Direction des Etudes – Camille de Fleuriau 1
MEDEF Actu-Eco - n°256 Semaine du 5 au 9 septembre 2016
SOMMAIRE
FRANCE
1. Evolution du PIB au 2ème trimestre 2016 : croissance nulle confirmée
2. Emploi salarié au 2ème trimestre 2016 : 5ème trimestre consécutif de hausse grâce au tertiaire marchand hors intérim
3. Consommation des ménages en biens en juillet 2016 : quatrième mois consécutif de repli
4. Moral des ménages en août 2016 : craintes concernant le chômage de nouveau en hausse
5. Climat des affaires en août 2016 : un indicateur qui plafonne depuis début 2016
6. Budgets d’investissement dans l’industrie en 2016 : une reprise permise par la restauration des marges via le CICE
EUROPE
7. Climat des affaires en Allemagne en août 2016 : un trou d’air pendant l’été
INTERNATIONAL
8. Climat des affaires aux Etats-Unis en août 2016 : ralentissement de l’activité non manufacturière, contraction de l’activité manufacturière
9. Marché de l’emploi aux Etats-Unis en août 2016 : des créations d’emploi décevantes, mais taux de chômage toujours à un niveau très bas
10. Tendances récentes des marchés : baisse des taux à 10 ans en France, Allemagne, Portugal, Espagne et Italie, remontée des cours européens des actions, prix du pétrole en hausse mais inférieur à 50$ le baril, redressement du cours de l’or
BRÈVE
La Banque de France prévoit une croissance du PIB de +0,3% au 3ème trimestre 2016.
MEDEF Actu-Eco semaine du 5 au 9 septembre 2016 2
1. Evolution du PIB au 2ème trimestre 2016 : croissance nulle confirmée
* Selon la deuxième estimation de l’INSEE, le
PIB a stagné au 2ème trimestre 2016, (+1,4% sur un an) après +0,7% au 1er trimestre 2016. L’acquis de croissance s’élève à 1,1% pour 2016.
Evolution du PIB et ses composantes (%, volume)
2015 T3 2015T4 2016 T1 2016 T2
2016 T2/ 2015 T2
2016 (acquis)
PIB +0.3 +0.4 +0.7 0.0 +1,4 +1.1
Consommation des ménages +0.5 0.0 +1.2 0.0 +1,7 +1.5
Consommation des administrations publiques +0.3 +0.5 +0.4 +0.4 +1,6 +1.3
Investissement total (FBCF), dont : +0.6 +1.2 +1.3 -0.2 +2,9 +2.3
. entreprises non financières +0.4 +1.6 +2.1 -0.4 +3,7 +3.4
. ménages (logements) 0.0 +0,2 +0.1 -0.2 +0,1 +0.1
. administrations publiques +2.7 +1.4 +0.1 +0,7 +4,9 +2,1
Exportations (biens et services) -0.3 +0.7 -0.4 -0.1 -0,1 +0.4
Importations (biens et services) +1.7 +2.5 +0.5 -2,0 +2,7 +1,7
Source : INSEE
* Cette stagnation du PIB au printemps 2016
recouvre, en termes de production, des évolutions contrastées : o un net recul de la production manufacturière (-
0,9%, après +0,1% au trimestre précédent), « du fait principalement de la chute de la production dans les raffineries affectées par des mouvements sociaux en mai et juin » ;
o un repli dans la construction (-0 ,6%), après deux trimestres consécutifs de hausse ;
o une stabilité dans les services marchands
(+1,1% au 1er trimestre) ;
En termes de composantes, absence de soutien par la demande intérieure :
o stagnation de la consommation des ménages. Le tassement des dépenses en services
« provient d’un contrecoup après l’achat de billets de l’Euro 2016 de football au 1er trimestre et d’un infléchissement des dépenses en hébergement-restauration et en services de transport » (effet terrorisme) ;
o repli de l’ensemble des investissements (-0,2%,
après trois trimestres consécutifs de vive hausse) : fléchissement des investissements des ménages et des entreprises, rebond de ceux des administrations publiques ;
o recul des importations de biens et services plus marqué que celui des exportations.
Soit, au total, une contribution négative des
variations de stocks (-0,7 point), une contribution positive du commerce extérieur (+0,6 point), après trois trimestres consécutifs de contribution négative, et à un moindre degré de la demande intérieure hors stocks.
Direction des Etudes – Camille de Fleuriau 3
* * *
A titre de comparaison, la zone euro a
enregistré une progression de +0,3% de son PIB. La hausse a été de +0,4% en Allemagne et +0,8%
en Espagne. En revanche, en Italie, le PIB a stagné comme en France. Au Royaume-Uni, il s’est accru de +0,6%.
Croissance du PIB en volume (%)
2016 T2 / 2016 T1 2016 T2 / 2015 T2
Union européenne +0,4 +1,8
Zone euro +0,3 +1,6
Belgique +0,5 +1,4
Allemagne +0,4 +1,7
Grèce +0,2 -0,9
Espagne +0,8 +3,2
France 0,0 +1,4
Italie 0,0 +0,8
Pays-Bas +0,6 +1,8
Autriche +0,1 +1,4
Royaume-Uni +0,6 +2,2
Norvège 0,0 +1,3
Source : Eurostat
MEDEF Actu-Eco semaine du 5 au 9 septembre 2016 4
2. Emploi salarié au 2ème trimestre 2016 : 5ème trimestre consécutif de hausse grâce au tertiaire marchand hors intérim
* Les effectifs salariés du secteur marchand
non agricole ont enregistré leur cinquième trimestre consécutif de hausse : +29 500 postes au 2ème trimestre 2016 (+0,2%), après +21 500 au trimestre précédent. Cette progression est entièrement imputable à l’emploi hors intérim.
A noter la révision à la baisse des chiffres du 1er
trimestre 2016 de 15 800 postes et à la hausse des
chiffres du 2ème trimestre 2016 de 5 400 par rapport à la première estimation.
Leur nombre est désormais de 16 014 400, plus
haut niveau depuis le 2ème trimestre 2012. Sur un an, 121 300 emplois salariés ont été
créés, dont +51 000 sur l’ensemble du 1er semestre 2016.
Source : INSEE
* Dans le détail, cette nouvelle amélioration au printemps 2016 recouvre :
- une nouvelle contraction des effectifs dans l’industrie (-9 500 postes, après -6 600), en baisse depuis le 2ème trimestre 2001 ;
- un nouveau repli également dans la construction (-2 800 postes, après -1 900), en baisse depuis le 2ème trimestre 2012 ;
- une stabilisation des effectifs intérimaires, après +400 postes au début de l’année ;
- une accélération dans le tertiaire marchand hors intérim (+41 800 postes, après +29 500) : +32 800 dans les services marchands et +9 000 dans le commerce.
16014,4
15 850
15 900
15 950
16 000
16 050
16 100
Effectifs salariés du secteur marchand non agricole(milliers en fin de trimestre, CVS)
+29,5
-80
-60
-40
-20
0
+20
+40
+60
Evolution des effectifs salariés du secteur marchand non agricole (milliers en fin de trimestre, CVS)
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Emploi salarié du secteur marchand non agricole au 2ème trimestre 2016 milliers Niveau 2015 T4 / 2015 T3 2016 T1 / 2015 T4 2016 T2 / 2016 T1 2016 T2 / 2015 T2
Total, dont : 16 014,4 +41,6 +21,5 +29,5 +121,3
Intérim 585,9 +18,7 +0,4 0,0 +35,6
Total, hors intérim, dont : 15 428,5 +22,9 +21,1 +29,5 +85,7
Construction 1 309,9 -2,7 -1,9 -2,8 -17,3
Industrie 3 106,4 -7,9 -6,6 -9,5 -33,2
Tertiaire marchand, dont : 11 012,2 +33,7 +29,5 +41,8 +136,2
Commerce 3 039,9 +6,5 +5,8 +9,0 +28,7
Services marchands 7 972,3 +27,2 +23,7 +32,8 +107,5
Source : INSEE
Dans le même temps, au deuxième trimestre 2016, le taux de chômage au sens du BIT a baissé de 9,9% à 9,6% en France métropolitaine (de 10,2% à 9,9% pour la France entière), avec le recul
le plus marqué pour les jeunes (de 24,1% à 23,7%), en liaison avec les dispositifs spécifiques (emplois jeunes, formations…).
Source : INSEE
8,5
8,7
8,9
9,1
9,3
9,5
9,7
9,9
10,1
10,3
Taux de chômage au sens du BIT (% de la population active, France métropolitaine)
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3. Consommation des ménages en biens en juillet 2016 : quatrième mois consécutif de repli
* Les dépenses de consommation des ménages en biens (représentant environ la moitié de la consommation en biens et services) se sont repliées en juillet 2016 (-0,2% en volume), pour le quatrième mois consécutif.
Cette évolution recouvre :
o une contraction marquée des dépenses en équipement du logement (-3,1%, après +3,6%), « notamment les téléviseurs » ;
o une baisse de -1,2% des dépenses en habillement-textile (+0,8% au mois précédent), « malgré une hausse des achats de
chaussures » et de -1,9% des achats d’automobiles, pour le quatrième mois consécutif ;
o une hausse de +0,3% des dépenses alimentaires (+0,5% en juin). « Les dépenses en produits agricoles diminuent nettement, mais elles sont compensées par le regain de la consommation de tabac et de viande » ;
o une progression de +1,3% des dépenses énergétiques, après un fort repli en juin (-6,4%), grâce en effet au redressement de la consommation de produits raffinés, « surtout tirée par les dépenses en carburants ».
Source : INSEE
* En moyenne mobile sur les trois derniers mois connus (mai, juin, juillet 2016), les achats des ménages se sont réduits de -1% par rapport aux trois mois précédents (+1,1% sur un an).
Cette baisse recouvre des évolutions
contrastées selon les catégories de biens :
o +1,6% pour les achats liés à l’habillement ; o stagnation pour les dépenses alimentaires ; o -2,2% pour les achats liés à l’automobile ; o -2,3% pour les dépenses énergétiques ; o -5,3% pour les dépenses en équipement du
logement.
41 500
42 000
42 500
43 000
43 500
44 000
44 500
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Dépenses de consommation des ménages en biens (moyenne mobile sur trois mois, milliards d'euros constants)
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Source : INSEE
15 200
15 400
15 600
15 800
16 000
16 200
16 400
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Dépenses de consommation des ménages en biens alimentaires (moyenne mobile sur trois mois,
milliards d'euros constants)
4 400
4 600
4 800
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5 200
5 400
5 600
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Dépenses de consommation des ménages en automobiles (moyenne mobile sur trois mois,
milliards d'euros constants)
3 000
3 200
3 400
3 600
3 800
4 000
4 200
4 400
4 600
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Dépenses de consommation des ménages en équipement du logement (moyenne mobile sur
trois mois, milliards d'euros constants)
3 900
3 950
4 000
4 050
4 100
4 150
4 200
4 250
4 300ju
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Dépenses de consommation des ménages en textile-cuir (moyenne mobile sur trois mois, milliards d'euros
constants)
6 600
6 800
7 000
7 200
7 400
7 600
7 800
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Dépenses de consommation des ménages en énergie (moyenne mobile sur trois mois, milliards d'euros
constants)
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4. Moral des ménages en août 2016 : craintes concernant le chômage de nouveau en hausse
* Selon la dernière enquête de l’INSEE, le moral des ménages s’est légèrement redressé en août 2016. L’indicateur synthétique plafonne à sa
moyenne de longue période (2000-2015) depuis un an.
Source : INSEE
* Dans le détail, concernant le contexte
économique, les ménages sont un peu moins optimistes concernant le niveau de vie futur en France. Le solde d’opinions repasse sous sa moyenne de long terme.
Par ailleurs, leurs craintes concernant le
chômage se sont une nouvelle fois accrues, après avoir atteint leur plus bas niveau en mai et juin depuis 2008. Le solde d’opinions reste juste en dessous sa moyenne de longue période (2000-2015).
Concernant la situation personnelle, la
perception des ménages concernant leur situation
financière future est inchangée depuis trois mois. Le solde d’opinions est à sa moyenne de long terme.
La proportion des ménages considérant
comme opportun de « faire des achats importants » s’est réduite. Le solde d’opinions reste supérieur à sa moyenne 2000-2015.
Ils sont un peu moins nombreux qu’au mois
précédent à estimer qu’il est opportun d’épargner, mais le solde d’opinions reste très bas, bien inférieur à sa moyenne de longue période.
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Indicateur synthétique de confiance des ménages
Moyenne 2000-2015
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Source : INSEE
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Perspectives d'évolution du niveau de vie en France (solde d'opinions, %)
Moyenne 2000-2015
0
+10
+20
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Perspectives d'évolution du chômage(solde d'opinions, %)
Moyenne 2000-2015
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Perspectives d'évolution de la situation financière personnelle (solde d'opinions, %)
Moyenne 2000-2015
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Solde d'opinions (%)
Opportunité d'épargner
Opportunité de faire des achats importants
MEDEF Actu-Eco semaine du 5 au 9 septembre 2016 10
5. Climat des affaires en août 2016 : un indicateur qui plafonne depuis début 2016
* Selon les dernières enquêtes de conjoncture publiées par l’INSEE, le climat des affaires en France s’est légèrement replié en août 2016. Au-delà de ses variations au mois le mois, l’indicateur
global plafonne depuis le début 2016 à un niveau inférieur à celui fin 2010-début 2011, et se situe légèrement au-dessus de son niveau moyen de longue période (2000-2015).
Source : INSEE
* Dans le détail, cette quasi-stabilité du climat des affaires recouvre :
o dans l’industrie manufacturière, un repli du climat des affaires : dégradation des perspectives de production, des carnets de commandes qui se dégarnissent du fait des commandes intérieures (solde d’opinion supérieur à sa moyenne de long terme). Par sous-secteur, l’indice du climat chute dans les industries agro-alimentaires (retour à la moyenne de long terme) ; continue de baisser dans les matériels de transport tout en restant au-dessus de sa moyenne de longue période ; est stable dans les biens d’équipement (un peu en dessous de sa moyenne de long terme) avec un solde sur les carnets de commande étrangers qui augmente ; se maintient au-dessus de la normale dans les « autres industries » (chimie, textile, métallurgie…) ;
o dans le Bâtiment, un climat des affaires inchangé : des entrepreneurs plus nombreux qu’en juillet à anticiper une baisse de leur activité et de leurs effectifs au cours des prochains mois (indicateurs inférieurs à leur
moyenne de long terme), capacités de production un peu moins sous utilisées, carnets de commandes toujours jugés inférieurs à la normale ;
o dans les services, un climat des affaires stable (indicateur synthétique au-dessus de sa moyenne de long terme) : des perspectives d’activité un peu au-dessus de leur niveau moyen. Par sous-secteur, le climat s’est fortement assombri dans l’hébergement-restauration (cf. chute de l’activité touristique) ; est stable dans les transports, les services administratifs et l’immobilier ; s’améliore dans les activités spécialisées (scientifiques et techniques) ;
o dans le commerce de détail (généraliste et spécialisé) un climat quasiment stable (indicateur synthétique au-dessus de sa moyenne de long terme) : détaillants plus nombreux qu’en juillet à indiquer une hausse de leurs ventes passées, mais plus nombreux à indiquer un fléchissement des ventes prévues et de leurs intentions de commandes.
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Indice synthétique du climat des affaires
Moyenne 2000-2015
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Source : INSEE
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Indice synthétique du climat des affaires
Industrie
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Indice synthétique du climat des affaires
Services
Commerce de détail
MEDEF Actu-Eco semaine du 5 au 9 septembre 2016 12
6. Budgets d’investissement dans l’industrie en 2016 : une reprise permise par la restauration des marges via le CICE
* L’INSEE a récemment publier son enquête de juillet 2016 portant sur les budgets d’investissement dans l’industrie manufacturière (1/4 de l’investissement productif en France). Les industriels interrogés annoncent :
o une hausse de +2% en valeur en 2015, soit une
révision de +1 point par rapport à l’enquête d’avril 2016 ;
o une hausse de +6% en 2016 (contre +7% dans
l’enquête d’avril 2016).
A court terme, les industriels sont plus nombreux à anticiper une hausse qu’une baisse de leur investissement au second semestre 2016.
Source : INSEE
Si ces prévisions sont confirmées, les budgets d’investissement pour 2016 retrouveraient quasiment leur niveau de 2007-2008.
* Par grand secteur, les investissements croîtraient dans tous les grands secteurs (+13% dans l’industrie agro-alimentaire, +6% dans la fabrication de matériels de transport), avec
toutefois une révision à la baisse des budgets dans la fabrication d’équipement (+10% contre +13 en avril).
* Par ailleurs, dans les services, la dernière
enquête de l’INSEE montre un solde d’opinions sur les perspectives d’investissement très supérieur à sa moyenne de long terme.
+2
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Evolution annoncée des budgets d'investissement dans l'industrie manufaturière (%, en valeur)
Enquête d'avril Enquête de juillet
93,6
99,5
75
80
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100
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2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
Evolution des budgets d'investissementdans l'industrie manufaturière (100=2007, en valeur)
MEDEF Actu-Eco semaine du 5 au 9 septembre 2016 13
Source : INSEE
* La séquence d’amélioration de la
compétitivité permise par le CICE a été engagée non par la baisse des prix mais par la restauration des marges puis la reprise des investissements en train de s’amorcer, qui va permettre de rattraper
graduellement le retard des dernières années. Ce processus de redressement de la compétitivité par les investissements est plus long à déclencher, mais plus porteur d’avenir.
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Tendance prévue des investissements dans les services(solde d'opinions, %)
MEDEF Actu-Eco semaine du 5 au 9 septembre 2016 14
7. Climat des affaires en Allemagne en août 2016 : un trou d’air pendant l’été
* Le climat des affaires dans la construction, l’industrie et le commerce en Allemagne s’est une nouvelle fois détérioré en août 2016. Selon l’institut IFO, « l’économie allemande est tombée
dans une récession d’été ». L’indicateur synthétique reste, toutefois, supérieur à sa moyenne de longue période (2000-2015).
Source: IFO
* Dans le détail, cette évolution recouvre : - une détérioration de la situation actuelle,
après trois mois consécutifs d’amélioration. L’indicateur reste cependant supérieur à sa moyenne de longue période ;
- une nouvelle dégradation des perspectives à
six mois. L’indicateur retombe ainsi sous sa moyenne 2000-2015.
Par secteur, le climat des affaires s’est
détérioré dans l’industrie manufacturière
(moindre satisfaction concernant la situation actuelle, dégradation des perspectives, avec un solde d’opinions sous sa moyenne de longue période) et dans les commerces. Dans le commerce de détail et dans le commerce de gros, la situation actuelle comme les perspectives à six mois se sont fortement détériorées.
En revanche, il s’est stabilisé dans la construction à un niveau record (légère détérioration de la situation actuelle mais optimisme accru concernant les mois à venir).
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Indice synthétique IFO du climat des affaires (2005=100)
Moyenne 2000-2015
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Indice synthétique IFO du climat des affaires (2005=100)
Situation actuelle
Perspectives à 6 mois
Direction des Etudes – Camille de Fleuriau 15
Source: IFO
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Climat des affaires dans l'industrie manufacturière (solde d'opinions, %)
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Climat des affaires dans la construction (solde d'opinions, %)
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Climat des affaires dans le commerce de détail (solde d'opinions, %)
MEDEF Actu-Eco semaine du 5 au 9 septembre 2016 16
8. Climat des affaires aux Etats-Unis en août 2016 : ralentissement de l’activité non manufacturière, contraction de l’activité manufacturière
* Selon la dernière enquête réalisée auprès des directeurs d’achat, le climat des affaires aux Etats-Unis s’est de nouveau dégradé en août 2016 dans le secteur manufacturier, mais plus fortement qu’au mois précédent. L’indicateur synthétique repasse ainsi sous sa moyenne des années 2000-2015, mais également sous la ligne des 50 (seuil délimitant la zone d’expansion de la zone de contraction), pour la première fois depuis février dernier.
Dans le détail, cette contraction de l’activité manufacturière recouvre :
- une baisse de la composante « perspectives de production », après deux mois consécutifs de hausse, avec un indicateur inférieur à la ligne des 50 et à sa moyenne de long terme ;
- une forte contraction de l’indicateur « carnets de commandes globaux », alors que celui relatif aux « carnets de commandes à l’exportation » a stagné ;
- un nouveau repli de l’indicateur relatif à
l’emploi, sous la ligne des 50 pour le deuxième mois consécutif.
Source : Institute for Supply Management
* Dans le même temps, le climat des affaires dans le secteur non manufacturier s’est également détérioré, comme au mois précédent. L’indicateur synthétique reste cependant supérieur à la ligne des 50 tout en repassant sous sa moyenne 2000-2015.
Dans le détail, ce ralentissement de l’activité
non manufacturière recouvre :
- un net repli de la composante « production » ;
- une forte contraction de la composante « carnets de commandes globaux », imputable à la composante « carnets de commandes à l’exportation », se situant désormais à un niveau nettement inférieur à la ligne des 50 ;
- une légère baisse de la composante « emploi ».
46
48
50
52
54
56
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60
62
Indice synthétique ISM (solde d'opinion des chefs d'entreprise, %)
non manufacturier
manufacturier
Expansion de l'activité
Contraction de l'activité
Direction des Etudes – Camille de Fleuriau 17
9. Marché de l’emploi aux Etats-Unis en août 2016 : des créations d’emploi décevantes, mais taux de chômage toujours à un niveau très bas
*Le Bureau Statistique du Travail américain a
publié son dernier Rapport sur l’emploi mensuel. Les créations d’emploi dans le secteur non agricole aux Etats-Unis ont ralenti en août 2016 à +151 000 postes, après deux mois consécutifs à plus de +270 000.
A noter par ailleurs la révision à la baisse des
créations d’emploi pour juin, de +291 000 à
+271 000, et à la hausse des créations pour juillet, de +255 000 à +275 000.
Huit créations d’emploi sur dix ont été réalisées
par le secteur privé (+126 000), le reste provenant du secteur public (+25 000).
Au total, 2,4 millions d’emploi ont été créés en
un an.
Source: US Bureau of Labor Statistics
Le détail des créations d’emploi par grand secteur du privé fait apparaître les éléments suivants :
- un repli dans l’industrie manufacturière (-14 000 postes, après +6 000 en juillet) et dans la construction (-6 000 postes, après +11 000 au mois précédent) ;
- une progression de +150 000 emplois créés dans les services, performance décevante par rapport aux deux mois précédents (+243 000 en juin et +214 000 en juillet), qui recouvre notamment :
o +3 900 dans le commerce de gros et +15 100 dans le commerce détail ;
o +22 000 dans les services aux entreprises, +39 000 dans l’éducation et les services de santé.
* En août 2016, le taux de chômage américain
est resté stable au niveau bas de 4,9% de la population active.
La population active s’est accrue de +176 000 personnes (+79 000 chômeurs, +97 000 personnes en emploi), avec la stagnation du taux de participation à 62,8%.
Le nombre de demandeurs d’emploi de longue période (sans travail depuis 27 semaines ou plus) s’est réduit de -14 000 personnes, après +41 000 en juillet.
* Combinée à un nouveau repli de l’indice ISM
en août, les résultats mitigés du rapport sur l’emploi laissent penser que la Fed ne relèvera pas son taux directeur fin septembre.
+151
-400
-200
0
+200
+400
+600 Evolution de l'emploi salarié (milliers, secteur non agricole)
4,9
4,04,55,05,56,06,57,07,58,08,59,09,5
10,010,5 Taux de chômage (% de la population active)
MEDEF Actu-Eco semaine du 5 au 9 septembre 2016 18
10. Tendances récentes des marchés : baisse des taux à 10 ans en France, Allemagne, Portugal, Espagne et Italie, remontée des cours européens des actions, prix du pétrole en hausse mais inférieur à 50$ le baril, redressement du cours de l’or
0,10
-0,19
-0,4
-0,2
0
+0,2
+0,4
+0,6
+0,8Taux de rendement des obligations d'Etat à 10 ans
(%)
France
Allemagne 0,93
1,08
2,96
0
0,5
1
1,5
2
2,5
3
3,5
4Taux de rendement des obligations d'Etat à 10 ans
(%)
Espagne
Portugal
Italie
8,22
7
8
9
10
11
Taux de rendement des obligations d'Etat à 10 ans
1,12
1,05
1,07
1,09
1,11
1,13
1,15
1,17 1 euro = ... dollar
90
92
94
96
98
100
102
104
106
108
110 Indice boursier CAC 40 (100 = 2008)
76
81
86
91
96
101 Indice boursier Eurostoxx 50 (100 = 2008)
MEDEF Actu-Eco semaine du 28 septembre au 2 octobre 2015 19
Contact : [email protected] Rédaction achevée le 8 septembre 2016
160
164
168
172
176
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184Indice boursier Standard and Poor's(100 = 2008)
49,4
44,0
30
35
40
45
50
55 Prix du baril de pétrole brut Mer du Nord(brent)
dollars
euros
140
150
160
170
180
190
200
210Cours des matières premières alimentaires
(1988 = 100)
dollars
euros
120
130
140
150
160
170Cours des matières premières industrielles
(1988=100)
dollars
euros
140
150
160
170
180
190 Cours des matières premières métaux communs (1988=100) dollars
euros
dollars
1348,35
1145
1195
1245
1295
1345
1395
Cours de l'once d'or (en dollars)
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