Rapport annuel 2008
La Fondation Raoul Follereau a obtenu la certification de services du Bureau Veritas Certification France, portant sur le référentiel IE001/10 des organismes faisant appel à la générosité du public. À ce titre, elle :
• utilise ses ressources pour agir conformément aux missions fixées et connues des donateurs,
• garantit son fonctionnement par la définition des responsabilités et des pratiques,
• définit et respecte les droits de ses donateurs, les informe sincèrement,
• transmet des informations transparentes et cohérentes.
Bureau Veritas Certification92046 Paris-la-Défense cedex
Sommairen Le mot des présidents // p.3
n La Fondation Raoul Follereau
• La gouvernance // p.6
• L’environnement et les moyens // p.8
• Une charité sans frontières // p.10
• La force de la générosité // p.12
• Les domaines d’action // p.13
n Les missions sociales en 2008 // p.14
• Les actions d’aide // p.16
• Les actions d’information // p.34
n Rapport financier 2008 // p.36
RAPPORT ANNUEL 2008 // 1
La mission
RAPPORT ANNUEL 2008 // 1
Bâtir un monde sans lèpres.
Fidèle au message et aux orientations de son fondateur,
la Fondation Raoul Follereau se bat contre la lèpre et contre ses alliées,
ces autres lèpres dénoncées par Raoul Follereau, telles l’ignorance
et la pauvreté, qui condamnent leurs victimes à l’exclusion.
Plaçant la personne, quelle que soit son origine, au cœur de tous
ses engagements, la Fondation Raoul Follereau soutient des actions visant
à soigner, éduquer, former, réinsérer, pour accompagner les plus oubliés
sur le chemin de leur autonomie.
La Fondation Raoul Follereau apporte ainsi sa pierre à la construction
d’un monde plus juste et plus humain, un monde sans exclusions :
un monde sans lèpres !
2 // Fondation raoul Follereau
Ce dont le monde a besoin, c’est d’un déluge de charité.
Car l’arme pour gagner cette guerre contre la faim, la misère, les maladies, l’ignorance, c’est bien la charité !
raoul Follereau ”
“
les lépreux : une prioritéNotre aide aux lépreux est toujours une priorité. Après
avoir réussi l’élimination de la lèpre en tant que pro-
blème de santé publique (1 malade pour 10 000 habi-
tants) dans tous les pays de la zone Follereau, voilà
deux années que nous mettons en œuvre une nou-
velle stratégie pour garder la maladie sous contrôle
– dans des régions souvent dépourvues des infrastruc-
tures sanitaires suffisantes – et arriver à faire baisser le
nombre de nouveaux cas. En 2008, nous avons ainsi
déployé les efforts nécessaires pour faire bénéficier les
malades de soins et d’un accompagnement de qualité
jusqu’à leur guérison physique mais aussi sociale, si
nécessaire.
des avancées contre le BuruliParallèlement à cet indéfectible soutien, la Fondation
Raoul Follereau a confirmé le rôle majeur qu’elle joue
depuis 15 ans dans l’amélioration de la prise en charge
des malades du Buruli (mycobactérie de la même
famille que le bacille lépreux) et dans les progrès des
chercheurs. C’est d’ailleurs dans le centre de référence
de Pobè, au Bénin, qu’elle a construit et qu’elle finance,
qu’a débuté en septembre 2008 l’essai clinique pour la
mise en œuvre d’un traitement antibiotique par voie
orale. À la fin de l’année, les premiers résultats étaient
prometteurs, mais le nombre de malades insuffisant
pour que le protocole puisse être confirmé par l’Orga-
nisation Mondiale de la Santé. Tous les acteurs enga-
gés avaient cependant bon espoir de disposer de cette
nouvelle thérapie, plus simple et moins contraignante
(elle évite les injections), avant fin 2009, pour soulager
mieux encore la souffrance des malades.
aider à se prendre en chargeLes maladies se soucient peu de la situation sociale
de leurs victimes, mais elles affectent plus durement
celles qui vivent dans des régions défavorisées, loin du
moindre dispensaire. La pauvreté est une grande alliée
de la lèpre. Nous nous sommes efforcés de la faire
RAPPORT ANNUEL 2008 // 3
michel réciponPrésident du Directoire
alain morisotPrésident du Conseil de surveillance
Par leurs dons et – particulièrement en cette année 2008 – par leurs legs et assurances-vie, nos donateurs fidèles nous
ont permis de mettre à nouveau en œuvre nos missions sociales. Grâce à eux, dans un contexte déjà difficile, et sans aide
de l’État, nos partenaires ont pu accompagner sur le chemin de la guérison, de la responsabilisation et de l’autonomie
ceux qui, comme le lépreux, sont exclus à cause de leur maladie ou de leur pauvreté. Quelles que soient leur origine et
leur confession.
En 2008, ce combat s’est matérialisé dans 38 pays, à travers 379 projets et programmes visant quatre grands objectifs :
soigner, former, éduquer, réinsérer. Soit, même étendue géographique, mêmes objectifs, mais plus d’actions. 379 contre
372 l’année précédente ; l’écart est faible, mais symbolique de notre volonté de faire reculer les barrières de l’exclusion.
Le mot des présidents
Un pas de plus vers un monde sans lèpres
reculer elle aussi, en nous appuyant sur deux piliers
bâtis à force d’expérience : la formation des acteurs du
développement et la mise en œuvre de microprojets
générateurs de revenus.
À côté de l’aide importante que nous apportons régu-
lièrement aux congrégations religieuses pour former
les futurs partenaires d’une lutte commune contre la
misère et pour la dignité de la personne, nous avons
privilégié la promotion des femmes rurales. Nous leur
avons permis d’aller au bout de leurs idées et de leurs
initiatives, en leur donnant accès à l’alphabétisation
fonctionnelle et à l’eau potable, puis en les dotant de
vélos, de zébus et de tout ce qui est nécessaire pour
développer une activité rémunératrice.
l’éducation, levier contre la pauvreté Plus encore que pour “les aînés”, c’est sans conteste
pour les jeunes que Raoul Follereau s’est fait l’apôtre
d’un monde plus juste et plus humain. Faire renaître
l’espoir dans le cœur des enfants les plus pauvres,
souvent les premières victimes des pauvretés et
des errements de notre temps, est l’un des grands
engagements de la Fondation qui porte son nom.
Pour aider ces enfants en détresse à devenir les
hommes et les bâtisseurs du monde de demain, la
Fondation Raoul Follereau a entraîné ses donateurs et
ses bénévoles à placer l’éducation, notre autre levier
pour lutter contre la pauvreté, au cœur des priorités
2008. La réussite la plus symbolique, mais non la seule,
est la construction d’une nouvelle école maternelle à
Doumé, au Cameroun, qui fait suite à la rénovation de
fond en comble de l’école primaire, en 2007. Les deux
écoles accueillent désormais 588 enfants, qui avaient
faim et soif d’apprendre et qui pourront maintenant
étudier dans les meilleures conditions.
une réponse au chômage, en FranceNous avons aussi donné des raisons d’espérer à ceux
qui, en France, sont exclus à cause de la perte de leur
emploi, sans espoir d’en retrouver. Puisant dans le
milieu rural une réponse concrète au problème du
chômage, la Fondation Raoul Follereau a conseillé
ces 15 dernières années plusieurs milliers de can-
didats et soutenu financièrement l’installation de
quelque 300 porteurs de projets dans des communes
de moins de 2 500 habitants.
S’engager dans la duréeSoutenir les actions de partenaires compétents qui s’engagent dans la durée pour développer des solutions pérennes et adaptées aux besoins du terrain.
4 // Fondation raoul Follereau
vvAimer. Agir !Aimer tout homme, exclu à cause de sa maladie, de son ignorance ou de sa pauvreté. Agir pour l’aider à être autonome et à prendre sa place dans la société.
Les principes
En 2008, sa Commission d’attribution des subventions
a accordé 27 aides financières et permis à autant d’en-
trepreneurs de créer ou de reprendre une activité,
dans l’Allier, l’Hérault, le Puy-de-Dôme, le Var, l’Aude,
les Vosges… De l’élevage d’alpagas, au magasin bio,
en passant par les métiers de bouche, une pension
équestre ou un entretien d’espaces verts…, chaque
projet est venu apporter de la valeur et rendre un ser-
vice dans des communes d’accueil qui jusque-là en
étaient dépourvues.
Chaque installation a renforcé notre volonté de pour-
suivre, et si possible d’amplifier, cette action que nous
sommes la seule organisation caritative à mener de
cette façon.
Vers un monde plus justePartout, en France et dans le monde, la générosité des
uns a donné aux autres l’espoir et le courage d’avancer
et de prendre le train du développement. À contre-
courant d’un pessimisme ambiant latent, les premiers
ont souvent prélevé sur leur nécessaire pour accompa-
gner fidèlement les seconds sur ce chemin exigeant.
Mais il nous faudra toucher un plus grand nombre de
cœurs, déclencher un surcroît de générosités pour
pouvoir déployer d’autres actions, car les plus pauvres
de “nos” pays seront sans doute touchés de plein
fouet par la crise annoncée.
Avec des chiffres du chômage incontrôlables et une
pauvreté grandissante, notre pays ne devrait pas être
épargné. Avant la fin de l’année, nous étions déjà sol-
licités pour répondre à des détresses qui nous rame-
naient au temps où Raoul Follereau n’avait pas encore
engagé sa bataille pour les lépreux et où il se battait
pour les Français ruinés par la guerre…
Le 31 décembre 2008, en pleine incertitude, nous
avions pourtant des convictions : l’année qui s’ache-
vait avait apporté une belle pierre à la construction
du monde plus juste et plus humain voulu par notre
fondateur ; l’année qui s’annonçait exigerait une plus
grande efficacité de notre part pour répondre à un
nombre plus grand de détresses et de besoins. Comme
le disait Raoul Follereau, un nouveau déluge de cha-
rité serait la meilleure arme pour gagner cette guerre
contre la faim, la misère, les maladies, l’ignorance ; et,
surtout, nous avions l’espérance que, tous ensemble,
nous arriverons à bâtir un monde sans lèpres !
S’engager dans la duréeSoutenir les actions de partenaires compétents qui s’engagent dans la durée pour développer des solutions pérennes et adaptées aux besoins du terrain.
Utiliser et former les compétences localesNe pas se substituer, ne pas faire à la place, mais aider à faire : donner les moyens de soigner, éduquer, former et réinsérer.
Rechercher l’efficience et la transparenceMettre en œuvre une gestion désintéressée, pouvoir attester de la rigueur et de la sincérité des engagements, des actions et des informations.
RAPPORT ANNUEL 2008 // 5
v v
Le mot des présidents
6 // Fondation raoul Follereau
La gouvernance
Commission d’évaluation et de contrôle
Mission : signaler au Conseil de surveillance et au Directoire tout dysfonctionnement constaté dans la bonne affectation et l’utilisation des ressources collectées auprès des donateurs.
Elle est composée de membres bénévoles, élus par le Conseil de surveillance :
• M. Hubert de Saint Rémy, président • M. François d’Anthenaise• M. François Grandjean
Commission financière
Mission : donner un avis sur les comptes, le budget et la politique financière de la fondation préalablement à leur présentation au Conseil de surveillance.
Elle est composée de deux membres bénévoles élus par le Conseil de surveillance :
• M. Hubert Chenut, président • Mme Michèle Wyss
Conseil de surveillancePrésident • M. Alain Morisot, banquier, gérant de patrimoine
Membres • M. Dominique Gérard, banquier, conseiller en gestion de fortune fondateurs • M. Alain Morisot, banquier, gérant de patrimoine • M. Michel Récipon, directeur organismes logements sociaux • Dr Pierre-Yves Thiébault, médecin généraliste
Membres de droit • Mme Marie Lottier, représentant le ministère de l’Intérieur • M. Emmanuel Lamy, représentant le ministère des Finances • Dr Jean-Pierre Lamarque, représentant le ministère
des Affaires Étrangères et Européennes
Membres • M. Éric des Grottes, gérant de sociétédits qualifiés • M. Robert Alsac, directeur financier, contrôleur interne, retraité
Membres des Amis • M. Stéphane Leyenberger, juristede la Fondation • M. Charles Pennachio, agent général d’assurances, retraité Raoul Follereau • M. Félix Pouhier, ingénieur général, retraité
Membres d’honneurM. André Récipon, président d’honneurPr Marc GentiliniM. Jean-Marie Le Méné
Commissionconsultative
Commissionconsultative
La Fondation Raoul Follereau est administrée par un Conseil de surveillance, composé de 12 membres, qui nomme un Directoire, composé de trois membres. Tous deux sont assistés par deux commissions consultatives, respectivement : Commission d’évaluation et de contrôle, Commission financière, Commission médicale et scientifique et, enfin, Commission d’orientation.
RAPPORT ANNUEL 2008 // 7
Directoire Président • M. Michel Récipon
Membres • M. Michel Barrois, responsable du service du contrôle interne
• M. Thierry de La Brosse, directeur administratif
Commission médicale et scientifique Mission : conseiller le Directoire en tout ce qui concerne le domaine médical de l’action de la Fondation.
Elle est composée de huit membres bénévoles élus par le Conseil de surveillance, experts dans le domaine de la santé :
• Pr Bernard Carbonnelle, président• Pr Jacques Aubry • Dr Pierre Bobin • Pr Jean-Louis Cartel • Pr Martin Danis • Pr Jean-Luc Durosoir • Pr Jacques Grosset• Pr Éric Pichard
Commission d’orientation Mission : proposer au Directoire des orientations pour l’activité du réseau de la Fondation, conduire des réflexions sur l’avenir et le renouvellement des actions engagées par les bénévoles du réseau de la Fondation, assurer la concertation entre les comités départementaux ainsi qu’entre le siège et ces comités.
Elle est composée de membres bénévoles désignés par les comités départementaux de la Fondation :
• Mme Christiane Hemez, présidente• M. Gabriel Bergougnoux • M. Jean Brunet • M. Alain Homo • M. Gilbert Pompilio• M. Robert Labat
Commissionconsultative
Commissionconsultative
La Fondation Raoul Follereau
8 // Fondation raoul Follereau
L’environnement et les moyens
Pour ses programmes d’aide aux lépreux, la Fondation Raoul Follereau bénéficie du concours de l’ILEP, dont elle est membre fondateur. Fédération internationale créée sous l’impulsion de Raoul Follereau, l’ILEP rassemble les organisations luttant contre la lèpre dans le monde. Elle permet aux 14 associations qui la composent de coordonner leur action dans les pays touchés par la lèpre. Chaque pays d’intervention est placé
sous la responsabilité d’un membre de l’ILEP qui coordonne les moyens mis à disposition par l’ensemble des autres et devient l’interlocuteur unique des administrations locales dans le cadre des programmes nationaux lèpre (PNL). À travers l’ILEP la Fondation Raoul Follereau finance les projets de pays coordonnés par les autres membres et ceux-ci peuvent financer des projets à travers la Fondation Raoul Follereau, dans les 12 pays qu’elle coordonne.
Comme l’ILEP mène le “combat médical”, l’UIARF (Union Internationale des Associations Raoul Follereau) mène le “combat social” contre la lèpre. Créée par Raoul Follereau, elle rassemble des associations Follereau de neuf pays africains et de neuf pays du “Nord”. Elle a pour objet la diffusion du message de Raoul Follereau, l’organisation de la Journée Mondiale des Lépreux et la réinsertion socio-économique des handicapés guéris de la lèpre, en leur procurant les moyens nécessaires pour travailler et vivre du fruit de leurs propres efforts.
ILEP Fédération internationale des associations de lutte contre la lèpre
Union Internationale des Associations Raoul FollereauUIARF
La Fondation Raoul Follereau est membre fondateur de l’ILEP, Fédération internationale rassemblant les associations qui luttent contre la lèpre dans le monde, et de l’UIARF, Union Internationale des Associations Raoul Follereau. Elle bénéficie du soutien de l’Association des Amis de la Fondation Raoul Follereau. Elle s’appuie sur des structures de moyens qui concourent à la réalisation de ses missions et dans lesquelles sa participation est majoritaire : Follereau Logistique, le Gie Dantzig et deux sociétés civiles et immobilières.
RAPPORT ANNUEL 2008 // 9
association des amis de la Fondation raoul Follereau
Pour accompagner son action, la Fondation Raoul Follereau s’appuie sur les 80 membres de l’Association des Amis de la Fondation Raoul Follereau (AFRF), réseau des sympathisants, amis et bénévoles se dévouant à son œuvre.
Fondation raoul Follereau
SCI Dantzig ImmoSALS ImmoLes deux SCIs sont destinées à gérer les actifs immobiliers de rapport de la Fondation Raoul Follereau. Ces actifs constituent une part importante des réserves de la Fondation.
GIE DantzigLa Fondation Raoul Follereau est membre du GIE Dantzig, ce qui lui permet de mettre en commun ses moyens avec les autres adhérents et donc de réduire ses coûts de fonctionnement. Il s’agit principalement du personnel et des frais généraux (Communication, informatique, etc.)
Follereau LogistiqueSARL qui assure l’acheminement des matériels et produits envoyés par la Fondation Raoul Follereau à ses partenaires. Elle a d’autres clients que la FRF. Ceux-ci lui assurent environ 30 % de son activité.
La Fondation Raoul Follereau
// Fondation raoul Follereau
Une charité sans frontières
38pays
379projets et programmes
2 000bénévoles réguliers
35 000quêteurs lors de la Journée Mondiale des Lépreux
150 000donateurs fidèles
Source : Fondation Raoul Follereau, mai 2009
Pays d’intervention de la Fondation Raoul Follereau
■ Angola■ ■ ■ Bénin*■ Brésil■ ■ ■ Burkina Faso* ■ Burundi■ ■ Cambodge■ ■ ■ Cameroun■ ■ ■ Congo*■ ■ RD Congo■ ■ ■ Côte d’Ivoire*
■ Angola■ ■ ■ Bénin*■ Brésil■ ■ ■ Burkina Faso* ■ Burundi■ ■ Cambodge■ ■ ■ Cameroun■ ■ ■ Congo*■ ■ RD Congo■ ■ ■ Côte d’Ivoire*
■ France■ Gabon*■ Ghana■ ■ ■ Guinée*■ ■ ■ Guinée-Bissau■ Haïti■ ■ Inde ■ Irak■ Laos■ ■ Liban*
■ France■ Gabon*■ Ghana■ ■ ■ Guinée*■ Guinée-Bissau■ Haïti■ ■ Inde ■ Irak■ Laos■ ■ Liban*
■ Lituanie■ ■ ■ Madagascar*■ ■ ■ Mali*■ Mauritanie*■ Mozambique■ ■ Niger*■ ■ ■ Philippines ■ Pologne ■ Russie ■ Rwanda
■ Lituanie■ ■ ■ Madagascar*■ ■ ■ Mali*■ Mauritanie*■ Mozambique■ ■ Niger*■ ■ ■ Philippines ■ Pologne ■ Russie ■ Rwanda
■ ■ Sénégal ■ ■ Soudan■ ■ Syrie■ Tanzanie■ ■ ■ Tchad* ■ Territoires Palestiniens■ Togo■ ■ ■ Viêtnam
■ ■ Sénégal ■ ■ Soudan■ ■ Syrie■ Tanzanie■ ■ ■ Tchad* ■ Territoires Palestiniens■ Togo■ ■ ■ Viêtnam
Pays dans lesquels la Fondation Raoul Follereaucoordonne la lutte contre la lèpre, sous l’égide de l’ILEP (Fédération des associations luttant contre la lèpre dans le monde)
*
Aider les lépreux et soutenir des programmes de santé
Secourir les enfants en détresse
Créer une dynamique de développement
Favoriser la réinsertion par l’emploi en France
RAPPORT ANNUEL 2008 // 11
aider les lépreux et soutenir des programmes de santé
secourir les enfants en détresse
Créer une dynamique de développement
Favoriser la réinsertion par l’emploi en France
v vv v
pays d’intervention de la Fondation raoul Follereau
* Pays dans lesquels la Fondation Raoul Follereau coordonne la lutte contre la lèpre, sous l’égide de l’ILEP (Fédération des associations luttant contre la lèpre dans le monde). Source : Fondation Raoul Follereau, mai 2009
■ Angola■ ■ ■ Bénin*■ Brésil■ ■ ■ Burkina Faso* ■ Burundi■ ■ Cambodge■ ■ ■ Cameroun■ ■ ■ Congo*■ ■ RD Congo■ ■ ■ Côte d’Ivoire*
■ Angola■ ■ ■ Bénin*■ Brésil■ ■ ■ Burkina Faso* ■ Burundi■ ■ Cambodge■ ■ ■ Cameroun■ ■ ■ Congo*■ ■ RD Congo■ ■ ■ Côte d’Ivoire*
■ France■ Gabon*■ Ghana■ ■ ■ Guinée*■ ■ ■ Guinée-Bissau■ Haïti■ ■ Inde ■ Irak■ Laos■ ■ Liban*
■ France■ Gabon*■ Ghana■ ■ ■ Guinée*■ Guinée-Bissau■ Haïti■ ■ Inde ■ Irak■ Laos■ ■ Liban*
■ Lituanie■ ■ ■ Madagascar*■ ■ ■ Mali*■ Mauritanie*■ Mozambique■ ■ Niger*■ ■ ■ Philippines ■ Pologne ■ Russie ■ Rwanda
■ Lituanie■ ■ ■ Madagascar*■ ■ ■ Mali*■ Mauritanie*■ Mozambique■ ■ Niger*■ ■ ■ Philippines ■ Pologne ■ Russie ■ Rwanda
■ ■ Sénégal ■ ■ Soudan■ ■ Syrie■ Tanzanie■ ■ ■ Tchad* ■ Territoires Palestiniens■ Togo■ ■ ■ Viêtnam
■ ■ Sénégal ■ ■ Soudan■ ■ Syrie■ Tanzanie■ ■ ■ Tchad* ■ Territoires Palestiniens■ Togo■ ■ ■ Viêtnam
La Fondation Raoul Follereau
12 // Fondation raoul Follereau
La force de la générosité
produits de la générosité du public : 13 276 995€
la Fondation raoul Follereau ne reçoit pas de subventions de l’État. Elle agit grâce à la générosité de donateurs privés, particuliers et entreprises, et à l’engagement de son réseau de bénévoles. Par leurs dons, leurs legs et leurs assurances-vie – en 2008 particulièrement – par leurs collectes auprès du grand public, ils lui ont donné les moyens de poursuivre et d’amplifier sa mission auprès des plus oubliés, et de faire reculer la lèpre et toutes les lèpres.
legs
3 785 191€
assurances-vie
1 251 308€
dons
6 993 889 €
Collectes
1 246 607€
RAPPORT ANNUEL 2008 // 13
Les domaines d’action
abattre les barrières de l’exclusion, bâtir un monde sans lèpres... les tâches sont immenses. Comme le dit lui-même Raoul Follereau, « toutes les grandes réalisations de ce monde ont commencé par être des utopies ». Pour atteindre ses objectifs, la Fondation agit, en direct ou en partenariat, sur des domaines où sa compétence est reconnue, allant de l’aide aux lépreux à la réinsertion par l’emploi en France. La finalité, quelle que soit l’action entreprise, est toujours la même : donner à chaque être humain les moyens de sa dignité.
La Fondation Raoul Follereau
Aider les lépreux et soutenir des programmes de santé
Secourir les enfants en détresse
Créer une dynamique de développement
Favoriser la réinsertion par l’emploi en France
n Appui logistique et financier aux programmes nationaux
n Soutien à la recherche
n Réhabilitation physique
n Réinsertion sociale
n Insertion des enfants des rues
n Éducation et formation
n Programmes nutritionnels
n Formation des acteurs du développement
n Insertion socio-économique
n Aide aux plus démunis
n Accompagnement humain et technique de créateurs d’entreprise en situation précaire
n Aide à la reprise ou création d’activités en milieu rural
14 // Fondation raoul Follereau
MISSIonS SoCIALES
2008
n Dépenses opérationnelles affectées (Actions d’aide) .............................................................. 81,55 %
n Actions d’information liées aux missions sociales ............................................................................. 18,45 %
RAPPORT ANNUEL 2008 // 15
LES MISSIonS SoCIALES En 2008
les actions d’aide : de la lèpre aux “lèpres” // p.16
La persistance de la lèpre dans les zones les plus défavorisées, son alliance
avec l’ignorance et la pauvreté – pour Raoul Follereau, lèpres plus meur-
trières encore que la lèpre – ont amené la Fondation Raoul Follereau à déve-
lopper conjointement des actions visant à promouvoir non seulement l’accès
à la santé, mais aussi au développement et à l’éducation.
Grâce à la générosité de ses donateurs, la Fondation s’est efforcée de pour-
suivre ces objectifs tout au long de l’année 2008, en soutenant des actions
visant à donner des soins de qualité aux lépreux, aider des populations
délaissées à se prendre en charge, instruire et éduquer des enfants de la
misère et de la guerre.
En faisant reculer la lèpre, cet élan a permis, simultanément, de faire reculer
ses causes.
les actions d’information // p.34
« Voilà, pensera-t-on, une obstination singulière. Mais, parce qu’on ne m’en-
tend pas, est-ce une raison pour que je me taise ? ». À la suite de son fonda-
teur, la Fondation Raoul Follereau continue de s’adresser à la conscience et
au cœur des hommes pour leur parler de souffrances oubliées mais aussi de
compassion et de générosité. L’information et la communication font partie
de ses missions sociales, au même titre que les programmes et les projets
qu’elle développe, en France et dans le monde.
Répartition
16 // Fondation raoul Follereau
Aider les lépreux et soutenir des programmes de santé
MISSIONS SOCIALES 2008
Malgré 14 millions de malades guéris ces 25 der-
nières années, le recul de la lèpre doit être inter-
prété avec prudence. L’apparition de nouveaux
cas chaque année montre la nécessité de rester
mobilisés. Au moment où elle se fait plus rare,
la lèpre exige une mobilisation et des efforts
constants pour maintenir des activités de lutte
antilépreuse de qualité, diagnostiquer et soigner
convenablement les lépreux.
le bacille de la lèpre continue à circuler
Fin 2007, les pays coordonnés par la Fondation Raoul
Follereau (cf ILEP, page 8) atteignaient le seuil (un
malade pour 10 000 habitants) de l’élimination de la
maladie en tant que problème de santé publique, selon
les critères de l’Organisation Mondiale de la Santé.
La lèpre serait-elle éliminée ? Les experts s’accordent
à dire que non.
Du fait de la longue incubation de la maladie, les
symptômes peuvent apparaître des années après
l’infection par la mycobactérie. Le moindre relâche-
ment entraîne une tendance à la hausse du nombre
des nouveaux cas : « C’est la preuve que le bacille
continue à circuler. La maladie est sous contrôle, mais
il faut rester très vigilant. », rappelle le Docteur Chris-
tian Johnson, coordinateur de la lutte contre la lèpre
au Bénin.
La lèpre existe encore. Il ne faut pas l’oublier, sous
peine de la voir réémerger dans les 10 ou 20 ans qui
viennent…
améliorer les stratégies de lutte
Aujourd’hui la lèpre figure parmi les 14 maladies tro-
picales négligées. Elles sévissent dans les régions les
plus pauvres, stigmatisant leurs victimes et ajoutant
la discrimination sociale à leurs souffrances.
En 2008, la Fondation Raoul Follereau a déployé ses
efforts pour adapter les stratégies de lutte contre
la lèpre à la situation actuelle et maintenir des ser-
vices de qualité à travers son soutien assidu aux
programmes nationaux lèpre. Elle a également aidé
les pays d’endémie à renforcer leurs structures sani-
taires répondant à une vocation de service public
et contribuant à améliorer non seulement les soins
aux lépreux, mais aussi aux populations les plus
démunies.
RAPPORT ANNUEL 2008 // 17
28Nombre de pays où intervient la Fondation Raoul Follereau
v
« Des lépreux ! Il y a donc encore des lépreux ! C’est le cri toujours un peu effrayé qui vous accueille, lorsque vous plaidez en faveur de ces malheureux. »
Raoul Follereau – 1952
oui, hélas ! il y a encore des lépreux. encore un nouveau cas dépisté toutes les deux minutes dans le monde, selon les derniers chiffres connus en 2008.
v
229Nombre de projets soutenus
v
5,2M€Montant total affecté
Les actions d’aide Aider les lépreux et soutenir des programmes de santé
…
Aider les lépreux et soutenir des programmes de santé
18 // Fondation raoul Follereau
Focus
Les initiatives de Raoul Follereau puis celles de la Fondation qui porte son nom n’ont cessé de contribuer aux succès de la bataille en faveur des lépreux.
1943 > Début des conférences de Raoul Follereau pour financer la construction du premier village pour des lépreux.
1952 > Requête à l’ONU pour que les lépreux soient « soumis aux lois communes et donc protégés par elles ».
1954 > Lancement de la Journée Mondiale des Lépreux (célébrée depuis chaque dernier dimanche de janvier).
1965 > Création, sous l’impulsion de Raoul Follereau, de l’ILEP, fédération des associations luttant contre la lèpre dans le monde (voir page 9).
1968 > Désigné par Raoul Follereau pour poursuivre et organiser son œuvre, André Récipon fédère en une même structure (la future FRF) toutes les initiatives créées à travers la France ; mettant l’organisation en ordre de marche pour relever les futurs défis.
1981 > Mise au point d’une polychimiothérapie, premier traitement efficace, avec la collaboration de la Commission Médicale Follereau.
1990 > Participation à la mise en place des programmes nationaux lèpre (PNL) en pays d’endémie.
1997 > Contribution au lancement de campagnes systématiques d’élimination lèpre (CEL).
2000 > Soutien financier de l’équipe de l’Institut Pasteur qui réussit le séquençage du génome de la lèpre.
2008 > Seuil d’élimination (1 malade pour 10 000 habitants) atteint dans les pays de la zone Follereau ; la lèpre n’y est plus un problème de santé publique, mais les objectifs restent les mêmes : guérir les nouveaux cas dès leur apparition, prévenir les infirmités, réinsérer les handicapés guéris.
la reCherChe
depuis toujours, comme son
fondateur, la Fondation raoul
Follereau soutient les efforts
des chercheurs. en 2008, après
approbation par sa Commission
médicale et scientifique, elle a
financé à hauteur de 388 826 €
des projets visant, par une
meilleure connaissance des
mycobactéries (lèpre et ulcère de
Buruli), à améliorer la prévention
et à simplifier les traitements.
Un des objectifs de la recherche : améliorer la prévention pour stopper la contagion et agir avant les mutilations. 10 % des lépreux dépistés au Bénin en 2008 avaient moins de 15 ans…
// 1943 > 2008 65 années d’avancées
…
Garder la lèpre sous contrôle :
l’exemple du Bénin
Dans tous les pays de la zone Follereau, la lèpre est
“éliminée” selon les critères de l’Organisation Mon-
diale de la Santé. Pourtant, du fait de la très lente
incubation de la maladie, la contagion persiste, le
bacille continue à circuler et le nombre des nouveaux
cas reste stable. Après l’élimination, la lutte doit donc
continuer pour garder la lèpre sous contrôle. Illustration
sur le terrain, au Bénin…
soutenir le proGramme national de lutte
anti-lÉpreuse
Au Bénin, le Programme National de Lutte Anti-
Lépreuse (PNLAL) est caractérisé par une certaine inté-
gration aux activités générales des structures sanitaires
périphériques.
Cette action décentralisée est renforcée par l’existence
de huit Centres de Traitement Anti-Lèpre (CTAL). Cinq
Centres publics (Parakou, Natitingou, Dassa, Djougou,
Pobè) et trois privés (Davougon, Ouidah, Madjré) assu-
rent le suivi des lépreux sous traitement et la prise en
charge des complications (réactions, maux perforants
plantaires…). Les lépreux très mutilés et sans res-
sources y trouvent un toit et des soins permanents.
sur la bonne voie
Avec l’appui de la Fondation Raoul Follereau, le PNLAL a
permis au Bénin d’atteindre le seuil d’élimination de la
lèpre dès 1996. Le nombre des nouveaux cas dépistés
en 2008 est passé en dessous de 300 (10 % d’enfants ;
25 % souffrant d’une incapacité de degré 2). Mais cer-
taines régions isolées conservent un taux de prévalence
supérieur à 1 cas pour 10 000 habitants et le taux des
malades multibacillaires, plus contagieux, reste stable
(66 %). Le Bénin est sur la bonne voie mais il doit pour-
suivre sa stratégie d’élimination de la lèpre.
un plan d’action post-éliminationÀ l’issue de sa mission d’évaluation, menée en 2007
en concertation avec la Fondation Raoul Follereau, le
Coordinateur du PNLAL, le Docteur Christian Johnson,
a adapté le plan d’action post-élimination lèpre quin-
quennal aux réalités du terrain. Cette stratégie doit
permettre d’ici 2010 de :
n dépister précocement : mettre en place une
meilleure information de la population pour qu’elle
reconnaisse les premiers signes de la lèpre et aille
se faire soigner au plus vite ; privilégier les enquêtes
autour des malades multibacillaires pour soigner
leurs proches qui auraient pu être contaminés ;
n responsabiliser les zones sanitaires dans la lutte
contre la maladie de Hansen, en préférant la qua-
lité à la quantité, grâce notamment aux sessions de
formation financées par la Fondation Raoul Follereau,
pour que médecins, infirmiers et aides-soignants
sachent diagnostiquer la lèpre ;
n optimiser la prévention des invalidités et la prise en
charge des complications : renforcer les moyens de
certains CTAL pour en faire de vrais centres de réfé-
rence dans la prévention des incapacités.
RAPPORT ANNUEL 2008 // 19
Madjré (Bénin). Bavé décortique patiemment les noix de palme. En les broyant, d’autres anciens malades en tireront de l’huile, pour la consommation du centre et aussi pour la vente. Un moyen de se prendre en charge et de vivre avec dignité.
…Les actions d’aide Aider les lépreux et soutenir des programmes de santé
20 // Fondation raoul Follereau
Beaucoup de lépreux souffrant de séquelles ont été hospitalisés en 2008 dans “son” dispensaire de Davougon au Bénin. Le Père Christian Steunou a reçu le prix Raoul Follereau de l’Académie française 2008, pour son engagement depuis plus de 30 ans, aux côtés des lépreux et des plus souffrants « pour les servir et leur rendre un peu de bonheur. »
…
Rassemblées au sein de l’UIARF (voir page 8), les associations locales Raoul Follereau ont pour vocation de faire émerger de petits projets, individuels ou collectifs, visant l’amélioration des conditions de vie des anciens malades, pour les aider à retrouver leur place dans la société. Un petit élevage, une machine à coudre, des semences, du matériel de vannerie… permettent de lancer une activité, de gagner sa vie et de sortir de l’exclusion.
Les associations locales Raoul Follereau
« Notre devoir, c’est la prise en charge de l’être humain tout entier, pas seulement de ses bacilles », disait Raoul Follereau.
amÉliorer les Conditions sanitaires des populations dÉmuniesDans les pays de la zone Follereau (cf pages 10 et 11),
parmi les plus pauvres du monde, il n’est pas rare de
constater une couverture sanitaire inférieure à 50 % du
territoire. Et l’on pense particulièrement aux lépreux
aux pieds déformés par les maux perforants plan-
taires, qui habitent à des kilomètres, voire des jours
de marche du premier centre de santé. La Fondation
Raoul Follereau s’efforce d’appuyer les structures de
santé qui répondent à une vocation de service public
et contribuent à l’amélioration des soins aux popula-
tions les plus démunies. L’aide peut être matérielle
et/ou financière. Elle favorise le recours aux médica-
ments génériques essentiels et préconise, si possible,
le recouvrement des coûts.
Au Bénin, elle s’est concrétisée en 2008 par l’achat de
médicaments au bénéfice des centres de santé ou dis-
pensaires de Davougon, Bounyayindi, Allada et Pabe-
gou (où elle s’est accompagnée d’une participation au
fonctionnement).
Longtemps ignoré, l’ulcère de Buruli est une
infection aussi mutilante que la lèpre. La Fon-
dation Raoul Follereau lui mène un combat
sans merci, particulièrement au Bénin, un
des pays d’Afrique les plus touchés. Outre
son appui au Programme national, elle y a
construit un centre de référence dont elle
assure le fonctionnement.
Au Bénin, l’ulcère de Buruli est présent dans
huit départements sur douze, où vivent
70 % de la population. 861 nouveaux cas
ont été dépistés en 2008. 28 % présentaient
un handicap, 42 % étaient des enfants.
un dispositif efficace pour atteindre tous les malades
Coordinateur de la lutte contre la lèpre, le
Dr Christian Johnson dirige aussi le Pro-
gramme National de Lutte contre l’Ulcère de
Buruli (PNLUB) dans son pays, avec le sou-
tien de la Fondation Raoul Follereau.
En 2008, il a concentré les efforts de ses
équipes sur la formation des agents de
santé, la supervision de la prise en charge
des malades dans les centres périphé-
riques, la sensibilisation des populations et
relais communautaires.
La Fondation Raoul Follereau a également
fourni des médicaments aux Centres de
dépistage et de traitement de l’ulcère de
Buruli de Zagnanado (dirigé par l’infatigable
Sœur Julia) et de Lalo (avec en plus du
matériel médical et logistique, et une aide
au fonctionnement). Elle a pris en charge les
activités du CDTUB de Pobè.
CdtuB raoul et madeleine Follereau : un centre de référence
Lieu de traitement, centre de chirurgie et
de kinésithérapie, laboratoire…, le Centre de
Dépistage et de Traitement de l’ulcère de
Buruli Raoul et Madeleine Follereau, dirigé
par le Dr Annick Chauty est aussi le point
de départ de tournées régulières. Elles ont
permis de dépister 57 % des nouveaux cas
2008.
Toujours en 2008, y a commencé l’essai
thérapeutique portant sur un traitement
par voie orale qui devrait permettre, outre
de supprimer les injections, de traiter les
femmes enceintes et d’éviter la toxicité de
la streptomycine (qui provoque des vertiges
et contraint 3 % des malades à arrêter la
thérapie).
perspectives pour les années à venir
Un nouveau plan, 2009-2011, vise en prio-
rité : le renforcement institutionnel des
structures de gestion et de prise en charge ;
la surveillance épidémiologique et le dépis-
tage précoce ; l’amélioration de la qualité et
la décentralisation de la prise en charge ; la
formation initiale et continue ; la recherche ;
la prévention primaire.
Mi-2009 débuteront les travaux qui doteront
le centre de Pobè de 20 lits supplémen-
taires, d’un nouveau laboratoire, d’un bâti-
ment dédié à la kinésithérapie, d’un atelier
de prothèses, d’une salle de classe, etc.,
pour qu’il remplisse mieux encore sa mis-
sion au service des malades du Buruli.
Dr Annick Chauty, trois jours par semaine en tournée, pour sensibiliser, suivre les malades en traitement et, surtout, dépister au plus tôt.
Ulcère de Buruli : à la pointe du combat
RAPPORT ANNUEL 2008 // 21
Les actions d’aide Aider les lépreux et soutenir des programmes de santé
22 // Fondation raoul Follereau
Secourir les enfants en détresse
MISSIONS SOCIALES 2008
Les enfants sont les premières victimes des erre-
ments et des démissions de notre temps. L’écla-
tement de la structure familiale, la guerre, la
misère, les font basculer dans l’exclusion. La Fon-
dation Raoul Follereau soutient les initiatives de
ceux qui agissent pour les accueillir et les instruire,
pour qu’ils deviennent des adultes solides et res-
ponsables.
« Tant qu’il y aura un lépreux à soigner, un petit enfant
pauvre à élever, ni vous ni moi n’aurons le droit de
nous taire ni de nous reposer », disait Raoul Follereau.
Urbanisation, conflits, déstructuration de la société…,
le malheur n’est pas près de disparaître et nous ne
sommes pas près de nous reposer.
Les enfants sont les innocentes victimes des injustices
et des lâchetés – des lèpres, dénoncées par notre fon-
dateur – qui défigurent le monde. Exclus avant même
de naître, les enfants sans amour, sans soins et sans
école sont légions. Alors que l’avenir leur appartient et
qu’ils sont les hommes de demain.
L’école est un passage obligé vers cet avenir. Après la
famille, l’école a un rôle fondamental à jouer dans la
vie d’un enfant. Celui de l’instruire.
Ensemble, parents et enseignants ont le devoir de
permettre que l’enfance, le bien le plus précieux d’un
enfant, soit un temps heureux qui lui permettra d’at-
teindre son plein épanouissement, et d’avoir une tête
aussi bien faite que bien pleine.
l’éducation au cœur des préoccupations de la Fondation raoul Follereau
Certaine que l’enjeu est vital pour les populations
locales et pour la promotion d’un monde plus juste
et plus humain, d’un monde sans exclusions et sans
lèpres, la Fondation Raoul Follereau a donné plus de
place encore à l’éducation des enfants en détresse en
2008. Tout en procurant à ses partenaires de terrain les
moyens de poursuivre des actions visant l’insertion des
enfants des rues et la lutte contre la malnutrition.
RAPPORT ANNUEL 2008 // 23
19Nombre de pays où intervient la Fondation Raoul Follereau
v
pour éliminer la lèpre, maladie liée à l’ignorance et la pauvreté, il faut prendre le mal à la racine. il faut éduquer ! apprendre aux enfants à lire, écrire, compter et aussi raisonner, pour les aider à devenir les hommes de demain.
v
44Nombre de projets soutenus
v
895 671€ Montant total affecté
Les actions d’aide Secourir les enfants en détresse
Manille (Philippines) – Grâce aux donateurs Follereau, des enfants des rues, des bidonvilles et des décharges d’ordures ont été accueillis et scolarisés…
Secourir les enfants en détresse
24 // Fondation raoul Follereau
apprendre à lire, écrire, compter et plus encore
Quand trop de maux assaillent un pays pauvre, l’école
n’est pas sa priorité et reste un rêve pour beaucoup
d’enfants.
En 2008, les donateurs et les bénévoles Follereau se
sont mobilisés pour la rendre accessible à des enfants
en détresse. Pour qu’ils puissent être instruits, éduqués
et aptes, demain, à relever les défis de leurs pays.
Un symbole de cet engagement : Doumé, au Came-
roun. Après avoir aidé à rénover l’école primaire, la
Fondation Raoul Follereau y a financé la construc-
tion d’une école maternelle. Donnant à 588 enfants
(405 en primaire et 183 en maternelle) la possibilité
d’apprendre dans les meilleures conditions : bâtiments
assez grands, préau neuf, peintures fraîches, livres en
quantité suffisante… Et leur offrant plus qu’une école :
on y reçoit soins et nourriture, attention et tendresse,
et même un bon repas trois fois par semaine (impor-
tant pour ceux qui arrivent le matin le ventre vide). On
y apprend à lire, écrire et compter, mais aussi à se laver
les mains et les dents. Et, surtout, à vivre ensemble.
En signe d’adhésion et de reconnaissance, les écoliers
de Doumé ont rapidement fait preuve de beaucoup
d’assiduité et d’application, avec un taux de fréquenta-
tion de 95 % et 80 % de réussite au concours d’entrée
au lycée de la ville !
Octobre 2008 – Le bonheur des enfants de Doumé qui ont trouvé à l’école le pain et l’éducation dont ils ont faim.
Un enfant sans instruction est voué à l’exclusion. Pour que tous les enfants soient les hommes de demain, il faut aider la moisson à lever.
Les 44 projets soutenus en 2008 sont répartis sur trois continents, l’Afrique, l’Asie et l’Europe. Les projets présentés ci-après symbolisent l’engagement de la Fondation aux côtés des enfants en détresse, à travers l’éducation particulièrement.
rénover, construire, mais aussi participer au fonctionnement
Rénover et construire sont une chose. Accompagner
sur le long terme en est une autre, plus ingrate et
pourtant particulièrement appréciée des partenaires
de terrain. Ayant pour principe d’action de s’engager
dans la durée, la Fondation Raoul Follereau participe
au fonctionnement d’établissements scolaires ou d’or-
phelinats.
En 2008, elle a également pris en charge au Came-
roun le Foyer Saints-Anges Gardiens de N’Gaoundéré.
Au Mali, elle a financé la scolarisation des orphelins de
l’école de San et pris en charge les frais de scolarité
d’écoliers démunis de Bamako. Au Congo Brazzaville,
elle a continué d’aider l’École spéciale à ouvrir ses
portes, gratuitement, aux centaines d’exclus de l’en-
seignement primaire traditionnel. Au Soudan, elle a
soutenu les efforts de l’Archidiocèse de Khartoum pour
restructurer le programme scolaire et renforcer l’édu-
cation primaire. Au Bénin, elle a contribué au fonction-
nement de l’internat de Tchoutchou et à la construction
d’un internat et d’un château d’eau à Natintingou, pour
améliorer les conditions de vie et d’étude d’enfants de
familles paysannes sans ressources, et leur donner
toutes les chances de réussir. Aux Philippines, elle a
permis aux enfants des rues et des bidonvilles, aux
petits chiffonniers de la montagne d’ordures, d’être
accueillis, aimés et, eux aussi, scolarisés…
RAPPORT ANNUEL 2008 // 25
En 2008, le Centre nutritionnel Matumaini a accueilli 14 937 enfants, dont 2 050 souffrant de malnutrition sévère. Chacun a été suivi avec une attention particulière par Sœur Dominique et son équipe, soudée par dix années d’efforts conjugués contre les effets de la guerre. Le pillage organisé des richesses du pays a fait reculer les espoirs d’une paix vainement attendue. Mais pas en se croisant les bras. Soigner n’a jamais suffi à Sœur Dominique. Servante de l’espérance, c’est à l’école qu’elle a conduit les enfants, une soixantaine, pour leur éviter l’exclusion irrémédiable : leur enrôlement dans un groupe armé ou les travaux forcés dans la mine.
Nord Kivu République Démocratique du Congo
Les actions d’aide Secourir les enfants en détresse
26 // Fondation raoul Follereau
Créer une dynamique de développement
MISSIONS SOCIALES 2008
Selon la volonté de son fondateur et avec le sou-
tien de ses donateurs, la Fondation Raoul Folle-
reau vient en appui à des actions, souvent initiées
par des religieux, qui permettent à des popula-
tions vivant dans des régions défavorisées d’accé-
der à l’autonomie économique par leurs propres
initiatives et efforts.
En mettant en place les infrastructures et les moyens
nécessaires, la Fondation Raoul Follereau favorise
l’insertion socio-économique et l’émergence d’un
développement humain intégral au service de tous,
fondé sur la formation, la responsabilisation et le bien
commun.
En 2008, elle a ainsi participé à :
la formation des acteurs du développementn les religieuses, novices et séminaristes appelés à être
sur leur lieu de mission des acteurs essentiels de la
lutte contre la pauvreté et pour la dignité de la per-
sonne ;
n les populations rurales, plus particulièrement les
femmes qui, notamment grâce à l’alphabétisation
fonctionnelle, deviennent actrices du développe-
ment socio-économique de leurs familles et de
leurs villages.
la mise en œuvre de microprojets générateurs de revenus Ils visent l’autonomie économique de personnes,
groupements villageois, communautés religieuses, et
entraînent une dynamique économique collective.
La Fondation Raoul Follereau a également apporté une
aide sociale à des populations en conflits.
RAPPORT ANNUEL 2008 // 27
19Nombre de pays où intervient la Fondation Raoul Follereau
v
le développement s’inscrit au cœur du grand combat de raoul Follereau contre la lèpre et contre ces lèpres, cent fois plus meurtrières, que sont l’ignorance, la misère et la faim.
v
79Nombre de projets soutenus
v
933 429€ Montant total affecté
Les actions d’aide Créer une dynamique de développement
Tyr (Liban). Notre aide fidèle a permis d’acheter des machines à coudre et de procurer du travail et des revenus à des brodeuses, mères de famille ou jeunes filles pauvres.
Créer une dynamique de développement
28 // Fondation raoul Follereau
Les 79 projets soutenus en 2008 sont répartis sur quatre zones géographiques : l’Afrique, l’Asie, l’Europe et le Proche-Orient. Les projets décrits ci-après symbolisent le combat de la Fondation Raoul Follereau pour un développement humain intégral.
les religieux, chefs de file du développement
Les religieux sont de tous les combats au service des
lépreux, des enfants en détresse et des plus pauvres.
Issus pour la plupart de congrégations locales, ils doi-
vent eux-mêmes faire face à d’importantes difficultés.
En apportant son soutien au fonctionnement et aux
initiatives d’autosuffisance de ces congrégations, la
Fondation Raoul Follereau les aide à être les maîtres
d’œuvre d’une bataille commune contre la maladie,
la faim, la misère, l’analphabétisme…
mieux se former pour mieux aiderL’élan du cœur est essentiel, mais insuffisant. Faire
face à des situations dramatiques, apporter des
réponses adaptées, créer une dynamique de déve-
loppement, cela requiert de solides connaissances.
En 2008, la Fondation Raoul Follereau a participé au
fonctionnement de noviciats, grands séminaires et
instituts de formation.
Favoriser l’auto-prise en charge Si un grand nombre de congrégations manquent
cruellement de moyens financiers pour subvenir
à leurs propres besoins, elles ne manquent ni de
courage ni d’idées. Quelques initiatives ont pu être
mises en œuvre ou poursuivies en 2008 avec l’aide
des donateurs Follereau : ferme agricole au Grand
Séminaire Saint-Gall de Ouidah, au Bénin, élevage
et maraîchage à Analalava, à Madagascar, pour la
consommation et la vente, réduisant ainsi les frais de
fonctionnement ; maison d’accueil à Ouagadougou,
au Burkina Faso, pour tirer des revenus de la location
de salles de réunion, pour des sessions de formation.
Ces projets ont sur les populations avoisinantes des
retombées bénéfiques (création d’emplois) et une
dimension pédagogique stimulante, les incitant à se
prendre en charge, à “faire comme les sœurs”.
L’alphabétisation fonctionnelle, passeport pour l’autonomie
En charge de toutes les activités familiales traditionnelles, des centaines de femmes rurales ont pourtant trouvé l’énergie de s’investir dans l’apprentissage de la lecture, de l’écriture et du calcul, pour apprendre à gérer une petite activité génératrice de revenus. Mais les places sont comptées et les listes d’attente s’allongeaient
fin 2008. Les femmes rurales savent à présent que leur vie et la vie de leurs enfants peuvent complètement changer, grâce à l’alphabétisation fonctionnelle.
Makalondi (Niger). Au Niger, et partout, formées, les religieuses, comme Sœur Perpétue, mènent avec notre soutien un combat efficace contre l’exclusion et pour la dignité de la personne.
RAPPORT ANNUEL 2008 // 29
Les actions d’aide Créer une dynamique de développement
une maison, une parcelle de terre, une formation
Tout commence dans la rue. Repérées
par des éducateurs, les familles motivées
acceptent de s’engager dans un processus
de réinsertion de trois ans, qui leur appren-
dra d’abord l’hygiène, les rudiments de
l’agriculture, la gestion d’un budget familial,
le suivi scolaire des enfants…
95 % poursuivent le parcours et se retrou-
vent, à 20 km de la capitale, avec un loge-
ment plus vaste et des formations plus
soutenues. Au bout de deux ans, elles sont
prêtes à signer un contrat en vue de leur
installation définitive dans le moyen-ouest.
Chaque promotion de vingt familles crée
un nouveau village, aux maisons neuves, et
lui donne un nom. Sur les 15 000 hectares
octroyés par le gouvernement, l’ASA a déjà
implanté treize villages.
Rien n’arrête ceux qui devaient mendier ou
fouiller les poubelles pour survivre. Tous
sont devenus autonomes et réussissent, en
moins de deux ans, à vivre de l’exploitation
des cinq hectares qu’ils ont reçus individuel-
lement.
Formation pour les jeunes,recyclage pour les adultes
Au fil du temps, les enfants ont grandi. À la
fin de leur enseignement général, un grand
nombre a voulu se former aux métiers agri-
coles.
Le Centre des Métiers Ruraux (CMR) est né
de la volonté de donner une formation poly-
valente à la nouvelle génération de pionniers
(agriculture, élevage, artisanat, menuise-
rie, forge, mécanique), pour en faire des
exploitants professionnels et performants.
Avec ses annexes (pépinières, potagers,
vergers, zones de reboisement et de nou-
velles cultures fourragères), le CMR est à la
fois centre de formation pour les jeunes et
de recyclage pour les adultes, souvent anal-
phabètes.
un développement exemplaire
La Fondation Raoul Follereau soutient le
projet depuis 2004. Après avoir contribué
à la construction d’infrastructures (internat,
ateliers), elle a participé en 2008 au fonc-
tionnement du CMR, aujourd’hui la pierre
angulaire du projet de développement
et de réinsertion. Comme le dit le Frère
Jacques Tronchon : « Comme un cœur, le
CMR irrigue d’un sang neuf les commu-
nautés villageoises et, bien au-delà, toute
une région »…
Ampasipotsy (Madagascar). Au Centre des Métiers Ruraux, on se forme et on s’engage dans la construction de son avenir.
De la rue à la réinsertion : l’exemple malgachePoussées par la misère et le désespoir, des familles rurales sans ressources envahissent
Tananarive, la capitale malgache. Depuis 1995, le Frère Jacques Tronchon, fondateur de
l’Accueil des Sans Abris (ASA), leur propose de s’installer sur des territoires vierges, à 200
km de là. Pari tenu. Le nouveau défi, relevé avec la Fondation Raoul Follereau, est d’aider
les enfants des pionniers à devenir eux-mêmes des exploitants terriens, sous peine de les
voir acculés à l’exode et au bidonville…
30 // Fondation raoul Follereau
Favoriser la réinsertion par l’emploi en France
MISSIONS SOCIALES 2008
Aimer, agir ! Raoul Follereau a d’abord mis sa
devise en pratique en France. À Noël, un geste
pour les enfants pauvres et les personnes âgées,
à Pâques, l’équivalent d’une heure de son travail
pour les plus démunis. Ses appels, lancés pour
soulager les souffrances de l’après-guerre, sont
annonciateurs d’une nouvelle forme d’engage-
ment que propose la Fondation Raoul Follereau
pour lutter contre les exclusions qui frappent aussi
la France…
D’un côté, des femmes et des hommes qui perdent leur
travail sans espoir d’en retrouver. De l’autre, des élus
ruraux qui cherchent commerçants ou artisans pour
remédier à la disparition d’activités. Entre les deux, un
lien : la Fondation Raoul Follereau, qui a tiré parti de ce
paradoxe pour apporter une contribution originale à la
lutte contre les exclusions en France.
En 2008, aux 27 personnes en situation précaire qui
souhaitaient créer ou reprendre une activité artisanale
ou commerciale en milieu rural, la Fondation Raoul Fol-
lereau a proposé :
n un accompagnement technique et humain, pour
évaluer le projet, monter le dossier, franchir les
étapes de ce parcours du combattant ;
n une aide financière (non remboursable, accordée au
cas par cas), pour assurer le démarrage de l’activité
dans les meilleures conditions.
Dans le cadre du suivi de un à trois ans qu’elle pra-
tique pour consolider l’installation, elle a octroyé
quatre aides complémentaires, pour permettre aux
“jeunes entrepreneurs” de faire face à un imprévu. Elle
a accordé trois prêts d’honneur pour saisir une oppor-
tunité, passer un cap difficile sans perturber l’activité,
éviter un découvert bancaire coûteux. Deux aides ont
aidé à payer une formation et un déménagement.
RAPPORT ANNUEL 2008 // 31
FrancePays concerné
v
« Si le Christ, demain, frappe à votre porte, Le reconnaîtrez-vous ? Ce sera […] peut-être un chômeur », disait raoul Follereau. Comme la lèpre, le chômage est un mal qui n’existerait pas dans un monde plus juste et plus solidaire.
v
27
v
128 491€ Montant total affecté
Les actions d’aide Favoriser la réinsertion par l’emploi en France
Boulanger ou luthier, les personnes aidées par la Fondation Raoul Follereau ont un projet solide et viable.
Favoriser la réinsertion par l’emploi en France
32 // Fondation raoul Follereau
hÉrault5 000 € pour un élevage d’alpagas
À 15 ans, Caroline se passionne pour les alpagas. Plus
tard, son BTS de diététicienne la conduit dans le milieu
hospitalier, où elle exerce pendant des années… avant
d’être licenciée. De longs mois de chômage, la cer-
titude de devoir changer de voie pour retrouver du
travail l’amène à lancer sa propre activité… l’élevage
d’alpagas ! Le projet a une dimension agricole, mais
il est solide et obtient un avis favorable de la Com-
mission d’attribution des subventions de la Fondation
Raoul Follereau. D’autant que la transformation et la
commercialisation de la laine sont plus importantes
que la partie élevage. La transmission de sa passion
et de son savoir faire est aussi un point fort du projet
de Caroline : randonnées avec les alpagas, visites gui-
dées de l’installation, ateliers pédagogiques autour de
la transformation de la laine…
lozère 5 000 € pour un dépôt-vente
L’été, le village vit du tourisme. L’hiver, il somnole.
D’où l’enthousiasme des 1 058 habitants à l’annonce
de l’ouverture d’un dépôt-vente de vêtements, d’ar-
tisanat et de brocante. L’idée en revenait à un jeune
couple du coin. Après les emplois précaires, les
périodes de chômage de plus en plus longues, ces
parents de deux jeunes enfants n’avaient plus qu’une
solution : créer leur emploi. Mais quand on n’a pas
d’argent, la motivation et le soutien de la commune
ne suffisent pas. Et quand il fait froid, la plus belle des
marchandises ne retient pas les clients. La générosité
des donateurs Follereau a permis de chauffer ce local
qui doit tourner en toutes saisons, pour permettre à
la famille de relever le défi : vivre et dynamiser son
village.
Travailler en milieu rural est à la fois une bonne façon de s’en sortir et un enjeu majeur pour le déve-
loppement des territoires ruraux. C’est une histoire humaine qui exige à la fois motivation des partants,
qualité du projet, soutien du maire, approbation des populations locales et, souvent, générosité des
donateurs Follereau. Cette alchimie s’est reproduite 27 fois en 2008, pour donner naissance à des entre-
prises, parfois originales, dans une quinzaine de départements. Extraits…
Promotion 2008 des chômeurs devenus chefs d’entreprise
Grâce à la Fondation Raoul Follereau, Caroline, 30 ans, vit de son travail et de sa passion.
allier 6 000 € pour un bar-restaurant
Depuis longtemps, seul le bar ouvrait, alors que les
766 habitants du village auraient bien aimé s’installer
de temps en temps à la table du restaurant. Quand
les propriétaires sont partis, Solène et Stéphane ont
été les premiers à se porter candidats. Enfants du
pays, ils acceptaient les petits boulots dans les envi-
rons, espérant trouver le moyen de vivre décemment
dans leur région. Pour s’y préparer, Solène s’était
formée au secrétariat et à la gestion, Stéphane avait
obtenu CAP et BEP de cuisinier. Propriétaire du bar-
restaurant, la mairie leur a fait confiance, attendant
beaucoup de la réouverture de ce lieu de convivia-
lité stratégique. Avec l’appui de la Fondation Raoul
Follereau, les nouveaux patrons ont pu investir dans
du matériel, pour être plus performants et répondre
aux attentes de tous : des bons plats dans la semaine
et des banquets le dimanche. Autre point commun
aux candidats aidés par la Fondation Raoul Follereau :
tous font 35 heures… en trois jours !
RAPPORT ANNUEL 2008 // 33
Parmi les 27 créateurs d’entreprise aidés en 2008, 16 étaient chômeurs (5 de longue durée) et 8 Rmistes. 23 avaient moins de 50 ans. 18 avaient des enfants à charge, qui ont pris eux aussi un nouveau départ et apporté leur dynamisme aux communes d’accueil. Presque tous les installés étaient exclus du système bancaire.
n Nature des projets aidés en 2008 Bar-restaurant, sandwicherie, boulangerie, boucherie, dépôt-vente, salon de thé, art thérapie, charpente, pension équestre, promenades avec ânes, garage automobile, taxi, entretien espaces verts, élevage alpagas, vente matériaux de construction, centre automobile, magasin bio, étang pour pêche à la truite.
n DépartementsAllier, Lozère, Maine-et-Loire, Hérault, Aveyron, Puy-de-Dôme, Lot-et-Garonne, Finistère, Vosges, Aude, Gers, Saône-et-Loire, Eure, Var.
n Création ou reprise6 reprises, 21 créations.
n Montant moyen de l’aide5 065 €
Résumé des réalisations 2008Boulanger, menuisier, boucher… des métiers qui permettent de gagner sa vie et de dynamiser sa commune d’accueil.
Les actions d’aide Favoriser la réinsertion par l’emploi en France
Les actions d’information
34 // Fondation raoul Follereau
Rapport annuel 2007
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Bâtir un monde plus juste et plus humain, un monde sans exclusions, un monde sans lèpres!
Aider les lépreux et soutenir des programmes de santé
Créer une dynamique de développement
La Fondation Raoul Follereau a obtenu la certification de services du Bureau Veritas Certification France, portant sur le référentiel IE001/10 des organismes faisant appel à la générosité du public. Photos : Fondation Raoul Follereau / Vincent Kowalski / Florence Gaty.
Secourir les enfants en détresse
Favoriser la réinsertion par l’emploi en France
51-ST-T-V1-08/08
51-S
T-T-
V1-0
8/08
Journée Mondiale des
lépreux
peuvent aider les lépreux !
peuvent aider les lépreux !
Les enfantsaussi
MISSIONS SOCIALES 2008
RAPPORT ANNUEL 2008 // 35
Les actions d’information
Les actions d’information et de communication, les ini-
tiatives locales à l’actif des bénévoles Follereau, font
partie des missions sociales de la Fondation, au même
titre que les projets et programmes qu’elle soutient.
Elles ont concouru en 2008 à mieux faire connaître les
principes, les combats et les actions de la Fondation
Raoul Follereau.
74 actions locales – Concerts, brocantes, tour-
nois de bridge ou de boules, thés dansants, lotos,
soirées théâtre, lâchers de ballons, conférences,
paquets cadeau... ont été autant d’opportunités
pour les bénévoles de parler de la Fondation Raoul
Follereau, de son fondateur et de ses actions. Et autant
de moments d’information et d’échange pour créer
des liens, recruter de nouveaux bénévoles et commu-
niquer sur les missions sociales.
Faciliter connaissance et compréhension –
Des documents et outils de communication ont été
élaborés en 2008 pour faciliter la connaissance et la
compréhension de la lutte contre la lèpre et contre
toutes les lèpres, de ses enjeux et des moyens mis
en œuvre par la Fondation Raoul Follereau. Rapport
annuel, plaquettes, matériels de stand, films… ont per-
mis de toucher et d’informer différents publics. Parallè-
lement, la prise en charge de l’impression du Bulletin
des léprologues de langue française permettait de
mettre une information scientifique de qualité unique
à la disposition des acteurs du terrain, principalement,
et de tous ceux qui recherchent des données pointues
sur la lèpre et les mycobactéries.
témoigner et mobiliser – Deux fois par trimestre,
Lèpres, la revue des donateurs Follereau, a fait le
point sur les avancées et les difficultés, les étapes fran-
chies et le chemin restant à parcourir… Envoyée aux
150 000 acteurs du combat contre la lèpre et contre
toutes les lèpres, elle s’est attachée à faire prendre
connaissance – conscience – des moyens à mettre en
œuvre pour réaliser les missions sociales. Elle a, éga-
lement, diffusé des messages essentiels de Raoul
Follereau, ressorts de l’action de la Fondation.
Lâcher de ballons, présence dans les foires et salons, etc. : les actions de sensibilisation sont d’une infinie variété, à la hauteur de l’engagement de nos bénévoles.
la communication au service des missions sociales
« J’espère si fort que vous m’entendrez, que vous finirez bien par m’entendre… » : 32 tours du monde, des
appels à la Communauté internationale, la création de la Journée Mondiale des Lépreux… ont permis à
Raoul Follereau de se faire entendre et de changer radicalement le sort d’une minorité oubliée. Aujourd’hui,
les actions d’information de la Fondation Raoul Follereau ont toujours pour objectif de révéler, faire savoir,
faire comprendre, pour tourner les regards vers des drames négligés.
36 // Fondation raoul Follereau
RAPPoRT FInAnCIER
2008
InTRoDUCTIon
exercice 2008Ce rapport financier, qui inclut les structures entrant dans le périmètre de
combinaison (cf. page 47), montre comment s’est concrétisé le combat de
la Fondation Raoul Follereau en 2008. Fidèle à sa mission, la Fondation Raoul
Follereau a consacré 10 441 951 € à ses missions sociales : aide aux lépreux et
programmes de santé, aide aux enfants en détresse, aide au développement,
aide à la réinsertion par l’emploi en France, diffusion du message de Raoul
Follereau, informations liées aux missions sociales, et autres programmes
financés, soit une augmentation de 206 439 € (+ 2 %) par rapport à 2007.
Les frais de fonctionnement s’établissent à 1 146 279,58 €, ils représentent
7,7 % des emplois.
Ne recevant pas de subvention publique, le financement de l’œuvre de Raoul
Follereau repose essentiellement (89 %) sur les ressources issues de la géné-
rosité du public, qui s’élèvent cette année à 13 276 994,98 €. Elles sont en
hausse de 7,8 % par rapport à 2007.
Les frais d’appel pour mobiliser ces ressources, s’élèvent à 2 153 965,32 €.
L’exercice 2008 se termine par un résultat excédentaire de 18 429,14 € qui
est porté en réserve.
perspectives et engagements pour 2009Notre Fondation prévoit de consacrer en 2009, 10 800 000 € aux pro-
grammes constituant ses missions sociales. Elle utilisera ainsi près de 73 %
de ses ressources. Elle prévoit de maintenir ses frais de fonctionnement à
un niveau comparable à celui de 2008. Mais elle renforcera ses efforts en
matière de communication et de recherche de fonds (17 % des ressources
issues directement de la générosité du public) afin de maintenir ses res-
sources à la hauteur des besoins grandissant des demandes d’aide qu’elle
reçoit de la part des plus déshérités, dans un contexte général plus difficile.
Michel Récipon Président du Directoire
RAPPORT ANNUEL 2008 // 37
Les organismes faisant appel à la générosité du public sont tenus de présenter un compte d’emploi des ressources selon les modalités définies par l’arrêté du 30/07/93. Le Compte d’emploi des Ressources combiné est constitué à partir du compte de résultat combiné, retraité afin de se conformer à la présentation définie par la réglementation. La Fondation Raoul Follereau réalise son action caritative avec l’appui de structures de moyens. Cette réalité se traduit par la présentation des comptes - dits combinés - de l’ensemble de ces structures, comme si elles ne formaient qu’une seule entité.
38 // Fondation raoul Follereau
Compte d’emploi des ressources combinéArrêté au 31 décembre (en euros)
emplois 2008 % 2007
Missions sociales 10 441 951,01 70,12 10 235 512,19
• Dépenses opérationnelles affectées 8 515 496,94 8 540 461,52
• Actions d'information liées aux missions sociales 1 926 454,07 1 695 050,67
Frais d'appel à la générosité du public 2 153 965,32 14,46 2 104 450,30
• Actions de communication 1 519 744,20 1 505 871,02
• Traitement des dons et legs 634 221,12 598 579,28
Frais de fonctionnement 1 146 279,58 7,70 1 056 606,28
Charges exceptionnelles 674 918,97 4,53 6 481,80
Frais des autres activités 419 575,60 2,82 423 486,49
Engagements à réaliser sur dons affectés 54 500,00 0,37 87 610,00
TOTAL DES EMPLOIS 14 891 190,48 100 13 914 147,06
Ces comptes combinés ont été arrêtés par le Directoire dans sa séance du 28/04/09, ils ont été présentés à l’examen de la Commission Financière le 07/05/09, ils sont certifiés par le commissaire aux comptes et approuvés par le Conseil de Surveillance le 29/05/2009. Ils peuvent être consultés dans leur intégralité sur demande auprès du responsable du service du contrôle interne (01 53 68 98 98 / [email protected]).
ressourCes 2008 % 2007
Produits de la générosité du public 13 276 994,98 89,05 12 319 166,00
• Dons manuels 6 924 389,46 6 994 586,04
• Legs 5 036 498,63 3 817 098,34
• Collectes 1 246 606,89 1 407 481,62
• Dons affectés 69 500,00 100 000,00
Autres produits affectés aux missions sociales 322 525,69 2,16 233 775,22Autres produits non affectés de l'organisation 155 299,95 1,04 812 710,00
Produits exceptionnels 384 590,09 2,58 14 852,57
Produits des autres activités 520 702,10 3,49 507 934,21
Report de dons affectés non utilisés 249 506,81 1,67 223 659,01
TOTAL DES RESSOURCES 14 909 619,62 100 14 112 097,01
Excédent de l’exercice 18 429,14 197 949,95
• dont intérêts minoritaires 5 398,46 36,89
RAPPORT ANNUEL 2008 // 39
Rapport financier 2008
40 // Fondation raoul Follereau
produits issus de la générosité du public : 13 276 994,98 €
• dons manuels : 6 924 389,46 e. Il s’agit des dons reçus par la Fon-
dation. Leur montant est resté sensiblement identique à 2007. La
Fondation pratique le fléchage des dons. Les dons manuels reçus
sont affectés à la cause à laquelle le donateur les destine. Dans le
cas d’un soutien à toutes les actions, le don est réparti selon des
taux établis sur les engagements budgétaires de l’année. En 2008
cette répartition était la suivante : 72,34 % pour l’aide aux lépreux et
programmes de santé, 12,35 % pour l’aide aux enfants en détresse,
13,06 % pour l’aide au développement, 2,25 % pour l’aide à la réin-
sertion par l’emploi en France.
• dons affectés : 69 500 e. Ce poste concerne les dons reçus
en 2008 et affectés par les donateurs à des projets spécifiques.
• la collecte : 1 246 606,89 e est issue de la quête effectuée par
le réseau de bénévoles lors de la Journée Mondiale des Lépreux,
organisée chaque année le dernier dimanche de janvier, et des
différentes actions que le réseau entreprend durant l’année. Elle
est en baisse de 11,4 % soit 160 874,73 e par rapport à 2007.
• les legs, donations et assurances-vie : 5 036 498,63 e, le mon-
tant est en augmentation de 32 % par rapport à 2007 en raison de
plusieurs legs d’un montant important.
autres produits affectés aux missions sociales : 322 525,69 €
Ce sont les participations reçues des autres associations
membres de l’ILEP et des associations membres de l’UIARF
destinées à l’aide aux lépreux et programmes de santé, dans les
pays dans lesquels la Fondation Raoul Follereau est coordina-
trice pour la lutte contre la lèpre. L’augmentation de 88 750,47 e
est due principalement à la contribution importante de l’associa-
tion du Portugal cette année.
ressources : 14 909 619,62 €
notes sur le compte d’emploi annuel des ressources de la Fondation Raoul Follereau : les ressources
Compte d’emploi des ressources combiné (suite)Arrêté au 31 décembre (en euros)
RAPPORT ANNUEL 2008 // 41
Rapport financier 2008
autres produits non affectés : 155 299,95 €
Cette rubrique comprend :
• les produits financiers qui cette année s’élèvent à 113 114,29 e ;
• des reprises sur des provisions constituées les années précé-
dentes et des transferts de charges pour un montant total de 11
313,55 e ;
• les autres produits, 30 872,11 e, sont constitués des recettes
de participation au congrès, de la vente des ouvrages de Raoul
Follereau, de la participation aux soins demandée par le centre
de traitement de l’ulcère de Buruli à Pobè au Bénin, des produits
de cession de véhicules utilisés en Afrique.
produits exceptionnels : 384 590,09 €
Il s’agit des produits des ventes d’un terrain au Sénégal (Dakar),
mis à la disposition de l’association sénégalaise d’aide aux
lépreux aujourd’hui dissoute, et d’un local en France (Douai) uti-
lisé auparavant par le réseau de bénévoles et devenu sans utilité
pour ses activités.
produits des autres activités : 520 702,10 €
Il s’agit des produits réalisés par les SCI, de la part d’activité du GIE
Dantzig et de Follereau Logistique réalisée avec des entités « hors
périmètre ».
report des dons affectés antérieurs : 249 506,81 €
Il s’agit des dons reçus, affectés et non utilisés lors d’exercices anté-
rieurs et utilisés au cours de cet exercice. (Enfants de Manille-Philip-
pines : 87 610 e, Ad Lucem-Cameroun : 161 896, 81 e).
missions sociales : 10 441 951,01 €
• dépenses opérationnelles : 8 515 496,94 €
Ces dépenses pour les programmes : aide aux lépreux et pro-
grammes de santé, aide aux enfants en détresse, aide au déve-
loppement, aide à la réinsertion par l’emploi en France, recouvrent
les aides distribuées (7 164 806,76 e), les amortissements du
centre de soins de Pobè au Bénin (64 894,36 e), les frais des
structures du siège liés directement à l’attribution et au contrôle
de cette aide (865 585,76 e), une participation de 5 % du mon-
tant de l’aide distribuée au titre des frais généraux engendrés par
cette distribution (367 210,06 e).
Les autres programmes financés : 53 000 e recouvrent 3 sub-
ventions : 10 000 e attribués à chacun des trois lauréats du prix
Raoul Follereau de l’Académie française, soit 30 000 e, 12 000 e
accordée à la Société d’Encouragement Au Bien (SEAB), asso-
ciation créée il y a 150 ans et qui récompense et distingue les
actions de sauvetage et le dévouement des bénévoles, 10 000 e
attribués à l’IRCOM, institut dans le cadre duquel nous soute-
nons un master en action humanitaire, 1 000 e accordée à l’as-
sociation Août–Secours Alimentaire.
• actions d’information liées aux missions sociales :
1 926 454,07 €
Il s’agit de frais d’édition et d’envoi des numéros du journal
“Lèpres” communiquant aux donateurs les informations sur les
projets terrain (hors journal des comptes), des frais du réseau
de bénévoles et des charges des locaux des délégations, des
frais d’animation et de gestion du réseau et du coût du congrès
annuel qui rassemble des bénéficiaires des aides, des bénévoles
qui participent tout au long de l’année à l’action de la Fondation
et des salariés du siège. L’augmentation de 13,65 % par rapport
à 2007 provient du gros effort porté sur le journal « Lèpres » du
mois de janvier et d’un effectif de nos permanents régionaux au
complet cette année.
Il appartient aux organismes certifiés par le bureau Véritas et fai-
sant appel à la générosité du public d’indiquer le taux d’affecta-
tion des ressources employées aux missions sociales. Pour 2008
ce taux est de 70,12 %.
Compte d’emploi des ressources combiné (suite)Arrêté au 31 décembre (en euros)
42 // Fondation raoul Follereau
emplois : 14 891 190,48 €
notes sur le compte d’emploi annuel des ressources de la Fondation Raoul Follereau : les emplois
RAPPORT ANNUEL 2008 // 43
Rapport financier 2008
Répartition des emplois en 2008
n Missions sociales .................................................................... 70,12 %
n Frais d’appel à la générosité du public ............................ 14,46 %
n Frais de fonctionnement ......................................................... 7,70 %
n Autres frais ................................................................................. 7,72 %
Frais d’appel à la générosité du public : 2 153 965,32 €
Ces frais comprennent ceux des services communication, traite-
ment des dons, traitement des legs, relations donateurs. Ils sont
en hausse de 2,35 % par rapport à 2007 ;
ils représentent 16,2 % des produits issus de la générosité du
public.
En 2008, le service de traitement des dons a traité près de
173 800 dons et expédié un peu plus de 104 200 reçus fiscaux.
Le service relations donateurs a traité près de 500 demandes
dont 180 courriers.
Frais de fonctionnement : 1 146 279,58 €
Ils représentent 7,70 % des emplois. Ils incluent cette année la
rémunération accordée aux membres du Directoire pour l’exer-
cice de leur mandat.
Charges exceptionnelles : 674 918,97 €
Elles correspondent à des provisions pour dépréciation des
valeurs mobilières de placement et à des charges correspondant
à la valeur des actifs cédés qui sont à rapprocher des produits
exceptionnels.
Frais des autres activités : 419 575,60 €
Cette rubrique regroupe les charges des SCI, la part du GIE
Dantzig et de Follereau Logistique pour les activités réalisées
avec des entités “hors périmètre”.
engagements à réaliser sur dons affectés : 54 500 €
Il s’agit des dons recueillis en 2008 et affectés au projet des
“Enfants de Manille” mais qui ne seront employés qu’en 2009.
Bilan combinéExercice clos au 31 décembre (en euros)
44 // Fondation raoul Follereau
actif
Le total de l’actif net s’établit cette année à 19 187 158 e contre
19 432 072 e en 2007.
Les principaux constituants de cet actif sont :
• les immobilisations incorporelles :
101 717,84 €. Elles sont constituées par les progiciels. Elles ont
augmenté cette année suite à des développements effectués
pour le traitement de notre base de données, notamment pour
son adaptation au nouveau modèle d’émission de reçu fiscal
exigé par l’administration.
• les immobilisations corporelles :
5 007 654,39 €. Elles représentent 26,1 % de l’actif et sont
composées essentiellement de biens immobiliers situés en
France, dont ceux des deux SCI filiales, et en Afrique dont un
centre de soin au Bénin.
• les immobilisations financières :
819 967,57 €. Elles représentent 4,3 % de l’actif. Il s’agit prin-
cipalement des titres de participation et de prêts consentis par
la SCI Dantzig Immo.
• les actifs circulants et disponibilités :
12 845 374,17 €. Ils représentent 67 % de l’actif. Ils sont consti-
tués principalement des disponibilités (2 070 170,68 e) et des
valeurs mobilières de placement pour 10 557 305,82 e en
valeur nette.
Nous finançons des programmes dont les engagements bud-
gétaires annuels sont donnés à nos partenaires en début
d’exercice. Les valeurs mobilières de placement constituent la
garantie de ce financement car au moment où nous nous enga-
geons aucune ressource n’est encore assurée.
notes sur le bilan de la Fondation Raoul Follereau
aCtiF Brut amortissement et provisions Net 2008 Net 2007
Immobilisations incorporelles 400 295,53 298 577,69 101 717,84 91 339,81
Immobilisations corporelles 9 829 475,67 4 821 821,28 5 007 654,39 5 172 934,44
• Terrains 759 364,62 0,00 759 364,62 779 621,00
• Constructions 7 958 890,88 3 880 785,06 4 078 105,82 4 200 335,65
• Autres immobilisations corporelles 1 075 121,16 941 036,22 134 084,94 192 977,79
• Immobilisations en cours 36 099,01 0,00 36 099,01 0,00
Immobilisations financières 831 401,22 11 433,65 819 967,57 866 992,17
Actifs circulants 13 468 405,06 623 030,89 12 845 374,17 12 819 024,68
• Stock 48 070,93 0,00 48 070,93 3 563,00
• Avances et acomptes versés 44 332,00 0,00 44 332,00 6 224,31
• Créances 127 232,05 1 737,31 125 494,74 119 591,89
• Valeurs Mobilières de placement 11 178 599,40 621 293,58 10 557 305,82 10 492 977,61
• Disponibilités 2 070 170,68 0,00 2 070 170,68 2 196 667,87
Comptes de régularisation 412 444,82 0,00 412 444,82 481 780,90
TOTAL ACTIF 24 942 022,30 5 754 863,51 19 187 158,79 19 432 072,00
RAPPORT ANNUEL 2008 // 45
Rapport financier 2008
passif
Elles se composent principalement de :
• 4 220 629 e en SICAV de trésorerie ;
• 6 325 370,40 e après provision, gérés dans le Fonds Commun
de Placement “Pont Neuf” investi à 60 % en OPCVM monétaires,
titres de créances négociables et certificat de dépôt et à 40 %
en actions sur des valeurs patrimoniales. Ce fond fait l’objet d’un
suivi régulier du Directoire et de la Commission Financière, sa
structure d’investissement est examinée et fixée par le Conseil
de Surveillance à chacune de ses réunions. Il a évidemment subi
un repli, consécutif à la crise financière, qui se traduit par une
provision pour moins-value latente de 619 506,82 e. Malgré
cette dépréciation, il reste supérieur de 470 000 e à la somme
du capital investi depuis son origine.
• les fonds propres (dotations et réserves), après affectation du
résultat de l’exercice, s’élèvent à 17 398 685,37 € au 31/12/2008
contre 17 385 654,68 e au 31/12/07.
Ils représentent 90,7 % du bilan total.
• les fonds dédiés restants à engager en fin d’exercice s’élèvent
à 54 500 €. IIs correspondent au montant reçu pour les enfants
de Manille, Philippines.
• les dettes : 1 716 420,61 € représentent 8,9 % du total du
bilan, elles correspondent essentiellement aux sommes dues à
nos fournisseurs et à nos prestataires, aux organismes sociaux
ainsi qu’aux provisions concernant les engagements d’aides pris
vis-à-vis de nos partenaires mais non distribuées au 31/12/2008.
passiF 2008 2007
Fonds propres 17 398 685,37 17 385 654,68
• Dotation d'origine 1 246 144,94 1 246 144,94
• Dotation statutaire 1 301 615,59 1 301 155,65
• Réserves 14 850 924,84 14 838 354,09
Intérêts minoritaires 17 552,81 12 154,36
Fonds dédiés 54 500,00 249 506,81
Dettes 1 716 420,61 1 784 756,15
• Emprunts et dettes financières 21 724,62 21 724,62
• Avances et acomptes reçus 7 535,05 28 557,67
• Fournisseurs 634 790,08 705 093,00
• Créditeurs divers 68 215,76
• Charges à payer 420 194,09 332 106,16
• Dettes fiscales et sociales 632 176,77 629 058,94
TOTAL PASSIF 19 187 158,79 19 432 072,00
46 // Fondation raoul Follereau
Compte de résultat combinéExercice clos au 31 décembre (en euros)
2008 2007
• Collectes 1 246 606,89 1 407 481,62• Dons affectés 69 500,00 100 000,00• Autres dons 6 924 389,46 6 994 586,04• Successions 5 036 498,63 3 817 098,34• Participations 323 275,69 233 775,22• Ventes de marchandises 123 401,18 114 745,55• Prestations de services 337 836,16 327 210,04• Reprises sur provisions (et amortissements), transfert de charges 13 027,61 109 131,08• Autres produits 87 872,81 97 299,75Total des produits 14 162 408,43 13 201 327,64• Variation de stock -44 508,93 7 016,40• Autres achats et charges externes 10 124 831,47 10 201 607,17• Impôts, taxes et versements assimilés 408 636,36 313 416,34• Salaires et traitements 2 256 389,11 2 075 583,96• Charges sociales 1 070 568,31 972 551,55• Dotations aux amortissements : sur immobilisations 274 912,19 198 222,10• Dotations aux provisions : pour risques et charges 10,20 253,69• Autres charges 55 762,21 24 565,21Total des charges d'exploitation 14 146 600,92 13 793 216,42Résultat d'exploitation 15 807,51 -591 888,78• Produits financiers de participations 4 633,72 6 950,58• Autres intérêts et produits assimilés 34 161,49 23 472,05• Reprises sur provisions et transferts de charges 5 107,81 6 031,06• Différences positives de change 2 348,80 4 369,99• Produits nets sur cessions de valeurs mobilières de placement 66 862,47 630 424,28Total des produits financiers 113 114,29 671 247,96• Dotations financières aux amortissements et provisions 621 293,58 1 296,58• Intérêts et charges assimilées 140,90 155,12• Différences négatives de change 4 232,06 2 029,84• Charges nettes sur cessions de valeurs mobilières de placement 4 178,67 531,23Total des charges financières 629 845,21 4 012,77Résultat financier -516 730,92 667 235,19Résultat courant -500 923,41 75 346,41• Produits exceptionnels sur opérations de gestion 473,18 15 862,40• Produits exceptionnels sur opérations en capital 384 116,91 –• Reprises sur provisions et transferts de charges – –Total des produits exceptionnels 384 590,09 15 862,40• Charges exceptionnelles sur opérations de gestion 2 159,92 28 553,51• Charges exceptionnelles sur opérations en capital 58 084,43 754,36• Dotations exceptionnelles aux amortissements et provisions – –Total des charges exceptionnelles 60 244,35 29 307,87
Résultat exceptionnel 324 345,74 -13 445,47
Impôts – –
Report des ressources non utilisées des exercices antérieurs 249 506,81 223 659,01
Engagements à réaliser sur ressources affectées 54 500,00 87 610,00
Total des produits 14 909 619,62 14 112 097,01
Total des charges 14 891 190,48 13 914 147,06
Excédent ou déficit de l'exercice 18 429,14 197 949,95
• Intérêts minoritaires 5 398,46 7 988,59
Excédent ou déficit de l'exercice part du groupe 13 030,69 189 961,36
RAPPORT ANNUEL 2008 // 47
Rapport financier 2008
notes sur les comptes combinés de la Fondation Raoul Follereau
1. périmètre de combinaison
La Fondation Raoul Follereau intègre dans ses comptes com-
binés les entités avec lesquelles elle partage des services com-
muns et qui sont nécessaires à la réalisation de son objet social,
à savoir la lutte « contre la lèpre et toutes les lèpres ».
Outre la Fondation Raoul Follereau, les entités entrant dans le
périmètre de combinaison sont les suivantes :
• Association des « Amis de la Fondation Raoul Follereau »
• SARL Follereau Logistique
• SCI Dantzig Immo
• SCI SALS Immo
• GIE Dantzig
La Fondation Raoul Follereau exerçant un contrôle exclusif sur
les trois sociétés et le GIE Dantzig, la méthode de combinaison
retenue est celle de l’intégration globale pour l’ensemble de ces
entités. Cette méthode a également été retenue pour les “Amis
de la Fondation Raoul Follereau”.
La combinaison par intégration globale est une opération comp-
table qui intègre l’ensemble des comptes des entités après
avoir neutralisé les transferts internes et réalisé les retraitements
nécessaires.
Ce périmètre de combinaison est identique à celui des exercices
antérieurs.
2. règles et méthodes comptables
référentiel comptable
Les principes comptables retenus pour l’établissement des
comptes combinés de la Fondation Raoul Follereau sont
conformes à la réglementation comptable en vigueur en France,
en particulier au règlement n° 2002-12 du Comité de Réglemen-
tation Comptable (CRC), modifiant et complétant l’annexe au
règlement n° 99-02 du CRC.
DonnÉES SoCIALES 2008
Sur l’ensemble du pôle caritatif Raoul Follereau, le nombre de salariés
gérés par la France est de 56 personnes, auxquelles s’ajoutent 77 salariés
gérés par contrats locaux à l’étranger. La somme des rémunérations brutes
annuelles 2008 (hors salariés locaux à l’étranger) est de 2 197 191,89 €.
Le montant des 10 plus importantes rémunérations brutes est de
646 381,70 €.
Ce document est imprimé sur du papier issu de forêts gérées durablement et ayant obtenu une certification environnementale. (PEFC - FCBA/08-00871)
Conception et réalisation Photos : Fondation Raoul Follereau Florence Gaty - Gilles Gustine - Vincent Kowalski
31 rue de Dantzig – 75015 Paris
01 53 68 98 98 - www.raoul-follereau.org
104-
RA-T
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10/
09
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