Concameau La Ville Close
(Finistère)
Fouille d'évaluation archéologique (5/05/1997- 13/06/1997)
Sous la direction de Fanny Tournier Avec la collaboration d'Hervé Paitier
Ville de Concameau - A.F.A.N. Rennes : S.R.A. Bretagne
1997
3
r. i CSÌ
La Ville Close (Finistère)
Fouille d'évaluation archéologique (5/05/1997- 13/06/1997)
Sous la direction de Fanny Tournier Avec la collaboration d'Hervé Paitier
Ville de Concarneou - A.F.A.N. Rennes : S.R.A. Bretagne
1997
SOMMAIRE
INTRODUCTION _ 5
Cadre de l'opération 5 Implantation des sondages 5
PRÉSENTATION DU SITE 9
RÉSULTATS 13
Zone 1 13 Sondage 1 13
Sondage 2 15
Sondage 3 17 Sondage 5 18
Zone 2 19 Sondage 4 21 Sondage 6 25 Sondage 7 26
Zone 3 28 Sondage 8 28
Sondage 9 30 Sondage 10 34
CONCLUSION 41
NOTES BIBLIOGRAPHIQUES 42
ANNEXES 43
Tableau récapitulatif des données techniques des sondages 43 Plans des vestiges découverts par les services techniques municipaux 44
FICHE SIGNALETIQUE LOCALISATION DE L'OPERATION
Site N° : 29 039 13 Département : Finistère COMMUNE : Concarneau
Lieu-dit ou adresse : Ville Close - Place du Petit Château
Année cadastre : Section(s) et parcelle(s)ftj 48 - 51 a
Coordonnées Lambert Zone :2 Altitude : 15 m
x l - 132.960 x2= x3 =
yl = 2337.800 y2 = y3 =
IDENTITÉ DE L'OPERATION Autorisation n° 1997/37 valable du : 5/5 au : 13/6 1997 Nature : EV
TITULAIRE (nom et prénom) : TOURNIER Fanny Organisme de rattachement : AFAN
Propriétaire du terrain : Ville de Concarneau Protection juridique : Classé MH
Motif de l'opération : Aménagement du site
Maître d'ouvrage : Ville de Concarneau Coût global de l'opération . 97 000 F
Contraintes techniques particulières :
Surface fouillée : m2 Surface estimée du site : 10000 m2
Emprise menacée entièrement fouillée : NON
Fouille menée jusqu'au substrat : OUI
RÉSULTATS SCIENTIFIQUES MOTS CLÉS : (3 à 5 par rubrique)
- Chronologie : Médiéval - Moderne
- Vestiges immobiliers : Four domestique (XVIe) - Four à chaux (XVe) - Mur et porte (XVe)
Embase de tour (XHIe)
- Vestiges mobiliers : Céramique - céramique onctueuse
COMMENTAIRE:
LIEU DE DÉPÔT : du mobilier : des fonds documentaires : SRA Rennes
N° des 10 à 20 diapo. Les plus représentatives (fouille et mobilier) : 1-2-3-4-5-6-7-8-9-10-11-12-13-14-
15
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES DU DFS ANNÉE : 1997 AUTEUR (nom, prénom) : TOURNIER Fanny
COLLABORATEUR^) : PAITIER Hervé
TITRE : Concarneau, ville close
Sous-titre :
Nombre de volumes : 1 nbre de pages : 47 nbre de fig. : 35 nbre de planches :
Figure 1 - Extrait de la carte I.G.N. au 1/25 000e
LA VILLE CLOSE
4
Figure 2 - Extrait du plan cadastrai révisé - Implantation des sondages
INTRODUCTION
Cadre de l'opération La ville de Concameau projette l'aménagement du secteur du "Petit Château" sis
dans la partie sud de la ville close afin de le valoriser (figure 1). Une intervention
d'évaluation du potentiel archéologique a donc été mise en place afin que les travaux
futurs puissent prendre en compte d'éventuels vestiges enfouis, et afin d'obtenir une
meilleure connaissance de ceux en élévation.
Cette recherche, financée par la Ville de Concameau, a été placée sous la
responsabilité scientifique du Conservateur Régional de l'Archéologie et gérée par
PA.F.A.N.1. Sa réalisation a été confiée à Fanny Tournier (A.F.A.N., titulaire de
l'autorisation) avec la collaboration d'Hervé Paitier (A.F.A.N., technicien de fouille,
photographe). Elle s'est déroulée sur le terrain du 5 au 30 mai 1997, et, pour la phase
d'analyse des résultats et la rédaction du rapport, à Rennes du 2 au 13 juin 1997.
Le mobilier recueilli a été nettoyé, identifié, répertorié, conditionné et stocké au dépôt
de fouilles de Rennes en attendant son affectation définitive.
• Mise au net des plans, sections et dessins : Hervé Paitier
• Crédit photographique : Hervé Paitier, sauf mention particulière
Nous tenons à remercier vivement le personnel des services techniques et de la
voirie de la commune pour la gentillesse avec laquelle ils ont répondu à nos diverses
demandes et pour leur grande efficacité. Nos remerciements vont également à
Madame Billochon, responsable des archives de la Ville, qui a mis à notre disposition
la documentation conservée en Mairie.
Implantation des sondages Dix sondages ont été ouverts à l'aide d'un tracto-pelle muni d'un godet lisse de 1,50m
de large.
Ils ont été implantés de façon à ausculter au mieux tout le terrain qui a été divisés en
trois zones principales (figure 2) :
• Zone 1, le tertre, sondages 1, 2, 3 et 5
• Zone 2, la terrasse, sondages 4, 6 et 7
1 Association pour les Fouilles Archéologiques Nationales
• Zone 3, devant la tour en "fer à cheval" (sondages 8, 9 et 10). La présence de réseaux électriques a limité le choix d'implantation des sondages dans ce secteur.
Les sondages ont été nivelés en prenant comme référence le plan topographique
rattaché au nivellement N.G.F. et fourni par la ville de Concameau.
L'épaisseur des remblais n'a pas toujours autorisé, pour des raisons de sécurité, à
descendre jusqu'au substrat. Il a toutefois été atteint dans les sondages 4, 6, 7, 9 et
10. Il apparaît sous forme de granité se décomposant en arène grossière2. Entre les
niveaux le plus bas et le plus haut, mesurés dans les sondages, on constate un
dénivelé moyen de 7 cm par mètre, ce qui correspond à l'aspect général de la côte.
2 Granités calco-alcalins à biotite (Carte géologique de la France au 1/320 000e, feuilles 11-16).
Figure 3 - Plan altimétrique de la place du "Petit Château"
8
Figure 4 - Plan de Concarneau dressé en 1717 (cliché Archives militaires de Vincennes)
Figure 5 - Plan de Concarneau dressé en 1819 - L'église et le cimetière paraissent transformés. La porte du Passage est désormais agrandie (Cliché Archives militaires de Vincennes)
PRÉSENTATION DU SITE La ville de Concameau est située sur la côte sud du Finistère, à 21 km au sud-est de
Quimper, en fond de la vaste baie de La Forêt et à l'embouchure de la rivière du
Moros (figure 1). La côte, granitique, basse et découpée, révèle de nombreux écueils,
îles et îlots.
La ville close est construite au centre de l'estuaire du Moros, sur un îlot très proche
de la côte. Accessible à marée basse par un cordon sableux, ses murs sont
entièrement baignés par la mer à marée haute. Elle présente un plan en forme de
croissant et est entièrement ceinte d'un rempart de pierres flanqué de 9 tours de
structure et d'époques différentes. Une demi-lune3 précédée d'un ravelin4,
anciennement munis de ponts-levis, défendent l'entrée à l'ouest.
Le bâti du bourg actuel occupe toute la partie Nord, selon un axe principal orienté
Ouest/Est.
La partie sud-est de l'îlot, objet de la présente étude, constitue un espace d'un peu
plus d'un hectare, libre d'habitat mais occupé, d'une part, par le bâtiment de l'ancien
hôpital édifié en 1936 sur l'église Saint Guénolé et, de l'autre, par un tertre de plan
irrégulier et de profil dissymétrique dont la hauteur n'excède pas 5 m.
Une terrasse, de 2 m de hauteur, est aménagée sur son flanc sud. Devant la grosse
tour d'artillerie en fer à cheval, remblayée en glacis, une esplanade dégagée sert de
promenade et accueille des spectacles pendant la saison d'été. Quelques petits
bâtiments, aujourd'hui désaffectés ou dont il ne reste que la base, sont éparpillés sur
le site (figure 3). Ce lieu, appelé aujourd'hui place du Petit Château, était nommé
antérieurement "Viel Chasteau" (1495)5 ou "Petit Château" (XVIIIe siècle).
L'origine de Concameau est assez mal connue, les quelques trouvailles anciennes et isolées (1 monnaie de Trajan et quelques tuiles) n'attestent en aucun cas une fondation romaine de la ville. Ce n'est qu'au Xle siècle qu'un texte, émanant de l'abbaye de Landévennec, mentionne le "lieu de Saint-Guénolé en Beuzec" mais il ne fait pas allusion à Conq 6. Néanmoins, il s'agit peut-être d'un prieuré de l'abbaye,
3 Ouvrage extérieur entièrement cerné de fossés, de plan semi-circulaire ou triangulaire. 4 Défense avancée de type demi-lune. A Concameau le ravelin est de plan pentagonal. 5 LA BORDERIE A. De, Archives de Bretagne, recueil d'actes, de chroniques et de documents rares ou inédits,
vol. 2, 1884, p. 137. 6 TREVEDY J. , Essai sur l'histoire de Concameau, Paris, 1908, p. 20
devenu ensuite église tréviale de la paroisse de Beuzec dont Concarneau était une
succursale1. Cette église était entourée du cimetière (figures 4 et 5).
Cependant, sous le règne du duc Hoël, comte de Cornouailles (1066 - 1084), la
châtellenie de Conq serait entrée dans le domaine ducal8. Cela sous-entend qu'un
château existait à cette période, mais ni son emplacement exact ni son aspect ne
sont connus formellement. Les toponymes le Vieux Château ou le Petit Château et la
présence du tertre clairement représenté sur des plans du XVIIIe siècle (figures 4 et
5), ont conduit des historiens à conclure à l'existence, dans la ville close, d'une motte
castrale avec basse-cour9. La ville se serait alors établie au pied de ce château.
L'habitat était organisé de part et d'autre d'une voie principale, le bourg possédait une
cohue, un auditoire, un hôpital, un puits, un moulin et un four10.
Selon les auteurs, l'agglomération aurait reçu sa première enceinte de pierre avant
124011 ou bien à la fin du Xllle siècle, vers 1264-128312. Aucun vestige de cette
période n'est actuellement décelable.
Au XVe siècle, le royaume de France cherche à annexer la Bretagne, alors que le
duc Jean V tente d'en faire un état. La plupart des enceintes des villes ducales sont
alors réparées et adaptées aux progrès de l'artillerie. Cela se traduit le plus souvent
par le renforcement des vieilles murailles, la construction de grosses tours d'artillerie
et l'édification d'ouvrages avancés. A Concarneau, en 1424, l'enceinte est
reconstruite puis, à partir de 1451, adaptée aux nécessités de l'artillerie13. Les travaux
semblent achevés en 1462 où la ville est décrite comme entièrement fortifiée, bien
qu'il "en reste partie à parachever"14. D'ailleurs, jusqu'en 1494, des travaux sont
encore effectués15. C'est de cette fin du XVe siècle que date probablement la tour en
"Fer à Cheval".
La fin du XVIe siècle voit l'intervention de Vauban. Mais celle-ci se borne à des
réparations urgentes d'ouvrages existants et en mauvais état16. En 1694 la
construction d'un cavalier17 est prévue "à faire entre la tour et l'esperon"18, cependant
7 KERNEVEZ P., Concarneau, château à motte, ville close et faubourgs, Société archéologique du Finistère, T. CXXV, Brest, 1996, p. 42.
8 LEGUAY J.-P, Un réseau urbain au Moyen-Age : les villes du duché de Bretagne aux XlVe et XVe siècles, Paris, 1981, p. 23.
9 TREVEDY J. , KERNEVEZ P., op. cit. 10 LE GALLO Y (sous la direction de), Le Finistère de la Préhistoire à nos jours, St-Jean-d'Angély, 1991). 11 MOUTON B., Concarneau, ville close, rapport dactylographié (Ministère de l'urbanisme et du logement), 1985. 12 LEGUAY J.-P., op. Cit., p. 43. 13 LEGUAY J.-P., op. Cit., p. 171, 172. 14 LE GALLO Y., op. Cit., p. 147. 15 TREVEDY J., op. Cit., p. 16. 16 LE TENDRE E. Documents pour servir à l'histoire de Concarneau, Société Archéologique du Finistère, Brest,
1962, p. 251-299. 17 Ouvrage en terre-plein destiné à porter de l'artillerie, édifié à l'intérieur d'une place.
un tertre déjà présent en 1640 (figure 6) laisse penser qu'il s'agit d'un nouvel ouvrage mais qui n'a peut-être jamais été édifié
En 1741 la place semble abandonnée car " les particuliers de la ville et du faubourg viennent impunément [y] enlever les pierres et les autres matériaux qui leur conviennent pour accommoder leurs maisons"19. Perdant de plus en plus sa vocation militaire, la place du petit château subira cependant encore des remaniements, notamment par la construction d'une caserne en 1849, d'une poudrière en 1872, d'une citerne en 1889 et d'un atelier à torpilles au début de notre siècle20. Hormis la poudrière, ces bâtiments sont aujourd'hui arasés.
Figure 6 - Gravure datée de 1640 (Archives Municipales de Concarneau)
18 LE TENDRE E„ op. cit. 19 LE TENDRE E, op. cit. 20 MOUTON B., op. cit.
RÉSULTATS
Zone 1 (figure 7)
La configuration topographique de cette zone signale des remaniements sur le tertre
qui apparaissait régulier sur les plans du XVIIIe : les bâtiments (A, B ,C, et D) et le
chemin (E) y ont contribué.
Sondage 1
Cette tranchée a été ouverte au point le plus haut du tertre, à l'emplacement d'un
chemin bordé d'arbres, sur une longueur de 4 m, une largeur de 1,70 m et une
profondeur de 1,50 m. Sous trois niveaux successifs de circulation récents, il n'a été
découvert que des remblais modernes et contemporains à dominante détritique, et
présentant un pendage accentué Nord/Sud (figure 8).
Figure 8 - Section ouest du sondage 1
14
Figure 9 - Section ouest du sondage 2
Sondage 2
Implanté au centre de la plate-forme sommitale du tertre, ouvert sur une surface de 9
m2 et descendu jusqu'à -2, 50 m de la surface actuelle, Il devait permettre de
constater la présence ou non de bâti sur la motte. En réalité aucune structure ni
niveau archéologique n'ont été décelés. Sous le niveau de terre végétale, seuls des
remblais contenant du mobilier hétérogène moderne et contemporain ont pu être
découverts. Ces déblais, majoritairement détritiques présentent également un
pendage Nord/Sud mais moins prononcé, montrant ainsi que le sommet de la butte
se situe au nord de la section Est du sondage où les couches rejoignent le sol actuel
(figures 9 et 10).
Figure 10- Section ouest du sondage 2, partie basse
B
Figure 11 - Section nord-est du sondage 3
3000 : terre végétale - 3001 : cailloux - 3002 : terre brun foncé, homogène, humique - 3003 : arène granitique -3004 : terre brune, homogène, humique - 3005 : terre brune, organique, rejets domestiques - 3006 : cailloux -3007 : terre brune, homogène, humique - 3008 : terre brun foncé, organique, rejets domestique + un demi jeton (fin XVe siècle) - 3009 : terre brun clair, détritique - 3010 : terre brun foncé, détritique - 3011 : arène granitique -3012 : terre brune, arène granitique - 3013 : terre noire, humique (remplissage du décaissement du chemin) -3014 : terre brun foncé, organique, rejets domestiques
Sondage 3
La construction d'un petit bâtiment (C) ayant entraîné une coupe dans le flanc nord-
ouest du tertre, celle-ci a été simplement reculée et nettoyée. Contrairement à toute
attente, le pendage des couches montre une inversion par rapport à la surface
actuelle, c'est-à-dire qu'ils ont la même orientation que celui constaté dans les
sondages 1 et 2 (figure 11). Ce sont des remblais comportant de nombreux rejets
domestiques et ne remontant pas au delà de la fin du XVe siècle ou du XVIe siècle
(figure 12).
0 5 cm
Figure 12- Céramique relevée dans le dépotoir 3014
Sondage 5 Dans cette tranchée, pratiquée à proximité de la limite de l'ancien cimetière, et en partie basse du tertre, n'ont été relevés que des déblais provenant de la construction de l'hôpital (pierres de tout venant, débris de mortier, os humains pêle-mêle, mobilier contemporain). Ces derniers reposaient sur un sol de terre battue assis sur un hérisson de pierre (figure 13). Ce dernier était établi sur un remblai moderne. Pour des raisons techniques (présence d'un muret et d'arbres) il n'a pas été possible d'agrandir le sondage et donc de le descendre plus profondément.
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I I H M Hh Sb jM Figure 13 -Sondage 5 - Hérisson de granit
L'examen de l'ensemble de ces sondages atteste que les terres rapportées formant l'actuel tertre ne sont pas antérieures au XVIe siècle et ne peuvent donc pas être considérées comme appartenant à la structure d'une motte castrale. En effet, les châteaux à motte apparaissent en Bretagne à partir du Xle siècle pour être abandonnées aux alentours du début du XlVe siècle21.
21 JONES M. & MEIRION-JONES G., Seigneurie et résidence dans la Bretagne médiévale : un bilan des recherches récentes, in Seigneurs et seigneuries au Moyen-Age, Paris, 1995.
Zone 2 (figure 7)
Trois sondages ont été ouverts dans cette zone avec pour objectif de préciser la
nature de la terrasse (figure 15) et de déterminer ses relations chronologiques et
structurelles d'avec le tertre.
Figure 15 - Terrasse située au sud du tertre (photo Fanny Tournier)
Granité ( stibsiral )
Figure 14 - Section ouest du sondage 4
4000 : terre végétale - 4001 : empierrement d'un chemin actuel - 4002 : remblai hétérogène contemporain - 4003 : poche de pierres mêlées de terre brune et de détritus - 4004 : terre brune, caillouteuse, quelques fragments d'ardoises fines - 4005 : poche d'arène granitique - 4006 : terre brune, caillouteuse, hétérogène, compacte, fragments d'ardoises - 4007 : terre brune, caillouteuse, hétérogène, fragments d'ardoises, céramique - 4008 : terre noire, gravillonneuse, céramique - 4009 : terre ocre, caillouteuse, fragments d'ardoises fines - 4010 : couche très hétérogène constituées de lentilles de terre, avec mortier, ardoises, nodules d'argile cuite, détritus (coquilles, os, céramique, tuyaux de pipes en terre) - 4011 : terre beige-ocre tirant sur le verdâtre, à tendance argileuse, céramique, os, coquilles - 4012 : argile ocre, compacte, petites pierres, nodules de charbon de bois -4013 : poche de mortier - 4014 : couche de mortier pulvérulent (chaux) - 4015 : Parement de schiste - 4016 : argile rubéfiée, petites pierres de schiste - 4017 : terre noire, gravillonneuse
Sondage 4 - Altitude d'apparition des niveaux archéologiques : 8,80 m
Dans la section ouest de cette tranchée, établie au pied du tertre, une structure
maçonnée, curviligne et recouverte d'une couche d'argile rubéfiée a été découverte
sous des remblais modernes et contemporains (US 4004, 4002) (figure 14). Pensant
qu'il s'agissait d'un four, le sondage a été agrandi ce qui a permis de le confirmer
(figure 15).
+ »
Substrat rocheux ( Granité ) # ' 4 0 0 2 /
9.40 j I
Schiste
Figure 15- Plan général du sondage 4
22
Figure 16 - Mobilier de la couche 4008 - 1, 2,3 et 4 : céramique "onctueuse" - 5, 6 et 7 : lèvres de pichets (glaçure verte) - 8 : boucle en alliage cuivreux. Ce type de boucle a été trouvé en Angleterre dans des niveaux allant du Xllle au XVe siècle22
22 EGAN G. & PRITCHARD F., Dress accessories c. 1150 -c. 1450, Londres, 1991, p. 22, 119
Il est constitué d'un mur circulaire de 0,80 m d'épaisseur à l'ouest et de 1 m à l'est, et
est ouvert au sud. Il est fait de grandes plaques de schiste liées à l'argile, délimitant
un espace de 1,35 m de diamètre comblé de terre argileuse rubéfiée mêlée de
pierres (US 4016). Sous ce niveau d'une épaisseur de 0,20 m à 0,30 m se trouvait
une couche noirâtre (US 4021) sur laquelle reposaient quelques fragments de terre
cuite très indurée, probablement restes de la sole.
La gueule de ce four, située judicieusement en rupture de pente, conserve des
traces d'activité matérialisées par un niveau charbonneux (alandier?).
L'analyse de la stratigraphie (figure 14) montre qu'à l'extérieur, le mur repose sur une
couche de terre humifère (US 4008) contenant du mobilier pouvant la dater de la fin
du XlVe siècle ou du début du XVe siècle (figure 16). S'appuyant contre le parement,
une autre couche brune, également humifère, qui, si elle ne peut pas être associée à
l'époque de fonctionnement du four, du moins lui est postérieure (US 4007). La
céramique qui y a été relevée23 situe donc le fonctionnement du four au XVIe siècle
(figure 17). Une phase d'abandon (US 4011), datée par le mobilier du XVIIe siècle,
(figure 18) suit la destruction du four (US 4012). Le lieu sert ensuite de dépotoir, puis
est totalement nivelé (4002).
0 2 cm 1 i
Figure 17 - Céramique de la couche 4007 - 1 et 2 : céramique onctueuse - 3 : pâte beige-rosée avec grosses inclusions - 4 : pâte grise, quelques grosses inclusions, traces de suie.
23 En particulier, un fragment d'amphore espagnole bien identifié et datant (renseignement communiqué oralement par Laurent Beuchet (AFAN), responsable de la fouille du château du Guildo dans les Côtes d'Armor où il a recueilli ce type de récipient).
24
Figure 18 - Mobilier recueilli dans le niveau d'abandon du four (US 4011) -1 : fragment d'anse plate estampillée d'une fleur de lys - 2 : fragment de chauffe-plat avec décor anthropomorphe appliqué et glaçuré - 3 : couvercle, pâte grise, grosses inclusions - 4 : lèvre de pichet (?), pâte claire, glaçurée.
Sondage 6
Cette tranchée de 6 m X 1,70 m, descendue sur 3,80 m de profondeur au pied de la
terrasse n'a livré que des remblais modernes et contemporains (figure 19) reposant
sur le substrat rocheux.
Figure 19 - Section nord du sondage 6
Sondage 7 Ouverte sur 4,50 m de long, 1,70 m de large et sur 1,77 m de profondeur, à l'extrémité ouest de la terrasse, cette tranchée n'a révélé ni structure ni niveaux archéologiques. Les remblais qui la caractérisent reposent sur le substrat rocheux (figure 20).
Figure 20 - Section nord du sondage 7
Les remblais récents observés dans ces deux sondages confirment que la terrasse visible aujourd'hui n'est pas ancienne La rupture de pente antérieure, bien perceptible dans le sondage 4, se trouvait entre 10 et 15 mètres plus au nord.
ZONE 3
Figure 21 - Plan général de la zone 3 - F et G : emplacement des bâtiments de la caserne de 1849 - H podium maçonné - I : maçonneries découvertes par les service de la Ville.
Zone 3 (figure 21 )
Cette vaste esplanade, délimitée au Nord par le tertre, à l'Est par les remparts et à
l'Ouest et au Sud par la grosse tour d'artillerie, représente une surface d'environ 2500
m2. Un bâtiment abritant la caserne de 1849 y était édifié à peu près en son centre et,
contre une des ouvertures de la courtine ouest, étaient logées des latrines. Deux
câbles électriques la parcourent depuis le sud-est, vers le nord-ouest et le nord-est.
Les sondages réalisés dans cette zone avaient pour objectif de reconnaître
l'existence d'un mur fermant la tour en fer à cheval figuré sur les plans anciens et
d'en évaluer l'état sanitaire.
Sondage 8
Cette tranchée a été ouverte entre l'emplacement des latrines et de la caserne, à
proximité d'une anomalie d'orientation du rempart. Seuls des remblais contemporains
ont pu être observés, sur une profondeur de 1,50 m (figure 22). La proximité des
bâtiments militaires dont les fondations apparaissent encore en surface n'a pas permi
une extension de ce sondage.
Figure 22 - Section Est du sondage 8
29
2m
-f- Substrat rocheux ( granit )
Mortier sableux jaune
Schiste
Figure 23 - Plan d'ensemble du sondage 9
Sondage 9 (figure 23) - Altitude d'apparition des niveaux archéologiques : 5,40 m
Ouvert à l'emplacement présumé du mur fermant la tour, il a effectivement livré, sous
des remblais contemporains composés en majorité de déblais de destruction, un
massif maçonné de 2,40 m de large ( US 9004). Monté en grand appareil régulier de
granit en parement avec un blocage de tout venant lié avec du mortier de chaux
sableux et jaune, il s'interrompt pour constituer une ouverture de plan trapézoïdal. Ce
côté a conservé la pierre de seuil, un piédroit chanfreiné ainsi qu'un aménagement
de fermeture (figure 24).
Figure 24 - Sondage 9 vu vers l'ouest
Du côté est il ne subsiste plus que des traces de mortier qui ont cependant permis de
restituer l'ouverture. L'ensemble est fondé sur la roche. Sur celle-ci, dans le passage,
il reste une mince pellicule de mortier à la surface indurée, évoquant une période de
construction. Quelques pierres de granit (US 9006) situées à l'angle de la feuillure
représentent sans doute les dernières traces d'un sol dont la surface n'a pas été
décelée. Sur cet ensemble viennent s'appuyer des pierres de remploi en granit et en
schiste, formant deux marches calées par des plaques de schiste (figure 25).
Sur ces degrés, un remblai très compact était aménagé en rampe inclinée à 15%. Le
mobilier relevé dans ce niveau fixe sa construction au XVIIle siècle
31
Figure 25 - Sondage 9, les marches vues vers le Nord.
Le tout était recouvert de puissants remblais, atteignant jusqu'à 2 m d'épaisseur du
côté sud, qui marquent d'une part la destruction et la récupération des matériaux et,
de l'autre, le remblaiement de la tour en fer à cheval (figure 26).
Figure 26 - Remblais du sondage 9 vus vers le Sud
L'observation fine de ces déblais n'a pa été menée en raison du danger
d'éboulement auquel ils exposaient, d'autant que leur datation a été évaluée comme
très récente.
L'orientation des vestiges maçonnés et leur largeur indiquent qu'il s'agit bien du mur
fermant la tour et dessiné sur les plans du XVIIIe siècle. La logique veut que la porte
soit un des/ou l'accès à la tour et non un passage vers des rochers battus par la mer.
Il est par conséquent difficile de penser que ce mur soit l'ancienne courtine24, d'autant
que sa facture est semblable à celle de la tour. Un examen des mortiers aurait pu en
apporter la confirmation mais la maçonnerie de la tour en fer à cheval n'est
actuellement accessible que par mer.
Des travaux entrepris il y a quelques années par les services techniques municipaux
avaient mis au jour, près du rempart ouest, ce qui semble être une autre ouverture.
Un plan en avait été dressé (copie en annexe). Replacé sur le plan général (figure
21) il situe ces vestiges dans le même alignement que les restes de la porte. Un
riverain qui avait assisté à ces travaux nous a décrit la découverte comme une
chambre d'artillerie, construite avec une maçonnerie semblable à celle de la porte.
Cette interprétation semble peu vraisemblable dans l'hypothèse où le mur est
contemporain de la tour. Mais dans la mesure où ces vestiges n'ont pu être reliés ni
physiquement ni stratigraphiquement il est délicat d'affirmer quoi que ce soit.
24 Hypothèse proposée par B. Mouton, op. Cit. et par Y. Gallo, op. cit.
parement est due à une différence de résistance des sols sur lequel il a été construit : à gauche, il s'appuie sur des remblais meubles tandis qu'à droite il est fondé sur une maçonnerie (mur 10008) •
I I
Sondage 10- Altitude d'apparition des niveaux archéologiques : 6 m
Destiné à vérifier la jonction du mur fermant la tour d'avec la courtine, ce sondage a
été implanté contre la courtine Est où l'on peut observer une anomalie de tracé du
rempart et un placage de maçonnerie contemporaine reprise en parement (figure
27).
Sous des remblais modernes et contemporains (figure 28), un ensemble de
maçonneries a été retrouvé. Il s'agit des vestiges d'un mur (US 10011) s'appuyant
contre les restes d'une muraille au plan en arc de cercle (US 10008) (figure 29). Une
partie de four à chaux a pu également être relevée (US 10024).
Figure 28 - Les remblais du sondage 10, vus vers le Sud. Sous des niveaux successifs de circulation, on distingue une forte épaisseur de déblais de démolition composés en majorité de pierres de tout venant et de mortier.
85
Mortier blanc
Mortier jaune
|+ X I S u b s t ra t rocheux ( granit )
Figure 29 - Plan général du sondage 10
Le mur 10011
Son parement sud, conservé en partie, montre qu'il est fait de grand appareil de
granit avec des calages d'ardoise. Le blocage de tout venant est lié avec un mortier
de chaux jaune et sableux. Son parement nord n'apparaît plus que sous forme de
traces de mortier sur la roche et sur le parement du mur 10008 (figure 30). Ces
observations permettent cependant d'apprécier sa largeur à un peu plus de 2 m. Son
orientation, qui le place dans la continuité du mur du sondage 9, et la similitude des
mortiers établissent qu'il s'agit de la même structure. Ses liaisons d'avec la tour et
d'avec la courtine n'ont pu être observées, le parement contemporain (figure 27)
ayant recouvert l'ensemble.
Figure 30 - Vue verticale du mur 10011
Figure 32 - La cheminée 10030, vue vers l'Ouest
Le mur 10008
Large de 2,50 m, il affecte un plan en arc de cercle (figure 31). Les parements sont
en moyen appareil de granit irrégulier et assisé, avec un blocage de tout venant lié au
mortier de chaux coquiller grossier et blanc. Seules 4 à 6 assises sont conservées.
Une "niche" (US 10030) de 1,75 m de large et de 0,25 m de profondeur est pratiquée
dans son parement interne. Le fond présente un léger fruit et une maçonnerie
différente et moins soignée que celle du mur, mais chaînée avec ce dernier (figure
32). Il est probable que cette structure soit une cheminée bien qu'aucune trace de feu
n'ait été relevée. L'ensemble est fondé sur la roche. Aucun niveau de sol n'a été
détecté, mais la partie Est du sondage, qui a révélé des perturbations (fosses-
dépotoirs modernes) devant la cheminée, n'a pas pu, par mesure de sécurité, être
descendue au delà des remblais.
Ce mur correspond, selon toute vraisemblance, à l'embase d'une tour circulaire.
Le four à chaux
Contre le parement ouest, où l'on a pu observer une surface d'environ 8 m2, très
indurée et constituée de chaux de coquilles (US 10024), un petit sondage manuel a
été réalisé. Il a permis de présumer de la présence d'un four à chaux installé contre le
parement de 10008. Effectivement, sous la chaux, se trouvait une épaisse couche
d'argile cuite et rubéfiée à son sommet. La structure n'ayant pu être dégagée
intégralement, il n'est pas possible d'en estimer l'étendue. Un creusement circulaire
(US 10031) constaté dans le parement du mur 10008 contenait un dépotoir moderne
mais aucun élément stratigraphique n'a été retrouvé qui aurait permis d'attester son
appartenance au four.
Phasage
L'analyse de la stratigraphie (figure 33) montre que, sous un déblai de démolition du
mur et les niveaux d'abandon du four, les couches appartenant à ce dernier ont été
perturbées par un creusement (US 10022) contenant des débris d'argile cuite et de
chaux. Sous une couche de chaux extrêmement compacte (US 10025), un niveau de
terre cuite à rubéfiée (US 10026) est établie sur une couche (US10027) contenant de
la céramique moderne et s'appuyant sur la semelle de fondation du mur 10008.
Immédiatement au dessous, un niveau brun foncé contenait du mobilier le datant du
Xllle siècle (figure 34). La structure la plus ancienne est donc la tour circulaire qui
aurait été édifiée au Xllle siècle. Le four à chaux qui s'y adosse a probablement servi
pour la réalisation de constructions postérieures, sans doute d'éléments appartenant
à la tour en fer à cheval.
Figure 33 - Section sud de la partie ouest du sondage
Figure 34 - Céramique de l'US 10028 dite "onctueuse". Un fragment caractéristique de panse de pichet produit au Xllle siècle, non représenté ici, permet d'attribuer ces lèvres d'"onctueuse à la même période
40
Figure 35 - Plan du "Petit Château dressé au XIXe siècle (photo Archives Militaires de Vincennes)
41
CONCLUSION Le site de la Ville Close n'avait jamais fait, à ce jour, l'objet d'investigations
archéologiques et les historiens qui se sont penchés sur l'étude de Concarneau ne
pouvaient que proposer des hypothèses, parfois transformées en certitudes, au seul
vu des vestiges encore en élévation et de documents archivistiques et
iconographiques tardifs.
Il est incontestable que le temps imparti à cette opération ne pouvait laisser place à
une fouille fine et extensive, ni à une étude détaillée du bâti (courtines, tours...). Mais
l'analyse des données fournies par l'ensemble des sondages a permis de laisser
entrevoir une image et une histoire du site qui n'avaient jamais été soupçonnées.
Les informations recueillies montrent que le tertre actuel, certifié jusqu'alors comme
"motte castrale"25, ne peut en aucun cas appartenir à une telle structure, la datation
des remblais fouillés, qui ne remontent pas au delà du XVe siècle, ne laissant planer
aucun doute. En dépit des nombreuses modifications et altérations qu'il a subit, on
peut soutenir qu'il correspond à la butte représentée sur les documents du XVIle et
XVIIIe siècles. Cette dernière est figurée, sur un plan du XIXe siècle (figure 35),
comme un dôme ayant une superficie au sommet que l'on peut estimer de très
petites dimensions, (moins de 10 m de diamètre). Or la plate-forme sommitale des
mottes castrales est généralement plus vaste car destinée à recevoir une tour,
souvent ceinte d'une palissade ou d'un mur. En outre, les travaux de recherches
menées en Bretagne sur les mottes castrales enseignent que ces édifices n'ont pas,
ou vraiment très exceptionnellement, été érigés sur le littoral26. Etablir une motte sur
un îlot, où la couverture de terre est très faible, puis doubler par un fossé la défense
naturelle offerte par l'océan, semble peu vraisemblable. Il demeure que la présence
et la fonction du tertre ne sont pas élucidées. La nature des remblais le composant
fait penser à des déblais et rejets divers, peut-être rassemblés pour constituer un
cavalier ?
Par contre, la découverte de la tour circulaire, qui fait sans doute partie des premières
fortifications de la Ville Close, devrait modifier l'image, on pourrait dire d'Epinal,
jusqu'alors admise du "Petit Château".
Il est toutefois délicat, et prématuré, de dégager l'histoire précise du site en raison de
la nature même de la technique du sondage qui limite inévitablement les
observations.
25 KERNEVEZ P., op. cit. 26 Voir les notes bibliographiques
NOTES BIBLIOGRAPHIQUES BRAND'HONNEUR M., 1990 - Les mottes médiévales de l'Ille-et-Vilaine, Rennes, 1990. BROCHARD E. 1994 - Les fortifications de terre du comté de Vannes, rapport dactylographié de prospection thématique, Rennes, 1994.
Collectif, 1980. - Colloque de Caen, 2 et 5/10/1980, Les fortifications de terre en Europe occidentale du Xe au Xlle siècles, Archéologie Médiévale, 1981, T. XI. FAUCHERRE N., - Places fortes, bastion du pouvoir, Paris, 1990.
FINO J., 1977. - Forteresses de la France médiévale, Paris, 1977.
FOURNIER G., 1978. - Le château dans la France médiévale, Paris, 1978.
HINGUANT S., 1994. - Les mottes médiévales des Côtes d'Armor, Rennes, 1994.
KERNEVEZ P. - Les mottes médiévales du Finistère, à paraître.
KERNEVEZ P. 1993. - Les fortifications médiévales du Finistère, rapport de prospection thématique dactylographié, 1993. LEGUAY J.-P., MARTIN H., 1982. - Fastes et malheurs de la Bretagne ducale 1213-1532, Rennes, 1982.
MESQUI J., 1991. - Châteaux et enceintes de la France médiévale, de la défense à la résidence, Paris, 1991, 2 vol.
SANQUER R., 1977. - les mottes féodales du Finistère, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1977, T. CV. TOURNIER F., 1996. - Les fortifications de terre médiévales du Trégor, mémoire dactylographié de diplôme de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Paris, 1996.
ANNEXES
Tableau récapitulatif des données techniques des sondages
N° de
sondage
Epaisseur moyenne des
remblais
Altitude d'apparition des
vestiges
Altitude du sol actuel
Altitude du substrat
1 1,50 m minimum / 14,05 m Non atteint
2 2,00 m minimum / 12,34 m/13,10 m Non atteint
3 3, 50 m / 8,17 Non atteint
4 0,70 m 8,80 m 10,40 m/9,50 m 8,85 m/7,95 m
5 1,50 m minimum / 11,50 m Non atteint
6 3,80 m / 6;70 m 3,86 m
7 1,75 m / 8,00 m 7,08 m
8 1,50 m / 6,50 m Non atteint
9 1,00 à 2,00 m 5,40 m 7,00 m/6,30 m 4,47 m
10 2,00 m 6,00 m 6,80 m/6,57 m 3,11
Plans des vestiges découverts par les services techniques municipaux
REMPARTS
Place du Petit Château
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Point* de r t f t r«n t t
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