RRCHE

YOGA ET LIBERTE

Nicole VAITYLINGON

Tutrice : Laurence MUCHA

Recherche sur le Yoga dans l’Education

Soutenance le Samedi 09 Février 2019

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TUTRICE : LAUREM SOMMAIRE

SOMMAIRE P1

REMERCIEMENTS P2

INTRODUCTION P3

I- MON PARCOURS P3

1. Professionnel

2. Mes expériences en yoga

3. Ma formation d’élève-professeure de hatha yoga pour adultes

4. Ma formation au RYE

II- YOGA ET LIBERTE : CONSIDERATIONS PHILOSOPHIQUES, POLITIQUES ET SOCIALES P4

1. L’origine de la thématique

2. Yoga et liberté : Définitions

3. Ecole et liberté

III- L’EXPERIMENTATION P6

1. La dimension émotionnelle en milieu scolaire

2. Le cadre de l’expérimentation

3. La pratique en classe et en ateliers

4. Conclusion de l’analyse au regard des textes

IV- BILAN ET PERSPECTIVES P13

CONCLUSION P13

BIBLIOGRAPHIE P14

ANNEXES

- Annexe 1 : Résumé du projet « Sur le chemin de la liberté »

- Annexe 2 : Déroulé de trois séances de début de cours

- Annexe 3 : Séance de Yoga Nidra

- Annexe 4 : Témoignage des élèves- Ateliers de TYE - Accueil des 6e

- Annexe 5 : Grille d’évaluation – Atelier TYE et TRE – AP

- Annexe 6 : Synthèse des réponses

- Annexe 7 : Bulletins de la classe

- Annexe 8 : Photos

- Annexe 9 : Article du quotidien France-Antilles du 02.08.2016

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REMERCIEMENTS

Je tiens à exprimer ici ma profonde reconnaissance et gratitude,

Aux grands sages de l’Inde qui nous ont légué cet héritage immatériel appelé YOGA et en

particulier Swami Satyananda Saraswati, disciple de Swami Shivananda.

A Micheline Flak pour sa détermination à introduire le yoga dans l’Education en France et en

Europe.

A Sophie Flak, la présidente du RYE.

Aux membres du comité de pilotage du RYE, qui m’ont témoigné de leur confiance, la

trésorière Vera Manini, la secrétaire Florence Marchal.

A ma tutrice Laurence Mucha pour son accompagnement, sa disponibilité, et ses précieux

conseils.

Aux formatrices : Patricia Kotowicz, Nicole Gérat, Sylvie Vilotta, Hélène Plaziat, Gaël Le Bellegui

A mon professeur de yoga qui m’a permis de découvrir le RYE : Georges Drumeaux

A la directrice de l’Ecole Régionale de la FFHY de la Guadeloupe, Monique Eraville

A la Principale du collège du Raizet : Suzy Same

A la Principale adjointe : Marie-louise Euriclide

A l’équipe pédagogique impliquée dans le projet.

A la vie scolaire, la CPE, Claudia Rodomond.

A l’équipe médico-sociale du collège.

Aux élèves et à leurs parents.

Aux partenaires: le Commissariat Général pour l’Egalité des Territoires (CGET), La Fondation de

France, l’Ambassade de l’Inde à Paris, l’Agence Régionale de Santé (ARS), le Comité

d’agglomération Cap Excellence, le Département, la Direction Générale de la Jeunesse et des

Sports ( DGJS), le Rectorat de la Guadeloupe, le Réseau Canopé.

Aux intervenants extérieurs : Gérard Bulin, Frantz César, Linda Gobindoss, Maryse Isimat-Mirin,

Sandra Messoah, Bruno Mirre, Yanice Nolbas, Michella Rosamont.

A mon conjoint et ma famille pour leur soutien indéfectible.

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INTRODUCTION

C’est avec un grand plaisir que je rédige ce mémoire de fin de formation. J’ai pris le temps de me poser (

encouragée par ma tutrice) car l’enseignement du yoga est bien différent de l’enseignement d’autres

disciplines, puisqu’il il s’adresse à d’autres dimensions de l’être…

C’est ainsi que dans le cadre d’un projet que j’ai élaboré dans mon établissement d’affectation en 2014,

et qui continue jusqu’à aujourd’hui, j’ai choisi de travailler sur une thématique qui me tient à cœur : Yoga

et Liberté.

Dans cet écrit, je vais tenter de répondre à la problématique suivante : « En quoi, l’enseignement des

techniques de Yoga et de Relaxation dans l’Education peut-il aider les élèves à cheminer vers la liberté ? »

Mon mémoire comprend quatre parties : La première présente mon parcours, la deuxième des

considérations philosophiques, la troisième décrit l’expérimentation, et la quatrième envisage des

perspectives, pour terminer par une conclusion, suivie des annexes.

I- MON PARCOURS PROFESSIONNEL ET MES EXPERIENCES EN YOGA

1. Mon expérience professionnelle

J’ai débuté ma carrière dans l’Education nationale, il y a un peu plus de 37 ans. J’y ai occupé différentes

fonctions, tout d’abord, dans le premier degré puis dans le second degré comme professeure certifiée en

anglais ( Annexe1).

Mes différentes affectations à l’école maternelle, élémentaire, puis au collège et au lycée, en zone rurale,

urbaine, péri-urbaine, et en ZEP, dans différents établissements de l’archipel Guadeloupéen : Terre de

Haut, Marie-Galante, Saint-Martin, puis de la Louisiane et de la Guyane, renforcées par mes formations

universitaire et professionnelle m’ont permis de suivre l’évolution de notre système éducatif et

d’observer le changement de profil des élèves qui m’ont été confiés pendant ces quatre décennies.

J’observe que les problèmes rencontrés par l’institution se multiplient et moulte recherches sont faites

sur ces questions épineuses. De grands pédagogues ont marqué leur époque, notamment dans le cadre

des pédagogies « alternatives ». Beaucoup de réflexions ont été menées par des psychologues de renom,

Piaget, Vygotski, …. Aujourd’hui encore, les neurosciences sociales et affectives explorent de nouvelles

pistes. Parallèlement, chaque réforme arrive avec son lot d’injonctions, mais en dépit de la bienveillance

préconisée, de l’évaluation positive, de l’accompagnement personnalisé, de la Réforme du collège, les

résultats restent consternants surtout pour les enfants des milieux défavorisés. Les personnels ont de plus

en plus de mal à prendre en charge les élèves qui leur sont confiés et surtout de les faire réussir leur

scolarité. Le Ministère donne la possibilité aux personnels d’élaborer des projets et de les mettre en

œuvre. De nombreux acteurs de l’éducation dont moi-même, tentent sur le terrain, des expérimentations

avec plus ou moins de bonheur. Dans mes efforts de recherche de solutions, face à la souffrance et la

détresse des élèves, me vint alors, l’idée d’élaborer un projet que j’ai intitulé « Sur le chemin de la

liberté », basé sur un développement holistique de l’être en milieu scolaire.

2. Mes expériences en yoga

Je pratique le yoga de façon régulière, depuis six ans. Cependant que ma première rencontre avec le yoga

remonte à une trentaine d’années, avec feu Shri Mahesh, fondateur de la Fédération Française de Hatha

Yoga, lors de ses nombreux séjours en Guadeloupe. Mais j’ai dû arrêter ma pratique pendant une longue

période, pour des raisons diverses…

Je constate avec bonheur que l’assiduité aux cours, m’apporte un certain nombre de bienfaits, tant sur le

plan physique, que psychologique, émotionnel et spirituel, le yoga étant bien une science qui prend en

compte le développement harmonieux de l’homme dans son intégralité. Du coup, je me sens plus libre,

car moins assujettie à mes émotions, et à la multiplicité des pensées qui traversent mon mental, plus

présente et plus consciente de mon corps, grâce aux différentes techniques enseignées.

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C’est de cette expérience que j’ai voulu faire bénéficier mes élèves, dans le cadre du projet, mais en faisant

appel dans un premier temps à des professionnels utilisant d’autres méthodes telles que la PNL, la

sophrologie, la méthode Vittoz, car je n’avais pas encore été formée aux techniques du RYE.

3. Ma formation d’élève-professeure de hatha yoga pour adultes

Il y a quatre ans, j’ai décidé d’entreprendre une formation de professeure de yoga pour adultes, avec la

Fédération Française de Hatha Yoga (FFHY), de façon à approfondir mes connaissances théoriques, mieux

comprendre cette science ancestrale pour ensuite la transmettre au plus grand nombre, dans un esprit de

service : parents d’élèves, personnels de mon établissement, membres de ma famille…

4. Ma formation au RYE

Je dois ma rencontre avec le RYE à mon professeur de yoga, M. Georges Drumeaux, (ancien Inspecteur

Régional de Lettres), qui au cours d’un échange sur le contenu du projet « sur le chemin de la liberté »

m’a parlé de l’association qui venait de recevoir l’agrément du Ministère.

J’ai alors tout mis en œuvre pour faire connaissance avec le RYE : J’ai commencé par me rendre à Paris

pour un weekend de spécialisation sur la préparation aux examens, au stage international à Ofir au

Portugal, en 2015 et à Evian en 2016. En octobre de la même année, et grâce à la confiance que le RYE

nous a témoigné, la formation est introduite en Guadeloupe. Obtenir la certification et permettre au plus

grand nombre de l’obtenir (en assurant la promotion des formations) est pour moi une nécessité, car

enseigner et diffuser ces techniques, dans notre académie est une chance, pour notre population. Le Yoga

me semble bien approprié aux besoins de nos jeunes car l’échelle de Patanjali favorise un développement

multidimensionnel de l’Être. Le RYE propose un yoga laïc qui convient aussi à tout le monde.

II- YOGA ET LIBERTE : CONSIDERATIONS PHILOSOPHIQUES, POLITIQUES ET SOCIALES

YOGA et LIBERTE, deux termes qui pourraient de prime abord sembler, antinomiques, car le yoga implique

de la discipline (tapas), de la rigueur, de la fermeté (sthira), une éthique, mais en même temps de la

souplesse (sukha), ce qui laisse entrevoir d’autres dimensions…

1. L’origine de la thématique

Nelson Mandela nous dit que « l’Education est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer

le monde ». Or, la réalité du terrain ne peut laisser indifférents, quant à l’avenir et au devenir de nos jeunes

et par voie de conséquence au destin de nos sociétés…

Quand j’arrive en 2013, au collège du Raizet, situé en zone sécurité prioritaire, à la périphérie de Pointe-

à-Pitre, je suis tout d’abord, frappée par l’état psychologique des élèves : agitation quasi- permanente,

manque de confiance en eux-mêmes, en leurs pairs et en les adultes, manque d'estime de soi, sentiment

d'insécurité. Au niveau cognitif, des difficultés à se concentrer, à mémoriser, à être motivés. Quant au

vivre ensemble et à leur rapport à l’école : opposition régulière, incivilités récurrentes, refus de l’autorité,

absentéisme, transgression des règles, quelquefois agressivité, et violence. De façon évidente, les

sanctions habituelles ne fonctionnent plus car les élèves ont développé des stratégies de résistance, pour

assurer leur survie et trouver un semblant d’équilibre dans le milieu délétère dans lequel ils vivent. Ils sont

donc prisonniers d’une réalité sur laquelle ils n’ont pas de prise mais qui fausse leur regard sur l’école

qu’ils considèrent comme une prison.

2. Le projet « Sur le chemin de la liberté »

Le décalage entre leur vécu et les attentes de l’école est immense. Sachant que la plupart des élèves qui

présentent des troubles de comportement persistants, accèdent très rarement aux savoirs de base, sont

souvent en échec scolaire et plus tard en échec social, intuitivement, me vient alors l’idée d’élaborer un

projet qui nous permettrait de prendre en compte la dimension émotionnelle de ces jeunes. Il s’agissait

pour moi de les aider à évacuer leurs émotions négatives ou désagréables, à travers diverses activités, et

de préparer ainsi leur mental aux apprentissages, et aux règles du vivre ensemble. La mauvaise gestion de

leurs émotions vient entraver leur scolarité, et les privent d’un développement harmonieux et donc, de

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leur liberté d’être ce qu’ils sont vraiment à savoir des êtres intelligents, talentueux, capables de réussir

leur scolarité, d’optimiser leurs potentialités, en dépassant les conditionnements pour laisser place à leur

créativité et ainsi, contribuer à la construction de la société, dans le respect des règles. L’idée étant donc

de les aider à travers les activités proposées de changer leur regard sur eux-mêmes pour ensuite changer

leur regard sur l’école et la société.

C’est donc, dans le cadre de ce projet que mon expérimentation trouve sa place Un projet au destin

inattendu, car il s’est vu classé, au TOP 30 sur 444 projets au niveau national, (le seul des départements et

territoires d’outre-mer du reste) s’est vu présenté à l’Ecole Militaire à Paris en Mars 2017, lors de la

Journée Nationale de l’Innovation, et s’est vu remettre le grand prix académique de l’innovation, la même

année. (Annexe2)

3. Yoga et liberté : Définitions

• Yoga

Le mot yoga, vient du sanskrit, et signifie étymologiquement Union : l’union avec nous-mêmes, car le Tout

est en nous, et nous faisons partie du Tout. Il nous invite, à travers ce voyage introspectif, à apprendre à

nous connaître dans notre totalité, de corps, d’âme, d’esprit, pour parvenir à l’union de notre corps, de

notre intellect et de notre esprit. Il ne contredit aucune religion. Il est scientifique, spirituel, universel.

Le yoga enseigné par le RYE est un yoga laïque, qui a pour fondement l’échelle de Patanjali, qui trouve son

origine dans les Yoga Sutras écrits par ce grand sage il y a plus de 2000 ans.

Selon Swami Nishchalananda Saraswati du Mandala Yoga Ashram, dans son introduction aux « Propos sur

la liberté » de Swami Satyananda Sarasvati « Les yogas sutras sont valables en tout temps, et ils

s’appliquent à tout le monde indépendamment du contexte. Ce qui compte, c’est leur contenu et leur

application. »Il trouve donc sa place à l’école également.

• Liberté

Le dictionnaire Larousse et l’Encycloepedia Universalis définissent la liberté comme l’état d’une personne

qui n’est pas soumise à la servitude. La possibilité d’agir, de penser, de s’exprimer selon ses propres choix.

L’état d’un être qui n’est pas retenu prisonnier, qui a la possibilité de se mouvoir sans gêne, ni entrave, et

la définissent comme l’absence de contrainte ou l’état d'une personne non contrainte.

D’un point de vue politique, la notion de liberté est intimement liée à la notion des droits naturels de

l’homme. Mais, même quand l’état garantit toutes les libertés individuelles, cela signifie-t-il pour

autant que l’homme est vraiment libre?

L’enfant, lui, est protégé par la déclaration des droits de l’enfant de 1959 qui en assure les libertés et les droits et singulièrement le droit à l’éducation.

• Ecole et liberté

Qu’en est-il de l’école ? Victor Hugo affirme : « Celui qui ouvre une porte d’école ferme une prison ». Il va

plus loin et affirme : « La liberté commence où l’ignorance finit. » L’école est par définition, le lieu où nous

formons, nous éduquons les futurs citoyens et sous-entendus de bons citoyens, qui respecteront les règles

et les lois. C’est là que l’enfant apprend à lire, à écrire, à compter, mais aussi à vivre ensemble. Pour

atteindre ces objectifs, il y a moulte contraintes : programmes, horaires, évaluations, murs, règles à

respecter, adultes auxquels il faut obéir. Les objectifs sont nobles. Quand Jules Ferry décide de rendre

l’école de la République obligatoire de six à seize ans, il est donc, bien conscient de l’importance de l’école

et de son rôle dans notre société.

Mais, depuis que l’école a été créée, certains élèves prennent plaisir à y aller : ils s’y épanouissent,

obtiennent de bonnes notes, sont heureux et peut-être même sous la contrainte ont -ils un sentiment de

liberté. Ils sont en général reconnus par leurs pairs, par le corps enseignant et leurs parents. Et si on réfère

à la pyramide de Maslow, ayant franchi les premières étapes, ils s’acheminent tranquillement vers le

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sommet, à savoir l’accomplissement. Mais est- ce le cas pour nombre d’élèves, surtout des milieux

défavorisés ? L’école leur ouvre-t-elle les portes de la liberté ?

Quand, nous savons que les résultats du classement PISA de 2015 de l’enquête menée sur des élèves de

15 ans des pays de l’OCDE en sciences, place la France en 26ème position. Le rapport de Décembre 2017

du Conseil National d’Evaluation du Système Scolaire (CNESCO) français affirme que plus de 100 000

jeunes sortent du système sans diplôme. Cela représente environ 10% d’une génération qui n’obtient ni

le bac, ni un CAP. L’Ecole, telle qu’elle est conçue, avec un programme, des compétences transversales et

disciplinaires inscrites dans un socle dit commun et que tous les élèves d’une même tranche d’âge doivent

maîtriser, peut-elle réussir à doter chacun et chacune du bagage nécessaire pour accéder à une certaine

d’autonomie? Basées sur l’intellect, la pédagogie et la didactique contribuent-elles à la liberté de tous les

citoyens ? Face aux contraintes générées par l’école, plusieurs expériences ont été menées, parmi

lesquelles, nous pourrions citer le Summerhill School, fondé en 1921 par Alexander Sutherland Neill et qui

subsiste aujourd’hui encore dans le Suffolk, en Angleterre.

Dans nos sociétés occidentales, la liberté est le plus souvent associée à la réalisation personnelle et l’état

de celui qui fait ce qu’il veut, comme il veut, quand il veut. N’y aurait-il pas alors une confusion entre

l’impression de liberté, que procure l’EGO et la vraie liberté ?

III- L’EXPERIMENTATION

1. La dimension émotionnelle en milieu scolaire

Avec le projet « Sur le chemin de la liberté », nous sommes donc en plein développement personnel et

de gestion du stress des élèves. Il m’a permis de découvrir qu’aujourd’hui, des recherches en

neurosciences sociales affectives se multipliaient, ce qui nous a conforté dans notre démarche. J’ai appris

lors du TYE, que des chercheurs finlandais avaient détaillé les effets physiques des émotions sur une carte

corporelle, qu’Henrique Séqueira, de l’université de Lille, nous dit : ‘’Quelle que soit l’émotion que l’on

ressent, elle n’est pas anodine pour le corps, les émotions sont une véritable interface entre le cerveau et

le corps. Elles induisent des réactions musculaires, neurologiques, et immunitaires.’’

Le Dr Guéguen, affirme que l’environnement social, affectif, agit en profondeur et sur le cerveau affectif et sur le cognitif. Micheline Flak et Jacques de Coulon dans le manuel du yoga à l’école affirment que : « les jeunes

d’aujourd’hui doivent savoir calmer leur agitation mentale et mettre un frein à leurs pulsions violentes […]

Utiliser les méthodes simples et claires du yoga pour maîtriser leurs instincts et apprendre à mieux

développer leurs facultés cognitives telles que mémorisation et concentration. Sans oublier l’attention à

l’autre. L’avantage de cette approche, c’est qu’elle procure elle-même la joie d’apprendre. » Des élèves

qui sont sous tension permanente, favorisent le développement du système sympathique et un

ralentissement du parasympathique, ce qui crée un déséquilibre, car ils n’ont pas de temps de récupérer,

ils manquent de sommeil, ont une mauvaise alimentation, et dorment parfois en classe.

2. Le cadre de l’expérimentation

Savourant chaque jour davantage cette impression de liberté que j’éprouve par la pratique du yoga, j’ai

décidé de mettre au service de mes élèves mes nouvelles compétences, acquises lors de mes formations

au RYE, pour qu’eux aussi puissent acquérir (du moins je l’espère) plus de liberté sur le chemin de la vie.

En fait, je voudrais qu’ils comprennent, par la pratique, qu’en dépit des difficultés qu’ils rencontrent tant

au niveau socio-économique, que familial, et affectif, qu’ils peuvent changer la donne, réussir l’école, en

changeant leur regard, car la vraie prison n’est pas celle des murs, et des règles et de la discipline, mais

celle que nous créons nous-mêmes. Devenir plus tard, des citoyens heureux, libres, responsables et des

professionnels accomplis, en se libérant progressivement des chaines qui les emprisonnent depuis tant

d’années. Les rendre autonomes. Tel est mon idéal…

Nelson Mandela affirme : « Etre libre, ce n’est pas seulement se débarrasser de ses chaînes ; c’est vivre

d’une façon qui respecte et renforce la liberté »

« Le yoga montre la voie d’accès à une liberté parfaite obtenue par une pratique régulière. », nous dit

Patanjali.

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Avec le RYE, j’ai appris à concevoir une progression dans cette nouvelle discipline que j’enseigne depuis, à

mes élèves, pour les amener de l’extérieur vers l’intérieur, pour les aider à créer leur intériorité, pour un

mieux-être et une plus grande réceptivité aux apprentissages, car il s’agit de préparer leur mental, le

débarrasser ce qui l’empêche de suivre le cours pour obtenir comme une terre fertile prête à être

ensemencée. Je m’appuie donc sur l’échelle de Patanjali pour conduire mes élèves progressivement vers

la liberté.

Mon enseignement se décline tantôt sous forme d’atelier de 45 minutes, tantôt sous forme de rituels en

classe, ou d’exercice ponctuel en fonction des besoins. Pour le mémoire, j’exposerai en grande partie ma

pratique avec la classe de 6F, dont j’étais la professeure principale. C’est une classe que je voyais tous les

quinze jours, en demi-groupe, le mardi matin, de 7 h à 8 h en accompagnement personnalisé (AP) et

régulièrement pour un enseignement en anglais. 12 élèves sur 23 avaient été identifiés avec des troubles

de comportement et d’apprentissage.

3. Pratique en classe et en atelier

Laurence Mucha et Véronique Mainguy dans leur livre Mon yoga quotidien, dont je me suis aussi inspirée

pour préparer mes séances précisent : « L’attention est au cœur de toutes les pratiques de ce livre,

qu’elles mettent l’accent sur l’éveil des sens, sur la prise de conscience de la posture, de la respiration ou

du défilement des pensées […] Par cette présence particulière, ils vivent alors un état de méditation, qui

devient pour eux une ECOLE DE LIBERTE et d’OUVERTURE A SOI, A L’AUTRE, AU MONDE. »

• Yama pour favoriser le vivre-ensemble

Fondement : Comme nous l’a enseigné le RYE, il est capital pour garder le lien avec la tradition, de

respecter la graduation de l’échelle de Patanjali. Je propose, donc, régulièrement des exercices de yama

et de niyama en début de cours ou d’ateliers, car selon Patanjali, la pureté de la pensée et du mode de

vie se révèle la clef de voûte pour développer l’énergie du corps humain. Pour cela, il préconise les cinq

yamas : Ahimsa - non-violence envers ses pairs, les animaux, les végétaux, les minéraux, satya - vérité,

asteya - honnêteté, bramacharya - maitrise sexuelle et abstinence, aparigraha - non possessivité, qui ont

pour but d’harmoniser les relations sociales. Il s’agit de disciplines de vie qui ont une dimension

universelle, car applicables à toutes les religions, toutes les contrées, toutes les cultures.

Pratique : Ahimsa pour sensibiliser les élèves à cette toute première notion, grande admiratrice du

Mahatma Gandhi, Mère Térésa, le Dalai Lama, Malala, que je suis, j’ai initié au collège du Raizet depuis

quatre ans, un projet qui a reçu l’aval de la Direction et de la communauté scolaire, pour célébrer la

Journée Internationale de la Non-Violence. Une initiative qui s’inscrit désormais dans la culture de

l’établissement. Nous avons même reçu, cette année, l’appui de l’association des médaillés des palmes

académiques, et j’ai été sollicitée par le rectorat pour participer à une émission radiodiffusée sir la Non-

violence en milieu scolaire.

Ainsi, il s’agit de leur présenter les grands noms des apôtres de la non-violence, d’étudier leur message,

qui sont affichés dans la salle de classe : des exposés, des poèmes, des slams, des messages de paix sont

écrits par les élèves ; des dessins et peintures sont réalisés avec le professeur d’arts plastiques, une fresque

proposée par une professeure de mathématiques. Rassemblement dans la cour, marche, lâcher de

colombes, messages sur WhatsApp, visite d’un membre de l’UNESCO en la personne de M. Khal Torabully,

du Dr Jacob Pullickhan de Swadeshi Movement au Kerala en Inde, spécialiste de la pensée Gandhienne.

(Annexe 9) Un QCM élaboré par mes soins a été remis aux élèves, ainsi qu’un texte à trous, en guise

d’évaluation. Cette année, le QCM a été traduit en trois langues et mis en ligne par le professeur de

technologie. Les élèves de 6e se sont prêtés au jeu.

Nous avons aussi travaillé les autres yamas : Satya, La vérité, accord avec soi en pensée, en parole, en

action. Il s’agit de prendre le temps de régler le problème, lors de faits divers, altercations, insultes…, en

amenant chaque partie à reconnaitre sa part de responsabilité et terminer par des excuses et de nouvelles

résolutions. Qui a commencé ? Pourquoi ? Est-ce correct ? Respectes-tu ta ou tes camarades, en agissant

de la sorte ? Ou quand l’élève n’a pas fait son travail ou a oublié son matériel, je l’invite à le dire en début

de cours. Il bénéficie toujours d’un sursis. C’est aussi, faire preuve de courage et d’humilité.

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Asteya, l’honnêteté, le non-vol pour apprendre à demander, plutôt que de subtiliser quelque chose qui

appartient à l’autre. S’attacher à faire remettre et souvent je suis amenée à acheter des stylos et autres

outils à offrir aux élèves qui n’en ont pas. Brahmacharya, la modération pour apprendre à évaluer le

volume de la voix lors des prises de parole, ne pas crier mais parler avec douceur. Prendre le temps

d’écouter l’autre et d’attendre son tour de parole, par exemple, gérer son implusivité. Aparigraha, le non-

attachement pour développer l’esprit de partage, partage d’images, d’informations, lors des projets et de

recherche documentaire, de petits cadeaux ou de moments de convivialité qui viennent ponctuer l’année.

Je me suis attachée lors des heures de vie de classe, et chaque fois qu’il y avait un incident, à créer des

espaces de parole pour développer la confiance entre les élèves et moi-même.

Nombre d’exercices ont été pratiqués en classe ou en atelier : la balle regard, la marche stop, la respiration

par deux, le miroir, se regrouper en fonction des points communs….

J’ai tenu à mettre en place des rituels : Musique à l’entrée dans l’atelier, se déchausser, poser ses affaires

en un lieu précis, récupérer son tapis et venir l’installer en cercle comme pour dessiner un mandala,

toujours dans le respect de l’autre, sans bousculade.

En début de cours, j’invite les élèves à prendre conscience de leur météo intérieure, de le dessiner ou de

le verbaliser pour le communiquer aux autres, en cas de besoin éventuel de soutien. Cette année, j’ai

utilisé la séance « philo fable l’aveugle et le paralytique ».

Bilan : La pratique régulière des exercices accompagnée systématiquement d’explications, a

progressivement entrainé une meilleure entente entre les élèves. Ainsi un tutorat des élèves en difficulté,

par des élèves plus à l’aise, a été mis en place et a porté des fruits, appréciés par toute l’équipe

pédagogique. Le travail en équipe a aussi été favorisé, avec une grille d’évaluation des comportements de

chacun dans ce cadre : faire des exposés, participer à l’atelier danse du collège ainsi qu’à la chorale. Les

tensions entre élèves de la classe et les autres se sont considérablement atténuées, en cours d’année.

L’ambiance était beaucoup plus conviviale et les élèves plus réceptifs aux apprentissages. (Voir annexe 7).

Ils semblent plus libérés des tensions qui les opposaient. Il y avait moins de crispations et progressivement

les altercations, disputes, injures, bagarres ont disparu. Ce n’était pas toujours facile, mais je crois pouvoir

dire qu’à la fin de l’année, les élèves avaient beaucoup évolué sur ce point. Au niveau de l’établissement,

les résultats de ce projet, par ailleurs, sont visibles car selon la vie scolaire, le nombre de bagarres a

considérablement diminué.

• Niyama pour une meilleure relation à soi.

Fondement : La deuxième étape, est constituée des règles de vie dans la relation à soi et dépendent des

circonstances, du lieu, du temps et de la situation sociale. C’est un code personnel. Micheline Flak souligne

« Le yoga reconnaît que la bonne entente de l’individu avec lui-même est le meilleur moyen d’établir un

climat de paix autour de soi ». Pour Jacques de Coulon, dans l’une de ses chroniques, Il s’agit de « se

désencombrer pour mieux se connaître et réorienter positivement sa vie en cessant de nous cramponner à

notre ego. »

Les cinq niyamas, pour harmoniser les relations qu’on a avec soi-même, de façon à évacuer les sentiments

négatifs qui pourraient menacer l’équilibre de l’être, sont Shaucha, la purification du corps et du

psychisme, Santosha, le contentement, tapas la discipline, l’ardeur au travail, et Svadhyaya, connaissance

de soi.

Les règles ne sont, certes, pas faciles à appliquer, selon lui, mais même une application limitée va induire

une plus grande paix mentale. La racine YAM que l’on retrouve dans Yama, Niyama et Pranayama

signifie « dompter », dompter ce qu’on a de primaire en soi, ses pulsions, ses désirs pour peu à peu devenir

maître de soi.

Pratique : Saucha, Patanjali nous invite à procéder au nettoyage de notre maison qui est notre corps, par

l’élimination des toxines et des pensées négatives. L’élimination des toxines consiste à débloquer et à

assouplir de façon systématique les articulations. Avoir une éthique de vie est indispensable pour être en

cohérence et purifier le mental.

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Ainsi, j’enseigne à mes élèves les techniques des pawanmuktasanas, auxquels ils prennent grand plaisir :

la douche, des exercices centrés sur le corps tels les automassages des oreilles, des différentes parties du

corps…

Des exercices de respiration purifiantes, tels le bûcheron, le lion, la respiration colorée et pour nettoyer le

mental des pensées négatives, le sankalpa ou pensées fortes, lors de yoga nidra, ou après un exercice de

recentrage.

Le yoga des yeux : Bras droit allongé devant soi, le pouce redressé, suit du regard sans bouger la tête le

bateau qui se déplace de la gauche vers la droite (Drishti) Changer de bras ; Puis voyez un pélican qui est

tout en haut, suivez-le du regard quand il descend, sans bouger la tête.

Santosha : j’insiste quand ils sont déçus d’une mauvaise note sur le contentement, car il s’agit d’accepter

son niveau, ses notes, ses forces et ses faiblesses tout en cherchant à progresser. Apprendre à regarder

au moins une chose positive autour de soi, dans la journée et ne pas passer son temps à critiquer les

professeurs, et les autres adultes du collège, ou ses camarades. Des élèves me disent ne pas s’aimer, ne

pas aimer leur corps, leur peau. En début ou en fin de cours, régulièrement, je passe dans les rangs, ou les

groupes et m’arrête en particulier à côté d’un élève, pour revenir sur un point à travailler dans son rapport

à lui -même.

Dans ma relation avec les élèves, je passe du temps à développer tapas, discipline, ardeur. Il s’agit ici de

développer chez l’élève son sens de l’effort, bien faire les postures proposées en yoga, faire régulièrement

son travail, apprendre ses leçons, faire de son mieux, appliquer la méthodologie enseignée. Une élection

est organisée à la fin de chaque période pour élire les deux élèves les plus méritants tant au niveau du

travail que du comportement et un certificat leur est remis. Il s’agit de leur faire comprendre que seul

l’effort compte. Je prends comme exemple de grands sportifs tels Teddy Riner, Lilian Thuram, ( qui a été

invité dans notre établissement), mais aussi des artistes, des intellectuels.

Pour finir swadhyaya, l’ étude de soi est abordé au cours de deux séances sur les émotions et le

fonctionnement du mental : il s’agit d’apprendre à se connaitre, et à comprendre succinctement le rôle

des cinq, leurs relations sur notre cerveau, nos organes, la sécrétion des hormones, et les réactions

induites. Leur rappeler que les émotions peuvent être contrôlées par la respiration, le dessin, l’écriture…

Bilan : Des élèves qui peu à peu reprennent confiance en eux, s’attribuent une valeur, et s’inscrivent dans

une démarche de réussite. (Annexe 7). Je me rends compte qu’ils sont plus attentifs à ce qu’ils vont dire à

propos d’un camarade, d’un enseignant, d’un adulte du collège. Ils prennent davantage soin de leur corps

(Ecrivent moins souvent sur leur peau). Les efforts sont réguliers et même si le niveau général de la classe

n’a pas augmenté, au troisième trimestre, il y a 15 récompenses contre 11 au 1er trimestre. 3 élèves en

difficulté ont beaucoup amélioré leurs résultats et leur comportement.

• Asana pour stabiliser le corps et le mental.

Fondement : Par la pratique des asanas qui doivent être stables (sthira) et agréables (sukha) marquées

par l’alternance des efforts d’étirement et de relâchement, le pratiquant n’est plus déstabilisé par les

dualités. Pour avoir un corps sain et un esprit sain, les textes nous conseillent de pratiquer asana et

pranayama, car yoga asana fait travailler les organes internes en profondeur.

À l’origine, le mot asana signifiait posture assise, pour méditer ou pratiquer le pranayama. Il s’agit de

l’ensemble des positions qui permettent la stabilisation du corps et du mental. Les textes en mentionnent

84000, inspirées le plus souvent de la nature et en particulier des animaux, mais seuls 84 sont essentielles.

Pratique : En classe, j’insiste sur une posture indispensable : La posture assise : asseyez-vous

confortablement, sur les ischions, dos droit bien appuyé contre le dossier, pousser le buste légèrement

vers l’avant pour ouvrir la cage thoracique, épaules relâchées, pieds bien à plat sur le sol, mains sur les

cuisses, fermez les yeux. Il s’agit de se mettre en bonne posture. Quelque fois, je leur demande de

visualiser le trajet de l’énergie, tel un courant qui part du bas de la colonne vers le sommet de la tête, en

inspirant et en expirant l’énergie qui se propage dans tout le corps.

10

En atelier, pour favoriser l’ancrage, et donc la confiance en soi, je prends le temps nécessaire pour que

les élèves prennent bien conscience de la position debout correcte, proche de tadasana, posture

d’étirement vers le haut et également le chandelier, la montagne. Je travaille les sept positions de la

colonne avec les élèves (de même que dans un autre collège où j’avais été sollicitée pour une animation).

Pour l’équilibre, la posture de l’arbre, idéal pour fixer l’attention, puis « la concentration sans tension. »

et l’oiseau. Des postures pour réveiller le corps et l’esprit quand tamas est trop présent, le pont, ou l’arc.

Bilan : Peu à peu certains élèves sont devenus plus confiants, lors de la réalisation des postures. Parfois,

je leur en explique les bienfaits, quand ils ne les trouvent pas seuls : souplesse du corps, consolidation du

squelette, mais surtout la prise de conscience du corps, qui nous permet d’être plus présent à nous-

mêmes. Certains élèves se mettent volontiers en padma asana, d’eux-mêmes. J’utiliserai les postures

d’ouverture au second trimestre: cobra, poisson, arc ;les postures développant la force et la confiance

en soi : héros, mudra de Ganesha.

J’insiste aussi sur la lenteur des mouvements, les invitant à ressentir dans leur corps ce qui se passe.

Associées à la respiration, elles procurent un bien -être certain. Cependant, certains élèves ont du mal,

compte tenu de leur manque de souplesse.

• Pranayama pour maitriser l’activité du mental et maitriser les émotions.

Fondement : La discipline du souffle, de l’énergie vitale est située au milieu de l’échelle. Il joue un rôle

central et est présent de façon permanente, car il a pour support le souffle ou la respiration. Il conduit à

la faculté de concentration, mais aussi à la maitrise des émotions. La maîtrise du souffle ne peut s’obtenir

sans la maîtrise du corps par les asanas, nous disent les textes. Les postures vont apprendre à diriger le

souffle, pour le contrôler parfaitement.

Cependant, pour nos jeunes, nous resterons sur des exercices élémentaires, sans modification du rythme

respiratoire.

Pratique : Assis, se frotter les deux mains et les placer sur les yeux ouverts. Des exercices d’inspiration

pour l’ouverture de la cage thoracique, et d’expiration pour la fermeture.

En position allongée, placez les mains sur l’abdomen de chaque côté du nombril et sentir le ventre qui se

gonfle quand ils inspirent et le ventre qui se dégonfle quand ils expirent.

En position debout, je les invite à prendre conscience des trois étages de la respiration : Abdominale,

thoracique, avec l’ouverture et de la fermeture des côtes, et de la respiration claviculaire.

Lors de la préparation à la relaxation, après avoir je les invite à écouter le bruit de l’air qui entre et qui sort

de leurs narines.

Les deux mains en position du lotus(mudra), les poignets joints, les auriculaires et les pouces collés,

inspirez, ouvrez, expirez fermez.

Parfois, sans trop insister, je leur demande de synchroniser le mouvement des bras qui montent vers le

ciel avec l’inspiration et les bras qui reviennent avec l’expiration.

Un autre exercice que nous avons aussi pratiqué consiste à tapoter le corps de haut en bas, en partant de

la poitrine.

Bilan : Respirer est un acte naturel, spontané. Mais je leur fais prendre conscience que grâce au yoga, nous

pouvons devenir conscient de notre respiration, et l’utiliser quand c’est nécessaire pour oxygéner notre

cerveau, chaque fois que nécessaire, car c’est la seule fonction du corps sur laquelle nous pouvons influer.

• Pratyahara pour parvenir à la détente du corps et de l’esprit.

Fondement : Pratyahara signifie rétractation en soi des activités sensorielles c’est-à-dire le retrait des

sens. Cette étape prépare à la relaxation, puis à l’attention et à la concentration. Il s’agit de rendre le

mental insensible aux informations que lui apportent les sens, et qui ont un effet un effet physiologique,

qui favorisent la dispersion préjudiciable aux apprentissages. Pratyahara clôture les cinq premières étapes

de l’échelle de Patanjali, qui constituent, d’après les textes, une phase transitoire entre les pratiques

externes du yoga, Bahiranga, et les étapes ultimes ou internes, Antaranga. A travers la relaxation, l’élève

relâche les tensions, par le ralentissement des activités du cerveau qui passe des ondes béta aux ondes

11

alpha, et thêta voire delta (beaucoup d’élèves s’endorment lors de ces exercices).Les glandes sécrètent

davantage d’endorphines et de sérotonines. Le système parasympathique, se renforce. Parmi les

pratiques, le yoga Nidra trouve toute sa place et est plébiscité comme étant la technique de relaxation la

plus efficace en terme de récupération, ainsi que les exercices de la méthode Vittoz, ou de Jacobson.

Pratique : En atelier, j’ai beaucoup travaillé shavasana, la posture du cadavre avec les élèves. C’est loin

d’être évident, car ils ne sentent pas forcément en sécurité, et ont tendance à croiser les jambes, ou à être

crispés: allongez-vous sur le dos, jambes écartées, bras le long du corps, paumes de main vers le ciel,

détendez vos bras, vos jambes, laissez vos pieds aller vers la droite et vers la gauche, les épaules sont bien

posées sur le sol. Prenez conscience des points de contact de votre corps avec le sol, talons, mollets,

fessiers, haut du dos, arrière de la tête. Respirez normalement. Maintenant, à chaque expiration, sentez

que vous vous enfoncez davantage dans le sol. En classe, en restant à sa place, assis devant son pupitre,

la petite salutation au repos, ou la berceuse (brahmari), un exercice qui peut être aussi travailler en

pranayama.

J’utilise régulièrement une petite rotation de la conscience, pour ramener le calme intérieur après la

récréation. Je propose une courte visualisation pour détendre les élèves quand ils sont fatigués, pour

recharger leur batterie : fermez les yeux et imaginez que c’est la pleine lune, le ciel est dégagé, vous

l’observez et vous savourez ce beau ciel étoilé. Maintenant, vous portez votre attention sur une étoile.

Vous respirez tranquillement. Cette étoile change de couleur. Elle devient bleue, puis rouge, puis verte,

puis violette, puis blanche puis, elle disparait. (Pause) Vous revenez à votre respiration, vous sentez l’air

qui entre par vos narines et l’air qui en sort. Tranquillement, quand vous êtes prêts, vous pouvez

commencer à bouger les doigts des pieds, des mains, vous pouvez vous étirer et ouvrir les yeux.

Bilan :

Certains élèves savourent vraiment les exercices de relaxation, car c’est pour eux une pause dans leur

journée chargée où les cours se suivent sans répit. Alors que d’autres, tout en appréciant, se culpabilisent

de s’endormir et réclament plus de postures. Mais, il est impressionnant de constater en atelier, avec

quelle rapidité , les élèves s’endorment, une fois allongés sur leur tapis. Forte des séances introduites lors

les différents regroupements, je dispose de tout un éventail de séances pour travailler davantage les sens

et les émotions. Après la séance sur les cinq sens, au 1er trimestre, je continuerai avec celles appelées « le

refuge » et les postures relaxantes de l’enfant pour finir sur l’ouverture à la créativité.

• Dharana pour parvenir à la concentration ou fixation de l’attention : C’est l’aptitude à fixer sa

pensée sur un objet externe ou interne, comme une partie du corps. La dispersion mentale des élèves est un vrai fléau des temps modernes. C’est à travers des rituels très simples mais combien efficaces, que je conduis mes classes à créer des conditions à la concentration : Je demande, en effet, à mes élèves de se taire, de s’aligner d’avancer deux par deux, les uns derrière les autres, et d’entrer en classe en silence.

De se tenir debout à côté ou derrière sa chaise, de poser son sac en silence, de soulever la chaise sans

bruit, de s’asseoir, de faire sortir le matériel toujours en silence.

Après avoir donné des consignes pour bien s’asseoir (opérations dos droit) je leur dis : Fermez les yeux et

écoutez les bruits de l’extérieur, puis de la salle et enfin de leur propre souffle. Dharana consiste à faire

converger l’attention vers un centre d’intérêt. À ce moment-là, l’intensité de la perception

s’accroît et devient un « concentré d’attention ». En classe, régulièrement, je leur demande de

fermer les yeux et de se concentrer sur leur respiration, quelques minutes, de prendre conscience

de l’air qui entre et de l’air qui sort, des mandalas sont mis à la disposition des élèves, et quand

ils sont agités ou stressés, ils peuvent en colorier un. Parfois, c’est une petite récompense quand

ils ont bien travaillé. Des illustrations où ils doivent relier des chiffres sont aussi disponibles. Le

tratak est utilisé avant une évaluation.

De nombreux mots de vocabulaire sont introduits en anglais lors de la pratique : inhale, exhale, stretch

your arms, your legs, your back, sit up, turn your head to the right, to the left, up, down, Look at the sky,

close your eyes, open your eyes, fold your legs, arms, bend to the right, bend to the left, relax your

shoulders, sit straight, sit …

12

En début de cours j’utilise parfois le CD réalisé par le RYE, Exercices de yoga et de méditation quand je suis

moins en forme. En atelier, chaque élève un cahier de yoga, pour dessiner les postures réalisées et

exprimer leur ressenti, à la fin de chaque séance s’ils le souhaitent.

Bilan : Apprendre aux élèves à se taire pour se concentrer est compliqué. Les exercices concrets sont

bénéfiques et les aident. Il est aussi une phrase de Gandhi que je leur répète souvent : « Le silence est

d’or, la parole d’argent. Parlez le moins possible, évitez de dire un mot là où un seul suffit. »Pour la

compréhension de l’oral en anglais, je leur demande quel sens ils utilisent, quelle est la bonne posture

pour écouter, ont-ils maitriser cette compétence…

4. Conclusion de l’analyse au regard des textes

• Le yoga favorise l’arrêt des fluctuations du mental.

Dans le Sutra 2, Patanjali définit le yoga de la façon suivante : « yogaschitta vritti nirodhah », autrement

dit, le yoga est l’arrêt des fluctuations du mental. Nous savons à quel point notre mental, de même que

celui de nos élèves est traversé en permanence par de multiples pensées, ce qui crée un tel état

d’agitation, que leurs apprentissages s’en trouvent menacés. Inconsciemment, ils sont prisonniers de cet

état de fait et n’ont aucun moyen de surmonter ce problème. Nous leur demandons en permanence d’être

attentif sans leur donner les moyens de l’être. Là réside le drame de notre système scolaire. Il s’agit pour

moi de leur donner des outils qu’ils pourront utiliser à tout moment et toute leur vie durant pour éliminer

progressivement les distractions extérieures véhiculées par nos sens qui sont les fenêtres de notre corps.

Je pense pouvoir dire que les techniques utilisées de façon régulière (Tapas) ont aidé quasiment tous les

élèves de la classe. Car, en effet, quand nous comparons le bulletin de la classe au premier et au troisième

trimestre (Annexe 8) les commentaires des enseignants ont beaucoup évolué, et j’eus droit à un bravo de

la part de la professeure de mathématiques. L’application des différentes étapes de l’échelle de Patanjali

semble avoir porté ses fruits.

• La pratique du yoga stabilise progressivement les cinq koshas :

Le yoga affirme que la matière n’est qu’une forme grossière et une manifestation du mental. La matière

est sous l’emprise du mental et non l’inverse. Le monde matériel tel que nous le voyons, n’est que la

projection des éléments subtils de la réalité.

Le but est de vaincre les limitations imposées par ces enveloppes successives. Le mouvement va du

grossier au subtil. L’enveloppe mentale prévaut sur celle des souffles, qui prévaut sur celle du corps

physique. La pratique du yoga nidra aide à transcender les différentes enveloppes.

Frédéric Lenoir dans son livre Du bonheur nous dit : « De manière plus courante, nous fuyons les moments

d’inactivité qui nous ramènent à nous-mêmes, pour nous oublier dans une hyperactivité permanente,

comblant de manière factice le vide de notre vie intérieure ». Les élèves dont nous avons la charge, comme

beaucoup d’entre nous sont victimes de ce fonctionnement. Il s’agit à travers la pratique de changer cette

réalité.

• Le yoga libère de l’effet des trois gunas

Guna signifie les états de la matière, alors que Purusha est l’énergie subtile. Un guna n’influence pas à lui

seul la personnalité. Il y a toujours une influence combinée de tous les Gunas. Lorsque le guna Rajas (

agitation) prédomine, alors que les gunas sattva( équilibre-détente) et tamas( inertie) sont supprimés, la

condition du mental est d’être éparpillée, dissipée, éclatée, avec des idées de suicide, meurtre. Lorsque le

guna Tamas prédomine, en supprimant les 2 autres, le mental entre dans un état de léthargie : Le

processus de la pensée ralentit et par moment la pensée elle-même semble se figer. L’état de vikshipta

du mental est un état oscillant, instable. Dans cet état particulier du mental, la conscience individuelle se

manifeste entre la stabilité et la dispersion. Le but du yoga est de parvenir à stabiliser le guna Satva.

13

IV- BILAN ET PERSPECTIVES

Selon Schopenhauer : « Ce que quelqu’un possède pour soi, ce qui l’accompagne dans la solitude et que

personne ne peut lui donner ni lui prendre, voilà qui est beaucoup plus essentiel que tout ce qu’il possède

ou ce qu’il est aux yeux des autres. » voilà donc qui me conforte dans ma démarche pour moi-même, mais

aussi pour mes élèves. Les rendre autonomes pour devenir maîtres de leur vie.

Depuis quatre ans, j’anime dans le cadre de l’accueil des 6ème, un atelier de yoga et de relaxation, qui a été

reconduit cette année. (Annexe 5) figurent les impressions de trois classes avec lesquelles j’ai travaillé au

début de l’année scolaire dernière. L’enseignement des TYE et du TRE fait désormais partie de la culture

de l’établissement. En AP, nous sommes trois à en assurer des cours, et la demande est de plus en plus

importante.

J’ai récemment reçu une demande du réseau Canopé pour assurer une formation. Dans le cadre du

programme Erasmus j’ai été sollicitée par la municipalité de Manresa en Catalogne- Espagne pour un

partenariat.

Et pour finir, je ferai tout, tant que les circonstances me le permettent pour pérenniser les formations RYE

en Guadeloupe et aussi pour les inclure dans le Plan Académique de Formation, et à l’ESPE.

J’envisage dans le cadre du conseil école -collège, dès que j’aurai obtenu ma certification de proposer mes

interventions aux écoles primaires de la circonscription et d’établir un réseau de personnes ressources

pour le bassin et le rectorat, et de créer une association pour intervenir dans les établissements et autres

lieux où la demande se fait sentir.

CONCLUSION

Je suis enseignante et je crois à la mission de l’Ecole de la République. Il m’insupporte de constater que

les écarts se creusent chaque jour davantage tant au niveau social qu’économique, et qu’à cet état de fait,

la scolarisation de masse, n’a pas atténué la difficulté pour les classes défavorisées à accéder au savoir.

L’école reste anxiogène pour nombre d’enfants, qui sont en proie à des questions matérielles, certes, mais

aussi à des débats émotionnels.

Je refuse de croire que l’échec scolaire est une fatalité. L’institution, en basant la réussite scolaire

principalement sur le développement de l’intellect et un peu du corps, génère une école à deux vitesses

et par voie de conséquence une société à deux vitesses. Changer l’école pour changer la société est donc

mon motto.

C’est pour cela que j’ai décidé de m’engager dans une autre voie qui est celle du yoga dans l’éducation,

qui est arrivé à moi comme un flambeau qui m’a été remis et que j’ai décidé de porter dans notre

académie de Guadeloupe( Annexe 10).

J’arrive quasiment au terme de ma carrière, et comme portée par un élan du cœur, je souhaite dire qu’il

est encore possible d’aider les élèves en voie de décrochage.

Alors, si à travers mon enseignement, la pratique du yoga, ma posture d’accompagnant, les élèves ont

commencé à comprendre, qu’ils possèdent en eux, les clés pour devenir autonomes, maîtres d’eux-mêmes

et de leur vie, et que le changement doit commencer par eux, ouvriers en devenir, de la grande ruche

qu’est la société. S’ils commencent à intégrer la phrase de Gandhi « soyez le changement que vous voulez

voir en ce monde » et celle d’Etty Hillesum, « je ne crois pas que nous puissions corriger quoi que ce soit

dans le monde extérieur que nous n’ayons d’abord corrigé en nous », alors, je pourrai dire que oui, j’ai

quelque part contribué, serait-ce d’une petite goutte, à leur faire conquérir la LIBERTE.

J’ai lu avec attention le livre écrit par Christophe André, Jon Kabat-Zinn, Pierre Rabhi, et Matthieu Ricard,

Se changer pour changer le monde, conseillé par ma tutrice. Je me suis sentie comme connectée, en

écrivant ce mémoire, à ceux qui tentent de ci, de là des expériences pour aider à trouver un nouvel

équilibre social, une société plus juste. Chacun apportant sa contribution à changer le monde, en s’étant

changé lui-même… Que Laurence trouve ici, l’expression de mon profond remerciement.

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BIBLIOGRAPHIE

Références de base

FLAK Micheline et COULON Jacques de, Le manuel du yoga à l’école. Des enfants qui réussissent, Payot &

Rivages,2016 (nouvelle édition de Des enfants qui réussissent. Le yoga dans l’Education, Desclée de

Brouwer

MAHESH (Shri) Le souffle, parole de vie, Editions du Rocher, 1998

MICHAËL Tara, Hatha Yoga Pradipika, Fayard, 1974

SATYANANDA Saraswati (Swami), Propos sur la liberté, commentaires des yoga sutras de Patanjali,

Editions Satyanandashram, 1976

GIAMMARINARO Martine et LAMURE Dominique, Yogito, un yoga pour l’enfant. Guide pour les parents

et les enseignants, les Editions de l’Homme,2015 (nouvelle édition revue)

MAINGUY Véronique et MUCHA Laurence, Mon yoga au quotidien,33 clés pour les 7-14 ans, Editions

Esprit Yoga, 2016

Références diverses

ANDRE Christophe, JOLLIEN Alexandre, RICARD Matthieu, Trois amis en quête de sagesse, L’Iconoclaste

et Allary Editions, 2016

ANDRE Christophe, KABAT-ZIN Jon, RABBI Pierre, RICARD Matthieu, se changer, changer le monde, J’ai lu

bien être, 2015

GUEGUEN Catherine, Heureux d’apprendre à l’école, comment les neurosciences affectives et sociales

peuvent changer l’éducation, Les arènes. Robert Laffont,2018.

ISIMAT-MIRIN Maryse, Se détendre pour mieux apprendre. Accompagnement de l’élève à l’école, à la

maison, Chronique sociale,2007

ISIMAT-MIRIN Maryse, Guide anti-stress de l’enseignant, Chronique sociale, 2006

KOCH Isabelle, simplissime, le livre de yoga le +facile du monde, Hachette enfants, 2017

LENOIR Frédérick, Du Bonheur, un voyage philosophique, Le livre de poche, 2013

MATHIEU Marie-France, 3 minutes pour être bien à l’école…et partout ailleurs !’Educ-Yoga, 2010

NEVEUX Brigitte, Yoga pour enfants, enseignement du yoga traditionnel, Fench Vallée, 2010

SNEL Eline, Calme et attentive comme une grenouille, ton guide de sérénité, Editions de Noyelles,2017.

SIAUD-FACCHIN Jeanne, Tout est là, juste là, Odile Jacob, 2014

PROJET : « SUR LE CHEMIN DE LA LIBERTE »

• Le Public

Selon l’INSEE, plus de la moitié de la population active de ce quartier du Raizet est sans emploi avec 52% de

familles mono-parentales. 20% des 750 élèves que compte notre collège sont issus de ces milieux défavorisés,

dont beaucoup de l’immigration. Ils présentent des troubles de comportement persistants, bien que pris

individuellement, ils sont attachants, intelligents, talentueux, et pourtant ils sont en grande difficulté scolaire.

La fiche de repérage élaborée en collaboration avec la CPE et remise aux professeurs principaux nous ont permis

de retenir environ 200 cas d’élèves en grands besoins, allant de la 6eme à la 3eme.

• Les objectifs et les moyens du projet global

Le projet « Sur le chemin de la Liberté », se structure autour de trois axes et s’adresse donc, aux élèves, aux

personnels et aux parents, car la co-éducation me semble indispensable, pour obtenir quelques résultats.

L’objectif général du projet est de permettre à l’élève repéré de se réconcilier avec lui-même, avec sa famille,

l’école, et la société, en apprenant à changer son regard sur lui-même, sur ses pairs, les adultes, et ensuite l’école

voire la société.

Comment ?

Il s’agit de permettre repérés et signalés d’identifier leur mal être, de l’exprimer, et de la faire prendre en charge

par des professionnels extérieurs à l’établissement, pour compléter l’encadrement assuré par les personnels.

Cette formule m’ a semblé un moyen efficace d’agir en amont pour changer leur regard sur eux-mêmes, sur leur

famille, sur l’école, la société, voir le monde.

Dans un deuxième temps, le projet lui propose, à différents moments, des ateliers d’expressions diverses pour se libérer des émotions négatives qui lui parasitent l’esprit, des activités relaxantes leur permettent alors de se reconnecter avec eux-mêmes. A terme, il s’agit pour nous d’obtenir une terre neuve, prête à être ensemencée. Ainsi, impliqués dans divers projets artistiques et culturels, l’opportunité leur est donnée d’exprimer leurs talents pour développer l’estime de soi et la confiance en soi. L’objectif final étant d’amener ces esprits bouillonnants à être dans la disposition attendue d’écoutants-

apprenants, pour maitriser les compétences du socle, élaborer un projet professionnel dans le cadre du parcours

Avenir, réussir aux examens et avoir une vie épanouie.

De plus, pour combler le déficit d’encadrement familial, d’ouverture culturelle, et pour leur donner des modèles,

des personnalités sont invitées au collège, des sorties dans le cadre du Parcours d’Education Artistique et

Culturelle (PEAC) et des activités de pleine nature sont organisées.

Pour faire l’apprentissage du vivre ensemble avec ses droits et ses devoirs, dans le cadre du Parcours Citoyen des films éducatifs sont projetés, et depuis trois ans, nous célébrons la Journée Internationale de la Non-violence. Pour les éduquer à l’altérité, nous initions des actions de solidarité qui aident les élèves à se projeter dans un

univers empreint de Paix et de Fraternité. D’autres actions, dans le parcours santé, sont initiées pour leur

apprendre leur corps, et à s’aimer.

Le deuxième axe s’adresse aux parents et le troisième aux personnels, car il nous a semblé indispensable de sensibiliser, d’informer, de former et de faire pratiquer personnels, et parents, si nous voulions obtenir quelque résultat. C’est ainsi que l’Amicale du personnel a mis en place une séance hebdomadaire de yoga depuis cette année, et

les associations de parents d’élèves, une séance de sophrologie pour les parents, avec conférences d’information

sur des sujets prégnants, tels que l’alimentation, les relations parents-enfants… Un vrai challenge auquel

s’ajoutent l’éducation à la parentalité et le changement de posture de l’enseignant, devenu dès lors, plus

empathique.

• Nos partenaires Pour mener à bien un tel projet, il nous fallait solliciter le regard et l’expertise de professionnels prêts à nous accompagner dans sa prise en charge tantôt de façon individuelle, tantôt de façon collective.

Puis, pour rémunérer tous ces professionnels, nous avons fait effectuer de nombreuses demandes de subventions qui ont toutes obtenu une réponse favorable. Le projet d’établissement, la direction, le soutien des associations de parents d’élèves, les partenaires nous permettent de faire aboutir ce projet et de le rendre pérenne.

ANNEXE 1

1

• L’évaluation

Plusieurs outils pour l’évaluation ont été élaborés. Les premiers résultats sont plutôt positifs et encourageants : le climat est plus apaisé, des élèves qui gagnent en confiance, en estime de soi, qui sentent que l’établissement fait des efforts pour les accompagner et prendre en compte leur besoin. Par ailleurs, dans notre établissement, au cours de ces quatre dernières années, nous avons assisté à l’implication

progressive de l’équipe éducative, dans ce projet, la notion de gestion de stress a fait son chemin au point que

25 collègues sur 50 se sont portés volontaires pour une formation sur site sur la gestion du stress et animée par

Mme Maryse ISIMAT-MIRIN. Trois d’entre nous ont commencé la formation aux techniques du yoga dans

l’Education organisée pour la 1 ere fois, en Guadeloupe par le RYE. Plus d’une quarantaine de stagiaires ont suivi

au moins un module de la formation RYE en Guadeloupe. Les pratiques dans les classes se multiplient, et depuis

la reconnaissance de ce projet au niveau national, plusieurs projets ont été élaborés dans les établissements

scolaires dans notre académie.

Le cadre étant planté, je vais maintenant exposer, de façon plus détaillée, ma propre pratique avec mes élèves, en m’appuyant sur l’échelle Patanjali, dont les différentes étapes servent de socle pour se lancer vers la liberté.

DEROULE DE 3 SEANCES COURTES EXPERIMENTEES EN CLASSE

DUREE DE CHAQUE SEANCE :15’ Les séances 1 et 2 s’inscrivent dans le module ‘’l’accueil et la relation à l’autre’’

La séance 3 dans le module 2 ‘’Le corps dans les apprentissages’’

SEANCE 1 :

Moment :7h-7h15 – Le jeudi (1 er cours de la journée)

Objectif : Se retrouver, consolider le groupe et se stimuler pour les cours à venir. Déroulement :

Yama : 5’ La balle regard : Descriptif

Ce matin, nous allons apprendre à nous saluer différemment sans parler, simplement par le regard.

Ce jeu s’appelle la balle regard.

Mettez-vous debout derrière votre chaise, sans y prendre appui, vos jambes sont écartées de la

largeur du bassin.

Sentez que vous êtes bien ancrés dans le sol, comme un arbre, vos deux jambes étant deux grosses

racines, les bras le long du corps, sans crispation, relâchez vos épaules. Respirez normalement,

calmement.

Je commence par lancer mon regard à mon voisin, en tournant la tête vers lui, il reçoit mon regard

comme s’il recevait une balle, avec bienveillance, il tourne la tête et lance son regard au camarade

qui se trouve à côté de lui, qui le reçoit et le lance à son voisin et ainsi de suite.

Le dernier qui reçoit le regard me le renvoie.

Niyama : 4’ Le bûcheron

Asana : 4’ Les étirements verticaux et latéraux.

ANNEXE 2

2

Commentaires :2 ’

EFFETS CONSTATES : Les élèves étaient contents et détendus car ils s’étaient amusés et ça changeait de ce qu’ils faisaient

habituellement. Ils ont beaucoup apprécié la balle regard et le bûcheron.

COMMENTAIRES DES ELEVES : Lors de leur analyse: ‘’Nous n’avons pas été assez attentifs. Il serait bien de recommencer la

prochaine fois et de prendre plus au sérieux les exercices. ‘’

‘’ C’était bien’’, ‘’J’ai aimé’’…

DIFFICULTES RENCONTREEES : La disposition des tables a complexifié la réalisation de l’exercice, demandant une plus grande

attention. Nous avons recommencé 3 fois, à la demande des élèves qui ont voulu réussir l’exercice.

NB : Certaines consignes une fois comprises ont été parfois dites en anglais.

SEANCE 2

Moment: 8h-8h15 vendredi - 2 e cours de la journée.

Objectif : se préparer aux apprentissages Yama: 5’ Balle regard et Marche stop

Niyama :4’ Le nettoyage de la maison : pawanmuktasanas Descriptif :

Maintenant nous allons passer à un autre exercice, pour éliminer les toxines, les tensions du corps.

Replacez-vous au niveau de votre table tout en vous en écartant, de façon à ne pas gêner vos

camarades et à avoir suffisamment de place pour faire vos mouvements sans toucher.

a- Restez debout, écartez vos jambes de la largeur du bassin. Les bras le long du corps. Prenez

conscience de votre verticalité. Respirez tranquillement.

b- Maintenant, prenez appui sur votre jambe gauche, levez votre jambe droite juste au-dessus

du sol et tendez vos orteils puis fléchissez les. Faites comme moi. Faites ce mouvement 5

fois.

c- Maintenant prenez appui sur votre jambe droite et faites les mêmes mouvements 5 fois.

d- Maintenant restez debout. Respirer tranquillement.

e- Nous allons continuer : prenez appui sur votre jambe gauche, soulevez le pied droit et faites

de petites rotations avec la cheville tourner dans un sens 5 fois, maintenant dans l’autre sens

5 fois. Poser le pied. Respirer tranquillement.

f- Maintenant même chose avec le pied gauche, prenez appui sur le pied droit et tourner votre

cheville gauche 5 fois dans un sens, 5 fois dans l’autre.

g- Maintenant, nous allons travailler les doigts : tendez vos bras devant vous, comme ceci (je

montre) les mains sont face à face, doigts sont écartés, je ferme les poings en fléchissant les

doigts, puis j’ouvre les mains en tendant et en les écartant : je les ouvre 5 fois et je les ferme

5 fois.

h- Cessez, respirer tranquillement, détendez-vous, les bras sont le long du corps.

i- Tenez-vous droit, vous visualisez votre tête au bout de votre colonne, comme une fleur au

bout d’une tige, sans raideur. Votre dos est détendu.

j- Maintenant, vous laissez votre tête aller sur le côté droit, revenez puis sur le côté gauche,

revenez. Nous allons le faire ensemble 5 fois à droite, 5 fois à gauche.

k- Maintenant vers l’avant, puis vers l’arrière, doucement sans vous faire mal.

3

Pranayama : 4’ La respiration complète. Descriptif

Maintenant, nous allons travailler la respiration, et bien prendre conscience des trois étages de la

respiration.

a- Vous êtes debout, jambes écartées de la largeur du bassin. Fermez les yeux et respirez

tranquillement.

b- Placez vos mains à plat sur votre ventre, face à face.

c- Sentez ce qui se passe à chaque inspiration : prenez conscience du mouvement de

l’abdomen, du ventre qui se gonfle et à chaque expiration, le ventre se dégonfle comme un

ballon.

d- Reprenez 5 fois.

e- Maintenant, toujours en gardant les yeux fermés, placez vos mains sur vos côtes, main droite

sur les côtes à droite et mains gauche sur les côte sà gauche, sentez ce qui se passe à chaque

inspiration, la cage thoracique qui s’ouvre et à chaque expiration elle se referme.

f- Puis placez votre main droite, coudes vers le bas, dans le creux de la clavicule droite et la

main gauche dans le creux de la clavicule gauche.

g- Sentez ce qui se passe à chaque inspiration et à chaque expiration.

Commentaires : 2’

EFFETS CONSTATES :

A la fin de la séance, les élèves étaient calmes, il y avait comme un silence complice. Le cours s’est

bien déroulé. Ils étaient plus réceptifs.

COMMENTAIRES DES ELEVES : ‘’ J’ai adoré la marche stop’’, ‘’ On pourra refaire, Miss’’ ?‘’ Le nettoyage de la maison, c’était

amusant’’

‘’C’est pour faire la paix avec qui on est fâché’’ ‘’ ça m’a relaxé’’, ‘’il y a des élèves qui frappent trop

fort, qui s’amusent, qui font n’importe quoi, qui ne font pas ce que tu dis’’

DIFFICULTES RENCONTREEES : Une salle sans tables et chaises aurait été plus appropriée et aurait permis une meilleure occupation

de l’espace, mais malgré tout, la séance s’est bien déroulée.

NB : certaines consignes une fois comprises ont été dites en anglais.

SEANCE 3

Moment: 9h ( après la récréation – 3 e cours de la journée)

OBJECTIF : calmer l’agitation du mental - se concentrer - préparation a une évaluation

écrite. Yama: 3’ La marche stop

Niyama: 3’ La douche

Asana: 3’ Etirement vertical, et latéral.

Dharana : 5’ Trataka : Technique de concentration de l’esprit sur un point. Descriptif :

Maintenant, pour mettre toutes les chances de votre côté pour réussir l’évaluation que vous allez

faire tout à l’heure, vous allez apprendre une technique qui vous aidera à vous concentrer et à rester

centrés. Cet exercice s’appelle le trataka.

A- 1ere étape

4

a- Asseyez-vous. Sentez que vous êtes bien installés sur votre chaise, le dos droit, en contact

avec le dossier, épaules basses, sans raideur. Fermer les yeux, les pieds bien à plat sur le sol.

Détendez votre visage, sentez que votre front est détendu, vos sourcils, vos yeux dans leur orbite,

vos joues, vos mâchoires, votre langue dans la bouche.

Prenez conscience de votre respiration, de l’air frais qui entre par vos narines et de l’air chaud qui en

sort, de la luminosité qui passe à travers vos paupières.

Alors qu’ils avaient les yeux fermés, une feuille portant l’inscription CENTRE a été déposée devant

chaque élève sur la table.

b- Maintenant ouvrez vos yeux doucement, vous verrez une feuille sur votre table, il y a un mot qui

est écrit, c’est le mot CENTRE, posez votre regard pendant 40 secondes sur le point blanc à l’intérieur

du mot CENTRE, de façon détendue et centrée

Répétez mentalement : mes yeux sont fixés sur le petit point central blanc sans bouger.

Maintenant, vous allez déplacer lentement votre regard vers le bas, sur le petit point noir qui se

trouve là. Restez attentifs. Peut- être allez -vous accueillir quelque chose.

c-Questions sur ce qu’ils avaient vu.

B- 2e étape

d-Maintenant, revenez au mot CENTRE, fixez à nouveau le point à l’intérieur du mot pendant 40

secondes

Maintenant, fermer les yeux, et portez votre attention derrière l’espace frontal, (càd à l’intérieur du

front) et observer ce qui se passe.

Si vous voyez le mot en couleur inversée apparaitre (càd les lettres en noir et le fond en blanc)

essayez de la stabiliser, la garder au milieu du front, l’écran frontal.

Observez le mot jusqu’à ce qu’il disparaisse complètement.

e- Revenez progressivement vers l’extérieur en portant votre attention sur votre souffle puis sur la

position de votre corps, avant d’ouvrir les yeux .

Vous maintenant prêts à vous concentrer pour l’évaluation.

Commentaires : 1’

EFFETS CONSTATES

- Les élèves sont restés concentrés pendant la durée de l’évaluation, à quelques exceptions

près.

COMMENTAIRES DES ELEVES ‘’C’était bien, mais il y avait des élèves qui poussaient, par-là’’, ‘’ Il faut prendre plus au sérieux, sinon

ça sert à rien.’’

‘’Quand je regardais le petit point noir, il devenait encore plus petit’’. ‘’Je voyais des éclairs’’, ‘’ je

voyais plein de petits points noirs et blancs.’’ ‘’J’étais plus concentré’’.

DIFFICULTES RENCONTREES Les élèves n’ayant pas l’habitude de ce genre d’exercices ont eu un peu de mal à verbaliser ce qu’ils

avaient vu.

NB : Les résultats à l’évaluations ont été très bons.

5

Contexte : Dans le cadre du projet intitulé : ''sur le chemin de la liberté''.

Cadre : Accompagnement personnalisé.

Age des élèves : 10-12 ans

Nombre d’élèves : 12 élèves repérés à l’aide d’une grille.

Lieu : Une grande salle B 210

Moment: Le mardi de 7h à 8h.

Durée de la séance complète : 45’

Durée du yoga nidra : 12’

NB : Toute la classe bénéficie en début de cours de 5 à 10’ de techniques de yoga et de relaxation dans

l’éducation depuis le mois d’octobre, soit avec la voix de la professeure, soit avec le CD édité par le

RYE.

Objectifs de la séance :

- Libérer les tensions.

- Calmer l’agitation du mental

- Rester centrés et concentrés.

Support et matériel : tapis de yoga- lecteur CD- 1 CD de musique relaxante.

Préparation

Yama

• La marche stop / Saluer son voisin de différentes manières.

Vous allez vous déplacer en marchant normalement. Occupez tout l’espace. Quand la musique

s’arrête, vous vous arrêtez et vous saluez votre voisin en lui souriant.

Vous reprenez la marche, quand la musique s’arrête, vous vous arrêtez et vous saluez votre voisin

avec une main.

Vous reprenez la marche et maintenant quand la musique s’arrête, vous le saluez avec les deux mains.

Niyama

Pawanmuktasanas des chevilles, des poignets et des épaules.

Asana

• La demi-lune : pour équilibrer les qualités du cerveau droit et du cerveau gauche.

Allez vous placer debout devant votre tapis, les pieds légèrement écartés, le bassin fixe, les bras le long

du corps, redressez le dos.

Inspirez, levez le bras gauche.

6

ANNEXE 3

SEANCE DE YOGA NIDRA

Expirez, inclinez le buste vers la droite.

Inspirez, replacez le buste.

Expirez, baissez le bras.

Observez la différence entre le côté qui vient d’être étiré et l’autre côté.

Inspirez levez le bras droit.

Expirez, inclinez le buste vers la gauche.

Inspirez, replacez le buste.

Expirez, baissez le bras.

Observez la différence entre le côté qui vient d’être étiré et l’autre.

2fois de chaque côté.

• Le palmier pour étier le corps et libérer les tensions.

Vous êtes toujours debout, bien droit, pieds légèrement écartés, les talons se touchent, bras relâchés

le long du corps, visage détendu. Fixez un point devant vous.

Inspirez, montez sur la pointe des pieds en levant les bras par les côtés, joignez les mains serrez les

mains l’une contre l’autre, redressez le dos, étirez vous !

Expirez, ramenez les bras par les côtés.

Ressentez.

2 fois

Yoga nidra

Installation

• Shavasana

Allongez-vous sur votre tapis, jambes légèrement écartées, bras le long du corps, paume des mains

vers le ciel, tête dans l’axe de la colonne vertébrale, bien entre les deux épaules, fermez les yeux.

Respirez normalement, paisiblement.

Transition initiale

Pour aller de l’extérieur vers l’intérieur

Portez votre attention sur les points de contact du corps avec le sol : les talons, les mollets, les

fessiers, haut du dos, arrière de la tête. Ne bougez plus.

Ecoutez les bruits de l’extérieur, puis les bruits de la salle et maintenant votre propre respiration.

Sankalpa

Vous allez maintenant répéter en silence et lentement une courte phrase. Ecoutez bien : ‘’ je me sens

calme et détendu’’ ‘’ je me sens calme et détendu’’. Allez-y – prononcez la trois fois dans votre tête.

7

Rotation de la conscience dans les parties du corps

Pour atteindre une détente corporelle et mentale.

- Prenez maintenant conscience de la main droite : pouce, 2è doigt, 3è, 4è, 5è, dessus de la main

droite, paume, poignet, coude, épaule, tout le bras droit, aisselle, côtes, tout le flanc droit, cuisse,

genou, mollet, talon, plante du pied, gros orteil, 2e orteil, 3e, 4 e, 5e, toute la jambe droite jusqu'aux

orteils.

- Prenez conscience de la main gauche : pouce, 2è doigt, 3è, 4è, 5è, dessus de la main gauche, paume, poignet, coude, épaule, tout le bras gauche, aisselle, côtes, tout le flanc gauche, cuisse, genou, mollet, talon, plante du pied, gros orteil, 2e orteil, 3e, 4e, 5e, toute la jambe gauche jusqu'aux orteils. -Maintenant, prenez conscience de votre tête, votre buste, tout l'avant de votre corps, tout l'arrière de votre corps, tout votre corps, tout votre corps, tout votre corps.

Respiration (Pour stimuler le système parasympathique)

Vous êtes toujours allongés sur le dos, posez les mains sur le ventre. Sentez votre ventre qui gonfle

comme un ballon à l’inspiration et qui se dégonfle à l’expiration.

Vous inspirez, votre ballon se gonfle, vous expirez, votre ballon se dégonfle. Encore une fois, inspirez,

gonflez le ventre, expirez, dégonflez le ventre. Continuez tout seuls, 2 fois encore.

Images rapides (pour nettoyer le mental)

Sur l’écran de votre front, voyez une belle cascade, un bassin d’eau douce, de jolis papillons, un champ

de cannes verdoyant.

Effacez toutes ces images.

Histoire suivie (Pour cultiver ses ressources intérieures)

’Une balade dans la plaine’’

Vous êtes maintenant dans une vaste plaine. Vous vous promenez au petit matin sur l’herbe verte et

tendre, vous arrivez à côté d’une grande et belle mare. Elle est pleine d’eau, et couverte de nombreux

nénuphars. Les feuilles sont fraiches et couvertes de la rosée matinale. De jolies fleurs roses parsèment

la surface de l’eau. Vous humez l’air frais et vous sentez la brise vous caresser le visage. Une légère

brume enveloppe tout votre corps et vous vous sentez bien, en sécurité dans ce voile qui vous

protège…Puis, vous fermez les yeux et vous savourez votre bien-être. Peu à peu, à travers vos

paupières entre-ouvertes, vous percevez les premiers rayons du soleil qui commencent à déchirer

votre fine couverture et vous sentez que vous vous transformez en un bel arbre, majestueux, bien

enraciné dans la terre, et que rien ne peut faire tomber. Vous dominez la plaine, vous vous sentez

forts, heureux, stables, calmes dans la nature qui se réveille et sous un beau ciel bleu, sans nuage. De

petits oiseaux jaunes viennent se poser sur vos branches et vous chantent une belle chanson pour vous

saluer et vous souhaiter le bonjour…Votre balade se termine, et vous êtes maintenant sur le chemin

du retour.

Gardez les yeux fermés et effacez toutes les images que vous venez de voir.

Sankalpa

Vous répétez à nouveau trois fois lentement, dans votre tête :‘’ Je me sens calme et détendu’’.

8

Transition finale

Yoga nidra se termine.

Retrouvez le contact de votre corps avec le sol, les talons, les mollets, les fessiers, le haut du dos,

l’arrière de la tête.

Ecoutez les bruits de l’extérieur et les bruits dans la salle.

Commencez à bouger doucement les orteils, les doigts, tourner votre tête à droite, puis à gauche,

étirez-vous, baillez si vous le souhaitez.

Mettez-vous sur un côté.

Et quand vous serez prêts, vous allez vous asseoir tranquillement et en silence sur votre tapis.

Prolongement (pour intégrer l’expérience de yoga nidra.)

Sur le morceau de papier que je vous donne, écrivez ce que vous avez ressenti, ça peut être un mot,

une phrase ou plusieurs phrases.

Quand vous avez terminé, vous me remettrez votre papier, vous allez ensuite vous lever et vous irez

vous chausser sans parler.

Effets constatés : Certains élèves ont pris du temps, à quitter le tapis. D’autres étaient détendus

et ont beaucoup aimé. Un élève a eu bcp de mal à se détendre. Très crispé.

Commentaires

(Des élèves donnés par écrit, sans les fautes d’orthographe).

- ‘’ La relaxation, c’est bien.’’

- Jade : ‘’ ça m’a calmé.’’

- Sophia :’’ J’ai ressenti du calme, de la tranquillité, de l’apaisement.’’

- Thomas : ‘’ La séance de relaxation m’a rendu calme, concentré, et prêt à travailler dans le calme.’’

- Angélique : ‘’J’ai ressenti du calme de la tranquillité, et ça m’a permis de me concentrer et de retirer

les mauvaises tensions’’

Eloïse ‘’J’ai ressenti le calme, je me sens bien et calme pour travailler’’

Alysé : ‘’ Je suis plus calme, je vous remercie, Madame’’

Roderic : ‘’ C’était bien, j’ai ressenti que l’on était dans un monde réel, on croyait qu’on marchait pour

de vrai et c’était bien’’

Sandy : ‘’ ça m’ a rien apporté, juste un peu de calme, le mot c’est concentré’’

Maely : ‘’ La séance de relaxation ne m’a rien fait.’’

9

Prénoms Commentaires écrits des élèves

1 Ca ma rendu joyeux

2 Heather Sa ma apporter la fatigue

3 Kelya Je suis fatiguer, mais sa calme

4 Elysa Le sommeil, la détente

5 Chris Mal de dot

6 Cindy Relaxation – Sommeil- Détendue

7 Kilian Du calme

8 Latylia Tendresse

9 Je me suis relaxé et je respire beaucoup mieux. merci madame.

10 joyeux

11 Andryck Sa ma désstrésser

12 Cet exercice ma détentu et rassuré

13 La détente

14 Phesor Soulager relaxer

15 Ethan Je me suis relaxer

16 Ghaïna Je me suis relaxé et sa ma détendu.

17 Alexia Le silence

18 Maély Ce ci m’a quasiment rien raporté apart le calme.

19 Océane La paix

20 Alysé Je me suis calmé

21 Zolani Je suis calme

22 Jeannesa Sa c’est bien passé, j’était détendu, la classe était tranquille, j’ai vraiment aimé

23 Shaîna Mon dos ma fait mal et sertain m’on fait rire

24 Nellysha Cett ex est bien. Sa a fais mon mal dos aller et mon mal cou . Il mont +fais rire. J’avais mal plus au dos. J’avais mal + au cou.

25 Alain J’ai mal au coup.

26 Warren SA A ETE UNE BONNE EXPERIENCE MAIS SA MA DETENDU. MERCI.

27 Laurent C’est tes bien et je me sui dédandu.

28 Bruce Ca m’a fait du bien

29 Kylian La relaxation être détendu

30 Cherry Mon dos me fais mal+ Mon coup+on m’a fait rire+ ses tes bien.

31 Laetitia Je me suis détendu, j’ai ressenti de la douceur et de la relaxation.

32 Swan C’était bien

33 Kenzo La relaxation la tranquiliter

34 Noé J’ai rien resenti

35 Yann On a apprit à se détendre

36 Emmanuel Sette sensation est très bien. Est relaxer.

37 Mathias C’est très intéressant et bien.

38 Alexandre J’ai recenti que j’étais d’étendus

39 Ce que l’élève a écrit est Illisible

40 Jhanssen Quand je suis arrivé, j’était bien, maintenant je suis fatigué.

41 Mussen Rien du tout

42 Noémie A la rentrée, j’étais stressé car il y avait beaucoup d’enfants, j’ai vu mes amies, là j’étais rassuré.

43 Anissa Moi, avant de entrée dans la salle, j’aitais fatigué et maintenant je suis reveiller et relaxé.

44 Nolam La relaxation fait se reposer et sa fait du bien.

45 Hanaël Quand je suis rentrée dans la classe, j’était exité, mais quand j’ai fait la relaxation j’ai resantie toute l’énergie négatif partire.

46 Klara Avant la séance, j’étais en colère. Pendant la séance, j’était joyeuse avant qu’on fasse le dernier exercice parce que sa m’a rappeler la mort de mon papie( côté papa)

47 Nestor On était agiter, maitenent ont et calme. On a fait du sport et je me suis relaxer.

48 Thalia Avant, j’était fatigué. Et, après je me suis senti détendu, reposé. Je suis contente.

49 Sarah Ce moment de détante ma fais du bien à mon cerveaux, à ma tête et mes yeux. Merci beaucoup.

50 Déborah J’aitais énerver et maintenant je suis fatigué.Je sais comment me relaxé, j’ai appris a me concentreé sur ma respiration.

51 Stomy Au début de séance, je n’était pas relaxer et en fin de séance, j’étais relaxer

52 Sébastien Je me sens bien et je me sens plus reposer et plus consantrée et sa ma plus j’ai bien aimé si non ça c’est bien passé.

53 Isaie Je suis rentré assez agiter, mais après cette séance, j’ai été très relaxer elel m’aplus, elle m’a vraiment bien relaxer

54 Au départ, ont était ecsiter et puis après on a fait de la relaxation et on est sortie tout calme. Sa nous a fait du bien.

55 Netny J’ai retenue que tu nous a fèt fair de la relacsation.

56 Jade J’avais peure et je suis sortie ZEN ;

57 Audrey Avant la relaction m’a fait du bien pour attaquer le cour de français.

58 Mathias Avan j’ai te fatigué et aprè je me suis senti en forme. Je me suis senti bien.

59 J’étais tout à l’heure exiter puis ces exercices ma calmer.

ANNEXE 4 TABLEAU RECAPITULATIF DU RESSENTI DES ELEVES SUITE A L’ATELIER DE YOGA ET DE RELAXATION QUE J’AI ANIME LORS DE L’ACCUEIL DES 6eme -RENTREE 2017-2018 – 12 septembre 2017. Consigne : Ecris sur ce morceau de papier, ce que tu as ressenti et comment tu as vécu ce moment. NB : Les commentaires ont été transcrits tels quels.

10

GRILLE D’EVALUATION : ATELIERS DE YOGA ET DE RELAXATION DANS LE CADRE DE

L’ACCOMPAGNEMENT PERSONNALISE ET DE LA PRATIQUE EN CLASSE NOM ET PRENOM : ………………………………………

CLASSE : 6F

Tu as participé tout au long de l’année à des exercices de yoga et de relaxation en ateliers et en classe avec ta professeure principale, Mme Vaitylingon, dis-nous ce que ça t’a apporté.

0 1 2 3 4 5 Remarques

Vivre ensemble

As-tu des relations plus apaisées avec tes camarades ?

As-tu des relations plus apaisées avec les adultes du collège ?

Acceptes-tu davantage l’autorité ?

Comprends-tu mieux pourquoi tu ne dois pas prendre ce qui ne t’appartient pas ?

Comprends-tu pourquoi il est mieux de dire la vérité ?

Comprends-tu davantage pourquoi le respect de l’autre est important ?

Comprends-tu davantage pourquoi, tu dois respecter le règlement ?

Eliminer les toxines

T’acceptes-tu davantage comme tu es ?

Contrôles-tu davantage tes émotions ?

As-tu l’impression de mieux te connaître ?

Bien se tenir

Quand tu t’assieds, penses-tu à avoir le dos droit ?

As-tu aimé les exercices d’étirement, d’ancrage… ?

Bien respirer

As-tu aimé les exercices de respiration ?

As-tu l’impression que ces exercices te calment ?

Utilises tu ces exercices quand tu es stressé (e) ?

Se relaxer

As-tu aimé le Yoga Nidra, et les exercices de relaxation ?

Te sens-tu maintenant plus attentif(ve) et plus concentré (e) en cours?

As-tu plus confiance en toi ?

Penses-tu te connaître davantage ?

Es-tu davantage l’écoute de ton corps et de tes émotions ?

T’aimes-tu davantage ?

Se concentrer

Te concentres-tu davantage maintenant , que quand tu es arrivé (e) au collège ?

ANNEXE 5

11

4,23,7 3,5 3,1

4,33,9

0,0

1,0

2,0

3,0

4,0

5,0

VivreEnsemble

Eliminer lesToxines

Bien se tenir Bienrespirer

Se relaxer Seconcentrer

SYNTHESE - Niveau de Satisfaction des 9 élèves consultés sur une échelle allant de 0 à 5

0

2

4

6

1 2 3 4 5 6 7 8 9

Vivre ensemble

As-tu des relations plus apaisées avec tes camarades?As-tu des relations plus apaisées avec les adultes du collège?Acceptes-tu d'avantage l'autorité ?Comprends-tu mieux pourquoi tu ne dois pas prendre ce qui ne t'appartient pas ?Comprends-tu pourquoi il est mieux de dire la vérité ?Comprends-tu davantage pourquoi le respect de l'autre est important ?Comprends-tu davantage pourquoi tu dois respecter le règlement ?

0

2

4

6

1 2 3 4 5 6 7 8 9

Ech

elle

alla

nt

de

0à5

Nombre d'élèves consultés

Eliminer les toxines

T'acceptes-tu davantage comme tu es ? controles-tu davantage tes émotions ?

As-tu l'impression de mieux te connaitre ?

ANNEXE 6

12

0

2

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6

1 2 3 4 5 6 7 8 9

Bien se tenir

Quand tu t'assieds, penses-tu avoir le dos droit ?

As-tu aimé les exercices d'étirement, d'ancrage…?

0

2

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1 2 3 4 5 6 7 8 9

Bien respirer

As-tu aimé les exercices de respiration ?

As-tu l'impression que ces exercices te calment ?

Utilises-tu ces exercices quand tu es stressé€ ?

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2

4

6

1 2 3 4 5 6 7 8 9

Ech

elle

de

0 à

5

Nombre d'élèves consultés

Se Relaxer

As-tu aimé le Yoga Nidra, et les exercices de relaxation ?

Te sens-tu maintenant plus attentif(ve) et plus concentré en cours?

As-tu plus confiance en toi ?

Penses-tu te connaitre davantage ?

Es-tu davantgae à l'écoute de ton corps et de tes émotions ?

T'aimes-tu davantage ?

0

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1 2 3 4 5 6 7 8 9

Se concentrerTe concentres- tu davantage maintenant, que quand tu es arrivé (e)

au collège ?

13

Bulletins de la classe de 6F au 1er et au 3e trimestre

Pour montrer l’évolution des comportements

ANNEXE 7

14

Exposé sur la non-Violence- Développer Ahimsa chez les élèves

Visite du Dr Jacob Pullickhan du Kérala (Spécialiste de la pensée Gandhienne) au

Collège, dans le cadre de la Journée Internationale de la Non-Violence.

ANNEXE 8

15

Atelier de yoga en AP- Classe de 6F

Evaluation des pratiques de yoga et relaxation - 6F

Evaluation du projet « sur le chemin de la liberté » - Quelques exemples

16

• Actualité

Nicole Vaitylingon enseignante au collège du Raizet aux Abymes et membre de la cellule de coordination de la formation RYE (Recherche sur le yoga dans l'Éducation) en Guadeloupe : « Les techniques du yoga pour stimuler les facultés d'apprentissage »

Propos recueillis par Jeremiah CARLTON Samedi 02 juillet 2016

Former les professionnels de l'éducation aux techniques du yoga, c'est l'objectif essentiels du projet « Sur le chemin de la liberté ou comment réconcilier l'élève avec l'école » mené au collège du Raizet, aux Abymes, par l'association Recherche sur le yoga dans l'éducation (RYE).

Nicole Vaitylingon en explique le principe.

Présentez-nous l'association Recherche sur le Yoga dans l'éducation (RYE). Elle a été fondée en 1978 par Micheline Flak, professeur d'anglais et de yoga, qui a oeuvré pendant plus d'une trentaine d'années pour que les techniques enseignées dans le yoga soient officiellement reconnues par le système éducatif français. Le RYE a pour objectif de former les professionnels de l'éducation à l'enseignement des techniques de yoga et de relaxation à l'école. Le yoga est une science qui a été codifiée par Patanjali, il y a plusieurs siècles, dans les Yoga Sutras, qui constituent un ensemble de 195 aphorismes (maximes ou préceptes). Pour que l'homme parvienne à maîtriser son mental et son corps et acquière un certain équilibre et la paix intérieure, Patanjali définit 8 étapes qui sont liées et complémentaires : les deux premières concernent le comportement individuel et le savoir-être en société, les deux suivantes la pratique des postures et la maîtrise du souffle, puis le retrait des sens et la concentration pour ultimement parvenir à la méditation et la libération. Le RYE a su adapter l'échelle de Patanjali aux principes de l'école de la République. Les techniques utilisées en formation et applicables à nos jeunes, s'arrêtent aux six premiers échelons, sachant que plus qu'une pratique sur le retrait des sens, le RYE propose de nombreux exercices de relaxation, notamment le Yoga Nidra, qui est applicable dans certaines conditions. Qu'apporte la pratique du yoga à l'école ? De nombreuses recherches à travers le monde ont montré les effets positifs du yoga et de la méditation sur le mental et le corps de l'homme. Il me semble extrêmement important d'éluder toute confusion et de combattre les idées reçues : le yoga authentique n'est pas une religion, même s'il développe la spiritualité. Il ne faut pas confondre ces deux plans. Bien qu'il trouve son origine en Inde, le yoga, à travers les siècles, est devenu universel et fait aujourd'hui partie du patrimoine mondial. En 2013, le RYE a obtenu l'agrément du ministère de l'Éducation nationale pour enseigner le yoga à l'école. Il ne s'agit ni d'endoctrinement, ni de prosélytisme car la laïcité est le principe fondateur du RYE. Parlez-nous de l'implantation du RYE en Guadeloupe... Nous avons, récemment, créé une cellule de coordination composée d'une enseignante du 1er degré, Christelle Torrent, une assistante sociale de l'Éducation nationale, Carine Machecler, et de moi-même, enseignante dans le second degré. Nous oeuvrons à faire connaître le RYE et à promouvoir la formation bénévolement. Quels sont les objectifs ? Faire en sorte que le maximum de personnes soient formées pour qu'elles prennent en charge des jeunes. Enseigner à des enfants demande des compétences particulières. Le RYE a fait un travail considérable en termes de didactisation des techniques et de pédagogie. Le RYE cherche à pourvoir les stagiaires de techniques, pour stimuler les facultés d'apprentissage, augmenter l'attention, la concentration et la mémorisation chez les enfants, les adolescents et les étudiants. Ces outils favorisent, à terme, l'estime de soi et les aident à gérer leurs états émotionnels. Le premier module aura lieu aux vacances de la Toussaint, du 24 au 29 octobre. C'est une formation certifiante et payante. Le personnel de l'Éducation nationale a la possibilité d'adresser une demande d'aide dans le cadre du DIF au rectorat, qui examinera les dossiers de candidature. Cette formation est également ouverte aux stagiaires de la Martinique. Qu'est-ce qui a poussé vos collègues et vous, à faire un projet sur la gestion du stress et l'apprentissage des techniques de relaxation dans votre établissement ? Compte tenu du profil de nos élèves, il nous a semblé opportun d'élaborer un projet autour d'une prise en charge plus globale des élèves signalés. Il s'agit de préparer les élèves aux apprentissages, en aidant chacun à identifier son état émotionnel, à exprimer ses émotions, son mal-être par différentes techniques, à prendre conscience de ses talents pour développer son estime de soi, la confiance en soi et la volonté de s'en sortir, et progressivement changer son regard sur l'école. Notre projet a maintenant trois ans et est intitulé « Sur le chemin de la liberté ou comment réconcilier l'élève avec l'école » avec trois axes et plusieurs volets. Il s'adresse d'abord aux élèves, puis aux parents, à travers des ateliers de bien-être, et au personnel, en termes de formation. Grâce aux subventions du Cucs (contrat urbain de cohésion sociale), de Cap Excellence, du conseil départemental et de la Ville des Abymes, nous avons pu bénéficier des compétences d'un coach, Yanis Nolbas, puis d'une sophrologue, Élise Marie-Claire et d'une psycho-réflexologue, Maryse Isimat-Mirin, pour la gestion du stress des élèves de 3e, à l'approche du brevet. Compte tenu de nos faibles moyens, nous avons demandé l'aide de la Fondation de France et du Rotary Club.

ANNEXE 9

17