Dossier 7
Mondialisation
et commerce international
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/revues-collections/problemes-economiques/theories/economieint.shtml
7
Les théories du
commerce international
Le mercantilisme
Le mercantilisme domine entre le XVIème siècle et le
milieu du XVIIIème siècle en Europe.
Les Mercantilistes (Bodin, A. de Montchrestien) prônent
le développement économique par l'enrichissement des
nations grâce au commerce extérieur (excédent de labalance commerciale permettant d’obtenir des richesses
matérielles or/argent).
L’Etat a un rôle primordial dans le développement de la
richesse nationale, en adoptant des politiques
protectionnistes établissant notamment des barrières
tarifaires et encourageant les exportations (subventions).
Pour eux, le commerce est un jeu à somme nulle.
Colbert
1619-1683
Le mercantilisme critiqué… mais de retour
Pour Locke, Hume, Smith, Ricardo… le mercantilisme est unjeu à somme nulle au service du Prince.
En imposant la mise en place de restrictions aux importations et
de droits de douane, les Mercantilistes ont contribué à un
appauvrissement des pays.
Un certain retour du mercantilisme au 20ème (Cohen, Krugman)
Les institutions d’après guerre (FMI, BIRD, GATT…) semblent
guidées par un mercantilisme éclairé qui impose la forme de
commerce souhaitée par les grandes puissances économiques.
Il prend la forme de concessions mutuellement avantageuses ou
de guerre économique (agriculture, conflit Boeing/Airbus…).
Le cadre de l’approche traditionnelle
Les théories classiques (18ème au début du 20ème) rompent avec lemercantilisme et prônent le libre échange, elles reposent sur :
• L’analyse dans le cadre d’une Nation
• Le modèle de concurrence pure et parfaite
• La parfaite mobilité des facteurs de productionà l’intérieur de la Nation (travail, capital)
• L’immobilité des facteurs de production (W et K)à l’échelle internationale
• L’absence d’économies d’échelle(coûts de production fixes, rendements d’échelle constants)
• L’idée que le CI est un jeu à somme positiveet que le protectionnisme n’a pas lieu d’être
• Mais… une approche statique des spécialisations
L’approche traditionnelle (18ème siècle à 1960) :
Smith : théorie de l’avantage absolu (le coût du facteur travail)
Ricardo : théorie de l’avantage comparatif (productivité du travail)
Mill : risque de dégradation des termes de l’échange (rôle de la demande)
HOS : importance des dotations factorielles (W, K, RN)
Leontief : le paradoxe de Leontief (étude 1951)
Constat : Ecarts de coût du travail, de productivité ou inégaledotation en facteurs de production (K, W, RN) des Nations.
Conséquence : Spécialisation (Division Internationale duTravail) et échange (préférable à l’autarcie).
Les thèses en faveur du libre échange
Production Pays 1 Pays 2
Blé 2000 1000
Laine 1000 2000
Revenu 3000 3000
L’avantage absolu de Smith 1776Chaque pays doit se spécialiser dans les productions pour lesquelles il a une supériorité
Le revenu de chaque pays a augmenté de 33 % par
la spécialisation
Pays 1 Pays 2
Blé 1 2
Laine 2 1
Temps travail (heure)
Pays 1 Pays 2
Blé 2000 2000 (importées)
Laine 2000 (importées)
2000
Revenu 4000 4000
Les 4000 heures de travail nécessaires peuvent être mieux utilisées.
Nombre de costumes
Nombre de robots ménagers
France 1 1
États-Unis 4 2
Production réalisée en 1 heure de travail
L’avantage comparatif de RicardoChaque pays doit se spécialiser même en l’absence d’avantages absolus
Spécialisation de la France dans les robots ménagers.
Spécialisation des États-Unis dans les costumes.
+ 1
+ 4
1 robot supplémentaire français donne droit à 2 costumes américains.
4 costumes supplémentaires américains donnent droit à 4 robots français.
L’analyse de Ricardo permet d’expliquer le commerce interbranche
Y a-t-il un risque de dégradation des termes de l’échange ? (Thèse de JS Mill)
L’Ecole suédoise (HOS) – Les dotations factorielles
Théorème HOS (prise en compte des dotations factorielles)
Certains secteurs sont intensifs en travail (textile) ou capital (aéronautique) Certains pays sont abondamment dotés en travail, ressources naturelles…
Théorème d’Heckscher et Ohlin : un pays a intérêt à exporter le bien intensifdans le facteur relativement abondant (avantage comparatif) et importer celuiintensif dans le facteur relativement rare.
Théorème de Stolper-Samuelson : l’ouverture à l’échange améliore larémunération des détenteurs du facteur abondant et dégrade celles des détenteurs dufacteur rare (donc modifie les revenus).
Théorème HOS : le CI tend à produire une égalisation des prix des facteurs entreles pays.
Théorème de Rybszynski : l’augmentation de la dotation dans un facteur accroit laproduction des biens utilisant ce facteur (Japon, Corée, NPI = dynamique desavantages comparatifs et évolution des spécialisations).
Le paradoxe de Leontief
En 1953, l’analyse de Léontief contredit le modèle HOS : les Etats-Unis ontdes exportations intensives en travail, alors qu’ils en sont peu dotés.
Le renouvellement des théories du CI
Les thèses traditionnelles n’expliquent pas :
L’importance du commerce intra-branche
Le développement des échanges entre pays industrialisés avec desdotations factorielles et structures de demandes proches
A partir des années 1960, de nouveaux courants apparaissent enrupture avec les théories traditionnelles :
• Cadre de la concurrence imparfaite :
• Présence d’économies d’échelle
• Différenciation des produits
• Importance des structures de marché (monopole, oligopole…)
plus que des caractéristiques des pays
• Approche dynamique des spécialisations (évolution au cours du temps)
• Justification du recours au protectionnisme
Les approches néo- factorielle et néo-technologique
L’analyse néo-factorielle
En 1966, Keesing met en avant le rôle primordial du capital humain
(travail qualifié = capital) ce qui permet de confirmer le modèle HOS
(Etats-Unis dotés en facteur travail qualifié).
Le courant néo-technologique
Posner (1961) : l’écart technologique (l’innovation) confère unavantage absolu temporaire à un pays, mais ce monopole va s’éroderdu fait des transferts technologiques (Krugman), l’innovation doitêtre constante.
Vernon (1966) : met en avant un cycle de vie international desbranches économiques, lié au monopole d’innovation.
Le cycle de vie de Vernon 1966
USA Europe / Japon PED
3. Maturité :Situation oligopolistiqueDélocalisation du pays 1
IDE
4. Standardisation :Intensif en main d’œuvre
Exportations vers les pays développés
(cuir, jouet, textile…)
2. Croissance :Intensif en capital
ConcurrenceExportation
1. Emergence :Intensif en
technologie et RDProduction pour le
pays d’origineMonopole
technologiqueAvantage absolu
L’importance de l’innovation
Pourquoi des échanges intrabranche ?
Les théories de la demande
La demande représentative Linder 1961: une forte demande intérieure
génère des économies d’échelle et une spécialisation du pays, les
marchés extérieurs sont ensuite un prolongement naturel.
La demande de produits différenciés de la part des consommateurs
qui recherchent la variété - Lassudrie-Duchêne 1971
Situation de concurrence monopolistique.
Lassudrie-Duchêne est à l’origine du concept de DIPP :
(Décomposition Internationale des Processus de Production)
Constat : développement du commerce intra-branche(importation et exportation « d’automobiles » par un même pays).
La nouvelle théorie du C.I. - Krugman
Les économies d’échelle :
Krugman (80’) met en avant l’exploitation d’économies d’échelle, génératrices de
compétitivité (un seul site, un seul pays). Il est favorable à l’intervention de l’Etat
dans le domaine de l’innovation avec la mise en place d’une Politique Commerciale
Stratégique (PCS) (Krugman, Helpman, Spencer, Brander / aéronautique).
Pour Krugman, les explications du CI ne proviennent pas des avantages
comparatifs, mais de l’antériorité de la spécialisation, de la taille du marché, de
l’importance des économies d’échelle, des coûts de transport, des coûts
d’agglomération, des effets de réseau, de l’attraction des régions (théorie de la
nouvelle économie géographique)…
La différenciation des produits : (horizontale ou verticale) du fait de
l’importance de la concurrence monopolistique (une variété, un pays) Chamberlin
1933, Lancaster 1966, Krugman ce qui répond à la demande des consommateurs.
Les thèses de Krugman s’appuient sur la concurrence imparfaite :
possibilité d’économies d’échelle et différenciation des produits.
Les thèses traditionnelles ne reflètent pas les conditions du commerce
international contemporain.
Les facteurs de production sont devenus mobiles mondialement.
Les avantages comparatifs ne sont pas forcément préexistants, ils
peuvent être créés, une spécialisation n’est donc pas définitive (les
modèles du 18/19ème ne fonctionnent plus).
L’avantage absolu dépend bien plus de la stratégie des firmes que
des dotations factorielles du pays (Krugman).
Conclusion
Les effets attendus du libre échange
Pour la Nation : Croissance du PIB (Vietnam, Inde, Chine… depuis leur entrée à l’OMC)
Convergence des niveaux de vie, rattrapage des PMA…
Pour la firme : Allocation plus optimale des ressources productives
Rationalisation des processus de production
Élargissement des marchés (débouchés, prolongement du cycle de vie)
Dynamisme de l’appareil productif, économies d’échelle
Stimulation de la concurrence, de l’innovation, du progrès technique
Pour les consommateurs :
Bénéfice pour les consommateurs en termes de prix, de choix
Définition : Doctrine économique de liberté de commerce
entre les nations qui préconise la suppression de toutes les
entraves à l’échange.
L’échange est-il réellement égal entre les nations ?
Les critiques… Sen - Emmanuel
Le commerce international ne profite pas à tous les pays.
Eloignement du modèle de concurrence pure et parfaite (CPP), le
prix n’est plus issu du marché, mais de stratégies des firmes
Rôle de l’État inégal selon les pays (distorsions tarifaires,
commerciales, taux de change, subventions…) ce qui crée des
avantages comparatifs artificiels (importance des lobbies)
Degré de dépendance des pays très inégal (risque de dégradation des
termes de l’échange)
Capacité d’influence des pays inégale (USA/PED), l’instauration
d’un droit de douane dans le « grand pays »
Nations dominantes (centre), nations dominées (périphérie)
(théorie marxiste)
Ecarts entre coûts de production et prix à l’export
Le commerce des produits agricoles
Amélioration des
termes de l’échange
pour les pays
occidentaux...
…et dégradation des
termes de l’échange
pour les PED (1980 à 2000).
Le commerce international ne profite pas à tous les pays de la même façon
Les arguments en faveur du protectionnisme
• La protection des industries naissantes afin de construire un
avantage comparatif (protectionnisme offensif/éducateur) (List 1841,
Hamilton 18ème USA) ou vieillissantes (sidérurgie, chantiers navals…) =
protectionnisme défensif (Kaldor)
• Outil de relance de l’activité intérieure (renforce l’effet
multiplicateur) (Keynes, Godley)
• Le protectionnisme (tarifs douaniers) génère des recettes fiscales (PED)
• La défense de l’emploi (Jeanneney- Allais), l’autonomie du pays…
Définition : Politique économique reposant sur un ensemble de
mesures favorisant les activités nationales et pénalisant les activités
étrangères (1880-1949).
Les arguments en faveur du protectionnisme
Efficacité contestée du protectionnisme :
• perte de bien-être (consommateurs),
• risques de représailles
• La mise en place d’une Politique Commerciale Stratégique :
PCS (financement de la recherche, subvention pour évincer la
firme rivale en situation d’oligopole) (Krugman, Helpman,
Brander, Spencer), pression des lobbies
• Le libre échange intégral peut poser autant de problèmes qu’il
n’en résout (Bourguinat)
Les formes du protectionnisme
Protectionnisme tarifaire :
• Droits de douane : 45 % en 1945, environ 3 %aujourd’hui grâce au GATT/OMC, (mais outil trop visible).
• TEC UE : 6 % - Existence de pics tarifaires (USA)
Obstacles non tarifaires (depuis le milieu des années 1970) :
• Restrictions quantitatives (quotas, RVE (textile, automobile))
• Barrières administratives, normes (sanitaires, pollution…)
• Marchés publics réservés aux entreprises nationales
• Subventions à la production ou à l’exportation(agriculture, aéronautique, aides à la recherche…)
• Conditions d’exécution locale (production partielle dans le pays importateur)
• Dumping de prédation (vente à perte sur le marché étranger)
• Dévaluation ou sous-évaluation des devises (M. Allais)
Les mutations du commerce international
La globalisation du commerce mondial :
Mc Luhan parle de village planétaire
Lassudrie-Duchêne : décomposition internationale des processus
de production (DIPP), division verticale du travail par filiale,
le processus de production est optimisé à l’échelle du monde
→ Importance des FMN et de leurs stratégies
Sinn : Bazarisation de l’Allemagne (DIPP avec PECO)
On constate un effacement des Etats-nations :
Tripolarisation des échanges mondiaux (Triade)
Tendance à la formation de blocs régionaux (UE, Alena…)
Une tripolarisation des échanges
84 % du commerce international réalisé par la Triade
ALENA
15 %
ASIE 31 %
UE 38 %
68 %
La
multinationalisation
des firmes
L’internationalisation des firmes
La multinationalisation d’une firme donne naissance à des flux de
commerce international entre maison-mère et filiales ou entre
filiales (DIPP) : commerce intra firme (commerce captif).
FMN (STN, EMN) : entreprise qui possède ou contrôle plusieurs
filiales de production dans plusieurs pays (IDE = 10 % au minimum).
Les prix auxquels sont facturés les biens et services au sein de la
FMN sont appelés prix de transferts (prix de cession interne), prix
modulés en fonction des règles fiscales locales (pour payer moins
d’impôts).
Firme
multidomestique
Produit et vend un bien adapté aux caractéristiques de chaque marché
national.
Chaque filiale est centre de profit et produit l’intégralité du produit
L’internationalisation des firmes
Firme
globale (réseau)
Division du travail entre les filialesDIPP, économies d’échelle
Importants flux entre les filialesGestion centralisée autour de la
maison-mère (stratégie, RD, marketing…)
On dénombre 79 000 FMN, contrôlant 790 000 filiales,
employant 150 millions de salariés, générant 57 % du PIB mondial
et 30 % du commerce mondial (dont 1/3 intra-firmes).
Deux stratégies :
L’internationalisation des firmes
Juridiquement, l’internationalisation de la productionse réalise au travers d’opérations de :
Concentration
Fusion-acquisitions(IDE)
Coopération
Portage, licence,accords de
fournitures…
Création
de filiales
Co-entreprise(Joint-Venture)
Plusieurs raisons poussent à la
multinationalisation des firmes
•L’impossibilité de croissance sur le marché national (débouchés, cycle de vie)
•La recherche d’une implantation à proximité des marchés
•La nécessité de s’approvisionner à l’étranger
•L’abaissement des coûts de production (transport, stockage, main œuvre)
•La meilleure répartition des risques, la fiscalité, la maximisation des profits…
Les coûts de transaction et les défaillances de marché (Coase, Williamson)
•Préférence à l’intégration horizontale (IDE) plutôt qu’un partenariat (franchise)
(protection de la technologie, de la marque, meilleur contrôle du marché)
•Intégration verticale (du fait des coûts de transaction, de l’asymétrie de
l’information ou de comportements opportunistes des fournisseurs (prix/qualité)
L’existence d’oligopoles et leurs stratégies (délocalisations simultanées de
firmes de pays concurrents, investissements directs croisés intrabranches)
Le désir de contourner des barrières protectionnistes (Mundell)
Ex Japon vers UE ou Etats-Unis (auto, électronique…) Substitution IDE/export
Plusieurs raisons poussent à la
multinationalisation des firmes
•L’impossibilité de croissance sur le marché national (débouchés,
cycle de vie)
•La recherche d’une implantation à proximité des marchés
•La nécessité de s’approvisionner à l’étranger
•L’abaissement des coûts de production (transport, stockage, main
œuvre)
•La meilleure répartition des risques, la fiscalité, la maximisation
des profits
•Le désir de contourner des barrières protectionnistes…
Les déterminants à l’implantation
Les déterminants du choix du pays d’accueil peuvent être :
• La taille du marché (démographie, solvabilité…)
• Les coûts salariaux (salaires, charges sociales…)
• La fiscalité (impôt sur les bénéfices…)
• Les infrastructures (transport, communication, réseaux…)
• L’existence d’accords régionaux
• L’ouverture commerciale du pays
• Les barrières tarifaires et non-tarifaires
• Les aides proposées par le pays d’accueil pour les IDE
• La spécialisation sectorielle du pays
• La stabilité des institutions politiques
• La proximité culturelle, linguistique, géographique…
Mais, le choix d’un site est rarement définitif. Une entreprise peutquitter le pays d’accueil une fois supprimée la subvention qui l’avaitattirée. Ex : Daewoo en France entre 1998 et 2003.
Flux mondiaux d’IDEMilliards $
Origine des IDE
Pays développés avec
66 % des IDE sortants
PED et pays en transition :
34 % des IDE sortants.
Entrées d’IDE dans le monde 1995-20131230 milliards $ en 2014 (-16%)
Destination des IDE
Pays développés avec
48 % des IDE entrants
(Etats-Unis, Canada,
Australie, Espagne, Royaume-Uni,
Irlande… France 42ème en 2013,
mais 4ème en stock IDE)
PED et pays en transition :
52 % des IDE entrants (Chine, Russie, Brésil, Mexique, Inde, Chili, Indonésie, Colombie)
Fragilité de l’économie mondialeIncertitude des investisseurs (politiques publiques)Tensions géopolitiques
Flux d’IDE en 2013Source : Cnuced,
world investment Report 2014
IDE
entrants
IDE
sortants
Perspectives favorables pour 2015 :
Croissance économique, effets positifs sur la demande de la
baisse du prix du pétrole et des politiques monétaires
accommodantes, mesures de libéralisation de
l’investissement…
La nature des Investissements directs étrangers IDE
• Création à l’étranger d’une unité ayant une autonomie (investissement Greenfield)
•Acquisition de 10 % ou plus du capital d’une société étrangère (investissement Brownfield – fusion/acquisition)
•Investissements immobiliers à l’étranger
•Prêts à long terme entre maisons-mères et filiales
•Prêts à court terme
•Bénéfices réinvestis
Les IDE sont des vecteurs importants de transferts de technologieprofitables aux pays d’accueil.
Ne pas confondre IDE et délocalisations (<5 % des IDE)
Evolution de la participation aux CVM (chaînes de valeur mondiales)
entre 2000 et 2010
Les économies asiatiques jouent un rôle croissant
dans les chaîne de production
internationales.
Le développement du
commerce international
1957
1947
Le développement du commerce international
depuis l’après-guerre
Un contexte favorable aux échanges
1944 SMI Cadre monétaire stable Bretton Woods
1945 ONU
GATT
CEE
Cadre pour la paix
Cadre commercial
Première intégration commerciale
Progrès, baisse des coûts : transports, télécommunications, TIC
Stratégies d’investissement des firmes
Déréglementation des marchés et libéralisation des capitaux
Fin du communisme à partir de 1989
Croissance des échanges mondiauxLe commerce mondial croît en moyenne 2 fois plus vite que le PIB
https://www.wto.org/french/res_f
/statis_f/its2014_f/its2014_f.pdf
Croissance modeste du commerce mondial en 2014 (2,5 %)
Ralentissement de la croissance des économies émergentes (Chine…)
Reprise inégale dans les pays développés
Montée des tensions géopolitiques (Ukraine, Moyen-Orient…)
Fluctuations de taux de change (appréciation du dollar)
Effondrement des prix du pétrole
Impact d’une future hausse des taux aux Etats-Unis
Qu’échange-t-on ? 2013
(OMC 2014)
Des biens : 80 %
Produits manufacturés :
67 %
Produits chimiques
Equip de bureau et de télécommunicat
Produits industrie automobile
Vêtements, textilesFer et acier…
Produits primaires :
33 %
Produits agricoles,
Matières premières,
Minerais,
Combustibles…
Des services : 20%
Transport
Tourisme
Communication
Informatique
Assurance
Financier…
+ 2% en 2013 + 3% en 2013
10%
23%
67%
X mondiales de biens en 2013
Produits agricoles Combustibles, indus extractives
Produits manufacturés
Commerce mondial de biens par région- 2013
Chine : 12,1 % X (Excédent de 260 milliards $ en 2013)
Etats-Unis : 12,5 % M (Déficit de 750 milliards $ en 2013)
13% 4%
36%
4%4%
7%
32%
Exportations de M/ses 2013Amérique du Nord Amérique du Sud Europe CEI
Arique Moyen-Orient Asie
18% 4%
36%
3%
3%
4%
32%
Importations de M/ses 2013
Amérique du Nord Amérique du Sud Europe CEI
Arique Moyen-Orient Asie
52 % en
provenance des
économies
développées
44 % en
provenance des
économies en
développement
Principaux exportateurs et importateurs
de services en 2013
Liens entre taux d’intérêt, croissance, investissement
La croissance du PIB des Etats-Unis pourrait être décevante si
le resserrement des conditions monétaires et la baisse des prix
du pétrole découragent l’investissement, notamment dans le
secteur énergétique.
PE n°3122 déc 2015
Déterminants de l’investissement ?Lien entre investissement et croissance ?Lien entre baisse du prix du pétrole et investissements énergétiques ?Intérêt des pays du Golfe à maintenir un pétrole bon marché ?
Du GATT à l’OMC
D'où, la nécessité d'un cadre supra-étatique, de
règles communes :
En théorie, l'échange international est profitable à toutes
les nations, mais l'intérêt privé peut l'emporter sur
l'intérêt collectif (jeu non coopératif).
Ainsi, la tendance naturelle peut s'orienter plus
naturellement vers le protectionnisme et non vers le
libre échange.
Création du GATT en 1947
Les fondements du GATT en 1947 :
Les fondements du GATT en 1947 :
• un principe de non-discrimination (application de la clause de la Nation la Plus Favorisée), mais dérogation pour les accords régionaux (UE, AELE, ALENA…)
• un principe de multilatéralisme et de réciprocité
• l’interdiction des quotas
• l’abaissement progressif des droits de douane
• l’interdiction du dumping et des subventionsà l’exportation
Possibilité de clauses de sauvegarde
La transformation du GATT en OMC en 1995
• L’organisation Mondiale du Commerce se substitue au GATT en 1995.
• Création du GATS (service)
• Accord sur la propriété intellectuelle TRIPS
• L’OMC est dotée d’un organe de règlementdes différends (ORD)
• L’OMC compte aujourd’hui 159 membres(difficulté de coordination)
Les États membres de l’OMC en 2014
Les derniers cycles (round) de l’OMC
Echec de la conférence de Cancun sept 2003Opposition Nord/Sud sur l’agriculture (coton…) Coalition de 21 pays du Sud
Cycle de l’Uruguay : 1986 – 1994Accord de Marrakech et création de l’OMC
Cycle de Doha ou cycle pour le développement 2001-200..• Agriculture (subventions des pays riches, taux DD moyen 20 %)
• Services (libéralisation progressive finance, télécom, culture…)
• Droit de propriété intellectuelle (médicaments, contrefaçons…)
• Réflexion sur l’insertion et l’aide aux PED-PMA
Critiques : manque d’ouverture à la société civile (ONG…), manque de démocratie, incapacité à empêcher la multiplication des accords régionaux
Quelques sujets traités lors des derniers cycles de négociation (Doha)
• Les médicaments : remise en cause des accords sur laprotection des droits de propriété intellectuelle TRIPS(brevets). Objectif : fabriquer des médicaments génériques pourlutter contre le sida.
• Les normes sociales et environnementales (souhait d’uneplus grande prise en compte dans la régulation du commercemondial, dumping social).
Concurrence déloyale ou protectionnisme détourné ?
•L’audiovisuel : souhait d’une exception culturelle (UE)
Sucre : l’Union européenne accusée de dumping
Alors que l’Union européenne est sous le coup d’une plainte à
l’Organisation Mondiale du Commerce du Brésil, de l’Australie
et de la Thaïlande, l’ONG britannique Oxfam l’accuse de
favoriser la surproduction de sucre en Europe et de pratiquer
un « dumping » dommageable aux pays en développement.
Selon Oxfam, les producteurs européens bénéficient d’un prix
minimum garanti qui équivaut à 2 à 3 fois le cours mondial. Au
total, l’Union européenne dispose d’environ 6 millions de tonnes
de sucre de plus qu’elle n’en consomme, ces surplus exportés
provoque une baisse des cours mondiaux et ne permettent plus
aux pays en développement d’être compétitifs.
Les Echos
Alter Eco N° 351 Page 47
Pays concernés par le Pacte transpacifique
L’intégration
régionale
Canada États-Unis Mexique
Suppression des droits de douane entre pays membres
Maintien des barrières nationales vis à vis de l’extérieur
1. La zone de libre échange
Ex : ALENA (NAFTA en
1994, réponse au traité européen de
Maastricht)
5 différents degrés d’intégration économiqueBalassa (1961)
Volonté de créer une Zone de Libre Echange des Amériques
Suppression des droits de douane entre pays membresCréation d’un tarif extérieur commun (T.E.C.)
2. L’union douanière
Ex : L’Union Européenne à 28
Allemagne1957
France1957
Royaume Uni1973
Grèce1981
Autriche1995
Pays-Bas1957
Belgique1957
Danemark1973
Espagne1986
Suède1995
Italie1957
Luxemb.1957
Irlande1973
Portugal1986
Finlande1995
8 PECO+ Malte et
Chypre2004
RoumanieBulgarie
2007
Les différents degrés de l’intégration économique
Croatie
2013
Union douanière
+ Libre circulation des facteurs de production (marchandises, travail, capital, services)
3. Le marché commun
4. L’Union économique
Unification des politiques économiques • politique agricole commune (PAC en 1962)
Les différents degrés de l’intégration économique
5. L’Union économique et monétaire (UEM)
• Monnaie commune pour l’UEM (19 membres)
Conséquences de la multiplication des unions douanières
Effets statiques (Jacob Viner, Tinbergen, Meade) :
• Effet de création de trafic
• Effet de détournement de trafic
• Mais éloignement du principe du multilatéralisme
• Développement du commerce intrazone
Effets dynamiques :
• Economies d’échelle
• Augmentation de la taille des marchés
• Stimulation de la concurrence et de l’innovation
• L’abaissement des barrières facilite les opérationsde concentration des firmes
UE, Alena, Mercosur…
Pas de différentiel d’inflation entre les paysmembres
L’Europe est-elle une zone monétaire optimale ?(Mundell – Balassa)
Pas de chocs asymétriques (affectant un pays etnon les autres)
Libre circulation des travailleurs et descapitaux, mais surtout mobilité de la maind’œuvre (ce qui n’est pas le cas dans les faits enEurope)L’existence d’un budget suffisant pour jouer unrôle de rééquilibrant (insuffisance de budgeteuropéen pour effectuer du transfert fiscal)
Forte intégration commerciale de la zone
Mercantilisme – Bodin, Antoine de Montchrestien, ColbertOpposé au mercantilisme – Locke, Hume, Smith, RicardoLibre échange : Smith, Ricardo, Mill, HOS, LeontiefApproche néo-factorielle : KeesingApproche néo-technologique : Posner, VernonThéories de la demande : Linder, Lassudrie-DuchêneEconomie d’échelle : Krugman, Brander, Spencer, Nouvelle économie géographique : Krugman, HelpmanDifférenciation : Chamberlin, Krugman, LancasterChaine d’avantages comparatifs : EdgeworthEchange inégal : Sen, EmmanuelProtectionnisme : List, Hamilton, Kaldor, Godley, Allais, Keynes, Jeannenay, BourguinatGlobalisation : Mc Luhan, Lassudrie-Duchêne, SinnMultinationalisation : MundellGatt/OMC, dilemme du prisonnierIntégration économique : Balassa, Mundell, Viener, Tinbergen, MeadeFédéralisme budgétaire : Oates, Musgrave, Piketty
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