Projet CARMA
Une méthode de simulation innovante pour lutter contre la maltraitance ordinaire
21 septembre 2017
Maika Berrouet – Chef de projet
La négligence ou maltraitance ordinaire, un risque prioritaire pour les EMS (1)
Constat
Un des risques prioritaires en gestion des risques identifié par :
Le projet régional Cadense (3 vagues ; 2013-2016) : méthodologie et outils permettant d’effectuer un diagnostic complet et structuré de tous les risques internes et externes présents dans les ESMS
Le rapport Compagnon/Ghadi 2009 : Etat des lieux fondé sur des témoignages d’usagers, de proches et de
professionnels Objectif : Écouter l'expérience et le ressenti des usagers des établissements de
santé Etude subjective qui ne vise donc pas à mesurer l’ampleur de ce phénomène en
termes quantitatif ni à porter sur lui un jugement global. « Les soignants, pris dans les tâches à effectuer, peuvent ne plus avoir le recul
nécessaire pour apprécier les conséquences de leurs actes ou de leurs paroles. Cette banalisation des situations de maltraitance rend difficile leur dénonciation et c’est parfois une organisation maltraitante qui s’est instituée progressivement et qui est tolérée, voire acceptée par les professionnels »
La négligence ou maltraitance ordinaire, un risque prioritaire pour les EMS (2)
Mais peu souvent priorisé par les EMS :
Manque de leviers pour pouvoir agir Difficulté d’en parler Méfiance ou résistance des professionnels… Préoccupation souvent centrée sur les risques professionnels
Criticité du risque peut être très élevée :
Fréquence pouvant être quotidienne Gravité importante avec conséquences possibles sur la santé de l’usager, le
développement de troubles du comportement, la qualité de sa prise en charge/accompagnement, la qualité du travail en équipe
La négligence ou maltraitance ordinaire, un risque prioritaire pour les EMS (3)
« Aucune profession, aucune fonction, aucune
organisation ou institution n’est à même de garantir l’absence de maltraitance »
Jean-Jacques Amyot, psychosociologue
Président– ALMA 33
Eléments de définition
On évoque fréquemment les types de violences retenues dans le cadre des travaux du Conseil de l’Europe en 1992, à savoir :
les violences physiques ;
les violences psychiques ou morales ;
les violences matérielles et financières ;
Les violences sexuelles ;
les violences médicales ou médicamenteuses ;
les privations ou violations de droits ;
les négligences actives ;
les négligences passives.
C’est dans cette dernière catégorie qu’entre la maltraitance ordinaire : diffuse et quotidienne, elle correspond à des négligences passives relevant de l’ignorance ou de l’inattention.
Présente : dans le quotidien, banalisée, parfois presque invisible et impalpable
Types de maltraitance (1)
Liée aux comportements : attentes fortes d’accompagnement,
d’écoute, de bienveillance, d’humanité, de présence et de disponibilité et aussi de reconnaissance de la personne, d’individualisation et de personnalisation des rapports
Discussions et échanges des professionnels entre eux en présence de l’usager (informelles, personnelles ; sur les conditions de travail..)
Absence d’écoute (disqualification de la connaissance issue de l’expérience dont effets indésirables médicaments, plaintes non prises en compte, discrédit porté sur le parent, famille…)
Menaces et humiliations, avec soumission des malades (propos blessants ; humiliations en rapport avec le corps, l’intimité ; menaces, réprimandes)
Culpabilisation des proches (responsabilité des proches dans ce qui arrive à l’usager, prise en charge onéreuse pour l’établissement, mise à distance des proches)
Décisions prises sans concertation
Représailles (violence ; punitions de la sonnette..)
Types de maltraitance (2)
Liée à des facteurs institutionnels : Fonctionnement de l’organisation qui « agresse » les usagers et leurs proches.
En règle générale, il est demandé à l’usager de s’adapter aux contraintes de l’organisation
Accueil raté
Professionnels acteurs et victimes du fonctionnement de l’établissement : manque de disponibilité des professionnels
Rythme des soins imposé (injonction faite aux malades d’être à la disposition permanente des professionnels, même la nuit.. ; contradiction avec la qualité des soins et de la PEC ( à 4h du matin, on réveille tout le monde…Après tout, elles sont debout elles…)
Dysfonctionnements d’une organisation complexe (logistiques, technique non maîtrisée, acte insuffisamment préparé, manque de coordination, travail en équipe, défaut de management, défaut de formation médicale sur la relation avec usager/famille, glissement de tâches …)
Types de maltraitance (3)
Liée à des facteurs institutionnels (suite) : Fonctionnement de l’organisation qui « agresse » les usagers et leurs proches.
En règle générale, il est demandé à l’usager de s’adapter aux contraintes de l’organisation
Journées rythmées par le bruit (agression pour les malades, désintérêt pour autrui…)
Délais d’attente (examens, décisions thérapeutiques, diagnostiques, changements non anticipés dans les prises en charge, perte de contrôle de ce qui arrive…)
Organisation de la sortie ou des transferts
Absence de réponse ou réponses inadaptée aux courriers de doléance..
Causes selon les professionnels
La souffrance des professionnels La confrontation avec la souffrance des patients
Des conditions de travail difficiles
Des rapports complexes avec les patients et leurs proches
Des questions organisationnelles L’importance de l’encadrement
Une organisation des soins rigide et mal adaptée
Un manque de professionnels formés et stables
Des politiques publiques et des dispositifs d’amélioration parfois mal perçus La personnalisation de la prise en charge et la standardisation des
soins
Des réformes hospitalières et des instruments de régulation incriminés
Causes selon les professionnels
Les enjeux du signalement des EI (1)
Un système de signalement est défini comme tout système permettant d’améliorer la sécurité des patients grâce aux enseignements tirés des défaillances du système de santé (notion de système apprenant) (Word Alliance for Patient Safety 2005 – Weick, Stucliffe, 2001, 2004)
Un évènement indésirable est une situation qui s’écarte de procédures ou de résultats escomptés dans une situation habituelle et qui est ou serait potentiellement source de dommages (Seconde version du manuel d’accréditation - ANAES – septembre 2004). À noter : cette définition ne fait pas exclusivement référence aux soins.
Les enjeux du signalement des EI (2)
La mise en place de systèmes de signalement des évènements indésirables dans les EMS est jugée utile pour :
identifier des risques non identifiés par les autres sources d’information,
attirer l’attention sur des dysfonctionnements récurrents non pris en compte,
communiquer sur les risques et la sécurité
probablement modifier positivement la culture de sécurité des soignants.
Les enjeux du signalement des EI (3)
Les difficultés rencontrées par les EMS sont importantes.
D’après la littérature scientifique, il existe une sous-déclaration importante des professionnels (Amalberti, OMS) expliquée par : une définition floue d’un EI
une incertitude des professionnels vis-à-vis d’éventuelles sanctions
un faible niveau de culture de sécurité
une mauvaise ergonomie des SSEI
un défaut de connaissance pour son utilisation
Utiliser le projet Carma pour améliorer la culture de sécurité en sensibilisant les professionnels à la déclaration d’évènements indésirables et à l’utilisation du SSEI
Le but du projet
Utiliser un outil de simulation visant à améliorer la qualité de vie et d’accompagnement des
usagers, à développer la culture de sécurité, à renforcer la
mobilisation des professionnels dans l’amélioration de leurs
pratiques professionnelles en impliquant un ou plusieurs usagers de l’établissement
Les objectifs du projet (1)
Objectifs généraux
Sensibiliser les professionnels aux situations de maltraitance ordinaire, de négligence potentielle ou avérée ;
Définir des engagements sur des actions prioritaires de manière consensuelle ;
Dynamiser le système de signalement des évènements indésirables (SSEI);
Impliquer les usagers dans des actions d’amélioration de leur qualité de vie / d’accompagnement.
Les objectifs du projet (2)
Objectifs opérationnels
Utiliser une chambre d’usagers et mettre en scène des usagers/professionnels acteurs pour simuler des négligences sur un temps fort de l’accompagnement (lever, repas…) ;
Renforcer la cohésion d’équipe ;
Développer une collaboration professionnels/usagers ;
Repérer et agir sur les situations les plus à risques et/ou fréquemment rencontrées ;
Elaborer et mettre en œuvre une charte d’engagement ;
Savoir utiliser le SSEI pour déclarer un évènement indésirable.
Le contenu du projet (3)
Quoi ?
Comment ?
Méthode de simulation pédagogique et ludique pour réfléchir sur ses pratiques et « apprendre de ses
erreurs »
En utilisant la chambre (occupée) d’un résident
pour simuler :
Des négligences, des écarts de bonne pratique Des risques potentiels
Ces négligences seront : volontairement introduites dans l’environnement
direct du résident Jouées et mises en situation par des professionnels
et un usager acteurs sur un temps fort de l’accompagnement
Pour qui ? Tous les professionnels soignants et non soignants
de l’établissement Mais aussi…les usagers, les familles et leurs
représentants
La simulation, une méthode de GDR prioritaire pour faire progresser la sécurité
Qu’est ce que la simulation ?
Essayer de tromper autrui en imitant l'apparence d'une chose réelle, faire semblant de.
Issu au latin simulare : « rendre semblable; feindre »
Définition de la HAS La simulation en santé correspond « à l’utilisation d’un matériel
(comme un mannequin ou un simulateur procédural), de la réalité virtuelle ou d’un patient standardisé, pour reproduire des situations ou des environnements de soins, pour enseigner des procédures diagnostiques et thérapeutiques et permettre de répéter des processus, des situations cliniques ou des prises de décision par un professionnel de santé ou une équipe de professionnels. »
(Guide de bonnes pratiques en matière de simulation en santé ; HAS - Décembre 2012)
Enjeux de la simulation en santé
Amélioration de la sécurité : suite à des événements indésirables ou EIG
Amélioration des pratiques professionnelles, montée des compétences techniques ou non techniques
Amélioration de la qualité des soins, de l’accompagnement/prise en charge de l’usager
Enjeu économique
Amélioration de la communication, du travail en équipe, décloisonnement
Intérêts de la simulation en santé
Permet : l’acquisition de gestes, d’attitudes et comportements, sur la plupart
des compétences requises
l’analyse, l’initiative, l’action et la réflexivité
de reconnaitre ses émotions et de faciliter leur communication
Développe : des ressources, des habiletés gestuelles, des capacités relationnelles
une éthique professionnelle
Facilite : l’intégration des savoirs, la rétention des savoirs, des protocoles et
des méthodes
Peut être utilisée : Dans le cadre du développement d’un projet interne
Et également en évaluation formative ou sommative (objectif atteint)
Approche méthodologique (1)
Méthode inspirée de la « chambre des horreurs » (Institut Canadien pour la Sécurité du Patient – 2006)
En France, chambre des erreurs : outil primé en 2013 lors de la semaine nationale de la sécurité des patients
Outil de simulation permettant aux participants de visualiser et d’identifier les erreurs ou risques potentiels volontairement introduites dans une scène de soins
Approche méthodologique (2)
Comme pour la chambre des erreurs, un certain nombre de négligences devra être retrouvé par tous les professionnels de l’établissement, devenus « enquêteurs-observateurs »
Ces négligences factices sur un des temps forts de l’accompagnement seront :
simulées, jouées par un usager et des professionnels acteurs
Simulées dans l’environnement direct de la chambre
Sur un temps court d’observation, elles devront être identifiées et listées par les « enquêteurs –observateurs »
Identification des négligences avérées au sein de l’ES ou avec une probabilité importante de survenue
Sensibilisation à la déclaration des EI
Rédaction et communication des engagements individuels et institutionnels
Approche méthodologique (3)
Innovation méthodologique à différents niveaux :
Utilisation d’une chambre occupée d’usagers, plaçant les
professionnels dans le contexte habituel de l’établissement
Utilisation de scenarii élaborés sur les temps forts de l’accompagnement
Participation active d’un ou plusieurs usagers en collaboration avec un ou plusieurs professionnels de l’EMS, acteurs pour réaliser ce jeu de rôle
L’élaboration d’une charte d’engagements « de bonnes pratiques » définie de manière consensuelle par tous les professionnels et usagers ayant participé au projet
Intérêt de l’approche
Démarche bienveillante, pédagogique, non culpabilisante, à visée non punitive
Permet de prendre du recul, de développer le sens critique tout en prenant de la distance par rapport à l’action
La simulation crée la possibilité de se détacher du réel en éliminant toutes sortes de tensions et de stress négatif
Ce qui a été fait…
Création de groupes de travail représentatifs pour chaque secteur (sanitaire, médico-social) : cadres de santé, médecins, IDE, AS, ASH, éducateurs spécialisés, responsables qualité/GDR, direction, administratif, personnes accueillies (usagers/patients)
Identification de négligences potentielles pour chaque temps fort de l’accompagnement de l’usager :
Lever Toilette Repas Coucher Nuit Situations de travail
Elaboration d’un scénario pour chaque temps fort
Les étapes du projet
Le déroulement du projet
Etape 1
Organisation du
projet Carma
Etape 2
Préparation de la
simulation
Etape 3
Simulation
Etape 7
2ème
évaluation
Semaine de
la
déclaration
Etape 6
Affichage
Comm.
Etape 4
Analyse des
résultats
Etape 5
Elaboration
de la charte
7
étapes
Etape 1 : organisation du projet
Désigner un pilote de projet Organisation Coordination Communication
Réunion institutionnelle de présentation
Thématique, but, objectifs Méthode Organisation du projet (remise d’un outil de synthèse du projet aux
participants ) Choix d’un temps fort Remise du questionnaire d’autoévaluation (anonyme) Appel à candidature des acteurs
Insister sur le côté bienveillant de la démarche et le côté factice des saynètes
Etape 2 : préparation de la simulation
Prise de connaissance des supports Par temps fort : 1 liste de négligences, 1 scénario avec rôles de l’usager et des
professionnels acteurs
Adaptation des supports Possibilité d’utiliser les données internes pour adapter le scénario en
remplaçant/ajoutant/supprimant certaines négligences SSEI (4 dernières années) Registres des plaintes et réclamations Problématiques internes fréquemment rencontrées ou spécificités de l’ES CR des CVS L’expérience d’autres établissements
Validation du listing de négligences, du scénario final, distribution des rôles Répétition(s) de la saynète Facultatif : « Tournage » de la saynète (pour projection en réunion de clôture, pour
professionnels absents, pour visionnage avec usagers/familles intéressés, créer un support de formation-action pour les nouveaux……) (droit à l’image…)
Temps de formation nécessaire au bon déroulement du projet ! Les répétitions permettent de faire des essais, de réajuster les répliques, de créer de la complicité et de la confiance…
Etape 2 : préparation de la simulation (suite)
Réalisée par le pilote de projet Planification des séquences de simulation Plusieurs possibilités :
Jouer la saynète une ou deux fois par jour dans une vraie chambre d’usager, devant 5 à 7 « enquêteurs-observateurs »
Créer une chambre factice d’usager dans une grande pièce pour n’avoir à jouer la saynète qu’une ou deux fois
Filmer la saynète lors d’une répétition puis projeter la « production vidéo » devant les groupes « d’enquêteurs-observateurs »
Constitution des groupes « d’enquêteurs-observateurs »
Voir pour organisation d’une saynète spéciale usagers/représentants d’usagers/aidants !!!
S’assurer de la participation du maximum de professionnels soignants et non-soignants…
Etape 3 : simulation
Briefing
Etape indispensable permettant le bon déroulement du projet Accueil par le pilote de projet Remise du support par le pilote de projet : outil de relevé des
négligences , des stylos, des porte-formulaires/planchettes à pince Rappel de l’objectif du projet, du cadre de la simulation, du rôle de
chacun (insister sur le côté bienveillant, décontextualisé du projet, absence de jugement…)
Rappel de la conduite à tenir (respect, ne pas interrompre les acteurs, ne pas échanger entre enquêteurs-observateurs, ne rien déplacer, ne rien toucher, ne pas porter de jugements sur le jeu des acteurs, ne pas enregistrer/filmer la saynète…)
Demander aux professionnels de ne pas communiquer entre eux afin de préserver la mobilisation de leurs collègues ainsi que l’intérêt du projet
Etape 3 : simulation
Mise en œuvre de la simulation
Chaque groupe entre dans la chambre de simulation Jeu de rôle des acteurs Observation des « enquêteurs-observateurs » du jeu de rôle entre
acteurs et des négligences simulées dans l’environnement direct (quelques minutes sont prises à la fin du jeu de rôles pour observer les négligences simulées dans la chambre)
Remplissage de l’outil de relevé des négligences au fil de l’eau
Etape 3 : simulation
Débriefing
Une fois la simulation observée, le pilote emmène le groupe « d’enquêteurs-observateurs » dans une salle de réunion dédiée
Débriefing avec pilote de projet pour recueillir réactions à chaud, observations des professionnels : temps d’échange entre les participants qui permet une réflexion collective à propos du scénario qui vient de se dérouler
Poursuite du renseignement de l’outil relevé des négligences et : identification des négligences déjà survenues dans l’établissement identification de celles qui pourraient survenir
Remise du document de synthèse qui présente toutes les négligences simulées qui auraient pu (du) être repérées par les « enquêteurs-observateurs »
Identification individuelle de 3 négligences prioritaires
Etape 3 : simulation
Sensibilisation à l’utilisation du SSEI
Intérêt du signalement Charte de non-punitivité Qu’est-ce qu’on déclare ? Présentation du SSEI et de la FEI
Renseignement d’une FEI
Identification par chaque professionnel de la négligence qui lui semble prioritaire (avec une probabilité importante de survenue ou déjà survenue) et sur laquelle le professionnel souhaiterait que l’établissement porte son attention
Renseignement de la FEI Remise de la FEI au pilote de projet si document papier ou
enregistrement informatique dans dossier prévu à cet effet (ne pas les comptabiliser…)
Etape 4 : analyse des résultats
Synthèse réalisée par le pilote de projet sur la base des documents suivants : Autoévaluation distribuée en fin de réunion institutionnelle de
présentation de projet Outil de relevé des négligences observées (renseigné par tous les
enquêteurs observateurs) : quelles négligences identifiées ? Quelles sont celles qui ne l’ont pas été ?
Document d’identification des négligences prioritaires Fiches de déclaration des EI
Mais aussi : Synthèse du registre des plaintes et réclamations Analyse du SSEI depuis 4 ans
Remplissage du document de synthèse proposé par le Ccecqa
Etape 5 : Journée de restitution (1)
Debriefing collectif en présence : de l’usager et des professionnels acteurs, de tous les professionnels/usagers/aidants « enquêteurs-
observateurs », et également les représentants des usagers/familles
Présentation des résultats : Qu’est-ce qui a été identifié ? Qu’est-ce qui ne l’a pas été ? Est-ce que cela s’est déjà produit au sein de notre établissement ? Est-ce que cela pourrait se produire ? Que faut-il mettre en place pour éviter que cela se produise ?
Etape 5 : Journée de restitution (2)
Identification de 7 à 10 priorités, engagements pour l’année à venir Réalisation d’une approche bénéfices/risques pour chaque engagement
Objectif de l’approche bénéfices/risques : quelles conséquences,
répercussions de la négligence pour l’usager, la qualité de sa PEC/accompagnement?
Identification de l’engagement pris individuellement et institutionnellement
Quels bénéfices pour l’usager et la qualité de sa PEC ?
Avec toujours en filigrane… Comment je passe la main… Comment je prends la main quand je me sens dépassé… Remise du questionnaire de satisfaction
Etape 6 : Communication
Finalisation et mise en forme de la charte d’engagements par le pilote de projet
Communication de la charte à toutes les parties concernées : Professionnels non soignants et soignants de l’ES Usagers de l’ES/familles/aidants/professionnels extérieurs (médecins,
kiné…)
Vecteurs de communication : Affichage : accueil, salles de réunion, services… Envoi mail CVS Flash-info…
Etape 7 : 2ème évaluation et semaine de la déclaration
Organisation d’une campagne dédiée à la déclaration des évènements indésirables
Pendant 1 semaine Déclarer dans le SSEI tous les évènements en lien avec les engagements
priorisés dans la charte
Réalisation d’une 2ème autoévaluation Outil identique à celui utilisé lors de la réunion institutionnelle de
présentation de projet Selon les mêmes modalités
L’implication des usagers
En tant que vecteur/relai de la communication et élément de mobilisation des usagers : représentant des usagers, au niveau du CVS
En tant qu’acteurs
En tant qu’enquêteurs-observateurs : Créer un « appel à intéressés/volontaires » pour :
venir observer la saynète au même titre que les professionnels ou regarder le film du jeu de rôle réalisé par l’établissement Puis débriefing systématique
En tant que décideurs : lors de l’identification des engagements prioritaires
Côté famille/entourage/aidants…
Hypothèse : Sensibilisation permettra de faciliter ou initier le dialogue
avec soignants pour parler de cette thématique particulièrement plus difficile
Voir impact sur le registre des plaintes et réclamations…
Retombées attendues
Au sein de l’établissement Mieux appréhender les situations de négligence potentielles ou
vécues par les usagers
Permettre à l’ensemble des parties prenantes d’identifier des actions d’amélioration prioritaires, ainsi que des engagements formalisés.
Contribuer au déploiement de la démarche de prévention et de gestion des risques dans les établissements de santé
Sensibiliser les professionnels à l’utilisation du SSEI et au remplissage d’une fiche de déclaration des EI
Au niveau régional Créer une dynamique régionale en utilisant une méthode de
simulation pour mieux appréhender une thématique difficile
Charge de travail par simulation
QUOI QUI COMBIEN
Réunion institutionnelle de présentation de projet
Professionnels soignants et non soignants Pilote
45 min
Formation des acteurs Usager, 3 professionnels acteurs Pilote
2h
Tournage vidéo (facultatif) Usager, 3 professionnels acteurs Pilote
30 min
Réalisation de la simulation – Sensibilisation SSEI Groupe « enquêteurs-observateurs » Acteurs Pilote
5 min obs 20 min
formation
Analyse des données Pilote 3h
Réunion de clôture : identification des engagements prioritaires, satisfaction
Professionnels soignants et non soignants Usagers Pilote
1h30
Mise en œuvre des engagements Tous les professionnels Au fil de l’eau
J+6 mois : semaine de la déclaration, 2ème autoévaluation
Tous les professionnels 15 min autoeval
Les indicateurs du projet Carma (1)
Implication des professionnels de l’établissement
Nombre de professionnels soignants et non soignants enquêteurs-observateurs/ Nombre total de professionnels
Charte d’engagements élaborée
Evaluation des connaissances de la charte par les professionnels : Quizz Ccecqa
Satisfaction des participants
Nombre de professionnels satisfaits/Nombre de professionnels participants
Nombre d’usagers participant satisfaits / nombre de d’usagers participants
Les indicateurs du projet Carma (2)
SSEI
Analyse du SSEI 6 mois avant le déploiement du projet Nombre total de FEI
Nombre de FEI en lien avec la thématique
Proportion de professionnels ayant renseigné au moins une FEI
% de FEI pertinentes (en lien avec la thématique, puis toutes thématiques confondues)
Analyse du SSEI 6 mois après la simulation Mêmes indicateurs
Impact sur le signalement en général ?
Impact sur le signalement en lien avec la thématique ?
Impact sur les plaintes et réclamations en lien avec la thématique ?
Kit d’outils Carma (1)
Guide Carma
Fiche projet
Affiche projet établissement
Affiche projet usager
Document « Etre pilote de projet »
Diaporama de présentation institutionnelle
Questionnaires d’autoévaluation des professionnels
Document de synthèse des étapes du projet (pour les professionnels)
Document à l’attention des usagers acteurs
Kit d’outils Carma (2)
Scénario temps fort 1 : le lever (Ehpad)
Scénario temps fort 2 : le repas (Ehpad)
Scénario temps fort 3 : la production cuisine (Esat)
Scénario temps fort 4 : l’atelier sous-traitance (Esat)
Scénario temps fort 5 : la toilette (USLD)
Scénario temps fort 6 : le repas (SSR)
Scénario temps fort 7 : la nuit (Médecine)
Scénario temps fort 8 : le coucher (Médecine)
Kit d’outils Carma (3)
Feuille de relevé des négligences
Document de synthèse des négligences à identifier
Documents de sensibilisation à l’utilisation d’un SSEI : Intérêt du signalement Charte de non-punitivité Quels EI déclarer ? Présentation du SSEI et de la FEI
Trame de synthèse des résultats
Diaporama de réunion de clôture de projet
Modèle de charte d’engagement
Questionnaire de satisfaction du projet
Conditions de réussite
Engagement fort de la direction
Conditions de mise en œuvre favorables et bienveillantes
Implication de tous les professionnels soignants et non-soignants de l’établissement
Implication des usagers
Information de toutes les personnes concernées : famille/entourage, mais aussi professionnels extérieurs…
Démarche pédagogique, non culpabilisante et à visée non punitive
Proposition de calendrier
Septembre à décembre 2017 : Réunion institutionnelle, 1ère autoévaluation, formation des acteurs,
organisation de la simulation Simulation (semaine sécurité des patients) Elaboration et communication de la charte d’engagement
Décembre 2017 à juin 2018 : mise en œuvre des engagements
Juin 2018 : 2ème autoévaluation Semaine de la déclaration
Septembre 2018 : Synthèse régionale des résultats, clôture du projet
Appel à participation (1)
Kit d’outils mis à disposition des établissements adhérents du Ccecqa
Adhésion au Ccecqa 1 formulaire à renseigner et à nous retourner avant
le 10 octobre 2017
Appel à participation (2)
Engagements Ccecqa Mise à disposition du kit d’outils Appui aux établissements (diapo suivante) Respect de la confidentialité des informations recueillies
Engagements établissement Mettre en œuvre le projet dans son établissement Respecter le calendrier régional Transmettre au Ccecqa les documents élaborés (résultats des
simulations, charte d’engagement) pour synthèse régionale
Mise à disposition d’un code établissement pour récupérer le kit d’outils sur la plateforme eforap
Livrables Ccecqa
Temps fort simulé Document de synthèse des négligences
Charte d’engagements
Indicateurs
Satisfaction
Accompagnement du Ccecqa
Kit d’outils permet de déployer le projet en toute autonomie
Appui par chef de projet Ccecqa pour toute
question technique ou organisationnelle : [email protected] 05.57.62.31.15
Possibilité d’accompagnement sur site pour :
Quelques établissements en difficulté Etablissements qui souhaiteraient élaborer de nouveaux
scénarii sur un autre temps fort de l’accompagnement
Merci pour votre attention
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