XX/XX/XX PHARMACOVIGILANCE ET ARS 1° Journée Régionale de Pharmacovigilance et...
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XX/XX/XX
PHARMACOVIGILANCE ET ARS
1° Journée Régionale dePharmacovigilance et d’Addictovigilance
05/10/2011
Jean-Marc TRIVIER(DOS/Pôle « Produits de Santé, Techniques Médicales et Qualité des Soins »)
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Rapports sur le MEDIATOR® et la PV
Rapport IGAS RM2011-001P « Enquête sur le MEDIATOR » de Janvier 2011
Rapport de la mission sur la refonte du système français de contrôle de l'efficacité et de la sécurité des médicaments du Pr Bernard DEBRE et du Pr Philippe EVEN en Mars 2011
Synthèse des propositions du groupe 2 (« Renforcer le système de surveillance du médicament ») des Assises du Médicament en Mai 2011
Rapport IGAS RM2011-103P sur la pharmacovigilance et gouvernance de la chaîne du médicament de Juin 2011
Rapport de la mission parlementaire d'information sur le MEDIATOR® et la pharmacovigilance de Juin 2011(Président Gérard BAPT et rapporteur Jean-Pierre DOOR)
Rapport de la mission sénatoriale commune d'information «MEDIATOR® : évaluation et contrôle des médicaments» de Juin 2011 (Président Marie-Thérèse HERMANGE)
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Projet de loi relatif au renforcement de la sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé (1)
Article 17 adopté en 1° lecture par l’Assemblée Nationale le 04/10/2011
La pharmacovigilance est la « surveillance, l'évaluation, la prévention et la gestion du risque d'effet indésirable résultant de l'utilisation des médicaments et produits à usage humain » (Art. L5121-22 du CSP)
Ce système est mis en œuvre par l'ANSM qui « définit les orientations, anime et coordonne les actions des intervenants, veille au respect des procédures de surveillance et participe aux activités de l'Union européenne dans ce domaine » (L5121-23)
Toute entreprise exploitant un médicament ou un produit a l’obligation de mettre en œuvre un système de pharmacovigilance et doit enregistrer et déclarer tout effet indésirable susceptible d’être dû à un médicament ou produit (L5121-24)
ANSM = Agence nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé qui doit remplacer l’Afssaps au plus tard le 01/08/2012
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Projet de loi relatif au renforcement de la sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé (2)
Si certains professionnels de santé (médecins, chirurgiens-dentistes, sages-femmes et pharmaciens) doivent déclarés tout effet indésirable suspecté d'être dû à un médicament, il ne s'agit que d'une possibilité pour d'autres comme pour les représentants d'usagers et patients eux-mêmes (L5121-25)
Les règles applicables à la pharmacovigilance sont déterminées par décret en conseil d’état, notamment les modalités d’organisations ainsi que les procédures de détection, de recueil et d’analyse des signaux (L5121-26)
L'exploitant d’un médicament qui ne transmet pas les effets indésirables risque une amende de 3 ans d'emprisonnement et 45 000 € d'amende (L5421-6-1 modifié)
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Projet de loi relatif au renforcement de la sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé (3)
Ajout d’un nouvel article pour la protection du « lanceur d’alerte ou du notificateur » suite à un amendement discuté en Commission des Affaires Sociales de l’Assemblée Nationale et voté le 04/10/2011 :
Cette disposition vise à protéger toute personne signalant un effet indésirable suspecté dont il a eu connaissance dans l'exercice de ses fonctions
La protection portera sur son emploi ou sa formation, avec une interdiction de discrimination, de sanction ou de licenciement
Le statut s'inspire de celui des correspondants informatique et liberté et des protections du salarié signalant un cas de corruption dans son entreprise
Pour compléter ce dispositif de protection des "lanceurs d'alerte", un nouvel article du projet de loi a été aussi ajouté pour protéger les personnes qui signalent des « faits attentatoires à la sécurité sanitaire des produits »
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PV dans le code de santé publique
Actuellement uniquement dans partie réglementaire du CSP en application du 13° de l’article L.5121-20 :
- Les règles applicables à la pharmacovigilance exercée sur les médicaments et sur les produits mentionnés à l'article L. 5121-1, notamment les obligations de signalement incombant aux membres des professions de santé et aux entreprises exploitant un médicament ou un produit soumis au présent titre, ainsi que les modalités de signalement d'effets indésirables effectué directement par les patients ou communiqué par les associations agréées de patients sont déterminées par décret en Conseil d'Etat
Articles R.5121-150 à 201 du CSP décrivent la PV :
- Dispositions générales (système national, rôle de l’Afssaps, CNPV, CRPV)
- Obligations de signalement (médecins, chirurgiens-dentistes, sages-femmes, pharmaciens et entreprises pharmaceutiques)
- Autres obligations (respect des Bonnes Pratiques de PV définies par arrêté)
- Médicaments dérivés du sang (correspondants au sein des ES)
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Organisation de la PV en France (1)
Le système national de pharmacovigilance comprend :
L’ Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (AFSSAPS),
La Commission Nationale de PharmacoVigilance (CNPV),
Les Centres Régionaux de PharmacoVigilance (CRPV) au nombre de 31 actuellement,
Les professionnels de santé et les patients (décret n°2011-655 du 10 juin 2011),
Les pharmacies a usage intérieur (PUI) pour les MDS,
Les firmes pharmaceutiques.
8
Les CRPV sur leur territoire d’intervention :
- Contribuent au développement de l’information en matière de PV (renseignement et formation des professionnels de santé),
- Remplissent une mission d’expertise et de conseil (pour les MDS) en collaboration avec les PUI auprès des établissements.
Les CRPV au sein de leur établissement de rattachement :
- Remplissent une mission d’expertise et de conseil aux professionnels de santé et des instances consultatives,
- Participent aux activités de pharmacologie clinique et de pharmaco-épidémiologie.
Organisation de la PV en France (2)
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CRPV Nord – Pas de Calais
Effectifs en baisse : 0,4 ETP médecins pharmacologues, 1,2 ETP pharmaciens, 0,8 ETP secrétaire, 1 externe en médecine et 2 externes en pharmacie… mais plus de compétence en pharmaco-épidémiologie !
Budget de fonctionnement : CHRU de Lille + Afssaps mais pas de crédits MIG « Veille et Vigilance » contrairement aux autres régions ?
Activité en hausse (+15,2% en 2010/2009) :
- Environ 600 notifications (EIG ou inattendus) recueillies et saisies / an
- Environ 600 demandes de renseignements traitées / an
- PV des essais cliniques +57% en 2010/2009
Principaux acteurs :
- CHRU de Lille (40%)
- Autres établissements de santé (30%)
- Professionnels de santé libéraux (25%)
- Patients (3%)…
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Autres vigilances en France
8 Vigilances coordonnées par l’Afssaps
Les vigilances coordonnées par l’Institut national de Veille Sanitaire (InVS) sont :
- Les signalements « d’infectiovigilance »: attribués aux C-CLIN, CIRE et ARS
- Les maladies à déclaration obligatoire
- Le signalement des infections associées aux soins
- La surveillance syndromique (système de surveillance non spécifique)
- La détection des événements indésirables graves liés à des soins réalisés lors d’investigations, de traitements ou d’actions de prévention
- La toxicovigilance (projet de décret DGS)
Les autres vigilances :
- Radiovigilance (ASN)
- Biovigilance et AMP-vigilance (ABM)
- Nutrivigilance (ANSES)
XX/XX/XX
AFSSAPS
Commission
nationale de
pharmacovigilance
Comité technique
Commission
nationale des
stupéfiants et
psychotropes
Comité technique
Commission
nationale des
dispositifs
médicaux
Commission
nationale des
dispositifs
médicaux de
diagnostic in vitro
Commission
nationale de
Cosmétologie
Receveur : tout EI
Donneur : tout EIG
Tout incident grave
Hémovigilance
Tout incident
ou EI
Biovigilance
Tout effet indésirable
grave (EIG) ou inattendu
Pharmacovigilance
Tout cas de
pharmacodépendance
grave ou d’abus grave
Pharmacodépendance
(Addictovigilance)
Tout incident ou
risque d’incident
Matériovigilance
Tout incident ou
risque d’incident
Réactovigilance
L
O
C
A
L
R
E
G
I
O
N
A
L
N
A
T
I
O
N
A
L
Correspondant
Hémovigilance :Déclarationsimultanée auCRH, àl’AFSSAPS et à
l’EFS
Correspondant
BiovigilanceCorrespon-dant local depharmaco-vigilance pour les MDS
Correspondant
matériovigilance
Correspondant
Réactovigilance
Tout effet
indésirable
grave
Cosméto-
vigilance
Professionnels de santé
Utilisateur,
Tiers/Fabricant
Fabricants ou
leur
Mandataires
importateurs
et
distributeurs
Signalement
SignalementSignalement Signalement
Organisme
ou
entreprise
exploitant un
médicament
Organisme
ou entreprise
exploitant un
médicament
Déclaration
Centre
d’évaluation
et
d’information
sur la
pharmacodé-
pendance
(11 CEIP)
Déclaration
SignalementDéclarationDéclaration Déclaration Déclaration Déclaration
Centre
régional de
pharmaco-
vigilance
(31 CRPV)
Déclaration
Coordonnateur
régional
hémovigilance
(30 CRH)
Déclaration
Commission
nationale
d’hémovigilance
+ EFS
Commission
nationale de
biovigilance
+ Agence de
Biomédecine
GT sur
l’évaluation
des risques
des produits
de tatouages
Tout effet
indésirable
grave
Vigilance
tatouages
Déclaration
Direction
générale de laconcurrence,
de la
consommation
et de la
répression des
fraudes
(DGCCRF)
D
G
C
C
R
F
VIGILANCES COORDONNEES PAR L’AFSSAPS
12
Les vigilances-produits : diversité de coordination
Des vigilances diverses par leur ancienneté :
- les « anciennes » (pharmacovigilance, hémovigilance),
- les mûres (matério et réacto-vigilance),
- les récentes (cosmétovigilance, vigilance des tatouages et
biovigilance).
Des vigilances hétérogènes par le mode d’organisation du
réseau :
Existence de structures ou d’échelons régionaux dans certains
cas (pharmacovigilance, pharmacodépendance, hémovigilance),
présence ou pas de correspondants locaux (matériovigilance).
13
Création depuis 2005 d’un comité de coordination des vigilances à l’Afssaps
En raison :
D’objectifs communs des différents systèmes de vigilances sanitaires,
De la nécessité d’articuler chaque vigilance au sein de l’Afssaps,
Du besoin de préciser les partenariats et les échanges avec :
- l’InVS, l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’alimentation, de l’Environnement et du travail)
- et d’autres vigilances – toxicovigilance, lutte contre les infections nosocomiales…
De l’existence :
- de produits frontières
- d’incidents / d’effets indésirables pouvant relever de plusieurs vigilances
Service de Coordination de l’Information, des Vigilances,des Risques et des Actions de Santé Publique (CIVRASP)
XX/XX/XX
PharmacovigilancePharmacodépendance
Matériovigilance
Réactovigilance
Hémovigilance
Biovigilance
Cosmétovigilance
Agence Nationale de Sécurité
Sanitaire, de l’alimentation, de
L’Environnement et du travail
Vigilance des tatouagesErreurs Médicamenteuses
Département des alertes
Enquêtes spéciales
Veille toxicologique
Communication - Internet
Institut national de
Veille Sanitaire
Pour l’Afssaps :
Comité de coordination des vigilances
sanitaires … une structure transversale
Direction Générale
de la Santé
DUS
La Haute Autorité
de Santé
Agence de la
Biomédecine
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ARS et coordination des vigilances au niveau régional (1)
Certaines structures régionales ayant un rôle de vigilance sont hébergées au sein de l’ARS :
- La « Cellule Interrégionale d’Epidémiologie » ou CIRE, représentant l’InVS, collabore à la gestion des alertes sanitaires en lien avec la « Cellule Régionale de Veille, d’Alerte et de Gestion Sanitaires » ou CRVAGS de l’ARS
- La « Cellule Régionale d’Hémovigilance » ou CRH qui exerce une mission de veille et d’alerte par le contrôle de la qualité et l’analyse des déclarations relatives aux effets indésirables et incidents de la chaîne transfusionnelle en lien avec l’Afssaps et l’EFS
- L’« Observatoire des Médicaments, Dispositifs médicaux et des Innovations Thérapeutiques » ou OMéDIT qui a mis en place un dispositif régional de déclarations d’erreurs médicamenteuses (324 déclarations en 2010 et plus de 500 déclarations depuis début 2011 dans 60 ES volontaires du NPDC)
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ARS et coordination des vigilances au niveau régional (2)
Le mission de l’IGAS sur la pharmacovigilance de Juin 2011 recommande :
- un rattachement des CRPV aux ARS après réorganisation et redéfinition de leurs missions (suppression de l’activité de notification dans la base nationale particulièrement chronophage au profit (1) des réponses aux demandes émanant des professionnels, (2) des enquêtes de pharmacovigilance, (3) de la participation à l’amélioration des méthodes et des outils de la pharmacovigilance) (reco n°25)
- un pilotage des CRPV par l’Afssaps pour les missions nationales et par les ARS pour les missions régionales, notamment la gestion et l’analyse des erreurs médicamenteuses (reco n°26)
Dans l’attente du décret en conseil d’état qui doit définir la nouvelle organisation et les missions des CRPV, ce dernier doit rester localiser au CHRU de Lille et ses moyens humains et financiers devront être améliorés1
1 Propositions n°16 du groupe 2 des Assises du Médicament et n°28 de la mission sénatoriale commune d’information sur le MEDIATOR®
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A l’instar des recommandations de la mission IGAS et des autres rapports, il faut :
- sensibiliser l’ensemble des professionnels de santé et les patients de l’intérêt de santé publique de la notification des cas après avoir simplifié le contenu du formulaire
et les modalités de déclaration (reco IGAS n°1 & 2) communication prioritaire vers les praticiens libéraux et pérennisation annuelle de cette journée régionale de pharmacovigilance et d’addictovigilance avec soutien de l’ARS
- chaque établissement de santé doit se doter d’un médecin référent pour les accidents médicamenteux à notifier au CRPV (proposition n° 28 de la mission sénatoriale commune d’information)
- Assurer un retour d’information rapide aux notificateurs avec, pour les professionnels de santé, un contenu qui présente une utilité dans l’amélioration des pratiques (reco IGAS n°3)
- Rassurer aussi les notificateurs sur le fait qu’ils ne seront pas mis en cause suite à la notification d’effets indésirables (reco IGAS n°4 et nouvel article du PLRSSM adopté par l’AN le 04/10/2011)
ARS et coordination des vigilances au niveau régional (3)
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ARS et coordination des vigilances au niveau régional (4)
Certaines ARS ont déjà mis en place une cellule régionale de coordination des vigilances + ou – sur le modèle du CIVRASP :
- En Alsace, le comité de pilotage est présidé par l’ARS et animé par la CRH. 8 groupes de travail sont déjà opérationnels
- En Ile de France, la nouvelle responsable Anne CASTOT est l’ex-chef du Service de l’Evaluation et de la Surveillance du Risque et de l’Information à l’Afssaps et à l’origine du guichet des erreurs médicamenteuses
- En Auvergne, la DRASS avait mis en place dès 2004, une Commission Régionale de coordination des Vigilances sanitaires et de la gestion des Risques associés aux soins d’Auvergne (CRVRA). Cette commission extérieure à l’ARS comporte un comité technique qui est composé de 34 membres (vigilants, gestionnaires de risques, qualiticiens issus des différents établissements de santé MCO et laboratoires de biologie médicale d’Auvergne ainsi que de 6 représentants de l’ARS).
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ARS et coordination des vigilances au niveau régional (5)
Intérêt permettre la généralisation, dans chaque région, d’un échelon en mesure
non seulement de suivre et de coordonner les missions de santé publique, en relation
avec les vigilances sanitaires et la gestion des risques mais aussi d’être un relais
amplificateur des messages de l’autorité nationale vers les acteurs intervenants dans
le champ des vigilances sanitaires et réciproquement de ceux-ci vers l’échelon
national (alertes descendantes et ascendantes)
Une organisation souple pourrait être proposée (cf. ARS Alsace) avec :
- Une commission régionale véritable Comité de Pilotage des Vigilances
- Des groupes techniques régionaux
Mais ce dispositif régional ne doit pas se charger de «réaliser» la vigilance
sanitaire que doivent exercer les établissements et les réseaux régionaux ou locaux des vigilances écouter, analyser les difficultés rencontrées, trouver des
solutions locales ou nationales…