Vannes (56). Bastion de Gréguennic. Rapport de fouille préventive...
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VANNES PORTE DE GREGUENNIC
(56 260 073 AH) (Morbihan)
DFS FOUILLE PREVENTIVE Du 08/12/94 au 06/01/94
Par Stéphanie HURTIN
avec la collaboration de Christophe LE PENNEC
SOMMAIRE
I. INTRODUCTION I
II. FICHE SIGNALETIQUE
III. CADRE MATERIEL DE L'OPERATION
Financement
Générique de la fouille
Remerciements
IV. PRESENTATION DU SITE
Contexte historique
Le site
Tableau chronologique
Description sommaire de l'édifice
1. Problématique
2. Méthode adoptée
3. Résultats du sondage: fouille partielle de la tour est de la porte de
Greguinic. .
a. Elévation extérieure
Elévation intérieure
b. Description sommaire des niveaux archéologiques.
les niveaux de terrasse
"la tour" et son comblement
4. Le matériel archéologique
V. ETUDE ARCHEOLOGIQUE 8
VI. BILAN 15
VII. BIBLIOGRAPHIE 16
ANNEXE
MORBIHAN - VANNES
BASTION DE GRTGUENN
PROJET DE RESTAURATION
DOSSIER DE CONSULTATION DES ENTREPLSES
PLAN REZ DE CHAUSSEE ETAT EXISTANT
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Figure 8: Vannes Plan du projet de restauration de la tour de Gréguinic Ph. Prost
I. INTRODUCTION
L'intervention archéologique qui s'est déroulée du 08/12/94 au 06/01/95
sur la "tour" ouest de la porte de Gré.guénnic s'inscrit dans une perspective
de mise en valeur de l'édifice et de présentation au public.
Ce sondage fait suite à une première campagne de fouille qui a consisté
en un relevé des élévations extérieures de la porte, puis à la fouille et au
relevé de l'intérieur de la tour est1 .
Notre étude s'est attachée à déterminer le remplissage archéologique de
la "tour" ouest et sa relation avec l'élévation intérieure dans la mesure où
les conditions techniques et de sécurité permettaient la fouille.
1 Blondiau 1994.
1
L Vue générale du site, (cb'zkjt • L- fb\cndxaxx
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gure 1 : Port de Vannes. Carte Michelin. Echelle 1/200 000
igure 2 : Carte IGN 921 Ouest. Vannes Golfe du Morbihan. Echelle 1/25000
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8
H . FICHE SIGNALETIQUE
Site n': 56260 73 AH
Département :_ Morbihan ;
Commune : Y » n n e s L-
Lieu-dit ou adresse :. n°5 place de la poissonnerie
Cadastre : Année : 1988 Section et parcelle :BS. 173,174,176, 243, 287, 288.
Coordonnées Lambert :
Zone : Abscisse : _ 21 7. 500 _ Ordonnée : 3007.405 — Altitude :
Propriétaire du terrain :_ VILLE DE VANNES
Protection juridique :__
Sri fis «*3 QS
l "S
Opération du 08/12/94 au 06/01/95._
Titulaire: Melle Stéphanie Hurtin
Organisme de rattachement :_ A FAN
Raison de l'urgence :_ [ MISE EN VALEUR DE L'EDIFICE
Maître d'ouvrage des travaux :- VILLE DE VANNES
Surface fouillée :
Surface estimée du site :-
* Mots-clefs (thésaurus DRACAR pour la chronologie et les vestiges immobiliers)
-sur la chronologie: MED MOD CON —
- sur la nature des vestiges immobiliers : TOUR
- sur la nature des vestiges mobiliers : matériel archéologique moderne
* Notice sur la problématique de la recherche et les principaux résultats de
l'opération archéologique :
vérifier l'existence d'une tour et étudier le cas échéant son remplissage archéologique, une "tour" creuse avec un accès vraisemblablement à la salle des machines destiné à actionner la
herse, trace d'arrachement sur le parement intérieur du niveau de séparation (poutres ou voûte) ou
d'un escalier à vis. problème du plan général de la tour.
Lieu de dépôt du mobilier archéologique :_CoIlection publique départementale —
J
Extrait du plan cadasti
igure 3 : Vannes Plan cadastral. 1988. Section BS 173, 174, 176, 243, 287, 288. Echelle 1/2000
III. CADRE MATERIEL DE L'OPERATION
Financement
L'opération archéologique a été réalisée par l'AFAN sous le contrôle
scientifique du Service Régional de l'archéologie et financée en intégralité
par des crédits état. La gestion financière a été assurée par l'AFAN.
Générique de la fouille
L'autorisation de fouille a été délivrée à Stéphanie HURTIN,
contractuelle AFAN, recrutée pour une durée de 1 mois en qualité de
responsable d'opération et placée sous la responsabilité scientifique du
Conservateur Régional de l'Archéologie.
Christophe LE PENEC, objecteur de conscience à la ville de Vannes,
participa à la fouille et à la post-fouille (étude du mobiler archéologique).
Remerciements
Nous remercions ici toutes les personnes qui nous ont apporté leur aide:
-tout particulièrement, la ville de Vannes, représenté par M. Rouzé du
Service culturel, qui a répondu à nos demandes de prestations de service.
- Cl. Herbot, animatrice du Musée de la Cohue,pour le suivi de l'opération
sur le terrain.
- L. Beuchet , contractuel AFAN et spécialiste des fortifications en
Bretagne, pour ses précieux renseignements.
- M-A Paulet-Locard, ingénieur d'étude au SRA/Rennes, pour la
coordination de l'intervention.
- l'ensemble du personnel scientifique, technique et administratif du
SRA/Rennes.
Que tous trouvent ici notre reconnaissance.
3
Figure 4 : Vannes Extension de la ville close au XlIIè-XIV è s. d'après P. André
igure 5 : Reconstitution XlXè du plan de Vannes et son enceinte en 1585 . (ADM Fi 86)
IV. PRESENTATION DU SITE
Contexte historique2 (cf.fig. 4)
C'est à partir du noyau ancien du groupe cathédral (cathédrale et palais de
l'évêque) que s'est opérée l'extension au sud de la ville vraisemblablement
au XHIè s. On attribue alors à Jean 1er Le Roux et Jean II la nécessité de
construire de nouveaux remparts. La guerre de succession interrompt
momentanément cette phase d'extension. La ville subit quatre sièges
successifs dans les années 1341-1343 et environ vingt ans d'une occupation
anglaise très dure. Une période de réfection débute alors avec Jean IV qui
se préoccupe essentiellement du secteur sud de la ville et de la construction
du château de l'Hermine. Ce n'est qu'à partir du XVè s. que les habitations
apparaissent aux abords de la porte de Grégu&iic. Au XVIè s. la ville est
bien enclose et ses défenses renforcées par la construction de bastions au
sud-est .
Nous gardons à l'esprit qu'une étude critique de ce bref historique serait à
faire, sachant qu'il est reconnu que les difficultés de datation sont grandes
pour les enceintes urbaines. Les documents souvent très lacunaires
demandent à être confrontés à une analyse archéologique (notamment par
une étude du bâti) et une étude comparative afin de dégager les différentes
campagnes de travaux.
Le site
De nombreux auteurs considèrent que la porte de Gréguinic, datée des
XIV/XVIè pour sa plus grande part avec quelques parties plus anciennes,
résulte du rechemisage des vestiges d'une enceinte primitive attribuable au
XHIè siècle. Un bastion pentagonal à éperon est venu enserrer la porte au XVIIè siècles .
D'après l'étude d'archives4 , elle s'ouvrait sur un quai au vin et un
chemin partant vers la chapelle Saint-Julien (cf.fig. 5). Non seulement la
porte possédait un rôle défensif, mais aussi elle remplissait donc une
fonction économique puisque les navires déchargeaient leurs marchandises
sur les quais6 situés à proximité de la porte.
2 André-Leguay-Niéres 1987. 3 Cette datation n'est toutefois pas certaine: Ph. Prost remonterait sa construction au XVè s. Mais alors
pourquoi avoir fait des réparations du pont-levis à la fin du XVIè s.? 4 cf. infra résumé de l'étude d'archives de G. Danet. 5 Une observation fine du chaînage a toutefois récemment montré que la courtine et la meurtrière ne sont
pas contemporains, cette dernière a effectivement été remontée donc elle ne peut dater le mur. 6 Leur localisation reste encore approximative.
Tableau chronologique
Nous présentons ci-dessus un résumé, tiré du rapport de L. Blondiau, du e
dépouillement d'archivé effectué par G.Danet à la demande de la ville:
-Il n'y a aucune archive antérieure à
1405. -En 1405-1541, la porte est mentionnée
"en la closture de Venues" et entourée de
murailles de part et d'autre, un boulevard et un port ou quai au vin au devant de la
porte sont cités au même titre qu'un chemin partant de cette porte vers la
chapelle Saint-Julien (ADLA B 703-
ADLA B 2339)(PI.l).
-En 1455, une "place froste devant lad
porte du Greguegnic nomee place de mal" est citée. "Au dehors de la ville près
la porte du Greguygnic en la rue de la porte Michellet" (ADLA B 2339) donne
une indication quant à une rue près de la
porte. -En 1573, il est mention de réparation du pont-levis (emploi d'une pièce de bois de
28 pieds de long (environ 9m) pour faire des planches (ACV CC 8 cahier n°l). -1576 : avril : -curage des douves et réparation importante de la porte qui
menace ruine -réfection de la voûte du
passage, des planchers des tours,
raccourcissement des chaînes. Emploi de terre détrempée pour le mortier, de
moellons et de pierres de taille achetée "aud Cadoret" ou "de Bastien Geneste"
(ACV CC 8 cahier n°2). mai : -remplacement des
brancards du pont-levis (ACV CC 8
cahier n°2). octobre préparation du plancher
du pont-levis (ACV CC 8 cahier n°2). décembre:-réparation du pont-
levis, de la herse. Pose d'un contrepoids
de bois sur la herse, remplacement d'une membrure de bois de 15 pieds de long (4,90m). Emploi d'une pierre de taille de
6 pieds de long (environ 1,90m) (ACV
CC 8 cahier n°2). -1590 mars : condamnation à deux reprises de la porte. Emploi de terre et de
pierres (ADM E 1712 cahier n°7bis). -1599 mai-novembre Travaux
importants de réparation et construction de fortification surtout à la porte de Kaer
qualifiée de vieille. Débouchage de la
porte et démolition des murailles attenantes, réfection du pont dormant et
travaux de maçonneries importants (ADM E 1713 cahier n°14ï
-1600 : mention de l'état de délabrement
des murailles, fossés et chemin; mauvais
état du quai du port et des pertes causées
au commerce (ADM E 1713). -1608-1611 : amélioration du quai au vin
(ADM E 1713 cahier n°17s). -1611 : Mention de deux éperons entre la porte neuve ou notre-dame et le port, l'un
en pierre, l'autre en terre et gazon et un
troisième de pierre de taille resté inachevé et en partie détruit par les battements de
mer. Signalement de préjudices causés au
commerce par la chute de murailles et la
présence d'immondices rejetées par la mer
ou provenant de la ville dans le canal ce qui empêche les bateaux de 70 tonneaux
d'approcher à plus d'une lieue de la ville
par grandes marées (ADIV lf 895).
-1616-1618 : Débouchage de la porte de
Calmonl; reconstruction en pierre de taille
de l'éperon de Haute-Folie (ACV CC 8
cahier n°21). -24 janvier 1670 : délibération de la
communauté de ville pour I'arentement à René Le Sénéchal sieur de Kerguisec du
bastion de Kaer et projet de construction
d'une maison au devant. -26 mars 1670 : marché de construction
des parapets du bastion de Kaer (ADM
En 856). -18 mars 1680 : réforme du domaine du
bastion de Kaer (Quer). La maison ne semble pas encore construite (ADLA B
2340 folios 9-10v et AN P 1736 folios 5-
6v).
Les tours de la porte ne sont nullement
répertoriées sur les plans de Vannes sous
le consulat, ni sur le cadastre de 1843.
Figure 6 : "Vue de la ville épiscopale de Vannes". Lavis anonyme vers 1750. (ADM 2 Fi 477). on aperçoit derrière la maison située à gauche de la porte Saint-Vincent deux poivrières . Il s'agit vraisemblablement du couvrement de la porte de Gréguinic. Par contre, on peut s'interroger quant à la façade située à l'arrière sachant que la maison d'habitation du n°5 de la place de la Poissonnerie n'est pas
encore construite en 1780.
igure 7: Vannes plan du cadastre napoléonien (1843) Echelle 1/ 2000
Description sommaire des vestiges (cf. fig. 8, photo n° 1 )
Le site se présente aujourd'hui noyé dans un îlot d'habitation situé entre
le port et la place de la poissonnerie. Une maison datée de la fin du XVIIè
siècle par G. Danet est venue prendre appui sur le bastion. Ainsi la partie
sud de l'arasement de la porte constitue la terrasse du premier étage et le
bastion, sa cour intérieure.
La porte de Gréguinic se compose d'un passage voûté en plein cintre
flanqué de deux "tours" à peine saillantes. De nombreuses réfections ont
masqué et modifié l'aspect d'origine. La campagne de fouille précédente a
déjà montré des éléments architecturaux et anomalies laissant supposer une
porte plus ancienne: une meurtrière à étrier attribuable au XlIIè siècle
située dans un mur pouvant être la courtine ouest de l'ancien édifice5; le
chaînage des piédroits de l'entrée; la voûte du passage et son orientation
générale; l'épaisseur non constante des murs de la tour est, caractéristique
souvent rencontrée dans les tours rechemisées aux XlV/XVè siècle.
Néanmoins, aucune donnée de l'étude précédente n'a pas permis de vérifier l'ancienneté de la porte:
-première mention: 1405
-aucun élément architectural (réemplois possibles, appareil présentant de nombreuses reprises et beaucoup d'anomalies etc)
- les niveaux archéologiques les plus anciens conservés dans la tour est
datent du XVIè siècle.
D'autre part, hormis les textes mentionnant les réfections du pont-levis ,
nous n'avons aucune trace de ce dernier. L'entrée du passage ne possède
pas de feuillure pour accueuillir le pont. Aucun percement au-dessus de
l'entrée n'a été décélé pour loger les brancards. Et la voûte du passage
empêche ces derniers de se rabattre derrière la porte, à moins qu'elle ait été
refaite postérieurement à l'utilisation du pont-levis. Mais alors pourquoi avoir gardé les coulisses de la herse?
5 Une observation fine du chaînage a toutefois récemment montré que la courtine et la meurtrière ne sont
pas contemporaines, cette dernière a effectivement été remontée, donc elle ne peut dater le mur.
6
La porte résulte, en effet, d'une longue évolution. Sans cesse entretenue,
puis laissée en état de ruine, réaménagée, condamnée ou réaffectée à des
usages divers, elle a subi de nombreuses transformations qui rendent sa
lecture complexe. Ainsi, malgré les recherches déjà effectuées, bien des
incertitudes demeurent au sujet de la "tour" ouest . Comme il a été indiqué
dans le rapport de fouille précédent, elle se présente à nous comme un reste
de tour, relativement plate sur la façade mais dessinant sur les deux côtés
l'amorce d'une courbure ancienne qui a été interrompue et déviée
modifiant ainsi son axe. De son état d'origine, aucun élément n'a pu être
retenu avec certitude lors de l'étude menée par L. Blondiau.
7
VANNES 1994
Porte de Greguennic
Tour Ouest
Site n° 56 260 073
EE X 1 ï 10 m
Figure 9: Localisation de la fouille
Fonds de plan : Ph. Prost
. o o o o o",
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V. ETUDE ARCHEOLOGIQUE
1. Problématique
Les objectifs de cette campagne consistaient donc à;
-vérifier l'existence d'une tour , et dans ce cas, son plan d'origine et son
évolution, puis ses relations architecturales avec le reste de la porte.
-mettre en évidence: ses accès et ses ouvertures (toute la partie nord de la
"tour"est incorporée dans l'ossature de la maison et par conséquent, nous
cache une éventuelle porte d'accès à l'intérieur de la tour); les éventuels
systèmes de défense n'apparaissant pas dans l'élévation extérieure très
remaniée; ses différents niveaux avec leur mode de séparation (plancher ou voûte).
-déterminer son remplissage archéologique (si on suppose que les niveaux
supérieurs correspondent au comblement pour asseoir la maison au XVIIè
siècle, alorson pourrait retrouver peut-être les niveaux anciens).
2. Méthode adoptée
Dans un premier temps, nous avons fouillé la moitié ouest de la tour, et
ce, jusqu'à son arasement. La partie est a été dégagée beaucoup plus
rapidement dans un second temps. Puis, nous avons procédé à une analyse
fine des niveaux archéologiques situés à l'intérieur de la tour jusqu'à la
cote NGF 6,15 ce qui correspond à 80 cm de remblais . Les fondations de
la maison d'habitation s'appuyant sur un remblai trop meuble, nous avons
interrompu à ce niveau la fouille afin de respecter les consignes de sécurité
Nous avons poursuivi notre étude par un relevé pierre à pierre du parement intérieur ainsi dégagé.
Parallèlement, un second relevé pierre à pierre a été effectué
partiellement à l'emplacement où se trouvait la citerne lors de la campagne
précédente. Dans la mesure où la priorité était de fouiller le remplissage de
la tour, nous avions convenu de faire cette étude à la fin de la phase de
terrain en fonction du temps restant, sachant qu'il faudrait alors évacuer les
déblais. Dans la mesure où nous avons été obligés d'interrompre
brusquement la fouille par mesure de sécurité, ce déblai est resté au pied de
la tour empêchant toute étude de la base de la tour.
L'exploitation des données de terrain a été réalisée avec le système
ARCHEO-DATA mise en place pour la fouille du Caroussel.
Les clichés ont été effectués par S. Hurtin sauf la photographie n°l qui
est une copie du rapport de L. Blondiau ( elle avait l'avantage de présenter
le site sans l'échafaudage et la toiture installée lors de notre campagne par la ville de Vannes)
Les cotes NGF ont été prises à partir d'un niveau de référence, NGF
7,66, situé sur l'allège de la deuxième fenêtre en partant à l'est du mur de
façade de la maison, cote repérée sur un plan fourni par le service du
cadastre de la ville de Vannes.
Clé d'accès: la documentation écrite, graphique et informatique a été
déposée au SRA/Rennes.
Remarque: Nous tenons à signaler qu'une étude d'un ensemble aussi
complexe aurait dû faire l'objet d'une seule et même campagne incluse
dans 1' étude préalable au projet de restauration, avec une problématique
bien précise prenant le site dans sa globalité.
9
8. Partie ouest du parement intérieur (US 1018 et 1019) de la tour partiellement dégagé. On notera
encore la présence des deux liants.
9. Partie est dn parement intérieur (US 1018 et 1019) de la tour partiellement dégagé. On notera
encore la présence des deux liants.
A B
US 1018
Figure 11: développé du parement intérieur dégagé après la fouille partielle du
remplissage de la tour.
o I r-
Relevé: S. Hurtin
50 cm -J
VANNES 1994
Porte de Greguennic
Tour Ouest
Sue n° 56 260 073
3. Résultats du sondage
a. Elévation extérieure (cf.fig. 10)
Cette partie correspond à la surface plane de l'élévation située sous le
ressaut qui était cachée par la citerne lors de la campagne précédente.
Les moellons sont grossièrement équarris, assemblés avec un mortier de
chaux de couleur blanche. La pose des moellons est non assisée. Seul le
ressaut marque une horizontalité. Le type d'appareillage est irrégulier et
de taille moyenne. On observe un joint maigre dont le profil est
essentiellement creux. Des fragments d'ardoises ou petits cailloux servent
de calage.
Cette étude ne fait que compléter l'étude précédente et confirme que cette
portion de mur appartient à une même campagne de réfection. L'appareil
peu soigné laisse supposer que la construction de la porte ou sa réfection a
été mise en place à partir d'une économie de moyens7 . Nous garderons
toutefois à l'esprit que notre étude n'a concerné qu'une petite portion du
relevé et que nous n'avons pas pu le recaler avec celui de la campagne
précédente. Par conséquent, nous resterons vigilant sur les conclusions
proposées.
Elévation intérieure (cf.fig. 11, photo n°8 et 9)
Cette partie correspond au parement intérieur de la tour. Deux modes de
construction ont été observés.
La partie supérieure dégagée (US 1018) (cf. photo n°8) est constituée de
moellons équarris liés à de l'argile. La pose des moellons est assisée. Le
type d'appareillage est réglé et de taille moyenne. On observe un joint
maigre dont le profil est essentiellement plein, des cailloux servent de
calage. Au nord-est, on note la présence de la base d'une ouverture (photo
n°ll) permettant vraisemblablement l'accès à la salle des machines destiné
à actionner la herse. Seuls le départ du piédroit (un bloc posé sur chant
marque une rupture dans le parement et forme un vide comblé par les
fondations de la maison) et le seuil sont conservés (photo n°ll).
' Nous sommes surpris de constater que les autres ouvrages défensifs de Vannes datés du XlIIè ou
XVè s. sont d'une qualité nettement supérieure.
La partie inférieure dégagée présente des anomalies pouvant se rattacher
à des arrachages ou /et des bouchages. Ainsi on constate une partie de
l'élévation (US 1019) située au nord-est légèrement décalée par rapport à
l'ouverture et à un niveau inférieur (photo n°9). Son appareil est grossier,
constitué de moellons ébauchés, assemblés avec un mortier blanc coquillé
dont les joints sont gras et beurrés. D'autre part, au niveau où nous avons
arrêté la fouille et au nord-ouest seulement, l'appareil présentait un
surplomb (US 1020) avec dessous un appareil très irrégulier de moellons
assemblés de mortier de chaux (photo n° 10).
Un sondage si étroit impliquant un manque de recul certain et donc une
vision beaucoup trop réduite a rendu notre approche de la strucure difficile.
4. Fondations (US 3001) de la maison s'appuyant sur l'arasement de la tour et son comblement
6 et 7. Vue générale après dégagement de l'arasement (US 1007 et US 1008) de la tour et fouille
partielle de son comblement (US 1016). On notera la présence de deux liants: un mortier grossier
blanc coquili é et un liant à l'argile marron clair.
I. Détail dn parement (US 1020) situé de biais par rapport à la façade de la maison.
b. Description sommaire des niveaux archéologiques.
les niveaux de terrasse
Ce sondage a permis de mettre en évidence, sous le niveau actuel de la
terrasse de la maison, un niveau de sol qui devait être constitué de blocs de
granit équarris liés à du mortier rose. On garde le souvenir de ce niveau de
sol par des traces de mortier rose conservées sur le mur de la maison ou sur
les blocs de granit (US 1002) réutilisés par la suite.
Sous ce niveau de sol, se trouvaient un pavement et son caniveau (US
1005) relativement bien conservés constituant le niveau de terrasse le plus
ancien encore en place (photo n°2 et 3). On notera qu'il forme une limite
nette à l'est, juste à la jonction entre "la tour" et le passage. Peut-être
s'agit-il d'une limite de terrasse?
"la tour" et son comblement (fig. 12)
L'arasement de "la tour" a été dégagé à l'altitude moyenne de 6,60
directement sous un blocage de cailloux mêlé d'argile probablement
destiné à asseoir le sol de la terrasse. Il est constitué d'une partie maçonnée
au mortier de chaux blanc coquillé (US 1007) et d'une autre liée à l'argile
(US 1008) (photo n° 6 et 7). On est tenté d'y voir là deux modes de
construction matérialisant soit deux phases de construction, soit une même
phase employant deux techniques par économie de moyen.
Son parement intérieur dessine globalement le même plan que le
parement extérieur. Ainsi la partie est semi-circulaire se prolonge vers
l'ouest d'une manière presque rectiligne (sachant que la zone située à
l'extrémité ouest, derrière l'appenti, n'a par conséquent pas été fouillée, la
rotondité à cet endroit n'a pas été vérifiée). Cependant, il ne faut pas
écarter l'hypothèse d'une possible réfection de la tour au niveau de son
arasement et il est donc difficile de conclure quant au plan général de la
"tour".
D'autre part, nous avons mis au jour un ébrasement (US 1014) situé à
l'extrémité est du sondage, légèrement de biais par rapport à l'axe de la
maison, interrompant ainsi la courbure du parement à cet endroit (photo
n°ll). En effet, on distingue un escalier matérialisé par deux marches
partiellement cachées par les fondations de la maison s'appuyant
directement dessus (photo n° 12 et 13). II pourrait correspondre à un accès
à la salle des machines destinée à actionner la herse dont on conserve les
coulisses. On notera par ailleurs que cet accésse situe dans le prolongement
du mur identifié comme le témoin de l'ancienne courtine.
Enfin, nous pouvons déduire que l'épaisseur du mur de la tour était de
1,60 cm environ dans l'axe de l'ouverture (US 1014) et au niveau de la
surface plane de la façade. C'est la même que la partie de mur de la tour est
située face à la cour.
Les niveaux supérieurs de la tour étaient comblés par un seul et même
remblai (US 1016 et 1017) argilo-terreux de couleur marron clair, meuble
et hétérogène (photo n°5), recélant du mobilier datable de l'époque
moderne8 . Les fondations de la maison de faible profondeur (cm) reposent
directement dessus (photo n°4)
cf. infra 4. ou/et annexe
4. Le matériel archéologique (d'après C. Le Pennée)
La couche US 1017 contenait essentiellement des tessons de céramique
associés à de nombreux ossements et coquillages. A cela, il faut ajouter des
fragments de tomettes usées, des clous en fer, une paire de ciseaux, une clé,
des scories de métal et une monnaie (fin XlV-XVIè). Ce mobilier de nature
résiduel était essentiellement concentré dans les niveaux supérieurs et
confirme que le remplissage de la tour a été effectué juste avant la
construction de la maison, puisque certains tessons seraient datables du
XVIIè et ainsi marquent un terminus post-quem.
Proposition de reconstitution de l'évolution du monument - partie basse
En hachures et en trait épais : modifications intervenues pendant la période
M.-A. Paulet-Locard, d'après LBIondiau, F. le Ménéah et P. Prost
Figure 13: modifications apportées à la reconstitution de l'évolution de la porte proposée dans le rapport de L. Blondi au.
VI. BILAN
Comme il était prévisible déjà au début de l'opération, nous avons dû
brusquement interrompre la fouille pour des raisons de sécurité. La vision
réduite et, par conséquent, le manque de recul découlant d'un sondage si
étroit, rend notre approche de la "tour" bien difficile.
Toutefois, nous pouvons proposer des éléments de réponses à
problématique de départ:
- nous sommes bien en présence d'une structure creuse, mais dont le plan
n'autorise pas encore de parler de tour à proprement dite. Nous ne
reviendrons pas sur toutes les hypothèses déjà émises à ce sujet. Nous
noterons seulement que le parement intérieur reprend le même plan que
celui extérieur, et ne fait ainsi qu'accuser son originalité. De plus dans la
mesure où seule la partie haute de la tour a été dégagée, on ne peut dire si
nous sommes en présence d'un état d'origine ou d'un état de réfection de la
tour. Donc nous demeurerons prudent sur toute proposition de plan.
Toutefois on peut se demander si la même épaisseur de mur sur les deux
tours ne serait pas l'indice d'un plan symétrique antérieur (cf.fig. 13).
- la base de l'escalier donnant vraisemblablement accès à la salle des
machines suppose que nous soyons à cet endroit à un niveau de sol de la
tour aujourd'hui disparu. Ainsi les traces de bouchage et le surplomb
observé sur le parement intérieur ne seraient-il pas le résultat du démontage
d'une voûte, d'un plancher ou plus spécialement d'un escalier à vis? Nous
resterons vigilant quant à cette dernière hypothèse de travail, d'autant plus
que le plan de cette structure n'autorise pas de tels aménagements.
- "La tour" est comblée par un remblai attesté par le mobilier de l'époque
moderne (antérieur au XVIIè s. et postérieur aux périodes médiévales) très
probablement lié , comme nous le supposions, à l'installation de la maison
sur la porte de Gréguinic à la fin du XVIIè s.
VIL BIBLIOGRAPHIE
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la société polymathique du Morbihan, n°108, p.7-13.
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de la ville du Bas-Empire. (Actes du colloque sur les remparts de Vannes),
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au Moyen-Age. Tome 2, édition plubitotal, Strasbourg, 1981
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des guerres médiévales, édition rempart, 1987.
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- Morbihan. Etude historique et architecturale (rapport dactylographié),
novembre, 1992.
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Bulletin mensuel de la société polymathique du Morbihan, 1869, p.89-92.
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archéologique de France ), T.LXXXI, session de 1914, Brest - Paris,
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Vauban .in B.M. ,tome 109 , 1951 p.237-271; tome 110, 1952 p. 1-49.
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murs , in Bulletin mensuel de la société polymathique du Morbihan, 1887,
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Autour de la porte Notre-Dame , in Bulletin mensuel de la société poly-
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urbaine, in Annale de Bretagne et des pays de l'Ouest, T.82, n°2 et n°3.
Leguay 1988 : LEGUAY (G P) - Un réseau urbain au Moyen-Age : les
villes du duché de Bretagne au XVI° et XV° siècles . Edition Malouine,
Paris, 1981.
Leguay 1988 : LEGUAY (GP).-Les fortifications de Vannes au Moyen-
Age.Un investissement à long terme lourd de signification (Actes du
colloque sur les remparts de Vannes), in Les amis de Vannes, n°13, 1988,
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Mesqui 1991 : MESQUI (J) - Châteaux et enceintes de la France
médiévale.
tome 1 : Les organes de la défense, Paris, 1991.
tome 2 : La résidence et les éléments d'architectures, Paris, 1993.
Mesqui 1993 : MESQUI (J).-Châteaux et enceintes de la France
médiévale. De la défense à la résidence , 2 vol., Paris, 1993.
Mussat 1988 : MUSSAT (A).- Les remparts de Vannes et l'architecture
militaire bretonne (Actes du colloque sur les remparts de Vannes), in Les
amis de Vannes, n°13, 1988, p.61-73.
Planiol 1953 : PLANIOL (M) - Histoire des institutions de la Bretagne.
- tome 1 : L'armorique romaine. L'époque bretonne primitive.
- tome 2 : La Bretagne du LX° s. La féodalité bretonne.
- tome 3 : La Bretagne ducale.Le gouvernement,l'église, finances, justice
- tome 4 : La Bretagne ducale.Institutions militaires, les villes, industries
et commerces, les campagnes, la famille, les contrats,
assistance, enseignement, goûts et moeurs.
- tome 5 : XVI° s. Souveraineté et administration générale, finances,
institutions militaires, les villes, les réformes et la coutume, la
justice, la noblesse et les fiefs, les campagnes, droit privé.
Rennes 1953-1955, 5 volumes, réédition Mayenne, 1981-1984.
Quand Vannes : Quand Vannes s'appelait DARIORLTUM (Catalogue
d'exposition ), La Cohue, juin 1992-décembre 1993.
Viollet le Duc 1854 : VIOLLET LE DUC (E) - Dictionnaire raisonné de
Varchitecture française du XI° au XVI° siècle
Edition Bancé, Paris, 1854-1888.
ANNEXE
Christophe LE PENNEC
PORTE DE GREGUENNIC
1994 Q
CM
< o > H
US 1017
0 5 É 4
VANNES Porte de Greguennic
Tour Ouest Décembre 1994
Description sommaire du mobilier recueillis, lors du sondage, dans la partie
supérieure de la Tour Ouest.
US 1006
n°l: pied à fond plat de 120mm de diam.; pâte claire avec spicules.
n°2: pied à fond plat et base étalée de 50mm de diam.; en grès de couleur marron et
extérieur gris ardoise.
US 1009
n°3: pied à fond plat de 120mm de diam.; en grès de couleur gris clair.
n°4: lèvre droite à bourrelet extérieur; diam. ouverture 110mm; pâte grise sans
spicules.
US 1016
n°5: lèvre à jonc, diam. ouverture 150mm; pâte grise très micacée avec spicules.
n°6: pied à fond plat, de ~ 140mm de diam.; pâte grise micacée avec spicules.
n°7: lèvre droite à bourrelet extérieur; pâte grise micacée avec spicules.
n°8: lèvre large horizontale; pâte grise micacée avec spicules.
n°9: bec tubulaire de cruche (?), diam. ouverture 25mm; pâte grise micacée avec
spicules.
US 1017, Céramiques sans spicules
n°10: lèvre à bourrelet, diam. ouverture 240mm; à pâte beige sans mica.
n°ll: lèvre large, diam. ouverture 220mm; pâte grise à marron sans mica.
n°12: lèvre de platène (?), diam. 235mm; pâte beige/orange avec micas très fins.
n°13: lèvre large, diam. ouverture 155mm; pâte grise à marron, sans mica.
n°14: lèvre large appuyée sur le haut de la panse, diam. ouv. 180mm; pâte grise à
orange, sans mica.
n°15: lèvre large, diam. ouv. 120mm; pâte gris ardoise, orange de couleur externe, sans
mica et à gros dégraissants.
n°16: lèvre confondue avec la panse, diam. ouv. 140mm; pâte grise à micas très fins.
n°17: lèvre confondue avec la panse, diam. ouv. 200mm; pâte grise à orange, à micas très
fins.
n°18: pied épais à fond plat de 140mm de diam.; pâte grise à orange, à micas très fins.
n°19: pied à fond plat de 120mm de diam.; pâte rose à blanche, à micas très fins.
n°20: bande verticale appliquée comportant un décor à la molette, constitué de 3 lignes à
damier droit; pâte orange à rose.
US 1017 (suite), céramiques avec spicules.
n°21: lèvre plate (2 tessons), diam. ouv. 220mm; pâte grise à micas.
n°22: lèvre intérieure plate avec rainure, diam. ouv. 220mm; pâte grise à micas.
n°23: lèvre large plate, diam. ouv. 220mm; pâte grise à micas.
n°24: lèvre de platène (?), diam. ouv. 140mm; pâte grise micacée.
n°25: lèvre verticale à bourrelet large, diam. ouv. 110mm; surface externe piquée pour
faciliter la cuisson au coeur de la pâte.
n°26: lèvre confondue avec la panse, diam. ouv. 150mm; pâte grise micacée.
n°27: lèvre confondue avec la panse, diam. ouv. 180mm; pâte grise micacée.
n°28, 29, 31, 33, 35, 36: lèvres confondues avec la panse; à pâte grise micacée.
n°30, 32, 34: lèvres à bourrelet plus ou moins prononcé; pâte grise micacée.
n°37: lèvre horizontale de couvercle (?); pâte beige-orange micacée.
n°38, 39, 40: lèvres larges obliques, pâte grise ou gris à orange, toutes micacées.
n°41, 42, 43, 44: lèvres larges horizontales à pâte gris clair ou gris foncé, toutes micacées.
n°45: lèvre large et horizontale, comportant un poucier circulaire rapporté; pâte grise
micacée.
n°46: décor à simple bande rapportée, aucun motif visible; largeur 12mm; pâte grise
micacée.
n°47: décor à bande verticale rapportée, et réalisé à la main; pâte grise micacée.
n°48: pied droit, d'environ 35mm de hauteur; pâte grise à orange, micacée.
n°49: pied courbé de section plutôt carrée; pâte orange micacée.
n°50: pied à fond plat, diam. 130mm; pâte grise micacée.
n°51: (2 tessons) pied à fond plat, diam. 140mm; pâte grise à orange, avec micas; les deux
tessons comportent sur leur paroi interne un résidu sous la forme d'une croûte friable
blanche.
n°52: pied à fond plat, diam. 120mm; pâte grise micacée.
US 1017 (suite), céramiques vernissées
n°53: lèvre confondue avec la panse, diam. ouv. 140mm; vernis vert foncé intérieurement;
pâte gris clair à micas très fins, sans spicules.
n°54: lèvre confondue avec la panse, vraisemblablement d'un bol, diam. ouv. 100mm;
bande vernissée extérieure de couleur vert foncé; pâte rose sans mica, sans dégraissant ni
spicules.
n°55: lèvre confondue avec la panse; vernis extérieur: vert brillant; vernis intérieur: jaune
et bande verte sur la lèvre; pâte rose-orange sans mica.
n°56: lèvre confondue avec la panse; vernis jaune à vert très brillant et lisse, intérieur et
extérieur.
n°57: lèvre confondue avec la panse; vernis intérieur vert foncé d'aspect brillant et ayant
coulé sur l'extérieur de la lèvre; pâte rose-beige.
n°58: goulot de bouteille (?), à vernis translucide brillant avec tâches vertes plus ou moins
sombres; pâte rose clair sans mica, sans dégraissant
n°59: lèvre à vernis vert foncé brillant, intérieur et extérieur; pâte rose.
n°60: lèvre, à vernis vert foncé peu brillant, intérieur seul; pâte blanche.
n°61: lèvre courbée, diam. ouv. 100mm; avec bande vernissée vert foncé, sur la haut de la
lèvre, intérieur et extérieur; pâte grise à orange, sans mica ni spicules.
n°62: lèvre incomplète (usure du bourrelet extérieur), diam. ouv. 120mm; vernis extérieur
vert foncé, et coulant sur la paroi interne de la lèvre; pâte blanche à grise sans mica ni
spicules.
n°63: bord d'une assiette (?) avec un motif d'écaillés moulé, entièrement recouvert d'un
vernis vert foncé brillant; pâte rose sans mica.
n°64: partie supérieure d'un pichet avec le départ d'une anse; lèvre à parement étroit;
vernis vert d'aspect mate, avec coulées sur l'extérieur de la lèvre et sut l'anse. La pâte , de
couleur rose clair, a été piquée à plusieurs endroits, dans la but d'améliorer la cuisson des
parties épaisse.
-un fragment de panse non dessiné; vernis extérieur seul: tâches distinctes verte et jaune,
d'aspect brillant; pâte blanche bien cuite, sans mica ni spicules.
US 1017, autre mobilier:
-1 paire de ciseaux en fer, très oxydée.
-1 clé en fer oxydée, de type bénarde avec anneau hémi-circulaire; longueur totale 85mm.
-1 monnaie royale française très usée (mil. XlV-déb. XVTème siècle)
Revers: crois pattée avec 2 fleur de lys et 2 couronnes.
Droit: illisible.
-nombreux carreaux de terre cuite, dont l'un entier mesure: 10 x 10 cm et épaisseur: 2cm.
un autre, mesure sur l'un de ses côtés: 11,5cm. Certains sont des carreaux de sol (usure de
surface), alors que d'autres proviennent d'un foyer ou d'une cheminée (1 tranche brûlée).
Bibliographie:
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-collectif: Potiers de Saintonge, huit siècles d'artisanat rural; catalogue d'exposition; Editions des Musées
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