UNIVERSITE DE TUNIS EL MANAR FACULTE DE MEDECINE DE TUNIS
Année Universitaire 2005-2006
THÈSE Pour le diplôme d'Etat
de DOCTORAT EN MEDECINE
Présentée et soutenue publiquement le ../../2005
Par
KARMOUS RIADH Né le 30 mai 1975 à Bizerte – TUNISIE
TITRE
ÉTUDE DES THÈSES DE PSYCHIATRIE EN TUNISIE.
Mots-clés
Thèse – Psychiatrie – Rédaction – Statistique – Recherche
Jury :
Président : Pr. Douki Saïda Directeur de thèse: Membres : Pr. Ag. Labbane Raja Pr. Ag. Zghal Ahmed
Pr. Ag. M’rad Mohamed Fadhel Pr. Ag. Zghal Ahmed Pr. Ag. Nacef Fethi
Le Plan
Introduction 1 Matériel et Méthodes I. Type d’enquête 2 II. Population source, échantillonnage et population étudiée 2
1) Population source 2 2) Echantillonnage 2
(a) Critères d’inclusion 3 (b) Critères de non inclusion 3 (c) Population d’étude 3
III. Les variables étudiées 5 1) Paramètres quantitatifs 5 2) Paramètres qualitatifs 5
IV. Analyse statistique 7 V. Le CDROM 8 Résultats I. Étude descriptive 9
1) Inventaire des thèses de psychiatrie (titres, résumés, auteurs, Facultés et années de soutenance) 9
(a) Psychiatrie et Histoire 9 (b) Pédopsychiatrie 11
1. Troubles habituellement diagnostiqués pendant la première enfance, la deuxième enfance ou l’adolescence 11 1-a- Retard mental 12 1-b- Troubles des apprentissages 19 1-c- Troubles de la communication 22 1-d- Troubles envahissants du développement 22 1-e- Troubles : Déficit de l’attention et comportement perturbateur 22 1-f- Tics 23 1-g- Troubles du contrôle sphinctérien 24 1-h- Autres troubles de la première enfance, de la deuxième enfance ou de l’adolescence 26 2. Troubles mentaux dus à une affection médicale générale 26 3. Troubles liés à une substance 26 4. Schizophrénie et autres troubles psychotiques 28 5. Troubles de l’humeur 29 5-a- Troubles dépressifs 29 5-b- Troubles bipolaires 29
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie
Le Plan
6. Troubles anxieux 30 7. Troubles des conduites alimentaires 33 8. Troubles du sommeil 34 9. Problèmes relationnels 35 9-a- Problème relationnel lié à un trouble mental ou une affection médicale générale 35 9-b- Problème relationnel parent-enfant 35 10. Problèmes liés à l’abus ou la négligence 38 10-a- Abus physique d’un enfant 38 10-b- Abus sexuel d’un enfant 39 11. Deuil 39 12. Comportement antisocial de l’enfant ou l’adolescent 39 13. Problème en rapport avec une étape de la vie 39 14. Bilan d’activité hospitalière 40 15. Profil (sociodémographique, clinique…) d’une population donnée 41 16. Systèmes de classifications 42 17. Le Pédiatre et les troubles pédopsychiatriques 43
(c) Psychiatrie Adulte 44 1. Retard mental 44 2. Delirium 44 3. Troubles mentaux dus à une affection médicale générale 44 4. Troubles liés à une substance 55 4-a- Troubles liés à l’alcool 55 4-b- Troubles liés au Cannabis 56 4-c- Troubles liés à la nicotine 57 4-d- Troubles liés aux opiacés 58 4-e- Autre 59 5. Schizophrénie 59 6. Trouble délirant 67 7. Trouble psychotique bref 68 8. Trouble psychotique dû à une affection médicale générale 68 9. Troubles de l’humeur 68 9-a- Trouble dépressif majeur 68 9-b- Troubles bipolaires 71 10. Trouble de l’humeur dû à une affection médicale générale 78 11. Troubles anxieux 78 12. Troubles factices 80 13. Troubles dissociatifs 82 14. Troubles somatoformes 82 15. Troubles sexuels et troubles de l’identité sexuelle 82 16. Troubles du sommeil 86 17. Troubles de l’adaptation 90
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie
Le Plan
18. Troubles de la personnalité 91 19. Facteurs psychologiques influençant une affection médicale 92 20. Syndrome malin des neuroleptiques 96 21. Dyskinésies tardives induites par les neuroleptiques 96 22. Problème relationnel avec le partenaire 97 23. Abus physique d’un adulte 98 24. Abus sexuel d’un adulte 99 25. Non Observance du traitement 99 26. Deuil 101 27. Pathologie mentale et autres manifestations cliniques 102 28. Pathologie mentale et période gravido-puerpérale 102 29. Pathologie mentale et Comorbidité somatique 106 30. Pathologie mentale et Psychopathologie 107 31. Pathologie mentale, tests et explorations 108 31-a- Tests psychométriques 108 31-b- Tests Biologiques 109 31-c- Examens Radiologiques 110 32. Pathologie mentale, diagnostic et Classification 110 33. Pathologie mentale et thérapeutique 111 34. Pathologie mentale et passage à l’acte suicidaire 116 35. Pathologie mentale et Urgences psychiatriques 118 36. Pathologie mentale et hospitalisation en milieu psychiatrique 120 37. Equipe soignante et maladie mentale 122 38. Pathologie mentale, environnement socioprofessionnel et congés maladies 122 38-a- Environnement Social 122 38-b- Environnement Professionnel 123 38-c- Pathologie mentale et institution militaire 124 38-d- Travail et Congés maladies 125 39. Pathologie mentale et qualité de vie 127 40. Bilan de l’activité hospitalière 131
(d) Géronto-psychiatrie 138 (e) Psychiatrie Médico-légale 141 (f) Pathologie mentale et coût financier 148 (g) Psychiatrie et enseignement médical 149 (h) Le Médecin généraliste et la pathologie mentale 150
2) Evolution du nombre des thèses de doctorat soutenues à la Faculté de Médecine de Tunis 155 3) Identification du thésard, du directeur de thèse, du président et membres du Jury 157
(a) Le thésard 157
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie
Le Plan
(b) Le directeur de thèse 157 (c) Le président et les membres du jury 158
4) Approche quantitative des thèses 158 (a) Le titre, le sous titre et les mots clés 158 (b) Les nombres de pages composant les différentes parties de la thèse 158 (c) Le nombre des références 159
5) Etude de la qualité rédactionnelle et méthodologique des thèses 160 (a) Le titre 160 (b) Les mots clés 161 (c) La structure du plan adoptée par les thèses 162 (d) L’introduction 163 (e) Le chapitre étude théorique 166 (f) Le chapitre Matériel et Méthodes 166 (g) Le chapitre Résultats 168 1. Les tableaux 168 2. Les figures 168 3. Présentation des résultats 169 4. Les erreurs 169 (h) Le chapitre Discussion 170 (i) Le chapitre conclusion 170 (j) Les résumés 171 (k) Les références, la liste des abréviations et les annexes 171 (l) Extraits des différentes erreurs du style rédactionnel 172
II. Etude critique et comparative 174 Discussion I. Intérêt et originalité de notre étude 183 II. Difficultés pratiques et Biais statistiques 183 III. Inventaire des thèses de Psychiatrie : raisons de ce choix et interprétation des résultats 185 IV. Qualité de la rédaction d’une Thèse de doctorat en Médecine 187
1) Structure d’une Thèse de doctorat 187 (a) La structure IMRAD : Aperçu historique 187 (b) La structure IMRAD et les Thèses de Doctorat 190
2) Qualité rédactionnelle des Thèses 190 (a) Le style 190 (b) Le titre 191 (c) Les mots clés 191 (d) L’introduction 192 (e) Le matériel et les méthodes 193 (f) Les résultats 194
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie
Le Plan
(g) La discussion 196 (h) La conclusion 197 (i) Les références 198 (j) Le résumé 199
3) Etude comparative 200 V. Méthodologie statistique 200
1) Classifications des différents types d’études épidémiologiques 201 2) Définitions des différents types d’études épidémiologiques 204
(a) Cas rapporté et séries de cas (case report et case series) 204 (b) Etude écologique ou étude de corrélation (ecologic study ou correlational study) 204 (c) Etude transversale ou étude de prévalence (cross- sectional study) 205 (d) Etude d’observation (observational study) 205 (e) Etude expérimentale (experimental study) 206 (f) Etude cas -témoins ou cas – contrôles (case – control study) 206 (g) Etude de cohorte (cohort study) 206 (h) Etude longitudinale (longitudinal study) 206 (i) Etude prospective (prospective study) 207 (j) Etude rétrospective (retrospective study) 207 (k) Les Essais cliniques 207 (l) La méta- analyse 208
3) Indications des différentes études épidémiologiques 208 Conclusion 210 Références 218 Annexes
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie
Introduction
Introduction
Les thèses en psychiatrie constituent une importante source d’informations
pour les chercheurs. Il serait pertinent de regrouper ces travaux sous forme d’une
base de données, accessible et consultable par tous les protagonistes en matière de
santé mentale.
La thèse de doctorat en Médecine est un travail de recherche qui doit répondre
dans son fond et sa forme à une logique scientifique. [89] Elle peut s’inscrire dans un
programme de recherche ou être le point de départ d’une recherche plus
ambitieuse.
Les thèses qui répondent aux critères d’une bonne rédaction médicale et qui
suivent une méthodologie statistique appropriée ont un meilleur niveau de preuve
scientifique.[93] Elles peuvent être publiées dans des revues spécialisées et être lues
par un public plus large.[1,71,82,114]
Nous nous sommes proposés d’étudier les thèses de doctorat traitant d’un
sujet de Psychiatrie et soutenues dans les quatre Facultés de Médecine : Tunis,
Sfax, Sousse et Monastir.
Nous avons mené une étude rétrospective, descriptive et comparative.
Les objectifs de notre étude étaient:
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie
1
Introduction
1- de recueillir les résumés des thèses de psychiatrie soutenues en Tunisie et de les
classer selon les thèmes étudiés en se référant au codage du DSM-IV-TR (4ème
version révisée du Manuel Diagnostique et Statistique des maladies mentales).
Ceci permettrait de tirer meilleur profit des travaux réalisés.
2- d’analyser la qualité de la rédaction médicale et de la méthodologie statistique
utilisée.
3- de présenter la thèse sous forme d’un CDROM interactif facilitant ainsi l’accès
aux données et permettant une recherche par mots-clés.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie
2
Matériel & Méthodes
Matériel & Méthodes
I. Type d’enquête :
Notre étude avait pour but de rendre compte d’un phénomène, de sa
fréquence, de sa distribution, et de son évolution, ainsi que de ses variables
apparentées, au sein d’une population donnée (les thèses de psychiatrie). Nous
avons, à cet effet, réalisé une étude rétrospective descriptive et comparative des
thèses de psychiatrie soutenues en Tunisie.
II. Population source, échantillonnage et population étudiée :
1) Population source :
Notre population source est composée selon les données diffusées par le site
Internet de la faculté de Médecine de Tunis (http://www.fmt.rnu.tn/fr/biblio.htm
consulté en Juin 2005) de 11069 Thèses, toute spécialité confondue. (Figure 1)
Étude des thèses de Psychiatrie en Tunisie 2
Matériel & Méthodes
Figure 1 : Répartition des Thèses de Doctorat en Médecinesoutenues en Tunisie
2) Echantillonnage :
Nous avons procédé à un échantillonnage systématique c'est-à-dire que nous
avons sélectionné systématiquement l’ensemble des thèses répondant aux
critères d’inclusion.
(a) Critères d’inclusion :
Ont été incluses dans notre étude :
1. Les thèses de doctorat en médecine.
2. Les thèses traitant essentiellement d’un sujet de psychiatrie : Pédopsychiatrie,
Psychiatrie Adulte, Géronto-psychiatrie et Psychiatrie Médico-légale.
3. Les thèses soutenues dans l’une des quatre facultés de médecine : Tunis,
Sfax, Sousse et Monastir.
4. Les thèses soutenues au plus tard le 01 Juillet 2005.
5. Les thèses répertoriées à la bibliothèque de la faculté de médecine de Tunis
ou de l’hôpital Razi.
1135
1755
1914
6265
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000
Monastir
Sousse
Sfax
Tunis
Faculté de soutenance
Nombre des Thèses
Étude des thèses de Psychiatrie en Tunisie 3
Matériel & Méthodes
(b) Critères de non inclusion :
Ont été exclues de notre étude :
1. Les thèses soutenues à l’étranger.
2. Les thèses traitant accessoirement d’un sujet psychiatrique.
3. Les thèses soutenues après le 01 Juillet 2005.
4. Les thèses non répertoriées à la bibliothèque de la faculté de médecine de
Tunis ou de l’hôpital Razi.
(c) Population d’étude :
Nous avons ainsi répertorié 271 thèses de psychiatrie. Ce qui équivaut à une
prévalence des thèses de Psychiatrie de 2,44%. Dix thèses parmi l’échantillon
initial étaient indisponibles dans les deux bibliothèques consultées ce qui a
réduit notre population d’étude à 261 thèses.
Notre échantillon était majoritairement composé de thèses soutenues à la
Faculté de Médecine de Tunis (Figure 2) et étaient dirigées dans 91,6% des cas
par des Psychiatres Adultes ou des pédopsychiatres.
Figure 2: Répartition des thèses receuillies selon la
27 (10%)
48 (17,6%)
56 (20,7%)
140 (51,7%)
Tunis
Sfax Faculté de soutenance Monastir
Sousse
0 100 120 20 40 60 80 140Nombre des thèses
faculté de médecine de soutenance
Étude des thèses de Psychiatrie en Tunisie 4
Matériel & Méthodes
Ces thèses étaient écrites en langue Française dans 99,2% des cas à
l’exception de deux d’entre elles écrites en arabe pour l’une et en arabe puis
traduite en Français pour l’autre.
Notre population d’étude a été répartie en deux groupes : un premier groupe a
été composé de thèses qui ont adopté la structure IMRAD (IMRAD totalement
ou partiellement respectée) et le deuxième groupe a été composé de thèses qui
ont adopté une structure non IMRAD.
L’étude comparative a porté sur ces deux groupes.
Les Thèses qui ont respecté la structure IMRAD et qui ne comportaient
aucun chapitre supplémentaire ont été désignées par le terme « IMRAD
totalement respectée » tandis que celles qui comportaient un ou plusieurs
chapitres supplémentaires ont été désignées par le terme « IMRAD partiellement
respectée ».
III. Les variables étudiées :
Les informations ont été recueillies à partir des thèses et consignées sur une
fiche épidémiologique préétablie. (Annexes)
Cette fiche a été inspirée du « Guide d’analyse de la littérature et gradation
des recommandations » publié par l’ANAES (Agence Nationale
d’Accréditation et d’Evaluation en Santé, France) en Janvier 2000.
Les paramètres étudiés sont de deux types : qualitatifs et quantitatifs.
1) Paramètres quantitatifs :
Titre : nombre de mots et de sous titres.
Étude des thèses de Psychiatrie en Tunisie 5
Matériel & Méthodes
Nombre des mots clés.
Nombre de pages de chaque partie de la thèse.
Introduction : nombre de lignes, de phrases et d’objectifs cités.
Nombre d’erreurs retrouvées dans chaque chapitre.
Effectif de l’échantillon.
Nombre d’échelles de mesures utilisées.
Nombre de figures et tableaux.
Nombre de références et leur répartition selon le type : article ou ouvrage.
Le résumé de chaque thèse.
2) Paramètres qualitatifs :
Identification du thésard : Nom, Prénom et Date de Naissance.
Identification du directeur de thèse, du président et des membres du Jury:
Nom, Prénom, Grade et Fonction.
Identification de la thèse : Sujet d’étude, Lieu et date de soutenance.
Qualité de la rédaction médicale :
• Caractéristiques du titre : la position forte, le ton, le type.
• Le Plan : la structure IMRAD a-t-elle été totalement respectée,
partiellement respectée ou non respectée ?
• Le style : Quel a été le niveau de clarté, de précision et de concision
des différents chapitres? Quel a été le temps des verbes utilisé ? Quels
ont été les types d’erreurs retrouvés ?
Étude des thèses de Psychiatrie en Tunisie 6
Matériel & Méthodes
• L’introduction : Quelle a été la nature de la partition ? quels ont été
les types d’objectifs cités et les erreurs retrouvés ?
• Les matériels et méthodes : le matériel d’étude a-t-il été bien
décrit ? le thésard a-t-il bien précisé ce qu’il a cherché à évaluer ? Les
critères de jugement et leurs outils de mesure ont-ils été bien décrits ?
L’exposition des critères de jugement répondait-elle à une logique
scientifique ? La méthode d’analyse statistique a-t-elle été bien
décrite ? Quels ont été les types d’erreurs retrouvés ?
• Les Résultats : Ce chapitre a-t-il exposé uniquement les résultats en
rapport avec le but de l’étude ? L’ordre d’exposition des résultats a-t-il
respecté celui de la partie matériel et méthodes ? Quels ont été les
types d’erreurs retrouvées ?
• La Discussion : Le but du travail a-t-il été atteint ou non ? La
validité et la portée des résultats ont-elles été jugées ? Une
comparaison avec d’autres études a-t-elle été réalisée ? quels ont été
les types d’erreurs retrouvées ?
• Les références : système adopté, date la plus ancienne et la plus
récente des références citées.
• Le résumé : Y a-t-il un résumé ? la structure IMRAD a-t-elle été
respectée ?
Qualité de la méthodologie statistique :
• Les objectifs de l’étude ont-ils été précis et clairs?
Étude des thèses de Psychiatrie en Tunisie 7
Matériel & Méthodes
• L’étude menée a-t-elle été la plus appropriée aux objectifs du
travail?
• L’échantillonnage a-t-il été correct ?
• La période d’étude a-t-elle été précisée ?
• Le type de recueil des données a-t-il été adapté à l’étude?
• Les biais méthodologiques ont-ils été pris en considération ?
• L’analyse statistique a-t-elle été adaptée à l’enquête menée?
IV. Analyse statistique :
Pour l’analyse statistique, le traitement des données a été fait sur le logiciel Epi
Info version 6.
Les figures et les tableaux ont été réalisés sur le logiciel Microsoft Office Excel
2003.
Nous avons eu recours à des tests paramétriques : le test t de Student a été utilisé
pour la comparaison des moyennes, le test Chi2 a été utilisé pour étudier la
liaison entre les variables et la comparaison des pourcentages, ainsi que le test
corrigé de Yates en cas d’effectif réduit.
Nous avons eu recours à des tests non paramétriques, comme le test exact de
Fischer et le test de Mann-Whitney ou de Wilcoxon, chaque fois que la
distribution des variables ne suit plus une loi normale.
Le seuil de significativité a été fixé à 5% (P<0.05).
Étude des thèses de Psychiatrie en Tunisie 8
Matériel & Méthodes
V. Le CDROM :
Nous avons élaboré un support informatique à notre thèse sous forme d’un
CDROM interactif. Ce dernier, offre l’avantage d’une facilité d’accès aux
données et d’une recherche par mots clés.
Pour l’élaboration de ce CDROM, nous avons utilisé le logiciel Media Mixer
version 3.02.
Ce logiciel permet de créer, sans programmer, des présentations multimédias
interactives.
Nous allons présenter dans le chapitre Résultats un inventaire des thèses
que nous avons classé par thème en se référant au DSM-IV-TR. Nous avons
scanné les résumés des thèses sans apporter de modifications ou de
corrections. Un ordre chronologique a été respecté lors du classement
des thèses sous chaque rubrique.
Étude des thèses de Psychiatrie en Tunisie 9
Résultats
Résultats
I. Étude descriptive :
1) Inventaire des thèses de psychiatrie (titres, résumés, auteurs, Facultés et
années de soutenance) :
(a) Psychiatrie et Histoire :
À propos du Traité de la Mélancolie d'Issac Ibn Omrane. [Hamouda Ben
Mabrouk Chamceddine, Tunis 1979]
Histoire de la psychiatrie Tunisienne de 1881 à 1956. [Majoul Héla ép Ben
Abdallah, Tunis 2005]
L'objectif de ce travail est de retracer l'histoire de la psychiatrie tunisienne. À cet
effet, nous avons consulté de multiples sources, dont les Archives Nationales de
Tunisie, les Archives de l'Hôpital Razi, et la Bibliothèque Henry Ey du Centre
Hospitalier Sainte-Anne à Paris.
L'histoire de la psychiatrie tunisienne s'est nourrie des croyances des premières
civilisations avant de connaître un essor sous l'influence arabo musulmane. Ce
passé glorieux avec Ibn Omrane, Ibn Jazzer et les Skolly laisse place à partir du
XVème siècle au déclin. Des établissements comme le Morstane el Azzafine et la
Tekia tentent d'offrir une sorte d'assistance aux aliénés. La construction de
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 9
Résultats
l'Hôpital Sadiki au XIXe siècle résout momentanément et imparfaitement le
problème.
La psychiatrie moderne naîtra avec le Protectorat Français et les efforts de
plusieurs médecins se concrétisent d'abord en 1911 avec le pavillon des Nerveux
de l'Hôpital Civil Français puis en 1931 avec l'Hôpital pour les Maladies Mentales
de la Manouba. Dans cet établissement des médecins français comme le Dr
Maréschal et tunisiens comme le Dr Salem Eschadely puis le Dr Taher Ben Soltane
vont prendre en charge les malades mentaux tunisiens et leur prodiguer de vrais
soins médicaux. Rapidement l'hôpital connaît des difficultés dans son
fonctionnement et des conflits naissent entre médecins. Une nouvelle branche de la
psychiatrie, l'Ethnopsychiatrie, avec des médecins comme le Dr Antoine Porot, va
propager des idées dénigrantes et racistes à propos des Nord Africains.
Ce n'est que dans les années cinquante avec la lutte pour l'indépendance que ces
dogmes racistes vont s'écrouler. L'arrivée de jeunes médecins tunisiens, comme le
Dr Sleim Ammar puis le passage marquant du Dr Frantz Fanon vont sonner le glas
de l'époque coloniale. Une page est tournée et la tunisification de l'Hôpital de la
Manouba, désormais Hôpital Razi, annoncent le début d'une nouvelle époque où
tout était à refaire.
Mots clés : Histoire, Psychiatrie, Tunisie, Psychiatres.
De l'hôpital pour les maladies mentales de la Manouba à l'hôpital Razi.
Contribution à l'histoire d'une institution psychiatrique. [Mhirsi Zied, Tunis 2005]
L'Hôpital Razi, unique institution psychiatrique en Tunisie, reste aujourd'hui le
symbole de l'assistance aux malades mentaux. Son histoire, méconnue, recèle des
événements et des évolutions qui expliquent en grande partie son présent.
Le but de ce travail est de reconstruire, l’évolution et les changements qu'a
connus cet hôpital psychiatrique depuis sa création jusqu'à nos jours. Quasi
inexistante avant le protectorat, l'assistance psychiatrique moderne aux malades
mentaux a vu le jour en 1912 avec l'ouverture du pavillon des nerveux à l'hôpital
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 10
Résultats
civil français (actuel Charles Nicolle). Le congrès des aliénistes de langue
française qui eut lieu la même année à Tunis lança les fondements d'une politique
d'assistance psychiatrique dans les colonies.
L'Hôpital pour les Maladies Mentales de la Manouba (HMMM) vit le jour dans
le cadre de cette politique, son décret de création fut promulgué en 1924 et il ouvrit
ses portes en 1931.
L'asile de la Manouba a été conçu dans la lignée des asiles français de son
époque. Hôpital fermé, vivant en autarcie, son architecture a évolué pour s'ouvrir
sur l'extérieur. Dirigé par un médecin directeur, l'hôpital avait un cadre législatif
spécifique à chacune des populations qui y était admise. Cette structure
hospitalière, souffrait d'encombrement et d'un manque de moyens humains et
financiers. Les thérapies biologiques et institutionnelles étaient à la base du
traitement.
L’indépendance de la Tunisie, concomitante à la découverte des psychotropes,
favorise une augmentation considérable du nombre d'admissions. Le personnel
soignant est tunisifié et l'HMMM prend le nom de « L'Hôpital Razi » mais ne
réussit pas à changer l'esprit asilaire de la prise en charge.
À partir de la fin des années 70, le processus de transformation s'amorça. On
procéda à l'augmentation du nombre de médecins et à la réorganisation des
services. Le nombre de lits et les durées moyennes de séjour furent réduits. Ces
changements se poursuivirent depuis à un rythme soutenu.
Au cours des années 90, l'hôpital connut une mise à niveau de son infrastructure
et de sa prise en charge ainsi qu'une amélioration de son cadre législatif grâce au
passage au statut d'Etablissement Public de Santé et la promulgation de la loi
relative à la santé mentale. Ces derniers changements associés aux précédents
contribuèrent à donner à Razi son visage d'aujourd'hui.
Actuellement, l'hôpital est définitivement sorti de l'ère asilaire mais il en garde
toujours d'importantes traces, témoignant d'un processus de transformation qui ne
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 11
Résultats
prendra fin que par le succès de la politique de sectorisation et par l'ouverture de
l'hôpital sur de nouvelles spécialités et autres techniques de soins.
L'avenir de Razi reste indéniablement tributaire de l'avenir du système
d'assistance psychiatrique en Tunisie. Toutefois un travail de réflexion, de
planification stratégique et d'implémentation rapide doit être entrepris afin
d'évoluer vers un système, plus adéquat, qui prend en charge la maladie mentale
dans toutes ses composantes : médicale, économique et sociale.
Mots clés : Histoire Médecine XXe siècle, Santé mentale, Hôpital psychiatrique,
Santé publique, Psychiatrie.
(b) Pédopsychiatrie :
1. Troubles habituellement diagnostiqués pendant la première enfance, la
deuxième enfance ou l’adolescence :
1-a- Retard mental :
Contribution à l'étude des données médicosociales du handicap mental dans la
région de Sousse. [Ammar Fatma ép Abidi, Sousse 1983]
Le handicap mental pose deux problèmes essentiels :
- Un problème médical vu son irréversibilité une fois installée mais aussi
1'accessibilité de ses causes à la prévention.
- Un problème social :
* par le nombre : 1'organisation mondiale de la santé estime à 10 % le nombre des
handicapés dans le monde et à 2,3 % le nombre des handicapés mentaux.
* par le retentissement sur la capacité d'intégration sociale du handicapé sur
l'équilibre des parents et sur le rendement socio-économique,
* par le manque de prise en charge communautaire.
Dans ce travail, nous nous sommes efforcés de préciser les caractéristiques
médico-sociales de ce handicap pour en dégager les principaux problèmes.
Nous nous sommes basé sur l'étude d’un échantillon de 88 enfants et adolescents
inscrits du mois de Mars 1976 au mois de décembre 1982 au centre de jour de
l'union Tunisienne d’aide aux insuffisants mentaux, section de Sousse. Parmi ceux-
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 12
Résultats
ci, 40 étaient réellement pris en charge à l'UTAIM au moment de l'enquête. Pour
les 48 autres, nous avons effectué une enquête à domicile.
Cette étude, nous a permis de dégager les résultats suivants :
I- Les étiologies du handicap mental :
Nous les avons classés par ordre de fréquence :
I-1 Causes périnatales : 25 %
Dans ce groupe, les accouchements dystociques sont nettement prédominants (21,6
%) en second lieu 1'hypotrophie à la naissance (2,3 %), enfin l'inhalation de liquide
amniotique (1,2 %).
I-2 Causes post natales : 23,8 %
Les maladies infectieuses viennent en premier lieu (21,6 %) et sont représentées
par l'encéphalite post rougeoleuse (4,6 %) puis les encéphalites d’autres causes
infectieuses, les méningites et la déshydratation aigue. À côté de ces maladies
infectieuses, on trouve une faible proportion de traumatisme crânien (2,3 %).
I-3 Causes anténatales : 21,6 %
On a pu déterminer :
-14,8 % des causes génétiques qui se repartissent en 11,4 % trisomie 21, 2,3 %
maladie de thosen et 1,1 % microcéphalie héréditaire.
- 6,8 % causes extrinsèques dont 3,4 % tentative d'avortement illégal, 2,3 %
d'exposition aux Rayons X, 1,1 % Rubéole.
I-4 À côté de ces étiologies, 29,5 % de causes restent indéterminées probablement
par manque d’exploration en particulier de maladies génétiques et/ou
métaboliques, cependant dans ce groupe de causes indéterminées, nous avons
constaté 61,1 % de mariages consanguins.
2- Le degré de la débilité :
Lorsque nous considérons l'ensemble de notre échantillon nous trouvons la
répartition suivante :
- débilité légère : 30,7 %
- débilité moyenne : 46,6 %.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 13
Résultats
- débilité profonde : 22,7 %
Par contre lorsque nous observons seulement les inscrits, pris en charge réellement
par le centre du jour cette répartition se modifie:
-Débilité légère : 35%
-Débilité moyenne : 57,5%
-Débilité profondes : 7,5%
3-L'Age
-Pour tout l'échantillon: il y a une sous représentation de ceux n’ayant pas encore
atteint l'âge de 5 ans. L'âge modal se situe entre 15 et 19 ans.
- Pour les présents actuellement à l’UTAIM : il y a également une sous
représentation de ceux ayant un âge inférieur à 5 ans mais l'âge modal est situé
entre ? et 14 ans.
4- Le sexe
On remarque une sous représentation importante du handicap mental chez les
filles. En fait, pour tout l'échantillon, le taux de masculinité est évalué à 3,18.Ce
taux est encore plus élevé chez ceux qui fréquentent actuellement l'UTAIM : il est
égal à 9.
5- Origine géographique des parents
On remarque un grand déséquilibre dans la répartition du handicap mental par
délégation. Il n'est pas surprenant que la majorité des handicapés viennent de deux
délégations : Sousse-Sud et Sousse-Nord ; le centre de jour de l'UTAIM étant au
centre de la ville de Sousse. La distance de domicile des parents par rapport à ce
centre présente probablement le principal mode de sélection du recrutement. Il
n’existe pas d'autres centres de l'UTAIM ni d'autres organismes de prise en charge
dans le gouvernorat de Sousse. Certaines délégations ne sont pas du tout
représentées : Sidi Bou Ali, Bouficha, Enfidha. Cette différence est encore mieux
mise en évidence en étudiant le groupe d'enfants présents actuellement à l'UTAIM,
6- Le milieu familial
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 14
Résultats
Le bas niveau socio-économique se rencontre plus fréquemment parmi les
familles de débiles légers ; mais si on ne tient pas compte de degré de la débilité et
si on compare notre échantillon à la population générale, il semble que le niveau
socio-économique est plus élevé parmi les familles de ces handicapés que dans la
population générale. Ceci est probablement dû au fait que ces familles sont plus
éclairées, connaissant l'UTAIM, et informées de la possibilité d'éduquer les han-
dicapés mentaux et quelles sont peut être moins tolérantes vis à vis du handicap.
7- Entretien avec les parents
Au travers des réponses de parents concernant les avantages attendus de cette
éducation, leurs suggestions et les causes pour lesquelles l'enfant a quitté l'UTAIM,
nous pouvons affirmer que le handicap mental est une maladie partagée entre
l'enfant et ses parents. Ces derniers en souffrent plus que l'enfant. Ce sont eux qui
en subissent les plus lourdes conséquences : penser à son avenir, s'occuper de
besoins quotidiens, faire face à tous ses problèmes sociaux.
L'irréversibilité du handicap mental lorsqu'il est installé et l'inefficacité des
traitements médicaux ne peuvent qu'encourager à développer la prévention.
Cette prévention se distingue en :
prévention primaire : consiste à essayer de diminuer l'incidence de ce handicap
dans la population par des mesures appropriées.
prévention secondaire : essaye par le dépistage précoce et le traitement de
diminuer la gravité du handicap dans cette même population.
prévention tertiaire : tend à limiter au maximum l'invalidité dû au handicap
notamment par des mesures appropriées.
En tenant compte des conditions socio-économiques actuelles du pays et surtout
de la famille Tunisienne, plusieurs techniques préventives paraissent difficiles à
pratiquer et leur généralisation semble même impossible. On peut donner quelques
exemples :
1°- La Rubéole peut être prévenue par le vaccination de petites filles ou des
femmes avant la grossesse si l’examen sérologique exclue leur immunité vis à vis
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 15
Résultats
de ce virus ; mais le coût élevé limite la pratique de ce vaccin ou cet examen
sérologique dans notre pays.
2°- Le dépistage précoce de quelques maladies métaboliques comme la
phénylacetonurie coûte très cher en lui même, son équilibre par un régime adéquat
dès la naissance nécessite en plus de coût élevé une participation active des parents
puis de l'enfant ce qui est difficile à réaliser.
3°- Les conditions matérielles du pays rendent impossible la généralisation du
dépistage précoce du handicap mental au cours de la vie intra-utérine, à la
naissance, pendant les cinq premières années de la vie puis à l'école.
Toutes ces raisons nous ont amenés à prévoir la réalisation des mesures suivantes
par ordre de priorité :
1- Pour lutter contre les causes du handicap mental :
1-1 prévenir le risque des accouchements dystociques en premier lieu vu qu'ils
présentent la cause la plus importante et la plus fréquente du handicap mental du
moins dans notre échantillon d'étude. Pour cela il faut :
1-1-1- Encourager la surveillance de la grossesse.
- Sensibiliser les mères à la nécessité de cette surveillance surtout pendant les trois
derniers mois de la grossesse pour prévoir et préparer les conditions nécessaires à
1'acouchement.
- Accroître le nombre des centres de P. M. I. et développer leur rôle de prévention.
- Tendre à généraliser la surveillance de grossesse et à la rendre obligatoire.
1-1-2- Améliorer les conditions de prise en charge de nouveau né surtout en cas
d'accouchement dystocique :
- ces accouchement doivent être faits par un personnel (sage femme ou médecin)
compétant dans le domaine : utilisation des forceps, du ventouse, accouchement de
siège…
- améliorer les conditions de réanimation de nouveau né (matériel nécessaire -
personnels compétents...)
- s'occuper de l'enfant en premier lieu en cas de souffrance néonatale.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 16
Résultats
- recyclage des sages-femmes dans le domaine de cette réanimation.
1-2- Prévention contre le risque des maladies infectieuses.
1 2-1 luttes contre la rougeole et ses complications
- généraliser la vaccination anti-rougeoleuse comme c'est le cas pour le B. C. G. et
le tetracoq.
- sensibiliser les parents en leur montrant l'intérêt de cette vaccination.
- conseiller aux mères d'éviter les mauvaises habitudes devant l'attente de leurs
enfants par la rougeole (trop les couvrir, les priver de bien manger, de se laver).
1-2-2- Lutte contre les autres maladies infectieuses :
- améliorer les conditions d'hygiène et éviter toute source de contagion.
- informer les parents de risque de la fièvre et essayer de leur apprendre les
premiers soins d'urgence.
- ne pas négliger une fièvre surtout chez l'enfant et consulter un médecin le plus tôt
possible avant la complication.
- poser précocement le diagnostic d'une méningite et la bien traiter.
1-3- Prévention contre le risque des Rayons X.
- informer les futurs parents de ce risque,
- insister au près des médecins, des techniciens en radiologie de ne plus pratiquer
un examen radiologique chez une femme avant de s’assurer qu'elle ne soit pas
enceinte.
- protéger tous les personnels exposés de façon permanente aux Rayons X, contre
les méfaits de ces derniers.
1-4- Lutte contre certaines maladies héréditaires :
- il ne suffit pas de rendre le certificat prénuptial obligatoire mais il faut
sensibiliser les médecins à son intérêt pour le dépistage des maladies héréditaires à
transmission dominante ou récessive surtout lors d'un mariage consanguin et
avertir les futurs parents du risque éventuel de ce mariage.
- essayer de diminuer progressivement la fréquence de mariages consanguins en
utilisant les mass media pour l'information de ces risques éventuels.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 17
Résultats
- introduire l'éducation sanitaire y compris le risque de mariage consanguin dans le
programme de 1!enseignement secondaire qui coïncide avec l'âge de l'adolescence
où on est plus susceptible d'admettre la plupart des conseils et surtout les conseils
sanitaires.
2- Pour limiter l'invalidité du handicap mental :
D'après l'expérience de la section de l'UTAIM à Sousse et d'après les suggestions
des familles d'enfants handicapés mentaux nous suggérons à notre tour pour que
cette prise en charge soit plus efficace :
2-1- Essayer de plus démocratiser la prise en charge et la rendre plus représentative
de toute la région.
- recruter un plus grand nombre d'enfants handicapés mentaux.
- multiplier le nombre de sections de l'UTAIM ou d'autre organismes de prise en
charge et les distribuer de façon égale à toute la région.
- assurer des moyens de transport spéciaux à l'intérieur de chaque délégation.
- sensibiliser les parents à l'intérêt de cette éducation pour que cette dernière ne soit
pas limitée aux parents conscients et cultivés dès le débit,
- permettre aux filles handicapées cette éducation en leur assurant les moyens de
déplacement et en évitant la mixité à l'intérieur des organismes de prise en charge.
2-2- Assurer l'avenir de ces handicapés et ne les laisser pas comme une charge
supplémentaire à la société :
- mettre l'accent sur 1'apprentissage professionnel pour les handicapés légers puis
moyens et les insérer dans des entreprises étatiques pour y travailler au lieu de les
laisser se débrouiller tous seuls.
- insister sur l'apprentissage de l'autonomie pour les handicapés profonds et aider
leur parents à les prendre en charge et à faire face à tous leurs problèmes.
2-3- Placer cet établissement (l'UTAIM) sous un régime étatique et un financement
étatique comme les autres écoles pour que ces enfants soient traités de façon
équivalente à celle des enfants normaux.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 18
Résultats
2-4- Essayer de changer le point de vue de la société vis à vis de ces handicapés
pour que ces derniers ne soient pas pendants de moqueries et de mépris des autres
et qu'ils ne soient pas mis en écart de la société.
2-5- Faire apprendre aux familles la manière de se comporter avec l'enfant
handicapé et leur assurer l'aide matériel et moral pour partager avec elles ce
problème lourd à supporter.
Mots clés : Médecine communautaire, Handicap mental, Données médico-sociales,
Région de Sousse.
Le handicap mental: Définitions, classifications et systèmes de recueil des
données. [Gaddas Jamil, Tunis 1998]
Le but de ce travail est d'aider les commanditaires et les utilisateurs des enquêtes
en santé mentale dans leurs choix grâce à une analyse des divers problèmes qu'ils
peuvent rencontrer. Pour ce faire nous avons repris les principales définitions,
classifications et méthodes de collecte de données en les illustrant par des travaux
épidémiologiques déjà réalisés. Ainsi, l'analyse de différentes enquêtes réalisées en
santé mentale dans divers pays ainsi que des différentes classifications utilisées a
permis de cerner les problèmes dont souffre la recherche épidémiologique dans ce
domaine et qui résident dans la disparité de la nosographie qui a toujours été
marquée par des différences culturelles et des barrières linguistiques et le caractère
flou, subjectif et difficilement communicable des nombreuses classifications qui
ont été élaborés et qui est dû au manque de critères objectifs, biologiques ou
biophysiques. Et il ressort de l'étude des différentes méthodes de collecte de
données en santé mentale que ces dernières ne valent qu'en fonction des objectifs
pratiques auxquels elles répondent et on ne peut donc affirmer la suprématie de
telle ou telle méthode. En matière de prévention, les actions concernent
essentiellement le dépistage à la naissance de certains déficits basés sur une haute
technologie de dépistage ainsi qu'une attention soutenue portée aux soins prénataux
et néonataux, tout en sachant que dans la pathologie mentale, les résultats de
l'exposition au risque peuvent se faire sentir longtemps après (notion de fracture
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 19
Résultats
infantile) et donc tenir compte de cet effet retard dans la conception des
programmes. Et pour ce qui est de la prise en charge, on a pu constater que les
déficients mentaux ont bénéficié de plus d'actions et de programmes de prise en
charge que les malades mentaux et que cette prise en charge en Tunisie est confiée
essentiellement au secteur associatif.
Mots clés : Maladie, déficience, Incapacité, Handicap, Mental, Epidémiologie
psychiatrique.
Déficience mentale en consultation de pédopsychiatrie. A propos de 334 cas.
[Meftah Soumaya ép Gargouri, Sfax 2003]
1-b- Troubles des apprentissages :
A propos des difficultés scolaires chez les lycéens (Etude prospective sur 231
cas de la région de Sfax). [Maalej Mohamed, Sfax 1985]
Inadaptation scolaire: Facteurs de risque et prévention. Résultats d'une enquête
dans la région de l'Ariana. [Hajji Saïda ép Jomaa, Tunis 1990]
Le rendement scolaire est la manifestation du développement physique
psychomoteur et affectif de l'élève. L'échec est donc le résultat d'un déséquilibre
de l'une des structures de la personnalité. Une enquête portant sur 792 élèves dans
les écoles de Sidi Thabet et de Kalaât Landalous nous a permis d'étudier les
différents facteurs liés à l'inadaptation scolaire. Le déséquilibre peut être d'ordre
psychosocial secondaire à des conditions de vie difficiles notamment pour les
enfants issus de familles pauvres, ou à une immaturité psychoaffective quand les
élèves évoluent dans un entourage peu instruit n'offrant pas les stimulations
intellectuelles, psychomotrices et affectives nécessaires à un bon développement
pendant les premières années de la vie. Ce déséquilibre peut aussi être d'ordre
biologique et sanitaire en ce sens que les enfants mal nourris, dormant mal,
n'ayant pas de distractions permettant leur épanouissement, les enfants ayant
une croissance insuffisante ou souffrant de maladies chroniques sont tous plus
exposés que les autres à l'échec scolaire.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 20
Résultats
Au vu de ces données, nous avons proposé un programme de prévention qui
implique toute les parties concernées : médecins, psychologues, enseignants,
parents et structures sociales.
Mots clés : Echec scolaire, Facteurs de risque, Profil sanitaire et psychosocial des
élèves.
Retentissement de l'épilepsie sur la scolarité de l'enfant et de l'adolescent (À
propos de 100 cas). [Bellaaj Lachtar Faouzia, Sfax 1992]
L’échec scolaire. Résultat d’une enquête prospective réalisée à la délégation de
la Marsa. [Mezghani Mohamed Néjib, Tunis 1993]
Après un rapide survol théorique de l'échec scolaire, nous avons exposé les
résultats d'une enquête prospective ayant pour but d'identifier les causes de l'échec
scolaire et de rechercher les facteurs prédictifs susceptibles d'aider à la prévention
de ce fléau. Cette enquête réalisée pendant l'année scolaire 1991-1992, dans les
écoles primaires publiques de la délégation de la Marsa a intéressé 1666 élèves.
Résultats : Cette étude nous a permis de souligner l'importance de nombreux
facteurs dans la genèse de l'échec scolaire :
1- Conditions socio-économiques :
- selon le revenu familial : p < 10-6
- selon le niveau d'instruction des parents : p < 10-6
- selon le nombre de frères et soeurs : p = 10-6
2- Conditions qui entourent la conception
- selon le désir de grossesse : p = 1,8.10-4
- selon le désir d'IVG : p = 4,5.10-6
3- Mais aussi l'importance d'un développement pscyho-moteur, affectif et
intellectuel harmonieux:
- selon l'âge d'acquisition de la position assise : p = 4.10-3
- selon l'âge d'acquisition de la position debout : p = 3.7.10-2
- selon l'âge de la marche : p = 1,16.10-3
- selon le comportement affectueux de l'enfant : p = 3.10-3
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 21
Résultats
- selon le comportement de violence de l'enfant : p = 5.10-4.
- selon la curiosité intellectuelle : p = 2,7.10-3
Mots clés : Echec scolaire, inadaptation scolaire.
Echec scolaire et épilepsie. Etude à propos de 100 cas. [Kasraoui Chaouki,
Tunis 1999]
Les difficultés et les inadaptations scolaires sont souvent corrélées à l’épilepsie
de l'enfant.
Le but de notre travail est le dépistage le plus précoce possible de la comitialité
et la prévention de l’échec scolaire dans une population d'enfants âgés de 6 à 15
ans.
Nous avons mené une étude rétrospective de type cas témoin portant sur une
population de 162 enfants d'âge scolaire composée d'un groupe d'étude de 100
enfants épileptiques colligés sur une période de 3 ans (1995-97) et d'un groupe
témoin de 62 enfants sélectionnés à partir de la fratrie du groupe d’étude, du même
sexe à défaut du sexe opposé et qui sont scolarisés.
De notre travail se dégagent les résultats suivants:
A âge égal entre les enfants du groupe d'étude et les enfants du groupe témoin:
-La classe d'étude est significativement inférieure dans le groupe d'étude: la classe
Scolaire moyenne est de 3,8 contre 4,8 dans le groupe témoin. P= 0,027604.
Le retard est donc en moyenne d'une année.
-La différence des moyennes scolaires est significative:
*Pour la dernière année scolaire:
La moyenne scolaire est de 8,8/20 dans le groupe d'étude contre 11,7/20 dans le
groupe témoin. P=0,000038.
*Pour le dernier trimestre scolaire:
La moyenne scolaire est de 9,4/20 dans le groupe d'étude contre 11,6/20 dans le
groupe témoin. P=0,003169.
Mos clés : Epilepsie, Enfant, Ecole.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 22
Résultats
Difficultés Scolaires : Etude Psychopathologique. A Propos de 394 cas.
[Chenguiti Abdellah Ahmed, Sfax 1999]* (*indisponible aux deux bibliotèques
consultées).
L’inadaptation Scolaire en Consultation de Pédopsychiatrie. A propos de 188
cas au Centre de Médecine Scolaire et Universitaire de Tunis. [Dakhlia Najet
épouse Boukhari, Sfax 2000]
1-c-Troubles de la communication :
Bégaiement à propos de 100 cas. [Ammar Dorra, Tunis 1990]
1-d- Troubles envahissants du développement :
L'évolution des troubles envahissants du développement chez des enfants pris
en charge au centre "Errahma" à Sfax. [Besbès Mondher, Monastir 2000]
1-e- Troubles : Déficit de l’attention et comportement perturbateur :
Instabilité psychomotrice - Trouble déficit de l'attention / Hyperactivité chez
l'enfant. [Denguezli Inès, Tunis 2001]
L'instabilité psychomotrice de l'enfant recoupe sous ce vocable plusieurs entités
et, dans la littérature, différentes expressions sont utilisées témoignant de la
diversité des approches.
Les multiples controverses qui animent ce sujet nous ont conduit à élaborer ce
travail qui vise à mieux cerner nos données cliniques et à les comparer aux
données de la littérature.
Pour ceci, nous avons mené une étude rétrospective portant sur 203 enfants âgés
de 3 à 12 ans, ne souffrant ni d'arriération ni de psychose, consultant en
pédopsychiatrie (années 1998 et 1999).
L'instabilité psychomotrice touche un tiers des enfants. Elle est fréquemment
rencontrée chez les enfants souffrant de troubles des conduites et/ou oppositionnel
(86,4%). Elle est de moindre fréquence dans les : troubles de l'adaptation (41,7%),
troubles de l'humeur (33,3%) et troubles anxieux (14,3%). L'instabilité
psychomotrice exprime ces trois derniers troubles surtout chez les garçons et
d'autant plus que l'enfant est jeune.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 23
Résultats
Le trouble déficit de l'attention/hyperactivité est présent dans 21% des cas. La
comorbidité y est importante (75%).
Seuls les facteurs psychosociaux sont significativement corrélés au trouble
DA/H (p=0,04). La perturbation de la relation parents-enfant et le rejet scolaire
retrouvés chez les enfants souffrant de ce trouble, nous amènent à insister sur la
nécessité d'une prise en charge précoce de ceux-ci afin de prévenir l'installation de
contre attitudes négatives envers eux, celles-ci ayant été incriminées dans la genèse
d'une désadaptation socioprofessionnelle ultérieure.
Mots clés : Agitation psychomotrice, Trouble attention avec hyperactivité, Enfant,
Psychiatrie enfant.
1-f- Tics :
Syndrome de Gilles de la Tourette: Réflexions à propos de 3 cas. [Dakhlaoui
Olfa ép Belcadhi, Tunis 2001]
Le syndrome de Gilles de la Tourette décrit il y a plus de cent ans, demeure
encore une entité mystérieuse.
Il a suscité et suscite encore de nos jours l'intérêt des neurologues et psychiatres.
Notre travail est essentiellement une revue de la littérature, appuyée par l'étude
clinique de trois observations, diagnostiquées selon les critères du DSM IV et dont
le but est d'illustrer les complexités diagnostiques et thérapeutiques.
Il nous a permis de dégager certains points:
* Il s'agit d'une affection rare et peu connue.
* Le tableau initial est fait le plus souvent de tics moteurs.
* Les tics vocaux, la coprolalie et les troubles du comportement se voient plus
tardivement.
* Ces derniers constituent dans la majorité des cas, le motif de consultation.
* De ce fait, le délai diagnostique moyen est tardif: 5 à 11 ans.
La prise en charge de ces patients est délicate, et de sa qualité dépendra le
pronostic de la maladie. Améliorer ce dernier, passera d'abord par une meilleure
connaissance de ce syndrome.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 24
Résultats
Mots clés : Gilles de la Tourette, Maladie, Tic, Trouble obsessionnel compulsif,
Trouble Psychomotricité, Diagnostic, Étiologie, Biologie, Psychopathologie,
Traitement biologique.
1-g- Troubles du contrôle sphinctérien :
L’énurésie chez l’enfant Tunisien. Approche épidémiologique, clinique,
psychopathologique et thérapeutique. Etude de 255 cas. [Belaîd Mohamed, Tunis
1990]
Sur une période de 8 ans, de 1981 à 1988, 255 dossiers d'enfants énurétiques ont
été colligés à la consultation de pédopsychiatrie.
Les résultats obtenus confirment sur certains points les données de la littérature
(sexe, niveau socio-économique, taille et rang de la fratrie, éducation
sphinctérienne, caractères de l'énurésie).
Sur le plan psychopathologique, nous ne retrouvons pas de profil psychologique
type de l'enfant énurétique.
Le traitement fait appel en premier lieu, aux moyens simples, puis à la
rééducation sphinctérienne au réveil électrique et aux médicaments.
Mots clés : Enurésie, Enfant, Neurophysiologie sphinctérienne.
L'énurésie primaire de l'enfant. Facteurs individuels et environnementaux (100
cas). [Mtiri Ferdaous, Tunis 2003]
L'énurésie primaire nocturne isolée est un symptôme très fréquent en
consultation pédiatrique et pédopsychiatrique.
L'objectif de ce travail est de rechercher les éventuels facteurs responsables de la
genèse du trouble et de sa persistance.
Il s'agit d'une étude descriptive, déroulée dans un centre de Protection Maternelle
et Infantile (PMI de Mellassine), étalée sur une période de deux mois. 100 enfants
énurétiques ont été colligés.
Nous avons retrouvé un pic de fréquence entre 5 et 7 ans, avec persistance
notable du trouble au-delà de 11 ans (18%). Une fréquence masculine de 54%.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 25
Résultats
La plupart des enfants mouillent leur lit toutes les nuits, souvent en début de nuit,
une ou plusieurs mictions sont rapportées ainsi que leur caractère abondant.
Comme symptômes associés on note une l'instabilité psychomotrice (46%), une
encoprésie (14%) et la succion du pouce (16%).
Les facteurs probablement impliqués : l'hérédité (83%), un seuil d'éveil élevé
(66%), des facteurs psychogènes directement impliqués ou entretenant le trouble
(perturbations psychoaffectives au moment de l'acquisition de la propreté : 55%,
réactions parentales inadéquates : 60%, port de couches à un âge avancé : 32%,
amélioration du symptôme lors des séjours extrafamiliaux : 25%, l'immaturité
vésicale : 52%.
Seulement 42% des enfants ont bénéficié d'une consultation et d'une thérapeutique.
Mots clés : Enurésie, Enfant, Etiologie, Sommeil, Thérapeutique.
1-h- Autres troubles de la première enfance, de la deuxième enfance ou de
l’adolescence :
Divorce des parents et répercussions psychopathologiques chez l'enfant et
l'adolescent. [Ayadi Hela ép Djemal, Sfax 2000]
2. Troubles mentaux dus à une affection médicale générale :
Troubles psychiques et enfants épileptiques. [Ghachem Rim ép Attia, Tunis
1993]
Nous nous sommes proposés d'étudier les troubles psychiques de l'enfant
épileptique et d'essayer d'en tracer le profil épidémiologique.
Pour ce faire, nous avons étudié par le biais d'un questionnaire les données
sociodémographiques, la scolarité et la pathologie psychiatrique d'un échantillon
de 111 enfants épileptiques ayant consulté à l'Hôpital Razi en 1991 que l'on a
comparé à un échantillon témoin de101 enfants souffrant de pathologies
chroniques.
Il ressort de notre étude que l'enfant épileptique se présente :
A-/ Au niveau social comme un enfant :
- bien inséré dans le réseau social ;
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 26
Résultats
- scolarisable,
- capable de s'adonner à des activités sportives.
B-/ Au niveau psychopathologique, cet enfant présente surtout :
- des troubles du comportement : 17.1 %.
- des éléments dépressifs : 24,3 %.
En matière du pronostic, notre étude montre que l'évolution de l’épilepsie est
significativement corrélée à celle des troubles psychiatriques.
Mots clés : Enfant, Epilepsie, Dépression, Troubles du comportement.
3. Troubles liés à une substance :
Contribution à l'étude épidémiologique du tabagisme chez les lycéens à
Médenine. [Henchi Salah, Sfax 1987]
Tabagisme des Lycéens et rendement scolaire: Enquête du lycée de Bab El
Khadhra de Tunis. [M'Saad Mohamed, Tunis 1997]
Le tabagisme constitue un réel problème de santé et en particulier chez les
jeunes qui se trouvent exposés à une morbidité précoce.
Nous avons mené une enquête épidémiologique sur le tabagisme auprès des
élèves du lycée de Bab El Khadhra de Tunis. La prévalence globale du tabagisme
retrouvée est de 14% avec 27,3% chez les garçons et 3,8% chez les filles.
L’installation de l’habitude tabagique était précoce puisque le quart des élèves ont
commencé à fumer avant l’âge de 13 ans. Les motivations de leur tabagisme sont
diverses, mais absentes chez 49% d’entre eux.
Le taux de redoublement a été significativement plus élevé chez les lycéens
fumeurs et les moyennes des notes de ceux-ci étaient plus mauvaises.
Les efforts de prévention doivent, de ce fait, cibler les jeunes bien avant le cycle
secondaire, en les impliquant davantage et en variant les supports éducationnels.
Mots clés : Tabagisme, Jeunes, Epidémiologie, Rendement scolaire.
conduites addictives chez les adolescents en échec scolaire: A propos de 98 cas.
[Zouaghi Haroun, Tunis 2004]
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 27
Résultats
Le but de notre travail était de dégager les principaux facteurs de risque et les
moyens de prévention pour éviter un échec scolaire.
Dans cet objectif, nous avons pratiqué une étude prospective sur 98 adolescents « en danger », au moyen d'un questionnaire, ainsi que d'une échelle d'autoévaluation
de la dépression, le « Children's Dépression Inventory ».
Une comparaison des pourcentages à l'aide du test CHI 2 a été utilisée pour valider
les résultats obtenus.
Nos résultats ont montré que parmi 83 adolescents en rupture scolaire, 35
présentaient des conduites addictives et 18, un syndrome dépressif.
Ils ont permis d'établir, par ailleurs, trois types de corrélations :
- Entre troubles psychosomatiques, du sommeil, du comportement, mauvaises
conditions socio-économiques et rupture scolaire.
- Entre mauvaise ambiance familiale, faibles conditions socio-économiques et
dépression.
- Entre troubles psychosomatiques, du sommeil, du comportement, ambiance
familiale délétère, faibles conditions socio-économiques et conduites addictives.
Enfin, ils ont mis en lumière que, malgré la similarité des facteurs de risque, les
relations qui existaient entre dépression, conduites addictives et échec scolaire
étaient complexes.
Il apparaît donc, que seul un travail sur le terrain avec ces jeunes permet une prise
en charge efficace. Celle-ci, facilitée par un réseau « d’adultes-relais », vise tant à
agir au niveau des facteurs de risque qu’à resocialiser ces adolescents que les
circonstances ont déstructurés.
Mots clés : Adolescent placé en institution, Tabac, Alcoolisme, Troubles liés
substance toxique, Dépression.
4. Schizophrénie et autres troubles psychotiques :
La schizophrénie débutante chez le lycéen et l'étudiant. (A propos de 82 cas).
[Sellami Wacim, Sfax 1987]
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 28
Résultats
Etude comparative des conduites agressives chez les enfants psychotiques et les
enfants déficients mentaux. A propos de 600 cas. [Amri Fayçal, Tunis 1998]
L’agressivité en pédopsychiatrie demeure un sujet préoccupant et peu exploré.
Le but de ce travail est d’étudier les conduites agressives en fonction de leur
nature, du sexe, de l'âge ainsi que des facteurs de l'environnement, dans les
psychoses infantiles et la déficience mentale.
Il s'agit d'une étude rétrospective portant sur un échantillon important de 600
enfants suivis de 1991 à 1995 au service de pédopsychiatrie de Razi à Tunis (Pr
MB. HALAYEM), pour psychoses infantiles (300 cas) et déficience mentale (300
cas).
L'âge varie de 2 à 16 ans avec une moyenne d'âge de 8.5 ans.
La répartition en fonction du sexe est de 381 garçons (63.5%) et 219 filles (36.5%).
Les conduites agressives ont été retrouvées dans le tiers de la population (33%).
Elles sont plus fréquentes dans les psychoses (45%) que dans la déficience mentale
(21%) (chi2 :39.08 P<0.001).
Les conduites auto agressives représentent 10% de toute la population. Elles sont
beaucoup plus fréquentes dans les psychoses
(41.5%) que dans la déficience mentale (8%) (chi2: 22.67 P< 0.001).
Les conduites hétéro agressives ont été retrouvées chez 18% des enfants, elles sont
à l'inverse de l’auto agressivité, plus fréquentes dans la déficience mentale (75%)
que dans les psychoses (45%) (chi2:11.89 P<0.001).
Quant aux conduites associant auto et hétéro agressivité, elles sont les moins
fréquentes et ne présentent pas de différence significative entre psychoses et
déficience mentale.
Mots clés : Enfant, Agressivité, Automutilation, Psychose, Arriération mentale.
5. Troubles de l’humeur :
5-a- Troubles dépressifs :
La dépression masquée de l'enfant (ou le masque de la dépression chez
l'enfant). A propos de 70 cas. [El Ouni Marouan, Tunis 1987]
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 29
Résultats
5-b- Troubles bipolaires :
Les troubles bipolaires chez l'enfant et l'adolescent (À propos de 50 cas).
[Othman Sami, Tunis 2002]
Entité située au centre des troubles de l'humeur à travers les différentes
catégories d'âges, le trouble bipolaire juvénile présente actuellement un intérêt
majeur. (Travaux de Geller, Biederman, Strober...)
Nous avons tenté à travers ce travail de contribuer à une connaissance des
caractéristiques cliniques, évolutives et thérapeutiques de ce trouble, et nous nous
sommes basés pour ce faire sur une étude rétrospective, portant sur 50 adolescents
âgés de 12 à 19ans, auxquels a été administré un questionnaire explorant les
différents aspects du trouble.
La moyenne d'âge lors de la première hospitalisation était de 15,8 années, le sex-
ratio était de 1,27 en faveur des filles. Le caractère familial du trouble bipolaire se
confirme dans notre étude (16 % des parents consanguins au premier degré avec
une consanguinité égale à 50%).
Le diagnostic de trouble bipolaire de type I était le plus fréquent (94% des cas).
Les manifestations anxieuses diminuent au fils des accès maniaques (p=0,002).
Deux formes ont été retrouvées : la première concerne les jeunes adolescents âgés
de <16ans marquée par l’atypicité de la symptomatologie initiale (mixte ou
psychotique) p=0,0048.
La deuxième forme touche les adolescents plus âgés (>16ans) où les épisodes sont
plus classiques et les conduites addictives sont plus présentes.
La prescription précoce des thymorégulateurs ainsi que la prise en charge
psychosociale ont conditionné le pronostic.
Mots clés : Enfant, Adolescence, Trouble de l’humeur, Trouble bipolaire,
Classification.
6. Troubles anxieux :
Anxiété de l'enfant: Etude à propos de 78 enfants. [Amara Mejda, Tunis 2000]
Le but de notre étude est double :
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 30
Résultats
D'abord d'étudier la prévalence des troubles anxieux (anxiété-état) et les facteurs
qui leurs sont associés.
Ensuite d'étudier la relation de l'anxiété-trait aux différentes catégories
diagnostiques retrouvées selon la CIM 10, ainsi que les différents modes
d'expression de l'anxiété-trait.
Notre étude est prospective, portant sur un échantillon de 78 enfants. La recherche
de l'anxiété-trait, nous l'avons faite à l'aide d'un questionnaire de 34 items adressé
aux parents et en vu d'établir des scores.
De notre étude il ressort que :
La prévalence des troubles anxieux (anxiété-état) est de 11,55 %. L'état de stress
post traumatique est le trouble anxieux le plus fréquent. Le sexe ratio des troubles
anxieux est de 2M/1F.
L'âge moyen est de 8,05 ± 3ans.
Les autres catégories diagnostiques de notre population sont :
- Les troubles dépressifs : 29,5 %, c'est la catégorie la plus fréquente.
- Les troubles des conduites : 16,7 %.
- Les troubles des acquisitions scolaires : 11,55 %.
- L'épilepsie : 10,20 %.
- Autres : 20,5 %.
Pour la deuxième partie de notre travail : Les scores relatifs aux différentes
catégories diagnostiques sont par ordre décroissant comme suit :
*L'épilepsie : 54,62 ; *troubles dépressifs : 47 ,79 ; *troubles anxieux : 45,66;
*troubles des conduites : 42,69 ; *troubles des acquisitions scolaires : 38,33 ;
* autres : 36,33.
Concernant les scores relatifs aux 3 différentes catégories d'items, 2 constatations
sont à faire :
La première est que le score moyen relatif à chacune des 3 catégories d'items va
dans le même sens que le score moyen total de chaque catégorie diagnostique.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 31
Résultats
La deuxième est que les scores les plus élevés sont ceux de l'expression
comportementale.
Mots clés : Anxiété, Dépression, Echelle d’anxiété-trait, Enfant.
Perception du Stress à l'adolescence (Enquête à propos de 1045 cas). [Aloulou
Bouguecha Jihen, Sfax 2003]
Le travail a porté sur un échantillon de 1045 lycéens, du lycée Mhamed Ali de
Sfax âgés de 15 à 22 ans, en utilisant un auto questionnaire rédigé en arabe, et
comprenant 14 questions.
L'objectif était d'étudier la perception du stress par le lycéen adolescent, après la
campagne de sensibilisation du programme national de santé mentale. Des
réponses, il ressort qu'un état de stress serait vécu par 93 % de nos élèves.
La gestion de stress serait individuelle, pour presque la moitié des élèves, alors
que, pour près des 3/4 (74%), à l'aide d'un soutien psychologique.
En milieu familial, la mère a constitué le soutien affectif le plus important (35.3%),
contrairement au père, était un soutien affectif pour 18.4% des élèves seulement.
Les amis ont constitué un recours très important, pou lutter contre le stress, et ceci
selon 87.7 % des élèves
Les loisirs, cités par 80.2% de nos élèves, étaient le moyen le plus important, de
gestion de stress.
Un nombre important d'élèves, géraient leur stress par des réactions explosives
envers le milieu familial (58%), et le milieu scolaire (35%).
Le stress, selon les élèves, serait d'origine multifactorielle.
En milieu familial, les méthodes éducatives, et surtout l'autorité excessive des
parents (84%), ainsi que les conflits familiaux, impliquant la séparation des parents
(56%), étaient très fortement incriminés.
Le milieu scolaire était, le plus incriminé comme origine de stress (76.5% des
élèves), comparé aux autres milieux, ce qui implique, outre les méthodes
d'enseignement, celles éducatives, mais surtout les réglementations scolaires.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 32
Résultats
En milieu social, 94.1 % estimaient que, les difficultés relationnelles avec les amis,
peuvent être à l'origine de stress. Les difficultés d'intégration sociale, ont été citées,
par presque la moitié des élèves.
Parmi les médias, la télévision semble constituer, la source la plus importante de
stress, l'immigration n'était évoquée que par 17 % des élèves.
Pour 34.7 % des élèves, l'image de soi de l'adolescent, peut être impliquée dans la
genèse de stress ; cette perception, a évolué de façon inversement proportionnelle à
l'âge de nos élèves.
Concernant les aspects relationnels, au sein de la famille, c'est la relation avec la
fratrie qui est jugé la plus stressante.
En milieu scolaire, 43.3% des élèves jugent la relation avec les professeurs, comme
étant stressante. Plus de la moitié des élèves, perçoivent la vie affective, comme
étant une source de stress (51.5 %).
Le stress pourrait avoir des effets néfastes sur la santé, selon 95 % des élèves.
Mots clés : Adolescence. Perception, Santé Mentale, Stress, Coping, Ecoute.
7. Troubles des conduites alimentaires :
Etude de la prévalence de l'anorexie mentale et de la boulimie nerveuse. (A
propos d'une enquête auprès de 720 adolescents en milieu scolaire). [Hichri Kamel,
Monastir 2000]
Troubles des conduites alimentaires chez les adolescents: Prévalence et facteurs
de risque. [Amara Ghanem, Sousse 2001]
La fréquence des troubles des conduites alimentaires sous toutes leurs formes,
semble en progression depuis quelques décennies, notamment chez les jeunes
adolescentes.
Ces dernières années, plusieurs travaux ont été publiés sur ce sujet. Cependant leur
origine le plus souvent occidentale, ne peut refléter correctement les attitudes
alimentaires de la population tunisienne
Dans cette optique nous avons réalisé une enquête auprès des adolescentes
scolarisées de la ville de Sousse,
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 33
Résultats
Notre objectif est d'estimer la prévalence des troubles des conduites alimentaires
dans cette population et d'en discuter les facteurs de risque. Pour ceci nous avons
utilisé comme instrument de dépistage le EAT 40 et nous avons interrogé les
participantes par un questionnaire relevant des données personnelles, familiales et
socioculturelles.
618 fiches sont retenues parmi Ses 625 recueillies. Un trouble des conduites
alimentaires est défini par un score au EAT 40 supérieur à 32. La prévalence des
troubles des conduites alimentaires est de 28.6%. Les facteurs de risque retrouvés
dans notre étude sont les suivants:
* Le niveau faible des performances scolaires
* Le surpoids
* L'antécédent de traumatisme psychique, en particulier le divorce des parents et le
mauvais traitement,
* L'antécédent de régime alimentaire,
* L'activité sportive de haut niveau, en particulier la danse et l'athlétisme,
* Les antécédents familiaux psychiatriques
* Le comportement des parents marqué par la rigidité et la surprotection
* L’adoption d'une silhouette féminine maigre.
Mots clés : Anorexie, Boulimie, Adolescence, Prévalence, Psychiatrie
8. Troubles du sommeil :
Les parasomnies chez l'enfant en consultation pédopsychiatrique. [Charfi
Fatma, Tunis 2001]
Les parasomnies forment un ensemble de troubles observés pendant le sommeil.
Souvent bénignes chez l'enfant elles occupent une place importante au sein des
troubles du sommeil du fait de leur fréquence et leur diversité clinique. Elles ont
exceptionnellement fait l'objet d'étude globale les impliquant dans leur spécificité.
Notre étude s'appuyant sur la Classification Internationale des Troubles du
Sommeil vise à une meilleure connaissance tant clinique que épidémiologique de
ces entités.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 34
Résultats
De cette étude rétrospective, descriptive et comparative, portant sur 587 cas
d'enfants souffrants de parasomnies recrutés en consultation pédopsychiatrique sur
une durée de 10 ans (1982-1992), il ressort :
- que la prévalence globale de ces troubles se chiffre à 14,7 % ; par rapport aux
troubles du sommeil elle est de 56,2 %.
- Elles concernent autant les 2 sexes (sexe ratio=l,l), l'âge moyen des enfants est
de 8,8 ans.
- L'absence ou la brièveté de l'allaitement maternel (33%), les antécédents et les
facteurs de risques personnels (61,7%), les facteurs psychosociaux (46%), les
troubles mnésiques (30%) et les céphalées (34,7%) apparaissent comme des
paramètres importants associés à ces parasomnies.
- L'étude catégorielle des parasomnies trouve que les troubles de l'Eveil viennent
en premier avec 52,8 % des cas, suivis des troubles de la Transition Veille-
Sommeil dans 44,5 % des cas, des troubles du Sommeil Paradoxal dans 20.4 % des
cas, et des autres Parasomnies dans 6 % des cas.
- L'association des parasomnies est fréquente, retrouvée dans 27,9 % des cas.
L'étude analytique des différentes parasomnies trouve par ordre décroissant : les
terreurs nocturnes (28,7%), la somniloquie (27,9%), les cauchemars (20,4%), les
éveils confusionnels (18,7%), les rythmies d'endormissement (13,4%), le
somnambulisme (10,5%), le bruxisme (5,4%), les sursauts d'endormissement
(4.9%), et les ronflements primaires (0.7%).
L'étude comparative de ces différentes parasomnies trouve des différences
significatives au niveau du développement psychomoteur et psychoaffectif et des
pathologies associées (rythmies et somniloquie P=0.00 ; rythmies et cauchemars
P=0.00), des antécédents personnels (rythmies et cauchemars P=0,01), des troubles
mnésiques (somniloquie et éveil confusionnel P=0,00).
Mots clés : Troubles du sommeil, Parasomnies, Enfant, Adolescence, Psychiatrie
enfant.
9. Problèmes relationnels :
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 35
Résultats
9-a- Problème relationnel lié à un trouble mental ou une affection médicale
générale :
Psychopathologie des enfants et des adolescents de parents atteints de troubles
mentaux. A propos de 204 cas. [Walha Adel, Sfax 2002]
9-b- Problème relationnel parent-enfant :
Carences parentales et troubles mentaux. [Jelassi Sana, Tunis 1993]
Notre travail s'est proposé d'estimer la fréquence des carences parentales
précoces, de comparer leurs incidences et de déterminer si elles représentent ou
non un facteur de risque de survenue d’un trouble mental.
Pour cela nous avons étudié par le biais d'un questionnaire les événements de vie
précoces de 400 patients ayant consulté ou été hospitalisés en milieu psychiatrique
en 1992.
Nos résultats montrent un taux de carence parentale évalué à 44% dans les troubles
affectifs et à 39% dans les troubles anxieux. La carence parentale est un facteur de
risque significatif de survenue d'un trouble affectif ou anxieux ultérieur. Les décès
parentaux sont plus significatifs dans les troubles affectifs entre la naissance et
cinq ans alors que les séparations parentales seraient liées aux troubles anxieux.
Mots clés : Carences parentales, Décès parentaux précoces, Séparations parentales,
Troubles affectifs, Troubles anxieux.
Compétences du nouveau né et interactions précoces. [Boudehri Rachid, Tunis
1995]
Après une revue de la littérature concernant les compétences du nouveau-né et
les interactions précoces, notre étude prospective transversale a porté sur 50
enregistrements vidéoscopiques de mères et de leurs nouveau-nés âgés en moyenne
de 14 jours lors d'une consultation de néonatalogie.
Deux moments privilégiés ont été retenus : l'examen médical et le change.
L'analyse des observations filmées a été effectuée grâce à une grille comportant 30
items.
Les résultats de notre étude sont les suivants :
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 36
Résultats
Le mode de communication privilégié des nouveau-nés est le contact tactile (51%)
avec des comportements d'auto apaisement significativement supérieurs pour les
enfants sains (p=0,02).
Le canal de communication privilégié des mères est constitué par le regard (78%),
surtout les primipares (p=0,04) et les mères dont les enfants ont été hospitalisés
(P=0,09).
Dans l'échange, le dialogue tonique (75%) prime sur le regard (51%) et les
vocalisations (41%).
Certaines observations ont mis en évidence des perturbations interactives. Ce qui
nous amène à évoquer la dimension thérapeutique et préventive des interactions
précoces.
Mots clés : Compétences néonatales, Interactions précoces, Observation directe,
Enregistrement vidéoscopique.
Carences parentales précoces et répercussions psychopathologiques chez
l'enfant et l'adolescent. A propos de 180 cas. [Laaribi Héla, Sfax 1999]
Conduites agressives et interactions précoces. [Guesmi Badï, Tunis 2000]
L'agressivité en pédopsychiatrie demeure un sujet de recherche en devenir. Ses
manifestations au niveau de l'interaction précoce mère-nourrisson, sont encore peu
étudiées. Le but de ce travail est d'explorer les formes et/ou canaux d'expression
lors d'une situation frustrante pour le nourrisson.
Après une revue de la littérature sur le sujet, notre étude a porté sur 62 couples
mère-enfant ; à la salle de suivi nutritionnel à la consultation de PMI cité Hlel.
Les nourrissons appartiennent à deux groupes d'âge : de 5 à 7 mois 38 cas et de 11
à 13 mois 24 cas.
Le moment de la pesée (frustrant pour le nourrisson) filmé, a été retenu et analysé
avec l'anamnèse grâce à une grille de 80 items.
> Du côté du nourrisson :
• Les plus coléreux sont ceux âgés de 7 mois. Cet âge coïncide dans notre
échantillon avec la moyenne de début de la réaction d'angoisse au visage étranger
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 37
Résultats
(l’angoisse du 8ème mois: 2ème point organisateur de Spitz) qui s'est révélé égale à 6
mois 25 jours.
• Le rapport de la toute première réaction (motrice, vocale ou auto-apaisement)
avec l'âge est de corrélation non significative. De même le rapport de la réaction de
la tête et la réaction d'agrippement avec l'âge est non significatif.
- le rapport de la réaction d'exploration de l'environnement avec l'âge est
statistiquement significatif (p=0.02)
- le rapport de la réaction vocale avec l'âge est significatif.
- le rapport de la réaction d'auto-apaisement avec l'âge est très significatif
(p=0.0004).
> Du côté de la mère :
- le rapport de la participation de la mère à l'apaisement de son enfant avec sa
parité est significatif (p= 0.393).
- la corrélation du désir de la grossesse de la mère avec sa parité est très significatif
(p=0.00001).
Il existe donc un lien étroit entre le comportement d'apaisement, l'interaction mère-
nourrisson et la place de l'enfant dans le désir de la mère.
Mots clés : Nourrisson, Interactions précoces, Agressivité, Compétences du
nourrisson, Développement, Psychanalyse.
10. Problèmes liés à l’abus ou la négligence :
10-a- Abus physique d’un enfant :
L'enfant victime de violences. [Chibi Amel, Sousse 1997]
Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective de 354 cas d’enfants victimes
d’agression physique ou sexuelle, ayant consulté au service des urgences du
C.H.U. Farhat Hached sur une période de trois ans.
Ce travail nous a permis de constater que:
58,5% des victimes étaient âgées de 12 à 15 ans. Elles étaient de sexe masculin
dans 71,8% des cas.
L’agresseur était connu de la victime dans 55,1% des cas. Il était souvent de sexe
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 38
Résultats
masculin (61,6%).
Les moyens d’agression étaient surtout représentés par les agents vulnérants non
instrumentaux (50,8%).
La majorité des lésions correspondait à des ecchymoses et/ou des hématomes et
des contusions simples.
Les I.T.T inférieures à dix jours ont été prescrites dans 66,9% des cas,
Les violences infra-familiales et les abus sexuels ont constitué respectivement 13 et
8% des cas.
Les violences envers les enfants nécessitent une prise en charge rigoureuse où le
médecin travaille en accord avec les services socio-éducatifs et les services de
justice.
Mots-clés : Urgences, Violence, Abus sexuels, Enfant maltraité, Psychiatrie.
Syndrome des enfants battus. A propos de 4 cas avec revue de la littérature.
[Guemri Basma ép Ezzedine, Sfax 2001]
10-b- Abus sexuel d’un enfant :
Les abus sexuels sur enfants. Aspects médico-légaux. [Ribani Saloua ép
Hosnie, Monastir 2000]
11. Deuil :
Décès parental et répercussions psychopathologiques chez l'enfant et
l'adolescent. [Dammak Youssef, Sfax 2002]
12. Comportement antisocial de l’enfant ou l’adolescent :
A propos des conduites délictuelles chez les jeunes lycéens adolescents (A
propos de 34 cas). [Dania Zouari ép Elleuch, Sfax 1994]
13. Problème en rapport avec une étape de la vie :
Adolescence et identité: Une étude prospective à propos de 400 cas. [Dali
Ghazi, Tunis 2000]
Le questionnement identificatoire touche l'adolescent pris entre la fidélité aux
premières identifications et la nécessité de trouver de nouvelles identifications pour
une inscription dans le lien social.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 39
Résultats
Nous avons tenté à travers ce travail d'aborder ce processus et ses répercussions, et
nous nous sommes basés pour ce faire sur une étude prospective, portant sur 400
adolescents âgés de 14 à 19 ans, auxquelles a été administré un questionnaire
explorant les différents aspects de ce processus.
La moyenne d'âge de notre population était de 16,44 années, et l'échantillon était
composé de 55 % de filles, enfin notre population est urbaine au 2/3.
L'attente principale de nos jeunes est d'être compris, suivie des différents besoins
d'ordre matériel.
Une difficulté importante avec les figures d'autorité a été retrouvée, elle intéresse
surtout les filles, qui ont plus de conflits avec les figures parentales.
Les modèles identificatoires sont essentiellement extra-familiaux (88,2 %).
La problématique distanciation-attachement est bien mise en évidence par
l'attitude ambivalente et contradictoire face à l'enfance, l'adolescence ou encore
l'âge adulte.
Une autre constatation importante est la forte prévalence des items dépressifs, qui
est rapportée par 53,7 % de nos jeunes, qui se disent souvent ou toujours tristes.
Mots clés : Adolescence, Dépression, Identification, Identité, Image du corps.
14. Bilan d’activité hospitalière :
L'exercice ambulatoire d'un service de pédopsychiatrie à Tunis. Etude à partir
de 500 cas. [Maatki Mohamed Chiheb, Tunis 1992]
A partir d'un échantillon de 500 enfants âgés de 0 à 16 ans qui ont consulté pour
la première fois le service de Pédopsychiatrie de Tunis durant l'année 1990, notre
étude a révélé :
Une surreprésentation des garçons par rapport aux filles dans nos consultations
avec respectivement 61,4% et 38,6%. La mère seule accompagne son enfant dans
environ 50% des cas.
Les troubles du langage et les difficultés scolaires dans 19,8% et 18% des cas
représentent les deux motifs le plus souvent invoqués pour justifier la consultation.
Le diagnostic le plus souvent posé est celui des troubles des conduites dans 40%
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 40
Résultats
des cas. Un profil général des différents items de la variable Diagnostic, motif de
consultation et accompagnant a pu être élaboré.
Mots clés : Psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, Epidémiologie, Dépression,
Echec scolaire.
15. Profil (sociodémographique, clinique…) d’une population donnée :
Caractéristiques socio familiales, cliniques et étiologiques des consultants en
pédopsychiatrie au C.H.U Hédi Chaker de Sfax (À propos de 1452 cas). [Gaddour
Yosra ép Sakka, Sfax 1999]
Aspects sociodémographiques et cliniques des tentatives de suicide en milieu
pédopsychiatrique. [Hachicha Hammadi, Sfax 2001]
Profil du préadolescent collégien en milieu rural. Enquête auprès de 832
préadolescents. [Siala Kammoun Mariem, Sfax 2003]
Dans le cadre d'une étude de la première adolescence, l'auteur a enquêté .sur un
échantillon de 832 collégiens, âgés entre 12 et 16 ans, dans les zones rurales de la
région de Sfax (Tunisie), grâce à un auto-questionnaire, rédigé en arabe. Il en
ressort que :
Les difficultés relationnelles, intra-familiales, ont été fréquentes (manque de
communication père-adolescent pour 23%, versus 11% pour la mère, désaccord
parental, vis-à-vis du préadolescent pour 91%).
La scolarité a constitué le premier sujet de discussion, des collégiens pour 54,5%.
L'adéquation du programme d'enseignement à l'âge, a été estimée partielle, par
53%, et absente par 10%. La prise en compte des problèmes socio-familiaux, par le
professeur est réclamée par 21,5%.
Les problèmes psycho-sociaux, ont été considérables (absence d'ami intime pour
14%, l'existence de difficultés de contact, avec l'autre sexe pour 64,8%, espaces
sportifs et outils informatiques « manquants » pour, respectivement 45,6 % et
38,3%).
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 41
Résultats
Les conduites d'intoxication, ont concerné essentiellement : le tabac, pour 10,4 %
et l'alcool, pour 10,6 %, dont 3 %, tous de sexe masculin, affirmaient être des
consommateurs réguliers.
Plus que la moitié des collégiens (68%), regardent la télé régulièrement. Les
chaînes télévisées préférées sont nationales : le canal 7, et le canal 21 des jeunes,
quasiment à égalité, ce qui montre une influence parentale, encore importante.
La sexualité est vécue, avec des difficultés (47% n'ont jamais débattu le thème de
la sexualité), la timidité constituait la principale cause des difficultés avec l'autre
sexe, les connaissances générales sur la sexualité, sont ressenties comme
manquantes, par 64 % des préadolescents.
Une vision floue de l'avenir, pour 29% des collégiens, et 70% d'entre eux,
réclament une meilleure expression de leurs difficultés, pour qu'il y'ait progrès de
la jeunesse.
Ceci témoigne des besoins des préadolescents d'être écoutés et guidés, sans
empiétement, ni débordement.
Mots clés : Collège, Difficultés d’adaptation, Institution, Education, Œdipe,
Préadolescence, Psychopathologie, Relation avec les pairs, Relations familiales,
Rural, Scolarité, Sexualité.
16. Systèmes de classifications :
Les systèmes de classification en psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent.
[Kthiri Leila, Tunis 1999]
Le but de notre étude est d'étudier les correspondances entre les trois systèmes
classificatoires : DSM IV, CIM10 et CFTMEA, appliqués essentiellement en
pédopsychiatrie, et d'éclaircir certains points de vue concernant les avantages et les
inconvénients de chacune d'elles par rapport aux autres.
Notre étude est rétrospective, portant sur un échantillon de 310 malades,
consultants pour la première fois au service de pédopsychiatrie à l'hôpital RAZI,
entre le 1er janvier 97 et 31 décembre 97.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 42
Résultats
Notre série se répartit en 61% de sexe masculin et 39% de sexe féminin. L'âge
moyen est de 9 ans (± 3 ans) avec des extrêmes allant de 1 à 19 ans.
Les principales constatations que l'on pourrait dégager, se regroupent pratiquement
autour de quatre chapitres à savoir :
- Le problème des diagnostics « RAS » du DSM IV (18,1% des cas). Ils
correspondent à des diagnostics étiologiques complexes qui ne se voient attribuer
aucun code sur l'axe I.
- La dépression (16,8% des cas) dont les 3⁄4 sont classés dans les sous-catégories :
Troubles de l'adaptation avec humeur dépressive et Trouble de l'adaptation avec à
la fois anxiété et humeur dépressive, et uniquement le 1⁄4 dans la rubrique :
Troubles dépressifs.
- Les troubles envahissants du développement représentent 10,9% dont l'autisme
correspond au 1/3 des cas.
- Les troubles anxieux : 3,8%, dont la sous-catégorie: phobie spécifique occupe le
1/3.
Notre étude montre qu'au delà des limites dont souffre chaque modèle il existe des
vérités qui rendent nécessaire aujourd'hui le recours à ces trois systèmes
classificatoires, que nous ne pouvons privilégier l'un par rapport à l’autre.
Mots clés : Pédopsychiatrie, Diagnostic, Classifications, DSMIV, CIM10,
CFTMEA.
17. Le Pédiatre et les troubles pédopsychiatriques :
La Perception des Troubles Pédopsychiatriques par les Pédiatres. [Jebloun
Moussadek, Tunis 1999]
Les troubles psychiatriques de l'enfant ne sont l'apanage d'une consultation
spécialisée qu'après une consultation générale et plus particulièrement pédiatrique.
But du Travail: Vise à mieux connaître la pratique des pédiatres face aux troubles
mentaux de l'enfant.
Matériel et Méthodes: Enquête par un questionnaire, adressé à 249 pédiatres
répartis sur tout le territoire national, durant la période janvier 1996 - janvier 1997.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 43
Résultats
Les réponses de 133 pédiatres (soit 53,4%) ont été étudiées par analyse statistique
classique et analyse factorielle des correspondances.
Résultas:
1°) Les « cas-psy » représentent moins de 10% de la clientèle pédiatrique selon
84,8% des pédiatres.
2°) Un riche répertoire sémiologique et nosographique habituellement reconnu par
les pédiatres :
Les troubles (Taux de pédiatres par ordre décroissant)
-sphinctériens (96,0%)
-alimentaires (84,8%)
-du langage (81,6%)
-moteurs (72,8%)
-plaintes somatiques fonctionnelles (58,4%)
-peur exagérée (38,4%)
-retrait social (26,4%)
Les diagnostics (Taux de pédiatres par ordre décroissant)
-dépression (40,9%)
-retard global du développement (37,3%)
-hystérie (30,9%)
-psychose infantile (25,5%)
-retard spécifique du développement (11,8%)
3°) Le profil du pédiatre corrélé à l'âge, au sexe, au lieu et au mode d'exercice,
montre des différences hautement significatives dans l'abord clinique des troubles
mentaux chez l'enfant.
Mots clés : Pédiatrie, Troubles psychiques, Pédopsychiatrie.
(c) Psychiatrie Adulte :
1. Retard mental :
Les débilités mentales en consultation de psychiatrie. Etude comparative de
deux années de consultation. [Touati Souad, Sfax 1986]
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 44
Résultats
2. Delirium :
La confusion mentale: Etude clinique et psychopathologique. A propos de 94
cas. [Zribi Sofiene, Tunis 1988]
La confusion mentale: Profil clinique et évolutif. A propos de 50 cas
hospitalisés au service de psychiatrie de Monastir. [Ouni Bouraoui, Monastir 1999]
3. Troubles mentaux dus à une affection médicale générale :
Aspects psychologiques et psychiatriques de l'hémodialyse chronique et de la
greffe rénale. [Tabbane Karim, Tunis 1989]
Contribution à l'étude clinique des troubles mentaux dans l'épilepsie (À propos
de 87 cas). [Boughanmi Lotfi, Tunis 1990]
L’importance de l’organicité dans la genèse des troubles mentaux a toujours été
une question fondamentale en psychiatrie. Plus spécifiquement, l’épilepsie
constitue le modèle où le psychique est intimement lié au somatique. Dans une
perspective essentiellement clinique, ce travail rappelle combien sont polymorphes
et souvent difficiles à diagnostiquer les désordres psychiatriques de l’épilepsie
surtout au début. Il souligne l’intérêt de l’examen clinique surtout psychiatrique
devant l’identification diagnostique de ces troubles et leur suivi.
Mots clés : Epilepsie, Clinique, Troubles psychiques, Aspects sociaux.
Epilepsie en consultation de psychiatrie adulte. A propos de 344 cas. [Baklouti
Mejda, Sfax 1991]
Affections organiques à masque psychiatrique. Psychiatrisation abusive et
intrication somato-psychique. (A propos de 20 observations). [Zouari
Naceureddine, Sfax 1992]
Contribution à l'étude des formes psychiatriques de l'hyperparathyroïdie
primaire chez le sujet âgé (À propos de deux cas). [M'tar Mohamed, Tunis 1994]
Dans ce travail, nous avons essayé de contribuer à l'étude des manifestations
psychiatriques de l'HPTP chez les sujets âgés. En l’occurrence, nous avons
rapporté nos observations à propos de 2 cas illustrant 2 tableaux psychiatriques
différents de la maladie.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 45
Résultats
- Dans la première observation, nous avons une patiente âgée de 80 ans qui
présente une démence (avec difficulté de concentration, défaillance de mémoire) et
des troubles du comportement associés à une asthénie, une anorexie et une HTA.
Une hypercalcémie à 2,75 mMoles/L, une hypophosphorémie à 0,80mMoles/L,
des P.A légèrement élevées à 95 U.I /L et une PTH élevée à 340 Pmoles/L.
L’échographie cervicale conclu à un adénome parathyroïdien ectopique. Un
traitement médical hypocalcémiant à base de calcitonine a été inefficace. La
chirurgie a consisté en l'ablation d'un adénome parathyroïdien sur P3 gauche
ectopique. L'évolution post-opératoire a été marquée par la régression totale des
troubles psychiques, l'amélioration de l'état général et une calcémie toujours
strictement normale à 2,32 mMoles/L.
- Dans la seconde observation, nous avons rapporté l'histoire d'une patiente âgée de
67 ans qui présente depuis 10 ans une hypercalcémie, des lithiases viscérales
multiples (rénale pancréatique et vésiculaire) dont l'origine a été rattachée à une
HPTP justifiant 3 cervicotomies successives sans succès faisant évoqué une
parathyroïde ectopique.
La patiente s'est présentée dans un tableau de dépression et de confusion associé à
une asthénie, une fatigabilité et une HTA à 17/9. Une hypercalcémie à 3,14
mMoles/L , une hypophosphorémie à 0,6 mMoles/L , des PA élevées à 101 U.I/L
et une PTH élevée à 400 Pg/ml. Un scanner cervico-thoracique a conclu à un
nodule sécrétant ectopique. Le traitement médical hypocalcémiant à base de calcyn
est de nouveau inefficace. La chirurgie a aboutie à la résection d'une glande
parathyroïde ectopique. L'évolution post-opératoire est favorable avec disparition
des manifestations psychiatriques, amélioration de l'état général et une
normalisation de la calcémie à 95 mg/L.
Au tenue de ces observations, nous soulignons l'inefficacité du traitement médical
et le grand succès du traitement chirurgical à faire régresser totalement les
désordres psychiatriques et à normaliser le bilan biologique au cours de cette
affection.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 46
Résultats
Mots clés : Hyperparathyroïdie primaire, Sujet âgé, Dépression, Confusion,
Démence, Traitement chirurgical.
Remaniements psychoaffectifs chez les hémodialysés chroniques (À propos de
100 cas). [Mseddi Mounir, Sfax 1994]
Les aspects psychiatriques de l'épilepsie (A Propos de 160 cas). [Chelly
Mohamed, Sfax 1997]
Les rapports épilepsie-psychisme ont de tout temps suscité l'intérêt, la curiosité,
voire la polémique.
Nous avons réalisé ce travail, dans le but d’approcher les aspects psychiatriques de
l'épilepsie: essentiellement les troubles psychiques critiques, péri-critiques et inter-
critiques, et accessoirement les aspects psycho-dynamiques et psychosociaux; et
ce, à partir de la population des épileptiques suivis aux consultations externes de
psychiatrie, au C.H.U. de Sfax. Notre étude est de type rétrospectif.
Nos critères de sélection ont été: la première consultation ayant eu lieu entre le
1/1/81 et le 31-12-95; un âge minimum 17 ans au 1/1/96, présence de troubles
psychiques critiques, péri-critiques ou inter-critiques; absence d'antécédents
d'hospitalisation en psychiatrie.
Nous avons ainsi, colligé 160 cas représentant 20,5% de l'ensemble des 780
épileptiques suivis pendant la période considérée.
Dans cette série, l'âge moyen était de 30 ans 6 mois. Il y avait une légère
prédominance masculine (sex-ratio = 1,08), un âge moyen de début de l'épilepsie
relativement précoce (12 ans et 11 mois), et une longue évolution moyenne de
l'épilepsie (ancienneté moyenne 17 ans et 6 mois).
Conformément aux donnés de la littérature le sexe masculin, le début précoce et la
longue évolution de l'épilepsie, semblent avoir une valeur prédictive du
développement des troubles psychiques, chez les épileptiques.
Il en est de même pour les lésions cérébrales patentes: le taux des épilepsies
symptomatiques était de 52,5% dans notre série.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 47
Résultats
73,8% présentaient, des crises généralisées d'emblée dont 55% de type grand mal.
Les autres (26,2%) présentaient des crises à début focal, dont la moitié était formée
de crises partielles à sémiologie complexe que nous avons assimilées à des crises
d'épilepsie temporale. Rappelons que pour beaucoup d'auteurs, il y aurait un lien
étroit entre celle-ci, et les troubles psychiques.
53,1% étaient célibataires; 43,76% étaient professionnellement inactifs, et 52,5%
illettrés.
Dans l'ensemble, l'insertion socioprofessionnelle des malades de la série étudiée
était médiocre. Ceci, à côté des attitudes de rejet et d'exclusion, alimentées par des
préjugés sociaux hostiles, expose l'épileptique à un stress durable, pouvant
déclencher des crises épileptiques, signant ainsi et d'un point de vue
psychodynamique, une fuite dans l'inconscient.
Quant aux troubles psychiques dans la série étudiée, ils étaient de nature très variée
et parfois associés.
La débilité mentale avait une prévalence de 43,7% et était, pour la plupart, liée à
une encéphalopathie patente.
Des accès psychotiques aigus, ou répétitifs, étaient retrouvés chez 13,8%. Ces
troubles survenaient en période, critique ou péri-critique, de crises partielles
complexes le plus souvent. Alors que les psychoses chroniques n'étaient relevées
que chez 8,1%, et apparaissaient généralement après une longue évolution, d'une
épilepsie à crises à début focal, le plus souvent.
Les troubles névrotiques durables étaient relevés chez 33,1%, avec autant de
névroses structurées, que d'états anxio-dépressifs névrotiques, et une prédominance
féminine nette dans les deux cas.
21,9% présentaient des troubles épisodiques du comportement de type agressif,
instable ou agité.
Des troubles mineurs, du caractère à type d'irritabilité, d’impulsivité ou de
viscosité, étaient retrouvés dans 37,5% des cas. Ces troubles, autrefois mis sur le
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 48
Résultats
compte, de la personnalité épileptique, ne concernaient en fait, qu'une minorité
(7,6%) des épileptiques ambulatoires, dans notre étude.
Dans l'ensemble, 119 patients présentaient des troubles psychiques inter-critiques,
soit 15,3% de l'ensemble des épileptiques consultants. Les psychoses chroniques,
et les états névrotiques durables, y étaient plus fréquents en cas d'épilepsie à crises
à début focal, alors que les troubles épisodiques du comportement, y étaient plus
fréquents, en cas d'épilepsie à crises généralisées d'emblée.
Quoi qu'il en soit, les rapports existant entre le psychisme et l'épilepsie, vus sous
un angle psychodynamique et psychosocial, même en l'absence de troubles
psychiques manifestes, montrent que la prise en charge de l'épileptique devrait
viser, non pas la seule suspension des crises, mais plutôt un équilibre général,
et une intégration, familiale et socioprofessionnelle, satisfaisante.
Mots clés : Epilepsie, Troubles psychiques, Ethiopathogénie, Aspects
psychosociaux.
Evaluation de la morbidité psychiatrique mineure chez l'hémodialysé. A propos
de 109 cas. [Beltaief Nabil, Monastir 1997]
Qualité de vie après traitement des cancers gynécologiques et mammaires. A
propos de 100 patientes traitées au C.H.U Farhat Hached de Sousse. [Ben Fatma
Leila ép Rejeb, Sousse 1998]
II s'agit d'une étude prospective portant sur 100 patientes traitées au CHU F.
Hached de Sousse pour cancers gynécologiques ou mammaires.
Le but de ce travail est d'évaluer la qualité de vie de ces patientes afin d'améliorer
le vécu psycho-social de la maladie et prévenir les séquelles éventuelles.
Notre questionnaire est formé d'items groupés en 3 échelles : les aspects
fonctionnels et physiques, psychologiques et sexuels, et relationnels.
L'âge moyen de nos patientes est de 44 ans. 76% sont porteuses d'un cancer
mammaire et 24% d'un cancer gynécologique.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 49
Résultats
Dans 66% des cas il s'agit d'un stade avancé III ou IV. 85% des patientes sont en
cours du traitement et 25% sont traitées par l'association chirurgie, chimiothérapie,
radiothérapie.
La qualité de vie des patientes est appréciée par plusieurs paramètres:
• L’état général: 74% des patientes ont un Indice de Karnosfky supérieur ou égal à
90%.
•les effets secondaires des traitements: retrouvés dans 100% des cas après
chimiothérapie, dans 44% des cas après radiothérapie et dans 13% des cas après
chirurgie.
• L’état physique et fonctionnel : la moitié des patientes présentaient une
diminution de leur activité physique et fonctionnelle.
• L’état psychologique et sexuel : 50% des patientes souffraient
psychologiquement de la maladie ou de ses traitements. Les problèmes sexuels
étaient fréquents notamment chez les patientes opérées pour cancers
gynécologiques.
• L'évaluation de la qualité de vie selon l'échelle de SPITZER et le FACT-G a
révélé que la qualité de vie est dégradée de façon importante chez 6% des
patientes, moyenne chez 33%, minime chez 61% des patientes.
L'amélioration de la qualité de vie de ces patientes est multidisciplinaire. Elle
impose le choix des thérapeutiques les moins invalidantes, la prévention et le
contrôle des effets secondaires, la prise en charge psychologique et la réinsertion
socioprofessionnelle adéquate.
Mots clés : Cancérologie, Gynécologie, Psychologie, Tumeurs Gynécologiques,
Qualité de vie, Prise en charge.
Etude des facteurs de risque des troubles mentaux chez l'épileptique. A propos
de 200 cas. [Sayadi Latifa ép Besbes, Monastir 1999]
Aspects psychologiques, psychiatriques et qualité de vie chez les patients
atteints de la maladie de Behcet. [Cherif Trabelsi Mouna, Sfax 2001]
La qualité de vie en dermatologie. [Ben Ammar Hatem, Tunis 2001]
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 50
Résultats
La peau située à l'interface entre le corps et le monde extérieur, est une zone
privilégiée des interactions entre l'individu et la société.
La qualité de vie est un concept assez large, dont la mesure est particulièrement
utilisée au cours des affections chroniques y compris en dermatologie.
L'objectif de notre travail a été d'étudier la qualité de vie en dermatologie, tout en
élaborant une version tunisienne de l'échelle Skindex-29, pour cela nous avons
questionné 60 malades, dont 20 sont atteints de psoriasis, 20 sont atteints de
vitiligo et 20 sont atteints d'onychomycoses.
L'évaluation des propriétés psychométriques du questionnaire a été satisfaisante.
Les dermatoses chroniques ont altéré la qualité de vie des patients. Cette altération
touche par ordre décroissant les malades atteints de psoriasis (score total =54,9%),
de vitiligo (score total =34,8%), et d'onychomycoses (score total =25,3%) avec
p<10-3. Les malades ont été particulièrement sensibles à l'atteinte des zones
découvertes p=0,017, et notamment du visage p=0,05. Ces résultats sont conformes
aux données de la littérature relative au sujet.
La version tunisienne du Skindex-29 permettra une meilleure adéquation entre les
aspirations des patients et la nature de la prise en charge offerte par les
dermatologues.
Mots clés : Qualité de vie, Echelle d’évaluation, Psoriasis, Vitiligo,
Onychomycose.
Santé mentale et infertilité féminine: Concepts et mesure. [Amor Mounir,
Monastir 2001]
Santé mentale et qualité de vie du diabétique: concepts et mesure. [Faouel
Noura, Monastir 2002]
Le diabète sucré est un problème majeur de santé publique en Tunisie. Source de
réactions psychologiques assez variées, le diabète peut aboutir à des problèmes de
santé mentale à type de détresse psychologique, voire d'authentiques troubles
anxieux et dépressifs, altérant par la même de façon significative la qualité de vie
des malades.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 51
Résultats
L'étude présentée est une enquête transversale réalisée sur une période de quatre
mois du premier février jusqu'au 31 mai 2001 auprès de 250 diabétiques suivis à la
consultation externe et au service de médecine interne et d'endocrinologie au CHU
Mahdia.
Le but est d'apporter une contribution objective à l'évaluation de l'impact de la
maladie diabétique sur la santé mentale et la qualité de vie de ces patients, afin
d'améliorer la qualité de la prise en charge ce qui permettra une personnalisation et
une meilleure adhésion au traitement.
La mesure de la santé mentale de nos diabétiques nous a permis d'identifier une
détresse psychologique et une mauvaise adaptation psychologique chez 41,2 % des
cas ; une symptomatologie anxieuse majeure dans 20,8 % des cas et une
symptomatologie dépressive sévère dans 20,4 % des cas.
L'évaluation de la qualité de vie en utilisant la MOS SF-36 nous a permis de
retrouver un score moyen global de 47,75 et une altération de la qualité de vie de
nos patients dans 71,6% des cas.
L'approche analytique nous a permis de relever que la probabilité de présenter une
symptomatologie dépressive ou une altération de la qualité de vie est corrélée à des
variables quantitatives et qualitatives.
L'étude de lien entre qualité de vie et santé mentale nous a permis de retrouver que
la présence d'une souffrance psychologique, d'une mauvaise adaptation et d'une
symptomatologie anxieuse ou dépressive sont corrélés positivement à une
altération de la qualité de vie.
La mesure de la santé mentale et de la qualité de vie du diabétique contribue à
l'amélioration de la prise en charge globale et permet au patient de devenir un
interlocuteur actif et sensible à l'action du médecin dans ses conduites
thérapeutiques.
Mots clés : Santé mentale, Qualité de vie, Echelles de mesures, Diabète Facteurs
de risque.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 52
Résultats
Qualité de vie et santé mentale de l'hémodialysé. [Ghachem Anouar, Monastir
2003]
L'hémodialyse itérative en tant que traitement substitutif de l'insuffisance rénale
terminale a considérablement amélioré l'espérance de vie des patients
hémodialysés. Toutefois, ce traitement, en raison des impératifs thérapeutiques, de
l'atteinte de l'intégrité physique et des perturbations de la vie familiale et
socioprofessionnelle, entraîne une souffrance cliniquement significative pouvant
aboutir à des problèmes de santé mentale et par la même à une altération de la
qualité de vie.
Le présent travail est une enquête transversale réalisée du 2 Février au 29 Avril
2002 auprès de 162 hémodialysés dans quatre centres situés dans les gouvernorats
de Mahdia et de Monastir.
Le but est d'apporter une contribution objective à l'évaluation de l'impact de
l'hémodialyse itérative sur la santé mentale et la qualité de vie des patients. Nos
objectifs étaient essentiellement de mesurer la santé mentale et la qualité de vie à
l'aide du GHQ et du KDQOL-SF.
L'étude des caractéristiques de l'hémodialyse nous a permis de retrouver une
ancienneté supérieure à 15 ans (3,1%), une fréquence bihebdomadaire de séances
(47,5%), une durée de séance de moins de 4 heures (52,5%), une prescription de
l'Erythropoïétine recombinante humaine (4%) et une insuffisance de la "dose de
dialyse" (42%).
L'évaluation de la santé mentale nous a permis de retrouver une symptomatologie
anxio-dépressive chez 51,85% des hémodialysés.
La mesure de la qualité de vie nous a permis de retrouver un score moyen global
de 55,22 au KDQOL-SF et une altération de la qualité de vie dans 65% des cas en
se référant à la valeur seuil de 66,7 du score moyen global du SF-36.
L'approche analytique nous a permis de relever que la survenue d'une altération de
la qualité de vie est corrélée essentiellement à l'absence d'autonomie, au sexe
féminin, à l'âge avancé et au faible niveau socioéconomique et que la survenue
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 53
Résultats
d'une symptomatologie anxio-dépressive est corrélée à l'absence d'autonomie et
d'activité professionnelle.
L'étude du lien entre santé mentale et qualité de vie nous a permis de retrouver une
corrélation entre la présence d'une symptomatologie anxio-dépressive et une baisse
des scores moyens du KDQOL-SF indiquant une altération de la qualité de vie.
Mots clés : Hémodialyse, Qualité de vie, Santé mentale, Évaluation.
Cancer, qualité de vie, et troubles psychiatriques. A propos d'une étude
comparative réalisée auprès de 50 patientes traitées pour cancer du sein. [Ben
Amor Cyrine, Tunis 2004]
Le cancer est une pathologie lourde, invalidante et mortelle. Il est associé à des
représentations socioculturelles variées ainsi qu’à une détresse psychologique très
variable selon les individus et les sociétés.
Malgré l’amélioration de l’efficacité des thérapeutiques et l’allongement de la
survie des patients, d’autres préoccupations sont apparues : le poids des traitements
et leurs toxicités, le retentissement psychologique et social de la maladie et de son
traitement. Le concept de qualité de vie et de soins fait partie intégrale,
actuellement, des essais cliniques, des choix thérapeutiques et du suivi des patients
traités pour cancer.
Nous avons mené une enquête auprès de 50 patientes, traitées pour cancer du sein
et suivies à l’institut Salah Azaiez, et d’un groupe témoins issu de la population
générale.
Ce travail a pour objectifs : de décrire les répercussions personnelles, familiales,
professionnelles, sociales et du cancer du sein, de comparer la qualité de vie des
patientes par rapport à la population générale et de dépister les troubles
psychiatriques.
Dans notre population nous avons relevé que 11% des patientes présentent des
difficultés avec leurs enfants, 26% avec leur conjoint, 9% ont divorcé suite à
l’apparition du cancer et 40% déplorent une modification de leur vie sexuelle. Sur
le plan professionnel, 48% des patientes ont abandonné leur profession et 36%
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 54
Résultats
décrivent une détérioration de leurs relations et de leurs ambitions professionnelles.
Nous avons trouvé également que 31% des patientes ont recours à la tradithérapie
simultanément au traitement conventionnel et que 28% sont favorables à
l’euthanasie.
A l’échelle SF-36 de qualité de vie, on a relevé une altération significative de la
santé générale, psychique ainsi que l’existence de la douleur chez ces patientes en
rémission, comparées aux témoins ; alors que le QLQ-C30 a permis de détecter
une détérioration significative de la dimension émotionnelle de la qualité de vie.
L’inventaire de Beck de la dépression, a permis le dépistage de 28% de cas de
dépression modérée et sévère.
On conçoit la nécessité d’une intégration de l’évaluation psychologique, de la
qualité de vie des patientes à toutes les phases du suivi et la formation d’équipe
qualifiée au soutien et à la prise en charge de ces malades.
Mots clés : Qualité vie, Tumeurs, Psychologie, Psychiatrie.
4. Troubles liés à une substance :
4-a- Troubles liés à l’alcool :
Les aspects psychosociaux de l'alcoolisme en Tunisie (À propos de 306 cas).
[Annabi Mohamed, Tunis 1977]
L'alcoolisme dans le milieu des Dockers de Tunis. [Elaissaoui Moncef, Tunis
1981]
Contribution à l'étude des aspects psychiatriques de l'alcoolisme en Tunisie.
[Fitouri Abdessatar, Tunis 1993]
Après avoir rapporté, les données de la littérature concernant les aspects
socioculturels, cliniques et étiopathogéniques de l'alcoolisme chronique, nous
avons procédé à l'étude de 83 dossiers d'éthyliques, recensés à partir de 2509
entrants dans un service de psychiatrie de l'hôpital RAZI, au cours d'une période de
13 ans (1980-1992).
Les patients, en majorité de sexe masculin (une femme pour 24 hommes), avaient
dans la plupart des cas (62,6%) entre 21 et 40 ans, 48,7% étaient mariés et de
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 55
Résultats
conditions socio-économiques modestes (55% "sans profession" ou "travailleurs
occasionnels").
Les conduites alcooliques observées étaient dans 55,4% des cas périodiques et
massives. Un malade sur deux avait des antécédents judiciaires.
Les tableaux cliniques présentés étaient, par ordre de fréquence décroissant : les
syndromes délirants et/ou hallucinatoires (30,1%) les ivresses pathologiques
(l6,9%), les delirium tremens (15,7%) les troubles de l'humeur (13,3%), les
troubles caractériels (8,4%), les syndromes névrotiques (6%) et les états
démentiels (6%).
Sur le plan psycho dynamique, le fonctionnement psychique était dominé par :
l'oralité, l'homosexualité, la tendance au passage à l'acte et un masochisme
érogène.
Mots clés : Alcoolisme, culture, Psychiatrie, Psychopathologie.
L'alcoolisme en Tunisie: Approche médico-psychologique et psycho-sociale.
[Dellagi Fatma, Tunis 1994]
Le but de notre travail est de comparer les formes cliniques de 1'alcoolisme
telles qu'elles sont décrites dans les pays occidentaux, aux modalités de
consommation d'alcool dans notre contexte socioculturel présumé intolérant.
Nous nous sommes basés essentiellement sur une enquête auprès de 130 buveurs et
sur l'étude de quelques dossiers de patients alcooliques. Les résultats montrent
qu'il s'agit d'une consommation excessive (en moyenne 8 bouteilles de bière ou
1,8 bouteille de vin) et qu'au cours du mois de Ramadan, l'abstinence n'est
responsable d'aucune symptomatologie de sevrage. Ce phénomène particulier nous
a amenés à évoquer un certain nombre d'hypothèses pour expliquer la rareté de
l'alcoolo-dépendance, en Tunisie.
Mots clés : Alcool, Alcoolisme, Culture, Alcoolopathie.
L’Alcoolisme en Milieu Psychiatrique. [Maoui Sabri, Monastir 1997]*
4-b- Troubles liés au Cannabis :
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 56
Résultats
Toxicomanie au cannabis et ses complications. A propos de 58 cas. [Ben
Rhayem Slim, Tunis 2004]
La toxicomanie au cannabis est un sujet d'actualité, qui fait l'objet d'une
importante discussion.
Les objectifs de l'enquête ont été :
1. D'étudier le profil épidémiologique et clinique du toxicomane au cannabis.
2. De rechercher les spécificités de cette toxicomanie.
3. De mettre en évidence les complications de cette forme d'addiction.
Il s'agit d'une enquête type descriptive et rétrospective.
La population a été composée d'un échantillon de 58 patients hospitalisés.
Le toxicomane au cannabis apparaît comme une personne de sexe masculin a 90%,
âgé en moyenne de 30 ans, célibataire, issue d'un milieu économique moyen ou
défavorable avec un emploi précaire ou au chômage.
Une personnalité pathologique a été retrouvée. La personnalité antisociale dans
25% suivie de la personnalité évitente l6%, puis schizoïde 14%, dépendante 9%,
histrionique 5%, et enfin de type borderline 5%.
14% des patients sont atteints de schizophrénie.
80% des usagés présentent une dépendance au cannabis.
La durée moyenne de la toxicomanie est de 10 ans.
Le nombre moyen de joint est de 5 par jour.
Le motif essentiel de rencontre du sujet avec le cannabis est l'intégration à un
groupe (45%) suivie de la lutte contre un conflit (29%).
45% des patients associent l'héroïne.
64% des patients ont présenté différents troubles induits d'expressions diverses.
Les complications sociales décelées dans notre échantillon sont importantes,
puisque nous avons retrouvé un absentéisme dans 37% ainsi qu'une restriction
social dans 60%.
La toxicomanie au cannabis est également responsable de problèmes légaux dans
plus de 50%.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 57
Résultats
Ce travail montre l'importance de la comorbidité, et l'étendue des complications
psychiatriques et sociales liées à la toxicomanie au cannabis.
Mots clés : Toxicomanie, Cannabis, Dépendance, Complication.
4-c- Troubles liés à la nicotine :
Le tabagisme chez les enseignants de Kalaa Kebira: épidémiologie et
perspectives de prévention. [Zeineb Amira ép Kaouel, Sousse 1994]
L'objectif de ce travail est d'étudier l'ampleur du phénomène tabagique chez les
enseignants de la commune de Kalaâ-Kebira (Sousse-Tunisie). Il s'agit d'une
enquête descriptive, transversale et exhaustive: utilisant un questionnaire auto
administré distribué à 402 professeurs et instituteurs (taux de participation 89%).
La population d'étude est constituée de 358 enseignants dont 40,5% sont des
professeurs de l'enseignement secondaire et 53,6% sont de sexe masculin, la
moyenne d'âge est de (35,76 ± 7,9) ans. Les principaux résultats sont : la
prévalence globale du tabagisme chez les enseignants est de 29,32% (51,6% chez
les homme et 3,61% chez les femmes). Le taux des ex fumeurs est de 10,34%. 58%
des fumeurs consomment plus que 20 cigarettes par jour. 78,7% des fumeurs sont
dépendants à la nicotine selon le test de Fagertröm. La moitié des fumeurs
souffrent d'au moins un signe fonctionnel respiratoire (toux, dyspnée,
expectoration). 42,4% des enseignants sont mal informés de la gravité du tabac.
77,9% du corps enseignant sont favorables à la lutte antitabac, cependant les 3/4
des enseignants fumeurs ne s'abstiennent pas de fumer devant leurs élèves. La
prévalence tabagique masculine chez les enseignants est proche de celle des
médecins et de l'adulte tunisien en général. L'ampleur du phénomène tabagique
chez les enseignants de Kalaâ-Kebira est identique à celle de certains pays
Européens et Africains. Une insuffisance des connaissances a été notée limitant
ainsi le rôle de modèle et de relais de l'information que doit jouer l'enseignant. Le
tabagisme des enseignants, point de départ de l'intoxication tabagique des élèves,
est un obstacle majeur à la réussite des programmes de lutte anti-tabac. Un
programme d'éducation pour la santé destiné au corps enseignant est indispensable.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 58
Résultats
Mots clés : Médecine Communautaire, Tabagisme, Corps enseignants, Prévention,
Education sanitaire.
4-d- Troubles liés aux opiacés :
La toxicomanie aux opiacés: A propos de 39 cas hospitalisés. [Trabelsi Inès ép
Bennys, Tunis 1998]
Les toxicomanies occupent une place prépondérante dans l'actualité médico-
sociale.
Les dépendances aux opiacés, particulièrement à l'héroïne sont parmi les plus
graves et les divers recours thérapeutiques demeurent aléatoires.
Malgré les progrès de la neurobiologie et des études comportementales, il demeure
difficile d'élucider l'étiopathogénie de ce trouble dont semble à l'origine, une
vulnérabilité qui serait la résultante de facteurs biologiques, d'une sociogenèse et
d'une psychogenèse.
Notre travail a consisté à tenter d'établir le profil clinique, épidémiologique et
thérapeutique du toxicomane aux opiacés hospitalisé. Ceci à partir d'une étude
rétrospective, portant sur 39 patients toxicomanes aux opiacés et avec l'appoint
d'un groupe témoin composé de 39 toxicomanes à des produit autres qu'opiacés. Il
apparaît que la toxicomanie aux opiacés est une pathologie essentiellement
masculine atteignant surtout des adultes jeunes. 74% de nos patients ont commencé
à consommer ces substances à l'étranger. Le produit de prédilection est l'héroïne.
Près du quart ont fait l'objet de poursuites judiciaires. D'autre part, ses
complications somatiques s'avèrent lourdes. Deux patients sont décédés du SIDA.
Un patient est atteint d'hépatite B chronique. Un patient est atteint de syphilis.
Enfin il ne semble exister aucune stratégie thérapeutique particulière quant à leur
prise en charge. Ainsi ces particularités de la toxicomanie aux opiacés rendent
urgent l'organisation de soins pluridisciplinaires pour ces patients souvent en
détresse.
Mots clés : Toxicomanie, Opiacés, Epidémiologie, Clinique, Traitement.
4-e- Autre :
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 59
Résultats
La Toxicomanie en Tunisie. En - sommes- nous encore à l'abri? A propos de 33
cas. [Hamza Houda ép Khalfallah, Tunis 1988]
Les toxicomanies. Aspects sociologiques et cliniques. A propos de 121 cas du
1/1/1982 au 1/3/1993. [Hsairi Amel, Sfax 1994]
5. Schizophrénie :
A propos des modes d'entrée dans la schizophrénie. Etude à partir de 300
observations. [Sahloul Habiba ép Ayoub, Tunis 1986]
Les psychoses schizoaffectives. [Boulila Salim, Tunis 1986]
Contribution à l'évaluation du devenir des schizophrènes. Étude de suivi sur
cinq ans (Á propos de quatre vingt cas). [Essâafi Tawfik, Monastir 1991]
Facteurs génétiques dans la schizophrénie: Etude d'association schizophrénie-
gènes des récepteurs dopaminergiques D2 et D3. [Amara Mohamed Yahia, Sousse
1994]
La schizophrénie est une maladie aliénante d'étiologie inconnue, qui touche 1%
de la population générale,
La participation de facteurs génétiques dans la genèse de cette affection est très
probable.
Notre travail consiste en une étude génétique d’association qui cherche la
fréquence allélique d'un marqueur des gènes des récepteurs dopaminergiques D2 et
D3, chez un groupe de 42 patients et chez 44 témoins.
Les résultats n'objectivent pas d'association marqueur-maladie dans cet échantillon
de schizophrènes originaires du Sahel Tunisien.
Nos résultats sont en accord avec ceux obtenues par certains auteurs.
Cependant d'autres études trouvent récemment chez les schizophrènes un taux
d'homozygotes plus élevé que celui des témoins, pour un marqueur des gènes du
récepteur D3.
Ces divergences des résultats obtenus sont dues aux difficultés de l'application de
la génétique moléculaire à la schizophrénie. En effet l'expressivité de cette
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 60
Résultats
psychose est variable, son phénotype est peu précis et sa pénétrance est
incomplète.
Une hétérogénéité génétique est probable pour cette maladie.
L'extension de notre étude à d'autres malades sera concluante pour affirmer ou
exclure une association entre la schizophrénie et les gènes des récepteurs
dopaminergiques D2 et D3.
Mots clés : Psychiatrie, Génétique, Schizophrénie Marqueurs Génétiques.
Héboïdophrénie. Approche clinique, éthiopathogénique et médicolégale. A
propos de 8 cas. [Jedidi Slim, Sfax 1995]
Schizophrénies familiales. A propos de 16 familles et 40 cas. [Halouani Adel
Ben Mokhtar, Sfax 1995]
Les troubles cognitifs chez les schizophrènes. [Turki Sana, Tunis 1996]
Le but de notre travail était d'étudier les structures cognitives chez les
schizophrènes, de situer leur niveau de raisonnement et de vérifier l'existence d'un
déséquilibre de l'assimilation sur l'accomodation des opérations de leur
raisonnement.
La population étudiée se composait de 50 sujets schizophrènes et de 50 témoins à
qui nous avons passés 3 tests: l'échelle de pensée de Longeot, la figure de Rey et
l'échelle des signes positifs et négatifs de la schizophrénie (PANSS).
L'attention, la perception de l'espace et la mémoire de fixation sont défaillantes
chez tous les schizophrènes.
Leur raisonnement se situe entre le stade concret B et le stade préformel du
développement cognitif de Piaget.
Il existe au niveau de leur raisonnement une perturbation de l'équilibre assimilation
-accomodation avec soit une hyper -accomodation, soit une hyper - assimilation.
Mots Clés : Schizophrénie, Troubles cognitifs.
Schizophrénie masculine et schizophrénie Féminine (À propos de 325 cas).
[Riahi Lassaad, Tunis 1997]
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 61
Résultats
Les études épidémiologiques consacrées à la schizophrénie ont montrées que le
sexe des malades influence l'expression clinique et le pronostic de la maladie. Le
but de notre travail était d'étudier les différences cliniques, pronostiques et
thérapeutiques chez des schizophrènes de sexe masculin et féminin, en pratique
hospitalière, en Tunisie.
Cette étude a été réalisée dans un service hospitalo-universitaire de psychiatrie à
Tunis à partir des dossiers de malades schizophrènes, diagnostiqués selon les
critères du DSM III R et hospitalisés au cours des années 1994 et 1995.
Ce travail a concerné 325 malades.
L'analyse statistique des corrélations entre le sexe des malades et les paramètres
sociodémographiques, cliniques et thérapeutiques a permis de montrer que la
schizophrénie masculine était de pronostic plus sévère que la schizophrénie
féminine. Sur le plan symptomatique, elle débutait plus tôt (25,4 ans versus 27 ans)
et le taux d'hospitalisation était plus élevé (sexe ratio 2,69/1). Sur le plan de
l'insertion familiale, les femmes étaient plus adaptées, plus souvent mariées (34,1
% versus 9,7 %) et avaient plus d'enfants (3,5 versus 2,1) que les hommes.
Par delà les facteurs biologiques, et en particulier endocriniens et génétiques, il a
été possible de montrer, dans cette étude, que les différences de pronostic
pouvaient, en partie du moins, être expliquées par des facteurs socioculturels
dépendant de l'attitude des familles. Cette attitude familiale expliquait également la
plus grande dépendance des femmes schizophrènes de leur milieu familial.
Mots clés : Facteur sexuel, schizophrénie, épidémiologie, facteurs sociaux,
ethnopsychiatrie.
Schizophrénie et psychose maniaco-dépressive: Indépendance nosologique ou
continuum psychotique. Etude comparative des formes d'entrée. [Chaîrat Rym,
Tunis 1997]
Les formes trompeuses de début de la psychose maniaco-dépressive sont
fréquentes. (Jusqu’à 50% des bipolaires).
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 62
Résultats
Notre étude, rétrospective, a réalisé une comparaison des tableaux d'entrée de 30
bipolaires et de 30 schizophrènes.
Nous avons retenu des facteurs et des symptômes pertinents et prédictifs d’une
évolution vers la psychose maniaco-dépressive : le début aigu (p=3x10-6), la bonne
adaptation sociale prémorbide (p=74x l0-7), le facteur déclenchant à type de perte
(p = 17 x 10-4), les troubles de !a conscience (p = 55 x 10-8), la logorrhée (p = 3 x
10-4), les idées de grandeur (p = 17 x 10-3), l'hyperactivité motrice (p = l9x 10-3) et
l'hyperthymie expansive (p=77x 10-6),
Les affects émoussés sont le symptôme le plus pertinent d'élimination d'une
évolution vers la psychose maniaco-dépressive (p = 11 x 10-6).
Il est certain que plus le diagnostic est valide, plus la prise en charge, en particulier
thérapeutique, et le pronostic seront meilleurs.
Mots clés : Diagnostic, Pronostic, Psychose maniaco-dépressive, Schizophrénie,
Troubles bipolaires.
Troubles schizophréniformes: Facteurs de pronostic et évolution (A propos de
100 cas). [Binous Outaïl, Tunis 1998]
Enquête sur la saison de naissance des schizophrènes en Tunisie. [Ben Zineb
Sarrah, Tunis 1998]
La schizophrénie est une pathologie encore difficile à cerner, du fait de son
hétérogénéité clinique et très probablement aussi étiopathogénique. Les recherches
actuelles mettent l'accent sur deux grands axes, celui d'une prédisposition
génétique pour la maladie, et celui qui considère la participation de facteurs
environnementaux précoces à la pathogenèse des troubles. A l'appui de cette
dernière théorie, plusieurs études épidémiologiques en hémisphère nord ont montré
que les schizophrènes naissaient plus fréquemment durant les mois d'hiver et au
début du printemps. Ce travail s'est proposé d'étudier le profil saisonnier de la
répartition des dates de naissances d'une population de 1127 schizophrènes
(diagnostic DSM III-R) nés en Tunisie, comparé à celui de la population générale.
Un excès de naissances (+14.15%) significatif durant le premier quartier de
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 63
Résultats
l'année, ainsi qu'un déficit (-15,90%) durant le troisième quartier (prédominant
chez les hommes : -18,32%) ont été mis en évidence. Des corrélations avec
certains facteurs sociodémographiques et cliniques - tels que le sous-type de
schizophrénie, l'existence d'antécédents familiaux psychiatriques, la densité de
population de la région d'origine, et le niveau socio-économique - ont ensuite été
effectuées. Lés hypothèses étiopathogéniques ont enfin été discutées à la lumière
des données de la littérature, en particulier le rôle éventuel des agents viraux
responsables des épidémies de diarrhée estivales.
Mots clés : Schizophrénie, Psychose, Saison de naissance, Facteurs
environnementaux.
La dépression chez les schizophrènes. [Sebeï Ridha, Monastir 1999]
La schizophrénie: Profil clinique et évolutif (A propos de 80 cas). [Beyaoui
Fethi, Monastir 1999]
La dépression dans la schizophrénie. [Ben Azzouz Olfa, Tunis 2003]
La survenue d’un épisode dépressif au cours d’un trouble schizophrénique est
un événement dans la fréquence moyenne est estimée à 25%. Il aggrave le cours
évolutif de la maladie et majore le risque suicidaire. En pratique, le diagnostic de
dépression au cours de la schizophrénie est sous évalué en raison des difficultés du
diagnostic différentiel avec les symptômes déficitaires.
L’objectif de notre travail a été d’évaluer la fréquence de la dépression, d’en
identifier les facteurs de risque, ainsi que les caractéristiques diagnostiques et
pronostiques au sein d’une population de 70 consultants, suivis pour schizophrénie
selon le DSM IV, en utilisant notamment une échelle d’évaluation de la dépression
adaptée à la pathologie schizophrénique (l’échelle de Calgary).
Notre étude, retrouve une fréquence élevée de la dépression au cours de la
schizophrénie(31%), avec comme facteurs de risque, un haut niveau intellectuel,
des antécédents familiaux et personnels de dépression et de tentatives de suicide,
ainsi qu’une forme positive de la maladie. Il n’existe pas de corrélation entre la
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 64
Résultats
symptomatologie dépressive, évaluée par l’échelle de Calgary et la
symptomatologie déficitaire ni extrapyramidale.
Le fonctionnement global sur l’année est significativement moins bon chez les
déprimés comparés aux non déprimés.
Nos résultats, rejoignent un certains nombre de données de la littérature, sur le plan
de la fréquence, des caractéristiques cliniques et pronostiques. Ils confirment
l’intérêt de l’échelle de Calgary comme instrument spécifique pour l’évaluation de
la dépression au cours de la schizophrénie.
Mots clés : Schizophrénie, Dépression, Psychométrie, Antidépresseurs.
Les symptômes négatifs de la schizophrénie. [Kallel Lassaad, Tunis 2003]
Le syndrome déficitaire de la schizophrénie désigne l’ensemble des symptômes
négatifs prononcés, durables et primaires.
L’objectif de notre travail était de décrire le profil épidémiologique, clinique,
psychométrique, thérapeutique, évolutif et social du patient déficitaire ensuite de le
comparer au non déficitaire.
Nous avons effectué une étude transversale rétrospective, comparant des patients
atteints de schizophrénie avec et sans syndrome déficitaire. Notre population était
composée de 80 patients atteints de schizophrénie selon les critères du DSM IV et
en période de stabilisation clinique. Nous avons utilisé un questionnaire et trois
échelles d’évaluation clinique : l’échelle d’évaluation de la symptomatologie
négative et positive, l’instrument diagnostique du syndrome déficitaire et l’échelle
de Simpson et Angus.
La proportion du syndrome déficitaire était de 42,5%. Une mauvaise adaptation
prémorbide, a été retrouvée chez une majorité significative (82%) des déficitaires,
avec un début insidieux (76%) et une évolution grave caractérisée par un
dysfonctionnement global (68%). L’arrêt de toute activité professionnelle ou
scolaire représente la modalité évolutive la plus fréquente chez les déficitaires
(82%), d’où une situation de dépendance matérielle (80%). Une prescription
importante de neuroleptiques à action prolongée (59%) a été retrouvée ainsi que
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 65
Résultats
des posologies élevées (dose moyenne en équivalent chlorpromazine = 977
mg/jour), et un recours peu fréquent (14%) aux antipsychotiques atypiques.
Notre travail confirme donc, que le syndrome déficitaire de la schizophrénie est
une entité spécifique. Par ailleurs il est important de repérer les symptômes
négatifs.
Mots clés : Schizophrénie, Déficit, Psychométrie, Diagnostic
Schizophrénie et insight. A propos de 60 cas. [Mnif Slim, Tunis 2004]
La conscience des troubles ou insight a suscité récemment un regain d’intérêt
en psychiatrie. La majorité des auteurs s’accordent sur le fait qu’un insight altéré
chez les schizophrènes est à l’origine d’une mauvaise adhésion au traitement, d’un
mauvais fonctionnement psychosocial, d’un mauvais pronostic et d’une mauvaise
qualité de vie.
Les études sur l’insight se sont multipliées, afin de comprendre son origine, et de
cerner les facteurs susceptibles de l’améliorer, et d’améliorer la qualité de vie des
schizophrènes.
L’objectif de notre étude a été d’explorer les différentes dimensions de l’insight, et
de rechercher l’existence d’éventuelles corrélations entre l’insight, et les
caractéristiques sociodémographiques, les antécédents, le mode d’hospitalisation,
la clinique, et l’observance thérapeutique.
Notre travail a porté sur 60 schizophrènes retenus selon les critères du DSM IV, en
utilisant notamment l’échelle SUMD pour l’étude de l’insight.
Notre étude a permis de constater que 40 à 50% de nos patients ont un bon niveau
de conscience concernant le fait d’avoir une maladie mentale, l’effet du traitement
et les conséquences sociales de la maladie. Cependant, en tenant compte à la fois
de la conscience et surtout de l’attribution des divers symptômes, les chiffres
baissent à 20% de bon insight.
L’insight était meilleur chez les patients : ayant moins de symptômes globaux,
ayant moins de symptômes positifs, ayant une forme clinique indifférenciée, ayant
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 66
Résultats
une symptomatologie dépressive, suivis en ambulatoire et adhérents à leurs
traitements.
Mots clés : Schizophrénie, conscience, psychologie, psychiatrie.
Trouble schizoaffectif: Problématique nosographique, diagnostique et
pronostique. A propos de 50 cas. [Ferchiou Abdelaziz, Tunis 2005]
Le trouble schizoaffectif a, depuis ses premières descriptions, soulevé le
problème de son appartenance nosographique et de l'existence d'un continuum
psychotique entre la schizophrénie et les troubles de l'humeur.
Nous avons mené une étude rétrospective, comparant 50 patients schizoaffectifs à
50 patients schizophrènes au début de la maladie et après un suivi moyen de 14
ans.
Nous avons tenté d'individualiser des indices de prédiction d'une évolution vers un
trouble schizoaffectif, ainsi que les facteurs influençant le pronostic de ce trouble.
Nous avons relevé des facteurs pertinents en faveur du trouble schizoaffectif par
rapport à la schizophrénie, dés le début de la maladie :
Plus d'antécédents familiaux de troubles de l'humeur (p=0.003), moins de
personnalité prémorbide de type schizoïde (p=0.002), un meilleur fonctionnement
prémorbide (p=0.0002), moins de débuts insidieux (p= 0.006) et plus d'événements
précipitants (p=0.0009).
Le pronostic du trouble schizoaffectif est globalement meilleur que celui des
schizophrènes (p=0.03) notamment pour l'insertion professionnelle (p=0.003) et la
qualité des intervalles (p=0.03).
Nous avons essentiellement retenu comme facteurs pronostics du trouble
schizoaffectif : le mode de début aigu (p=0.03), l'existence d'un événement
précipitant (p=0.0002), la fréquence annuelle des épisodes (p=0.04). L’existence
d'un épisode schizomixte (p=0.00001). Le délai de mise sous traitement
thymorégutateur (p=0.04) et la qualité de l'observance thérapeutique (p=0.003). '
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 67
Résultats
En conclusion, le trouble schizoaffectif se démarque de ta schizophrénie sur
plusieurs points mais semble être un groupe plus hétérogène, appelant à une
reconsidération de ses critères nosographiques.
Un diagnostic précoce et une prise en charge adéquate permettent une meilleure
évolution au long terme et un pronostic meilleur pour ce trouble.
Mots clés : schizophrénie, Trouble bipolaire, Diagnostic différentiel, Evolution,
Pronostic
6. Trouble délirant :
La paranoïa: Approche clinique et psychopathologique (A propos de 40 cas).
[Aissa Zohra Ben Slama, Tunis 1989]
7. Trouble psychotique bref :
Les troubles psychotiques aigus. Analyse des caractéristiques cliniques et
évolutives. [Ben Jelloun Ali, Monastir 1999]
La psychose aigue nuptiale. Approche clinique et psychopathologique. A
propos de 14 observations. [Mokrani Olfa ép Fahem, Monastir 2001]
8. Trouble psychotique dû à une affection médicale générale :
Atteintes psychiatriques au cours des endocrinopathies. [Bouhali Ridha, Tunis
1996]
Les progrès récents de la neuro-endocrino-immunologie, la mise en évidence de
l'importance du rôle des systèmes nerveux et endocrinien dans l’immunorégulation
ont ravivé l’intérêt que suscitait l'association de troubles endocriniens et
dysimmunitaires aux troubles psychiques. Nous rapportons une série de 8 patients
présentant une telle pathologie d’origine non iatrogène, recrutés dans un milieu
psychiatrique. L’endocrinopathie était méconnue dans 5 cas. Deux de ces malades
souffraient d'une symptomatologie attribuée à une psychose chronique (une
psychose paranoïde et une schizophrénie hébéphrénique). Dans les trois autres cas,
la pathologie endocrinienne fût révélée par un épisode d'agitation aigue. Chez les
trois autres patients, des troubles psychiatriques variés ont compliqué l'évolution
d'une endocrinopathie déjà diagnostiquée. Une régression partielle ou totale des
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 68
Résultats
désordres psychiques a été observée après correction du trouble hormonal ou
métabolique associé à l'affection endocrinienne.
Mots clés : Endocrinopathie, Troubles psychiques, Hyperthyroïdie, psychoses
chroniques.
9. Troubles de l’humeur :
9-a- Trouble dépressif majeur :
La dépression majeure avec caractéristiques psychotiques. A propos de 36 cas
hospitalisés au service de psychiatrie du C.H.U de Monastir. [Bedoui Abdelkarim,
Sousse 1995]
La dépression masquée. A propos de 41 cas. [Abbes Mohamed Habib, Sousse
1995]
Ce travail a été réalisé en s’appuyant sur l’étude de 41 dossiers de patients ayant
consulté dans le service de psychiatrie pendant la période allant du mois de Janvier
1991 au mois de Décembre 1993. Il ressort de cette étude que la moyenne d'âge de
la dépression masquée est de 39,5 ± 13 ans, avec 43 ± 14 ans pour les hommes et
36 ± 11 ans pour les femmes,
L'étude clinique montre une nette prévalence des plaintes somatiques constituées
essentiellement de fatigue, d'insomnie, d'anorexie et de céphalées.
Les variations selon le sexe montrent une tendance plus nette à la somatisation
chez les femmes. Les idées suicidaires sont deux fois plus fréquentes en milieu
urbain. L'observance est moins bonne et les délais de réponse au traitement sont
plus longs en milieu rural.
Le traitement se base essentiellement sur les antidépresseurs tricycliques à
composante sédative (Amitriptyline dans 44% des cas), les résultats thérapeutiques
sont bons avec un taux de guérison totale dans 68% des cas et un résultat moyen
dans 24% des cas.
Mots clés : Psychiatrie, Dépression, Adulte.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 69
Résultats
La dépression majeure avec caractère saisonnier. Etude des caractéristiques
épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et évolutives (À propos de 16 cas).
[Mrad Amel, Monastir 2001]
Le trouble affectif saisonnier est une entité nosographique récemment
individualisée dans les classifications internationales des troubles mentaux. Les
objectifs de ce travail étaient d'estimer la fréquence de la dépression avec caractère
saisonnier (DCS) en milieu hospitalier, de décrire ses caractéristiques
épidémiologiques, cliniques et évolutives et de discuter l'apport des différents
moyens thérapeutiques dans la prise en charge de ces dépressions. Il s'agit d'une
étude rétrospective et comparative, pratiquée au service de psychiatrie de l'EPS de
Monastir, portant sur 16 patients hospitalisés pour DCS, comparés à un groupe
témoin constitué de 32 patients déprimés non saisonniers. La fréquence de la DCS
a représenté 8,8% de l'ensemble des dépressions majeures.
Cette dépression rentrait dans le cadre d'un trouble dépressif majeur récurrent dans
75% des cas. Elle se caractérisait par un âge de début moyen de 30 ans, une légère
prédominance féminine (56,3%), un début hivernal (75%), une fréquence de la
dysphorie et des signes atypiques avec rareté des caractéristiques psychotiques et
des idées suicidaires.
Le tableau dépressif était d'une sévérité légère à moyenne dans 68% des cas. Notre
étude a permis de mettre le focus sur cette entité nosographique relativement
récente et ouvre la voie pour d'autres études concernant les aspects
neurobiologiques et génétiques de la DCS.
Mots clés : Episode dépressif majeur, Caractère saisonnier, Latitude, Signes
atypiques, Chronobiologie, Luminothérapie.
Epidémiologie des troubles dépressifs dans les centres de soins de santé de base
de la région de Monastir. [Lakhdhar Hafedh, Monastir 2002]
Trouble dépressif majeur et anxiété chez la femme Tunisienne entre 45 et 65
ans: Etude sur 930 cas. [Ayari Fatma, Tunis 2005]
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 70
Résultats
Nous avons participé au PROTOCOLE MENOPAUSE TUNISIE (Perception et vécu de
la ménopause par la femme Tunisienne entre 45 et 64 ans), sous l'égide de l'Office
National de la Famille et de la Population, en collaboration avec plusieurs autres
intervenants. L'objectif principal de ce travail était de déterminer la prévalence
ponctuelle des symptômes dépressifs, du trouble dépressif majeur, du trouble
dysthymique ainsi que le niveau global d'anxiété dans une population de 930
femmes tunisiennes âgées de 45 à 64 ans et résidant dans la région du Grand Tunis.
Il s'agit d'une étude transversale, à travers un questionnaire réalisé ad hoc,
comprenant entre autres le Women's Health Questionnaire (WHQ), les sections du
Mini International Neuropsychiatric Interview (MINI) relatives au trouble
dépressif majeur et à la dysthymie, et enfin l'échelle d'anxiété de Hamilton (HAM-
A). Un bilan biologique comprenant un profil métabolique et endocrinien
(thyroïdien) a pu être pratiqué pour certaines femmes.
La prévalence ponctuelle de la dépression majeure était de 35,2 % de l'échantillon,
celle de la dépression récurrente de 48,3 % des femmes déprimées, et enfin celle de
la dysthymie de 1,2 %. Le score moyen d'anxiété était de 19.85, et une anxiété
majeure a été constatée chez 60,8 % des femmes au moment de l'interview.
Il existait une corrélation très significative entre la dépression, l'anxiété et les
symptômes vasomoteurs de la ménopause (bouffées de chaleur et sueurs
nocturnes).
La dépression et l'anxiété étaient corrélées au statut ménopausique. Les femmes en
péri- et post-ménopause étant les plus susceptibles de souffrir de dépression
majeure, et d'avoir des scores d'anxiété élevés.
Il n'y avait pas de corrélation entre prise d'un traitement hormonal substitutif et
dépression ou anxiété.
La ménopause est une période de vulnérabilité aux troubles dépressifs et à l'anxiété
surtout chez les femmes qui se plaignent de symptômes vasomoteurs intenses.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 71
Résultats
Sachant le poids économique et sanitaire que représentent les troubles dépressifs
non ou insuffisamment traités, et sachant que l'espérance de vie des femmes
tunisiennes va bientôt atteindre les 75 ans, il apparaît urgent de mieux sensibiliser
les différents acteurs de santé au dépistage et à la prise en charge des troubles
anxio-dépressifs dans ce groupe particulièrement vulnérable.
Mots clés : Santé femme, Epidémiologie, Trouble dépressif majeur, Anxiété,
Ménopause, Attitudes, Perception, culture, Traitement hormonal substitutif,
Echelles évaluation psychiatrique.
9-b- Troubles bipolaires :
La maladie maniaco-dépressive (A propos de 80 cas). [Khalfallah Kamel, Tunis
1987]
La psychose maniaco-dépressive (A propos de 66 cas). [Mezghani Yousr ép
Moalla, Sfax 1995]
La dépression majeure dans les troubles bipolaires et unipolaires (Etude
comparative des caractéristiques cliniques, thérapeutiques et évolutives: à propos
de 155 cas). [Zouaghi Leila, Monastir 1999]
Trouble bipolaire à début précoce: Etude comparative des caractéristiques
cliniques, thérapeutiques et évolutives (A propos de 152 cas). [Hamouda Dhouha,
Monastir 2000]
Les manies délirantes. [Chemingui Hager ép Mermeche, Tunis 2000]
La fréquence importante des troubles bipolaires, la gravité des accès maniaques
notamment la forme clinique délirante, nous ont amené à étudier ses particularités
cliniques et pronostiques.
Nous avons effectué une étude rétrospective à la fois descriptive et comparative
concernant 114 patients hospitalisés durant l’année 1995 pour un trouble bipolaire
maniaque.
L’épisode considéré représente la première décompensation maniaque durant
l’année 1995.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 72
Résultats
Lors de l’épisode index, 48 % des patients ont présenté des caractéristiques
psychotiques dont 76% étaient congruentes et 24% non congruentes à l’humeur.
Les thèmes délirants les plus fréquemment observés ont été de type
mégalomaniaque persécutoire et mystique.
Les hallucinations ont été observées dans 44% des manies délirantes. Les idées
d’influence et le syndrome d’automatisme mental ont été retrouvés respectivement
dans 6 et 4% des manies délirantes.
La comparaison entre les patients présentant des symptômes psychotiques avec
ceux sans symptômes psychotiques a retrouvé deux populations similaires par leurs
caractéristiques sociodémographiques, leurs antécédents familiaux, la fréquence
des récurrences quatre ans après l’épisode index et différentes par la durée
d’hospitalisation et les doses thérapeutiques prescrites en période aiguë.
La comparaison entre les patients présentant des caractéristiques psychotiques
congruentes et non congruentes à l’humeur n’a pas relevé de différence quand à
ces paramètres.
Il ressort de cette étude :
-La fréquence élevée des manifestations psychotiques et leurs conséquences à
court terme.
-L’absence d’influence pronostique des caractéristiques psychotiques non
congruentes.
Mots clés : Manie, Troubles bipolaires, Symptômes psychotiques, Congruence à
l’humeur.
L'évolution du trouble bipolaire: Une étude comparative entre deux populations
de patients hospitalisés en Tunisie et en France. [Nehdi Mohamed Arbi, Tunis
2001]
L'existence de particularités épidémiologiques, cliniques et évolutives des
troubles bipolaires en fonction des cultures et de la situation géographique des
populations étudiées, nous a amené à effectuer ce travail.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 73
Résultats
Les objectifs que notre travail s'est fixé étaient d'analyser de manière descriptive
puis comparative, les profils évolutifs du trouble bipolaire dans deux populations
tunisienne et française, et de discuter ces différences à la lumière de variables
d'ordre épidémiologique, clinique, thérapeutique et environnemental.
Nous avons mené une étude, rétrospective à la fois descriptive et comparative
concernant 45 patients hospitalisés pour trouble bipolaire de type 1 dont 30
patients tunisiens et 15 patients français.
Durant la période d'étude, nous avons trouvé une prévalence hospitalière du trouble
bipolaire deux fois plus élevée dans le service tunisien que dans le service français
(20,9% contre 9,28%).
La comparaison entre les patients tunisiens et français a trouvé deux populations
similaires par leurs antécédents familiaux, la fréquence des symptômes
psychotiques et la nature de l'épisode inaugural.
Ces deux populations se distinguent toutefois par l'âge moyen de début qui a été
trouvé plus précoce chez les patients tunisiens (24,5 ans contre 30,26 ans), l'abus
de substance et l'abus d'alcool significativement plus fréquents dans l'échantillon
français (80 %et 66.7% contre 3.3% et 3.3%), le nombre de récidives qui a été
trouvé plus élevé chez les patients français (0.94 épisode par an contre 0,74). Au
cours de l'évolution de leur maladie, les patients français ont présenté légèrement
plus de manies que de dépressions (0.39 contre 0.27 épisode par an), tandis que les
patients tunisiens ont présenté trois fois plus d'épisodes maniaques que d'épisodes
dépressifs. La fréquence des épisodes dépressifs a été trouvé nettement plus élevée
chez les patients français (0,27 épisode par an contre 0,16; p=0,06). Un décalage
de 2 mois a été trouvé dans l'échantillon français par rapport à l'échantillon tunisien
concernant les 2 pics mensuels de survenue des épisodes thymiques (Mars et
Septembre chez les tunisiens, Mai et Novembre chez les français). Notre étude met
en évidence des différences transculturelles dans l'expression et l'évolution du
trouble bipolaire, ces différences reflètent les rôles joués par les facteurs
socioculturels et climatiques dans les pays non occidentaux.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 74
Résultats
Mots clés : Trouble bipolaire, Récidive, Saison, Histoire naturelle, Pronostic,
Evolution.
Troubles bipolaires et risque familial. Odds Ratio [Khammassi Wissal ép Ben
Slama, Tunis 2002]
Les troubles bipolaires présentent des facteurs de risques
environnementaux et génétiques.
Le but de ce travail a été d’évaluer le risque relatif (odds ratio) chez les parents de
sujets atteints de troubles bipolaires, ainsi que l’élévation de ce risque en fonction
de la proximité génétique et la consanguinité.
Nous avons effectué une étude rétrospective à la fois descriptive et comparative,
du risque morbide chez les apparentés de sujets bipolaires et le rôle de la
consanguinité dans la transmission de ces troubles. Elle a porté sur 70 familles.
Ce risque a été de 12%. Il croit significativement avec !a proximité génétique. Il
est de 15,5% chez les apparentés de 1er degré et de 9,7% chez les apparentés de
2ème degré. Parmi les 70 proposants, la moitié était issue de mariage consanguin.
Le risque augmente significativement en présence de consanguinité, il passe de
12,3% à 19,3%.
Nous avons pu distinguer une tonne familiale et une forme sporadique. La forme
familiale parait être plus sévère et avoir un pronostic plus sombre. L'âge de début
y est plus précoce, le nombre d'épisode thymique est plus important, ainsi que les
caractéristiques psychotiques, et une évolution dominée par le mode rapide
cyclaire. Les rémissions complètes y sont moins nombreuses que dans les cas
sporadiques. Le début en post-partum y est plus fréquemment retrouvé.
L'élude des pedigrees nous a laissé supposer la coexistence de gène majeur de
déterminisme autosomique dominant a pénétrance incomplète estimée à 35% et de
gènes mineurs de déterminisme autosomique récessifs,
Ce travail est un préliminaire aux études de génétique moléculaire qui tenteront
dans l'avenir d'élucider la localisation des gènes de la maladie bipolaire.
Mots clés : Troubles bipolaires, Génétique, Consanguinité.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 75
Résultats
La manie mixte (A propos de 70 cas). [Cherif Olfa, Tunis 2005]
Décrite depuis l'antiquité, la manie mixte connaît un regain d'intérêt actuel du
fait de sa fréquence accrue et des problèmes diagnostiques, nosographiques et
thérapeutiques qu'elle entraîne.
Nous avons tenté à travers ce travail de contribuer à étudier les caractéristiques
cliniques, évolutives et thérapeutiques de la manie mixte et de dégager, à partir des
données de la littérature, la pertinence d'une définition de la manie mixte moins
restrictive que celle proposée par le DSM IV, et nous nous sommes basés pour ce
faire sur une étude rétrospective, menée auprès de 70 patients maniaques, ayant un
âge moyen de 35 ans et répondant aux critères du DSM-IV de trouble bipolaire de
type I, auxquels a été administré un questionnaire établi pour les besoins de l'étude,
les critères de la manie mixte de McElroy et l’échelle de manie de Cassidy.
En utilisant les critères du DSM-IV, la fréquence de la manie mixte parmi nos
patients étudiés est de 12.9%. Si nous nous basons sur les critères de McElroy,
cette fréquence devient de 42.8%.
Nous n'avons retrouvé de différences significatives qu'en utilisant les critères du
DSM IV. Dans ce cas, les manies mixtes comparées aux manies pures,
commencent plus volontiers leur trouble par un épisode mixte (44%vsl4%), ils
présentent un nombre moyen plus important d'épisodes antérieurs de type mixte
(1.3vs0.5) et moins d'épisodes antérieurs de type maniaque (4vs1.5).
Cependant, quelque soit les critères utilisés, McElroy ou DSM IV, il n'existe pas de
différences significatives entre la manie pure et la manie mixte, concernant toutes
les autres variables socio démographiques, cliniques et évolutives étudiés. Par
ailleurs, sur le plan sémiologique, les symptômes qui semblent caractériser la
manie mixte par rapport à la manie pure sont l'humeur labile, l'humeur dépressive
et l'anxiété.
Ainsi, notre travail ne soutient pas la validité d'une définition moins restrictive de
la manie mixte contrairement à certaines données de la littérature.
Mots clés : Etats mixtes, Trouble bipolaire, troubles de l’humeur.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 76
Résultats
Trouble bipolaire chez la femme (À propos de 100 cas). [Dammak Mohamed
Anis, Tunis 2005]
L'existence de particularités épidémiologiques, cliniques et évolutives du trouble
bipolaire dans le sexe féminin est rapportée dans les études internationales
récentes. Nous avons voulu rechercher ces particularités dans la population
tunisienne. Nous avons mené une étude rétrospective à la fois descriptive et
comparative concernant 200 patients hospitalisés pour trouble bipolaire, répartis en
100 hommes et 100 femmes. La comparaison entre les deux groupes a mis en
évidence un âge de début plus tardif chez les femmes (26,15 contre 25,51 ans), une
fréquence significativement élevée d'un épisode dépressif inaugural dans la
population féminine comparée à celle masculine, une fréquence significativement
plus élevée des récurrences dépressifs et mixtes ainsi que des formes à cycles
rapides dans la population féminine (P<0,001). Notre étude met en évidence les
particularités du trouble bipolaire chez la femme, ces différences selon le sexe
reflètent le rôle joué non seulement par les facteurs génétiques et hormonaux mais
aussi socioculturels.
Mots clés : Trouble Bipolaire, Femme, Sexe, Evolution, Pronostic
Troubles bipolaires et puerpéralité: A propos de 43 cas. [Elloumi Hend, Tunis
2005]
Les troubles bipolaires constituent une pathologie fréquente pouvant débuter
chez la femme en âge de procréer.
L’objectif de ce travail est d'estimer la fréquence de décompensation pendant La
grossesse et en post-partum, de rechercher les facteurs de risque et de préciser les
caractéristiques cliniques des épisodes.
La grossesse ne paraît pas être une période de rémission alors que le post-partum
est une étape à haut risque de décompensation. En effet, les fréquences de
décompensations avant la grossesse, pendant la grossesse et en post-partum sont
respectivement de 5%, 17% et 71%. La fréquence maximale de décompensation a
été notée au premier mois du post-partum (61%).
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 77
Résultats
L'âge au début de la maladie, les complications gynécologiques, les antécédents
familiaux psychiatriques n'ont pas été associés à un risque plus élevé de
décompensation pendant la grossesse. Par contre, un nombre d'épisodes antérieurs
supérieur à quatre est corrélé à une augmentation de ce risque.
Les antécédents familiaux psychiatriques ont été plus fréquemment retrouvés chez
les patientes qui ont décompensé en post-partum (58%). Le rang de la grossesse,
les complications gynéco-obstetricales, le nombre d'accès antérieurs ainsi que les
facteurs psychosociaux ne prédisposent pas aux décompensations en post-partum.
Lorsque le délire porte sur l'enfant (27% des cas), une augmentation de la
dangerosité doit être suspectée. En effet, des incidents graves ou des actes médico-
légaux ont été notés dans 9% des cas.
La prise en charge des patientes pendant la grossesse nécessite une surveillance
rapprochée, la réintroduction du thymorégulateur peut se justifier si le nombre
d'épisodes est supérieur à 4, alors que sa réintroduction à but préventif dès les
premiers Jours du post-partum est fortement recommandée.
Mots clés : Trouble bipolaire, Grossesse, Post partum.
10. Trouble de l’humeur dû à une affection médicale générale :
Les dépressions dues à une affection médicale générale (À propos de 28 cas).
[Gharsalli Adel, Monastir 1999]
11. Troubles anxieux :
Névroses invalidantes en milieu militaitaire. [Ben Hadj Ali Béchir, Sousse
1982]
Contribution à l'étude des névroses traumatiques. [Ghodhbane Taieb, Tunis
1990]
La névrose obsessionnelle (Etude clinique et psychopathologique). A propos de
15 cas. [Ben Ayed Jalel, Tunis 1993]
La Névrose Obsessionnelle occupe une place centrale dans la nosographie
psychiatrique.
Notre étude comporte deux objectifs :
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 78
Résultats
-premièrement une revue de la littérature, axée sur les recherches récentes; les
Troubles obsessifs Compulsifs sont 20 à 25 fois plus fréquents dans la population
générale qu'on ne le croyait auparavant, ils seraient en relation avec un
dysfonctionnement du système sérotoninergique cérébral ; et l'efficacité du
traitement par la clomipramine en dehors de toute dépression de l'humeur est
admise actuellement par la majorité des auteurs.
-deuxièmement une étude descriptive de 15 observations de patients atteints de
névrose obsessionnelle, 4 femmes, et 11 hommes dont les âges varient de 19 à 54
ans. La symptomatologie comprend des idées obsessionnelles, associées à des
compulsions, sur une personnalité marquée par l'ordre, l'obstination, et la propreté.
Le traitement par la clomipramine a été efficace 11 fois sur 15.
Mots clés : Obsession, Compulsion, Dépression, Trouble obsessif compulsif
(TOC), Clomipramine.
Trouble obsessionnel compulsif. Revue de la littérature: A propos de 32 cas.
[Zaghdoudi Lilia ép Fekih, Tunis 2002]
A partir des années 80, le trouble obsessionnel compulsif est abordé
différemment qu’il y a un siècle surtout avec les progrès de la génétique, de la
biologie et de la psychométrie.
Nous nous sommes proposés de réaliser un travail concernant 32 patients souffrant
de cette affection.
Notre but est de faire la mise au point sur les différentes approches qui ont
contribué à la compréhension de cette pathologie, associée à une étude pratique qui
établit l’importance de la richesse sémiologique, de la comorbidité et de la
difficulté de prise en charge.
Une description épidémiologique quantitative a été réalisée associée à 3 cas
cliniques commentés.
Nous avons trouvé que 50% de nos patients ont soufferts de dépression. La
première consultation psychiatrique est estimée à 4,3 ans. Seulement le 1/8 des
patients ont bénéficié d’une thérapie comportementale et cognitive.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 79
Résultats
Plusieurs aspects se sont dégagés à travers cette étude :
La comorbidité est importante lors de cette affection.
La première consultation psychiatrique est tardive.
La prise en charge reste aléatoire.
Mots clés : Trouble obsessionnel compulsif, Etiologie, Diagnostic, Pronostic,
Evolution, Thérapie.
Le trouble panique en Tunisie. Etude transversale à propos de 69 cas. [Drira
Senda ép Koubaa, Tunis 2002]
Le trouble panique est l'un des troubles anxieux les plus fréquents qui, de par
son expression symptomatique, interpelle à la fois le somaticien et le psychiatre.
Notre étude a pour but d'estimer la fréquence du trouble panique parmi les
consultants en psychiatrie, de décrire ses aspects cliniques et évolutifs et d'évaluer
sa prise en charge thérapeutique dans notre pays.
69 nouveaux cas de TP ont été colligés à la consultation externe de l'hôpital Razi
et dans un cabinet de psychiatrie de libre pratique entre le 1er juillet 2000 et le 31
mai 2001. L'incidence du TP sur une période de 11 mois est de 3.1 %. Elle est de
2.2 % en secteur public et de 5.9 % en secteur privé.
L'âge moyen de début des troubles est de 32 ans et le sexe ratio est de 0.7. Le
délai entre l'apparition des troubles et la première consultation en psychiatrie est de
28 mois et se caractérise par une surconsommation de soins médicaux : les patients
en moyenne consultent 4 médecins, sollicitent 3 fois les services d'urgences et
bénéficient de deux examens para-cliniques. Pourtant le diagnostic de TP n'a été
posé que dans un seul cas.
Les attaques de panique prédominent l'après midi et le soir avec en moyenne 10
symptômes et une durée de 20 minutes. Leur fréquence moyenne est de 2 à 4 par
mois.
Le TP s'associe à une agoraphobie dans 57 % des cas, une dépression majeure
dans 27 % des cas, un TAG dans 20% des cas, une nosophobie dans 22 % des cas,
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 80
Résultats
une personnalité pathologique dans 54 % des cas et à une pathologie somatique
dans 41 % des cas.
Il existe un retentissement modéré sur le plan familial ou social dans 2/3 des cas
et pour 1/3 des patients sur le plan professionnel. L'évolution sous traitement
antidépresseur a été favorable dans 71 % des cas.
Le profil clinique et évolutif du TP ainsi identifié dans notre pays est
comparable à celui constaté dans les études occidentales avec quelques différences
liées à la culture.
Mots clés : Trouble panique, Epidémiologie, Aspects cliniques, Evolution,
Traitement.
12. Troubles factices :
Les pathomimies cutanées. A propos de 45 cas. Approches cliniques et
psychologiques. [Bouzid Khaled, Sfax 1991]
Les pathomimies: Approche clinique et thérapeutique (A propos de 4 cas). [Ben
Moussa Nabil, Tunis 2001]
La pathomimie est une affection rare qui interpelle les diverses spécialités de la
médecine.
Notre étude s’est appuyée sur la présentation de quatre cas cliniques pour
illustrer les complexités tant clinique et psychopathologique que thérapeutique
posées par les différentes formes de pathomimies. Le diagnostic de pathomimie a
été retenu chez toutes les patientes avec précisément le syndrome de Munchausen
chez le cas n°1 et n°4.
A travers notre échantillon on a pu relever des paramètres qui concordent avec
les données de la littérature :
-La pathomimie est une pathologie de la femme jeune.
-Les symptômes les plus fréquemment rencontrés sont les lésions cutanées, les
hémorragies et les fièvres factices.
-Elle affecte des sujets socialement isolés, célibataires ou vivant une relation
conjugale perturbée.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 81
Résultats
-Le diagnostic positif est très retardé : le délai moyen de consultation en
psychiatrie est de 5 ans et 1⁄2 pour notre échantillon.
L’absence d’une conduite thérapeutique claire nous a amené à réfléchir sur les
éléments d’orientation pouvant constituer une plate-forme commune de nature à
édifier les prémices d’une conduite unifiée.
Mots clés : Syndrome de Munchausen, Simulation, Trouble factice.
La pathomimie en milieu militaire: Spécificités éthiopathogéniques, cliniques,
et aspects médico-légaux: A propos de 18 cas. [Oumaya Mohamed, Tunis 2004]
La pathomimie est un trouble des conduites caractérisée par la production du
sujet lui-même de symptômes authentiques en dissimulant les méthodes
employées.
Notre travail se propose d'étudier certaines caractéristiques de cette pathologie à
travers une étude rétrospective de 18 cas, réalisée au sein du service de
dermatologie de l'Hôpital Militaire de Tunis en collaboration avec le service de
psychiatrie.
Les résultats retrouvés se rapprochaient de ceux de la littérature (sauf pour le
sexe : 95% étaient de sexe masculin du fait du recrutement de l'armée) :
- L'âge moyen était jeune : 22,5 ans.
- Le niveau socioéconomique était bas.
- Le motif de consultation le plus retrouvé était un prurit surtout des membres.
- La majorité des patients présentaient un trouble de la personnalité.
- La prise en charge a consisté en un traitement symptomatique (77%) ou
chirurgicale
associé dans certains cas à une psychothérapie.
- Tous les patients ont été sujets à une décision d'aptitude ou de réforme.
Bien que rare, la pathomimie pose un réel problème diagnostic et
thérapeutique impliquant une approche multidisciplinarité (dermatologie,
psychiatrie, psychologie...).
Mots clés : Troubles factices, Médecine militaire, Diagnostic, Etiologie.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 82
Résultats
13. Troubles dissociatifs :
L'hystérie : Malaise ou maladie? Tentative de réponse à partir de 270 cas. [Ben
Abdennebi Rafiaa, Tunis 1983]
14. Troubles somatoformes :
La Douleur Chronique en Psychiatrie. Etude de 54 cas de trouble Somatoforme
Douloureux. [Guelmami Tarak, Monastir 1996]*
15. Troubles sexuels et troubles de l’identité sexuelle :
Le comportement sexuel féminin. A propos d'une enquête effectuée auprès de
347 femmes dans le grand Tunis. [Belhaj Ahlem, Tunis 1993]
Les connaissances sur la réalité du comportement sexuel sont limitées en Tunisie.
Les médecins, les psychiatres sont confrontés à des demandes sans cesse
croissantes d’assistance dans le domaine de la sexualité.
Nous avons mené une enquête auprès de 347 femmes choisies selon la méthode
des quotas. Le questionnaire a porté sur les connaissances, les attitudes et les
pratiques sexuelles des femmes interrogées.
Il ressort de notre étude que les femmes bénéficient rarement d’une éducation
sexuelle (21,6%). Elles ne connaissent pas leur corps dans 71,2% des cas. Le poids
des traditions reste lourd. En effet, 87,7% des femmes désapprouvent les relations
sexuelles préconjugales. 20% d’entre elles n’ont jamais eu de relations sexuelles
dans leur vie. La fréquence moyenne est de 1 à 3 rapports par semaine. Alors que
62,2% des femmes déclarent être satisfaites de leur sexualité, moins du tiers a
fréquemment des orgasmes. Le jeune âge et l’amélioration du niveau d’instruction
favorisent l’élargissement du champ des pratiques érotiques et la levée des
inhibitions sociales.
Mots clés : Sexualité, Femmes, Société, Psychologie.
Contribution à l'étude des dysfonctions sexuelles masculines. A propos de 86
cas suivis à la consultation externe de psychiatrie de l'EPS de Monastir. [Mechri
Anouar, Monastir 1996]
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 83
Résultats
La sexualité des jeunes Tunisiens: Résultats de l'enquête nationale auprès de
2700 jeunes. [Ben Azzouz Hichem, Monastir 1996]
Les caractéristiques du comportement sexuel et contraceptif des jeunes dans la
région de Sousse. [Nciri Samia ép Hadji, Sousse 1999]
L'étirement de la période de l'adolescence et la mutation sociale ont engendré
une expression plus prononcée de la sexualité des jeunes. L'augmentation de la
prévalence de la grossesse non désirée chez l'adolescente et la recrudescence des
MST, sont deux indicateurs confirmant le caractère non protégé de l'activité
sexuelle à cet âge malgré l'existence des moyens contraceptifs techniquement
valables.
Ce travail s'est fixé comme objectif d’étudier les caractéristiques du
comportement sexuel et contraceptif des jeunes. Il s'agit d'une étude exploratoire
descriptive portant sur 232 jeunes âgés de 15 à 24 ans ayant répondu à un
questionnaire auto-administré détaillant les connaissances, les attitudes et les
pratiques des jeunes dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive.
- 27,2% des jeunes de notre étude déclarent être sexuellement actifs. L'âge
moyen du premier rapport sexuel est de 16,9 ans, il est plus précoce pour les
garçons. 63,5% des jeunes sexuellement actifs ont eu un seul partenaire au cours
des 12 mois précédents. Presque la moitié des jeunes de notre étude pensent qu'on
peut avoir des relations sexuelles avec quelqu'un qu'on n'aime pas. Seulement
31,7% des jeunes parmi les sexuellement actifs ont utilisé un moyen de
contraception. Le préservatif est utilisé dans un cas sur deux. Dans 35% des cas, ils
utilisent un moyen non fiable.
- La quasi-majorité des interrogés (90,5%) ont été déjà informés de l'existence
des méthodes de contraception. L'âge d'acquisition de cette formation est en
moyenne de 17,1 ans. Les filles sont plus précocement et mieux informées en
matière de contraception que les garçons. Beaucoup d'attitudes négatives à l'égard
du préservatif ont été retrouvées particulièrement chez les garçons.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 84
Résultats
- 70% des jeunes expriment un besoin d’acquérir une éducation sexuelle à
travers les relais suivants :
Enseignants, les pairs bien préparés à cette tâche et les professionnels de la
santé.
En conclusion, la sexualité des jeunes d'aujourd'hui est une réalité à ne pas nier.
Elle se caractérise par sa précocité, par sa monogamie, la clandestinité et elle est
non protégée, il existe des problèmes en rapport avec l'image de masculinité (la
responsabilité) et un problème de communication. Enfin, les jeunes expriment un
besoin en matière d'éducation sexuelle qui semble être dans ses thèmes actuels non
adaptée, non persuasive et incomplète.
D'autres enquêtes utilisant le même support (le questionnaire : la prise de
décision relative au projet sexuel et contraceptif) sur un échantillon plus
représentatif sont recommandées.
Mots clés : Médecine communautaire- Jeune Adolescence- Sexualité-
Contraception- Education sexuelle.
Le comportement sexuel masculin en Tunisie: A propos d'une enquête réalisée
auprès de 300 hommes dans la région du grand Tunis. [Troudi Hichem, Tunis
2003]
La sexualité occupe une place très importante dans la vie de l’être humain. En
Tunisie, le comportement sexuel masculin est un continent non encore exploré.
Dans ce travail, nous avons essayé de décrire les connaissances et les attitudes des
hommes en matière de sexualité, de tracer un profil des comportements sexuels des
hommes en Tunisie et d’analyser les facteurs qui les déterminent.
Nous avons mené une enquête auprès de 300 hommes choisis selon la méthode
des quotas sur une période d’un an s’étalant du 1er février 2002 au 31 janvier 2003.
Il ressort de notre étude que les amis représentent la source essentielle
d’information sexuelle avec 82,8%. Le poids des traditions reste lourd avec 83,7%
des hommes qui pensent qu’une femme doit préserver sa virginité jusqu’au
mariage et 77,3% qui pensent que l’homosexualité est la pratique sexuelle la plus
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 85
Résultats
mal acceptée par la société. 85,6% des hommes se sont masturbé et un homme sur
trois reconnaît avoir eu une relation homosexuelle et avoir pratiqué des rapports
anaux. L’âge du premier rapport était de 28,1 ans et la durée moyenne du coït était
de 1min et 13 sec. La communication sexuelle était quasi inexistante avec 35,9%
qui expriment leur désir sexuel avant le rapport et 13% qui parlent, après le
rapport, de sa qualité. 65,7% déclaraient être satisfaits de leur vie sexuelle. Enfin,
6,3% des hommes disaient présenter un trouble sexuel et seulement moins de la
moitié d’entre eux (47,3%) ont consulté un médecin.
En conclusion nous dirons qu’il existe en Tunisie deux sexualités à deux
vitesses :
La première accablée par les tabous et les traditions, se retrouve surtout chez les
hommes mariés âgés d’origine rurale, alors que la deuxième, un peu plus libérée se
retrouve surtout chez les jeunes célibataires résidant dans le milieu urbain. Enfin,
l’école ne paraît pas remplir son rôle de formation et d’éducation sur le plan
sexuel.
Mots clés : Sexualité, Hommes, Tunisie, Société, Psychologie.
16. Troubles du sommeil :
Typologie du sommeil. [Charaa Nejib, Sousse 1998]
Le rythme circadien des états de vigilance et du sommeil — éveil est de nature
endogène. Il est caractérisé par deux aspects fondamentaux : la durée du sommeil
et ses horaires spontanés habituels, qui présentent une large variabilité
interindividuelle dont les raisons profondes sont jusqu'à nos jours très mal connues.
L'étude de la distribution de la typologie circadienne du sommeil dans une
population de 813 sujets trouve : 30,3% sujets du matin. 59,2% sujets
intermédiaires et 10,5% sujets du soir. L'heure moyenne de meilleure forme était à
10 heures pour les gens du matin, à 11 heures 30 minutes pour les intermédiaires et
à 14 heures 30 minutes pour les gens du soir.
Pour les durées du sommeil la distribution des 493 sujets restants après
exclusion des gens qui manifestent des troubles du sommeil montre que : 8,3 %
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 86
Résultats
sont des gros dormeurs, 1,8 % sont des petits dormeurs et 89,9 sont des moyens
dormeurs.
Certains facteurs paraissent agir sur la typologie ;
- facteurs déterminants s hérédité (liée au chromosome X ?) et photopériode
néonatale.
-facteurs influençants ; direct (âge) et indirect (mode de vie et consommation du
tabac et des excitants).
La typologie du sommeil implique des conséquences sur le comportement et sur
la qualité des états de vigilance.
Mots clés : Neurologie, Physiologie, Sommeil, Chronobiologie, Rythme circadien.
Prévalence de l'insomnie dans la population générale. [Ben Touati Abdelmajid,
Tunis 2002]
L’insomnie est la plainte le plus fréquemment retrouvée en pathologie
psychiatrique, elle occupe la plupart sinon la totalité des tableaux psychiatriques
observés.
Grâce aux différentes études pratiquées à travers le monde la prévalence de ce
trouble est de mieux en mieux connue ; mais les résultats retrouvés restent assez
variables et ce en raison de la grande diversité des critères et des définitions
requises par chaque équipe.
Dans notre étude nous avons eu recours à certaines sections du « Composite
International Diagnostic Interview » auquel nous avons soumis une population de
3831 personnes.
Cette étude rétrospective, descriptive et comparative a été menée sur une
population âgée de 15-65 ans et plus ; il en est ressorti les résultats suivants : la
prévalence de l’insomnie a été estimée à 23,5% ; avec une nette prédominance du
trouble chez les femmes âgées de 55-59 ans. L’atteinte somatique, toxique, ou due
à l’effet direct d’une substance est aussi prédominante à cette tranche d’âge.
L’étude catégorielle des insomnies a permis de constater une fréquence plus
importante des troubles de l’initiation du sommeil estimée à 21,3% des cas ; le
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 87
Résultats
trouble du maintien du sommeil et l’insomnie matinale étant quand à elles
respectivement évaluées à 12,6% et 9,7%. L’hypersomnie est elle estimée à 8,7%
et prédomine chez les jeunes femmes.
L’étude analytique des sous-types d’insomnie et de l’hypersomnie a par
ailleurs conclu à une prédominance de l’insomnie chez les femmes notamment
l’insomnie d’endormissement à la tranche d’âge de 35-39 ans avec une différence
significative (P=0,030). De même l’insomnie sévère notamment d’endormissement
est à prédominance féminine nette à l’âge de 15-19 ans avec une différence plus
significative (P=0,003).
Tous ces résultats correspondent à ceux de la littérature hormis ceux en rapport
avec la prédominance de l’insomnie à l’âge de 55-59 ans. En effet, dans la
littérature la prédominance nette est située après l’âge de 60 ans. Cette différence
serait en rapport avec à la fréquence élevée des atteintes organiques et à l’effet
direct d’une substance, à la tranche d’âge de 55-59 ans de notre population d’étude.
Mots clés : Prévalence, Insomnie, Qualité vie, Troubles mentaux, Epidémiologie.
Insomnie et qualité de vie. [Elhani Iadh, Monastir 2003]
L'insomnie est, de tous les troubles du sommeil, celui qui est le plus souvent
rencontré en pratique médicale courante et concerne près du tiers de la population
adulte sur une base occasionnelle, épisodique ou persistante. Elle affecte la santé
mentale et s'accompagne le plus souvent d'une détresse psychologique altérant par
la même la qualité de vie des personnes qui en sont affectées.
Le présent travail est le fruit d'une enquête transversale réalisée sur une période
de deux mois du premier Février jusqu'au 31 Mars 2002, auprès de 350 patients
dans cinq CSSB de la région de Mahdia.
Le but est de contribuer d'une façon objective à l'évaluation de l'impact de
l'insomnie sur la santé mentale et la qualité de vie de ces patients en vue de
parfaire, d'améliorer et d'optimiser la qualité de la prise en charge globale.
La prévalence de l'insomnie dans notre étude est estimée à 38%. Il s'agissait
d'une insomnie à type de difficultés d'endormissement (49,7%), survenant toutes
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 88
Résultats
les nuits (41,1%) et ayant une ancienneté variant de 1 à 5 ans (41,6%), une origine
présumée en rapport avec une fatigue intellectuelle (48,5%) et une prise en charge
dans seulement 18% des cas.
La mesure dé la santé mentale nous a permis d'identifier une détresse
psychologique chez 38,6% de l'ensemble des consultants et 89,5% pour le groupe
des consultants avec plainte d'insomnie.
L'évaluation de la qualité de vie nous a permis de retrouver un score moyen
global de 57,62. Chez les consultants avec plainte d'insomnie ce score est de 44,75
marquant une altération significative de la qualité de vie comparativement à celui
des consultants sans plainte d'insomnie estimé à 73,50.
L'approche analytique nous a permis de relever que la probabilité de présenter à
la fois une plainte d'insomnie, une détresse psychologique et une altération de la
qualité de vie est corrélée aux variables suivantes : l'âge supérieur à 44 ans, le
statut marital de veuf ou de divorcé, le niveau d'instruction bas et la présence
d'antécédents médicaux et psychiatriques.
L'étude du lien entre santé mentale et qualité de vie nous a permis de retrouver
que la présence d'une détresse psychologique est corrélée à une altération de la
qualité de vie.
Mots clés : Insomnie, Qualité de vie, Santé mentale, Evaluation.
L'insomnie au cours des troubles psychiatriques. Etude déscriptive de 216 cas.
[Guerfel Chiheb, Tunis 2005]
Le but du travail est d'étudier et décrire les paramètres quantitatifs et qualitatifs
de la plainte insomnie ainsi que son retentissement et son rapport avec les
différentes pathologies mentales chez les patients externes en psychiatrie.
Nous avons procédé pour atteindre ce but à l'administration d'un questionnaire
chez 216 patients : 136 présentant un trouble de l’humeur (groupe H) et 80
présentant un trouble psychotique (Groupe P) vus à la consultation externe du
service de psychiatrie D de l'hôpital Razi.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 89
Résultats
L'insomnie apparaît volontiers de façon concomitante à la maladie mentale
(60,3% du groupe H et 56,3% du groupe P) ; selon un mode progressif (68,3% du
groupe H et 73,3% du groupe P) ; d'évolution chronique (69,9% du groupe H et
68,8% du groupe P) et plutôt ancienne (durée d'évolution 70,55 ±81,29 mois du
groupe H et 53,17 ± 72.1 mois chez le groupe P).
Pour les groupes H et P ; le nombre moyen de nuits d'insomnie par semaine était
respectivement de 4,68 ± 1,95 et de 3,7 ±1,91 ; la latence d’endormissement était
supérieure à 30 minutes chez 80% du groupe H et 76% du groupe P.
Le nombre moyen de réveils nocturnes était de 2,92 ± 1,58 pour le groupe H et
de 2,55 ± 1,63 pour le groupe P. Ces réveils étaient de durée inférieure à 30
minutes chez 14,1 % des patients du groupe H et chez 26,1% des patients du
groupe P. La durée de ces réveils était longue (> à 120 minutes) chez 34,3% du
groupe H et 20% du groupe P. Le temps total du sommeil moyen était de 4,2 ±
1,46 heures. Pour le groupe H avec une efficience moyenne de 53,60 ± 18,67 % et
4,96 ± 2,13 heures pour le groupe P avec une efficience de 53,07 ± 19,71%.
La prépondérance des mauvaises habitudes d'hygiène du sommeil était
respectivement pour les groupes H et P de 47% et 55% concernant le temps passé
au lit pendant la journée; de 39,5% et 46,2% pour les horaires de coucher et de
lever irréguliers; de 59,5% et 45 % concernant le temps prolongé passé au lit après
le réveil. Une fatigue diurne était présente chez 92,5% du groupe H et 81,4% du
groupe P ; La somnolence diurne était rapportée par 69,1% du groupe H et 52,5%
du groupe P.
Ces données suggèrent que le sommeil et le fonctionnement diurne des patients
insomniaques consultant en psychiatrie est profondément perturbé. L'insomnie est
rapportée par les patients en terme de mauvais sommeil ; de gène concernant le
sommeil ou de sommeil non réparateur ; la quantification et le typage en profil de
cette plainte contribue à affiner le diagnostic positif et le suivi du stade évolutif de
la pathologie chez ces patients. Une étude analytique dans ce sens mérite de
l’intérêt.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 90
Résultats
Mots clés : Insomnie, Entretien, Troubles mentaux.
17. Troubles de l’adaptation :
Les troubles de l'adaptation: Profil épidémiologique, clinique et évolutif. A
propos de 115 cas hospitalisés au service de psychiatrie du C.H.U de Monastir.
[Moussi Mohamed Naceur, Monastir 1999]
18. Troubles de la personnalité :
Personnalité Borderline; à propos de 50 cas hospitalisés: Etude clinique,
épidémiologique et thérapeutique. [Abassi Olfa, Tunis 2000]
La personnalité borderline, historiquement rattachée à la schizophrénie, est une
entité de création récente qui a constituée un pôle d’intérêt considérable dans les
études des vingt cinq dernières années.
De multiples instruments de diagnostic standardisés ont été conçus pour aider le
diagnostic clinique, mais ils présentent divers inconvénients, objets de contre
verse, qui incitent à être améliorer. Parmi ces instruments, les critères du DSM IV
inspirés de l’échelle de GUNDERSON demeurent les plus adaptés.
L’objectif de notre étude, rétrospective, est l’analyse de la comorbidité de l’axe
I chez 50 patients hospitalisés de personnalité borderline selon les critères du DSM
IV.
Notre étude a révélé la prépondérance chez ces personnalités :
-Des troubles liés à l’utilisation de substances (76,5%).
-Des troubles de l’adaptation (42%).
-Et des troubles dépressifs majeurs (37,5%).
La présence d’une comorbidité multiple et complexe trouve toute son
importance dans l’orientation du diagnostic de personnalité borderline.
Elle constitue aussi un des éléments fondamentaux de présomption pour un
diagnostic le plus précoce possible en vue d’une prise en charge thérapeutique
adéquate.
Mots clés : Personnalité limite (borderline), Diagnostic, Comorbidité, Traitement.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 91
Résultats
Personnalité dépendante du DSM IV et troubles dépressifs majeurs. [Naanaa
Maher, Tunis 2003]
L'objectif du travail est de déterminer, par le SCID-II (Structured clinical
Interview for DSM-IV axis II personality disorders), la prévalence de la
personnalité dépendante chez un groupe de patients présentant une dépression
majeure unipolaire.
La population étudiée est composée de 91 patients présentant une dépression
majeure unipolaire (épisode dépressif majeur isolé ou dépression majeure
récurrente).
La fréquence de la personnalité dépendante chez les patients présentant une
dépression majeure est de 20.9%. Comparés aux sujets non dépendants, les sujets
ayant une personnalité dépendante ont significativement plus d'antécédents de
séparation précoce d'avec leurs parents (79% vs 29%) et de distorsions éducatives
(94% vs 35%). Ils sont plus fréquemment les benjamins de la fratrie (36% vs 10%)
et ont plus d'antécédents de pathologies somatiques invalidantes pendant l'enfance
(42% vs 15%). Les épisodes dépressifs majeurs des sujets ayant une personnalité
dépendante sont plus souvent d'allure névrotique (89% vs 53%) et plus
fréquemment déclenchés par des événements de vie (79% vs 42%) avec une
différence significative entre les deux groupes.
Nos résultats rejoignent les données de la littérature rapportant une comorbidité
fréquente entre personnalité dépendante et épisodes dépressifs majeurs. Ils
confirment l'impact de la personnalité dépendante sur l'expression clinique de la
dépression et le rôle des événements de vie dans le déclenchement des
décompensations dépressives chez les sujets dépendants.
Mots clés : personnalité dépendante, dépression, évaluation personnalité,
prévalence.
19. Facteurs psychologiques influençant une affection médicale :
Contribution à l'étude des aspects psychosomatiques des obésités. [Souilem
Jameleddine, Tunis 1982]
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 92
Résultats
Approche psychosomatique du Psoriasis. Etude des événements de vie et du test
de Rorschach de 30 cas. [Zghal Ahmed, Tunis 1994]
Le Psoriasis nous a servi de paradigme expérimental pour étudier les interactions
entre esprit et corps et plus particulièrement entre psychisme et peau.
Notre travail consistait en une enquête qui portait sur une population de 30
patients adultes atteints de Psoriasis, comparés à un groupe témoin de 30 patients
atteints d’onychomycose chronique.
Les objectifs de cette recherche étaient :
- d’étudier les événements de vie qui précèdent d’un an l’apparition du Psoriasis.
- d’étudier l’image du corps et plus particulièrement de l’enveloppe chez les
psoriasiques.
Un questionnaire et le test de Rorschach ont été administrés aux patients.
Il ressort de notre étude que les événements de vie récents étaient retrouvés de
façon significativement plus élevée chez les psoriasiques que chez les témoins dans
une proportion de 9 pour 1 (P<0,001), il en était de même pour la perte dans une
proportion de 7,5 pour 1 (P<0,001).
La comparaison du groupe expérimental par rapport au groupe témoins de point
de vue de l’étude des indices barrière et pénétration au test de Rorschach ne
montrait pas de différence.
Le rapport barrière / pénétration était de 4,36 pour le groupe total des
psoriasiques et de 5,08 pour ceux qui présentaient une perte, ce qui témoigne
d’une perturbation de la perception de l’enveloppe.
Ces résultats confirment l’importance du psychisme dans le Psoriasis.
Mots clés : Psychosomatique, Psoriasis, Peau et Psychisme, Evénements de vie,
Test de Rorschach.
Analyse des facteurs de risque psychologiques de l'obésité chez la femme. A
propos d'une étude cas-témoins. [Hamrouni Fayçal, Tunis 1998]
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 93
Résultats
L'obésité est un problème important de santé publique en rapport avec le coût
des pathologies qui lui sont associées, diabète et maladies cardio-vasculaires en
particulier.
Ce travail a pour objectif de décrire les caractéristiques sociodémographiques et
cliniques de l'obésité et d'analyser les facteurs psychopathologiques susceptibles de
la sous-tendre à partir d'une étude cas-témoins de 50 femmes obèses comparées à
un groupe de 50 femmes normo-pondérales choisies dans la fratrie des patientes.
Dans notre population, on relève 96% de troubles des conduites alimentaires
chez les patientes obèses contre 14% seulement dans le groupe témoin. La
fréquence significative des troubles dépressifs (42%) et de l’hyperphagie
boulimique (42%) dans le groupe des obèses reflète la comorbidité des troubles
psychiatriques avec l'obésité.
L'étude du profil psychologique d'un groupe de 24 obèses a mis en évidence une
fragilité au niveau de la structure de la personnalité. On conçoit l'intérêt d'une
approche multifactorielle et, donc multidisciplinaire, dans laquelle psychiatres et
psychologues jouent un rôle essentiel dans la prise en charge des obèses.
Mots clés : Obésité, Dépression, Conduite alimentaire, Profil psychologique.
Approche psychosomatique du Vitiligo. Etude transversale à propos de 50 cas.
[Charrad Imed, Sfax 1998]
Cancer du sein et psychisme. De l'importance des troubles psychoaffectifs dans
l'évolution et le pronostic. [Louiz Houssem, Tunis 1999]
Le diagnostic de cancer du sein, premier cancer de la femme, est généralement
reconnu comme étant un événement stressant comportant plusieurs éléments de
menace tels la mort, la douleur, la mutilation. Cet événement est souvent
responsable d’un bouleversement de la vie psychique des patients induisant
souvent des décompensations dépressives et / ou anxieuses.
Ce travail a pour objectif de détecter les troubles dépressifs et anxieux et
d’identifier leur rôle dans l’évolution et le pronostic de l’affection cancéreuse chez
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 94
Résultats
70 patientes porteuses d’une tumeur suspecte du sein et hospitalisées pour
chirurgie diagnostique et thérapeutique.
Dans notre population, nous avons relevé une forte prévalence de troubles
anxieux (71,4%) et de troubles dépressifs (62,9%) ; les formes mineures étant les
plus fréquentes. Les troubles dépressifs majeurs n’ont été retrouvés que dans
17,1% des cas. L’analyse des résultats a trouvé que l’apparition de métastases et la
courte survie des patients sont corrélées à une forte prévalence dépressive au début
de la maladie.
On conçoit la nécessité d’une détection précoce des troubles psychiatriques
associés aux maladies cancéreuses et de l’intégration d’interventions
psychothérapeutiques et psycho pharmacologiques dans les protocoles
thérapeutiques classiques des maladies cancéreuses.
Mots clés : Psycho-oncologie, Psycho-immunologie, Cancer, Dépression, Anxiété.
Troubles dépressifs et infarctus du myocarde. [Ghodhbane Souheil, Tunis 2001]
Ce travail a pour objectif de déterminer les prévalences sur la vie et ponctuelle
des troubles dépressifs chez les patients ayant soufferts d’un infarctus du
myocarde (IDM), ainsi que la prévalence du comportement de type A et des
événements stressants, classiquement associés à l’IDM.
Notre étude, de type enquête transversale par questionnaire a porté sur un
échantillon exhaustif de 186 patients ambulatoires ayant un diagnostic d’IDM qu’il
soit symptomatique ou silencieux. Nous avons utilisé le Composite international
Diagnostic Interview (CIDI) pour le diagnostic des troubles dépressifs et l’auto
questionnaire de Bortner pour l’évaluation du comportement de type A. La
fréquence des troubles dépressifs chez nos coronariens est élevée, particulièrement
celle du trouble dépressif majeur, dont le taux de prévalence ponctuelle est de 29%
et le taux de prévalence sur la vie est de 51,6%, soit 6 fois celui de la population
générale. Ces taux sont respectivement de 1,1% et de 5,4% pour le trouble
dysthymique.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 95
Résultats
Le début du trouble dépressif majeur précède de 19 ans, en moyenne, la
survenue de l’infarctus du myocarde.
Aucun patient souffrant d’épisode dépressif majeur au moment de l’enquête ne
recevait d’antidépresseurs et aucune mention du diagnostic de dépression n’existait
sur les dossiers.
Le style comportemental de type A était rare chez nos coronariens (8,5%), mais
significativement associé au trouble dépressif majeur sur la vie. Un quart (24,5%)
des patients ont relaté la survenue d’un événement stressant dans les 24 heures
précédant leur IDM. Ces événements se rapportaient en premier lieu à la famille
(57,7%), puis au travail (19,2%).
Au terme de cette étude, il nous parait nécessaire d’impliquer les cardiologues
dans le diagnostic et la prise en charge des troubles dépressifs, fréquents, chez les
sujets atteints d’IDM.
Mots clés : Infarctus myocarde, Trouble dépressif, Comportement type A, Stress
psychologique.
20. Syndrome malin des neuroleptiques :
Le syndrome malin des neuroleptiques. Revue de la littérature et étude de cas.
[Elabassi Lotfi, Tunis 1991]
Le Syndrome malin des neuroleptiques reste une complication redoutable
des traitements neuroleptiques et ce, en dépit des progrès enregistrés au cours de
ces dernières années, tant au plan physiopathologique que thérapeutique.
L’une des principales difficultés auxquelles est confronté le praticien réside
dans la similitude clinique du SMN avec certaines entités psychiatriques. C'est
pourquoi les recherches portent également sur des critères diagnostiques qui
permettraient une meilleure délimitation de cette affection.
Mots clés : S.M.N. (syndrome malin des neuroleptiques), neuroleptiques, stress,
catatonie.
21. Dyskinésies tardives induites par les neuroleptiques :
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 96
Résultats
Epidémiologie des dyskinésies tardives en Tunisie (À propos de 500 cas). [Ben
Amor Leila, Tunis 1990]
La prévention des dyskinésies tardives dépend de la connaissance de ce trouble
et de ses facteurs de risque ainsi que de la bonne indication et surveillance du
traitement neuroleptique.
Dans ce but, une étude sur 500 patients neuroleptisés depuis au moins deux
mois, nous à permis de retrouver une prévalence de 21% des dyskinésies tardives,
complication majeure du traitement neuroleptique au long cours et effet secondaire
extrapyramidal tardif de ce traitement. Les facteurs de risque déterminés sont :
l'âge, la durée de neuroleptisation, le sexe féminin, la continuité thérapeutique, les
antécédents de sismothérapie, l’association aux antiparkinsoniens et les troubles de
l'humeur.
Mots clés : Dyskinésie tardive, Neuroleptique, Epidémiologie, Facteurs de risque,
Prévention.
22. Problème relationnel avec le partenaire :
Conflits conjugaux et santé de la femme. [Ellouze Faten ép Elfekih, Tunis
2003]
Le but de ce travail est de déterminer les conséquences physiques et mentales des
conflits conjugaux sur la femme.
Notre échantillon est composé de 139 femmes représentatives de la population
du grand Tunis à qui on a passé un questionnaire comportant quatre parties : une
d'identification, une concernant le mariage, une autre concernant les conflits et une
dernière sur leur retentissements. On a aussi fait passé trois tests : Beck de
dépression, Beck de l'anxiété et le Lock Wallace (Test de satisfaction conjugale).
La fréquence des conflits est importante 43,5%. Les problèmes financiers sont en
cause dans 85% des cas.
70,9% des femmes pensent que le conflit conjugal retentit sur leur santé.
95% des femmes présentant un trouble somatique déclarent que ce trouble est
postérieur aux conflits.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 97
Résultats
* Concernant le retentissement physique des conflit : 0n trouve plus d'asthénie,
de troubles de la petite circulation, de migraine, de pathologie gastrique,
dermatologique et infectieuse dans le groupe de femme avec conflit. Les femmes
sans conflit, rapportent quand à elles, plus de pathologie cardio-vasculaire et
rhumatologique. Les troubles endocriniens sont retrouvés dans des proportions
comparables chez les deux groupes.
*Concernant le retentissement psychique des conflits : 96% des femmes victimes
de conflit souffrent de dépression selon le Beck, il s'agit d'une forme légère dans
20% des cas contre 38% moyenne et 38% sévère.
76% des femmes ayant des conflits conjugaux présentent des troubles anxieux
selon le Beck, il s'agit dans 30% des cas de formes légères contre 32% moyenne et
14% sévères.
Le conflit agirait de plusieurs manières : en favorisant le déclenchement de la
maladie, en aggravant le pronostic, en favorisant les rechutes et le passage à la
chronicité.
Mots clés : couple, conflits conjugaux, femme, santé mentale, dépression, anxiété.
23. Abus physique d’un adulte :
Violence conjugale: étude épidémiologique. A propos de 424 femmes
consultant dans des centres de soins primaires. [Bouasker Anissa ép Saï, Tunis
2003]
La violence conjugale est considérée dans les pays occidentaux comme un
problème de santé publique. En Tunisie, peu d'études médicales se sont intéressées
à ce phénomène de la violence conjugale qui demeure ignoré sinon banalisé.
Pour étudier l'ampleur du phénomène, nous avons effectué une enquête auprès
de 424 femmes choisies au hasard, parmi les consultantes dans un dispensaire local
et d'un planning familial de deux régions différentes du grand Tunis (la cité
Ettadhamen et l’Ariana).
Nous avons pu montrer que la violence conjugale est un problème fréquent,
puisque la prévalence sur la vie dans notre échantillon a été de 33.4% avec une
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 98
Résultats
différence significative entre les deux régions étudiées (27% à l’Ariana vs 41% à la
cité Ettadhamen) et une prévalence sur les 12 derniers mois de 22%.
Ainsi, les mauvaises conditions socio-économiques, le chômage, les troubles
caractériels chez le mari, la proximité avec la belle famille, et les antécédents de
violence parentale ont pu être isolés comme facteurs de risque.
Les répercussions de la violence conjugale sur la santé de la femme ont pu être
mises en évidence. En effet, les femmes victimes de violences fréquentent plus
souvent les structures de soins : 5.03 fois par an vs 3.56 pour les femmes témoin
(p<0.0l). Elles font plus de grossesses 4.52 Vs 3.31 et 2 fois plus de fausses
couches (p<0.0l). Les femmes violentées souffrent plus de troubles de l'appétit
46% vs 26% et plus de troubles du sommeil 4.4% vs 31% chez les femmes témoins
(p<0.00l).
D'autre part, ces dernières consultent plus souvent en psychiatrie : 13.8% vs
6%. Ainsi, nous avons pu constater à travers un dépistage systématique de la
dépression par l'échelle de Beck que les femmes victimes de violence conjugale
durant les 12 derniers mois, font 3 fois plus de dépressions en général et 10 fois
plus de dépressions sévères en particulier (p<0.001).
Nous avons relevé qu'elles font 3 fois plus de tentatives de suicide (17% vs 5%)
et qu'elles comptent parmi elles deux fois plus de tabagiques (p<0.00l).
Les femmes violentées se trouvent par ailleurs piégées dans leur rôle de
victimes. Leurs démarches pour sortir de la relation violente sont entravées aussi
bien par le manque de structures appropriées que par les freins socioculturels.
La violence conjugale est donc un problème fréquent, grave et mal pris en
charge dans notre contexte.
Les causes et les réponses à apporter tant en terme de traitement que de
prévention se situent à l’interface médico-psycho-socio-judiciaire.
Mots clés : Violence conjugale, Epidémiologie, Facteurs risque, santé mentale.
24. Abus sexuel d’un adulte :
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 99
Résultats
Contribution à l'étude du viol: Etude statistique des attentats aux mœurs en
Tunisie de 1971 à 1980 et considérations médico-légales à propos du viol. [ Kouki
Sadok, Tunis 1983]
25. Non Observance du traitement :
Les facteurs de l'observance thérapeutiques chez les patients atteints de
schizophrénie. [Ben Amor Imen, Tunis 2002]
Les schizophrénies constituent un groupe de maladies fréquentes d'évolution
chronique et invalidante. Les neuroleptiques en sont un traitement efficace mais
l'observance médicamenteuse est médiocre exposant les patients aux rechutes.
Le but du présent travail était d'identifier les divers facteurs pouvant influencer
l'observance.
Il s'agit d'une étude transversale ayant inclus tous les patients souffrant de
schizophrénie et ayant consulté au mois d'avril 2000 (200 patients). L'observance a
été évaluée pour l'année précédant l'étude. Une liste d'items a été établie
comprenant des facteurs liés aux patients, des facteurs liés à la maladie et des
facteurs liés au traitement.
L'observance était parfaite chez 56 % des patients, partielle chez 25 % et
mauvaise chez 19 % d'entre eux. L'âge, le sexe, le niveau d'études, l'origine urbaine
ou rurale, la durée d'évolution du trouble et la complexité de la prescription
médicamenteuse n'étaient pas significativement liés à l'observance. Les facteurs
associés à une bonne observance comprenaient le bon fonctionnement social, le
bon niveau socioéconomique, l'existence d'un traitement retard, le bon accès aux
soins et une relation médecin malade de qualité. Les facteurs associés à une
mauvaise observance étaient la sévérité des troubles, la forme de schizophrénie
désorganisée, le mauvais insight, les effets indésirables sédatifs.
Dans la littérature, les taux de non observance sont évalués à 50 %. Il se dégage
essentiellement, comme facteurs de bonne observance, la simplicité du schéma
thérapeutique, l'absence d'effets indésirables gênants, un environnement de qualité
et surtout la qualité de l’insight et de la relation médecin malade.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 100
Résultats
Mots clés : schizophrénie, observance prescription, neuroleptiques, relation
médecin malade.
L'observance des médicaments psychotropes. Enquête auprès de 200
consultants en psychiatrie. [Bali Atef, Sfax 2002]
26. Deuil :
Deuil et pathologies psychiatriques. [Fradi Imen, Tunis 2002]
Le deuil faisant suite à la perte d’un être cher est une expérience universelle, il
peut prendre divers aspects cliniques : deuil normal, deuil compliqué, et deuil
psychiatrique.
Notre étude a pour but d’étudier les pathologies psychiatriques apparues après
un deuil, de recenser les symptômes les plus souvent rencontrés et de suspecter les
facteurs de risque liés aux complications psychiatriques du deuil.
25 patients présentant un deuil pathologique parmi les consultants ou les
patients hospitalisés à l’hôpital Razi ont été recrutés sur une période de un an allant
de juillet 2001 à juillet 2002.
L’âge moyen des patients est de 36.72, le sexe ratio est de 1.
La durée moyenne des troubles est de 45 mois.
92% des patients présentent un épisode dépressif majeur et 52% un trouble
anxieux (20% un état de stress post traumatique, 20% un trouble panique, 8% un
trouble anxiété généralisé, 4% une phobie sociale). La comorbidité épisode
dépressif majeur trouble anxieux est de 48%.
L’analyse sémiologique révèle certaines particularités symptomatiques des
manifestations dépressives au cours du deuil pathologique.
Au sein de notre population, les symptômes décrits comme étant spécifiques du
deuil pathologique sont les suivants : regret nostalgique (92%), conservation
pathologique des objets du défunt (56%), dialogue avec le mort (52%), symptômes
intrusifs (72%), symptômes d’évitement (52%), comportement comme si le défunt
n’était pas décédé (56%), stupéfaction (44%), difficultés à accepter la perte (68%),
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 101
Résultats
incrédulité (20%), conduites de recherche du défunt (40%), impression d’entendre
le défunt (56%), de voir le défunt (52%).
Certains de ces symptômes ont fait l’objet d’études de validation afin d’établir
des critères pour le diagnostic de deuil pathologique.
Enfin, certains facteurs de risque semblent favoriser la survenue d’un deuil
pathologique : le jeune âge du défunt, le jeune âge de l’endeuillé, la parenté au
premier degré avec celui-ci, le décès du fils, la proximité affective importante avec
le défunt, le décès brutal, les antécédents de deuils antérieures et la présence
d’antécédents familiaux psychiatriques.
Mots clés : Deuil, Dépression, Etat anxiété, Facteur risque.
27. Pathologie mentale et autres manifestations cliniques:
La catatonie: Nouveautés diagnostiques et thérapeutiques. [Kissi Yousri, Sousse
2001]
La catatonie est un syndrome qu’on croyait il y a peu relégué au domaine de
l’histoire de la clinique psychiatrique. Elle suscite aujourd’hui un regain d’intérêt
notamment par l’élargissement du champ de ses étiologies et par le remaniement
de ses aspects thérapeutiques.
L’objectif de ce travail est de présenter un aperçu sur le diagnostic et le
traitement de cette entité dans un service de l’hôpital Razi et de tenter d’en dégager
les particularités éventuelles.
Notre étude s’est principalement appuyée sur la présentation de cinq
observations cliniques illustratives des principales étiologies de la catatonie.
Il en ressort que la catatonie est un trouble rare souvent rattaché à la
schizophrénie et à moindre degré à la dépression et encore traitée de manière non
spécifique.
Elle continue à poser des problèmes de diagnostic positif, différentiel et
étiologique, ainsi que de prise en charge thérapeutique.
Mots clés : Catatonie, Diagnostic, Etiologie, Traitement.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 102
Résultats
28. Pathologie mentale et période gravido-puerpérale:
Les psychoses puerpérales: Aspects éthiopathogéniques, cliniques, évolutifs et
thérapeutiques en fonction des progrès du planning familial en Tunisie. Réflexions
et conclusions centrées sur l'analyse de 100 cas observés dans un pavillon de 44 lits
à l'hôpital psychiatrique universitaire Arrazi de la Mannouba. [Bouali Sadok, Tunis
1977]
Profil clinique et évolutif des psychoses puerpérales (À propos de 104 cas).
[Turki Jamel, Sousse 1985]
Contribution à la connaissance de la pathologie de psychose puerpérale (À
propos de 100 cas). [Mrad Dali Ahmed Imed, Sousse 1986]
Les troubles psychiques du post-partum. Etude épidémiologique à propos de 60
cas. [Boudabous Fethi, Sfax 1996]
Troubles psychiques de la gravido-puerpéralité. A propos de 63 cas. [Elalami
Idrissi M'Hamed Afilal, Monastir 1998]
Les troubles mentaux liés à la gravido-puerpéralité (Aspects cliniques, évolutifs
et préventifs). A propos de 41 cas et une revue de la littérature. [Gharbi Moez,
Tunis 2000]
Notre étude rétrospective a porté sur 41 cas de troubles mentaux de la gravido-
puerpéralité ayant été hospitalisés entre le 01.01.1989 et le 31.12.1998. Le but de
notre travail était de décrire le profil épidémiologique, de dégager les facteurs de
risque et de rapporter les aspects cliniques et évolutifs de ces troubles. Le taux
d'admission pour troubles psychiatriques de la gravido-puerperalité par rapport au
nombre total des hospitalisations féminines était de 5,9 %. L'âge moyen des
patientes était de 30 ,7 ans. Toutes les parturientes étaient mariées et
majoritairement issues de milieux ruraux avec un niveau d'instruction bas (90 %).
Des conflits avec l’époux ont été notés dans 26,9 % des cas et avec la famille dans
10 % des cas. Le nombre moyen d'enfants par femme était de 3,4 : la plupart des
patientes (87,8 %) avaient entre un et cinq enfants. 19,5 % ont accouche à domicile
et 22 % par césarienne. Le quart des patientes avaient des antécédents
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 103
Résultats
d'interruption des grossesses. La durée moyenne entre les grossesses était de 2,38
ans. Il y avait, concernant le sexe du nouveau-né, autant de garçons que de filles.
Un problème de santé majeur du nouveau-né a été signalé dans 12,2 % des cas et
12,2 % des patientes ont vu leurs enfants décéder avant l'hospitalisation. 37 % des
patiences avaient des antécédents psychiatriques. Les troubles étaient survenus
suite à 1 accouchement dans tous les cas avec un délai moyen de 4,37 mois. Les
diagnostics principaux étaient les troubles de l'humeur (46,34 %), les troubles
schizophréniformes (36,6 %) et les troubles schizo-affectifs (7,3 %). L'évolution de
ces troubles était relativement favorable, la durée de l'hospitalisation était
relativement brève (14 jours) ; Cependant, 20,7 % ont rechuté à court terme (entre
6 mois et un an), les récidives à long terme sont survenues chez le 1/4 de cette
population.
Mots clés : Puerpéralité, Post partum, Troubles de l’humeur, Troubles
schizophréniformes, Troubles schizoaffectifs, Epidémiologie, Facteurs de risque,
Interactions précoces, Prévention.
La dépression du post partum (Prévalence et facteurs associés). [Slim Raoudha
ép Gaaliche, Monastir 2003]
La dépression du post-partum constitue la complication psychiatrique la plus
fréquente après la délivrance. Sa fréquence serait en augmentation et ses facteurs
de risque sont multiples et variés.
Les objectifs de notre étude étaient de valider l'Edinburgh Post-natal Depression
Scale, en vue de déterminer la prévalence de la dépression du post-partum et de
rechercher ses déterminants.
Une enquête prospective descriptive et comparative, a été réalisée au Service de
Gynécologie et d'Obstétrique du CHU de Monastir, incluant toutes les femmes
(n=600) ayant accouché à la maternité durant une période de trois mois de Janvier
2002 à Avril 2002.
L'étude s'était déroulée en deux temps. La 1ère évaluation, appelée T1, a eu lieu
entre la 1ère et la 2ème semaine du post-partum et a intéressé la totalité de
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 104
Résultats
l'échantillon, et la 2ème évaluation, notée T2, a eu lieu entre la 6ème et la 10ème
semaine du post-partum et a réuni 279 nouvelles accouchées.
La prévalence de la dépression du post-partum était à T1 égale à 10% et à T2 de
1,1%.
La dépression du post-partum était significativement associée au lieu de
résidence, à la situation matrimoniale, au niveau socio-économique, aux
antécédents personnels psychiatriques, à la désirabilité et au suivi de la grossesse, à
l'état de santé du nouveau-né, à la qualité du support social et au degré de
satisfaction conjugale.
Ces résultats consacrent l'existence de grossesse à risque psychiatrique, et
appellent à des mesures de prévention en prénatal par la mise en place d'une
procédure de dépistage fiable et de mesure d'orientation de bonne qualité, lors de
l'accouchement, en favorisant l'approfondissement d'une culture psychosociale
dans les équipes des maternités et en post-partum par un dépistage précoce en
maternité ou lors des visites systématiques aux Centres de Protection maternelle et
infantile.
Mots clés : Dépression - Post-partum - Validation - EPDS - MINI Prévalence -
Facteurs associés.
La dépression du post partum : Prévalence et facteurs de risque (dépistage de
103 femmes). [Ben Aïcha Asma, Tunis 2005]
La dépression du post partum complique près de 15 à 20% des accouchements
selon les études. L’objectif de notre travail est d’évaluer la fréquence de la
dépression du post partum (DPP) sur un échantillon de 103 jeunes mères et d’en
relever les facteurs de risque, après avoir validé la traduction tunisienne de
l’échelle d’Edinburgh de Dépistage de la Dépression Postnatale (EPDS).
L’étude de la sensibilité et de la spécificité du test montre que le meilleur seuil est
de 12,5 avec une sensibilité de 90% et une spécificité de 86%. L’analyse factorielle
du test trouve 4 facteurs qui fournissent une description des différentes
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 105
Résultats
composantes de la DPP. L’étude de la reproductibilité montre une bonne cohérence
interne (indice α de Cronbach : 0,71).
La prévalence de la DPP était de 21%. Parmi les facteurs de risque étudiés nous
avons retenu que la mésentente conjugale et la mauvaise relation avec la mère
semblent être les facteurs de risque les plus corrélés à la DPP. Les femmes ayant
quitté leur travail à cause de la grossesse auraient également un risque de DPP plus
élevé.
La dépression post natale est une pathologie fréquente. L’EPDS est un test valide
de dépistage, facile à administrer et à la portée de tous les praticiens. Un diagnostic
précoce et une prise en charge adéquate améliorent le pronostic de la mère et de
l’enfant.
Mots clés : Dépression post partum, Echelle d’évaluation en psychiatrie.
29. Pathologie mentale et Comorbidité somatique :
Pathologie organique en milieu psychiatrique. [Sfaya Abderraouf, Tunis 2000]
La pathologie somatique comorbide du trouble mental représente un facteur de
mauvais pronostic, une source de difficultés thérapeutiques et une cause de surcoût
financier.
L'objectif de notre travail était d'établir un profil épidémiologique et clinique de
la comorbidité somatique chez des malades mentaux hospitalisés dans le service de
médecine interne de l'hôpital RAZL
665 sujets ont été inclus dans cette étude rétrospective (226 malades mentaux et
439 témoins non psychiatriques). Une étude comparative de pathologies
organiques colligées a été réalisée d'une part pour ces 2 groupes, et d'autre part
dans le premier groupe selon la nature du trouble mental.
Les maladies somatiques les plus fréquemment retrouvées chez les patients
psychiatriques par rapport aux témoins appartiennent par ordre de fréquence
décroissant au système endocrinien et métabolique (28.2% contre 21.4%, p <
0.005), aux maladies infectieuses (17.3% contre 7.5%, p< 0.005), au système
cardio-vasculaire (15% contre 21.4%, p < 0.005), aux maladies hématologiques
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 106
Résultats
(9.3% contre 5%, p< 0.005), iatrogènes (7% contre 0%, P < 0.005), neurologiques
(5.4% contre 6%, P = 0.74%), et systémiques (4% contre 8.2%, p < 0.005).
Par ailleurs, il n'existe pas de différence significative dans la répartition de ces
pathologies dans le groupe des malades mentaux selon la nature psychotique ou
névrotique du trouble mental.
Malgré ses limites méthodologiques, ce travail confirme la fréquence et
l'importance de la comorbidité somatique chez les malades mentaux et incite
davantage à son dépistage précoce et à son traitement efficace par le
développement des prises en charges multidisciplinaires.
Mots clés : Maladie, trouble mental, morbidité associée, psychoses, affections
iatrogéniques.
30. Pathologie mentale et Psychopathologie :
Processus originaire et identité. Approche théorique et clinique. [Rabhi
Noureddine, Tunis 1985]
Psychiatrie et Religion. A propos du délire mystique. [Touzri Fethi, Tunis
1989]
Guerre et santé mentale. Les répercussions psychopathologiques de la guerre du
Golfe en Tunisie. [Taktak Jamil Taktak Jamil, Tunis 1992]
Evénement multifactoriel, la guerre est un phénomène difficile à cerner sous
tous ses rapports.
Ses implications sur l'équilibre psychique des individus sont loin d’être
négligeables.
Son retentissement sur la santé mentale des populations, combattantes et civiles,
directement impliquées dans un conflit armé, est très largement documenté Alors
que son impact psychopathologique et psychosociologique sur des populations
éloignées du champ de bataille mais moralement concernées par le conflit n’a
guère été abordé.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 107
Résultats
La guerre du Golfe nous a donné l'occasion de mener une telle étude et
d'ébaucher, en même temps q’une approche compréhensive des répercussions de la
crise du Golf dans notre pays, une réflexion sur l’événement Guerre, en général.
Mots clés : Guerre, Santé mentale, Psychopathologie, Appartenance
communautaire.
Du déclenchement de la psychose. [Lakhal Najoua, Monastir 1995]
Profil psychopathologique des mères célibataires en Tunisie. (Etude prospective
à propos de 50 cas). [Ben Salah Jamel, Tunis 1999]
La psychose est le type même de l'aliénation, c'est un drame.
Nous avons essayé, en partant de cas cliniques et en référence à la littérature
d'approcher le "moment" où un sujet jusque là libre, du moins apparemment,
bascule dans l'aliénation.
Notre intérêt s'est porté sur le moment -si jamais il existe- où un sujet, sensé
produire des signifiants, devient un signifié.
Mots clés : Psychose, Délire, Déclenchement, Clinique, Psychopathologie.
31. Pathologie mentale, tests et explorations :
31-a- Tests psychométriques :
Introduction à l'adaptation du M.M.P.I en Tunisie. [Jaoua Abdelaziz, Tunis
1983]
Place du questionnaire général de santé dans le repérage de la morbidité
psychiatrique mineure en Médecine générale. [Bouazza Karim, Monastir 1994]
Troubles affectifs majeurs et personnalités du cluster C du DSM IV. Evaluation
par un questionnaire: le SCID II. [Ben Khedher Mondher, Tunis 2001]
L’objectif de ce travail est de déterminer, chez un groupe de patient présentant
un trouble affectif majeur, la fréquence des personnalités du cluster C du DSM IV
évaluée par le SCID II*.
La population étudiée est composée de 100 patients (50 H et 50 F) présentant un
trouble affectif majeur en rémission (32 unipolaires et 68 bipolaires).
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 108
Résultats
La fréquence des personnalités du cluster C chez les patients présentant un
trouble affectif majeur est élevée (54%). Elle est plus importante chez les
unipolaires (75 %) comparée aux bipolaires (44.1%) avec une différence
statistiquement significative. Les personnalités évitante et obsessionnelle
compulsive sont prédominantes (53.1% vs 20.5% et 31.3% vs 23%) chez les
unipolaires et la personnalité dépendante est prédominante chez les bipolaires
(3.1% vs 7.4%), mais la différence n'est significative que pour la personnalité
évitante.
Nos résultats rejoignent les données de la littérature mettant en évidence la
comorbidité imposante entre troubles affectifs majeurs et personnalités du cluster
C du DSM IV et invitent à accorder une attention particulière à ces troubles de la
personnalité dans la prise en charge des troubles thymiques.
Enfin, notre travail a permis une première adaptation du SCID II à notre
contexte socioculturel.
*: SCID II: Structured Clinical Interview for DSM IV axe II personality disorders.
Mots clés : Troubles affectifs majeurs, Troubles de la personnalité, Prévalence,
morbidité associée, questionnaire.
Vulnérabilité à la schizophrénie: Validation d'un questionnaire de schizotypie et
étude d'un marqueur électrophysiologique (PEE). [Gassab Leila, Monastir 2001]
31-b- Tests Biologiques :
Test de freination à la dexamethasone (DST) et dépression. Une première
application en Tunisie. [Labbane Raja, Tunis 1985]
De très nombreuses études ont montré, depuis déjà une quinzaine d'années qu'un
certain nombre de déprimés présentaient une réponse anormale au DST
(dexamethasone suppression test), qu'il s’agisse d'une absence de freination ou d'un
échappement précoce. Cette découverte vient étayer les hypothèses
étiopathogéniques biologiques de la dépression, en mettant plus particulièrement
l'accent sur les relations entre dépression et régulation de l'axe hypothalamo-
hypophyso-surrénalien.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 109
Résultats
Le DST apparaît comme un véritable marqueur biologique de la dépression
endogène, avec une spécificité de 98 % et une sensibilité variant, selon les auteurs,
entre 45 et 78%.
Une première application du DST en Tunisie a concerné une population de 38
déprimés et a permis de valider le test en lui retrouvant une spécificité de 97,6% et
une sensibilité 73%.
Ainsi, le DST met au service du psychiatre le premier instrument biologique de
diagnostic, de pronostic et de traitement, de pratique courante.
Cette contribution objective au diagnostic, à la classification et au traitement des
dépressions est loin d'être négligeable, dans un domaine où précisément, la
symptomatologie varie en fonction des cultures notamment, revêtant dans bien des
cas, les masques les plus trompeurs.
Mots clés : Test de freination à la dexamethasone, Dépression, Culture, Neuro-
endocrinologie.
31-c- Examens Radiologiques :
Apport de l'imagerie cérébrale dans la schizophrénie. [Kalalou Khaled, Sfax
1997]
Apport de l'imagerie cérébrale dans les maladies psychiatriques (Une revue de
la littérature). [Ghaoui Soumaya ép Hadj Hmida, Sousse 1999]
La recherche d'un substratum cérébral des troubles mentaux a pris ces dernières
années un essor considérable grâce aux nouvelles techniques d'imagerie cérébrale:
imagerie par résonance magnétique, tomographie par émission de positon TEP,
tomographie par émission de simple photons SPECT.
Dans ce travail, nous avons essayé d'examiner à travers une revue de la
littérature, les résultats obtenus, dans différentes entités nosographiques.
Plusieurs anomalies morphologiques et fonctionnelles ont été retrouvées dans la
schizophrénie, les troubles de l’humeur, le TOC, l'autisme et les troubles
alimentaires cependant ces résultats sont peu spécifiques et leur interprétation
nécessite la construction de concepts théoriques cohérents. Le rôle de l'imagerie
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 110
Résultats
dans le diagnostic et dans la prédiction du pronostic en psychiatrie ne nous paraît
pas justifié.
Mots-clés : Psychiatrie, Schizophrénie, Troubles Dépressifs, Anxiété, Démence,
Imagerie par Résonance Magnétique, Tomographie.
32. Pathologie mentale, diagnostic et Classification :
Le diagnostic en Psychiatrie. Limites et perspectives. [Douki Saïda, Tunis
1979]
Diagnostic and statical manual of mental disorders, Third edition (DSM III).
Intérêt et limites. [Hajji Hamadi, Tunis 1986]
Le dossier médical en Psychiatrie à travers la méthodologie du DSM III.
[Joober Ridha, Tunis 1988]
Intérêts et limites des nouvelles classifications en psychiatrie: Application du
DSM-III-R et de la CIM 10 aux psychoses et troubles affectifs (thymiques). [Ben
B'Dira Hatem, Tunis 1992]
L'élaboration des nouveaux systèmes de classification en psychiatrie (DSM-III-
R et CIM-10) constitue une réponse aux problèmes de défaut de fidélité et de
stabilité dont souffrait les systèmes classiques (CIM-9, DSM-II, et nomenclature
de l'INSERM). Les nouveaux systèmes se distinguent par l'adoption de critères
diagnostiques qui permettent une meilleure approche descriptive et une meilleure
inférence diagnostique. L'étude comparative a montré que, malgré des critères
symptomatiques semblables, les différences entres les catégories diagnostiques
sont énormes pour les troubles psychotiques aigus et la schizophrénie.
L'identification par la CIM-10 d'un groupe de symptômes dit "schizophréniques"
organise de façon plus discriminante les troubles schizoaffectifs.
La CIM10 pousse la limite de durée tolérée à 3 mois pour les troubles à
prédominance délirante.
Les différences par rapport au DSM-III-R semblent être en faveur de la CIM-10.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 111
Résultats
Toutefois ces deux systèmes tendent à vider la psychiatrie de l'apport de la
psychopathologie, chose qui est indispensable pour la prise en charge
thérapeutique.
Mots clés : Classification, critères diagnostiques, CIM10, DSMIIIR, Troubles
psychotiques, Troubles affectifs.
33. Pathologie mentale et thérapeutique :
Art-thérapie et institution (Film de 50 mn avec synopsis). A partir de
transformation institutionnelle du Service Ibn-Rochd-Pinel Hôpital Razi. [Mili
Chaker, Tunis 1980]
La lithothérapie en psychiatrie. Avantages et difficultés dans la pratique
tunisienne (À propos de 15 cas). [Hachemi Zouhaier, Tunis 1980]
Place des neuroleptiques à action prolongée dans le traitement des affections
psychiatriques au long cours. [Hadfi Amor, Sfax 1983]
Le suivi au long cours du malade adulte sous neuroleptique retard à propos de
219 cas. Etude rétrospective sur deux années 1983-1984. [Laabidi khaled, Sfax
1987]
La musicothérapie en médecine. Application à la dépression. [Chichti Semir,
Tunis 1987]
Profil de prescription des psychotropes en Tunisie. [Rezgui Mohamed Hédi,
Tunis 1989]
Électroconvulsivothérapie. Indications actuelles et résultats. Etude rétrospective
de 1984 à 1988 (À propos de 126 cas). [Hachfi Soussi Mounir, Tunis 1992]
L'éléctroconvulsivothérapie consiste à provoquer une crise d’épilepsie
généralisée au moyen d'un courant électrique.
Notre étude a porté sur 126 patients hospitalisés à Razi de 1984 à 1988 dont 107
hommes et 19 femmes. L'âge varie de 15 à 56 ans, l'âge moyen est de 27 ans 9
mois. 11,11 % des malades sont non scolarisés, 69,8 % célibataires, 26,2 % sans
profession. La technique adoptée est la méthode bilatérale, directe, sans anesthésie
ni curarisation, utilisant un courant électrique de 70 à 120 Milliampères avec un
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 112
Résultats
temps de passage de 2/l0e de seconde et à raison de 3 électrochocs par semaine.
Les indications ont intéressé surtout les schizophrénies (63,8 %) et les troubles
thymiques (18,42 %). Les complications les plus fréquentes sont les troubles
mnésiques observés chez 11,11 % des patients.
Le taux d'efficacité à court terme est de 94,07 %, cependant les rechutes restent
fréquentes : 35 % au cours de la première année.
Mots clés : Éléctroconvulsivothérapie, troubles de l’humeur, schizophrénie.
Les indications de la carbamazépine en psychiatrie. [Srairi Samia, Tunis 1992]
Ce travail a été réalisé dans le but de définir les indications psychiatriques de la
carbamazépine dans la pratique tunisienne et d'évaluer son efficacité dans le
traitement et la prévention des affections comportant des troubles thymiques.
Une étude rétrospective a été menée, incluant 170 patients, sélectionnés selon des
critères d'inclusion cliniques (troubles affectifs majeurs ou troubles du
comportement) et thérapeutiques (prise de carbamazépine pendant une durée
minimum de 15 jours). Les patients présentant des troubles organiques cérébraux
et/ou une épilepsie n'ont pas été retenus dans cette étude.
Il en ressort que ce produit demeure de prescription peu courante (3,5% des
malades hospitalisés entre le 01.01.89 et le 31.12.91 ont reçu la carbamazépine),
malgré une efficacité notable, essentiellement préventive, dans les affections
dysthymiques et notamment la psychose maniaco-dépressive.
Dans cette pathologie, la carbamazépine semble constituer par rapport au lithium
une alternative de choix au niveau d'un sous-groupe de patients ayant un profil
clinique particulier (jeune âge, absence d'antécédents psychiatriques familiaux,
précocité du premier accès dysthymique et accès rapprochés).
Cette efficacité situe la carbamazépine en très bonne place dans l'arsenal
thérapeutique du psychiatre, d'autant plus que son maniement est relativement aisé.
Mots clés : carbamazépine, thymorégulateur, troubles affectifs majeurs.
Le traitement comportemental dans la phobie. " A propos de 30 cas". [Ben
Abroug Zeineb, Tunis 1993]
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 113
Résultats
Les méthodes cognitivo-comportementales, fondées sur les théories de
l'apprentissage, représentent la thérapie de choix des troubles phobiques. Nous
avons appliqué ce traitement, dont la durée varie de 3 à 12 mois à 30 patients
phobiques adultes. Il comporte, en association et selon les cas, la relaxation, la
désensibilisation systématique, l'affirmation de soi et la correction cognitive.
Le résultat du traitement a été évalué et a montré une amélioration clinique et
psychométrique de l'ordre de 60 à 100% chez 21 patients.
La suppression de la chimiothérapie dans 64,3% des cas confirme l'efficacité de
ces méthodes.
Mots clés : Troubles phobiques, Panique, thérapies comportementales, Evaluation.
Réinsertion Professionnelle du Schizophrène : Dimension et Importance du
Travail Dans le Traitement. [Kissi Mohamed, Sousse 1994]*
Psychose maniaco-dépressive et thymorégulateurs en Tunisie. Etude
rétrospective. [Ennaifer Zine Elabidine, Tunis 1996]
Notre travail s'est proposé d’étudier les modalités de prescription des
thymorégulateurs dans la psychose maniaco-dépressive et de comparer l'efficacité
et les inconvénients des thymorégulateurs les plus prescrits en Tunisie.
Nous avons comparé deux groupes de 50 patients suivis pour une psychose
maniaco-dépressive, qui étaient sous thymorégulateurs depuis une durée d'au
moins deux ans .
Le premier groupe était sous lithium et le second sous carbamazépine. Nous
avons montré que les modalités de prescription de ces produits dépendaient en
grande partie des critères sociodémographiques prédictifs de la compliance
thérapeutique (dans 85% à 90% des cas), alors que les critères cliniques passaient
au second plan (dans 10% à 15% des cas). La fréquence des rechutes par an dans le
groupe des malades sous lithium était plus basse que celle dans le groupe des
malades sous carbamazépine (0,19 contre 0,29). Par contre les effets secondaires
étaient plus fréquents chez les malades sous lithium (dans 64% des cas) que chez
les malades sous carbamazépine (48% des cas).
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 114
Résultats
Mots clés : Psychose maniaco-dépressive, thymorégulateurs, Lithium,
Carbamazépine.
Consommation des psychotropes à titre externe au C.H.U de Monastir. [Ben
Brahim Hichem, Monastir 1996]
Les Anxiolytiques. Profil de Prescription et Dépendance. [Mamouri Anass,
Monastir 1996]*
La prescription des sels de lithium en psychiatrie (À propos de 70 cas). [Khalifa
Khelifa, Tunis 1997]
Utilisé depuis 1949, le lithium a introduit une nouvelle classe de médicaments,
à savoir les thymorégulateurs. Cependant, plusieurs accidents ont freiné au
début son utilisation. Actuellement, les modalités de sa prescription sont bien
codifiées, limitant l'apparition des effets indésirables.
Ce travail a pour objectif de dresser le profil épidémiologique et clinique de 70
malades traités par les sels de lithium, de comparer l'évolution clinique et
l'observance thérapeutique de deux groupes de malades: bipolaires (G1) et
schizoaffectifs (G2).
Le lithium n'est jamais prescrit seul au début du traitement. La fréquence
d'accès diminue nettement après instauration du lithium, elle passe de 0,9 à 0,32
accès par an. L'évolution clinique est meilleure pour le groupe bipolaire, avec une
rémission complète à J180 dans 80% des cas, contre 60% chez les schizoaffectifs.
Au long cours, les effets indésirables les plus constatés sont: la prise de poids
(41%) et le syndrome polyuro-polydipsique (34%). La dysthyroïdie est
diagnostiquée dans 13,6% des cas. L'observance thérapeutique est bonne chez
seulement 36,4% des patients.
Nous recommandons la création d'une "clinique du lithium" afin de superviser
en continu le suivi du traitement et d'adopter une attitude pédagogique, aussi bien à
l'égard du patient, qu'à celui de son entourage.
Mots clés : Lithium, Observance, Trouble bipolaire, Trouble schizoaffectif
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 115
Résultats
Le psychodrame: Application à un groupe de jeunes en difficultés
universitaires. [Ouertani Salim, Monastir 1998]
Utilisation des neuroleptiques atypiques dans la dépression chez les
schizophrènes. A propos d'une étude prospective de la prescription de l'Olanzapine
chez onze patients schizophrènes déprimés. [Jaziri Akram, Monastir 2002]
34. Pathologie mentale et passage à l’acte suicidaire :
Etude épidémiologique des intoxications volontaires. [Rezgui Mohamed
Naceur, Tunis 1983]
Suicide et tentative de suicide dans la collectivité militaire Tunisienne.
Approche épidémiologique. [M'Rad Mohamed Fadhel, Tunis 1987]
Le suicide dans le centre Tunisien: Etude épidémiologique et médico-légale à
propos de 105 cas. [M'Hadheb Abdessamed, Sousse 1993]
L'étude rétrospective de 105 cas de suicide ayant subi un contrôle médico-légal
au Service de Médecine légale de l'Hôpital Universitaire F. Hached de Sousse
durant une période de 5ans (de janvier ,988 à décembre 1992) nous a permis de
constater que :
- Le suicide représente 7,2 % de l'activité autopsique totale avec une moyenne
annuelle de 21 cas.
- L âge moyen des suicidés est de 29,9 ans avec 7,6% des victimes âgées de moins
de 16 ans.
- Le sexe masculin est touché dans 56,2% des cas,
- Les célibataires représentent 62 % des victimes
- La majorité des suicidés (80% des cas) provient des milieux ruraux.
- Des antécédents psychiatriques sont signalés chez 38,1% des victimes
- Un facteur déclenchant le passage à l'acte est mentionné dans 53,4% des cas.
- Toutes les catégories socio-professionnelles sont touchées par ce phénomène
social
- La pendaison occupe la première place des moyens suicidaires suivie par la
noyade et les intoxications,
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 116
Résultats
- La défenestration, la précipitation devant un train, les armes blanches et les armes
à feu constituent des moyens rares dans notre série.
Mots clés : Médecine légale : Psychiatrie, Suicide, Autopsie, Epidémiologie.
Conduites suicidaires et maladie mentale. [Bouden-Zouaoui Asma, Tunis 1991]
Les Conduites Suicidaires. A propos de 79 cas de tentatives de suicide admis au
SAMU de Sfax. [Ghorbel Houlem épouse Khemekhem, Sfax 1998]*
La récidive des tentatives de suicide: Etude analytique auprès d'une population
de 38 récidivistes et 52 primo suicidants. [Ajmi Faouzia, Monastir 1999]
Contribution à l'étude épidémiologique et médico-légale du suicide. A propos
de 278 cas. [Ben Ameur Hédi, Sfax 2001]
Trouble dysphorique prémenstruel et comportement suicidaire. [Chaabane
Sami, Tunis 2002]
Le trouble dysphorique prémenstruel (TDPM) est un trouble mental entretenu
par une réponse inadaptée aux changements hormonaux liés au cycle menstruel. Il
est fait de troubles caractériels comme la labilité émotionnelle, l’irritabilité et la
perte de contrôle du soi. Les conduites auto-agressives peuvent également être
observées et représenter un versant comportemental de TDPM.
Le but de ce travail a été d’étudier l’apparition de comportements suicidaires
chez les femmes présentant un TDPM. Ces comportements seraient déclenchés par
les oscillations graves de l’humeur, aussi bien que par les symptômes physiques et
par l’anxiété.
Une enquête épidémiologique rétrospective a été réalisée au Centre
d’Assistance Médicale Urgente de Tunis. Cent femmes en âge de procréation ayant
toutes tenté de se suicider ont été examinées. Le diagnostic de TDPM était retenu
chaque fois qu’il répondait aux critères diagnostiques du DSM IV.
Dans les 2/3 des cas, les femmes qui ont tenté de se suicider étaient jeunes,
âgées de moins de 24 ans. Le toxique le plus employé était un psychotrope ou un
antiépileptique. Un trouble dépressif a été observé dans environ 1⁄4 des cas. Un
stress psychosocial a été noté dans 92% des cas.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 117
Résultats
Le tiers des femmes (33%) ont tenté de se suicider au cours de la période
prémenstruelle et 32% présentaient un TDPM.
Les tentatives de suicide sont significativement plus élevées chez les femmes
présentant un TDPM, mais ses tentatives de suicide ne surviennent pas
nécessairement au cours de la période prémenstruelle.
Ce travail permet de conclure que, dans le cadre de l’évaluation psychiatrique
de toute femme suicidante en âge de procréation, il est impératif de rechercher la
notion de syndrome prémenstruel. Il est un facteur associé au comportement
suicidaire. En effet, la forme grave de ce syndrome favorise l’éclosion d’idées
suicidaires et peut même précipiter leur concrétisation en dehors même de la
période prémenstruelle.
Mots clés : Syndrome prémenstruel, Tentative suicide, Intoxication, Troubles
mentaux, Femmes.
35. Pathologie mentale et Urgences psychiatriques:
Les urgences psychiatriques à l'hôpital général. A propos d'une enquête à
l'hôpital Farhat Hached de Sousse. [Regaieg Imed, Sousse 1992]
L'autonomie de l'urgence psychiatrique est désormais acquise mais elle reste
ancrée dans le circuit général des urgences médico-sociales des hôpitaux généraux.
Dans ce travail, nous nous sommes proposés d'étudier les urgences psychiatriques
au sein du CHU de Sousse durant une période de six mois. Cette enquête a porté
sur 1536 patients qui représentent 9,02% de l'ensemble des consultants. Les
principaux résultats montrent une légère surreprésentation féminine (56%), une
nette prédominance de la tranche d'âge 20-40 ans (70%), une répartition
géographique en majorité urbaine (91%). La notion de problèmes psychoaffectifs
est retrouvée chez 52% des malades alors que les antécédents psychiatriques ne se
rencontrent que chez environ 6% des patients. Du point de vue clinique, nous
avons noté l'importance des troubles affectifs, des troubles de l'adaptation et
somatoformes ; les tentatives de suicide constituent un signe d'appel majeur...
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 118
Résultats
La prise en charge apparait inadéquate puisqu'elle se limite à l'administration
d'un sédatif ; l'écoute bienveillante, l'entretien psychiatrique, l'analyse de la
situation psychosociale et le soutien psychothérapique sont généralement absents.
Nous concluons que l'intérêt du malade implique que l'on réponde à sa demande
là où il a choisi de la formuler, d'autant plus qu'il s'agit, dans la plupart des cas, de
détresse psychosociale et non d'une maladie mentale proprement dite et que les
médecins doivent avoir la meilleure formation psychiatrique possible afin
d'imposer une approche globale du patient dans son contexte psychologique et
somatique mais aussi dans ses références familiales, professionnelles, sociales et
économiques.
Mots clés : Psychiatrie, Intervention période de crise, Santé mentale, Psychiatrie
communautaire.
Urgences psychiatriques: Etude rétrospective à propos de 8520 actes. [Zouheïr
Aissa, Tunis 1992]
Les urgences psychiatriques sont constituées par des crises aiguës relevant
d'états psychotiques ou névrotiques divers. La crise vient du fait qu'un individu se
trouve à un moment donné, en face d'une situation dépassant ses capacités
d'adaptation.
Nous avons effectué une étude analytique de l'activité annuelle du service
d'urgence de l'Hôpital RAZI s'étalant du 1/ 5/89 au 30 /4/90.
8520 actes ont été effectués durant la période étudiée. 2/3 des patients ont entre
20 et 40 ans. 63% sont de sexe masculin. 58% sont originaire de Tunis. 80% des
demandeurs sont des anciens malades de l'Hôpital. Les motifs répondent aux
critères de la classification choisie pour son intérêt pratique et pronostic séparant :
1-Les urgences vraies qui représentent 2/3 des cas et qui comportent:
* Le risque d'aggravation d'une souffrance mentale : 56,75 % des cas.
* La notion de dangerosité: 5,34% des cas.
* La notion de détresse psycho-sociale : 2,84% des cas.
* Le risque vital : 2,35% des cas.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 119
Résultats
2- Les urgences "prétextes " dominées par les renouvellements de traitement:
21,78% des cas.
L'hospitalisation a été décidée dans 56% des cas.
Mots clés : Urgences psychiatriques, Accueil, Prise en charge.
L'accueil des malades mentaux aux urgences psychiatriques et la coordination
de leurs admissions en psychiatrie. (Les réhospitalisations entre les différents
services de psychiatrie de Sfax A, B et C, sur deux années). [Chaari Elassaad, Sfax
1995]
Les urgences psychiatriques au C.H.U de Monastir. A propos d'une enquête
prospective auprès de 1098 consultants. [Ammar Mohamed, Monastir 1997]
36. Pathologie mentale et hospitalisation en milieu psychiatrique :
L'hospitalisation en psychiatrie: Limites, alternatives. [Karray Hager ép Laarif,
Tunis 1987]
L'hospitalisation en milieu psychiatrique. Approche épidémiologique (Service
de Neuro Psychiatrie de l'HMPI de Tunis. Année 1985). [Jebali Halim, Tunis
1988]
Profil épidémiologique du malade hospitalisé pour la première fois en
psychiatrie: Etude à propos de 303 cas. [Guetari Mongi, Tunis 1989]
Pronostic des états psychotiques après une première hospitalisation. Etude de
l'hospitalisation après un recul minimal de 8 ans. [Mehdi Habib, Sfax 1990]
Evolution de l'hospitalisation en psychiatrie: Approches épidémiologiques et
comparatives. [Nacef Fethi, Tunis 1996]
C'est dans le contexte où l'ordre du jour est à la réforme de l'assistance
psychiatrique, qui en Tunisie, se confond encore pour l'essentiel avec des soins
institutionnels en hôpital psychiatrique, que nous nous sommes proposés de tenter
d'évaluer notre pratique à travers l'analyse de l'activité de deux services de l'hôpital
Razi représentant environ le quart de l'activité hospitalière totale afin de mieux
identifier la nature de la demande et d'apprécier la qualité des réponses apportées.
Notre étude a été rétrospective, elle a concerné les patients qui ont été hospitalisés
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 120
Résultats
durant les années 1994 et 1995. Les informations ont été recueillies à l'aide d'une
fiche informatisée comportant 36 items couvrant un certain nombre de données
sociodémographiques et cliniques. Nous avons comparé nos observations à des
études similaires décrivant l'activité de l'institution en 1975 et 1985 afin d'en
analyser l'évolution depuis 20 ans. A l'issue de notre étude il apparaît que l'absence
d'évolution dans les structures extra-institutionnelles d'assistance psychiatrique
parallèlement à la nécessaire désinstitutionalisation opérée à l'hôpital Razi a
contribué manifestement à réorienter l'activité hospitalière dans un sens asilaire
privilégiant la prise en charge médicale et sociale de psychotiques chroniques et
que s'il est certain que l'hospitalisation reste indiquée pour nombre de patients elle
sanctionne trop souvent l'absence de soins extrahospitaliers. Il apparaît également
qu'il suffirait de mieux utiliser les ressources existantes pour répondre aux
garanties d'accessibilité et de continuité des soins en passant par une sectorisation
géographique des services existants.
Mots clés : Epidémiologie, Troubles mentaux, Assistance psychiatrique, Hôpital
psychiatrique.
Les hospitalisations prolongées en psychiatrie adulte. Réflexions et étude des
alternatives à l'hospitalisation complète (à propos de 24 cas). [Naifer Sayed,
Monastir 1997]
Le devenir à court terme des malades hospitalisés en psychiatrie (Etude
effectuée sur deux ans). [Trabelsi Lotfi, Tunis 1997]
Le pronostic des affections psychiatriques est, peut être plus que dans toutes les
autres disciplines médicales, fondamental car il permet de prédire l'évolution
naturelle de la maladie dans un environnement social donné, afin d'essayer sinon
de l'inverser, du moins d'en éviter les complications et de prévoir un mode
d'adaptation du patient et de son environnement, aux troubles. Il est, dans ce
contexte, important de savoir quel sera le devenir, à court terme, des patients, au
terme de leur hospitalisation dans une institution psychiatrique.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 121
Résultats
Le but de ce travail était de préciser les facteurs prédictifs de l'évolution
clinique, de mettre en évidence d'éventuels facteurs environnementaux sur lesquels
il serait possible d'agir dans le but d'améliorer le pronostic. Cette étude a été
réalisée dans un service Hospitalo-universitaire de psychiatrie à Tunis. Il s'agit d'un
travail rétrospectif qui a concerné 196 malades admis pour la première fois durant
l'année 1994. Les données cliniques et évolutives ont été notées durant une période
de deux ans à compter de la date de sortie de l'hôpital.
Les nouvelles admissions représentent 26,5 % de l'ensemble des hospitalisations
enregistrées au cours de cette année (1994). Les tableaux cliniques présentés
concernaient en premier lieu les troubles schizophréniques, les psychoses non
classées ailleurs et les troubles de l'humeur. Près de 40% des patients étaient
perdus de vue avant la fin des deux années d'observation. Pour le reste des patients,
le pronostic était bon pour 45 malades (31,9 %), moyen pour neuf malades (6,4 %),
mauvais pour 59 malades (41,8 %), et incertain pour 28 malades (19,9 %).
Le pronostic dépendait de la qualité de l'aide fournie par la famille et de
l'adaptation prémorbide, de la durée des troubles avant l'hospitalisation, des traits
de la personnalité prémorbide et de l'observance du traitement, facteurs sur
lesquels, pour la plupart, il est toujours possible d’agir.
Mots clés : Pronostic, Schizophrénie, Psychoses non classées ailleurs, Troubles de
l’humeur, Observance, Facteurs environnementaux.
Epilepsie et hospitalisation en milieu psychiatrique. Approche épidémiologique,
clinique et évolutive. [Kriaa Faouzi, Sfax 1999]
37. Equipe soignante et maladie mentale :
Agressivité des Malades Mentaux et Equipe Soignante. Enquête auprès de 79
personnels de psychiatrie. [Abdelmouleh Abdallah, Sfax 1999]*
38. Pathologie mentale, environnement socioprofessionnel et congés maladies :
38-a- Environnement Social :
Stratification sociale et psychiatrie. La mobilité sociale chez les schizophrènes:
Aspects théoriques et étude épidémiologique. [Omrani Adel, Tunis 1994]
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 122
Résultats
Ce travail étudie les relations existant entre le statut social et la maladie
mentale, particulièrement la schizophrénie. Il comprend une étude théorique suivie
d’une enquête épidémiologique (cas-témoins) sur la mobilité sociale chez les
schizophrènes. L’enquête a étudié les principaux schémas de mobilité dans la
schizophrénie, en les comparant à ceux des névrotiques et à ceux des psychotiques
non schizophrènes. Nos résultats montrent l’existence d’un déclassement
intergénérationnel environ deux fois et demi supérieur à celui des psychotiques non
schizophrènes. Ces résultats confirment le rôle inhibiteur de la progression
professionnelle et de la réussite sociale joué par la schizophrénie.
Mots clés : Schizophrénie, Statut social, Mobilité sociale.
38-b- Environnement Professionnel :
Stress au Travail. A propos d'une enquête transversale effectuée chez une
population d'infirmiers au C.H.U de Monastir. [Khelil Adel, Monastir 1993]
Syndrome dépressif et absentéisme chez le personnel de la santé. A propos
d'une étude épidémiologique réalisée à Sousse durant les années 1990-1991-1992.
[Mekni Sarra, Sousse 1993]
Les professions médicales et para-médicales sont parmi les professions à haut
risque pour la pathologie mentale, comme en témoigne l'absentéisme de longue
durée.
L'étude présentée est une enquête descriptive rétrospective sur l'absentéisme
pour dépression nerveuse du personnel de la santé du Gouvernorat de Sousse, qui
s'est établie sur une période de trois ans (1990-1991-1992).
L'objectif de ce travail est de définir le personnel de la santé absent pour maladie
dépressive, d'identifier ses caractéristiques socio-démographiques (âge, sexe, statut
matrimonial) et professionnelles (catégorie professionnelle, service d'exercice et
ancienneté dans l'établissement) et de déterminer les rapports entre les facteurs
psychosociaux du travail et la dépression nerveuse.
Le taux d'absentéisme pour dépression nerveuse dans notre travail est de 0,18 %.
L'étude montre que ce taux varie en fonction du centre de santé considéré. Une
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 123
Résultats
liaison significative entre les facteurs de risque professionnels et la
décompensation de la pathologie mentale a été mise en évidence pour certains
facteurs.
La surveillance sociale et médicale des sujets vulnérables ainsi que la mise au
point d'un programme de prévention visant tout le personnel de la santé se trouvent
Justifiées.
Mots clés : Médecine Travail - Psychiatrie - Dépression - Absentéisme -Personnel
santé - Epidémiologie
Syndrome Dépressif et Absentéisme chez le Personnel de L’Enseignement. A
Propos d’une Etude Epidémiologique Réalisée a Sousse Durant les Années 1990-
1991-1992. [Farjallah Abdelhamid, Sousse 1994]*
Morbidité psychiatrique en milieu du travail. A propos d'une enquête
transversale dans une usine de textile. [Majbri Nabil, Monastir 1994]
Syndrome d'épuisement professionnel (Burn out syndrom), et activité
hospitalière. A propos de sept observations. [Assadi Mongi, Sousse 2000]
Le phénomène d'épuisement professionnel « Burn Out » a incité les écrits des
différents auteurs pour le définir et le comprendre. L'importance de ce syndrome
réside dans le fait qu'il atteint les personnels de différents secteurs mais surtout
ceux qui travaillent dans le secteur hospitalier
A travers notre étude, qui est faite à propos de sept observations, nous avons
essayé d'expliquer ce phénomène et de dégager les facteurs étiologiques
responsables avec une proposition des solutions à la fois curatives et préventives.
L'analyse des ces observations a montré que l'ancienneté au travail, le nombre de
symptômes et le niveau de stress semblent être corrélés au niveau de l'épuisement
professionnel.
L'importance de "Burn Out" en milieu de soins rend compte de la nécessité des
mesures de prévention et leur efficacité à l'hôpital.
Mots Clés : Médecine travail, Syndrome d'épuisement Professionnel « Burn Out
Syndrom », Activité Hospitalière.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 124
Résultats
38-c- Pathologie mentale et institution militaire :
Morbidité psychiatrique chez les appelés au service national hospitalisés de
1977 à 1981. [Ati Hassen, Sousse 1982]
38-d- Travail et Congés maladies :
Congé pour maladie de longue durée. [Boukhari Abdelhamid, Tunis 1999]
L'augmentation de l'absentéisme pour troubles psychiatriques, le Caractère
plutôt subjectif des troubles et la limitation de la liste des maladies de longue durée
posent les questions de l'indication, du contrôle médical, de l'aptitude au travail et
de la législation.
Le but de notre travail est de répondre à ses questions et d'évaluer la situation
actuelle.
Notre étude est une enquête descriptive, rétrospective sur l’absentéisme pour
maladie de longue durée dans deux groupes :
- le premier concernant 158 affiliés à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale
examinés dans le cadre du contrôle médical au cours de l’année 1996.
- le deuxième groupe concerne 300 fonctionnaires examinés dans le cadre d’un
contrôle médical dans un service de psychiatrie à l'hôpital Razi.
Le taux d'absentéisme pour une pathologie mentale est de 29,1% pour le premier
groupe. Il existe une corrélation positive entre le sexe féminin, le type de
pathologie, l’âge et la durée du congé.
Concernant le contrôle médical, trois constatations essentielles sont relevées :
- la prédominance de la pathologie dépressive parmi les fonctionnaires absents
(64,5 %),
- le recours fréquent au psychiatre pour des affections organiques de longue
durée non reconnues comme telles par la fonction publique,
- la discordance entre l’avis du médecin contrôleur et celui du médecin traitant :
• 32.2 % pour le premier groupe,
• 47 % pour le second.
Mots clés : Congé de maladie, maladie mentale, Législation, Contrôle médical.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 125
Résultats
Maladies mentales et congés de longue durée. [Bouattour Mourad, Tunis 2001]
L'anachronisme de la législation régissant les congés de longue durée dans le
secteur public, et surtout la limitation des affections y ouvrant droit à 4 types de
maladies, fait que dans l'opinion publique, ces CLD sont souvent perçus comme
des avantages accordés par des médecins "peu scrupuleux" à certains
fonctionnaires "privilégiés".
Le but de notre travail est de jeter la lumière sur cette législation et de cerner le
profil de la population concernée.
Notre étude est une enquête descriptive, rétrospective, portant sur 1101 dossiers
de patients contrôlés pour un CLD à l'hôpital RAZI (service de psychiatrie A) entre
janvier1990 et décembre 1996.
Les points essentiels relevés sont :
- Les 3/4 des patients sont des femmes.
- Une pathologie organique associée est retrouvée dans 38% des cas.
- Un facteur de stress est retrouvé dans 42% des cas.
- Dans les 3/4 des cas le diagnostic du médecin contrôleur est soit un trouble de
l'humeur (57%), soit un trouble de l'adaptation (20%).
- Enfin, seulement 10% des patients dépassaient la troisième année d'arrêt de
travail.
Ces résultats nous permettent d'esquisser une réflexion critique sur cette
législation et notamment sur sa nécessaire adaptation aux progrès à la fois sociaux
et médicaux.
Mots clés : Congé maladie, Travail, Santé mentale, Psychiatrie, Législation
Prévalence des troubles mentaux chez les assurés sociaux de la région de
Monastir: A propos d'une enquête auprès des sujets contrôles pour congés de
maladie en 2001. [Hadj Ali Aïcha, Monastir 2004]
Le travail joue un rôle fondamental dans l'épanouissement de l'être humain et
dans son équilibre psychique. Néanmoins, il peut être générateur de stress et source
d'une souffrance physique et psychique. Les objectifs de ce travail étaient
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 126
Résultats
d'évaluer la prévalence des troubles mentaux chez les affiliés à la Caisse Nationale
de Sécurité Sociale ayant fait l'objet d'un contrôle médical pour congé de maladie
en 2001 et de décrire les facteurs individuels et professionnels associés à la
dépression chez les ouvrières de confection et son retentissement sur leur vie
relationnelle et professionnelle. Méthodologie : il s'agit d'une étude descriptive
rétrospective réalisée en deux étapes. La première a concerné tous les sujets affiliés
à la CNSS, contrôlés au bureau régional de Monastir pour congé de maladie en
2001 (N=21981). La deuxième s'est intéressée à un échantillon représentatif des
ouvrières ayant fait l'objet d'un contrôle pour dépression durant la même période
(N=50). Ces ouvrières ont été interviewées à l'aide d'un questionnaire préétabli
contenant 46 items explorant leurs caractéristiques sociodémographiques,
cliniques, professionnelles et le retentissement de la maladie sur leur vie sociale et
professionnelle. Résultats : La dépression des troubles psychiatriques était de
1,57%. La dépression était observée dans 92,8% des cas. Les facteurs associés à
cette affection étaient d'ordre professionnel (les nuisances physiques), personnel
(liés aux antécédents psychiatriques et somatiques chargés) et à l'accumulation de
charges familiales. La dépression était à l'origine d'une augmentation du taux
moyen d'absentéisme, de la baisse de la productivité et de la dégradation de la
qualité de la vie relationnelle.
Conclusion : Le dépistage des troubles mentaux en milieu professionnel
s'impose afin d'éviter leurs complications individuelles et professionnelles.
Mots clés : Contrôle Médical - Dépression - Morbidité - Prévalence - Troubles
mentaux - Stress Professionnel.
39. Pathologie mentale et qualité de vie :
Qualité de vie et troubles affectifs majeurs. [Kobbi selma ép Turki, Tunis 1999]
L'étude de la qualité de vie est un sujet d'actualité dont le but est d'améliorer la
prise en charge psychosociale des sujets souffrant de troubles mentaux chroniques
et récurrents.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 127
Résultats
Au cours ce travail, nous avons utilisé l'échelle de Lehman pour l'étude la
qualité de vie de 47 patients tunisiens atteints de troubles de l'humeur : troubles
bipolaires type I, type II (troubles bipolaires) et troubles dépressifs majeurs et
récurrents (troubles unipolaires). Différents domaines de vie sont explorés : les
conditions de vie, les occupations quotidiennes, les relations familiales, les
relations amicales, la situation financière, le travail, la sécurité et la santé. La
satisfaction de nos patients bipolaires est meilleure pour les domaines relatifs aux
occupations quotidiennes, les relations familiales et amicales comparée aux
patients unipolaires.
Pour les autres domaines, la différence est non significative.
Par rapport à l'étude de Russo et al, nos résultats sont superposables pour tous
les domaines de vie, à part les domaines relatifs aux occupations quotidiennes et
les relations amicales. Cette divergence des résultats est rattachée à des normes
purement culturelles et sociales.
A partir de ce travail, on a pu conclure que les troubles de l'humeur peuvent
constituer un problème de santé publique et sont source de morbidité aussi
importante que toute autre pathologie chronique.
Nos efforts en matière de soins, parallèlement à la chimiothérapie, devraient
s'adresser à la prise en charge psychosociale de patients, qui du fait de leur
maladie, sont contraints d'assumer un désavantage permanent.
L'étude de la qualité de vie, nous permet d'avoir un autre regard sur le patient et
sa maladie. En donnant la parole au sujet, on pourrait identifier les causes
susceptibles de rompre son équilibre et altérer son niveau de bien - être. C'est ainsi
qu'on pourrait réduire l'impact de la maladie sur la vie et sa qualité.
Mots clés : Qualité de vie, troubles bipolaires, Echelle d’évaluation, Adaptation
sociale.
Schizophrénie et qualité de vie. [Jlidi Abderrahmen, Monastir 2004]
La schizophrénie, outre sa prévalence estimée à 1% et son incidence comprise
entre 0,2 et 0,6‰, est une affection redoutable responsable d'une détresse
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 128
Résultats
psychologique et d'un handicap social important, posant ainsi le problème de prise
en charge, de suivi et du devenir des patients qui en sont atteints. Certes, elle a
connu un essor considérable en matière de pronostic, surtout après l'avènement des
antipsychotiques conventionnels puis atypiques. Cependant et au-delà de la prise
en charge thérapeutique qui demeure suspensive et non curative de la maladie, se
pose le problème de la qualité de vie des patients schizophrènes, de leur autonomie
sociale et de leur réintégration.
Le présent travail est une enquête transversale réalisée durant trois mois du 1er
Février au 30 Avril 2003, auprès de 360 patients schizophrènes de la consultation
externe de psychiatrie du CHU de Mahdia.
Le but était d'apporter une contribution objective à l'évaluation de l'impact de la
schizophrénie sur la qualité de vie des patients. Nos objectifs étaient
essentiellement d'évaluer la qualité de vie des patients schizophrènes et d'identifier
les facteurs de risque quant à la survenue d'une éventuelle altération.
La mesure de la qualité de vie à l'aide de la SF-36 nous a permis de retrouver un
score moyen global de 54,58 et une altération touchant 68,1% des patients portant
essentiellement sur la vitalité (D5) avec un score moyen de 34,61.
L'approche analytique a révélé que la survenue d'une altération de la qualité de
vie est corrélée essentiellement à une autonomie sociale altérée, à la présence
d'effets secondaires sévères, au fonctionnement global altéré, à l'âge > 60 ans, au
sous-type catatonique, à la symptomatologie négative, au cours évolutif continu, à
l'observance nulle ou partielle, à l'association de psychotropes, à l'absence
d'activité professionnelle, au niveau socio-économique bas, au statut matrimonial
de veuf ou de divorcé et à la durée cumulée d'hospitalisations 18 mois. ≥
La mesure de la qualité de vie entant qu'un moyen d'investigation
supplémentaire, nous a offert la possibilité de rencontres innovantes avec les
patients schizophrènes nécessitant une reprise des principes de l'évaluation et aussi
une réflexion voire un renouveau dans plusieurs domaines afin de parfaire et
d'optimiser la qualité de prise en charge en conjuguant le sanitaire au social.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 129
Résultats
Mots clés : Psychiatrie - Schizophrénie - Qualité de vie - SF-36-Facteurs de risque
Qualité de vie du déprimé. [Salhi Yahia, Monastir 2004]
La morbidité des troubles dépressifs n'est pas liée seulement aux seules
modifications affectives, mais aussi atteint de nombreux aspects fonctionnels et
psychosociaux pouvant aboutir à un véritable handicap social et une altération de
la qualité de vie du déprimé. La mesure de l'atteinte fonctionnelle, désignée aussi
qualité de vie directement reliée à la santé, constitue le premier niveau de
l’approche de la question de la qualité de vie du déprimé.
Le présent travail est le fruit d'une enquête réalisée auprès de 360 patients
déprimés parmi un total de 1685 consultants soit 21,3% de la file active de la
consultation externe de psychiatrie du CHU de Mahdia, répartis en fonction du
diagnostic retenu selon les critères du DSMIV comme suit:
Trouble dépressif majeur, Épisode isolé (TDMEI):13,3% ;
Trouble dépressif majeur, récurrent (TDMR) : 27,7% ;
Trouble dysthymique (TD) : 59%.
Notre but était d'étudier l'impact des Troubles dépressifs sur la qualité de vie des
patients déprimés, nos objectifs étaient essentiellement d'évaluer la qualité de vie
des patients, d'étudier les liens entre l'intensité de la symptomatologie dépressive et
anxieuse et une éventuelle altération de la qualité de vie et d'identifier les facteurs
de risque pouvant l'altérer.
L'étude descriptive concernant les caractéristiques générales des patients a
révélé un sexe ratio de 0,18, une moyenne d'âge de 45,8 ans, un niveau
d'instruction bas (84,4%), un niveau socioéconomique faible ou modeste (68,8%),
une absence d'activité professionnelle (79,1 %) et un statut marital de marié
(61,4%).
La mesure de la qualité de vie à l'aide du SF-36 a permis de retrouver un score
moyen global de 44,6 et une altération de la qualité de vie en se référant à la valeur
seuil de LEAN de 66,7 chez 81 % de l'ensemble des patients portant
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 130
Résultats
principalement sur la douleur physique (D3) et les limitations dues à l'état
psychique (D5) avec respectivement des scores moyens de 38 et de 38,8.
L'approche analytique a montré que les facteurs suivants : présence d'antécédents
de tentatives de suicide = 2, association de psychotropes, observance nulle ou
partielle, sexe féminin, présence d'antécédents personnels médicaux et autonomie
absente, sont corrélés à une altération de la qualité de vie.
L'étude des liens entre l'intensité de la symptomatologie dépressive et anxieuse et
l'altération de la qualité de vie a permis de retrouver une corrélation positive.
L'évaluation de la qualité de vie liée à la santé en tant qu'une approche
particulière des patients déprimés nous aide à concevoir toute personne dans sa vie
entière et ne pas seulement sous le seul angle de la maladie dépressive; elle nous
permet notamment de découvrir que ce qui est important pour les patients ne peut
être pas ce que nous pouvons croire important pour eux, ce qui nous amène à être
plus attentifs aux aspects de leurs vies qu'ils investissent et nous incite à moduler
nos approches dans la pratique quotidienne en prenant compte de leurs demandes
que de nos propres désirs.
Mots clés : Psychiatrie- Troubles dépressifs - Qualité de vie- SF-36- Facteurs de
risque
40. Bilan de l’activité hospitalière :
A propos d'une expérience de transformation institutionnelle au niveau d'un
service de psychiatrie. Etude de la phase asilaire et de la phase de médicalisation.
[Bouzgarrou Abdelhamid, Tunis 1979]
Contribution à l'étude de l'évolution de la psychiatrie à Sfax. Activité du service
de psychiatrie unité B en l'an 1980. [Amami Othman, Sfax 1984]
L’activité du Service de Neuro-Psychiatrie de l’hôpital Militaire de Tunis en
1984. Approche Epidémiologique. [Gallali Lamine, Tunis 1985]
L'expérience pilote de la consultation externe de psychiatrie de Sousse. Bilan et
perspectives à partir de l'analyse de 1231 dossiers sur la base de 18 paramètres.
[Nasr Mohamed, Tunis 1985]
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 131
Résultats
Evaluation d'une expérience de désinstitutionalisation en psychiatrie. [Hamouda
Chokri, Tunis 1989]
Contribution à l'évaluation du programme de création du centre de santé
mentale et de prévention de Monastir. [Zaafrane Ferid, Sousse 1990]
Le Centre de Santé Mentale et de Prévention de Monastir créé en avril 1984 vise
à répondre aux besoins en santé mentale de la population du centre tunisien en
constituant une structure de soins accessible, acceptable, délivrant des soins
appropriés et assurant une continuité thérapeutique et ce par la pratique d'une
psychiatrie intégrée à l'hôpital général et ouverte sur la communauté.
Après plus de six ans de fonctionnement, l'évaluation de ce programme montre
sa pertinence et son impact, et incite au niveau de son implantation à réfléchir le
soin en dehors de l'hôpital par la multiplication des soins extrahospitaliers et le
développement de la coopération avec les médecins de première ligne.
Mots clés : Psychiatrie, Santé mentale, Hôpital général, Programme,
Autoévaluation.
Psychopédagogie médico-sociale a Sfax. Bilan d'une activité de 10 ans. (A
propos de 1363 cas). [Ayadi Noureddine, Sfax 1992]
Approche du Profil du Consultant en Psychiatrie. A propos de l’activité d’une
année de consultation (1983). [Ayadi Rabah, Sfax 1996]
Les consultations avancées de psychiatrie à Sidi Bouzid (Programme national
de santé mentale). Evaluation de l'activité d'une année (1995). [Chebbi Souhaïl
Nacir, Sfax 1997]
Hospitalisation en Psychiatrie: Bilan d'activité du service de psychiatrie C à
l'EPS Hédi Chaker à Sfax durant l'année 1994. [Zouari Adel Ben M'Hamed, Sfax
1997]
Bilan D’Activité de L’unité des Consultations Externes de Psychiatrie du CHU
Hédi Chaker a Sfax Durant L’année 1995. Approche Statistique Centrée sur les
Nouveaux Consultants. [Halouani Rim épouse Bouaziz, Sfax 1999]*
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 132
Résultats
Approche descriptive de la pratique de Psychiatrie de liaison à l'EPS de
Monastir. A propos de 100 cas. [Khammouma Sami, Sousse 2000]
La psychiatrie de liaison a connu un essor croissant depuis l'intégration des
services de psychiatrie au sein des hôpitaux généraux.
L'objectif de notre travail est de dégager le profil des malades examinés dans le
cadre de la consultation psychiatrique de liaison.
Il s'agit d'une étude transversale portant sur un groupe de 100 patients
hospitalisés dans les différents services médico-chirurgicaux du CHU de Monastir
et examinés dans le cadre de la consultation de liaison (groupe d'étude) comparé à
un deuxième groupe constitué de 100 patients appariés en fonction de l'âge et du
sexe et tirés au sort parmi les consultants pour la première fois à titre externe au
service de psychiatrie (groupe contrôle).
-La fréquence globale de la consultation de liaison était de 0,42%
-Les motifs de consultation étaient dominés par les intoxications : 57% des cas.
-Les troubles de l'adaptation étaient significativement plus fréquents dans le
groupe d'étude (27%) contre 11% dans le groupe contrôle, suivis par les troubles
dépressifs (19%) et les troubles somatoformes (16%).
Notre étude souligne l'intérêt d'une sensibilisation du corps médical a l'utilité de
l'approche psychologique du malade et de son contexte pour améliorer la qualité
des soins.
Mots clés: Psychiatrie, hôpital général, consultation liaison, trouble d'adaptation,
trouble mentale organique, Intoxication, DSM IV.
Consultation avancée de psychiatrie à l'hôpital régional de Jebeniana
(Programme national de santé mentale en Tunisie). Bilan d'activité de 20 mois.
[Toumi Mounir, Monastir 2000]
Dans le cadre d'une stratégie de décentralisation des soins de Santé Mentale du
Programme National de la Santé Mentale, L'équipe du Professeur Anouar Jarraya,
a assuré, depuis Novembre 1997, des « consultations avancées » à l'hôpital
Régional de Jebeniana, hebdomadairement.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 133
Résultats
Dans le présent travail, nous avons essayé de rapporter le bilan de 20 mois de
fonctionnement, de cette consultation, et de souligner ses difficultés pratiques du
terrain.
Il ressort de l'analyse des résultats de ce travail, les constatations suivantes :
- Une surcharge en demande et une incapacité pour cette consultation, de couvrir,
à elle seule, toutes les demandes de soins, en matière de Santé Mentale, de la
population de cette région.
- Un manque d'information, au niveau local et régional, dans le secteur sanitaire et
extra-sanitaire, concernant l'existence et les objectifs de cette « consultation
avancée ».
- Un manque de formation, théorique et pratique, en matière de Santé Mentale, des
médecins de première ligne, que ce soit au cours des études médicales, ou au cours
de leur exercice quotidien.
- Le profil épidémiologique et clinique de la cohorte des consultants a été
caractérisé par :
- Sur le plan démographique et sociologique :
Une prédominance féminine (sex ratio H/F = 0.85), un âge moyen avancé (39 ans),
un taux élevé d’analphabétisme ou de faible niveau scolaire (82%), une fréquence
élevée du célibat (47 % ), et de malades sans profession stable (52 % des cas).
- Médicalement :
Des troubles mentaux, selon l'axe 1 du DSM IV, dominés par les troubles
somatoformes (58 cas), les troubles anxieux (33 cas), les troubles psychotiques (48
cas) et les troubles de l’humeur (18 cas) et des troubles développementaux, selon
l'axe II du DSM IV, représentés parle retard mental (35 cas) et les troubles de la
personnalité (64 cas).
Une épilepsie a été retrouvée chez 34 malades, selon l’axe III.
Au vu de ces résultats, nous pensons que la promotion de la Santé Mentale dans la
région, passe par le développement des grandes lignes suivantes :
Améliorer les conditions, pour gagner en efficience, du bon déroulement de cette
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 134
Résultats
consultation, dans l'attente de l'implantation d'une équipe de Santé Mentale à plein
temps dans la région,
Couvrir cette consultation, d'une information suffisante, pour lui assurer une bonne
implantation.
Promouvoir la formation et la sensibilisation des médecins de première ligne, de
cette région, pour qu'ils puissent collaborer et se former en vue d'intégrer la
composante de Santé Mentale, dans leur pratique quotidienne, en terme de
dépistage, de prise en charge, et de traitement.
Promouvoir l'action, pour la Santé Mentale, dans les établissements scolaires
locaux.
Favoriser l'adhésion de la population, à ce programme, par une éducation, et une
sensibilisation de la population de la région, dans ces différentes catégories en y
mobilisant les personnes-ressources.
Mots clés : Programme national de santé mentale, consultation avancée, maladie
mentale, Prévention, Prise en charge, Médecin de première ligne.
Approche épidémiologique d'une consultation de psychiatrie dans un Hôpital
Général. A propos de 1470 dossiers de patients ayant consulté au service de
psychiatrie de l'Hôpital militaire de Tunis durant l'année 1998. [Toumi Raja ép
Chaibi, Monastir 2002]
Psychopédagogie médico-sociale a Sfax: Bilan de huit ans d'activité (1991-
1998). A propos de 1062 cas. [Mizouri Makram, Sfax 2002]
L'adolescence constitue une phase cruciale du développement psychoaffectif et
intellectuel de l'individu. Elle peut s'accompagner de difficultés psychologiques
et relationnelles, qui peuvent retentir sur l'adaptation scolaire, familiale, et/ou
sociale, de l'adolescent.
Le Professeur ANOUAR JARRAYA. persuadé de l'acuité de cette
problématique, avait crée l'unité de psychopédagogie médico-sociale, en 1980, en
vue d'aide, à la prise en charge de l'adolescent, lycéen ou étudiant, en difficultés
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 135
Résultats
psychopédagogiques et/ou socio-familiales, pour lui permettre de concilier la
prévention ou les soins, avec la poursuite de ses études.
Notre étude, rétrospective, a porté sur 1179 dossiers d'adolescents, ayant
consulté pour la première fois, à cette unité, entre 1991 et 1998. L'étude de ces
dossiers a permis de retenir :
-143 dossiers pédagogiques, pour des élèves (ou étudiants) qui ont consulté pour
des problèmes exclusivement pédagogiques.
-919 dossiers médicaux, de patients, qui ont nécessité la consultation du psychiatre
de l'unité. Nous avons étudié la biographie, la scolarité et les problèmes
psychiatriques de ces patients.
De l'analyse des résultats, il ressort Un profil épidémiologique global,
caractérisé par la prédominance d'élèves de sexe masculin (sex-ratio M/F=1.42),
âgés de 18 ans en moyenne, originaires de Sfax (72.2 %), collégiens (28.7 %),
lycéen (43.2 %), ou étudient (26.2 %), scolarisés dans un établissement étatique
(93.3 %).
Le motif de consultation était représenté par les difficultés scolaires, dans 24.3
% des cas, les troubles de la conscience dans 20.6 % des cas, et de troubles du
comportement dans 14.7 % des cas.
Les manifestations psychopathologiques ont été dominées par les troubles
d'adaptation (anxiété, et/ou dépression situationnelle) (37.4%), les troubles
névrotiques (21.5 %), les troubles psychotiques (1 3.3 %), et l'épilepsie (8.4 %).
Une intervention pédagogique avait intéressé 83 élèves (9 %).
Une psychothérapie spécialisée a été indiquée pour 10.3 % des patients.
L'évolution clinique a été marquée par la guérison, ou la stabilisation, dans 71 %
des cas.
Après un an de prise en charge, le taux de réussite scolaire a été chiffré à 38 %,
et l'état de santé de 20 % des patients a nécessité l'annulation de l'inscription. Les
difficultés scolaires ont été remarquables chez les schizophrènes, avec arrêt des
études dans 44 % des cas.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 136
Résultats
Mots clés : Psychopédagogie, Adolescence, Psychopathologie, Echec et difficultés
scolaires, Aspects relationnels, Prise en charge coordination.
Bilan et évolution des activités de consultation et d'hospitalisation du service de
psychiatrie de Monastir. [Ben Amara Sahbi, Monastir 2004]
De par son intégration à l'hôpital général, le service de Psychiatrie de Monastir
était l'une des premières structures en Tunisie, témoignant de l'évolution des idées
et des structures de soins en psychiatrie. Crée en 1984, il visait à répondre aux
besoins de la population du Centre en matière de santé mentale.
Objectifs : décrire les caractéristiques épidémiologiques et cliniques des
consultants et des hospitalisés dans le service durant les années 2000-2001 ; et
l'évolution des activités du service depuis sa création.
Méthodologie : Il s'agit d'une étude descriptive rétrospective recensant tous les
patients consultants et hospitalisées dans le Service de Psychiatrie de Monastir
durant deux années 2000 et 2001. L'évolution des activités a été décrite au vu des
résultats de bilans d'activités menés en 1988 et 1997.
Résultats
* Activité de consultation: Nous avons constaté une augmentation importante du
nombre des consultants avec un triplement de la file active depuis 1984.
Les consultants étaient majoritairement adultes jeunes, de sexe masculin
(55.5%) et résidaient au gouvernorat de Monastir (84.3%).
Ils présentaient principalement des troubles psychotiques (37.7%) et de l'humeur
(27.5%), et secondairement des troubles anxieux (10.2%) et somatoformes (9.5%).
Le suivi était assuré quasi exclusivement par la consultation, et seuls 0.7% des
patients étaient adressés pour un suivi en première ligne.
* Activité d'hospitalisation: Notre échantillon était composé de 640 malades,
majoritairement de sexe masculin (60%) et originaire du gouvernorat de Monastir.
Les diagnostics enregistrés étaient principalement les troubles : de l'humeur
(35.6%), psychotiques (34.4%) et de l'adaptation (12.8%).
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 137
Résultats
La durée moyenne d'hospitalisation était de 13.8 jours et le suivi était assuré par
la consultation de post cure dans 81.7% des cas. .
Notre travail a permis de constater une augmentation de la demande de soins en
psychiatrie, témoignant d'une évolution de l'accessibilité et du besoin d'assistance
psychiatrique. Il appelle à la nécessité de développer un travail en réseau,
impliquant notamment les médecins de première ligne, passant au préalable par
une formation, mise à niveau et encadrement du personnel de santé générale.
Mots Clés : Psychiatrie, Epidémiologie, Hôpital général, Consultation,
Hospitalisation, DSM IV, Sectorisation.
(d) Géronto-psychiatrie :
Troubles somato-psychiques du sujet âgé. Approche médico-socio-culturelle à
travers une consultation de psychiatrie. A propos de 211 cas. [Kallel Sami, Sfax
1996]
La morbidité psychiatrique chez le sujet âgé. A propos d'une enquête cas -
témoins. [Guizani Lamia, Sousse 1999]
L'augmentation de l'espérance de vie contribue au vieillissement progressif de la
population, ce qui constitue un problème majeur de société. En Tunisie, ce
problème commence à prendre de l'ampleur pour des raisons à la fois
démographiques et sociales.
L'objectif de notre travail est d'analyser les facteurs de risque psychosociaux de
la morbidité psychiatrique chez le sujet âgé. Il s'agit d'une étude cas-témoins
portant sur un groupe de patients âgés de plus de 60 ans suivis à la consultation
externe du Service de Psychiatrie de Monastir, qui a été comparé à un groupe
témoin de 50 sujets, indemnes de toute pathologie psychiatrique, appariés selon
l'âge et le sexe.
Les résultats ont fait ressortir l'implication de plusieurs facteurs de fragilisation,
en particulier:
• L’existence d'antécédents personnels d'infirmité, retentissant sur l'autonomie et
la vie de relation;
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 138
Résultats
• Un niveau socio-économique significativement plus faible chez les patients
que chez les témoins;
En ce qui concerne les données cliniques, la dépression était la pathologie la
plus fréquente, caractérisée par une tendance à la somatisation et à l'hypochondrie.
Notre étude a souligné les particularités culturelles et sociales en rapport avec la
pathologie du sujet âgé et la nécessité d'une approche globale dans la prise en
charge.
Mots clés : Psychiatrie - Epidémiologie - Vieillard - Facteur de Risque - Société
Dépression - Démence
Evolution de la symptomatologie dépressive chez les personnes âgées
consultant en psychiatrie. [Garrab Riadh, Monastir 2000]
La pseudodémence dépressive: A propos de cinq observations cliniques.
[Darragi Mohamed Montacer, Tunis 2002]
Devant un sujet âgé qui présente un tableau clinique d'allure démentielle, deux
diagnostics peuvent être évoqués : La démence et la pseudo démence dépressive.
Le présent travail a pour but de rechercher des critères cliniques et paracliniques
qui peuvent orienter le diagnostic face à un tel tableau, ainsi que de dégager des
réflexions sur la prise en charge de ces patients.
Notre travail s'est appuyé sur l'étude de cinq observations cliniques. L'âge de nos
patients se situe entre 57 et 75 ans. Quatre de nos patients, présentent une
pseudodémence dépressive. Un de nos patients, présente une maladie d'Alzheimer
compliquée par un épisode dépressif.
Il s'en sort qu'une analyse sémiologique fine, ainsi que certains examens
paracliniques peuvent orienter le diagnostic. Cependant, il est parfois difficile de
différencier un pseudodément déprimé d'un dément déprimé, du fait qu'il existe
une intrication clinique et parfois paraclinique de ces deux pathologies.
Au terme de ce travail, nous concluons que devant une démence débutante il
convient d'éliminer une pseudodémence dépressive et au moindre doute
entreprendre un traitement d'épreuve par les antidépresseurs. En outre, il faut
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 139
Résultats
assurer à ces patients une surveillance au long cours, afin de guetter une évolution
démentielle.
Mots clés : Dépression, Démence, Antidépresseurs.
La dépression des personnes âgées dans la région de Sousse. Enquête réalisée
dans un centre de santé de base et au centre de protection des personnes âgées de
Sousse. [Beyou Feriel ép Belaïd, Monastir 2004]
La plupart des études publiées montrent que les troubles dépressifs sont souvent
méconnus chez le sujet âgé.
L'objectif de notre travail était de calculer la prévalence des états dépressifs dans
une population de sujets âgés fréquentant les structures de soins publics dans le
gouvernorat de Sousse, de dresser le profil clinique et épidémiologique des sujets
présentant un état dépressif majeur et de formuler des hypothèses sur les facteurs de
risque de la dépression, afin de proposer des axes d'intervention pour la prévention
et la prise en charge de la dépression dans cette population.
Nous avons mené une étude transversale sur un échantillon de 120 personnes
âgées, hébergées dans le centre de protection pour personnes âgées et fréquentant
un centre de soins de santé de base à Sousse à l’aide d'une fiche épidémiologique et
d'un questionnaire standardisé : « Le mini international neuropsychiatrie interview
(MINI) ».
L'analyse des résultats a porté sur les données recueillies pour les sujets
déprimés, en ce qui concerne l'étude descriptive et sur la comparaison des résultats
entre le groupe des sujets déprimés et non déprimés en ce qui concerne l'étude
analytique des facteurs associés à la dépression.
La fréquence des troubles dépressif représentait 36.7% des cas parmi lesquels
25.8% d'états dépressifs majeurs, 4.2% de troubles de l'adaptation avec humeur
dépressive ; 3.3% de dysthymies et 3.3% de troubles dépressifs non spécifiés.
La dépression rentrait dans le cadre d'un trouble dépressif majeur récurrent dans
48.4% des cas. Elle se caractérisait par l'importance des troubles cognitifs (71%),
des idées suicidaires (90.2%), et du risque suicidaires (83.9%) avec des antécédents
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 140
Résultats
rares (0.8%). Aucun sujet déprimé n'était sous traitement antidépresseur. Les états
dépressifs majeurs étaient plus fréquents parmi les veufs (51.6% vs 22.4%, p =
0.002), les divorcés (19.4% vs 14.5%, p = 0.002), et lorsqu'ils existaient, plusieurs
facteurs de stress (16.1 %vs 3.9%, p= 0.001).
Cette étude concernant la dépression majeure chez les personnes âgées nous a
permis de montrer que diagnostiquer et traiter la dépression doit être une priorité de
santé publique, tant dans les structures de soins que d'hébergement pour personnes
âgées.
Mots clés : Etat dépressif - Sujet âgé - Epidémiologie - Facteurs de risques
(e) Psychiatrie Médico-légale :
L'expertise psychiatrique en matière pénale (Comparaison entre la procédure
Française et la procédure Tunisienne). [Krichen Mohamed, Sfax 1984]
Délinquance et psychiatrie. [Tanazefti Ahmed, Tunis 1985]
L'expertise psychiatrique au pénal. [Hadrich Mohsen, Sousse 1989]
L'expertise psychiatrique au pénal, est un acte par lequel, le juge appelle l'expert
psychiatre, à préciser l'état mental de l’inculpé au moment de l'acte délictuel
commis, c'est un Avis important pour l'appréciation du degré de responsabilité
pénale pour le juge.
Cette mission est complexe, et pose des problèmes épineux, d'ordre technique et
moral.
Dans notre pays, des lacunes législatives subsistent concernant la procédure de
l'expertise et le devenir de l'inculpé déclaré irresponsable, ou partiellement respon-
sable à cause des troubles mentaux; ces lacunes devraient être comblées au plus
vite, pour faciliter le bon déroulement de l'expertise et la validité de celle-ci, autant
que son suivi, car l'expertise n'est qu'un moment privilégié pour la prise en charge
du problème de la criminalité pour troubles psychiques.
Dans ce but, une commission d'hommes de loi et de psychiatres tunisiens a été
récemment formée. Nous espérons que notre travail, soit une contribution même
modeste à ses travaux.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 141
Résultats
Mots-clés : Médecine Légale - Droit Pénal - Psychiatrie Médico-légale - Démence.
La législation de la santé mentale en Tunisie et ses répercussions chez
l'omnipraticien. [Ridhoine Mohamed, Sfax 1994]
L’Expertise Médico-légale des Séquelles Psychiques Des Traumatisme
Crâniens. [Ben Mamoun Maher, Monastir 1994]
Le meurtre dans la schizophrénie. [Boukadida Leila ép Ben Nasr, Tunis 1995]
Notre étude a pour objectif de vérifier la dangerosité du schizophrène par
rapport aux autres malades mentaux, de rechercher d'éventuels éléments prédictifs
du passage à l'acte meurtrier chez celui-ci.
Cette étude est rétrospective et porte sur 32 schizophrènes meurtriers comparés à
64 schizophrènes non meurtriers, durant la période allant de janvier 1979 à janvier
1995.
Il ressort de notre travail que le schizophrène est plus dangereux et que le
passage à l'acte survient, en moyenne. 5 ans après le début des troubles chez tes
malades suivis. 70% des patients prenaient un traitement avant le passage à l'acte
meurtrier. Le meurtre immotivé et impulsif ne représente que 3,1% des cas. Le
délire constitue le premier motif, 46,7% des cas. Il n'existe pas d'éléments
prédictifs donc de prévention du passage à l'acte meurtrier chez le schizophrène.
Mots clés : Schizophrénie, Meurtre, Passage à l’acte, Risque, Prévention.
Criminalité féminine: Essai d'explication. A propos de 33 expertises
psychiatriques. [Skandrani Amel, Tunis 1996]
La criminalité féminine est un phénomène social encore mal étudié dans le
monde et encore moins en Tunisie. L'étude de 'dossiers d'expertises psychiatriques
de 33 femmes ayant commis des infractions de gravité variable a fait ressortir les
particularités suivantes :
* L'existence d'une véritable spécialisation féminine en matière d'infractions
avec une surreprésentation de l'infanticide et de la prostitution clandestine.
* La rareté des actes de violence chez la femme (6,06%).
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 142
Résultats
* Les actes majeurs de criminalité sont souvent associés à une pathologie
mentale, les affections les plus en cause étant la schizophrénie et les retards
mentaux (69,7%).
*En absence d'affections psychiatriques, un élément passionnel est
fréquemment retrouvé (78%).
*Les victimes se recrutent essentiellement dans le cercle limité des relations
familiales (les enfants: 37%; le mari : 35,2%).
Malgré l'existence fréquente de pathologie mentale chez la femme criminelle,
aucune prise en charge adaptée n'existe actuellement en Tunisie et il n'existe pas
non plus de structure spécialisée. Ce constat nous amène à proposer la création de
centres médico-pénitentiaires et d'un service de psychiatrie légale avec un pavillon
réservé aux femmes. La prise en charge de ces femmes criminelles, malades
mentales ou non, devra tenir compte des particularités de ce type de criminalité.
Mots clés : Criminalité féminine, Expertise psychiatrique, Maladies mentales
criminogènes.
Etude de l'application de la loi n: 92-83 du 3 Août 1992 en matière
d'hospitalisation d'office du 1èr Janvier 1993 au 31 décembre 1994. [Karaoud Afef
ép Charrad, Tunis 1997]
Les nouvelles dispositions légales depuis le 3 Août 1992, concernant
l’hospitalisation des malades mentaux, a commencé son application le 1er Janvier
1993. Le but de notre travail est d'étudier l'application de cette loi à l'hôpital RAZI.
L'étude clinique et épidémiologique des dossiers de malades hospitalisés d'office
dans les 7 services de l'hôpital RAZI durant les 2 premières années d'application a
montré les résultats suivants :
* L'âge moyen à l'admission est de 32, 48 ans.
* 81 % de ces malades sont des hommes.
* 71 % sont célibataires.
* 60 % ont un niveau scolaire bas.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 143
Résultats
*72 % sont en chômage chronique, soit travaillant épisodiquement comme
journalier.
*4 % des malades avaient des antécédents d'hospitalisation d'office.
*79 % des patients sont psychotiques.
*Les épileptiques et les débiles représentent 6 %.
*4 % des malades correspondent au code additionnel du DSM IV.
*La durée du séjour moyenne est de 44,54 j / personne.
Ce constat nous amène à proposer la création de deux services nationaux de
médecine légale psychiatrique et la formation d'équipes soignantes pour une prise
en charge plus spécifique et mieux codifiée.
Mots clés : Loi 92-83, Hospitalisation d’office, Etats dangereux.
Dangerosité et maladies mentales. [Ben Abla-Houissa Thouraya, Tunis 1999]
L'objectif de ce travail est de présenter un état des lieux de la dangerosité
psychiatrique par un abord conceptuel, clinique et prédictif.
Les difficultés en matière de prédiction nous ont conduit a étudier les données
statistiques. Celles ci révèlent que les malades mentaux sont rarement délinquants,
exceptionnellement meurtriers. Pour appuyer notre démarche, nous avons présenté
quatre dossiers cliniques rapportant des observations où l'évaluation du danger est
prépondérante: un meurtre immotivé commis par un patient schizophrène, un état
de fureur produit par un malade présentant une bouffée délirante aiguë, un double
filicide par une père psychotique halluciné et un tueur en série psychotique avec
aménagement pervers.
Certains éléments anamnestiques et cliniques nous sont apparus suffisamment
pertinents pour évoquer la nécessité de voir se développer une échelle de
prédiction de la dangerosité psychiatrique validée en Tunisie. Ceci pourrait
améliorer la prédiction de cette potentialité d'agression que la pratique courante
nous amène très souvent à évaluer. Par ailleurs, notre travail nous a permis de
relever le hiatus juridique concernant l'acheminement du malade jugé dangereux à
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 144
Résultats
l'hôpital ainsi que l'évaluation du risque de récidive. Ce constat nous a incité ainsi à
suggérer un complément de reforme de la loi 92-83.
Mots clés : Dangerosité, Homicide, Délire, Impulsivité, Prédiction, Hospitalisation
d’office, Loi 92/83.
Comportement dangereux et pathologie mentale. [Hamdi Hichem, Sfax 1999]
Nous avons au cours de ce travail, essayé de réfléchir sur la notion de dangerosité
appliquée au champ psychiatrique, à partir d'une étude clinique rétrospective non
exhaustive, de notre propre échantillon et des données de la littérature. Le concept
d'état dangereux, notion trop statique et imprécise, a évolué durant les dernières
années, pour aboutir à celui de situation dangereuse, concept obéissant à une
dynamique impliquant l'auteur, en situation d'agresseur, la victime en situation
d'être agressée et un tiers qui peut être réel ou symbolique, être humain, institution
ou circonstance.
Ceci a permis d'innocenter en partie la maladie mentale, considérée alors comme
seule responsable du passage à l'acte antisocial chez le malade, et d'aider à une
meilleure compréhension du comportement dangereux, son émergence, sa récidive
et son éventuelle prédictibilité. Nous avons vu comment les sociétés ont réagi à
cette évolution et comment elles ont répondu à la dangerosité psychiatrique à
travers leurs législations. En Tunisie, dans un souci de protection de la société en
général, et de l'individu en particulier, l'article 38 du code pénal, la jurisprudence et
la loi du 3 Août 1992 relative à la Santé Mentale sont venues légiférer et
réglementer la conduite à tenir devant un malade mental dangereux.
Cependant, un travail reste à faire notamment en matière de développement de la
psychiatrie extra-hospitalière et pénitentiaire, et dans la création de services pour
malades difficiles. Egalement, une meilleure communication entre les autorités
publiques, juges et professionnels de la santé mentale reste nécessaire.
Mots clés : Dangerosité - Agressivité - Psychiatrie légale - Psychiatrie pénitentiaire
- Malade difficile - Expertise - Législation psychiatrique - Droit pénal.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 145
Résultats
Profil psychiatrique des auteurs d'homicide ou de sa tentative à travers
l'expertise psychiatrique (À propos de 63 cas). [Ben Hamida Lotfi, Sfax 2000]
La loi 92-83 du 3 Août 1992 relative à la santé mentale et aux conditions
d'hospitalisation en raison de troubles mentaux: Etude analytique, critique et
pratique. [Zalila Haïfa, Tunis 2001]
L’objectif de notre travail est d’étudier l’applicabilité de la loi 92-83 relative à
la santé mentale. Notre étude, rétrospective, a porté sur 2144 hospitalisations
d’office durant la période allant de 1994 à 1999. Durant la période d’étude les
hospitalisations d’office ont doublé. La plupart des patients sont des adultes d’âge
moyen, de sexe masculin, originaires du nord ouest. La demande de
l’hospitalisation d’office émane essentiellement des forces de l’ordre. Le certificat
médical à l’origine de l’hospitalisation n’a été disponible que dans 19% des cas,
nous avons noté plusieurs vices de procédure. La décision de l’hospitalisation
émane du président du tribunal de première instance dans les trois quarts des cas.
Dans le cas où c’est le procureur de la république qui décide l’hospitalisation, le
président du tribunal de première instance a respecté le délai de 8 jours dans 84%
des cas, la notion de danger imminent n’a été retrouvée que dans 48,3% des cas.
Le certificat de 48 heures signale dans 26,5% des cas des symptômes qui ne
remplissent pas les critères d’une hospitalisation sans le consentement, ces
symptômes sont essentiellement présents lorsque l’examen médical initial a été
réalisé par un omnipraticien. Dans la moitié des cas, il s’agit d’une demande de
levée de l’hospitalisation d’office.
Le président du tribunal de première instance met en moyenne 7 jours pour
ordonner la levée, une fois la levée parvenue la sortie définitive du patient se fait
au bout de 19 jours. La durée moyenne d’hospitalisation est de 40 jours, les
femmes passent 11 jours de plus à l’hôpital. Au terme de notre étude, nous avons
relevé une amélioration de l’applicabilité de certains paramètres, mais aussi
certains vices de procédure, une certaine difficulté d’applicabilité du texte de loi et
quelques violations de certains droits fondamentaux des malades mentaux. Nous
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 146
Résultats
avons finalement essayé de proposer les recommandations qui nous semblent
adéquats à ces failles.
Mots clés : Assistance médicale, Soins psychiatriques, Santé mentale, Législation,
Urgences, Liberté, Droits hommes.
Du passage à l'acte chez le paranoïaque: A propos de 30 cas. [Kitar Mourad,
Tunis 2002]
La dangerosité du passage à l'acte chez le paranoïaque, fréquemment rencontrée
dans notre pratique quotidienne, pose souvent des difficultés d'évaluation et de
prise en charge.
But du travail : Dresser un profil épidémio-clinique et criminologique des
paranoïaques qui ont passé à l'acte hétéroagressif. Prévenir le passage à l'acte, à
travers une meilleure connaissance des éléments de prédiction, et de leur valeur
prédictive.
Matériel et Méthodes : Notre étude est rétrospective. Elle porte sur l'étude de
deux groupes de patients paranoïaques hospitalisés à l'Hôpital Razi entre les
années 1984 et 2000. Le premier (ML), constituées de 30 patients qui ont commis
des actes médico-légaux, hospitalisés dans le service médico-légal .Le second (T),
témoin, formé de 30 patients qui n'ont pas commis d'acte médico-légal.
Résultats :
1. Dans les 2/3 des cas, l'acte médico-légal est un meurtre ou tentative de
meurtre, commis 4,8 ans après le début de la maladie. L'arme blanche est le moyen
utilisé dans 47% des cas.
2. Le conjoint est la victime dans les 2/3 des cas.
3. Comme éléments prédictifs de passage à l'acte, nous soulignons l'importance
des facteurs suivants :
- Un début précoce de la maladie
- L'existence d'antécédents de menace
- Une ancienneté de 5 ans d'évolution du délire, en dehors de toute prise en
charge (P=0,018)
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 147
Résultats
- L'absence d'antécédent d'hospitalisation dans le groupe ML (p=10-7).
Mots clés : trouble paranoïaque, Délire, Passage à l’acte, Comportement
dangereux, Prévention.
L'expertise psychiatrique au pénal. A propos de 125 cas. [Zouari Lobna ép
Hachicha, Sfax 2003]
(f) Pathologie mentale et coût financier :
Réflexions sur le Coût Hospitalier d’un Malade en Psychiatrie. [Samir Ayadi,
Sfax 1985]*
Psychiatrie et médicaments: A propos du coût de la chimiothérapie en
pathologie mentale ambulatoire (Evaluation rétrospective de 14000 consultants de
l'hôpital Razi). [Boukhari Skander, Tunis 1990]
La maîtrise de l’économie de la santé est aujourd’hui indispensable. Elle
permet essentiellement l’optimisation des dépenses de la santé.
Notre travail est une contribution dans ce sens. Nous avons abordé ce problème par
une étude pratique portant sur l’incidence budgétaire de la consommation
médicamenteuse à la consultation externe de l’hôpital Razi. Ensuite nous avons
formulé quelques propositions à la lumière de nos résultats avec une prévision
possible de l’avenir de la santé mentale en général er de l’hôpital Razi en
particulier.
Mots clés : Psychiatrie, Médicaments, Ambulatoire, Coût
Etude prospective comparative du coût - efficacité de deux traitements
antidépresseurs: Tianeptine versus Clomipramine. [Salhi Jameleddine, Sousse
1999]
L’intérêt croissant pour les évaluations médico-économiques provient de la
rareté des ressources dont dispose une société. Des choix entre les différentes
alternatives thérapeutiques doivent être pris pour satisfaire l'ensemble de la
demande.
L’objectif de notre étude est de comparer le coût du traitement d'un épisode
dépressif majeur dans deux groupes de patients : l'un traité par clomipramine et
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 148
Résultats
l'autre par tianeptine tout en comparant l'efficacité et l’acceptabilité de ces deux
antidépresseurs.
Il s'agit d'une étude prospective sur six mois portant sur un groupe de patients
suivis à la consultation externe du service de psychiatrie de Sousse et présentant un
épisode dépressif majeur selon les critères du DSM IV.
Deux échantillons de patients ont été constitués : tianeptine (n = 43),
clomipramine (n=41).
Les résultats de notre étude sont les suivants :
Les deux échantillons sont homogènes ne présentant pas de différence
significative quant aux caractéristiques socio-démographiques et cliniques.
L’efficacité des deux antidépresseurs, jugée sur la diminution des scores de
l’échelle de dépression de Hamilton et sur les items 1 et 2 de l’ échelle des
impressions cliniques globales, est équivalente.
L’acceptabilité clinique de la tianeptine est nettement supérieure à celle de la
clomipramine.
Le coût global (direct et indirect) du traitement d'un épisode dépressif majeur par
la tianeptine est légèrement inférieur à celui par la clomipramine.
Mots-clés : Psychiatrie - Dépression - Coût - Economie – Antidépresseurs.
(g) Psychiatrie et enseignement médical:
L'enseignement de la psychiatrie à la faculté de médecine de Tunis. [Béji
Karim, Tunis 2001]
Dans un souci de réactualiser en permanence le programme d'enseignement de
la psychiatrie et celui de la formation des résidents futurs psychiatres, nous avons
effectuer un sondage d'opinion auprès des enseignants de la psychiatrie, des
résidents en psychiatrie et de deux cent étudiants choisis au hasard. Cette enquête
nous a permis de retenir que 10% des étudiants désirent devenir psychiatre, qu'il
existe une inadéquation théorico-pratique, que la décentralisation de la psychiatrie
est devenue impérative et que les stages d'externat et d'internat sont de grandes
importances. Cependant la formation des psychiatres à Tunis est jugée globalement
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 149
Résultats
satisfaisante, à la fois par les résidents et les enseignants. Un consensus se dégage
sur l'enseignement surtout adéquat de la clinique et de la sémiologie. Il est ainsi
essentiel d'envisager une participation active des résidents à des travaux de
recherche, de leurs prévoir une formation spécifique dans une sous spécialité, mais
surtout d'organiser un enseignement théorique et pratique en psychothérapie.
Mots clés : Enseignement médical, Evaluation, Psychiatrie, Faculté de médecine,
Tunisie.
(h) Le Médecin généraliste et la pathologie mentale :
Perception de la santé mentale par les omnipraticiens à travers une enquête (70
médecins). [Khalifa Zitoun, Sfax 1998]
Signataire de la convention «La santé pour tous, en l'an 2000», la Tunisie a eu
un Programme National de Santé Mentale (PNSM) à partir de l'année 1986. Ce
programme, comportant plusieurs volets, dont l'intégration des soins de santé
mentale dans les Centres de Soins de Santé de Base (CSSB). C'est dire que le
médecin généraliste est appelé à jouer un rôle important dans cette politique.
Dans ce sillage, nous avons voulu connaître les motivations et les connaissances
nécessaires, de la part de ces médecins, pour jouer pleinement leur rôle dans ce
programme. Ainsi, nous avons procédé à une enquête comportant 77 questions et
concernant les domaines suivants, jugés importants dans le domaine de la santé
mentale, au niveau curatif de CSSB :
- Santé mentale en général.
- Sexualité et santé mentale.
- Activité clinique et santé mentale.
- Activité thérapeutique et santé mentale.
- Le malade mental dans la société.
Notre échantillon, non représentatif, se compose de 70 médecins de la santé
publique, répartis selon le sexe et l'âge de façon relativement équilibrée, de
gouvernorats de Sfax et Gabès.
Les résultats globaux de cette enquête sont selon les axes :
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 150
Résultats
1- Santé mentale en général :
Il se dégage une nette impression que la santé mentale constitue un problème,
souvent projeté sur la population ou le manque de structures. Dans l'ensemble
l'omnipraticien semble prêt à collaborer avec le psychiatre et jouer un rôle dans le
PNSM.
2- Sexualité et santé mentale :
Bonne surprise de cette enquête, le médecin est conscient des «problèmes
sexuels» qui agitent la société. Cependant, il est, souvent, incapable d'une prise de
position objective (conseiller le mariage pour des troubles sexuels).
3- Activité clinique :
Ici apparaissent beaucoup de lacunes, la plupart des troubles psychotiques ou
névrotiques, sont mal diagnostiqués, les causes toxiques (alcool, drogues) passent
pour inexistants...
Seuls troubles psychosomatiques sont convenablement diagnostiqués.
Concernant l'étiologie, on retrouve la multicausalité, quelques médecins pensent,
tout de même, que «mauvais œil et sorcellerie» peuvent être des facteurs
étiologiques valables.
4- Activité thérapeutique :
C'est bien sûr, le point faible de toute l'enquête. L'omnipraticien refuse la prise
en charge des malades mentaux lourds et légers. La conduite à tenir et
invariablement «fiche de liaison», les psychotropes sont très peu manipulés et
suscitent une grande peur.
Seule gratification dans ce gouffre, un médecin sur deux ferait des séances de
psychothérapie, c'est-à-dire qu'il écoute et discute avec son malade. Nos médecins
sont, aussi, assez souvent pour les associations thérapeutiques, ou tout au moins,
conseillent à leurs malades la pratique du sport, et l'écoute de la musique...
5- Le malade mentale dans la société :
Les réponses des omnipraticiens sont encourageantes, le malade mental doit être
intégré dans la société, et toute mesure aidant à cela, doit être encouragée.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 151
Résultats
Ils sont donc pleinement conscients, qu'une bonne politique de santé mentale, ne
saurait s'appuyer seulement, sur les médicaments et les institutions hospitalières.
Nous voyons donc, globalement, que les omnipraticiens, sont sensibilisés à la
santé mentale, mais, avec parfois de lacunes importantes. Il existe un degré de
motivation, verbalement affiché, pour jouer un rôle actif dans le PNSM, à
condition de leur assurer une formation.
Il apparaît, donc, qu'aujourd'hui l'omnipraticien ne se sente pas prêt à assumer la
charge d'une participation active dans le PNSM, et il renvoie la balle aux
psychiatres. Tous pensent que la santé mentale est l'affaire du spécialiste.
Ces prises de position ne sont pas loin de celles des élèves et d'enseignants, qui
ont eu à répondre à une enquête un peu similaire. La perception de la santé mentale
du médecin est à peu près celle d'un lycéen, c'est-à-dire d'un individu quelconque
de la société, phénomène retrouvé ailleurs (Nunally). Cette identité de perception
est un handicap pour la promotion de la santé mentale ; le médecin appelé à agir
sur la population, se comporte et pense comme elle, donc, refusera d'agir. Ces refus
rejoint celui de la reconnaissance de la folie et de la souffrance mentale par la
population et la nécessité de s'en débarrasser, de préférence loin des hôpitaux
généraux et de villes.
La formation et l'éducation sont deux points développés par les médecins
enquêtes. Notre enquête avait, elle-même, ce caractère éducatif, dans la mesure où
elle permettait à chacun de mesurer ses insuffisances et lacunes. La formation doit
être, avant tout, une auto-formation, point sur lequel les médecins ont fait une
impasse totale.
Mais cette enquête a joué le rôle d'un révélateur, en mettant un point sur toutes
les insuffisances de notre système de santé. Tout d'abord, il y a un problème de
motivation, et ceci ne peut être résolu qu'en incluant la santé mentale comme
priorité au niveau de l'école même, ensuite, il y a tous les programmes des facultés
de médecine à revoir.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 152
Résultats
Mais, le médecin, n'est pas le seul intervenant dans le domaine de la santé
mentale. Il est, clair, que la santé mentale, est un problème de société et tous les
membres de la société sont concernés pour réussir un programme aspirant à
améliorer leur santé mentale. Il ne s'agit pas de mettre médecins et psychiatres dos
à dos, face à ce problème, dans la mesure ou la santé mentale, l'aspect préventif
doit prendre largement le pas sur l'aspect curatif.
Le PNSM, pour réussir, doit d'abord être autonome et non pas un appendice de
l'activité de la DSSB, et pour lequel, des moyens matériels et humains doivent être
mobilisés. Des échéances à bref, moyen, long et très long terme, doivent être mises
sur pied, afin de réaliser les différentes étapes de la santé mentale, à savoir, le
curatif, la réadaptation, l'aide sociale, et la prévention. Chacun des acteurs joue un
rôle bien déterminé et ses relations avec les autres acteurs nettement délimitées.
Tout ceci suppose une direction de la santé mentale, au sein de Ministère, très
active et très lucide.
Notre dernière impression, est que les omnipraticiens ont montré une
ambivalence au cours de cette enquête : d'une, part, ils voudraient jouer un rôle
positif dans le PNSM, mais, ils ont peur de faire les frais de cette volonté, se
retrouvant face à des malades qu'ils sont obligés de prendre en charge, sans en
avoir les moyens et les possibilités en tout genre.
Mots clés : Perception - Santé mentale - Programme National de Santé Mentale -
Omnipraticien
Les médecins généralistes de libre pratique du gouvernorat de Tunis face aux
troubles psychiatriques. [Choubani Zied, Tunis 1998]
La part des troubles psychiatriques dans la pratique du médecin généraliste est
estimée dans la littérature à 30%.
Partant de l'importance de ce chiffre, notre travail a consisté en une étude
transversale exhaustive auprès des médecins généralistes de libre pratique du
gouvernorat de Tunis.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 153
Résultats
Un questionnaire, portant sur la formation du médecin généraliste en psychiatrie,
sa pratique dans ce domaine, sa perception des troubles mentaux ainsi que ses
relations avec les psychiatres, a été distribué à 182 praticiens. 80% d'entre eux
nous ont répondu.
Il ressort de notre enquête que :
- 63% des médecins enquêtés déclarent rencontrés souvent des patients
présentant des troubles psychiatriques. Ce taux varie significativement avec
l'âge et la formation du médecin (p< 0,05).
- 82% déclarent que ces troubles ne sont pas du seul ressort du spécialiste mais
70% déclarent ne pas les prendre souvent en charge.
- Pour 87,7%, la dépression est la pathologie qu'ils rencontrent le plus souvent,
les psychoses, celles qu'ils adressent le plus fréquemment aux psychiatres
essentiellement du privé.
Ce qui est en défaut, c'est leur formation : ils sont 88,4% à en être insatisfaits.
Un enseignement post-universitaire ainsi qu'une meilleure collaboration avec
les psychiatres hospitaliers semblent nécessaire.
Mots clés : Médecins généralistes de libre pratique, troubles psychiatriques,
Formation, Perception, Pratique.
L'hystérie et le médecin généraliste. [Karra Hamadi, Sfax 2002]
Les médecins généralistes de la santé publique de la région du grand Tunis et la
santé mentale. A propos de 140 cas. [Anane Cyrine, Tunis 2005]
La santé mentale est un problème de santé publique. Un Programme National de
Santé Mentale a été adopté depuis plus d’une dizaine d’années pour répondre à ce
besoin sanitaire. Le médecin généraliste de la santé publique s’est ainsi vu être l’un
de ses principaux acteurs.
Nous nous sommes intéressés au rôle du médecin généraliste de la santé publique
de la région du grand Tunis dans la prise en charge des troubles psychiatriques et
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 154
Résultats
nous avons tenté d’évaluer sa contribution à la réalisation des objectifs du
Programme National de Santé Mentale.
Nous avons pour cela procédé à une étude transversale et exhaustive reposant sur un
questionnaire auto-administré.
Quarante pour cent (40%) des médecins nous ont répondu (n=140).
Il ressort de notre travail que :
- La formation des médecins généralistes en psychiatrie est insuffisante.
- 70% des médecins déclarent rencontrer fréquemment des troubles psychiatriques
notamment anxieux (55,7%) et dépressifs (85,7%).
- Près de la moitié d’entre eux estiment (43,9%) que la prise en charge des patients
psychiatriques n’est pas de leur recours.
- La majorité d’entres eux rapportent des difficultés diagnostiques, thérapeutiques et
une collaboration insuffisante avec le milieu spécialisé.
- La contribution des médecins généralistes à la réalisation des objectifs du
Programme National de Santé mentale est contestable.
Une formation mieux adaptée aux besoins propres des soins primaires, un travail de
sensibilisation quant à l’intérêt de prendre en charge les troubles psychiatriques en
première ligne et un réajustement des objectifs du Programme National de Santé
Mentale en fonction de la réalité du terrain sont nécessaires.
Mots clés : Médecin généraliste, Santé publique, Santé mentale, Enseignement
médical.
2) Evolution du nombre des thèses de doctorat soutenues à la Faculté de
Médecine de Tunis:
La première thèse de Doctorat a été soutenue à la Faculté de médecine de Tunis
(FMT) en 1971.
De 1971 à 2004, prés de 6500 thèses de médecine ont été soutenues. (Figure 3)
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 155
Résultats
Figure 3: Evolution du nombre des thèses de Doctorat soutenues à la faculté de Mèdecine de Tunis.
0
50
100
150
200
250
300
350
1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010
Année de soutenance
Nom
bre
des T
hèse
s
La moyenne annuelle du nombre de thèses de doctorat (toute spécialité
confondue) soutenues à la FMT était de 132 avec un écart type égal à 100 durant la
période de 1971 à 1987 et de 249 avec un écart type égal à 45 durant la période de
1988 à 2004.
Les deux premières thèses de doctorat en Médecine traitant d’un sujet de
psychiatrie ont été soutenues en 1977 à la FMT ([Les psychoses puerpérales:
Aspects éthiopathogéniques, cliniques, évolutifs et thérapeutiques en fonction des
progrès du planning familial en Tunisie. Réflexions et conclusions centrées sur
l'analyse de 100 cas observés dans un pavillon de 44 lits à l'hôpital psychiatrique
universitaire Arrazi de la Mannouba, Bouali Sadok] et [Les aspects psychosociaux
de l'alcoolisme en Tunisie (À propos de 306 cas), Annabi Mhamed]).
Par la suite, le nombre de thèses de psychiatrie a rapidement progressé et il est
passé de 13 thèses soutenues durant la période 1977-1984 à 58 thèses soutenues
durant la période 1998-2005. (Figure 4)
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 156
Résultats
Figure 4: Evolution du nombre des thèses de psychiatrie soutenues à la Faculté de Médecine de Tunis
13
32 37
58
010203040506070
[1977-1984] ]1984-1991] ]1991-1998] ]1998-2005]
Années
Nom
bre
de th
èses
3) Identification du thésard, du directeur de thèse, du président et membres
du Jury :
(a) Le thésard :
La moyenne d’âge des thésards était de 30 ans avec un écart type égal à 2 ans.
Les thésards étaient majoritairement de sexe masculin. (Tableau I)
Tableau I : Répartition des thésards en fonction du sexe
Fréquence Pourcentage Intervalle de confiance (à 95%)
Sexe Homme
179
66,1
60,1 – 71,7
Femme 92 33,9 28,3 – 39,9
Total 271 100,0
(b) Le directeur de thèse :
Les directeurs de thèses avaient le grade d’assistants hospitalo-universitaires, de
maîtres de conférences agrégés ou de professeurs en médecine.
Ils étaient dans 82,7 % des cas des psychiatres adultes et dans 8,9 % des cas des
pédopsychiatres. (Figure 5)
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 157
Résultats
(c) Le président et les membres du jury :
Les thèses ont été présidées par des maîtres de conférences agrégées ou des
professeurs en médecine.
Les présidents de Jury étaient dans 77 % des cas des psychiatres adultes , dans
8,8 % des cas des pédopsychiatres.
Ils étaient dans 14,2 % des cas des spécialistes d’autres disciplines médicales
dont les plus représentées étaient la médecine légale et la médecine interne.
Le nombre des membres du jury était en moyenne de 4 avec un écart type égal à
1.
4) Approche quantitative des thèses :
(a) Le titre, le sous titre et les mots clés :
La moyenne du nombre de mots composant le titre était de 12 avec un écart
type égal à 5.
La médiane des nombres de sous titres était de 1 avec un minimum de 0 et un
maximum de 3 sous titres. Aux percentiles 25 et 75 correspondaient
respectivement les valeurs 0 et 3.
La moyenne du nombre des mots clés était de 4 avec un écart type égal à 2.
(b) Les nombres de pages composant les différentes parties de la thèse :
Figure 5 : Répartition des Directeurs de thèses selon laspécialité
23 (8,4%) Psychiatrie Adulte
24 (8,9%) Pédopsychiatrie
Autre spécialité 224
(82,7%)médicale
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 158
Résultats
La médiane des nombres de pages composant les thèse était de 105 avec un
minimum de 27 et un maximum de 418. Aux percentiles 25 et 75 correspondaient
respectivement les valeurs 86 et 134.
La moyenne du nombre de pages composant le chapitre introduction était de 2
avec un écart type de 1.
La médiane des nombres de pages composant la partie théorique était de 41
avec un minimum de 0 et un maximum de 283 pages. Aux percentiles 25 et 75
correspondaient respectivement les valeurs 24 et 69.
La médiane des nombres de pages composant la partie pratique était de 59 avec
un minimum de 0 et un maximum de 174. Aux percentiles 25 et 75
correspondaient respectivement les valeurs 45 et 80.
La médiane du nombre de pages composant le chapitre Matériel et Méthodes ou
son équivalent était de 3 avec un minimum de 0 et un maximum de 43. Aux
percentiles 25 et 75 correspondaient respectivement les valeurs 2 et 6.
La médiane du nombre de pages composant le chapitre Résultats était de 28
avec un minimum de 5 et un maximum de 109. Aux percentiles 25 et 75
correspondaient respectivement les valeurs les valeurs 20 et 41.
La médiane des nombres de pages composant le chapitre Discussion était de 20
avec un minimum de 0 et un maximum de 110. Aux percentiles 25 et 75
correspondaient respectivement les valeurs 11 et 31.
La moyenne du nombre de pages de la partie conclusion était de 5 avec un écart
type égal à 2.
(c) Le nombre des références :
La médiane du nombre de références citées était de 103 avec un minimum de 6
et un maximum de 455 références. Aux percentiles 25 et 75 correspondaient
respectivement les valeurs 71 et 137.
La médiane du nombre des ouvrages (livres ou encyclopédies) cités dans les
références était de 12 avec un minimum de 0 et un maximum de 84 ouvrages. Aux
percentiles 25 et 75 correspondaient respectivement les valeurs 7 et 20.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 159
Résultats
5) Etude de la qualité rédactionnelle et méthodologique des thèses :
(a) Le titre :
Les mots en position forte dans les titres étaient à contenu informatif dans 78,9 % des cas. (Tableau II)
Tableau II : Nature des mots en position forte dans le Titre
Fréquence Pourcentage Intervalle de confiance
(à 95%) Contenu
informatif
206
78,9
73,5 – 83,7 non informatif 55 21,1 16,3 – 26,5
Total 261 100,0
Le ton des titres était neutre dans 96,3% des cas. (Tableau III)
Tableau III : Le ton du titre
Fréquence Pourcentage Intervalle de confiance (à 95%)
Ton affirmatif
4
1,5
0,4 – 3,9
complexe 3 1,1 0,2 – 3,3 interrogatif 3 1,1 0,2 – 3,3 neutre 251 96,3 93,1 – 98,1
Total 261 100,0
Les titres étaient imprécis dans 25,2% des cas (y compris le type courant).
(Tableau IV) Tableau IV : Le type du Titre
Fréquence Pourcentage Intervalle de confiance (à 95%)
Type courant
16
6,1
3,5 – 9,8
court et précis 130 49,8 43,6 – 56,0 court et imprécis 46 17,6 13,2 – 22,8 long et précis 65 24,9 19,8 – 30,6 long et imprécis 4 1,5 0,4 – 3,9
Total 261 100,0
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 160
Résultats
Les titres comportaient des mots inutiles dans 60,2% des cas. (Tableau V)
Tableau V : Les mots inutiles dans le Titre
Fréquence Pourcentage Intervalle de confiance (à 95%)
Mot inutile contribution à
15
5,7
3,3 – 9,3
à propos de 101 38,7 32,8 – 44,9 et 41 15,7 11,5 – 20,7
Pas de mots inutiles 104 39,8 33,9 – 46,1 Total 261 100,0
6% des titres comportaient des abréviations.
Les mots composant les titres ont été partiellement ou totalement repris par les
mots clés dans 95,7% des cas. La médiane des pourcentages des mots composant
les titres et répétés par les mots clés a été estimée à 21% avec un minimum de 0%
et un maximum de 100%. Aux percentiles 25 et 75% correspondaient
respectivement les valeurs 13 et 33%.
Les titres ont été jugés inadéquats au thème traité dans 19,5% des cas. (Tableau
VI) Tableau VI : L’adéquation du titre au thème traité
Fréquence Pourcentage Intervalle de confiance (à 95%)
Adéquation du titre adéquat
210
80,5
75,1 – 85,1
inadéquat 51 19,5 14,9 – 24,9 Total 261 100,0
(b) Les mots clés :
Le mot clef le plus cité était : Psychiatrie. (Tableau VII) Tableau VII : Liste des dix mots clés les plus cités
Fréquence Pourcentage
Mots clés
Psychiatrie
44
3,9
Epidémiologie 32 2,8
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 161
Résultats
Schizophrénie 24 2,1
Prévention 16 1,4
Santé mentale 15 1,3
Psychopathologie 14 1,2
Diagnostic 11 1,0
Clinique 8 0,7
Difficultés scolaires 7 0,6
Troubles mentaux 7 0,6
(c) La structure du plan adoptée par les thèses :
La structure « IMRAD partiellement respectée » a été la plus adoptée par les
thèses de notre échantillon. (Tableau VIII)
Tableau VIII : La Structure du Plan adoptée par les thèses.
Fréquence Pourcentage Intervalle de confiance (à 95%)
IMRAD Non respectée
98
37,5
31,7 – 43,7
Partiellement respectée 150 57,5 51,2 – 63,5 Respectée 13 5,0 2,7 – 8,4 Total 261 100,0
La structure « IMRAD partiellement respectée » a été la plus représentée dans
les thèses quel que soit la faculté de soutenance. Les structures personnalisées
avec « IMRAD non respectée » sont de moins en moins adoptées. (Figures 6 et 7)
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 162
Résultats
010203040506070
Année
NR PR R
Structure adoptée
Figure 6: Evolution des structures des thèses de psychiatrie soutenues en Tunisie
[1977-1980][1981-1985][1986-1990][1991-1995][1996-2000][2001-2005]
0
10
20
30
40
Nombre de thèses
NR PR R
Structure adoptée
Figure 7: Evolution des structures des thèses de psychiatrie soutenues à Tunis
[1977-1980][1981-1985][1986-1990][1991-1995][1996-2000][2001-2005]
(d) L’introduction :
Quatre (1,5 %) thèses ne comportaient pas de partie introduction.
La partie introduction comportait en moyenne 14 phrases avec un écart type
égal à 9.
La médiane du nombre de lignes écrites était de 39 avec un minimum de 9 et un
maximum de 314 lignes. Aux percentiles 25 et 75 correspondaient respectivement
les valeurs 29 et 54.
Le sujet d’étude a été précisé dans 98,1% des cas.
Le but de l’étude n’a pas été précisé dans 23% des cas.
La partition de l’introduction n’a pas été respectée dans 31,9% des cas.
Les thèmes de psychiatrie adulte traités variaient dans leur répartition en
fonction des années. Les thèmes les plus étudiées à la Faculté de Médecine de
Tunis durant la période 2001-2005 étaient par ordre de fréquence décroissant : les
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 163
Résultats
troubles de l’humeur, les troubles anxieux ou de personnalité, la schizophrénie, les
systèmes de classification ou l’enseignement en psychiatrie, la thérapeutique et la
toxicomanie. (Figure 8)
Figure 8: Evolution des thèmes traités par les thèses de psychiatrie soutenues à la Faculté de Médecine de Tunis
0123456789
[1977-1980]
[1981-1985]
[1986-1990]
[1991-1995]
[1996-2000]
[2001-2005]
Années
Nom
bre
de th
èses
Schizophrénie
Trouble de l'humeur
Toxicomanie
Thérapeutique
Trouble anxieux/personnalité
Systèmes declassifications/enseignement
Le nombre moyen des objectifs cités était de 2 avec un écart type égal à 1.
L’objectif principal le plus cité était la description du profil d’une maladie ou
d’un comportement dans une population donnée. (tableau IX)
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 164
Résultats
Tableau IX : Liste des principaux objectifs cités dans l’introduction
Pourcentage
Objectif principal Description du profil d'une maladie ou d'un comportement dans une population donnée.
41
Détermination de l'incidence / la prévalence d'une maladie ou d'un trouble psychiatrique 12
Evolution des concepts psychiatriques / implication pratique (enseignement, classifications, traitements...) / illustrations cliniques 10
Détermination du rôle d'un facteur donné dans la genèse d'une maladie ou d'un trouble du comportement 8
Description de l'activité hospitalière 7 Détermination des facteurs prédictifs de l'évolution d'une maladie 4 Evaluation de l'impact d'une intervention 4 Evaluation de la qualité de vie / l'insight /l'observance thérapeutique d'une population donnée 4
Evaluation des connaissances et du comportement inhérent d'une population donnée 3
Evaluation du retentissement de la maladie 3 Evaluation médicoéconomique et comparative de plusieurs traitements. 1
Autre 3 Total 100
La médiane du nombre de références citées était de 1 avec un minimum de 0 et
un maximum de 43 références. Aux percentiles 25 et 75 correspondaient
respectivement les valeurs 0 et 4.
La partie introduction a été jugée précise dans 72,8 % des cas.
Les erreurs recensées étaient représentées par :
La présentation d’une information ou d’une donnée chiffrée sans référence :
dans 43,6% des cas.
L’emploi du futur : dans 26,8% des cas.
Une digression : dans 20,6% des cas.
La citation d’un auteur sans sa référence : dans 14% des cas.
L’emploi d’une expression émotionnelle : dans 10,5% des cas.
L’adoption d’un système de référence différent de celui qui a été utilisé dans
la partie références : dans 10,2% des cas.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 165
Résultats
Un rappel historique : dans 7,8% des cas.
Un style littéraire : dans 7,4% des cas.
L’utilisation d’une abréviation inexpliquée : dans 7% des cas.
L’utilisation d’etcetera (etc) alors qu'il n'y a pas de répétition d'une action :
dans 1,5% des cas.
(e) Le chapitre étude théorique :
La partie théorique a été retrouvée dans 95% des thèses.
Les parties théoriques comportaient des revues : des concepts, des systèmes de
classifications, des définitions, des étiopathogénies des troubles psychiatriques, de
la clinique, du pronostic et de la prise en charge des différentes pathologies
mentales.
(f) Le chapitre Matériel et Méthodes :
Il a été parfois appelé Méthodologie, Protocole de l’étude ou Patients et
Méthodes.
Les critères d’inclusion des populations étudiées n’ont pas été précisés dans
24,4% des cas.
Les critères de non inclusion des populations étudiées n’ont pas été précisés
dans 62,2% des cas.
Les périodes d’études n’ont pas été précisées dans 16,9% des cas.
Les populations d’études n’ont pas été décrites dans 74% des cas.
Les populations sources n’ont pas été décrites dans 84,6% des cas.
Les échantillonnages n’ont pas été précisés dans 47,8% des cas.
Les échantillonnages étaient de type :
systématiques dans 30% des cas.
tirages au sort dans 8,3% des cas.
Arbitraires dans 13,9% des cas.
La médiane des effectifs des différentes populations d’études était de 100 avec
un minimum de 2 et un maximum de 10316. Aux percentiles 25 et 75
correspondaient respectivement les valeurs 50 et 281.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 166
Résultats
Les populations témoins ont été étudiées dans 14,2% des thèses. Leurs critères
d’inclusion ont été précisés dans 72,2 % des cas et leurs critères d’exclusion ont été
Précisés dans 22,2 % des cas.
La chronologie d’exposition des critères de jugement la plus utilisée était de
type : critères accessoires puis critères principaux. (Tableau X) Tableau X : Chronologie d’exposition des critères de jugement.
Fréquence Pourcentage Intervalle de confiance (à 95%)
Chronologie :
Accessoires puis principaux 188 74 68,2 - 79,3
Immédiats puis tardifs 38 15 10,8 - 20,0
Principaux puis accessoires 26 10,2 6,8 - 14,6
Primaires puis secondaires 2 0,8 0,1 - 2,8
Les dossiers médicaux ont été exploités dans 70,8% des cas.
Les systèmes de classifications ont été précisés dans 44,3% des cas.
Les outils utilisés pour le recueil des données n’ont pas été précisés dans 26,5%
des cas.
Les fiches épidémiologiques ont été utilisées dans 51,8% des cas alors que les
questionnaires ont été utilisés dans 21,7% des cas.
Des tests psychométriques ont été utilisés dans 32,5% des cas.
Les tests statistiques ont été précisés dans 47% des cas.
Des logiciels statistiques ont été utilisés dans 41,9% des cas.
Les trois logiciels statistiques les plus utilisés étaient : EPI INFO (27,7%),
SPSS (7,1%) et SYSTAT (2,8%).
Les erreurs recensées étaient représentées par :
L’emploi d’un style télégraphique : dans 27,8% des cas.
La présence d’un commentaire : dans 21,9% des cas.
La présence de données marginales : dans 13% des cas.
L’emploi d’abréviations inexpliquées : dans 7% des cas.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 167
Résultats
L’emploi du futur : dans 6,1% des cas.
L’utilisation d’expressions émotionnelles : dans 5,3% des cas.
L’exposition des résultas : dans 2,8% des cas.
(g) Le chapitre Résultats :
1. Les tableaux :
La médiane des nombres de tableaux utilisés était de 18 avec un minimum de 0
et un maximum de 108. Aux percentiles 25 et 75% correspondaient les valeurs 10
et 34.
Les tableaux étaient présents dans 87,3% des cas.
22,8% des tableaux n’étaient pas numérotés.
42,6% des tableaux ont été numérotés par des chiffres arabes.
29,1% des tableaux étaient sans titres.
49,3% des corps de tableaux comportaient des unités de mesure.
16,7% des tableaux comportaient des chiffres mal alignés.
35,7 % des tableaux n’ont pas été appelés dans le texte.
61,7% des tableaux avaient des souches non respectées.
12,3 % des tableaux comportaient plus que 7 colonnes.
51,5% des tableaux comportaient plus que 7 lignes.
11,5% des tableaux contenaient des symboles ou abréviations inexpliquées.
15,4% des tableaux comportaient des cases vides.
2. Les figures :
Les figures étaient présentes dans 73,5% des cas.
La médiane des nombres de figures utilisés était de 9 avec un minimum de 0 et
un maximum de 86. Aux percentiles 25 et 75% correspondaient les valeurs 1 et 19.
Les trois types de figures les plus utilisées étaient :
Les histogrammes en bâtonnets: dans 56,9% des cas.
Les camemberts : dans 30,8% des cas.
Les tracés de courbes : dans 6,7% des cas.
21,4% des figures étaient non numérotées.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 168
Résultats
3,3% des figures étaient numérotées en chiffres Romains.
14,1% des figures étaient sans titres.
34,4% des figures n’étaient pas appelées dans le texte.
8% des camemberts comportaient plus de sept secteurs.
24,7% des Histogrammes en bâtonnets comportaient plus de sept bâtonnets.
Les figures ont été estimées compréhensibles seuls dans 95,1% des cas.
3. Présentation des résultats :
La chronologie d’exposition des critères de jugement a été respectée dans
90,7% des cas.
Les pourcentages étaient présentés sans intervalles de confiance dans la
majorité des cas (99,6%).
24,8% des décimales dans les pourcentages étaient inadéquates par rapport aux
effectifs étudiés (Présence d’une décimale pour des effectifs <100 ou deux
décimales pour des effectifs <1000).
64,7% des moyennes n’étaient pas accompagnées par des écarts types.
Les variables subjectives étaient mesurées dans 27,5% des cas. Elles étaient
exprimées par des scores dans 100% des cas. Les échelles visuelles analogiques
n’ont jamais été utilisées.
4. Les erreurs :
Les erreurs recensées étaient représentées par :
La présence de commentaires : dans 57,2% des cas.
Une allusion à la population étudiée (en dehors de la situation ou le
profil de l’échantillon est un objectif cité à l’introduction): dans
53,6% des cas.
La présence d’explications : dans 47,6% des cas.
Un appel à des références : dans 27,2% des cas.
Une allusion à la méthode de travail : dans 24,4% des cas.
La présence de comparaisons avec d’autres études : dans 18% des
cas.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 169
Résultats
La présence de résultats marginaux : dans 10,4% des cas.
L’emploi du futur : dans 2,4% des cas.
L’emploi d’expressions émotionnelles : dans 2% des cas.
(h) Le chapitre Discussion :
Le chapitre discussion était présent dans 96,1%.
Elle a été parfois appelée commentaires ou étude analytique.
95,2% des discussions n’ont pas statué sur le fait que l’objectif fixé au départ a
été atteint ou non.
56,6 % des discussions n’ont pas jugé la validité de leurs résultats.
33,1% des discussions n’ont pas déterminé la portée de leurs résultats.
28,5% des discussions n’ont pas respecté la chronologie d’exposition des
critères de jugement.
23,5% des discussions n’ont pas procédé à des comparaisons avec d’autres
études.
48,6% des discussions n’ont pas expliqué les raisons de leurs choix.
57,5% des discussions n’ont pas exposé les biais statistiques.
Les biais statistiques les plus cités étaient les biais de sélection (76%) puis de
mesure (54,4%).
Les erreurs recensées étaient représentées par :
Une discussion sur des généralités : dans 32,3% des cas.
La répétition de ce qui a été dit dans l’introduction : dans 8,8% des
cas.
La présentation d’un résultat non cité dans le chapitre Résultats :
dans 8% des cas.
L’emploi d’une expression émotionnelle : dans 8% des cas.
La citation d’un auteur sans le référencer : dans 7,6% des cas.
L’emploi du futur : dans 6% des cas.
(i) Le chapitre conclusion :
Les conclusions ont représenté les équivalents de longs résumés.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 170
Résultats
Elles ont, en général, exposé les sujets d’étude, les objectifs fixés, la
méthodologie suivie puis ont réuni les résultats les plus importants et ont fini par
émettre des conclusions et des perspectives d’avenir dans certains cas.
(j) Les résumés :
54% des thèses comportaient des résumés.
La médiane des nombres de mots composant les résumés était de 218 avec un
minimum de 61 et un maximum de 1030. Aux percentiles à 25 et 75%
correspondaient respectivement les valeurs 171 et 295.
Les résumés étaient informatifs dans 95,7% des cas.
Les résumés ont adopté la structure IMRAD dans 56% des cas.
Les erreurs recensées étaient représentées par :
L’emploi d’une expression émotionnelle : dans 9,3% des cas.
L’utilisation d’adjectifs ou adverbes creux : dans 5,7% des cas.
L’utilisation d’abréviations inexpliquées : dans 4,3% des cas.
L’emploi du futur : dans 0,7% des cas.
Le recours à une note en bas du résumé : dans 0,7% des cas.
(k) Les références, la liste des abréviations et les annexes :
Les chapitres références ont été appelés bibliographies dans 60,5% des cas.
Les références citées étaient majoritairement des articles médicaux (comparés
aux ouvrages).
Les références les plus anciennes étaient des ouvrages dans 26,1% des cas.
Les références les plus récentes étaient des ouvrages dans 3,4% des cas.
Le système de classification des références le plus utilisé était le système
alphabétique numérique. (Tableau XI)
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 171
Résultats
Tableau XI : Les systèmes de classification des références utilisés
Fréquence Pourcentage Intervalle de confiance (à 95%)
Système de classification Auteur date
6
2,3
0,8 – 4,9
Alphabétique numérique 249 95,4 92,1 – 97,6 Numérique séquentiel 6 2,3 0,8 – 4,9 Total 261 100,0
La rubrique référence était placée avant la rubrique annexe dans 13% des cas.
La rubrique annexe était absente dans 40,2% des cas.
La rubrique liste des abréviations était présente dans 16,1% des cas. Elle était
placée avant le plan dans 5,4% des cas.
(l) Extraits des différentes erreurs du style rédactionnel :
Nous avons recensé l’emploi d’adjectifs, d’adverbes creux et des expressions
inutiles :
« Leur description frappe par leur côté spectaculaire et leur souci de détail
clinique ».
« Nous avons été frappés par la fréquence de cette mort qualifiée de
mystérieuse ».
« Nous avons été frappés par la montée en fréquence des conduites
suicidaires ».
« La carence des études est d'autant plus frappante que… ».
« Notre but est d'apporter une contribution objective à l'évaluation de l'impact
de la maladie sur la santé… ».
« Le but est d'apporter une contribution objective à l'évaluation de
l'impact... ».
« Apporter une modeste contribution à l'étude clinique de ces psychoses ».
« Notre but était de contribuer à l'étude de … ».
« …apporter une modeste contribution…cette longue et pénible tache… ».
« Ce travail sur…a la modeste prétention de contribuer au bon usage des
neuroleptiques... ».
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 172
Résultats
« ….apporter une contribution personnelle à…. ».
« Ce constat pessimiste…Face au développement extraordinaire d'autres
branches de la médecine…».
« L'obésité constitue un problème épineux, irritant… ».
« L'accroissement préoccupant…a intrigué ... ».
« Notre espoir est de susciter chez les médecins un intérêt même minime
pour… ».
« Il serait hautement souhaitable dans un autre travail de comparer... ».
« De même, il est indéniable que notre environnement peut nous laisser
indifférents face à cette problématique de taille… ».
« Dans ce cadre notre maître Pr… a mis en place… ».
« Sur les conseils de notre maître le professeur…».
« …poursuivant le travail de notre ami… ».
« Le travail de notre maître …a objectivé ».
« Notre maître…nous a fait le grand honneur de nous y associer …nous
tenons encore à remercier à nouveau notre maître le Pr... ».
« Nous avons été fascinés depuis 1992…du degré d'intrication entre la
pathologie somatique et la pathologie psychiatrique ».
« Malheureusement à l'heure actuelle, nous ne disposons d'aucune donnée
chiffrée concernant les troubles dépressifs... ».
« Il est de ce fait, souhaitable d'approfondir nos connaissances des formes de
début précoce… ».
« Le diagnostic en psychiatrie a été l'objet de nombreuses attaques de la part
de...».
« Dans notre pratique, il est banal de rencontrer des patients schizophrènes qui
se sentent déprimés ».
« Il nous est agréable de leur rendre hommage ainsi qu'à tout le corps
enseignant, et au directeur de cet établissement ».
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 173
Résultats
« Ce travail n’a pas la prétention de répondre à toutes ces interrogations
…c'est simplement un modeste essai et une mise au point théorique sur le
sujet ».
« Surpris par ces contradictions… nous nous sommes proposés de …. ».
« Nous visons qu'à effleurer ce sujet… ».
« ….nous laisse espérer que nos résultats... ».
« Les documents concernant…nous ont cruellement fait défaut ».
« Nous avons été surpris lors de la revue de la littérature, par la rareté des
travaux épidémiologiques concernant… ».
« Pour conclure, nous aimerions souligner l'intérêt et le plaisir d'avoir
contribué à l'approche du concept de qualité de vie liée à l'état de santé ».
« Nous espérons ainsi contribuer à promouvoir la santé mentale des femmes…
Notre souhait est de… ».
« Ce récit de drame très touchant illustre bien le lien qui existe entre ... ».
« Il serait prétentieux que de vouloir en étudier tous les aspects… ».
« J'espère par notre travail, avoir contribué un tant soit peu à l'avancement des
données de la littérature... ».
« À la fin de cette étude nous émettons quelques souhaits qui méritent à notre
égard toute bien vaillance pour une meilleure prise en charge... »
« C'est donc avec regret que nous constatons l'absence de cette… »
Quelques thèses comportaient des extraits de poèmes ou de chansons écrites
sous les titres de différentes pages intercalées entre les chapitres.
II. Etude critique et comparative :
L’analyse des différents types d’études épidémiologiques a objectivé une
différence entre la nature de l’étude mentionnée et celle évoquée par la
méthodologie suivie. (Figures 9 et 10)
31% des thèses n’ont pas statuées sur la nature des études épidémiologiques
menées.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 174
Résultats
7% des thèses ont été considérées comme étant des études prospectives alors
que seules 0,8% d’entre elles répondaient aux critères de définition de ce type
d’études.
16,6% des thèses ont été considérées comme étant des études transversales
alors que nous avons trouvé un pourcentage plus important de l’ordre de 29,2%.
2% des thèses ont été considérées comme étant des cas rapportés alors que
nous avons trouvé un pourcentage moins important de l’ordre de 0,8%.
0,4% des thèses ont été considérées comme étant des séries de cas alors que
nous avons trouvé un pourcentage plus important de l’ordre de 8,7%.
43% des thèses ont été considérées comme étant des études rétrospectives
alors que nous avons trouvé un pourcentage plus important de l’ordre de 60,5%
(parmi lesquels 14,2% des cas ont été des études cas témoins).
Nous avons estimé que seulement 78,5% des études étaient les plus
appropriées aux objectifs fixés au départ.
Figure 9: Les différents types d'études épidémiologiques retrouvées
0,8%0,8%
cas rapportés29,2%prospectiverétrospectivesérie de cas
8,7% 60,5% transversale
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 175
Résultats
Figure 10: Les différents types d'études épidémiologiques rapportées
cas rapportés2% 7%31% prospective
rétrospectivesérie de cas
43% transversale16,6% 0,4%
np
Des différences significatives ont été retrouvés entre les thèses à structure
IMRAD partiellement ou totalement respectée et les thèses à structure IMRAD non
respectée :
Les thèses dont la structure IMRAD a été partiellement ou totalement
respectée (Th R) ont été significativement plus nombreuses (62,5%) que les
thèses IMRAD dont la structure IMRAD n’a pas été respectée (Th NR)
(37,5%). [P<0,00]
La position forte dans le titre était plus fréquemment un contenu informatif
dans les Th R (84,7%) que dans les Th NR (69,4%). [différence significative
avec P<0,00].
Les mots-clés ont été significativement plus utilisés dans les Th R (97,5%)
que dans les Th NR (78,4%). [p<0.000000]
Les parties Théoriques des Th NR comportaient significativement plus de
pages que celles des Th R. [p<0,000]
Les chapitres Discussions des Th R comportaient significativement plus de
pages que celles des Th NR. [p<0,000]
Les parties références ont été plus fréquemment appelées Bibliographie par
les Th NR (76,5%) que par les Th R (50,9%). [p<0,0000]
Les références citées dans les chapitres Introduction ont été significativement
plus nombreuses dans les Th R que dans les Th NR. [p<0,000]
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 176
Résultats
Le sujet de chaque étude a été expliqué dans les chapitres Introduction par un
nombre de Th R plus significatif que celui des Th NR. [P<0,00]
Le but de chaque étude a été mentionné dans les chapitres Introduction par un
nombre de Th R (92,6%) plus significatif que celui des Th NR (50%).
[p<0,000000]
La partition du chapitre Introduction a été respectée par un nombre de Th R
(87,1%) plus significatif que celui des Th NR (35,1%). [P<0,000000]
Le nombre d’objectifs cités dans les chapitres Introduction était
significativement supérieur dans les Th R que dans les Th NR. [p=0,02]
Les chapitres Introduction ont été jugées précises dans un nombre de Th R
(90,8%) plus significatif que celui des Th NR (41,5%). [P<0,000000]
Les chapitres Introduction ont comporté des digressions dans un nombre de
Th NR (41,5%) plus significatif que celui des Th R (8,6%). [p<0,000000]
Le nombre d’auteurs cités dans les chapitres Introduction et non référencés,
était significativement plus important dans les Th NR (20,2%) que dans celui
des Th R (10,4%). [p=0,02]
Les chapitres Introduction ont comporté des citations non référencées dans un
nombre de Th NR (56,4%) plus significatif que celui des Th R (36,2%).
[p<0,00]
L’emploi d’expressions émotionnelles dans les chapitres Introduction a été
significativement plus fréquent dans les Th NR (17%) que dans les Th R(6,7%).
[p<0,00]
L’emploi d’un style littéraire dans les chapitres Introduction a été
significativement plus fréquent dans les Th NR (11,7%) que dans les Th
R(4,9%). [p=0,04]
Les critères d’inclusion de la population étudiée étaient précisés par un
nombre Th R (89%) significativement supérieur à celui des Th NR (51,6%).
[p<0,000000]
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 177
Résultats
Les critères de non inclusion de la population étudiée étaient précisés par un
nombre Th R (51,5%) significativement supérieur à celui des Th NR (13,2%).
[p<0,000000]
La période d’étude a été précisée par un nombre Th R (91,4%)
significativement supérieur à celui des Th NR (68,1%). [p<0,00000]
L’échantillonnage a été précisé par un nombre Th R (62%) significativement
supérieur à celui des Th NR (34,4%). [p<0,0000]
L’échantillonnage a été arbitraire dans un nombre Th NR (74,4%)
significativement supérieur à celui des Th R (54,6%). [p<0,00]
Les effectifs des populations étudiées étaient significativement plus
importants dans les Th R (médiane=115) que dans les Th NR (médiane=75).
[p<0,000]
Des populations témoins ont été étudiées dans un nombre de Th R (19,6%)
significativement supérieur à celui des Th NR (4,4%). [p<0,000]
Les critères d’inclusion de la population témoins étaient précisés par un
nombre Th R (78,1%) significativement supérieur à celui des Th NR (25%).
[p=0,02]
Les critères de non inclusion de la population témoins étaient précisés par un
nombre Th R (78,1%) significativement supérieur à celui des Th NR (25%).
[p=0,02]
Les chronologies d’exposition des critères de jugement « accessoires puis
principaux » et «primaires puis secondaires » étaient significativement plus
utilisées par les Th R (81% et 1,2%) que par les Th NR (61,5% et 0%).
[p<0,000]
Les chronologies d’exposition des critères de jugement «immédiats puis
tardifs » et « principaux puis accessoires» étaient significativement plus
utilisées par les Th NR (22% et 16,5%) que par les Th R (11% et 6,7%).
[p=0,01]
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 178
Résultats
Le Dossier médical a été exploité par un nombre Th NR (81,1%)
significativement supérieur à celui des Th R (65%). [p<0,00]
Les systèmes de classification ont été précisés par un nombre Th R (53,4%)
significativement supérieur à celui des Th NR (27,8%). [p<0,0000]
Les outils de mesure ont été précisés par un nombre Th R (89,6%)
significativement supérieur à celui des Th NR (44,4%). [p<0,000000]
Les tests psychométriques ont été utilisés par un nombre de Th R (42%)
significativement supérieur à celui des Th NR (15,6%). [p<0,00000]
Les méthodes statistiques ont été précisées par un nombre de Th R (69,3%)
significativement supérieur à celui des Th NR (13,3%). [p<0,000000]
Les tests statistiques ont été précisés par un nombre de Th R (66,9%)
significativement supérieur à celui des Th NR (11,1%). [p<0,000000]
Des erreurs de type : commentaires, styles télégraphiques, données marginales
et expressions émotionnelles ont été retrouvées dans les chapitres Matériel et
méthodes ou leurs équivalents dans un nombre de Th NR significativement
supérieur à celui des Th R. (Tableau XII)
Tableau XII : Comparaison entre les Th R et Th NR selon les erreurs dans les parties
« Matériel et Méthodes » ou leurs équivalents.
Th NR (%) Th R (%) P
Erreurs
commentaires 36,9 14,1 p<0,0000
styles télégraphiques 43,5 19,6 p<0,0000
données marginales 25,0 6,7 p<0,0000
expressions émotionnelles 9,5 3,1 p<0,03
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 179
Résultats
Les tableaux ont été utilisés par un nombre de Th R(médiane=22)
significativement supérieur à celui des Th NR (médiane=14). [p<000]
Les figures ont été utilisées par un nombre de Th R(médiane=11)
significativement supérieur à celui des Th NR (médiane=3). [p<000000]
Les erreurs retrouvées dans les tableaux : Tableau XIII.
Tableau XIII : Comparaison entre les Th R et Th NR selon les erreurs dans la
construction des tableaux.
Th NR (%) Th R (%) P
Erreurs :
Sans titres 51,5 19,5 <0,00000
Non appelés dans le texte 58,8 25,8 <0,00000
Cases vides 29,4 9,4 <0,000
Les erreurs retrouvées dans les figures : Tableau XIV. Tableau XIV : Comparaison entre les Th R et Th NR selon les erreurs dans la construction
des figures.
Th NR (%) Th R (%) P
Erreurs Non numérotées 40 14,8 <0,000 Sans titres 30 8,5 <0,000 Non appelées dans le texte 58 26,1 <0,0000
Les figures jugées incompréhensibles seules ont été retrouvées dans un
nombre de Th NR (12,5%) significativement supérieur à celui des Th R (2,2%).
[p<0,00]
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 180
Résultats
La chronologie des résultats a été respectée par un nombre de Th R (96,9%)
significativement supérieur à celui des Th NR (78,6%). [p<0,00000]
Des pourcentages ont été calculés dans un nombre de Th R (98,8%)
significativement plus important que celui des Th NR (78,6%). [p<000000]
Les variables subjectives ont été utilisées par un nombre de Th R (36,2%)
significativement supérieur à celui des Th NR (10,7%). [p<0,0000]
Les erreurs retrouvées dans la partie résultats : Tableau XV.
Tableau XV : Comparaison entre les Th R et Th NR selon les erreurs retrouvées dans
les chapitres résultats ou leurs équivalents :
Th NR (%) Th R (%) P
Erreurs Résultats marginaux 23 3,7 <0,00000
Présence de commentaires 86,2 41,7 <0,000000
Présence d’explications 78,2 31,3 <0,000000
Présence de comparaisons 28,7 12,3 <0,00
Allusion à la méthode de travail 33,3 19,6 =0,01
Comparaison des données du chapitre discussions : Tableau XVI. Tableau XVI : Comparaison entre les Th R et Th NR selon les points traités dans les
chapitres discussions ou leurs équivalents :
Th NR (%) Th R (%) P
Points traités Validité des résultats jugée 10,2 61,3 <0,000000
Portée des résultats déterminée 50 76,1 <0,0000
Chronologie des résultats respectée 39,5 88,3 <0,000000
Comparaison avec d’autres études 50 90,8 <0,000000
Raisons de ses choix précisées 29,5 63,2 <0,000000
Biais rapportés 25,8 51,5 <0,0000
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 181
Résultats
Erreurs retrouvées dans les chapitres discussions : Tableau XVII. Tableau XVI : Comparaison entre les Th R et Th NR selon les erreurs retrouvées
dans les chapitres discussions ou leurs équivalents :
Th NR (%) Th R (%) P
Erreurs Répétition de l’introduction 18,2 3,7 <0,000
Discussion de généralités 56,8 19,0 <0,000000
Résultats nouveaux 13,6 4,9 =0,01
Auteurs non référencés 17 2,5 <0,0000
Les études menées ont été jugées les plus appropriées dans un nombre de
Th R (84,7%) significativement supérieur à celui des Th NR (68,4%).
[P=0,001]
Les résumés ont été plus fréquemment retrouvés dans les Th R (64,4%)
que dans les Th NR (36,7%). [P<0,0000]
Le nombre de mots composant les résumés ont été significativement plus
importants (donc résumé plus long) dans les Th R (médiane=243) que dans
les Th NR (médiane=218 ). [P<0,00]
Caractéristiques des résumés : Tableau XVII. Tableau XVII : Comparaison entre les Th R et Th NR selon les caractéristiques des
résumés.
Th NR
(%)
Th R
(%) P
Caractéristiques
Informatif 83,3 100 <0,0000
Structure personnalisée (Non
IMRAD) 19,4 1,9 <0,000
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 182
Discussion
Discussion
I. Intérêt et originalité de notre étude :
La rigueur scientifique exige de tout chercheur le respect des règles élémentaires
lors de la rédaction d’un article médical.
La thèse de Doctorat en Médecine est, à l’instar de l’article original, un travail de
recherche qui doit répondre dans son fond et sa forme à une logique scientifique. Le
fond assure la validité du travail, la forme assure la lisibilité et la transmission du
message. [89]
Notre présent travail s’inscrit dans cette optique. En effet, nous nous sommes
proposés d’analyser les thèses de doctorat d’état en médecine traitant d’un sujet de
psychiatrie.
Cette analyse a comporté l’étude de la qualité de la rédaction médicale (la forme) et
de la qualité de la méthodologie suivie (le fond).
Le but fondamental de notre étude était d’obtenir un cliché des thèses de psychiatrie
afin de pouvoir les classer selon le thème étudié puis de discuter des règles à
respecter lors de l’élaboration de ces travaux.
Compte tenu de l’importance des techniques de communication audiovisuelles dans
la transmission du savoir scientifique, nous nous somme proposés d’enrichir notre
Etude des thèses de psychiatrie en Tunisie
183
Discussion
travail par l’élaboration d’un CDROM interactif. Ce CDROM facilite l’accès aux
données notamment par une recherche par mots clés.
II. Difficultés pratiques et Biais statistiques :
La réalisation de ce travail a été limitée par:
1. Les difficultés pratiques.
2. Les biais statistiques.
Sur le plan pratique, l’absence de classification thématique des thèses de
psychiatrie, répertoriées dans la bibliothèque de la faculté de médecine de Tunis
(BFMT) nous a contraint à feuilleter les classeurs des thèses, année par année. On
s’est aidé des listes des thèses de la bibliothèque de l’hôpital Razi et du site Internet
Arabpsynet (Site édité par DR Turki Jamel et consacré à la Psychiatrie dans le monde
Arabe : http://www.arabpsynet.com/).
Le nombre de thèses accordé par emprunt était de deux par jour excepté dans le cadre
de notre étude où la Directrice de la BFMT nous a accordé quatre thèses par jour.
Mais à chaque fois il a fallu laisser la carte d’identité nationale comme garant de
restitution de l’emprunt !
Durant une partie conséquente de la période de notre étude, de Janvier à Mars 2005,
la bibliothèque ouvrait de 8h du matin jusqu’à 13 heures par manque du personnel, ce
qui a ralentit la progression de notre étude pratique puisque cet horaire coïncidait
avec l’horaire de notre travail à l’Hôpital.
Sur le plan méthodologique, notre étude était limitée par les biais de sélection et les
biais de mesure.
Les biais de sélection étaient en rapport avec :
a. l’existence d’un certain nombre de thèses non répertoriées dans les deux
bibliothèques consultées et donc non traitées dans notre étude. Certaines de ces
thèses ont été citées dans l’inventaire.
Cette non exhaustivité des thèses disponibles à la bibliothèque de la faculté de
médecine de Tunis est liée à un défaut des procédures d’échange de ces
dernières entre les différentes bibliothèques des quatre facultés de médecine.
Etude des thèses de psychiatrie en Tunisie
184
Discussion
En effet, les thèses les plus récentes disponibles dans la BFMT datent de 2004
pour celles soutenues à Monastir, 2003 pour celles soutenues à Sfax et 2001
pour celles soutenues à Sousse.
b. Certaines thèses étudiées, choisies selon le titre et élaborées par des directeurs
de thèses non-psychiatres, n’ont pas abordé le volet psychiatrique comme il le
fallait. En effet, et à titre d’exemple, des thèmes comme l’abus physique ou
l’abus sexuel nécessitaient l’abord du trouble psychiatrique présenté par les
victimes et sa mise en exergue plus qu’un simple rappel de la nécessité d’une
prise en charge psychiatrique, ou le survol des problèmes psychologiques
posés par les victimes.
Les biais de mesure étaient en rapport avec l’absence d’outils spécifiques servant à
l’évaluation des travaux théoriques. Notre échantillon était hétérogène composé de
thèses théoriques ou pratiques, les unes adoptaient la structure IMRAD, les autres
adoptaient d’autres structures personnalisées. De ce fait, certaines thèses répondaient
dans leur élaboration à une logique scientifique et donc étaient accessibles à une
lecture critique selon des grilles de lecture pré établies, telles que celles qui ont été
élaborées par l’ANAES[59]. Par contre, d’autres thèses n’adoptaient aucune logique
scientifique, étaient personnalisées dans leur structure et méthodologie et donc
n’étaient pas accessibles à une lecture critique adaptée.
Dans ce chapitre, nous avons choisi de discuter en premier lieu, des caractéristiques
de notre échantillon, puis en second lieu, de la qualité de la rédaction médicale et de
la méthodologie statistique utilisée.
Nous allons présenter les principaux résultats de notre étude accompagnés d’un
commentaire sur les règles à respecter. En effet, et à notre connaissance, aucun
travail similaire n’a été fait. Nous n’avons recensé que quatre études ayant abordé le
même sujet. Elles concernaient la qualité de la rédaction médicale des articles publiés
dans les Annales d’otolaryngologie et de chirurgie maxillo-faciale [88], la conception
de la recherche et les méthodes statistiques dans les journaux médicaux Chinois [117],
le taux d’utilisation de la structure IMRAD par certains journaux anglophones de
Etude des thèses de psychiatrie en Tunisie
185
Discussion
1935 à 1985 [110] et les thèses de dermatologie soutenues à la Faculté de Médecine de
Tunis (Allani Haroun, Tunis 2002). Compte tenu de la différence des échantillons
étudiés, des objectifs fixés et de la méthodologie suivie, aucune comparaison avec les
quatre études n’a été possible. Cependant, on s’est inspiré des différents paramètres
analysés par ces différentes études pour élaborer notre Grille de lecture.
III. Inventaire des thèses de Psychiatrie : raisons de ce choix et interprétation
des résultats.
L’étude des thèses de psychiatrie ne peut se faire sans avoir une liste, la plus
exhaustive possible, des travaux réalisés jusqu’à ce jour. Notre échantillon est
composé de toutes les thèses disponibles dans les Bibliothèques de la Faculté de
Médecine de Tunis et de l’Hôpital Razi. Il est donc représentatif de l’ensemble des
thèses de Psychiatrie soutenues en Tunisie.
Il est, à notre sens, important de regrouper et de classer les différentes thèses en un
seul document. Ceci rendrait leur consultation plus aisée et permettrait un meilleur
profit scientifique. Á partir de cette base de données qui regroupe l’ensemble des
résumés disponibles, il serait possible d’avoir une vue d’ensemble des travaux
accomplis et de poursuivre les études selon les perspectives proposées par les
chercheurs.
Dans notre étude nous avons trouvé que :
- La première thèse de Doctorat en Médecine en Tunisie a été soutenue à la faculté de
Médecine de Tunis (FMT) en 1971. En effet, c´est au cours de l´année universitaire
1964-1965 que la Faculté ouvrit ses portes à la première promotion d´étudiants en
Médecine, ce qui fait que les premiers diplômes Tunisiens de Doctorat d’état en
Médecine ont été délivrés 7 ans plus tard (en 1971). La première thèse de psychiatrie
a été soutenue en 1977. Le nombre de thèses de psychiatrie a par la suite rapidement
progressé. Il est passé de 13 thèses soutenues à la FMT durant la période 1977-1984 à
58 thèses soutenues durant la période 1998-2005.
- La majorité des thèses concernait la psychiatrie adulte, ceci s’explique par le plus
grand nombre des Psychiatres Adultes Hospitalo-universitaires comparé aux
Etude des thèses de psychiatrie en Tunisie
186
Discussion
Pédopsychiatres (15 services hospitalo-universitaires de psychiatrie adulte y compris
un service de psychiatrie médicolégale vs 2 services de pédopsychiatrie).
- Notre échantillon était réparti en :
51,7 % des thèses soutenues à la FMT.
20,7 % des thèses soutenues à la faculté de Médecine de Sfax.
17,6 % des thèses soutenues à la faculté de Médecine de Monastir.
10 % des thèses soutenues à la faculté de Médecine de Sousse.
Cette différence dans la répartition des thèses s’explique, d’une part, par le fait que
la FMT a été créée plusieurs années avant les autres Facultés et, d’autre part, par la
non-exhaustivité de la liste des thèses, soutenues à Sfax, Sousse et Monastir,
disponible aux deux bibliothèques consultées. Pour pallier ce biais, nous avons évité
de faire des comparaisons entre les thèses selon la faculté de soutenance.
- Les thèmes étudiés par les thèses soutenues à la FMT avant 1990 étaient par ordre
de fréquence décroissant : la Thérapeutique, la schizophrénie, les Systèmes de
classification ou d’enseignement et la toxicomanie. À partir de 1990 l’intérêt à plus
porté sur l’étude de la Schizophrénie qui a pris la première place dans le classement
sus cité. Dès 1996, un remaniement a été opéré à la faveur des troubles de l’humeur
puis des troubles anxieux ou de la personnalité. Ceci pourrait s’expliquer par
l’évolution des systèmes de classification, l’impact des psychotropes et
l’élargissement du spectre de la bipolarité rendant la recherche dans ce domaine
fructueuse.
- Certains sujets ont été reproduits par plusieurs équipes. Ceci serait dû à l’absence de
classification des thèses par thèmes ou par spécialité dans les bibliothèques des
différentes Facultés de Médecine. Les chercheurs manqueraient donc d’informations
sur l’état d’avancement des travaux et des sujets traités par leurs collègues
appartenant à d’autres équipes de recherche. Notre base de données permettrait de
palier ce défaut dans la transmission de l’information scientifique, mais il serait utile
de la mettre à jour régulièrement.
IV. Qualité de la rédaction d’une Thèse de doctorat en Médecine :
Etude des thèses de psychiatrie en Tunisie
187
Discussion
1) Structure d’une Thèse de doctorat :
(a) La structure IMRAD : Aperçu historique.
Les écrits scientifiques sont apparus en 1665, ils ont subit de nombreux
changements bien que, durant les deux premiers siècles, leur forme et leur style
n’étaient pas standardisés, la forme lettre et le rapport expérimental ont coexisté. La
lettre était conçue dans un style littéraire et traitait plusieurs sujets en même temps.
Le rapport expérimental était, par contre, purement descriptif et les événements
étaient souvent présentés dans l'ordre chronologique. Par la suite, une nouvelle forme
plus structurée a vu le jour, elle comportait une description des méthodes et une
interprétation des résultats alors que la forme lettre a disparu. Durant la deuxième
moitié du 19ème siècle, la description des méthodes s’est rapidement développée et
une structure connue sous le nom « theory—experiment—discussion » est apparue.
Au début du 20ème siècle, des formes plus standardisées ont progressivement
remplacé le style littéraire. Par la suite, le format : Introduction, méthodes, résultats et
discussion (IMRAD) a été adopté .
L’intérêt porté par la communauté scientifique à ce style rédactionnel est dû au fait
que la structure IMRAD est une réponse adéquate à la quantité sans cesse croissante
d’informations. En effet, elle facilite la lecture modulaire, parce que les lecteurs ne
lisent pas d'habitude d'une façon linéaire, mais examinent dans chaque section de
l'article scientifique, l'information spécifique, qui est normalement trouvée dans les
secteurs préétablis du papier.
Cependant, aucune donnée sur le taux d’utilisation de ce format par les articles
scientifiques n’a été bien établie jusqu’à ce jour. Quelques études ont tenté d’estimer
la proportion de la structure IMRAD adoptée par certaines revues médicales. L’étude
de Sollaci[110] et al a démontré que le taux d’utilisation de ce format par « the British
Medical Journal », « JAMA », « The Lancet », et « the New England Journal of
Medicine » a quadruplé de 1955 à 1977 (Figure 11). Cette même étude a montré que
le taux d’articles à structure IMRAD parmi les articles publiés par « the British
Etude des thèses de psychiatrie en Tunisie
188
Discussion
Medical Journal » a rapidement progressé et qu’à partir de 1965 la structure IMRAD
a prévalu aux autres structures adoptées par cette revue. (Figure 12).
- Dans notre étude, nous avons retrouvé que la première thèse de Psychiatrie qui a
adopté la structure IMRAD datait de 1983 (Dr Ammar F.). Á partir de cette date, le
nombre de thèses à structure « IMRAD partiellement respectée » a rapidement
progressé pour atteindre son pic durant la période 1996-2000. La structure « IMRAD
totalement respectée » a été utilisée de façon sporadique. Les structures
personnalisées (non IMRAD) ont été de moins en moins adoptées.
- Notre échantillon était, en définitive, composé d’une majorité de thèses à structure
« IMRAD partiellement respectée » (57,5 %) alors que la structure IMRAD
totalement respectée n’a été observée que dans 5 % des cas. Ceci s’explique par
l’importance accordée par les thésards à la partie théorique, retrouvée en tant que
chapitre autonome dans la majorité des cas (95 %). Figure 11 : Proportion de la structure IMRAD dans les articles publiés dans the British
Medical Journal, JAMA, The Lancet, and the New England Journal of Medicine de 1935 à 1985.
Figure 12 : Évolution des articles à structure IMRAD publiés dans the British Medical
Journal de 1935 à 1985
Etude des thèses de psychiatrie en Tunisie
189
Discussion
(b) La structure IMRAD et les Thèses de Doctorat :
La rédaction d’une Thèse de Doctorat en Médecine doit tenir compte de la structure
dite IMRAD qui résulte d’une logique scientifique : [72,92,100,102,106-8]
-Introduction : Elle doit expliquer le choix du sujet.
-Méthodes ou Matériel et Méthodes : ce chapitre doit étayer le protocole de l’étude.
-Résultats : ce chapitre expose les données observées.
-et (And) Discussion : ce chapitre commente et interprète les différents choix et
résultats. Il permet à l’auteur de fournir son appréciation du travail mené.
La lecture d’une thèse (ou d’un article original [52,56,65-70,74,91]) tient compte du style et
de la qualité rédactionnelle des différentes composantes essentiellement représentées
par :
- Le titre et les mots clés.
- L’introduction
- La partie : matériel et méthodes.
- La discussion.
- La conclusion.
- Les références.
- Le résumé.
2) Qualité rédactionnelle des Thèses : [79]
Etude des thèses de psychiatrie en Tunisie
190
Discussion
(a) Le style : [22,23,73,77,78,90]
Dans notre étude, nous avons objectivé l’utilisation d’un style littéraire, l’emploi :
du futur, d’expressions émotionnelles ou de courtoisie, des adjectifs ou des adverbes
creux et une digression avec une fréquence variable selon les thèses et les chapitres.
Ces erreurs doivent être évitées puisqu’elles retentissent négativement sur la
transmission et l’interprétation de l’information scientifique.
Le style scientifique diffère du style littéraire (controversé par quelques auteurs [47]).
La rigueur exige l’emploi des verbes selon une logique scientifique. En effet il est
convenu d’utiliser les temps du passé pour tous les évènements survenus dans le
passé, et de n’utiliser le présent que pour les notions bien établies. Le temps du futur
et le passif de modestie - sources d’ambiguïté - sont proscrits.
Il est préconisé d’utiliser le même mot pour désigner la même chose. Les expressions
émotionnelles ou de courtoisie doivent être évitées du fait de leur caractère subjectif.
Les adjectifs, adverbes imprécis ou inutiles doivent être supprimés.
Le bon usage de la langue et le respect des règles grammaticales sont indispensables.
Précision, clarté et concision sont les trois vertus indispensables à la rédaction d’une
bonne Thèse en Médecine.
(b) Le titre : [48]
Les titres étaient composés en moyenne de 12 mots. Ils avaient un contenu
informatif en position forte dans trois quarts des cas (78,9 %). Ils comportaient des
mots inutiles dans 60,2 % des cas représentés surtout par l’expression « à propos
de ». Ils avaient un ton neutre dans la majorité des cas (96,3 %). Les titres de type «
court et précis » étaient prépondérants (49,8 %). Ils ont été jugés inadéquats au thème
traité dans un quart des cas (19,5 %).
Le titre constitue avec le résumé un ensemble autonome par rapport au reste de la
thèse. Il a un rôle d’attraction et de sélection. Il doit être clair et concis, mettant bien
en valeur le contenu de l'étude. Il doit être court (10 à 15 mots) et précis. Les mots
informatifs doivent être placés au début, en position forte.
Etude des thèses de psychiatrie en Tunisie
191
Discussion
Le ton neutre est le plus conseillé, mais il peut être affirmatif, interrogatif ou
complexe. Il est Possible de mettre des résultats dans le titre (s’ils sont indiscutables
et validés). Les expressions inutiles « à propos de… », « Contribution à l’étude de… », sont à
éviter. Les abréviations sont proscrites.
(c) Les mots clés : [50]
Les mots-clés étaient en moyenne au nombre de 4. Les mots les plus utilisés
étaient par ordre de fréquence décroissant : Psychiatrie, Epidémiologie,
Schizophrénie et Prévention.
Les mots-clés sont préconisés pour faciliter le catalogage des thèses et leur
recherche dans une base de données.
Il est recommandé de choisir des mots clés ne figurant pas dans le titre pour rendre
les recherches plus performantes.
On indique généralement quelques mots clés, en moyenne 5.
(d) L’introduction : [112]
Les chapitres « Introduction » avaient une partition personnalisée dans un tiers
des cas (31,9 %). Les erreurs les plus fréquemment rencontrées (autres que les erreurs
du style) étaient : la présentation d’une information ou d’une donnée chiffrée sans
référence (43,6 %), la citation d’un auteur sans sa référence (14 %), l’adoption d’un
système de référence différent de celui qui a été utilisé dans la partie Références (10,2
%) et un rappel historique (7,8 %). Le nombre de références citées avait une médiane
de 1 avec un minimum de 0 référence et un maximum de 43 références.
L’introduction permet la mise en valeur du travail réalisé. Elle doit contenir les
éléments nécessaires et suffisants à la compréhension de l’étude en tenant compte du
niveau supposé des connaissances des lecteurs potentiels.
Elle expose successivement l’aspect général du sujet, l’aspect particulier du problème
abordé, et enfin, le but du travail. Les partitions personnalisées ne comportaient pas,
au minimum, l’un de ces trois aspects.
Etude des thèses de psychiatrie en Tunisie
192
Discussion
Elle doit éviter de développer le rappel historique du sujet, d’appeler une
bibliographie étendue, d’adopter un objectif didactique ou de formuler des
affirmations sans les justifier par une ou par quelques références.
L’objectif principal le plus cité était la description du profil d’une maladie ou d’un
comportement dans une population donnée (41 %). Ceci s’explique par le besoin, en
matière de santé mentale de bien cerner les caractéristiques d’une maladie ou d’un
trouble comportemental dans son contexte socioculturel.
(e) Le matériel et les méthodes :[83,113]
Les chapitres « Matériel et Méthodes » où leurs équivalents ne comportaient pas
de précision sur les critères d’inclusion ou de non-inclusion des populations étudiées
et sur les périodes d’études dans respectivement 24,4 %, 62,2 % et 16,9 % des cas.
De même, les populations sources et d’études n’ont pas été décrites dans
respectivement 84,6 et 74 % des cas. L’échantillonnage était dans la majorité des cas
de type « systématique » (30 %) suivi de type « arbitraire » (13,9 %) et « tirage au
sort » (8,3 %). Les systèmes de classifications ont été précisés dans presque la moitié
des cas (44,3 %). Les outils utilisés pour le recueil des données n’ont pas été précisés
dans un quart des cas (26,5 %). Les tests psychométriques et statistiques n’ont pas été
précisés dans respectivement 32,5 % et 47 % des cas. Des logiciels statistiques ont
été utilisés (41,9 %) et le logiciel Epi Info était le plus représenté (27,7 %). Les trois
erreurs les plus fréquemment rencontrées étaient : l’emploi d’un style
télégraphique (27,8 %), la présence d’un commentaire (21,9 %) et la présence de
données marginales (13 %).
Ce chapitre permet d’exposer le matériel d’étude et les méthodes du travail. Il doit
être suffisamment précis pour que le lecteur puisse reproduire ou vérifier le travail.
Il a trois objectifs, préciser :
1. Quel a été le matériel de l’étude ?
2. Ce que l’on a cherché à évaluer?
3. Quels sont les critères de jugement?
Etude des thèses de psychiatrie en Tunisie
193
Discussion
Ce chapitre doit fournir tous les détails qui ont permis la recherche (site
d’étude, technique d'échantillonnage, dispositifs et traitements expérimentaux,
techniques d'analyses physico-chimiques ou statistiques, nomenclature, abréviations,
appareillage…).
En fait, l'information devrait être suffisamment complète pour que n'importe quel
autre chercheur compétent puisse refaire la procédure. De la possibilité de tester la
reproductibilité de la recherche en question dépend la validité de la thèse.
Toutefois, pour des méthodes universellement connues, il est superflu d'en donner la
description détaillée ; souvent le renvoi à une référence peut suffire, ce qui permet, en
outre, de limiter la longueur de texte et d'insister sur les parties les plus originales.
Ce chapitre ne doit pas contenir des commentaires, des résultats, un style
télégraphique, des abréviations inexpliquées et des données marginales.
(f) Les résultats :[87]
Les chapitres « Résultats » ont respecté la chronologie d’exposition des critères
de jugement dans la majorité des cas (90,7 %). Les pourcentages étaient fréquemment
présentés sans intervalles de confiance (99,6 %) et comportaient dans un quart des
cas (24,8 %) des décimales inadéquates par rapport aux effectifs étudiés. Les
moyennes n’étaient pas accompagnées par des écart-types dans approximativement
deux tiers des cas (64,7 %). Les variables subjectives étaient mesurées dans un quart
des cas (27,5 %) et elles étaient toutes exprimées par des scores (100%). Ces
chapitres comportaient des tableaux (87,3 %) et des figures (73,5 %). Les trois
principales erreurs retrouvées dans la conception et la présentation des tableaux
étaient : des parties souches non respectées (61,7 %), la présence d’un nombre de
lignes > 7 (51,5 %) et la présence d’unités de mesure dans les corps des tableaux
(49,3 %). Les figures étaient majoritairement représentées par les histogrammes en
bâtonnets (56,9 %) suivis par les camemberts (30,8 %) et les tracés de courbes (6,7
%). Les trois principales erreurs retrouvées dans les figures étaient : l’absence
d’appellation dans le texte (34,4 %), l’absence de numérotation (21,4 %) et l’absence
Etude des thèses de psychiatrie en Tunisie
194
Discussion
de titres (14,1 %). Les trois erreurs les plus fréquemment retrouvées dans ces
chapitres étaient: la présence de commentaires (57,2 %), une allusion à la population
étudiée (53,6 %) et la présence d’explications (47,6 %).
Ce chapitre ne doit rapporter que les résultats en rapport avec le but de l’étude. Il ne
doit comporter aucun commentaire, explication ou comparaison avec d’autres
travaux. Il ne doit donc citer aucune référence puisque seuls comptent les résultats
des auteurs.
Il est de même interdit de faire allusion à la population étudiée ou à la méthode de
travail.
La précision doit se traduire dans la cohérence des nombres et la clarté doit imposer
le suivi d’un ordre rationnel dans l’exposé des résultats : immédiats puis tardifs,
simples puis compliqués, normaux puis anormaux.
L’énoncé des mesures de variables qualitatives ou quantitatives doit tenir compte
de la nécessité de préciser l’intervalle de confiance pour un pourcentage, l’écart-type
voir la variance pour une moyenne et les percentiles pour une médiane. [5,6,8,21,35,36,38,39,42,98]
Les pourcentages doivent être mentionnés de manière différente selon la taille de
l’échantillon :
Si l’échantillon de l’étude < 25 : on ne mentionne pas de pourcentages.
Si l’échantillon de l’étude [25-99] : on mentionne le pourcentage sans
décimale.
Si l’échantillon de l’étude [100-999] : on mentionne le pourcentage avec
une décimale.
Si l’échantillon de l’étude est égal ou > 1000 : on mentionne le pourcentage
avec deux décimales.
De même, il est nécessaire de préciser :
les outils de mesure utilisés dans l’évaluation de la valeur diagnostique
d’un symptôme, d’un signe ou d’un examen complémentaire. Ces outils sont
Etude des thèses de psychiatrie en Tunisie
195
Discussion
représentés par la sensibilité, la spécificité et les valeurs prédictives positives
ou négatives. [2,3,4,9,12,45]
les coefficients de corrélation, les risques relatifs et les odds dans le cadre
de l’évaluation des conséquences de la présence ou de l’absence d’un facteur
de risque sur la survenue d’un événement. [17,24,25,27,30,31,37,54,86,115]
les scores ou les données des échelles visuelles analogiques dans le cadre
de l’évaluation des variables subjectives. [40]
les courbes de survie dans le cadre de l’évaluation des variables censurées
ou tronquées (survie, récidive). [13,44,46]
les tests statistiques utilisées, le risque d’erreurs fixé et les transformations
effectuées sur les données. [26,29,32-4,28,95-7]
La présentation des données peut se faire sous forme de Tableaux ou de figures mais
elle doit respecter certaines règles.
Les figures et les tableaux permettent d’exprimer clairement ce qui serait difficile à
rédiger et fastidieux à lire. Ils doivent être titrés, numérotés et appelés dans le texte
dans leur ordre d’apparition.
Les tableaux doivent être numérotés en chiffres Romains et doivent avoir une partie
souche libre. Les corps des tableaux ne doivent pas comporter d’unités de mesure, de
cases vides ou d’abréviations inexpliquées. Les chiffres doivent être alignés,
cohérents et conformes au texte. Un grand nombre de lignes et de colonnes risquent
de surcharger les tableaux et de diminuer leur pertinence. [58]
Les figures doivent être numérotées en chiffres Arabes. Les légendes doivent contenir
tous les éléments nécessaires à la compréhension de la figure.
Les histogrammes permettent une différence statique des chiffres et une
estimation (d’un coup d’œil) de la distribution des variables. [10]
Les camemberts facilitent l’appréciation de l’importance des différents pourcentages.
Les tracés de courbes représentent de façon dynamique l’évolution d’une variable.
(g) La discussion : [51,55,75,109]
Etude des thèses de psychiatrie en Tunisie
196
Discussion
Les chapitres « Discussions » parfois appelés commentaires ou études
analytiques ont été présents dans 96,1 % des cas. Ils sont majoritaires à ne pas avoir
statué sur l’atteinte de l’objectif fixé au départ (95,2 %). Ils n’ont pas jugé la validité
des résultats dans la moitié des cas (56,6 %). Ils n’ont pas déterminé la portée des
résultats dans le tiers des cas (33,1 %). Ils ont respecté la chronologie d’exposition
des critères de jugement dans la majorité des cas (71,5 %). Ils n’ont pas fait de
comparaisons avec d’autres études dans un quart des cas (23,5 %). Ils n’ont pas
expliqué les raisons de leurs choix dans presque la moitié des cas (48,6 %). Ils n’ont
pas exposé les biais statistiques dans 57,5 % des cas. Les biais statistiques les plus
cités étaient les biais de sélection puis de mesure. Les trois erreurs les plus
fréquemment rencontrées étaient : la discussion sur des généralités (32,3 %), la
répétition de ce qui a été dit dans l’introduction (8,8 %) et la présentation d’un
résultat non cité dans le chapitre Résultats (8 %).
Ce chapitre permet d’interpréter le travail qui a été réalisé c'est-à-dire les moyens qui
ont été mis en œuvre, la méthode du travail, et les résultats.
Ce chapitre doit répondre à trois objectifs :
1). Indiquer si le but du travail a été atteint ou non.
2). Juger la validité et la portée de ses résultats. [62,63,105]
3). Comparer ses résultats à ceux d’autres auteurs.
L’agencement des éléments de la discussion peut se faire soit en suivant l’ordre
chronologique des chapitres précédents soit en centrant la discussion sur les résultats.
Il faut éviter de discuter du sujet en général, de répéter ce qui a été dit dans
l’introduction, de faire apparaître un résultat nouveau (par rapport au chapitre
Résultats), de citer des auteurs sans donner de référence et d’utiliser les expressions
émotionnelles.
(h) La conclusion :
Les chapitres « Conclusion » ont, en général, exposé les sujets d’étude, les
objectifs fixés, la méthodologie suivie puis ont réuni les résultats les plus importants
et ont fini par émettre des conclusions et des perspectives d’avenir dans certains cas.
Etude des thèses de psychiatrie en Tunisie
197
Discussion
Les conclusions énoncées doivent être en accord avec l'étude faite, c'est-à-dire
qu'ils ne dépassent pas les limites de l'étude compte tenu de l'échantillon, des
instruments de mesure utilisés et des résultats obtenus.
(i) Les références :[81,101,103]
Les chapitres « Références » ont été appelés « Bibliographie » dans 60,5 % des
cas. Ils étaient majoritairement composés d’articles originaux. Le système de
classification des références le plus utilisé était le système alphabétique numérique
(95,4 %).
Les références permettent de justifier tout fait énoncé.
Le chapitre des références contient la liste des articles cités dans le texte. Il est parfois
improprement appelé « Références bibliographiques ». En effet, une bibliographie
concerne l’ensemble des articles et livres écrits sur un sujet précis alors que le
chapitre Références renvoie uniquement aux articles qui ont été effectivement utilisés
dans le rapport d’étude.
Trois systèmes sont généralement utilisés pour construire la liste des références :
(Tableau I)
- Le système auteur année (Havard).
- Le système alphabétique numérique.
- Le système numérique séquentiel (Vancouver).
Tableau XVIII : Présentation des références.
Appel dans le texte Liste de références
Auteur Année
-Noms des auteurs et l’année de
publication entre parenthèse où
entre crochets.
-Non numérotée.
-Organisée selon l’ordre
alphabétique du nom de
famille du premier auteur.
Etude des thèses de psychiatrie en Tunisie
198
Discussion
Alphabétique
numérique
-Un numéro correspondant au rang
de la référence dans la liste des
références.
-Numéroté.
-Ordre alphabétique du nom
de famille du premier auteur.
Numérique
séquentiel
-Un numéro attribué dans l’ordre
d’apparition dans le texte.
-Numérotée.
-Ordre d’appel dans le texte.
(j) Le résumé :
Les Résumés étaient présents dans 54 % des thèses. Ils avaient une médiane des
nombres de mots de 218 avec un minimum de 61 et un maximum de 1030 mots. Ils
avaient un contenu informatif dans la majorité des cas (95,7 %). Ils avaient adopté la
structure IMRAD dans 56 % des cas. Les trois erreurs les plus rencontrées étaient :
l’emploi d’une expression émotionnelle (9,3 %), l’utilisation d’adjectifs ou adverbes
creux (5,7 %) et l’utilisation d’abréviations inexpliquées (4,3 %).
Le résumé est la partie de la thèse la plus lue. Il doit être compréhensible en lui-même
et doit être informatif. Sa construction reprend la structure IMRAD, et répond aux
quatre questions :
1. Pourquoi a-t-on choisi ce travail ?
2. Comment ce travail a-t-il été fait ?
3. Quels ont été les résultats ?
4. Quelles conclusions ou généralisations peut-on en tirer ?
Il est recommandé de construire des résumés ne dépassant pas les 250 mots (150 à
250).
Etude des thèses de psychiatrie en Tunisie
199
Discussion
Il ne doit pas contenir d’appel à des références, des abréviations non expliquées, des
résultats nouveaux, des figures, des tableaux ou des notes.
3) Etude comparative :
Des différences significatives ont été notées entre les Thèses à structure IMRAD
partiellement ou totalement respectée (Th R) et les Thèses à structure personnalisée
(IMRAD non respectée ou Th NR) aussi bien dans la qualité rédactionnelle que
méthodologique. Elles étaient à la faveur des Th R.
La structure « IMRAD partiellement ou totalement respectée » était la plus
utilisée. Elle offrait une meilleure qualité rédactionnelle et méthodologique. Cette
différence pourrait s’expliquer par le fait que ces structures répondaient à des critères
rédactionnels et méthodologiques unanimement admis auxquels les thésards sont
tenus de se conformer, alors que les structures personnalisées ne répondaient pas
nécessairement à ces critères.
V. Méthodologie statistique :
Le but de la recherche médicale est de faire avancer les connaissances scientifiques
dans le traitement et la prévention des maladies. Chaque étude doit systématiquement
puiser dans les recherches antérieures et alimenter les recherches futures. Une étude
ne doit pas induire en erreur autrement elle pourrait défavorablement toucher la
pratique clinique et la recherche future. Altman DG. a souligné que les articles
scientifiques présentent de nombreuses erreurs méthodologiques avec des résultats
sélectionnés et des conclusions injustifiées. Nombreux auteurs ont ainsi mis l’accent
sur la nécessité d’améliorer la qualité méthodologique des écrits
scientifiques.[7,11,19,94,99,111,116]
La recherche en psychiatrie nécessite le recours à différents types d’études
épidémiologiques.[80] Toute étude apporte des informations utiles dans la mesure où
son type est approprié à la question posée et où son protocole est bien conçu et bien
exécuté. [89,104] Il est donc primordial que ces travaux scientifiques soient menés par
des chercheurs formés en biostatistiques ou assistés par des épidémiologistes. [20,43]
Etude des thèses de psychiatrie en Tunisie
200
Discussion
Notre étude a permis de montrer que presque un tiers des thèses (31 %) n’a pas statué
sur la nature des études épidémiologiques menées. L’analyse des différents types
d’études épidémiologiques a objectivé une répartition des études différentes de celle
rapportée par les thésards. Nous avons surtout objectivé une confusion dans les
définitions des types d’études avec son corollaire pratique un nombre d’études
considérées par excès comme étant des études prospectives ou par défaut comme
étant des études transversales.
Différentes études sont à disposition des chercheurs, leur but est de donner
l’estimation la plus correcte de la vérité sur le phénomène observé.
Tout étudiant qui prépare une Thèse de doctorat devrait connaître les différents types
d’études épidémiologiques pour qu’il puisse choisir celle qui est la plus appropriée au
sujet qu’il traite.
1) Classifications des différents types d’études épidémiologiques :
Les études épidémiologiques se regroupent au tour de deux grandes catégories : les
études descriptives et analytiques. (Figure 12)
Parmi les études descriptives on distingue d’une part Les séries de cas, les rapports de
cas et les études écologiques ; d’autre part les études transversales ou étude de
prévalence.
Les études analytiques sont représentées par deux types d’études : les études
d’observation et les études expérimentales.
Les études d’observation sont représentées par les études de cohorte et cas- témoins. [49]
Les études expérimentales sont subdivisées en deux sous catégories d’études
représentées par l’Essai comparatif et l’Essai libre selon qu’il y a, ou pas,
comparaison avec un groupe témoin.
L’Essai comparatif est lui-même subdivisé en deux sous catégories selon que le type
de comparaison : avec un groupe témoin ou sans groupe témoin dite étude en
permutation croisées (le sujet est son propre témoin).
Etude des thèses de psychiatrie en Tunisie
201
Discussion
Les Essais comparatifs avec un groupe témoin sont appelés : Essais randomisés
lorsque la répartition est de type aléatoire et Essais non randomisés dans le cas
contraire (sans répartition aléatoire). Il est nécessaire de recourir à des études
randomisées lorsqu’une comparaison est envisagée puisque seule la randomisation
permet d’éviter les biais liés à la comparaison de deux groupes. [14,16,18,41,84,85]
Les Essais randomisés peuvent être menés en simple ou en double insu (aveugle).[53]
Figure 12 : Classifications des différents types d’études épidémiologiques.
Etude des thèses de psychiatrie en Tunisie
202
Discussion
Etude des thèses de psychiatrie en Tunisie
203
Discussion
2) Définitions des différents types d’études épidémiologiques :
(a) Cas rapporté et séries de cas (case report et case series) :
Dans notre échantillon, 2 % des thèses étaient considérées comme étant des cas
rapportés alors que nous avons estimé ce pourcentage à 0,8%. Cette différence est
due à la confusion entre la présentation d’une observation dans un but illustratif et le
cas rapporté tels qu’il a été défini par les biostatisticiens.
0,4 % des thèses ont été considérées comme étant des séries de cas alors que nous
avons retrouvé un pourcentage plus important de l’ordre de 8,7%. Cette différence
s’explique par le fait que des études, menées par des échantillons de tailles réduites,
ont été considérées à tort comme étant des études rétrospectives. Cependant, ces
travaux, à part le fait qu’ils constituent une série d’un point de vue mathématique, ne
répondaient pas nécessairement à la définition statistique de ce type d’étude.
La généralisation abusive et l’utilisation de pourcentages pour des effectifs réduits
(<25) étaient les erreurs les plus fréquemment retrouvées dans ces travaux.
En effet, les cas rapportés, en décrivant une observation inhabituelle, constituent
souvent la première étape de la connaissance d’une nouvelle maladie ou d’un
nouveau facteur de risque. Les séries de cas représentent l’étape suivante en
regroupant différentes observations similaires et en établissant ainsi l’existence
probable d’une entité pathologique.
Les séries de cas et les cas rapportés traduisent avant tout l’expérience et
l’observation d’un auteur et ne permettent pas de tirer de conclusions qu’on puisse
généraliser à d’autres cas. Ils ne permettent pas d’établir la fréquence d’une maladie :
une étude d’incidence ou de prévalence serait nécessaire pour ce faire. Ces études ne
permettent pas, non plus, d’apprécier de manière statistique l’importance d’un facteur
de risque qu’elles peuvent éventuellement suggérer.
(b) Etude écologique ou étude de corrélation (ecologic study ou correlational
study) :
Etude des thèses de psychiatrie en Tunisie
204
Discussion
Dans notre étude, les études écologiques n’ont été retrouvées que dans 0,8 % des cas.
Elles étaient présentées par les thésards comme étant des études transversales.
Elles établissent la comparaison entre l’importance (ou la fréquence) d’un facteur de
risque supposé au sein d’une population et la prévalence ou l’incidence de la maladie
supposée secondaire, à partir de données déjà disponibles au niveau de cette
population. Elles sont transversales dans la mesure où elles superposent deux types de
données (fréquence du facteur de risque et fréquence de la maladie) recueillies dans
une même période de temps.
(c) Etude transversale ou étude de prévalence (cross- sectional study) :
16,6 % des thèses ont été considérées comme étant des études transversales, alors que
nous avons trouvé un pourcentage plus important de l’ordre de 29,2%. Cette
différence s’explique, d’une part, par l’existence de thèses transversales non
étiquetées par les thésards et, d’autre part, par la confusion dans certains cas entre une
étude transversale et une étude rétrospective. Ainsi, certaines études transversales ont
été considérées à tort comme étant des études rétrospectives. Certains exemples
reflètent ce type d’erreurs notamment l’emploi du terme « étude prospective
transversale » pour désigner une étude transversale durant laquelle le recueil des
données a été obtenu par un examen clinique, mais considéré à tort comme étant un
recueil prospectif.
Une étude transversale est ainsi nommée car elle analyse la présence d’un facteur
donné ou d’une maladie particulière dans une population P à un moment précis t, sans
référence au passé ou sans suivi dans le futur. Elle représente l’équivalent d’un
sondage rigoureusement et scientifiquement construit, ou de l’instantané
photographique d’une situation précise dans la population étudiée. Ce type d’étude
est surtout effectué dans un but descriptif. Il pose des problèmes d’interprétation liés
au manque d’information sur la chronologie des événements et à des problèmes de
sélection.
(d) Etude d’observation (observational study) :
Etude des thèses de psychiatrie en Tunisie
205
Discussion
Etude caractérisée par l’absence d’intervention de la part du chercheur. Ce type
d’étude vise soit à décrire l’état de santé de la population ou ses déterminants, soit à
étudier la relation entre l’état de santé d’une population et l’exposition à un ou
plusieurs facteurs, celle-ci n’étant pas contrôlée. Elle ne permet pas d’établir de lien
de causalité.
(e) Etude expérimentale (experimental study) :
Etude dans laquelle l’expérimentateur choisit, dans un groupe donné, les sujets qui
seront soumis à l’action du facteur étudié (intervention médicale, chirurgicale,…),
maîtrise dans la mesure du possible l’effet d’autres facteurs concomitants et mesure
les variations de l’état des sujets soumis à l’expérience afin d’établir un lien de
causalité entre le facteur étudié et l’effet mesuré. Quand les exigences de l’éthique
médicale le rendent possible, l’étude expérimentale est préférable à l’étude
d’observation, car elle permet d’établir la preuve directe d’une relation causale,
l’exposition au facteur étudié étant contrôlée.
(f) Etude cas -témoins ou cas – contrôles (case – control study) :
14,2 % des thèses étaient des études de type Cas témoins.
Une étude cas- témoins est une étude d’observation, rétrospective, de type analytique,
dans laquelle les caractéristiques de patients atteints d’une maladie (les cas), sont
comparées avec celles de patients indemnes de la maladie (les témoins), ces
caractéristiques étant en général l’exposition à des facteurs de risque que l’on cherche
dans le passé des cas comme celui des témoins.
(g) Etude de cohorte (cohort study) :
Une étude de cohorte est une étude d’observation, prospective, de type analytique,
dans laquelle un groupe de sujets exposés à des facteurs de risque d’une maladie est
suivi pendant une période de temps donnée. Le taux d’incidence de la maladie dans
ce groupe exposé est comparé à celui d’un groupe témoin, suivi pendant le même
temps, mais non exposé aux facteurs de risque.
(h) Etude longitudinale (longitudinal study):
Etude des thèses de psychiatrie en Tunisie
206
Discussion
Etude qui consiste à suivre une ou plusieurs cohortes à l’aide d’examens périodiques
et répétés pendant une assez longue période, contrairement à ce qui se passe dans
l’étude transversale où la durée est suffisamment courte pour que l’élément temps
devienne une donnée négligeable.
(i) Etude prospective (prospective study):
Dans notre étude, 7 % des thèses ont été considérées comme étant des études
prospectives alors que seules 0,8% (2 thèses) d’entre elles répondaient partiellement
aux critères de définition de ce type d’études. Ces thèses étaient limitées par la durée
des études qui ne dépassait pas les six mois.
Une étude prospective est une étude qui comporte la récolte de données sur des
événements à venir. Elle consiste généralement à suivre un groupe de sujets exposés
à un facteur de risque particulier, afin d’étudier les phénomènes de santé qui affectent
ce groupe au cours du temps. Le facteur étudié est enregistré avant que se produise le
critère de jugement.
(j) Etude rétrospective (retrospective study) : [76]
Dans notre échantillon, ce type d’étude a été le plus représenté (60,5 %, y compris les
études cas-témoins). ceci s’explique par son faible coût financier et sa faisabilité
pratique.
Une étude rétrospective est une étude dans laquelle on recherche un lien possible
entre un phénomène de santé (maladie ou autre) présente au moment de l’étude et des
événements (facteurs de risque) survenus dans le passé. L’information concernant les
événements passés est obtenue au moyen de documents d’archives ou par
l’interrogatoire. Le facteur étudié est enregistré rétrospectivement, après que le
critère de jugement s’est produit.
(k) Les Essais cliniques :
Nous n’avons pas recensé de thèse répondant à la définition d’un essai clinique. Les
Essais cliniques sont des études de cohorte dans lesquelles l’investigateur manipule le
facteur étudié et observe l’effet sur le critère de jugement (mort, maladie, handicap,
inconfort, insatisfaction ou l’inverse de ses critères).
Etude des thèses de psychiatrie en Tunisie
207
Discussion
(l) La méta- analyse:
Aucune méta analyse n’a été retrouvée dans notre étude.
Elle correspond à toute méthode systématique qui utilise des techniques statistiques
pour combiner des données venant d’études indépendantes afin d’obtenir une
estimation de l’effet global d’une procédure ou d’une variable sur un événement
défini. On peut ainsi faire une méta- analyse d’études descriptives, d’études
d’intervention, ou d’études validant des outils cliniques, mais le plus souvent elle
porte sur des essais thérapeutiques.
3) Indications des différentes études épidémiologiques :
Le chercheur doit opter pour un type d’étude. Le choix du type d’étude le plus
approprié dépend des objectifs et de la question posée, mais aussi des ressources.[57]
Certains types d’études conviennent mieux à certaines questions (tableau XIX). Le
niveau de preuve des conclusions de l’étude est d’autant meilleur que le type d’étude
est mieux adapté à la question posée.
Nous avons estimé que 78,5 % des études étaient les plus appropriées aux
objectifs fixés au départ et répondaient aux indications des biostatisticiens. (Tableau
XIX) Tableau XIX: Type d’étude le plus adapté selon la nature de la question posée.
Type d’étude le plus adapté
Nature de la question:
Prévalence
Etude transversale
Incidence Etude de cohorte
Risque Etude de cohorte, étude cas- témoins
Pronostic Etude de cohorte
Etiologie, causalité Etude de cohorte, étude cas- témoins
Intervention Essai
Diagnostic Etude transversale, essai clinique
Etude des thèses de psychiatrie en Tunisie
208
Discussion
À la lumière de nos résultats, nous pouvons conclure que les objectifs fixés au
début de notre travail ont été atteints.
Notre étude a permis de créer une base de données réunissant l’ensemble des
thèses de psychiatrie soutenue en Tunisie et répertoriées dans les bibliothèques de la
Faculté de Médecine de Tunis et de l’Hôpital Razi. Elle a montré que les thèmes les
plus étudiés variaient en fonction des périodes et que ces dix dernières années
l’intérêt des chercheurs a plus porté sur l’étude des troubles de l’humeur puis des
troubles anxieux ou de la personnalité. Ainsi, notre étude apparaît comme un
indicateur de l’évolution des idées, des pensées et des pratiques de la Psychiatrie en
Tunisie.
Elle a aussi permis de montrer que la structure « IMRAD partiellement ou
totalement respectée » était la plus utilisée et que cette dernière offrait une meilleure
qualité rédactionnelle et méthodologique.
Etude des thèses de psychiatrie en Tunisie
209
Conclusion
Conclusion
La recherche en psychiatrie en Tunisie est en partie représentée par les thèses
de doctorat soutenues dans les quatre Facultés de Médecine du pays. Ces thèses
constituent une importante source d’informations pour tout chercheur. Il serait
pertinent de les regrouper sous forme d’une base de données, accessible et
facilement consultable par les différents protagonistes en matière de santé mentale.
Il est utile que ces thèses répondent à des critères scientifiques rigoureux pour
qu’un tel projet puisse participer à la promotion de la recherche en psychiatrie.
Dans cette perspective, nous nous sommes proposés d’étudier les thèses de
doctorat traitant d’un sujet de Psychiatrie et soutenues en Tunisie.
Les objectifs de notre étude étaient :
1- de recueillir les résumés des thèses de psychiatrie soutenues en Tunisie et
de les classer selon les thèmes étudiés en se référant au codage du DSM-IV-TR.
2- d’analyser la qualité de la rédaction médicale et de la méthodologie
statistique utilisée.
3- de présenter la thèse sous forme d’un CDROM interactif.
Nous avons réalisé une étude rétrospective descriptive et comparative.
Nous avons procédé à un échantillonnage systématique de toutes les thèses de
doctorat en médecine traitant d’un sujet de psychiatrie, soutenues dans toutes les
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 210
Conclusion
facultés de médecine du pays (Tunis, Sfax, Sousse et Monastir) avant le premier
juillet 2005, répertoriées à la bibliothèque de la faculté de médecine de Tunis et/ou
à la bibliothèque de l’Hôpital Razi.
Nous avons ainsi recensé 271 thèses de psychiatrie parmi 11 069 thèses, toute
spécialité confondue. Ce qui équivaut à un taux de 2,44%.
Notre échantillon était réparti en :
- 51,7 % des thèses soutenues à la Faculté de Médecine de Tunis.
- 20,7 % des thèses soutenues à la Faculté de Médecine de Sfax.
- 17,6 % des thèses soutenues à la Faculté de Médecine de Monastir.
- 10 % des thèses soutenues à la Faculté de Médecine de Sousse.
Notre population d’étude a été répartie en deux groupes : Un premier groupe a
été composé de thèses qui ont adopté la structure IMRAD (IMRAD totalement ou
partiellement respectée, désigné par Th R) et un deuxième groupe a été composé
de thèses qui ont adopté une structure non IMRAD (désigné par Th NR).
L’étude comparative a porté sur ces deux groupes.
Il ressort de notre étude que :
La première thèse de Doctorat en Médecine en Tunisie a été soutenue à la
Faculté de Médecine de Tunis (FMT) en 1971. La première thèse de psychiatrie a
été soutenue 6 ans plus tard soit en 1977. Le nombre de thèses de psychiatrie a par
la suite rapidement progressé. Il est passé de 13 thèses soutenues à la FMT durant
la période 1977-1984 à 58 thèses soutenues durant la période 1998-2005.
Les thèmes étudiés par les thèses soutenues à la FMT avant 1990 étaient par
ordre de fréquence décroissant : la Thérapeutique, la schizophrénie, les Systèmes
de classification ou d’enseignement et la toxicomanie. À partir de 1990 l’intérêt a
plus porté sur l’étude de la Schizophrénie qui a pris la première place dans le
classement sus cité. Dès 1996, un remaniement a été opéré à la faveur des troubles
de l’humeur puis des troubles anxieux ou de la personnalité.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 211
Conclusion
Les thèses de psychiatrie étaient élaborées par des thésards âgés en moyenne
de 30 ans, majoritairement de sexe masculin (66,1 %) et dirigées par des
Psychiatres (Adultes ou Pédopsychiatres) dans 91,6 % des cas.
La médiane des nombres de pages composant ces thèses était de 105 avec un
minimum de 27 pages et un maximum de 418 pages.
Les titres étaient composés en moyenne de 12 mots. Ils avaient un contenu
informatif en position forte dans trois quarts des cas (78,9 %). Ils comportaient des
mots inutiles dans 60,2 % des cas représentés surtout par l’expression « à propos
de ». Ils avaient un ton neutre dans la majorité des cas (96,3 %). Les titres de type
« court et précis » étaient prépondérants (49,8 %). Ils ont été jugés inadéquats au
thème traité dans un quart des cas (19,5 %).
Les mots-clés étaient en moyenne au nombre de 4. Les mots les plus utilisés
étaient par ordre de fréquence décroissant : Psychiatrie, Epidémiologie,
Schizophrénie et Prévention.
La structure du plan la plus utilisée était de type « IMRAD partiellement
respectée » (57,5 %). Les Th R étaient les plus représentées avec une fréquence de
62,5 %.
Les chapitres « Introduction » avaient une partition personnalisée dans un tiers
des cas (31,9 %). L’objectif principal le plus cité était la description du profil d’une
maladie ou d’un comportement dans une population donnée (41 %). Les trois
erreurs les plus fréquemment rencontrées étaient : La présentation d’une
information ou d’une donnée chiffrée sans référence (43,6 %), l’emploi du
futur (26,8 %) et la digression (20,6 %).
Les chapitres « Partie Théorique » étaient présents dans la majorité des cas
(95 %). Ils étaient personnalisés dans leurs structures, mettaient en revue : les
concepts, les systèmes de classifications, les définitions, les étiopathogénies des
troubles psychiatriques, la clinique, le pronostic et la prise en charge des
différentes pathologies mentales.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 212
Conclusion
Les chapitres « Matériel et Méthodes » où leurs équivalents ne comportaient
pas de précision sur les critères d’inclusion ou de non-inclusion des populations
étudiées et sur les périodes d’études dans respectivement 24,4 %, 62,2 % et 16,9 %
des cas. De même, les populations sources et d’études n’ont pas été décrites dans
respectivement 84,6 et 74 % des cas. L’échantillonnage était dans la majorité des
cas de type « systématique » (30 %) suivi des types « arbitraire » (13,9 %) et
« tirage au sort » (8,3 %). Les systèmes de classifications ont été précisés dans
presque la moitié des cas (44,3 %). Les outils utilisés pour le recueil des données
n’ont pas été précisés dans un quart des cas (26,5 %). Les tests psychométriques et
statistiques n’ont pas été précisés dans respectivement 32,5 % et 47 % des cas. Des
logiciels statistiques ont été utilisés (41,9 %) et le logiciel Epi Info était le plus
représenté (27,7 %). Les trois erreurs les plus fréquemment rencontrées étaient :
l’emploi d’un style télégraphique (27,8 %), la présence d’un commentaire (21,9 %)
et la présence de données marginales (13 %).
Les chapitres « Résultats » respectaient la chronologie d’exposition des
critères de jugement dans la majorité des cas (90,7 %). Les pourcentages étaient
fréquemment présentés sans intervalles de confiance (99,6 %) et comportaient dans
un quart des cas (24,8 %) des décimales inadéquates par rapport aux effectifs
étudiés. Les moyennes n’étaient pas accompagnées par des écart-types dans
approximativement deux tiers des cas (64,7 %). Les variables subjectives étaient
mesurées dans un quart des cas (27,5 %) et elles étaient toutes exprimées par des
scores (100%). Ces chapitres comportaient des tableaux (87,3 %) et des figures
(73,5 %). Les trois principales erreurs retrouvées dans la conception et la
présentation des tableaux étaient : des parties souches non respectées (61,7 %), la
présence d’un nombre de lignes > 7 (51,5 %) et la présence d’unités de mesure
dans les corps des tableaux (49,3 %). Les figures étaient majoritairement
représentées par les histogrammes en bâtonnets (56,9 %) suivis par les camemberts
(30,8 %) et les tracés de courbes (6,7 %). Les trois principales erreurs retrouvées
dans les figures étaient : l’absence d’appellation dans le texte (34,4 %), l’absence
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 213
Conclusion
de numérotation (21,4 %) et l’absence de titres (14,1 %). Les trois erreurs les plus
fréquemment retrouvées dans ces chapitres étaient: la présence de commentaires
(57,2 %), une allusion à la population étudiée (53,6 %) et la présence
d’explications (47,6 %).
Les chapitres « Discussions » parfois appelés commentaires ou études
analytiques ont été présents dans 96,1 % des cas. Ils sont majoritaires à ne pas
avoir statué sur l’atteinte de l’objectif fixé au départ (95,2 %). Ils n’ont pas jugé la
validité des résultats dans la moitié des cas (56,6 %). Ils n’ont pas déterminé la
portée des résultats dans le tiers des cas (33,1 %). Ils ont respecté la chronologie
d’exposition des critères de jugement dans la majorité des cas (71,5 %). Ils n’ont
pas fait de comparaisons avec d’autres études dans un quart des cas (23,5 %). Ils
n’ont pas expliqué les raisons de leurs choix dans presque la moitié des cas (48,6
%). Ils n’ont pas exposé les biais statistiques dans 57,5 % des cas. Les biais
statistiques les plus cités étaient les biais de sélection puis de mesure. Les trois
erreurs les plus fréquemment rencontrées étaient : la discussion sur des
généralités (32,3 %), la répétition de ce qui a été dit dans l’introduction (8,8 %) et
la présentation d’un résultat non cité dans le chapitre Résultats (8 %).
Les chapitres « Conclusion » ont, en général, exposé les sujets d’étude, les
objectifs fixés, la méthodologie suivie puis ont réuni les résultats les plus
importants et ont fini par émettre des conclusions et des perspectives d’avenir dans
certains cas.
Les chapitres « Références » ont été improprement appelés « Bibliographie »
dans 60,5 % des cas. Ils étaient majoritairement composés d’articles originaux. Le
système de classification des références le plus utilisé était le système alphabétique
numérique (95,4 %).
Les Résumés étaient présents dans 54 % des thèses. Ils avaient un contenu
informatif dans la majorité des cas (95,7 %). Ils avaient adopté la structure IMRAD
dans 56 % des cas. Les trois erreurs les plus rencontrées étaient : l’emploi d’une
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 214
Conclusion
expression émotionnelle (9,3 %), l’utilisation d’adjectifs ou adverbes creux (5,7 %)
et l’utilisation d’abréviations inexpliquées (4,3 %).
Presque un tiers des thèses (31 %) n’a pas statué sur la nature des études
épidémiologiques menées. L’analyse des différents types d’études
épidémiologiques a objectivé une répartition des études différentes de celle
rapportée par les thésards. Nous avons surtout objectivé une confusion dans les
définitions des types d’études avec son corollaire pratique un nombre d’études
considérées par excès comme étant des études prospectives ou par défaut comme
étant des études transversales. Nous avons estimé que 78,5 % des études étaient
les plus appropriées aux objectifs fixés au départ.
Des différences significatives ont été notées entre les Th R et les Th NR aussi
bien dans la qualité rédactionnelle que méthodologique. Elles étaient à la faveur
des Th R.
Il est utile de préciser que la réalisation de notre étude a été limitée par des
difficultés pratiques et des biais statistiques.
Les difficultés pratiques étaient surtout liées à l’absence de classification
thématique ou par spécialité des thèses de psychiatrie dans les bibliothèques
consultées.
Les biais statistiques de sélection étaient dus soit à l’existence de thèses de
psychiatrie non répertoriées par défaut de la procédure d’échange des documents
entre les différentes Facultés soit au contenu même des thèses dont certaines ont
survolé le thème psychiatrique alors qu’il était supposé le sujet principal de ces
études.
Les biais statistiques de mesure étaient en rapport avec l’absence d’outils
spécifiques servant à l’évaluation des thèses. Pour pallier ce biais nous nous
sommes référés lors de l’élaboration de notre fiche épidémiologique au « Guide
d’analyse de la littérature et gradation des recommandations » publié par l’ANAES
(Agence Nationale d’Accréditation et d’Evaluation en Santé, France) en Janvier
2000 et à l’étude de Laccourreye O. menée en 1999 sur l’évolution de la rédaction
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 215
Conclusion
médicale de l’article original dans les annales d’Otolaryngologie et de chirurgie
cervico-faciale.
L’intérêt que nous avons porté à l’étude des qualités rédactionnelles et
méthodologiques des thèses en psychiatrie s’explique par l’importance accordée de
nos jours au style rédactionnel et à la méthodologie statistique des travaux de
recherche.[64] En effet, la rigueur scientifique exige de tout chercheur de respecter
les règles élémentaires lors de la rédaction d’un article médical.
La thèse de doctorat en Médecine est à l’instar de l’article original, un travail
de recherche qui doit répondre dans son fond et sa forme à une logique
scientifique. Le fond assure la validité du travail, la forme assure la lisibilité et la
transmission du message. Farvor [61] comparait la rédaction d’un article médical à la
vitre d’un aquarium. La vitre de l’aquarium serait la rédaction, et ce que renferme
l’aquarium, le contenu scientifique de l’article. L’intérêt qu’il convient d’attribuer
à l’aspect rédactionnel est primordial : si la vitre d’un aquarium est opaque ou sale,
il est impossible d’en admirer le contenu.
La rédaction médicale procède de la science et non de la littérature, elle n’est
pas un exercice de rédaction littéraire mais une technique qui doit être enseignée au
même titre que l’anatomie ou les techniques chirurgicales. Cet enseignement a
démarré en 1970 à Houston par L. Debakey, en 1975 par Farvor en Grande-
Bretagne, les années 80 à Tours et en 1992 à la faculté de médecine de Tunis.[60]
Mais la rédaction ne constitue pas pour autant un objectif en soi : personne ne
regarde un aquarium pour ses vitres si l’on reprenait la métaphore de Farvor. Il est
donc primordial de bien concevoir le contenu scientifique de l’article médical en
veillant à la clarté des objectifs, la rigueur de la méthode et l’utilité des résultats.
La thèse de doctorat en Médecine revêt une importance particulière
puisqu’elle est le premier apprentissage obligatoire à l’exercice de rédaction. Elle
représente donc une étape d’initiation pour les étudiants durant laquelle ils sont
tenus d’appliquer les principes de la rédaction scientifique.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 216
Conclusion
La thèse qui répond aux critères d’une bonne rédaction médicale et qui suit
une méthodologie statistique appropriée a un meilleur niveau de preuve
scientifique. Elle peut être publiée dans des revues spécialisées et être lue par un
public plus large.
Notre étude a permis de créer une base de données réunissant l’ensemble des
thèses de psychiatrie soutenue en Tunisie et répertoriées dans les bibliothèques de
la Faculté de Médecine de Tunis et de l’Hôpital Razi. Elle a montré que les thèmes
les plus étudiés ces dix dernières années étaient représentés par les troubles de
l’humeur, ceci pourrait s’expliquer par l’évolution des systèmes de classification,
l’impact des psychotropes et l’élargissement du spectre de la bipolarité rendant la
recherche dans ce domaine fructueuse. Ainsi, notre étude apparaît comme un
indicateur de l’évolution des idées, des pensées et des pratiques de la Psychiatrie
en Tunisie.
Elle a aussi permis de montrer que la structure « IMRAD partiellement ou
totalement respectée » était la plus utilisée et que cette dernière offrait une
meilleure qualité rédactionnelle et méthodologique. Cette différence pourrait
s’expliquer par le fait que ces structures répondaient à des critères rédactionnels et
méthodologiques unanimement admis auxquels les thésards sont tenus de se
conformer alors que les structures personnalisées (Non IMRAD) ne répondaient
pas nécessairement à ces critères.
Pour la promotion de la recherche en psychiatrie, il serait utile :
1). D’assurer une bonne formation des étudiants, internes et résidents à la
rédaction médicale et à la méthodologie statistique ce qui garantirait la bonne
qualité des thèses et plus tard des articles médicaux.
2). D’élargir cette base de données afin de pouvoir échanger, comparer et
discuter les résultats des différentes études.
3). D’améliorer la qualité des informations scientifiques au sein de cette
spécialité.
Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie 217
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Étude des Thèses de Psychiatrie en Tunisie. 222
Annexes
Dédicaces &
Remerciements
À mes parents Souad & Ali :
Pour votre amour… Pour tous vos sacrifices…
Pour tous l’enseignement que vous m’avez transmis… En témoignage de mon éternelle reconnaissance.
À mes frères Sami & Alim :
En témoignage de mon amour et de ma profonde admiration.
Que Dieu vous protège et vous prête bonne santé et longue vie.
À Wafa la femme de ma vie :
En témoignage de mon amour.
A Hassan et Donia En témoignage de mon respect et ma gratitude
À mes oncles & tante : Mongi, Ahmed, Habib,
Ridha et Mahbouba : En témoignage de mon amour, de mon profond respect et
de ma reconnaissance.
À mes tantes Naima, Noura, Hannouna, Raoudha, Latifa, Amel et Moufida
À mes oncles Mohamed et Abderrahmène : En témoignage de mon respect et de mon amour.
À ma grand Mère Latifa : Pour votre courage et patience.
Que Dieu vous Protège.
À mon cousin & ami Mekki : En témoignage de ma profonde affection.
À mes cousins & cousines : Afifa, Houyème, Olfa,
Walid et Rafika En témoignage de mon affection et mon respect
A mes cousins & cousines :Salah, Chedia, Wajih, Rachid, Ramzi, Ghassène, Mourad, Ghazi, Gihène,
Sonia, Rahma, Marwa, Yosra et Amir. Merci pour votre soutien.
À la mémoire de mes grands parents : Mekki,
Mannoubia, Amor et ma tante Faouzia. Que Dieu vous accorde sa miséricorde.
À tous mes amis,
À tous mes Maîtres de l’enseignement primaire, de l’enseignement secondaire, de l’externat et de
l’internat, À tous le personnel de l’Hôpital Razi,
À tous ceux qui ont participé à ma formation.
Que Dieu vous bénisse
À Mr El Arbi et tous le personnel de la Bibliothèque de L’Hôpital Razi
À tous le personnel de la Bibliothèque de la Faculté de Médecine de Tunis Merci pour votre aide et soutien.
À notre Maître et président de jury Madame le Professeur Douki Saïda Chef du Service de psychiatrie « A »
Hôpital Razi
En présidant ce jury, vous nous faites un grand honneur. Nous avons eu la chance et le privilège de travailler sous votre direction, de profiter de votre enseignement de qualité et de votre sagesse. Nous avons apprécié votre gentillesse inégalée. Que ce travail soit pour vous un témoignage de notre profonde gratitude.
À notre Maître et juge Madame le Professeur Labbane Raja Chef du Service de psychiatrie « C »
Hôpital Razi
Vous nous faites un grand honneur en faisant partie du jury. Nous avons gardé un bon souvenir du stage d’interne dans votre service et ce pour votre compétence et votre bon sens. Veuillez trouver dans ce travail l’expression de ma reconnaissance.
À notre Maître et juge Monsieur le Professeur M’rad
Mohamed Fadhel Chef du Service de psychiatrie « G »
Hôpital Razi
Nous avons l’honneur de vous avoir comme juge de cette thèse. Nous vous devons notre intérêt pour la psychopathologie et vous demeurez pour nous un exemple à suivre pour vos qualités scientifiques et humaines. Veuillez trouver dans ce travail l’expression de mon profond respect.
À notre Maître, directeur de thèse et juge
Monsieur le Professeur Agrégé Zghal Ahmed
Vous nous avez fait l’honneur de diriger cette thèse et d’être membre de son jury. Nous avons apprécié votre aide et vos conseils si précieux. Votre rigueur scientifique et vos qualités pédagogiques nous ont aidé tout au long de la réalisation de ce travail. Nous vous prions de voir dans cette thèse, l’expression de notre estime et de notre reconnaissance.
À notre Maître et juge Monsieur le Professeur Agrégé
Nacef Fethi
Vous nous faites un grand honneur de juger cette thèse. Nous avons pu, au cours des stages passés sous votre direction, apprécier vos qualités humaines, votre savoir-faire et vos compétences scientifiques. Veuillez trouver dans ce travail l’expression de notre estime et de notre considération.
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