CHF 5.– / EURO 4.– 4/2010
Pour une pause
de chasse pour to
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A favo
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gli anim
ali.
2011: Un grand défi pour la protection animale
2011: Una grande sfi da per la protezione animali
L’AMI DES ANIMAUX 4/20102
4-5 Pathologie Entropium, ou la souffrance des agneaux.
6-7 Assistance Aide animalière au Népal.
8-9 Ethique Peaux de reptiles: Bas les pattes!
10-11 News Un panorama de nouvelles sur l’actualité animalière helvétique et mondiale.
12-13 Visite Le Parc National des Abruzzes.
14-15 Chasse Toutes les espèces ont droit à une période de protection.
16-18 Ethologie Ces vaches-là broutent sous l’eau!
19 Services La page des sections – La pagina delle sezioni.
20-21 Patologia Entropion – La sofferenza degli agnelli.
22-23 Etico Giù le mani dalle pelli di rettile!
24-25 Caccia Tutti gli animali selvatici hanno diritto ad una tregua.
26-27 Visita Il Parco Nazionale degli Abruzzi.
28-29 Etologia Queste mucche pascolano sott’acqua!
30-31 News Un panorama di notizie sul mondo animale.
L’AMI DES ANIMAUX (ex-organe de l’URTSPA)Organe officiel de la Protection Suisse des Animaux PSA137e année, No 4, décembre 2010, parution trimestrielleEditeur: Protection Suisse des Animaux PSA, Dornacherstrasse 101, 4008 Bâle, tél. 061 365 99 99, fax 061 365 99 90, [email protected]édacteurs: Mark Rissi, Charles-F. PécoudCollaborateurs: Matthias Brunner, Nicole Dehelean, Fausto Guscetti, Lolita Morena, Catherine Reber, Stefan Tschopp, Eva Waiblinger, Sara WehrliLayout, production: die zwei, Basel - Adaptation: AMS-Diffusion, Nyon Impression: Birkhäuser+GBC, ReinachPrix de l’abonnement annuel (4 parutions): CHF 12.80 TVA comprisePrix au numéro CHF 5.–L’AMI DES ANIMAUX, Service des abonnements: General Wille-Strasse 144,8706 Meilen. Tél. 044 925 38 20, fax 044 925 36 96, [email protected] autorisée seulement avec l’accord de la rédaction et avec mention de la source.ISSN 1424-9537, 100% papier recycléVisitez nos sites internet:www.tierschutz.com ou www.protection-animaux.com
L’AMI DES ANIMAUX 4/2010 L’AMICO DEGLI ANIMALI
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A L’AMICO DEGLI ANIMALI (ex-organo dell’URTSPA)Organo ufficiale della Protezione Svizzera degli Animali PSA137o anno, No 4, dicembre 2010, edizione trimestraleEditore: Protezione Svizzera degli Animali PSA, Dornacherstrasse 101, 4008 Basilea, tel. 061 365 99 99, fax 061 365 99 90, [email protected]: Mark Rissi, Charles-F. PécoudCollaboratori: Matthias Brunner, Nicole Dehelean, Fausto Guscetti, Lolita Morena, Catherine Reber, Stefan Tschopp, Eva Waiblinger, Sara WehrliProduzione: die zwei, Basel - Adattamento: AMS-Diffusion, Nyon Impressione: Birkhäuser+GBC, ReinachPrezzo dell’abbonamento annuale (4 numeri): CHF 12.80 IVA compresaPrezzo singolo CHF 5.–L’AMICO DEGLI ANIMALI, Servizio degli abbonamenti: General Wille-Strasse 144,8706 Meilen. Tel. 044 925 38 20, fax 044 925 36 96, [email protected] autorizzata solo con permesso della redazione e con menzione della fonte.ISSN 1424-9537, 100% carta riciclataVisitate le nostre pagine internet:www.tierschutz.com o www.protezione-animali.com
Les sections de la Protection Suisse des Animaux PSA - Le sezioni della Protezione Svizzera degli Animali PSA: Aargau · Appenzell · Basel-Stadt · Baselland · Bern KantonBern Stadt · Biasca · Biel-Seeland · Ceresio/Mendrisiotto · Emmental · Frauenfeld · Fribourg · Frutigen · Glarus · Graubünden · Grenchen · Haut-Léman · Heiden · Horgen Interlaken-Oberhasli · Jura/AJPA, · Jura/Soubey · Kreuzlingen · La Chaux-de-Fonds · Liechtenstein · Linth · Locarno · Lugano · Luzern · Monthey · Neuchâtel · Nidwalden · Nie-dersimmental · Nyon · Oberaargau · Obersimmental · Oberwallis · Obwalden · Olten · Rheintal · Romanshorn · Rorschach · St. Gallen Kanton · St. Gallen Stadt · Saanenland Sargans-Werdenberg · Schaffhausen · Schwyz · Sirnach · Solothurn/Wasseramt · Steckborn · Thun · Toggenburg · Uri · Uster · Valais · Vaud · Winterthur · Zug · Fondation Neuchâ-teloise d’Accueil pour Animaux · Gerenau-Stiftung für Tierschutz, Wädenswil · Stiftung Mensch+Tier, Basel-Stadt · AKUT Aktion Kirche und Tier · APS Auffangstation für Sittiche und Papageien · Club der Rattenfreunde · Le Refuge de Darwyn · Schweizer Wildstation Landshut · PRT Protection et Récupération des Tortues · VAZ Verein Aquarium Zürich
L’AMI DES ANIMAUX 4/2010 3
EDITORIALE
Protecteurset infi rmiers?
Guardacaccia e tutore degli animali?
EDITORIAL
Ils se présentent comme des protecteurs et des infi rmiers de la faune, mais ils voient rouge dès que l’on touche à l’un de leurs privilèges, même si celui-ci relève tout simplement de la cruauté pure. Dès lors les associations de chasseurs, qui depuis des dé-cennies font des pieds et des mains pour défendre ces étiquettes de protecteur et de gestionnaire au nom de la tradition, ne sont parvenues qu’à pousser la majorité des citoyens suisses vers l’aversion de la chasse.
En effet, des types de chasse comme la vénerie sous terre est toujours pratiquée en Suisse. On introduit des chiens de chasse de petite taille dans les terriers de renards et de blaireaux afi n que ces animaux en viennent à se présenter devant le canon des fusils. Des luttes acharnées ont ainsi lieu sous terre entre as-saillants et assaillis, et il faut souvent creuser profondément pour retirer les animaux blessés. Que peut donc ressentir la renarde qui tente désespérément de protéger ses petits contre l’assaut des chiens? Peu importe dirait-on puisque les renards appartiennent aux espèces dites nuisibles qui peuvent être chassées n’importe quand et n’importe où, même dans la tanière où ils élèvent leurs petits. La loi sur la chasse le permet.
Non moins cruelle est la manière utilisée pour préparer les chiens à ce type de chasse. Pour faire vrai, les chiens sont intro-duits dans un tube où un renard a été préalablement enfermé. Certes, une vitre sépare les protagonistes qui ainsi ne peuvent s’écharper. Mais imaginez la peur panique que doit ressentir un renard soumis à une telle expérience. En quoi donc une telle pratique peut-elle être une protection ou une thérapie? Je ne vois vraiment pas.
En Suisse, la mise sur pied de combats entre animaux est interdite et punissable. Aussi est-ce un scandale que la vénerie sous terre soit une exception toujours autorisée. Mais cette cruauté inutile pourrait bientôt appartenir au passé, le conseiller fédéral Leuenberger ayant peu avant son retrait donné le feu vert à une révision de la loi sur la chasse. Une consultation de-vrait être lancée sous peu et la PSA mettra tout en œuvre à cette occasion pour que ce type de chasse ainsi que d’autres pratiques aussi cruelles que démodées soient enfi n interdites. Ce serait là une belle victoire pour la protection des animaux.
C’est dans cet espoir que je vous souhaite, chère lectrice et cher lecteur, de joyeuses fêtes et une heureuse nouvelle année.
Cordialement, votre
Président de la Protection Suisse des Animaux PSA
vi ritenete guardacaccia, tutore e amico degli animali, ma vedete rosso quando uno dei vostri privilegi sfoltisce, anche se si tratta del maltrattamento di animali. Intese sono le associazioni venato-rie, che da decenni si difendono con mani e piedi in «tradizioni» che, con la miglior volontà, non si possono considerare quali «cure zelanti», e si imbattono nell’avversione della maggioranza della popolazione svizzera.
In Svizzera da sempre si pratica la caccia in tana: vengono spe-cialmente impiegati piccoli cani da caccia aizzati per stanare volpi e tassi e spingerli davanti ai fucili dei cacciatori in agguato. Av-vengono lotte sotterranee e spesso i cani e le loro prede si azzan-nano talmente che gli animali feriti devono essere letteralmente tirati fuori. Cosa prova la volpe madre che disperata tenta di pro-teggere i suoi piccoli dal cane aggressore? Siccome le volpi appar-tengono ai cosiddetti «animali dannosi», a loro non spetta nessuna tregua. Possono essere cacciate in ogni momento, anche nella tana mentre allevano i piccoli; la legge sulla caccia lo permette.
Un’ altra, non meno crudele tragedia avviene nelle «tane arti-ficiali». Installazioni, nelle quali i cani da caccia da tana sono ad-destrati al loro compito. I cani, per essere aizzati, vengono con-frontati con una volpe viva rinchiusa in un sistema di tubi artifi-ciale. Volpe e cane sono certo separati da una lastra di vetro, non possono dunque azzannarsi a vicenda, ma quale panico terrore deve patire una volpe che viene abusata ad un simile scopo? Per quale movente la tradizione della caccia in tana completamente inutile viene sempre onorata da gente, che si denomina quale «pro-tettore zelante». Per questo termine, io intendo qualcosa di di-verso.
In Svizzera, l’organizzazione di lotta tra animali è vietata e pu-nibile. È perciò uno scandalo, che la caccia in tana sia ancora per-messa quale eccezione. Questo maltrattamento però potrebbe già presto appartenere al passato. Dopo un infinito tergiversare l’ex consigliere federale Leuenberger ha però dato da un paio di mesi luce verde per una revisione dell’ordinanza federale sulla caccia. Presto partirà la consultazione. La PSA farà tutto il possibile affin-ché in questa occasione la caccia in tana contraria alla protezione animali e altri criteri della caccia da tempo non più attuali siano finalmente proibiti. Sarebbe una bella vittoria per noi.
In questo senso auguro a voi, care lettrici e cari lettori, Buone Feste e un Felice Anno Nuovo.
Cordialmente, il vostro
Presidente della Protezione Svizzera Animali PSA
Heinz Lienhard
L’AMI DES ANIMAUX 4/20104
Il est relativement rare qu’un détenteur
d’animaux signale par lui-même des dé-
ficiences chez ses protégés. C’est pour-
tant ce qu’a fait l’éleveur Roland Stre-
bel lorsqu’il a constaté que plusieurs de
ses agneaux nouveau-nés souffraient de
retournement de la paupière. Cette ma-
ladie baptisée entropium consiste en un
enroulement des paupières vers l’inté-
rieur: les cils sont alors en contact direct
avec le globe oculaire qu’ils griffent, en-
traînant des inflammations qui peuvent
conduire jusqu’à la perte de la vue.
L’office vétérinaire l’envoie promenerLorsque Strebel voulu rendre atten-
tif le centre vétérinaire de son associa-
tion d’éleveurs à cette découverte, ses
responsables bottèrent en touche en pré-
tendant que l’entropium n’était pas un
problème et qu’il fallait simplement dé-
sinfecter l’étable touchée. Comme si des
maladies héréditaires pouvaient être éli-
minées ainsi!
Strebel avait-il rêvé? Des séquences
filmées par Mark Rissi démontrent que
Un éleveur de moutons observateur et perspicace a découvert que certaines de ses bêtes souf-fraient d’entropium. Or il s’agit là d’une maladie héréditaire. Par conséquent, la PSA demande une interdiction de reproduction pour les moutons concernés. Mais l’Office vétérinaire fédéral (OVF) se réfugie dans la passivité.
Courage: Roland Strebel a lui-même rendu attentif sur la maladie héréditaire contractée par plusieurs de ses agneaux.
La souffrance des agneaux
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L’AMI DES ANIMAUX 4/2010 5
ses agneaux sont bel et bien atteints par
l’entropium. Si l’éleveur a signalé lui-
même le cas aux autorités vétérinaires,
c’est parce qu’il voulait contraindre son
association à admettre le problème. Mais
il n’a reçu aucun soutien des adminis-
trations.
En effet, l’office vétérinaire canto-
nal compétent a préféré se référer aux
articles relatifs à la reproduction de la
loi sur la protection des animaux, selon
lesquels il est interdit faire procréer des
animaux si l’on peut s’attendre à ce que
les petits présentent des problèmes héré-
ditaires et risquent des malformations ou
des souffrances.
Des directives plus précises n’existent
pas encore. Seul article disponible en la
matière: «L’OVF peut promulguer des
directives techniques sur l’élevage des
animaux, les races, les lignées et l’éle-
vage de souches présentant des carac-
téristiques particulières.» La vétérinaire
cantonale concernée a donc renvoyé
Strebel à l’Office vétérinaire fédéral.
Problème éludéL’OVF s’est alors retranché derrière le
mot «peut» de cet article, l’a complété par
l’adjonction «ne doit pas, au moins dans
un proche avenir» et a renvoyé Strebel
vers l’office vétérinaire de son canton.
Au lieu de réagir, les deux administra-
tions se sont ainsi contentées de se ren-
voyer la balle.
Confronté au problème de l’entro-
pium, l’OVF devrait mettre sur pied du-
rant 2011, après consultation avec les as-
sociations concernées, une réglementa-
tion en la matière. Mais son application
ne pourra vraisemblablement pas être
mise en service avant 2013.
Dans un article paru le 6 octobre
dernier dans le magazine «Tierwelt», la
fédération des producteurs en question
ne se sent pas concernée par le problème
de l’entropium. Selon ses dires, sur près
de 4000 moutons présentés à des expo-
sitions, seuls quelques individus présen-
taient des inflammations oculaires, les-
quelles ont été attribuées aux poussières
dues à leur transport.
Hérédité confirméeLa PSA a donc chargé le professeur Adrian
Steiger, spécialiste de l’élevage animal à
l’Université de Berne, d’établir une éva-
luation de l’entropium ovin. Cette ana-
lyse démontre clairement que cette ma-
ladie est héréditaire et qu’elle constitue
un problème de protection animale. Les
moutons touchés ne doivent pas pouvoir
procréer parce qu’on peut s’attendre à ce
leurs descendants souffrent à leur tour
de cette douloureuse maladie oculaire.
Dès lors, il serait facile à l’OVF de
formuler une interdiction de reproduc-
tion pour les ovins touchés par l’entro-
pium. Et pour la fédération concernée,
cette interdiction ne saurait être un pro-
blème puisque selon elle les cas sont
presque inexistants. Mais est-ce aussi
simple?
Contrôles insuffisantsD’une part, on peut constater qu’aucun
cas d’entropium n’a été décelé sur 4000
moutons présentés dans les expositions.
D’autre part, deux tiers des agneaux des-
cendant d’un bélier primé sont atteint de
cette maladie chez Strebel.
N’y a-t-il vraiment pas, ailleurs en
Suisse, des ovins touchés par l’entro-
pium? Certains agneaux malades ont-ils
été abattus avant qu’ils n’aient atteint
l’âge d’être exposés? Ou encore ont-ils
pu bénéficier de soins spécifiques (mas-
sages manuels des paupières ou instilla-
tion de gouttes oculaires) leur permet-
tant de passer outre aux contrôles lors
des expositions?
La transmission de
la maladie ne saurait
être éradiquée par de
tels procédés. Dès lors
les contrôles ne de-
vraient pas être réservés
aux seules expositions,
mais effectués dès que
possible après la nais-
sance. Et elles devraient
être le fait d’instances
indépendantes afin de
prévenir tout risque de
manipulation.
La PSA demande une interdiction de reproductionIl est évident qu’il est de l’intérêt de tous
que le problème de l’entropium ovin ne
soit pas éludé, mais abordé avec réso-
lution et honnêteté. C’est pourquoi une
interdiction de reproduction promulguée
par l’OVF doit frapper les agneaux at-
teints ainsi que leurs parents, même si
ceux-ci ont été primés dans les expo-
sitions!
Cette recherche de l’entropium chez
les agneaux nouveau-nés doit être effec-
tuée conjointement par les fédérations
reproductrices et les offices vétérinaires
cantonaux. Des traitements doivent mis
au point, les animaux traités marqués
et exclus de la reproduction. C’est dans
cette optique que la PSA fait mainte-
nant appel à l’Office vétérinaire fédéral.
A l’heure où nous écrivons ces lignes,
aucune réponse ne lui est parvenue.
Un éleveur particulièrement courageuxJusqu’ici, Roland Strebel a agi tout seul
contre cette maladie. Tous les agneaux
de son cheptel à avoir été touchés ont
été traités par un vétérinaire pour modé-
rer leurs souffrances, puis ont été abattus
afin de préserver la race. Une solution ra-
dicale, mais efficace. Il serait temps que
les autres décideurs en viennent aussi là,
pour arrêter de faire souffrir inutilement
les agneaux!
Dr Eva Waiblinger, spécialiste PSA
des animaux domestiques
Entropium, maladie héréditaire: La paupière s’enroule sur elle-même et les cils blessent la cornée.
LDD
L‘AMI DES ANIMAUX 4/20106
Apparemment sans discernement, des
bouchers aidés de volontaires égorgent
en série des animaux à l’aide de couteaux
et de machettes. Le sol poussiéreux se
gorge du sang de ces victimes sacrifiées.
Au cours des trois jours consacrés à la
fête de la déesse hindoue Gadhimai, ce ne
sont pas moins de 250’000 animaux do-
mestiques – buffles, chèvres, poules et pi-
geons – qui perdent ainsi la vie.
Cette fête religieuse a lieu tous les
cinq ans et attire près d’un million
de fidèles dans le temple népalais
consacré à Gadhimai. Avec ces sacri-
fices sanglants, ils espèrent s’attirer
la protection de la déesse contre les
malheurs et assurer leur prospérité.
Eveiller les consciencesCe gigantesque massacre soulève de vi-
ves protestations dans les milieux de pro-
tection des animaux du monde entier. Et
même sur place au Népal, cette pratique
cruelle est condamnée par une partie de la
population. Ainsi est née en 1990 l’orga-
nisation SPCAN, qui s’oppose à de telles
pratiques et qui lutte pour leur abolition
sur le territoire du petit état himalayen.
Cette SPCAN entend éveiller la
conscience de la protection animale au
sein de la population. Bien d’autres exem-
ples démontrent que ce réflexe manque
encore, il est donc urgent de lui permettre
de se développer.
Peu de compassion pour les animauxSi une vache est trop vieille pour don-
ner du lait, on la chasse tout simplement
de l’étable. Les veaux de sexe masculin
sont laissés à eux-mêmes dès qu’ils ont
atteint l’âge de deux mois, parce qu’ils
sont sans valeur pour leur propriétaire.
Par crainte de la rage, les chiens errants
sont empoisonnés à la strychnine et meu-
rent dans d’atroces souffrances. Réputés
pour porter malheur, les chats noirs sont
battus à mort ou noyés. Des singes sont
REUT
ERS
Aide animalière au Népal Les animaux n’ont guère d’importance au Népal et doivent souvent souffrir de l’indifférence des gens. Seule l’organisation de protec-tion des animaux SPCAN s’en préoccupe. La PSA soutient donc fi nancièrement les efforts de cette association.
En danger: Les collaborateurs de la SPCAN s’affairent autour d’une vache à l’abandon.
L‘AMI DES ANIMAUX 4/2010 7
élevés dans des conditions
pitoyables afin d’être ven-
dus à des laboratoires d’ex-
périmentation.
Multiples tâchesAinsi la SPCAN est-elle
confrontée à un travail im-
mense, étant la seule organi-
sation de protection animale
du pays. Il s’agit tout spécia-
lement d’améliorer les condi-
tions de vie des animaux errants. Même
au cœur de la capitale Katmandou, va-
ches et chiens abandonnés sont légions.
Ces animaux affichent un état sanitaire
piteux: sous-alimentés, attaqués par les
vers et les parasites, ils souffrent souvent
de maladies de la peau et de blessures non
traitées.
Clinique et refuge comme point de départLes collaborateurs de la SPCAN rassem-
blent de tels animaux et les installent dans
la clinique de l’association où ils sont soi-
gnés et où frais vétérinaires et soins sont
pris en charge. Au terme des traitements,
le personnel soignant s’efforce encore de
leur trouver un nouveau foyer.
Cette année hélas, le mauvais sort
a frappé l’association. Les pluies de la
mousson ont fortement endommagé la
clinique, de même que le refuge pour ani-
maux. Pour l’aider à reconstruire ces deux
entités et pour permettre l’achat d’un nou-
veau véhicule d’interventions urgentes, la
PSA lui a octroyé un soutien financier.
Campagne de castration et de vaccinationDès que les réparations auront été effec-
tuées, l’association pourra à nouveau être
pleinement fonctionnelle. Mais la SP-
CAN, en plus des soins d’urgence et de
rétablissement, s’occupe aussi de préven-
tion. Un volet important de ses activités
est basé sur le programme ABC (Animal
Birth Control) pour les chiens errants.
Dans quatre villages, des antennes mo-
biles procèdent à leur castration et à leur
vaccination contre la rage.
Pauvres ânesLe personnel de la SPCAN
visite en outre les brique-
teries, où beaucoup d’ânes
sont utilisés pour des trans-
ports souvent très lourds.
Ces animaux sont fréquem-
ment maltraités, battus et
mal nourris. S’ils se bles-
sent dans ce travail difficile,
aucun soin médical n’est
prévu. L’association inter-
vient pour soigner les ânes
qui en ont besoin et tente de
convaincre leurs propriétai-
res de mieux les traiter.
Mieux informer sur les besoins des animauxIci commence le travail d’information. Les
collaborateurs de l’association tentent de
faire comprendre aux gens que les ani-
maux sont des êtres vivants qui ont leurs
propres besoins. Ils organisent des séan-
ces d’information dans les écoles du pays,
où ils distribuent des brochures sur les
grands thèmes de la protection animale
afin de sensibiliser les adolescents.
Au niveau politique, la SPCAN s’ef-
force de créer des liens avec les adminis-
trations communales responsables. Ac-
tuellement, l’association tente de convain-
cre le gouvernement d’introduire des dis-
positions de protection animale dans la
nouvelle constitution qu’il prépare. Mais
vu la situation politique encore instable
que connaît la jeune démocratie népalaise
– pays jusqu’il y a peu gouverné par un
roi – ce projet est ambitieux.
Tous ces efforts à tous les niveaux ont
un but précis: provoquer une modifica-
tion de la mentalité des Népalais dans leur
relation avec les animaux.
Mark Rissi
Aidez-nous s’il vous plaît!La PSA soutient l’important travail de la SPCAN au Népal. Si vous
aussi vous vous intéressez à cette action et que vous désirez la
soutenir fi nancièrement, vous pouvez le faire à l’aide du bulletin de
versement encarté. Un grand merci pour votre soutien!
Actions locales: Examens et vaccinations contre la rage.
Interventions mobiles: Grâce au soutien de la PSA,la SPCAN dispose d’un bus.
A la clinique: Premiers soins pour un chien blessé.
L’AMI DES ANIMAUX 4/20108
A Noël, on offre volontiers des cadeaux
à ceux qu’on aime. Parmi eux, les arti-
cles de luxe comme les montres bracelet
et les chaussures en peau de serpent sont
à la mode. Si ce cuir de reptile provient
d’un élevage, on pourrait espérer gar-
der la conscience tranquille. Mais c’est
à tort. La Protection Suisse des Animaux
PSA conseille dès lors: refusez tout cuir
de reptile!
Images choquantes Dans sa fameuse émission «Rundschau», la
télévision alémanique a présenté début oc-
tobre un reportage réalisé par Res Gehriger
sur le tragique destin des reptiles tués en
Indonésie pour le commerce de leur peau.
Ce que ces images nous ont montré ne sont
pas des exceptions, c’est au contraire le
quotidien de ces varans, crocodiles et py-
thons fourrés vivants dans des sacs en plas-
tique puis «tués» à coups de marteau sur le
crâne. Etant donné que le système nerveux
de ces reptiles s’est développé différem-
ment du nôtre, ce traitement ne parvient
pas à les mettre à l’abri des douleurs qui
en découlent. Sanguinolents, le crâne fra-
cassé, ils sont condamnés à une mort lente,
jetés en tas dans un coin où ils seront dé-
pouillés de leur peau alors qu’ils sont par-
fois encore vivants.
Les grands serpents ne sont pas mieux
traités: pendus au mur, ils sont remplis d’eau
presque jusqu’à l’éclatement, cette pratique
qui relève de la torture pure et simple per-
mettant un écorchage plus facile.
Problématiques certificats d’origineLes certificats d’origine peuvent être trom-
peurs. Dans le reportage en question, on
a découvert que des milliers de peaux de
reptiles sont importées en Suisse comme
provenant de fermes d’élevage indoné-
siennes, alors qu’il n’existe aucune exploi-
tation de ce type dans ce pays. Comment
cela est-il possible? Le commerce de telles
peaux fait l’objet d’une convention entre
les différentes associations internationales
Ils sont capturés avec brutalité, transportés des jours entiers sans eau ni nourriture et finalement tués de manière cruelle. Chaque an-née, des milliers de reptiles subissent ce terrible destin pour être transformés par l’industrie du luxe en bracelets de montres exoti-ques, en ceintures et autres sacs à main. En Suisse aussi.
Bas les pattes!Peaux de reptiles:
REU
TERS
L’AMI DES ANIMAUX 4/2010 9
de la branche. Cette convention exige un
suivi de leur origine et des renseignements
précis, sur la base des prescriptions éta-
blies par la Convention de Washington sur
la protection des espèces. Mais les Etats
membres de cette CITES sont tenus à établir
eux-mêmes l’inventaire de leurs animaux
menacés, d’où des applications très diffé-
rentes. Selon TRAFFIC, le réseau interna-
tional de surveillance du commerce de la
faune et de la flore sauvages, le danger est
grand de voir la protection de la diversité
biologique subordonnée aux intérêts éco-
nomiques. C’est notamment le cas en In-
donésie, où une contrebande florissante de
peaux de reptiles s’est établie vers la Ma-
laisie. Ces peaux ne figurent pas dans les
statistiques officielles indonésiennes des
produits légalement exportés. C’est donc
sous la fausse appellation de «cuirs d’éle-
vages agricoles» qu’ils bénéficient de cer-
tificats d’origine qui leur permettent d’être
importés en Suisse où ils sont notamment
transformés en bracelets de montres.
Protection animale: pas un vrai sujetLe contrôle des dispositions de protection
des espèces ne garantit pas, pour l’heure,
une défense vraiment efficace des ani-
maux. Il n’existe pas de normes interna-
tionales contraignantes qui pourraient for-
cer les fournisseurs de matières premières
exotiques destinées à l’industrie horlogère
de revoir les cruels traitements infligés aux
reptiles. De ce fait Jean-Daniel Pasche, pré-
sident de la Fédération de l’industrie hor-
logère suisse (FH), peut prétendre que «la
protection animale ne fait pas partie de nos
thèmes prioritaires». Il est effrayant d’en-
tendre cela de la bouche d’un des responsa-
bles d’une industrie qui utilise comme ma-
tière première des organismes vivants do-
tés de sensibilité! Mais il y a pire, précise le
cinéaste Res Gehriger. S’il a au moins été
possible d’entrer en matière avec l’industrie
horlogère, «les représentants de la branche
de la mode n’ont en revanche pas jugé bon
de répondre aux questions de l’émission
«Rundschau».
Que faire?Peu de pays utilisent autant de produits
provenant d’espèces menacées que la
Suisse. Rien que pour l’industrie horlogère
et la branche de la mode, qui produisent
un million de bracelets de montres en peau
de reptile et cinquante mille objets à base
de peau de python, un nombre important
d’animaux est chaque année mis à mort
dans des conditions atroces. Ces industries
en sont en partie responsables, et derrière
ces chiffres se dissimule un énorme capital
de souffrances.
Dès lors une chose est claire: aucun
joaillier ni commerçant qui se respecte ne
doit désormais accepter de se faire com-
plice de ces souffrances en continuant à
vendre des produits recourant à du cuir de
reptiles!
Sara Wehrli,
département animaux sauvages
Incroyable torture: Les serpents suspendus au mur sont gonflés d’eau jusqu’à éclatement.
Issue mortelle: Les varans assommés à coups de marteau agonisent en tas.
PHO
TOS:
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HAU
Bracelets de montres: Bas les pattes avec les peaux de reptiles.
L’AMI DES ANIMAUX 4/201010
+ + C H N E W S + + + C H N E W S + + + C H N E W S + + + C H N E W S +
H A B I T A T D E S O I S E A U X
L’agriculture influence les
espècesEn Suisse, les oiseaux insectivores se font
moins nombreux parce que le sol est trop
intensément utilisé par l’agriculture. Cette
affirmation découle d’une étude réalisée
par l’Université de Berne et la Station or-
nithologique de Sempach.
Les chercheurs ont examiné le com-
portement en recherche de nourriture du
rougequeue, de l’alouette, du torcol four-
milier et de la huppe fasciée. Les résultats
montrent que la structure des sols est un
facteur déterminant en la matière. Ainsi
les oiseaux préfèrent-ils des lieux où la vé-
gétation est naturelle, les insectes y étant
plus nombreux qu’en terrain cultivé. Ces
sols libres manquent largement dans no-
tre pays. L’Université de Berne demande
que des mesures soient prises afin préser-
ver l’habitat des oiseaux.
G U I D E
Pour mieux s’y retrouver dans la jungle des labels
La Fédération romande des consomma-
teurs (FRC), la Protection suisse des ani-
maux PSA et le WWF Suisse ont réédité
leur guide des labels de produits alimen-
taires.
Des examens effectués ressort que
seules des étiquettes biologiques éta-
blies – telles que Bourgeon et de Deme-
ter – sont convaincantes dans tous les
secteurs. Il leur a été attribué la men-
tion «très recommandable» parce qu’el-
les répondent à des exigences élevées
Par 53 voix contre 30, le parlement fri-
bourgeois a chargé l’exécutif cantonal de
réexaminer les expériences réalisées sur
des singes dans son université.
Cette décision fait suite à un postu-
lat émanant de la Commission des péti-
tions du parlement cantonal, lequel ré-
pondait à une pétition munie de quelque
E X P É R I M E N T A T I O N A N I M A L E A F R I B O U R G
On réexaminera les expériences universitaires sur les singes
C O M M E R C E D E C H I O T S
Une peine de deux ans pour fraude et cruauté envers les animaux
L’affaire avait fait du bruit: des chiots chihua-
hua acheté chez des éleveurs étrangers pour
700 francs étaient revendus plus du double
dans notre pays. Durant trois mois l’accu-
sée, aidée par son mari, a ainsi importé et
vendu illégalement une vingtaine de chiots.
Elle affirmait aux acheteurs que les animaux
étaient de pure race et qu’ils provenaient de
l’élevage de sa mère en Autriche.
Abusés, les acheteurs ont ainsi payé
un prix élevé pour des chiots irréprocha-
bles. Mais quelques jours plus tard déjà,
on pouvait s’apercevoir que les animaux
présentaient des problèmes sanitaires:
déformation de la hanche, hernies ingui-
nales, vers pulmonaires, infections des
oreilles, etc. Après consultation des chips,
le vétérinaire est catégorique: ces chiots
proviennent d’Europe orientale.
Outre la tromperie commerciale et
sanitaire, l’accusée devait répondre de
cruauté envers les animaux. En effet, elle
avait enfermé deux jours durant son pro-
pre chihuahua dans un box de transport et
l’avait laissé sur son balcon. Quand la po-
lice a délivré la pauvre bête, elle trempait
dans son urine, était affamée et souffrait
d’un abcès anal. A l’unanimité, l’accusée
a été reconnue coupable des deux chefs
d’accusation.
19’000 signatures déposée en septembre
2009. Cette pétition, organisée par plu-
sieurs associations de protection des ani-
maux, exigeait la suppression des expé-
riences sur des primates. Après examen,
la Commission est arrivée à la conclusion
qu’il était opportun de suivre de plus près
de telles expériences.
aussi bien pour les produits indigènes
que pour les denrées importées.
Si l’on considère les labels concer-
nant uniquement la viande, on se rend
compte que ceux qui obtiennent les
meilleurs résultats sont ceux qui rem-
plissent des critères sévères non seu-
lement en matière environnementale,
mais aussi en bien-être des animaux:
dimensions des écuries, sorties et pâture
à l’air libre. Davantage de détails sur le
site internet www.essenmitherz.ch.
A l’aide d’un nouveau label, la PSA en-
tend soutenir les boutiques et magasins
d’habillement ayant renoncé à vendre des
produits de fourrure animales. La Vice-
Miss suisse 2008 Rekha Datta et le man-
nequin Jasmin Brunner ont accepté d’il-
lustrer ce nouveau label. Sur notre affi-
che, Jasmin Brunner affirme préférer être
nue qu’en fourrure!
L’AMI DES ANIMAUX 4/2010 11
+ + + L E M O N D E E N B R E F + + + L E M O N D E E N B R E F + + + L E M O N D E
M A D A G A S C A R
Tortues de contrebande rapatriéesUn lot de 411 tortues confisquées en Ma-
laisie a été ramené à Madagascar, leur
île d’origine. Le Fonds international de
protection animale IFAW et l’organisa-
tion française de protection des tortues
SOPTOM ont conjointement organisé
et financé ce rapatriement. Les reptiles
avaient été capturés illégalement dans
l’arrière-pays malgache.
Le lot en question comportait notam-
ment des tortues rayonnées et des tor-
tues araignées, espèces très recherchées
devenues rares, ainsi qu’une tortue à soc
particulièrement menacée.
Il est probable que ces reptiles étaient
destinés au marché chinois lorsqu’ils ont
été saisis en juillet à l’aéroport de Kuala
Lumpur.
En Chine en effet, des collection-
neurs offrent jusqu’à 3600 euros pour
un exemplaire vivant. Au Japon et aux
USA, le prix de ces tortues peut même
grimper jusqu’à 7000 euros. Les tor-
tues rapatriées sont désormais en qua-
rantaine. Au bout de ce stage sanitaire
qui devrait durer une année, elles seront
installées dans une réserve protégée de
quelque sept hectares.
ISTO
CKPH
OTO
IFAW
/N. C
EGAL
ERBA
E U
Interdiction du phoque confirmée
La Cour de justice de l’Union Européenne
a confirmé l’interdiction de commerce
pour les produits issus du phoque. Seize
plaintes avaient été déposées contre cette
interdiction, émanant des milieux de
chasseurs de phoques canadiens et nor-
végiens. Cette interdiction de commerce
dans l’UE concerne tous les produits is-
sus du phoque provenant de la chasse
commerciale telle qu’elle est pratiquée
au Canada, en Norvège et en Namibie.
Sont seulement exclus de cette interdic-
tion les produits provenant de la chasse
traditionnelle comme celle des Inuits et
autres peuplades indigènes.
P Y R E N E E S
Protecteurs de l’ours soucieux
Camille, le dernier des ours bruns ori-
ginaire des Pyrénées, a disparu. Depuis
le 5 février dernier en effet, aucune des
nombreuses caméras de surveillance ins-
tallées dans cette zone frontière franco-
espagnole n’a pu le filmer. Les dernières
images enregistrées montrent un animal
vieux et affaibli malgré ses 30 ans. Autre
indication laissant supposer sa mort, le
fait qu’aucun mouton n’a plus été dévoré
dans la région depuis quelques mois.
Camille est le dernier descendant des
ours des Pyrénées. Il avait été déplacé en
1994 sur le versant espagnol après le dé-
cès de sa compagne, abattue par un chas-
seur.
A N G L E T E R R E
Une peine trop douce pour une tortionnaire de chat
Pour avoir enfoui un chaton vivant dans
une tonne de déchets, une Anglaise a été
condamnée à une amende de l’ordre de 375
francs. Le tribunal a également interdit à
cette employée de banque de 45 ans la pos-
session d’animaux durant les cinq années
à venir.
Ce cas était devenu célèbre dans le
monde entier au travers d’une vidéo pu-
bliée sur internet, montrant l’accusée ca-
ressant tout d’abord le chaton avant de le
prendre par la peau du cou pour le jeter
dans une benne à ordures. Ce n’est que
quinze heures plus tard que les proprié-
taires du chaton Lola l’y ont découvert,
alertés par ses miaulements.
Dans son jugement, le tribunal de Co-
ventry a tenu compte de fait que l’accusée
avait déjà été punie par les retombées mé-
diatiques de son geste, qui l’ont fait passer
pour un monstre dans plusieurs régions,
ainsi que par le fait que la petite chatte
n’avait pas été blessée lors de son séjour
dans le conteneur.
L’AMI DES ANIMAUX 4/2010
C’est la zone protégée la plus ancienne et
la plus importante d’Italie. Elle est répu-
tée pour sa biodiversité: on n’y compte
pas moins de 8000 espèces animales et
végétales différentes, parmi lesquelles des
éléments de flore et de faune uniques au
monde! Le parc joue un rôle essentiel dans
la conservation de certaines grandes es-
pèces de mammifères, comme l’ours brun
marsicain, le loup et le chamois. Il est éga-
lement connu pour ses villages médiévaux
de toute beauté et pour son artisanat local.
J’ai eu la chance de pouvoir y séjourner
quatre jours cet automne! Voici un résumé
de mon voyage.
Le but de ma première excursion est
évidemment d’essayer de voir… le loup!
Mais après avoir sillonné les vieilles forêts
de hêtres des heures durant, force m’est de
constater que le loup est un animal discret...
Ni vu, ni connu!
Donc direction… les chamois!Trois heures de marche plus tard et quel-
que 800 mètres de dénivelé en plus dans
les jambes, me voici dans un champ kars-
tique, la Valle di Rose, où paissent une
cinquantaine de chamois des Abruzzes.
Cette espèce endémique a été sauvée de
l’extinction grâce au parc et elle compte
aujourd’hui une population de 650 indivi-
dus qui sont très beaux, peu farouches et
qui se laissent donc facilement approcher.
Ils se distinguent de nos chamois des Alpes
par des cornes légèrement plus longues et
une coloration de robe différente.
La descente est difficile pour mon
corps fatigué... Mais, au détour d’un
champ, alors que le soleil disparaît der-
rière les crêtes tourmentées des montagnes
du parc, je fais une rencontre inatten-
due: un ours marsicain , dernier représen-
tant d’une espèce dont les châtaigniers et
les mûriers de ces montagnes du centre
de l’Italie sont devenus le seul
refuge. C’est la mascotte
du parc, qui abrite une cin-
quantaine d’individus. Plus
petit que l’ours brun, il est
essentiellement végétarien
et peu agressif. D’ailleurs en
septembre et début octobre,
attiré par les nombreux fruits
et baies présents dans les vallées et les jar-
dins, il n’hésite pas le soir et durant la nuit
à pénétrer jusque dans les villages! Tout
concentré qu’il est à chercher de la nourri-
ture pour son repas, il ne remarque pas ma
présence! Quant à moi, oubliées les dou-
leurs musculaires et autres faiblesses du
corps, mon esprit est totalement sous le
charme de ce tête-à-tête inopiné!
En fermant les yeux ce soir-là, je re-
vois les images magnifiques de ces ani-
maux sauvages qui, l’espace de quelques
secondes ou de quelques minutes, ont par-
tagé leur intimité avec moi… et je plonge
dans un rêve peuplé de loups! Demain
peut-être?
12
Chamois des Abruzzes: Menacésd‘extinction il y a encore quelques années, leur survie paraît assurée.
Le Parc National des Abruzzes (Parco Nazionale d’Abruzzo, Lazio e Molise) a été créé en 1922 sous initiative privée. C’est le premier parc national à avoir vu le jour en Europe. Il occupe une surface de 50’000 hectares située sur l’épine dorsale de la botte ita-lienne, la chaîne des Apennins, à égale distance de la Méditerranée et de l’Adriatique, entre Rome et Na-ples. Lolita Morena l’a visité pour vous.
Le parc national des
Abruzzes
PHO
TOS:
LO
LITA
MO
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), L
DD
(1)
L’AMI DES ANIMAUX 4/2010 13
Bien avant que la lumière du soleil
n’éclaire les paysages majestueux des
Apennins, me voilà en marche pour
rencontrer les cerfs… L’automne est sa
période de reproduction. C’est donc
également la période du brame, l’ap-
pel puissant que lance le mâle pour
attirer les biches. Le grand cervidé a
été réintroduit dans le parc en 1970,
en même temps que le chevreuil.
Plus craintif que le chamois, il ne
se laisse pas approcher… mais j’ai
tout de même réussi à observer
quelques magnifiques spécimens.
Et dans ma tête résonne encore la
mélodie de leur «chant d’amour».
Oui mais, et le loup alors?En quittant les cerfs, je me surprends à
prier silencieusement: s’il vous plaît, faites
que je rencontre un canis lupus italicus!
Le parc des Abruzzes héberge sept meutes
de loups des Apennins, une espèce com-
pacte et robuste aux oreilles roussâtres ca-
ractéristiques. La chasse étant totalement
interdite dans le parc, sa présence est très
importante car il contribue à maintenir la
bonne santé de la population des herbi-
vores sauvages. C’est un régulateur effi-
cace! Lui aussi a été sauvé de l’extinction
grâce au parc dont il est la star incon-
testée. Avec l’ours, il attire chaque année
deux millions de touristes, assurant ainsi
à la population locale un équilibre écono-
mique privilégié.
Le cri d’un aigle royal fend le silence de
la forêt. Et pendant que j’admire le superbe
rapace en vol, j’ai un pressentiment… celui
de l’imminence de LA rencontre!
Et enfin, je le vois: il apparaît silen-
cieusement dans le sous-bois, louvoie
gracieusement entre les arbres, m’aperçoit
soudain, s’arrête et me fixe de ses yeux
jaunes, sans agressivité ni peur, avec juste
une pointe de surprise ou peut-être de cu-
riosité. C’est un moment magique où le
temps s’arrête… où plus rien n’a d’impor-
tance. En cet instant précis j’ai voulu lui
crier: tu es beau et tellement intelligent,
des qualités que l’homme te jalouse au
point de vouloir t’éradiquer. Moi, je t’ad-
mire!
Mais ce regard échangé, ces quelques
secondes d’éternité, me laissent pétrifiée et
longtemps après que le loup ait poursuivi
son chemin, j’en suis encore à me deman-
der si je n’ai pas rêvé cette extraordinaire
rencontre!
La région n’est pas seulement le théâ-
tre naturel de milliers d’animaux sauvages,
dont les grands prédateurs comme l’ours,
le loup ou le lynx. Elle compte également
300 exploitations agricoles. On peut dès
lors se demander comment se passe la co-
habitation.
J’ai rencontré plusieurs éleveurs et la
réponse est sans appel: très bien… car ici
la tradition pastorale repose sur des tech-
niques ancestrales: les troupeaux sont
surveillés en permanence par un berger et
des chiens, surnommés affectueusement
«l’arme blanche». Ce sont des mâtins des
Abruzzes ou des bergers de la Maremme
qui, été comme hiver, vivent au sein du
troupeau.
Pendant la période d’estivage, les ani-
maux sont regroupés la nuit dans des parcs
clôturés. Pour chaque troupeau de 500
moutons, il y a 7 chiens de protection!
Comme en Suisse, les moutons contri-
buent à la conservation du paysage rural
traditionnel. Mais dans les Abruzzes, les
éleveurs travaillent avec leurs animaux: ils
produisent de la laine, de la viande, du lait,
du fromage...
Un éleveur que j’ai interviewé résume
ainsi la situation: depuis que le mouton
existe, il existe aussi le loup, l’ours et
l’homme. Nous pouvons, nous devons vi-
vre tous ensemble!
Le Parco Nazionale d’Abruzzo, Lazio e
Molise est considéré comme un exemple
de réussite. Il a su associer sauvegarde du
patrimoine naturel et développement éco-
nomique local durable.
Dans le «centro faunistico» de Pescas-
seroli, on peut rencontrer quelques spéci-
mens de la faune locale. Il s’agit d’animaux
blessés qui ne peuvent plus vivre en li-
berté et qui sont soignés par les autorités
du parc. J’ai pu ainsi observer une petite
louve abandonnée par sa mère: ici , le loup
a presque un statut d’animal sacré! Il faut
dire que, selon la légende, Rome a été fon-
dée par deux frères jumeaux, Remus et Ro-
mulus, sauvés et élevés par… une louve!
Sur le bord de la route, en quittant le
parc, j’aperçois un magnifique renard, der-
nier clin d’oeil de cet endroit unique, et je
me dis que cette visite était trop courte…
Il faudra que je revienne très vite pour ad-
mirer le lynx, le blaireau, la fouine, la be-
lette commune, la loutre et l’écureuil du
sud, la buse, le faucon crécerelle, le faucon
pèlerin, le hibou grand-duc, la chouette,
le griffon, le très rare pic à dos blanc, la
perdrix bartavelle et le crave à bec rouge,
le héron cendré, le grèbe huppé, la grue
et autres anatidés… Tous ces animaux qui
peuplent le parc... et peut-être encore une
fois le loup?
Lolita Morena
Ours des Abruzzes: Plus petit que l‘ours brun traditionnel, il est avant tout végétarien.
Loup des Appenins: Principale attraction du parc et star pour les nombreux visiteurs.
L’AMI DES ANIMAUX 4/201014
L’article 5 de la loi fédérale sur la chasse
et la protection des mammifères et oiseaux
sauvages (LChP) définit des périodes du-
rant lesquelles il est interdit de chasser se-
lon les différents groupes d’espèces ani-
males, notamment durant les périodes
d’élevage des petits (en partie durant les
mois d’hiver). Selon les espèces, cette pé-
riode de protection varie entre trois mois
(chevreuil, renard) et dix mois (marmotte,
tétras lyre, perdrix). Par contre d’autres
espèces, comme la pie et le raton laveur,
peuvent être chassées toute l’année. N’ont-
elles pas droit elles aussi à une pause?
Une législation discriminanteCette distinction entre les espèces, soit
entre celles qui ont droit ou non à une
période de protection, est issue d’une men-
talité dépassée. Comment en effet peut-on
établir une hiérarchie dans la faune sur
des bases aussi vagues que le choix en-
tre utile ou nuisible, ou encore entre faune
indigène et étrangère? Aucune de ces dis-
tinctions n’est logique, ni écologiquement
judicieuse. Et les deux sont injustes.
Modes de pensée désuètes«Il y a toujours eu de nouvelles espèces…»
note le professeur Josef Reichholf, ambas-
sadeur de la fondation allemande pour le
gibier sauvage, dans son livre paru cette
année sous le titre de «Naturschutz – Krise
und Zukunft» (en français: Protection de
la nature – Crise et avenir). Selon ce spé-
cialiste, il n’est pas évident de déterminer
avec exactitude l’origine d’un animal. Cer-
tains d’entre eux, considérés aujourd’hui
comme indigènes, ne l’étaient pas pour nos
grands-parents. Ainsi ni le cerf Sika et le
mouflon, ni la tourterelle turque et le fai-
san ne font partie de notre faune origi-
nelle, mais ces animaux bénéficient tous
d’une période de protection. Pourquoi en
va-t-il différemment pour des nouveaux
KEYS
TON
E
La législation suisse sur la chasse ne prévoit pas des périodes de fermeture pour tous les animaux sauvages. Elle prend en compte que des petits abandonnés meurent misérablement. Mais la différenciation faite entre les espèces qui peuvent ou ne doivent pas être chassés est arbitraire et démodée. Dans le cadre de la révision de la loi sur la chasse et la protection des mammifères et oiseaux sauvages (LChP), la PSA demande l’in-troduction d’une période de fermeture de la chasse pour toutes les espèces.
Chasse: Toutes les espèces ont droit à une pause!
L’AMI DES ANIMAUX 4/2010 15
venus comme le raton laveur, qui peuvent
être chassés toute l’année?
La répartition de la faune entre ani-
maux utiles et nuisibles n’est pas seule-
ment inacceptable sur le plan anthropo-
logique, mais aussi sur celui de l’écologie.
Des études scientifiques ont ainsi démon-
tré depuis longtemps que les corbeaux ne
constituent pas une menace sérieuse pour
la survie d’autres oiseaux. Une qualifica-
tion établie sur la base d’une éventuelle
nocivité ne repose sur aucune base maté-
rielle et nous le voyons avec le raton la-
veur, qui nous vient d’Amérique du Nord.
Depuis longtemps européenDans sa patrie américaine, le raton la-
veur n’a pas d’ennemi naturel qui pour-
rait contrôler efficacement sa proliféra-
tion, d’où une mortalité élevée chez les
jeunes au travers d’épidémies et de para-
sites. Depuis son introduction dans les an-
nées cinquante, cet animal se plaît appa-
remment en Europe centrale puisque son
nombre augmente fortement, notamment
en Allemagne – où 55’000 ratons laveurs
sont chassés chaque année – et en Suisse.
Comme omnivore, il occupe la même ni-
che écologique que le blaireau mais préfère
les zones humides et les régions urbaines.
Aucune menace pour la faune indigène n’a
pu être constatée malgré l’augmentation
importante de sa population et, en Alle-
magne, il est désormais considéré comme
une espèce locale, les femelles bénéficiant
d’une période de protection. Il n’y a donc
aucune raison de qualifier les ratons la-
veurs de gibier libre!
Des petits abandonnés meurent misérablementIl en va de même pour toutes les espèces
qu’on qualifie encore de nuisibles, appel-
lation qui découle davantage de croyances
populaires ancestrales que de la réalité. La
présence en suffisance d’habitats naturels
appropriés et la dynamique des populations
(épidémies, migration, stress) suffisent à ré-
guler leur nombre. Une plus haute pression
exercée par la chasse n’est pas seulement
inefficace, mais souvent même contre-pro-
ductive: les animaux se réfugient dans les
habitats les mieux protégés et la promis-
cuité qui en découle conduit à une natalité
accrue et à un accroissement de la popula-
tion! De plus, l’autorisation de chasse du-
rant l’élevage des petits est cruel et ne se
justifie pas éthiquement: si la mère allai-
tante est abattue ou un soutien de famille
tué, les jeunes abandonnés meurent misé-
rablement de faim avant d’avoir eu la pos-
sibilité de maîtriser la vie par eux-mêmes.
Un point d’honneurAccorder une période de protection suffi-
sante aux espèces animales chassées de-
vrait être un point d’honneur pour tous
les adeptes de cette pratique. Le gibier doit
pouvoir disposer de zones protégées dans
lesquelles il peut se réfugier, les petits ne
doivent pas être arrachés à leurs parents
et les méthodes de chasse déloyales doi-
vent être proscrites par les chasseurs res-
ponsables. Ainsi, au travers de ce code
d’honneur, une chance de survie réaliste
est accordée à l’animal. C’est d’ailleurs
pourquoi tous les gibiers, quels qu’ils
soient, devraient pouvoir bénéficier de
périodes de protection!
Sara Wehrli, spécialiste PSA de la fauneAucune chance de survie: Les petits ratons laveurs sans parents sont condamnés.
Désormais indigènes: Les ratons laveurs se sont depuis longtemps acclimatés en Europe, ils méritent également une période de protection.
ISTO
CKPH
OTO
ISTO
CKPH
OTO
L’AMI DES ANIMAUX 4/2010
Il faut sans doute chercher leur appellation
latine de sirenia jusque dans l’Antiquité. En
effet, ce sont probablement les lamantins
qui sont à l’origine de la légende des sirènes
qui tentèrent de séduire Ulysse et ses ma-
rins avec leurs appels lancinants.
Pourtant, les vaches marines ne sont
pas particulièrement attirantes. Leur grand
corps est plutôt massif et lourdaud. Le la-
mantin africain, la plus grande des espèces
de siréniens, peut atteindre une longueur
de 4,5 mètres et le poids d’une tonne. Son
tronc cylindrique est dodu et doté de deux
nageoires antérieures en forme de pagaie
et d’une puissante nageoire caudale, reste
des jambes perdues au cours de son évolu-
tion. Son museau aplati est clairement sé-
paré du crâne.
Des sirènes déguisées?La description faite par les matelots de
Christophe Colomb paraît de nos jours
franchement flatteuse. Lorsqu’ils ont
aperçu pour la première fois ces étranges
mammifères, ils les ont pris pour les sirènes
des légendes anciennes. Peut-être est-ce dû
à la blancheur de leur peau ou au fait que
les femelles disposent de mamelles géné-
reuses visibles lorsqu’elles émergent
horizontalement pour respirer. De loin et
parmi les vagues, ces formes ont pu trom-
per l’imagination de marins solitaires et en
manque de tendresse.
Retour dans l’eauMais mis à part le fait qu’elles broutent
des végétaux, les vaches marines n’ont
absolument rien en commun avec leurs
homonymes de nos pâtures. Les siréniens
sont en effet beaucoup plus proches des
éléphants terrestres, ne serait-ce que par
leur volume et leur peau épaisse et ridée
mais cependant relativement fragile.
Contrairement à la plupart des mam-
mifères, les siréniens ont poursuivi leur
évolution en retournant dans l’élément
liquide et s’y sont parfaitement adap-
tés. Ainsi leur corps massif a-t-il pris
une forme très aérodynamique afin de
se mouvoir sans dépenser trop d’énergie.
L’ossature de leur squelette est certes im-
posante, mais s’avère fragile.
Grandes quantitésde nourritureCes pacifiques vaches marines doivent
consacrer beaucoup de temps à leur ali-
mentation. Les plus chanceuses sont les
lamantins qui vivent dans les grands
fleuves africains, et qui voient le courant
pousser dans leur direction les déchets
végétaux dont ils ont besoin. Pour cette
espèce, le travail est limité.
Pour leur cousin le dugong par contre,
qui vit dans les régions côtières du secteur
indopacifique, les choses sont plus diffi-
16
Ces vaches-là broutent sous l’eau!On ne sait pas grand-chose de ces mystérieux mammifères. Car les lamantins, appelés également vaches marines, vivent exclusivement sous l’eau. Ils sont à l’ori-gine de la légende des sirènes qui, jadis affolaient les matelots.
PHO
TOS:
KEY
STO
NE
L’AMI DES ANIMAUX 4/2010 17
ciles. Avec sa grosse lèvre supérieure en
forme de fer à cheval et dotée de soies qui
lui permettent de filtrer l’eau salée, il broute
les algues marines. Sa préférence va vers
leurs racines et vers les jeunes pousses du
fond, auquel il s’accroche à l’aide de ses
ailerons avant.
Mais cette végétation, pauvre en subs-
tances nutritives, est en outre peu digeste.
Par conséquent, les vaches marines ont
besoin d’en absorber des quantités consi-
dérables, atteignant 10% de leur propre
poids par jour. En effet, contrairement à
nos vaches terrestres, les siréniens ne sont
pas des ruminants et leur intestin peut at-
teindre jusqu’à 45 mètres de long. Dès lors
la digestion exige beaucoup de temps et
d’énergie, ce qui explique leur façon de vi-
vre indolente.
Le comportement social de ces ani-
maux n’est que peu connu. On sait tou-
tefois qu’ils communiquent entre eux à
l’aide de différentes expressions sonores, et
cela bien qu’ils ne disposent pas de cordes
vocales.
Pas de prédateurs – excepté l’hommeGrâce à leur masse imposante, les vaches
marines ne courent guère de risque face
Sans cordes vocales: Ils communiquent par sons à basse fréquence.
aux autres animaux. Tout au plus ris-
quent-elles l’attaque d’un jaguar ou d’un
crocodile dans la forêt amazonienne, ou
celle d’un requin sur les côtes, ce qui ar-
rive parfois.
Mais le plus grand danger mena-
çant les siréniens est incontestablement
l’homme. Depuis toujours, ces géants
inoffensifs et peu farouches sont chassés
en raison de leur viande prétendument
savoureuse. Certaines peuplades utilisent
leur peau épaisse pour fabriquer des ob-
jets de cuir et transforment en huile leur
épaisse couche de matière grasse sous-cu-
tanée.
Inoffensifs: Ces étranges animaux sont dépourvus d’animosité.
Croyance: Les marins anciens les ont longtemps pris pour des sirènes.
L’AMI DES ANIMAUX 4/2010
Mais cette chasse traditionnelle n’est
pas la raison principale de la présence
des dugongs et des lamantins sur la liste
rouge des espèces menacées. Ces mammi-
fères marins sont en effet protégés prati-
quement partout dans le monde, mais c’est
la pollution de l’eau et la civilisation tech-
nique qui sont responsables de l’effondre-
ment de leur nombre. Nombreux sont ces
lents siréniens à être mortellement blessés
par les hélices des bateaux ou pris dans les
filets de pêche où ils se noient.
Ces dernières années, on a assisté à la
naissance d’une nouvelle attraction tou-
ristique populaire sur les côtes de la Flo-
ride: les lamantins y sont observés à l’aide
de périscopes et de lunettes de plongée. Si
à long terme cette pratique peut contri-
buer à la sensibilisation de la population
à la protection des vaches marines, tant
mieux. Quoiqu’il en soit, différentes orga-
nisations s’occupent des animaux blessés
et les soignent dans des dispensaires édi-
fiés spécialement peu eux.
Matthias Brunner
Respiration: Toutes les deux minutes, les siréniens doivent faire surface pour prendre un bol d’air.
18
ARCO
IMAG
ES
Les vaches marines (siréniens) se divisent en deux familles. Les siréniens à queue ron-de se composent de trois espèces de lamantins, vivant aux Caraïbes, en Amazonie et en Afrique de l’ouest.
Les dugongs, siréniens à queue en fourche, vivent exclusivement dans les eaux cô-tières peu profondes du Pacifi que, de l’Océan Indien et de la Mer Rouge.
Les siréniens femelles mettent au monde un seul petit tous les trois ans, au terme d’une gestation de douze à quatorze mois. La durée de vie d’un lamantin peut atteindre 40 ans, celle d’un dugong peut même grimper à 60 ans.
Fiche zoologique
KEYS
TON
E
L’AMI DES ANIMAUX 4/2010
+ S E C T I O N S + N E W S + S E Z I O N I +
Billet du présidentLes fêtes de fin d’année s’approchent à
grands pas, et nous nous préparons déjà
pour la nouvelle qui s’annonce bien rem-
plie. En effet, la SPA mettra sur place un
programme de stérilisation/castration en
début 2011: en faveur des habitants de la
commune, celle-ci sera menée avec l’aide
des vétérinaires de La Chaux-de-Fonds et
sera annoncée par voie de presse. Le but
de cette campagne est de limiter les nais-
sances de chatons dans une région déjà
Mentre scrivo nevica…constato che un altro anno volge al ter-
mine, un anno di intenso lavoro, colmo di
soddisfazioni e segnato da qualche delu-
sione. Ringrazio i collaboratori per il loro
impegno, saluto con simpatia i nuovi ar-
rivati, disposti a tutelare gli animali e mi
rivolgo con riconoscenza ai fedeli soci e
simpatizzanti che da sempre appoggiano
finanziariamente la nostra piccola ma at-
tiva società. A tutti i miei calorosi au-
guri di Buone Feste e di un Felice Anno
Nuovo.
Il Presidente e il Comitato
19
Coupon à envoyer à la Protection Suisse des Animaux PSA, Dornacherstrasse 101, 4008 Bâle, ou à faxer au 061 365 99 90. Vous pouvez aussi commander l’abonnement sur le site www.tierreport.ch
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2011: Un grand défi pour la protection animale 2011: Una grande sfi da per la protezione animali
o, nato
Maggia
Boules de poilsLa SPA du Haut-Léman vous remercie de
votre précieux soutien tout au long de
l’année 2010.
Nous souhaitons vous rappeler le
bien-fondé de la stérilisation des chats er-
rants ou sauvages, cette action diminuera
la prolifération d’animaux malades ou is-
sus de la consanguinité. Les SPA regor-
gent de compagnons qui vous attendent!
A l’approche des fêtes, nous tenons à
vous rappeler que les animaux ne sont pas
des cadeaux à offrir, mais des petites vies
à protéger et à aimer.
Toute l’équipe de la SPA vous souhaite
de belles et heureuses fêtes de fin d’an-
née. L’Equipe du refuge
Le mot du présidentLa SPA de Nyon-La Côte est une asso-
ciation d’intérêt public qui a pour but de
s’occuper de la protection des animaux
dans la région de La Côte. Bien qu’elle
ait le statut de fourrière officielle, elle ne
reçoit aucune subvention de l’Etat. Pour
faire face à des charges considérables,
l’association dispose de trois sources de
revenu. D’une part, les cotisations de nos
membres, d’autre part l’exploitation du
Refuge de l’Asse, et enfin les dons et legs
d’amis des animaux qui soutiennent no-
tre action.
Un habitant de la région dont il con-
vient de saluer la mémoire, faisant preuve
d’une générosité exceptionnelle, a souhaité
qu’à son décès une somme importante re-
vienne la SPA de Nyon-La Côte. Ce mon-
tant devait être affecté, conformément
à nos buts statutaires, à la défense des
animaux dans notre région. Hélas, pour
l’heure, l’affaire semble contestée devant
les Tribunaux, selon plusieurs journaux…
Affaire à suivre, donc. T. de Mestral
surpeuplée. Tous les détails seront mis sur
notre site Internet à la rubrique infos et
manifestations.
Il ne me reste qu’à prendre congé, en
vous souhaitant à tous de bonnes fêtes et
une heureuse année 2011. J.-J. Evard
L’AMICO DEGLI ANIMALI 4/201020
Succede raramente che un allevatore
si auto denunci per maltrattamento di
animali. Roland Strebel lo ha però fatto
quando ha scoperto che molti dei suoi
agnelli appena nati avevano la palpebra
rivolta verso l’interno, ovvero scientifi-
camente parlando, l’entropion. Questa
malattia ereditaria causa il rivolgimento
della palpebra inferiore verso l’interno,
le ciglia raschiano quindi la cornea e
l’occhio in conseguenza si infiamma
fino anche alla cecità.
Respinto dall’Ufficio del veterinario cantonaleQuando il signor Strebel ha voluto se-
gnalare questo problema presso la Fede-
razione degli allevatori di ovini, questi
lo hanno liquidato, dicendo che l’entro-
pion non sia un problema e che dovrebbe
far disinfettare la sua stalla (come se una
malattia ereditaria si possa debellare in
questo modo…)
Il signor Strebel aveva solo sognato?
I filmati di Mark Rissi dimostrano che gli
agnelli soffrono veramente di entropion.
Egli si è quindi auto denunciato presso
l’Ufficio del veterinario cantonale, dato
che la federazione degli allevatori lo vo-
leva obbligare a farsi carico di questo
problema: ma le autorità non lo hanno
aiutato.
L’Ufficio del veterinario competente
si è basato sull’articolo dell’allevamento
dell’ordinanza sulla protezione animali,
secondo il quale è vietata la riprodu-
zione quando ci si aspetta che parti del
corpo condizionate dall’ereditarie siano
mutate.
Non esistono però ancora direttive
precise. Viene solo citato: «L’UFV può
promulgare direttive tecniche sull’alle-
vamento di specie di animali, razze, linee
di ceppi e d’allevamento con determi-
nate caratteristiche». Così la veterinaria
cantonale competente indirizzò Strebel
presso l’UFV.
Il problema viene spostatoIl problema si vincolava alla paro-
lina «può» di questo articolo di legge e
lo completava tacitamente ancora con
l’aggiunta «non deve però, perlomeno
nel prossimo futuro» e rimandò Strebel
all’Ufficio del veterinario cantonale. In-
vece di essere attive, le due autorità ad-
dossavano la responsabilità l’un l’altro.
L’UFV dopo esser stato confrontato
con la problematica dell’entropion ed in
seguito alla consultazione con le relative
federazioni di allevamento, dovrebbe ri-
lasciare nel 2011 una normativa di alle-
vamento; prima del 2013 non c’è però
d’aspettarsela.
In un articolo della rivista «Tier-
welt» del 6.10.2010, la federazione in
questione dichiara di non essere toccata
dal problema dell’entropion. Delle circa
4000 pecore controllate ad un’esposi-
zione, sono stati scovati solamente po-
Un coraggioso allevatore di pecore ha sollevato il problema dell’entropion, una dolorosa malattia degli occhi. Una perizia mostra che si tratta di una malattia ereditaria. La PSA richiede quindi il divieto di riproduzione per le pecore colpite da questa malattia, ma l’UFV rimane passivo.
Coraggio: Roland Strebel ha l’attenzione sulla malattia eredita-ria contratta da molteplici suoi agnelli.
La sofferenza degli agnelli
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L’AMICO DEGLI ANIMALI 4/2010
chissimi casi di infiammazioni agli oc-
chi, dovuti però alla polvere durante il
trasporto.
Una perizia conferma l’ereditarietàLa PSA ha chiesto una perizia sull’en-
tropion delle pecore allo specialista di
animali da allevamento dell’università di
Berna, Prof. Dr. Adrian Steiner. Quest’ul-
timo sostiene chiaramente che la ma-
lattia ereditaria è un problema di pro-
tezione animali e la razza colpita non
deve più poter essere allevata poiché i
discendenti avrebbero un’ alta possibi-
lità di essere affetti da questa dolorosa
malattia degli occhi.
Per l’UFV dovrebbe essere semplice
un divieto di allevamento delle pecore
soggette all’entropion. Per la federazione
degli allevatori di pecore non dovrebbe
essere un grave problema accettare un
simile divieto, poiché ci sono poche spe-
cie che ne vengono colpite. Ma è vera-
mente così semplice?
Controlli insufficientiC’è da riflettere: delle 4000 pecore con-
trollate ad una esposizione nemmeno
una soffriva di entropion, mentre 2/3
degli agnelli del signor Strebel, discen-
denti di un ariete premiato, sono nati con
questa malattia.
In Svizzera non esistono quindi al-
tre pecore che soffrono di questa ma-
lattia? Probabilmente non sono passate
nelle esposizioni controllate dalla fede-
razione poiché già macellate in prece-
denza. Oppure l’entropion può essere cu-
rato con rimedi che non lasciano traccia
(iniezioni sottocutanee nella palpebra in-
feriore oppure massaggi con la mano e
spiegamento della palpebra) così che ne-
gli animali esposti non si poteva ricono-
scere il difetto. Le disposizioni ereditarie
sono però ancora presenti e possono es-
sere trasmesse di nuovo. I controlli non
devono quindi venir effettuati nelle espo-
sizioni ma subito dopo la nascita e da spe-
cialisti indipendenti al fine di evitare ma-
nipolazioni.
La PSA richiede il divieto d’allevamentoÈ nell’interesse di tutti e soprattutto
delle pecore che il problema entropion
non venga ignorato ma bensì preso in
considerazione onestamente. Per questo
motivo è necessario un divieto di ripro-
duzione emesso dall’UFV per le pecore
con l’entropion dalla nascita e per i rela-
tivi genitori, indipendentemente se que-
sti sono stati pluripremiati!
Le federazioni d’allevamento e gli uf-
fici cantonali di veterinaria chiamati in
causa devono accertare la malattia negli
agnelli appena nati. Le cure dovranno
essere documentate, gli animali curati,
contrassegnati ed esclusi per la riprodu-
zione. In questo senso la PSA si è appel-
lata all’UFV con la perizia. Al momento
della stampa del giornale, non dispone-
vamo ancora di una risposta.
Coraggioso allevatore di pecoreL’allevatore di pecore Roland Strebel è
stato l’unico ad aver agito finora: tutti i
suoi agnelli che soffrivano di entropion
sono stati curati da una veterinaria per
alleggerire il loro dolore. In seguito sono
stati macellati e quindi allontanati defi-
nitivamente dall’allevamento. Una solu-
zione radicale ma efficace. Parimenti, un
coerente agire dei responsabili sarebbe
opportuno per bloccare la sofferenza de-
gli agnelli!
Eva Waiblinger, Dr. sc.nat.
ufficio specialistico degli animali
domestici della PSA
Entropion: una malattia ereditaria dove la palpebra si avvolge su sé stessa e le ciglia feriscono la cornea.
ALD
3131
I L M O N D O I N B R E V E
+ + I L
M O N D O I N
B R E V E + +
I L M O N D O
I N B R E V E + + + I L
M O N D O I N B R E V E
+ + I L M O N D O I N
B R E V E
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L’AMICO DEGLI ANIMALI 4/201022
A Natale si regalano volentieri doni
esclusivi. Gli articoli di lusso sono molto
richiesti – come ad esempio orologi con
cinturini in pelle di coccodrillo o scarpe
di serpente. Se il rettile proviene da un
allevamento, ci si può permettere que-
sto lusso con la coscienza pulita. Op-
pure no? La protezione animali svizzera
PSA consiglia: giù le mani dalle pelli di
rettile!
Scioccanti foto dall’Indonesia La trasmissione «Rundschau» del 6.10.2010
ha mostrato un documentario di Res Geh-
riger dove venivano esibiti i rettili uccisi
in Indonesia per le loro pelli. Le foto non
ci mostrano solamente delle terribili ec-
cezioni - si tratta di routine nella produ-
zione di pelli di rettili: varani, coccodrilli
e pitoni ficcati in sacchi di plastica, le-
gati in grottesche contorsioni per finire
al macello. Gli animali vengono «uccisi»
con colpi di martello in testa. Siccome il
sistema nervoso centrale dei sauri è dif-
ferente da quello degli esseri umani, an-
che con il cranio fracassato possono con-
tinuare a vivere e sentire dolore. Pieni di
sangue ed attorcigliati su loro stessi in
lotta con la morte, vengono ammucchiati
in un angolo oppure squartati ancora vivi.
I serpenti giganti vengono appesi al muro
e riempiti d’acqua fino a scoppiare – «poi-
ché la pelle in seguito si toglie meglio» e
«per tendere la pelle»: così viene giustifi-
cata questa tortura.
Problematica denominazione di provenienzaLa denominazione di provenienza delle
pelli di rettile può essere ingannevole,
come è stato scoperto nel contributo della
«Rundschau»: migliaia di pelli provenienti
da presunti allevamenti vengono impor-
tate in Svizzera, sebbene in Indonesia non
esista una sola azienda che alleva rettili.
Com’è quindi possibile? Le pelli di ret-
tile vengono commerciate con un piombo
dell’associazione delle pelli di rettile, il cui
codice indica la provenienza e la specie
Vengono brutalmente incatenati, trasportarti per giorni senza acqua e cibo ed infine uccisi in modo crudele: ogni anno migliaia di rettili subiscono questo terribile destino. Le loro pelli infatti vengono impiegate per lussuosi cinturini di orologi, cinture e borse. E questo anche in Svizzera.
REUT
ERS
dalle pelli di rettile!Giù le mani
L’AMICO DEGLI ANIMALI 4/2010 23
dell’animale. Il commercio avviene sola-
mente con prodotti conformi alla conven-
zione sul commercio internazionale delle
specie minacciate di Washington (CITES).
Gli stati membro del CITES però control-
lano le «loro» specie minacciate e possono
manifestare riserve su singole specie. Se-
condo TRAFFIC, un’organizzazione non
governativa internazionale che sorveglia
il commercio dei prodotti delle specie mi-
nacciate, c’è il grande pericolo che la tutela
della biodiversità venga subordinata agli
interessi commerciali.
Dall’Indonesia alla Malesia si sta svi-
luppando un fiorente mercato nero del
commercio di pelli di rettile. Quest’ultime
non appaiono nelle cifre ufficiali della
merce proveniente da specie minacciate e
vengono esportate «legalmente» dall’Indo-
nesia. Per questo motivo è preoccupante
che le pelli illegali provenienti da fittizie
«aziende di pellame» giungano in Sviz-
zera regolarmente e diventino cinturini
per orologi.
Protezione animali non considerataL’osservanza della normativa della prote-
zione delle specie minacciate non garan-
tisce che gli animali vengano trattati con
cura. Non esistono disposizioni interna-
zionali di protezione animali. Gli esotici
«fornitori della materia prima» dell’indu-
stria orologiera vengono crudelmente trat-
tati nel loro paese di provenienza. Secondo
Jean-Daniel Pasche, presidente dell’asso-
ciazione svizzera dell’industria orologiera,
«la protezione animali finora non è mai
stata presa in considerazione». È spaven-
toso dover sentire questo dai rappresen-
tanti di un’industria che prende le materie
prime da esseri viventi sensibili! Secondo
Res Gehriger, nell’industria orologiera si
profila almeno una disponibilità di collo-
quio. I rappresentanti della branche della
moda per contro non hanno nemmeno sen-
tito il bisogno di rispondere alle domande
della Rundschau.
Cosa fare?Quasi nessun altro paese commercia con
così molti prodotti provenienti da specie
minacciate come la Svizzera. La princi-
pale responsabilità appartiene all’industria
dell’orologeria e della moda: annualmente
vengono confezionati più di 1 milione di
cinturini di orologio e 50’000 prodotti di
pelle di pitone, provenienti per la maggior
parte da animali selvatici. Dietro questi
numeri si nasconde un’enorme sofferenza
ed un inquietante sfruttamento selvaggio
delle naturali diversità delle specie.
In effetti, la situazione è chiara: nessun
gioielliere serio dovrebbe offrire questo
tipo di pellame. Bisogna mettere un freno
immediato a quest’importazione di pelli e
pellame proveniente da paesi problematici
come l’Indonesia, così da diminuirne la ri-
chiesta. Vale quindi il motto: giù le mani
dalle pelli di rettile!
Sara Wehrli, ufficio specialistico
per gli animali selvatici
Incredibile tortura: i serpenti sospesi al muro vengono riempiti d’acqua fino a scoppiare.
Condanna a morte: i varani accatastati in agonia, massacrati a colpi di martello.
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Cinturini di orologi: giù le mani dalle pelli di rettile.
L’AMICO DEGLI ANIMALI 4/201024
L’art. 5 della legge federale sulla caccia
e la protezione dei mammiferi selvatici e
degli uccelli, definisce per un gruppo pre-
scelto di animali cacciabili, un periodo di
tregua durante l’allevamento dei piccoli
(e in parte nei mesi invernali). A dipen-
denza della specie, questa tregua va dai 3
(caprioli e volpi) ai 10 mesi (marmotte e
galli cedroni). Altri animali invece – come
le gazze o i procioni – sono cacciabili du-
rante tutto l’anno. Non sono degni di una
tregua anche loro?
Legislazione discriminatoriaLa distinzione in «buone» e in «cattive»
specie si basa su una mentalità oramai su-
perata: da una parte la classica bassa e alta
selvaggina e la cacciagione grossa indi-
gena – dall’altra parte «le piaghe», cioè i ra-
paci e «i forestieri della fauna». Viene posta
una differenza tra le specie presunte utili
e quelle che arrecano danni, tra quelle
indigene o estranee; nessuna di queste
classificazioni è coerente o logica, per
non parlare poi a livello ecologico: sono
tutte ingiuste.
Modo di pensare oramai superato«Le nuove specie ci sono sempre state»,
scrive il prof. Josef Reichholf, portavoce
dell’associazione germanica degli animali
selvatici, nel suo libro da poco uscito «Na-
turschutz – Krise und Zukunft» (Protezione
della natura – crisi e futuro, N.d.T). Se-
condo Josef Reichholf non è così semplice
scoprire quali siano le specie progenitrici
indigene. Quello che oggi noi chiamiamo
indigeno, per i nostri (bis)nonni era ancora
estraneo. Infatti, i cervi sika, i mufloni, le
tortore dal collare orientale ed i fagiani
non appartenevano originariamente alla
fauna selvatica della Svizzera – ma sono
tutti animali cacciabili e dispongono del
periodo di tregua. Perchè allora le nuove
specie, come ad esempio il procione, pos-
sono essere cacciati durante tutto l’anno?
KEYS
TON
E
La legislazione svizzera sulla caccia non prevede un periodo di tre-
gua per tutti gli animali selvatici. Accetta che i giovani orfani muo-
iano miseramente. La suddivisione in «buone» specie, che meritano
la tregua e in specie «fuorilegge» è arbitraria, antiquata e non da cac-
ciatore. Nel quadro della revisione dell’ordinanza sulla caccia e la
protezione dei mammiferi selvatici e degli uccelli, la PSA richiede
una tregua per tutte le specie cacciabili.
Caccia: Tutti gli animali selvatici hanno diritto ad una tregua!
L’AMICO DEGLI ANIMALI 4/2010 25
La suddivisione del regno animale in
utile e dannoso non è solamente antropo-
centrica ma anche insostenibile a livello
ecologico. Studi scientifici hanno dimo-
strato già da tempo che i corvi non rap-
presentino una minaccia seria per gli altri
uccelli. La caccia giustificata quale «con-
trollo anti-nocivi» viene effettuata quindi
senza alcun fondamento oggettivo! Come
la mettiamo allora per gli orsetti lavatori
provenienti originariamente dall’America
del nord?
L’orsetto lavatore è da tempo europeoNel suo paese di provenienza, l’orsetto la-
vatore non ha nemici naturali che con-
trollano i suoi effettivi. La mortalità dei
cuccioli è per contro molto alta a causa di
epizoozie e parassiti. Ai procioni sembra
piacere molto il centro Europa: malgrado
la forte caccia, in Germania (annual-
mente vengono uccisi 55’000 esemplari),
si espande continuamente – così come in
Svizzera. In qualità di onnivoro, dispone
di una nicchia ecologica simile a quella
del tasso europeo ma è più legato alle ac-
que e compare in Europa principalmente
nelle zone di insediamenti. Una minac-
cia verso gli animali indigeni non ha an-
cora potuto essere constatata, malgrado
sia presente in centro Europa in grande
quantità già dagli anni 50! (in Germa-
nia viene nel frattempo considerata come
specie indigena ed alcuni Länder conce-
dono la tregua alle madri). Non c’è quindi
motivo per dichiarare l’orsetto lavatore
come «fuorilegge»!
I piccoli orfani muoiono miseramenteLa stessa cosa vale anche per le cosiddette
razze «dannose». La loro nocività è infatti
spesso una credenza popolare più che una
realtà. L’adeguato e sufficiente habitat e
la dinamica della popolazione (epizoozie,
migrazione, stress) regolano i suoi effet-
tivi. Una forte pressione venatoria non è
quindi solo senza effetto, ma spesso an-
che controproducente: nelle razze meglio
adattabili ed in condizioni di vita otti-
mali aumenta la fertilità facendo crescere
la popolazione! Cacciare durante l’alleva-
mento della prole è una crudeltà non tol-
lerabile dal lato etico-animale: se la ma-
dre allattante o un membro della famiglia
che procura il cibo vengono uccisi, i pic-
coli che dipendono dai genitori muoiono
miseramente di fame o di freddo. Devono
morire prima di avere una chance di pa-
droneggiare da soli la vita.
Questione d’onoreÈ proprio una questione d’onore da parte
dei cacciatori di accordare alle specie cac-
ciabili una tregua di alcuni mesi. La sel-
vaggina deve anche avere possibilità di
ritirata (zone protette) ed ai piccoli non
devono venir rubati i genitori (periodo di
tregua) e sistemi venatori disonesti sono
evitati dai cacciatori responsabili. Attra-
verso questo codice d’onore, all’animale
viene data una realistica possibilità di so-
pravvivenza e si presta attenzione alle sue
necessità. Proprio per questo motivo il pe-
riodo di tregua dovrebbe essere ovvio per
tutte le specie cacciabili!
Sara Wehrli, ufficio specialistico
per gli animali selvatici
Nessuna possibilità di sopravvivenza: i piccoli orsetti lavatori sono spacciati senza i genitori.
Oramai indigeni: gli orsetti lavatori si sono acclimatizzati da tempo in Europa e meritano in ugual modo un periodo di tregua.
ISTO
CKPH
OTO
ISTO
CKPH
OTO
L’AMICO DEGLI ANIMALI 4/2010
Si tratta di una zona protetta ed è la più
antica ed importante d’Italia. È nota per
la sua biodiversità: si contano circa 8000
specie animali e vegetali diversi, degli ele-
menti di flora e di fauna unici al mondo! Il
parco ha un ruolo essenziale nella conser-
vazione di alcune grandi specie di mam-
miferi, come l’orso bruno marsicano, il
lupo ed il camoscio.
Il parco è inoltre noto per i suoi vil-
laggi medievali suggestivi e per il suo ar-
tigianato locale. Ho avuto la fortuna di
poterci stare per 4 giorni quest’autunno.
Ecco un riassunto del mio viaggio.
L’obiettivo della mia prima escur-
sione è evidentemente cercare di vedere…
il lupo! Dopo aver attraversato gli antichi
boschi di quercia per delle ore, ho dovuto
purtroppo constatare che il lupo è un ani-
male discreto!
Animali discretiTre ore di marcia e circa 800 m di disli-
vello nelle gambe, ed eccomi in un campo
carsico, la Valle di Rose, dove pascola un
branco di camosci abruzzesi, una specie
endemica salvata dall’estinzione grazie al
parco, che conta oggi una popolazione di
650 individui. Sono molto belli e poco re-
stii: si lasciano facilmente avvicinare. Si
distinguono dai nostri camosci delle Alpi
dalle corna leggermente più lunghe ed il
loro manto ha una colorazione diversa.
La discesa è difficile per il mio corpo
stanco, ma mentre mi affaticavo ad at-
traversare un campo e il sole tramontava
dietro le montagne del parco, incontro un
orso marsicano: una visita del tutto ina-
spettata. È l’ultimo rappresentante di una
specie che si può rifugiare sotto i rovi ed i
castagneti di queste montagne del centro
Italia. È la mascotte del parco, che ospita
una cinquantina di individui. Più pic-
colo dell’orso bruno, è
principalmente vegeta-
riano e poco aggressivo.
Tra settembre e inizio ot-
tobre, attirati dalle nume-
rose bacche nelle vallate
e nei giardini, gli orsi non
esitano a scendere la sera e
durante la notte nei villaggi. Concentrato
a cercare qualcosa per cena, l’orso non si
accorge della mia presenza. Dal canto mio,
ho completamente dimenticato i miei do-
lori muscolari e le altre debolezze del mio
corpo; il mio spirito è interamente sotto il
fascino di questo fantastico incontro.
Chiudendo gli occhi, quella sera, rive-
devo le meravigliose immagini di questi
animali selvatici, i brevi istanti di qualche
secondo o minuto condivisi nella loro in-
timità con me e mi immergo in un sogno
popolato dai lupi. Domani, forse?
Molto prima che la luce del sole illu-
minasse i paesaggi maestosi degli
26
Camosci abruzzesi: la loro vita sembra ora assicurata, malgrado qualche anno fa fossero minacciati dall’estinzione.
Il Parco Nazionale degli Abruzzi (Parco Nazionale d’Abruzzo, Lazio e Molise) è stato creato nel 1922 su iniziativa privata ed è stato il primo in Europa. Occupa una superfi cie di 50’000 ettari, situati sulla spina dorsale dello stivale italiano, la catena degli Apennini, in ugual distanza dai Mari Mediterraneo e Adriatico, tra Roma e Napoli. Lolita Morena ha visitato per voi.
Il Parco Nazionale degli
Abruzzi
FOTO
: LO
LITA
MO
REN
A (4
), A
LD (1
)
L’AMICO DEGLI ANIMALI 4/2010 27
Appennini, eccomi in cammino per vedere
i cervi; l’autunno è il periodo della ripro-
duzione e del bramito, il forte richiamo
lanciato dal maschio per attirare le fem-
mine. Questi grandi cervidi sono stati rein-
trodotti nel parco nel 1970 assieme ai ca-
prioli. Sono più restii dei camosci e non
si lasciano avvicinare, ma almeno sono
riuscita ad osservare qualche magni-
fico esemplare. E nella mia testa risuona
sempre ancora la melodia del loro «canto
d’amore».
Si ma, e il lupo?Lasciando i cervi, mi metto a supplicare
silenziosamente: ti prego, fammi incon-
trare il canis lupus italicus. Il parco degli
Abruzzi ospita sette branchi di lupo degli
Apennini, una specie compatta e robusta,
caratterizzata dalle orecchie rossastre. La
caccia è totalmente proibita all’interno del
parco e la sua presenza è molto importante
per la contribuzione della salute della po-
polazione degli erbivori selvatici. È un re-
golatore molto efficace ed anche lui è stato
salvato dall’estinzione. Assieme all’orso,
ogni anno attirano due milioni di turisti,
assicurando anche alla popolazione locale
un equilibrio economico privilegiato.
Il grido di un aquila reale interrompe
il silenzio nella foresta e mentre ammiro
il superbo rapace in volo, ho un presenti-
mento: l’imminente incontro.
Infine, lo vedo: compare silenziosa-
mente dal sotto bosco, si raggira grazio-
samente tra gli alberi, improvvisamente
mi vede, si ferma e mi fissa con i suoi oc-
chi gialli, senza aggressività né paura, solo
con una punta di sorpresa o forse curio-
sità. È un momento magico, dove il tempo
sembra essersi fermato, dove nient’altro
ha importanza; in questo preciso istante
avrei voluto gridare: sei bello e talmente
intelligente, delle qualità che l’uomo ti
invidia al punto di volerti estirpare dalla
terra… ma io, ti ammiro!
Questo sguardo ricambiato, questi se-
condi di eternità, mi lasciano pietrificata
per molto tempo dopo che il lupo ha con-
tinuato per il suo cammino; mi sto ancora
chiedendo se non ho sognato questo in-
contro straordinario.
La regione non è solamente un tea-
tro naturale di migliaia di animali sel-
vatici, con i suoi grandi predatori come
l’orso, il lupo e la lince, ma anche l’inse-
diamento di 300 aziende agricole. Ci pos-
siamo quindi chiedere come funziona la
convivenza.
Ho incontrato diversi allevatori che mi
hanno risposto senza esitare: molto bene;
la tradizione pastorale qui si basa su tec-
niche ancestrali: i greggi sono sorvegliati
in permanenza da un pastore e dai cani da
guardia, soprannominati affettuosamente
«l’arma bianca». Si tratta della specie degli
Abruzzi o di pastori maremmani, «i quali
vivono con il loro gregge, sia in inverno
che in estate».
Durante il periodo d’estivazione, la
notte, gli animali sono raggruppati in pic-
coli recinti chiusi. Per ogni gregge di 500,
ci sono 7 cani a proteggerli!
Come in Svizzera, le pecore contri-
buiscono alla conservazione del pae-
saggio rurale tradizionale. Inoltre, negli
Abruzzi, gli allevatori lavorano con i loro
animali: producono lana, carne, latte, for-
maggio…
Un allevatore che ho intervistato, ha
riassunto la situazione: da quando la pe-
cora esiste, esiste anche il lupo, l’orso e
l’uomo; possiamo, anzi dobbiamo vivere
tutti assieme.
Il Parco Nazionale d’Abruzzo, Lazio e
Molise è considerato come un esempio di
riuscita. Ha saputo associare la salvaguar-
dia del patrimonio naturale e lo sviluppo
economico locale in modo durevole.
Nel «centro faunistico» di Pescasseroli,
possiamo incontrare alcune specie della
fauna locale. Si tratta di animali feriti che
non possono più vivere in libertà, curati
dalle autorità del parco; ho potuto osser-
vare una piccola lupa abbandonata da sua
mamma. Qui il lupo è quasi un animale sa-
cro. Bisogna ricordare che, secondo la leg-
genda, Roma è stata fondata da due fratelli
gemelli, Romolo e Remo, salvati e allevati
da una lupa.
A lato della strada, lasciando il parco,
scorgo una bellissima volpe: un’ultima oc-
chiata a questo posto unico e mi rendo
conto di quanto sia stato breve questo
soggiorno. Bisognerà che ci ritorni il più
presto possibile per ammirare le linci, i
tassi, le faine, le donnole, le lontre, gli
scoiattoli del sud, le poiane, i gheppi, i
falchi pellegrini, i gufi reali, le civette, i
grifoni, i rarissimi picchi dorso bianco,
le coturnici e i gracchi corallini, gli ai-
roni cenerini, gli svassi maggiori, le gru ed
altri anatidi: insomma tutti gli animali che
popolano il parco… e forse, ancora una
volta il lupo?
Lolita Morena
Orsi degli Abruzzi: più piccoli degli orsi bruni tradizionali e vegetariani.
Lupo degli Appennini: laprincipale attrazione del parco e mascotte di numerosi visitatori.
L’AMICO DEGLI ANIMALI 4/2010
Anche se il loro nome deriva dal latino «si-
renia», è difficile pensare che si tratti di
quelle sirene che nell’antichità, con il loro
canto soave, seducevano invano l’eroe
greco odisseo sviandolo dalla sua missione,
attirandolo sulla loro isola.
Infatti, una mucca marina non sembra
particolarmente fragile: il grande corpo è
tozzo e massiccio. La specie africana ma-
nati, la più grande di questi mammiferi,
può raggiungere i 4,5 metri di lunghezza
e pesare più di una tonnellata. Il robusto
tronco è a forma di cilindro, dotato di due
arti anteriori a forma di canoa, e di una
coda a pinna leggermente biforcuta, un ri-
masuglio delle zampe posteriori regredite.
Il muso pronunciato è tronco e nettamente
staccato dalla testa.
Sirena camuffata?Appare addirittura lusinghevole la descri-
zione dei marinai ai tempi di Cristoforo
Colombo: quando scorsero per la prima
volta una mucca marina, pensarono si
trattasse di una sirena. Può darsi che que-
sto dipenda dalla loro bianca pelle e dal
fatto che le femmine dispongono di un
rigoglioso busto e affiorano dall’acqua
orizzontalmente in cerca di aria. Un’im-
magine che da lontano può somigliare ad
una donna, soprattutto per la fantasia di
alcuni marinai solitari, pazzi d’amore.
Ritorno all’acquaLe mucche marine, a parte brucare, non
hanno nulla in comune con le bovine.
Sorprendentemente i parenti terrestri più
vicini a questi singolari animali marini
sono gli elefanti; hanno infatti la pelle si-
mile ai grandi pachidermi: molto spessa,
rugosa ma facilmente vulnerabile.
In contrapposizione con la maggior
parte dei mammiferi, le mucche marine,
nel corso della loro evoluzione, sono ri-
tornate di nuovo nell’acqua e si sono adat-
tate completamente a questo elemento. Il
loro corpo massiccio si è sviluppato in
forma aerodinamica, così che questi pos-
senti animali riescano a spostarsi con il
minimo di energia. Le ossa dello scheletro
sono spesse ma anche molto fragili.
Alimentazione pesanteQuesti pacifici abitanti dell’acqua passano
molto tempo a cibarsi. Soprattutto ai ma-
nati, che vivono per lo più in fiumi, la
corrente spinge sulla superficie verso la
bocca il cibo di parti di piante, rami e fo-
glie, senza doversi così affaticare troppo.
I dugongo, che vivono invece sulle
28
Queste mucche pascolano sott’acqua!Si conosce poco di questi misteriosi mammiferi: le mucche ma-rine vivono infatti quasi esclusivamente in acqua ed i marinai, in passato, le scambiarono per sirene.
FOTO
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STO
NE
L’AMICO DEGLI ANIMALI 4/2010 29
coste indo-pacifiche, devono affaticarsi
un pochino di più; con la loro punta del
muso a forma di ferro di cavallo, dotata di
setole, brucano i prati di zostera dell’ac-
qua salata, prediligendone le radici e le
gemme, cercandola sul fondo del mare.
Per questo si appoggiano talvolta sulle
pinne anteriori per arrivare al loro pasto
preferito.
Il cibo delle mucche marine è povero
di sostanze nutritive e in più, difficile da
digerire. Per questo motivo hanno biso-
gno di una grande quantità prima di es-
sere sazi – giornalmente più del 10% del
loro peso. Non sono dei ruminanti come
le „vere“ mucche, dispongono però di un
intestino che può arrivare ai 45 metri. Di
conseguenza per la digestione sono ne-
cessari molto tempo ed energia, cosa che
spiega il pigro modo di vivere di questi
animali.
Si conosce poco della loro vita sociale.
È noto però che comunicano tra di loro
attraverso l’emissione di suoni, malgrado
non dispongano di corde vocali.
Quasi nessun nemico – uomo esclusoGrazie alla loro possente massa, le muc-
che marine non devono temere quasi nes-
sun altro animale. Per i manati dell’Amaz-
zonia un giaguaro o un coccodrillo pos-
sono diventare pericolosi; a volte un du-
gongo viene ucciso da uno squalo.
Il pericolo più grande per le mucche
marine è rappresentato dall’uomo. Que-
sti innocui giganti marini vengono cac-
ciati da sempre per la loro carne saporita.
I popoli indigeni usano inoltre anche la
dura pelle per ricavarne articoli in cuoio
e estraggono olio dallo strato grasso della
sottocute.
La caccia tradizionale non è però il
motivo per il quale i dugongo e tutti i
manati siano sulla lista rossa delle spe-
cie minacciate. Questi delicati mammiferi
acquatici sono protetti in tutto il mondo,
ma l’inquinamento dei mari e la civilizza-
zione tecnica riduce sempre di più i loro
effettivi. Molti di questi animali lenti fi-
niscono nelle eliche delle barche a motore
e vengono gravemente feriti oppure nelle
reti da pesca, morendo annegati.
Sulle coste della Florida è diventata
oramai un’attrazione turistica osservare i
manati in zone poco profonde con il respi-
ratore e gli occhiali da sub. Se ciò, a lunga
scadenza, contribuirà alla sensibilizzazione
per la tutela delle mucche marine, è ancora
da vedere. Ad ogni modo, molte organiz-
zazioni si occupano degli animali feriti, e
li curano in stazioni d’accoglienza apposi-
tamente installate. Matthias Brunner
KEYS
TON
ELeggenda: gli antichi marinai hanno creduto per lungo tempo si trattasse di sirene.
Le mucche marine (Sirenia) si compongono di due famiglie. Quelle dalla coda rotonda comprendono le tre diverse specie di manati, presenti nei Caraibi, in Amazzonia e nell’Africa occidentale. A quelle della coda biforcuta fanno parte solo i Dugongo, che vivono esclusivamente nelle acque poco profonde dell’ocea-no pacifi co e del mar rosso.
Le femmine partoriscono in acqua ogni tre anni circa, dopo 12-14 mesi di gestazione. I manati possono arrivare ai 40 anni ed i dugongo a 60.
Scheda zoologica
L’AMICO DEGLI ANIMALI 4/201030
C A C C I A
Adeguamento dell’ordinanza sulla caccia del Canton Uri
Durante una dettagliata discussione la si-
gnora Tresch ha richiesto, in nome della
frazione PS/Verdi, che lepri e pernici bian-
che vengano cancellate dalla lista degli
animali cacciabili.
L’argomentazione del Consiglio di
Stato che gli abbattimenti nel 2009 (62
lepri bianche e 32 pernici bianche), siano
irrilevanti per la sopravvivenza delle spe-
cie non è stato ammesso dalla consigliera
cantonale di Erstfeld. «Si può determinare
non dannoso per la sopravvivenza sola-
mente quando si conosce con esattezza
l’effettivo delle specie» ha replicato Pia
Tresch. E che sia chiaro: questi due ani-
mali vengono abbattuti solo come trofei e
non per la carne.
Con la sua istanza, Pia Tresch ha sve-
PETE
RRU
GG
LE
D I R I T T O D I R E C L A M O
Complimenti al Canton Berna!Il Consiglio di Stato bernese ha va-
rato un adeguamento dell’ordinanza
sulla protezione animali cantonale.
Questo garantisce che il cantone può
proseguire la valida ripartizione dei
compiti nella protezione animali an-
che sotto la nuova procedura penale
federale.
Il 1° gennaio 2011 entra in vi-
gore la procedura penale federale.
Questo diritto procedurale standar-
dizzato, diverso dal diritto bernese
finora vigente, definisce l’opportu-
nità di partecipazione ai processi pe-
nali. Per questo motivo a livello can-
tonale hanno dovuto essere create le
basi per continuare con l’attuale ri-
partizione dei compiti.
Concretamente verrà continuato
il diritto dell’associazione delle orga-
nizzazioni bernesi di protezione ani-
mali, legalmente ancorato dal 1998,
di comparire nei reati di protezione
animali quale partito con diritto di
ricorso. Così verrà tenuto conto del
fatto che gli animali per legge non
sono cose e che la protezione ani-
mali sia un’ importante richiesta
pubblica.
C O N C O R S O P E R A P P R E N D I S T I « M A N G I A R E C O N C U O R E »
Questi sono i vincitoriLe ricette per il libro della PSA «man-
giare con cuore» dovevano essere cre-
ative, molteplici e facili da mettere in
pratica. Ora abbiamo i nomi dei primi
5 classificati del concorso della PSA per
apprendisti: Angela Mumenthaler di Blu-
menstein (BE), seguita da Ayan Hersin di
Schliern (BE) e Caroline Dreier di Dieg-
ten (BL). Il 4° ed il 5° posto sono andati
a Nicolas Schwob di Frenkendorf (BL) e
Aline Hof di Münchenstein (BL).
I premi sono stati consegnati dal pre-
sidente della PSA Heinz Lienhard du-
rante una cena nel ristorante Vreni Gi-
ger’s Jägerhof di San Gallo. La super
cuoca bio (17 punti sulla guida Gault-
Millau) è stata la madrina del progetto
del libro di cucina della PSA „mangiare
con cuore“. Quest’ultimo vuole attirare
l’attenzione su cibo sano, gustoso e sen-
sato, e fornisce la necessaria conoscenza
per metterlo in pratica.
Il libro dovrebbe uscire nella pri-
mavera del 2011; informazioni interes-
santi sono già disponibili sul sito inter-
net www.mangeravecducoeur.ch
gliato i cacciatori nella sala. «Negativo e
deluso», secondo il quotidiano di Uri, si
è mostrato il consigliere cantonale PPD
Alois Zurfluh di Attinghausen. Impre-
cando, ha sottolineato «Solamente alle
persone contrarie alla caccia può venire
in mente di proteggere queste specie; certi
circoli hanno cercato instancabilmente di
rovinare la gioia della caccia».
+ + C H N E W S + + + C H N E W S + + + C H N E W S + + + C H N E W S +
L’AMICO DEGLI ANIMALI 4/2010 31
B A V I E R A
Il capriolo morto non appare più sul palcoscenico
La storia sventurata dell’amore mortale
tra la sirena e il principe, che stana la
bella durante la caccia, fa venir la pelle
d’oca anche senza il capriolo morto. Circa
cent’anni dopo, la prima rappresentazione
dell’opera di Antonin Dvoràks che parla
di una sirena tremendamente infelice do-
vrebbe venire al dunque più velocemente
sul palcoscenico.
Per la prima al teatro nazionale, un
capriolo vero sarebbe dovuto essere ap-
peso a due grandi uncini. Le foto delle
prove mostravano un animale morto
penzolare, con la testa fissata su un’asta
di metallo. L’Opera di stato della Baviera
ha modificato il concetto della regia dopo
le proteste degli animalisti ed ha rinun-
ciato all’animale selvatico ucciso.
GN
U
I T A L I A
Polenta e uccelli
Malgrado l’effettivo di molte spe-
cie sia in diminuzione, in Italia è
stata permessa la caccia autunnale
agli uccelli migratori. Il governo, di-
retto dal Primo Ministro Silvio Ber-
lusconi, ha dato il via libera alla
caccia contro 43 specie, tra le quali
molte minacciate in Svizzera. Sulla
lista delle vittime troviamo anche
allodole, tordi bottacci, tortore, pa-
voncelle, combattenti, pettegole,
beccacini e porciglioni.
Siccome la stagione di caccia
dura in totale 60 giorni, si sono po-
tuti abbattere circa 1,2 miliardi di
migratori. Ad aggiungersi vanno
anche molti pettirossi, usignoli ed
altre specie protette che finiscono
in trappole e reti illegali. I princi-
pali acquirenti di questi animali cat-
turati sono ristoranti e macellerie,
dove vengono venduti quali «deli-
catezze».
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Y VA
N 3
000/
FLIC
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Nella savana del Kenia, delle piccole for-
miche aggressive si oppongono agli ele-
fanti impedendo così la distruzione di al-
beri. I pachidermi sono gli unici mammi-
feri in grado di abbattere un albero cre-
sciuto nella savana.
Anche le giraffe possono recare
danni, ma solo gli elefanti dispongono di
abbastanza forza per la completa distru-
zione. Le drammatiche conseguenze: l’an-
nientamento di patrimoni boschivi porta
alla trasformazione della savana in una
steppa.
In Kenia ci sono però dei luoghi dove
i pachidermi lasciano in pace gli alberi. La
terra è composta da argilla grigia, vecchia
K E N I A
I minuscoli guardiani della savana cenere vulcanica, contrariamente alla
normale terra rossa dell’Africa orientale.
Su questa terra argillosa crescono quasi
esclusivamente le acacie drepanolobium.
Questa specie viene risparmiata dalla
violenza degli elefanti poiché le spine
dove le formiche trovano il loro rifugio
sono particolarmente grosse e interna-
mente cave.
Quest’ultime a loro volta difendono
le loro case-albero dagli animali che po-
trebbero danneggiarle – anche da quelli
molto grandi. I biologi hanno osservato
il procedimento di questi difensori mor-
daci. Sfilano perfino nella proboscide de-
gli elefanti.
+ I L M O N D O I N B R E V E + + + I L M O N D O I N B R E V E + + + I L M O N D O
I rifugi della PSA cercano per questi animali una nuova e vera casa.
Nous cherchons un foyer
Cerchiamo una casa
Lolita Morena vous présente :
La nouvelle émission
pour le placement des
animaux sans foyer.
www.toudou.ch
Les refuges de la PSA recherchent pour ces animaux un nouveau, un véritable foyer.
NOUCHKA - Labrador croisée, femelle stérilisée née le 2.2.06. Vive, a besoin d’espace. Congénères mâles ok, pas de chats.Section PSA du Haut-LémanTél. 021 943 31 06 (10h-12h et 14h-18h)
AbandonnéeAdoptables
COCHONS D’INDE - Nombreux éléments adoptables à la Colline aux Lapins. Le refuge est fermé jusqu’au 19 décembre. Renseignements au 076 496 03 42 (Elena)ou par courriel: [email protected]
PALLINO - Gatto maschio di 4 mesi tutto da coccolare.Sezione PSA Biasca e Valli Tel. 091 862 22 30
Rinunciata
DYLAN - Incrocia border collie, mas-chio, nato ca. nel 2009.Sezione PSA Locarno e V. MaggiaTel. 091 859 39 69 Fax 091 859 38 45
DAIKO - Incrocio, maschio, nato ca. nel 2009.Sezione PSA Locarno e V. MaggiaTel. 091 859 39 69 Fax 091 859 38 45
Abbandonato
Abbandonato
MINOUCHE - Belle chatte née en 2007. Bien qu’un peu timide quand elle ne connaît pas, elle est câline et plein de vie. Elle doit pouvoir sortir.Section PSA Nyon La CôteTél. 022 361 61 15 (10h-12h et 14h-18h)
Trouvée
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Rinunciato
BLACK - Maschio nato nel marzo del 2006. abituato a stare fuori.Sezione PSA Biasca e Valli Tel. 091 862 22 30
CHAUSSON - Bouvier-berger croisé né le 1.1.05. A placer sans enfants ni chats, idéalement en campagne.Section PSA du Haut-LémanTél. 021 943 31 06 (10h-12h et 14h-18h)
Abandonné
Trouvée
PILULE - Jolie minette née environ en 2008 Câline et joueuse. Elle n’aime pas trop les autres chats et a besoin d’un jardin.Section PSA Nyon La CôteTél. 022 361 61 15 (10h-12h et 14h-18h)
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