Et ceci pour deux raisons:
Par respect du Code du Sport
Par respect du Manuel de Formation Technique
Plan
Introduction
Tables? ordinateurs?
La planification
Les outils de désaturation
Formation en trois étapes
Niveau 1
Niveau 2
PA 12m
Niveau 3
PA 40m
Niveau 4 GP
Les autres fonctions de l’ordinateur
Fonctionnement d’un ordinateur (multi-profondeur)
L’algorithme
Différences entre tables et ordinateurs
Les modèles de désaturation
Les critères d’achat
L’utilisation de l’ordinateur
Les facteurs favorisants
A retenir
Dans le CdS aucune précision n’est donnée sur le modèle de désaturation à utiliser lors de nos plongées.
On trouve toujours l’enseignement des tables de plongée dans le MFT.
Depuis 2011 l’enseignement des ordinateurs de plongée figure dans le MFT.
Nous venons de voir que l’enseignement des tables de plongée figure
encore dans nos différentes formations .
Les tables sont des outils qui peuvent servir à comprendre:
Les ordinateurs
Le comportement du plongeur
Le respect de certaines procédures
La planification de la plongée
La planification
Avec une table de plongée
Avec un ordinateur de plongée
Avec les logiciels de désaturation
Vplanner
décoplanner
Proplanner
Abyss
L’expérience
De nos jours les plongeurs, quel que soit leurs niveaux, gèrent leursparamètres de plongée ainsi que la désaturation avec un ordinateurde plongée.
Après une période d’adaptation les plongeurs se fient à cet outil sansréel esprit critique, en toute confiance.
Il n’est plus nécessaire de réfléchir, l’ordinateur le fait pour nous.
Après réflexion, il est important quenotre enseignement développe cetesprit critique, afin de fournir auxplongeurs toutes les informations surl’utilisation des outils de désaturation.
Les outils de la désaturation
Dans ce terme ‘’les outils de la désaturation’’ on trouve uneévolution très importante:
Les tables et les ordinateurs ne sont plus des concurrents quetout oppose, mais comme des outils ayant le même objectif :la gestion de la désaturation.
Cela modifie énormément notre façon d’enseigner:
Puisque la formation doit préparer le plongeur à l’utilisation del’ordinateur, même s’il n’en possède pas encore.
En résumé
Notre enseignement doit:
Etre vu globalement avec cette notion d’outils de désaturation.
Etre pratique pour les besoins d’utilisation en plongée.
Penser au comportement du plongeur dans cette gestion de la désaturation.
Une formation en trois étapes
1) La désaturation: (les pré-requis)
Faire comprendre le phénomène de la dissolution et del ’élimination de l’azote dans le corps, permettra de mieuxcomprendre les actions à mener pour prévenir l’accident.
2) Les outils de désaturation en général:
Comment se servir de ces outils pour aider les plongeurs à gérerla désaturation avec précision (durée, profondeur, vitesse deremontée, paliers, comportements….)
3) Plusieurs outils de désaturation:
L’utilisation des tables (encore obligatoire à la FFESSM) et celuid’au moins un ordinateur.
L’ordinateur de plongée
But de l’instrument:
C ’est un calculateur en temps réel qui gère notre plongée.
Par des opérations mathématiques il représente l’absorption et l’élimination des gaz, et notamment l’azote dans notre organisme
Il établit un ‘’bilan azote’’ instantané pour gérer notre retour en surface.
Le Niveau 1
Le plongeur N.1 est un plongeur encadré (PE20). Il faudraaborder l’enseignement de la désaturation en deux parties:
Théorique (Une information de base sur les tables de plongée)
Les différents paramètres
la courbe de sécurité
L’utilité d’un palier de principe
Le déroulement d’une plongée simple
A la suite de ces informations sur les tables, on pourra luiprésenter l’ordinateur de plongée, les différents paramètres etles conseils d’achat.
Le niveau 1
Pratique: (durant une plongée)
La mise en marche de l’ordinateur
La lecture des différents paramètres
La profondeur instantanée et maximale
La durée de plongée
la durée restante sans paliers
La vitesse de remontée
le palier de principe
Le réglage nitrox si qualification
L’entretien après la plongée
Le niveau 2
Le plongeur niveau 2 est PA 20m, et PE 40m.
Théorique: Savoir utiliser une table de plongée (plongéessimples, consécutives, successives, et procédures deremontées anormales).
Rappels du niveau 1, et approfondissement de laprésentation de l’ordinateur de plongée.
Le niveau 2
Pratique: (idem niveau1 +)
La planification de la plongée (avec tables)
Plongée dans la courbe de sécurité avec remontée lente
Les plongées avec paliers (avec parachute)
Les plongées successives en autonomie
La cohabitation des outils de désaturation dans la palanquée
Le réglage nitrox si qualification
L’entretien et le remplacement de la pile
Le niveau 3
En présence ou non d’un DP, le plongeur N.3 est un PA 40m ou un PA 60m.
Ses prérogatives sont donc importantes.
Les éléments à lui enseigner, en plus des acquis des niveaux 1 et 2 seront en fonction de ses prérogatives.
Le niveau 3
L’enseignement de l’ordinateur se fera en complément desaccidents et tables de plongée. On apportera en plus:
Les différentes vitesses de remontée
Les paliers profonds
La plongée border-line
Le durcissement des ordinateurs de plongée
La fonction de planification (tables et ordinateurs)
Les autres réglages (multi gaz, PpO², densité de l’eau……)
La cohabitation de plusieurs moyens de désaturation
La redondance
le réglage nitrox si qualification
GP Niveau 4
Le Niveau 4 est un plongeur autonome, mais il est surtout unguide de palanquée.
Il encadre des plongeurs de technicité inférieure à la sienne,sous sa responsabilité et en respectant les consignes du DP.
Il assure le bon déroulement de la plongée et des plongeurs,la cohésion de la palanquée, et ceci en toute sécurité.
L’acquisition de son niveau sera facilité par l’apport deconnaissances durant sa formation en pratique comme enthéorie.
GP Niveau 4
En plus des acquis du niveau 3, le GP devra avoir desconnaissances plus approfondies sur les tables et lesordinateurs de plongé:
le principe d’un ordinateur de plongée les algorithmes les différences entre les tables et les ordinateurs les différents modèles de désaturation
Il devrait également avoir des notions sur les ordinateurs lesplus utilisés afin de pouvoir comprendre et gérer ceux desplongeurs qu’il encadre.
GP Niveau 4
Paliers profond
Plongée en altitude
Durcissement des ordinateurs
La planification (tables et ordinateurs)
Réglage nitrox
Réglage O² pur
Les autres réglages (multi gaz, PpO², densité de l’eau……..)
La redondance
La cohabitation de plusieurs moyens de désaturation
Entretien et intervention
Le mode d’activation (manuel, automatique)
Personnalisation de l’écran (paramètres de son choix)
Les différentes mémoires (carnet de plongée, profils de plongée…)
Mode simulateur (tous types de plongée)
Mode profondimètre
Les alarmes (sonores et visuelles)
La gestion de l’autonomie (par flexible, par transmetteur)
Le palier de sécurité
La connexion PC
Durée d’interdiction de vol (No fly)
Compas ou boussole
Sur les ordinateurs le sigle (CNS) apparait pour évaluer la dose d’oxygène pour une plongée donnée
Les américains de la NOAA (national Océanic and AthmosphéricAdministration) ont fabriqué une table qui indique:
une durée maxi d’exposition à une PpO2 donnée au cours d’une plongée unique
Une durée maxi cumulée sur 24 heures si plusieurs plongées
Exemples
Pour une PpO2 de 1,5 bar le temps d’exposition est de 120mn
Au bout de 30mn le CNS indique 25%
Au bout de 60mn le CNS indique 50%
Au bout de 90mn le CNS indique 75%
Au bout de 120mn le CNS indique 100%
Suite
Ce concept est très discuté:
Grande susceptibilité individuelle
Des valeurs difficiles à atteindre en plongée air ou nitrox
La FFESSM recommande de ne pas dépasser deux heures aux mélanges suroxygénés
Le capteur basse pression mesure la pression ambiante et la transmet au microprocesseur.
Le capteur haute pression mesure la pression du bloc .
Le convertisseur traduit la valeur analogique en numérique, seul langage connu par le microprocesseur.
Le microprocesseur est une machine à calculer associée à une horloge. Grace à la mesure de la pression et du temps, il calcule avec sa mémoire vive, et à intervalles très courts, la tension d’azote.
Les résultats sont emmagasinés dans la mémoire morte, sorte de bibliothèque de stockage.
Un système de mise en marche, des alarmes sonores et visuels, un capteur de température, et l’alimentation.
L’algorithme
C’est un enchainement d’actions nécessaires àl’accomplissement d’une tâche.
Le calcul complexe du ‘’bilan azote’’ est constitué de suitesd’opérations, et de l’utilisation d’un modèle mathématique.
L’ensemble de ces opérations sont indispensables pourobtenir un résultat chiffré sur l’écran de l’instrument.
En cas de plongée carrée, à l’ordi
marge de sécurité, la plongée sera plus pénalisante qu’aux tables
Le modèle de désaturation (Albert Bühlmann)
Reprenant les travaux sur le modèle Haldanien, il apporte des modifications concernant la composition de l’air en prenant non pas la composition de l’air atmosphérique, mais la composition de l’air alvéolaire.
C’est elle qui va réellement participer aux « échanges gazeux ».
Il utilisera également les M Value (Valeurs maximales) au sein de chaque compartiment. (Robert Workman)
Les deux modèles les plus utilisés actuellement:
La ZHL- 8 C ADT MB
La ZHL- 16 C ADT MB
Le modèle VPM (Modèle à perméabilité variable)
Découlant d’un grand travail de David E. Yount, c’est une rupture avec le modèle Haldanien.
Ces critères limites de remontée ne s’appuient plus sur des ratios de sursaturation entre la tension des compartiments et la pression ambiante, mais sur des volumes gazeux tolérables pour l’organisme.
On ne nie plus l’existence des bulles, mais on les étudie, les quantifie, et on les qualifie pour prédire des profils de remontée plus proche de la physiologie humaine.
Le modèle VPM est utilisé dans quelques ordinateurs ainsi que dans le logiciel Vplanner.
Le modèle RGBM (Modèle à réduction des bulles)
En 1990, Bruce Wienke développe une adaptation du VPM qu’il nommera RGBM (reduced gradient bubble model).
On retrouve ces modèles dans les ordinateurs Suunto, Mares, Cressi, mais il semblerait qu’ils ne soient pas tout à fait affranchis des méthodes de décompression Haldanienne.
Les critères de remontée semblent être basés sur les limites traditionnelles auxquelles on a rajouté un contrôle limitatif sur le modèle à bulles.
Le RGBM n’a jamais été publié scientifiquement, et il est difficile de l ’évaluer, car les bases de calculs sont brevetées.
Pour quels types de plongées?
Pour quelle évolution à venir?
Le prix
La qualité de l’affichage
La facilité des réglages
L’utilisateur peut-il remplacer la batterie?
Combien de plongées par jour?
Planification de la plongée
La vitesse de remontée
Prévoir une pause si la période de plongée est longue
Quelle attitude à adopter lorsque plusieurs méthodes de décompression coexistent?
Profondeur du dernier palier
Après la plongée:
Eviter tout effort violent (Sport, remonter le mouillage…..)
Eviter de pratiquer de l’apnée
Eviter de monter en altitude
La déshydratation
La condition physique
L’âge, l’obésité, les antécédents médicaux
La prise de médicaments
L’abus d’alcool ou de tabac
La fatigue
Le froid
L’essoufflement
Le stress
Conseil
Il est conseillé lors d’une plongée engagée (si qualification), d’emmener un bloc déco avec un Nitrox riche.
L’ordinateur n’est qu’une aide à la plongée pour que le plongeurpuisse gérer sa désaturation car cet outil:
Donne des informations mais c’est le plongeur qui doit agir enfonction
Ne lui dit pas tout puisqu’il ne connait pas le plongeur (facteursfavorisants, l’environnement)
Reste un outil avec des faiblesses
Le plongeur devra toujours rester maitre de la situation. Ildevra comprendre cet instrument et gérer avec lui une bonnedésaturation.
A retenir
Ce n’est pas l’ordinateur quigère le plongeur, mais c’est leplongeur qui gère l’ordinateur!
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