Gestion du cycle d'exploitation et comportement financier des petites et moyennes entreprises togolaises: cas de la SICOL
Mémoire de maîtrise ès sciences économiques par K. E. Assidénou
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INTRODUCTION GENERALE
Au moment où tous les hommes s'activent pour améliorer le bien être
de l'humanité avec le développement des nouvelles technologies de
l'information qui du reste sont les implications de la mondialisation de
l'économie, il nous a paru utile de contribuer d'une façon aussi modeste soit
elle à cette dynamique de l'évolution des mentalités, des mœurs, de la
société, bref de l'homme du 21ème siècle.
Notre mission s’inscrit spécifiquement dans les Finances, en particulier la
Finance d’entreprise qui est cette partie des sciences de gestion qui s’occupe
de la définition et l’application de règles et principes tendant à assurer à
l’entreprise une bonne santé financière (équilibre financier) et à ses
dirigeants une rentabilité des capitaux investis. La performance des
entreprises tient donc pour une grande partie de la maîtrise de certains
éléments clés pouvant avoir un impact immédiat ou différé sur les finances
internes.
Au Togo comme dans d’autres pays de la sous région, les Petites et
Moyennes Entreprises et Industries (PME/PMI) représentent aujourd’hui un
maillon important du secteur privé constitué quelques décennies plus tôt de
grandes entreprises commerciales d’origine étrangère. Leur développement a
fait l’objet d’une attention particulière tant des pouvoirs publics que des
organismes de développement qui ont produit des rapports et autres
documents de recherche permettant aux uns et aux autres de s’imprégner
de la dynamique des petites et moyennes entreprises et industries.
La prise de connaissance de leur réussite a aiguisé notre soif de recherche.
En effet, nous nous sommes aperçus qu’un bon nombre de Petites et
Moyennes Entreprises et Industries arrivent à se maintenir et à se
développer malgré l’insuffisance des moyens et la légèreté de la structure de
leur organisation. Si ces unités font ainsi preuve d’un management
conséquent c’est qu’elles assument d’une manière particulière la gestion
quotidienne de l’activité commerciale ou cycle d’exploitation qui décrit
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l’ensemble des opérations qui vont de l’approvisionnement jusqu’à la
distribution des produits fabriqués.
Le cycle d’exploitation exige des mises de fonds importants. Il est intéressant
de s’interroger sur les caractéristiques propres aux modes de financement
du cycle d’exploitation des Petites et Moyennes Entreprises et Industries.
D’où l’intérêt que revêt le thème de notre recherche : GESTION DU CYCLE
D’EXPLOITATION ET COMPORTEMENT FINANCIER DES PETITES ET
MOYENNES ENTREPRISES TOGOLAISES qui se propose d’étudier le cycle
d’exploitation ainsi que les pratiques de financement sous jacentes afin d’en
dégager un diagnostic fin pouvant mettre en lumière les points forts et
faibles de ces organisations.
Pour des besoins d’informations utiles pouvant nous aider dans notre
recherche nous nous sommes appesantis sur le cas de la Société Industrielle
des Colles et dérivés (SICOL) qui produit des colles et des peintures pour
usage interne et externe dans la zone franche togolaise. L’étude de son cycle
d’exploitation nous amènera à décrire et analyser les pratiques de
financement de l’activité ainsi qu’à relever les points forts et faibles
subséquents. Des alternatives et recommandations seront adressées aux
responsables pour la prise de mesures correctives aux éventuels
dysfonctionnements qui seront constatés au cours de l’étude.
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PREMIERE PARTIE
ETUDE THEORIQUE
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Chapitre 1er :APPROCHE THEORIQUE DES PETITES ET MOYENNES
ENTREPRISES ET INDUSTRIES
Section 1 PROBLEMATIQUE ET OBJECTIFS D'ETUDE
Comme spécifié dans l’introduction, l’intérêt que revêt notre étude
trouve sa source dans la constatation d’un développement des Petites et
Moyennes Entreprises et Industries (PME/PMI) dans l’environnement
économique togolais.
Avant d'aborder les objectifs qui sous tendent notre recherche nous
allons circonscrire le problème et l'intérêt qui y sont rattachés.
Paragraphe1 La problématique de recherche
A/Le constat de la performance des petites et moyennes
entreprises et industries togolaises.
En finance d’entreprise, l’on admet que l’analyse de la performance
d’une organisation s’élabore sur la base des données chiffrées de son
exploitation. Or qui parle de performance fait référence à la rentabilité qui
est un critère de mesure des résultats sanctionnant l’activité annuelle d’une
entreprise. Ces résultats découlent d’un processus itératif de mobilisation et
de transformation des ressources en argent appelé cycle d’exploitation.
Dans le cadre normal de la gestion de l’activité, le cycle d’exploitation doit
être financé, autrement dit le fonds de roulement doit suffire pour couvrir les
dépenses d’exploitation : achat de matières et fournitures liées, fabrication
ou transformation, stockage etc.…Mais il n’en est pas toujours ainsi. La
réalité nous montre en effet que les entreprises se comportent autrement en
matière de gestion du cycle d’exploitation et ont recours à d’autres modalités
de financement du cycle d’exploitation que celle du fonds de roulement..
Ayant constaté le foisonnement des Petites et Moyennes Entreprises et
Industries (PME/PMI) dans l’environnement économique togolais depuis
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quelques années déjà, nous nous sommes intéressés à la façon dont elles
organisent la gestion et le financement de leur exploitation. En fait, il s’agit
pour nous de chercher à savoir comment les PME/PMI assument la gestion
financière du cycle d’exploitation. Quelles pratiques caractéristiques de
financement usent -elles dans la gestion courante de l’activité ?
Ces diverses préoccupations nous amèneront dans le cadre de cette
recherche à caractériser le comportement financier des PME/PMI togolaises
dans la gestion du cycle d’exploitation.
Ce travail sera mené sous la forme d’une recherche-action avec pour
corollaire une étude de cas pratique dont les résultats seront confrontés aux
hypothèses que nous aurons à énumérer.
B/ Intérêt de l'étude
L'intérêt de la présente étude se retrouve dans la nécessité pour les
décideurs de tous ordres de contribuer à l'instauration d'une véritable classe
d'entrepreneurs capables de relever le défi du développement humain
durable par la création et l'animation des structures de production de biens
et services destinés à la satisfaction des besoins. Son importance se justifie à
un double point de vue:
-Pour les pouvoirs publics, l'étude diagnostique de la performance des
Petites et Moyennes Entreprises servira de cadre de référence pour
l'orientation des actions tendant à l'amélioration des capacités productives
de ces unités d'une part, à l'élaboration et la mise en application des
procédures administratives encourageantes d'autre part.
-Pour les PME/PMI, cette étude guidera leurs dirigeants dans la
réorganisation de leurs structures afin de s'adapter aux nouvelles
contraintes environnementales qu'impose la mondialisation de l'économie.
Elles doivent par conséquent améliorer leurs prestations en recherchant à
conquérir une plus grande part de marché qui vise la compétitivité et la
rentabilité tout en réduisant les coûts.
En cela, ce travail montre l'importance de la maîtrise du pilotage des
PME/PMI sous ses aspects financiers. C'est pourquoi, l'accent est mis sur
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les variables déterminantes de la gestion quotidienne de l'entreprise, en
particulier le besoin en fonds de roulement qui se révèle comme un outil clef
de la gestion financière du cycle d'exploitation.
Paragraphe 2 Les objectifs
I Objectif général
La recherche vise à caractériser le comportement financier d’une petite
et moyenne entreprise ou industrie dans la gestion de son cycle
d'exploitation.
II Objectifs spécifiques
Pour appréhender le comportement financier dans le cadre de la gestion
du cycle d’exploitation de l’entreprise objet de l’étude, nous nous évertuerons
à :
- Analyser les pratiques de financement du cycle d’exploitation : de
l’approvisionnement à la livraison des produits finis.
- Analyser les flux économiques ainsi que la variation du Besoin en fonds
de roulement et son impact sur le cycle d’exploitation.
- Déterminer et analyser quelques ratios relatifs à l’exploitation.
Section 2 REVUE DE LITTERATURE ET HYPOTHESES
Paragraphe 1 LA REVUE DE LITTERATURE
La revue de littérature nous aidera à mûrir la réflexion développée par
quelques auteurs qui, à travers leurs publications ont contribué à
l'amélioration des connaissances dans les sciences de gestion, en particulier
en finances d'entreprise.
Nous exposerons dans un premier temps tour à tour le concept de
cycle d'exploitation d'une entreprise, les opérations de ce cycle et leurs
imbrications, les pratiques de gestion financière de ce cycle qui mettront en
lumière le comportement financier.
Ensuite nous nous pencherons sur la synthèse des littératures
développées sur le succès des petites et moyennes entreprises dans quelques
pays africains.
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Enfin, nous relèverons avant d'aborder les hypothèses de recherches les
critiques à la théorie classique du financement des besoins d'exploitation par
l'excédent des ressources durables c'est à dire le fonds de roulement.
A/Le cycle d'exploitation
Dans une société où règne la division du travail et qui fait usage de la
monnaie, toute entreprise a pour objet de mettre à la disposition de ses
clients des produits ou des services qui sont destinés à être vendus c'est à
dire à être échangés sur un marché organisé contre de l'argent. L'activité de
l'entreprise consiste d'abord en opérations qui tendent à transformer de
l'argent en matière. L'entreprise échange de la monnaie contre des matières
premières, de l'énergie, de la main d'œuvre et finalement elle obtient un
produit prêt pour la vente. La vente a ensuite pour effet de retransformer la
matière en argent.
Ainsi, nous nous trouvons dans toute entreprise face à un ensemble
d'opérations périodiques à intervalles plus ou moins rapprochés constituant
le cycle d'exploitation. La durée du cycle d'exploitation est très variable selon
les entreprises: elle peut être très courte (quelques jours et même quelques
heures); elle peut être très longue également(plusieurs mois et même
plusieurs années si l'on prenait l'exemple des travaux publics ou des
constructions navales).
-Les opérations du cycle d'exploitation
Selon Patrick PIGET (1998) le cycle d'exploitation décrit l'activité
quotidienne de l'entreprise en une succession ordonnée et répétitive d'un
ensemble d'opérations qui vont de l'approvisionnement à la distribution des
produits finis en passant par le stockage et la phase de transformation
(production). Les opérations du cycle d'exploitation revêtent un caractère
cyclique en raison de l'aspect répétitif et ordonné des différentes phases de
leur déroulement. Ils ont pour objet en réalité de produire et d'écouler sur
un marché des biens et services; de ce fait, le cycle d'exploitation engendre
un surplus monétaire, différence entre les encaissements des ventes et les
dépenses engagées pour la production et la commercialisation. De plus il
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existe des décalages entre les flux physiques et les flux monétaires puisque
les achats ne sont pas réglés comptant et les ventes encaissées au moment
où elles sont effectuées. Dans ce cas alors, comment est-ce que les
entreprises assument les contraintes liées aux décalages de paiement dans
la gestion du cycle d'exploitation ?
-Pratiques de gestion financière du cycle d'exploitation: le
comportement financier.
La mise en évidence du comportement financier dans la gestion du cycle
d'exploitation des entreprises est motivée par la constatation de pratiques
caractéristiques de financement des opérations du cycle. En effet, le
déroulement du cycle d'exploitation fait intervenir l'engagement de frais qui
ont un impact sur la trésorerie de l'entreprise soit immédiatement soit de
façon différée. Autrement dit, l'entreprise doit assurer le financement de son
cycle d'exploitation. Pour ce faire, elle doit disposer d'un fonds de roulement
pour financer les besoins d'exploitation. Remarquons qu'à partir du bilan, on
établit une distinction entre le haut et le bas du bilan; le haut du bilan
intéresse les opérations de long terme. Ainsi à l'Actif, les emplois d'une durée
supérieure à un an sont considérés comme des emplois stables.
Parallèlement, les ressources du Passif à plus d'un an sont destinées à
financer les actifs durables. L'excédent des ressources sur les emplois
durables est le Fonds de Roulement qui normalement doit servir au
financement des actifs circulants du bas de bilan: stocks, créances,
trésorerie d'exploitation. L'insuffisance du Fonds de Roulement à assurer
tous les besoins financiers nés des opérations d'exploitation contraint
l'entreprise à recourir à d'autres modalités de financement qui se retrouvent
dans le passif circulant: découvert bancaire, crédit de trésorerie, dettes
fournisseurs.
En somme, l'entreprise dispose de trois grandes sources de fonds pour
financer son besoin de financement d'exploitation :
-le fonds de roulement
-les crédits fournisseurs
-les dettes à court terme
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•Le Fonds de Roulement représente une source de financement pour les
entreprises. Elle est la différence entre les ressources et les emplois de
longue durée. S'il est positif, il représente l'excédent des ressources
susceptibles de financer les actifs circulants. Selon Patrick PIGET (1998)
dans "Gestion financière de l'entreprise", il doit être supérieur à zéro pour les
entreprises industrielles. Par contre, il n'est pas obligatoire pour les
entreprises du secteur commercial où un fonds de roulement négatif ne
représente pas forcément un danger majeur pour l'exploitation.
•Les crédits fournisseurs
Les achats effectués ne sont pas toujours payés comptant. L'entreprise se
fait accorder un rallongement du délai de paiement de la facture auprès du
fournisseur en renonçant généralement à quelques avantages commerciaux
et surtout financier à l'exemple de l'escompte. Cette option permet à
l'entreprise d'amorcer le cycle d'exploitation sans toutefois payer la totalité
des matières qui entrent dans le processus industriel. C'est une mise à
disposition de biens pour lesquels un règlement partiel a été effectué et qui
correspond à un crédit qu'en réalité le fournisseur octroie à l'entreprise. Ce
crédit est« le moins cher» selon PIGET car« le taux des agios fournisseurs est
inférieur au taux du découvert bancaire». Le recours au crédit fournisseur
est donc avantageux pour l'entreprise en difficulté.
•Les dettes à court terme
L'insuffisance du Fonds de Roulement à financer les actifs circulants et la
présence d'un Besoin en Fonds de Roulement d'exploitation élevé amène
l'entreprise à recourir au financement externe.
En effet lorsque la différence entre le Fonds de Roulement et le Besoin en
Fonds de Roulement se révèle négative, il s'ensuit que la trésorerie ne peut
fonctionner qu'à partir des apports externes: découverts, concours de
trésorerie, etc. De même, d'autres dettes grèvent le passif circulant de
l'entreprise telles les dettes sociales, fiscales, etc.
•Les créances clients et l'importance du crédit interentreprises
La vente des produits finis n'est pas forcément encaissée, du moins en
totalité auprès des clients. Ces derniers à leur tour peuvent se voir accorder
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un délai de règlement par l'entreprise; cette procédure a un coût. Selon
Patrick PIGET, le coût mensuel se situe autour de 1% et pour une durée de
règlement de 60 jours on a alors 2% du montant TTC1 de la facture. Or
l'entreprise doit satisfaire à une équation qualité/prix et à un délai de
livraison qui la mettent en position satisfaisante par rapport à la
concurrence. Un autre type de coût est d'ordre qualitatif: l'incertitude sur le
paiement des clients. Les ventes non encaissées privent l'entreprise d'un
emploi de fonds et comportent dès lors un risque, un coût financier qui
obère la rentabilité d'exploitation. Il est donc important pour l'entreprise de
veiller à la pratique du crédit commercial accordé aux clients en mettant en
œuvre une bonne politique de recouvrement des créances. En gestion
financière, il est souhaitable que le délai de recouvrement des créances
clients (DRC) soit inférieur au délai de remboursement des fournisseurs
(DRF) sinon de graves problèmes de trésorerie sont à envisager. En outre, la
durée moyenne de stockage couplée à un délai de règlement client
inférieures au délai de remboursement fournisseurs permet d'assurer une
bonne gestion financière du cycle d'exploitation. L'entreprise peut alors
vendre et encaisser le produit avant d'envisager le remboursement des dettes
fournisseurs; ce qui permet alors de réduire les besoins en fonds de
roulement d'exploitation qui conditionnent la rentabilité.
B/ Succès et développement des PME/PMI dans quelques pays africains
Dans la majorité des cas, les économies actuelles regorgent d'unités de
production de taille modeste par rapport aux grandes entreprises
industrielles ou commerciales. En France par exemple, les PME représentent
un maillon important de l'économie si bien que la classification actuelle des
entreprises selon le chiffre d'affaires privilégie le rôle des PME dans le
dynamisme de l'activité économique. Au premier rang on retrouve bien
évidemment les grandes entreprises suivie des PME/PMI (première série,
deuxième série, troisième série et enfin quatrième série). La place qu'occupe
dès lors les PME dans une économie développée comme celle de la France ne
1 Toutes taxes comprises
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laisse pas indifférent l'observateur d'une économie sous développée en
particulier africaine.
Les économies africaines font ou plutôt refont leur passage à l'économie
libérale par la création de petites et moyennes entreprises en grande majorité
commerciales mais aussi quelques unités de production industrielle et
artisanale. Ce mouvement "transitoire" a pris son essence dans les années
de crise (80) et s'est poursuivi au début de la décennie 90 par la
libéralisation du secteur public qui eût pour corollaire la privatisation des
entreprises publiques déficitaires. De même, les politiques d'ajustement
structurel ont incité les gouvernements à adopter des attitudes tendant à
instaurer un véritable secteur privé, base d'un développement durable. Dans
ce cadre, la promotion des PME/PMI et la prise en compte de certaines de
leurs nombreuses difficultés ont fait l'objet d'une priorité tant des
gouvernements que des organismes de coopération multilatérale à l'instar
du PNUD. En outre, les recherches sur le succès et le développement des
PME/PMI ont permis aux universitaires d'aboutir à des conclusions
satisfaisantes sur leur performance.
Ainsi, B. Contamin (1991) a étudié les politiques de promotion des PME en
Côte d'Ivoire. Dans son analyse, il a insisté sur la réforme du cadre
institutionnel qui vise à l'encouragement des promoteurs de PME:
l'assouplissement de la réglementation de même que l'assistance technique
et financière de l'Etat et des organismes multilatéraux ont été mis en
évidence.
D'autres auteurs ont par contre abordé l'aspect managérial du succès
des Petites et Moyennes Entreprises. A l'exemple de E. Mugunga (1991) qui
a étudié le comportement financier de 22 Petites et Moyennes Entreprises
commerciales et 20 Petites et Moyennes Industries de la ville de Bujumbura
entre 1987 et 1991. Cette analyse lui a permis de calculer à partir des
données fournis par la Direction des Impôts, le Fonds de Roulement, le
Besoin en Fonds de Roulement, les ratios de liquidité, de rentabilité et
d'activité sur la période considérée pour toutes les petites et moyennes
entreprises commerciales et industrielles de son échantillon. Son étude a
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montré que les Petites et Moyennes Industries ont un Fonds de Roulement
positif; néanmoins la trésorerie est mis à mal à cause d'un besoin en Fonds
de Roulement assez élevé. Le niveau des dettes à court terme est élevé mais
la tendance fût à la baisse au fil des années. Bien que les Petites et
Moyennes Entreprises commerciales aient un Fonds de Roulement net
négatif, cela ne remet pas en cause leur trésorerie car elles vendent bien. En
moyenne, les dettes à court terme sont élevées ; ce qui montre qu'elles ont
régulièrement recours aux concours de trésorerie et aux découverts
bancaires.
Dans cet ordre d'idées, E. Assignon (1992) montre dans un article les
"causes de succès de quelques PME togolaises". Il ressort de cette étude que
les Petites et Moyennes Entreprises togolaises ont elles aussi fréquemment
recours aux concours de trésorerie pour réaliser le financement de leur
exploitation mais au même moment elles s'efforcent de garder une certaine
indépendance financière vis à vis des banques. Ceci est perceptible au vu du
montant des découverts de certaines PME. Cette étude a également soulevé
un point concernant l'autonomie financière des PME; une proportion notable
des PME démarrent leurs activités avec des fonds propres et s'efforcent dans
le cadre de l'exploitation d'autofinancer leurs investissements; l'usage du
crédit bancaire de court terme étant destiné au financement d'opérations
d'exploitation. Les PME commerciales en particulier opérant dans les
secteurs import/export usent du crédit documentaire pour le financement
des activités commerciales avec l' Extérieur.
D. A. Soédjédé (1992) a lui aussi montré au travers des résultats
d'une enquête sur les modalités de "financement des activités des
commerçantes du grand marché de Lomé" que le recours aux banques permet
aux femmes commerçantes de pallier au BFR négatif; ainsi cette procédure
leur permet de financer le long terme par des crédits bancaires à court terme
successifs.
Antérieurement aux résultats de cette enquête , Soédjédé (1992) dans
"Politique de Financement de l’Entrepreneuriat au Togo" a montré que les
Petites et Moyennes Entreprises togolaises gèrent bien leur cycle
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d'exploitation bien qu'ayant un Fonds de Roulement négatif . En effet il a
montré que ces entreprises financent le long terme par des crédits à court
terme successifs pour pallier aux difficultés d'accès aux marchés de capitaux
de long terme.
Cette approche est une sérieuse critique à l'approche normative qui stipule
que les emplois durables ne peuvent être financés que par des ressources de
longue période. Cette règle de l'équilibre financier n'est pas tout à fait mis en
pratique dans nos pays où il est quasiment difficile aux entreprises de
bénéficier des financements bancaires de long terme. Ainsi, pour développer
leurs affaires, les PME se trouvent une alternative en recourant aux crédits
bancaires à court terme successifs qui finalement réalisent des financements
d'emplois durables.
Paragraphe 2 LES HYPOTHESES
Nous avions mentionné plus haut que les petites et moyennes
entreprises foisonnent depuis les années 80 suite à la conjoncture
économique et la refonte des politiques de grands travaux qui ont consacré
le désengagement de l’Etat Providence du secteur productif. Ces unités de
production ont pris le relais de quelques anciennes grandes entreprises
défaillantes en s’implantant sur leur marché malgré la légèreté de leur
structure. Il est néanmoins admis que ce handicap organisationnel n’a pas
empêché les PME/PMI de croître et se développer. De nombreux études et
rapports de recherche ont montré que les Petites et Moyennes Entreprises
bien que fragiles au niveau organisationnel demeurent globalement rentables
et drainent des flux financiers plus ou moins importants dans le circuit
économique. C’est pourquoi d’ailleurs les pouvoirs publics que ce soit en
pays développé ou sous développé ont pris bonne note de l’évolution des
PME/PMI en prenant des mesures qui allaient non seulement dans le sens
du désengagement de l’Etat mais aussi de l’encouragement à l’initiative, à la
création, au redressement et à la reprise d’entreprises. De même, les
programmes d’enseignement dans les Facultés et Ecoles de Gestion mettent
un accent particulier sur la dimension « entrepreneuriat » dans la formation
des étudiants.
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Pour corroborer ce qui vient d’être dit, notons que l’économie togolaise
peut être caractérisée d’économie des PME comme pour d’autres pays
africains où le secteur informel est aussi très développé. Entre l’informel et
la grande entreprise nous osons situer la Petite et Moyenne Entreprise. Des
lectures et diverses discussions que nous avions eues nous avions compris
que la PME est l’organisation qui se situe « entre l’atelier de l’artisan et la
grande entreprise moderne ». Bien que cette définition comporte encore des
insuffisances, nous la prenons momentanément ainsi puisque les définitions
dépendent des critères de références. Nous pouvons donc qualifier le Togo
comme une économie à dominante PME/PMI si nous nous basons sur la
définition précédente. Ces PME/PMI ne bénéficient pratiquement pas d’un
environnement financier favorable (accès aux marchés financiers, appel
public à l’épargne, taux d’intérêt, etc.) ; ce qui fait que bon nombre d’entre
elles financent leurs opérations sur fonds propres et parfois avec la
participation des partenaires souvent étrangers (genre joint venture ).
Cette problématique de financement et le constat de l’évolution positive de
leur performance met en exergue l’intérêt que revêt l’étude de leur cycle
d’exploitation. Les Petites et Moyennes Entreprises rentabilisent en effet leur
cycle d’exploitation et arrivent à travers des pratiques caractéristiques à
améliorer le niveau des flux de trésorerie d’exploitation.
Afin d’expliciter clairement les différents mécanismes financiers auxquels
ont recours les PME/PMI dans la gestion de l’exploitation, nous allons
énumérer quelques hypothèses que nous confronterons aux observations
que nous aurons à faire dans l’entreprise objet de cette étude.
Hypothèse n°1
Le crédit bancaire à court terme est le type de financement fréquent
auquel les Petites et Moyennes Entreprises ont recours pour alimenter le
cycle d’exploitation parce qu’elles n’ont pas accès aux marchés financiers.
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Hypothèse n°2
Le crédit fournisseur est un moyen de financement très utilisé par les
PME parce qu’elles bénéficient de délai de paiement des fournisseurs plus
long que celui accordé aux clients.
Hypothèse n°3
Le flux de trésorerie d’exploitation dépend de la variation du Besoin en
Fonds de Roulement en particulier des encours de paiement.
Ces différentes hypothèses nous guiderons dans notre diagnostic de
l’exploitation de l’entreprise à étudier.
Le cadre théorique qui vient d’être décrit est une étape importante de
notre étude et nécessite par ailleurs d’être complété par la méthodologie qui
s’appesantira sur les démarches entreprises pour observer, recueillir et
analyser l’information.
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Ce chapitre décrit les différentes étapes de notre travail ; il rappelle la
démarche scientifique adoptée pour la recherche, les méthodes de collecte de
l’information et le cadre comptable des analyses faites.
Section 1 : LE RECUEIL DES INFORMATIONS ET LA DEMARCHE
SCIENTIFIQUE
Paragraphe 1 : La démarche adoptée
La Finance d’entreprise ne s’écarte pas de la démarche scientifique
universelle généralement admise. Pour mener à bien cette étude, nous avons
entrepris une méthodologie privilégiant l’observation, les comparaisons, les
analogies. Les observations portent sur les Etats financiers à savoir le bilan,
le compte de résultats, les états annexés ainsi que d’autres documents
comptables et manuels d’informations générales disponibles au sein de
l’entreprise. Ces différents documents concernent les trois derniers exercices
comptables et leur utilisation nous a permis d’effectuer des comparaisons
entre les exercices à travers une analyse fine des rubriques ainsi que leur
évolution au cours du temps. La méthodologie que nous avons empruntée
vise à donner à notre étude un caractère rigoureux par la vérification de la
sincérité et de la fidélité des informations mises à notre disposition.
Paragraphe 2 La collecte de l'information
Pour les besoins de cette étude, la collecte de l’information a nécessité
des ressources assez considérables parce que nous voudrions disposer de
l’information juste, utile, pertinente, utilisable pour d’autres recherches.
C’est pourquoi au cours de la dernière année de formation, nous nous
sommes employés à la recherche documentaire. Bien qu’il y ait peu
Chapitre 2ème : LA METHODOLOGIE
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d’ouvrages de références sur les PME/PMI africaines, nous nous sommes
basés sur les articles scientifiques du réseau francophone à travers la
consultation des documents du centre SYFED de Cotonou. L’essentiel de
notre bibliographie y a sa source. En outre, les bibliothèques universitaires
de Lomé et d’Abomey-Calavi nous ont permis de retrouver quelques
mémoires et références de thèses qui ont traité des petites et moyennes
entreprises et de la trésorerie des entreprises.
Notons que les nouvelles technologies de l’information et de la
communication par le biais de l’Internet nous a donné la possibilité d’avoir
accès à des moteurs de recherche dont l’utilisation nous a aidé à consulter le
sommaire d’ouvrages récents traitant de la gestion financière des petites et
moyennes entreprises.
En ce qui concerne les informations d’ordre quantitatif à recueillir en
entreprise, nous avons eu la chance d’avoir en face de nous des
interlocuteurs ouverts, soucieux d’aider une personne externe à connaître
les spécificités de leur organisation. Nous voudrions dire que ni la Direction
générale ni les autres responsables de centres d’activité n’ont manifesté
aucune retenue quand au bien fondé de notre projet. Ils nous ont rendu la
tâche moins embêtante en nous fournissant toutes sortes d’informations
quantitatives et qualitatives en vue de nous éclairer davantage sur des
points d’ombre. Le cabinet-conseil par son représentant nous a rassuré sur
la pertinence des informations chiffrées en notre possession(états financiers).
Outre le fait que nous ayons eu recours aux chiffres, nous n’avons pas non
plus ignoré l’importance des informations d’ordre qualitatif. C’est ainsi que
nous avons interviewé certains responsables avec pour objectif de recueillir
l’information la plus utile qui soit rattachée à la recherche. Des entretiens
que nous avons eus avec les responsables des services Production,
Approvisionnement et Stocks, Comptabilité nous avons recueilli les
informations qui rendent compte des problèmes liés au bon déroulement des
opérations du cycle d’exploitation de l’entreprise : évaluation des coûts,
gestion des stocks, relations avec les fournisseurs, recouvrement des
créances, procédures, etc.
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18
Il faut remarquer que l’entreprise est jeune et se trouve dans une phase que
l’on peut qualifier de « pré-expansion » avec un environnement économique
pas très favorable du fait de la crise économique qui sévit dans la région
ouest africaine et plus particulièrement au Togo. De ce fait, certaines
données n’ont pu être obtenues pour conforter nos analyses et élaborer un
diagnostic plus approfondi sur quatre ou cinq exercices successifs en
condition normale. Néanmoins ce handicap sera pris en compte dans
l’élaboration du diagnostic et les recommandations que nous aurons à
formuler.
Section 2 LE CADRE COMPTABLE D’ANALYSE
La théorie financière de l’entreprise admet plusieurs modèles
d’analyse ; celles dites traditionnelles et celles dites modernes. Nous avons
choisi compte tenu des objectifs de notre étude de faire l’analyse des flux qui
rend beaucoup plus compte du comportement financier des entreprises. Elle
sera associée à l’analyse des ratios dans l’optique de renforcer le diagnostic
et d’aboutir à des résultats probants.
Paragraphe 1 : Analyse des flux
Comme son nom l’indique, cette analyse se base sur les flux financiers
qui caractérisent l’entreprise. Le modèle est fondé sur l’élaboration d’un
tableau pluriannuel de flux financiers (TPFF) qui décrit les différents
mouvements de flux qui caractérisent l’entreprise.
Avant de désarticuler le modèle, rappelons qu’un flux est généralement
défini comme toute opération ou tout mouvement ayant une contrepartie
monétaire de sens opposé. On distingue les flux économiques et les flux
financiers, la différence venant du fait que les flux économiques (ou
physiques) ont une contrepartie monétaire.
Le Tableau Pluriannuel des Flux Financiers est donc subdivisé en deux sous
tableaux :
- le premier décrit les flux économiques
- le second décrit les flux autonomes ( financiers)
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19
Pour les besoins de notre étude, nous avons choisi d’élaborer notre analyse
sur la base du premier tableau du TPFF. Ce tableau rassemble les
informations dont nous avons besoin pour analyser la gestion financière du
cycle d’exploitation. Il met particulièrement en évidence l’élément clé de
l’exploitation d’une entreprise à savoir la variation du Besoin en Fonds de
Roulement ( BFR) ainsi que d’autres agrégats non moins significatifs sur
lesquels peuvent s’appuyer les dirigeants de l’entreprise dans la prise de
décisions stratégiques : Valeur Ajoutée(VA), Excédent Brut d’Exploitation
(EBE), Excédent de Trésorerie d’Exploitation(ETE), le Cash Flow
Disponible(DAFIC). La tendance de la valeur ajoutée par exemple indiquera
au dirigeant de quelle manière il faut agir sur les consommations
intermédiaires ; de même l’évolution de l’Excédent brut d’exploitation
renseignera le dirigeant sur la politique salariale. Le niveau de l’excédent de
trésorerie permettra de prendre de bonnes décisions concernant les stocks,
les créances et les dettes d’exploitation. Le cash flow disponible ou DAFIC
indiquera au dirigeant si son entreprise a des ressources suffisantes pour
financer l’acquisition des immobilisations corporelles et incorporelles sans
endettement supplémentaire.
Paragraphe 2 : Analyse des ratios
La méthode des ratios est basée sur le calcul du rapport de deux
grandeurs quelconques. Le ratio en soi n’a aucune signification, c’est là l’une
de ses limites. Mais il devient utile lorsque les agrégats le composant sont
bien spécifiés d’une part, lorsqu’il peut servir à la comparaison dans le
temps et dans l’espace d’autre part.
Pour notre part, nous ferons l’analyse longitudinale des ratios par la
détermination des ratios d’exploitation, de liquidité et de rentabilité.
Nous venons de décrire le contexte théorique et méthodologique de
notre étude. Le souci de contribuer à l’amélioration de la gestion financière
du cycle d’exploitation de la Société Industrielle des Colles et dérivés à
l’instar d’autres PME/PMI nous a poussé à formuler des hypothèses admises
Gestion du cycle d'exploitation et comportement financier des petites et moyennes entreprises togolaises: cas de la SICOL
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20
en Finance d’entreprise et à éclairer le lecteur sur les méthodes de travail et
les instruments analytiques utilisés à cette fin.
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21
DEUXIEME PARTIE
CYCLE D'EXPLOITATION ET COMPORTEMENT
FINANCIER DE LA SOCIETE INDUSTRIELLE DES
COLLES ET DERIVES:
ANALYSES -- RESULTATS
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22
Section 1 BREF APERCU DE L'ENTREPRISE:
Organisation, structure, fonctionnement
La Société Industrielle des Colles et dérivés (SICOL) est une moyenne
entreprise industrielle située dans la Zone Franche Industrielle Togolaise .
Son statut juridique est celui d'une société à responsabilité limitée (SARL)
dont les actionnaires sont des nationaux et un partenaire étranger en
l'occurrence la société Lauragais Peintures installée dans la zone industrielle
de Colomiers à Toulouse (France).
Sa création date du 3 Décembre 1996 suite à la liquidation de la société
Euro Chimie Internationale qui a fait cession de son actif .
Elle est actuellement dirigée par monsieur Théophile PANOU qui en est
le Directeur Général. Il est aux commandes de la société depuis sa création
où l'essentiel des activités de l'entreprise était orientée vers la production et
la commercialisation des colles pour usage domestique et professionnel. Par
la suite, le directeur général a entrepris d'adjoindre à l'activité initiale de
production des colles la fabrication des peintures pour élargir la gamme.
Ainsi, il a signé un accord de partenariat avec la société Lauragais Peintures
qui non seulement a effectué des apports en numéraires mais aussi des
apports en industrie puisque la technologie de production a été transférée
par elle. En clair, c'est un joint venture qui lie la société SICOL et Lauragais
Peintures.
La structure de SICOL est comparable à celle des Petites et Moyennes
Entreprises où l'essentiel des pouvoirs est détenu par le directeur général. Il
a le pouvoir de contrôle sur tous les services et il lui revient de prendre in
fine toute décision concernant les ressources productives et humaines. On
Chapitre 3ème : LE CYCLE D'EXPLOITATION
Gestion du cycle d'exploitation et comportement financier des petites et moyennes entreprises togolaises: cas de la SICOL
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23
note donc une centralisation des pouvoirs dans la structuration de cette
entreprise dont l'organigramme2 peut se présenter ainsi:
Section 2 : ANALYSE DU MANAGEMENT DU CYCLE D'EXPLOITATION
DE SICOL :
De l’approvisionnement à la livraison
Des crédits fournisseurs aux créances clients
Aspects pratiques
La gestion du cycle d’exploitation à SICOL est organisée par un
ensemble de services tous impliqués dans le processus. Il s’agit des
services : Approvisionnement et stocks, Production, Commercial, la
Direction générale.
Par ailleurs, le recouvrement des créances et la gestion des
dettes envers les fournisseurs relève pour une grande partie de la
responsabilité du chef des approvisionnements et stocks et de la
Direction. Nous analyserons tour à tour ces différents services ainsi
que leur fonctionnement quotidien ; ce qui nous permettra
d’appréhender l’aspect pratique de la gestion du cycle d’exploitation.
2 Cet organigramme est établi sur la base de nos observations et non de ce qui est officiel pour l'entreprise.
DIRECTEUR GENERAL
Service commercial Service comptable
et financier Service Production
Chef Personnel Secrétaire
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24
Paragraphe 1er : L’approvisionnement et le stockage
A/ L’organisation du service
Cette section de l’entreprise est chargée de l’approvisionnement en
matières premières et autres fournitures liées dans l’optique de répondre aux
sollicitations du service de la production. Elle est dirigée par un chef des
approvisionnements et stocks lequel est secondé d’un magasinier. Le chef
approvisionnements et stocks répertorie les besoins en matières premières et
fournitures liées, vérifie le stock existant réel. Il est aidé spécifiquement en
ce qui concerne les stocks par le magasinier qui se charge de l’entreposage,
du rangement, de la réception, de la conservation des produits(matières et
produits finis). Il contrôle la sortie des produits finis chaque fois lorsqu’il
s’agit d’effectuer une livraison.
B/ La gestion des approvisionnements et des stocks
L’activité commerciale de la Société Industrielle des Colles et dérivés
est organisée suivant une logique spécifique qui se base sur le mécanisme de
la prospection.
La prospection commande en réalité tout le processus du cycle d’exploitation
à SICOL. Cette phase où l’on recherche la clientèle désireuse d’acquérir les
produits SICOL permet au responsable Approvisionnement et stocks
d’estimer au vu des résultats prospectifs les besoins de son service en
matières premières.
Le problème fondamental au niveau de l’approvisionnement réside
dans la disparité des matières premières entrant dans la production des
produits des deux gammes de SICOL : les colles et les peintures. Des
produits chimiques de différentes compositions reste la principale
caractéristique des approvisionnements de SICOL comme de toute autre
structure employant des produits chimiques. Néanmoins d’après les
responsables, cette disparité ne pose pas des problèmes d’identification car
les emballages de matières premières renseignent suffisamment sur les
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25
éléments distinctifs de certains produits chimiques proches. Nous aurions
bien voulu donner plus de détails à ce propos mais pour des raisons tenant
à la confidentialité de certaines informations relatives à la technologie
appliquée à la fabrication des colles et peintures nous ne pourrions
raisonnablement soulever ici les particularismes des différentes matières
premières rentrant dans le processus de production de SICOL qui n’est
d’ailleurs pas l’objet de notre étude.
Pour revenir à la technique d’approvisionnement et de stockage, disons que
c’est à la direction générale que revient in fine toute décision de lancement
de commande de matières premières ; cela se justifie à un double point de
vue :
- il est l’interlocuteur privilégié des fournisseurs ; il est censé négocier
discrètement les conditions des transactions( quantités, prix, modalités de
paiement …).
- la taille de l’entreprise(une PMI) justifie le rôle prépondérant de la
direction dans la prise des décisions.
Mais la question est de savoir si les décisions ainsi prises sont
rationnelles. Découlent-elles des données du fichier des approvisionnements ?
Si lors de nos investigations, nous avons noté la tenue d’un fichier donnant
l’état du stock à un moment donné ( début de l’exercice 2000) il n’a pas été
mentionné ou constaté une quelconque technique d’évaluation des matières
premières en stocks. En effet le fichier mentionne les quantités entrées et
sorties et aussi les existants en stocks des catégories de matières premières
et de produits finis sans une clarification nette des méthodes de valorisation.
Au magasin, on retrouve en dehors des matières premières un stock de
produits finis car SICOL produit essentiellement sur commande. Par
conséquent, la méthode de gestion de stocks est identifiable celle du système
à recomplètement périodique caractérisé par la variabilité du
réapprovisionnement et la fixité de la quantité commandée. Dans le cas
SICOL, l’hypothèse de la fixité de la quantité à commander n’est pas vérifiée.
Souvent, le résultat des prospections entraînant les commandes clients et
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26
certaines commandes spéciales dicte le niveau de réapprovisionnement à
fixer par le responsable et la direction.
L’analyse de la gestion du magasin nous a permis de noter que le stock
d’alerte est insuffisant et correspond pratiquement à un stock-outil destiné à
faire face à une hausse imprévue de la demande. L’explication fournie par les
responsables privilégie l’idée selon laquelle l’entreprise produit
essentiellement sur commande. Etant donné la disparité des produits finis
colles et peintures, on attend que les commandes spécifient la nature des
productions à réaliser. Pour une PMI comme la SICOL, c’est un moyen de
minimisation des coûts qu’entraîne par ailleurs le stockage de produits finis
non livrés. Mais une trop grande appréhension des coûts de stockage peut
conduire à un autre type de coût : les coûts d’opportunité relevant d’une
demande soudaine supérieure au stock d’alerte.
Paragraphe 2ème : La Production
A/ Le service
Le service de la production a pour fonction la transformation des
matières premières et fournitures approvisionnées en vue d’en faire des
produits finis directement utilisables par le consommateur. Ce service est
composé de deux compartiments : le laboratoire de contrôle de qualité et
l’usine.
Le Laboratoire est le lieu d’analyse et du contrôle de la qualité des
produits : matières et produits finis. Les chimistes de ce centre testent d’une
part les matières premières et les produits finis pour en contrôler la qualité
et d’autre part s’investissent dans la recherche en vue d’améliorer la qualité
des produits finis : les colles et les peintures. Ils se basent dès lors sur des
critères techniques qui doivent caractériser chacun des produits : la
viscosité, la densité, la finesse, l’adhérence ou la tenue, le pouvoir
couvrant, l’extrait sec. Comme dit plus haut, les matières premières aussi
font l’objet de test à l’issue duquel on établit la fiche de fabrication du
produit commandé.
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27
L’usine est le second compartiment de la section production de la
SICOL. Elle est la section la plus importante d’autant plus que son efficacité
induit celle de toute l’entreprise. Elle est composée de quatre unités de
fabrication décomposée comme suit :
0la première sert à la production des peintures : fomes pour intérieur et
extérieur
0la seconde sert à la fabrication d’enduit lisse et d’enduit de parement
0la troisième unité est utilisée pour la fabrication des peintures à huile.
0la quatrième unité produit les colles.
Pour éclairer le lecteur à ce sujet, nous rappelons que les première et
seconde unités donnent comme produits finis les peintures à eau utilisables
pour l’Extérieur comme pour l’Intérieur. La troisième unité produit les
peintures à huile.
Le schéma technique suivant que nous avons confectionné au vu des
informations fournies par le service Production permet de mieux
appréhender son fonctionnement et les relations qu’il entretient avec les
autres services :
Figure n°3 -1 SCHEMA TECHNIQUE DE PRODUCTION
Source : Service de Production de SICOL
Approvt
Matières
et f/tures
Disperseur
Broyeur
Mélangeur
Mchne Broyeur
Turbo
Mélangeur
Sicofom
Sicovinyl
Sicoenduit
Sicogrese
Sicopeint
Colles
Laboratoire contrôle
qualité
Conditio
nnement
Des
Produits
finis
STOCKS
ventes
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28
B/ Le cycle de production
Le cycle de production comprend les étapes suivant lesquelles on part
de l’obtention des matières premières en passant par leur transformation
pour l’obtention des produits finis. Ses mécanismes de fonctionnement sont
variables suivant les entreprises : les opérations du cycle dépendent du
degré de complexité de la chaîne de production.
Ici à SICOL, les matières premières selon la production à laquelle elles
sont destinées passent dans les machines appropriées (disperseur, broyeur-
mélangeur, mélangeur –casse, turbo ) pour donner directement un produit
fini. Le processus est simple et justifie l’option de production sur commande
ferme des clients. Il est à noter que toute la problématique du cycle de
production d’une entreprise industrielle tourne autour de sa durée ; elle est
une variable importante dans la détermination de la politique générale
d’entreprise et en particulier de la politique commerciale.
A SICOL, la durée de la production varie suivant la nature du produit
qu’on veut obtenir, la qualité des matières premières et des autres
composants, la quantité commandée, etc. En moyenne, le temps de
production varie à SICOL dans une fourchette allant de 45 minutes à 15
heures.
Après la phase de préparation des produits qui est l’étape
fondamentale de la production, le conditionnement suivra par le remplissage
des boîtes et sceaux plastiques ou métalliques. Les contenances varient 1kg
à 120kg tous produits confondus. Pour les peintures à eau, les
conditionnements sont généralement faits dans des boîtes de 5kg et des
sceaux de 25kg. Les peintures à huile sont conditionnées dans des boites de
1 à 20kg selon les besoins de la clientèle. En ce qui concerne les colles, elles
sont conditionnées dans des boites de 1kg, 5kg, 20kg, 120kg selon bien sûr
les besoins de la clientèle.
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29
A la fin de tout ce processus, un rapport de production permet aux
autres départements (comptabilité, service commercial) de se rendre compte
de la quantité produite, de sa capacité à satisfaire les besoins des
clients(service commercial) et à l’enregistrement des produits de
ventes(comptabilité).
Paragraphe 3ème : La distribution
La distribution des produits finis est du ressort du service commercial
qui par ses agents commerciaux procède à la livraison. Le service est dirigé
par un chef service commercial ; celui-ci coordonne toutes les activités des
commerciaux et produit les rapports d’activité à l’adresse de la direction.
La distribution s’effectue à Lomé et ses environs mais peut s’étendre sur
l’intérieur du pays et surtout l’Extérieur où l’entreprise est contrainte par la
réglementation d’écouler la majeure partie de sa production. Certains clients
pour des motifs qui leurs sont propres procèdent à l’enlèvement de leur
commande directement après conditionnement à l’usine.
En ce qui concerne les modalités de paiement, nous avons constaté
que les ventes sont réglées au comptant et l’agent commercial encaisse
directement auprès du client le produit de la vente qu’il dépose par la suite à
la caisse de l’entreprise. Officiellement, aucun crédit n’est consenti aux
clients sauf certaines quincailleries pour lesquelles on peut octroyer un
crédit sous paiement dans les 72 heures qui suivent la vente. Il est
néanmoins courant qu’on fasse des réductions commerciales pour fidéliser
les clients et atténuer les effets « de choc » que peut être le paiement
comptant pour certains clients espérant un crédit commercial. Dans ce cas,
la décision est généralement prise au niveau de la direction ou bien encore
sur proposition du service commercial.
En définitive, la politique commerciale à SICOL s’appuie sur le maintien de
liens solides avec les clients et aussi sur les relations personnelles
qu’entretient le directeur général avec certains opérateurs économiques
influents.
Gestion du cycle d'exploitation et comportement financier des petites et moyennes entreprises togolaises: cas de la SICOL
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30
Paragraphe 4ème : Les dettes fournisseurs et les créances clients
A/ Les dettes fournisseurs
Les fournisseurs de SICOL sont essentiellement celles de matières
premières, d’emballages et autres approvisionnements telles l’eau,
l’électricité, le gaz, etc.
Notre analyse du crédit fournisseur fait référence aux dettes
contractées auprès des fournisseurs de matières premières et fournitures
liées. D’après les entretiens que nous avons eus avec le responsable du
service des approvisionnements et stocks, les fournisseurs européens
consentaient un délai de paiement de 60 jours mais par la suite ce délai
n’est plus accordé pour des raisons tenant au non-respect des échéances de
paiement ; cela constitue un sérieux handicap à la gestion de l’activité
puisque le crédit fournisseur serait un avantage s’il permet à l’entreprise au
bout d’un certain temps de produire d’abord avant de rembourser le reste
de la facture fournisseur. En effet on ne peut pas décaisser des fonds
importants pour honorer les engagements des fournisseurs sachant qu’il y a
à financer les dépenses inhérentes du cycle de production. Ainsi
contrairement à ce qu’on devrait pouvoir espérer, l’entreprise ne bénéficie
pas d’un crédit commercial de ses principaux fournisseurs. Il existe
néanmoins d’autres fournisseurs locaux auprès de qui SICOL bénéficie de
paiements échelonnés des factures. En outre, les fournisseurs d’autres
approvisionnements tels les achats non stockables (eau, électricité, gaz)
influencent le cycle d’exploitation parce que le délai de paiement est en
moyenne de trente jours.
B/ Les créances sur les clients
Les ventes sont pour la majeure partie encaissées directement par les
commerciaux qui se chargent des livraisons aux clients. Si l’on s’en tient au
principe réglementaire du paiement au comptant, les créances commerciales
seraient nulles à SICOL ; ce qui est rare dans les entreprises. On consent
toujours un crédit à une certaine catégorie de clients. En effet, on consent à
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31
SICOL des crédits commerciaux à certains clients privilégiés de l’entreprise :
c’est le cas des quincailleries pour lesquelles il est permis un crédit de 72
heures maximum et d’autres clients (personnes physiques) ayant des
relations particulières avec la direction. Leur cas est directement traité au
niveau des instances dirigeantes de l’entreprise.
Les investigations que nous avons faites nous ont permis de noter qu’il y a
des clients douteux (vu le temps écoulé depuis les achats qu’ils ont effectué
auprès de l’entreprise ). L’analyse du fichier des créances avec le responsable
des approvisionnements et stocks chargé du recouvrement nous a permis de
découvrir des créances assez importantes dont les recouvrements peuvent
être un appoint à la trésorerie et qui datent d’un ou deux ans. Les
explications supplémentaires demandées au responsable laissent voir que
toutes ces créances douteuses (du moins une bonne partie d’entre elles)
relèvent de la clientèle de la direction. Pour ce qui concerne les autres
créances, le responsable Approvisionnements et stocks se charge de les
recouvrer tout en prenant soin de ne pas brusquer ni bousculer un
quelconque client au point de mettre à mal ses relations avec l’entreprise.
Ainsi le délai de recouvrement est aléatoire et varie selon la nature du client.
Le montant des recouvrements n’est pas aussi élevé en raison des types de
clients répertoriés. Il n’est pas évident qu’ils pourraient rembourser leurs
dettes, soit ils le feront par compensation.
La gestion des créances à SICOL mérite un peu plus d’attention de la part
des dirigeants qui doivent compenser les désavantages des relations que
l’entreprise entretient avec ses fournisseurs.
Gestion du cycle d'exploitation et comportement financier des petites et moyennes entreprises togolaises: cas de la SICOL
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32
Chapitre 4ème : ANALYSE FINANCIERE
L’analyse financière sera faite sous la forme d’un diagnostic financier
basé sur le besoin en fonds de roulement qui de plus est l’élément clé
du cycle d’exploitation.
Nous procèderons dans un premier temps à l’analyse des flux
économiques qui nous permettront de suivre l’évolution des soldes
caractéristiques(valeur ajoutée, excédent brut d’exploitation, trésorerie
et cash flow disponible) et de la variation du besoin en fonds de
roulement. Ensuite nous ferons l’analyse des ratios dans le but de
renforcer les constatations faites en première analyse.
Section 1 BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT ET GESTION DU CYCLE
D'EXPLOITATION: ANALYSE DES FLUX
L’analyse des flux se révèle d’une grande utilité pour suivre les
tendances de l’entreprise au cours des trois derniers exercices. Elle nous
permettra de caractériser le comportement financier dans la gestion du cycle
d’exploitation de SICOL durant la période considérée.
Paragraphe 1 Le tableau des flux économiques
A partir des extraits des états financiers des années 1998,1999 et
2000 nous avons construit le tableau des flux en annexe à l’aide du
programme Excel.
L’analyse des flux sera faite en calculant pour chacune des années les
soldes caractéristiques des opérations d’exploitation de l’entreprise. Il s’agit
successivement de :
- La valeur ajoutée
Gestion du cycle d'exploitation et comportement financier des petites et moyennes entreprises togolaises: cas de la SICOL
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33
- L’excédent brut d’exploitation
- L’excédent de trésorerie d’exploitation
- Le Disponible Après Financement Interne de la Croissance(DAFIC) ou Cash
flow disponible.
Le Besoin en Fonds de Roulement (BFR) sera analysé de même que
ses déterminants principaux à savoir : les stocks, les créances et les dettes
d’exploitation.
Le tableau suivant décrit les soldes caractéristiques des flux économiques
tels qu’ils ont été calculés :
Tableau 1 : Soldes caractéristiques des flux économiques à SICOL de 1998 à 2000
Eléments/ années 1998 1999 2000
Chiffre d’affaires total 43 350 335 67 646 435 144 952 208
Valeur ajoutée 22 006 519 33 126 064 65 094 691
Excédent brut d’exploitation 14 972 086 22 041 079 50 125 646
Excédent de trésorerie d’exploitation 14 151 441 21 951 306 58 054 986
Cash flow disponible 14 151 441 -74 114 354 28 863 688
Source : Sur la base des chiffres fournis par le service comptable et financier de SICOL
En outre nous avons dégagé du tableau des flux en annexe la variation
du besoin en fonds de roulement entre 1998 et 2000.
Tableau 2 : Evolution du Besoin en Fonds de Roulement de 1998 à 2000
Années 1998 1999 2000
Variation du BFR 820 645 89 713 -8 526 342
Source : Sur la base des chiffres fournis par le service comptable et financier de SICOL
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34
Paragraphe 2 Description
Le tableau 1 ci-dessus décrit les principaux agrégats sur lesquels les
dirigeants peuvent agir afin d’améliorer la rentabilité de leur affaire.
hLe premier élément significatif à mettre en lumière est le chiffre
d’affaires. Dans le tableau on remarque que les ventes ont connu une
croissance considérable sur les trois exercices. De 45 millions environ en
1998, le total des ventes se chiffre à 145 millions et plus à l’arrêté des
comptes en 2000. Ainsi les ventes ont subi une nette évolution lorsqu’on
considère l’année 1998 comme celle de base. Dans l’ensemble elles ont
progressé de plus du double du chiffre d’affaires réalisé en 1998.
hLa valeur ajoutée
Graphique 1: évolution de la valeur ajoutée de SICOL entre 1998 et 2000
0
10000000
20000000
30000000
40000000
50000000
60000000
70000000
1998 1999 2000
VA
Source : Service Comptable et Financier de SICOL
Elle est très importante pour les entreprises industrielles à l’instar de
la SICOL qui cherchent à mesurer le niveau de variation des consommations
intermédiaires. Ici la valeur ajoutée qui représentait 48,5% du chiffre
d’affaires réalisé en 1998 passe à 44,9% en 2000 bien qu’en valeur nominale
elle ait connu une augmentation de l’ordre de 95% par rapport à l’année de
base. Les consommations intermédiaires ont cru de leur part entre 1998 et
2000 de 72%. Outre le fait que les achats de matières premières et
fournitures liées aient aussi augmenté, le niveau des consommations
intermédiaires influence fortement le solde rémunérateur des facteurs de
production autrement dit la valeur ajoutée.
Gestion du cycle d'exploitation et comportement financier des petites et moyennes entreprises togolaises: cas de la SICOL
Mémoire de maîtrise ès sciences économiques par K. E. Assidénou
35
hL’excédent brut d’exploitation (EBE)
Graphique 2: évolution de l'excédent brut d'exploitation de SICOL entre 1998 et
0
10000000
20000000
30000000
40000000
50000000
60000000
1998 1999 2000
EBE
L’EBE est le résultat économique de l’entreprise. Son niveau a aussi
subi une nette croissance entre 1998 et 2000. Sa valeur initiale a été
multipliée par trois atteignant 53millions en 2000 contre 14 millions en
1998.
hL’excédent de trésorerie d’exploitation (ETE)
Graphique 3 : évolution de la trésorerie d'exploitation de SICOL entre 1998 et 2000
0
10000000
20000000
30000000
40000000
50000000
60000000
1998 1999 2000
ETE
L’ETE est le flux de trésorerie réel dont dispose l’entreprise. Il
représente le cash flow ou la capacité d’autofinancement d’exploitation. Son
faible niveau de 1998 laisse place à une valeur plus élevée en 2000 où son
montant est de 62 millions. Son composant principal, le BFR l’influence
fortement à partir de l’exercice 1999 où l’activité de la société s’est étendue.
2000
Source : Service Comptable et Financier de SICOL
Source : Service Comptable et Financier de SICOL
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hLe DAFIC ou Cash Flow disponible
Graphique 4: évolution du cash flow disponible de SICOL entre 1998 et 2000
Le DAFIC représente ce qui reste après qu’on aura financé la
croissance interne c’est-à-dire les opérations d’exploitation et l’acquisition
des immobilisations de remplacement ou non. Il est positif au départ en
1998 puis négatif en 1999 ; ensuite remonte au positif en 2000. De 14
millions, il tombe à – 74 millions en 1999 (ce qui est risquant pour
l’équilibre financier) pour remonter à 32 millions en 2000. Il est révélateur
du comportement de certaines entreprises qui donnent la priorité à la
croissance interne et s’endettent par la suite pour financer les flux
autonomes(frais financiers, augmentation de capital, …).
hLa variation des stocks
Elle est pratiquement indéterminée sur toute la période ; par manque de
données, nous n’avons pas pu déterminer la variation des stocks de
l’exercice 98.
hLa variation des créances
Les créances d’exploitation se chiffraient à 820 645 en 1998 pour passer à
une valeur de 26 025 661FCFA en 1999 et 28 242 641 en 2000.
hLa variation des dettes d’exploitation
Nulles en 1998 d’après les données recueillies à la comptabilité, les dettes
sont passées à 31 585 076 FCFA en 1999 puis à 36 768 983 en 2000.
hLa variation du besoin en fonds de roulement
-80000000
-60000000
-40000000
-20000000
0
20000000
40000000
1998 1999 2000
DAFIC
Source : Service Comptable et Financier de SICOL
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37
La variation du Besoin en Fonds de roulement est la somme des variations
de stocks, de créances et des dettes. Son évolution va en sens inverse de
celle de ses éléments ; le BFR qui était de 820 645 en 1998 passe à 89 713
en 1999 et à un seuil négatif de –8 millions environ en 2000.
Paragraphe 3 : Analyse
Tous les agrégats caractéristiques des flux sont en nette augmentation
par rapport à l’année de base 1998. SICOL est en expansion et conquiert une
part de plus en plus importante du marché des peintures.
En effet l’extension de ses activités à partir de 1999 caractérisé par
l’adjonction de la gamme peinture à celle des colles et vernis a insufflé une
nouvelle dynamique à tous les stades de l’exploitation : chiffre d’affaires,
valeur ajoutée, excédent brut d’exploitation, trésorerie, etc. Tous ces
agrégats ont été influencés par la croissance de l’activité.
L’accroissement des ventes (en valeur et en volume) de SICOL signifie
qu’elle vend bien et pourrait en vendre plus si les effets de la conjoncture
n’interfèrent pas sur ses prévisions. La tendance du chiffre d’affaires augure
un bon avenir pourvu que la société puisse maintenir sa part actuelle de
marché et chercher à l’accroître après avoir mis en place une bonne stratégie
marketing qui puisse fidéliser la clientèle. La production de produits de
qualité sur le marché confère un avantage certain à SICOL d’autant plus
qu’étant dans la zone franche, elle est contrainte par la réglementation
d’écouler la majeure partie de sa production sur les marchés extérieurs. La
conquête et la présence durable sur les marchés extérieurs imposent à
SICOL de fournir des produits compétitifs en terme de qualité. A travers
l’analyse de l’évolution des consommations intermédiaires, on note que cette
préoccupation est prise en compte puisque leur valeur dépasse légèrement
celle des achats de matières premières au cours de la période 1998-2000 à
l’exception de 1999.
La valeur ajoutée qui est le premier résultat de l’entreprise s’en trouve
affecté ; son montant a connu une augmentation de 95% par rapport à son
niveau de 1998. Cette performance dénote d’une maîtrise du niveau des
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consommations intermédiaires sur les trois exercices. Le montant élevé de ce
solde permettra de le répartir au mieux à travers ses composantes :
personnel, actionnaires, Etat, amortissements et provisions, etc.
L’excédent brut d’exploitation dans notre analyse suit la même tendance que
les soldes précédents. Il n’est pas influencé par la politique salariale puisque
la taille du personnel n’a pas tellement varié. Certes le montant des charges
de personnel a subi une augmentation sur les trois exercices du fait des
impératifs de l’activité mais il n’a pas eu d’effets significatifs sur l’excédent
brut d’exploitation. L’EBE constitue en réalité le résultat économique avant
toute politique d’amortissement, de provision et de décaissement de charges
financières liées aux dettes contractées. Nous constatons donc que
l’évolution positive de l’EBE indique aux dirigeants de SICOL que leur affaire
fait montre d’une expansion certaine. Du point de vue de l’analyste externe
que nous sommes, l’EBE est l’élément de référence important dans l’étude de
la performance car il représente l’autofinancement économique de
l’entreprise. A partir de ce solde, on peut estimer le flux de trésorerie sur la
base des tendances du besoin en fonds de roulement.
L’excédent de trésorerie d’exploitation est le troisième solde caractéristique
qui renseigne sur le niveau réel de la trésorerie de l’entreprise. Comme dit
plus haut son niveau dépend du BFR ; l’excédent de trésorerie d’exploitation
a augmenté graduellement au cours de la période. Il est influencé par les
stocks et les créances et les dettes d’exploitation qui représentent le besoin
en fonds de roulement. Si la trésorerie se maintient à un bon niveau c’est
dire que SICOL gère bien son cycle d’exploitation d’autant plus que dans le
même temps le besoin en fonds de roulement diminue graduellement jusqu’à
être négatif au cours de l’année 2000.C’est un bon signal pour les dirigeants
en ce qui concerne la prise de décisions tendant à améliorer la gestion
financière du cycle d’exploitation de l’entreprise. Au délai de crédit
fournisseur pratiquement nul du principal fournisseur de matières
premières, l’entreprise oppose un règlement au comptant de ses ventes.
L’option de production sur commande est avantageuse pour l’entreprise en
ce sens que cette politique permet de réduire les coûts de détention des
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stocks en particulier du stock des produits finis. La trésorerie d’exploitation
dépend donc de l’évolution des stocks, des créances et des dettes. A SICOL,
la nature du besoin en fonds de roulement tient à deux éléments essentiels :
les créances et les dettes d’exploitation.
Les créances ont augmenté bien que l’entreprise pratique le règlement au
comptant comme nous l’avions constaté ; cette situation est du fait d’une
clientèle spécifique pour qui il est consenti un crédit de paiement. Cela peut
être une stratégie commerciale qui pourrait se révéler coûteuse à l’entreprise
si ces créances deviennent irrécouvrables. Il y a en effet un fort risque d’abus
de la part de certains clients qui entretiennent des relations privilégiées avec
les dirigeants. Toutefois, l’évolution des créances ne surclasse pas celle des
dettes.
Les dettes d’exploitation sont importantes bien qu’elles soient nulles
en 1998. Avec l’extension des activités en 1999, elles ont augmenté et
traduisent le dynamisme de l’exploitation. Loin d’inquiéter les responsables
pour un niveau donné de leur montant, elles doivent plutôt servir
d’instrument d’une meilleure gestion financière : l’arbitrage entre les dettes
financières d’une part et les stocks et créances d’autre part permet de mieux
gérer le cycle d’exploitation. SICOL a assumé un arbitrage conséquent entre
les créances et les dettes d’exploitation. Le tableau de calcul de l’évolution du
BFR montre des résultats intéressants pour l’analyse : l’évolution du BFR
indique que l’entreprise finance sur ses ressources internes les opérations
d’exploitation en faisant un arbitrage entre les créances et les dettes
d’exploitation. L’hypothèse du financement du cycle d’exploitation à partir
du crédit fournisseur est vérifiée ici. Ce comportement est caractéristique
des petites et moyennes entreprises qui à défaut de recourir aux marchés
financiers ou aux découverts intempestifs auprès des institutions financières
préfèrent user du crédit commercial pour rentabiliser leur exploitation.
Les graphiques suivants rendent compte de l’évolution du besoin en
fonds de roulement et des stocks, créances et dettes d’exploitation.
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Graphique 5 :
Evolution du Besoin en Fonds de Roulement de SICOL de 1998 à 2000
Graphique 6 : Evolution des stocks, créances et dettes d’exploitation de SICOL entre 1998 et
2000
Section 2 : ANALYSE DES RATIOS
Avant d’aborder l’analyse proprement dite des ratios, nous avons
construit pour les besoins de notre étude un tableau récapitulatif de
quelques ratios caractéristiques de l’exploitation de SICOL.
0
5000000
10000000
15000000
20000000
25000000
30000000
35000000
40000000
1998 1999 2000
stocks
cr閍閍閍閍nces
dettes
-10000000
-8000000
-6000000
-4000000
-2000000
0
2000000
1998 1999 2000
var BFR
Source : Service Comptable et Financier de SICOL
Source : Service Comptable et Financier de SICOL
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Tableau des ratios
Source: Sur la base des chiffres fournis par le service comptable et financier de SICOL
Paragraphe 1: Description
Les ratios calculés dans le tableau ci dessus décrivent la performance de
l’exploitation et révèlent le comportement financier de l’entreprise dans la
gestion de l’activité.
1 Ratios d’exploitation
• Le crédit moyen fournisseurs est de 165 jours en moyenne en 1999
pour baisser à 75 jours en 2000.
• Le crédit moyen accordé aux clients a une durée de 6 jours en 1998. Il
passe à 75 jours en moyenne en 1999 pour se réduire à 72 jours en 2000.
• La rotation des stocks n’a pu être calculé en raison d’une insuffisance
de données.
Eléments
1998
1999
2000
1 Exploitation
-Crédit moyen fournisseur (en jours)
-Crédit moyen client (en jours)
-Rotation des stocks (en jours)
-ratio BFR/CA
2 Liquidité/Rentabilité
-Liquidité immédiate
-Liquidité réduite
-Liquidité large
-Marge sur chiffre d’affaires
-Efficacité de l’exploitation
6,48
0,018
0,5047
0,6723
9,5470
0,3556
0,3042
165
75
0,001
0,0596
0,2324
2,0249
0,2670
0,07016
76
72
-0,0596
0,0268
0,2357
0,5407
0,3658
0,5845
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• Le ratio BFR / CA suit la tendance du besoin en fonds de roulement
révélé en première analyse. De 1,8% du chiffre d’affaires en 1998 elle est
de 0,1% en 1999 ; il est négatif pour l’an 2000.
2 Ratios de liquidité/rentabilité/performance
• Liquidité immédiate : il a régressé très sensiblement depuis 1998 où les
disponibilités représentaient 50%(en valeur) des dettes à court terme. En
1999,elles étaient à 6% pour n’être plus qu’à 3% du niveau des dettes à
court terme en 2000.
• Liquidité réduite : ce ratio était à 0,6723 c’est à dire que la somme des
créances et des disponibilités de l’entreprise représentaient 67% environ
de la valeur des dettes à court terme ; elles se sont maintenues au taux
de 23% en moyenne sur les deux dernières années.
• Liquidité large : elle était égale à 9,54 en 1998 c’est à dire que la valeur
de l’actif circulant de SICOL ; permettrait de rembourser neuf fois les
dettes à court terme. Elle est de 2,02 en 1999 et 0,54 en 2000 ; c’est dire
que la valeur des dettes évolue plus vite que celle de l’actif circulant.
• La marge sur le chiffre d’affaires : de 35% en 1998 il passe à 26% en
1999 pour remonter à 36% en 2000 ; c’est dire que l’entreprise vend bien.
• Efficacité de l’exploitation : de 30% en 1998, elle est de 58% en 2000 ;
cela dénote de la rentabilité des actifs d’exploitation. (EBE/Total Actif)
Paragraphe 2 Diagnostic
La description de la tendance des différents ratios nous a permis
d’avoir une idée sur la gestion du cycle d’exploitation et du comportement
financier de l’entreprise objet de l’étude.
Les ratios d’exploitation traduisent les constatations faites dans l’analyse des
flux. Le crédit fournisseur bien qu’indéterminé en 1998 et influencé dans
son calcul par le montant des autres fournisseurs (hors matières premières)
est élevé en 1999 (166 jours sur toute l’année). Si on tient compte de tous les
fournisseurs, ce chiffre n’est pas surprenant parce qu’elle traduit une
moyenne du nombre de jours de crédit accordé par l’ensemble des
fournisseurs sur toute l’année.
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43
SICOL n’a pas bénéficié d’un allongement de la durée du crédit fournisseur
contrairement à ce qui a été observé en 1999 où elle était en moyenne de
166 jours contre 75 jours en 2000. Cette réduction a sans doute un impact
sur la trésorerie de l’entreprise en ce sens qu’elle sera obligée de décaisser
assez tôt un montant considérable pour l’approvisionnement en matières et
fournitures liées et ce, au comptant conformément à ce qui s’est constaté
dans la réalité du fonctionnement de l’entreprise. Cette contrainte ne permet
pas à SICOL qui est une jeune entreprise de jouer suffisamment sur le crédit
fournisseur pour améliorer la rentabilité de l’exploitation. Etant donné le
niveau élevé des dettes à court terme et considérant le coût élevé de ce type
de recours, il est quasiment difficile à SICOL de solliciter de façon récurrente
les découverts bancaires ou autres concours de trésorerie pour assumer les
charges d’exploitation.
Le crédit moyen accordé aux clients a aussi baissé de trois jours en
moyenne entre 1999 et 2000. Nous avions déjà dit plus haut que l’usage de
l’entreprise est le paiement au comptant ; mais si crédit il y a on ne
l’autorise qu’à 3 jours maximum pour ce qui concerne les commerciaux. Des
clients privilégiés peuvent se voir accorder des crédits sur décision de la
direction.
Le nombre de jours de crédit accordé aux clients doit être dans une position
telle qu’elle soit inférieure au délai de paiement des fournisseurs. Sur les
deux exercices 1999 et 2000, SICOL a consenti des délais de paiement des
clients inférieurs à ceux obtenus auprès des fournisseurs. Cela dénote d’une
bonne gestion financière du cycle d’exploitation en ce sens que son Besoin
en Fonds de Roulement sera réduit voire négatif. Parallèlement aux
difficultés qu’ont les entreprises de nos pays d’accéder facilement au crédit
bancaire, nous remarquons que SICOL joue favorablement sur les éléments
du Besoin en Fonds de Roulement à savoir créances et dettes d’exploitation
pour améliorer sa rentabilité d’exploitation. Ce comportement est significatif
en ce sens qu’il traduit ce qui a été observé au niveau des petites et
moyennes entreprises qui n’ont pas assez de garanties pour se faire financer
par les institutions financières bancaires. Ainsi, à défaut de bénéficier de
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l’argent frais au bon moment, ces PME/PMI développent les tactiques de
recouvrement immédiat ou presque des créances et de rallongement de la
durée du crédit fournisseur. Cette pratique de SICOL à l’instar des autres
PME/PMI traduit une bonne manière de gérer le cycle d’exploitation et
constitue de ce fait une alternative au financement bancaire.
L’évolution des ratios de délai de crédit moyen fournisseurs et clients
confirme l’évolution du BFR au cours des trois exercices passés qui s’est
maintenu à un bon niveau jusqu’à être négatif en 2000 le besoin net en
fonds de roulement est négatif en effet comme on l’a constaté en première
analyse.
Par ailleurs le Besoin en Fonds de Roulement rapporté au chiffre
d’affaires (ratio BFR/ CA) suit la tendance observée du besoin en fonds de
roulement sur la période 1998-2000. Il indique que l’entreprise vend bien et
supporte ses charges d’exploitation en essayant de dégager un flux de
trésorerie pouvant lui permettre d’honorer les autres engagements :
acquisition d’immobilisations, frais financiers, amortissements provisions etc.
En dehors des ratios propres à l’exploitation, les ratios de liquidité et
de rentabilité calculés montrent des signaux qui ne justifient pas l’équilibre
financier de l’entreprise. Outre l’importance des dettes financières (à long
terme) qui ne sont pas pour le moment un danger, les dettes à court terme
dont on connaît le taux élevé de leur rémunération représentent à contrario
un danger pour l’exploitation de SICOL. Les ratios de liquidité ont été
calculés sur trois échelles : la liquidité immédiate, la liquidité réduite et la
liquidité large.
Au niveau de la liquidité immédiate on remarque que l’aptitude de
l’entreprise à faire face aux échéances des dettes à court terme est très faible
surtout pour les années 1999 et 2000 pour lesquelles on a noté un niveau
élevé du montant inscrit au bilan des dettes à court terme. En 1998,
l’entreprise pouvait honorer à 50% ses engagements à court terme. Mais le
niveau de ces derniers s’est considérablement élevé ce qui constitue de
lourdes charges financières si l’on considère à part le principal, les intérêts
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débiteurs et les moratoires en cas de retard de remboursement. Ici,
l’entreprise n’a pas su mesurer le risque d’un endettement élevé sur
l’exploitation ; non seulement elle risque si cette tendance continue d’avoir
un passif circulant trop lourd qui remettrait en cause sa capacité
excédentaire d’exploitation mais aussi son développement futur.
La liquidité réduite n’est pas non plus à un bon niveau. Avec ses
disponibilités et créances, l’entreprise ne pourra rembourser à 100% la dette
à court terme. Ce n’est pas non plus un bon signal car cette situation n’est
pas de nature à rendre crédible l’entreprise aux yeux de ses partenaires
financiers spécifiquement lorsqu’il s’agira par exemple de négocier un
emprunt bancaire.
Plus loin, la liquidité large est restée à un bon niveau les deux années
1998 et 1999 mais en 2000 la valeur de l’actif circulant( stocks et créances)
ne permet pas de payer toutes les dettes à court terme.
Au-delà des inquiétudes soulevées à propos des dettes à court terme, la
rentabilité de l’exploitation est quant à elle acceptable si l’on suit l’évolution
de la marge sur chiffre d’affaires et du ratio d’efficacité de l’exploitation. En
1998 le taux de marge est de 35,5% pour passer à 26% en 1999 suite à
l’extension des activités qui ont induit une mise de fonds importants pour
l’achat des consommations intermédiaires supplémentaires. En 2000 ce taux
est remonté à 36,5% signe d’une activité en expansion. L’efficacité de
l’exploitation a subi après un creux en 1999 une augmentation pour se
maintenir à 58% en 2000. Ce ratio traduit une certaine efficacité des actifs
engagés dans l’exploitation (machines, équipements) signe que l’équipement
de SICOL se porte encore bien et pourrait contribuer à l’amélioration de la
rentabilité globale de l’entreprise.
L’analyse des ratios bien que limitative nous a néanmoins permis de
voir sur les trois années l’évolution de certains indicateurs significatifs qui
déterminent la survie de l’entreprise. Nous avons noté un bon management
de l’exploitation. Le crédit fournisseurs est maîtrisé et surtout le crédit
moyen accordé aux clients qui bien qu’étant trop proche du délai
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fournisseurs permet à l’entreprise de concorder les deux échéances. Les
stocks en revanche n’influencent pas tellement l’exploitation de l’entreprise
du fait de l’option de production sur commande. Ces tendances justifient le
besoin négatif en fonds de roulement de cette entreprise qui exploite au
mieux les possibilités de financement interne du cycle avec des ressources
internes.
Par contre l’analyse de la liquidité nous a montré des signes de
faiblesse de l’entreprise dans la gestion de ses dettes à court terme. Leur
montant est élevé et risque de compromettre la rentabilité à court terme si
des mesures restrictives ne sont pas prises pour limiter les dépenses. En
outre, la rentabilité d’exploitation est à un niveau qui permet à l’entreprise
d’espérer une croissance si la conjoncture est favorable.
Afin de donner une idée nette de toute l’analyse qui vient d’être faite(flux et
ratios) nous nous proposons de confectionner un tableau des forces et
faiblesses couplé avec les menaces et opportunités de l’environnement.
Points forts Points faibles
1 Moyens
8Immobilisations en bon état
8Technologie appliquée compétitive
2 Organisation
8Compétence du personnel
opérationnel et fonctionnel
8Esprit d’entreprise manifeste au
niveau des dirigeants
3 Marché amont
8Source d’approvisionnement de
matières de qualité(Lauragais)
4 Marché aval
8Produits finis de bonne qualité
8Avantage concurrentiel
1 Finances
8Niveau élevé des dettes financières
8Niveau élevé des dettes à court
terme
8Délai du crédit fournisseur trop
rapproché
8Créances douteuses importantes
2 Organisation
8Manque de procédure formelle
8Indétermination des centres de
responsabilité
8Centralisation poussée
8Dispersion des compétences
3 Méthodes de gestion
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5 Finances
8Bon niveau de cash flow
8Besoin en fonds de roulement
maîtrisé
8Absence de budget
8Inexistence d’une comptabilité
analytique de gestion
8Evaluation souvent informelle des
coûts
8Non-valorisation des stocks
Opportunités Menaces
8Avantage concurrentiel
8Avantage technologique
8Réglementation de la zone franche
avantageuse
8Accès facile aux marchés régionaux
8Tarif extérieur UEMOA : les produits de
la zone franche sont toujours taxés.
8Evolution de la conjoncture : inflation
en Europe
Source : Nous-mêmes
Section 3 : RECOMMANDATIONS
Le diagnostic financier basé sur le Besoin en Fonds de Roulement de
la société industrielle des colles et dérivés a révélé des facteurs inhérents de
croissance que les dirigeants ne peuvent percevoir du fait de l’inexistence
d’un système d’information efficace permettant à ceux ci de suivre période
par période l’évolution de l’entreprise à travers la mise en évidence des écarts
entre ce qui est réalisé et ce qui était prévu. Au vu des résultats de l’analyse
des flux, nous estimons que SICOL porte les germes d’un développement
durable car les cash flows successifs ont subi une croissance appréciable
qui ne laisse pas indifférent l’analyste externe. En effet, l’entreprise dispose
d’une capacité d’autofinancement qui lui permet de financer tout ou partie
de ses besoins d’exploitation. La rentabilité d’exploitation est acquise mais il
reste à savoir si les objectifs des propriétaires sont atteints : le profit. D’après
les analyses auxquelles nous avons procédé, nous estimons que le montant
élevé des dettes à court terme ainsi que leur remboursement futur
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handicaperaient sérieusement la rentabilité financière de l’entreprise ; d’où
la nécessité pour les dirigeants de contrôler le niveau de la trésorerie afin
d’orienter les décaissements d’exploitation dans le bon sens. Autrement dit,
il faut que l’entreprise adopte un comportement qui va dans le sens d’une
maîtrise des dépenses quotidiennes.
Notre souci de contribuer à l’amélioration de la gestion financière du cycle
d’exploitation nous amène à formuler les suggestions ci après à l’adresse des
dirigeants et responsables de services. Elles portent sur le financement du
cycle d’exploitation, l’organisation de l’entreprise et les méthodes de gestion
à mettre en œuvre pour un meilleur fonctionnement de l’entreprise.
I SUR LE FINANCEMENT DU CYCLE D’EXPLOITATION
h Rallonger le délai du crédit fournisseur à la durée normale des 60 jours
au moins.
A défaut, nous proposons aux dirigeants de SICOL de diversifier les sources
d’approvisionnement en recherchant d’autres fournisseurs afin d’établir une
comparaison optimale des offres. L’entreprise pourra ainsi disposer d’un
délai conséquent pour réaliser une partie de sa production et l’écouler avant
de rembourser les fournisseurs. Ce qui aura pour effet d’améliorer la
trésorerie d’exploitation si une partie des recettes pouvait être placée à court
terme et générer des intérêts.
h Améliorer le taux de recouvrement des créances sur les clients et les
impayés en établissant une procédure formelle qui consisterait en ce que les
factures de ventes mentionnent distinctement les modalités de paiement :
comptant, crédit à 10 jours, 15jours, 30 jours, etc. ainsi que les avantages
subséquents. Une fois que le prix usine est appliqué aux ventes, rechercher
à contraindre les clients de payer dans un délai raisonnable afin d’éviter les
abus.
h Réduire le niveau des dettes à court terme et éviter des retards de
paiement afin que les performances de l’entreprise n’aient pour seule
contrepartie le paiement de charges de dettes élevées aux banques. Cela doit
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se traduire par un ajustement interne qui passe par la rationalisation des
dépenses courantes.
h Renflouer la trésorerie actif pour améliorer la crédibilité financière auprès
des partenaires(banques, associés, institutions internationales de
financement du secteur privé, etc.). Ceci passe par un bon niveau du solde
bancaire qui sera rendu possible par les dépôts réguliers en banque des
recettes.
II SUR L’ORGANISATION.
hDéterminer avec précision les centres de responsabilité et leur fonction au
sein de l’entreprise.
h Etablir un manuel de procédure qui décrit et identifie tous les postes de
responsabilité de l’entreprise et les relations entre les services.
Ce manuel devra être adopté et appliqué afin d’assurer un bon
fonctionnement de l’entreprise.
III SUR LES METHODES DE GESTION
Pour une amélioration de la gestion financière du cycle d’exploitation il
faut que l’entreprise puisse maîtriser ses coûts dans l’objectif de s’assurer
une rentabilité. Pour ce faire, les dirigeants doivent mettre en place un
ensemble de moyens qui vont concourir à la maîtrise du pilotage de
l’entreprise :
h Etablir un budget général et des budgets sectoriels qui serviront
d’instrument de pilotage de l’entreprise ; les budgets décrivent de façon
chiffrée les objectifs à atteindre à court terme ; ils serviront au contrôle de
l’utilisation des moyens mis à la disposition de chaque service et à la mesure
des écarts entre les objectifs fixés au départ et les réalisations.
h Mettre en place un système de gestion à base budgétaire notamment la
tenue d’une comptabilité analytique de gestion(CAGE) qui renseignera les
dirigeants sur les coûts des opérations d’exploitation : approvisionnements,
stockage, production, administration.
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50
CONCLUSION GENERALE
Les recherches que nous avons menées à la Société Industrielle des
Colles et dérivés nous ont permis d’analyser les pratiques de gestion
courante de l’activité commerciale en l’occurrence les pratiques propres de
financement des opérations d’approvisionnement en matières premières, de
production, de distribution des produits finis. En effet, il a été mis en
évidence par l’analyse des flux les modalités de financement du cycle
d’exploitation au travers d’une analyse fine du Besoin en Fonds de
Roulement qui a révélé que l’entreprise objet de l’étude gère bien son cycle
d’exploitation parce qu’elle assure une bonne concordance entre les délais de
paiement obtenus de ses fournisseurs et ceux qu’elle accorde à ses clients :
au délai très court de règlement des fournisseurs, l’entreprise oppose un
règlement quasi comptant sur ses ventes. La production étant vendue au fur
et à mesure des commandes des clients, il s’est constaté une rotation rapide
des stocks qui constitue avec le décalage de paiement des fournisseurs un
moyen de financer les dépenses d’exploitation.
L’analyse des ratios a quant à elle montré à part l’importance du crédit
fournisseurs dans le financement du cycle d’exploitation, le niveau
d’endettement à court terme élevé de l’entreprise. En outre, elle a permis de
noter que malgré cet endettement, les actifs d’exploitation sont rentabilisés
ce qui laisse entrevoir une meilleure performance pour les prochaines
années si les dettes sont remboursées ou réduites.
Les caractéristiques observées lors de cette étude obéissent aux
hypothèses que nous avions énoncées sur les Petites et Moyennes
Entreprises et Industries concernant l’utilisation du crédit fournisseurs et le
recours aux dettes à court terme fréquentes pour financer l’essentiel des
opérations du cycle d’exploitation. Elles traduisent ainsi le comportement
financier des PME/PMI dans la gestion de leur activité courante.
Gestion du cycle d'exploitation et comportement financier des petites et moyennes entreprises togolaises: cas de la SICOL
Mémoire de maîtrise ès sciences économiques par K. E. Assidénou
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Le souci de contribuer à l’amélioration de la gestion du cycle
d’exploitation à SICOL nous a poussé à formuler à l’adresse des dirigeants
des suggestions portant sur :
- la négociation d’un rallongement du délai de règlement des fournisseurs
- le recouvrement des créances dans les brefs délais
- la mise en place d’un modèle de gestion à base budgétaire en l’occurrence
la comptabilité analytique de gestion
- la mise en application de procédures formelles tenant au fonctionnement
de l’entreprise : rédaction d’un manuel de procédures, fiches
d’identification des postes, etc.
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BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES GENERAUX
(1) Piget, Patrick (1998), Gestion Financière de l'entreprise, collection Techniques de Gestion, Economica
(2) Josée St Pierre (2000), La Gestion Financière des PME, Editions PUQ, Université du Québec 340pages
MEMOIRE, THESE (3) D. Soédjedé (1982), L’optimisation de la trésorerie des
entreprises :modèles et applications empiriques, Thèse de 3ème cycle, Orléans
(4) Idrissou T.M.A(1987), Le rôle de la SNI dans le financement et le suivi des PME nationales, Mémoire de maîtrise, FASEG, Lomé
ARTICLES ET REVUES SCIENTIFIQUES
(5) Murard (de), Geoffroy(1977), Tableau Pluriannuel des Flux Financiers, Revue Française de Gestion, janvier-février.
(6) E. Assignon, Causes de succès de quelques PME togolaises in Entrepreneuriat en Afrique Francophone, Culture Financement, Développement, Pages 247-256
(7) Contamin B, Développement et Financement des PME en Côte d’Ivoire, in l’Entrepreneuriat en Afrique Francophone, Pages 115-127
(8) Agbodan M. T. (1987), Capitaux à risque et promotion des PME en Afrique, 1er colloque des économistes africains, Ouagadougou, Burkina-Faso
(9) D. Soédjedé, Politique de financement de l’entrepreneuriat au Togo in l’Entrepreneuriat en Afrique Francophone, Syfed
(10) E. Mugunga, Comportement financier des PME/PMI à Bujumbura, in l’Entrepreneuriat en Afrique Francophone, Aspects managériaux, pages 269-292
AUTRES SOURCES
(11) Bernard Colasse (1999), L’analyse Financière de l ‘Entreprise, Broché, (12) Hervé Stolowy, Tableau de Financement et de Flux, Broché, (13) Alain Frydlender (Octobre 1995), COMPTABILITE FINANCIERE :
introduction à la lecture des états financiers.
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TABLES DES MATIERES
DEDICACES
REMERCIEMENTS
SOMMAIRE
SIGLES ET ABREVIATIONS
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES GRAPHIQUES
INTRODUCTION GENERALE ---------------------------------------------------------
Première partie:
ETUDE THEORIQUE ------------------------------------------------------------------------
Chapitre 1 Approches théoriques des petites et moyennes entreprises ------
Section 1 Problématique et objectifs d'étude ---------------------------------------
Paragraphe 1 De la problématique de recherche ----------------------------------
A/ Le constat de la performance des petites et moyennes
entreprises et industries togolaises --------------------------------------------------
B/ Intérêt de l'étude -------------------------------------------------------------------
Paragraphe 2 Les objectifs ------------------------------------------------------------
Section 2 Revue de littérature et hypothèses --------------------------------------
Paragraphe 1 La revue de littérature-------------------------------------------------
A/ Le cycle d'exploitation -------------------------------------------------------------
B/ Succès et développement des PME/PMI dans quelques pays
africains---------------------------------------------------------------------------------
Paragraphe 2 Les hypothèses -------------------------------------------------------
Chapitre 2 La méthodologie---------------------------------------------------------
Section 1 Le recueil des informations et la démarche scientifique -----------
Paragraphe 1 La démarche scientifique adoptée --------------------------------
Paragraphe 2 La collecte de l'information et problèmes rencontrés ----------
Section 2 Le cadre comptable d'analyse -------------------------------------------
Paragraphe 1 Analyse des flux ------------------------------------------------------
Paragraphe 2 Analyse des ratios ----------------------------------------------------
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3
4
4
4
4
5
6
6
6
7
10
13
16
16
16
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Deuxième partie:
CYCLE D'EXPLOITATION ET COMPORTEMENT FINANCIER DE LA
SOCIETE INDUSTRIELLE DES COLLES ET DERIVES:
ANALYSES-RESULTATS ----------------------------------------------------------------------
Chapitre 3 Le cycle d'exploitation----------------------------------------------------
Section 1 Bref aperçu de l'entreprise -------------------------------------------------
Section 2 Analyse du management du cycle d'exploitation de SICOL ----------
Paragraphe 1 L'approvisionnement et le stockage ---------------------------------
A/ L'organisation du service -----------------------------------------------------------
B/ La gestion des approvisionnements et des stocks ------------------------------
Paragraphe 2 La production -----------------------------------------------------------
A/ Le service -----------------------------------------------------------------------------
B/ Le cycle de production -------------------------------------------------------------
Paragraphe 3 La distribution ---------------------------------------------------------
Paragraphe 4 Les dettes fournisseurs et les créances clients -------------------
A/ Les dettes fournisseurs -----------------------------------------------------------
B/ Les créances clients ----------------------------------------------------------------
Chapitre 4 Analyse financière --------------------------------------------------------
Section 1 Besoin en fonds de roulement et gestion du cycle d'exploitation:
analyse des flux -------------------------------------------------------------------------
Paragraphe 1 Le tableaux des flux économiques-----------------------------------
Paragraphe 2 Description---------------------------------------------------------------
Paragraphe 3 Analyse -------------------------------------------------------------------
Section 2 Analyse des ratios ----------------------------------------------------------
Paragraphe 1Description --------------------------------------------------------------
Paragraphe 2 Diagnostic ---------------------------------------------------------------
Section 3 : Recommandations --------------------------------------------------------
CONCLUSION GENERALE ------------------------------------------------------------ -- ---
Bibliographie -----------------------------------------------------------------------------
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