WORLD HEALTH ORGANISATION MONDIALE … · 11ÜIESP ©n mémo tomp qus e l e point actuellemen...
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W O R L D H E A L T H O R G A N I Z A T I O N
CQNSEIL SOjCÜTIP
Dix-neuyl&me Seaeion
Point 2.4 d© 1 1 ordre
du jour provisoire \
У:
ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTË
ЗЗБ19/2
• 30 novevübre 1956
(ШС-ШАЬ : ;JTGUIS
PREVENTÏOI DES ACCIDSÎTTS CHEZ ISS E î 職 T S
On se rappellera que le Conseil exdoutif, lors de sa dix-septième
session, a adoptó la résolution EB17.R2Ó sur la "prévention des aooidents chez
les enfants"• Dans cette résolution, le Conseil concluait que "il serait oppor-
tun d 1 a t t e n d r e les résultats de 1 1 á t u d o qui doit être entreprise dans la Région
européenne avant d© décider s'il est nécessaire que l'Organisation poursuive
1 ! é t u d e de ce problème" et priait "le Directeur général de tenir le Conseil
au courant 1 1 •
Le Bureau rógional de l 1 Ear ope a convoqud, d u 4 au 8 juin 1956, un
groupe consultatif chargé d^étudier la próvontion doe accidents chez les enf£tnts#
Ce groupe consultatif a soumis un rapport intitulé "Les accidents chez les
enfants - Données de fait à prendre pour base d'une action préventive"(ВШ0-102)
qui est joint en Annexe 1 au présent document, pour 1 ! i n f o r m a t i o n des membres
du Conseil,
D 1 autre part, le Conseil notera sans doute avec intérôt que le Doraité
régional de 1 E u r o p e , à sa sixième session, en septembre dernier, a choisi comme
sujet de ses disoussions techniques "la prévention des accidents à domicile"•
Le Bureau régional de l'Europe, pour favoriser une action dans ce d o m i n o a
proposé, dans le cadre de son p r o g r a m e supplémentaire de 1958, d1 organiser,
cetto annôa-là, un séminaire sur la prévention des accidenta ohez los enfants•
1 ¿,otes off. Org» m o n d . S a n t é , 6 8 $ p p e 8-9
EB19/2 Page 2
Sous le point 2 # 5 de l'ordre du jour provisoire, le Conseil examinera
trois résolutions adoptées par la Troisième Conférence de l*Ibiion international©
pour l'Education sanitaire de la Population et transmises au Direoteur général
par le Président de 1<UIESP, en juin 1956. Dans 1 f u n e de ces résolutions, qui viee
la prévention des accidents, l'Union internationale prie 1 ! 0 M S ! td fattirer l^atten-
ticMi des gouvernements sur cot aspect de l'éducation sanitaire et, dans le proche
avenir, de consacrer un© Journée mondiale de la Santé au thème de la prévention
des accidents"• Le Conseil désirera peut-être examiner cette résolution de
1 1 Ü I E S P ©n mémo tomps que le point actuellement étudié ot prendre une décision
quant aux mesures qu'il souhaiterait adopter on cetto aiatière.
EB19/2
ÂNNËXE 1
EÜR0-102
1er août 1956
ORIGINAL : ANGLAIS
•LES ACCIDENTS CHEZ LES ENFANTS
Données de fait à prendre pour base d^une action préventive
БШО-102 Page 2
SOÍMAIRE
I*. INTRODUCTION 4
1« Définition des termes • 6
2, Domaine d'étude . . • . . . . 7
II. EPIDEMIOLOQIE DES ACCIDENTS 8
1 , Classement international des accidenta • • • • • 8
2» Utilité de la méthode épidémiologique dee accidents comme base
d'aotîon préventive , 1 1
3 . Ampleur du problème 14
a) Mortalité . . . 14
b) Morbidité 16
Ш . RENSEIOÎEMEWTS SUR LA MORTALITE . 1 8
1 , Nécessité de disposer plus t8t de renseignements plus complets • 18
2, Difficxiltés rencontrées pour rassembler les données de fait . * • 1 9
3 , Méthodes à appliquer pour le grcupement des données relatives aux
accidents 20
a) Selon l'âge 21
b) Selon le sexe 22
c) Selon la cause • • • • • • • • • • • • • • • • • 23
d) Autres méthodes 23
IV. RENSEIGNEMENTS SUR LA MORBIDITE 24
1 , Nécessité de disposer de données sur la morbidité pour compléter
les statistiques de mortalité 24
2, Différents types de recherches sur la morbidité • • • • 26
3» Quelques aspects de l'évaluation • • • • • • • • • • • • • • • • 28
V . ETABLISSEMENT DU PLAN DES ETUDES STATISTIQUES DEVANT SERVIR DE BASE A
L'ACTION PREVENTIVE ВГ A L»EVALUATION ULTERIEURE DES RESULTATS OBTENUS 2 8
V I . CIRCONSTANCES, CAUSES ET CONSEQUENCES DES ACCIDENTS 35
1 . Circonstances et causes 35
a) sociales 35
b) matérielles . 38
c) mentales 39
EURO-102 Page 3 t
• Page
2 . Conséquences des accidents : aspects individuels, sociaux,
mentaux et économiques 缽0
VII. PBEVENTIQN ^
1. Principes généraux i 43
a ) Education . . .
b) Construction et ajnénag«nent . . . '. • . •
c) Application de règlements et de lois 45
2 . Propagande et éducation : situation actuelle . 45
VIII. BESUME DBS OBSERVATIONS ET RECOMMANDATIONS . . 47
CHOIX DE REFERENCES BIBLIOORAPHIQ,UES 49
ANNEXE 1 : Liste des Participants 50
ANNEXE 2 : Graphiques
EUR0-1Q2 t Page 4
I. INTRODUCTION
La prévention des accidents çhez les enfants a trouvé place dans le
prograinrae du Bureau régional de l'Europe de l l C M S pour des raisons q u ! i l est
facile de comprendre • Dans la plupart des pays de la Région européenne 9 la
mortalité chez les nourrissons et chez les enfants n f a cessé de décroître au
cours des dernières armées» Elle a même été ramenée, en bien des endroits> à
des chiffres étonnamment b a e 9 Les décès dus aux infections et aux troubles d6
la nutrition sont tanbés à un niveau auquel il semblait illusoire d 1espérer lee
ramener il y a seulement quelques années• Cependant, le taux de la mortalité due
aux accidents reste élevé et même il s*est accru pour u n grand nombre de caté-
gories d facoidents* Au fut et à mesure que la lutte contre les maladies devient
plue efficace^ les accidents prennent une Importance de plus en plus grande»
Ils aont devenus, dans certains pays, la principale cduse de décès chez les
enfants et les adolescents• Pour les enfants de certains groupes d'âge, le nombre
des décès provoquée par des accidents est plus élevé que celui des décàs dus à
1 9ensemble des autres causes• S'il y a lieu de déplorer que les accidents sont
devenus l!\ine des principales causes de mortalité chez les enfants dans toute
1 •Europe, c ! Q S t en partie le résultat des nouveaux et graves dangers que le
progrès a fait naître en maints pays dans de nombreux foyers • Le développement
de 1 1 electrification, notainment dans les régions rurales, 1 'emploi d 1 insecticides
très puissants, le nombre sans cesse accru des autcwiobiles et des bicyclettes
empruntant des routes conçues pour la circulation telle qu'elle était du
X I I I e au W e siècle, sont autant d 1exemples que l 1 o n peut citer #
Ce i^est pas seulement comme cause de décès que les accidents chez
les enfants présentent une grande importance # Le nombre des accidents q u i
n'entraînent pas la mort est bien supérieur à celui des accidents mortels s
en effet, il est de 100 à 200 fois plus élevé, et même davantage selon certaines
estimations• On peut ainsi se faire une idée de la somme de souffrances, de
dommages e t , parfois, d 1incapacités ou de mutilations permanentes que les acci-
dents représentent.
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Il est possible sans aucun doute de prévenir la grande majorité des
accidents chez les enfants; auseî quelques pays ont-ils déjà pria d'Importantes
initiatives en ce sens, tandis que d'autres, où le problème des acwidents prend
chaque jour une acuité plus grande, envisagent d'adopter des dispositions
analogues•
Plusieurs pays ont aussi porté ce problème sur le plan internatitmal
en le soumettant à l'OMS, dont l'une des tâches consiste à aider les gouverne-
ments à renforcer leurs services de santé et à stimuler 1'adoption de mesures
de cet ordre. Le Gouvernement suédois a été le premier à s'adresser au Conseil
exêeutif et à l'Assemblée mondiale de la Santé, en 1955; le Gouvernement des
Pays-Bas a fait une démarche analogue auprès du Conseil exécutif au début de 1 9 5 6 .
Entre temps, le 3ureau régional avait soumis au COTité régional de
l'Europe5 lors de la session tenue à Vienne en 1955* une demande de crédits
concernant la réunion en 1957 d'un groupe consultatif sur la prévention des
accidents chez les enfants* Non seulement cette demande a été acceptée^ mais il
a été décidé que le groupe se réunirait dès 1956,
En abordant le problème général de la prévention des accidents chez
les enfants, le Bureau régional de l'Europe s'est essentiellement préoccupé de
donner une base solide à l'action préventive, do telle façon que les efforts
soient bien dirigée contre les plus importantes catégories d'accidents e t portent
réellement sur les groupes d'âge convenables on a voulu aussi faire en s orto
qu'il soit possible, par la suite, d'évaluer exactement les résultats obtenus•
Il a semblé que les pays de la Région auraient sans doute intérêt à
disposer d'une liste générale à utiliser pour la réunion des données sur les
accidents, accompagnée de suggestions boncernant l'utilisation statistique ulté-
rieure de ces données, cette nomenclature étant établie en fonction des moyens
à la disposition des pays européens et des difficultés qu'il faudrait vraisembla-
blement surmonter» Un tel guide serait de nature à améliorer la compsrabilité
internationale des données et des résultats, et constituerait ainsi un stimulant
d'une valour oertaine.
EüRa-102 Page 6
La réunion du Groupe consultatif sur la Prévention des Accidents chez
les Enfants, q u i a eu lieu du 4 au 8 juin 1 9 5 6 , doit être considérée comme une
première étape au cours de laquelle le Groupe a étudié les voies dans lesquelles
lfC»4S pourrait orienter son programme dans ce domaine« Le Groupe disposait cPun
certain ncmibre d e documents de travail préparés par des consultants et par des
fonotionnairее du Secrétariat et dfa u t r e s notes présentées par certains das
membres ont été utilisées comme base de discussion»
Il est bientôt devenu évident que la création d'un sous-groupe des
questions statistiques contribuerait beaucoup à accroître la valeur pratique des
travaux du Groupe consultatif. Les observations formulées par ce sous-groupe
sont incluses dans le présent rapport (chapitre V ) e
1 . Définition des termes
Avant d'examiner la portée de la documentation dont il était saisi,
le Groupe s 1 e s t efforcé de délimiter son domaine d'étude. Il a estimé, en premier
l i e u , qu'il serait utile d !adopter une définition pratique du terme "accident"
et il a choisi une formule très simple libellée comme suit :
"Evénement fortuit produisant u n dommage corporel identifiable
Le Groupe a reconnu, d 1 a u t r e part, que 1 1 étude des accidents doit
englober tous les саз, depuis ceux qui provoquent la mort liranédiate j u s q u ^
ceux où u n événement malheureux a été évité de ;Justesse^ En fait, l 1 étude appro-
fondie des accidents q u i ont failli se produire peut fournir des renseignements
précieux peur 1 1 élaboration des méthodes de prévention®
La limitation à l f e n f a n c e du groupe d J â g e ccMisidéré a provoqué une
intéressante discussion 9 II a été suggéré, par exemple, que le facteur essentiel
était celui de la croissance et que tous les âges compris entre 0 et 20 ans
devraient stre inclus # Cette suggestion correspond aux, vues du chirurgien car
dans ses méthodes thérapeutiques et, ôn particulier, celles q u i ont pour objet
Pour la liste dos participants, voir Annexe 1.
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de rétablir lea fonctions, il tient souvent compte de la croissance ultérieure
de l'enfant, Lorsqu 1 il détermine où il procédera â une amputation et quelle
méthode adopter pour rétablir le fonctionnement d'un groupe de muscles endommagés
le chirurgien doit penser à la croissance ultérieure et adopter des mesures en
vue d'éviter les déformations qui peuvent en résulter, par exemple la scoliose.
D'autre part, il a été signalé qu'une certaine confusion se produirait,
dans certains pays tout au moins, s i le mot enfant était employé pour désigner
toute la période allant jusqu 1 à la vingtième année. Tout institut invité à élaborer
des documents statistiques sur la prévention des accidents chez les enfants
s'arrêterait sans aucun doute à l'âge de 15 ans ou mtme à un âge Inférieur. Pour
caractériser les individus au cours de la période de croissance, il a été décidé
de les répartir en trois groupes: nourrissons, enfants Gt adolescents•
En ce q u i concerne, les trois groupes susmentionnés, il est de la plus
haute importance d'examiner d 1 abord les types d'accidents en général puis, plus
particulièrement, les groupes d f t g e où tel ou tel type d'accident risque le plus
de se produire• Cette méthode permettra d'appliquer plue rapidement et plus écono-
miquement les mesures de prévention.
2 . Domaine d'étude
Après avoir débattu la question des définitions, le Groupe consultatif
a étudié les données générales de la question, ainsi que 1'importance et l'urgence
qu'elle présente, et a examiné la nécessité de coordonner la grande masse de
renseignements circonstanciés recueillis par divers observateurs en des lieux et
à des moments différents•
Le Groupe a délimité ses travaux dans la brève déolaration générale
reproduite ci-après s
1» Le principal dcsnaine d'étude comprend les méthodes de rassemblement des
données de fait, les méthodes d 1analyse objective dos renseignements connus
et les moyens de coordonner les informations;
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2» Les méthodes de rassembloment des données de fait comprennent non seule-
ment celles q u i concernent la présentation des faits> mais aussi celles q u i
servent à 11 évaluation ultérieure de ces faits. A ce point de v u e , les données
de fait doivent être examinées par rapport à la populatiai exposée ашс
risquesj 11a n a l y s e doit être rattachée à d'autres sources d
1informationд
telles que lfâ g e et le sexe, la comparaison géographique, les oaractérlstiques
de chaque pays> etc» Une attitude objective vis-à-vis du programme est nécee-
saire pour coordonner les informations de manière à les présentai sous une
forme équilibrée.
Le rapport contient un certain nombre de grîçhiques, de tableaux et de
renseignements provenant d 1études épidémiologiques; ces informations ont été
incluses afin de démontrer encore plus clairement la valeur des données de fait
pour l lêlaboraticai des programmes de prévention des accidents •
I I . EP3DEMI0L0GIE DES ACCIDENTS
1 . Classement international des accidents
Le Manuel de Classement statistique international des Maladies, ïrauma-
奢 1 * 身
tîsmes et Causes de Décès classe d l u n e façon détaillée, los accidents 9 empoisotmô«*
ments et traumatisme s d* après leur cause extérieure (classement E) et separ&nent
d Y a p r è s l a nature de la lésion qu 1 ils provoquent (classement N ) # Ces classements
sont indépendants et l l o n peut utiliser l'un ou l f a u t r e ou tous les deux # Du point
de vue de la prévention, c l e s t le classement E qui présente le plus d fintérêts
Le Classement statistique international comprend 124 rubriques; il est
divisé en deux catégories principales : les accidents de transport et les accidente
indépendants de tout transport. Les accidents de transport sont utilement groupée
suivant le genre du véhicule et les autres accidents suivant la cause ou les con-
séquences t Dans certains cas, les rubriques sont subdivisées en sous-imbriques à
• ' * ' '• “ * ‘ "““ "•脅 * Voir références bibliographiqueç^. page 4 9 .
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quatre chiffres q u i permettent de préciser les circonstances dans lesquelles
l'accident s'est produit» U n index alphabetiquo du Classement contient u n chapitre
distinct pour les causes extérieures des accidents et facilite ainsi la recherche
de la rubrique appropriée.
S i l'on compte les subdivisions à quatre chiffres, le Manuel donne
781 rubriques - 191 pour les "accidents de transport" et 590 pour les "accidents
indépendants de tout transport", q u i permettent de donner une description assez
précise de l'accident» La rubrique E812.0 indique, par exemple, u n accident causé
à u n piéton par u n véhicule automobile et intéressant un véhicule automobile .
utilitaire. Ce chiffre, toutefois, ne nous renseigne pas sur le genre du "piéton"
victime de l'accident, il n'indique pas s'il s'agit d'une personne à pied ou d'vme
personne utilisant u n moyen de déplacement pour piéton toi que dos patins à rou-
lettes ou des skis* De m ê m e , la rubrique correspondant à un accident survenu à
domicile et causé par une substance brûlante ne spécifie n i la nature de la subs-
tance n i le détail des circonstances de l'accident,
< ‘
Il est bien évident, toutefois, q u 1 ! ! n f e s t pas possible de tirer ces
renseignements d'un classement général de cette espèce i cela ne correspond pas
à l 1 o b j e t du Classement^ qui est de grouper par catégories les causes de morbidité
et de mortalité aux fins de la présentation et de l'analyse statistique• Le Clas-
sement international permet de drosser des tableaux de groupes d faccidents en vue
d f e n tirer des indications générales sur la fréquence et 1 1 importance respective
des différentes causes d 1 accidents 9 Même loraqu 1ils sont établis sur la base de
la Liste intermédiaire de 150 rubriques, q u i classe d'après leur cause les acci-
dents en 10 rubriques, les tableaux fournissent des informations suffisamment
précises pour indiquer les types d'accidents q u i posent les principaux problèmes
de santé publique et (yii doivent en premier liou faire 1,objet de mesures preven-
tives. Par exemple, I Q S statistiques do mortalité montrent que dans certains pays
la noyade constitue une dos causes principales des décès par accident chez les
enfants, et logiquement les efforts faits pour réduire la mortalité par accident
devraient viser avant tout cotto cause particulière. Des recherches sur les
facteurs qui sont à 1 f o r i g i n e des noyades mortelles ou qui y contribuent
EURO-102 Page 10 t
révéleraient 1 1 importance relative de telle ou telle circonstance, ce q u i indique-
rait dans quel sens il faut chercher la solution, qu'il s'agisse ( indépendamment
de accès à l ! e a u ) , de bains dans des lieux dangereux à cause de l 1absence de
piscines ou de plages surveillées, de 1»incapacité de nager, de la congesticwi
résultant d ! u n plongeon dans l'eau froide ou, dans le cas d !immersion, de lfigrçp-
rance des méthodes de sauvetage permettant de ramener la victime sur la terre
ferme, de l 1 absence d'une aide ou de moyens satisfaisants pour ranimer les
noyés, e t c .
Résumé
1# Le Classement statistique international des Maladies, ïraumatismes et
Causes de Décès groupe les causes de morbidité et de mortalité en rubriques q u i en
permettent la présentation et l'analyse statistiques #
2 . La Liste détaillée de ce classement ccanprend 124 rubriques à trois
chiffres pour le classement des accidents d'après la cause du traumatisme»
Une subdivision par l'emploi d l n n quatrième chiffre donne 781 rubriques
q u i permettent de classer les accidents suivant la cause et les circonstances et
suivant le lieu où ils se sont produits 0
4 # La Liste internée iaire de 150 rubriques classe les accidents d !après
leur cause sous 10 titres; on estime que ce classement suffit à fournir dee indi-
cations générales sur la fréquence des grandes catégories de causes accidentelles
de morbidité et de mortalité•
5 , Le Classement international peut fournir une quantité appréciable
d 1 informations sur le type et les conditions de l 1 accident^ mais il ne pennet pas
de donner un aperçu détaillé de l'accident lui-m^me #
6« Les statistiques des accidents mortels et non mortels par cause suivant
le Classement international indiquent^ en montrant 1 1 importance relative des
diverses causes du traumatisme, quels sont les accidents sur les circonstances
desquels il faudrait procéder à une enquâte épidémiologique approfondie•
EURO-102 Page 11 t
2 . Utilité de la méthode épidémiologique des accidents сшше base d i c t i o n
préventive
Comme celle des maladies dans une collectivité, la fréquence des acci-
dente dans une population donnée est liée à certains rapports importants, mais
m a l COTiprie ;Jusqu'ici entre le sujet> 11 agent et le milieu• De l'avis du Groupe
oonaultatif, la méthode épidémiologique permet d*aborder de manière scientifique
1fé t u d e des accidents e t des mesures préventives^ Une explication des causes peut
être cherchée, pour chaque cas, dans l'interaction du sujet (l'enfant exposé aux
risquée), de 1 1 a g e n t (cause immédiate de l 1événement) et du milieu (l fenchaînement
des circonstances extérieures qui ont abouti à l'accident) # Alors que du point
de vue strictement médical, c f e s t 1 1 enfant blessé qui doit av^nt tout retenir
1 f attention, du point de vue épidémiologique s il importe de déterminer soigneuse-
ment non seulement le nombre d'événements d^un caractère donné qui se produisent
dans uno catégorie spéciale ou dans u n groupe particulier de la population^ mais
également l e moment ot le lieu où ils surviennent^ ainsi que leurs modalités et de
considérer leur fréquence par rapport à la population exposée aux risques. Ce
dernier point revêt une linportance particulière } car les données relatives aux
accidents ne comprenaient souvent p a s , dans le passé, d'informations à oe sujet®
Il importe do faire comprendre que 1 1étiologie des accidents $ ainsi que
leur incidence sur la mortalité, serait mieux connue si l f o n pouvait mettre au
point des méthodes permettant de recueillir des indications c o n o o m a n t non seule-
ment les accidents ayant entraîné des traumatismos suffis animent graves pour
appeler une intervention médicale, mais également ceux qui ne causent que des
tratunatismes peu importants ou n f e n provoquent aucun• L'accident évité de j u s - '
tesse mérite de retenir 1 Jattention» On pourrait traiter oe problème en étudiant de
manière approfondie le coirç>ortement d 看un groupe dóterminé d r enfanta $ par exemple
dans une école ou dans u n oamp« Une telle étude pourrait fort bien révéler égale-
ment 1 Jexistence de "porteurs" d 1accidents e Selon une théorie, certains enfants en
entraînent d fautres dans des jeux dangereux d'où ils sortent indemnes 9 tandis que
leurs camarades sont blessés* Au Royaume-Uni^ par exemple, dans le jeu de "Last
acroes the road" f u n groupe de petits garçons attendaient le moment ой des voitures
EURO-102 Page 12 t
arrivaient pour traverser la route en courant; les plus grands évitaient les
voitures de justesse mais les plus petits ou les plus faibles étaient prie dane
la bousculade sans arriver à se dégager à temps » Grâce à u n e éducation préventive
dans les écoles> destinée à donner aux enfants le sens des dangers de la circula-
ti<m^ ce jeu dangereux a pratiquement disparu» Il y a en outre 1fe n f a n t "étourdi"
q u i peut être aussi un propagateur d1a c c i d e n t s . Il est souhaitable de soumettre
ces types de p e r s o m a l i t é e à des études plus approfondies, utilisant des méthodes
épidéwiologiques •
La méthode épidémiologique met en lumière le degré respectif d'impor-
tance et d 1urgence dee problèmes posés par les divers accidents, et elle constitue
de plus u n moyen de susciter 1 r i n t é r ê t de la collectivité et de l 1 i n c i t e r à agir
en v u e d 1 éliminer certains risques spécifiques• Une étude des Intoxications acci-
dentelles chez les enfants américains, qui est décrit© dans l'un des documenta
de travail soumis au Groupe, a abouti à la création d'un, nouveau type de service
préventif t Cette étude a fourni plusieurs indications utiles t 1) le choix d ^ n
type particulier d'accidents em vue d'une étude intensive a été fructuettx;
2 ) les statistiques de morbidité ont fait apparaître l 1existence d^un important
problème sanitaire q u f u n taux de mortalité relativement faible ne permettait pas * 碧 • ' .
de déceler (l létude a montré que, pour chaque intoxication mortelle enregistrée
chez de jeunes enfants s an comptait approximativement 200 enfants assez gravement
malades pour être hospitalisés)j 3) il est possible dfobtenir des déclaratione
0<Hnplàte8 et satisfaisantes à partir du m m e n t où le согрз médical s 1 intéresse à
u n problème de ce genre et qu*un service est créé à cet effet; 4) les visites à
domicile effectuées dans lee cas d 1accidents signalés ont permis de découvrir
d'autres risques d'accidents à' domicile et d'exercer une action préventive»
Dans u n pays, il a été possible d'obtenir des données eur la fréquence
des aooldentd en se servant des études faites par des chirurgiens et dee pédiatres
des services hospitaliers e Cette méthode s f e s t révélée efficace pour le dépistage
des o a s # Certajbis membres du Groupe ont estimé qa lil convient d'accorder une impor-
tance spéciale à l f é t u d e des accidents de la circulation, actuellement en augmen-
tation» Ils ont pensé que le choix de ce grave problème corme premier sujet d 1 é t u d e
ËUft0-102 Page 13
• . . . • V .
permettrait obtenir plus facilement dans leurs pays respectifs la collaboration
d1 autres institutions et de personnes intéressées en vue d
1obtenir des renseigne痛
ments plus précis, . . . . . . ^ . . , v ‘
On trouve en Norvège un exemple instructif de 11 application de la méthode
épidémiologique à l'étude du problème posé par une catégorie spéciale df.acp.^d|pts
et des moyens de préventiqna Pendant plusieurs années, les noyades accidentelles
se produisant dans ce pays ont fortement ému 11 opinion} il s
1 agissait notajnment • • * .
d 1enfants qui se noyaient dans des puits. Etant donné que les décès de ce genre、
semblaient evitables dans une large mesure, la question a fait 1 1 objet d f u n e
étude spéciale. A la suite d f u n examen de 1*état des puits dans l'ensemble du
pays, tant dans les régions rurales que dans les zones urbaines, on a constaté . , . . . a . . . . :, •. ' • . . ;
que souvent ces ouvrages n'étaient pas convenablement couverts ou protégés f En
particulier, les puits désaffectés constituaient parfois de véritables pièges#
Une campagne d féducation a été lancée dans 1 1ensemble du pays en vue d'obtenir
la protection des puits en usage et le comblement de ceux qui ne servaiënt• plus,
On a fait appel à des institutions sanitaires publiques et privées^ ainsi». q u f à
d'autres organisations comptant de très ncxnbroux membres, et on s 1 est assuré le
concours ..de la presse et de la radio. De toute façon, les chiffres indiqués par.
les statistiques de mortalité sous cette rubrique n !étaient.-pas très élevés, mais
le пслпЬге des enfants qui se sont noyés dans des puits en 1955 a été sensiblement
inférieur à celui des années précédentes A Finalement un projet de loi tendant à
rendre obligatoire la protection des puits a été déposé, et est actuellement à
l 1 é t u d e .
:.. ‘ ....
Un autre exemple de l'application de la méthode épidémiologique est. fourni par une étude des accidents de la circulation réoemment effectuée aux
• . . . . .
2
Etats-Unis au cours de laquelle le Déparbemeiit,々e la Santé de l^Etat de New York
s'est efforcé de dépister les conducteurs qui se trouvent fréquemment mêlés aux
accidents镄 La population étudiée a été un échantillon pris au hasard dans une
petite ville et ses alentours« Dans chaque pâté de maisons et chaque secteur de
la collectivité compris dans 1 丨 écharrbillor^ un ménage sur quatre a été interrogé®
L 1échantillon choisi a été reconnu représentatif de 1 1ensemble des conducteurs de
EURO-I^ Page 14
l'Etat. Indépendamment de l'intérêt qu'elle présente en tant qu'exemple d'applica-
tion de la méthode épidêmiolosique, cette étude a fait apparaître des différences
très nettes dans le rôle respectif des hommes et des femmes concernant la conduite
des automobiles, La localité de l'Etat de New York dont il s»agit compte presque
deux conducteurs pour une conductrice. L'exposition au risque d 1 accidents de la
circulation suivant le nombre de kilomètres parcourus par an est environ six fois
plua.élevée pour les hommes que pour les femmes• Des différences marquées, selon
l'âge et le sexe, ont été ccaistatées tant en ce qui concerne le pourcentage de
personnes sachant conduire que le nombre total de kilomètres parcourue par an*
Il est permis de penser que si l'on disposait de données suffisantee
il serait possible de déterminer les taux de fïéquence des accidents pour des
groupes nëttement définis de la population, ce qui contribuerait beaucoup à stimu-
ler et à guider l l a c t i o n préventive.
«
3 . • Ampleur du problême
a) Mortalité
La répartition de la mortalité montre que dans beaucoup de pays les
accidents figurent maintenant au premier rang des causes de décès chea les en« *\y
faute âgée de plus d'nn an (voir le graphique 1). r Avec la régression rapide de
la mortalité infantile par maladies infectiethses, la proportion relative dee décèe
2 par accidents est devenue plus importante (voir le graphique 3) •
En gros,dans les pays (^Europe, chez les enfante de plus d'un an le
tiers environ des décès sont dus à des accidents» S i le taux effectif des décès
par accident diminue avec l ! t g e au cours de l 1enfance, 1 1 importance relative des
accidente dans les statistiques d 1 ensemble de la mortalité augmente t Les d c m é e s
fournies à ce sujet montrent clairement que dans la Région européenne la préventi№
dee accidents doit se placer au premier plan des activités de santé publique• On
estime que la répartition de la mortalité doit être étudiée en liaison avec le
taux de mortalité spécifique pour chaque groupe de population• Les données f o u m i e e
*Lee graphiques ont été reproduits à la fin du rapport« (Annexe 2).
EURO-102 Page 15
au Groupe consultatif pour plusieurs pays européens mettent en évidence 1 1importance
des accidents en tant que problème sanitaire de 1^ enfance c
Les accidents sont la plus importante cause de décès dans les groupes
d ! â g e compris entre un an et dix-neuf ansj 30 à. 40 % de l 1 ensemble des décès 4
survenant dans ces groupes sont accidentels (voir le graphique 3) »
En ce qui conoerne enfance^ la mortalité par accident atteint son
maximum à l'âge préscolaire^ elle tombe au minimam pour les groupes d ! â g e scolaire
et augmente ensuite quelque peu pour les adolescents^ C'est donc le groupe d^âge
préscolaire qui doit principalement retenir 1 J attention dans 1 J étude des mesures
préventives (voir 16 graphique 4 ) ,
Depuis le début du siècle^ la nor tal lté par accident à diminué pour le
groupe d'âge préscolaire, mais elle est demeurée à peu près stationnaire pour les
enfants d J â g e scolaire et les adolescents ç
Dans le groupe d ! â g e préscolaire^ la mortalité globale par accident a
diminué « en dépit d 1 u n e augmentation de la mortalité par accidents de la circu-
lation - e n raison d^une régression de la mortalité par noyades } brûlures et
échaudage # Pour les enfants d'âge scolaire et les adolescentsд augmentation
de la mortalité par accidents de la circulation a pour le moins contrebalancé la
diminution de la mortalité due à d 1 autres catégories d ^ c c i d e n t s ^ • r
Dans un document de travail traitant la mortalité par accident chez les
enfants dans l'ensemble du monde, il est précisé que les accidents posent égale-
ment u n problème important dans des руз non européens P C !est ainsi par exemple
que le taux de la mortalité accidentelle chez les jeunes filles d l u n pays non
européen dépasse les taux de mortalité par accident chez les jeunes filles de tous
les pays étudiés, et que le taux de mortalité pour les garçons est plus élevé que :3 л
celui de plusieurs рауз européens (Tableau l) p L !examen des causes fait apparaîtra
de fortes variations suivant les pays et3 dans chaque pays, selon l^âge et le • • «
sexe ô II sera donc nécessaire d f étudier de façon plus détaillée les données sur
la mortalités
EURO-102 Page 16 t
Aux Etats-Unis et au Canada, la proportion annuelle des décès par acci-
dents de toute сайве est d'environ un quart chez les enfants d'âge préscolaire et
d'un tiers chez les élèves des classes élémentaires• Les accidents provoquent un
nombre de décès au moins deux fois plus élevé que la scarlatine, la ooqueluohe> la
diphtérie, la dysenterie, la tuberculose et la poliomyélite prises ensemble.
Lorsqu'on examine 1'importance dea accidents en tant que problème sanl-
taire, le fait que les enfants ou les adolescents sont, proportionnellement, les
plus fortement atteints, doit retenir 1'attentiez en raison de sa portée économique
considérable« Cet aspect de la question a été mis en évidence par des études sta-
tistiques sur la portion de la "vie totale" ou de la "vie active" perdue par suite,
de décès due à différentes causes dites "majeures" de mortalité. Cette méthode
permet de faire mieux comprendre 1'influence de la mortalité par accident sur la
productivité d'une nation,
b) Morbidité
Comme il est indiqué sçu, Chapitre I , les données sur la mortalité ne
fournissent pas en elles-mêmes des indications complètes sur la fréquence et les
conséquences éoononiques et. sociales des accidents• De même qu'un iceberg n'offre
à la vue qu'une faible partie de sa masse, lee taux de mortalité ne mettent en
évidence qu'une fraction minime du problème deo accidents chez les enfants. Avant
de pouvoir se faire ne fût-ce qu'une simple Idée de l'immensité de la tâche que
pose la prévention des accidents chez les enfants, il faut prendre en considération
tous les accidents relativement bénins> tels que contusions, coupures, brûluresj
fractures et intoxications non mortelles, et y ajouter les innombrables cas ¿ A c c i -
dents évités de justesse par les enfants•
Le rassemblement de données utiles sur morbidité se heurte actuellement
à de multiples difficultés d'ordre pratique, financier et technique. Les enquêtes
effectuées dans certains p町s donnent une idée de 1 »ampleur du problème, nais lea
différences existant dans les définitiais admises et les méthodes utilisées empt-
chent les comparaisons. Ainsi, par exemple, aux Etats-Unie, une étude effectuée 5
en 1938-1943 par le Service de Santé publique dans un district sanitaire, au
EüRO-102 Page 17
mearen d'enquêtes à domicile, a donné pour les enfants de moins de 5 ans u n taux de
fréquence des accidents de 207 pour Î O O O , contre 125 pour 1000 dans 1‘ensemble de
la population.
Certaines indications concernant la fréquence des accidents chez les
enfante ont été fournies par une analyse britannique perlant sur mille enfants
nés en 1947 dans la région de N e w c a s t l e S o i x a n t e et un fenfants de ce groupe ont
e u , au total, d'après les données recueillies, 66 accidents pendant leur première
année de v i e f Dans une autre étude portant sur des enfants de moins de 2 an?,
Rowntree a constaté que le taux était pour ce groupe de 80 pour 1 0 0 0 #
E n Californio, où. une enquête sur la morbidité est en cours sur-l !en^
8 semble du territoire de l ! E t a t , le taux annuel de fréquence des accidents observé
pour le groupe d f â g e 0-4 ans est de 1199 pour 1000 enfants^ tandis qu'il est de
954 pour Ъ groupe d f â g e 5-14 ans et do 772 pour tous les âges参 Les enquêteurs ont
reoueilli des renseignements sur tous les accidents survenue dans les familles au
cours ¿Muñe période de quatre semaines• Le taux annuel de fréquence des accidents
invalidants est, pour tous les groupes d f t g e réunis, de 150,8 pour 1000 #
D'une manière générale, les statistiques relatives aux accidents dus à
des véhicules à moteur ne reposent pas sur des donnéeô suffisamment précises et • •
eatisf ais antee peur pouvoir servir à des comparaisons entre p a y s # Par exemixLe^ on
prend fréquemment pour base le nombre de personnes tuées, pour Ю 000 véhicules à
moteur immatriculés « Les données de ce genre sont dépourvues de valeur si 1 書 cm ne
tient pas сшрЪе en même teznps de la fréquence des sorties, de la longueur ©t de
la nature des routes, ainsi que du rapport du nombre de bicyclettes à celui des
véhicules à moteur et de divers autres éléments importants#
Las résultats fort différents donnés par les études mentionnées plus haut
montrent combien il est difficile d 1 assurer la comparability• Il importe^ en outre,
pour 1 1 élaboration de programmes de prévention des accidents, de disposer d'informa-
tions plus complètes sur les accidents et les tratunatismes n'ayant pas entraîné
d,issue mortelle.-A l'heure actuelle, plusieurs pays procèdent â des recherches
intéressantes с « p o r t a n t 1 1 observation de différents groupes d'enfants‘depuis la
EURO-102 Page 1 8
naissance. Des études particulières sur ceux des enfants appartenant à ees groupes
qui ont été victimes d'accidents pourraient fournir des indications précieuses,
+••:’.. . * • ' non seulement parce que les données disponibles sont relativement complètes^ mais
également du fait que des examens ont été faits avant et apràî» 1<accident»
• •
I Í I . RENSEIfflîEMENTS^UH LA MORTALITE ,... ^ • . “ , .
¿ 4
. . . • i » •
1 . nécessité de disposer plue tét de renaeignementa plus completa
‘Il ressort des documents de travail et des observations des membres du
Groupe qu'il existe de légères différences entre les pays et selon l'âge et le
sexe en ce qui concerne lee. causes qui provoquent le plue grand nonbre d'aooldents
mortels. Il semble donc indispensable de recueillir des données plue nombreuses sur
ces points pour pouvoir faire des comparaisons entre pays» 3 1 incompüétee soient-
ellQSji les données relatives à la mortalité dont on dispose actuellement pour la
plupart des pays, sinon pour tous» fournissent néanmoins suffisamment d'informa-
tions utiles pour 1 1 organisation d'une action préventive. S'il est établi que lea
accidente mortels de la circulation surviennent princii>alement à certaines heures
de la journée, dans des localités déterminées^ ou dans telles ou telles conditions ; ' : • .
de oiroulaticei jwatière, il sera poeeiblo 4 s renforcer en o m s é q u e n c e loe meeuree
de sécurité. • ,
Il importe que les données relatives à la mortalité soient connues rapi-
dement, malgré lea difficultée que oe travail suppose, car elles perdent beaucoup
de leur valeur pour l'élaboraticsi dea programmes et 1'éducation de la oolleotivité
lorsqu'elles ne sont pas récentes• Aux fins de la prévention, par exemple, les in-
formations relatives aux noyades mortelles devraient être publiées durant les mois
d'été. Pour certains problèmes spéciaux et pour des catégorise laportantas d 1 a c c i -
dente mortels^ il peut être extr^nement utile, pour 1'éducation de la population
- l o r s q u e des données sur la mortalité ne pourraient être obtenues pour l'ensenible
du pays dans un délai aussi bref - d'entreprendre dos études limitées ou de recourir . . . • • •
aux sondages.
EUR0^IÔ2 Page 19
Il a été dit que, s'il est relativement facile, dans la plupart des paya, «
d'obtenir dos statistiques des accidente de la circulation en consultant les rap-
porte de poXioo^ ce n'est peut-être pae le rôle normal des services nationaux de
etatistiques 4e fournir très vite, d'autres données.
En résumé, le Groupe a été d'avis que pour la jsublioatiwi de etatistlquee
dêtailléoe un certain délai peut otre admis malie,du point de vue de la préventic»,
il peut y avoir u h intérêt réel à publier régulièrement des statistiques qui, tout
en manquant de précision dann lee détails, font connaître, semaine par semaine ou
mois par moie> le nanbre des accidents et leurs causes,
2 . Dlffloultés reftciontrées pour rassembler les données de fait
Divers pays prennent actuallement des dispositions pour améliorer la
façon d<»t les accidents mortele de la circulation, routière sont signalée» On est
parvenu e n Pranoe, grâce à la collaboration des autorités de police, à obtenir des
reneètgnemonte .jüue rapide? et plus complete sur les décds dus à des. accidents; de
la route. C'est ainsi par exemple qu'avant l'application.du sysibème actuel, d'après
les etatistiquee fondées sur les certificats délivrés par les médecine, le nombre
total dos accidente mortels dus à la circulation routière était avalué à 4Q00 par
an envi'rœij: or en ве basant sur les rapports de polioe, on a obtenu .depuie' lors le
chiffre approximatif de 8000 morts par ал, q u i semble correspondre beaucoup plus à
la réalité.
Au cours de l a discussion, il a été question de la difficulté à laquelle
on bq heurte dans plusieurs paye pour obtenir des médecins des indications précises
concernant la cauee du décés lorsque celui—ci est dû à un accident, car elles ne
sont pas prévues par la l o i .
En Norvège, les statistiques médicales et celles de la police ne sont pas
comparables. Lee etatistiques policières o o n c o m e n t uniquement les cas dans lesquels
l'enquête a été close* Lorsqu^il y a poursuites, le décès ne figure dans aucun
relevé officiel avant la publication du jugement. C'est ainsi qué les statistiques
de 1955 peuvent comprendre des décès remontant à 1952.
EURO-102 Page 20 t
Dans un certain ncsnbre de paya, il est difficile d 1 obtenir des informa-
tions exactes lorsque le décès survient un certain temps après l'accident.
En Belgique, on s'est efforcé d'améliorer le libellé des certificate dô
décès, Lorsqu lil s 1 a g i t de morts accidentelles, le médecin est parfaitement en
mesure de décrirq les traumatismes et les caractères cliniquesj mais il n'est
souvent guère au courant des circonstances de l'accident, et n'est pas à mtme de
se renseigner* C'est pourquoi les morts accidentelles sont attribuées en ai grande
partie dans les statistiques à des causes inconnues•
Dans les cas de décès dus à des brûlures ou à des nc^ades, la descrip-
tion des lésions et 1'indication de la cause de l'accident, qui incombent normale-
ment l l u n e et l'autre au médecin^ coïncident d'habitude exactement» -
En Angleterre, lôe décès par accident sont signalés aux Coroners et après
aujbopsie^ a'il est néoessalre, la cause du décès est établie devant jury. La décla-
ration régulière de la cause de décès doit être complétée par un questionnaire
dûment rempli, qui fournit des Indications supplémentaires dont on n'aurait pas
autr^nent connaissance. On dispose ainsi, pour chaque accident mortel, de rensei-
gnements e m p i è t e où sont précisés le lieu où l'accident s 1 est produit, les cir-
constances dans lesquelles 11 est Intervenu et les principales lésions qu'il a
entraînées« Aucun décès accidentel ne peut être soustrait à Inattention du Coroner
et lee informations obtenue? sont donc complètes. Les statistiques de police sur
les accidents mortels de la route ne diffèrent que fort peu de celles qui s m t
établies sur la base des informations recueillies par le Coroner,
3 . Méthodes à appliquer pour le groupement des données relatives aux accidents
Le groupement détaillé des données de ce genre doit se faire, oompte
tenu des buts de la statistique. La distinction entre accident-s "mortels" et
"non mortels" est essentielle, comme le sont les indications relatives à la cause,
à X'endroit et aux conditions extérieures, c'est-à-dire au lieu où l'accident
s>est produit» Les caractéristiques démographiques présentent de 1'importance, La
mortalité est notablement plus forte chez les h armies que chea les femmes et elle
varie pour chaque groupe d 1 âge• Il convient donc d'étudier séparément les statis-
tiques concernant chaque sexe et chaque groupe d'âge.
EURO-102 Page 21 t
a) Selon l'âge , ттттвтттяШЁтляяШятлЁЯЯштЛЬтт
L'analyse des statistiques de décès par groupe d'âge - 0-1 a n , 1 - 4 a n s ,
5 - 9 ans; 10-14 ans - a fourmi des Indications intéressantes. C'est ainsi par
exemple que l'asphyxie ou la suffocation accidentelles se produisent presque
exclueivoment dans le groupe des enfants de moins d'un an. L'empoisonnement acci-
dentel se rencontre le plus dans le groupe d'âge 1 - 4 a n s . De même, les noyades
accidentelles s'observent surtout dans des groupes d'âge déterminés et l'analyse
révèle que les circonstances do l'accident sont fort différentes selon l'âge.
Nourriseons. En raison de leur faiblesse physique les enfants de moins d'un ¡an
sont exposés à de nœtibreux dangers, à la suffocation mécanique, à des chutee du
berceau ou de la poussette, q u i peuvent avoir des conséquences excessivement graves,
ou encore à 1'êtouffeinent par des aliments ou par des objets pris en b o u c h e .
Jusqu'à l'âge d'un an à peu près, l'enfant se trouve toutefois dans une situation
relativement protégée, e t , dans les informations statistiques, il convient de lui.
réserver une. catégorie à part. » «
Enfants d ^ g e préscolaire• "A partir d雄un an environ, enfant manifeste une
activité personnelXe et, cessant d 1 ê t r e passivement exposé' aux dangers, v a souvent
au dev—arvb d'eux» Selon diverses constatations, les deux cinquièmes, environ des
accidents mortels dans le groupe d«age 1 - 4 ans surviennent dans la résidence ou , *
près de celle-ci» Il a été établi, dans une étude particulière, que У1 % environ
des accidents mortels sont d u s , dans ce groupe d'âge, à des véhicules à moteur
et qu'un pourcentage élevé d'entre eux se produisent à proximité du domicile, ‘ «• • -
Pour le groupe d'âge préscolaire, les brûlures et les éaqüosions prises
ensemble viennent au premier rang des causes d'accidents mortels survenant à
domicile. Chez les enfants de 1 à 2 ans, dont 1'équilibre est encore instable,
beaucoup des décès sont dus à des chutes dans des liquides brûlants ou au renver-
sement de récipients contenant do tels liquides. Les cas d'enfants bloqués dans .; î ; ”
des maisons on feu sont loin d'être r a r e s . Chez les enfants de 3 à 4 ans, la
curiosité Joue u n rôle considérable et entraîne des accidents lorsqu'elle les
Incite à jouer avec des allvunettes, à s 1 approcher d'un foyer insuffisamment protégé,
ou à mettre les doigts dans des installations électriques.
ЕШЮ-102 Page 22 ;
Enfante d'âge scolaire# Pendant la période sсclaireд les enfants • et plue parti-
culièrement les garçons • deviennent plus aventureux. Les acoidents de bicyclette
et autres accidents de la circulation sont alors les plus nombreux, bien que la
fréquence des accidents mortels soit moins élevée pour ce groupe dfâ g e que' pour
les autres• :I1 y a davantage d1 accidents survenant à une assez grande distance du
domicile à mesure que le domaine dfactivité de l
1e n f a n t devient plus vaste #
AdoXescenta• La période de lfadolescence appelle égalотоnt une attention spéciale.
Les risques inhérents aux sports de plein a i r , notamment au ski dans certains
p a y s , 86 placent au premier p l a n . La conduite d fautomobilos ou de motocyclettes
augmente les risques d faccidents de la circulation.
Pour conclure 1 1 examen de la répartition par groupes il convient
de signaler que les règlements régissant les statistiques viennent d^Stre revisés
et que le nouveau texte, qui ne modifie pao les groupes d'âge prévus pour les
statistiques, a été adopte par l fAs8emblée mondiale de la Santé• Ces groupes d^âges
sont les suivants \ moins de u n an; groupes distincts pour chaque année de vie
jusqu'à l 9 â g e de 4 ans inclus} ensuite groupes diçtincts, de 5 ans en 5 a n s ,
j u s q u 9 à l'âge de 84 ans» Certains pays utilisent les groupes 0 - 1 , 1 - 4 , 5-14^ 15_24*
Inorganisation des Nations Unies a adopté les groupes d f â g e г moins ¿•un anj #
1 - 4 ari9j e t ensuite groupes distincts, de 5 ane en 5 ans (voir aussi le chapitre V )
Le Groupe consultatif a estimé que les catégories d f â g e qui sont en usage à l f 0 M S
permettent d 1 o b t e n i r des informations distinctes concernant certains risques qui
menacent particulièrement tel ou tel groupe d f S g e , par exemple la suffocation pour
les enfante en bas â g e , la noyade dans des puits ou des étangs peu profonds pour
les enfants de 2 et 3 ans ou les accidents de bicyclette pour les enfants de
5 à 9 ans«
b ) Selon lo sexe
L章analyse selon le sexe^ compte tenu de l f â g e , révèle des différences
importantes• Il ressort des chiffres de la mortalité globale par accident relatifs
à la Région européenne que dans la plupart des groupes d'âge le taux de mortalité
est deux ou trois fois plus élevé pour les "garçons que pour les filles* Plus l'âgo
EURO-102 Page 23 t
est b a s , plus la différence est faible. Il y a une prédominance marquée des trauma
tismee liés à des activités de plein air chez les garçons et les adolescents, et
des traumatismes par brûlures, ainsi que des acoidents dus au port de vêtements
légers et facilement inflammables, chez les jeunes filles »
c) Selon la cause ‘ . • • - .
Les véhicules à moteur sont à 1丨origine do l a plus grande partie des • ' •‘ , 3
morts accidentelles dans la plupart des paye européens (voir le graphique 5 ) .
<
importance croissante des accidents de la circulation parmi les causes и Q
do déoàs accidentels^ q u i reeeort avec une netteté particulière du graphique 6,
mérite de retenir l'attention.
d) Autres méthodes
9
On trouvera au graphique 7 u n autre' exeirç>le des indications utiles
pour 1 »élaboration de mesures préventives, qu'il est possible d 1 obtenir .à l'aide
d ! u n o analyse plus corrç)lète des statistiques de mortalité^
Pour les enfants âges de 1 à 14 ans, l'influence du facteur saisonnier
apparaît manifestement, tant dans les chiffres de la mortalité par accident de
transport que dans ceux des autres décès accidentels. Pendant l'été, l à mortalité
par accident chez les enfants est à son m a x i m u m I l est clair que les conditions
dans lesquelles de nonibreux enfante passent leurs vacances les exposent à de trop
grands périla> et cette constatation pourrait contribuer à orienter judicieusement
1 1 action préventive•
Résume "
Se fondant sur des études du genre de celles qui viennent d l 3 t r e mention
nêo8 f le Groupe a estimé souhaitable que des indications plus détaillées soient
recueillies concernant l'âge et le sexe de la v i c t i m e , ainsi que la cause de
l 1 a c c i d e n t . Selon oerbains, il sera difficile pour quelques pays d f y parvenirj
plusieurs membres du Groupe ont été d 1 avis qu'il serait possible d 1 obtenir des
indications plus détaillées pour vine ou deux catégories d'accidents mortels y les
accidents de la circulation e t les noyades par exemple #
EURO-102 Page 24 t
Le Groupe a estimé que toutes lés•études statistiques doivant porter à
la fois sur les accidents mortels et sur les accidents non mortels» Les pays ne
communiquent aux services du Siège de l'01-ÍS que les statistiques de mortalité pour * ' . •
1 * ensemble de leur population, et ce sont surtout des données de ce genre que le
Groupe a prises ccsnme base de discussion lorsqu'il a étudié cet aspect de la
questîcsi. Des recherches plus complàtos devront être exécutées f tant sur le plan
international qu'à 1!ёсЬе1смз local. Toutefois, certaines conclurions apparaissent «
nettement et là Groupe constütatif a désiré souligner les points suivants i
u 1 . La proportion relative des dcoès par accident chez les enfants s'êlèvo
parce que la mortalité due aux autres causes a diminué,,
2 . La mortalité par accident dépend des conditions de vie particulières do
chaque population. Le Groupe a noté que dans certains pays, où le ncxnbro des
•véhicules automobiles augmente, la fréquence des accidents n'accuse pas u n
accroissemant correspondant.
3 . LQS principales catégories d 1accidents mortels chez les enfants sont
dues aux causes suivantes t a) véhicules à moteur, b) noyades, c) feu et
一'.. .
brûlures* L'importance relative de ces diversos catégories d'accidents varie
d*un.pays à l'autre.
4 . Certains facteurs limitent l'utilisation des statistiques de mortalité
sur le plan international» On pourrait obtenir de bien meilleurs résultats
en les utilisant à l'échelon local, au moyen d'enquêtes comportant un classe-
ment plus Judicieux et une étude intensive de portée limitée,
I V . RENSEIGNEMENTS SUR LA MORBIDITE
1 , Nécessité de disposer de données sur la morbidité pour compléter lee
statistiques de mortalité
•И n'existe ëouvont pas de statistiques de morbidité (sinon dans oer-• • • *
tajjis pays pour I g s accidents de la route) j étant donné que les études nécessaires
pour les obtenir exigent l'adoption de mesures spéciales, on est tout naturellement
EURO-102 Page 25 t
enclin à demander si les études sur la morbidité répondent à un beeoin réel s'il
existe déjà des données satisfaisantes, récentes et judicieusement groupées sur
la mortalité par accident ? La répons© à cette question peut être résumée comme
suit (
1 , Les études sur la morbidité peuvent être conçues de manière à fournir
' d e s renseignements plus détaillés, utiles pour l'élaboration des programmes-
Ces renseignements permettront par exemple de savoir comment et pourquoi
l'accident est survenu, et où il s'est produit (domicile, terrain de jeu,
école, etc«)«
2* Les études sur la morbidité peuvent rovéler l'existence d'un problème
d,une алф1еиг imprévue en ce qui concerne certains accidents* C'est ainsi,
par exemple, que la mortalité par empoisonnement accidentel est faible dans
la plupart des pays; toutefois, les études sur la morbidité ont fait ressor-
tir, dans les paye où elles ont été effectuées, que les empoisonnements
accidentels étaient très fréquents. Cette constatation a suscité l'élaboration
d'un p r o g r a m e plus efficace on vue de la prévention et du traitement de ces
accidents.
3» Les statistiques de morbidité sont particulièrement utiles pour les
6tudea portant sur les groupes d'enfante d ^ g e scolaire chez lesquels les
taux de mortalité sont faibles* De telles études montrent que lâ fréquence
des accidents demeure élevée parmi çea enfants d'âge plus avancé.
Toutefois, les études sur la morbidité ne font connaître, en ce qui con-
cerne los accidents, que la situation existant dans une région donnée à une époque
déterminée t et elles sont influencées par des facteurs tels que les conditions
géographiques; les coutumes, le degré de développement technique et 1'action
médicale. De telles études ne sont en général pas valables pour d'autres régions
ou pour des périodes différentes•
Le Groupe a insisté en outre sur la nécessité de fixer un but précis aux
études sur les accidente et de determiner dès le début le type d'études à entre-
prendre pour atteindre ce b u t . Il est ôvidenment indispensable de tenir aussi
compte des dépenses et du temps exigés par des recherches de cette nature.
EÜR0-102 . Page 26 .
2 , Différents types de recherches sur la morbidité
La morbidité peut faire l'objet de recherches de types différante> dont
chacun présente des avantages et comporte des I m i t e s s
1) Etudes sur des types particuliers d'accidents et/ou sur des groupes
déterminés, tels que les enfants d'âge scolaire.
. 2 ) Etude des fiches médicales des hôpitaux et/ou des praticiens privée.
3) Enquêtes q u i peuvent, soit englober les maladies et les accidents^ soit
porter uniquement sur les accidents (ces dernières enquêtes appellent en
règle générale des entretiens systématiques à domicile) survenant dans u n
échantillon de la population.
1) Les études sur des types particuliers d'aocidents (par exemple l'empoi-
sonnement* les accidents de la circulation, les traumatismes de l'oôil) peuvent
etre plus ou moins poussées selon qu'elles se basent par exemple sur les fiches
hospitalières imiquement^ ou sur des recherches détaillées avec observation suivie
des accidentés» Lorsqu'on utilise une documentation q u i existe déjà, les études
coûtent moins cher et demandent relativement peu de temps.
Une autre forme d'étude spéciale sur la morbidité eat celle q u i s'appli-
que à u n groupe déterminé (^enfants, par œcemple, les enfants des écoles primaires,
ceux des écoles maternelles^ des foyers de vacances, etc» A condition que leur
objectif soit exactement délimité, ces études peuvent s'avérer extrêmement utiles,
car elles'indiquent la fréquence des accidents pour un groupe d'âge déterminé ou
font connaître des risques particuliers inhérents à certains endroits • bâtiments
scolaires, terrains de jeux,etc.
2) Lorsqu'elles sont effectuées à l'aide de données hospitalières, les
études sur la morbidité doivent presque toujours avoir le caractère de recherches
spéciales^ car le classement utilisé no donne des renseignements que sur le
diagnostic clinique (classement N)« Toutefois^ une analyse attentive de cette
documentation fournira souvent des indications précieuses• De telles études peuvent
être reconsnandéee au début des recherches, car elles sont peu coûteuses et donnent
EURO-102 Page 27 t
u n aperçu • qui ц會eet p a s , 3 1 est v r a i , entièrement représentatif de l a population 一
des accidente ayant exigé u n traitement ou des soins médicaux. On peut en dire
autant dee Studes faites à l'aide des fiches médicales des praticiens privés.
3 ) Pour obtanir d e s renseignements sur les risques e t les probabilités
d'accidents, виг les taux de fréquence, etc., il e s t indispensable de recourir à
des enquêtes sur la morbidité signalant les accidents q u i se produisent dans u n
échantillon donné de l a population. Cea enquêtes peuvent etre effectuées, soit
dans le cadre de recherches de caractère général, soit sous forme d'études de
longue durée en observant pendant u n certain nombre d ‘ annóes un groupe пшЬгегдх
d'enfants et on établissant, à l'aide de foimules. spéciales et au itw^en d'entre-
tiens personnels^ u n relevé de tous les accidents. De telles onquêtes ont une
grande utilité pour l'application de mesures préventives ultérieures, et pour
l'évaluation dse méthodes de prévention adoptées» Elles exigent u n choix judicieux
de l'échantillon de population et des formulaires d'enquête, ainsi que l'adoption
de méthodes appropriées pour les entretiens personnels• La définition de l'aoci-
dent joue aussi un rôle essentiel. Dans l a déclaration des accidents, le facteur
"temps" intervient, oar lea traumatismes peu importants sont vite oubliés alors
que le souvenir de ceux q u i présentent u n certain degré de gravité persiste pen-
dant longtemps « Les méthodes applicables aux enquêtes de cette nature sont aussi
examinées au chapitre V .
En résumé, le Groupe a estimé que l e s enquêtes sur la morbidité - q u i
sont habituellement effectuées à 1'échelon looal ou par des services sanitaires
régionaux - facilitent l a connaissance des problèmes locaux posés par 1е'з acci-
dents, fournissent des informations plus détaillées sur les risques, eri ce q u i
concerne notamment l'époque, la saison et la période de la journée sur lesquelles
ils se répartissent, e t c ” et peuvent faire connaître des conditions sociales ou
des facteurs du milieu pouvant contribuer dans xme mesure importante à l a fréquence
des accidenta• Un grand nombre de ces éléments ne sont pas mis en évidence par les
données habituelles sur la mortalité• Il a été constaté d'autre part que les études
sur la morbidité facilitent 11 élaboration de programmes préveritife spéciaux et
fournissent des renseignements grâce auxquels on peut convaincre les autorités
EURO-102 Page 28 t
locales de 1‘Importance du problème des accidents et les amener à participer à
l'organisation de l'action préventive. De telles études ont également l'intérêt
de faire ressortir certaine risques particuliers et permettent ainei d'obtenir le
concoure des architectes, des ingénieurs, des auteurs de plans, e t c ,
3 , Quelques aspects de l'évaluation'
L'utilisation scientifique des statistiques doit toujours être considérée
comme représentant une forme d'évaluation - c'est ainsi par exemple qu'en établis-
sant des etatistiques de mortalité et de morbidité accidentelles on peut faire
apparaître certaines tendances générales qui attesteront l'efficacité des mesures
adoptées ou provoqueront de nouveaux efforts préventifs• Des statistiques montrant
l'ajnplevtr de la mortalité due aux accidenta de la circulation ont notamment appelé
l'atteation de l'opinion sur ce problème en prouvant que lee mesures de sécurité
appliquées ne sont pas suffisantes.
A.1,heure actuelle, il Importe, pour des raisons d'économie et d'effica-
cité de disposer des mcyens d'évaluer les résultats dee mesures préventives dès
1 1 instant où l'on met en train des activités de santé publique dans ce domaine*
EL est indispensable de déterminer méthodiquement et régulièrement les progrès
accomplis en fonction d'un objectif fixé d'avance.
Tous ceux qui s 1 occupent de la prévention des accidents dans 1 1intérêt
de la santé publique doivent considérer le travail d'évaluation comme u n élément
intrinsèque et permanent de leur activité. On ne saurait trop insister en outre
sur la nécessité, pour tous ceux qui participent à 1'action préventive, de faire
preuve d 1 objectivité dans l'évaluation»
V . ETABLISSEMENT DU PLAN DES ETUDES STATISTIQUES
DEVANT SERVIR DÉ BASE A L'ACTION PREVENTIVE
ET A L«EVALUATION ULTERIEURE DES RESULTATS OBTENUS .
Les statistî<pies relatives aux accidents chez les enfants sont utilisa-
bles aux fins suivantes :
EURO-102 Page 29 t
1 . Détermination de l 1ampleur du problème î données relatives à la mortalité,
complétées par des données concernant la morbiditéi,
2« Elaboration des moyens les plus efficaces pour réduire la fréquence des
différentes catégories accidents î informations sur les circonstances q u i
sont à 1 1 origine des accidents.,
3# Evaluation des programmes de lux/te contre les accidents s étant donné
que la lutte contre les accidents est du ressort des autorités locales et que
le nombre de décès est faible pour certaines catégories d :accidents; les
données relatives à la mortalité seront souvent insuffisantes pour permettre
d 1 évaluer Inefficacité des programmes„ Il sera par contîéquent nécessaire
d e v o i r recours en outre à des données sur la morbidités
49 Organisation de campagnes de sécurité et d J6dncation 4
Il convient de couligner que les services statistiques nationaux existants
sont en mesure de fournir, au sujet deo accidents mortelsj des informations q u i ,
convenablement analysées et étudiées^ permettent de dégager les principaux facteurs
des décès accidentels survenus dans un pays donné» Le Groupe a admis que, dans de
ncanbreux pays, les données relatives à la mortalité demeureront sans doute, pendant
quelque temps епсогэ l 1unique source régulière et abondante d 1informations con-
cernant les accidents f Pour 1 1 étude de 1 f incidence des accidents sur là mortalité,
notamment chez les e: ..?ants les plus jeunes^ il pourrait être souhaitable et commode
de présenter les chiffres de mortalité pour des groupes d ! a g e plus étroitement
délimités que ce rJest frêqueircnent le c a n , En ou^re 9 il sera parfois possible> en
particulier pour des fins de propagande^ de préparer, coïnme le font déjà quelques
pays, une documentation proviccire sur la mortalité sann attendre que les chiffres
définitifs aient été établis pour 1 1 a n n é e •
Il importe de ne pas perdre de vue que les informations fournies par le
médecin qui établit le certificat de décès risquent de se limiter dans une large
mesure aux traumatismes rubis e七 da ne pas toujours contenir des indications suffi-
santes concernant 1 ? étîelogie des accidents^ et qn lil sera nécessaire par consé-
quent de les compléter à l'!aide d-enquêtes cupplémentaires 0
EURO-102 Page 50 t
Etant donné que les données relatives à la mortalité ne peuvent en
elles-mêmes fournir des indications complètes sur la fréquence de nombreuses caté-
gories d'accidents ou sur leurs répercussions économiques et sociales, il a semblé
nécessaire de disposer en plus de données statistiques sur les accidents non
mortels. A l 1heure actuelle, il n'existe sans doute pas de pays où ces données
puissent être recueillies pour l'ensemble du territoire national. Les statistiques
relatives à la morbidité par accident chez les enfants devront donc être obtenues,
soit dans le cadre des études générales existantes sur la morbidité, soit au
moyen d 1 enquêtes visant spécialenent à obtenir des informations sur les
accidents chez les enfants. Diverses sources utilisables pour l'obtention de
statistiques de morbidité sont indiquées plus loin.
De nombreux renseignaient s statistiques se rapportant au problème de
la prevention des accidents peuvent être obtenus dès maintenant à plusieurs des
sources en question et le Groupe a suggéré que cette documentation soit pleinOTent
mise à profit au moyen d !études statistiques.
Le Groupe a jugé utile de proposer, à l'intention des pays qui voudraient
en faire usage, un schéma pour le rassemblaient de données pouvant servir de base
au travail de prévention des accidents et à 1 r évaluation ultérieure des résultats
obtenus, et il a formulé des observations sur certains aspects de la statistique
qui se rapportent au problème de la prévention des aocidents.
En ce qui concerne le contenu du schéma suggéré> le Groupe, sachant par-
faitanent que la méthodologie statistique n f a pas encore été normalisée dans le do-
maine de la morbidité, a simplement voulu, en présentant le projet de liste, fournir
un guide provisoire pour l forganisation des services de santé publique appelés à
s'occuper de la prévention des accidents et 1 1 évaluation de l'efficacité de ces ser-
vices. Les rubriques n !englobent pas la totalité des renseignements qui peuvent
être recueillis^ mais comprennent seulement un minimum acceptable de données. Etant
donné que les pays de la Région européenne possèdent habituellement des services
statistiques bien organisés, les normes n'ont pas été fixées à un faible niveau.
Bien q u f i l s'agisse ici surtout à*cbtenir des renseignements d'ordre
statistique, le Groupe consultatif a suggéré que les informations d 1 ordre non
statistique qui pourraient être nécessaires pour l 1action préventive soient
recueillies en même temps•
EURO-102 Page 31 t
Pour dégager toute la valeur des renseignements groupés sous les rubriques
ênumérées ci-après, 11 importe non seulement de les étudier isolément, mais encore
de les rapprocher les uns des autres. Dans les recherches épidémiologiques, 1'idéal
est d 1établir le rapport entre le nombro d'accidents et la population effeotivs-
mont exposée aux risques, et сtest cet idéal qu'il faut rechercher tant dans les
enquêtes de caractère national que dans les études locales ou spéciales «, Qhaque
fois qu'il sera possible de le faire, les facteurs contribuant à augmenter les
risques d'accidents (tel3 que le nombre de véhicules à moteur en circulation, le
nombre de kilomètres parcourus, le norabre de foyers non protégés, les installations
électriques, efcc0) dievrcnt être retenus et reliés au nombre d'accidents. Comme
on l'a déjà .indiqué, les rubriques prévues ne couvrent pas la totalité des facteurs
et des circonstances intervsnaat dans les accidents et l'ordre dans lequel elles ‘‘ !
1
sont mentionnées ne doit pas êtro considéré non plus comme correspondant à leur
importance respective e II pourra être nécessaire de compléter la liste en tenant
compte des conditions locales, et surtout en fonction des objectifs particuliers
de chaque étude„ Le projet de liste a pour but de faciliter les enquêtes эщ* les
cas individuels. Les rubriques et informations qu'il ccatient ne pourront pas
toutes être incluses directement dans des tableaux statistiques analytiques•
Dans le rassemblement de données êpidêraiologiques cbncernant les causes
des accidents - données dont le groupe a souligné l 1 importance - il importe d'appor-
ter à 1 'enregistreirisnt des antécédents d'un accidenté autant de soin que l'on en
met pour connaître les antécédents d f u n malade lors do son admission à l'hôpital»
. . . *
Projet de liste
1 . Nom de la personne accidentée, avec, le cas échéant, d'autres indications
concernant son identité et adresse habituelle
2 . Date de naissance
3 . Sexe
4 . Date, jour et heure de l'accident
ЕШШ-102 Page 32
5» Lieu de lla c c i d e n t , résidence privée, institution^ ferme, terrain de
jeux ou de sporty rue ou route 9 établissement ouvert au public } autres lieux
spécifiés*
5»1 Indication de l1e n d r o i t précis des locaux où 1
1 accident s
1e s t
produit.
6» Cause de 11 accident _ véhicule à moteur, autre moyen de transport;
empoisonnement; chute; machinesj feu et exploaicni substance brûlante}
liquide corrosif; vapeurj radiationsj arme à feu; noyade et eutrniereionj etc»
i Lee informations fournies doivent être suffisantes, non seulement
désigner l a cause de accident conformément aux indications ci-dessus
mais pour permettre en outre de classer celui-ci dans la rubrique appropriée
du chapitre consacré aux causes des accidents dans le Manuel de Classement
statistique international des Maladies, Traumatiames et Causes de Décès «
7# Nature du traumatisme
Note s Les informations fournies sur la nature du traumatisme doivent être
suffisamment détaillées pour permettre de classer celui-ci dans la rubrique
appropriée du classement N du Classement statistique international des
filadles, Tratimatismes et Causes de Décès #
8» Surveillance de l 1 enfant au moment de 1 1 accident - était-il sous une
surveillance directe 3 se trouvait-il dans un groupe d 1enfants sous surveil-
lance ou n'était-il pas surveillé ?
Hospitalisation : Durée de l 1hospitalisation et durée du traitement dans
1ô8 services de consultations externes des hôpita\ix«
1 0 f Conséquences de l 1 accident
10,1 décès s date du décès
lieu du décès
1 0 e 2 incapacité ; permanente
temporaire (préciser la durée)
néant
10 f t3 nature de l yIncapacité> s'il J* a Jlieu
EUR0-1Q2 Page 33
11л Responsabilité de l 1 enfant dans l 1 accident
Note : Le but de cette rubrique est de permettre de distinguer entre les
accidents qui surviennent par.suite de ignorance ou de 1 1 imprévoyance de
la v i c t i m e d u e s au fait que cello-ci est un enfant., et les accidents dont
u n enfant a été victime mais dans lesquels le fait q u : i l a A g i s s a i t d f u n .
enfant nia été pour r5,ena
12« Importance numérique de la famille de 1 1 accidentê^,
13» Nombre d !autres personnes vietimos de accident。
Le Groupe a insisté sur la nécessité d !assurer 1 !uniformité des méthodes
de classement ou de groupement dos données en se conformant aux règles et aux
procédures cpécifiées dans 1 g Règlement de nomenclature de 1 ; 0 M 3 , tout particuliè-
rement en ce qui concerne le groupement des données par tge et le classement des
traumatismes et causes de décès sur la base des classements E (selon la cause du
traumatisme) et N (selon la nature du traumatism^) du Classement statistique
internationale Le groupement par age doit au moins permettre de distinguer entre
les catégories suivantes %
Enfants de moins de 1 an
Enfante d : u n an et davantage mais de moins dô 5 ans
Enfants de 5 ans et davantage mais de moins de 10 ans
Enfants de 10 ans et davantage mais de moins de 15 ans«
Dans certaines conditions particulières et pour des buts déterminés, il pourra
être nécessaire do subdiviser ces groupes d^âgôo
Sources de renselgnoments
En vue de 1félaboration, de 1 !application et de 1! évaluation des pro-
grammes préventifs } on peut recourir à de nombreuses sources de données statis-
tiques relatives à la morbidité et à Xa mortalité accidentelles, 1 !utilisâtion de
chacune de ces sources étant limitée par des facteurs qui lui sont propres• Le
Group© consultatif a énumêré dlffôrentea sources, mentionnées ci-après } sans se
pronc^icer sur leurs avantages re3pcctifn 0
EÜR0-1Q2 Page 34
Le choix et la combinaison de3 sources à utiliser dépendront des condi-
tions locales о D-autre part, 1 :utilisâtion de plusieurs sources à la fois peut
permettre d !obtenir dso informations plus complètes que celles a u 1 o n recueillerait
en recourant à line source uniqueл En. puisant à ces sources, il est indispensable y
pour obtenir des dcrnées nûrea et utiles, de s 1 assurer la collaboration dee
personnes dont dépend la comm:anication des données cherchées«
Relevés de la mortalité 1 ,
2 , Relevés ¿ез hôpitaux et defí dispensaires concernant les victimes
d'acciderx-bn qui y on4: été soignées
3e Rélo^ês des praticiens de médecine générale
4 Ó Statistiques des services d 1hygiène scolaire
5» Statistiques des assurances sociales et des compagnies d'assurance privées
6 . Statistiques des services préventifs d ;hygiène de enfance, notamment de
ceux qui азsurent des visites à domicile
7 Ô Enquêtes spéciales sur la morbidité, y compris les enquêtes "longitudinales
8。 Relevés des autorités de police et d^airbres services s 1 occupant de catégo-
ries particulières accidents
9o Informations provenant d Jorganisations spéciales s 1intéressant aux
problèmes dea accidents,
La combinaison de plusieurs sources de renseignements peut accroître
considérablement la valeur des Indications obtenues de chacune d'elles» G1e s t ainsi
que, dans les hopiltau:^ les rêsultatG d^une série d'autopsies peuvent être complé-
tés en utilisant les fiche3 hospitalières de malades et les renseignements obtenus
au соигз des vieîtes à dord.cile effectuées par des enquêteurs spécialises•
Le Groupe a %пз±зЬё sur la пёоесзхЬё, pour tous les intéressés, de con-
naître parfai'ber.erxt les définitions des termes utilises afin d 1 assurer la ссяпрага-
bllité des résultats obtenus A cot effet, il importe de se conformer, dans la
mesure où elle с sont applicable^ aux définitions déjà adoptées et figurant dans lo
chapitre du Classement statistique international d©3 Maladies, Traumatismes et
Cáuses de Décès consacre aux accidents 0
EURO-102 Page 35 t
En soulignant la nécessité de compléterд au moyen d E n q u ê t e s sur la
morbidité, les renseignements obtenus à UJaide des données relatives à la mortalité,
le Groupe a signalé la possibilité de recourir à cet effet, à des enquêtes spéciales
à objectif limité en vue d 3 établir directement le rapport existant entre le nombre
d !accidents mortels d'une catégorie dcterr.iinée et colui d !accidents non mortels de
la même catégorie et d^ utiliser en outre le я informations sur le degré et la durée
de 1 f incapacité causée par des accidents non mortels c Dans de telles études^ il
sera nécessaire d fétablir des normeg do vgravité^ des accidcntn non mortels afin
de pouvoir éliminer les .accidents bénins et éviter que ceux-ci ne faussent les
rapports ainsi calculés Le Groupe a été d丨avis qu lil est indispensable de se
baser, dans la définition du degré do M gravité" sur dos critères objectifs tels
que la nature des soins médicamx qui ont été nécessaires et non los impressions
subjectives sur lesquelles se fonde le pronostic
V I , CIRCONSTANCES^ CAUSES ET CONSEQUENCES DES ACCIDENTS
1» Circonstances et causes
a) sociales
Les différents proverbes insistant sur le rôle prépondérant du hasard
sont l'expression, d^un point de vue fataliste très répandu suivant lequel on ne
peut faire grand chose pour prévenir les accidents» Certes, il est vrai que malgré
les précautions les plus sévères il y a toujours des accidents> mais ce n l e s t
pas là une raison pour s'abstenir de faire tous les efforts possibles afin d!e n
réduire le nombre et la gravités Pour ce qui est des causes générales de trauma-
tismes, quelques pays ont déjà pris dos me suites oificaees de pr m e n t i o n L'émotion
suscité© par le très grand nombre des noyades de jeunes enfants dans les pays
Scandinaves a amené les autorités à procéder à des vérifications minutieuses et à
prendre des mesures de protection (clôture^ etc f t) aux points qui présentent les
plus grands dangers, sur les étangs y les rivières et les с anaux ,> Sur la côte, les
plages publiques sont pourvues de plus un plus de surveillants^ de canots et de
ceintures de sauvetage® Dans beaucoup do pays, des mesures de sécurité routière
EUR0-aC2 Page 36
plus où noino efficaces ont été prices : passages de surface ou souterrains pour
les piétcn3 } ronds^polnts^ signaux lumineux et autres^ améliorati:n et application
plus sévère du code- de la route, campagnes de courtoisie à 1•intention des usagers,
installation d-з ceintures de sécurité dans les voitures et port de casques proteo-
tours par les motocyolioter.
Cependant^ c'csf r;a domicile et à proximité i m é d i a t e de celui-ci que
1ез cîrconatances d ! ordre social ont la plus grande influence en bien ou en malo
Les logements misérables et surpeuplée des maisons vieilles et délabrées appellent
particulièrement les accidentsл 工 1 est difficile pou:? la mère de veiller á la
sécurité de petits enfants lorsqu'elle dispose pour toac les travaux du ménage,
la cuisine et la lessive^ d 1 installations inîniffisanbes ou n a i comprises dans des
locaux encombrésa Le dangsr est constant lorsque des casseroles ou dea bouilloires
contenant des liquides brûlants doivent être poséeз sur le sol faute de tablesj
lorsqu^il. n ] j a раз d ? armoire s pour ranger les médicaments ou les substances
dangereuses¿ ou encore l o r a ^ ^ u n foyer non protégé occupe une partie importante
d'^ne petite pièce Les dégradations^ curtout celles des escaliers et des plan-
chers^ constituent line source permanente de danger^ Le manque de place pour jouer
à 1 J inférieur ou aux abords imiédia-Ьз de l lhabitation force les enfants à doscendre
dans la rue 0 Enfin;? lorsque I q o familles vivenb dans den conditions sociales
difficiles et que la nôre doit travailler^ il arrive souvent que les jeunes enfants
restent seuls à la maison pendant de longues heures soua la garde de personnes
incompétentes ou même sans surveillance aucune 0 LeG accidents par brûlures (leo
plus grave3 pour de jeunes enfants) ris.quent d 1 arriver ourtout lorsque les enfants
sont livres à eux滅mêmes0 Des installations domestiques périnée3, qui constituent
par ellos-riê^ies nn danger夕 sont couvent caractéristiques d !asGez mauvaises condi-
tions sociales о Les cheminées à l'ancienne mode 9 où les ilairanes nues sont presque
au niveau du sol, les radiateurs électriques eu à gaz mal protégés) sont des
sources constantes de danger, particulièremenb peur leo filleiites qui portent des
vêtemenco légers et facilement inflaimnable3 • Un grand magasin britannique a
récemment annoncé cesserait l a ven*i>e de chemines de nuit en tissu inflammable
pour petl'boG f i l l e e n raison du risque qu !elles présentent 0 Malheureusement les
t is sus ignifugés sont coûteux et ce cont ceux qui ne peuvent les payer qui sent le
plus ехрозеп au danger,
EURO-102 Page 37 t
A u cours des dernières années de nouveaux dangers domestiques, q u i
menacent particulièrement les personne日 appartenant aux classes économiquement
fáíblea } sont venus s1ajouter à ceux qui existaient d é j à , Los installations
électriques mal reliées à la terre, les fils de mauvaise qualité rendent plus
dangereux les récepteurs de radio, les postes de televisión et llappareillage
électrique dans de nombreuses habitations• Dans bien des pays, des mesures de
sécurité sont présentes en grand nombre, mais la surveillance est difficile et
1 1 interdiction impossible• Il y a lieu de noter qulun grand nombre de cas d ! e m -
poisonnement survenus aux Etats_Unis sont dus aux conditions sociales^ с•
à l 1 h a b i t u d e courante de sô droguer soi-même et d'avoir chez soi u n grand nombre
de médicaments • Dans le Royaume-Uni, le Service national de Santé a provoqué- des
effets semblables en permettant la distribution de médicaments à Уте échelle sans
précédent4 Certains de ces médicaments, nocifs pour de jeunes enfants, ont été
abandonnés à portée de leurs mains parco q u 1 ! ! n'y avait pas assez de place dans
les armoires ou parce que les membres adultes de la famille ne se rendaient pas
compte du risque.
Un autre danger q u i menace 1оз enfants, surtout dans les zones rurales,
provient du fait que l'on garde dans la m a i s m ou ses dépendahees des substances .• t • s * ‘ - • • ‘ ‘ “ • .
chimiques telles que le pétrole e t les lessives j les insecticides et diverses
substances utilisées maintenant pour le nettoyage créent de nouveaux risques dont
on ne comprend pae assez la gravité«
En plus des causes sociales à proprement parler, il y a lieu d© noter
qu'en Saède de nombreux cas d 1 empoisonnement sont dus à l fingestion de cigarettes•
Aux Etats-Unis et dans d'autres pays, les pharmaciens ont pris 1'habitude de donner
aux médicaments qu*ils fabriquent des couleurs vives q u i l e s rendent attirante
pour les jeunes enfants et d 1adopter des moyens de publicité très voyants• De plus,
la vente de médicaments, notamment aspirineд sous formo de bonbons pour les
enfanta, cróe u n nouveau risque d 1empoisonnement par absorption de doses oxceësivee
Aux Pays-Bas^ l 1 e s s e n c e minérale est de plus en plus utilisée pour le
chauffage aussi bien que pour la cuisine, et il arrive que de jeunes enfants en
boivent, ce qui provoque des accidents graves e t quelquefois mortels f II y a lieu
EURO-102 Page 38 t
de mentionner également le danger que comportent les laxatifs enrobés de chocolat
et les compriméa de sulfate de fer aux couleurs v i v e s . En Autriche, le Gouvernement
s'est préoccupé de réglementer la fabrication des médicaments de ce genre.
L'opinion a été exprimée qu'avec la multiplication des appareils élec-
triques la répartition des accidents à domicile selon la cause s'est profondément
modifiée t les enfánts risquent de plus en plus de se brûler les lèvres en portant
à la bouche des fils électriques en mauvais état. Il semble que les autorités
pourraient réglementer plus strictement les normes de fabrication et d'ins^alla-
tiün et preTscrire notamment que les prises électriques soient placées hors de porté©
des. j e m e s enfants, ou protégées de manière quills ne puissent les toucher»
b ) matérielles
Les circonstances matérielles des accidents chez les enfants sont liées
à i J â g e de l'enfant et à la mesure dans laquelle il est exposé à des influences
néfastes et peut se rendre compte des dangers qu'il court. Le vont et la mauvais..
temps, los montagnesj rivières ot lacs stmt autant de facteurs matériels
importants.
A u début d'une maladie aiguë, les enfants peuvent être irritablee, nerveux • ' •
et tristes, donc se trouver dans u n état émotif qui les expose particulièrement
aux accidents > De plus, Из font avec maladresse les gestes q u 1 Ils acconq)liesent
d'habitude parfaitement b i e n 0 On retrouve un même état temporaire d'agitation
émotive et physique pendant la convalescence ou lorsque les enfants sont très
.fatigués à la suite de tension physique ou mentale. Ces raisons expliquent peut-
Ôtre le taux accru d'accidents que certains enquêteurs ont constaté chez les
enfants, dans la soirée, et chez les jeunes enfanta peu avant leur sommeil* Parmi
d'autres facteurs, on a souligné l'Importance de l'hypoglycémie non seûlenfânt dans
le cas d'accidents de l a circulation, chez des adultes qui ont conduit de longues
heures sans manger, mais aussi chez des enfants. Il ne faut pas écarter la possi-
bilité d'un autre facteur, 1'état causé par l'absorption d'alcool ou de médicámente>
lors de certains accidents d'enfants. Ces facteurs, dont l'importance est cependant
évidente dans 1 1étiologie des accidents a n'ont guère été examinés dana ce contexte.
EJRO-102 Page 39
On n'a guère étudié non plus les rapports qui peuvent exister entre les • • • . . ... ’
accidents chez les enfairfcs et les imperfections physiques que présentent les
victimes, les troubles de la vue et de lîouïe par exemple。Il se peut fort bien
que ces causes soient plus importantes qu'on ne l'a supposé jusqu 1 à présent»
En cas d 1 accident frappant une personne isolée ou plusieurs membres d ! u n e
famille, situation pour laquelle nous avons déjà examiné la question des circons-
tances matérielles, il importe avant tout d'assurer des soins médicaux le plus
rapidement possible et de transporter sans retard les victimes à 1 ! h ô p i t a l ,
c) mentales
Il est difficile de dire où en est actuellement, en statistique, la
notion de prédisposition aux accidents. On peut dire cependant que certaines
personnes seront plus sujettes aux accidents que d 1autros ot, de ce fait, il est
nécessaire de fixer une fréquence probable avant de pouvoir classer telle ou telle
personne dans la catégorie des "prédisposés"» D'autre part, les données relatives
aux accidents dans des groupes de personnes ayant le même genre de travail englo-
bent de nombreux individus qui peuvent différer sur de nombreux points importante^
par exemple l'âge et l fhabitude du travail en question # Ces facteurs influent sans
doute sur la prédisposition aux accidents.
De 1 1 avis du Groupe consultatif, il existe très probablement des
personnes qui, de par leur nature, sont exposées à des accidents plus fréquents,
mais il est difficile de les identifier.
Il se peut, dans certains cas, que des enfants cherchent à se punir et
qu'ils concrétisent leur désir inconscient par un accident. En général copendant,
le Groupe estime que très probablement il n'y a pas de prédisposition, mais q u r i l
existe des états d'esprit temporaires qui peuvent rendre l'enfant plue sujet aux
accidents à tel moment plutôt qu'à tel autre #
Plusieurs rapports indiquent qi^une certaine attitude d Tinsouciance et
d 1instabilité est plus fréquente chez les enfants qui ont été victimes d faocidents•
Les enfants de cette catégorie appartiennent souvent à des foyers dissociée ou à
des familles dont le cas est difficile» Lour imprudence et leur indifférence à
EUR0-X02 Page 40
1'égard des conséquences possibles de leurs actes sont avant tout des facteurs
d'ordre mental qui, à certains moments f commandent u n comportement physique entraî-
nant des accidents imprévisibles. Très peu d'études ont été faites à ce sujet
jusqu'à ce ¿our.
2 . Conséquences des accidents : aspects individuels, sociaux, mentaux et
* économiques “
Il n'est pas possible de déterminer toute la gamme des conséquences
sociales que peut avoir u n accident dont un enfant est victime, n i même les frais
globaux que 1гaccident entraîne pom- la collectivité. D'une manière générale, les
cŒisequences des accidents sont assez bien connues, mais dans le cas des enfante
les constatations sont fort instifficantes^ Une enquête faite dans un hôpital
t 10 orthopédique concernant 457 cas d'enfants victimes d'accidents par brûlures a
révélé que pour l'ensemble do ce groupe le nœibre dos journées d'hôpital dépassait
- 9 0 000 et les dépenses globales un demi-million de dollars» Les difficultés prin-
cipales, lors d'accidents duo à des brûlures, sont la guérison des tissus atteints
et la réadaptation de la victime défigurée.
Pour les accidents de ce genre, les frais de contentieux sont générale-
ment très élevés et le montant dos indemnités accordées semble indiquer que le
public attache u n prix tout particulier à la vie et à la santé des enfants et
estime que les accidents doivent être dédommagés on conséquence• Il semble probable
qu'une simplification de action en justice serait de nature à diminuer l 1anxiété > ,
des parents et, dans une certaine mesure tout au moins, la souffrance et la crainte
chez les enfants victimes d ! i m accident^
De U a v i e général, l 1 hôpital lui-même ost l lendroit q u i se prête le mieux
à une étude des conséquences des accidents « Dans le Kansas 9 on a fait une étude
, 1 1
portant sur une année entière afin de rêtmir des renseignements sur les soins
donnés à la suite d T accidents et sur le coût du traitemerrb® A u to tal, le nombre
des blessés atteignaient 3289 et appartenaient pour les deux tiers au groupe d'âge
0-14 ans* Les soins médicaux avaient coûté $ 98 000_ Il y a lieu de noter que ce
groupe représentait moins de 5 % des {югзоппев accidentées à leur domicile dane
le Kansas•
EUR0_102 Page 41
12 Une autre étude, faite dans l
1 Illinois-, a comporté une estimation du
coût de la réadaptation,» Elle a porté sur 227 enfants soignés « Dans deux cas sur
cinq,il s1 agissait de brûlures о Le coût par accident était e n moyenne de 恭 700
et, pour les cas de brûlures^ de $ 1000 0
Aux Etats-Unis (^Amérique, on a constaté des cas d'intoxication par le
plomb chez des enfants de quartiers pauvres q u i avaient absorbé des plaques d'an-
cienne peinture à la céruse provenant de portes de murs ©t de balustrades mal
I entretenusо Des accidents semblables; dont les suites ont été graves, ae sont pro-
duits dernièrement en Angleterre lorsque de vieilles batteries d 1accumulateurs
d 1automobile ont été brûlées dans des cheminées« Des accidents de ce genre ont
pour principale conséquence d 1 inciter 1 1 opinion publique à réclamer des mesures de
protection» Son intervention suffit généralement à empecher l 1 i n d u s t r i e de continuer
à utiliser des substances dangereuses• Il est souvent possible d f o b t e n i r l l a d o p -
tion volontaire de mesures de sécurité et dô normes de fabrication pour certaines
substances > la peinture par exemple 9 de façon à réduire les risques au minimum»
Il se peut cependant f q u ! e n dernier ressort, i l soit nécessaire de recourir à la
l o i pour rendre obligatoire l a protection des foyers ou l a mise à la terre efficace
des installations électriques «
La réadaptation des enfants atteints de graves infirmités soulève de
> plus graves problèmes que celle des adultes• En général, après u n accident,
1 ! a d u l t e besoin que d'une très courbe période de réadaptation pour s 1 a d a p t e r
à nouveau au travail q u r i l faisait précédemment ou tout au moins pour avoir la
possibilité de trouver u n emploi dans la même industrie. L'enfant infirme, par
contre^ a généralement besoin d ! u n e période longue et coûteuse de formation pro-
fessionnelle pour, devenir capable de trouver, plus tard, u n emploi normal ou mémo
un emploi protégé.
Sur le plan psychologique^ les enfants ne sont que rarement affectés
par des névroses post-traumatiques• En revanche 9 les parents présentent assez
fréqueranent à la suite de l'accident ou la Ыезsure de Iхenfant des réactions
émotives qui peuvent entraîner un exoès de protection, dangereux pour le dévelop-
pement émotif de l 1enfanta On devrait avoir pour règle, chaque fois que la chose
EURO-102 Page 42 t
est possible, de replacer dans une école ordinaire lfe n f a n t qui a été blessé.
H faudrait réserver les écoles spéciales aux enfants pour lesquels le rétablisse-
ment des fonctions antérieures est exclu et pour les cae ôù 11 enfant aveugle, sourd
ou souffrant d'une autre infirmité permanente^ a besoin d'une réadaptation spéciale»
On a constaté que l a grande majorité des enfants estropiés désirent très vivement
conserver leur place dans une école ordinaire et estiment que les petits inconvé-
nients dus à leur infirmité ne sont que peu de chose au regard des avantages que
comporte une éducation normale 0
Un problème plus grave se pose dans certains pays, lorsque les enfants
blessés ne sont pas renvoyés à l'écolo et doivent renoncer à s 1 instruire du fait
que leur cas n^est pas suivi e Aussi se trouvent-ils handicapés à la fois physique-
m e n t , en raison de leur infirmité, et intellectuellement> du fait du manque ( i n s -
truct ion « Beaucoup des enfants q u i se trouvent dans ce cas deviennent ainsi par l a
force des circonstances des adultes solitaires et abandonnés qui, incapables do
gagner leur v i e , sont uno charge pour la collectivité et mènent une existence
inutile• Il importe au plus haut point que le cas de tous les enfants infinnés
soit suivi, que leur infirmité soit imputable à un accident ou à une maladie»
Dans certains pays, les cas d 1 infirmité sont obligatoirement signalés
à 1 A t t e n t i o n des services sanitaires qui sont tenus de prendre toutes disposi-
tions utiles pour que l l i n f i r m e reçoive des soins médicaux et poursuive ses
études о En Norvège^ un tel règlement est appliqué depuis 1936« La fréquentation
scolaire est obligatoire jusqu'à l l â g e de quinze ans ot on s'efforce dans toute
la mesure possible d 1assurer une réadaptation complète des enfants, soit en leur
apprenant un métier manuel^ soit en les préparant à une carrière libérale•
Dans les graves infirmités dues à un accident, surtout lorsque la victime
est devenue subitement aveugle ou sourde, il est indispensable de commencer la
rééducation sans retarde Du point de vue physique, il y a lieu de donner des soins
spécialisés le plus rapidement possible et de les continuer tant que l f o n peut
espérer un progrès dans le rétablis s ement des fonctions 9 Les exemples connus de
soins incompétents et de négligences^ entraînant des conséquences tragiques, sou-
lignent 1 1 importance de cette question de la réadaptation à la suite d faccidenta.
EJRO-102 Page 43
considérée dans le cadre de la prévention» Cependant 1'éducation des enfante
infirmes ne devrait jamais être sacrifiée au traitoment médical• Guérir un membre
blessé aux dépens de la formation de l'esprit c'est causer une perte plus grande
que le gain, que l'enfant n'est pas en mesure de supporter,
V I I . PREVENTION
1 , Principes généraux
Le Groupe a estimé q u e , pour le moment> H n'était guère utile d'examiner
très en détail les nombreuses mesures applicables pour ï^révenir les accidents chez
les enfants• Cependant, il peut Stre utile de donner u n aperçu rapide des principes
généraux.
Les principes essentiels de la prévention des accidente peuvent être
répartis e n trois catégories t 1 ) éducation; 2) construction et aménagement;
3) application de règlements et de l o i e ,
a) Education
Do l'avis du Groupe, l'éducation dans le sens le plus étendu du terme
constitue l'essence même de la prévention. Une partie fondamentale de l'éducation
de l'enfant, par les parents et l'école, consiste à le rendre attentif aux risques
quotidiens d 1accidents et aux moyens de les éviter,
r
Il est évident que ce genre d 1éducation devient dô plus on plus efficace
à mesure que l 1 e n f a n t grandit, mais 1 1 e x p é r i e n c o montre clairernQnt q u f i ï est possible
d !eneeigner même aux tout petits certaines mesures de protection élémentaires, par
oxemple d ! é v i t e r tout contact avec des objets brûlants et de no pas jouor dana des
endroits dangereux^ Pour le tout jeune enfant, la démonstration pratique revêt une
grande importance # En l u i permettant par exemple d 1 a l l u m e r une allumette sous sur-
veillance de façon à supprimer tout danger, on lui enseigne la manière convenable
et sûre de le faire et on le protège dans une certaine mesure contre ce risque
particulier• Par la démonstration on peut enseigner mémo à un très jeune enfant
las dangers q u 1 ! ! y a à ;Jouer avec une installation électrique#
EÜR0-1Q2 Page 44
attitude à observer pour circuler à pied dans la rue est u n autre
aspect de 1 f éducation q u 1 ! ! faut donner le plus tôt possible à l l e n f a n t
d l a u j o u r d f h u i j plus t a r d , cet enseignement sera étendu à la manière de circuler
à bicycletteд etc«
Il est évident que pour les très jeunes enfants, en particulier les
nourrissons y la protection doit aller plus loin導 L à également, 1*éducation joue
u n rôle essentiel; il s 1 agit en l'espèce (^instruire les parents des dangers
particuliers auxquels leurs enfants sont exposés à tel ou t e l â g e .
Il faudrait apprendre aux infirmières, aux Infirmières visiteuses, aux
m é d e c i n s , e t c # > à déceler les risques d faccidents• Il leur appartiendrait de
signaler сев risques et d l e x p l i q u e r aux parents lors des consultations ou des
visites à domicile importance des mesures de sécurité concernant les enfants•
b ) C o n s t m c t i o n e t aménagement
Il est en outre nécessaire de donner une formation particulière à des
catégories importantes de la population^ en dehors du cadre familial, par exemple
les fabricants de jouets afin d T é v i t e r les risques que peuvent comporter leurs
articlesj les urbanistes afin qu'ils prévoient les espaces nécessaires aux jeuxi
les architectes afin qu'ils conçoivent des maisons et des appartements sans
dangers; les législateurs pour qu'ils adoptent les lois Indispensables lorsque
les autres mesures sont insuffisantes,
Les exemples cités dans dfa u t r e s chapitres du prêseftt rapport font
ressortir toute lli m p o r t a n c e de cet aspect particulier de la préventionл Des
résultats remarquables ont été obtenus au Rcjyauirfô-Uni où de nouveaux modèles
d1é c r a n s protecteurs placés devant les foyers ont réduit considérablement le
пшЬге d 1accidents par brûlure # Aux Etats-Unis^ l 1 A m e r i c a n Standards Association
a réussi, avec le concours de différents groupes de fabricants^ à mettre au point
des normes d e fabrication applicables à divers produits pour enfants.
EÜR0-102 Page 45
с) Application de règlemexybs e t de lois ‘ . . ‘
A côté de X 1 é d u c a t i o n , de la construction et 1,aménagement, la lêgialation
est également à la base de programmes rationnels de prévention dee accidents» A u x
Etats-Unis, l a l o i sur les caustiques a pratiquement supprimé les empoisonnements
par absorption de produits détersifs dans presque tout le p a y s , L a l o i adoptée en
Norvège concernant la protection des fosses et puits dangereux est un autre exemple
de prévention dee accidents par cette méthode, La sécurité routière repose, comme
on le sait, en grande partie !sur la l o i . L'obligation pour les motocyclistes de
porter des casquee en métal ou en matière plastique et la fermeture de certaines
rues à la circulation des véhicules afin de donner aux enfants dans los villes
surpeuplées des espaces de jeu plus grands,, sont encore des exemples de l'applica-
tion de règlements et de l o i s .
I l est évident que bon nombre des mesures de ce genre ne sont pas prises
spécialement contre les accidents de l'enfance e t visent l'ensemble de la population,
par exemple le contrôle officiel rigoureux des installations électriques et des
appareils de chauffage e t d'eau chaude t dans les logements, ou les norribrouses
mesures prises dans l a plupart des paye pour améliorer la sócurité sur l a voie
publique q u i contribuent à l a diminution des accidenta de l a circulation chea les
enfants» A ce sujet, le Groupe a entendu avec intérêt le représentant de la
Commission économique pour Europe exposer lee activités que le Groupe de travail
de l a Prévention des Accidente de l a Circulation routière a entreprises afin
d'encourager, sur le jüan international, l a coordination des efforts q u i sont
faits dans ce d o m a i n e .
2 . Propagande et éducation i situation actuelle
Dans beaucoup de pays européens, divers organismos tels que les asso-
ciations pour la prévention des accidents, la Croix-Rouge, les écoles et les
compagnies d'assurance ainsi que certaines institutions pour la protection de
l'enfance, se sont efforcés de fournir au public des renseignements sur le pro-
blème des accidents chez les enfants. Dos documente imprimés, notamment des
brochures, des affiches et des tableaux ont été établis pour attirer l'attention
des parents sur ce problème et leur donner des directives. Il semble que le
Royaume-Uni et l a Suède aient été particulièrement actifs à cet égard.
EUR0-102 声
Page 4 6
Il semble q u l u n e grande partie dea efforts concertés déployés en vue de
la prévention des accidents chez 1ез enfants en Europe concerne la circulation ou
l a sécurité routière» On ne peut que se féliciter de cette tendance y et des
efforts accrus devraient etre accomplis dans ce sens étant donné lô nombre crois-
sant des accidents' qué les véhicules à moteur causent chez les enfants « Il faudrait^
néanmoins; orienter un nombre important de programmes vers la sécurité au foyer e t
à proximité et vers l a prévention des accidents par noyade» U n grand nombre des
organisations qui limitent actuellement leurs efforts à des campagnes de sécurité
routière pourraient utilement se préoccuper des autres dangers q u i menacent l'en-
fance et entreprendre des mesures préventives } avec le concours de ceux q u i
s f i n t é r e s s e n t essentiellement à la protection de l'enfance. Dans u n pays^ par
exempleд les pédiatres ont pris 1 1 initiative, avec 1 1 aide de comités nationaux
et l o c a u x , d'rae collaboration avec 1 1 industrie pharmaceutique en vue de diminuer
le danger d 1 empoisonnement par l l a s p i r i n e j de concert avec les fabricants de
pointure^ ils ont mis au point ипз peinture sans danger, q u i peut servir à
recouvrir les jouets, les meubles e t les mars des pièces destinées aux enfants•
Dans d 1 a u t r e s pays, les pédiatres c u i s'intéressent tout particulièrement aux
nourrissons et aux enfants d l â g e préscolaire se sont efforcés d'attirer l'attention
générale sur l a prévention des accidents dans ce groupe d 1 âge^ le moins accessible
aux mesures de sécurité par l 1 éducation et on morne terç,^ celui où
l'on enregistre 1 Q plus grand nomb?re d O c c i d e n t s mortels d Les médecins q u i con-
trôlent la santé des nourrissons et dea enfants^ lee infirmières de lâ santé
publique; les maîtresses d lécolea enfantines et autres persoftnes q u i sont en
rapports avec la famille et ont accès au domicile de ces petits enfants, ont
commencé à diffuser^ dans le cadre de leur enseignement sur los soins à donner
aux enfants, des instructions our l a prevention dos accidents• • . -
I l peut être néceoc^ire d- fattirer davantage l 1 attention des parents sur
le rôle éducateur qu'ils ont à jeruer auprès de leurs propres enfants# Il se peut
aussi qu'ils aient besoin de l ? a i d e et des conseils de personnes mieux renseignées
pour s1 acquitter de cô devoir, surtout en ce q u i concerne les mesures d e sécurité
à prendre lorsque leurs enfants v o n t à bicyolette } se baignent^ font da ski, etc事
L à é g a l e m e n t , é c o l e a un rol.e de plus en plus important à jouer dans 1 1 enseigne-
m e n t des mesuras de sécurité.,
ElíR0-ÍQ2
Page 4 7
Dans de nombrexxx p a y s , les écoles oat çcsnraencê il y a quelques années • •• ' • ‘ i ...
déjà à. donner des instructions sur la sécurité, e t notanimQnt la sécurité routièrç t
Dana plusieurs pays, des leçons de natation e t de premiers secours, sont organisées
à l 1 é c o l e • Dans le cadre de certains programmes scolaires de sécurité, les enfants
reçoivent à 1 * école des listes-types de mesures de sécurité à prendre à domicile^
qu'ils utilisent chax eux» Au fur et à'mesure que les écoles complètent leur
collection affiches, de modèles, de films e t d 1 autres moyens visuels, leur
programme d !enseignement cie la sécurité devient de plus en plus efficace«
La sécurité à bicyclette fait également partie du programme scolaire»
Certains pays ont même organisé des cours de conduite pour les élèves plus â g é s .
.Bien q u ' U . reste encore beaucoup à f a i r e , de pcmibreux pays ont contribué
de façon utile, notamment grâce aux résultats encourageants dont 11 v i e n t d ^ t r p
question, à la prévention dos accidents chez les enfants en utilisant des méthodes
efficaces d 1enseignement^ complétées par une propagande q u i frappe.les esprits«
Il va sans dire que 1 1 éducation et la propagande doivent être adaptées « tant aux
personnes auxquelles elles sont destinées qu'aux divers problèmes et aux conditions
différentes q u i se présentent, mais il n f e n demeure pas moins que l l o n peut
attendre des avantages considérables d f u n échange international d'idées et" d'une ’-,'-,'•+. . • -. .. • •• • • • . ' . . •• • >. 、 •-
confrontation des 'expériences acquises dans ce domaine妁
V I I I / RESUME D E S OBSERVATIONS ET RECOMMANDATIONS .
Les observations e t reccenmandations les plus Importantes du Groupe
consultatif sur l a Brêvention des Accidents chez les Enfants peuvent se résumer
comme euit x
1 . Les accidents survenant chez les enfants posent u n problème sanitaire
très important dans les pays européens du fait q a ! i l s sont au premier rang des
causes de mortalité chez les enfants âgés 4 e plus à}u n an«
••‘ 2Щ L J é t u d e e t la prévention des acqidents chez les enfants devraient
figurer e n bonne place et recevoir priorité dans les programmes d a santé publique
des pays européens供4。 -
Эф La réunion de données de fait est indispensable pour l1é l a b o r a t i o n des
.“ ^ ‘ , . . • programmes de prevention des accidents.
EÜR0-102 Pago 4d
4* Des statistiques de mortalité existent pour la plupart des p a y s . Avec
u n classement approprié et une plus grande rapidité dans la réunion et 11e x p l o i t a -
'tion des données, сев statistiques peuvent fournir une base utile pour 11é l a b o r a -
tioii de. mesures préventives. . ‘ - ' . •
• . •. • • • .
5» Il est;nécessaire de faire des études sur la morbidité pour compléter
les renseignements concernant la mortalité« En. procédant à des enquêtes appropriées
il e s t possible de découvrir des problèmes Importants posés par certains accidents;
qu'un faible taux de mortalité ne permet pas de déceler.
вщ U e s t recommandé d'utiliser des techriiqués épidémiologiques pour la
réunion dee données.de fait, surtout dans les études our la morbidité. Il Importe
de considérer la fréquence des accidents par rapport à la population exposée aux
‘risquée et> chaque foie qu'il e s t possible, à la fréquence des risques auxquels
‘ i n d i v i d u est exposé. Dans le rassemblement de données sur les accidents t il y a
¡ lieu de s'attacher à reccaiatituer la suite d 1événements ou de circonstances q u i
ont abouti au traumatisme. Des renseignements sur les conditions sociales (par
exemple sur l'encombrement des locaux) et l'état physique ou émotif où se trou-
vaient leô victimee de l'accident sont utiles aux fins de recherche.
7» Il importe de rechercher une uniformité plus grande et davantagë de pré-
cis ion, lors de la réunion de renseignements sur les accidents. Le groupe recom-
mande une liete minimum.des ienseignemsnts qu'il importe de rassembler, aux fins de
1 1 élaboration des programmes de prévention et de 1 1 é v a l u a t i o n ultérieure de ces
progratones. Des indications détaillées sur cette liste figurent au chapitre V du
présent rapport,
8« Le Groupe a auesl examiné la question de la réadaptation à l a suite
d'accidents^ considérée dans le cadre de la prévention» Il a souligné la nécessité
d'entreprendre le plus tôt possible u n traitement spécial, Los problèmes d 1 é d u c a -
tion; de croissance et de développement que comporte la réadaptation des enfants
ecait des points auxquels il y a lieu d'attacher la plus grande Importance dans les
programmés de prévention des accidents•
9 , Le Groupe a en outre aboréé certaines questions • éducation, oongtruction
et aménagement^ législation aj^ropriée - q u i , sans être visées direoternent par eon
mandat, ont été reconnues oependant comme constituant des éléments des programmée
de préventicai des accidents» L e chapitre V I I du présent rapport donne ш aperçu de
certains principes généraux applicables à ces aspects de l'action préventive. -
EUR0-102 Page H9
CHOIX D E REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1 . Organisation mondiale de la Santé (1948, 1949), Manuel de Claasement etatis-»
tique international des Maladieg, fJraumati5mea et Causes de Dêcàs<
Genève, Volumes 1 et 2
2 . Beadenkopf, W , G ” Polan ; A ” Boek, W» E ” Korns, R . F . , James, G , (1956)
A n epidemiological Approach to Traffic Accidents : Public Health
Reports• 71, N o 1,
3« Swaroop; S " Albrecht; R» M ” Grab, B , Deaths frcm Accidents among
Children, Bulletin de l'Organisation mondiale de la Santé (sous presse)
4 . Haas, J. H . , (1956) Cb.:'.?,d Mortality in thû Nothcrlande, Atlas
5 , Accident Frequency, Place of Occurrence and Relation to Chronic Disease*
Publ» Health Monopyaph N o 14 U,,S> Public Health Service,Washington, D.C»
Government Printing OfficeT"(l953l
6 f Spenbe, J。,Walton, ¥ , S。, Miller, F , J 0 W o i Court» S . D , M . , (1954)
A Thousand Familleз in Newcastle-upon-Ty 1 1 6• Londres
7» Rowntree, G ” (1950) Accidents among children under two years of age in
Great Britain,, J« of hygiene, 4 8 , 323
Ô . Home Safety Project 一 Annual Report г California State Department of PütJLic
Health, Berkeley .
9« Communication personnelle de В. J . van den Berg
1 0 , Bleck, E 0 E ” (1955) Causes of burns in children, Journal of the American
Medical Association, 158 , 100
11« A n experience in development } with Kansas Blue Shield, A stuc^ of non-fatal
accidents, Kansas State Board of Health (1955)
1 2 . Zook, E , E ” (1953) Shows Dollar-Cost of Hospitalized Accidents j Safety-
Education
EÜR0102 Page 50
ANNEXE 1
Liste des Participants
Dr Mp J . Aubenque
Chef de la Division des Statistiques sanitaires et médicales
Institut national' de la Statistique et des Etudes économiques,
Paris
Dr Do Jr. van den Berg
Institut de Médecine préventive des Pays-Bas, Leyde
Dr Jo Bj^rnsson
Directeur général adjoint des Services de la Santé publique
Ministère des Affaires sociales^ Oslo ! i
Professeur W ^ Elialt
Hôpital des accidentés^ Grata
Dr Wo P, Logan (Président du Sous-Groupe d 1Etudes statistiques)
Chief Medical Statistician, General Register Office, Londres
Dr J 9 M» Mackintosh (Président)
Professor of Public Healthy London School of Hygiene and
Tropical Medicine, Londres
Dr B / M i k a t .
Médecin statisticien en chef, Bureau fédéral de la Statistique^
Wiesbaden
Professeur A« Tizzano
Directeur de 1*Institut d:Hygiène de l 1Universlté de Sienne,
Sienne
Dr A , Tuyns
Médecin-Inspecteur^ Statistiques nosologiques et Carnet sanitaire
Ministère de la Santé publique et de l a Famille, Bruxelles
Représentant la Ccmimission économiique pour 1|Еигорет de g Nations Unies t
M e F o D Mass on
Chef de l a Section dos Transports
, S w a r o o p
de la Section des Etudes statistiques
Dr L . Hesselvik
Fcnctiormaire sanitaire régional pour l 1 hygiène de la Maternité
et de l'Ehfance, Bureau régional de l'Europe
Dr D . Buckle
Fonctionnaire sanitaire régional pour la Santé mentale,
Bureau régional de l'Europe
Dr R, Albrecht
Section des Etudes épldémiologiques
Dr R . Berfenstam
Associate Professor of Paediatrics, University o£ Uppsala, Suède
(Consultant du Bureau régional de l'Europe)
Dr G 0 M . Diheatley, Third Vice-President, Metropolitan Life Insurance
Company, New York (Consultant du Bureau régional de l'Europe)
EUHO-102
Page 51
Annexe 1
Secrétariat de l'CMS
Dr G . Montus
Directeur adjoint du Bureau régional de 1»Europe
Dr Г. Biraud
Direoteur de la Division des Services d'Epidémiologie et de
Statistiques sanitaires
Dr J» Bierman
Chef de la Section de l'hygiène de la Maternité ©t de l'Enfance
Dr M . Cakrtova
Chef de la Section du Classement international des Maladies et
Causes de Décès
S f
T A B L E A U 1 . R E P A R T I T I O N , S E L O N L ' Â G E E T L E S E X E , D E F R É Q U E N C E S P A R 1 0 0 0 0 0 H A B I T A N T S D E S D É C È S P O U R C E R T A I N S P A Y S , 1 9 5 1 - 1 9 5 3
P a y s Sexe T o t a l - 1 1 _ 4 5 - 9 1 0 - 1 4 1 5 - 1 9 2 0 - 2 4 2 5 - 2 9 3 0 - 3 4 3 5 - 3 9 4 0 - 4 4 5 0 - 5 4 5 5 - 5 9 6 0 - 6 4 6 5 - 6 9 7 0 - 7 4 7 5 • 5 - 9 1 5 - 1 9 2 0 - 2 4 2 5 - 2 9 3 0 - 3 4 3 5 - 3 9 5 0 - 5 4 5 5 - 5 9 6 5 - 6 9 7 0 - 7 4 7 5 •
A u s t r a l i e M F
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7 0 . 2 1 2 . 4
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8 7 . 7 1 9 . 7
9 8 . 3 2 3 . 6
1 0 5 . 3 3 0 . 2
1 1 9 . 1 4 0 . 4
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эю.о 3 1 7 . 2
I t a l i e M F
5 2 . 4 1 4 . 1 3 7 . 0 1 9 . 7 2 1 . 4 4 0 . 7 5 0 . 9 4 8 . 2 4 9 . 0 4 2 . 1 5 5 . 7 6 5 . 1 69.0 6 1 . 2 9 2 . 2 1 0 1 . 9 1 1 3 . 8 1 7 3 . 7 1 2 3 . 1
Japon M F
5 6 . 6 2 0 . 3
9 8 . 9 1 0 1 . 0
7 3 . 2 5 1 . 5
4 5 . 4 1 6 . 3
1 8 . 0 7 . 9
3 5 . 1 7 . 7
5 9 . 7 8 . 8
5 5 . 2 7 . 1
5 1 . 6 7 . 4
5 3 . 1 8 . 7
5 7 . 2 9 . 8
6 1 . 1 1 2 . 3
6 6 . 0 1 3 . 3
6 8 . 9 1 6 . 8
6 9 . 4 2 2 . 6
8 1 . 3 3 1 . 5
9 2 . 6 4 5 . 7
1 3 5 . 0 8 1 . 2
P a y s - B a s M F
4 9 . 3 2 3 . 0
5 7 . 4 4 1 . 6
5 5 . 3 3 3 . 7
4 0 . 0 16. b
2 6 . 4 1 0 . 0
2 9 . 2 11.0
4 0 . 9 3 . 6
3 5 . 0
7 . 3
3 2 . 8 9 . 1
3 5 . 8 1 0 . 1
3 7 . 7 1 1 . 5
4 5 . 1 1 4 . 0
4 8 . 1 1 5 . 7
5 7 . 0
1 9 . 3 7 1 . 1 2 7 . 1
8 7 . 9 4 0 . 0
1 1 5 . 9 6 2 . 4
2 4 4 . 5 2 2 7 . 9
S u è d e M F
5 6 . 1 2 3 . 7
4 2 . 5 3 0 . 6
4 2 . 2 2 3 . 4
4 0 . 6 1 0 . 5
2 2 . 9 6 . 3
5 5 . 3 7 . 8
6 6 . 7 5 . 0
4 8 . 9 5 . 1
4 3 . 7 5 . 1
4 0 . 3 4 . 0
4 4 . 7 7 . 5
4 5 . 9 7 . 8
4 9 . 9 1 1 . 5
5 8 . 9 1 0 . 9
7 1 . 0 1 8 . 1
7 7 . 0 2 9 . 8
1 0 1 . 0 6 9 . 4
2 4 3 . 3 3 0 8 . 0
M F
8 1 . 9 3 1 . 5
7 9 . 9 5 5 . 5
6 9 . 6 4 5 . 1
3 0 . 5 1 6 . 3
2 8 . 7 8 . 7
5 6 . 8 9 . 0
8 8 . 0 1 0 . 3
6 9 . 5 9 . 7
6 0 . 6 1 1 . 2
6 4 . 3 7 . 8
6 6 . 3 11.0
7 3 . 7 1 4 . 2
9 2 . 8 1 7 . 1
1 0 2 . 9 1 8 . 6
1 1 9 . 5 3 1 . 5
1 6 7 . 9 4 4 . 3
1 8 6 . 9 8 9 . 3
3 Ó 6 . 9 3 4 7 . 9
/ j E t a t s - U n i s d*Amérique;
M F
6 6 . 7 3 6 . 9
1 0 6 . 0 8 6 . 0
4 2 . 1 3 1 . 3
2 7 . 5 1 5 . 1
3 5 . 7 1 1 . 4
8 8 . 6 2 2 . 3
1 1 6 . 9 1 9 . 1
3 8 . ó 1 5 . 6
7 7 . 3 1 5 . 5
7 5 . 8 1 6 . 9
7 9 . 1 1 1 8 . 6
8 3 . 2 2 1 . 4
9 2 . 6 2 5 . 1
1 0 0 . 0 2 9 . 8
1 1 5 . 4 3 9 . 4
1 4 0 . 3 5 8 . 5
1 7 2 . 1 1 0 2 . 3
3 8 0 . 6 4 0 8 . 9
Ex t ra i t d« : DEATHS FROM ACCIDENTS AMONG CHILDREN : Swaroop, S., Albraeh», R.M. et Grab, В. Org. mond. Sont*, avril 1956
Graphique 2
M O R T A L I T É D U E A U X Q U A T R E P R I N C I P A L E S C A U S E S DE D E C E S E T A L ' E N S E M B L E DES A U T R E S C A U S E S C I -DESSOUS , € X P R I M É E EN P O U R C E N T A G E DU T O T A L DES D É C È S P O U R L E G R O U P E D ' A G E 1-19 ANS , D A N S
C E R T A I N S P A Y S , AU C O U R DE L A P É R I O D E 1951-1953
WHO 6316
[iiillii;] Accidents
1;;jj;;| Tumeurs maligne
1 j Pnegmonie
A U S T R A L I E
A N G L E T E R R E E T P A Y S DE G A L L E S
SUISSE S U E D E
Paludisme
li!íll!l G<i»trit, duodénite, entirite «t col it* J I Autres causes «t causes inconnues
C E Y L A N J1.7
s.5 i 3.9
F R A N C E
A L L E M A G N E République fédérale
(19И-53)
J A P O N
E T A T S - U N I S D ' A M É R I Q U E
¡1IIHII Malformations congénitales
^ ^ Dysenterie,toutes formes
P A Y S - B A S
C A N A D A
Graphique 2
ÉVOLUTION DE LA MORTALITÉ PAR A C C I D E N T ET PROPORTION DES ACCIDENTS POUR L E T O T A L DES D É C È S DANS CERTAINS PAYS, A PARTIR DE 1930 OU 1931, POUR L E GROUPE D'ÂGE 1 - 1 9 ANS
Taux de mortalité | accident pour 100 000 h a b i t e n t s d u g r o u p參
d'ôge considere
Proportion des aecidenl pour le total d«s décès d* toutes causes dans I groupe d'âge 1-19 ans
A U S T R A L I E
1931-32
1941-42
m
m
1951-53
A N G L E T E R R E E T PAYS DE G A L L E S
PAYS-BAS
1931-32
1941-42
1951-52
Ш
m
SUISSE
1930-31
1941-42
1951-53
I •
10 20 30 40 50
ШТоих d« mortal¡t« por accident du aux v«hicul«s à mot«ur pour 100000 habitants du group« consider*
ШТоих d« mortalit« por accident du à d'autr«s c«ue pour 100 000 habitant* du group» consider*
Taux de mortalit« accident pou habitants du group* d*ôg« con si d«r«
fôo
1931-32
1941-42
1951-53
_
m
w m
1931-32
1942-43
1951-53 Ш
1930-31
1940-41
1951-53
m
Ш ш
1930-31
1940-41
1951-53
Proportion accidents pour l« total d«s d«c*s d« •out嚳》causes dans le groupe d'âge 1-19 on s
CANADA
I T A L I E
J L
SUÈDE
ETATS-UNIS D'AMERIQUE
10 20 30 40 50
Le nombre d«s i à mot«ur n'«st p
10 20 30 40 50
du à d*« v«hicul«s t« period*
WHO 6317
Total des décès
Traumatisme obstétricaux de l'enfant
Malformation congénitale
Prématurité
Maladies de l'appareil respiratoire
Erythroblastose
Total des décès
Accidents
Maladies de l'appareil respiratoire
Malformation congénitale
Tumeurs
Maladies infectieuses
Total des décès
Accidents
Tumeurs
Malformation congénitale
Maladies de l'appareil respiratoire
Maladies infectieuses
Total des décès
Accidents
Tumeurs
Cardiopathies
Malformation congénitale
Maladies infectieuses
Total d«s décès
Accidents
Tumeurs
Malformation congénitale
Cardiopathies
Maladies de appareil respiratoire
f i I ^
GIÎA-Dhique 3.
CINQ
CAUSES
Pmzclp>r-ES DÉ
DÉCÈS
CHEZr-EcnmzFAHTS,
GROU-OES4ÂGE,
(POURCENTAGE
DU
TOTAL.
OES DÉCÈS)
•oAYS-ooAt/»】ю2
îo 6313
Graphique 4
1
ENFANTS D' iGE PRÉSCOLAIRE
- 4 ans
WHO 6318
1908-1910
1920-1922
1929-1931
1937-1939
1947-1949
1950-1952
1954-1955
1908-1910
1920-1922
1929-1931 1
1937-193^
Î947.Ï949
1950-1952
1954-1955
T A U X D E M O R T A L I T É P A R A C C I D E N T C H E Z L E S E N F A N T S , P A R G R O U P E S D . Í G E P A Y S - B A S , 1 9 0 8 - 1 9 5 5
19Ó8-1910
Г920-1922
1 份-1931
1937-1939
1947-1949
60 Peur 100 000
ADOLESCENTS 15 - 19 ans
ENFANTS D^ÀGE SCOLAIRE 5 - 1 4 ans
Gropbiquo 5
M O R T A L I T É DUE A U X Q U A T R E P R I N C I P A L E S C A U S E S DE D É C È S P A R A C C I D E N T E X P R I M É E EN P O U R C E N T A G E DU T O T A L DES D É C È S A C C I D E N T E L S , P A R A G E E T P A R S E X E , DANS C E R T A I N P A Y S , A U COURS DE L A P É R I O D E 1951 - 1953
GARÇONS
5-9 ans 10.14 • 15-19 « A N G L E T E R R E E T P A Y S DE G A L L E S
F I L L E S
1-4 ans 5-9 . 10-14 «
1-4 ans
m
i
1-4 ans
1-4 •
Tïîî
5-9 ans 10-14 ans 15-19 an, F R A N C E 5-9 < 10-14 ,
一 I m
隱
5-9 ans 10-14 • 15-19 ans P A Y S - B A S , 1.4 ans 5-9 ans 10-14 •
5-9 < 10-14 ans 15-19 ans S U È D E 5-9 • 10-14 W
B88888881 Autres accidents d« transport
I I Empoisonn«m«nts occid«ntifhi
f , Accidents causés par d«s machines
Accidents causes par U í»u l*«xplosio �•••"••— d e m a t ¿ r i o u x combvstibUs
15-19 on*
У////////////Л
• Э
rm
15-19 ans
15-19 ans
15-19 ans
[::::�::::.:;:! Accidents causés par d«s armes à feu
^^^^^ Noyades «t submersions accidentelles WHO 6319
Graphique 6
RÉPARTITION DES CAUSES DE DÉCÈS PAR ACCIDENT CHEZ LES ENFANTS D'ÂGE SCOLAIRE (5-14 ANS)
PAYS-BAS 1 9 2 0 / 1 9 2 2 1 9 5 4
% 100 У ? 4
80—— ;:霧卿
Л:::::::;::::::!::?;»
纖 凝 纖
il®
% 100
80
Ш Accidents d« transport
Noyades
m •
Brûlures de
Autres
toute
de
nature
WHO 6320
Graphique 7
VARIATION SAISONNIÈRE DU NOMBRE DES DECES DUS 'A DES ACCIDENTS DE LA CIRCULATION E T � A D'AUTRES ACCIDENTS
Indic
180
160
140
120
100
80
60
40
20
0
1-14 ans
PAYS-BAS
1954-1955 plu* d* 15 ans
(mo
丄
Indic*
180
140
120
100
80
60
40
20
N D M A M
Accidents de la circulation •
outre» accidents
100, établ i* à ra ison de 365 jours par mois)
"ïT WHO 6321