Download - Editions Alphil et les Editions Alphil-Presses universitaires suisses … · 2019. 11. 11. · Pratiquement tous les villages ont, un moment donn , eu au moins un atelier sur leur

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  • Moutier & Jura bernois

    10 | Vendredi 8 novembre 2019 | Le Quotidien Jurassien

    �Terre d’industrie depuisle début du XVIIIe siècle,le Jura bernois possèdeune riche histoire qui ne de-mande qu’à être racontée.�Alors que divers écritss’attachent à mettrel’accent sur des thémati-ques précises, d’aucunsregrettaient l’absenced’un ouvrage proposantun panorama d’ensemble.�Une lacune qui doitaujourd’hui être combléegrâce à la publicationde «L’industrie en images»,un ouvrage comptant 800illustrations et qui plongele lecteur au cœur mêmedes entreprisesqui ont façonné la région.

    Jura bernois, terre d’indus-trie. La formule est véridique,connue et reconnue. Son his-toire, pour le moins riche,n’en mérite pas moins d’êtreracontée. Mercredi soir, il yavait d’ailleurs foule à Courte-lary, dans les locaux de l’entre-prise Camille Bloch, pour laprésentation d’un tout nouvelouvrage sur le sujet. IntituléL’industrie en images: un systè-me technologique et industrieldans le Jura bernois, XIXe– XXIesiècle, ce dernier est né de laplume de Joël Jornod, respon-sable du Centre jurassien d’ar-chives et de recherches écono-miques (CEJARE) à Saint-

    Imier, et de Pierre-Yves Don-zé, professeur aux universitésde Fribourg et d’Osaka.

    Une vue d’ensembleS’il viendra à coup sûr en cô-

    toyer d’autres sur les étagèresdes bibliothèques dévolues àl’industrie régionale, cet ou-vrage se veut néanmoins diffé-rent. Sans manquer de saluerla qualité des nombreux écritsrelatifs à diverses entreprisesou thématiques précises, lesdeux auteurs ont fait le pari decombler un manque. «Il n’yavait pour l’instant pas d’ou-vrage qui explique cette histoi-re industrielle de la région, si-gnale Pierre-Yves Donzé. Celivre se veut ainsi une vue

    d’ensemble, un panorama del’industrie, de sa complexité,de son évolution et de ses en-treprises sur l’ensemble duJura bernois», poursuit ce spé-cialiste de l’histoire horlogèrenotamment, par ailleurs an-cien responsable du CEJARE.

    De précieuses imagesAyant aisément pris ses

    quartiers dans la région au dé-but du XVIIIe siècle, l’indus-trie a largement façonné notrecoin de pays, laissant d’in-nombrables traces de sa pré-sence et de ses évolutions. JoëlJornod et Pierre-Yves Donzése sont ainsi plongés au cœurde ce riche passé, faisant lechoix de laisser une large place

    à l’image dans leur ouvrage.«Elle a bien sûr un côté esthé-tique, mais elle peut aussinous apprendre énormémentde choses sur cette industrie,sur le déroulement du travailen entreprise. L’image est unesource d’informations en soi.»

    Comptant pas moins de 504pages, le volume compile ainsiprès de 800 images. Prove-nant des fonds du CEJARE,mais aussi de diverses institu-tions telles que le Musée dutour automatique et d’histoirede Moutier, ou encore de col-lections privées, les illustra-tions se révèlent précieuses.Combinées aux textes explica-tifs des deux auteurs, elles per-mettent de mieux comprendre

    comment la région est deve-nue l’une des plus industriali-sées de Suisse. «Tout a com-mencé avec l’apparition del’horlogerie dans la région.Pratiquement tous les villagesont, à un moment donné, euau moins un atelier sur leurterritoire», rappelle Pierre-Yves Donzé.

    Les produits et l’humainUn fabuleux développe-

    ment qui, au fil du temps, a fa-vorisé l’émergence d’autres in-dustries pour soutenir l’horlo-gerie, telles que la branche desmachines-outils. «Cette diver-sification s’est encore poursui-vie avec un processus deconvergence technologique.Des décolleteurs et autres in-dustriels ont commencé à uti-liser leur technologie pourcréer de nouveaux produits etse tourner vers de nouveauxdomaines d’application»,ajoute l’historien, rappelantqu’aujourd’hui, l’industrie re-présente un emploi sur deuxdans la région.

    Par le biais de photogra-phies de diverses époques, dedocuments écrits, de plans depièces ou encore d’affiches pu-blicitaires, le livre entend éga-lement plonger le lecteur ausein même de l’histoire per-sonnelle de près d’un millierd’entreprises qui ont créé cetissu industriel. L’occasion dedécouvrir l’héritage laissé parcertains acteurs aujourd’huidisparus, mais aussi l’évolu-tion des petits ateliers etgrands noms de l’industrie.

    «Toutes ces images démon-trent à quel point l’industriefait partie du paysage du Jurabernois», sourit Joël Jornod,précisant que l’ouvrage accor-de aussi une importante placeaux travailleurs. «L’industrie,ce sont bien sûr des savoir-fai-re et des produits, mais aussides personnes, une dimen-sion sociale du travail», souli-gne le responsable du CEJA-RE. Et d’inviter le lecteur à seplonger dans cette incroyableaventure industrielle.

    CATHERINE BÜRKI

    ■ HISTOIRE DE L’INDUSTRIE RÉGIONALE

    Un ouvrage pour combler une lacune

    Le travail dans les ateliers Schäublin de Bévilard, ici en 1965, et bien d’autres morceaux de vie industrielle sontretracés dans l’ouvrage. ARCHIVES CEJARE

    �Joël Jornod et Pierre-Yves Donzé l’ont répété: rien n’aurait étépossible sans Walter von Kaenel. L’idée de réaliser un tel ouvra-ge est en effet né dans l’esprit du président de Longines. Finconnaisseur du tissu industriel régional, ce dernier s’est félicitédu résultat mercredi soir. «Un tel ouvrage manquait réellement.Nous avons pu créer une belle équipe pour réaliser ce projet», a-t-il souri, satisfait.�Coédité par le CEJARE et les Éditions Alphil, le livre illustré deJoël Jornod et Pierre-Yves Donzé a encore été soutenu par laChambre d’économie publique du Jura bernois. CB

    Un ouvrage largement soutenu

    En

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    MOUTIER

    Découverte de la cité prévôtoisePatrimoine Jura bernois organise une visiteguidée des éléments clés de la ville deMoutier. Le rendez-vous est fixé demain à10 h à la gare. Sous la conduite de Stépha-ne Froidevaux, conservateur du Musée dutour automatique, les curieux pourrontdécouvrir la cité sous différents aspects.Marquée par le développement industrieldès la seconde moitié du XIXe siècle, la villede Moutier a vu s’ajouter à son architectu-re religieuse des constructions industrielleset autres bâtiments publics, sous des for-mes particulièrement intéressantes. LRO

    MOUTIER

    Le geste solidaire de l’Amicaledes sapeurs-pompiersL’Amicale des sapeurs-pompiers de Mou-tier se réjouit d’avoir attiré les foules surson stand lors de la dernière Braderie pré-vôtoise. À l’heure des comptes, et afin departager ce succès solidairement, elle a dé-cidé de distribuer une partie du bénéficerécolté à l’association des Petites familles àGrandval, qui offre un cadre stable aux en-fants issus de familles perturbées. Unmontant de 2000 fr. a été versé, selon uncommuniqué publié récemment par l’ami-cale. OZA

    NODS

    Des étudiants repensent le villagePlusieurs étudiants en master d’architec-ture ont réfléchi à des solutions promet-teuses afin de développer le village deNods en termes de mobilier urbain et mo-bilité, stratégie énergétique et tourisme. Ilsprésenteront leurs réflexions demain de10 h à 12 h à la salle du Battoir. Le projet«habiter Nods» a été mis en place par lacommune de Nods avec le soutien du ParcChasseral. Il se poursuivra jusqu’en janvier2020. Les propositions retenues abouti-ront notamment alors à la constructiond’un couvert multifonctionnel en bois. OZA

    prendra des morceaux évo-quant les animaux qui ont ins-piré tant d’auteurs tels queMichel Fugain, Barbara, Clau-de Nougaro ou encore Véroni-que Sanson. Un medley inéditde Georges Brassens est éga-lement au programme de cevoyage dans «l’Arche des 1001Notes».

    Réservation recommandéeau ✆ 032 941 45 43. LRO

    L e chœur 1001 Notes deSaint-Imier présenteradès demain son nouveauconcert, Ani’mots. La salleSaint-Georges accueillera desreprésentations demain(20 h) et dimanche (17 h) ainsique les vendredis 15 et 22 no-vembre à 20 h et les diman-ches 17 et 24 à 17 h. Fondé en2007 et dirigé depuis 2014 parRaphaël Krajka, le chœur re-

    ■ SAINT-IMIER

    Six fois mille et une notes

    Le chœur des 1001 Notes se produira six fois à la salle Saint-Georges.

    positif important: un appareilde mammographie pouvantpratiquer la thomosynthèse,permettant d’obtenir des ima-ges 2D et 3D d’une bien meil-leure qualité grâce aux nom-breuses coupes effectuées.

    Si ce n’est pas son uniquebut, ce centre est évidemmentimportant dans le cadre de lalutte contre le cancer du sein.Nathalie Fleury, directrice del’Association pour le dépistagedu cancer BEJUNE, a rappeléque le projet de dépistage decette maladie existait dans leJura bernois depuis dix ans.

    «La seule stratégie pourcontrer cette maladie est le dé-pistage. La mammographietelle que mise en place ici estle meilleur moyen de le faire»,a-t-elle ajouté, rappelant enco-re l’importance de se faire dé-pister tous les deux ans à partirde 50 ans. LRO

    L’ Institut de radiologie duJura bernois (IRJB) etl’Hôpital du Jura bernois(HJB) ont inauguré hier àSaint-Imier le Centre d’image-rie de la femme.

    «C’est une magnifique réali-sation», s’est d’emblée réjouiDominique Sartori, directeurgénéral de l’HJB et adminis-trateur délégué de l’IRJB. Cetespace réaménagé et dédié auxfemmes est agréable et discret,faisant oublier les salles d’hô-pitaux classiques.

    Outil important dansla lutte contre le cancer

    Cette salle pour l’imageriede la femme est en outre équi-pée d’appareils ultramodernespermettant la prise en chargepour la mammographie etl’échographie. Un échographede dernière génération a no-tamment été acquis. Autre dis-

    ■ SAINT-IMIER

    Un tout nouvel espacepour l’imagerie de la femme

    La nouvelle salle du Centre d’imagerie de la femme à Saint-Imier estun endroit accueillant et discret. PHOTO LRO

    ■ COURTELARY

    Des eaux devenues troubles

    L e Conseil municipal deCourtelary a communiquéhier que l’eau potable du villa-ge était contaminée. Il a égale-ment érigé plusieurs mesuresde précaution. En cause, unepollution constatée lors d’ana-lyses courantes de l’eau du ré-seau: «Les fortes pluies desderniers temps ont créé de laturbidité dans l’eau, les instal-lations de traitement n’arri-vant plus à suivre. L’eau estalors devenue trouble, légère-ment jaunâtre», explique Ro-nald Ermatinger, président dusyndicat des eaux de Courtela-ry et Cormoret.

    L’eau doit être bouilliePlusieurs mesures sont ain-

    si à prendre pour se prévenird’éventuels désagréments. LeConseil municipal expliquenotamment que l’eau du robi-

    net ne doit pas être consom-mée sans être précédemmentbouillie. Au même titre, les ré-cipients pour denrées alimen-taires doivent être lavés et rin-cés à une eau de 72 degrés auminimum. Ronald Ermatin-ger ne veut toutefois pas affo-ler la population. «Nous pre-nons ce cas au sérieux mais iln’y a pas lieu de créer un cou-rant de panique. Le phénomè-ne de turbidité est lié à la mé-téo, même si le laboratoireprocède à d’autres analyses,afin que nous soyons certainsqu’il n’y a pas autre chosedans l’eau.»

    Le laboratoire d’analyses de-vrait être aujourd’hui à mêmede donner davantage de préci-sions. En attendant, il fautdonc appliquer le principe deprécaution et bouillir l’eau deconsommation. LRO