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SOS COTE D’IVOIRE 19

Amnesty Accuse

AlAssAne OuAttArA

Plus de trois mois après l’arrestation duprésident Laurent Gbagbo et sonépouse Simone, les Forces Nouvelles,rebaptisées « Forces Républicaines »sèment toujours la terreur en Côte

d’Ivoire

Amnesty International, qui a mené une enquêtede deux semaines à Abidjan, au sud et à l’ouestdu pays, a dressé un portrait apocalyptique dela situation qui y règne actuellement en Côted’Ivoire.

L’organisation de défense des droits del’homme dénonce des exécutions extrajudici-aires, la torture des civils, les viols et les dispari-tions dans le pays.

Alassane Ouattara est actuellement en visiteaux Etats-Unis où il a été reçu par le présidentaméricain Barack Obama. Il n’a pas encoreréagi aux accusations accablantes d’AmnestyInternational.

Les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI)soutiennent ouvertement les Dozos (milices)

qui persécutent les déplacés dans le pays.

La recrudescence des violences depuis l’investi-ture d’Alassane Ouattara préoccupe lesdéfenseurs des droits humains et tous lesIvoiriens.

Les Forces Republicaine de Cote d’Ivoire souti-ennent ouvertement les “Dozos” (milices) quipersecute les déplacés dans le pays.

▉ Yvanb MURPHY

DE DALOA À SOUBRÉ:LES FRCI OBLIGENT

LES POPULATIONS À PAYER

LEUR SALAIRES.

Daloa

Une journée de racket des Frci dans tout le département

Les éléments des Frci qui sont à Daloa ont investi tout le départementpour mettre toutes les populations à contribution financière. Selon nossources, ces hommes en arme d’Alassane Ouattara ont consacré toute lajournée du dimanche 24 juillet au racket systématique dans les villageset hameaux du département. «Ils sont encore revenus avec les armesdans tous les villages. Ils demandent que les personnes à pied paient 500F. Celui qui n’a pas cette somme plaide pour payer 200F. Celui qui n’a riendu tout reste avec les Frci toute la journée. Quant aux cyclistes, ils leurversent 1000F et les automobilistes paient plus. On ne sait pas si c’estnous les pauvres populations qui allons nourrir une armée dite nationale.L’Etat doit normalement faire face à ses soldats», s’est exprimé au télé-phone, un interlocuteur à Daloa, logiquement très amer. Ses propos ontété confirmés par nos sources à Yokoréa, Gbazia, Noumousséria et Zoubiaoù les Frci ont racketté les populations le même dimanche. Benjamin Koré

Méagui

Racket, racket, toujours racket

Chaque boutique ou magasin de la ville de Méagui verse aux Frci, lasomme de 5000Fcfa par semaine comme taxe de sécurité. Pour chaquechargement de cacao des gros camions en partance pour San Pedro, c’estla somme de 250 000F qui va dans les poches des Frci. Pour un camionde type Kia, l’armée de Ouattara exige 25 000F. Dans la ville, n’importequel véhicule qui circule et sorte de Méagui est soumis à un laisser-passerpour lequel il doit débourser 15 000F dans le mois. Telle est la réalité despratiques des soldats de Ouattara qui ne cessent de déclarer la guerrecontre le racket. D’Abidjan à l’intérieur du pays, on se saigne pour remplirles poches de ses combattants.

▉ Source: Notre voie