L’ERRANCEURBAINE
Sous la direction deDanielle Laberge
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Collectif de recherche sur l’itinérance,la pauvreté et l’exclusion sociale
Depuis une vingtaine d’années, plusieurs chercheursont noté la présence grandissante de personnes trèsdémunies, sans domicile stable, dormant même dans
des lieux publics dans de nombreuses grandes villes nord-américaines et européennes. Ces personnes ne correspon-dent plus à l’image traditionnelle du vieil alcoolique un peupoète: ce sont aussi des femmes, des jeunes. Les transforma-tions du phénomène soulignent le caractère à la fois com-plexe et fluide de la situation des personnes itinérantes. Maistoute tentative de compréhension suppose qu’on dépasse lesseules considérations épidémiologiques ou le catalogage despathologies et des handicaps personnels des personnes iti-nérantes. Si l’itinérance structure le quotidien des personnes,elle ne peut être réduite à des considérations relevant de l’ex-périence unique et personnelle. Devenir itinérant se com-prend aussi à travers des rapports aux institutions socialesainsi qu’aux représentations collectives qui servent de mar-queurs identitaires. Vivre et survivre comme itinérant sup-pose aussi les demandes d’aide, la recherche de services, l’in-tervention plus ou moins contrainte ou contraignante.
Le présent ouvrage explore ces questions en jetant unéclairage nouveau sur cette problématique complexe. Il dé-coule des travaux du Collectif de Recherche sur l’Itinérance,la pauvreté et l’exclusion sociale (CRI). Mis sur pied en 1994,le CRI s’est donné pour objectif d’explorer les liens qui se tis-sent entre les expériences personnelles et les dynamiquessociales et économiques dans l’expérience de l’itinérance. Lecollectif est composé de chercheurs universitaires ainsi qued’intervenants œuvrant dans les secteurs public et commu-nautaire.
ISBN 2-89544-005-0
,!7IC8J5-eeaaff!Extrait de la publication
Extrait de la publication
L’ERRANCEURBAINE
Extrait de la publication
L’ERRANCEURBAINE
Sous la direction deDanielle LabergeCollectif de recherche sur l’itinérance,
la pauvreté et l’exclusion sociale
Extrait de la publication
Correction des épreuves : Steve Laflamme
Design de la couverture : Gérard Beaudry
ISBN 2-89544-005-0Dépôt légal – Bibliothèque nationale du Québec, 2000Dépôt légal – Bibliothèque nationale du Canada, 2000
Éditions MultiMondes, 930, rue Pouliot, Sainte-Foy (Québec) G1V 3N9 CANADA, tél. : (418) 651-3885; téléc. : (418) 651-6822; courriel : [email protected]; Internet : http://www.multim.com
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Les Éditions MultiMondes reconnaissent l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entre-mise du Programme d’aide au développement de l’industrie de l’édition (PADIÉ) pour leurs activi-tés d’édition. Elles remercient également la Société de développement des entreprises culturelles duQuébec (SODEC) pour son aide à l’édition et à la promotion.
Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres –Gestion SODEC
vi
Données de catalogage avant publication (Canada)
Vedette principale au titre
L’errance urbaine
Comprend des réf. bibliogr.
ISBN 2-89544-005-0
1. Sans-abri – Québec (Province). 2. Sans-abri. 3. Sans-abri – Conditions sociales.4. Sans-abri, Services aux – Québec (Province). 5. Vie errante. I. Laberge, Danielle.II. Collectif de recherche sur l’itinérance.
HV4510.Q8E88 2000 305.5'69'09714 C00-940905-X
Extrait de la publication
Remerciements
Notre projet d’ouvrage collectif arrive à terme grâce aux encouragementsqu’on nous a témoignés depuis la mise sur pied de notre équipe de recherche.Nous voulons d’abord remercier le Conseil québécois de la recherche sociale(CQRS) pour son soutien. Notre équipe bénéficie en effet d’un financementde fonctionnement depuis 1994 qui nous a permis de nous consolider etainsi d’accroître et de diversifier nos activités de recherche, de diffusion desrésultats et de formation.
À l’UQAM qui nous accueille, nos remerciements s’adressent tout spé-cialement à M. Claude Magnan, directeur du Service de la recherche et de lacréation qui, depuis le début de cette aventure collective, nous a encouragéset supportés.
Plusieurs membres de l’équipe ont réalisé des recherches avec la partici-pation de personnes ayant vécu des expériences d’itinérance. Au nom du Col-lectif, nous tenons à leur témoigner notre gratitude.
Nous voulons également remercier tous ceux et celles qui, de près ou deloin (étudiant(es), conférencier(ères), intervenant(es) nous ont appuyés dansnos activités, qu’il s’agisse des activités de recherche, des séminaires publicsou des colloques.
Enfin, la parution d’un tel ouvrage implique un important travail decoordination, de correction, de mise en page et d’uniformisation dans la pré-sentation des textes. Nous remercions Ghyslaine Thomas, Corinne Desfossés,Daphné Morin et Annie Brosseau pour leur précieuse contribution.
viiExtrait de la publication
Extrait de la publication
Table des matières
Remerciements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . viiLes auteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . xix
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
PARTIE 1 CONTINUITÉS ET RUPTURES DANS LA PRODUCTION
DE L’ITINÉRANCE
CHAPITRE 1 L’école de la précarité : vagabonds et errants à Montréal au tournant du siècle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
Marcela Aranguiz et Jean-Marie Fecteau
La figure changeante du vagabond. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13Trois phénomènes ont rendu, au 19e siècle, cette mutation possible. . . . . . . . . 14Le cas de Montréal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
CHAPITRE 2 Entre la gestion socialisée et l’autogestion d’une pratique,quel devenir citoyen pour l’itinérant ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
Jean-Marc Fontan
L’errance dans la pauvreté, de la construction historique à une réalité contemporaine. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
Construction historique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30Une réalité contemporaine bien particulière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
Le système socio-économique de l’errance dans la pauvreté . . . . . . . . . . . . . . . 39Un mouvement social en devenir ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
Errance dans la pauvreté et mouvement social, de quel mouvement parle-t-on? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
Conclusion : quelle citoyenneté en devenir ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
CHAPITRE 3 La place des facteurs structurels dans la production de l’itinérance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
Paule Campeau
Le logement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52La crise du logement. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53Une nouvelle crise du logement : l’appauvrissement des ménages . . . . . . . . 55
Extrait de la publication
Vers la disparition de l’État «charitable» . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57Le déclin de l’État-providence au Canada . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
L’évolution des formes du travail : précarité de l’emploi et chômage . . . . . . . . . 61La politique de désinstitutionnalisation dans le domaine de la santé mentale. . . 64Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
CHAPITRE 4 Travail et non travail : intervention sur la nouvelle fracture sociale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
René Charest
Économisme et sens commun . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72L’ébranlement de la structure salariale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75Les pratiques sociales dominées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77Les pratiques sociales et l’État . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79Les pratiques sociales et le travail informel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
CHAPITRE 5 L’itinérance des femmes : les effets convergents de transformations sociétales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83
Danielle Laberge, Daphné Morin et Shirley Roy
La fragilisation des conditions de vie des femmes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84Les transformations économiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85Les transformations des politiques sociales et de santé. . . . . . . . . . . . . . . . . 86Reconfigurations familiales et nouveaux modèles conjugaux . . . . . . . . . . . . 88La transformation des représentations de la pauvreté . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
La condition itinérante chez les femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89La genèse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89Les stratégies de survie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91Les besoins . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92
Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94
CHAPITRE 6 La trajectoire : un outil dans la compréhension de l’itinérance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101
Céline Bellot
L’itinérance : une figure du processus d’exclusion? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101La rupture du lien social . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102La reconstruction identitaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103La production des rapports sociaux inégalitaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105
La trajectoire : un outil à définir. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106L’utilisation historique du concept de trajectoire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106La trajectoire subjective . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109
La trajectoire au cœur de la compréhension de l’expérience . . . . . . . . . . . . . . 112
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L’errance urbaine
Extrait de la publication
L’itinérance : une expérience sociale particulière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112Le récit de vie : une démarche méthodologique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114Une éthique de la rencontre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115
CHAPITRE 7 De l’événement à l’infraction. Du sans-abri au délinquant. Réflexions sur le processus de catégorisation dans le champ pénal . . . . . . . . . . . . . . . . 121
Danielle Laberge et Pierre Landreville
Penser «pénal ». . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 122Les caractéristiques de l’événement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123Les acteurs en cause . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 126Les solutions disponibles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129La mise en forme pénale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131
Les intérêts poursuivis par les renvoyants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 132Les contraintes internes et les règles de la bureaucratie . . . . . . . . . . . . . . . 132Les attentes externes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133
Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134
CHAPITRE 8 Trois vilains petits canards. Étude sur la filiation de parenté et la désaffiliation sociale . . . . . . . . . . . . . . . . . 137
Rose Dufour avec la collaboration de Brigitte Garneau
Itinérant et itinérance : clarifications sur les termes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 138Production sociale de l’itinérance : état de la question sur les théories explicatives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 139
L’explication économique : la pauvreté conduit à l’itinérance . . . . . . . . 139L’explication psychosociale ; la position sociale mène à l’itinérance . . . . 140L’explication complexe : une dynamique entre les déterminants sociaux, l’histoire familiale et l’action du sujet conduit à l’itinérance . . . 141L’approche proposée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 141
Trois vilains petits canards : «S’il n’y avait pas eu la rue… où serais-je allé ? ». . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147
Pierre-André, l’oeuf différent : celui qui ne ressemble à personne dans la famille. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 148
Analyse selon les hypothèses soulevées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 148Jean-Guy, celui qui «colle à mort» ses parents. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 149
Analyse selon les hypothèses soulevées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 150Éric, l’enfant unique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 152
Analyse selon les hypothèses soulevées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 153Discussion et conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154
Épilogue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156
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Table des matières
CHAPITRE 9 Parcours de rupture ou quête de reconnaissance et d’identité ? L’impact des représentations parentales sur l’itinéraire de jeunes itinérants et itinérantes de Montréal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 161
Véronique Lussier et Mario Poirier
Le contexte relationnel d’origine : point de départ d’un parcours . . . . . . . . . . 163Les représentations parentales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 164
Différences entre répondants masculins et féminins . . . . . . . . . . . . . . . . . 166Différences de représentations à l’égard de la mère et du père . . . . . . . . . . 166Les instances auxiliaires. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 169
Les familles d’accueil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 170La famille élargie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 171
La rupture des liens : mouvement imprimé à l’itinéraire. . . . . . . . . . . . . . . . . 172Deux profils de coupure avec le contexte d’origine . . . . . . . . . . . . . . . . . . 173Lien subjectif aux représentations parentales et dynamique de l’itinérance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 176
Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 178
CHAPITRE 10 Jeunes dans/de la rue et stratégies de réseaux. . . . . . . . . . . 179
Roch Hurtubise et Michèle Vatz-Laaroussi
Des jeunes à problèmes : regards des jeunes et des intervenants . . . . . . . . . . . 180S’engager sur un terrain mouvant : une reformulation des hypothèses de départ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 181Des réseaux, de la famille et des pairs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 183Les membres des familles comme composantes des réseaux des jeunes . . . . . . 185Jeunes et familles : des réseaux en action . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 186Les stratégies : de l’individuel au collectif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 189En guise de conclusion : pour une analyse des stratégies de réseaux . . . . . . . . 190
CHAPITRE 11 L’appropriation de l’espace et les jeunes de la rue : un enjeu identitaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 193
Michel Parazelli
L’espace de la rue comme potentiel de socialisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 194L’adoption de la vie de rue et l’individualisme contemporain. . . . . . . . . . . . . 196Un acte élémentaire de réalisation de soi : l’appropriation de l’espace . . . . . . . 200«Allez voir ailleurs si j’y suis…». . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 203Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 214
xii
L’errance urbaine
Extrait de la publication
CHAPITRE 12 Le leitmotiv de l’itinérant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 221
Mario Poirier
L’homme invisible . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 229L’ange vengeur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 230L’enfant prodigue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 231Le pénitent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 231Le fêtard . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 232Le pèlerin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 232Le douillet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 233Le misanthrope . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 234Le jongleur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 234Le paisible retraité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 235Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 235
CHAPITRE 13 Solitude et isolement : image forte de l’itinérance? . . . . . . 241
Shirley Roy et Lorraine Duchesne
Les modèles repérés : des modèles différenciés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 243Tout sauf vivre seul . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 243La vie solitaire : vivre mieux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 244
Vivre seul : un espace à soi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 244Vivre seul : un besoin intérieur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 245
Vivre seul : l’aboutissement d’un long processus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 246Le joueur invétéré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 246Le psychiatrisé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 247
Briser l’image homogène de la vie itinérante . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 247Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 251
CHAPITRE 14 Une convergence : parcours d’emprisonnement, parcours d’itinérance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 253
Danielle Laberge, Pierre Landreville, Daphné Morinet Lyne Casavant
L’itinérance et les prises en charge pénales : quelques cas de figure . . . . . . . . . 255Un glissement accéléré vers l’exclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 256Le pénal comme fabrique d’itinérance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 260La maladie mentale comme facteur d’exclusion sociale et d’itinérance. . . . 263Un processus lent et progressif de désinsertion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 265
Une insertion marginale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 265Quelques conditions d’ancrage dans l’itinérance . . . . . . . . . . . . . . . . . 267
Les marginaux romantiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 268
xiii
Table des matières
Un profil remarqué . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 269Les contacts avec le système pénal : les délits de la précarité . . . . . . . . . 270
Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 270
PARTIE 2 PARADOXES DE L’AIDE ET DU CONTROLE
CHAPITRE 15 Les besoins et les services : les paradoxes . . . . . . . . . . . . . . 275
Michel Fontaine
La définition du problème . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 276L’ordre (désordre) et l’organisation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 277Le système. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 280La pensée systémique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 282La collaboration professionnelle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 282L’action intersectorielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 284Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 287
CHAPITRE 16 Vie itinérante et réglementation des espaces publics . . . . . 291
Ghyslaine Thomas
La personne itinérante et l’appropriation de l’espace urbain. . . . . . . . . . . . . . 292La population itinérante et le contrôle de l’espace urbain. . . . . . . . . . . . . . . . 294La personne itinérante comme sujet partie prenante d’une collectivité . . . . . . 295Les règlements de l’espace public à Montréal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 297
Le domaine public . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 299Les parcs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 301Les terrains privés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 302Les lieux interdits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 303Le transport en commun . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 303
L’Affaire Berri, mouvement collectif d’en haut et d’en bas . . . . . . . . . . . . . . . 304Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 308
CHAPITRE 17 L’accès aux services de santé et leur utilisation par les personnes itinérantes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 313
Marie-France Thibaudeau
L’accessibilité aux services . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 313L’utilisation des services . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 316L’utilisation des services de santé par les personnes itinérantes souffrant de troubles mentaux sévères et persistants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 319Un modèle explicatif ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 321Les solutions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 323Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 325
xiv
L’errance urbaine
CHAPITRE 18 L’inflation des cas de problématiques multiples : le symptôme de la disjonction entre la logique institutionnelle et la phénoménologie des besoins. . . . . . . 329
Bastien Quirion et Agnès Di Gennaro
Logique institutionnelle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 331Phénomène de comorbidité psychosociale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 331Transformation de la clientèle ou inadéquation de la réponse ? . . . . . . . . . 332Cloisonnement clinique et approche globale de la personnalité. . . . . . . . . 333Les politiques sociales et le phénomène de la comorbidité. . . . . . . . . . . . . 334
Logique phénoménologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 336Marginalité et représentations sociales. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 336Sous-système idéologique des politiques sociales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 338Les deux niveaux de l’exclusion : le redoublement de l’exclusion par la stigmatisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 339«Je ne suis pas ce que tu veux que je sois » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 341
Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 343
CHAPITRE 19 Aide alimentaire et pauvreté : vers de nouvelles formes de priorisation des clientèles et des interventions . . . . . . . 347
Roch Hurtubise
À quoi sert l’aide alimentaire ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 349Les meilleures façons de faire de l’aide alimentaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 352L’aide alimentaire : une question politique et un enjeu de gestion des services . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 356Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 358
CHAPITRE 20 Victimisation et prise en charge des itinérants : entre aide et contrôle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 361
Renée Brassard et Marie-Marthe Cousineau
La victimisation des personnes itinérantes : ce que les auteurs en ont dit . . . . 361Notre étude . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 364Méthodologie de notre étude. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 365Les expériences de victimisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 366Le vol . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 367L’agression physique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 367Les sources de victimisation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 369Les conséquences de la victimisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 370Prise en charge. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 371Les ambulanciers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 372
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Table des matières
Extrait de la publication
Les services de soin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 372Les policiers. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 373Des attitudes de résignation et de normalisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 374
CHAPITRE 21 Structures et représentations des services : le cas de Dernier Recours Montréal . . . . . . . . . . . . . . . . . . 377
René Charest et Marie-Josée Lamarre
Le choix de Dernier Recours Montréal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 378Contexte de création de Dernier Recours Montréal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 380
La philosophie de base de Dernier Recours Montréal . . . . . . . . . . . . . . . . 381Répercussions sur les organismes du milieu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 383Les enjeux de la concertation pour les organismes du milieu . . . . . . . . . . . . . 384Critique de l’épidémiologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 385
L’oubli des politiques sociales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 386Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 388
CHAPITRE 22 L’équipe Itinérance du CLSC des Faubourgs de Montréal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 391
Thomas McKeown et Marie-Carmen Plante
Dernier Recours Montréal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 392Le réseau des services . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 394Le plan conjoint . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 394
La Table de liaison . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 395L’équipe volante . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 397
Cadre du travail de l’équipe Itinérance-outreach du CLSC des Faubourgs . . . 398Espace et temps . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 398Les principales approches de travail. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 400
Le dépistage proactif (outreach) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 400Le dépistage et la liaison intérieure (inreach) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 401Travail de liaison avec le milieu communautaire (travail réseau) . . . . . . 401Autocritique et éthique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 402
Défense des droits des personnes sans abri . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 402Formation et ressourcement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 402Publication et recherche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 403L’avenir. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 403
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L’errance urbaine
CHAPITRE 23 L’hébergement des jeunes mineurs en difficulté : une solution? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 405
Shirley Roy, Jacques Rhéaume, Marielle Rozieret Pierre Hétu
L’hébergement communautaire… . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 405…pour jeunes en difficulté . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 407Les visages de l’hébergement communautaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 408Une répartition inégale des jeunes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 408Réinsertion sociale ou familiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 409Une approche «humaniste» commune . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 409
Une adhésion volontaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 410Des durées variables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 410
Le cadre de vie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 411L’hébergement communautaire : le chaînon manquant . . . . . . . . . . . . . . . . . 412
CHAPITRE 24 Les mesures de réduction des méfaits :entre cadre pénal et pratiques d’intervention . . . . . . . . . . . 417
Marielle Rozier et Valérie Vanasse
Toxicomanie : entre tolérance et stigmatisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 418Émergence de l’approche de réduction des méfaits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 419La réduction des méfaits : définitions et pratiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 421Quelques enjeux d’une approche controversée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 423
Réduction des méfaits ou gestion des risques ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 423Paradoxe entre mesures de réduction des méfaits et le cadre pénal. . . . . . . 424
Les impacts dans l’intervention . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 425Approche globale et cohérence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 425Philosophie de l’intervention . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 426Et les usagers ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 428
Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 429
Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 433
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Tables des matières
Extrait de la publication
Les auteurs
COLLECTIF DE RECHERCHE SUR L’ITINÉRANCE, LA PAUVRETÉET L’EXCLUSION SOCIALE
Danielle Laberge est responsable scientifique du Collectif derecherche sur l’itinérance, la pauvreté et l’exclusion sociale. Elle est pro-fesseure au Département de sociologie de l’Université du Québec àMontréal où elle enseigne la méthodologie, l’épistémologie et la sociolo-gie de la marginalité et du contrôle social. Ses champs d’expertise se ratta-chent à l’usage du système pénal dans les situations de santé mentale, depauvreté, d’itinérance, de toxicomanie. Elle a publié de nombreux articlesdans des revues internationales et est entre autres l’auteure de Marginauxet marginalité (Montréal : L’Harmattan, 1997).
Michel Fontaine est coresponsable du CRI. Il est directeur des ser-vices professionnels au CLSC des Faubourgs. À ce titre, il s’assure de laconception, du suivi et de l’évaluation des activités professionnelles etscientifiques de l’établissement dans une approche d’amélioration conti-nue des services à la clientèle. Il assume également la coordination de larecherche et de l’enseignement au CLSC ainsi que le lien administratifavec l’Université de Montréal et l’Université du Québec à Montréal, aveclesquelles le CLSC des Faubourgs a signé des contrats d’affiliation.
Marcela Aranguiz a obtenu sa maîtrise en histoire à l’Université duQuébec à Montréal en 1999. Son mémoire portait sur les questions dutraitement et de l’assistance aux vagabonds à Montréal au XIXe et audébut du XXe siècles. Elle poursuit présentement ses études doctorales enhistoire à l’UQAM. Elle est membre du Centre d’histoire des régulationssociales depuis 1995.
Céline Bellot poursuit des études de troisième cycle à l’École de cri-minologie de l’Université de Montréal. Sa thèse porte sur les expériences etles trajectoires des jeunes de la rue à Montréal à partir d’un terrain ethno-graphique et biographique. Elle est professionnelle de recherche chargéedu volet ethnographique d’une étude portant sur la compréhension desprocessus sociaux de prise de risque chez les consommateurs de droguesinjectables, cohorte Saint-Luc, Université de Montréal. Elle est membre
Extrait de la publication
du CRI et membre du programme de recherche sur le racisme et la discri-mination du Centre d’études ethniques de l’Université de Montréal.
Renée Brassard est détentrice d’une maîtrise en criminologie pourlaquelle elle a obtenu le prix du meilleur mémoire de l’École de crimino-logie de l’Université de Montréal, en 1999. Cette étude portait sur la vic-timisation des hommes itinérants à Montréal. Elle poursuit actuellementdes études de doctorat à cette même institution. Elle a obtenu pour cefaire une bourse du Conseil québécois de la recherche sociale. L’objet deses études actuelles a trait aux femmes autochtones et à la justice.
Paule Campeau est détentrice d’une maîtrise en criminologie del’Université de Montréal pour laquelle elle a obtenu le prix du meilleurmémoire en 1995. Membre du CRI, elle poursuit actuellement desétudes de troisième cycle en sociologie à l’Université du Québec à Mont-réal. Dans le cadre de son doctorat, elle traite du phénomène de la crimi-nalisation des personnes sans-abri. Elle a codirigé la publication d’unouvrage collectif traitant de la victimologie au Québec, Question d’équité,l’aide aux victimes d’actes criminels (Montréal : Association québécoisePlaidoyer-Victimes, 1996).
Lyne Casavant est chercheure à la Bibliothèque du Parlement àOttawa. Détentrice d’une maîtrise en criminologie de l’Université deMontréal, elle s’intéresse aux questions entourant l’usage du systèmepénal au Canada et, particulièrement, l’emprisonnement.
René Charest est depuis 1992 coordonnateur du Réseau d’aide auxpersonnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM), un organismesans but lucratif regroupant une cinquantaine de ressources destinées auxpersonnes itinérantes. Il est membre fondateur du Regroupement inter-sectoriel des organismes communautaires de Montréal ainsi que duRéseau Solidarité Itinérance, un regroupement provincial. Depuis cinqans, il représente le RAPSIM au CRI. Il poursuit actuellement des étudesde maîtrise en sociologie à l’Université du Québec à Montréal et sonmémoire porte sur l’intervention politique en itinérance.
Marie-Marthe Cousineau est professeure à l’École de criminologiede l’Université de Montréal depuis 1992. Ses activités de recherche ontété orientées vers des travaux portant sur les politiques et les pratiquespénales autour de différents thèmes (jeunes de la rue, membres de gangs,émergence de la sécurité privée dans l’exercice du contrôle social). Elle estchercheure au CRI, chercheure régulière au Centre international de cri-minologie comparée et chercheure associée à l’Institut de recherche pourle développement social des jeunes. Elle est membre d’un grouped’experts internationaux sur les trajectoires de vie déviantes. Depuis de
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L’errance urbaine
Extrait de la publication
modèle basé sur la sectorisation. Tout en étant en théorie accessibles à tous,ces services sont dispensés aux résidents du secteur ou du territoire particulierde cette agence. L’idée de l’accessibilité se fonde sur un implicite, celui de lastabilité résidentielle et d’une stabilité susceptible d’être démontrée. Le prin-cipe d’universalité masque le modèle normatif sur lequel il se fonde : il fautavoir une résidence stable.
Dans le domaine du droit pénal, la résidence joue aussi un rôle impor-tant à différentes étapes du processus judiciaire. Elle constitue une garantiequant à la présence future des justiciables au tribunal, quant à la possibilitédes forces de l’ordre de retrouver la personne si elle ne se présente pas. Elle estune condition pour la remise en liberté avant le procès, par exemple. C’estdonc la capacité de jouir des mêmes privilèges que les autres justiciables quiest en cause ici. Au-delà du privilège d’être en liberté, une telle situationaffecte aussi la capacité de voir à sa propre défense, plaçant les personnes quine peuvent en jouir, pour des raisons de grande pauvreté, dans un état d’infé-riorité juridique.
Dans l’esprit de plusieurs, cette préoccupation pour la citoyennetésemble inutile ou inappropriée. C’est en quelque sorte comme si la difficultéde s’insérer socialement et la marginalisation dont elles font l’objet disquali-fiaient ces personnes de leurs droits. Sur le plan symbolique, le droit de man-ger ou celui d’obtenir des soins seraient préalables à l’exercice des autresdroits, ces derniers apparaissant comme un surplus. La pauvreté matériellevient ainsi justifier la pauvreté citoyenne. C’est en quelque sorte comme sitous les droits et tous les besoins étaient replacés sur un même plan et qu’àl’intérieur de ce plan on créait un ordonnancement, les besoins de la survieapparaissant alors comme plus impérieux que tous les autres. La satisfactiondes premiers vient trop souvent justifier la négligence des seconds.
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Conclusion
Extrait de la publication
L’ERRANCEURBAINE
Sous la direction deDanielle Laberge
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Collectif de recherche sur l’itinérance,la pauvreté et l’exclusion sociale
Depuis une vingtaine d’années, plusieurs chercheursont noté la présence grandissante de personnes trèsdémunies, sans domicile stable, dormant même dans
des lieux publics dans de nombreuses grandes villes nord-américaines et européennes. Ces personnes ne correspon-dent plus à l’image traditionnelle du vieil alcoolique un peupoète: ce sont aussi des femmes, des jeunes. Les transforma-tions du phénomène soulignent le caractère à la fois com-plexe et fluide de la situation des personnes itinérantes. Maistoute tentative de compréhension suppose qu’on dépasse lesseules considérations épidémiologiques ou le catalogage despathologies et des handicaps personnels des personnes iti-nérantes. Si l’itinérance structure le quotidien des personnes,elle ne peut être réduite à des considérations relevant de l’ex-périence unique et personnelle. Devenir itinérant se com-prend aussi à travers des rapports aux institutions socialesainsi qu’aux représentations collectives qui servent de mar-queurs identitaires. Vivre et survivre comme itinérant sup-pose aussi les demandes d’aide, la recherche de services, l’in-tervention plus ou moins contrainte ou contraignante.
Le présent ouvrage explore ces questions en jetant unéclairage nouveau sur cette problématique complexe. Il dé-coule des travaux du Collectif de Recherche sur l’Itinérance,la pauvreté et l’exclusion sociale (CRI). Mis sur pied en 1994,le CRI s’est donné pour objectif d’explorer les liens qui se tis-sent entre les expériences personnelles et les dynamiquessociales et économiques dans l’expérience de l’itinérance. Lecollectif est composé de chercheurs universitaires ainsi qued’intervenants œuvrant dans les secteurs public et commu-nautaire.
ISBN 2-89544-005-0
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