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DU 22 AU 24 NOVEMBRE 2013 Week-end Bayonne Chisholm : « Nous avions besoin de ce break » Pro D2 Lionel Nallet, le Bressan de Lyon 3’:HIKKLF=]UV[U\:?a@o@a@t@a"; M 00158 - 409 - F: 1,60 E Toulouse L’heure de Sébastien Bezy AVEC SON POIDS LOURD YOANN MAESTRI, ICI ENTRE THIERRY DUSAUTOIR ET YANNICK FORESTIER, LE XV DE FRANCE REÇOIT L’AFRIQUE DU SUD D’EBEN ETZEBETH, SAMEDI, SUR LE RING DE SAINT-DENIS. AU COMBAT, ON ESPÈRE UNE BELLE VICTOIRE DES BLEUS PAR K.-O. 1,60 € 1,60 € Midi Olympique N° 409 - Espagne 1,70€ - Polynésie - 600 XPF - Suisse 3,10 CHF - Canada 3,99 CAD - Rugbyrama.fr Perpignan Donguy tout proche 19 20 26 2 à 11 34 35 Boksing day ! Boksing day ! Boksing day ! Clermont Une vague de départs ?

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DU 22 AU 24 NOVEMBRE 2013

Week-end

Bayonne Chisholm : « Nous avions besoin de ce break »

Pro D2 Lionel Nallet, le Bressan de Lyon

3’:HIKKLF=]UV[U\:?a@o@a@t@a";M 00158 - 409 - F: 1,60 E

Toulouse L’heure de Sébastien Bezy

AVEC SON POIDS LOURD YOANN MAESTRI, ICI ENTRE THIERRY DUSAUTOIR ET YANNICK FORESTIER, LE XV DE FRANCE REÇOIT L’AFRIQUE DU SUD D’EBEN ETZEBETH, SAMEDI, SUR LE RING DE SAINT-DENIS. AU COMBAT, ON ESPÈRE UNE BELLE VICTOIRE DES BLEUS PAR K.-O.

1,60 €

1,60 € Midi Olympique N° 409 - Espagne 1,70€ - Polynésie - 600 XPF - Suisse 3,10 CHF - Canada 3,99 CAD - Rugbyrama.fr

Perpignan Donguy tout proche

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Clermont Une vague de départs ?

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Une semaine avec...

● FRANCE - AFRIQUE DU SUD - SAMEDI 21 HEURES MALGRÉ LE CARTON ROUGE QU’IL A REÇU SAMEDI DERNIER CONTRE LE TONGA, LE DEUXIÈME LIGNE DES BLEUS N’A PAS ÉTÉ SUSPENDU PAR L’IRB. UNE TRÈS BONNE NOUVELLE POUR LE XV DE FRANCE QUI AURA BESOIN DE LA HARGNE ET DU TALENT AU COMBAT DU TOULOUSAIN.

Par Pierre-Laurent GOU [email protected]

Yoann Maestri est passé par toutes les émotions cette se-maine. De l’abattement à la honte, en passant aussi par la crainte de se voir infliger une lourde peine. Enfin, le soulagement après la décision surprenante de la commission de discipline de l’IRB. Depuis, il doit se focaliser sur les Springboks. Alors, mer-credi matin, pourtant jour de repos, avant de venir s’expri-

mer devant les médias, le deuxième ligne s’est offert un entraînement d’un peu plus d’une heure sous la conduite du préparateur physique Robin Ladauge. De la musculation mais aussi des exercices cardio et du travail de course, pour ne pas perdre le rythme mais aussi pour évacuer la frus-tration. « Depuis dimanche, « Mama » était dans l’expectative. Il était très ennuyé parce qu’il lui arrivait et souhaitait être fixé sur son sort », témoigne Louis Picamoles qui, durant ses 48 heures de présence au CNR, a cherché à épauler son ami et partenaire de club. Le soir même du retour des Tricolores du Havre, une réunion est organi-sée pour établir la stratégie de défense. Philippe Saint-André qui, durant ses années à Gloucester et à Sale, s’est confronté à ces fameuses commis-sions de discipline britanniques, explique au deuxième ligne qu’il peut plaider coupable et s’en sortir sans trop de dégâts. Une posture qui, devant ce genre de juridiction, peut s’avérer déterminante. Maestri acquiesce. Le briefing se tient en présence de l’avocat de la Fédération française de rug-by, Benjamin Peyrelevade, qui sera chargé de la défense du joueur, et de deux élus de la FFR. « Lundi soir, au repas, il était encore un peu plus inquiet. On a cherché à le détendre mais sans vraiment y parvenir », poursuit Picamoles. Il est à peine 21 heures, quand Yoann Maestri rejoint sa chambre. Il la partage avec un autre partenaire de club, Jean-Marc Doussain. Maestri doit se lever tôt. Son vol pour Londres décolle à 9h30 d’Orly.

À 11h30, il est attendu dans un hôtel proche de l’aéroport d’Heathrow pour son audition. Avant de partir, il demande à l’attaché de presse des Bleus, Lionel Rossigneux, de lui faire son nœud de cravate. À l’aéroport pa-risien, il retrouve son avocat. En début d’après-midi, juste avant de repartir pour Paris, la sanction tombe sur le portable de l’avocat : pas de suspension. Décision est prise de res-pecter la procédure et de ne rien divulguer à la presse, ni aux joueurs, tant que l’information n’est pas officiellement dévoilée par l’IRB. Lors de l’entraînement de l’après-midi, le Catalan Sébastien Vahaamahina alterne avec Alexandre Flanquart pour suppléer Yoann Maestri. À 16h55, le Toulousain redécolle de Londres. À 17h10, l’information est officialisée. LA CHANCE ET LA LEÇON Les joueurs du groupe France sont prévenus lors de la réunion de 18h30, où Philippe Saint-André annonce également les 23 joueurs retenus pour le match France - Afrique du Sud. Yoann Maestri est dans la bonne liste. Pas Louis Picamoles. Les deux amis vont se croiser. Picamoles, comme les autres Toulousains exclus du groupe, Gaël Fickou et Maxime Médard, mais aussi le Castrais Antonie Claassen, doivent prendre le vol pour Toulouse de 20h20. « Nous nous sommes vus quinze minutes. Il était heureux. Il pen-sait prendre au moins dix jours. Il avait fait une croix sur le match de same-di soir. Il prenait conscience de la chance qu’il avait de pouvoir le disputer », glissait mercredi soir Louis Picamoles. Le lendemain, en conférence de presse, Yoann Maestri affirmera : « L’important, c’est de vite mettre ça de côté, sans l’oublier car cela sert de leçon». Avant d’exprimer son soutien à l’assistant photographe du journal Libération grièvement blessé lundi par un homme armé d’un fusil : « J’ai une pensée pour César, il est de mon vil-lage, je le connais bien, c’est un copain de mon frère. Cela montre qu’il y a des choses beaucoup plus graves dans la vie. » Yoann Maestri était vraiment l’homme de la semaine. À lui de devenir ce-lui du week-end, pour de bonnes raisons cette fois-ci. ■

Têtes à claques

Éditorial

... Yoann Maestri

MUSIQUE, MAESTRO !

● P. 2 et 3 Une semaine avec… … Yoann Maestri. ● P. 4 à 11 XV de France Le commentaire général. Page 4. La technique. Pages 6 et 7. Les hommes. Pages 8 et 9. Décalage. Page 10. Les Springboks. Page 11. ● P. 12 International Les autres tournées. Page 12. ● P. 13 à 20 Top 14 12e journée, le point. Page 13. Brive - Biarritz. Page 14. Bayonne - Grenoble. Page 15. Bordeaux - Paris. Page 16. Clermont - Racing-Metro. Page 17. Montpellier - Castres. Page 18. Toulon - Perpignan. Page 19. Toulouse - Oyonnax. Page 20. ● P. 21 à 26 Pro D2 11e journée, le point. Page 21. Albi - Pau et Bourg-Lyon. Page 22. Aurillac - Mont-de-Marsan et Bourgoin-Auch. Page 23. Agen - Colomiers et Béziers - Carcassonne. Page 24. Dax - Tarbes et Narbonne - La Rochelle. Page 25. Reportage. Page 26. ● P. 27 et 33 Ovalie Fédérale 1, 9e journée. Pages 27 et 28. Fédérale 2, 8e journée. Pages 29 et 30. Fédérale 3. Page 31. Nord Paris et Sud-Est. Page 32. Centre Sud et Grand Ouest. Page 33. ● P. 34 et 35 Cris Actualité. Pages 34 et 35. ● P. 36 Horizons Grand côté. Page 36.

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Comment avez-vous vécu ce mardi et le verdict de la commission de discipline de l’IRB ? Positivement. Le dénouement a été heureux. J’ai été très bien défendu. J’ai fait le déplacement et j’ai fait amende honorable. J’ai plaidé coupable : je n’aurais pas dû répon-dre. Cette défense, conjuguée aux images, a débouché sur le fait que j’ai été « blanchi ». Je remercie ceux qui m’ont soutenu - ma famille, mes proches - pendant ce court mo-ment. Je suis aussi content par rapport à eux. Imaginiez-vous pouvoir affronter les Boks ? Je n’y croyais pas… Je pensais être suspendu, dix jours, deux semaines ou plus… Que signifiaient vos larmes en quittant le terrain ? J’avais beaucoup de tristesse et de regrets par rapport à ce carton rouge et à ce que cela pouvait entraîner sur ce match déjà, puis sur une suspension. Il y avait aussi le fait que je portais le maillot de l’équipe de France. En club, cela ne doit déjà pas se produire mais là, le sentiment est ampli-

fié. J’avais beaucoup de déception à devoir quitter ce match où nous étions bien. Cela ne devait pas se passer ainsi. En vingt secondes, je me suis retrouvé dehors. Vous aviez déjà reçu un carton jaune en juin en Nouvelle-Zélande que vous jugiez « bête » : cela s’explique-t-il par une forme de pression ? Non, ce sont des faits de jeu. Il n’y a pas de pression par-ticulière. J’ai déjà pris des cartons jaunes et un carton rouge avec Toulouse… C’était face à Montpellier en mai 2011 mais c’était là aussi en réponse… À moi de faire attention. Certains joueurs n’en prennent jamais. Eux ne se retrouvent pas dans ce genre de situations. Qu’aurez-vous en tête contre les Boks ? Je ne vais pas me focaliser sur mon cas personnel. Cela reste un objectif collectif. Il faut donner le meilleur ensemble, essayer de réussir le meilleur match possible pour rivaliser.

C’est le match qui donnera le ton du bilan de la tournée. Après, il y aura un bilan en interne et un autre médiatique. Mais il serait plus que positif d’arracher la victoire. Le combat sera-t-il le paramètre clé ? Il sera important. Mais honnêtement, cela se voit sur tous les grands matchs. Bien sûr, on parle « combat-combat » quand on parle des Boks. Mais ils ont aussi Habana… C’est un exem-ple. Il y aura du combat, c’est sûr, mais il ne faut pas oublier les joueurs de qualité derrière. La victoire de l’équipe de France de football contre l’Ukraine a-t-elle accentué votre envie ? Bien sûr que cela donne envie. Cette victoire fait plaisir par rapport à eux, à l’image qu’ils renvoient. C’est un tacle aux médisants et à ceux qui les ont enfoncés avant l’heure et qui vont retourner leur veste parce qu’il y a eu un bon ré-sultat. Il y a souvent tendance à garder le négatif. Là, c’est positif : j’espère que cela fera autant parler. Propos re-cueillis par G. L. ■

YOANN MAESTRI - DEUXIÈME LIGNE DU XV DE FRANCE SANCTIONNÉ PAR UN CARTON ROUGE CONTRE LE TONGA POUR AVOIR RÉPONDU À UN COUP, IL A ÉTÉ DISCULPÉ PAR L’IRB MARDI ET AFFRONTERA LES BOKS EN TANT QUE TITULAIRE.

« Je n’y croyais pas »

L’interview

Sommaire

Mardi, dans un salon du Sofitel de l’aéro-port londonien d’Heathrow. C’est ici que la commission de discipline de l’IRB, compo-sée du juge anglais Antony Davies (Angleterre) et ses deux assesseurs irlan-dais Barry O’Driscoll et Pat Barriscale, a auditionné le deuxième ligne du XV de France Yoann Maestri et le pilier tonguien Sona Taumalolo, sanctionnés tous deux par un carton rouge lors du match de samedi dernier au Havre. En Top 14, cette sanction entraîne automatiquement au moins un match de suspension. Au niveau internatio-nal, elle entraîne une suspension de 0 à 52 semaines. Dimanche dernier, Philippe Saint-André affichait donc son pessimisme quant à une éventuelle clémence. Pourtant, « la commission a estimé que le carton rouge était une sanction suffisante et n’a imposé aucune sanction supplémen-taire », a annoncé l’instance dans un com-muniqué diffusé en fin d’après-midi. Une

satisfaction pour la FFR qui a organisé la défense du joueur sitôt le coup de sifflet final. « C’est le fruit d’une stratégie mise en place depuis la première élection de Pierre Camou en 2008, explique Olivier Keraudren, le directeur des activités sporti-ves et juridiques à la Fédération. Dès qu’une procédure disciplinaire est ouverte, nous avons un protocole commun précis. » Un véritable travail d’équipe. D’abord, les analystes vidéos Thibaut Tatry et Aziz Abaakouk ont réalisé un montage pertinent de l’incident. Ensuite, le manager des Bleus Antoine Marin a centralisé l’ensem-ble des informations afin que, dès diman-che, les équipes juridiques de la FFR puis-sent se pencher sur le dossier. Ainsi, au retour du Havre, Yoann Maestri a immédia-tement rencontré Olivier Keraudren et Benjamin Peyrelevade, avocat spécialisé en droit du sport. « Nous avons d’abord expliqué à Yoann les risques encourus,

explique Olivier Keraudren. Nous lui avons expliqué aussi qu’il devait être acteur de sa défense, qu’il devait être en première ligne car, dans une procédure disciplinaire sportive, nous avons souvent affaire à des anciens sportifs. Nous avons ensuite cons-titué le dossier et défini la défense avec le joueur et Philippe Saint-André qui connaît bien les instances disciplinaires anglo-saxonnes. » Le deuxième ligne des Bleus n’a pas fui ses responsabilités et a plaidé coupable. « J’ai préféré faire amende honorable », a-t-il déclaré après coup. Un choix inévitable au regard des images et qui s’explique par le fonctionnement de la commission. L’audition se déroule en deux temps. Le premier consiste à déterminer la culpabilité, le second, la sanction. « Nous avons donné à Yoann les outils juridiques au sein de la règle 17 de l’IRB qui régit la commission afin de démontrer que le car-ton rouge était une sanction suffisante. »

Si bien qu’à l’instant de choisir la sanction, qui s’échelonne de deux à quatre et huit semaines de suspension selon la gravité de la faute, les juges ont décidé ne pas aggraver la sanction. Et s’en sont tenus au carton rouge infligé par l’arbitre M. Jackson. En revanche, Sona Taumalolo, considéré comme l’instigateur de la bagarre, a écopé, lui, de quatre semaines de suspension. En 2009, Florian Fritz avait déjà bénéficié du protocole mis en place sous la houlette de Pierre Camou, alors président de la commission juridique de la FFR. Convoqué par la commission de disci-pline du Tournoi des 6 Nations pour une fourchette sur l’Irlandais Stephen Ferris, il risquait une lourde sanction. La seule faute retenue contre lui fut un coup de poing pour lequel il avait écopé de trois semai-nes de suspension. À croire que la FFR s’est spécialisée dans la défense de ses internationaux. A. B. ■

Comment il a échappé à une suspension...

Une mansuétude inédite plane cet automne sur la tête des Bleus : après Parra, miraculeusement sauvé des eaux par la FFR pour pouvoir jouer contre les All Blacks, Maestri a donc été épargné par la commission de

discipline de l’IRB. Tellement jouissif, eu égard au traitement de défaveur habituellement servi par les juges à l’encontre des joueurs de France, toutes instances confondues, qu’on en oublierait presque les deux semaines infligées à Lopez pour trois fois rien. Peut-être fallait-il juste un coupa-ble pour se prémunir de la polémique, d’autant que Michalak opérant son énième retour à la char-nière, l’incidence de l’absence de l’ouvreur de l’Usap devenait moindre pour les Bleus. Cela dit, on ne va pas se plaindre d’une telle au-baine en ce mois de novembre de tous les dan-gers, marqué par la venue au Stade de France des deux géants du Sud. De l’avis du staff tricolore, que l’on ne partage pas forcément, le pugiliste de Clermont aura réussi son « meilleur match » face à la Nouvelle-Zélande, et la présence du poids lourd toulousain contre la bande à Habana sem-ble vécue comme un véritable soulagement. Des boxeurs pour défier les Boks : on n’y verra rien de superflu, tant la domination dans l’impact phy-sique prévaut, décennie après décennie, à une victoire contre ces gaillards-là. Sur le ring de Saint-Denis, que l’on espère pas trop amoché par les phénix de France-Ukraine, les Bleus, et ceux qui les dirigent, joueront une grande part de leur crédibilité, avant de recevoir l’Angleterre en ouverture du Tournoi dans deux mois. Pas mé-contents d’avoir évité la piquette annoncée face aux All Blacks, heureux de ne plus porter le « goût amer » de la défaite depuis la partie de têtes à cla-ques remportée face au Tonga, ils disposent main-tenant de ce troisième test pour se rabibocher avec les amoureux du jeu. Une victoire, et l’espoir renaîtra. Une défaite, et le reflux du rouleau aus-tralien qui s’était abattu sur leurs aînés en no-vembre 2010 les conduira dans le même abîme, après une année 2013 nullarde : celui de la dé-fiance et de la chienlit. C’est un paratonnerre pour l’avenir que Saint-André et ses hommes peuvent donc s’offrir contre les Springboks, eux qui, au rayon des victoires significatives, ne comptent pour l’heure que le scalp d’une Australie très af-faiblie à l’automne dernier. Enfin, côté cœur, pas le plus négligeable lorsque l’on prétend ratisser large pour le rayonnement de sa discipline, la vitrine du rugby français perdrait gros, quatre jours après l’hystérie vécue dans ce même stade autour du ballon rond, en cultivant en-core son opacité. On veut désormais y voir clair sur les aptitudes réelles de nos Bleus. Bref, la lu-mière doit jaillir contre les Boks, plus brillante encore qu’une réaction à chaud de Ribéry. ■

Philippe KALLENBRUNN [email protected]

2 VENDREDI 22 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr

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Une semaine avec...

SA PRÉSENCE CHANGE TOUT

Technique

Par Grégory LETORT [email protected]

Il risquait jusqu’à 52 se-maines de suspension mais il a quitté Londres en joueur libre. Yoann Maestri ne s’imaginait pas pouvoir affronter les Boks

en clôture de la tournée d’au-tomne après son carton rouge contre le Tonga. Yannick Bru, l’entraîneur des avants tricolo-res, n’avait pas non plus fantas-mé sur une telle issue : « C’est une très bonne surprise. Je tiens à féliciter ceux qui ont œuvré sur le dossier pour le défendre. Ils ont effectué un très bon travail avec une communication très juste. Ils ont permis que les juges se soient montrés cléments. » Dimanche, si Yoann Maestri est rentré de Honfleur avec les Bleus pour rester au CNR de Linas-Marcoussis, c’était afin de prépa-rer sa défense. Lundi , le deuxième ligne a tout de même effectué la récupération avec le collectif : l’hypothèse d’un mi-racle n’avait pas été négligée. Bien vu. L’annonce de la clé-mence des juges est tombée à pic : quelques minutes avant l’annonce du groupe des 23 joueurs, le staff avait la certitude de pouvoir compter sur le deuxième ligne de Toulouse. « GROS POUSSEUR EN MÊLÉE » Le choix a é té radica l : le Parisien Flanquart a été laissé a disposition de son club. Qu’im-

porte si Maestri avait loupé l’en-traînement de mardi et qu’il restait seulement deux jours de travail (jeudi et vendredi). « Le challenge reste très diffi-cile. Avec ou sans Yoann Maestri, dominer les Boks reste un défi. Mais ses 120 kilos et son tem-pérament vont faire du bien et ne seront pas superflus », com-mentait Bru. Maestri, un joueur dont on ne se passe pas même si sa semaine a été tronquée. Ce que sa présence change ? « Il n’a pas son pareil dans la qua-lité de nettoyage et de travail pour l’équipe. Dans la zone de ruck, il est important de par son activité », insiste Bru. Maestri, un atout en conquête directe : « Un gros pousseur en mêlée », confirme le technicien. Qui com-plète : « En touche, il a beau-coup progressé. Il n’est pas le plus léger du championnat mais il aime ça et s’impose comme une option sérieuse. Il connaît la maison. » Mais Maestri a d’au-tres atouts que ses qualités de joueur : son influence. Avec lui, les Bleus présentent une men-talité guerrière plus affirmée. A lexandre F lanquar t e t Sébastien Vahaamahina ne s’ex-priment pas à un tel niveau. Bru ne le cache pas : « Yoann a beaucoup de tempérament. Il est important pour ça. Et concer-nant son caractère, j’ai la certi-tude qu’il saura se maîtriser et l ’u t i l i ser à bon esc ien t . » Confiance renouvelée, rendu attendu. ■

AUX YEUX DU STAFF TRICOLORE, MAESTRI EST DEVENU INDISPENSABLE, NOTAMMENT EN RAISON DE SON INFLUENCE DANS LES RUCKS ET DE SON TEMPÉRAMENT.

2 SÉLECTIONS CHEZ LES BLEUS Convoqué en février 2010 à Marcoussis par Marc Lièvremont, mais jamais utilisé, Yoann Maestri avait débuté chez les Bleus durant le Tournoi 2013. Depuis, il n’a raté qu’un match du mandat Saint-André : contre l’Australie l’automne dernier en raison d’une blessure au dos.

CARTONS ROUGES DANS LA CARRIÈRE PROFESSIONNELLE DE YOANN MAESTRI Le deuxième ligne, qui a débuté au niveau professionnel en Pro D2 avec le RCT face à Béziers, a disputé 196 matchs depuis (Pro D2, Top 14, Coupes d’Europe, Barbarians, France A et XV de France). Il compte deux cartons rouges : en mai 2012 contre Montpellier et en novembre 2013 contre le Tonga. Et six cartons jaunes. Un bilan qui va à l’encontre de sa réputation de san-guin. En Coupe d’Europe, son casier est vierge.

Troisième test pour le deuxième ligne Yoann Maestri dont les deux pre-mières sorties face à la Nouvelle-Zélande et au Tonga furent de premier ordre. Face à l’alignement springbok et à la férocité de ses avants dans le combat, sa présence rassure. Photos Midi Olympique — DP et BG

193VENDREDI 22 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr

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Par Pierre-Laurent GOU, envoyé spécial [email protected]

La France se veut une grande nation du rugby. Eh bien, qu’elle le prouve ! Et tant pis si elle doit passer par les artifices des petites nations de l’ovale pour s’y préparer. Mardi soir, pour une fois, l’exemple est ve-nu du football. L’écrin est le même. Le soutien at-tendu du public aussi. L’enjeu diffère de prime abord.

En réalité, non ! S’il ne s’agit pas d’un match avec qualification directe pour le Mondial, il s’agit tout de même d’accueillir un prétendant au titre suprême : l’Afrique du Sud. Et sa cohorte de stars mondiales venues empocher des euros en Top 14 : Steenkamp le Toulousain, Steyn le Parisien, Botha et Habana les Toulonnais. Alors, il serait de bon ton, pour le XV de France de l’emporter. Pour valider aussi cet automne, où les instances du rugby fran-çais se déchirent sous fond de Coupe d’Europe, droits télés, fu-tur grand stade… Enfin, sur tous les sujets possibles. Philippe Saint-André, le sélectionneur, a profité de ce climat ambiant pour faire beaucoup avec les bouts de ficelles du fameux article 9 l’IRB, régissant les différents dispositifs de mise à disposition des in-ternationaux par les clubs et les provinces. L’HEURE EST AUX ACTES C’est ainsi que Saint-André et son staff ont pu bénéficier de deux stages de trois jours en septembre et octobre pour trente joueurs. Le tout sans en référer aux clubs. C’est comme cela que le XV de France, grande première, a pu travailler à trente cha-que début de semaine avant les rencontres même si, pour res-pecter le règlement, il a aussi fallu passer par toute une gymnas-tique : libérer quatre joueurs le mardi soir, puis trois autres le mercredi midi, pour être en conformité avec les règlements qui stipulent qu’à 96 heures du match, il faut être 23 ! Ce bricolage aura donné lieu à quelques interrogations. Pour certains mem-bres du groupe France, ce mois d’octobre n’a pas ressemblé à un long fleuve tranquille. Le Parisien Alexandre Flanquart n’aura jamais passé le cut du mercredi. Louis Picamoles aura eu le droit à un aller-retour express de quarante-huit heures, sans que l’in-térêt de sa présence ne saute aux yeux. Yannick Nyanga aura dû patienter la toute dernière semaine pour trouver place sur le banc. Mais sélectionner, c’est aussi choisir et c’est la dure loi du haut niveau. À chaque fois, Philippe Saint-André et ses deux adjoints auront multiplié les explications pour ne pas que des non-

dits subsistent. Ainsi, mardi, le sélectionneur passa de longues minutes avec Picamoles pour expliquer le choix de ne pas le conserver. Dans le même temps, Yannick Bru conversait avec Vincent Debaty pour éclaircir avec lui pourquoi il avait été po-sitionné ailier lors de l’entraînement du jour et pourquoi lui aussi rentrait. Samedi, l’heure ne sera plus aux explications mais aux actes. La France se veut être une grande nation de ce sport. Un prétendant au titre mondial. Rentrer dans le club très fermé des vainqueurs de la Coupe du monde, au même titre que l’Australie, la Nouvelle-Zélande, l’Angleterre et, justement, l’Afrique du Sud. Alors, qu’elle le prouve ! Car le bilan compta-ble que présente le XV de France (deux victoires en 2013 face au Tonga et à l’Écosse) est peu reluisant. Et face aux grandes nations, il est encore moins resplendissant. Un tout petit suc-cès (probant certes) face à l’Australie pour quatre défaites face aux Néo-Zélandais et deux revers face au XV de la Rose. Des Anglais qui se présenteront le buste droit en ouverture du Tournoi 2014. L’occasion est donc offerte, en cette fin de semaine où la France du sport s’est réconciliée avec sa sélection du ballon rond, de s’offrir aussi en prime time, un succès de prestige. « Le match face à l’Afrique du Sud sanctionnera notre tournée. Validera le travail effectué depuis le premier stage », affirmait mercredi l’ailier Yoann Huget. Pour ne pas, aussi, que l’automne n’ait ser-vi à rien. Ne pas revivre ces périodes où tout est remis en cause. « Comme lors du traumatisme face aux Wallabies », témoignait encore Huget. Un revers 59-16 en 2010 face aux Australiens qui avait clos de la plus mauvaise des manières la séquence. « La cassure », titrions-nous alors… « CARNET NOIR » Bernard Laporte n’avait pas été épargné non plus. Au début de son deuxième mandat, toujours lors du troisième match, il avait subi un véritable affront lui aussi. Les Bleus sortaient d’un grand chelem en 2004 et avaient sombré, là encore, au Stade de France face aux All Blacks (45-6). Et encore, le score n’était pas lourd, compte tenu de la physionomie du match. « Carnet Noir », cette fois-ci, barrait la Une de Midi Olympique. Si l’on revient sur ces souvenirs tragiques qui avaient, à chaque fois, déstabilisé le staff et le groupe France, c’est pour mieux les exorciser. Les vaincus des Blacks (à une exception près, Guitoune) ont l‘occasion de s’offrir un succès fondateur, ou de retomber dans un marasme qui perdurera au moins jusqu’au Tournoi des 6 Nations et plus sûrement jusqu’au Mondial 2015 en Angleterre. ■

MANCHOTS, DEVANT !

Commentaire généralFRANCE - AFRIQUE DU SUD - SAMEDI 21 HEURES FACE À LA DEUXIÈME MEILLEURE NATION AU MONDE, LES BLEUS VONT CONNAÎTRE LE SECOND DÉFI MAJEUR DE L’AUTOMNE. UNE VICTOIRE CHANGERAIT PRESQUE TOUT.

PATRICE LAGISQUET - ENTRAÎNEUR DES TROIS-QUARTS DU XV DE FRANCE IL EXPLIQUE POURQUOI LE TOULOUSAIN EST DEVENU UN CADRE DES BLEUS.

Vous avez décidé d’installer Florian Fritz durablement en équipe de France, contrairement à vos deux prédécesseurs, pourquoi ? Nous ne l’avions pas sélectionné pour notre entrée en matière avec Philippe et Yannick. Nous doutions quelque peu de sa capacité à tenir physiquement 80 minutes au niveau international. Lors du match face aux Anglais, no-tre ligne défensive avait commis deux ou trois erreurs défensives qui nous avaient coûté cher. La semaine sui-vante, nous affrontions les Gallois et leurs quatre trois-quarts à plus de 100 kg. Nous avions alors pris Florian pour qu’il nous amène des garanties dans le secteur défensif. Or, sur ce match, il a été très bon défensive-ment, mais a aussi su faire jouer les au-tres. La tournée en Argentine a fini de nous convaincre qu’il pouvait être la pierre angulaire de notre ligne de trois-quarts. Son entente avec Maxime Mermoz avait été déterminante dans notre succès lors du deuxième test. Outre son engagement, c’est donc sa capacité à faire jouer les autres qui vous a séduits ? Oui, et à soulager son ouvreur égale-ment. Les gens ne perçoivent pas as-sez qu’il est un joueur ultra-complet. On se focalise trop sur son tempéra-ment. Mais face aux Blacks, il a aus-si suppléé plusieurs fois Rémi Tales dans le jeu au pied. Et puis, quel que soit le joueur avec qui on l’associe, il est complémentaire. Mermoz, mais aussi Fofana ou encore avec Fickou son partenaire au Stade toulousain. Même aux entraînements, quand il travaille avec Mathieu Bastareaud, il fait évoluer son jeu pour que le duo fonctionne. Pensez-vous pouvoir l’amener avec vous jusqu’en 2015 ? Il n’est pas à l’abri d’une méforme ou

d’une blessure. Mais, comme d’au-tres que l’on a pris avec nous, nous voulons construire avec Florian et autour de lui désormais. Nous avons effectué une large revue d’effectif sur les deux premières saisons. Là, nous avons une volonté de stabilité du groupe. Selon nous, aujourd’hui, il peut et doit venir avec nous à la Coupe du monde, mais attention d’ici là, il y a tellement d’aléas possi-bles… Fritz peut-il être un cadre, le pa-tron de la jeune ligne de trois-quarts à l’image de Dusautoir, Papé et Parra ? Il en a les capacités. C’est quelqu’un qui possède une grande compréhen-sion du jeu. Maintenant je ne vais pas changer son caractère. Il n’aime pas du tout se mettre en avant. Être la personne qui parle dans un groupe. Lui voudrait être un simple soldat. Dans nos échanges, cela fait partie des choses que nous avons abordées. J’aimerais qu’il se fasse un peu plus violence là-dessus. Son expérience, son vécu doivent servir aussi à ses partenaires. D’ailleurs, cette démar-che pour qu’il prenne une nouvelle dimension au sein du groupe France, a été faite conjointement avec Guy Novès à Toulouse. Nous avons échan-gé avec Guy, qui souhaitait lui aussi offrir plus de responsabilité à Florian. Son jeu en aurait fait un parfait représentant des Springboks ? Oui, mais il aurait aussi fait un très bon All Black. Florian sait tout faire. Il possède des qualités techniques rares. Il est puissant, dur, possède un bon jeu au pied et de très bonnes mains. Il n’y en a pas beaucoup comme lui en France. Il n’y en a pas beaucoup non plus dans le monde. Propos recueillis par P.-L.G. à Marcoussis. ■

« Fritz aurait fait un bon All Black »

XV de France Tournée d’automne

L’interview

Florian Fritz a gagné en maturité et son statut de deuxième capitaine au Stade toulousain en atteste. Pour le bonheur et l’efficacité de la ligne de trois-quarts tricolore. Photo Isabelle Picarel

Capitaine Dusautoir et ses fidèles lieutenants Yoann Maestri et Benjamin Kayser sont prêts à relever le défi proposé par les Springboks. Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany

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XV de France La technique

PARCE QUE LES BOKS NE SONT PAS LES BLACKS, LES BLEUS VONT DEVOIR ADAPTER LEUR ORGANISATION DÉFENSIVE. ET AFFICHER UNE PLUS GRANDE APPÉTENCE POUR DES MONTÉES HAUTES ET RAPIDES QUE FACE AU TONGA.

DE L’ADAPTATION DÉFENSIVE

Par Arnaud BEURDELEY [email protected]

Les Bleus ne pourront pas dire qu’ils n’étaient pas au courant. Dès le premier stage de préparation en sep-tembre dernier, essentiellement consacré à l’orga-nisation défensive, Patrice Lagisquet avait prévenu ses joueurs. Parce que les Boks ne sont pas les Blacks, le staff technique tricolore avait décidé de faire évo-

luer en douceur son système durant cette tournée de novem-bre, le test-match contre le Tonga devant servir de transition. Une véritable sensibilisation à l’adaptation de l’organisation au cours de cette tournée d’automne. Las, « nous n’avons pas su basculer d’un système à l’autre », a regretté Lagisquet samedi dernier. Face à la Nouvelle-Zélande, il avait été acté une défense tout en maîtrise. Surtout ne pas se laisser aspirer. Ne pas offrir la moindre brèche face à des joueurs à la lecture et au sens du jeu quasi-inné, capables d’utiliser le moindre demi-intervale pour mettre de la vitesse. Globalement, les Bleus avaient donné satisfaction, se laissant uniquement prendre par du jeu au pied dans le deuxième et troisième rideau. Face aux Tonguiens, au jeu plus direct et aux caractéristiques physiques différentes, des montées défensi-ves plus rapides, plus agressives avaient été programmées. En vain. Les Bleus, trop attentistes, ont souvent affiché une défense « glissée », pas vraiment adaptée à un adversaire, constamment en quête du défi physique. Résultat : les ana-lystes vidéos des Bleus ont recensé trente plaquages ratés. Un chiffre inquiétant et stigmatisé par le sélectionneur Philippe Saint-André. « On ne pourra pas se permettre ça contre l’Afrique du Sud », a-t-il commenté, comme pour mieux alerter ses joueurs. Parce que, si en laissant trop d’espace aux Tonguiens faute de montée défensive rapide et agressive, ces derniers ont, certes, pu prendre de la vitesse et venir casser les pla-quages dans le défi d’homme à homme, mais ils n’ont, heu-reusement pour le XV de France, pas su aller au bout de leur

action, souvent pas manque d’intelligence situationnelle, par-fois en raison d’une trop grande précipitation. UNE DIMENSION PHYSIQUE SUPÉRIEURE Mais quid face à l’Afrique du Sud ? Les Springboks affichent un niveau de jeu proche de celui des Blacks avec une dimension physique probablement supérieure. À la lueur de la performance des Bleus contre les Tonguiens, David Ellis, ancien spécialiste de la défense tricolore aujourd’hui en charge des Océaniens, ne don-nait pas cher de la peau du XV de France. Samedi dernier au cours du dîner d’après, il se lançait même sur une imitation des joueurs français « tremblotant », comme pour mieux fustiger leur manque d’agressivité défensive. Une carence qui s’explique par une trop forte consommation autour des zones de ruck, empê-chant la ligne de défense de se projeter très vite vers l’avant. « L’objectif contre les Boks sera de moins se consommer dans les rucks pour avoir un rideau défensif plus dense au milieu de terrain, explique Thomas Domingo, qui avait constaté le défaut des Bleus devant sa télévision. Seulement, il y aura une double problématique. Les Sud-Africains sont très agressifs dans les dix mètres autour des zones de ruck et derrière ils savent proposer du jeu. Il faudra trou-ver un équilibre, de ne pas être attiré comme des aimants dans les rucks, alimenter le rideau défensif et monter vite. » C’est en tout cas le mot d’ordre lancé par le staff technique. Depuis lundi, les Bleus ont été à pied d’œuvre pour que la faillite ne se reproduise pas. À la vidéo, Patrice Lagisquet a détaillé lon-guement le dispositif à mettre en place, avec une circulation des joueurs plus tournée vers l’avant que sur la latéralité. Le jeune pilier Rabah Slimani n’y voit que des avantages. « D’abord, con-tre des Sud-Africains très denses, nous serons plus efficaces en allant les chercher très tôt, explique-t-il. Ensuite, c’est moins usant d’aller les chercher vite et haut pour les faire tomber rapidement que de les attendre pour les prendre en pleine face. Au final, cela demande moins d’énergie. » Et ça tombe bien, de l’énergie, les Bleus en auront bien besoin afin de conclure cette tournée sur une note positive. ■

Stratégie

France - Afrique du Sud À SAINT-DENIS - Stade de France Samedi 21 heures - France 2 FRANCE AFRIQUE DU SUD Dulin 15 W. Le Roux Guitoune 14 Pietersen Fritz 13 Fourie Fofana 12 De Villiers (cap) Huget 11 Habana Tales 10 M. Steyn Parra 9 Pienaar Lauret 7 Alberts Chouly 8 Vermeulen Dusautoir (cap) 6 Louw Maestri 5 Van der Merwe Papé 4 Etzebeth Mas 3 Oosthuizen Kayser 2 B. Du Plessis Forestier 1 Mtawarira

Remplaçants FRANCE > 16. Szarzewski, 17. Domingo, 18. Slimani, 19. Vahaamahina, 20. Nyanga, 21. Doussain, 22. Michalak, 23. Bastareaud. Dernière minute La petite alerte sur sa cheville gauche ne sera restée qu’une petite alerte pour Mathieu Bastareaud. Mardi sur une percussion, le Toulonnais s’était tordu son articulation sur une des dernières actions. Il avait quitté la pelouse en boitant légèrement. Mais un passage entre les mains du kiné a sem-ble-t-il tout remis en place. AFRIQUE DU SUD > 16. Strauss, 17. Steenkamp, 18. Adriaanse, 19. Botha, 20. Du Toit, 21. Kolisi, 22. Vermaak, 23. Lambie Dernière minute Ménagés en Écosse le week-end dernier, Bismarck du Plessis, Morné Steyn et Eben Etzebeth font leur grand retour dans le XV de départ de Heyneke Meyer. Bakkies Botha, titulaire à Murrayfield, sera, quant à lui, remplaçant, le sélectionneur sud-africain ayant jugé que la présence de Flip Van der Merwe était trop importante dans l’alignement. Arbitre : M. Barnes (Angleterre). Juges de touche : M. Jackson (Nouvelle-Zélande), M. Hodges (pays de Galles). Vidéo : M. Ramage (Écosse).

QUAND DE VILLIERS RETROUVE MARCONNET Pieter De Villiers, consultant pour la mêlée des Springboks, de passage à Paris dans son nouveau costume, c’est forcément un événement. L’ancien pilier du Stade français, vainqueur du Bouclier de Brennus à cinq reprises avec le club de la capi-tale durant, ne pouvait pas revenir sur la terre de ses exploits sans retrouver son vieux complice Sylvain Marconnet. Ces deux-là ont écrit une part de la légende parisienne. Ils sont surtout terrorisés de nombreu-ses mêlées du championnat de France. Alors, mercredi soir, ils ont retrouvé leurs vieilles habitudes. Rendez-vous avait été donné « Au Metro », une brasserie du XVe arron-dissement de Paris. L’endroit n’a évi-demment pas été choisi au hasard. C’est ici que, par le passé, les avants du Stade français avaient leurs repè-res. Ici qu’avant chaque finale du championnat de France disputée, les gros se retrouvaient pour un repas dont eux seuls avaient le secret. Combien de fois De Villiers et Marconnet se sont régalé du fameux « foie gras à la banane » de Jean-Pierre, le patron des lieux et diri-geants historique des équipes de jeu-nes du Stade français ? Combien de fois ont-il tiré le rideaux de fer pour vider les pompes à bière en catimi-ni ? Alors, mercredi soir, les deux hommes entourés de quelques amis ont profité de l’opportunité offerte par la rencontre entre le XV de

France et l’Afrique du Sud pour se souvenir du bon vieux temps et évo-quer l’affrontement à venir. BAKKIES BOTHA EN TONG Les bulletins météo ont beau être plus catastrophiques les uns que les autres, annoncé l’arrivée des grands froids et du gel à Paris, cela n’effraie visiblement pas Bakkies Botha. Le deuxième ligne sud-africain du RCT, rappelé en sélection par Heyneke Meyer a passé ses deux premiers jours avec son squad à l’hôtel Pullman Montparnasse… en tong, arborant lundi, un superbe costume et ses chaussures de plage donc. Le mardi, il arpentait le quartier de hôtel en sur-vêtement d’équipe et toujours en tong malgré le thermomètre proche de zéro dans la capitale. Bakkies est définiti-vement un guerrier. DAUGA ET SELLA REMETTRONT LES MAILLOTS Après Fabien Pelous et Jean-Luc Averous face à la Nouvelle-Zélande, Thomas Lombard et Louis Armary face au Tonga, ce sont Benoît Dauga et Philippe Sella qui ont été choisis par Philippe Saint-André pour remettre les maillots aux joueurs du XV de France, samedi, avant le match contre les Springboks. L’ancien deuxième ligne du Stade montois est l’international français qui a le plus grand nombre de fois affronté l’Afrique du Sud au cours de sa carrière. Dauga compte onze sélections face aux Springboks.

En bref...

Pour contrarier les plans springboks, les Tricolores ont mis l’accent sur les zones de rucks à l’entraînement cette semaine. Une meilleure organisation pourrait permettre aux Bleus de moins se consommer. Photos Isabelle Picarel

PHILIPPE GARDENT À MARCOUSSIS AVEC LES BLEUS Philippe Gardent, l’entraîneur du PSG Handball, a passé la journée de mardi avec le XV de France. L’ancien international français a déjeuné avec l’équipe avant d’assister à l’entraînement du jour, le portable vissé à l’oreille, il faut bien l’avouer. La présence du handballeur faisait suite à une visite de Yannick Bru et de Patrice Lagisquet au PSG Handball, il y a un mois environ. Les deux adjoints de Philippe Saint-André voulaient notamment se pencher sur les techniques de main utilisées par les handballeurs.

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XV de France La technique

Depuis trois semai-nes, c’est devenu un rituel. Un ca-mion de la forma-tion cycliste de la Française des Jeux

stationne chaque dimanche soir devant la résidence du XV de France à Marcoussis. Mais n’allez pas croire que les Bleus se sont mis pour autant au vélo en guise de séance de récupération, au lendemain des matchs. La pédale, très peu pour eux. Ce camion, c’est une unité mobile de cryo-thérapie habituellement utilisée par les coureurs de la FDJ. « C’est le docteur Grisoli qui est à l’ori-gine de cette initiative, explique le préparateur physique des Bleus Julien Deloire. Cela fait partie d’un nouveau protocole. » Objectif : gé-rer au mieux la récupération sur les trois semaines de compéti-tions. L’an passé, à la même épo-que, le sélectionneur Philippe Saint-André avait constaté la dif-ficulté de ses joueurs à enchaî-ner trois matchs à forte intensi-té, ces derniers souffrant notamment lors du dernier test face aux Samoans. Alors, pour prévenir toute baisse de régime sur cette troisième semaine, cha-que dimanche soir, les Bleus pas-sent au frigo. Le principe ? À tour de rôle, les joueurs entrent dans une cabine contenant de l’azote li-quide pulvérisé et se retrouvent soumis à une température de moins 120°C durant trois minutes. Objectif : stimuler la circulation sanguine et l’action anti-inflam-matoire. Une méthode qui favo-rise la réparation des tissus et aide à résorber les hématomes plus rapidement. « Nous avons mis en place un package de 48 heu-res post-match qui se conclut par la cryothérapie, explique Julien Deloire. Mais nous avons conser-

vé les bains de glace tout de suite à l’issue des rencontres et une ré-hydratation importante en glucide et protéine. Cette fenêtre de 48 heu-res est importante car elle condi-tionne la qualité de travail de la semaine à venir. » FRAÎCHEUR Évidemment, les réactions diffè-rent selon les joueurs, poussant l’individualisation à son pa-roxysme. Par-delà les indications fournies par les GPS ou autre ins-truments mis à la disposition du staff, Julien Deloire collabore éga-lement avec les deux analystes vidéos avant de programmer les séances de travail. « Thierry Dusautoir a par exemple subi au cours des deux premières rencon-tres un peu plus de soixante situa-tions de contact à haute intensité, explique Deloire. C’est une don-née que l’on prend en considération et que l’on relativise selon l’âge du joueur et son habitude ou non à se retrouver dans ces zones de fati-gue. » Parce que chaque orga-nisme réagit différemment, cha-que début de semaine est adapté selon le profil du joueur. « En ce début de semaine, nous avons eu des retours très hétérogènes au niveau de l’état de fatigue », explique en-core le préparateur physique. Un exemple ? Wesley Fofana, 142 mi-nutes de jeu sur les deux pre-miers matchs, mais au repos avec l’ASMCA avant le début de la tournée, s’est dit « en pleine forme » quand Rémi Tales, 160 minutes de jeu et qui découvre, à 29 ans, l’enchaînement d’une tournée in-ternationale, s’est déclaré « un peu fatigué en début de semaine ». Le staff du XV de France semble avoir retenu la leçon de l’an pas-sé et à apporter de la fraîcheur au sein du groupe. Mais là, il ne s’agit pas de cryothérapie. A. B. ■

COUP DE FROID SUR LES BLEUS

PHYSIQUE LE STAFF DES BLEUS A MIS UN NOUVEAU PROTOCOLE EN PLACE POUR NE PLUS AVOIR À SUBIR LE FAMEUX « COUP DE POMPE DE LA TROISIÈME SEMAINE ».

L’ALIGNEMENT TRICOLORE EST TOUJOURS EN QUÊTE D’UN PATRON. DAMIEN CHOULY ASSUME LA FONCTION MAIS LE TEST BOCK SERA LE VRAI RÉVÉLATEUR.

Par Arnaud BEURDELEY [email protected]

Pour la touche française, la meilleure nouvelle de la semaine est peut-être venue de Londres. Yoann Maestri blan-chi par la commission

de discipline de l’IRB, c’est une épine en moins dans le pied de Yannick Bru. L’entraîneur des avants tricolore ne se désolait-il pas samedi soir, encore plongé dans le désarroi du carton rouge reçu par son deuxième ligne : « Yoann était inscrit dans le projet face aux Springboks. » Parce que Maestri en touche, c’est l’assu-rance d’un preneur de balle qui impose sa puissance. Mais pas seulement. C’est aussi une alter-native précieuse dans l’organi-sation du contre français. Un pa-ramètre non négligeable face à un joueur comme Eben Etzebeth (2,03 m, 122 kg) qui excelle dans l’art d’imposer son épaisse car-casse dans les airs. Surtout, la blessure, samedi der-nier face au Tonga, de Fulgence Ouedraogo a déjà amputé l’ali-gnement tricolore de son leader pour affronter l’Afrique du Sud. Depuis son arrivée à la tête des avants, Yannick Bru veut faire du flanker montpelliérain son capi-taine de touche, celui qui struc-

ture et organise. Celui qui, par sa science du domaine aérien, as-sure la stratégie. Sauf que. Les al-lers-retours entre terrain et in-firmerie de « Fufu » ne font pas bon ménage avec un tel statut. « Depuis l’arrêt de certains mecs comme Julien Bonnaire et Imanol Harinordoquy, on cherche à rebâ-tir un leadership sur la touche, re-connaît Yannick Bru. On a inté-ressé Fulgence dans ce secteur et une nouvelle fois, il s’est blessé… On n’est pas trop riche en options car on n’a pas des joueurs très aé-riens. Mais j’ai toute confiance dans les joueurs qui sont là, dans leurs qualités naturelles pour rivaliser, même si on sait que, dans l’inten-sité mentale qu’on va mettre, il faut qu’on soit très au-dessus de notre prestation face au Tonga. » BILAN SATISFAISANT Depuis le début de cette tournée, Damien Chouly officie en capi-taine de touche. Un rôle déjà te-nu lors de la tournée du mois de juin en Nouvelle-Zélande, mais qu’il n’assure pas à Clermont. « En club, je suis cantonné en fond d’alignement », explique-t-il. Pour l’heure, les statistiques plaident en faveur du troisième ligne cen-tre. Deux ballons égarés face Blacks, un seul devant les Tonguiens, le bilan est satisfai-sant. Le bémol est à apporter dans

l’exploitation après conquête. « Ce n’est pas faux, reconnaît Maestri. Mais face aux Boks, le plus impor-tant sera d’assurer les prises de balle. » Un objectif, certes minima-liste, mais qui se défend en rai-son de la capacité des Sud-Africains à imposer, là aussi, leur puissance. Autant dire qu’il fau-dra probablement éviter les com-binaisons dans la première zone de saut où souvent le gain de la balle se joue épaule contre épaule. Quant à l’ambition de leur chi-per quelques munitions, elle n’est pas illusoire, « mais très compli-quée », dixit Maestri. « Ils n’ont peut-être pas beaucoup de varié-tés dans leurs combinaisons mais ils ont une telle coordination lan-ceur-sauteur qu’il quasi-impossi-ble de leur voler un ballon. » Et conclure sur une touche d’iro-nie : « Heureusement, au niveau international, les équipes cherchent moins à mettre le ballon en tou-che. Il y en a donc moins qu’en championnat. » ■

UNE TOUCHE D’INCERTITUDE

Damien Chouly sera encore samedi le capitaine de la touche tricolore qui devra, selon Yoann Maestri, «assurer les prises de balle» face à des Sud-Africains très puissants dans ce secteur de jeu.

Conquête

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blessé, j’ai toujours tout fait pour pouvoir revenir avant ce dernier test. Je savais que je pouvais reprendre durant cette période. Au fond de moi, je ne sais pas si j’y croyais, mais j’espérais. » PROGRAMMES ET REPÈRES Un mois plus tôt, jour pour jour, au soir de la victoire clermontoise sur les Harlequins, le 20 octobre, soit au lendemain de son opéra-tion, il ne disait pas autre chose. Toujours avec la même bonho-mie malgré la déception, « la Vachette » assurait le service au comp-toir de son bar à bière « Le delirium café ». Et confiait qu’il allait très vite se remettre au travail dans l’espoir de revenir en bleu. À tout dire, on jugeait son optimisme démesuré. Son retour invite au mea culpa. Pour en arriver là, Domingo a travaillé dur. « J’ai bossé avec les préparateurs physiques depuis mon opération, explique-t-il. Durant la semaine des Blacks, le club était en vacances, mais j’avais un pro-gramme spécifique, je n’ai donc pas coupé. Et puis j’ai repris la course et le rugby le lundi suivant (le 11 novembre, N.D.L.R.) avec l’équipe. Et c’est plutôt bien tombé, c’était une semaine de reprise pour tous les joueurs de l’ASM. Du coup, nous avons fait beaucoup de foncier, ce

qui m’a été plutôt bénéfique. » Mais ces quelques séances se-ront-elles suffisantes pour tenir l’intensité physi-

que d’un match international face à l ’une des deux

meilleures nations du monde ? La question s’im-pose. Et restera en suspens

jusqu’à samedi soir. En re-vanche, en termes de repè-

res de jeu, Domingo assure être prêt. En septembre, le pilier était présent lors du

premier stage préparatoire à cette tournée de no-vembre. « Cela m’a permis de garder le contact avec

les systèmes de jeu. » Et puis, au cours des deux pre-miers test-matchs, il a joué à « Question pour un

champion » devant son téléviseur. À chaque touche de ses partenaires, il s’obligeait à retrouver le nom de la combinaison appliquée. « Je n’ai pas eu de trous de mé-moire, assure-t-il avec le sourire, même si j’ai galéré sur

deux ou trois annonces. » Qu’importe. À peine dé-barqué à Marcoussis dimanche en milieu d’après-

midi, il s’est replongé dans le livret fourni par le staff. Et mardi matin : « J’ai revu toutes les

vidéos de nos touches. » Une piqûre de rap-pel nécessaire. À Clermont, si l’on s’in-

quiète, on affirme également que Domingo a fait tous les efforts nécessaires pour re-venir au plus vite. En témoignent les résultats de son test « Cybex » ven-dredi dernier qui démontrent que le pilier a retrouvé toute la force mus-culaire qui était la sienne avant l’opé-ration. Et Domingo de clore le débat : « De toute façon, avec une jambe à 50 %, je ne serai pas revenu. » ■

Par Arnaud BEURDELEY [email protected]

Le 18 octobre, Philippe Saint-André a reçu un vérita-ble coup de massue. Yannick Bru, son adjoint, aussi. C’est ce jour-là que le sélectionneur et l’entraîneur des avants tricolores ont appris la blessure de Thomas Domingo. Une nouvelle épreuve pour le Clermontois contraint de subir une arthroscopie d’un genou pour

retirer un morceau de ménisque. « Sur le coup, je me suis dit que ce n’était pas bien grave, a relativisé le joueur de l’ASMCA. Le mé-nisque, je connais... C’est juste que c’est arrivé au mauvais mo-ment et ça m’a fait un peu c... car j’ai compris tout de suite que j’allais rater le match contre les Blacks et une grosse partie de la tournée. » Une vicissitude dont le staff de l’équipe de France se serait bien passé. Parce que, dans l’esprit de Yannick Bru, être privé du meilleur pilier gauche français, c’est comme amputer la mêlée française d’une jambe. Le staff des Bleus tient le Clermontois en très haute estime. À tel point que Saint-André a décidé, dimanche dernier, d’appeler, pour préparer le choc face à l’Afrique du Sud, un joueur dont la dernière rencontre en compétition officielle remonte au 13 oc-tobre 2013 (Racing-Clermont en H Cup). Un pari risqué ? « Non, rétorque Bru. On a été en contact avec Thomas Domingo de manière constante, notre staff médical aussi. La semaine dernière, il a fait une semaine de travail à 100 %, très intense avec l’ASM, avec des contacts et de la prépa-ration physique. On a des certitudes sur son état physique. » Mais du côté de l’ASM Clermont-Auvergne, on s’interroge. « J’espère simple-ment que tout se passera bien pour Thomas... », a déclaré le directeur spor-tif Jean-Marc Lhermet, soucieux de ne pas polémiquer. Un commentaire la-conique mais, à travers les propos de Lhermet, on sent poindre de l’in-quiétude. Celui-ci n’en dira rien mais, à Clermont, on juge totale-ment déraisonnable la sélection d’un joueur absent des terrains de-puis plus d’un mois, à plus forte raison pour affronter l’Afrique du Sud. On assure également que la semaine de reprise n’a pas été d’une

très haute intensité, ni ponctuée de séances en opposi-tion, contrairement à ce qu’a déclaré Bru. Surtout, on reproche au staff tricolore une absence totale de communication. Le club auvergnat aurait ap-pris dimanche soir sur internet la sélection de son joueur sans avoir été consulté. « C’était une intervention bénigne, dédramatise de son côté Thomas Domingo. Le soir-même de l’opération, je marchais sans béquille. Aujourd’hui, je n’ai aucune gêne. Le chirurgien m’a juste retiré un bout de ménisque sous arthrosco-pie. Et dix jours après, j’ai repris la course. Je n’ai pas eu non plus une coupure de six mois. » Sans doute trop heureux de retrouver les Bleus, Domingo affichait mardi, en conférence de presse, avant même de sa-voir qu’il figurerait sur la feuille de match, une étonnante sérénité.

Quelques heures plus tard, il ap-prenait qu’il serait dans les 23. Pour son plus grand bonheur, évidemment. « Dès l’instant

où je me suis

XV de France Les hommesTHOMAS DOMINGO - PILIER DU XV DE FRANCE EN RAISON D’UNE ARTHROSCOPIE À UN GENOU, IL N’A PLUS JOUÉ DEPUIS LE 13 OCTOBRE. MAIS LE STAFF DES BLEUS L’A RETENU FACE À L’AFRIQUE DU SUD. CE CHOIX POSE QUESTION.

UN PARI À HAUT RISQUE

Propos recueillis par Léo HUISMAN [email protected]

Comment vous êtes vous retrouvé entraîneur de la mêlée pour les Springboks ? Rien ne m’y prédestinait. Je suis rentré en Afrique du Sud pour tout autre chose que le rugby. Puis j’ai dépanné un ami en en-traînant une petite équipe, près du Cap, pendant deux ans. C’est là qu’Heyneke Meyer m’a appelé. Je ne le connaissais pas du tout pourtant. Je l’avais croisé une fois, il y a cinq ou six ans, quand il était en contact avec le Stade français. Cela fait deux ans que je suis avec les Springboks. Je travaille aussi désor-mais plus généralement avec la fédération sur la mêlée. Est-ce votre côté français qui a poussé Meyer à vous nommer responsable de la mêlée chez les Boks ? Certainement. La France a été une superbe école de la mêlée pour moi. Je pense que c’est une richesse dans un staff de posséder des coachs qui ont voyagé un peu, qui se sont con-frontés à d’autres formes de rugby. C’est ça qui a dû plaire à Meyer. Quel regard portez-vous sur la mêlée des Bleus ? Les statistiques sont édifiantes : en 2012, la mêlée française est celle qui a récupéré le plus de coups francs et de pénali-tés. Logiquement, c’est celle aussi qui a été le moins pénali-sée. 2013 n’est pas finie et malgré les résultats de la France, elle ne sera pas loin de ces chiffres. La mêlée française est l’une des plus efficaces au monde. C’est historique, la mêlée française est une question de fierté. Quel est le rôle de Yannick Bru là-dedans ? Si la France reste une référence en conquête, il n’y est pas étranger. Quand il était joueur, Yannick était déjà très con-cerné par l’organisation de l’équipe. Son importance se me-sure à la constance de la mêlée : les changements de rè-

gles ont bouleversé l’exercice et la mêlée française n’a pas perdu de son efficacité. Un match peut-il se gagner sur la seule mêlée ? Oui et non. Une équipe qui domine franchement en mêlée récupère des pénalités, marque des points et puise une éner-gie qui lui permet d’optimiser les autres secteurs de jeu. Mais le rugby aujourd’hui, c’est aussi 200 points de rencon-tre dans un match, un jeu au pied d’occupation primordial. On ne peut pas se contenter d’une seule bonne mêlée. Qu’est-ce que la mêlée française a de particulier que vous avez essayé de transposer en Afrique du Sud ? L’importance de chaque mêlée. En France, une mêlée est un éternel recommencement. On reprend tout à zéro dès que l’on doit en disputer une. Ce qui s’est passé sur la précédente n’est ni un signe d’encouragement, ni un signe de découragement. Il faut faire le vide et tenter de remporter ce combat singulier. Je l’ai beaucoup vu, beaucoup vécu. N’est-ce pas le cas en Afrique du Sud ? C’est ce que j’essaie de faire changer. En Afrique du Sud, le rapport à la mêlée était peut-être un peu plus mécanique. Nous avions une approche plus collective quand la France y met beaucoup de son naturel. ■

PIETER DE VILLIERS - ANCIEN PILIER DU XV DE FRANCE, SPÉCIALISTE DE LA MÊLÉE DES SPRINGBOKS LE PLUS FRANÇAIS DES COACHS SUD-AFRICAINS PORTE UN REGARD D’EXPERT SUR LA MÊLÉE TRICOLORE QU’IL TIENT EN HAUTE ESTIME.

Pour Thomas Domingo l’opération est derrière et il assure être prêt à relever le défi face aux Boks. Photo Icon Sport

L’interview

« En 2012, la mêlée fran-çaise est celle qui a récupéré le plus de coups francs et de pénalités » Pieter DE VILLIERS Spécialiste de la mêlée des Springboks

« La mêlée française est la plus efficace au monde »

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EN À PEINE PLUS DE TROIS ANS, CES TROIS-LÀ SONT PASSÉS DU PRO D2 AU XV DE FRANCE. FACE AUX BOKS, LE TRIANGLE D’ATTAQUE SERA MADE IN LOT-ET-GARONNE. SOUS L’ŒIL DE LEUR ANCIEN MENTOR, CHRISTOPHE DEYLAUD.

LE TRIO AGENAISPar Pierre-Laurent GOU, envoyé spécial

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Le XV de France va aligner au fond du terrain un trio agenais. Le SUALG succède d’une certaine ma-nière à une longue tradition ces dernières années qui voulait que, pour les postes d’ailiers et d’ar-rière, les sélectionneurs des Bleus piochaient al-légrement dans le réservoir toulousain : Ntamack,

Garbajosa, Heymans, Clerc, Poitrenaud mais aussi Médard et Huget. Yoann Huget qui, pendant deux saisons, a aussi cohabité avec Sofiane Guitoune et Brice Dulin à Agen, sous les ordres de Christian Lanta et Christophe Deylaud. Or, samedi soir face aux Springboks, ces trois joueurs seront les titulaires. De là à penser que, de leur aventure agenaise, couronnée par une montée en Top 14, ils puissent puiser une cohésion naturelle, il n’y a qu’un pas… que ne franchit pas Sofiane Guitoune. « C’est un peu délicat d’en parler pour moi car j’ai été quelque peu victime de leurs arrivées communes, dit-il. J’évoluais plus avec les espoirs et je ne sais pas trop si nous avons été alignés une fois ensemble. Je jouais arrière, j’étais en concurrence avec Brice. Enfin, lui l’était avec moi car, personnellement, c ’é tai t un peu compliqué comme s i tua t ion » . Concurrents mais amis tou-tefois. Mardi soir, les trois compères ont regardé ensem-ble le match de footbal l France - Ukraine, dans la chambre de Yoann Huget. Le Toulousain fait office de grand frère pour les deux au-tres. « Parce que je suis leur aîné ! », coupe-t-il hilare. Il se souvient parfaitement de la saison de la remontée age-naise. « Outre Guitoune et Dulin, il y avait aussi Vaka et Edmond-Samuel. Sofiane se débattait pour gratter du temps de jeu et jouait beaucoup moins car c’est vrai qu’il était le titu-laire à l’arrière avant que l’on ne débarque. Seulement, il réussissait de grosse perfor-mance avec les espoirs. » De là à le voir un jour intégrer l’équipe de France ? « Pour nous trois, cela parais-sait irréel. Surtout aussi ra-pidement. Nous étions en

Pro D2. J’en parle au passé mais ce n’était qu’en 2010 ! Tout est allé très vite pour nous », poursuit Huget. À peine trois ans, pour passer d’Armandie au Stade de France, d’un match à Lannemezan au choc face aux Springboks. Incroyable. « Et à l’époque, je ne m’imaginais pas avec les Bleus. Je voulais juste arriver à faire une carrière professionnelle, même en Pro D2. Après Agen, je passe par Albi et, l’an dernier, je vis une saison quasiment blanche et me voi-là », explique Guitoune, qui avoue toujours aujourd’hui préférer le rôle d’arrière à celui d’ailier. CONFIRMATION ET REVANCHE Un avis que partageait aussi Christophe Deylaud, l’entraîneur des trois-quarts agenais d’alors, aujourd’hui à l’Aviron bayonnais. « Je n’aurais pas mis une pièce sur la possibilité de voir Sofiane un jour chez les Bleus. D’ailleurs, je lui avais dit de quitter Agen car je ne pouvais pas lui garantir une place régulière en équipe pre-mière. Il a su parfaitement le faire à Albi », glisse le technicien qui a gardé un regard affectueux sur ses trois anciens joueurs. « Ils avaient une qualité en commun. Outre que c’était des garçons avec lesquels il était très agréable de collaborer, ils étaient tous les trois des travailleurs acharnés. Ils en demandaient constamment

plus, au niveau de la pré-paration physique, de l’analyse vidéo, ou des ex-pl icat ions tact iques . C’étaient de grands com-pétiteurs », affirme-t-il, alors que, dans ses pro-pos, on perçoit une affec-tion toute particulière pour le Toulousain Huget, qu’il appelle par son dimi-nutif, « Yoyo ». « Yoyo était venu à Agen pour relan-cer sa carrière. Il se servait du SUALG comme d’un tremplin. Il avait déjà quel-que chose en plus. Il me semble d’ailleurs qu’avec nous, il avait fini meilleur marqueur du Pro D2. » Reste que leur associa-tion à l’époque n’était pas naturelle dans son esprit. « Parce que Brice e t Sofiane évoluaient au même poste. » Et pour samedi soir ? « S’ils ont retenu deux ou trois trucs et repères que l’on avait bossés ensemble, ils de-vraient s’en sortir », con-clut-il, avec un brin d’hu-mour. ■

Dulin, Guitoune et Huget : destins croisés pour ces trois joueurs qui auront pour mission d’amener sécurité défensive face au coup de pied de Morné Steyn et initiatives offensives contre les Springboks. Photos Isabelle Picarel et Midi Olympique

Par Léo HUISMAN [email protected]

Il y a un an, jour pour jour, c’était emballé et pesé. La charnière de l’équipe de France ? Une question ré-glée. Le XV de France ve-nait triomphalement de

conclure ses tests d’automne par trois victoires en autant de ren-contres. Et Philippe Saint-André et ses adjoints, Yannick Bru et Patrice Lagisquet, tenaient fer-mement la charnière composée alors de Maxime Machenaud et Frédéric Michalak, qui condui-rait leur équipe lors du Mondial 2015 en Angleterre. Et puis, patatras... Machenaud a connu, dans le Tournoi des 6 Nations, une franche baisse de régime avant de se blesser cette saison à la main, renon-çant, la mort dans l’âme, aux tests de novembre. Michalak, après une saison et demie sans jamais couper, s’est blessé à l’épaule en Nouvelle-Zélande, lors de la tournée d’au-tomne, regardant, meurtri, l’avè-nement en équipe de France de Rémi Tales. Si bien qu’un an après, c’est l’ou-vreur castrais flanqué de Morgan Parra, revenu en grâce, qui va disputer l’ensemble de la tour-née. Seront-ils installés dura-blement cette fois ? Rien n’est moins sûr. Ni Tales, quatre sé-lections seulement chez les Bleus, ni Parra, qui retrouve douce-ment son meilleur niveau, ne s’imposent indiscutablement avec l’équipe de France. Et l’on sent poindre au moindre faux pas de leur part un nouveau changement de charnière. « Ce serait pourtant souhaitable de garder ces deux-là, pense Guy Accoceberry, ancien demi de mê-lée international. Sur ces deux rencontres, la charnière fonc-tionne plutôt bien. Il lui faut dé-

sormais du vécu commun. C’est comme cela que font les autres nations mondiales. Elles mettent un temps à chercher les joueurs qui conviennent le mieux à leur système et les maintiennent. En France, on a tendance à en chan-ger dès que ça ne va pas. » FRAGILITÉ OU CONFIANCE ? La France, championne de l’in-stabilité ? Didier Retière, con-fronté au même problème quand il était aux affaires au côté de Marc Lièvremont, précise : « Le problème vient des ouvreurs. En France, nous disposons de joueurs qui sont, soit très forts au pied, soit très forts à la main, mais pas les deux comme peuvent l’être Farrell en Angleterre ou Carter en Nouvelle-Zélande. Rémi Tales se rapproche le plus de ce profil. Il serait bon de le maintenir désor-mais, de le laisser prendre sa place, quand bien même il se ra-terait sur un match, ce qui ne lui est pas arrivé sur ces tests. » En leur temps, Lièvremont et Retière avaient bien essayé d’installer Trinh-Duc, avant de le sacrifier en pleine Coupe du monde. « Je n’ai pas tous les aboutissants concernant Trinh-Duc, mais je ne comprends pas son histoire en bleu, reprend Accoceberry. Ce qui est sûr, c’est que les joueurs de la charnière savent que leur place est fragile, alors qu’ils devraient évoluer en pleine confiance. Le plus bel exemple, c’est Fabien Galthié, qui a été brinquebalé jusqu’en 1999, avant de devenir le vérita-ble patron des Bleus quand il avait la confiance de Laporte. Comme par hasard, ce sont les années où la France était extrê-mement performante sur la scène internationale. » Et si la cons-tance dans les résultats recher-chée par Saint-André et ses ad-joints passait par là ? Par Tales et Parra. ■

STOP OU ENCORE ?

PARRA ET TALES CONNAÎTRONT SAMEDI LEUR TROISIÈME TITULARISATION COMMUNE. SANS ÊTRE ASSURÉS D’ALLER JUSQU’À LA COUPE DU MONDE ENSEMBLE.

XV de France Les hommes

Les blessures de Guitoune et Dulin : un mal pour un bien ?

Brice Dulin - Sofiane Guitoune - Yoann Huget

En constatant la forme affichée par Brice Dulin, son arrière, lors de ces tests de novembre, Patrice Lagisquet a osé : « C’est malheureux à dire, mais sa blessure au début de saison (fracture de la mâchoire, N.D.L.R.) est peut-être la meilleure chose qui lui soit arrivée : il est plein gaz. » Une façon de dire que quatre semai-nes d’arrêt qu’il n’avait pas du tout souhaitées, ont permis à l’arrière du Castres olympique de recharger les batteries et d’arriver en pleine forme en équipe de France. La forme et un début de saison tonitruant, c’est aussi pourquoi Sofiane Guitoune a été sélectionné cet automne, alors qu’il n’avait jamais été aperçu en bleu auparavant. Il y a un an, Guitoune portait encore une attelle, commençant à peine une longue rééducation après s’être rompu les ligaments d’un genou. De long mois sans jouer n’aurait-il pas permis au

Perpignanais d’arriver en forme au bon moment ? « Ma blessure m’a permis de travailler physiquement et de me renforcer musculairement », nous confiait-il après son match face au Tonga. Alors, la blessure, un mal pour un bien ? A priori, Marc Delpoux, l’entraîneur de Guitoune à l’Usap, n’y croit pas une seconde : « Je n’ai jamais vu une blessure faire progresser quiconque, s’emporte-il. Au contraire, une rup-ture des ligaments, c’est neuf mois de perdu dans la carrière d’un joueur. » Le manager de l’Usap con-cède néanmoins : « Si je dois trouver un seul bienfait à une blessure, il est mental. Après un long moment sans jouer, à condition d’être fort dans sa tête, on a faim, on est frais mentale-ment. » Ce que Guitoune et Dulin ont prouvé lors des tests de novembre, ce qu’ils prouveront pour leur club en suivant. L. H. ■

Charnière

De sa prestation face aux Boks samedi dependra peut-être l’avenir de la charnière Tales - Parra. Photo Isabelle Picarel

9VENDREDI 22 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr

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XV de France Décalage

Par Pierre-Laurent GOU, envoyé spécial

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Mercredi en fin de matinée, Yannick Bru e t Patr i ce Lagisquet ont dû se fa i re

tout petits dans la nouvelle salle de musculation du CNR de Marcoussis. Pourtant, leurs joueurs avaient quartier libre pour la journée, et la plupart ava i t déser té les l i eux . Seulement, il y avait foule pour soulever la fonte et faire tour-ner les machines cardios. Le créneau de la salle était réser-vé pour l’équipe de France de rugby… à VII qui finit sa prépa-ration pour le grand cirque mondial du rugby spectacle. Gobelet, Albaladejo, Candelon ou Deniau étaient pour une fois prioritaire dans le giron fédé-ral. « En réalité, comme le XV se sépare entre avants et trois-quarts, et que nous ne sommes pas trop nombreux au VII, on arrive à se partager la salle qui vient d’être refaite », précise Vincent Deniau, le capitaine de France à VII. MARTIN LIBÉRÉ SAMEDI

Pourtant, sans sourciller, Yannick Bru et Patrice Lagisquet ont tranquille-ment attendu que le VII finisse sa séance avant de s’offrir une pause sportive. C’était l’excep-tion. Les deux sélections ont donc cohabité toute la semaine au CNR,

mais sans jamais se mar-cher sur les pieds. À peine les joueurs se croisaient. « Ou a lors au ca fé , cont inue

Deniau. Nous avons tous joué avec des joueurs de l’équipe de France. Pour ma part, j’ai partagé la sélection des moins de 21 ans avec Dimi t r i Szarzewski, Yannick Nyanga ou Yannick Forestier. Quand

on se croise dans leur rési-dence, on échange rapidement, à la volée. » Parce qu’en fait de cohabita-tion, on pourrait parler de monde parallèle. Un point presse quotidien pour le XV contre un rendez-vous hebdo-madaire pour les membres du VII. « Il est arrivé les années

précédentes que l’on s’entraîne en opposition contre le XV, con-tinue Deniau, mais ça n’a pas été le cas cette saison. » PALISSON APPROCHÉ Alors, comme si de rien n’était cette semaine, les joueurs du sé-lectionneur Frédéric Pomarel, ont passé tous les matins, les grilles du CNR, comme n’im-porte quel salarié se rend sur son lieu de travail, comme tout le reste de l’année. Les « Seven boys » ne bénéficient pas du confort douillet de la résidence XV de France au domaine de Bellejame, mais ils ne sont pas enfermés comme les « quin-ziste » dans Marcatraz. Tous les soirs, les joueurs, sous contrat fédéral, retournent chez eux, à proximité du CNR, où ils se ren-dent parfois en famille comme Julien Candelon venu à la séance de mercredi, jour des enfants, avec sa fille. Pas de villégiature pour autant, le VII prépare acti-vement la deuxième étape du World Series à Dubaï. Dans les Émirats, les français visent une place en Cup. Ce qu’ils n’avaient pu obtenir à Gold Coast en Australie il y a un mois. Mais si Philippe Saint-André, le sélectionneur du XV, a pu travailler avec un groupe élar-gi à trente en début de semaine, son alter ego Frédéric Pomarel doit se contenter d’un effectif restreint, même à quelques jours de son échéance majeure. En effet, Vincent Martin appe-lé pour suppléer la blessure de Bouhraoua, ne sera libéré par son employeur, le RCT, que sa-medi. Soit à peine quelques heures avant de s’envoler pour Dubaï. Pas idéal. Mais les gens du VII ont pris l’habitude de faire beaucoup avec des bouts de ficelle. Le week-end dernier encore, le DTN Jean-Claude Skrela cherchait, en marge du match des Barbar ians à Clermont, à convaincre sans succès Alexis Palisson, en mal de temps de jeu avec Toulon, de venir rejoindre la joyeuse bande du VII. Pour le moment, le VII reste encore le parent pauvre de notre rugby. Malgré son quart de final lors du der-nier Mondial. Malgré les efforts de la FFR. Les JO de Rio ap-prochent pourtant à grands pas et pas seulement pour nos cou-sins footballeurs. ■

AU CNR, LE XV DE FRANCE ET LE VII DE FRANCE ONT PARTAGÉ LES INSTALLATIONS SPORTIVES CETTE SEMAINE. DEUX MONDES QUE TOUT SÉPARE.

LES BLEUS VIRENT AU VERT

Le développement durable et respon-sable fait partie des enjeux prioritai-res de la FFR. À ce titre, par la voix de son président Pierre Camou, la Fédération lance une opération alliant développement durable et solidarité : l’opération « Drop’ton matos ». Le principe de cette action est de mobiliser tous les acteurs du rugby en mettant en place un dispo-sitif de récupération de matériels sportifs en collectant des équipe-ments de rugby en bon état auprès des clubs et des comités pour les redistribuer auprès de la Fédération malgache de rugby, désignée en col-laboration avec la Car (Confédération africaine de rugby). Cette opération, qui impliquera, pour cette première édition, les comités du Lyonnais et des Alpes, a pour ambition de valori-ser la générosité du rugby français, en mobilisant tous ses acteurs et de généraliser le dispositif au niveau national pour pérenniser l’action. Évidemment, pour l’occasion, les joueurs du XV de France ont souhaité apporter leur soutien à l’opération, en faisant don d’équipements. UN BILAN PHYSIQUE INDIVI-DUEL POUR CHAQUE « RECALÉ » Même si le contexte entre la FFR et la LNR est actuellement extrême-ment tendu, le XV de France conti-nue de jouer la carte de la collabora-tion avec les clubs. Un exemple ? Alors que huit joueurs ont regagné définitivement leur club respectif mardi soir après l’annonce de la liste des vingt-trois retenus pour affronter l’Afrique du Sud, le préparateur phy-sique des Bleus Julien Deloire a fait parvenir à chacun des préparateurs physiques de club un débriefing com-plet individualisé afin que les entraî-neurs puissent avoir toutes les infor-mations nécessaires quant à l’état physique de chacun de leur joueur. « C’est un échange permanent que nous avons, a commenté Julien Deloire. Et il est important que cela fonctionne dans les deux sens. » Pourvu que ça dure… PAS DE REPOS POUR DUSAUTOIR Drôle de journée de repos pour Thierry Dusautoir qui, mercredi matin, pendant que la plupart de ses coéquipiers profitaient d’une grasse matinée, s’en allait arpenter tôt dans la journée la salle de musculation pour une séance d’entretien. En début d’après-midi, alors que la plu-part de ses partenaires étaient en villégiature dans la capitale pour quelques heures, lui se coltinait un shoo-ting photo avec Wesley Fofana et Benjamin Kayser pour Eden Park, dans la salle de presse du CNR. Puis le capitaine du XV de France enchaînait par un tournage pour le compte de BMW, un autre parte-naire des Bleus. Le capitanat des droits mais aussi des devoirs.

En bref...

La Racingman François Van der Merwe (à droite), soutiendra son frère Flip qui affrontera les Bleus samedi. Photo DR

FRANCOIS VAN DER MERWE, LE DEUXIÈME LIGNE DU RACING METRO, A ACCUEILLI À PARIS SON FRÈRE FLIP, LE DEUXIÈME LIGNE DE L’AFRIQUE DU SUD, QUI AFFRONTERA LA FRANCE SAMEDI À SAINT-DENIS. NOUS AVONS ASSISTÉ À LA RENCONTRE.

UNE JOURNÉE AVEC LES VAN DER MERWE

Par Léo HUISMAN [email protected]

Dans l’immense hall du Pullman Montparnasse où siège la déléga-tion sud-africaine durant son sé-jour à Paris, la grande carcasse de François Van der Merwe semble perdue au milieu du flot des visi-

teurs. En compagnie de sa petite sœur Karlien, le deuxième ligne du Racing-Metro attend que son frère Flip, deuxième ligne springbok, en termine avec sa séance de kiné. La fratrie doit rejoindre les parents, chez François à Antony, pour un braï familial, un repas typique sud-afri-cain, que la famille au complet, s’est promis de partager ce mercredi. La dernière fois que François avait réuni les siens, c’était déjà pour un match des Springboks en France, en 2009, à Toulouse. Mais la dernière fois qu’il avait réuni les siens, Flip n’était pas encore un Springbok. « Ce que j’admire le plus chez mon frère, c’est sa patience, explique François, devant Flip. Chez les Bulls, comme en sélection, il a su attendre der-rière Victor Matfield et Bakkies Botha. Il a ap-pris énormément d’eux, s’est beaucoup entraîné à leur côté. C’est lui aujourd’hui qui porte le maillot de titulaire. » Et Bakkies qui est désormais rem-plaçant. OMBRE ET LUMIÈRE Flip est titulaire aux côtés d’Eben Etzebeth, la nouvelle sensation du rugby sud-africain. Quand on le leur fait remarquer, les deux frangins s’es-claffent : « C’est normal que vous parliez de lui. Il est jeune et beau, il aime la lumière, se marre Flip avant de reprendre plus sérieusement. Moi, l’ombre me convient. Dans le rugby, les tâches obscures sont importantes aussi. » À quelques mots près, le discours que nous tenait François il y a quelques semaines, à propos de son rôle au Racing-Metro. « Moi aussi, je suis fier de ce que mon frère a accompli, reprend Flip. Comme tous les petits frères, François était mon modèle, même si nous n’avons que deux ans d’écart. J’étais en-core chez les jeunes, sans savoir si je ferai carrière

quand il a débuté en Super 15 avec les Stormers. S’il n’était pas parti en France, c’est lui aujourd’hui qui serait springbok. D’ailleurs, vous devriez dire à vos sélectionneurs de regarder de plus près ses performances. Il pourrait jouer pour la France. » « Il est le meilleur de nous deux », réplique François, plein de sagesse. Mais les deux Van der Merwe se sont en effet disputés la place de deuxième ligne en équipe nationale. Et c’est fi-nalement le petit qui l’a obtenue. Comme leur père Flippie senior, pilier Springbok dans les années 80. « Nous étions trop petits pour nous rendre compte de ce que cela représentait à l’épo-que, affirme Flip. Mais cela a dû jouer sur nos carrières : nous avons grandi à côté d’un terrain de rugby », complète François. FLIP EN VISITE AU RACING-METRO La famille est tellement mordue que pour son jour «off» à Paris avec les Springboks, quand ses co-équipiers s’en iront faire les boutiques des grands magasins, visiteront les monuments de la capi-tale, Flip, lui, se rendra à l’entraînement de son frère, au Plessis-Robinson, le centre d’entraînement des Ciel et Blanc. « C’est une simple visite, précise-t-il malicieux. Je n’ai pas l’intention de rejoindre la France. Pas tout de suite en tout cas. Après la Coupe du monde, j’aurai 30 ans, il sera alors peut-être temps de voir autre chose que l’Afrique du Sud. Mais un transfert n’est pas d’actualité. » Samedi, les deux frères vont finalement se quitter. François jouera à Clermont, puis regagnera Paris le soir même, sans pouvoir voir le match de son frère au Stade de France. « Je vais pourtant le soutenir. C’est le cœur qui parle. La raison aussi un peu. Je vois l’Afrique du Sud surfer sur sa dynamique de victoire et s’imposer à Paris », pronostique François. Dimanche, la famille Van Der Merwe se recomposera. Flip en aura fini de sa saison. « Je vais me reposer une semaine chez mon frère, man-ger de la bonne bouffe, française cette fois, et dé-guster du bon vin. Pour quelques jours, il ne sera plus question de rugby. » Pour quelques jours : la semaine prochaine, Flip a tout de même pré-vu de se rendre à Colombes. Le Racing doit y accueillir Montpellier. Il ne peut pas rater ça. ■

Histoire de famille

Reportage

COHABITATION CORDIALE

Alors qu’ils préparent la deuxième étape du World Séries, les rugbymen à VII se sont entraînés à Marcoussis cette semaine. Photo Isabelle Picarel

La solidarité des équipes de France n’est pas un vain mot. À la veille d’affronter l’Afrique du Sud samedi, au Stade de France, Thierry Dusautoir et ses coéquipiers ont affiché une solidarité sans limite avec les Bleus de Didier Deschamps, condamnés à l’exploit mardi dernier, face à l’Ukraine. « C’est vrai que c’est une situation compliquée pour eux, a déclaré Thierry Dusautoir. On a pu la connaître en Coupe du monde de rugby. Ce qui est important, c’est d’être derrière eux. Nous, on est à fond derrière l’équipe de France. Ce sera compliqué pour eux, difficile. Mais on dit bien qu’impossible n’est pas français. » Et force est de

reconnaître que Dusautoir a eu le nez creux. Réunis pour beaucoup devant l’écran de télévision de la salle de vie, les Bleus de Saint-André ont poussé fort derrière Ribéry et ses camarades. « Il y a eu quelques cris de joie, a reconnu Wesley Fofana, ancien footballeur lui-même et supporter inconditionnel du PSG. Franchement, respect, ils ont vraiment fait un gros match. Et l’ambiance était impressionnante. Mais quand des joueurs affichent une telle envie, le public ne peut qu’être derrière son équipe. » Peut-être un message subliminal avant la ren-contre de samedi face aux Springboks…

France - Ukraine

Les Bleus au soutien des footballeurs

10 VENDREDI 22 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr

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XV de France Les Sud-Africains

AFRIQUE DU SUD RENFORCÉS PAR UNE COHORTE DE JOUEURS ÉVOLUANT À L’ÉTRANGER, LES SPRINGBOKS ARRIVENT AU STADE DE FRANCE PLUS CONFIANTS QUE JAMAIS.

LES BOKS NE FONT PAS SEMBLANT

Par Jérôme FREDON (avec L. H.) [email protected]

C’est à se demander si avant d’entraîner les Boks, Johan Van Graan n’a pas fait carrière dans le cinéma ! Rarement, nous avions vu un entraîneur se li-vrer à une telle campagne de

promotion et d’autosatisfaction. Mardi ma-tin en conférence de presse, le technicien chargé des avants avait sorti le gros pot de pommade. Il a passé le quart d’heure qui lui était imparti à s’extasier sur les immen-ses progrès réalisés par ses hommes. Cet égocentrisme ouvertement assumé avait de quoi choquer les journalistes français pré-sents à l’hôtel des Springboks. Quand on lui a demandé si les joueurs évoluant en Top 14 lui avaient confié de bons tuyaux au sujet du XV de France, le bras droit d’Heyneke Meyer a souri : « Bakkies (Botha, N.D.L.R.) et Gurthrö (Steenkamp) nous ont évidemment donné de précieux conseils mais notre groupe a tendance à ne se concentrer que sur lui-même. L’issue du match de samedi ne dé-pend que de nous. Notre équipe a été ex-cellente jusqu’à présent avec deux énormes performances face au pays de Galles et

l’Écosse. » Ce nombrilisme soigneuse-ment cultivé n’est-il pas trop gros pour être vrai ? Cette manière méthodique avec laquelle Van Grann chante les louan-ges de ses joueurs ne serait-il pas un plan de communication mûrement ré-fléchi ? Une grossière ficelle utilisée par les Boks pour cacher leurs réelles inten-tions et masquer leur méconnaissance de l’équipe tricolore. À n’en pas douter, les Springboks débarquent samedi au Stade de France gonflés d’orgueil et d’as-surance. Une confiance en eux à la li-mite de l’arrogance. CONTRATS DE GÉNÉRATIONS Si les Springboks ne se sont jamais sentis aus-si forts, c’est lié en partie à la politique de sé-lection mise en place par Heyneke Meyer. L’ancien mentor des Bulls n’hésite pas à sélectionner de nombreuses stars jouant à l’étranger. Ce qui lui a valu un rappel de la part de la Saru avant de mettre les voiles pour l’Europe. Sur les trente-deux joueurs retenus pour cette tournée du mois de no-vembre, douze font le bonheur de forma-tions de Top 14 et de Top League japonai-ses. Ce qui représente seulement 5 % du nombre de Boks exilés (Ils sont 232 Sud-Africains recensés à gagner leur vie à l’étran-

ger dont 98 en France). Face aux Gallois et à aux Écossais, ils étaient sept membres de l’équipe titulaire à évoluer en dehors des frontières sud-africaines. Face aux Bleus samedi au Stade de France, ils seront six. « À la différence de la Nouvelle-Zélande, l’Afrique du Sud ne possède pas de contrats centralisés. En tant que sélectionneur, je n’ai pas mon mot à dire sur quel international doit rester ou lequel doit partir. La plupart des joueurs retenus jouaient encore en Super 15 il y a encore quelques mois. Il m’était diffi-cile de ne pas les sélectionner car deux ans après mon arrivée, j’aurais dû repartir de zéro. Ce qui aurait été totalement absurde ! La présence de gars comme Botha, Habana, Kruger ou Pietersen expliquent nos bonnes per-formances jusqu’à présent car ils amènent de la continuité. » La présence d’internationaux rompus aux joutes internationales depuis près de dix ans a permis aux Boks de se bonifier et d’af-ficher de la maîtrise et du sang-froid en toutes circonstances. À sa manière, Meyer a inventé les contrats de génération. Aux côtés de tuteurs de luxe comme Botha, Fourie ou encore Pietersen, les Eben Etzebeth, JJ Engelbrecht ou Willie le Roux apprennent à la vitesse grand V. Ces « Boks de pierre » font peur. ■

Le jeune ailier ou arrière Willie le Roux, prend ses marques aux côtés des expérimentés Bryan Habana ou Bakkies Botha… Et pour le moment, les Springboks enchaînent les succès dans cette Tournée d’automne. Photo Icon Sport

SÉLECTIONNEUR IL N’A JAMAIS JOUÉ AU PLUS HAUT NIVEAU MAIS IL A PRIS LES RÊNES DES BOKS EN 2011. QUELLE PATTE LE PATRON DES SUD-AFRICAINS A-T-IL POSÉ SUR CETTE ÉQUIPE À FORTE PRESSION ?

LA MÉTHODE MEYERPar Jérôme PRÉVÔT

[email protected] LA FIN DU PROTECTIONNISME Heyneke Meyer a décidé de prendre les meilleurs, un point c’est tout. Il a poussé pour que la Saru lève les barrières qui li-mitaient la sélection des joueurs exilés en Europe ou au Japon. Selon lui, sa sélection a tout à perdre en se privant d’autant d’élé-ments d’expérience. Résultat : il y a dix joueurs de l’étranger dans le groupe de cette tournée dont Bryan Habana, Fourie Du Preez (blessé entre-temps), Ruaan Pienaar ou Morné Steyn, des joueurs décisifs qu’il se-rait fou de négliger. LE PRAGMATISME ET LA PRÉVOYANCE Heyneke Meyer aime bien tout planifier. Il n’a pas caché qu’il y aurait une rotation après Cardiff pour aborder le match de Saint-Denis dans les meilleures conditions possibles. Et donc qu’il prenait le risque de

(légèrement affaiblir) l’équipe d’Édimbourg. Il a aussi expliqué que cette tournée en Europe servirait de répétition pour la pro-chaine Coupe du monde en termes de con-ditions de jeu : « On ne peut pas jouer en no-vembre en Europe comme nous l’avons fait durant les Four-Nations. » S’il aime faire jouer des exilés, c’est aussi parce que cer-tains d’entre eux savent ce qu’admettent ou pas les arbitres nordistes dans les rucks. Cela expliquerait la confiance faite au flan-ker François Louw qui joue à Bath. « Je me sens plus à l’aise dans ma deuxième année, je peux faire diverses choses. Durant la pre-mière année, il faut surtout penser à gagner. » L’AMBITION RAISONNÉE On aime bien enfermer les équipes dans certains clichés commodes. Les Sud-Africains seraient ainsi des bourrins qui pratiqueraient un rugby de force. Il n’y a qu’à revoir leur premier essai à Cardiff pour balayer ce genre de poncifs : une re-

lance de soixante-dix mètres de Bryan Habana, relayée par Bismarck Du Plessis et par Jean de Villiers. Trois hommes de-bout sans ruck d’aucune sorte. « On dit que mes équipes ne marquent pas beau-coup d’essais et que je les fais jouer au pied. Ce n’est pas vrai. S’il y a un quatre contre deux, je demande de le jouer et ce sont les joueurs qui décident. » Les Springboks ont vécu des Four-Nations très offensif avec 34 points inscrits en moyenne. Ils ont livré un match d’anthologie contre les All Blacks à Johannesbourg, même s’il fut perdu. « Notre principal progrès s’est situé sur les points de rencontre, nous sortons les bal-lons de plus en plus vite et ça donne con-fiance à toute l’équipe. » Mais Heyneke Meyer n’est pas naïf pour autant : « Après nos offensives de l’été, on doit trouver une balance. J’estime que nous devons amélio-rer notre jeu au pied et nous focaliser sur nos bases. Je sais que des gens trouvent ça fou, mais c’est comme ça. » ■

L’interview

Propos recueillis par Ken BORLAND, correspondant

(avec M. D.) Comment jugez-vous la sélection sud-africaine ? Ces Springboks-là sont surpuissants. C’est peut-être l’une des équipes d’Afrique du Sud les plus épaisses de l’histoire. Depuis deux ans, seuls les All Blacks leur résistent. Les Springboks débarquent à Paris avec une confiance énorme. Ils seront très difficiles à stop-per… Le défi est-il impossible pour les Français ? Non. J’ai même toujours dit que le match du Stade de France serait le plus diffi-cile de la tournée. Les Gallois et les Écossais me faisaient moins peur… Quel est votre avis sur les deuxième ligne sud-africains ? Flip van der Merwe (titulaire contre l’Écosse samedi dernier, N.D.L.R.) a pris en mains l’alignement. Il fait un super boulot dans ce domaine et a même vo-lé cinq ballons en touche aux Écossais ! Pieter-Steph du Toit est un énorme po-tentiel. Il devrait débuter un test, his-toire de voir ce qu’il peut donner, sur l’intégralité d’un match. Quant à Eben Etzebeth, il ressemble un peu à mon vieux frère (Bakkies Botha). C’est le fu-tur très grand deuxième ligne du rugby mondial. Car il n’a que 22 ans, je vous le rappelle… Comment avez-vous trouvé Bakkies Botha à Murrayfield ? Il a remué les troisième ligne écossais dans les rucks ! J’ai donc retrouvé le Bakkies que j’avais quitté. Son expé-rience pourrait d’ailleurs être précieuse, à Paris. Bakkies connaît les Français mieux que personne. Il saura les aga-cer… Que pensez-vous des deuxième ligne français, Pascal Papé, Sébastien Vahaamahina et Yoann Maestri ? En Afrique du Sud, le numéro 5 possède un profil plus longiligne, moins massif que son camarade de la deuxième ligne. Il a pour mission de s’imposer sous les ren-vois et de diriger l’alignement. Les Français aiment quant à eux aligner deux profils de numéros 4, deux mecs lourds et forts en mêlée. Ils laissent alors le commandement de la touche à leur numéro 8. Je ne connais pas Vahaamahina, mais Papé et Maestri sont deux joueurs très physiques. J’ai joué à Toulon avec Yoann Maestri. Il avait 19 ans à l’époque mais j’ai tou-jours su qu’il ferait une grande carrière. La troisième ligne des Springboks est considérée comme l’arme fa-tale de cette équipe. Quelle est votre opinion là-dessus ? Je la partage et j’irai même plus loin : notre troisième ligne est plus forte que celle des All Blacks. Francois Louw, Duane Vermeulen et Willem Alberts sont très forts balle en mains, excel-lents dans le jeu au sol et lorsque Willem se décide à charger, il est comme un bulldozer. Vous ne pouvez pas l’arrêter.

Duane Vermeulen, le numéro 8, a réalisé une très belle perfor-mance contre l’Écosse. Est-il meilleur que Pierre Spies, son principal concurrent au poste ? Je ne dirais pas que Duane est meilleur. Pour moi, Pierre amènera toujours un peu plus que lui dans le jeu courant. En revanche, la présence de Duane en dé-fense est actuellement indispensable, pour cette équipe. À l’ouverture, qui de Morné Steyn ou Pat Lambie est le plus pré-cieux ? Quand Morné est à 100 % de ses pos-sibilités, il est le patron de la ligne d’at-taque des Boks. Il sait soulager ses avants par du jeu au pied long, organiser sa troisième ligne autour de lui pour se ser-vir de leur force de percussion… Pat a beaucoup de talent, mais manque en-core d’expérience à ce poste. Beaucoup de rugbymen sud-afri-cains jouent aujourd’hui en France. Pourquoi ? Les clubs français veulent s’appuyer sur les meilleurs joueurs du monde. Et ces joueurs-là se trouvent en Afrique du Sud ou en Nouvelle-Zélande. Les clubs eu-ropéens ne récupèrent plus de merce-naires en fin de cycle : les Sud-Africains du Top 14 savent par exemple que, de-puis que les frontières sont ouvertes, ils peuvent continuer à jouer au plus haut niveau et maintiennent donc leurs stan-dards à un niveau élevé. Êtes-vous favorable à la politique du sélectionneur sud-africain Heyneke Meyer, lequel n’hésite plus à sélectionner des joueurs évoluant hors de son continent ? Il veut sélectionner la meilleure équipe possible et je peux le comprendre. Mais, à terme, la Fédération et les provinces sud-africaines devront trou-ver un moyen pour retenir tous les Springboks en Afrique du Sud. Je suis d’ailleurs certain que nombre d’entre eux préfèreraient rester au pays s’ils avaient le choix. Mais à l’heure ac-tuelle, les provinces du Super 15 ne peuvent lutter avec l’argent du Top 14, de la Ligue celte, du Premiership ou du championnat japonais. Est-ce bon, pour la sélection sud-africaine, de compter dans ses rangs plusieurs de ses joueurs en Europe ou au Japon ? Je ne crois pas, non. Ces joueurs-là amènent toute l’expérience acquise dans l’hémisphère Nord. Mais les standards du rugby européen ne sont pas les mêmes que ceux du Super 15 : c’est plus lent, moins intense, plus orienté vers un choc frontal entre deux paquets d’avants. Les terrains sont lourds, le ballon mouillé, il est difficile de déplacer le jeu. Au Japon, c’est probablement pire. Même si les Springboks évoluant là-bas (Jaque Fourie ou Fourie du Preez jouent quinze matchs par saison), ils ont quelque peu perdu les repères du plus haut niveau. Le combat au sol est par exem-ple inexistant, dans le championnat japonais. ■

« Ils sont surpuissants »

VICTOR MATFIELD - ANCIEN DEUXIÈME LIGNE DE L’AFRIQUE DU SUD LE CONSULTANT DES BULLS ESTIME QUE LES BOKS DISPUTERONT FACE AUX BLEUS LE TEST LE PLUS DIFFICILE DE LEUR TOURNÉE.

VENDREDI 22 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr 11

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Vendredi Galles - Tonga (à Cardiff, 20 h 30 ; M. Fraser, N.-Z.) TV : BeIn Sport 1 (23 h 30) Samedi Géorgie - Samoa (à Tbilissi, 13 h 30 ; M. Poite, Fra.) Italie - Argentine (à Rome, 15 heures ; M. Pollock, N.-Z.) Portugal - Canada (à Lisbonne, 16 heures ; M. Davies, Gal.) Espagne - Japon (à Madrid, 16 heures ; M. Montes, Uru.) Russie - Etats-Unis (à Londres - Allianz Stadium - 16 heures ; M. Mitrea, Ita.) Roumanie - Fidji (à Bucarest, 17 h 30 ; M. Phillips, Irl.) Ecosse - Australie (à Edimbourg, 19 heu-res ; M. Peyper, Afs.) TV : BeIn Sport Max 8 Dimanche Irlande - Nouvelle-Zélande (à Dublin, 15 heures ; M. Owens, Gal.) TV : BeIn Sport 2

Programme

Des six punis, le pilier Paddy Ryan sera le seul aligné samedi contre l’Écosse. Parce que le staff ne peut pas faire autrement. Photo Icon Sport

InternationalInternational Actualité

POUR SON QUATORZIÈME TEST FACE AUX NÉO-ZÉLANDAIS, LE CENTRE DU XV DU TRÈFLE TENTERA ENFIN DE S’IMPOSER CONTRE LES ALL BLACKS QUI, EUX, ESSAIERONT DE FINIR L’ANNÉE PAR UN QUATORZIÈME SUCCÈS DE RANG.

Par Jérôme FREDON [email protected]

Cela fait partie des ultimes défis de l’immense carrière de Brian O’Driscoll. Battre la Nouvelle-Zélande après qua-torze tentatives infructueuses ! Une sé-rie noire avec laquelle le plus grand joueur irlandais de tous les temps

voudrait rompre une fois pour toutes avant de ti-rer sa révérence en juin 2014. À son expérience douloureuse comme capitaine des Lions britan-niques et irlandais en 2005 (victime d’un double pla-quage cathédrale de la part de Tana Umaga et Keeven Mealamu lors du premier test à Wellington, il s’était déboîté une épaule et avait dû jeter l’éponge pour le reste de la série), il faut ajouter douze au-tres revers avec l’Irlande. Le centre aux 135 ca-pes est passé tout proche en 2001 à Lansdowne Road lorsque son équipe a mené 23 à 7 en début de seconde période avant de s’effondrer. Ou jus-qu’à cette mêlée fatale sifflée par Nigel Owens l’an dernier à Christchurch, « BOD » a cru enfin vain-cre le signe indien. « LA PEUR EST SOUVENT BONNE CONSEILLÈRE » Pour rien au monde, BOD n’aurait manqué ce der-nier affrontement face aux champions du monde. Touché à un mollet face à l’Australie, O’Driscoll, 34 ans, s’est économisé en vue de ce choc des ti-tans. Il n’a pas participé aux séances d’entraîne-ments de mardi et mercredi. Mais l’ex-capitaine a été on ne peut plus clair quant à sa présence di-manche après-midi sur la pelouse de l’Aviva. « Je ne doute pas une seule seconde de ma présence, a-t-il déclaré à nos confrères de l’Irish Times. Ce n’est bien évidemment pas idéal de ne pas avoir pu s’en-traîner. Mais je me suis déjà retrouvé dans cette situa-tion à maintes reprises et à mon âge, je sais comment faire pour arriver fin prêt. » Le tout frais docteur en philosophie de la Dublin City University pourrait néanmoins avoir du mal à soutenir le rythme endiablé impulsé par les attaquants néo-zélandais. Depuis le mois de juin, Brian O’Driscoll n’a que trois matchs sous la ceinture. Son manque

patent de condition physique s’est vu le week-end dernier contre l’Australie. Trahi par sa défense, il a laissé un espace béant à son extérieur dans le-quel se sont goulûment engouffrés les Wallabies sur le premier essai. Pour sa défense, il a également dû s’adapter au nouveau système défensif mis en place par Joe Schmidt. Mais il n’a pas voulu se trou-ver d’excuses. « Je connais Joe et le système. Les deux erreurs sont de ma faute. Je sais très bien que face aux Blacks, je devrais rehausser mon niveau de per-formance. Ces derniers sont un cran au-dessus de tous les autres. Il n’y a qu’à voir leurs piliers faire des passes de plus quinze mètres et toujours trouver leur cible pour s’en persuader. Ce sont les seuls au monde à avoir des avants aussi techniques et habiles. La peur est souvent bonne conseillère. Elle peut nous permettre de nous transcender. » Brian O’Driscoll se méfie d’autant plus que la der-nière fois où les Diables verts ont affronté la Nouvelle-Zélande à Hamilton, ils se sont fait rosser (60-0). Plus impressionnants que jamais, les All Blacks restent sur une série de treize victoires de rang en 2013. Mais pour atteindre la perfection, les partenai-res de McCaw devront remporter ce quatorzième et dernier test qui leur avait été fatal l’an passé. ■

LE GRAND DÉFI DE O’DRISCOLL

Souvent placé mais jamais gagnant dans la dernière ligne droite, Brian O’Driscoll voudrait enfin réussir à battre les Blacks. L’Irlande de « BOD » est déjà passé deux fois tout proche… Photo Icon Sport

MARDI, LA FÉDÉRATION AUSTRALIENNE DÉCIDAIT DE SORTIR DU GROUPE SIX WALLABIES, AUTEURS D’EXCÈS DIVERS À DUBLIN. LA CHANCE DE L’ÉCOSSE ?

Par Marc DUZAN [email protected]

Finalement, les hom-mes passent et les pro-blèmes demeurent… Alors qu’ils réalisaient jusque-là une tournée d’automne quasi par-

faite (défaite honorable en Angleterre, succès facile en Italie et victoire écrasante en Irlande), les Wallabies ont été une nou-velle fois rattrapés par une af-faire de mœurs. Qu’en est-il, au juste ? Lundi dernier, via un com-muniqué lapidaire, la Fédération autralienne annonçait donc que six internationaux étaient sus-pendus à la suite d’écarts de con-duite survenus à quelques heu-res du dernier match en Irlande (32-15). Adam Ashley-Cooper, Nick Cummins, Tatafu Polota-Nau, Benn Robinson, Paddy Ryan et Liam Gill écopaient tous d’un match de suspension pour cette sortie trop arrosée qui eut lieu dans la nuit du mardi au mercredi. Pour le plus grand bonheur des Écossais, cinq des fautifs seront

donc suspendus pour le troisième match de la tournée, tandis que le pilier Ryan purgera sa peine le 30 novembre contre le pays de Galles à Cardiff, en raison du rè-glement de l’IRB qui oblige les équipes à aligner au moins qua-tre piliers sur la feuille de match. Ce n’est pas tout : le sélection-neur Ewen McKenzie a égale-ment sanctionné plus légère-ment neuf autres joueurs pour avoir enfreint le règlement in-terne de l’équipe. Cinq d’entre eux (Dave Dennis, Kane Douglas, Saia Fainga’a, Bernard Foley et Nick Phipps) écopent d’un avertissement officiel et quatre autres (Scott Fardy, Mike Harris, Ben McCalman et Nic White) d’une simple remon-trance verbale. HORWILL : « DES CAS ISOLÉS » Seulement, quelques mois après les affaires Kurtley Beale et James O’Connor, la sélection austra-lienne doit donc encore faire face aux comportements inconve-nants de plusieurs de ses stars. La « drinking culture » que l’on prête si souvent à cette équipe

aura-t-elle raison, à terme, d’une génération pourtant brillante ? James Horwill, le deuxième li-gne des Reds, n’y croit pas une seule seconde. Voici ce qu’il dé-clarait à ce sujet à nos confrères du Sydney Morning Herald, en début de semaine : « Je ne pense pas qu’il y ait de problème ma-jeur dans notre équipe. Ce ne sont que des cas isolés. Vous savez, lorsque vous gagnez ou réussissez quelque chose, c’est important de pou-voir le célébrer. Il n’y a donc pas besoin de pren-dre des mesures trop drastiques. Nous ne vou-lons pas devenir des ro-bots. » Cinq suspensions, neuf avertissements et l’on parle encore de cas isolés ? Are you serious mister Horwill ? Et qui a donc décrété que l’on célébrait une victoire trois jours avant que le match n’ait eu lieu ? Autant de questions auxquelles les Wallabies n’ont pas encore répon-du… M. D. ■

THANK YOU, SALES GOSSES ?

À DUBLIN - Dimanche 15 heures Arbitres : M. Owens (Gal.) assisté de MM. Garcès (Fra.), et Garner (Ang.). Vidéo : M. Hughes (Ang.). IRLANDE 15. Henshaw ; 14. Bowe, 13. O’Driscoll, 12. Marshall, 11. Trimble ; 10. Sexton ou Madigan, 9. Murray ; 7. O’Brien, 8. Heaslip (cap.), 6. O’Mahony ; 5. O’Connell, 4. McCarthy ; 3. Ross, 2. Best, 1. Healy. Remplaçants : 16. Cronin, 17. McGrtah, 18. Archer, 19. O’Callaghan, 20. McLaughlin, 21. Reddan, 22. Madigan ou F. Jones, 23. Fitzgerald. NOUVELLE-ZÉLANDE 15. Dagg ; 14. Piutau, 13. B. Smith, 12. Nonu, 11. Savea ; 10. Cruden, 9. A. Smith ; 7. McCaw (cap.), 8 ; Read, 6. Cane ; 5. S. Whitelock, 4. Retallick ; 3. O. Franks, 2. Hore, 1. Crockett. Remplaçants : 16. Coles, 17. Woodcock, 18. Faumina, 19. Romano, 20. Luatua, 21. Kerr-Barlow, 22. Beauden-Barrett, 23. Jane.

Irlande Nouvelle-Zélande

Irlande - Nouvelle-Zélande

Écosse - Australie

À MURRAYFIELD - Samedi 19 heures Arbitres : M. Peyper (Afs.) assisté de MM. Gauzère (Fra.) et Pastrana (Arg.). Vidéo : M. Warren (Ang.) ÉCOSSE 15. Maitland ; 14. Seymour, 13. De Luca, 12. Bennett, 11. S. Lamont ; 10. Jackson, 9. Laidlaw ; 7. Brown (cap.), 8. Denton, 6. Beattie ; 5. Hamilton, 4. Swinson ; 3. M. Low, 2. Ford, 1. Grant Remplaçants : 16. MacArthur, 17. Dickinson, 18. Murray, 19. Gilchrist, 20. K. Low, 21. Cusiter, 22. Taylor, 23. M. Evans. AUSTRALIE 15. Folau ; 14. Tomane, 13. Harris, 12. Leali’ifano, 11. Feauai-Sautia ; 10. Cooper, 9. Genia ; 7. Hooper, 8. Mowen (cap.), 6. Fardy ; 5. Horwill, 4. Simmons ; 3. Kepu, 2. Moore, 1. Slipper Remplaçants : 16. Fainga’a, 17. Alexander, 18. Ryan, 19. Timani, 20. McCalman, 21. White, 22. Phipps, 23. Foley.

Écosse Australie

12 VENDREDI 22 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr

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Au programme TOULON - PERPIGNAN Ven. 20 h 45 - Canal + Sport - M. Clouté BRIVE - BIARRITZ sam. 14 h 15 - Rugby + - M. Péchambert BAYONNE - GRENOBLE sam. 14 h 15 - Rugby + - M. Marchat

BORDEAUX-BÈGLES - STADE FRANÇAIS sam. 14 h 15 - Rugby + - M. Attalah MONTPELLIER - CASTRES sam. 14 h 15 - Rugby + - M. Berdos TOULOUSE - OYONNAX sam. 14 h 15 - Rugby + - M. Minéry CLERMONT - RACING METRO sam. 14 h 30 - Canal + - M. Lafon

Programme & classement

Bordeaux-Bègles Stade Français● Match crucial pour les Girondins qui restent sur zéro points pris en deux déplacements à Perpignan et à Toulon. Une victoire leur est impé-rative avant d’aller à Biarritz car le championnat est d’une exceptionnelle intensité, surtout en ce qui concerne la course à la douzième place. Paris aura un peu moins de pression même si un nouveau succès à l’ex-térieur le placerait parmi les candidats aux deux premières places. À BORDEAUX - Stade Chaban-Delmas Samedi 14 h 15 - Rugby + (256) Arbitres : M. Attalah (FC) assisté de MM. Boyer (MPY) et Rebollal (MPY). Vidéo : M. Gonthier (PCH) BORDEAUX-BÈGLES 15. Domvo ; 14. Carballo, 13. Le Bourhis, 12. Rey, 11. Connor ; 10. Bernard, 9. Adams ; 7. Chalmers, 8. Clarkin (cap.), 6. Chalmers ; 5. Fakaté, 4. Marais ; 3. Toetu, 2. Maynadier, 1. Poux. Remplaçants : 16. Auzqui, 17. Poirot ou Delboulbès, 18. Jaulhac, 19. Graham, 20. Saubusse, 21. Lonca, 22. Lacroix ou Brousse, 23. Florea. Infirmerie : Tuculet, Sanchez, Toafua, Avei, Talebula, Gibouin sont en sélection. Ainsi que Sa, que le club espérait pourtant récupérer. Reihana, toujours en convalescence après son opération à un genou. Serin a re-pris l’entraînement après sa fracture à un pied. Auzqui a été laissé libre par la Fédération espagnole. Lacroix est remis de son problème aux is-chio-jambiers. Treloar et Luafutu ne sont pas dans le groupe. STADE FRANÇAIS 15. Bonneval ; 14. Arias (cap.), 13. Doumayrou, 12. Danty, 11. Camara ; 10. Plisson, 9. Dupuy ; 7. Rabadan ou Missoup, 8. Lyons, 6. Burban ; 5. Mostert, 4. Flanquart ou Van Zyl ; 3. Attoub, 2. De Malmanche, 1. H. Van der Merwe Remplaçants : 16. Sempéré, 17. Frou, 18. Van Zyl ou Flanquart, 19. Missoup ou Rabadan, 20. Fillol, 21. Bosman, 22. Porical, 23. Chabert. Infirmerie : dix internationaux seront absents (Papé, Slimani, Steyn, Parisse, Williams, Taulafo, Lavalla, Kubriashvili, Zhvania, Vuidravuwalu) Revenu mardi soir de Marcoussis, Flanquart sera dans le groupe. Tout comme Camara, de retour de blessure. À noter également qu’après plu-sieurs semaines d’indisponibilité, S. Nicolas est lui aussi opérationnel. La composition de la troisième ligne restait d’ailleurs encore incertaine.

Brive Biarritz● Toujours invaincus à domicile, les Brivistes entendent aligner un sixième succès à Amédée-Domenech pour se rapprocher en-core du maintien, voire même accéder à la première partie du clas-sement. Mais les Biarrots, largués en queue de peloton, sont à la recherche d’une première victoire à l’extérieur pour croire encore à la survie dans l’élite. À BRIVE - Stade Amédée Domenech Samedi 14 h 15 - Rugby + (254) Arbitres : M. Péchambert (PA) assisté de MM. Dutreuilh (PDL) et Malterre (CA). Vidéo : M. Levrier (BR) BRIVE 15. Germain ; 14. Namy, 13. Mignardi, 12. Ma’ilei, 11. Voretamaya ; 10. Swanepoel, 9. Péjoine ; 7. Waqaniburotu ou Hirèche, 8. Koyamaibole, 6. Hauman ; 5. Mela (cap.), 4. Ledevedec ; 3. P. Barnard ou Buys, 2. Ribes, 1. Asieshvili. Remplaçants : 16. Da Ros, 17. J. Coetzee, 18. Pinet, 19. Hirèche ou Murphy, 20. Sanchou, 21. Sola, 22. Laranjeira ou Mafi, 23. Buys ou Leupolu. Infirmerie : le seul international manquant sera le Fidjien Radikedike. Ses compatriotes Koyamaibole et Waqaniburotu ont été laissés à dis-position du club. Toutefois, la participation de ce dernier est incertaine en raison d’une douleur au genou gauche. Autre incertitude, P. Barnard (mollet droit), ménagé en début de semaine. Touché au pied droit, Mafi est forfait. À noter enfin que Shvelidze, blessé à une cuisse début sep-tembre contre Bayonne, a fait son retour à l’entraînement. BIARRITZ 15. Couet-Lannes ; 14. Ngwenya, 13. Burotu, 12. Waenga ou Gimenez, 11. Brew ; 10. Yachvili ou Waenga, 9. Lesgourgues ; 7. Molcard, 8. Harinordoquy (cap.), 6. Guyot ; 5. Marie, 4. E. Lund ; 3. Gomez Kodela, 2. Genevois, 1. Menini. Remplaçants : 16. Whittaker, 17. Synaeghel, 18. Lockley, 19. Placines, 20. Roussarie, 21. Traille, 22. Gimenez ou Baby, 23. Van Staden. Infirmerie : Faugeron pourrait ne pas renouveler l’expérience d’une charnière Lesgourgues-Yachvili. Ce dernier est incertain après s’être tordu une cheville. Fono (genou) devrait être forfait et remplacer par Molcard. Furno est avec l’Italie. En revanche, Ngwenya est disponible.

Toulouse Oyonnax● Si l’affiche n’est pas inédite pour avoir déjà eu lieu au milieu du siè-cle dernier, cette confrontation attise pour le moins la curiosité. Reste que le Petit Poucet haut-bugiste sait bien qu’en période de doublon, Toulouse n’est plus intouchable. Et que les Oyonnaxiens ne se rendront pas à Ernest-Wallon en victimes mais bien décidés à ramener leur pre-mier point en déplacement de la saison. Voire plus si affinités… À TOULOUSE - Stade Ernest-Wallon Samedi 14 h 15 - Rugby + (258) Arbitres : M. Minéry (PA) assisté de MM. Millotte (IDF) et Ubeda (CBL). Vidéo : M. Borréani (CAZ) TOULOUSE 15. Poitrenaud ; 14. Matanavou, 13. Y. David, 12. Gear, 11. Donguy ; 10. Barraque, 9. S. Bezy ; 7. Camara, 8. Galan, 6. Lamboley ; 5. Albacete (cap.), 4. Millo-Chluski ; 3. Montès, 2. Tolofua, 1. Baille ou Ferreira. Remplaçants : 16. Ralepelle, 17. Ferreira ou Baille, 18. E. Maka, 19. Picamoles, 20. Méric, 21. Fickou, 22. Médard, 23. Aldegheri ou Guillamon. Infirmerie : victime d’un mauvais coup, Beauxis doit poursuivre sa con-valescence. S’il est revenu de la sélection des Samoa, Johnston sera aus-si absent en raison d’un pépin musculaire (mollet). Galan est quant à lui remis son entorse acromio-claviculaire, tandis que Bregvadze a repris l’entraînement et se trouve de nouveau disponible pour le groupe. OYONNAX 15. Tian, 14. Codjo, 13. Aguillon, 12. Boussès, 11. Bousquet, 10. Urdapilleta, 9. Figuerola, 7. Ursache, 8. Slade, 6. El Abd (cap), 5. Browne, 4. Nemecek, 3. Du Preez, 2. Jenneker, 1. Rapant. Remplaçants : 16. Clark, 17. Clerc, 18. Lagrange, 19. Newlands, 20. Cibray, 21. Lespinas, 22. Hansell-Pune, 23. Tichit Infirmerie : derrière ce voyage se profile la réception de Brive et cer-tains joueurs, de retour de blessures, seront laissés au repos comme Lassalle et Baïocco. L’effectif sera également amputé Ma’afu et de Paea, rete-nus avec le Tonga, ainsi que Gonzalez Amorosino sélectionné avec l’Argentine. Ursache sera de retour dans le groupe qu’intégrera pour la première fois Lespinas, recruté comme joueur supplémentaire.

Clermont Racing-Metro● Deuxième confrontation entre deux équipes qui se croiseront au mi-nimum quatre fois cette saison. La première manche en H Cup, bien que dominée par les Auvergnats, avait débouché sur une victoire des Franciliens. Pour cette première en championnat, Clermont veut se re-vanche. L’occasion de bonifier son match nul obtenu lors de la dernière journée à Castres et de rester dans le rythme du haut de tableau. À CLERMONT - Stade Marcel-Michelin Samedi 14 h 30 - Canal + Arbitres : M. Lafon (LY) assisté de MM. Le Grand (PR) et Noirot (LA). Vidéo : M. Bessot (LM) CLERMONT 15. Buttin ; 14. Sivivatu, 13. King, 12. Stanley, 11. Nakaitaci ; 10. James, 9. Lacrampe ; 7. Lapandry, 8. Lee, 6. Bonnaire (cap.) ; 5. Cudmore, 4. Pierre ; 3. Kotze, 2. Cabello, 1. Chaume. Remplaçants : 16. Andrieux, 17. Debaty, 18. Jacquet ou Hines, 19. Bardy, 20. Radosavljevic, 21. Delany, 22. Malzieu, 23. Ric. Infirmerie : Aurélien Rougerie (muscle fessier) et Mike Delany (ischio-jambiers) n’ont pas pu s’entraîner tout le début de semaine et ne devraient pas débuter. Idem pour Lee Byrne, malade et absent de l’entraînement jusqu’à jeudi. Zirakashvili (genou) est toujours in-apte. Enfin, Julien Malzieu fait enfin son grand retour dans le groupe ! RACING-METRO 15. Lapeyre ; 14. Planté, 13. Chavancy (cap.), 12. Estebanez, 11. Andreu ; 10. Wisniewski, 9. Descons ou Magnaval ; 7. Gérondeau, 8. Cronjé, 6. Battut ; 5. F. Van der Merwe, 4. Kruger ; 3. Ducalcon, 2. Lacombe, 1. Ben Arous Remplaçants : 16. Maurouard, 17.Tonga’uiha, 18. Metz ou Ghezal ; 19. Matadigo, 20. Magnaval ou Descons, 21. Dambielle, 22. Fall ou Vakatawa, 23. Desmaison. Infirmerie : le Racing-Metro doit se passer de ses internationaux. Il s’agit de Lauret, Szarzewski (XV de France), Sexton (Irlande), Lydiate (Galles), Hernandez, Imhoff (Argentine). Il faut y ajouter les blessés : Roberts (cheville), Machenaud (main cassée), Mujati (déchirure musculaire).

Toulon Perpignan

● Particulièrement touchés par le doublon, les Catalans de Marc Delpoux et Patrick Arlettaz se déplacent dans le Var sans beaucoup d’espoir. Leaders du Top 14, les champions d’Europe devront également composer sans certaines de leurs stars, dont Mathieu Bastareaud, Frédéric Michalak, Bryan Habana ou Bakkies Botha. Pas de quoi, cependant, me-nacer la sérénité des Varois à Mayol… À TOULON - Stade Mayol Vendredi 20 h 45 - Canal + Sport Arbitres : M. Clouté (BE) assisté de MM. Cardona (PR) et Breilh (MPY). Vidéo : M. Gauzins (IDF) TOULON 15. D. Armitage ; 14. Tuisova, 13. Mermoz, 12. Giteau, 11. D. Smith ; 10. Wilkinson (cap.), 9. Tillous-Borde ; 7. S. Armitage, 8. Masoe, 6. Van Niekerk ; 5. A. Williams, 4. Suta ; 3. Hayman, 2. Burden, 1. Sheridan Remplaçants : 16. Noirot, 17. Felsina, 18. J. Smith, 19. Gunther, 20. Palisson, 21. Mitchell, 22. Wulf, 23. Chiocci Infirmerie : Michalak et Bastareaud sont avec les Bleus, Botha et Habana avec les Springboks, Castrogiovanni avec l’Italie et Mikautadze et Chilachava avec la Géorgie. Dès lors, le staff a dû trouver de nouvelles solutions afin de constituer une équipe solide. Rossouw (hanches), Claassens (métacarpe) et Fernandez Lobbe (fracture coude) sont tous blessés. PERPIGNAN 15. Haughton ou Davetawalu ; 14. Mjekevu, 13. Marty, 12. Michel, 11. Votu ; 10. Duvenage ou Menzel, 9. Durand ; 7. Guiry (cap.), 8. Narraway, 6. Perez ; 5. R. Taofifenua, 4. Vilaceca ; 3. Jgenti, 2. Terrain, 1. S. Taofifenua. Remplaçants : 16. Delonca, 17. Pulu, 18. Vilaceca, 19. Chateau, 20. Ecochard, 21. Menzel ou Torfs, 22. Davetawalu, 23. Cotet. Infirmerie : Guirado (coude), Leo (coude) et Purll (tête) sont for-faits. Taumalolo, Lopez et Mafi sont suspendus. Ion, Vahaamahina, Charteris, Strokosch, Hook, Allan, Benvenuti, Guitoune et Piukala sont en sélection. Jeudi, Duvenage et Haughton étaient encore incertains. Guiry effectue son retour.

Montpellier Castres● Les ennemis du printemps - trois confrontations successi-ves en barrage - se retrouvent pour un duel à fort enjeu. Leader à égalité, le MHR doit impérativement asseoir sa position en vue de la qualification. Dixième mais à seulement cinq points de la tête, le CO veut saisir l’opportunité pour décrocher un premier succès à l’extérieur. Mais même si le doublon a pillé la première ligne héraultaise, le challenge sera ardu. À MONTPELLIER - Stade Yves Du Manoir Samedi 14 h 15 - Rugby + (257) Arbitres : M. Berdos (AB) assisté de MM. Lamirand (BE) et Beuriot (AU). Vidéo : M. Piraveau (CA) MONTPELLIER 15. Bérard ; 14. Ranger, 13. Ebersohn ou Tuitavake, 12. Olivier, 11. Audrin ; 10. Trinh-Duc, 9. Paillaugue ; 7. Bias (cap), 8. Tulou, 6. Galletier ; 5. Privat, 4. Tchale-Watchou ou De Marco ; 3. Fa’amausili ou Fa’anunu, 2. Ivaldi, 1. Watremez. Remplaçants : 16. Bianchin, 17. Leleimalefaga, 18. De Marco ou Tchale-Watchou, 19. Quercy, 20. Pélissié, 21. Tuitavake ou Ebersohn, 22. Floch, 23. Fa’anunu ou Fa’amausili. Infirmerie : touché à une épaule avec les Bleus face au Tonga, le capitaine Ouedraogo sera prochainement opéré après plu-sieurs blessures à répétition. Il devrait être indisponible entre trois et quatre mois. Le MHR sera également privé de sept internationaux (lire en page 15). Pélissié et Olivier reviennent. CASTRES 15. Palis ; 14. Martial, 13. Cabannes (cap.), 12. Lamerat, 11. Garvey ; 10. Kirkpatrick, 9. Tomas ; 7. Bornman, 8. Claassen ou Wannenburg, 6. Diarra ; 5. Capo Ortega, 4. Samson ; 3. Wihongi ou Peikrishvili, 2. Mach, 1. Taumoepeau. Remplaçants : 16. Rallier, 17. Coetzee, 18. Gray, 19. Diarra, 20. Garcia, 21. Bonnefond, 22. Grosso, 23. Peikrishvili ou Wihongi. Infirmerie : hormis les internationaux, Kockott (contusion musculaire mollet) et Bonello (lésion grand dorsal) seront in-disponibles, tout comme Teulet (genou), en phase de reprise.

Bayonne Grenoble● Restés sur un point de bonus défensif plus que mérité à Montpellier, les Grenoblois, qui constituent l’équipe la plus efficace à l’extérieur avec deux victoires, arrivent sans com-plexes… et très dangereux pour des Basques qui ont be-soin de victoires pour s’éloigner de la zone rouge. Ils étaient toutefois dans une bonne dynamique avant la trêve. L’objec-tif sera donc de confirmer samedi à Jean-Dauger. À BAYONNE - Stade Jean Dauger Samedi 14 h 15 - Rugby + (255) Arbitres : M. Marchat (MPY) assisté de MM. Datas (AB) et Sclafer (LM). Vidéo : M. Dal Maso (MPY) BAYONNE 15. Spedding ; 14. Bustos Moyano, 13. Rokocoko, 12. Ahotaeiloa, 11. O’Connor ; 10. Brett, 9. Belie ; 7. Monribot, 8. Puricelli ou Olivon, 6. Chisholm ; 5. Fa’aoso, 4. Senekal ; 3. Muller, 2. Roumieu, 1. Van Rensburg. Remplaçants : 16. Etrillard, 17. Tialata, 18. Olivon ou Haare, 19. Marmouyet, 20. Rouet, 21. Fernandez, 22. Fuster, 23. Iguiniz. Infirmerie : en plus de Fonua, retenu avec les Tonga, l’Aviron devra se passer d’Arganese (mollet droit), Manukula (dos) et de Gerber (cuisse gauche). Vaka et Lovobalavu sont en phase de reprise. GRENOBLE 15. Gengenbacher ; 14. Thiery, 13. Jaouher, 12. Messina, 11. Caminati ; 10. Stewart, 9. Courrent ; 7. Kimlin, 8. Faure, 6. Best ; 5. Farley (cap.), 4. Roodt ; 3. Choirat, 2. Hegarty, 1. Mutapcic. Remplaçants : 16. R. David, 17. Buckle, 18. Hand, 19. Vanderglas, 20. Alexandre, 21. Hart, 22. M. Nicolas, 23. Edwards. Infirmerie : Hunt s’est donné une blessure à la cuisse gauche lors de l’entraînement de mardi. Il devrait être indisponible pour au moins six semaines. Idem pour Palmer, le pilier droit des Brumbies, qui aurait dû en être s’il n’avait subi une grosse entorse de la cheville droite lors du même entraînement. Les deux Australiens sont forfait. Courrent débutera alors que lors des trois derniers matchs c’est Hart qui était titulaire.

Top 14 12e journée

Classement À DOMICILE À L'EXTÉRIEUR Pts J. G. N. P. p. c. b.o. b.d. Pts J. G. N. P. p. c. b.o. b.d. Pts J. G. N. P. p. c. b.o. b.d. 1 ▲ TOULON 32 11 6 1 4 304 197 2 4 22 5 5 0 0 183 74 2 0 10 6 1 1 4 121 123 0 4 2 ▲ MONTPELLIER 32 11 6 1 4 287 205 3 3 25 6 5 1 0 193 87 3 0 7 5 1 0 4 94 118 0 3 3 ▼ CLERMONT 31 11 6 1 4 297 233 3 2 23 5 5 0 0 196 72 3 0 8 6 1 1 4 101 161 0 2 4 ▼ TOULOUSE 31 11 6 0 5 241 186 5 2 29 6 6 0 0 168 47 5 0 2 5 0 0 5 73 139 0 2 5 ▲ PARIS 31 11 7 0 4 209 200 1 2 21 5 5 0 0 117 57 1 0 10 6 2 0 4 92 143 0 2 6 ▼ PERPIGNAN 28 11 6 0 5 235 231 2 2 23 6 5 0 1 168 116 2 1 5 5 1 0 4 67 115 0 1 7 ▼ GRENOBLE 28 11 6 1 4 202 241 1 1 18 5 4 1 0 103 78 0 0 10 6 2 0 4 99 163 1 1 8 ▲ BRIVE 27 11 5 1 5 241 228 2 3 22 5 5 0 0 132 41 2 0 5 6 0 1 5 109 187 0 3 9 ▼ RACING-METRO 27 11 6 0 5 182 207 0 3 21 6 5 0 1 122 92 0 1 6 5 1 0 4 60 115 0 2 10 ▼ CASTRES 27 11 5 1 5 235 194 3 2 25 6 5 1 0 174 68 3 0 2 5 0 0 5 61 126 0 2 11 ● BORDEAUX-BÈGLES 21 11 4 0 7 243 277 2 3 19 5 4 0 1 150 97 2 1 2 6 0 0 6 93 180 0 2 12 ● BAYONNE 21 11 4 0 7 177 265 1 4 18 5 4 0 1 137 88 1 1 3 6 0 0 6 40 177 0 3 13 ● OYONNAX 21 11 5 0 6 195 261 0 1 21 6 5 0 1 135 97 0 1 0 5 0 0 5 60 164 0 0 14 ● BIARRITZ 12 11 2 0 9 143 266 0 4 11 6 2 0 4 92 107 0 3 1 5 0 0 5 51 159 0 1

À TOULON Ciel voilé 6°

À MONTPELLIER Éclaircies 7°

À BAYONNE Rares averses 7°

À BORDEAUX Rares averses 5°

À BRIVE Rares averses 3°

À TOULOUSE Rares averses 3°

À CLERMONT Averses neigeuses 3°

La météo des stades

● LE POINT Retour, pour deux journées, du Top 14. Celle-ci est tout à fait exceptionnelle. Avec deux derbys : Racing-Metro - Stade français, deux candidats déclarés pour la phase finale ; et Clermont - Brive, dont les supporters des deux camps avaient été privés l’an dernier. Une affiche entre gros bras : Toulouse - Toulon, à la lutte, comme tou-jours pour une qualification directe. Un match entre anciens champions du Pro D2 : Grenoble (en 2012) - Oyonnax (en 2013). On gardera un œil : sur Biarritz, à Castres, dont on attend le réveil ; sur Bordeaux-Bègles, à Perpignan, qui n’a pris que deux points dehors ; sur Montpellier, à Bayonne, presque éliminé de la course aux quarts de la H Cup après son revers contre l’Ulster, et forcément revanchard.

VENDREDI 22 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr 13

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« Première clé : la discipline car il y a un bon artilleur des deux côtés. Deuxième clé : la ligne d’avantage. Celui qui la gagne offensivement et dé-fensivement remporte la partie. » Le discours de Godignon est clair. Mais comment gagner cette ligne d’avantage ? Défensivement, en assénant des plaquages offensifs. Offensivement, en franchissant le rideau adverse. La participation ou non du flanker briviste Waqaniburotu - capable de marquer ses adversaires et de dynamiter les murailles adverses - est un facteur im-portant tant le Fidjien apporte des garanties à ces niveaux. Aussi, la titulari-sation de Ma’ilei au centre offre un profil plus puncheur que Laranjeira, ali-gné contre Toulouse pour son jeu au pied. Le CABCL souhaite faire mal au BOPB, d’autant plus que les Basques seront privés de Taele et Lakafia, joueurs de poids du pack. Et pour agresser la ligne adverse, il faut de bons lancements après phase statique. Si la mêlée s’annonce disputée, la touche sera un élément clé. Les Corréziens sont performants sur leurs lancers, con-trairement aux Biarrots qui, à force de blessures, ont dû procéder à de nom-breux changements, ce qui nuit aux automatismes. Le défi physique sera dé-cisif, d’autant que la météo ne sera sûrement pas propice aux grandes envolées. N.W. ■

Gagner la ligne d’avantage

NICOLAS GODIGNON - ENTRAÎNEUR EN CHEF DU CACBL - DIDIER FAUGERON - COENTRAÎNEUR DU BOPB APRÈS AVOIR ÉTÉ SON PARTENAIRE À BRIVE, GODIGNON A JOUÉ SOUS LES ORDRES DE FAUGERON À MALEMORT AVANT DE PRENDRE SA SUCCESSION. PUIS DE REVENIR AU CAB, COMME SON AÎNÉ. CONFESSIONS SUR FOND DE DESTINS CROISÉS.

« Nous pourrions très bien entraîner ensemble »

Propos recueillis par Jérémy FADAT et Jérôme FREDON [email protected] et [email protected]

Que vous inspire le nom de l’autre ? Nicolas GODIGNON Ailier rapide, figure emblématique de Brive et premier inter-national à VII du club. Didier FAUGERON Un troisième ligne intelligent au champ d’activité énorme avec qui j’ai passé de bons moments. N. G. On a joué ensemble durant mes premières saisons à Brive, dans les années 90. Je me souviens d’un match nul à domicile contre Toulouse (27-27, en avril 1995). Didier avait marqué l’essai de l’égalisation. D. F. Je devrais m’en souvenir car à l’époque, ne pas perdre contre Toulouse était déjà un exploit mais je me souviens plutôt que Jean-Michel Daures nous entraînait. Votre parcours commun ne se résume pas qu’à Brive… N. G. Didier est parti coacher Malemort où il a aussi joué. Il m’a entraîné lors de ma première saison là-bas (1999-2000), en Fédérale 1, quand je revenais d’Oyonnax. J’ai disputé son dernier match en barrage contre Bergerac. Il jouait ouvreur, moi flanker. Il montait de façon à faire rentrer les adversaires vers moi et m’a donné du boulot. On avait gagné grâce à une pénalité manquée par Romain Teulet. D. F. Quand j’ai appris qu’il voulait revenir dans la région, je n’ai pas hésité une seule seconde. Je l’appréciais autant pour ses qualités humaines que sportives. Nicolas était un joueur important sur lequel je m’appuyais. Un regard suffisait pour qu’on se comprenne. À Malemort, j’avais gardé une licence pour dépanner. J’avais joué deux trois matchs ouvreur dont ce fameux match contre Bergerac. C’est possible qu’il ait eu beaucoup de boulot car je jouais avec mes moyens. Comme il était bon plaqueur, je lui rabattais les joueurs vers l’intérieur. Je savais qu’ils se casseraient les dents. On a vécu une formidable aventure humaine. Le club disposait de peu de moyens. En quatre ans, on est pourtant mon-té d’Honneur en Fédérale 1. N. G. Je me casse le genou au printemps. La saison suivante, j’ai pris en charge les Crabos, lui avait encore la première. Puis il est revenu à Brive et Alain Carminati a fait un intérim de quelques mois à Malemort avant que je prenne la suite. Avez-vous vite senti la vocation d’entraîneur de l’au-tre ? N. G. Quand Didier était joueur, il maîtrisait les systèmes, pos-sédait une réflexion et une réelle connaissance du jeu. Je l’ai vu passer de l’autre côté en 1995. C’était un entraîneur des trois-quarts avec des intentions de mouvement, de rapidité, cette ambition d’aller vers les extérieurs. Il a une grande exper-tise du jeu d’arrières. D. F. Nicolas avait une excellente lecture de jeu. Il ne pre-nait pas souvent la parole mais ses analyses étaient jus-tes. Il comprenait les choses avant tout le monde. Je l’ai même fait jouer centre. Ce sont des signes qui ne trompent pas. Quand je suis parti à Brive pour m’occuper des Reichel, il n’a pas mis longtemps avant de prendre la suite avec Patrick Brachet. Didier était l’entraîneur de la remontée de Brive en 2003, Nicolas, celui de celle de 2013. Y a-t-il des similitudes ? N. G. À part Péjoine (rires). Didier s’était aussi basé sur des revanchards, Bonvoisin ou Capdevielle en manque de temps de jeu, comme moi, même si les profils de joueur ont évolué. D. F. Oui, à l’image des Mela, Mignardi, Da Ros, Koyamaibole, les Valbon, Laharrague, Couttet, Azoulai et Djoudi étaient de sacrés personnages ! Dans ces équipes, tout le monde joue pour les autres et non pas avec les autres.

Peut-on parler de filiation ? N. G. On n’a pas exactement la même conception d’entraîner mais Didier est un des premiers à m’avoir encouragé. Quand je lui ai fait part de mon ambition, il m’a sou-tenu, m’a dit d’y croire, de tout tenter pour ne pas avoir de regrets. Tous les entraî-neurs de haut niveau n’ont pas eu le même discours avec moi. En un sens, il m’a ac-compagné dans ma démarche car il répondait à mes questions. S’il compte plus de 200 matchs avec Brive, il n’a pas hésité à passer par la Fédérale ou les jeunes du CAB. On a un parcours un peu similaire. D. F. Nous sommes deux entraîneurs portés sur l’humain. Cela doit nous venir de no-tre passé avec Brive où l’on a vécu des aventures extraordinaires. Quand tu n’as pas cette dimension-là, le jour où les résultats ne suivent pas, tu dégages.

Dans la mesure où notre vision est la même, je pense que nous pourrions très bien entraîner un jour ensemble. Tout comme moi, il n’a pas hésité à faire ses classes chez les amateurs, à Malemort puis Gourdon. La Fédérale, c’est l’école de l’humili-té. Ça te fait retrouver la mémoire car tu dois en permanence t’occuper de tout et gérer des impondérables. Tu es en état d’éveil permanent. J’ai entraîné des Taddéi et des Reichel, Nicolas s’est occupé de Crabos. Nous avons une vision large de ce qu’est le rugby. Quel regard portez-vous sur le parcours de l’autre ? N. G. Didier a connu une expérience malheureuse à Agen dans un climat malsain. Beaucoup se seraient plantés. Je regrette qu’il soit utilisé comme pompier de service, à Paris, à Bayonne ou Biarritz. Il vaut mieux que ça. D. F. Nicolas a beaucoup bossé pour en arriver là. Son parcours avec Brive est admi-rable. Je sais à quel point c’est dur de remonter de Pro D2. Son groupe s’y est forgé un mental à toute épreuve et surfe sur une dynamique de victoires. Quelles relations gardez-vous ? N. G. On ne s’appelle pas tous les jours mais j’ai plaisir à le croiser. Samedi, il y au-ra une bonne accolade et pas de croc-en-jambe. D. F. Chacun est pris par son job mais ça ne veut pas dire qu’on ne s’apprécie pas. Quel joueur aimeriez-vous « piquer » à l’autre ? N. G. Pas de joueur. Juste l’océan. D. F. Joker. Et avec les nombreux blessés que le BO compte, nous aurions bien besoin

de jokers.

Le paradoxe est que Brive apparaît aujourd’hui comme le « gros » de ce duel…

N. G. Rien n’est acquis. Il est inhabituel de voir le BO dans cette si-tuation. J’en suis surpris mais entre les blessures et les problè-

mes de licences, les Biarrots n’ont pas bien démarré. Ils ont perdu des matchs de peu mais Biarritz reste Biarritz. Cette équipe a les ressources pour se relever. D. F. Le CAB est sur une courbe opposée à la nôtre mais n’a pas été interdit de recrutement. Nicolas n’a pas à sa dis-position seulement 29 pros sous contrat. Il tire les fruits d’un recrutement de qualité et d’une ossature de joueurs rom-pus au Top 14. Est-ce l’occasion pour Brive d’enterrer le BOPB ? N. G. Autant c’est une occasion évidente pour le BO de se relancer, autant un revers ne les enterrerait pas. Ce sont ceux à domicile qui sont problématiques. Tant qu’on est invaincu à la maison, s’incliner à Brive n’est

pas vraiment pénalisant pour les Basques car ils ne per-draient pas de points par rapport aux adversaires directs.

D. F. Une défaite ne nous condamnerait pas davantage. Ma plus

grosse difficulté est de pouvoir compter sur tout le monde. En deuxième ligne, je n’ai qu’un joueur pro, Erik Lund. Taele et Dubarry sont bles-

sés et Furno est avec l’Italie. Je dois faire confiance aux jeunes Lockley et Marie. Cette saison, le BO a déjà utilisé 10 joueurs issus de son cen-

tre de formation. Face à un Top 14 qui s’est suréquipé, difficile de sui-vre. Ce samedi, qui sera celui qui connaît le mieux le stade ? N. G. Peut-être lui et j’ai la même impression quand Travers vient. Mais Didier est un vrai Briviste, né ici. Moi, je suis un produit importé à 18 ans. D. F. C’est vrai que Nicolas est un Jaunard (il est passé par l’ASM avant Brive, N.D.L.R.). Le vrai Coujou dans l’affaire, c’est moi (rires). Mais en-tre-temps, des travaux ont été effectués. Je pense qu’il connaît mieux le stade. ■

La clé du match

Brive - Biarritz

Les statsMoyennes/match BRIVE à domicile 26,4 Points inscrits 8,2 Points encaissés 2,2 Essais inscrits 0,4 Essai encaissé 3,6 Pénalités inscrites 1,8 Pénalités encaissées BIARRITZ à l’extérieur 10,2 Points inscrits 31,8 Points encaissés 0,6 Essai inscrit 3,6 Essais encaissés 2,0 Pénalités inscrites 2,8 Pénalités encaissées

5 En bref...FAUGERON ESSAYE DE FAIRE PAS-SER LE BO AVANT TOUT En plus de devoir face à une héca-tombe de blessés, Didier Faugeron doit aussi composer avec les velléités de départ de plusieurs de ses joueurs. Dix-huit joueurs biarrots se retrouvent, en juin, en fin de contrat. Plusieurs joueurs pourraient rapidement suivre Jean-Philippe Genevois qui s’est déjà engagé pour la saison prochaine à l’Usap. Mais Faugeron tente malgré tout de conserver un groupe uni, avec, pour seul objectif, le maintien du BO en Top 14. «Je ne suis pas étonné que d’autres clubs approchent nos joueurs. C’est la règle du jeu quand une équipe se retrouve sportivement en difficulté. Tout le monde l’a fait à un moment ou un autre. J’essaye de garder tous les joueurs concernés pour le club. Mais ce n’est pas facile.»

RADIKEDIKE SEUL FIDJIEN EN SÉLECTION En accord avec la Fédération Fidjienne, le CABCL pourra compter sur Dominiko Waqaniburotu et Sisa Koyamaibole pour la réception du BO. Après avoir disputé la rencontre en Italie le week-end dernier, les deux joueurs étaient de retour en Corrèze en début de semaine. En con-trepartie, Brive devra se passer des services de Malakaï Radikedike, sélectionné pour affronter la Roumanie same-di à Bucarest.

LE NOMBRE DE VICTOI-RES DU BOPB À BRIVE

DEPUIS LE LANCEMENT DU TOP 14 EN 2005-2006 Le stade Amédée-Domenech réussit

plutôt bien aux Basques. En effet, en sept déplacements en Top 14, les

Biarrots s’y sont ainsi imposés à cinq reprises. Néanmoins, la dernière fois

que les deux formations s’étaient affrontées en terres corréziennes, lors

de la saison 2011-2012 qui a vu les Brivistes être relégués en fin de par-

cours, le CABCL l’avait pourtant emporté haut la main (32-7), avec

bonus offensif à la clé.

Top 14 12e journée

L’interview

14 VENDREDI 22 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr

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Montpellier - Castres

Sourire aux lèvres, attitude désinvolte. Aux entraînements, Rene Ranger donne déjà l’impression d’évoluer comme un poisson dans l’eau à Montpellier, deux semaines après son arrivée. Apparences trompeuses. « Je commence à me familiariser avec le système, mais la barrière de la

langue est difficile à franchir. Je suis obligé de passer par certains joueurs pour communiquer. Il y a beaucoup d’anglophones dans la ligne de trois-quarts, mais eux aussi doivent se concentrer sur leurs rôles. Je vais donc faire le travail per-sonnel nécessaire. J’ai l’impression d’être de retour à l’école ! » Samedi, le All Black sera l’attraction de cette 12e journée de Top 14. Attendu comme le messie par les fans héraultais, il fêtera sa première titularisation à l’aile. Une désillu-sion pour ce centre de cœur ? « J’ai très envie de jouer en numéro 13, mais être sur l’aile me permet d’un peu plus observer pour connaître les mouvements dans leur globalité. Ce n’est donc pas une déception. Je suis juste très impa-tient de jouer. » Sans se poser trop de questions sur l’adversité : « Pour être honnête, je n’ai aucune idée des mecs qui jouent pour le CO Ce sera un peu la surprise pour moi, ce qui est assez excitant. On m’a juste dit que Castres était le champion sortant. Tant mieux. Quand on veut se tester, autant le faire contre les meilleurs. » La devise du « Power Ranger bleu » ! J. L. ■

Les statsMoyennes/match MONTPELLIER à domicile 32,2 Points inscrits 14,5 Points encaissés 3,0 Essais inscrits 1,0 Essai encaissé 3,2 Pénalités inscrites 2,5 Pénalités encaissées CASTRES à l’extérieur 12,2 Points inscrits 25,2 Points encaissés 0,6 Essai inscrit 2,0 Essais encaissés 2,8 Pénalités inscrites 3,6 Pénalités encaissées

3 En bref...MONTPELLIER : DIX ABSENTS Demain, le MHR sera privé de sept joueurs (Pélissié libéré par le XV de France) retenus en sélections : Mas (France), Hamilton et Beattie (Écosse), Gorgodze et Nariashvili (Géorgie), Bustos (Argentine), Nagusa (Fidji). Et si l’on ajoute à cette liste d’internatio-naux les blessés, Ouedraogo et Figallo, ainsi que Timani toujours rete-nu en Australie, Montpellier est démuni de dix potentiels titulaires ! GALTHIÉ MAINTIENT LE SUSPENS Sera-t-il présent à Yves-du-Manoir samedi à 14 h 15 ? Consultant pour France Télévisions, Fabien Galthié était par le passé obligé « d’abandon-ner » ses troupes le temps des dou-blons, pour aller commenter les tests de novembre. Samedi soir, il officiera lors du match de l’équipe de France

face aux Springboks au Stade de France (21 heures), mais pourrait reporter son départ après la rencontre de son équipe : « Pour l’instant je suis là (à Montpellier, N.D.L.R.). Peut-être que je peux faire les deux… Ce sera la surprise, vous me chercherez ! », a-t-il déclaré, amusé. CASTRES : LE DVD DU TITRE BIENTÔT EN VENTE À l’approche de Noël, voilà une bonne nouvelle pour les supporters castrais. Le DVD retraçant la saison du cham-pion sera mis en vente début décem-bre, au prix de 20 €. Au programme de ces quatre-vingts minutes riches en émotions : les meilleurs moments de la saison, les moments clés phases finales, le retour à Castres et les célé-brations, le tout analysé et commenté par des joueurs et par les entraîneurs.

SUCCÈS CASTRAIS À MONTPELLIER EN TOP 14 Le Castres olympique réussit relative-ment bien à Montpellier. De ses huit

déplacements héraultais dans l’ère Top 14, le CO est revenu avec trois

victoires. En 2005, les Tarnais l’avaient emporté une première fois

34 à 16 avant de récidiver en 2009, 23 à 21. Leur troisième et dernier succès à Montpellier remonte à octobre 2011 avec un succès 16 à 21. La saison der-

nière, en septembre 2012, ils avaient subi un revers 19 à 12 après avoir mené une bonne partie du match.

La première de Rene Ranger☛

à suivre

FACE-À-FACE LES DEUX ÉQUIPES SONT HABITUÉES À S’AFFRONTER EN BARRAGE DEPUIS TROIS ANS MAIS, CETTE SAISON, ELLES N’AFFICHENT PLUS TOUT À FAIT LE MÊME VISAGE. DÉCRYPTAGE D’UNE ÉVOLUTION « MESURÉE ».

ENNEMIS RAPPROCHÉS

Par Julien LOUIS

«Pour avoir étudié Castres, il y a quand même quel-que chose qui ressemble… » Selon Fabien Galthié, le CO n’a donc pas changé son ADN après le dé-part des deux « Lolo » (Travers et Labit). « C’est tou-jours une équipe bien organisée et disciplinée, forte sur les bases […], avec un bon jeu au pied et une

défense intelligente. […] Je pense également, qu’il y aura demain quinze champions de France sur la feuille de match. » Et les premiè-res statistiques donnent raison au technicien. L’arrière-garde tar-naise est la deuxième meilleure du Top 14 (194 points et douze es-sais encaissés), sa mêlée et son contre en touche, sont toujours des plus redoutables. « Ils sont rusés, chiants comme avant. […] Et je trouve aussi qu’ils jouent bien. C’est vrai qu’ils jouent plus. » Mario Ledesma note, là, le principal changement apporté par le duo David Darricarrère-Serge Milhas, « qui a su amener la philo-sophie de jeu développée à La Rochelle », souligne Benoît Paillaugue. Et des chiffres viennent justifier ce constat : les Castrais se font 107 passes par match, soit 15 de plus que les Héraultais et ont la cinquième attaque la plus prolifique (22 essais inscrits, 24 pour le MHR). « Derrière, ils essaient de jouer les ballons de récupération, d’oser. Ils ont des joueurs de qualité et de ballons », poursuit Yoan Audrin. Marcel Garvey est d’ailleurs le quatrième réalisateur du Top14 (cinq essais), à égalité avec… François Trinh-Duc ! Un CO inspiré de Montpellier ? UNE QUÊTE DE RÉALISME COMMUNE « Nous avons modifié un peu notre jeu. On a développé une nou-velle animation offensive et on a aussi changé des choses en défense », résume Galthié. Le MHR a donc lui aussi évolué, en fonction de l’arrivée des recrues. S’il réalise moins de passes, c’est sur-tout dû au fait qu’il franchit plus (5,4 par match). Les apports du puissant Olivier et du puncheur Tuitavake, l’ont « poussé » à privilégier l’attaque du centre du terrain plutôt que la prise ra-pide des extérieurs. Avec un pack densifié et plus mobile, les Cistes ont gagné en adaptabilité tactique. Leur mêlée comme leur touche, sont aussi devenues régulières. Plus complet, à l’image du CO, le MHR se trouve face à la dernière phase de sa « mutation » : « L’intégration accélérée des recrues, sur le plan rugbystique et au sein du groupe. Trouver un bon équilibre et gé-rer la concurrence », précise-t-il. Samedi, les Cistes pourraient aligner d’entrée, trois nouveaux joueurs : Fa’anunu en pilier, Ebersohn au centre et Ranger à l’aile. Ce dernier peut-il per-mettre à la deuxième meilleure attaque du championnat de moins « vendanger » ? « Peut-être, mais il ne va tout changer. Il y a entre deux et quatre essais laissés par rencontre… » Un pro-blème de finition identique à Castres. Les Tarnais n’ont en ef-fet marqué que trois essais en déplacement, où ils n’ont jamais triomphé. La clé du match pourrait donc être le réalisme, surtout que le MHR privé de nombreux avants et le CO, démuni de ses principaux artilleurs, ne pourront pas fermer le jeu. Un « clasi-co » placé sous le signe du spectacle. ■

C’est toujours chaud entre le MHR et le CO, ici Mamuka Gorgodze et Seremaia Bai lors du barrage du 11 mai 2013. Photo Icon Sport

L’interviewJULIEN TOMAS - DEMI DE MÊLÉE DE CASTRES APRÈS NEUF ANS À MONTPELLIER, LE NUMÉRO 9 A REJOINT LE CO À L’INTERSAISON. QUI MIEUX QUE L’INTERNATIONAL POUR DÉCRYPTER CE CHOC ?

Recueilli par Vincent BISSONNET [email protected]

Quelle va être la clé du match entre ces deux équipes que vous connaissez bien ? Quand j’étais à Montpellier, je redou-tais avant tout le paquet d’avants de Castres, très rude, très solide. Je suis au CO désormais et je me dis la même chose : le MHR est de plus en plus costaud devant. Cela va être un gros duel entre deux gros paquets d’avants qui vont s’affronter, souvent dans la zone des 15-15 au milieu du terrain. Celui qui gagnera ce bras de fer aura un vrai avantage. Le deuxième point tient à la défense montpelliéraine. Cette équipe possède un système in-versé très agressif. Il va falloir trou-ver les solutions et ne pas envoyer à tout-va la balle au large. La semaine a permis d’établir une stratégie pour éviter le piège. Considérez-vous comme un avan-tage ou un inconvénient le fait d’affronter vos anciens coéqui-piers de club ? Je ne me suis pas trop posé la ques-tion, j’évite de me tracasser avec ça, je ne veux en tirer que du positif. Mais je me dis que les Montpelliérains ne connaissent qu’un joueur à Castres alors que moi j’en connais une di-zaine de l’autre côté. Je sais leurs points forts et points faibles, princi-palement dans le paquet d’avants ou encore concernant François (Trinh-Duc, N.D.L.R.). Je les connais par

cœur. Ce sont des petits détails qu’il faudra que je sache anticiper pour en tirer profit. Partagez-vous cette impression que les jeux de Montpellier et de Castres se ressemblent de plus en plus ? Il y a effectivement beaucoup de si-militudes dans les deux projets et dans l’envie de donner de l’envergure au jeu avec de nombreuses solutions. Quand les entraîneurs du Castres olym-pique m’ont contacté pour cette saison, ils m’ont exposé leurs intentions et leur projet de jeu. Même si chaque technicien a sa vision des choses, il ressemblait beaucoup à ce qui se pra-tiquait à Montpellier et c’était une des raisons pour lesquelles ils me vou-laient. Mon profil correspondait à ce que le staff souhaitait mettre en place. Cette similitude entre les deux projets a-t-il facilité votre adap-tation à votre nouveau club ? C’est sûr que par rapport à la plupart des joueurs déjà présents au CO et pour qui le projet était totalement dif-férent, ça a été un avantage. J’ai re-trouvé des repères et des situations que je connaissais. J’ai même pu ap-porter mon regard et ma connaissance en soumettant, notamment, de petits réglages sur les placements. D’après nos statistiques, le Castres olympique réalise quinze passes de plus par match que Montpellier (107 contre 92). Avez-vous senti un changement de cap dans le jeu héraultais ? C’est vrai que, pour avoir vu quelques matchs de Montpellier cette saison, ils semblent avoir un peu restreint leur jeu. Ils se retranchent davantage sur un jeu d’avants, plus frontal. S’ils pra-tiquent un rugby peut-être plus sim-ple, ce doit être par prudence ou par souci d’efficacité. Avant, nous jouions quasiment tous les ballons et, sur cer-taines rencontres, je touchais entre 70 ou 80 ballons par match. À l’in-verse, à Castres, nous relançons beau-coup de ballons dès que les coups sont bons à jouer. Castres produit un jeu ambitieux mais n’est pas récompensé dans les résultats. Comment vivez-vous cet état de fait ? C’est le paradoxe de notre début de saison. L’équipe est de mieux en mieux dans son projet de jeu, tout le monde progresse et s’y sent bien mais ça ne se répercute pas au classement. C’est frustrant car nous ne sommes pas ré-compensés à notre juste valeur mais il ne faut pas commencer à baisser les bras. Tout ça est encore nouveau, ça va venir. ■

« Je les connais par cœur »

Fa’anunu, sauveur inattendu ? « Pour Bustos on bataille mais je le sens mal enga-gé », avouait mardi Mario Ledesma. Initialement libéré, Maximiliano Bustos sera au final retenu par les Pumas (face à l’Italie). Avec la sélection de Nicolas Mas, le MHR voyait donc sa mêlée orphe-line de droitiers, ou presque. Seul Barry Fa’amausili (quinze minutes disputées cette saison) était dispo-nible… Avant qu’un renfort de poids ne descende de l’avion samedi. Encore un Néo-Zélandais, nommé Paea Fa’anunu (25 ans, 1,87 m et 130 kg), joker médical de Juan Figallo (hernie cervicale, fin de sai-son) : « Il jouait dans la province des Crusaders en NPC (ITM Cup avec Canterbury auparavant, N.D.L.R.). C’est un joueur (polyvalent) qui a fait qua-siment toutes les feuilles de matchs », souligne

Galthié. Samedi, il devrait être lancé dans le grand bain du Top 14 comme remplaçant, pour suppléer Fa’amausili après la pause, face à un des édifices les plus intelligents du championnat. Une mission « suicide » pour ces deux « novices » ? Ce n’est pas l’avis de Ledesma : « Il est pas mal (Fa’anunu). Je suis agréablement surpris. […] On sort d’une super séance en mêlée (mardi). heureusement, sinon j’aurais une autre tête. Après, on verra en match. » Le nouveau trident castrais D’ordinaire, le CO possède un trident Kockott-Tales-Dulin efficace dans le jeu au pied. L’absence de ce trio constitue une équation à résoudre côté castrais avec, dans le rôle des doublures de luxe, Julien Tomas, Dan Kirkpatrick et Geoffrey Palis. Si les

deux demis ne possèdent pas la même puissance et la même longueur, ils n’en restent pas moins adroits, techniquement, et capables d’occuper le camp adverse, par des coups de pied par-dessus ou des chandelles. Au poste d’arrière, le buteur Geoffrey Palis a prouvé, au cours de ses quatre pre-mières titularisations sous le maillot castrais, sa capacité à soulager ses partenaires par son long jeu au pied. De même, dans les tirs au but, le pro-metteur tarnais présente un pourcentage satisfai-sant (69 %, 11/16). Potentiellement, les trois hom-mes possèdent les armes pour réussir leur mission. De leur capacité à extraire leur équipe de la pres-sion et à saisir les occasions de scorer dépendront en tout cas grandement les chances de victoire cas-traises. J. L. et V. B. ■

Les clés du doublon

Top 14 12e journéeVENDREDI 22 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr 15

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Top 14 12e journée

Les statistiques sont formelles : l’UBB est l’équipe qui subit le plus de péna-lités, 155 en douze journées. En ce qui concerne le nombre de cartons (jaune et rouge cumulés), les Girondins pointent au neuvième rang. Ces derniers souffrent d’un manque cruel de discipline et on imagine que ce fut l’axe de travail des entraî-neurs : « On dirait parfois qu’on tra-vaille l’indiscipline quand on voit ça », ironise Vincent Etcheto. « Je dis que nous devons être des roseaux : plier mais ne pas rompre. Si on n’accepte pas de plier, on casse et on se met à la faute et ça déborde de l’autre côté de la ligne. Il ne faut pas casser. Il ne faut pas, par exemple, que Felix Le Bourhis sur un trop-plein d’envie mette un plaquage qui serait applaudi en Fédérale 1 mais qui ne passe pas au plus haut niveau. C’est ce qui est arrivé à Toulon et cela a provoqué un surnombre qui nous a été fatal. Mais

ce jour-là, il n’y a pas eu tant de fau-tes que ça. Nous ne sommes pas une équipe violente (effectivement, l’UBB n’a reçu aucun carton rouge cette sai-son, N.D.L.R.), nous ne sommes pas une équipe tricheuse. En revanche, nous nous faisons prendre quand nous n’acceptons pas de subir plus la pression. Il y a toujours un joueur qui veut sauver la patrie et qui sort du collectif, qui se met hors-jeu, et qui retient un maillot. » Samedi, l’UBB devra donc essayer de descendre sous la barre des dix pénalités concé-dées, seuil sous lequel les entraî-neurs s’estiment dans les conditions optimales pour gagner un match. Une bonne équipe se voit aussi à ça, sa-voir gérer ses temps faibles sans faci-liter la tâche de l’adversaire. C’est le genre de performance peu spectacu-laires en soi qui rapportent les quatre ou cinq points qui font basculer une saison. J. P. ■

La clé du match

La discipline de l’UBBEN PANNE DE MOTEUR ?

Par Arnaud BEURDELEY [email protected]

Pour le Stade français, la meilleure nouvelle de la se-maine est peut-être venue de Londres. Yoann Maestri blanchi par la commission de discipline de l’IRB, c’est l’assurance pour Gonzalo Quesada de pouvoir comp-ter sur son deuxième ligne Alexandre Flanquart, ha-bitué depuis le début de la tournée à effectuer des

allers-retours entre le CNR et Jean-Bouin. Une maigre consola-tion pour le directeur sportif parisien qui doit composer, à l’image de nombreux clubs, sans ses dix internationaux. Sauf que. Pour le club de la capitale, par-delà le handicap, c’est l’absence de ses deux capitaines Sergio Parisse et Pascal Papé qui pèse lour-dement. D’abord, sportivement. Ces deux sont les locomotives du Stade français, ceux qui savent montrer la voie à suivre. Ensuite, psychologiquement. L’influence de ces deux-là, sur un groupe en-core très jeune, est immense. « Ce sont deux joueurs de classe mondiale avec beaucoup de charisme, juge Julien Dupuy. Leur parole a plus de poids que celle de n’importe qui. » « Sergio est

notre capitaine, reprend le talonneur Laurent Sempéré. Ces der-niers temps, il a pris une nouvelle dimension. Avant, il s’occupait d’abord de sa performance individuelle. Aujourd’hui, il se concen-tre sur celle de l’équipe. Et cela tire tout le monde vers le haut. » LES ANCIENS REPRENNENT LA MAIN Depuis quinze jours, le Stade français compose donc sans son bimoteurs. « C’est aussi l’opportunité pour le groupe de montrer son caractère, positive Gonzalo Quesada. Et certains joueurs s’affirment en leur absence. » C’est le cas de Julien Dupuy, déjà solidement ancré dans le groupe. Le demi de mêlée parisien a joué un rôle prépondérant ces deux dernières semaines. Souvent, il a pris la parole. Parfois, il a recadré. « Ça s’est fait naturelle-ment, confie-t-il. Même si j’avais pris le parti de moins m’expri-mer cette saison, j’ai essayé de remettre les choses dans leur con-texte. Mais tout s’est bien passé. J’ai même été agréablement surpris par l’état d’esprit. Chacun s’est responsabilisé. » « Il s’est vraiment créé un état d’esprit particulier, mais très sympa », con-firme le boss argentin. Un état d’esprit que les Parisiens espè-rent matérialiser face à l’Union Bordeaux-Bègles. ■

Bordeaux-Bègles - Stade français

Ce match sera un test pour le pack de l’Union Bordeaux-Bègles, vu les absences qui minent celui du Stade français. Les Parisiens joueront quand même sans quatre piliers inter-nationaux : Kubriashvili, Slimani, Zhvania et Taulafo. A priori,

David Attoub devait jouer à droite avec, pour le suppléer sur le banc, Benjamin Chabert qui est un « gaucher » de formation. Si l’on ajoute l’absence de Pascal Papé en deuxième ligne, le pack et surtout la mêlée girondine doit absolument s’imposer pour mettre son équipe sur les bons rails. Toute autre situation serait une très cruelle décep-tion. Certes, le talonneur Ole Avei ne sera pas là mais le Samoan est surtout précieux dans le jeu de mouvement. Car si l’UBB ne fait pas un bon match en conquête dans ces conditions, cela voudra dire que cette équipe a un vrai un problème pour assumer ses ambitions et jouer pour autre chose que le seul maintien. À l’inverse, si avec un pack aussi amputé, le club parisien fait jeu égal, cela signifiera que ce club a vraiment l’étoffe pour viser le dernier carré et que son effectif est proche en profondeur de celui des Clermont, Toulouse ou Toulon. J. P. et A. B. ■

Les statsMoyennes/match BORDEAUX-BÈGLES à domicile 30,0 Points inscrits 19,4 Points encaissés 2,4 Essais inscrits 1,2 Essai encaissé 4,6 Pénalités inscrites 3,8 Pénalités encaissées STADE FRANÇAIS à l’extérieur 15,3 Points inscrits 23,8 Points encaissés 0,8 Essai inscrit 2,5 Essais encaissés 2,7 Pénalités inscrites 2,3 Pénalités encaissées

69 En bref...DIGBY IOANE PAS ENCORE PRÊT L’ailier international australien Digby Ioane (35 capes) est arrivé à Paris et se sent tout à fait remis de grave blessure à une épaule, survenue en juin pendant la tournée des Lions bri-tanniques et irlandais. Mais il ne sera pas sur le terrain à Chaban-Delmas car Gonzalo Quesada le trouve encore trop court physiquement. Il devrait faire ses grands débuts la semaine prochaine contre Toulon. UBB : TALEBULA, TREIZE MOIS D’ABSTINENCE Metuisela Talebula sera retenu avec l’équipe nationale des Fidji et fera défaut aux Girondins pour affronter le Stade français. Cette situation a de quoi inquiéter les supporteurs de l’UBB puisque leur club n’a pas gagné sans sa perle fidjienne depuis

le 24 août 2012 et la victoire contre l’Usap (26-22). Le triangle offensif était alors composé de Bruce Reihana, Thierry Brana et Blair Connor. « Il est l’un des meilleurs joueurs du monde, c’est clair. J’ai rarement vu quelqu’un comme lui. Mais la statistique est à prendre avec précaution, on a finalement très peu joué sans lui », a commenté Vincent Etcheto. BENAT AUZQUI SERA LÀ Les Girondins avaient, en théorie, sept joueurs sélectionnés mais finale-ment, le talonneur Benat Auzqui sera d’attaque samedi à Chaban-Delmas. L’équipe d’Espagne l’a laissé à dispo-sition de son club et ce joueur arrivé de Tyrosse en début de saison devrait s’asseoir sur le banc comme doublure de Clément Maynadier.

POINTS ENCAISSÉS PAR LES PARISIENS

EN GIRONDE Depuis la remontée de l’Union

Bordeaux-Bègles dans l’élite du rugby français, en 2011-2012, les Parisiens ont encaissé 69 points en deux con-

frontations sur les bords de la Gironde. En effet, les joueurs de

l’UBB ont infligé un 39 à 6 le 31 décembre 2011 (14e journée,

saison 2011-2012) et 30-22 le 15 septembre 2012 (5e journée,

2012-2013). Deux défaites parisien-nes sans bonus pour un zéro pointé.

Le pack de l’UBB doit montrer sa force☛

à suivre

CLÉMENT MAYNADIER - TALONNEUR DE BORDEAUX-BÈGLES EN L’ABSENCE D’OLE AVEI, CET INGÉNIEUR ESSAIERA DE MONTRER QU’IL PEUT CONSTRUIRE QUELQUE CHOSE EN GIRONDE, POUR LUI ET POUR SON PACK.

UNE TÊTE DE MÊLÉE BIEN FAITE

Par Jérôme PRÉVÔT, envoyé spécial [email protected]

Un jour, Richard Dourthe popularisa l’expression « in-génieurs du rugby », destinée à brocarder ceux qui critiquent à tout-va les équipes au nom de princi-pes mythiques et équivoques. Mais avec Clément Maynadier, l’expression revient à son sens premier car le talonneur de l’UBB est un ingénieur, un vrai.

« J’ai reçu mon diplôme samedi. J’ai fait l’École des mines d’Albi-Carmaux, je suis désormais ingénieur généraliste avec comme spé-cialité « l’aéronautique et structure des ma-tériaux ». Cela me fait un filet de sécurité. » On imagine sans peine les soirées et les jours de libres passés à bûcher des cours austè-res alors que les autres ont le loisir de se délasser. Mais la vie d’un rugbyman pro-fessionnel n’est pas toujours une partie de plaisir, il y a les peines qu’on se donne et les avanies qu’on subit. Clément Maynadier est arrivé à Bordeaux-Bègles en juin dernier, avec une petite ré-putation forgée en Pro D2 avec Albi. « Je sa-vais que l’UBB me suivait depuis un petit moment » mais la saison dernière fut diffi-cile, puisqu’il fut frappé par une hernie dis-cale aux cervicales : « J’ai repris l’entraîne-ment à Noël et je n’ai joué que les deux derniers matchs de la saison. Je dois dire que je ne pensais pas que Bègles continuerait à s’in-téresser à moi après une telle blessure même si avec du travail, on s’en remet bien. » Il profitera samedi de l’absence de l’indéboulonna-ble Ole Avei pour débuter son premier match à Chaban-Delmas. Ce sera sa quatrième titularisation mais sa première pour un gros rendez-vous à domicile même s’il avait déjà débuté à Musard con-tre Oyonnax pour une belle victoire. Il a aussi enfilé le numéro 2

dans des contextes moins pressant, à Grenoble et à Colombes, et l’UBB avait bien résisté. En Isère, les entraîneurs lui avaient même confié des responsabilités aux côtés de Gauthier Gibouin, nommé capitaine pour l’occasion. LES TÂCHES DE L’OMBRE À Albi, il faisait déjà partie des cadres, même s’il semble plutôt discret au premier abord. Face à un pack parisien privé de quel-ques éléments, on attend pas mal de cet Albigeois débarqué l’été dernier en Gironde après n’avoir connu qu’un seul club depuis ses débuts en minimes, le SCA. « J’ai démarré pilier puis j’ai gran-

di et je me suis retrouvé troisième ligne. Puis je suis passé au talon et pour ma première année au poste, je me suis retrouvé en équipe de France des moins de 20 ans. » Dans son club formateur, il a même connu le Top 14 en 2009-2010 sous les ordres d’Eric Béchu : « Je lui dois beaucoup, il m’a fait débuter. Mon meilleur souvenir reste le barrage gagné con-tre Oyonnax qui nous a fait monter. » Samedi, il jouera gros face à un pack pari-sien peut-être affaibli. Si le pack de l’UBB tient la route en mêlée, voire un peu plus, il au-ra forcément construit quelque chose. Évi-demment, il n’a pas le même profil que son coéquipier samoan si virevoltant. « Lui, on va le voir d’avantage ballon en main. Je viens du Pro D2, je suis plutôt dans le combat, dans les rucks, à l’étayage… les tâches de l’ombre quoi. Je suis là pour apprendre aux côté d’Olei

qui est l’un des meilleurs talonneurs d’Europe. Avec lui, c’est un échange mutuel, je sais faire des choses, je suis là pour les montrer aussi. » Outre Béchu, il cite Henry Broncan, son successeur à Albi, parmi les hommes qui l’ont influencé parfois sans diplomatie : « Il m’a fait grandir, c’est certain. Il peut être dur mais il attend la ré-ponse du joueur, il joue beaucoup avec la réaction des gens. » ■

Clément Maynadier, à gauche, veut profiter de l’absence du titulaire habituel Ole Avei pour se faire une place au soleil. Photo DR

« Pour ma première année au poste, je me suis retrouvé en équipe de France des moins de 20 ans. » Clément MAYNADIER Talonneur de Bordeaux-Bègles

STADE FRANÇAIS AMPUTÉ DE DIX INTERNATIONAUX, PARIS SOUFFRE SURTOUT DE L’ABSENCE DE SES DEUX LEADERS CHARISMATIQUES (PARISSE ET PAPÉ). UNE OPPORTUNITÉ POUR LE STAFF DE JAUGER LE CARACTÈRE DE SON GROUPE…

16 VENDREDI 22 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr

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Top 14 12e journée

RIVALITÉ ENTRE TOULON ET PERPIGNAN, LE TORCHON BRÛLE. ET POUR CAUSE : L’AFFAIRE VIRGILE BRUNI ET LE TRANSFERT DE GUILHEM GUIRADO SUR LA RADE ONT MIS LES DEUX CLUBS DOS À DOS. LE VENT DE LA POLÉMIQUE SOUFFLE SUR MAYOL…

Par Marc DUZAN et Jérémy FADAT JACQUES DELMAS N’A RIEN OUBLIÉ L’entraîneur des avants toulonnais n’a pas gardé un sou-venir impérissable de Perpignan. L’inverse est-il vrai ? C’est ce que l’on soutient volontiers, chez les Sang et Or. Arrivé en Catalogne en juin 2011, Jacques Delmas a donc quitté l’Usap douze matchs et sept défaites plus tard (le 21 novembre 2011), sacrifié sur l’autel de mauvais résultats. Deux ans plus tard, le bras droit de Bernard Laporte au RCT, qui revendique un licencie-ment abusif, est d’ailleurs toujours en litige avec les Sang et Or. Débouté une première fois par le tribunal des prud’hommes de Perpignan au printemps dernier, Jacques Delmas a fait appel de cette décision initiale. Au vrai, l’ancien entraîneur du Biaritz olympique, de Narbonne et du Stade français, constate simplement qu’à son départ, le club occupait la neuvième place du Top 14 et que six mois plus tard, malgré le change-ment d’entraîneur opéré, occupait toujours le neu-vième rang du championnat. Aura-t-il gain de cause ? Lui en reste persuadé. L’Usap persiste quant à elle à croire qu’elle est dans son bon droit… À Perpignan, Jacques Delmas n’a jamais su trouver sa place. Nommé en tant que manager du club cata-lan par Paul Goze, alors à la tête de l’Usap, il s’est ra-pidement heurté à son entraîneur des avants Bernard Goutta (aujourd’hui à Colomiers), lequel a toujours été considéré comme une icône du club catalan. Que celui qui se querelle avec Bernard Goutta, dont le patronyme orne aussi l’une des tribunes d’Aimé-Giral, se heurte à la colère du peuple catalan, dit le proverbe… Enfin, l’actuel coach du RCT n’a sem-ble-t-il jamais été accepté par la frange historique de l’Usap, dont le flanker Jean-Pierre Perez et le trois-quarts centre international David Marty. Campés sur leurs positions originelles, ni les joueurs ni

Jacques Delmas firent ne serait-ce qu’un pas pour dé-bloquer une situation qui, deux ans plus tard, sent toujours le soufre… VIRGILE BRUNI LE NŒUD DU PROBLÈME C’est incontestablement l’affaire des dernières se-maines. Celle qui a déclenché un début d’incendie entre les entités catalanes et varoises. Le mercredi 30 octobre, l’Usap, par le biais d’un communiqué de presse, officialisait la signature du troisième ligne du RCT, Virgile Bruni, en faveur de Perpignan pour les trois saisons à venir. Plus qu’un recrutement judi-cieux, une véritable prise de guerre. Car, à seulement 24 ans, le flanker représente et symbolise la réussite de la formation toulonnaise. Une caution précieuse en ces temps où l’on accuse le club de la Rade de mul-tiplier les transferts clinquants de champions du monde sud-africains ou autres onéreux Britanniques plutôt que de valoriser les filières domestiques. Ensuite car, à ce moment-là, Bruni était l’avant le plus utilisé par Bernard Laporte en cet exercice 2012-2013, un nou-vel homme de base de son dispositif, notamment pour son expertise des airs. Alors l’ancien sélectionneur a vu rouge. Extraits choisis : « Virgile, je l’ai sorti du fos-sé et c’est comme ça qu’il me remercie, en signant ailleurs, sans me le dire. C’est incorrect mais il n’y a pas que des super mecs dans le rugby. » Fragilisant même l’avenir proche du joueur : « Jusqu’à la fin de la saison, on fe-ra appel à lui si on en a besoin. Pas davantage. » Le genre de promesses à faire regretter aux Catalans d’avoir communiqué si tôt ? « Ces déclarations m’ont laissé sans voix », indiquait le président de l’Usap, Daniel Besson, quand son directeur général se mon-trait plus incisif : « Je ne veux pas donner de l’importance à des gens qui n’en valent pas le centième. » Et pan sur le bec de Laporte. Au-delà du simple cas du joueur, cette mutation a

créé un précédent. Autant qu’un point de discorde entre staff et dirigeants des deux parties, les Perpignanais ayant « manifesté en début de sai-son » leur intérêt pour Bruni. Les Toulonnais ont pu prendre la révélation de la signature comme une provocation. En Catalogne, on assure que c’est dans un souci de « démontrer ses ambitions ». Qu’im-porte, cela a suffi à faire enfler la polémique. Et la rancœur réciproque. GUILHEM GUIRADO ENTRE DEUX EAUX Comme nous vous l’annoncions en exclusivité voici trois semaines, le talonneur international de l’Usap vient de trouver un accord avec Toulon. Les deux pro-chaines saisons, Guilhem Guirado (forfait ce samedi) sera le talonneur de premier plan que cherchait le club de Bernard Laporte depuis la fin de carrière de Sébastien Bruno. C’est ainsi que les dirigeants varois l’ont confirmé il y a une semaine. Au sujet de ce trans-fert, une question demeure, cependant : pourquoi le club varois a-t-il communiqué si tôt dans la saison ? N’y aurait-il pas, côté toulonnais, une volonté assumée de contrer le feu lancé par l’Usap quelques jours plus tôt, alors que le club catalan annonçait officiellement le transfert de Virgile Bruni ? On le jurerait… Entre l’Usap et Toulon, le torchon n’en finit plus de brûler. Que le RCT arrache un joueur à l’effectif de Marc Delpoux, passe encore. Mais que les champions d’Europe débauchent le vice-capitaine de l’équipe, celui que les supporters de l’Usap considèrent encore comme le dernier gardien du temple et le dépositaire de l’identité catalane, les socios Sang et or ne le sup-portent pas. Nicolas Mas parti à Montpellier, David Marty moins utilisé par Delpoux et Arlettaz et Guilhem Guirado sur le départ, c’est un peu de l’âme de ce club qui s’évapore, le titre de 2009 qui se classe définitive-ment au rang d’archive… ■

Les destins de Jacques Delmas, Virgile Bruni et Guilhem Guirado ont tous été déchirés entre Perpignan et Toulon, deux clubs dont la rivalité semble grandir au fil des semaines. Ils se détestent ? N’exagérons rien, ceci n’est qu’un jeu. Mais entre l’Usap et le RCT, la communication a parfois du mal à passer... Photo M. O.

Marc Delpoux parle carrément de « match amical » en évoquant ce déplacement. Le manager de l’Usap, à qui il manque près d’une quinzaine de joueurs (internationaux, suspendus et blessés), a donc tenté de jouer sur le sentiment d’orgueil de ses troupes : « On va essayer de relever le défi. Mais dans quelles mesures ? Dans quelles limites ? » Car, sportivement, Perpignan est beaucoup trop affaibli pour se présenter avec des certi-tudes de jeu. Privé de nombreux centres (Piukala, Mafi et Benvenuti), de remplaçants en deuxième ligne (Vahaamahina, Charteris, Leo et Purll), le staff catalan ne dispose sur-tout d’aucun ouvreur de formation. Car Lopez est suspendu, Hook est retenu avec le pays de Galles et Allan avec l’Italie. Du coup, c’est le polyvalent sud-africain Dewaldt Duvenage qui est censé jouer les pompiers de service. Sauf que l’intéressé s’est blessé et se trouve incertain. S’il devait renoncer, c’est le jeune Allemand Tim Menzel (21 ans) qui serait ali-gné. Lui qui ne compte qu’un match amical avec l’équipe professionnelle et qui pourrait même se retrouver avec la charge de buter… Autant dire que, dans ces condi-tions, l’équipe catalane ne possèdera que très peu d’automatismes et encore moins de dépositaire du jeu. Un RCT beaucoup plus huilé devrait en profiter pour imposer sa griffe. J. Fa. ■

L’Usap sans repère

Toulon - Perpignan

La clé du match

Victime d’une déchirure au mollet gauche lors de la défaite de son équipe à Bayonne le 31 août à l’occasion de la troisième journée, le flanker et capitaine de Perpignan, Bertrand Guiry (25 ans), devait à l’époque rester éloigné des terrains durant six semaines.

Près de trois mois plus tard, l’intéressé n’a pourtant pas encore retrouvé les pelouses du Top 14. Alors que son retour était annoncé (ou du moins attendu) chaque week-end (ou presque) depuis mi-octobre, le Catalan a dû patienter, à force de complications, donc d’allongement de son indis-ponibilité. Mais il va de nouveau (et enfin) reporter le maillot sang et or ce samedi, à Mayol. Il n’étrennera d’ailleurs son statut de capitaine numéro un du club, dont il a hérité l’été dernier après le départ de Nicolas Mas, que pour la troisième fois (il était remplaçant lors de la réception du Stade français pour le compte de la deuxième journée). Pas forcément un cadeau pour lui puisqu’il débarque dans un climat tendu entre l’Usap et le RCT, où a notamment signé son vice-capitaine, Guilhem Guirado, pour le prochain exercice. Sans compter qu’avec un nombre d’absents très consé-quent, le leader perpignanais sait qu’il aura à mener des troupes large-ment décimées et vulnérables pour son retour à la compétition. J. Fa. ■

Les statsMoyennes/match TOULON à domicile 36,6 Points inscrits 14,8 Points encaissés 4,0 Essais inscrits 0,6 Essai encaissé 2,8 Pénalités inscrites 3,8 Pénalités encaissées PERPIGNAN à l’extérieur 13,4 Points inscrits 23,0 Points encaissés 0,6 Essai inscrit 1,6 Essai encaissé 3,0 Pénalités inscrites 4,2 Pénalités encaissées

124 En bref...RCT : SAISON FINIE POUR ROSSOUW ? Souffrant d’arthrose à une hanche, le Sud-Africain Danie Rossouw devrait être éloigné des pelouses plusieurs mois. En fin de contrat cet été, Danie Rossouw (35 ans, 1, 96 m et 122 kg, 62 sélections) portera-t-il de nouveau le maillot toulonnais ? Rien n’est moins sûr si l’on en croit Pascale Lambrechts, la médecin du RCT : « Danie a une arthrose précoce de la hanche avec évolution fluctuante, déclare-t-il à nos confrères de Var Matin. Cela signifie qu’il a des pous-sées inflammatoires. Il a été infiltré mais, pour l’instant, c’est insuffi-sant. » Une intervention chirurgicale n’est pas à exclure si la situation ne s’améliore pas d’ici un mois. Cette solution compromettrait l’avenir du Springbok sur la Rade…

RCT (2) : MARTIN À DUBAÏ Peu utilisé à Toulon (4 matchs de Top 14 dont 3 comme titulaire), l’ailier Vincent Martin, qui n’a plus joué depuis le 14 septembre et un revers à Castres (22-15), a été appelé en équipe de France à VII pour disputer le tournoi de Dubaï, deuxième étape du circuit mondial. Il y a un an, Martin (21 ans, 1,85 m et 90 kg) était retenu dans le groupe élargi de l’équipe de France par Philippe Saint-André. USAP : PIUKALA ABSENT HUIT SEMAINES Le trois-quarts centre tonguien de Perpignan, Sione Piukala (28 ans ; 1,82m ; 100kg), s’est blessé à l’entraî-nement avec sa sélection en début de semaine. Victime d’une fracture de l’avant-bras, le joueur sera éloigné des terrains durant huit semaines.

LE NOMBRE DE PASSES EN MOYENNE PAR

MATCH DU RCT On dit souvent de Toulon qui c’est une équipe lourde, épaisse et axée essen-

tiellement sur le combat et la défense. Voilà donc une statistique qui tord le

cou à ce genre d’idées réçues : depuis le début de saison, le RCT est la for-

mation qui effectue le plus de passes du Top 14. En moyenne, les Varois en

font près de 124 par match (123,7 exactement) et devancent le Stade

toulousain (120,6) et le Stade français (119). De son côté, l’Usap effectue

98,9 passes de moyenne par sortie.

Bertrand Guiry, capitaine de galères☛

à suivre

ÇA SENT LE SOUFRE

VENDREDI 22 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr 17

Page 19: Week-end Boksing day - toile-libre.orgmyreader.toile-libre.org/uploads/My_528f03a5ddd11.pdf · autre partenaire de club, Jean-Marc Doussain. Maestri doit se lever tôt. Son vol pour

CLERMONT INVAINCUS DEPUIS QUATRE ANS À DOMICILE, LES AUVERGNATS ONT JUSQUE-LÀ SURPASSÉ TOUS LES OBSTACLES. CELUI DES DOUBLONS, QUI SE PRÉSENTE À NOUVEAU SAMEDI, EN EST UN MAJEUR.

DES RAISONS DE SE MÉFIER

Par Léo FAURE [email protected]

Jusqu’ici, tout va bien. Très bien, même. Depuis quatre ans qu’il est invincible à domicile, Clermont s’est toujours sor-ti de tous les pièges. Les débuts de saison poussifs, les ad-versaires en feu le temps d’un soir et les week-ends de doublon, périodes traditionnelles où les grosses écuries, dépouillées de leurs éléments cadres, se retrouvent à la

merci de leurs visiteurs. Biarritz, dernière équipe sortie triom-phante de Marcel-Michelin (13-16), avait d’ailleurs réussi ce tour de force un soir de doublon où Parra, Bonnaire, Lapandry et Domingo étaient occupés à leur destin international, au Stade de France face aux Samoa. La rencontre qui se profile, samedi face au Racing-Metro, épouse les traits de ces après-midi à haut risque. Les Clermontois ne l’ignorent d’ailleurs pas. « Dès lundi, on a évoqué ce contexte avec les joueurs, raconte Vern Cotter. Nous sommes dans une situation où nous pouvons être vulnérables et le potentiel à problème de ce match a bien été identifié. » Tour d’horizon des raisons de se méfier de cette rencontre. CLERMONT SE CHERCHE Les dernières rencontres le confirment : solides autour du tripty-que conquête-combat-occupation, les Auvergnats restent excessi-vement dangereux loin de leurs bases. Ils sont cependant plus à la peine lorsque les rôles s’inversent. À Marcel-Michelin, Clermont a eu (très) chaud pour se défaire du voisin briviste (36-29). Idem auparavant, face aux Harlequins et Bordeaux-Bègles. S’ils avaient finalement assuré le gain du match, les Auvergnats avaient éprou-vé toutes les peines à se montrer constants sur 80 minutes. « Avec

le temps, tout rentrera dans l’ordre mais pour l’instant, nous ne som-mes pas à 100 %, reconnaît Julien Bonnaire. Peut-être qu’à domicile, on veut parfois en faire trop, comme la passe qui ne s’impose pas et qui nous met en danger. » Si Marcel-Michelin est toujours une terre de victoire, il n’est pour l’instant pas une terre de sérénité. HUIT JOUEURS CADRES MANQUENT À L’APPEL Clermont dispose d’un des effectifs les plus complets du Top 14. Cela leur a permis de sortir systématiquement sans embûche, depuis qua-tre ans, des week-ends de doublons. Rien de simple pour autant : Parra, Chouly, Domingo, Kayser, Paulo, Fofana, Nalaga (tous inter-nationaux) ainsi que Zirakashvili (blessé) sont absents ; Rougerie, Delany et Byrne, pas à 100 % physiquement, ne se sont pas en-traînés tout le début de semaine. « Ces semaines de doublon sont tou-jours particulières, à risque » évoque Bonnaire. Dans la configu-ration qu’il présentera samedi, Clermont garde fière allure. Mais le contexte appelle à la prudence. RACING-METRO, BRAQUEUR DU FROID Les Franciliens, dans l’exercice de l’exportation, n’en sont pas à leur coup d’essai. Si leur inconstance leur a coûté cher à domicile, ils sont en revanche les seuls à s’être imposés à Bayonne cette saison. Idem la saison dernière lorsque, un soir glacial de janvier, ils avaient fini d’éteindre Félix-Mayol en venant sabrer l’invincibilité à domi-cile d’un autre grand du championnat. « Avec les conditions clima-tiques qui nous attendent, ce sera un match très serré, prévoit Cotter. Il n’y aura certainement pas de grandes envolées et cela peut servir leur densité physique. Mais toute la semaine, j’ai trouvé les joueurs en éveil sur le sujet. » Il le faudra, pour éviter le piège de Racingmen qui se déplacent avec des ambitions. ■

Raphaël Chaume incarne la profondeur du banc clermontois, qui lui permet de sortir sans dégât des week-ends de doublon : utilisé pendant qua-tre-vingts minutes lors de la réception de Toulon, l’an dernier, ou encore à Castres il y a trois semaines, le pilier s’en est toujours sorti avec brio. Photo Icon Sport

Si chaque match est unique, les deux équipes ont tout de même jeté un œil attentif à leur récente rencontre, en H Cup le 13 octobre à Yves-du-Manoir, pour en tirer quelques enseignements. Avec, pour chacun des envies des rai-sons d’espérer. Les Racingmen, qui l’avaient emporté selon une tactique proche d’une équipe à l’extérieur, savent qu’en mettant des ingrédients similaires, il est possible de l’empor-ter. Côté clermontois, si le résultat laissait à désirer, la manière laisse place à l’espoir. Les Auvergnats

avaient en effet trouvé de très nom-breuses brèches dans la défense fran-cilienne, notamment grâce au talent de Sivivatu, et s’étaient procuré moult occasions d’essais. « Le problème est que ces temps forts, il faut désormais les convertir en points ! » harangue Julien Bonnaire. « On avait encaissé un essai sur un problème de soutiens et de ballon arraché, se souvient Vern Cotter. Avec des conditions climati-ques plus défavorables, la conserva-tion du ballon jouera un rôle primor-dial. » Lé. F. ■

Conserver, c’est gagner

Clermont - Racing-Metro

La clé du match

Damien Chouly bien occupé au Stade de France, à en découdre avec des Springboks sur-bodybuildés, Fritz Lee

devenait logiquement le favori pour endosser le numéro 8. Une logique qui devrait être respec-tée, Julien Bonnaire restant sur le flanc de la troisième ligne. Samedi face au Racing-Metro 92, le Néo-Zélandais devrait donc découvrir pour la première fois le Marcel-Michelin dans la peau d’un joueur. Spectateur le lendemain de son arri-vée à l’occasion du derby face à Brive, Lee n’avait pas caché avoir été impressionné par l’ambiance qui règne dans l’enceinte clermontoise un jour de match. À son avan-tage pour sa première apparition sous le maillot jaune et bleu, à Castres il y a trois semaines, il ne devrait pas tarder à se faire une place dans le cœur des supporters clermontois s’il réitère ce type de performance. Face à une équipe du Racing parti-culièrement dense physiquement, son apport pourrait compter, que ce soit autour des mêlées ou dans le fond du terrain. Lé. F. ■

Les statsMoyennes/match CLERMONT à domicile 39,2 Points inscrits 14,4 Points encaissés 4,4 Essais inscrits 1,0 Essai encaissé 3,0 Pénalités inscrites 2,6 Pénalités encaissées RACING-METRO à l’extérieur 12,0 Points inscrits 23,0 Points encaissés 0,4 Essai inscrit 2,0 Essais encaissés 3,0 Pénalités inscrites 2,6 Pénalités encaissées

4En bref...RACING-METRO : UN CONCOURS AU STADE DE FRANCE Comme depuis trois saisons, l’équipe-mentier du Racing-Metro organise le défi Kappa. Programmé le 28 janvier au Stade de France à la mi-temps du match entre le Racing-Metro et Toulouse (17e journée), il offre la possi-bilité à un amateur de tenter de trans-former une pénalité de 40 mètres. Enjeu : un week-end à Rome et deux tickets VIP pour la rencontre du Tournoi des 6 Nations entre l’Italie et l’Angleterre (15 mars 2014 ; 5e et der-nière journée du Tournoi). Inscriptions sur le site officiel de Kappa. ÇA CHAUFFE À CLERMONT Installé pendant l’été pour compléter les systèmes de bachage et de souf-flerie dont ils disposaient déjà, les Clermontois ont profité de ces premiè-

res températures négatives pour tester leur système de pelouse chauffée. Un dispositif qui devrait permettre à la rencontre de se dérouler dans des con-ditions correctes. ANDRIEUX DANS LE GRAND BAIN? Les chevauchements des calendriers ont aussi des bons côtés: en l’absence de plusieurs cadres, Clermont lance ses jeunes. Après le deuxième ligne Paul Jédreziak lancé face à Bayonne, le troisième ligne Julien Kazubek titu-larisé face à Toulon et le jeune pilier Etienne Falgoux sur la feuille de match face à Castres (sans toutefois entrer en jeu), le banc de touche clermontois pourrait accueillir samedi le jeune talonneur Clément Andrieux (20 ans) pour pallier les absences de Ti’i Paulo et Benjamin Kayser.

MICHELIN INVIOLÉ DEPUIS QUATRE ANS Biarritz a cet honneur-là : le 21 novem-bre 2009, les Basques venaient s’impo-ser à Marcel-Michelin (16-13). Depuis ? Tous les visiteurs n’y ont connu que des déconvenues. Beaucoup sont repartis de Marcel-Michelin avec qua-rante points dans les valises. Quelques-uns ont fait vaciller le tem-ple. Le plus proche ? Le Racing, juste-ment. En 2012, les Franciliens s’échouaient à un point seulement (13-12) des Clermontois.

Fritz Lee, sa grande première à Marcel-Michelin☛

à suivre

L’interview

Propos recueillis par Grégory LETORT

[email protected] Comment le Racing-Metro tra-verse-t-il cette période interna-tionale ? Bien. Nous sommes dans la troisième semaine, après une période de vacan-ces et un stage à Hong Kong qui nous a permis de prendre quelques habitudes et de mener quelques réflexions sur no-tre jeu, notamment dans l’optique de ce match à Clermont. Il faudra être ca-pable de faire les choses proprement et sans erreur. Pour les joueurs qui n’ont pas trop joué depuis le début de sai-son, le match amical contre Toulouse a permis de redécouvrir les combinaisons et systèmes de jeu. Vous avez vécu des doublons à Toulouse : est-ce toujours parti-culier à vivre ? Ce ne sont pas des moments désagréa-bles. Avec un effectif réduit, tout le monde est plus concerné. À Toulouse, cela se vivait assez bien. Ici, c’est le cas aussi. Maintenant, il faut faire en sorte de réussir un résultat. Clermont ne figure pas comme un cadeau… Cette saison, il n’y a pas beaucoup de match cadeau. Une grande équipe à l’extérieur, c’est toujours moins de pres-sion que recevoir un présumé petit à domicile. Cela peut-il vous servir ? Je ne sais pas. Je l’espère. Après notre défaite au stade Du-Manoir contre Grenoble, il nous faut aller chercher des points à l’extérieur. Que vous inspire la série de vic-toires de Clermont à Michelin ? C’est un beau défi. Tous les clubs s’y déplacent désormais avec l’idée d’être l’équipe qui aura vaincu Clermont. C’est très difficile. On verra. C’est aussi un doublon pour Clermont…

Vous avez croisé cet adversaire en H Cup : sur quels points insis-ter ? Nous travaillons sur notre jeu, pas ce-lui de Clermont. Sur le match de H Cup, nous avions éprouvé des difficultés sur la défense collective. Clermont avait souvent franchi le premier rideau. Il fau-dra être plus vigilant et mieux organisé. La colère est-elle passée après votre défaite à Biarritz ? Les conditions étaient tellement mau-vaises qu’il est difficile de relever les points positifs ou négatifs. C’était tel-lement brouillon… C’était un match à pile ou face. Il est donc difficile d’avoir de la colère. Surtout que nous arrivons à les mettre à la faute à la fin mais nous n’avons pas eu de réussite. Le décalage entre le standing de votre équipe lié au nombre inter-nationaux et les résultats est-il pesant ? On fait un sport collectif qui exige de plus en plus des notions de solidarité, de confiance entre joueurs, de com-bativité collective et de défense col-lective : les individualités peuvent tou-jours peser mais ce ne sont pas elles qui feront gagner les matchs. Il y a une quantité de nouveaux joueurs et il faut que les choses se mettent en place. Après, nous avons dépassé ce stade et nous sommes déçus des défaites contre Biarritz, Grenoble… J’espère que dans le futur, nous arriverons à gagner ces matchs. Sur le plan personnel, comment concevez-vous ce match à Clermont ? Une opportunité de me montrer et de démontrer que même en l’absence des leaders, il reste un collectif sérieux ca-pable d’accrocher n’importe qui. Tous ceux qui seront sur le terrain voudront prouver que le Racing-Metro n’est pas une équipe de grands joueurs mais un collectif capable de grands matchs en l’absence de cadres. ■

VIRGILE LACOMBE - TALONNEUR DU RACING-METRO DE TOUS LES RENDEZ-VOUS EN TOP 14 CETTE SAISON, IL DOIT PRENDRE LE RELAIS DE SZARZEWSKI.

« C’est un beau défi »

Top 14 12e journée18 VENDREDI 22 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr

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TOULOUSE EN L’ABSENCE DE DOUSSAIN ET VERMAAK, ADVERSAIRES REMPLAÇANTS À SAINT-DENIS POUR FRANCE - AFRIQUE DU SUD, C’EST SÉBASTIEN BEZY QUI SERA LE DEMI DE MÊLÉE DU STADE. TOUT SAUF UN CHOIX PAR DÉFAUT.

BEZY,

OUI OUI !Par Nicolas ZANARDI

[email protected]

Le malheur des uns fait le bon-heur des autres, dit le dicton. Et inversement. Sauf qu’un Top 14 tout en paradoxes, où les matchs internationaux peu-vent se disputer en parallèle à

ceux du championnat, peut en nourrir d’autres, par effet de ricochet. Si bien qu’aujourd’hui, le bonheur des uns peut bien faire celui des autres… C’est du moins de la sorte que Sébastien Bezy a appris lundi la convocation de Vermaak par les Springboks, en sus de celle de Doussain par les Bleus, lui offrant la quasi-certi-tude d’une troisième titularisation cette saison… « On apprend les sélections comme tout le monde, via des lettres de convoca-tion ou des communiqués, soufflait l’en-traîneur des trois-quarts Jean-Baptiste Elissalde. On avait bien entendu que Fourie Du Preez risquait de quitter les Springboks après leur test en Écosse, mais on espérait que non… » NOVÈS : « MÊME AVEC LES INTERNATIO-NAUX, IL AURAIT DÉBUTÉ » Voilà pourquoi, dès mardi, les Toulousains ont rapatrié depuis Marcoussis le jeune Anthony Méric, natif du 12 février 1995, et digne héritier de la grande dynastie montalbanaise. « Ça me fait drôle, car il a seulement un an de plus que mon petit frère ! » plaisantait Sébastien Bezy, à l’aise comme un vieux briscard en conférence de presse. Non sans raison objective… « Je compte déjà plus de temps de jeu que l’an der-nier, donc je suis plutôt content de mon dé-but de saison. Même si l’on veut toujours jouer plus et toujours figurer dans le groupe… » Un vœu qui, à en croire le ma-nager toulousain Guy Novès, pourrait très vite être comblé. « Sincèrement, même si Jano Vermaak ou Jean-Marc Doussain avaient été disponibles, c’est tout de même Sébastien qui aurait débuté. Et il ne dispa-raîtra pas à leur retour, tout simplement parce qu’il est au niveau et que nous comp-tons sur lui. C’est un garçon en constante progression depuis deux ans, et dont je suis ravi. Parce qu’il est intelligent, qu’il a la tête sur les épaules et compris, à la différence d’autres, que c’est par le travail qu’il parvien-drait à se bâtir un avenir avec nous. » AVEC BARRAQUE, COMME EN CADETS… ET À HONG KONG Une référence à peine voilée à un grand frère qui, en mal de temps de jeu, n’avait su faire preuve de la patience nécessaire. « Il ne vivait pas très bien la situation… Mais entre nous, nous n’en parlons pas for-

cément. J’essaie de faire mon propre parcours, de mon côté. » Parce que Bezy a su, depuis ses premières apparitions en équipe pre-mière, analyser et travailler ses lacunes. « Sébastien a progressé dans la sérénité, a intégré nos différents systèmes, dans les-quels il apporte sa vitesse, prolonge Novès. C’est un garçon qui sent le rugby, qui sait lire les situations et effectuer le bon geste. En plus, il a la chance de travailler avec Jean-Baptiste Elissalde, qui a joué au même poste que lui, avec des qualités semblables. Il ne lui manquait que la confiance des joueurs de haut niveau qui l’entourent. Aujourd’hui, elle est acquise, et cela se ressent. Désormais,

on joue avec Sébastien sans se poser de question. Par rapport au Burgess de l’an dernier, il est devant à tous les niveaux. » Au point de ressusciter, en compagnie de Jean-Pascal Barraque, une association qui n’était même pas celle titulaire chez les cadets du Stade, champions face à Massy en 2008. « À l’époque, Jean-Pascal jouait davantage centre, car le poste d’ouvreur était plutôt tenu par Jean-Marc Doussain. Mais nous avons déjà joué ensemble. » La dernière fois à Hong Kong pour une pres-tation convaincante devant le Racing-Metro. Qu’il convient désormais à Sébastien Bezy de reproduire à Ernest-Wallon… ■

SOURCE D’INSPIRATION

Par Jean-Pierre DUNAND

Les couleurs sont les mêmes, le rouge et le noir. Pour le reste, l’histoire comme les moyens, tout semble séparer Oyonnax de

Toulouse. Pourtant, du côté du Haut-Bugey, on s’est déjà appli-qué à trouver quelques points communs avec le club de la Ville rose dont Christophe Urios tend à faire une forme de modèle : « On ne peut se comparer à Toulouse, en revanche on peut et on doit cher-cher à s’en inspirer. Il existe déjà quelques points qui nous rappro-chent, comme la rigueur dans le travail ou la capacité à avancer dans la continuité. » Il est vrai qu’avec déjà six années passées dans l’Ain, le manager de l’USO semble prêt à suivre l’exemple de son homologue toulousain. Mais il est une autre similitude que le technicien oyonnaxien re-lève : « Il existe un peu le même état d’esprit. Quand on est à Toulouse, on est forcément impré-gné de l’identité toulousaine. Ici c’est pareil. Quand on est à « Oyo », on devient un « Oyoman ». » La confrontation de ces deux mondes ne constituera pas, his-toriquement parlant, une pre-mière, les routes d’Oyonnax et de Toulouse se sont déjà croi-sées, au milieu du siècle dernier. Autant dire qu’en la matière, on repart d’une page blanche sur laquelle les Oyonnaxiens aime-raient bien laisser leur griffe. S’ils n’ont, en la matière, forma-lisé aucun objectif précis, un axe

de travail semble s’imposer à eux. « Nous allons être confrontés à une véritable institution, cela inspire forcément de l’humilité. Notre priorité sera de tout met-tre en œuvre pour progresser, pour confirmer les avancées que l’on a pu mesurer dans le comportement du groupe à Montpellier puis à Grenoble », annonce Christophe Urios sans faire de fixation sur de quelconques impératifs comp-tables : « Prendre un point mar-querait une réelle progression. » « JAMAIS LE BON MOMENT » Reste en suspens la question de savoir si ce sera, ou non, le bon moment d’aller se frotter aux Toulousains privés de nombreux joueurs. La réponse du manager oyonnaxien tombe : « Avec Toulouse, ce n’est jamais le bon moment. Quand ils sont au com-plet, on débarque sur une autre planète et quand il leur manque des joueurs, ils s’en nourrissent pour être encore plus forts dans le combat. » L’argument des ab-sences enregistrées dans les rangs de l’USO pour cause de sélections (Ma’afu et Paea avec le Tonga, Amorosino avec l’Argentine) n’a même pas été effleuré : « Quand on aborde un match comme celui-là, il ne s’agit pas de faire l’inven-taire de ceux qui ne seront pas là. Il faut se consacrer à donner de l’énergie à ceux qui seront sur le terrain. » Et de l’énergie, les Oyonnaxiens en auront besoin pour être en mesure de s’inspirer de Toulouse avec comme arrière-pensée de préparer au mieux la prochaine réception de Brive. ■

Pour Guy Novès, le choix Bezy est évident : « C’est un garçon qui sent le rugby, qui sait lire les situations et effectuer le bon geste. » Photo M. O. - B. G.

Face à une équipe qui cherchera sur-tout à coller au score pour espérer un exploit en fin de match, le Stade tou-lousain connaît la recette, qui consiste à doucher d’entrée de jeu les espéran-ces des visiteurs. À peu près à l’inverse de leur dernière sortie en Top 14, ce premier essai encaissé en 52 secondes et ce 10 à 0 au bout de dix minutes. « Brive, je ne l’ai pas encore digéré, assenait, à ce sujet, l’entraîneur des trois-quarts Jean-Baptiste Elissalde. Comment peut-on sortir de trois matchs de haut niveau, dont deux rem-portés face aux Saracens et Toulon, pour arriver à Brive avec simplement l’idée de passer un week-end de plus, et réaliser ces vingt minutes affligean-tes ? On y a vu trois fois plus de pla-quages manqués que depuis le début de la saison. D’ailleurs, le début du voyage à Hong Kong a été difficile pour certains. » Voilà pourquoi, samedi, les Toulousains auront une revanche à prendre vis-à-vis d’eux-mêmes. Et n’ont

pas hésité à activer la bonne vieille recette des « on-dit ». En cause ? Entre autres, la petite phrase lâchée sur le ton du second degré par Thibaut Lassalle lors de son traditionnel dis-cours de « néo-capé » avec les Baa-Baas. « Il paraît qu’il y a une grosse soirée ce soir, avait souri samedi der-nier le deuxième ligne de l’USO. Mais avec Silvère Tian, nous allons nous coucher tôt. Nous avons une victoire à Toulouse à préparer. » Propos qui, par les effets collatéraux du bouche-à-oreille, sont évidemment (sciemment ?) arrivés déformés du côté d’Ernest-Wallon. « On a entendu dire que les Oyonnaxiens se réjouissaient d’affron-ter la deuxième équipe de Toulouse, avançaient en chœur les jeunes Barraque et Bezy. Cela nous a un peu vexé. À eux de le démontrer sur le ter-rain, et à nous de prouver le con-traire. » Voilà comment peut se lancer un match. Les Haut-Bugistes savent désormais à quoi s’attendre… N. Z. ■

OYONNAX SOLIDE SUR SES TERRES MAIS TOUJOURS À LA RECHERCHE D’UN PREMIER POINT À L’EXTÉRIEUR, L’USO PORTE UN REGARD PARTICULIER SUR CE DÉPLACEMENT.

L’entame toulousaine

Toulouse - Oyonnax

La clé du match

« Depuis le début de la saison, Oyonnax présente un buteur qui à 90 % de réussite. Je me demande si cela avait déjà existé par le passé. » La phrase de Jean-Baptiste Elissalde est exempte de toute ambiguïté : à ses yeux, Benjamin Urdapilleta constitue bel et

bien le danger numéro un de l’USO. Qui plus sur un terrain présumé gras après une semaine de précipitations sur Toulouse, entrecoupée de deux matchs de l’équipe de France espoirs de football… Autant dire que, côté toulousain, l’objectif sera de ne pas s’exposer aux foudres du buteur argentin, afin de ne pas se trouver à portée de fusil en fin de match. Voilà pourquoi, côté stadiste, les tirs au but auront également une influence majeure. Or, avec Sébastien Bezy en délicatesse avec ses adducteurs, c’est Jean-Pascal Barraque qui devra faire oublier sa performance déce-vante contre Toulon face à ces mêmes poteaux. « Je l’ai digérée, assure ce dernier. D’un côté, cela m’avait rassuré de voir Wilkinson manquer également ses coups de pied. Mais ce n’était pas une excuse… Ce qui m’a surtout fait du bien a été de réaliser un bon match à Hong Kong. » À Barraque, samedi, d’exorciser définitivement les doutes. Sous peine de voir ressortir le serpent de mer de l’absence de McAlister… N. Z. ■

Les statsMoyennes/match TOULOUSE à domicile 28,0 Points inscrits 7,8 Points encaissés 3,3 Essais inscrits 0,3 Essai encaissé 2,0 Pénalités inscrites 1,8 Pénalités encaissées OYONNAX à l’extérieur 12,0 Points inscrits 32,8 Points encaissés 1,0 Essai inscrit 3,6 Essais encaissés 1,8 Pénalité inscrite 2,8 Pénalités encaissées

186 En bref...PATRICIO ALBACETE CAPITAINE Non sélectionné par l’équipe d’Argentine pour le déplacement des Pumas en Italie, Patricio Albacete s’est de fait rendu disponible pour son club. Un renfort doublement bienvenu puisqu’en l’absence des trois capitaines Thierry Dusautoir, Florian Fritz et Yannick Nyanga, Toulouse se trouvait cette semaine démuni de leaders… L’Argentin occupera donc la fonction de capi-taine pour la deuxième fois de sa carrière. La première avait eu lieu à l’occasion d’une victoire à La Rochelle (22-19), le 11 février 2011. HOSEA GEAR, CENTRE D’INTÉRÊT Si Médard et surtout Fickou sont

revenus dans la semaine, les Toulousains ont pourtant choisi de prolonger leur ligne de trois-quarts dans la configuration déjà testée à Hong Kong, à savoir la titularisation au centre de Hosea Gear en compa-gnie de Yann David. Un repositionne-ment du All Black qui sera l’une des attractions de la rencontre. NOUVEAU RENFORT Après Lucas Gonzalez Amorosino recruté comme joker médical à la suite de la blessure de Florian Denos, après Régis Lespinas arrivé comme joueur supplémentaire pour pallier l’absence de Conrad Barnard touché au cervicale, l’US Oyonnax est dans l’attente d’un nouveau ren-fort. Il s’agira également d’un joueur des lignes arrière.

POINTS ENCAISSÉS PAR TOULOUSE CETTE SAISON En 11 journées de Top 14, les Toulousains n’ont encaissé que 186 points, soit une moyenne 16,9 points par match. Les Stadistes sont ainsi la meilleure défense du championnat. Une statistique qui doit évidemment beaucoup à leur imper-méabilité à domicile puisqu’à Ernest-Wallon, les Toulousains encaissent en moyenne de 7,8 points par match. Plus fort, le Stade n’a encaissé que deux essais à domicile depuis le début de la saison, œuvres du Biarrot Aled Brew et du Parisien Jules Plisson.

Barraque - Urdapilleta, les poteaux d’exécution☛

à suivre

Top 14 12e journéeVENDREDI 22 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr 19

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Bayonne - Grenoble

C’était la révélation grenobloise du début de saison l’an passé : le troisième ligne Henry Vanderglas avait marqué les esprits lors du début de saison canon du FCG. Tranchant, très mobile, bon joueur de ballon, cet ancien international à VII australien symbolisait la réussite du promu isérois. Il avait notamment inscrit un essai remarqué lors de la victoire à Lesdiguières face au Racing-Metro. Mais, gravement blessé à

une épaule lors du match retour face aux Racingmen début mars, il avait dû se faire opérer… Et il avait beaucoup manqué au collectif grenoblois en fin de saison. Henry Vanderglas a fait son retour à la compétition il y a un mois seulement, jouant une mi-temps en Challenge européen contre Viadana. Ce samedi à Jean-Dauger, le joueur de 27 ans retrouvera le Top 14. Après avoir effectué plusieurs sorties avec les espoirs, il prendra place sur le banc. Le capitaine de l’Aviron, Mark Chisholm, le connaît bien pour avoir joué à ses côtés sous le maillot des Brumbies. Il sait que le retour de son ancien coéquipier n’est pas une bonne nouvelle pour Bayonne. « Henry est une arme redoutable en touche, c’est un excellent sauteur (égale-ment capable d’évoluer en deuxième ligne, il mesure 1,94 m, N.D.L.R.). Il est, en plus, très puissant. » Et intelligent dans son utili-sation du ballon. E. D. ■

Les statsMoyennes/match BAYONNE à domicile 27,4 Points inscrits 17,6 Points encaissés 2,4 Essais inscrits 1,0 Essai encaissé 4,2 Pénalités inscrites 3,6 Pénalités encaissées GRENOBLE à l’extérieur 16,5 Points inscrits 27,2 Points encaissés 1,0 Essai inscrit 2,5 Essais encaissés 3,2 Pénalités inscrites 3,3 Pénalités encaissées

1 En bref...BAYONNE JAMAIS DÉFAIT PAR GRENOBLE À DOMICILE Depuis la création de la poule unique, Bayonne et Grenoble se sont rencon-trés à six reprises en championnat. S’ils ont perdu lors de leurs deux déplacements en Isère, les Basques ne se sont jamais inclinés en trois ren-contres à domicile, l’emportant sur un score moyen de 36 à 14. Ils restent, en outre, sur une victoire 37 à 6 en Challenge européen en octobre dernier. GRENOBLE : LE TERRAIN EN CAUSE Pas content, mais pas content du tout, Franck Corrihons, l’entraîneur des trois-quarts grenoblois, au sortir de l’entraî-nement du mardi 19 novembre qui se solda par deux blessures sérieuses : celle du pilier Dan Palmer (entorse che-

ville) et celle du centre Nigel Hunt (élongation à une cuisse). « Tout ça arrive à cause de l’état de notre terrain d’entraînement. Palmer en mettant le pied dans un trou de la pelouse, Hunt parce que le terrain est gras, lourd, mauvais. À force d’insister, nous som-mes parvenus à avoir une pelouse du terrain d’honneur de qualité, mais celle du terrain d’entraînement n’est pas digne d’un club de Top 14. Je vois arri-ver l’hiver avec inquiétude. » CAMPO SUSPENDU Entendu par la commission de disci-pline mercredi 20 novembre, Vincent Campo, le talonneur du FCG qui avait écopé d’un carton rouge pour un pla-cage illégal sur le demi de mêlée de Montpellier Benoît Paillaugue, a été suspendu pour une semaine. Il va manquer le match de Bayonne.

SEUL INTERNATIONAL ABSENT À JEAN-DAUGER La rencontre sera très peu impactée par ce week-end de doublon puisqu’un seul joueur sera retenu par sa sélection nationale : il s’agit du numéro 8 ton-guien de Bayonne, Opeti Fonua. Le cen-tre international argentin Santiago Fernandez a été libéré par l’encadre-ment des Pumas afin de pouvoir jouer ce match. Grenoble, de son côté, pourra compter sur la totalité de son effectif (hormis les blessés, lire ci-contre). En effet, le FCG est le seul club du Top 14 dont aucun joueur n’est retenu pour les tests de novembre.

Le retour de Vanderglas

☛à suivre

PETER KIMLIN - FLANKER DE GRENOBLE C’EST AVEC L’INTERNATIONAL AUSTRALIEN, RÉVÉLATION DU SUPER RUGBY, ET TITULARISÉ POUR LA PREMIÈRE FOIS, QUE LES ISÉROIS VONT AFFRONTER LES BASQUES.

Avant toute chose, ces matchs de la dou-zième journée sont des rencontres de re-prise. Comme les six autres oppositions, ce Bayonne - Grenoble n’échappe pas à la loi du genre. Match de reprise en effet ; la der-nière rencontre du Top 14 remonte au 1er no-vembre. Trois semaines sans match, sans combat, les acteurs vont devoir se remettre dans le rythme du haut niveau, dans le tem-po de la compétition. En trois semaines, dont une pour la plupart des joueurs de con-gés légaux, c’est-à-dire sans travail spécifi-que sinon de l’entretien physique, des repè-res se sont perdus, des réflexes se sont engourdis. Certes, depuis la fin de ces va-cances de novembre, beaucoup ont repris le 12, les joueurs ont retrouvé le chemin de l’entraînement, ils se sont soumis à une pe-tite dizaine de séances techniques ou physi-ques, mais « rien ne remplace un match ». Les quarante-six acteurs des débats à venir, qu’ils soient bayonnais ou grenoblois, vont devoir les retrouver dès leurs premiers pas sur la pelouse. Il faut songer aussi que la rencontre est programmée à une heure in-habituelle (14 h 15) compte tenu du match de l’équipe de France contre l’Afrique du Sud. Voilà les circonstances de cette re-prise, reste à savoir à qui sont-elles le plus

profitables. Aux Bayonnais qui reçoivent à Jean-Dauger ou aux Grenoblois qui se dé-placent ? On sait qu’à domicile, les équipes recevant ont le devoir de prendre le jeu à leur comp-te. Cela est souvent difficile à réaliser quand le rythme de la compétition doit être retrou-vé de même que la précision des place-ments et la justesse des choix. L’équipe visi-teuse n’a pas les mêmes obligations. À l’extérieur, il s’agit d’occuper, de contrer, de défendre. Cela demande au moins autant d’envie et de détermination que pour le camp recevant, mais beaucoup moins de précision. Ce fait explique pourquoi, en dé-but de saison, la plupart des clubs souhaite débuter « à l’extérieur ». Cela explique pour-quoi ces matchs de reprises sont souvent plus compliqués pour les hôtes que pour les visiteurs. Et on ne parle pas de la pression qui pèse sur les épaules des recevants sur-tout quand leur classement ne correspond pas à celui espéré en début de saison, et qu’ils ont déjà perdu à domicile. C’est le cas de Bayonne. Pour les Grenoblois, elle sera plus légère. Ils se déplacent en Pays basque pour tenter de ramener un point de bonus défensif et faire oublier leur déroute en Challenge européen (37-6). F. L. ■

La clé du match

De l’art de la repriseUN VRAI GRANDPar Francis LARRIBE

[email protected]

«I’m very happy beginning in Bayonne. » Si Peter Kimlin est très heureux de faire ses débuts dans le Top 14 à Bayonne, ce n’est pas parce qu’il va retrouver samedi après-midi à Jean-Dauger son compatriote australien, le capitaine basque Mark Chisholm. Non, c’est qu’il commençait à trou-

ver le temps long, le longiligne flanker des Brumbies (1,98 m, 113 kg). Depuis le 8 août, il n’a plus joué un seul match. Quatre mois sans rugby, c’est pesant. Surtout après avoir été une des révélations du Super Rugby 2013 au poste de troi-sième ligne aile ou centre sous les couleurs des Brumbies. Une saison qui aurait pu s’achever en apothéose avec un ti-tre de vainqueur du Super Rugby et une sélection avec les Wallabies. Hélas, en août les Brumbies et lui furent battus en finale par les Waïkato Chiefs (27-22) et dans la foulée, il se blessa à un poignet pendant la phase de préparation de l’équipe nationale au Four-Nations. Conséquence, quatre mois sans toucher un ballon, quatre mois à se soigner et à retrouver le rythme du rugby de haut niveau. À Grenoble depuis le 30 août, le flanker international piaffe d’impa-tience de découvrir le Top 14. S’il en a entendu parler, il

n’en connaît pas encore la réalité. « Je sais un peu de quoi il en retourne puisque mes amis Brian Hegarty, Henry Vanderglas et Ben Hand n’en ont parlé. Ils ont joué avec moi chez les Brumbies. Je sais que c’est une compétition relevée. Il me tarde d’y être. » Pour ne pas davantage frustrer sa re-crue, Fabrice Landreau, le directeur sportif, en accord avec Sylvain Begon, l’entraîneur des avants, lui a fait sauter la case « passage par les espoirs. » « Nous sommes presque à la mi-championnat, dit Begon, nous savons qu’il est prêt. Pendant le Super Rugby nous avons pu voir de quoi il était capable sur un terrain. Il était inutile de différer ses débuts avec nous plus longtemps. » POLYVALENCE Avec ce joueur de presque deux mètres, le FCG déjà perfor-mant en touche va augmenter son potentiel dans ce sec-teur. « Nous l’avons recruté, poursuit Sylvain Begon, pour sa polyvalence. Il peut jouer aussi bien flanker que deuxième li-gne. » Et ce n’est sûrement pas un hasard, si le grand Kimlin est lancé dans le bain du Top 14 à Bayonne. Les Grenoblois n’ont pas oublié qu’en Challenge européen, le 10 octobre, ils avaient été copieusement dominés par les Basques avec onze ballons perdus. Avec Peter Kimlin dans leur aligne-ment, ils espèrent corriger cette carence. ■

Propos recueillis par Émilie DUDON [email protected]

Avec sa victoire contre Montpellier et le point de bo-nus défensif glané à Paris, Bayonne se trouvait dans une bonne dynamique avant les vacances. En ce sens, la trêve est-elle arrivée au mauvais moment ? Je ne dirais pas ça… L’équipe est en train de se construire et, pour être honnête, ce break est arrivé au bon moment. Nous

en avions besoin. Beaucoup de joueurs étaient fatigués, nous avons laissé beaucoup d’énergie dans ces deux matchs. Alors les vacances ont fait du bien. Maintenant, c’est in-téressant de voir comment l’équipe va enchaîner. Mais comment faire pour ne pas conserver cette dynamique ?

D’abord, il faut dire qu’il n’y a pas eu que du positif… Notre indiscipline nous a encore joué des tours à

Paris où nous avons pris trois cartons jaunes concédés. À Bayonne, nous sommes tous obli-

gés d’être à notre meilleur niveau en per-manence. Personne ne peut se permettre

le moindre relâchement dans cette équipe… Mais ce qui est encoura-geant, c’est que les fondations sont là. Il faut juste construire en s’ap-puyant dessus, semaine après se-maine. C’est ainsi que nous reste-rons sur la bonne voie.

Le groupe avait-il particulièrement besoin de récupérer, physi-quement et mentalement, après ce début de saison difficile ? Oui. Compte tenu de ce qui s’est passé ces dernières semaines, avec le départ de Mike Phillips, c’est bien que les joueurs se soient un peu éloignés du club, sur le plan physique aussi bien que mental. En parlant de Mike Phillips, pensez-vous que le groupe a digéré ce qui s’est passé ? Je crois surtout que nous n’avons pas le choix… Nous nous trouvons dans une position où l’équipe doit resserrer ses liens, et le faire rapidement, pour obtenir de bons résultats. Alors je le répète : nous n’avons pas le choix. La réception de Grenoble est, déjà, importante dans la course au maintien. En tant que capitaine, quel message avez-vous fait passer cette semaine ? Je suis le capitaine mais mon français n’est pas parfait et je m’appuie sur quatre ou cinq leaders, comme Mathieu Belie, Jean-Jo Marmouyet ou Stephen Brett. Le message cette semaine n’est pas tellement différent de celui des autres matchs à domicile : ils sont tous capitaux pour nous main-tenant. Mais vous vous apprêtez à recevoir la meilleure équipe à l’exté-rieur cette saison (deux victoires). Grenoble est en effet une équipe très efficace à l’extérieur, qui a les qua-lités pour faire des coups chez les autres. Pour en venir à bout, le groupe devra être capable de jouer aussi collectivement qu’il l’a fait ces derniers temps. L’Aviron bayonnais avait battu le FCG en Challenge européen il y

a quelques semaines (37-6). Attendez-vous un match complète-ment différent ? Pas complètement. Ce qui sera différent, ce sera probablement leur XV de départ, et ils mettront sûrement plus d’implication individuelle que lors d’un match de Challenge. Allez-vous vous appuyer sur cette victoire néanmoins pour abor-der au mieux le match de samedi ? On ne peut pas tellement le faire sachant que l’équipe qu’alignera Grenoble ne sera pas la même. On ne peut compter que sur nous-mêmes. J’ai con-fiance. Les séances étaient très bonnes cette semaine. Beaucoup de joueurs australiens évoluent à Grenoble. Les con-naissez-vous ? Je pense que j’ai joué avec chacun d’eux, ou presque, quand j’étais aux Brumbies. Ce sont des amis et ce sera un peu spécial de jouer contre eux. Je sais ce dont ils sont capables ! Mais je serai ravi de boire un verre avec eux. Quelque chose a-t-il changé à l’Aviron bayonnais ces dernières semaines ? Je crois surtout que quelque chose devait changer… Nous possédons cer-tains des meilleurs arrières du monde et l’équipe avait besoin de se re-trouver autour d’une table pour se dire que certaines choses n’étaient pas acceptables et devaient changer. Ont-elles changé ? Comme je vous l’ai dit, c’est en train de changer. Il faut rester sur cette voie. ■

MARK CHISHOLM - TROISIÈME LIGNE ET CAPITAINE DE BAYONNE VAINQUEURS DE MONTPELLIER (24-19) PUIS DÉFAITS DE PEU AU STADE FRANÇAIS (9-13), LES BASQUES ONT VU LEUR BONNE DYNAMIQUE COUPÉE PAR LA TRÊVE. MAIS, APRÈS LES RETENTISSEMENTS DES DERNIÈRES SEMAINES, L’AUS-TRALIEN ESTIME QU’ILS AVAIENT BESOIN DE SOUFFLER.

« Nous avions besoin de ce break »

L’interview

Top 14 12e journée20 VENDREDI 22 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr

Page 22: Week-end Boksing day - toile-libre.orgmyreader.toile-libre.org/uploads/My_528f03a5ddd11.pdf · autre partenaire de club, Jean-Marc Doussain. Maestri doit se lever tôt. Son vol pour

Pro D2 11e journée

Au programme AGEN- COLOMIERS sam. 18 heures - M. Charabas BEZIERS - CARCASSONNE sam. 18 heures - M. Zitouni BOURGOIN - AUCH sam. 18 heures - M. Mallet ALBI - PAU dim. 15 heures - M. Descottes

BOURG -EN-BRESSE-LYON dim. 15 heures - M. Chalon DAX-TARBES dim 15 heures - M. Delpy AURILLAC-MONT-DE-MARSAN dim. 15 h 05 - Sport + M. Noirot NARBONNE- LA ROCHELLE dim. 17 h 05 - Eurosport . M. Blasco Baqué

Classement À DOMICILE À L'EXTÉRIEUR Pts J. G. N. P. p. c. b.o. b.d. Pts J. G. N. P. p. c. b.o. b.d. Pts J. G. N. P. p. c. b.o. b.d. 1 ● LYON 41 10 9 0 1 286 140 4 1 23 5 5 0 0 160 48 3 0 18 5 4 0 1 126 92 1 1 2 ● LA ROCHELLE 38 10 8 1 1 260 153 3 1 23 5 5 0 0 160 57 3 0 15 5 3 1 1 100 96 0 1 3 ● AGEN 32 10 6 0 4 271 163 4 4 24 5 5 0 0 181 62 4 0 8 5 1 0 4 90 101 0 4 4 ▲ PAU 30 10 7 0 3 179 193 1 1 18 5 4 0 1 103 72 1 1 12 5 3 0 2 76 121 0 0 5 ▼ AURILLAC 27 10 6 0 4 231 221 2 1 19 5 4 0 1 131 70 2 1 8 5 2 0 3 100 151 0 0 6 ● COLOMIERS 24 10 5 0 5 213 187 0 4 17 5 4 0 1 118 67 0 1 7 5 1 0 4 95 120 0 3 7 ● BOURGOIN-JALLIEU 24 10 4 2 4 194 187 2 2 20 5 4 1 0 127 67 2 0 4 5 0 1 4 67 120 0 2 8 ● NARBONNE 24 10 5 1 4 202 241 1 1 15 4 3 1 0 108 81 1 0 9 6 2 0 4 94 160 0 1 9 ● TARBES 23 10 4 1 5 219 195 2 3 19 5 4 0 1 134 75 2 1 4 5 0 1 4 85 120 0 2 10 ● MONT-DE-MARSAN 20 10 3 2 5 186 199 1 3 15 5 3 1 1 115 94 1 0 5 5 0 1 4 71 105 0 3 11 ▲ BÉZIERS 18 10 3 1 6 166 205 0 4 14 5 3 0 2 99 92 0 2 4 5 0 1 4 67 113 0 2 12 ▼ DAX 17 10 3 1 6 174 205 0 3 15 5 3 1 1 110 81 0 1 2 5 0 0 5 64 124 0 2 13 ● ALBI 17 10 4 0 6 182 262 0 1 13 5 3 0 2 104 105 0 1 4 5 1 0 4 78 157 0 0 14 ▲ CARCASSONNE 15 10 3 0 7 197 268 0 3 13 6 3 0 3 141 156 0 1 2 4 0 0 4 56 112 0 2 15 ▲ AUCH 14 10 3 0 7 154 241 0 2 13 5 3 0 2 87 82 0 1 1 5 0 0 5 67 159 0 1 16 ▼ BOURG-EN-BRESSE 14 10 2 1 7 181 235 0 4 12 5 2 1 2 114 94 0 2 2 5 0 0 5 67 141 0 2

Programme & classement

Agen Colomiers● Les Agenais, solidement installés en haut de tableau depuis le début de la saison (3e au classement), restent sur une défaite sur le fil au Hameau face à la Section paloise (12-11). Invaincus cette saison lors de leurs cinq matchs à domicile, Agen va essayer de con-server cette invincibilité en s’imposant face à Colomiers. Les Haut-Garonnais, restent sur une large défaite (37-13) à La Rochelle et doi-vent ramener des points de ce déplacement pour rebondir et rester dans le haut du tableau (actuellement 6e). À AGEN - Stade Armandie Samedi 18 heures - Eurosport Arbitres : M. Charabas (CBL) assisté de MM. Trieux (BE) et Gourgues (CBL) AGEN (le groupe) Lamoulie, Ludik, Tagotago, Roux, Furini, Borderie, Paris, Mazars, Francis, Bales, Darbo, Erbani, Tau, Giraud, Julien, Vaquin, Skeate, Valdès, Ratuniyarawa, Joly, Narjissi, Fogarty, Moretto, Petin, Cabarry. Infirmerie : c’est en première ligne que le SUALG doit surtout composer, compte tenu de l’absence des piliers blessés Tariel Ratianidze et Arsène Nnomo (œil), et de la sélection avec les Samoa de Viliamu Afatia. En revanche, le deuxième ligne Ratuniyarawa, laissé libre par la sélection fidjienne, s’est entraî-né cette semaine avec le Sporting. Pour les lignes arrière, Mathieu Lamoulie, qui n’avait pu jouer à Pau, fera son retour dans le groupe. COLOMIERS (le groupe) Lagain, Belzunce, Vasuinubu, Piron, Perkins, Bolakoro, Hilsenbeck, Lafforgue, Daniaud, Inigo, Foucras, Onambélé, Amosa, Puech, Mazur, Faure, Cholley, Bortolaso, Punch, Rayssac, Viozelange, Rioux, Delmas, Falatea, Martin, Delmas. Infirmerie : entre blessures (Coll, Mémain, Bourdin ne sont tou-jours pas rétablis), turnover (Béco et d’autres cadres ont été mé-nagés), suspension (Vivalda), échéances internationales (Kolo’ofai) et déconvenues (Fa’anunu, le droitier néo-zélandais, a finalement signé à Montpellier, lire en page 35), le staff a dû jouer serré et pui-sé par la même occasion dans le vivier formateur.

Béziers Carcassonnne● Béziers n’a plus gagné en championnat depuis l’exploit de la vic-toire lors de la 5e journée et la victoire contre le Lou. Battus lors de leurs deux dernières confrontations à domicile, ils ont accroché le nul face à Mont-de-Marsan (11-11) et doivent l’emporter pour insuffler une nouvelle dynamique pour la suite de la saison. Carcassonne a renoué avec la victoire face à Dax (18-16) et reste hors de la zone de reléga-tion (14e). Ils vont essayer de faire quelque chose dans ce déplace-ment périlleux pour poursuivre sur cette lancée. À BÉZIERS - Stade de la Méditerrannée Samedi 18 heures Arbitres : M. Zitouni (PCA) assisté de MM. Soucaret (MPY) et Hadj-Bachir (AU) BÉZIERS (le groupe) Peyras-Loustalet, Gmir, Marais, Max, Puyo, S. Chevtchenko, Malié, Gerber, Bisman, Baget, Zouhair, Toevalu, Carmignani, Massot, Martin (cap.), Dechartres, Maamri, Sheklashvili, Aho, Bocca, Boughanmi, Pinto Ferrer, Ardiaca. Infirmerie : l’ASBH pourra compter sur le retour de blessure de Pinto Ferrer (genou). Touché à une cheville, Fernandes devrait lui être ména-gé, à l’image de Cambérabéro (épaule), Levi (mollet) et Caillet (cuisse) sont actuellement en phase de reprise. Ramoneda (hanche), Poux (ad-ducteurs), Asensi (genou) et Moore (genou, fin de saison) sont forfait. CARCASSONNE (le groupe) Gros, Rooney, Lazzarotto, Brana, Tatupu, Bancroft, Bosch, Pretorius, Raynaud, Seron, Coustel, Koffi, Etien, Teyssier, Tuilagi, Roidot, Tisseau, Guironnet, Ben Bouhout, Chobet, Acquier, Saby, Falip, Etcheverry, Burdiashvili. Infirmerie : Butonidualevu (déchirure) est toujours indisponible. Toujours en convalescence, Kruger (opéré de l’épaule gauche), et actuellement en rééducation, Kouider (opéré d’un rétrécissement du canal rachidien le 8 octobre), Mège (élongation) et Villaret (opéré d’un genou le 11 oc-tobre). Une infirmerie qui enregistre aussi les entrées de Tonita (rupture ligaments croisés, saison terminée), Tuilagi (état grippal), Ursache (en-torse genou), Salobert (déchirure quadriceps). À noter que Hikila est suspendu et est dans l’attente de son passage devant la commission de discipline pour le carton rouge reçu contre Dax.

Bourgoin Auch● Les Berjalliens, accrocheurs en première mi-temps face au lea-der lyonnais, tombeurs de la Section paloise dans son antre (33-12) sont installés en milieu de tableau, à la 8e place et ont une bonne carte à jouer avec la réception d’Auch, en mauvaise posture cette saison. Les Gersois l’ont emporté dans le « choc » du bas de tableau face à Bourg-en-Bresse (16-11) et sont désormais avant-derniers de ce championnat avant le déplacement à Pierre-Rajon. Une vic-toire importante pour les Auscitains. À BOURGOIN - Stade Pierre-Rajon Samedi 18 heures Arbitres : M. Mallet (BG) assisté de MM. Jouvenoz (AP) et Vallon (LM) BOURGOIN (le groupe) Tomamichel, Moinot, Bouet, Kamea, Eymond, X. Mignot, Denêtre, Trautmann, Gondrand, Da Silva, Levast (cap.), Souquet, Barrière, Guillot, Adamou, L. Cotte, Gabriel, Santoni, Garcia, Pelo, Montagnat, Janaudy, Khribache, Rességuier, Gicollet. Infirmerie : le deuxième ligne Cotte, les ailiers Tomamichel et Bouet, le pilier Pivot postulent à nouveau à une place. Le deuxième ligne Albin Louchard et le troisième ligne aile Théophile Cotte sont laissés au repos. L’ouvreur Sébastien Bouillot et le pilier Cristian Spachuk sont indisponibles pour plusieurs semaines. L’ailier Joris Fusier (ligaments croisés genou) a terminé sa saison. AUCH (le groupe) Bosque, Grimaud, Eberland, Puletua, Brethous, Lagardère, Fajardo, Caminati, Clarac, Briscadieu, Larrieu, Elgohyen, Come, De Pauw, Dargier de Saint-Vaulry, Boukerou, Lacroix, Chauveau, Brison, Magnan, Abadie, Rocca, Le Guen, Bissuel. Infirmerie : l’arrière Martin Prat souffre d’une cheville et sera for-fait pour cette rencontre. L’ailier Sébastien, Ascarat sélectionné avec l’équipe nationale espagnole pour affronter le Japon same-di à Madrid, sera absent. Ils seront remplacés par Patrick Bosque, lequel va honorer sa première feuille de match en tant que titu-laire et Maxime Eberland.

Albi Pau● Après un début de saison catastrophique, avec quatre défaites lors des quatre premiers matchs, Albi s’est imposé lors de la 10e jour-née face à Narbonne (28-24). Une bonne bouffée d’oxygène mais at-tention car une défaite contre Pau au Stadium serait synonyme de dégringolade au classement, dégringolade qui s’avérerait périlleuse pour les Tarnais. De son côté, la Section s’est fait très peur lors de la réception d’Agen (victoire 12-11) mais reste installée en haut de tableau. Les Béarnais ont une bonne carte à jouer. À ALBI - Stadium municipal Dimanche 15 heures Arbitres : M. Descottes (DA) assisté de MM. Courbier (PCA) et Chazal (LD) ALBI (le groupe) Peluchon, Bouillon, Todua ou Payen, Bonnet, Kaiser, Hecker, Lacroix, Marques, Chateauraynaud, Barthélémy, Misse, Raynaud (cap.) ou Lane, Visensang, J. Mondoulet, M. André, Damiani, Corréa, Dedieu, Gau ou Kwarazfélia, Tetrashvili, Ponnau, Djebablah, Hamadache. Infirmerie : la présence de Todua, touché aux côtes et qui n’a pas pu honorer sa sélection le week-end passé, est soumise à validation du staff médical. En cas de forfait, c’est Payen qui ferait sa première ap-parition. Gau et Raynaud sont aussi incertain. En cas d’absences, Kwarazfélia remplacerait le premier et Lane le second. PAU (le groupe) Manca, Mazzonetto, Fumat, Taumoepeau, Drouard, Valançon, Bonnet, Hiriart, Hough, Lescalmel, Daubagna, Boulogne, J. Domolaïlaï, Monzéglio, Barrère, Bouilhou, Ramsay, Torresin, Dry, Charlon, Fèvre, Huete, Charlet, Bougherara, Moise, Hurou, Bourgeois, Reynecke. Infirmerie : l’infirmerie s’est vidée pendant la trêve mais quatre joueurs y séjournent encore. Il s’agit de Jacquot (côtes), Solofuti et Fakalelu (fractures avant-bras), Acébès (psoas). Le groupe enregistre les retours de Boulogne, Drouard, RamsayBernad ainsi que celui de Niko sa sus-pension purgée. Incertitude pour Mazzonetto, ménagé en début de se-maine. La Section sera privée de Moa, retenu avec le Tonga, qui affronte le pays de Galles à Cardiff.

Bourg-en-Bresse Lyon● C’est le choc des extrêmes entre le leader de Pro D2, Lyon, et le dernier au classement, Bourg-en-Bresse. Les Burgiens sont sur une inquiétante série de cinq matchs sans victoire, dont la dernière face à Auch (11-16). Les Lyonnais, quant à eux, n’ont été défaits qu’une fois, sur la pelouse de Béziers, et entendent poursuivre cette série avec une nouvelle victoire. C’est une réception qui s’annonce très compliquée pour Bourg-en-Bresse qui doit essayer d’accrocher des points pour ne pas rester scotcher à la dernière place. À BOURG-EN-BRESSE - Stade Marcel-Verchère Dimanche 15 heures Arbitres : M. Chalon (LM) assisté de MM. Bouzac (AP) et Labarbe (AP) BOURG-EN-BRESSE (le groupe) Harmse, Jourdain, Girard, Ulugia, Hutchinson, Drancourt, Giraud, Kalou, Brochier, Witt, Buatier, Saffy, Vailloud, Boudot, Maiquez, Lancelle, Eadie, Cailleaud, Cassin, Frénet, Hona, Porret, Perret, Pages. Infirmerie : le pilier Hutchinson a quitté l’équipe d’Espagne où a été appelé Nava de Olano. Coste (Roumanie), Mechdlidze et Sharikadze (Géorgie) sont toujours en équipe nationale. Garnier (épaule) et Tawake (genou) sont forfaits. Aiuta a été opéré d’une épaule. Giacoletto a récupéré de son K.-O. Vailloud ne se ressent plus d’un coup à une jambe. La nouvelle recrue, Jarrod Saffy, in-tègre le groupe pour ce match. LYON (le groupe) Dumora, Arnold, Romanet, Ratuvou, Sukanaveita, Wakanivuga, Munro, Januarie, Vergallo, Chabal, Viljoen, N’Zi, Bontinck, Sousa, Njewel, Basson, Nallet, Castex, Roux, Fiard, Du Preez, Bonrepaux, Colliat. Infirmerie : aux absents de longue durée (Fatafehi, Balan, Loursac, Colliat, Fitzpatrick), s’ajoutent Leguizamon (Argentine) et Tu’ineau (Tonga) retenus en sélection, et Kolelishvili est suspendu. Le jeune espoir Alex Derrien s’est blessé à une cheville lundi. Arrivé en Lyon en début de semaine dernière, le centre néo-zélandais Kendrick Lynn, joker médical de Romain Loursac, devra encore patienter avant de faire ses débuts sous le maillot rhodanien.

Dax Tarbes● 12e au classement après dix journées, Dax reste sur une dé-faite de peu lors de la dernière journée de championnat face à Cacassonne, (18-16). Une défaite commencerait à être probléma-tique pour les Dacquois qui se rapprocheraient dangereusement de la zone rouge. Après leur large et probante victoire face au Stade aurillacois (42-14 et cinq essais à un), les Tarbais, actuel-lement huitièmes, ont fait le plein de confiance avant ce court déplacement dans les Landes. À DAX - Stade Maurice-Boyau Dimanche 15 heures Arbitres : M. Delpy (IDF) assisté de MM. Courbin (CA) et Milani (PA) DAX (le groupe) Justes, Laousse-Azpiazu, Bourret, Ragamate, Tao, Ben Letaïef, Mathy, Potgieter, Salle-Canne, Quiniou, Adrillon, Coletta, Soqeta, Ch. Ternisien, Chollon, Bert, Vervoort, Maignien, Béthery, Boyoud, Arias, Lafon, Hugues, Arias. Infirmerie : Olivier August (entorse à une cheville), Guillaume Devade (fissure d’un péroné), Clinton Sills (cheville) et Jacques Naude (tou-jours en délicatesse avec une épaule), sont absents. Jérémy Dumont, expulsé à Narbonne, est suspendu. Noa Soqeta (côtes), Fabrice Tao (au repos suite à un K.-O.), sont de retour dans le groupe. Simon Ternisien reprend ce week-end avec les espoirs de l’USD. TARBES (le groupe) Laharrague, Devcich, Domec, Vincent, Veau, Poï, Rubio, Cabanne, Moeke, Iribaren, B. Chevtchenko, Nemsadze, Collet, Bezian, Fono, Manu, Haddon, I. Domolaïlaï, Coetzer, Bernard, Mirtskhulava, Garcia, Grobler, Casals, Muzzio, Pointud. Infirmerie : les quatre internationaux sélectionnés - Lilo (Tonga), Delai (Fidji), Chkhaidze (Géorgie), Sirbe (Roumanie) - feront encore défaut. Le centre Chris Siale est en reprise athlétique, alors que l’ai-lier Benjamin Thuriès et le pilier Mathieu Maumus ont repris la course. On retrouvera donc le groupe victorieux d’Aurillac pour se déplacer à Dax.

Aurillac Mont-de-Marsan● Sèchement défaits lors de la 10e journée sur la pelouse de Tarbes (42-14), les Aurillacois restent néanmoins en 5e place du classement. Seule une victoire permettrait à Aurillac de s’accrocher au rythme des écuries de tête. Les Montois ont concédé deux matchs nuls (19-19 à Bourg-en-Bresse, 11-11 face à Béziers) lors de leurs deux derniers matchs et sont installés en milieu de tableau. C’est un déplacement qui s’annonce très complique pour les Landais qui doivent essayer de ramener des points du Cantal. À AURILLAC - Stade Jean-Alric Dimanche 15 h 05 - France 3 et Sport + Arbitres : M. Noirot (LD) assisté de MM. Brousset (MPY) et Sentucq (MPY) AURILLAC (le groupe) McPhee, Ratu, Kemp, Yobo, Tokula, Gaston, Valentin, Jeudy, Petitjean, Renaud, Boisset, Gracia, Adriaanse, Roussel, Havea, Lescure, Maïtuku, Maninoa, Hézard, Maréchal, Hayes, Natsarashvili, Taukeiaho, Tokotuu, Catanzano, Brady, Fournier, Escur. Infirmerie : les Aurillacois seront encore privés du deuxième ligne, Levan Datunsahvili, retenu avec la Géorgie. Retours espérés du pilier Taukeiaho (côtes) et de l’arrière McPhee (cuisse). Laissés au repos lors de la dernière journée, Lescure et Fournier retrouveront le groupe. Tokula devrait disputer son premier match. MONT-DE-MARSAN (le groupe) Durquet, Lucu, Cabannes, Jagr, Price, Vunisa, Mirande, Dubié, Leota, Arrayet, Dut, Pic, A. Ormaechea, Taulanga, Tastet, Brethous, Leonte, Bost, Botha, Liebenberg, Flanagan, S. Ormaechea, Guidicelli, Oléon, Caudullo, Blanchard, Correia, Fiorini Infirmerie : malgré une semaine de repos, les Montois comptent encore quelques blessés de longue durée. Il s’agit de Taukafa (mol-let), Chedal (pied), Ricaud (cuisse), Claverie (cheville) et Rameau (bi-ceps) ne seront pas du voyage dans le Cantal. À ces absences s’ajoutent celles de Mailau et de Lewaravu, retenus par leurs sé-lections nationales. Jagr et Bost, par contre, postulent de nouveau pour une place sur la feuille de match.

Narbonne La Rochelle● Défaits de peu lors de leu déplacement à Albi (24-28), les Narbonnais sont dans une bonne période et sont dans la course pour les places qualificatives pour les places finales (actuellement 7e). Une victoire audoise serait synonyme de montée au classe-ment. Les Rochelais sont les seuls à suivre le rythme des Lyonnais en haut de tableau et restent accrochés à leur deuxième place. Les Maritimes ont une carte à jouer dans ce déplacement et doivent s’imposer pour conserver leur avance et rester dans le sillage du Lou. À NARBONNE - Parc des Sports et de l’Amitié Dimanche 17 h 15 - Sport + Arbitres : M. Blasco-Baqué (MPY) assisté de MM. Mallet (DA) et Hand (AP) NARBONNE (le groupe) Halangahu, Fekitoa, Lima, Grammatico, Kaufana, Navakadrieta, Ruiz, Etienne, Valentine, Rouet, Beaux, Postal, Tomiki, J. Jenkins, Aurignac, Manchia, Strauss, Wright, Zanon, Vuli, Algisi, Petit, Fichten. Infirmerie : Daniel Halangahu pourrait retrouver son poste à l’ar-rière, José Lima et Fabien Grammatico au centre et Josh Valentine à la mêlée. L’ailier ou centre Brendan Hegarty, qui se remet d’une fracture d’une malléole, devra encore patienter. Le troisième ligne Charles Malet, luxation à une épaule avec lésion ligamentaire, est indisponible trois semaines. Le centre Tyrone Smith poursuit sa préparation. LA ROCHELLE (le groupe) Marienval, Santalier, Herry, Vulivuli, Grandclaude, Cler, Lagarde, Fortassin, Audy, Berger, Djebaïli, Soucaze, Gourdon, Sazy, Cedaro, Grobler, Jacob, Clément, Atonio, Forbes, Van Vuuren, Lafoy, Corbel, Marshall. Infirmerie : les bobos de la fin du bloc précédent s’avèrent plus sérieux qu’espéré. Si l’ailier-arrière Maxime Le Bourhis réintègre le groupe, ce sera encore trop juste pour les troisième ligne Loann Goujon - même s’il a évité l’opération d’une paule suite à sa luxa-tion - et Arnaud Dorier (épaule également). Les adducteurs de l’arrière Arthur Cestaro, qui « sifflent » encore, le contraignent à garder le repos une semaine supplémentaire.

VENDREDI 22 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr 21

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Albi - Pau Bourg-en-Bresse - Lyon

Les Albigeois de Bastien Dedieu doivent repartir de l’avant et surfer sur la dynamique enclenchée après la victoire contre Narbonne il y a quinze jours afin de s’éloigner un peu plus de la zone de relégation. Photo La Dépêche du Midi - Emilie Cayre

SOUVIENS-TOI L’HIVER DERNIER… C’était le 20 janvier 2013. On jouait la 18e journée de Pro D2 millé-sime 2012-2013 et Pau était venu réaliser un coup de maître au Stadium d’Albi, en s’imposant 19 à 13 et en infligeant aux Albigeois leur deuxième défaite à domicile de la saison. Sur un terrain ennei-gé et dans des conditions dantesques, les Tarnais avaient toutefois réussi à arracher un point de bonus défensif à la dernière minute de la rencontre, sur un essai de Venione Voretamaya, parti depuis à Brive ; transformé par Geoffrey Palis, transféré à Castres cet été. Hormis ces deux joueurs et Laurent Baluc-Rittener, alors aligné en numéro 8, le XV de départ albigeois composé au mois de janvier ressemble beaucoup à celui qui devrait débuter dimanche… Pour une revanche ? JULIEN RAYNAUD INCERTAIN Lors de l’entraînement de mardi, le troisième ligne centre Julien Raynaud s’est blessé à un genou. Il doit passer des examens pour con-naître la gravité exacte de sa blessure et si sa participation au match contre Pau est remise en cause. En cas de forfait, le capitaine serait le troisième numéro 8 de l’effectif à rejoindre l’infirmerie. Il serait rempla-cé dans le groupe par Nathan Lane.

En bref...

BOURG-EN-BRESSE LA LANTERNE ROUGE GARDE CONFIANCE ET A PRÉPARÉ LE DERBY DES EXTRÊMES EN ENRÔLANT UN AUSTRALIEN ET EN REMPLISSANT LE STADE.

TOUT POUR FAIRE FACE

Par Philippe SÉVY

L’US bressane est bonne dernière au sortir du deuxième bloc particulièrement famélique. Le bilan des cinq der-niers matchs est maigrelet : aucune victoire, deux dé-faites contre des concurrents directs (Albi à la maison et Auch à l’extérieur) et deux bonus défensifs. Pourtant, l’ambiance reste sereine. Sur le terrain, le capitaine

Anthony Frénet assure : « On bosse dur aux entraînements. Ça va basculer en notre faveur. » Côté bureaux, les portes ne claquent pas. Les dirigeants aussi travaillent. Ils viennent d’enrôler un joueur supplémentaire. Le président Maurice Guy explique ne pas avoir été pris au dépourvu : « Dans notre budget, nous avions con-servé une poire pour la soif. Pendant les dix premiers matchs, le club s’est testé. » L’autre président Christophe Niogret donne les rai-sons du recrutement du flanker australien des Melbourne Rebels, Jarrod Saffy (1,91 m pour 106 kg) : « Nous avons vu que notre groupe avait le niveau du Pro D2. Jone Tawake (blessé depuis un mois à un genou, N.D.L.R.) nous manque énormément. Avec Saffy, nous sommes sûrs d’apporter à l’équipe le plus pour faire basculer les matchs en notre faveur. » SUR LA PISTE D’UN JOKER MÉDICAL Le club violet croit donc toujours en son maintien. Pour preuve, il est sur la piste d’un joker médical, qui viendrait cette fois rempla-cer numériquement l’ailier Stott (ligaments genou). L’entraîneur Yoann Boulanger a tiré les enseignements du début de saison et définit le profil de ce nouveau à venir : « Sur les deux premiers blocs, nous avons constaté qu’il nous manquait un arrière avec un long jeu au pied, capable de nous faire souffler mais aussi capable d’être dangereux en attaque. » La nécessité de ce recrutement est d’autant plus vive que Aiuta va être opéré d’une épaule et indisponible quatre mois. LE STADE PLEIN POUR LA VENUE DE LYON Malgré sa situation au classement, malgré ses tracas de personnel, l’USB s’apprête donc à accueillir le leader lyonnais avec sérénité. Christophe Niogret résume le sentiment général avant ce derby des extrêmes : « Nous ne sommes jamais aussi bons que quand tout le monde nous voit prendre une rouste. Entre le Lou, candidat au Top 14, et nous qui sommes candidats à la descente, l’écart est très grand. Mais nous avons une équipe pour faire face. » Maurice Guy est même ravi que la confiance soit partagée massivement : « Nous avons la chance que le public nous suive alors même que nous som-mes derniers. Ce dimanche, les tribunes seront pleines. C’est vrai-ment sympa et symptomatique de notre état d’esprit d’arriver à rem-plir le stade pour un match de championnat. Cela rebooste tout le club et nous donne une pêche d’enfer. » ■

Décla…Olivier AZAM Coentraîneur de Lyon On a retrouvé le groupe plein de fraî-cheur après une semaine de coupure. Tout le monde est revenu en forme. Maintenant, les cinq prochains matchs sont importants. Les joueurs le savent. On commence à Bourg-en-Bresse, que nous avons joué en amical. Cette équipe conserve bien le ballon. Elle bénéficie de joueurs puissants et fait toujours de grosses performances à domicile. Et notre adversaire a dû cocher ce rendez-vous… C’est un derby, c’est normal. Nous avons des absences et nous pourrons juger de la qualité de notre effectif. C’est l’occa-

sion pour ceux qui jouent moins de montrer à Tim (Lane, N.D.L.R.) et moi-même qu’on peut compter sur eux.

Décla…Romain BARTHÉLÉMY Ouvreur d’Albi La semaine de congés a fait du bien à tout le monde, nous avons pu nous ressourcer et nous sommes arrivés frais pour cette semaine de travail avant ce match capital. Certains joueurs ont été beaucoup utilisés durant le deuxième bloc et la cou-pure a vraiment été bénéfique. Nous sortons d’un match contre Narbonne que nous avons su gagner malgré la très belle opposition livrée par nos adversaires. Nous avons eu de la

réussite et ce match s’est joué sur des détails. Contre Pau, qui est une des plus grosses écuries, il faudra être appliqués, s’appuyer sur notre mêlée qui nous fait gagner des matchs en ce moment et rectifier nos errances en touche où nous avons perdu sept ballons contre Narbonne. David AUCAGNE Coentraîneur de Pau Nous entamons ce troisième bloc rassurés par notre dernière presta-tion face à Agen. Je sens que le

groupe a envie de réaliser de belles choses, il progresse en maîtrise et gagne en confiance. À nous mainte-nant de gommer nos entames pous-sives et de travailler pour mieux appréhender nos temps faibles et forts. À Albi, ce sera un gros match. Compte tenu des valeurs de cette équipe, nous savons qu’ils vont tout donner en s’appuyant notamment sur le talent de leur jeunesse et sur leur formidable envie de jouer. Même si les conditions seront difficiles, met-tons-nous à leur niveau et sachons répondre présents dans le combat.

ALBI RASSÉRÉNÉS PAR UN DEUXIÈME BLOC ENCOURAGEANT, LES TARNAIS NE NOURRISSENT PAS DE COMPLEXES AU MOMENT DE RECEVOIR L’OGRE PALOIS. LA CONQUÊTE, ET NOTAMMENT LA TOUCHE, SERONT AU CENTRE DU DÉBAT.

UNE TOUCHE DE FOLIE

Par David BOURNIQUEL

«Le tournant de la saison », « un match charnière », « la rencontre qui nous fera véritablement basculer vers le haut ou le bas du classement ». Peu importent les intervenants, tous sont unanimes : le SCA de-vra s’imposer dimanche sur sa pelouse face à Pau pour confirmer l’embellie entrevue lors du deuxième

bloc et espérer un printemps serein. Reposés après une semaine de congés, les Albigeois peuvent, pour une fois, se féliciter d’avoir à disposition tous les joueurs de l’effectif pro, moins les blessés de longue date (Maisuradze, Fourcade, Caillau). Une vraie bonne nouvelle au moment d’aborder ce match déterminant. Déterminant car si les Albigeois ont su se donner de l’air et sortir de la zone rouge, il n’en reste pas moins que leur classement bri-tannique est toujours déficitaire (-4), la faute à leurs deux défai-tes à domicile, ce qui incite les techniciens à rester extrêmement prudents. « Tous les matchs à domicile seront importants tant que nous n’aurons pas compensé nos défaites chez nous, pose d’entrée Jean-Christophe Bacca, le coach des avants. Mais ce match contre Pau peut

nous faire basculer d’un côté ou de l’autre du classement, nous de-vons impérativement le gagner. » PAU LAISSE PASSER L’ORAGE AVANT DE PIQUER Les Albigeois savent que l’opposition sera particulièrement co-riace. La Section est armée à tous les étages pour réussir à s’impo-ser loin de ses bases. Dotée d’une défense solide, d’un pack « puis-sant, haut et rapide », elle se nourrit des fautes de ses adversaires et laisse ses buteurs conclure le travail. « Les Palois savent très bien gérer leurs temps faibles. C’est une équipe qui peine à domicile mais qui s’exporte à la perfection. Dimanche, il n’y aura pas de cal-culs, nous aligneront notre équipe la plus performante possible. » Il faudra trouver le savant mélange entre gestion tactique et folie, entre jeu à tout-va et recentrage des débats sur la conquête. Et les Albigeois auront pour objectif d’améliorer sensiblement le sec-teur de la touche, qui sera forcément une clé de la rencontre. Le match contre Narbonne a laissé un goût amer : « Depuis que j’ai en charge l’entraînement des avants du SCA, c’est la première fois que nous perdons sept ballons en touche. C’était une Bérézina. Heureusement, nous savons où nous avons péché. On travaille sur ça. » ■

Les stats ALBI à domicile (en moyenne) 20,8 Points inscrits 21,0 encaissés 0,8 Essai inscrit 1,6 encaissé 5,2 Pénalités inscrites 3,0 encaissées PAU à l’extérieur (en moyenne) 15,2 Points inscrits 24,2 encaissés 0,8 Essai inscrit 2,2 encaissés 3,2 Pénalités inscrites 3,0 encaissées

Dimanche, Nicolas Bontinck disputera son deuxième match cette saison, le cinquième seulement depuis le début de l’année 2013. Victime d’une

rupture d’un ligament latéral interne le 26 janvier contre Auch au Matmut Stadium, le Jurassien n’a pas encore réussi à bousculer la hiérarchie en troi-sième ligne. « Je voulais être prêt pour participer aux matchs amicaux mais ce ne fut pas possible, explique-t-il. Quitte à prendre du retard, j’ai préféré prendre un peu plus de temps et revenir à 100 %. Quand j’ai réintégré le groupe, l’équipe était dans une bonne dynamique. Et on ne change pas une équipe qui gagne. Mais je reste toujours prêt. » Depuis le début de saison, le meilleur mar-queur d’essai lyonnais lors de la saison 2011-2012, année du titre de champion de Pro D2, prend donc son mal en patience. À 28 ans, le champion du monde moins de 21 ans en 2006 semble avoir gagné en maturité et en sérénité. La naissance de Charlie il y a un an n’y étant pas étrangère. « Quand on est blessé, il y a toujours des hauts et des bas. Cette fois, ce fut moins difficile. Avoir un enfant permet de relativiser. » Comme lors du dernier voyage du Lou à Bourg-en-Bresse en décembre 2009 (victoire 23 à 18), il s’attend à un match difficile. Et il espère revenir avec les quatre points et se montrer sous son meilleur jour, lui qui est en fin de contrat. « Depuis que je suis arrivé en 2008, le Lou a beaucoup évolué. Il s’est professionnalisé dans tous les secteurs. J’aimerais bien y jouer encore quelques années. » S. F. ■

Nicolas Bontinck dans les starting-blocks

Après treize années passées sous le maillot du Stade toulou-sain, quatre titres de champions de France, trois Coupes d’Europe et 2 sélections en équipe de France plus tard, Jean Bouilhou est revenu dans son club formateur. Depuis la soirée Total - Section paloise, en avril dernier, à laquelle il avait été invité, et compte tenu de la complicité affichée ce soir-là

entre le président Pontneau et lui, la rumeur de son retour circulait. Aussi, en juin, quand le club a officialisé la nouvelle, les Béarnais n’ont pas été surpris. Depuis le début de la saison, Jean Bouilhou, 34 ans, communique son expérience à l’effectif vert et blanc. Lors des deux premiers blocs, le numéro 7 s’est imposé comme l’une des pièces maîtresses du pack. Sur neuf matchs joués - huit fois titulaire et une fois remplaçant - il totalise 653 minutes de jeu. Il n’a raté qu’une seule rencontre, à Tarbes, en raison d’une blessure à une cheville. Compétiteur hors pair, véritable orfèvre de la touche, Jean Bouilhou est doté d’un sens subtil du soutien. Garçon discret, il n’aime pas se mettre en avant et pourtant, il constitue un exemple pour ses jeunes partenaires. Même si la Section recherche encore le bon tempo, avec un tel leader nul doute qu’elle va le trouver. C’est une question de temps ! M. B. ■

L’exemple Bouilhou

Les stats BOURG-EN-BRESSE (en moyenne) 22,8 Points inscrits 18,8 encaissés 1,0 Essai inscrit 1,0 encaissé 5,4 Pénalités inscrites 4,0 encaissées LYON (en moyenne) 25,2 Points inscrits 18,4 encaissés 2,6 Essais inscrits 1,4 encaissé 2,6 Pénalités inscrites 2,8 encaissées

Pro D2 11e journée

☛à suivre

☛à suivre

22 VENDREDI 22 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr

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Aurillac - Mont-de-Marsan

AURILLAC APRÈS LES RÉCEPTIONS SUCCESSIVES D’AGEN ET DE LYON, CE SONT MAINTENANT LES MONTOIS QUI VONT FOULER UN STADE JEAN-ALRIC TOUJOURS EN TRAVAUX. DANGER, RISQUES D’ÉBOULEMENTS !

RÉUNION DE CHANTIERSPar Thierry JOUVENTE

Alors que leur stade est en pleine réfection, c’est plu-tôt du côté de Tarbes que les Aurillacois ont tremblé sur leurs fondations lors de la dernière journée. En effet, après une première mi-temps encourageante livrée au pied des Pyrénées, les quarante dernières minutes de la partie ont semblé bien longues aux

accompagnateurs comme aux supporters ayant l’oreille vissée sur Jordanne FM. Et, à quelques heures des vacances, il faut bien avouer que ce relâchement stadiste a quelque peu douché l’enthousiasme né d’une paire de matchs dantesques livrée contre Agen puis face au Lou. Oh, pas vraiment de quoi provoquer une réunion de chan-tier ni la mise en place d’une cellule psychologique, mais juste de quoi faire chauffer les vidéos projecteurs et travailler un peu plus le physique avant de partir ronger son frein de secours pour des congés programmés du mercredi après-midi au lundi matin. Voilà comment s’est articulée la semaine « post-traumatique » avant de réattaquer le boulot. Le boulot, et un nouveau bloc de cinq ren-contres qui mènera vers la fin des matchs aller. Avant d’en finir avec 2013, ce sont donc les Montois de Christophe Laussucq qui vont ouvrir le bal du présent cycle. Fraîchement dé-barqués du Top 14, ces derniers tardent un poil à trouver la bonne

carburation. Pourtant, quand on voit les capacités du collectif lan-dais, il vaut sûrement mieux le jouer avant que la mayonnaise ne monte aussi vite que des blancs en neige. Bref, quoi de mieux pour redorer le blason et raviver son blazer qu’une bonne partie de costauds face à un favori en quête de réhabilitation. « À Tarbes, nous n’avons plus répondu dans le combat en deuxième période, lâ-chait dépité Thierry Peuchlestrade. Nous avons perdu quasiment tous nos duels ! » RÉPONDRE AU DÉFI PHYSIQUE Voilà donc une bonne base de travail avant de défier le Stade mon-tois. Car des un-contre-un, il va falloir en bouffer et plutôt deux fois qu’une. On sait les abeilles landaises solides en mêlées, tradition-nellement habiles à la relance et, en plus, dotées de deux supers buteurs. Aussi, il conviendra de répondre présent dans le défi phy-sique et de s’attacher à la discipline réglementaire ainsi qu’au tis-sage du premier rideau défensif. Il faudra être bon tout simple-ment, en tout cas meilleur que l’adversaire. Pour ce faire, les Cantaliens possèdent des arguments qui les ont propulsés dans le top 5 depuis plusieurs dimanches. Leur conquête n’a rien à en-vier aux meilleurs et leur jeu de mouvement sait se montrer effi-cace. Il ne reste plus qu’à hisser maintenant le mental au niveau des possibilités. ■

On verra dimanche de quelle force de réaction sont dotés les Aurillacois après la désillusion tarbaise. Le demi de mêlée cantalou Paul Boisset compte, en tout cas, remettre de l’ordre dans la maison. Photo Laurend Dard

Bourgoin - AuchBOURGOIN SEPTIÈME À SEULEMENT TROIS POINTS DE LA CINQUIÈME PLACE QUALIFICATIVE, LE CSBJ PRÉFÈRERAIT DISPOSER DES AUSCITAINS POUR ÉLOIGNER UN CONCURRENT DE LA COURSE AU MAINTIEN.

AVANCER PAS À PASPar Cédric MARION

À l’aube du troisième bloc de cinq matchs de la saison, le CSBJ regarde désormais derrière lui. En effet, les hommes du manager Laurent Mignot, septiè-

mes avec 24 points, ont déjà affronté les six équipes de tête. Mitigé, le bilan comp-table face aux cadors de la poule reste malgré tout honorable pour un promu, avec un partage des points face au dau-phin rochelais et deux victoires boni-fiées contre Aurillac et Pau à domicile, contre trois revers à l’extérieur dont un seul bonifié, à Colomiers. Il y a quinze jours, sur la pelouse du leader lyonnais (22-6), « notre presta-tion nous a montré ce qui nous sépare en-core du haut du tableau, à savoir la pré-cision et l’organisation dans le jeu, tout en étant capables de gérer nos temps faibles », précise Laurent Mignot. Alors, face à des équipes plus abordables au regard du classement, les Berjalliens utiliseront leur « fonds de commerce qui s’articule autour de l’engagement et

de la détermination. Nous devrons con-server ces valeurs tout en nous faisant plaisir ». L’HUMILITÉ, ENCORE ET TOUJOURS D’ici à la trêve - le week-end des 21 et 22 décembre, qui sonnera déjà la mi-championnat, « l’objectif est d’engran-ger entre douze et quatorze points sup-plémentaires, poursuit Laurent Mignot. Trois victoires à domicile (Auch, Béziers, Albi) et un bonus défensif à l’extérieur (soit à Carcassonne, soit à Narbonne) seraient déjà bien dans notre quête de maintien le plus rapidement possible. En gagnant contre les Auscitains, on repous-serait un concurrent direct à qua-torze points ! » Samedi soir, face au dernier de la classe, à égalité avec les Bressans, « nous de-vrons faire preuve d’humilité et respec-ter notre adversaire. Je me souviens que l’an passé, en Fédérale 1, nous avions été tenus en échec à Aubenas alors que tout le monde nous voyait gagner ! Le groupe doit avancer pas à pas en vivant le moment présent, sans penser à une hypothétique qualification en fin de sai-son. Après des années de galère, le CSBJ

vit aujourd’hui de bons moments en s’en donnant les moyens. Continuons dans ce sens ». Voilà pourquoi, malgré la leçon don-née voici trois semaines aux Palois à Pierre-Rajon (33-12), en termes d’en-gagement et de solidité en conquête notamment, les Ciel et Grenat refusent de se voir plus beaux qu’ils ne sont. « Nous n’avons pas l’ambition de décro-cher le bonus offensif à tout prix mais celle de produire du jeu. Pensons d’abord à remporter ce match. » ■

Décla…Grégory PATAT Entraîneur d’Auch Nous allons nous étalonner face à une équipe qui nous ressemble dans l’état d’esprit et dans l’approche du jeu. C’est également une formation qui a bien négocié sa transition entre la Fédérale 1 et le Pro D 2. À domicile, elle est particulièrement redoutable puisque seul La Rochelle a réussi à faire match nul. Ce n’est pas par hasard qu’elle s’est imposée avec le bonus offensif face à Pau, Aurillac et Tarbes. Nous nous déplaçons à Pierre-Rajon avec beau-coup d’humilité. Mais nous alignerons notre meilleure équipe. Nous espérons ramener quel-que chose.

Les stats BOURGOIN à domicile (en moyenne) 25,4 Points inscrits 13,4 encaissés 2,6 Essais inscrits 0,8 encaissé 2,4 Pénalités inscrites 2,4 encaissées AUCH à l’extérieur (en moyenne) 13,4 Points inscrits 31,8 encaissés 0,8 Essai inscrit 3,6 encaissés 2,2 Pénalités inscrites 2,6 encaissées

Il a connu Pierre-Rajon bien avant le Moulias. Natif de Chambéry (Savoie) où il a fait ses premières gammes ovales jusqu’en cadets, Fabien Magnan se sou-vient de cette époque dorée berjalienne, celle de 1997, où le CSBJ avait dispu-

té la finale du championnat de France, de la Coupe et remporté la première Conférence européenne de l’histoire. C’était l’époque des Cécillion, Glas, Malafosse, Leflamand, etc. Des noms qui ont bercé son adolescence savoyarde lorsqu’il était spectateur dans les travées de Pierre-Rajon. Désormais, le droitier auscitain fait le bonheur du pack du FCAG et ce depuis 2010. Par la force des choses et la blessure de Grégory Menkarska, il est devenu le leader du pack gersois. « Je suis un leader par défaut, précise-t-il. Grégory, c’est lui, le véritable patron du pack. D’ailleurs, il est tou-jours présent. Il nous conseille sur la mêlée. Sa présence est rassurante. » Ce qui est rassurant aussi pour le jeune pack gersois, c’est le retour de Fabien Magnan, éloigné des terrains après une vilaine blessure à une épaule contractée lors de la deuxième journée face à Béziers. Un retour gagnant effectué lors de la dernière sortie face à Bourg-en-Bresse. Samedi, il revient à Pierre-Rajon, stade fétiche de son enfance. Sa famille assistera au match. Il s’est promis d’être à la hauteur de l’événement. D. N. ■

Fabien Magnan, la force tranquille

En provenance de la galaxie clermontoise où il a fait tou-tes ses armes, à des années-lumière des joutes austères du Pro D2, Adrien Oléon, joker médical du Stade montois

depuis le 26 octobre dernier, pourrait se demander ce qu’il est venu faire dans la préfecture landaise. Le gar-çon de 24 ans, triple champion de

France espoirs, est pourtant très heureux de son choix. « J’ai trouvé à Mont-de-Marsan des structures très professionnelles et surtout une ambiance familiale. Il y a dans ce groupe une vraie solidarité, un groupe soudé qui m’a permis de m’intégrer rapidement. » Venu pour gagner du temps de jeu, après quel-ques apparitions sous le maillot de l’ASMCA l’an dernier, il est déjà satisfait d’avoir fait deux feuilles de match depuis son arrivée dans les Landes il y a trois semaines à peine. Et il espère bien venir titiller les titu-laires, persuadé que son nouveau club « a le potentiel pour jouer les premiers rôles. Même si pour l’ins-tant nous jouons de malchance, il y a ici de quoi réaliser une belle sai-son ». Dimanche, à Aurillac, Adrien Oléon ne sera pas très loin de chez lui. L’occasion, si le staff lui fait con-fiance, de montrer son envie, bien que la neige soit annoncée, de se faire une place au soleil. P. B. ■

Adrien Oléon, joker de luxe

L’interview

« Pas loin des meilleurs »

Propos recueillis par Pierre BAYLET

Vous attendiez-vous à un début de saison aussi compliqué ? J’espérais mieux mais une descente est toujours difficile à digérer. Nous savions que la saison ne serait pas un long fleuve tranquille. Il nous faut in-tégrer de nouveaux joueurs, un nou-veau projet porté par un nouveau staff, de nouvelles façons de nous entraîner et surtout arriver à retrouver une dy-namique positive après une saison de Top 14 difficile.

Sentez-vous une forme de stress ou de frustration dans le groupe ? Disons qu’il y a de l’impatience parce que nous n’arrivons pas à reproduire en match la qualité de nos entraînements. Nous aimerions réussir un match réfé-rence et enchaîner plusieurs résultats po-sitifs. Sur les deux derniers matchs, la victoire nous échappe sur la sirène.

Mais si on regarde notre début de sai-son, nous rivalisons avec tout le monde. Il nous manque juste un déclic, un match abouti.

Comment expliquez-vous vos dif-ficultés à imposer votre rugby ? Même s’il y a une stabilité dans l’effec-tif, le club a connu des changements pro-fonds. Nous avons dix matchs ensem-ble avec ce groupe. Offensivement, nous manquons encore de repères. Mais nous travaillons très sérieuse-ment et les choses se mettent en place peu à peu.

Le match à Aurillac n’est-il pas déjà décisif ? C’est un rendez-vous important mais tous les matchs sont compliqués. Il fau-dra y aller avec un état d’esprit positif, et essayer de ramener quelque chose, face à une équipe qui est sur une bonne dynamique. Nous savons que nous ne sommes pas loin des meilleurs. ■

SYLVAIN MIRANDE CENTRE DE MONT-DE-MARSAN

Les stats AURILLAC à domicile (en moyenne) 26,2 Points inscrits 14,0 encaissés 2,2 Essais inscrits 0,6 encaissé 3,2 Pénalités inscrites 3,4 encaissées MT-DE-MARSAN à l’extérieur (en moyenne) 14,2 Points inscrits 21,0 encaissés 1,0 Essai inscrit 1,8 encaissé 2,2 Pénalités inscrites 3,2 encaissées

Pro D2 11e journée

☛à suivre

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VENDREDI 22 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr 23

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Agen - Colomiers Béziers - Carcassonne

Emmenés par un pack très puissant et qui maîtrise parfaitement bien son sujet, les Agenais visent la remontée immédiate en Top 14. Mais ils ne veulent pas trop se précipiter, le risque d’une grande désillusion pouvant exister. Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany

LUDIK À QUEL POSTE ? À peine arrivé d’Afrique du Sud auréolé d’une Curie Cup rem-portée avec les Sharks, et en l’absence de Mathieu Lamoulie blessé, Louis Ludik a été titularisé à l’arrière contre Pau. Positionné au centre dans le collectif des Sharks, Louis Ludik s’est montré entreprenant mais en manque de repères sur la pelouse du Hameau. Un temps d’adaptation lui sera nécessaire, à moins que le staff ne le place au centre de son dispositif. En revanche, dans le secteur défensif, le Sud-Africain a apporté quelques solides garanties. LA JEUNESSE AGENAISE La politique prônée par Philippe Sella et Mathieu Blin, qui con-siste à donner leur chance à de jeunes talents du club, peut se révéler bénéfique pour certains d’entre eux. Inscrit sur qua-tre feuilles de match de Pro D2 depuis le début de la saison, le demi de mêlée Paul Abadie a participé la semaine dernière au stage de Marcoussis duquel découlera l’équipe de France des moins de 20 ans. Il était accompagné au CNR par le centre Julien Hériteau, candidat lui aussi au prochain Tournoi des 6 Nations de la catégorie.

En bref...

BÉZIERS L’AFFICHE FAIT TOUJOURS AUTANT SALIVER LES SUPPORTERS ET APPARAÎT, CETTE SAISON, PLUS IMPORTANTE QUE JAMAIS.

LA REVANCHE DES « MAUDITS »

Par Julien LOUIS

ASBH : zéro ; USC : quatre. L’histoire récente de ce derby est à sens unique. Depuis que Béziers et Carcassonne croisent le fer en Pro D2 (2010-2011), les Audois ont toujours gagné. Sur leurs terres comme à la Méditerranée (14-10 et 18-13). « Il serait grand temps d’inverser la tendance ! Nous perdons toujours

les derbys, face à l’USC ou Narbonne (défaite 34 à 17 l’an passé, N.D.L.R.)… Et vu que nous sommes mieux cette saison, on devrait pouvoir s’imposer. Du moins, je l’espère », lance le pilier Francisco Fernandes. En effet, à la vue du classement, les Biterrois seront pour la première fois les favoris de ce duel. « Certes, mais nous n’avons aujourd’hui que quatre longueurs d’avance sur le dernier ! Alors, selon moi, il ne faut surtout pas regarder le classement. L’USC est une très belle équipe en quête de repères. Sa position actuelle ne veut rien dire », poursuit-il. La prudence reste donc de mise avant ces « retrouvailles entre amis » d’une importance, comptable et mentale, vitale. Car si l’ASBH a réussi à stopper l’hémorragie de dé-faites à Mont-de-Marsan (match nul, 11-11), elle n’a toujours pas retrouvé le chemin du succès. Et n’a décroché que cinq points lors des cinq dernières journées. DÉJÀ UN TOURNANT… « L’objectif premier est de retrouver le goût de la victoire pour ne pas douter. Ce deuxième bloc délicat nous a fait perdre un peu de la confiance collective accumulée jusque-là. Plus vite on se sortira de cette spirale difficile, mieux ce sera pour l’avenir », livre Hamza Zouhair. Tous les chemins mènent donc à une victoire face à Carcassonne. Reste alors à trouver le moyen de redevenir souve-rain dans son antre (trois réceptions dans ce troisième bloc) et prendre ainsi samedi un nouveau départ. « Il faut jouer comme on le fait depuis le début de la saison à la maison : être agressifs tout en restant disciplinés et très forts en défense. Après, l’équipe devra se montrer plus mature et plus sereine que face à Pau ou La Rochelle (défaite d’un et de deux points d’écart), à qui elle a of-fert le match », souligne le pilier. Béziers doit franchir un palier psychologique dans la gestion tac-tique de ses rencontres. Une défaillance qui lui a coûté cher face aux « gros bras » du championnat. Mais à l’heure du derby, c’est la notion de combat qui est exacerbée et devient donc une priorité. « Carcassonne va nous proposer un rugby rugueux, en s’appuyant sur un pack très dense. C’est le moment pour nous de régler les derniers détails afin d’élever notre niveau de jeu en conquête et trouver ain-si de la constance en touche et en mêlée », conclut le troisième ligne. À la conquête de l’Aude ! ■

Décla…Alexandre JAFFRÈS Entraîneur des trois-quarts de Carcassonne La victoire devant Dax a fait beaucoup de bien aux joueurs. Il fallait gagner avant la trêve pour ne pas boucler le second bloc sur une défaite. Tout n’a pas été parfait mais on a pu voir pen-dant vingt minutes une équipe sereine, capable d’appliquer les consignes, de jouer comme elle sait le faire avant de retomber dans ses travers une heure durant sur les plans de la discipline, de la rigueur. Une équipe à deux visages parce qu’elle n’a pas confiance en son potentiel, en ses forces… Des points que nous avons pu travailler sereine-ment pour préparer le déplacement à Béziers tout en permettant aux joueurs

de récupérer. Le tout agrémenté de la bonne nouvelle du retour de l’arrière Luke Rooney.

Décla…Sergio VALDES Deuxième ligne d’Agen Nous ne nous sommes fixé aucun objectif précis. Avec le staff, nous verrons où nous en sommes à la mi-saison. Ce groupe a envie de gagner tous les matchs qu’il joue. Et en fai-sant tourner l’effectif, les entraîneurs ont pris un risque qui leur réussit. Cela permet de reposer certains joueurs sollicités, c’est un bien pour tout le monde et l’ensemble reste concerné. C’est important que cha-

cun travaille et adhère au projet ambitieux. Le jeu proposé est exi-geant pour les avants mais quand nous voyons les résultats, nous gagnons en sérénité. Nous devons rester très attentifs car même si les joueurs qui composent le collectif sont de qualité, on est jamais à l’abri de passer à côté du championnat. Bernard GOUTTA Manager de Colomiers On ne peut pas vraiment dire que

nous avons été tués à La Rochelle il y a quinze jours car le score est bien lourd au regard de la physio-nomie de la rencontre. Nous n’allons donc pas changer notre approche parce que nous rendons visite à une équipe agenaise elle aussi mieux classée et plus expé-rimentée que la nôtre. Chaque sor-tie étant l’occasion de prendre du plaisir mais aussi des points, nous resterons donc dans une logique de progression.

AGEN LES LOT-ET-GARONNAIS NE SONT PAS GRISÉS PAR LEUR BILAN EXCEPTIONNEL À DOMICILE. LE VISITEUR COLUMÉRIN SERA BEL ET BIEN RESPECTÉ.

TOUT SAUF PRÉSOMPTUEUX

Par Gérard PIFFETEAU [email protected]

Guéri de son entorse à une cheville, Sergio Valdes se déclare en bonne santé. Pour le pack agenais, qui aura besoin de l’abattage de ce deuxième ligne ac-climaté aux joutes ingrates du Pro D2, c’est plutôt une bonne nouvelle. Car le gaillard n’est pas du genre à perdre le sens des réalités. S’il n’y avait le rappel

entêtant de ces défaites frustrantes à Aurillac ou Pau qui lui font dire : « Nous faisons de bons matchs à l’extérieur, sans passer à cô-té mais nous manquons d’efficacité et de réussite. Nous avons beau-coup de potentiel et c’est rageant pour nous de perdre dans de telles conditions », le risque serait aujourd’hui de se laisser griser par le bilan ébouriffant des cinq matchs disputés à Armandie. UNE PARFAITE ALCHIMIE La moyenne de 36 points inscrits (et quatre essais) par rencontre ne doit pas distraire Ross Skeate et ses coéquipiers en les détour-nant de leur mission. Le staff veille à maintenir le cap et Sergio Valdes en rajoutera une couche si nécessaire : « Le public veut voir

des essais mais nous sommes conscients que nous n’avons encore rien gagné. Et nous n’avons pas rencontré les plus gros. Nous ne sommes pas présomptueux, on ne se dit pas qu’on va prendre le bo-nus offensif, nous respectons tous nos adversaires. Nous voulons ga-gner et basta. » Les Agenais n’ignorent pas que Colomiers, sévère-ment corrigé à La Rochelle, va agir dans la sempiternelle réaction. A fortiori dans le contexte incertain d’un match de reprise à la sortie d’une mini-trêve. « Nous avons envie de continuer à produire de bons matchs, s’avance Valdes, mais l’opposition sera coriace. À nous d’être à la hauteur. » Ce qui signifie que le SUALG doit haus-ser le curseur de sa performance et résoudre les soucis entrevus ici ou là en conquêtes. Valdes a constaté du mieux sur la pelouse paloise et cette progression l’inspire : « Nous avons une très bonne équipe, des joueurs qui ont l’expérience du Top 14 associés à des jeu-nes de talent, si nous avons une conquête forte nous pouvons aller ga-gner partout. » Mais avant d’évoquer la suite d’un troisième bloc en béton qui pourrait s’avérer déterminant, c’est à Armandie que les Agenais vont affronter Colomiers avec l’obligation de victoire. Un enjeu qui ne freinera pas l’encadrement dans sa politique de rotation de l’effec-tif, jeunes compris. À ce point, c’est bluffant ! ■

Les stats AGEN à domicile (en moyenne) 36,2 Points inscrits 12,4 encaissés 4,4 Essais inscrits 0,4 encaissé 2,6 Pénalités inscrites 3,2 encaissées COLOMIERS à l’extérieur (en moyenne) 19,0 Points inscrits 24,0 encaissés 1,0 Essai inscrit 1,4 encaissé 4,0 Pénalités inscrites 4,8 encaissées

S’il y a bien un joueur pour qui le déplacement à Béziers aura une saveur particulière, c’est le talonneur carcassonnais Thomas Acquier. L’enfant de

Biterre, alors que son club formateur était relégué sportivement et « provisoire-ment » en Fédérale 1, choisissait de poursuivre l’aventure en Pro D2 avec Carcassonne. « Psychologiquement, c’est plus facile à gérer cette saison car je con-nais beaucoup moins de joueurs que la saison dernière », avoue-t-il. Mais au-delà de l’émotion que peut générer chez lui une rencontre sur ses terres natales, « devant ses amis, sa famille », c’est plutôt sur l’enjeu que Thomas Acquier préfère recentrer toute son attention. D’autant plus que le bilan du début de saison de son équipe est plutôt mauvais. « Malgré tout, c’est peut-être le bon moment pour retourner au stade de la Méditerranée. On y va d’ailleurs sans pression, sans appréhension. C’est un match à l’extérieur que l’on doit jouer sans peur, sans crainte, avec toute la volonté et les ingrédients pour bien faire », poursuit-il, con-scient malgré tout des qualités de l’adversaire. « C’est un des gros packs du Pro D2. On s’attend donc à un gros défi physique. Il faudra être présent dans le combat si on veut exister. Ce n’est pas le Béziers de la saison dernière que l’on va affronter. Cette équipe est beaucoup mieux organisée autour d’une défense très solide. Il faudra multiplier les temps de jeu pour espérer mettre les Biterrois en difficulté. » Et si, pour l’heure, le maintien de son équipe, aujourd’hui quatorzième à un point de la lanterne rouge ne hante pas ses esprits, il avoue que ce troisième bloc « sera déterminant pour la suite du championnat. On ne regarde pas vers le bas mais vers le haut. Dans les têtes, ça va beaucoup mieux, l’épisode Labit est évacué et, contre Dax, on a enfin eu ce petit coup de chance qui nous manquait depuis le début de saison. Pourvu que ça dure… » S. B. ■

Thomas Acquier, expert en Méditerranée

Fils prodigue ou enfant prodige, Sébastien Inigo, celui-là même dont tous ses coéquipiers louent le sens artistique, fera samedi, n’en dou-tons pas, un retour remarqué dans son ancien fief lot-et-garonnais où

une bijouterie est d’ailleurs indéfectiblement associée à sa famille. À com-mencer par son frère Romain, un peu moins connu que Vincent, l’international à VII passé par le Castres olympique. S’il a vu le jour à Bayonne et s’il a aussi porté les couleurs de l’Aviron, l’actuel demi de mêlée columérin n’en a pas moins fourbi ses premières armes du côté d’Armandie. Et « badé », étant jeune, des monuments du patrimoine local comme Philippe Benetton. Mais c’est plutôt au non moins mythique Pierre Berbizier que l’on a forcément envie de faire allusion. De par son gabarit du genre modeste (1,73 m, 73 kg), Sébastien Inigo s’est forgé une âme de compétiteur assorti d’un sens tactique bien aiguisé au fil des saisons. Plaqueur, éjecteur, passeur, le voilà à 29 ans et depuis la naissance de sa fille Ainhoa, proche de la plénitude. Car ce grand perfectionniste devant l’éternel n’a de juvénile que le visage. Sainte horreur de la défaite oblige… Ph. A. ■

Sébastien Inigo, le retour du fils prodigue

Les stats BÉZIERS (en moyenne) 19,8 Points inscrits 18,4 encaissés 1,4 Essai inscrit 1,6 encaissé 3,6 Pénalités inscrites 2,4 encaissées CARCASSONNE (en moyenne) 14,0 Points inscrits 28,0 encaissés 1 Essai inscrit 2,3 encaissés 2,3 Pénalités inscrites 4,3 encaissées

Pro D2 11e journée

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24 VENDREDI 22 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr

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Dax - Tarbes

DAX APRÈS TROIS BONS DERNIERS MATCHS, L’USD S’OUVRE DE NOUVEAUX HORIZONS. FACE À TARBES, QUI SIGNE UN RETOUR EN FORME, LES LANDAIS POURRONT S’ÉTALONNER.

MONTER EN PUISSANCEPar Edmond LATAILLADE

Depuis son revers à domicile face à Narbonne, Dax s’est remis en selle. Certes, du point de vue compta-ble, la progression semble discrète mais les Landais ne sont pas passés loin d’un sans-faute. Ils ont d’abord bien réagi à Pau, ramenant un point de bonus dé-fensif et bien des certitudes, après avoir frôlé la vic-

toire. Il y eut ensuite la nette victoire face à Albi à domicile. Et le dernier déplacement à Carcassonne où la défaite a donné un goût amer. Les troupes de Richard Dourthe et Jérôme Daret sont, encore, passé à côté d’un succès qui n’aurait jamais dû leur échapper. Preuve que ce Dax-là a bien évolué depuis le début de la saison. « À Pau, cela aurait été un exploit, livre Jérôme Daret ; à Carcassonne, nous avions les clés ! » Que manque-t-il donc à cette équipe pour qu’elle concrétise en-fin ses aptitudes ? Sûrement de l’expérience, du vécu. Ses joueurs, pour beaucoup découvrant ce niveau, n’ont pas encore la prati-que nécessaire pour maîtriser les situations décisives. Mais la vo-lonté est là, présente pour traquer l’exploit qui certainement fi-nira par arriver. « On donne trop facilement les points. Il nous faut aussi plus de discipline, continue l’entraîneur. Les fautes terrain, nous les réduisons ; les cartons, il nous faut mieux les gérer. » Si les Dacquois ont manqué, lors du précédent bloc, quelques bon-

nes occasions de se mettre à l’abri, avec notamment, les deux con-tre-performances, à domicile, face à Bourgoin et à Narbonne, ils n’abor-deront pas le prochain avec plus d’appréhension. Conscients qu’ils peuvent accrocher les équipes les plus redoutables. Ils auront donc du pain sur la planche. Avec des matchs périlleux mais aussi par-ticuliers. On peut, dans ce dernier registre, penser aux réceptions d’Agen et de Mont-de-Marsan et du déplacement à Auch. Mais la meilleure façon d’aborder cette dernière ligne droite de l’année sera de ne regarder que la rencontre à venir. « Notre seule mis-sion, c’est de bien jouer au rugby et d’atteindre notre objectif. » UN ÉTAT D’ESPRIT IRRÉPROCHABLE Ce sera donc Tarbes dimanche. Des Bigourdans imprévisibles. Et leur dernière sortie peut inquiéter. Ils ont mis à la raison l’une des meilleures formations de la division, Aurillac. En se montrant gé-néreux et talentueux. Voilà qui mettra les Dacquois en appétit. Dacquois qui devront jouer en ordre, sans déroger aux règles que leur ont assignées leurs entraîneurs. Rigueur en défense, d’abord, conquête franche et régularité dans l’effort. « Il y a aussi notre état d’esprit précise Jérôme Daret. Il est irréprochable. Les gars ne lâ-chent rien. » Avec ces atouts, apparus clairement ces derniers temps, Dax pour-ra lutter et marquer désormais son territoire. Les Rouge et Blanc ne se voient plus, en effet, lâcher d’autres points à domicile. ■

Les coéquipiers d’Anthony Salle-Canne veulent repartir de l’avant après le coup d‘arrêt subi à Carcassonne. Car un nouveau faux pas, de sur-croît à domicile, rapprocherait Dax de la zone rouge.

Narbonne - La Rochelle

NARBONNE FACE À LA ROCHELLE, DEUXIÈME AU CLASSEMENT, LES AUDOIS SAVENT QUE CELA SERA DIFFICILE. PLUSIEURS RETOURS DE JOUEURS REMIS DE LEUR BLESSURE SONT ATTENDUS.

RESTER INVAINCUSPar Robert FAGES

Au tiers du championnat, le bilan des Narbonnais est mitigé. Certes, ils occu-pent la huitième place mais ils auraient très bien pu figurer dans le top 5

s’ils avaient su concrétiser les oppor-tunités et les occasions de prendre des points qui se sont présentées à eux. Avec cinq victoires, dont une bonifiée (Bourg-en-Bresse) et deux consécutives remportées à l ’extérieur (Dax et Carcassonne), quatre défaites et un nul à domicile (Tarbes), les hommes de Justin Harrison et Chris Whitaker ont accompli à ce jour un parcours moyen. Ils auraient pu mieux faire malgré, il est vrai, l’absence de plusieurs joueurs cadres blessés. Des manques qui ont été très bien compensés par l’entrée en jeu de jeunes joueurs qui n’ont rien à en-vier à leurs aînés. De quoi relancer la concurrence au sein de l’effectif, d’au-tant que pour le match de dimanche contre La Rochelle, le retour de plu-sieurs titulaires est attendu. Parmi les jeunes, les Rattez, Zucco, Lima, Etienne,

Latorre, Manchia entre autres ont tous donné le meilleur d’eux-mêmes et mon-tré qu’ils méritaient bien leur place dans le groupe professionnel. BON ÉTAT D’ESPRIT À la veille de la première rencontre de ce troisième bloc, au cours duquel le Racing va recevoir trois fois (La Rochelle, Auch, Bourgoin), le moral dans le camp nar-bonnais est plutôt bon à l’image de l’état d’esprit des joueurs. Mais rien n’est ac-quis et ils vont devoir continuer à tra-vailler dur même si le club de la préfec-ture audoise a engrangé davantage de points au cours de ce deuxième bloc que lors du premier. Des chiffres qui, au fil des rencontres, montrent une lente progres-sion maîtrisée des Orange et Noir vers le haut du tableau, placés en embuscade, au contact des meilleurs. Désormais, pas de place aux faux pas et pas question de laisser des points en cours de route comme ce fut le cas à Albi et à do-micile face à Tarbes. Narbonne doit se montrer performant, améliorer son effi-cacité en marquant davantage d’essais (17 contre 22 pour La Rochelle), rester concentré tout au long des matchs et con-

tinuer à rester vigilant sur la discipline (un rouge et treize cartons jaunes depuis le début de la saison). La Rochelle fait partie des grosses cylindrées de ce cham-pionnat. Actuellement, deuxièmes à seu-lement trois longueurs du leader Lyon et avec six points d’avance sur Agen, les Rochelais totalisent trois victoires à l’ex-térieur (Auch, Pau, Béziers) et un nul à Bourgoin. Autant dire que les Narbonnais, qui se sont juré de rester invaincus sur leur terrain, risquent d’avoir du mal à conserver leur invincibilité à domicile. Mais ils vont tout faire pour. ■

Décla…Fabrice RIBEYROLLES Entraîneur des arrières de La Rochelle Nous avons l’espoir de rester sur la même dynamique que lors des deux premiers blocs de matchs. Après cinq mois d’efforts et de compétition, joueurs et entraîneurs avaient de toute façon besoin de cette coupure. Nous avons retrouvé un groupe qui a envie d’en découdre. Il le faut, car le « menu » qui va nous être servis est copieux… Cela dit, nous savons d’où l’on vient et où nous pourrions retourner si nous n’avons pas la bonne attitude. Comme à notre habitude, nous serons très respectueux de la qualité de notre adversaire qui mérite ses bonnes prestations et de l’enjeu de ce troi-sième bloc qui sera certainement déterminant.

Les stats NARBONNE à domicile (en moyenne) 27,0 Points inscrits 20,3 encaissés 2,5 Essais inscrits 1,3 encaissé 4,0 Pénalités inscrites 4,0 encaissées LA ROCHELLE à l’extérieur (en moyenne) 20,0 Points inscrits 19,2 encaissés 1,2 Essai inscrit 1,2 encaissé 3,8 Pénalités inscrites 3,4 encaissées

C’est le genre de gars qui vous réglerait la querelle des anciens et des moder-nes. Un je-ne-sais-quoi du rugby d’autrefois, savamment digéré, distillé voire, afin de mieux l’incorporer aux exigences modernes de vitesse et de variations.

Sa distinction, Kévin Gourdon la tire peut être de son extrême polyvalence alliée à autant de discrétion. Car un quintal et cent quatre-vingt-cinq centimètres sous la toise n’impressionnent plus personne depuis des lustres dans une ligne de trois-quarts, alors en troisième ligne… C’est précisément sur ce terrain quasi anodin qu’il capita-lise : sa mobilité, sa vitesse, sa résistance à l’effort et ses immenses capacités au contact, avec ou sans ballon, font peu à peu de lui une sorte de chaînon manquant au sein de l’effectif rochelais, pourtant pléthorique. Il sait tout faire le garçon ! Des pas-ses à une main dans la défense au demi-tour contact cher à Lucien Mias, du sprint dans l’intervalle à l’organisation d’un maul au poste de troisième ligne centre à la place de son pote Loann Goujon, blessé. Ajoutons-y ce détachement qui le protège si bien de l’excès de pression et de la grosse tête - « Je ne vais pas m’enflammer pour quelques bons matchs, gardons les pieds sur terre », un esprit d’équipe et une déter-mination farouche - « Nous sommes plus mûrs que l’an dernier, capables de gagner des matchs couperets, cela nous donne beaucoup d’envie. » M. I. ■

Kévin Gourdon, une tête et trois poumons

On le croyait destiné à jouer les utilités dans l’ombre de Nicolas Laharrague, il apparaît aujourd’hui au grand jour comme l’une des pièces maî-tresses du mouvement tarbais.

Le demi d’ouverture néo-zélandais Ashley Moeke, réputé pour son effi-cacité dans les tirs au but, se pose comme l’animateur que l’on attendait après le départ de Fabien Fortassin à La Rochelle. Seulement, il lui a fallu

le temps de se familiariser à la lan-gue, aux partenaires du cru, aux stratégies d’ici, en un mot au rugby français, celui bien particulier du Pro D2, en plus. « En allant jouer à Bourg-en-Bresse, il nous a semblé qu’il était prêt. Mais nous nous som-mes aperçus, lors de l’entretien que l’on a eu en suivant, le lundi, qu’il y avait un décalage entre ce que l’on attendait de lui et ce qu’il avait com-pris. » La suite allait rassurer les techniciens du club, ils ne s’étaient pas trompés sur le joueur : « On vou-lait un ouvreur capable d’attaquer la ligne, de faire jouer les autres, de mettre de la vitesse dans le jeu, explique Nicolas Nadau, en charge des arrières, et depuis qu’on lui a donné les clés à Agen, il le fait à merveille. Il est le symbole de notre renouveau. » Celui qui a joué en Nouvelle-Zélande au coté de Rene Ranger, le centre montpellierain, a annoncé la couleur, il fera bon se dépouiller pour lui gagner des bal-lons, des bons. G. D. ■

Ashley Moeke, la révélation

L’interview

« Cultiver l’esprit de la gagne »

Propos recueillis par Georges DUTHU

Nous sommes restés sous le charme de la victoire bonifiée devant Aurillac (43-14). Un rap-pel à de plus dures réalités a-t-il été nécessaire, avant d’aller à Dax ? Naturellement, dans la présentation de ce match à Dax, on a rappelé à nos joueurs que ce qui les attendait se-rait d’une autre nature. On leur a pré-senté la chose en leur disant que les Aurillacois, quatrièmes, avaient dû ve-nir un peu la fleur au fusil et qu’ils avaient lâché devant l’engagement que nous leur avions imposé. Ils le sa-vent bien, ce sera plus âpre, plus dur, plus haché, avec plus de mêlée et plus de touches. Il nous faudra être pré-sents dans les phases de conquête.

Les joueurs sont-ils prêts pour répondre à ces exigences ? On n’oublie pas que l’on va entrer dans une période où les conditions de jeu se-ront difficiles et que le groupe a besoin de s’imprégner de la culture de la ga-gne, où qu’il joue, à l’extérieur comme à la maison. Depuis plusieurs matchs, nos joueurs ont répondu à ce devoir, à Agen comme à Narbonne. On peut penser qu’il en sera de même à Dax, nous l’avons vraiment senti aux en-traînements de la reprise, aux attitu-des très propres. On attend beaucoup de cette équipe, maintenant… L’esprit au combat, nous sommes en train de le trouver, tout comme la pré-sence dans la conquête. L’envie de ga-gner est là, il nous reste à améliorer la finition. ■

NICOLAS NADAU - COENTRAÎNEUR DE TARBES

Les stats DAX à domicile (en moyenne) 22,0 Points inscrits 16,2 encaissés 1,4 Essai inscrit 0,8 encaissé 4,0 Pénalités inscrites 3,8 encaissées TARBES à l’extérieur (en moyenne) 21,3 Points inscrits 30,0 encaissés 1,0 Essai inscrit 2,5 encaissés 4,8 Pénalités inscrites 4,8 encaissées

Pro D2 11e journée

☛à suivre

☛à suivre

VENDREDI 22 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr 25

Page 27: Week-end Boksing day - toile-libre.orgmyreader.toile-libre.org/uploads/My_528f03a5ddd11.pdf · autre partenaire de club, Jean-Marc Doussain. Maestri doit se lever tôt. Son vol pour

PLUS QUE LE RÉCENT SUCCÈS BONIFIÉ SUR AURILLAC, CE SONT LES BASES RENFORCÉES DU CLUB QUI RASSURENT ET OUVRENT DES PERSPECTIVES AMBITIEUSES.

Par Georges DUTHU

Pour mieux établir un bulletin de santé, on vous invite à consulter le classement. Pas celui du TPR de Trélut, non, il n’est ni remarquable ni inquiétant ; plutôt ce-lui du TPR de Barbazan, ce terrain mis à la disposi-tion du club par le village voisin en mal d’équipe de-puis longtemps, mais tellement désireux d’y faire

vivre le rugby. Son association « La Mêlée » y prépare et y en-cadre les rencontres jouées par l’équipe des espoirs et celles des plus jeunes. Le classement, donc : les espoirs tarbais y poin-tent à la première place après sept journées (un match de retard pour eux), devançant Narbonnais, Béglais, Biarrots, Parisiens, Rochelais et autres Castrais et Lyonnais. Il n’y a pas si loin, ils étaient abonnés au dernier rang, on les y savait rivés pour la saison. Leur rugby était déficient, leur moral en berne. Un véri-table mouroir, aujourd’hui porteur d’espoir Aussi, quand il parle des réussites de l’équipe fanion, Pierre-Henry Broncan y asso-cie toutes les forces vives du club. L’un de ses credo, et non le moin-dre, à son arrivée, s’appuyait sur les richesses innées d’un ter-ritoire, sans doute gaspillées : « Il faut arrêter de former pour Bagnères-de-Bigorre, Lourdes ou Lannemezan. Notre centre de formation doit faire émerger des joueurs valables pour le rugby professionnel. Et s’ils sont trop bons pour rester chez nous, si on vient nous les enlever, nous en retirerons au moins des bénéfices intéressants. » JEU ET ÉCONOMIE BIEN EN PLACE Alors, le recrutement des aspirants a été mieux ciblé et une vé-ritable complicité s’est tissée autour du projet. Sa réussite a sau-té aux yeux des spectateurs qui ont suivi le dernier match à Maurice-Trélut, face à Aurillac. Les jeunes appelés pour pallier les absences de sélectionnés et autre blessés ont épaté tout le monde. Certes, le troisième ligne Richard Haddon (23 ans) et le centre Jarrod Poï (19 ans) étaient porteurs de lettres de recom-mandation à leur arrivée cet été mais la réputation de Jérôme Vincent (22 ans) et Morgan Rubio (24 ans) n’avait pas dépassé les talenquères de Barbazan. C’est un honneur, un véritable bonheur aussi pour l’encadre-ment de l’équipe professionnelle de connaître pareil recours, et pas seulement en cas d’urgence. Au sortir d’une saison sur-prenante qui l’avait maintenu jusqu’au bout dans la course aux demi-finales (sixième finalement à un point d’Aurillac), le TPR a connu une reprise cahoteuse. S’est-il cru arrivé d’avance, des-tiné à une place en haut ? Toujours est-il que les entraîneurs ont dû laver quelques cerveaux, renvoyer sur le banc quelques numéros installés. Le message semble avoir été entendu, chacun sait aujourd’hui que rien n’est figé, que la ressource existe. « Je pense à un joueur comme Benjamin Collet, la prestation de Richard

Haddon va sans doute piquer sa motivation, l’amener à redoubler d’application », prédisait Pierre-Henry Broncan, au soir de la victoire bonifiée sur Aurillac. Un Collet blessé à une cheville et remplacé « au pied levé » par le jeune Néo-Zélandais. Un Collet qui est pourtant l’une des pièces maîtresses du jeu tarbais, l’un des plus réguliers à la tâche. Les Lilo, Delai, Chkhaidze, Sirbe, ap-pelés en sélection par leur pays, auront aussi pu apprécier que leur équipe signe pareille performance sans eux. Avec trois déplacements (Dax, Mont-de-Marsan, La Rochelle) et la réception de Lyon puis celle d’Auch, le TPR ne va pas boucler l’année dans la facilité. Mais au moins a-t-il relancé son allure sur des fondations consolidées. À l’assurance nouvelle portée par le succès de sa formation, il convient d’ajouter celle de son économie : « Nous nous présenterons sans crainte devant la DNACG », assure Antoine Nunès, venu épauler Jean-Pierre Davant à la présidence. Les Tarbais ne sont plus dans l’urgence, ils évoluent dans la sérénité d’un club désireux de bien s’instal-ler dans ce Pro D2. Et pas mal de voyants sont donc au vert. ■

Agen - Colomiers : quinze ans après une finale européenneLe dimanche 1er février 1998, au stade Ernest-Wallon de Toulouse, l’US Colomiers de Jean-Luc Sadourny s’impose (43-5) en finale du Bouclier européen, face au SU Agen de Philippe Benetton. À l’époque, les deux clubs font partie de l’élite à vingt clubs, baptisée Groupe A1. Colomiers vit ses plus belles années avec, toujours en 1998, une demi-finale de championnat (per-due, 12-15, face à Perpignan), puis, en 1999, une finale de H Cup (perdue, 6-21, face à l’Ulster), et, pour finir, en 2000, une autre finale, de championnat cette fois (perdue, 23-20, face au Stade français). Agen, huit fois champion de France par le passé, ne reviendra qu’une fois en finale, en 2002 (défaite, 22-25, face à Biarritz). En dehors du

rendez-vous européen évoqué en préam-bule, Agenais et Columérins n’ont été oppo-sés qu’à six reprises au cours de leur his-toire : deux en 2002-2003, pour le compte du Top 16, deux en 2008-2009 et deux en 2009-2010, pour le compte du Pro D2. Et les Agenais se sont imposés à six reprises ! La dernière confrontation entre les deux équipes remonte au samedi 3 avril 2010. À Armandie, les Agenais d’Adri Badenhorst, entraînés par Christophe Deylaud et Christian Lanta, s’étaient largement impo-sés (31-3) face aux Columérins de Fabien Berneau, entraînés par Nicolas Hallinger et Ludovic Chambriard, après qu’ils étaient allés gagner au stade Michel-Bendichou (16-21), à l’aller. Les Agenais avaient

d’ailleurs été sacrés champions de France de Pro D2 à la fin de cette saison-là et avaient donc accédé directement au Top 14. Alors que les Columérins, comme à la fin de la saison précédente, avaient terminé à la treizième place. Et seront rétrogradés en Fédérale 1 à la fin de la saison suivante. Quatre saisons plus tard, Lot-et-Garonnais et Haut-Garonnais vont fêter leurs retrou-vailles. Et si les deux formations ne boxaient pas forcément dans la même caté-gorie lors de leurs confrontations précéden-tes, l’écart semble s’être aujourd’hui consi-dérablement réduit. Les Agenais sont invaincus à domicile depuis le début de la saison, mais les Columérins espèrent bien rééquilibrer les statistiques. B. F. ■

L’actu

Tarbes

QUAND LES FEUX SONT AU VERT

Après la démonstration de force contre Aurillac, les Tarbais de Lucas Pointud rêvent plus que jamais de qualification. Photo Laurend Dard

L’interview

LIONEL NALLET - DEUXIÈME LIGNE DE LYON FORMÉ À L’US BRESSANE DONT IL A PORTÉ LE MAILLOT DE 6 À 20 ANS, IL NOUS PARLE DU DÉPLACEMENT DU LOU DANS L’AIN DIMANCHE.

Propos recueillis par Sébastien FIATTE

Comment avez-vous débuté le rugby à l’US bressane ? Je ne suis pas issu d’une famille de rugbymen. Mes parents aimaient bien le rugby et m’y ont inscrit. L’ambiance leur a plu et ils sont entrés comme bé-névoles à l’école de rugby de l’US bres-sane. Maintenant, ils tiennent une bu-vette au stade Marcel-Verchère. Chez les jeunes, quel éducateur vous a marqué ? Il y a eu Aimé Bury, mon entraîneur en juniors. Il était proche des joueurs, très paternel. Il nous foutait des « chasses » quand on faisait les cons. On avait 16 ans, 17 ans… Pour les entraîneurs, ce n’est pas facile de gérer une trentaine de jeu-nes de cet âge (rire). À l’époque, je jouais au rugby pour retrouver les co-pains. Je n’avais pas forcément l’ambi-tion de faire une grande carrière. Il m’a poussé à tenter ma chance au CSBJ. Il n’a pas eu tort. En juniors, vous étiez turbulent ? J’étais assez impulsif, je tournais à cinq ou six cartons rouges par saison. Pour accéder au plus haut niveau, c’était un handicap. Mais le club posait des limi-tes et disait clairement qu’un joueur qui prend des cartons tous les week-ends coûte cher et pénalise l’équipe. Il n’y a pas moyens de faire carrière si on n’ar-rive pas à se canaliser. Par rapport aux autres clubs où vous avez joué, Bourgoin-Jallieu, Castres, le Racing-Metro, Lyon, quelle est la particularité de Bourg-en-Bresse ? Au niveau de l’état d’esprit, Bourg-en-Bresse est proche de Bourgoin. Pour vivre et garder leurs joueurs, ces clubs sont obligés de mettre l’accent sur l’aspect sentimental. Ailleurs, les structures sont plus professionnel-les et les finances plus élevées. Après, c’est dif-f ici le de comparer Bourg-en-Bresse à des clubs de Top 14. Vous dirigez une entreprise de mé-canique de préci-sion à Saint-Etienne-du-Bois (Ain), à dix kilomè-tres de Bourg-en-Bresse. Envisagez-vous de devenir un jour partenaire de l’USB ? Non, ce n’est pas pré-vu. Après ma carrière, j’aurai beaucoup à

m’occuper avec mes entreprises. Avec Sébastien Chabal, nous venons d’ou-vrir un hôtel-restaurant à Meyzieu (Rhône), « Au Champ du Coq ». C’est difficile d’être sur tous les fronts. Revenons au sportif. Comment jugez-vous le début de saison de Bourg-en-Bresse ? Être dernier ex æquo est une situation assez inconfortable. L’équipe a gagné énormément de matchs en Fédérale 1, ces dernières saisons, et l’ossature des joueurs n’a jamais connu un enchaîne-ment de défaites. C’est nouveau, ça doit être dur à vivre. À domicile, ils ont perdu des matchs de peu. Ils ne sont pas dans la bonne spirale. Il manque toujours le petit truc qui permet de ga-gner les matchs serrés, ce qu’on cher-chait à Lyon l’année dernière et qu’on n’a pas trouvé. Ce derby est-il un match piège ? Cette année, on n’a pas de matchs piè-ges à disputer. Les choses sont claires depuis le départ. Les joueurs présents la saison dernière ont tous gardé en mémoire ce qui s’est produit. On ne va certainement pas à Bourg-en-Bresse en se disant que ce sera facile ! Nous sommes premiers, ils sont derniers, mais des scénarios incroyables peu-vent toujours se pro-duire. Il ne faut pas se faire avoir. ■

« Il ne faut pas se faire avoir »

Pro D2 Reportage

VENDREDI 16 NOVEMBRE 18 heures-20 heures : « Moscato Show » avec Vincent Moscato, Denis Charvet et Midi Olympique 20 h 45 : « Intégrale Sport », Top14 avec Toulon - Perpignan SAMEDI 24 NOVEMBRE 10 heures-13 heures : « Les Grandes Gueules du Sport » avec Serge Simon et Gilbert Brisbois 14 h 15 : « Intégrale Sport » : Top 14 avec Bayonne - Grenoble, Bordeaux - Stade français, Montpellier - Castres, Toulouse - Oyonnax Brive - Biarritz

14 h 30 : « Intégrale Sport » : Top 14 avec Clermont/Racing-Metro 21 heures : « Intégrale Sport » : Test match France - Afrique du Sud avec Denis Charvet DIMANCHE 25 NOVEMBRE 10 heures-13 heures : « Les Grandes Gueules du Sport » avec Gilbert Brisbois, Serge Simon, Thomas Lombard et Bernard Laporte 15 heures : « Intégrale Sport » Retour sur la tournée du XV de France avec Denis Charvet et Richard Pool-Jones

26 VENDREDI 22 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr

Page 28: Week-end Boksing day - toile-libre.orgmyreader.toile-libre.org/uploads/My_528f03a5ddd11.pdf · autre partenaire de club, Jean-Marc Doussain. Maestri doit se lever tôt. Son vol pour

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Mâcon 29 8 6 0 2 3 2 2. Aubenas-Vals 25 8 6 0 2 1 0 3. Aix-en-Provence 23 8 5 0 3 1 2 4. La Voulte-Valence 23 8 5 0 3 1 2 5. Chambéry 20 8 4 1 3 0 2 6. Romans/Isère 19 8 4 0 4 2 1 7. La Seyne 18 8 3 1 4 0 4 8. Chalon/Saône 13 8 3 0 5 0 1 9. Vienne 11 8 2 0 6 0 3 10. Annecy 8 8 1 0 7 0 4

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Massy 32 8 6 0 2 6 2 2. Nevers 27 8 6 0 2 2 1 3. Lille 24 8 5 1 2 1 1 4. Vannes 23 8 5 1 2 1 0 5. Saint-Nazaire 19 8 4 0 4 1 2 6. Bobigny 16 8 3 0 5 1 3 7. St Jean-d'Angély 13 8 3 0 5 0 1 8. Cognac 12 8 2 1 5 0 2 9. Montluçon 7 8 3 1 4 0 3 10. Dijon 7 8 1 0 7 0 3

Poule 1

Poule 2

Ovalie Fédérale 1 - 9e journéeMontluçon - Saint-NazaireDimanche 15 heures Arbitre : M. Crapoix (Bourgogne)

● Montluçon a encore rapporté un point de bonus dé-fensif la semaine dernière de Bobigny. Excepté lors de son premier match à domicile contre Nevers, cette équipe n’est jamais rentrée bredouille de son dimanche. C’est dire sa qualité. Ce week-end, en battant Saint-Nazaire, elle peut se rapprocher de Saint-Jean-d’Angély et du maintien. Ce qui serait assez fort. Montluçon est toujours sous le coup de sa suspension de dix points. Pouvoir toucher le main-tien dans ces conditions - avant de faire appel de cette sanc-tion ? - lui donnerait ses lettres de noblesse.

Dimanche 15 heures Arbitre : M. Clave (Armagnac-Bigorre)

● C’est le match de la mort. L’équipe dijonnaise, dont les chances de maintien ont pratiquement été réduites à néant après sa quatrième défaite à domicile cruelle contre Vannes, ne peut pas laisser filer ce concurrent direct. Les Bourguignons doivent se relever et gagner à l’extérieur pour continuer à y croire. A contrario, les joueurs de Cognac ont l’opportu-nité de les « tuer ». La semaine suivante, ils recevront Saint-Jean-d’Angély pour un deuxième rendez-vous très im-portant. Ils se sont économisés à Massy la semaine der-nière pour jouer ces deux échéances. L’instant est grave.

Dimanche 15 heures Arbitre : M. Cormier (Limousin)

● Nevers entame sa série de cinq matchs à domicile par la réception de Bobigny. Ces Balbyniens, qui se sont très bien repris à domicile - trois victoires de suite con-tre Dijon, Saint-Nazaire et Montluçon, ne se sont encore jamais imposés à l’extérieur. Le stade rénové du Pré-Fleuri n’est pas forcément le meilleur endroit pour es-pérer faire un précédent. Nevers voudra profiter de cette rencontre pour trouver son second souffle et se lan-cer à l’assaut de la première place de Massy. Cela pour-rait faire mal.

Dimanche 15 heures Arbitre : M. Gleyze (Armagnac-Bigorre)

● Les Vannetais tiennent le rythme. Et du fait de cette en-durance, ils peuvent clôturer la phase aller en se décro-chant du milieu de tableau. En s’imposant dans les tout derniers instants à Dijon, ils ont crucifié les Bourguignons, et ont mis en même temps un grand coup à Saint-Nazaire. Ce week-end, ils ont l’occasion de bonifier ce succès à l’arraché. Si les Nazairiens perdent à Montluçon, et que les Vannetais l’emportent sur leur pelouse, leur avance de-viendra considérable. Et alors, ils commenceront à regar-der vers le haut.

Samedi 19 heures Arbitre : M. Courbier (Pays catalan)

● Les Bourguignons, qui avaient lancé le championnat par un faux pas à domicile face à Aubenas-Vals, ne peu-vent envisager une telle issue pour boucler la phase al-ler. Une nouvelle défaite hypothéquerait très sérieusement leurs chances d’autant que Vienne se présente comme un rival direct dans la lutte pour le maintien. Pour Eric Catinot et ses joueurs, ce match aura tout d’un véritable tour-nant et il s’agira de bien le négocier face aux Viennois qui eux aussi jouent une carte importante.

Samedi 19 heures Arbitre : M. Carbonnel (Lyonnais)

● Battue sur ses terres par Mâcon dans le duel pour la première place, Aix-en-Provence doit désormais défen-dre sa position dans le carré des qualifiables. Romans-sur-Isère, pour sa part, cherche à y faire son entrée. Les enjeux du duel sont ainsi clairement ciblés entre des Romanais qui n’ont aucun droit à l’erreur, sous peine de voir se creuser l’écart, et des Provençaux qui se doivent de réagir pour effacer la déception de leur dernier match à domicile, mais surtout pour rester au contact.

Dimanche 15 heures Arbitre : M. Puharre (Béarn)

● Les Varois ont réalisé une bonne opération en arra-chant le nul en fin de match à Chambéry. Les deux points rapportés de Savoie leur permettent de rester au contact du peloton de tête. Quatre autres points seraient les bien-venus pour réduire l’écart et se rapprocher des objectifs initiaux. Pour s’en emparer, il faudra de la rigueur et de la vigilance face à des Savoyards nullement résignés même si la défaite concédée devant Aubenas-Vals a compliqué un peu plus encore leur tâche.

Dimanche 15 heures Arbitre : M. Giacomini (Ile-de-France)

● Qui peut arrêter Mâcon ? La question se pose avec en-core plus d’acuité après le succès des joueurs de Jean-Henry Tubert à Aix-en-Provence. Performants en déplace-ment, ils sont aussi intraitables sur leurs terres où ils s’apprêtent à accueillir les Savoyards entraînés par Michel Ringeval. Le duel sera celui de deux techniciens reconnus, mais surtout celui d’une équipe solidement installée en haut de tableau et d’un promu qui pour briguer une quali-fication devra aller chercher des points en déplacement.

Cognac - Dijon Nevers - Bobigny Vannes - Saint-Jean-d’Angély

Chalon-sur-Saône - Vienne Romans - Aix-en-Provence La Seyne-sur-Mer - Annecy Mâcon - Chambéry

MÂCON : SUR DEUX TABLEAUX Pour sa quatrième saison en Fédérale 1, l’AS mâconnaise ne man-que pas d’afficher la solidité acquise à force de travail. Leader de poule avec 29 points, le club de Saône-et-Loire joue avec bonheur sur deux tableaux puisqu’il occupe également la première place, avec le même total de 29 points, au classement de Fédérale 1B. Jusqu’alors invaincue, la réserve de Mâcon a connu son premier revers à Aix-en-Provence. ANNECY : NOUVEAU CAPITAINE Face à Aubenas-Vals, l’US Annecy avait à sa tête un nouveau capitaine. Fraîchement arrivé en Haute-Savoie, le troisième ligne sud-africain Johan De Bruin, reconnu pour ses qualités de meneur sur le terrain, a été char-gé de porter le brassard de capitaine. AUBENAS-VALS : MISE EN PLACE INHABITUELLE Souvent la mise en place d’avant-match se fait sur un terrain annexe, voire dans une cour d’hôtel. À Annecy, les Albenassiens avaient choisi un cadre exceptionnel. La mise en place a eu lieu dans les jar-dins publics de la ville, au bord du lac, face aux montagnes. Preuve a été faite sur le terrain que le voyage n’avait pourtant rien de touristique.

En bref...CES CHERS VOISINSPar Jean-Pierre DUNAND

Ce sera une première entre Aubenas-Vals, habitué aux joutes de la Fédérale 1, et le Roc fraîchement débarqué à ce niveau de la hiérarchie. Ce sera aussi un derby entre les

Ardéchois et l’entente « ardécho-drô-moise » des bords de Rhône. Ce sera sur-tout un duel au sommet entre deux équi-pes qui se sont hissées dans le carré des qualifiables. « Personne n’y croyait vrai-ment en début de saison. Nous sommes une petite équipe mais qui a le mérite de tra-vailler avec sérieux et qui ne lâche rien. L’an passé, nous avions échoué de peu aux por-tes de la qualification. Pour nous, occuper la deuxième place de la poule n’est pas essen-tiel. En revanche, être parmi les quatre qua-lifiables n’a rien d’anodin. Nous y sommes et nous voulons y rester », relève Marc Raynaud, l’entraîneur albenassien qui ne veut pas arrêter son regard sur l’étiquette d’un derby entre voisins. « C’est peut-être quelque chose qui compte pour les suppor-ters mais pour le groupe, le plus important est de rester concentré sur l’approche d’un choc avec un rival. Le Roc a eu besoin d’un temps de mise en route pour prendre la me-sure de la Fédérale 1 mais aujourd’hui, cette équipe est en place. Ce n’est pas par hasard si elle figure dans le haut du classement.

Cette position correspond à la qualité de son jeu, à celle de ses individualités. » QUATRE VICTOIRES CONSÉCUTIVES L’entraîneur ardéchois sait à quoi s’atten-dre. Ses joueurs sont avertis, ils n’auront pas le temps de s’endormir sur les lauriers coupés à Annecy d’où ils ont rapporté leur troisième victoire acquise en déplacement.

« Pour nous, il était primordial de prendre ces quatre points. Tout n’a pas été parfait. Nous avons trouvé en face de nous une équipe annécienne solide, qui vaut sans doute mieux que sont classement. Nous avons peiné pour nous imposer mais il est difficile d’être à 100 % sur tous les matchs. La victoire obtenue à Annecy nous place en situation idéale avant d’enchaîner deux ren-

contres à domicile, face à La Voulte-Valence, puis contre Chalon-sur-Saône. Ces deux matchs seront déterminants pour la suite de la saison. » Un doublé permettrait en effet aux Albenassiens de creuser les écarts et de consolider l’option prise sur une place qualificative. Mais avant de penser à re-cevoir les Bourguignons, il faudra gérer la réception des voisins qui ne viendront pas à Aubenas-Vals pour le seul plaisir de ren-dre une visite de courtoisie. Le Roc aura lui aussi des intentions affirmées. Il vient d’aligner quatre victoires consécutives, dont une rapportée d’Annecy. Lui qui a déjà remporté un premier derby (à domi-cile face à Romans) aimerait bien s’en of-frir un autre. ■

La courte mais ô combien précieuse vic-toire ramenée de chez la lanterne rouge annécienne permet aux Albanessiens de suivre la cadence folle imposée par le lea-der mâconnais. Photo DR

L’afficheAUBENAS-VALS - LA VOULTE-VALENCE

MATCH CHARNIÈREL’affiche

Par Guillaume CYPRIEN

Lille a commis son premier acte d’auto-rité de la saison la semaine dernière à Saint-Nazaire. Cette équipe un peu en-dormie, diminuée, mal partie au départ de la compétition, s’est portée à la hau-teur de son statut de prétendant au Pro

D2 en s’imposant sur les bords de l’estuaire de la Loire dans un moment important. La défaite l’au-rait éjecté de la bande des qualifiables. Sa déter-mination retrouvée l’a confirmé à sa place. La suite dépend maintenant de la durabilité de ce compor-tement. Une chose est claire : les Nordistes feront sa fête au leader ce week-end et relanceront tota-lement la course à la première place. Ou bien les dés seront jetés. PATIENCE Les Massicois ont montré trop de constance dans leurs résultats pour se laisser rattraper s’ils de-vaient sortir vainqueurs de la rencontre de diman-che avec onze points d’avance à l’orée de la phase retour. Lille n’aura plus accès au meilleur rang. Et le concurrent Nevers, qui dispose devant lui de cinq rencontres à domicile, aura de la matière pour aug-menter son avance. Une défaite et les Nordistes seraient largués par leurs deux rivaux. « C’est effec-tivement un moment charnière, a commenté le ma-nager Pierre Chadebech. Mais cet impératif de suc-cès ne doit pas dicter notre conduite. Nous nous construisons patiemment. Nous montrons toujours un peu plus de qualité dans notre jeu depuis quel-ques matchs. Poursuivons dans cette voie, concen-

trés sur notre amélioration. Un résultat contre Massy ne tombera qu’à cette condition. » Compte tenu du début de saison des deux équi-pes, la mêlée et la touche seront l’épicentre des dé-bats. Un déséquilibre s’est créé depuis le mois août, quand elles s’étaient neutralisées en match ami-cal. Excepté à Vannes, où ils ont été bousculés pour la première fois de la saison, les avants massicois ont cabossé tout le monde. Cognac a été balayé la semaine dernière. Alors que les Lillois, souffrant tellement des nombreuses absences de joueurs de première ligne, se sont montrés incapables de la moindre souveraineté lors des phases de conquête. La coupure a permis de récupérer des titulaires. Ils ont dominé les débats à Saint-Nazaire. Ce test massicois révèlera si cette amélioration est déjà suffisante. Quant au jeu de ligne, par lequel Lille a su se maintenir à niveau malgré ses faiblesses, l’in-connu s’appelle Massy. « Nous devrons être capable de reproduire l’intensité du match de la semaine der-nière », espère Olivier Nier, dont les joueurs ont joué pendant soixante minutes un jeu collectif d’une grande justesse. Jusqu’alors, il manquait d’à-propos. Le retour de l’ouvreur Hickey semble avoir fait beaucoup de bien. En début de semaine, il n’était pas encore certain que le néo-Lillois Johnny Leo’o soit totalement remis pour le chasser. ■

Votre équipe entre dans une phase singu-lière. Compte tenu des modifications de calen-drier, vous allez jouer cinq matchs consécu-tifs à domicile. Quels objectifs comptables vous êtes-vous fixé ? Cinq victoires. Il nous faut vingt points à l’issue de cette période. On a l‘occasion de remettre les compteurs à jours. Il ne faut pas la rater. Pas de bonus offensifs imposés à votre équipe ? La première place se jouera sans doute à un ou deux points près… Les bonus, comme le nom l’indique, ce sont des bonus. Ils dépendent des con-textes des matchs. On ne peut jamais les programmer. D’un point de vue réaliste, il nous faut cinq victoires, assorties de l’amélioration de notre jeu. Votre match à Massy, et les deux bonus offensifs pris ensuite, sem-blent indiquer que votre jeu est plu-

tôt bien en place… Nous avons progressé dans la limite que le calendrier nous a imposée. Jouer au-tant de fois à l’extérieur ne pouvait pas nous permettre de progresser totalement comme je le souhaite. Ces cinq matchs à domicile sont l ’occasion de le faire. Mangeons notre pain blanc ! Le résultat du match de ce week-end entre Massy et Lille vous in-

téresse directement. Qu’en espé-rez-vous ? Si je vise l’une des deux premières pla-ces, je suis supporter de Massy. Si je vise la première, je suis supporter de Lille. Et alors, de qui êtes-vous suppor-ters ? De Nevers. Jouons un bon match contre Bobigny et entamons correctement cette période de matchs à domicile. Si nous pouvons ensuite recevoir Massy pour lui disputer sa première place, ce sera par-fait. Propos recueillis par G. C. ■

Questions - Réponses JEAN ANTURVILLE Manager de Nevers

« Mangeons notre pain blanc ! »

NEVERS : TOUT SERA FINI APRÈS MONTLUÇON Le stade nivernais du Pré-Fleuri sera achevé normalement dans deux semaines. Il y manque encore les équipements de musculation, qui se trouvent toujours dans l’ancien lieu. Une fois déménagés, les joueurs de l’USON seront définitive-ment installés sur un lieu unique de préparation. MONTLUÇON : RETOUR DE MORENO RODRIGUEZ Le pilier Jesus Moreno Rodriguez devrait rentrer dans le groupe pour la réception de Saint-Nazaire. Le joueur espagnol était retenu avec sa sélec-tion nationale jusqu’à la semaine dernière. L’ancien joueur de Clermont (espoir), Bordeaux-Bègles (Pro D2), Leeds (Angleterre) et Limoges (Fédérale 1), a été titularisé à trois reprises depuis le départ de la com-pétition (six feuilles de match en tout). NEVERS : VAN SCHALKWYK VOIT UN SPÉCIALISE Le troisième ligne sud africain Philipp Van Schalkwyk (33 ans, ancien de Bayonne, Auch et Mont-de-Marsan) s’était blessé à une épaule contre Dijon. Cette blessure était la deuxième sur la même arti-culation. Du coup, il a été contraint de consulter un spécialiste pour éva-luer un protocole de rétablissement pointu. La date de son retour n’a pas encore été établie.

En bref...LILLE - MASSY

NB: Montluçon a été pénalisé de 10 points en début de saison

À noter ● À VILLENEUVE-D’ASCQ (Stadium de Lille Métropole) Dimanche 15 heures Arbitre : M. Rouquié (Midi-Pyrénées)

À noter ● À UCEL (stade municipal) Dimanche 15 heures Arbitre : M. Jouvenoz (Alpes)

VENDREDI 22 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr 27

Page 29: Week-end Boksing day - toile-libre.orgmyreader.toile-libre.org/uploads/My_528f03a5ddd11.pdf · autre partenaire de club, Jean-Marc Doussain. Maestri doit se lever tôt. Son vol pour

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Tyrosse 34 8 7 1 0 4 0 2. Oloron 29 8 7 0 1 0 1 3. Castanet 21 8 4 0 4 1 4 4. Lannemezan 21 8 4 1 3 0 3 5. Hagetmau 17 8 4 0 4 0 1 6. Bagnères-de-Bigo. 17 8 3 0 5 1 4 7. Blagnac 17 8 3 0 5 2 3 8. Valence-d'Agen 16 8 3 0 5 1 3 9. Mauléon 9 8 2 0 6 0 1 10. Lourdes 9 8 2 0 6 0 1

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Montauban 38 8 8 0 0 6 0 2. Langon 25 8 6 0 2 0 1 3. St-Jean-de-Luz 22 8 5 0 3 1 1 4. Limoges 21 8 4 1 3 0 3 5. Périgueux 20 8 3 2 3 1 3 6. Lavaur 16 8 3 0 5 2 2 7. Lormont 16 8 3 1 4 0 2 8. Rodez 14 8 3 0 5 0 2 9. Tulle 9 8 1 1 6 0 3 10. Hendaye 8 8 1 1 6 0 2

Poule 3

Poule 4

CES DENTS QUI S’AIGUISENT

Par Philippe ALARY

«Hagetmau ? Méfiance ! » Un peu comme si un Castanéen averti en valait deux, Jean-

Louis Dessacs, technicien particu-lièrement « pointu » s’il en est, ne veut surtout pas prendre la der-nière victoire en date aux dépens de Lourdes pour argent comptant. Pourtant, cette quatrième victoire consécutive obtenue aux dépens d’une formation appelée à dispu-ter un véritable quitte ou double pour son maintien devrait susciter des commentaires ô combien élo-gieux. Peut-être même davantage que celle du précédent week-end lors de la venue de Lannemezan : « Le contenu n’était pas suffisant, c’est vrai », poursuit cet éducateur sportif au plein du terme, qui, aux côtés du très précieux Thierry Fossat, a réussi à combler l’im-mense vide laissé par Christian Deléris. Et c’est vrai, à y regarder de plus près, les Castanéens semblent pa-radoxalement un peu plus vulné-

rables à domicile que hors de leurs bases. Encore que… C’est durant la période de mise en route que Tyrossais et Oloronais sont venus faire des misères à une jeune équipe comparable à des apprentis : « Il faut du temps pour prendre la me-sure de la Fédérale 1 et intégrer des espoirs dans un groupe plus expéri-menté. » Un constat que son homo-logue hagetmautien Benjamin Bagate ne contredira certainement pas : « Il y a le potentiel sur le pa-pier d’un côté, et la réalité du ter-rain de l’autre. Face à Valence-d’Agen, à certains postes, j’avais l’impres-sion d’aligner des cadets contre des juniors. Mais il faut croire que nous avons mieux utilisé nos moyens. » UN BEAU DUEL Avec un brin d’ironie dans la voix, l’ancien coach de Valence-d’Agen réfute catégoriquement l’appella-tion de « miracle » au moment d’ana-lyser le court succès (17-15), sur fond de « happy end », aux dépens des Tarn-et-Garonnais. « Nous som-mes autre chose que des empêcheurs de tourner en rond tout juste bons à brouiller les cartes. » Ce que Jean-Louis Dessacs n’ignore pas : « Oui,

ils peuvent faire un coup à l’exté-rieur, et n’importe quand. » Alors, inquiets, les banlieusards toulou-sains ? Pas vraiment, mais con-scients de la difficulté de la tâche puisque l’hôte a beaucoup plus à gagner qu’à perdre. Outre Veeckman, on retrouve sur le flanc droit de la mêlée landaise un cer-tain Craig Smith, l’international écossais passé par Narbonne. Un beau duel en perspective face à la jeune vague issue de la formation columérine (Delagausie, Tarroque) et qui peut compter sur les con-seils éclairés de Thierry Fossat, l’an-cien gaucher du Balma olympique. Et coup de projecteur au passage bien mérité sur Mihaï Bageag, le Roumain solide comme le chêne dont la feuille symbolise justement l’ovalie dans les Carpathes. ■

OLORON : FRANÇOISE OTHATS EN FIGURE DE PROUE Georges Vignau-Loustau, son colistier à la tête du « Fécéo », de retour des États-Unis, Françoise Othats était donc l’unique tête de liste de la délégation oloronaise en visite à Blagnac dimanche dernier. L’aéroport situé à l’ouest de la périphérie tou-lousaine a beau n’être guère éloigné du Ramier, celui que les aficionados appellent plus volontiers « Max », fatigué par le voyage, a préféré rentrer directement dans les Pyrénées-Atlantiques. Quoi qu’il en soit, l’encadrement ne pouvait qu’être satisfait de cette victoire obtenue par une équipe au sein de laquelle on ne recensait pas moins de quatorze licences blanches. TYROSSE : VANNES À L’HORIZON ? Le couplage (ou croisement) entre telle poule et telle autre étant susceptible de varier d’une année sur l’autre, il faut savoir que le major de la pro-motion numéro 4 hériterait du quatrième de la poule 1 au stade des huitièmes de finale prévus les 21 et 28 avril. Et si le championnat s’arrêtait là, le leader marensin commen-cerait donc par un déplace-ment dans le Golfe du Morbihan puisque Vannes est l’actuel détenteur du dernier sésame qualificatif.

En bref...

Que pensez-vous du parcours accompli par le groupe fanion ? La phase aller touchant à sa fin, on peut dire que tous les adversaires ont été pas-sés en revue. Pour la qua-lification, ce sera compli-qué mais on y croit car les équipes qui nous ont battus peuvent très bien battre nos concurrents. En tout cas, le staff a toute notre confiance. Qu’en est-il du déroulement du projet « club » ? Il nous satisfait, dans la mesure où l’as-sainissement des finances a été mené à bien. Je pense même que nous avions an-ticipé en faisant avaliser, pour l’exercice 2012-2013, la baisse du budget puisque d’autres clubs se sont inspirés de cette démarche. Aujourd’hui, les comptes sont équilibrés et cette politique de désen-dettement porte ses fruits. Exister avec un budget de 850 000 euros en Fédérale 1 aujourd’hui, est-ce possible ? Oui, d’ailleurs, ce budget est l’un des plus élevés de notre poule de champion-nat, ce qui n’était pas le cas l’an passé

quand nous étions confron-tés aux grosses cylindrées du Sud-Est. Après, c’est sûr, les temps sont durs et il est de plus en plus délicat de fé-dérer le partenariat. On entend dire que le mode de fonctionne-ment de ce dernier a beaucoup changé. Vrai ? C’est exact ! Les rapports

vont bien au-delà d’un emplacement destiné à un panneau ou à une simple in-vitation au repas d’avant-match. Le par-tenaire doit être durablement intégré à la vie quotidienne du club. Un club dont les dirigeants souli-gnent la représentativité... Oui. Nous entendons par là le fait d’être complet à tous les étages, y compris au niveau des féminines qui nous donnent pleine et entière satisfaction. Dans un con-texte aussi concurrentiel que celui de la métropole toulousaine, il est impératif de donner leur chance aux jeunes depuis l’école de rugby à laquelle nous som-mes très attachés. À ce titre, le pôle formation doit jouer un rôle de plus en plus important. Propos recueillis par Ph. A. ■

Questions - Réponses PHILIPPE HUMERY Coprésident de Blagnac

« Les moyens de nos ambitions »

UN DERBY IMPORTANTPar Mathilde LACROUTS

Lormont a découvert l’anti-chambre du rugby profes-sionnel il y a quelques mois. Avec trois victoires dans cette poule u l t ra-serrée, l es Girondins réalisent un début

de saison mitigé. Mais les hommes du duo Péres-Nivard s’y étaient préparés : « Jusqu’à notre match de dimanche et cette défaite à domicile face à Tulle (23-25, N.D.L.R.), le bilan comptable était plutôt bon, avoue Alexandre Péres. Cette défaite nous a vraiment fait revenir sur Terre… Nous sommes rentrés véritablement dans le dur ! Nous découvrons ce niveau et nous savons que le fossé entre la Fédérale 2 et la Fédérale 1 est immense. Nous avons en-core beaucoup de travail pour être au ni-veau de la Fédérale 1. Nous avons dit aux joueurs de continuer à s’accrocher pour progresser encore et pour atteindre cet objectif de maintien. » DE L’ENGAGEMENT Ce dimanche, sur le Stade Comberlin, à Langon, le derby aura bien lieu. Les Langonnais, actuels deuxièmes de la poule, accueilleront leurs voisins lormontais, sixième ex æquo, en espérant en découdre mais aussi, et surtout, avec le besoin de redorer leur blason après la correction su-bie à Montauban la semaine dernière (54 à 3). Les hommes de Laurent Lacrotte de-vront démontrer à tous les observateurs

que ce faux pas à Sapiac n’était qu’un ac-cident : « Montauban est intouchable, lance le coach lormontais, Alexandre Péres. Tout le monde l’a bien compris. Il ne faut donc

pas juger Langon sur cette déconvenue. Nous savons que notre futur adversaire est très solide, notamment en conquête. Langon a recruté des joueurs expérimentés à des

postes clés. Nous savons aussi que les Langonnais sont très au point sur les bal-lons de relance. Ils ont l’expérience de la Fédérale 1. Nous, nous la découvrons. Mais nous ferons tout notre possible pour réali-ser un bon match. » Alors ? À l’avantage de qui tournera ce der-by ? : « Je suis un peu inquiet, confie Alexandre Péres. Notre arrière, Rémi Lamarque, s’est blessé à un doigt le week-end dernier et est in-disponible pour un mois. Franck Labbé, no-tre pilier, et Martin Heredia, notre ailier, se-ront pour leur part en sélection avec l’équipe d’Espagne… Ce sont trois pièces maîtresses de notre effectif qui vont beaucoup nous man-quer. Mais j’ai confiance en l’équipe. Sur un derby, tout reste ouvert. J’espère surtout que les joueurs ne laisseront pas de côté la no-tion d’engagement. Si nous nous battons, il y a peut-être moyen de faire quelque chose. » La fête devrait être belle. Le derby pro-met d’at t irer beaucoup de monde. Logiquement, Langon partira favori. Quoi qu’il en soit, les Lormontais ne viendront pas à Comberlin en victimes expiatoires. Alors ? Qui sera le champion de la Gironde ce week-end ? Réponse dimanche… ■

LIMOGES : L’USAL FÊTE LE BEAUJOLAIS Ce vendredi soir, les suppor-ters de l’Usal organisent une soirée Beaujolais ouverte à tous. Autour d’un buffet et de nombreuses animations, les supporters et joueurs du club pourront déguster le délicieux vin nouveau. Rendez-vous à 19 heures au club-house. Tarif : 10€ ou 5€ pour les licenciés de l’Usal. PÉRIGUEUX : DES PACKS POUR LA RÉCEPTION DE MONTAUBAN Le CAPD met en vente des packs pour la réception du leader montalbanais ce samedi. Les prix de ces packs vont de 15€ à 50€ en fonction des prestations pro-posées. Pour plus de rensei-gnements et pour réserver le pack qui vous convient, con-tacter le club de Périgueux par mail : [email protected] ou par téléphone au 05.53.53.15.92. PÉRIGUEUX (BIS) : UNE SUPER BOURRICHE Décidément, pour la récep-tion du patron, Périgueux met les petits plats dans les grands. À cette occasion, une super bourriche est organisée. Le gros lot est en effet deux places pour un match de l’équipe de France lors du Tournoi des 6 Nations avec une nuit d’hôtel. À vous de jouer !

En bref...

Les Langonais, actuellement deuxièmes au classement, doivent redorer leur blason après leur lourde défaite à Montaban (54-3). Photo Bernard Mugica

Samedi 18 h 30 Arbitre : M. Dufort (CBL)

● Les hommes de la Dordogne ont vraiment raté le coche le week-end dernier en s’inclinant à Rodez (24-23). Sauront-ils redresser la barre lors de l’accueil du grand patron, Montauban, qui n’a fait qu’une bouchée de son poursui-vant Langon la semaine passée (54-3) ? Sur ses terres, Périgueux aura à cœur de rester maître… Mais face à des Tarn-et-Garonnais aux crocs acérés, le rendez-vous pour-rait être plus corsé que prévu. Étant donné leur invincibi-lité, les Montalbanais auront la faveur des paris. Mais gare aux surprises...

Dimanche 15 heures Arbitre : M. Frayssinet (CA)

● Les Luziens sont passé à côté de leur sujet lors de ce premier match de reprise à Limoges (31-11). Face à Rodez, qui, pour sa part, a épaté la galerie en dominant Périgueux (24-23), les Basques auront du pain sur la planche. Les Ruthéniens, premiers non relégables, auront à cœur de con-server ce statut et se rendront donc sur la Côte Atlantique avec la ferme intention de grappiller de précieux points. Réussiront-ils cet exploit ? Malgré tout le respect qu’ils mé-ritent, nous miserons malgré tout sur une victoire lu-zienne…

Dimanche 15 heures Arbitre : M. Godin (PCH)

● Les Vauréens ont déçu la semaine dernière en s’incli-nant à Hendaye, bon dernier de la poule, qui a remporté là son premier succès de la saison (16-12). Les Tarnais redoreront-ils leur blason ce week-end en accueillant Limoges qui a bien rempli sa mission dimanche dernier face à Saint-Jean-de-Luz (31-11) ? Ce choc ne sera sans doute pas une partie de plaisir pour les rivaux qui lorgnent cha-cun la quatrième place synonyme de qualification. À qui le bon coup ? Une défaite est proscrite pour les locaux qui se mettraient en position délicate…

Samedi 19 heures Arbitre : M. Bouzac (AP)

● Ces deux-là vont se battre jusqu’au bout. Le week-end dernier, tous deux ont surpris en remportant leur premier succès de la saison. Une victoire précieuse qui démon-tre que, malgré leur classement peu enviable, les futurs adversaires en ont sous la pédale. Ce choc de bas de ta-bleau sera donc capital pour les deux cylindrées. Pour Tulle, qui aura la faveur de recevoir, la pression sera plus forte. Quoi qu’il en soit, à l’issue du week-end, pour l’un des deux adversaires, la soupe à la grimace sera au me-nu. Reste à savoir pour lequel ?

Dimanche 15 heures Arbitre : M. Castaignède (PA)

● Si le tassement observé autour de la dernière partie du wagon de tête est plutôt est une bonne chose pour des Tarn-et-Garonnais en retard au niveau du prévisionnel comp-table, il s’agira néanmoins de négocier au mieux le mini-cycle à domicile qui s’ouvre ce dimanche à l’occasion de la venue du voisin blagnacais. Avant de penser au quitte ou dou-ble face à Tyrosse, la formation de Patrick Diniz et Jean-Philippe Arbia ne doit surtout pas sous-estimer son hôte.

Dimanche 15 heures Arbitre : M. Masse (CAZ)

● Manifestement bien remis de leur récente déconve-nue à domici le l iée au sursaut valencien, les Lannemezanais partiront, une nouvelle fois, avec les faveurs du pronostic. Pour Lourdes, l’impératif de suc-cès est encore plus prégnant. Si tel était le cas, les ri-verains du Gave pourraient nourrir l’espoir de revenir sur les talons du vaincu du derby midi-pyrénéen.

Dimanche 15 heures Arbitre : M. Crabos (CBL)

● On devine aisément l’envie des Bagnérais de s’impo-ser avec le bonus offensif face à l’équipe actuellement la plus en difficulté puisque la dernière victoire des Basques remonte au 29 septembre. Mais attention, entre les ver-tus défensives de ces derniers et une météo semble-t-il peu optimiste sur la chaîne pyrénéenne, l’hypothèse du ca-valier seul ne coule pas de source.

Dimanche 15 heures Arbitre : M. Cartault (PA)

● Mettre fin à l’invincibilité landaise en s’installant tou-jours plus solidement dans le sillage dudit leader, tel se-ra l’objectif d’Oloronais qui pourront compter sur le sou-tien de leur fidèle public. Soit une très belle affiche, à défaut d’être décisive puisque la destinée qualificative des ambassadeurs des comités du Béarn et de Côte bas-que ne fait plus l’ombre d’un doute.

Oloron - TyrosseBagnères-de-Bigorre - MauléonLannemezan - LourdesValence-d’Agen - Blagnac

L’afficheCASTANET - HAGETMAU

Ovalie Fédérale 1 - 9e journéePérigueux - Montauban Saint-Jean-de-Luz - Rodez Lavaur - LimogesTulle - Hendaye

L’afficheLANGON - LORMONT

À noter ● À LANGON Stade Comberlin Dimanche 15 h 30 Arbitre : M. Robin (FL).

À noter ● À CASTANET Complexe sportif de Lautard Dimanche 15 heures. Arbitre : M. Coussan (AB)

28 VENDREDI 22 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr

Page 30: Week-end Boksing day - toile-libre.orgmyreader.toile-libre.org/uploads/My_528f03a5ddd11.pdf · autre partenaire de club, Jean-Marc Doussain. Maestri doit se lever tôt. Son vol pour

Bédarrides - Châteaurenard dimanche, 15 h Givors - Pierrelatte-Tricas. dimanche, 15 h Grasse - Hyères-Carqueiranne dimanche, 15 h St-Jean-en-Royans - Monteux dimanche, 15 h St-Marcel-L'Is.-A. - St-Raphaël-Fréjus dimanche, 15 h

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Hyères-Carqueiranne 31 7 7 0 0 3 0 2. Pierrelatte-Tricas. 23 7 5 0 2 2 1 3. Grasse 22 7 5 0 2 1 1 4. Châteaurenard 22 7 5 0 2 1 1 5. St-Jean-en-Royans 18 7 4 0 3 0 2 6. Bédarrides 17 7 3 0 4 2 3 7. Monteux 11 7 2 0 5 0 3 8. Givors 10 7 2 0 5 0 2 9. St-Raphaël-Fréjus 10 7 2 0 5 0 2 10. St-Marcel-L'Is.-A. 1 7 0 0 7 0 1

Arras - Strasbourg dimanche, 15 h Beaune - Auxerre dimanche, 15 h Domont - Compiègne dimanche, 15 h Gennevilliers - Paris UC dimanche, 15 h Rouen - Drancy dimanche, 15 h

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Rouen 28 7 6 0 1 3 1 2. Strasbourg 27 7 6 0 1 3 0 3. Gennevilliers 22 7 5 0 2 1 1 4. Arras 19 7 4 0 3 1 2 5. Compiègne 16 7 3 0 4 1 3 6. Paris UC 15 7 3 0 4 1 2 7. Beaune 15 7 3 0 4 1 2 8. Drancy 11 7 2 0 5 0 3 9. Auxerre 9 7 2 0 5 0 1 10. Domont 8 7 1 0 6 0 4

Beaurepaire - Montmélian dimanche, 15 h Pontarlier - Le Creusot dimanche, 15 h Saint-Savin - Villefranchesur-Saô. dimanche, 15 h Seyssins - Rumilly dimanche, 15 h Vichy - Villeurbanne dimanche, 15 h

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Rumilly 21 7 4 1 2 2 1 2. Villefranche-sur-Saô. 21 7 4 0 3 3 2 3. Beaurepaire 20 7 4 0 3 1 3 4. Seyssins 18 7 4 0 3 1 1 5. Le Creusot 18 7 4 0 3 1 1 6. Villeurbanne 17 7 4 0 3 0 1 7. Pontarlier 17 7 4 0 3 1 0 8. Saint-Savin 15 6 3 0 3 1 2 9. Montmélian 9 7 2 0 5 0 1 10. Vichy 2 6 0 1 5 0 0

Orsay - MLSGP dimanche, 15 h Poitiers - Nantes dimanche, 15 h Soyaux-Angoulême - Niort dimanche, 15 h Suresnes - Rennes dimanche, 15 h Tours - Vierzon dimanche, 15 h

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Soyaux-Angoulême 32 7 7 0 0 4 0 2. Niort 27 7 6 0 1 3 0 3. Tours 21 7 5 0 2 1 0 4. Nantes 20 7 4 0 3 2 2 5. Suresnes 19 7 4 0 3 0 3 6. MLSGP 14 7 3 0 4 0 2 7. Rennes 12 7 2 0 5 0 4 8. Orsay 11 7 2 0 5 1 2 9. Vierzon 8 7 2 0 5 0 0 10. Poitiers 3 7 0 0 7 0 3

Poule 4

Poule 1

Cette huitième journée peut sourire à Beaune. Les Bourguignons ont réa-lisé un excellent coup en s’imposant à Compiègne la semaine dernière. Ils reçoivent maintenant leurs voisins d’Auxerre. Un succès peut les porter très largement au-dessus de leurs adversaires (+ 9 points). À ce stade de la saison, cette avance pourrait être définitive. C’est-à-dire que le maintien serait déjà en poche, ce qui serait une belle chose malgré un départ incertain. Un succès pourrait aussi les rapprocher d’une place de qualifiable. Ils scruteront deux résul-tats : ceux de Compiègne et d’Arras. Compiègne devra tenter de se refaire à Domont. La chose est com-pliquée. Domont a perdu de peu dans le match des mal classés con-tre Drancy et se trouve dans l’obliga-tion de réagir. La seule équipe à avoir battu Rouen jusqu’à présent à des arguments à faire valoir. Compiègne n’est pas certain de son fait. Arras, qui reçoit une équipe de Strasbourg revancharde, aura fort à faire aussi de son côté. Si Compiègne et Arras s’inclinent, Beaune se rapprochera du soleil. Rouen semble trop fort pour se faire surprendre par Drancy. Le dernier match propose un beau derby franci-lien, à Gennevilliers, où le Puc vou-dra reprendre un peu d’oxygène. Mais Gennevilliers part grand favori.

Poule 2

Battre Nantes tout en espérant les défaites non-bonifiées de Vierzon à Tours et d’Orsay à domicile, tel se présente de façon hypothétique l’ordre du jour de la lanterne rouge poitevine. Des promus qui abattent sans doute leur dernière carte dans l’optique du maintien. Les Vierzonnais, quant à eux, peuvent toujours tabler sur un échec de Rennes du côté de Suresnes. Il faut dire que les riverains de la Seine n’ont pas vraiment l’embar-ras du choix. Rester dans le sillage de Nantais qui partent avec les faveurs du pronostic passe par une victoire aux dépens des Bretons. Tout en haut de l’affiche, on retrouvera conjointement coalisés de la Charente et Niortais. Les Deux-Sévriens accusent certes cinq points de retard sur la coali-tion soljadicienne et angoumoisine mais leur position au classement exclut toute pression néfaste. Ce qui n’est pas le cas des Franciliens (des Yvelines ou de l’Essonne) dont la confrontation mérite incon-testablement le fameux coup de projecteur hebdomadaire.

Poule 3

GARDER LE CAP

Avec six points entre les leaders et le premier non relégable, qui compte un match en retard, la situation est plus que serrée. Pas sûr que la huitième journée per-mette de préciser les positions, si ce n’est par un jeu de chaises musicales. Beaurepaire, qui rece-vra Montmélian, pourrait en profi-ter pour se réapproprier la place de leader. L’hypothèse est soumise à une double condition, une vic-toire des joueurs de Benjamin Ollivier face à ceux de Margrit Radoï, relancés par leurs succès face au Creusot, mais aussi une double défaite des deux coleaders actuels, Rumilly et Villefranche-sur-Saône. Les Haut-Savoyards iront affronter une équipe de Seyssins toujours aussi solide sur ses bases. Les Caladois se dépla-ceront à Saint-Savin qui va retrou-ver le stade de l’église avec une envie décuplée par la déception liée à son dernier voyage à Rumilly. Le duel entre Pontarlier et Le Creusot opposera deux équipes qui ont occupé les premières posi-tions avant de connaître un léger recul. Le vainqueur pourrait en profiter pour se rapprocher de la tête du classement. Ce sera égale-ment l’objectif de Villeurbanne qui, en cas de succès dans l’Allier enfoncerait un peu plus encore Vichy.

UNE AFFAIRE DE SUPRÉMATIE

Scotché depuis un moment dans les eaux troubles, Saint-Raphaël-Fréjus a retrouvé un semblant de sourire. Il lui reste quand même pas mal de boulot avant de pouvoir ressentir un vrai soulagement. Sa feuille de route passe par Saint-Marcel-Isle-d’Abeau, un deuxième voyage con-sécutif, où il lui faut déjà imiter Châteaurenard ou Monteux et ramener la mise. Si les Varois relè-vent la tête, Monteux a les traits tirés de l’adversaire qui vient de prendre un coup de bambou sur la tête. Et qui, jusque-là, semble inca-pable de gommer en voyages ses faux pas en Vaucluse. Du reste, en prenant le chemin de Saint-Jean-en-Royans, son équation n’est sans doute pas impossible à résoudre, mais une nouvelle fois bien compli-quée. Il est vrai que les Drômois n’ont pas renoncé au carré de tête. La tâche sera tout aussi compli-quée, sinon davantage, pour Givors en panne sèche depuis quatre ren-dez-vous et pourtant tenu à un match solide pour espérer ébranler un minimum Tricastin. En haut de classe, le rendez-vous entre Grasse, toujours invaincu sur les bords de la Méditerranée, et le patron varois, auteur jusqu’ici d’un sans faute, promet en indécision. Tout comme le « derby » entre Bédarrides en quête de rachat après deux revers de rang et Châteaurenard soucieux de claquer un cinquième succès consécutif.

LE JOUR D’APRÈS

Par Guillaume CYPRIEN

Les Strasbourgeois se sont pr i s les pieds dans le tapis. Contre Rouen, la place de leader leur a été retirée chez

eux à la fin d’une rencontre mal maîtrisée et achevée sans même le bonus défensif (11-20). Les Rouennais avaient fait de ce choc une mission de première importance abordée de façon très pragmatique. Leurs gran-des envolées collectives - qui font dire à Alexis Kosniesny, l’entraîneur d’Arras, largement battu en Normandie il y a un mois, que : « ce fut un plaisir de jouer contre une formation de haut de tableau animée de tel-les intentions offensives » - avaient été rangées dans le pla-card au profit d’un réalisme an-glo-saxon. Défense, occupation et contre assassin, ont constitué l’essentiel de la panoplie res-trictive des hommes de Richard Hill. Un enseignement à tirer pour les Strasbourgeois ? Feu le leader Strasbourg est descendu de son piédestal en tentant de répondre à la straté-gie du moindre risque par celle des intentions offensives re-doublées. Il s ’est égaré en jouant. « Rien de grave, pense le troisième ligne Tisané, re-converti deuxième ligne aux côtés du Fidjien Rawaka. On prend deux essais à zéro passe. Et si on s’est planté, on a vu qu’on pouvait passer. Sans ces fautes idiotes, dues en partie à la jeu-nesse de notre formation, nous aurions pu nous imposer de belle manière ». « Il n’est pas ques-

tion de revoir nos intentions au motif que nous avons manqué de clairvoyance, assure l’entraî-neur julien Chastanet. Eux ont transformé 100 % de leurs oc-casions. Nous avons raté douze points de coups de pieds, et somme sortis des consignes à certains moments. Ce n’est pas une défaite qui doit nous inter-roger. Elle nous rappelle seule-ment que nous ne sommes pas encore arrivés. Elle doit nous faire du bien. » DANS LA CONTINUITÉ Et voilà Arras. Ce déplacement est la deuxième étape du voyage strasbourgeois dans le haut du tableau. Invincibles contre les six derniers, et même à Domont, où Rouen s’était banané, les joueurs de Chastanet vont de-voir appréhender cette rencon-tre contre un qualifiable avec le boulet de leur première dé-faillance. À Arras, ils joueront en terrain familier. « On ne va pas commencer à adapter notre jeu au prétexte que l’adversaire est costaud. On va poursuivre ce que nous faisons depuis le dé-part », dit l’adversaire de di-manche, Alexy Koeniesny, dont les joueurs se sont lancés à corps perdu dans des matchs débridés. Intentions offensives contre in-tent ions o f fens ives, l es Strasbourgeois devront se rele-ver de leur déconvenue en s’af-firmant les maîtres de la chose. Jusqu’à pouvoir mieux la maî-triser, pour espérer l’imposer en phase finale, quand les matchs au couteau leur propo-seront des adversités de type « rouennaises ». ■

ARRAS - STRASBOURG

QUESTIONS DE TEMPS

Par Philippe ALARY

Il y eut naguère « le temps de l’amour et des copains ». Mais en cet automne 2013, c’est plutôt le temps des questions dans les fiefs or-céen et mansonnien. Et un

remaniement ne s’effectue pas du jour au lendemain : « Ce choix d’étoffer l’effectif, nous l’avons as-sumé », martèle David Riquel avec sa force de persuasion habituelle. L’associé de Daniel Raujol à la tête des Essonnais estime toute-fois, selon le sage principe de la médaille et du revers, « que le con-trecoup est toujours possible ». À savoir, une concurrence parfois mal vécue par ceux qui ont du mal à composer avec le statut de remplaçant. Mais aussi, un défi-cit, aussi léger, en termes d’inves-tissement individuel quand la ten-tation « de s’abriter derrière le copain » se fait trop grande. Et là, on peut dire que les encadre-ments se rejoignent dans une ana-lyse : « On peut, on doit faire mieux », explique avec une con-viction identique dans le timbre de voix Jérôme Albouy. Le dynami-que président de la coalition yve-linoise attend en effet mieux et plus (beaucoup plus, même) que cette victoire « poussive » aux dé-pens de Vierzon : « On se pose des questions, comme tous ceux qui vont de frustration en déception. » Une tête de liste qui a le courage de ses opinions, chose de plus en plus rare de nos jours : « C’est une forme de retour sur investissement. Il n’y a pas le feu à la maison, sim-plement des attentes à satisfaire, une prise de conscience à effec-tuer. » Au chapitre des améliora-tions à apporter, l’approche des rencontres. Si Robbie Hutton et

Julian Hans ont fait leurs preu-ves, « un surcroît de rigueur » (sic) n’en est pas moins souhaitable. Et Jérôme Albouy de se fendre d’un constat qui saute aux yeux de tous les observateurs de l’hexa-gone : « La Fédérale 2 est en pleine mutation, positionnée telle qu’elle est sur le premier tronçon qui mène vers le haut niveau », poursuit ce-lui qui estime indispensable le recours à la vidéo. Et qui fixe le préjudice arithmétique à huit uni-tés : « Soit les échecs contre Nantes et contre Tours, ce dernier match ayant été donné à l’adversaire plus que gagné par lui ! » OBJECTIF QUALIFICATION Voilà pourquoi le derby de di-manche est un tournant qui, mal négocié, pourrait compromettre sérieusement les chances de qua-lification. Un état des lieux que les Orcéens, nullement résignés mais simplement réalistes, ont d’ores et déjà effectué : « Je pense que nous ne pouvons guère viser au-delà de la cinquième place », annonce un David Riquel caté-gorique quant à l’état d’esprit sus-ceptible d’animer le groupe dans son ensemble : « Un remplaçant doit donner le maximum, se mettre au service du collectif. » La cinquième place, une « mé-daille en chocolat » qui, dans l’absolu, n’est pas de si mauvais goût que cela, vu le profil de cette subdivision homogène et rele-vée. En tout cas, c’est huit points que le staff où l’on retrouve Nicolas Blin et Fabrice Conticello entend engranger d’ici la fin du bloc. Un staff privé des bons et loyaux services de Mathieu Legac, blessé. Au MLSGP, Cholodnicki et Le Grancher manquent à l’appel. ■

ORSAY - MLSGP

SAINT-SAVIN - VILLEFRANCHE-SUR-SAÔNE BÉDARRIDES - CHÂTEAURENARD

Par Jean-Pierre DUNAND

Àen croire le clas-sement de la poule 3, ce serait presqu’un choc des extrêmes : le premier face au

huitième. Cette lecture est for-cément trompeuse parce que Saint-Savin compte un match en retard (son déplacement à Vichy aura lieu le 8 décembre), mais aussi parce qu’au regard du jeu proposé et des qualités affichées, la formation du Nord-Isère n’est pas à sa place dans la peau du premier non relé-gable. « Notre ambition reste celle fixée en début de saison : boucler cette saison parmi les quatre premiers de la poule. Depuis son retour en Fédérale 2 notre club ne veut pas se con-tenter d’exister à ce niveau. Il a des choses à montrer. Malgré notre classement, nous restons en phase avec nos convictions et gagner face à Villefranche-sur-Saône est notre objectif du moment », souligne Paul Gran. Le discours résolu ne peut tou-tefois suffire à gommer la dé-ception laissée par le revers su-b i à Rumi l ly, ce dern ier week-end. Privé du bonus dé-fensif, obligé de laisser son ad-versaire prendre le bonus of-fensif, Saint-Savin pouvait pourtant encore prétendre à la victoire à dix minutes du terme de sa confrontation avec les Haut-Savoyards. « Le contenu de ce match reste positif, mais son résultat comptable est plus que frustrant. Nous aurions mé-rité de revenir avec quelque

chose », résume l’entraîneur de Saint-Savin sans chercher à re-faire le match. « Nous n’allons pas vivre avec des regrets. Je suis déçu pour les joueurs, mais la seule réaction à avoir est de nous remettre au travail, sans changer notre vision du jeu, sans modifier le cap que nous avons fixé. Depuis le début de saison, nous essayons de mettre en place des choses qui nous correspon-dent et nous savons que nous sommes dans le vrai. » SAINT-SAVIN NE DOIT PAS PERDRE Il faudra le prouver face à Villefranche-sur-Saône mais cette perspective ne fait pas naître de pression particulière dans le camp de Saint-Savin. Paul Gran en témoigne : « Nous savons qu’un gros défi nous at-tend. Cette équipe de Villefranche est solide, bien en place. Ce n’est pas une raison pour nous laisser gagner par la pression. Il n’y a pas le feu. Nous avons peut-être laissé des points en route, mais nous ne sommes pas en péril. » Six points seulement séparent les deux futurs rivaux et comp-te tenu du match en retard que compte Saint-Savin, l’écart théo-r ique peut être considéré comme beaucoup moins con-séquent. Il y aura un bon coup à jouer sur le stade de l’église, pour les Caladois qui ont déjà réussi à s’imposer en déplace-ment à Montmélian mais aus-si pour Saint-Savin, qui, pour garder le cap ne peut se per-mettre d’essuyer un deuxième revers sur ses terres après avoir lâché des po ints devant Beaurepaire. ■

Par Olivier GAGNEBIEN

Naturellement com-pliqué, tendu et in-décis. Avec un der-by, il ne peut pas en être autrement. Vingt-cinq kilomè-

tres à peine et un trajet d’une demi-heure séparent les deux clubs de village. « On y va à bi-cyclette », s’amuse le manager de Châteaurenard Daniel Saubier. En jeu, il y a une suprématie, de la rivalité. « C’est une rencontre avec une saveur particulière. Chacun connaît les forces et les faiblesses de l’autre et sait ap-puyer là où cela fait mal. On n’est plus dans un match ordinaire, re-prend, avec sa gouaille habi-tuell,e Daniel Saubier. À 80%, c’est un match qui se joue, non pas avec des schémas de jeu, mais dans les têtes, où ton intelligence de jeu te permet ou non d’empor-ter le rendez-vous. » D ’un cô té , i l y a donc Châteaurenard qui reste sur quatre succès de rang, neuf es-sais inscrits, deux encaissés. Une façon de glisser que la gi-fle reçue, fin septembre, à la maison par Tricastin a réveillé, ici, les consciences et remis de l’ordre dans le cours des choses. « Cela nous a resserrés, admet Daniel Saubier. Même si sur un match comme Bédarrides, il y aura peut-être des choses à dire pour enfoncer le clou et ne pas passer à côté, il n’a plus besoin de secouer les mecs, les anciens ont pris les choses en main. » UN FAVORI À CHERCHER Depuis ce faux-pas, Châteaurenard a donc signé un sans faute et mis les bons in-

grédients dans ses rendez-vous au moment de devoir donner deux derniers coup de colliers puis de plonger dans la trêve. Le premier chez son voisin de palier Bédarrides. Comme avec Monteux le troisième larron du coin, un match à gagner. « On est encore un peu en rodage, on a encore du déchet, mais on en a les moyens », observe l’entraî-neur Stanislas Durand. Pas bien difficile d’imaginer d’ailleurs que Châteaurenard veut bou-cler l’année avec Bédarrides puis Grasse sur un sans faute. « Ce serait bien, mais je suis seu-lement concentré sur notre pro-chain match où Châteaurenard n’est d’ailleurs pas le favori ; c’est surtout à Bédarrides de ne pas perdre », glisse Daniel Saubier. Une façon d’évacuer un trop plein de pression. De l’autre cô-té, il y a donc Bédarrides. Dans le dur de son calendrier, après Grasse et Hyères-Carqueiranne et avant Tricastin, il ne veut pas connaître un troisième revers de rang ni d’ailleurs un troi-sième échec sur les bords de l’Ouvèze. Là où, l’an dernier, en saison régulière, il avait châtié tous ses adversa ires. À Bédarrides, on aspire à rester accroché au bon wagon. « On savait que ce dernier bloc de trois matchs serait compliqué », note le manager vauc lus ien Christophe Heckel , face à Châteaurenard, il n’y a pas de fa-vori, c’est du 50%-50%, mais un succès est obligatoire si l’on veut rester ambitieux...Sur ce match, il est essentiel de savoir retrans-crire ce que l’on sait faire et de prendre des points ». Y’a plus qu’à. ■

Ovalie Fédérale 2 - 8e journéeVENDREDI 22 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr 29

Page 31: Week-end Boksing day - toile-libre.orgmyreader.toile-libre.org/uploads/My_528f03a5ddd11.pdf · autre partenaire de club, Jean-Marc Doussain. Maestri doit se lever tôt. Son vol pour

Anglet - Aire/l'Adour dimanche, 15 h 30 Lombez-Samatan - Orthez dimanche, 15 h 30 Salles - Bassin d'Arcachon dimanche, 15 h 30 St-Médard-en-J. - Argelès-G. dimanche, 15 h 30 St-Sulpice/Lèze - Tournefeuille dimanche, 15 h 30

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Orthez 26 7 5 1 1 3 1 2. Lombez-Samatan 22 7 5 0 2 1 1 3. St-Sulpice/Lèze 22 7 4 1 2 2 2 4. St-Médard-en-J. 21 7 5 0 2 0 1 5. Salles 16 7 3 1 3 0 2 6. Bassin d'Arcachon 16 7 4 0 3 0 0 7. Anglet 14 7 3 0 4 0 2 8. Aire/l'Adour 11 7 2 0 5 0 3 9. Argelès-Gazost 10 7 2 0 5 0 2 10. Tournefeuille 4 7 0 1 6 0 2

Argelès-sur-Mer - Agde dimanche, 15 h Avignon-Le Pont. - Millau dimanche, 15 h Céret - Villefranche-de-L. dimanche, 15 h Mazamet - Leucate-Roq. dimanche, 15 h 30 Nîmes - Quillan dimanche, 15 h

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Villefranche-de-L. 22 7 4 2 1 1 1 2. Céret 20 7 4 1 2 2 0 3. Agde 19 7 4 0 3 1 2 4. Leucate-Roq. 18 7 4 1 2 0 0 5. Mazamet 18 7 4 0 3 0 2 6. Millau 17 7 3 0 4 1 4 7. Avignon-Le Pont. 16 7 3 1 3 1 1 8. Nîmes 15 7 3 1 3 0 1 9. Argelès-sur-Mer 10 7 1 1 5 0 4 10. Quillan 6 7 1 1 5 0 0

Belvès - Castelsarrasin dimanche, 15 h Decazeville - Isle/Vienne dimanche, 15 h Libourne - Bergerac dimanche, 15 h 30 Montauban RC - Figeac dimanche, 15 h 30 Saint-Junien - Sarlat dimanche, 15 h 30

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Bergerac 28 7 5 2 0 4 0 2. Libourne 27 7 6 0 1 3 0 3. Castelsarrasin 18 7 3 2 2 0 2 4. Sarlat 16 7 3 1 3 0 2 5. Saint-Junien 15 7 3 1 3 0 1 6. Belvès 14 7 3 0 4 0 2 7. Montauban RC 14 7 3 0 4 0 2 8. Figeac 13 7 2 1 4 1 2 9. Decazeville 12 7 2 1 4 0 2 10. Isle/Vienne 8 7 1 0 6 1 3

Boucau-Tarnos - Gaillac dimanche, 15 h 30 Fleurance - Nafarroa dimanche, 15 h Graulhet - L'Isle-Jourdain dimanche, 15 h Marmande - Aramits-Asasp dimanche, 15 h 30 Morlaàs - Saverdun dimanche, 15 h 30

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Graulhet 27 7 6 0 1 3 0 2. Fleurance 19 7 4 1 2 1 0 3. Marmande 17 7 3 1 3 1 2 4. Gaillac 15 7 3 0 4 1 2 5. Saverdun 15 7 3 0 4 2 1 6. Morlaàs 15 7 3 0 4 2 1 7. L'Isle-Jourdain 14 7 3 0 4 0 2 8. Boucau-Tarnos 14 7 3 0 4 1 1 9. Nafarroa 14 7 3 0 4 1 1 10. Aramits-Asasp 12 7 3 0 4 0 0

Poule 8

Poule 5

Céret - Villefranche-de-Lauragais, c’est le choc au sommet, le match des cadors entre deux formations qui ont dominé ces sept premières ren-contres. Dimanche, en pays catalan, la première place sera promise au vainqueur de cette rencontre. Agde, le poursuivant, espère faire son deuxième voyage victorieux sur la pelouse de l’Étoile catalane. Vainqueurs en début de saison à Avignon (28-15), les Héraultais ont les arguments pour s’imposer chez l’avant-dernier de la poule. Dans le bas du classement, Nîmes peut faire un grand pas vers le main-tien en cas de succès. Les Gardois ont pour hôte Quillan, l’actuelle lan-terne rouge de la poule. Une équipe actuellement en souffrance sportive après son revers à domicile face à Céret (11-24). Pour Mazamet, c’est le match du rachat après sa sortie de route, dimanche dernier face aux Vauclusiens d’Avignon-Le Pontet (9-11). Les Tarnais sont dans l’obliga-tion de s’imposer face à Leucate afin de recoller dans le quatuor des quali-fiables. Du côté d’Avignon, on espère valider l’excellente performance du week-end précédent. La victoire à Mazamet doit être concrétisée par un succès à domicile face à Millau. Les Aveyronnais se sont certes incli-nés à Villefranche (19-12), mais ils ont accroché un point de bonus très flatteur.

Poule 6

Les promus sont épatants ! Bergerac, tout d’abord, qui n’a fait qu’une bou-chée de Saint-Junien (39-10) la semaine dernière. Libourne, ensuite, qui, malgré un faux pas le week-end passé, réalise un très beau parcours. Les ténors de la poule devront donc se départager ce week-end en Gironde. Le choc promet d’être âpre. Castelsarrasin, qui n’a rien lâché le week-end dernier en maîtrisant Libourne (25-17), devra poursuivre sur sa lancée en allant défier Belvès qui, dans un même temps, a besoin de points pour s’éloigner de la zone rouge et se rapprocher du quatuor. Entre Saint-Junien et Sarlat, le faux pas est proscrit. Les deux cylindrées doivent impérativement rembourrer leur matelas de points pour passer un hiver douillet un peu plus près du quatuor de tête. Les Saint-Juniauds, lourdement défaits à Bergerac dimanche (39-10), réussiront-ils à redresser la barre ? Montauban et Figeac parviendront-ils à s’éloigner un peu du bas de classement ? C’est souhaitable… Pour chacun des deux adversaires la victoire est primor-diale. Gare aux écarts ! Même com-bat pour Decazeville et Isle. Les Decazevillois ont un léger temps d’avance mais campent toujours du mauvais côté du miroir. Défaite pros-crite sous peine de grosse désillu-sion en bout de course !

Poule 7

EN FIN DE TRANSITION

Graulhet caracole en tête. Les Mégissiers ont aligné, dimanche, une sixième victoire, aux dépens de Boucau-Tarnos. Les Tarnais comptent désormais huit unités d’avance sur les Gersois de Fleurance, leurs pre-miers poursuivants et auront l’occa-sion de confirmer puisqu’ils rece-vront encore ce week-end dans leur antre de Noël-Pélissou. C’est l’Isle-Jourdain qui aura la difficile mission de renverser l’ogre graulhétois. Les Fleurantins, quant à eux, seront à la relance contre Nafarroa. Saverdun, toujours intouchable sur sa pelouse de Paul-Fines (28 victoires consécuti-ves), a stoppé l’élan de Fleurance, avec le bonus offensif en sus. Replacé quatrièmes ex-aequo, les Ariégeois tenteront de basculer parmi les qualifiables. Pour cela, il faudra disposer de Morlaàs sur sa pelouse. Tout sauf une sinécure, d’autant plus que les Morlanais, bat-tus chez la lanterne rouge Aramits-Asasp, auront à cœur de corriger leur faux pas. Les joueurs d’Aramits, grâce à cette belle opération, ont complétement relancé le bas de tableau et iront à Marmande avec beaucoup d’ambitions : seuls trois points séparent le dernier du qua-trième, Gaillac ! Des Vignerons à nouveau battus à l’extérieur à Nafarroa et qui entendent bien rebondir contre Boucau-Tarnos même si le déplacement s’annonce compli-qué.

LE TERMINUS DES AMBITIEUX

Boum ! C’est le son qu’a produit la rencontre entre les coleaders Orthez et Saint-Médard-en-Jalles le week-end dernier. La déflagration a balayé les Girondins et propulsé les Orthéziens seuls en tête du cham-pionnat. Les Béarnais n’ont plus perdu depuis la deuxième journée et pourraient s’envoler à la faveur d’un nouveau succès ce dimanche sur la pelouse de leur poursuivant Lombez-Samatan. Les Gersois ont remporté l’autre choc de la précédente journée face à Saint-Sulpice-sur-Lèze, avec plus de difficulté toutefois (16-12). L’autre affiche du week-end se joue-ra à Salles entre les locaux et le Bassin d’Arcachon. La dernière con-frontation entre les voisins girondins s’était soldée par un score « nul » de onze cartons dont quatre rouges, un envahissement du terrain par les remplaçants et un retour au vestiaire prématuré… Ambiance garantie. Anglet, qui sort d’une belle victoire au Bassin d’Arcachon, accueille Aire-sur-l’Adour, lui aussi victorieux de Tournefeuille le week-end dernier. Il serait étonnant que les Haut-Garonnais décrochent leur premier succès de la saison à Saint-Sulpice-sur-Lèze, solide qualifiable. Saint-Médard-en-Jalles a l’occasion, face à Argelès-Gazost, de se relancer à domicile après la claque reçue à Orthez. Mais les Hauts-Pyrénéens, qui sortent de deux victoires en trois matchs, sont capables de tout. C’est même à ça qu’on les reconnaît…

LA TÊTE EN JEU

Par Didier NAVARRE

ÀCéret, il y a un di-rigeant qui boit ac-tuellement du pe-tit-lait : c’est le trésorier. Dans la vallée du Vallespir,

l’affiche entre le Céret sportif et Villefranche-de- Lauragais va normalement drainer la grande foule dans les travées et tribunes du stade Louis-Fondecave. Dimanche, l’enjeu de la rencon-tre est tout simplement le gain de la première place, promise au vainqueur. Les Catalans ont cer-tes l’avantage d’évoluer dans leur antre, ce qui est un atout non négligeable, et ils restent aussi sur une excellente perfor-mance à Quillan, où ils se sont imposés avec le gain du bonus of-fensif (24-11). Un succès à l’ex-térieur qui leur offre l’opportu-nité de préparer avec une certaine sérénité la réception de l’actuel leader. « La victoire à Quillan ne nous met pas la pres-sion pour la mise en place de cette rencontre, confie le coentraîneur Laurent Pous. Pour revenir à ce match de Quillan, le groupe a montré des valeurs dans un con-texte et une ambiance particuliè-rement difficiles. Nous étions me-nés (11-0, N.D.L.R.) et nous n’avons pas compris pourquoi Quillan a durci le jeu. Dans la dif-ficulté, nous avons réussi à faire face et tirer profit de notre supé-riorité numérique. Dimanche der-nier, nous avons fait une excel-lente opération, d’autant que nous avons pris cinq points. Nous avions besoin d’une victoire à l’ex-térieur pour capitaliser de la con-fiance. » De plus, les deux entraîneurs,

Guy Dunyach et Laurent Pous, vont disposer de tout leur effec-tif. La trêve de deux semaines a permis de cicatriser les divers bobos. Tous les voyants sont au vert pour préparer ce rendez-vous que les Catalans veulent honorer par une victoire. VILLEFRANCHE-DE-LAURAGAIS GÈRE SES DÉPLACEMENTS Un succès que va contester Villefranche-de-Lauragais. Les Haut-Garonnais ont un statut de leader à défendre. Il s’avère aussi que c’est l’équipe de la poule qui gère le mieux ses voya-ges. En quatre sorties, ils n’ont connu qu’une seule défaite. C’était à Leucate (13-20) lors de la troisième journée. Vainqueurs à l’Étoile catalane lors de la jour-née inaugurale (26-20), les Villefranchois restent sur deux partages des points très flatteurs à Quillan (16-16) et Avignon-Le Pontet (14-14). « Notre presta-tion à Avignon équivaut presque à une victoire, fait remarquer le coentraîneur Stéphane Mellies. Pour ce déplacement, nous con-naissons la difficulté de notre tâ-che. Nous sommes premiers et, forcément, l’équipe à battre. Si nous parvenons à ramener un point de bonus, cela ne sera pas un mauvais placement. » De plus, les Villefranchois ne pourront pas compter sur un de leur leader, Anthony Pradalié. Ce dernier est sélectionné sa-medi avec l’Espagne pour af-fronter le Japon à Madrid. L’an dernier, la neige avait empêché les Villefranchois de rejoindre le pays de la cerise. La météo, c’est aussi un élément que de-vront prendre en compte les deux équipes. ■

CÉRET - VILLEFRANCHE-DE-LAURAGAIS

SE METTRE EN QUATRE

Par Mathilde LACROUTS

Franchement, on at-tendait beaucoup mieux de cette équipe de Saint-Junien cette saison. Débarqués de Fédérale 1 à l’inter-

saison, les hommes de la Haute-Vienne étaient attendus au tour-nant. Le week-end passé, chez le promu bergeracois, les coéqui-piers de Lionel Camisuli ont lour-dement trébuché (39 à 10), lais-sant s’installer un petit peu plus le doute qui les taraude depuis le début de la saison. Il n’y a ce-pendant pas péril en la demeure pour les anciens pensionnaires de la Fédérale 1 qui pointent à la cinquième place de la poule. Le souci est que la poule est très serrée et que, dans le même temps, les Saint-Juniauds ne sont qu’à trois petits points du pre-mier relégable. Ce week-end, dans son antre, Saint-Junien ne pourra se permettre aucun écart. Car c’est un concurrent direct au classement qui viendra le dé-fier : Sarlat. Actuels quatrièmes, les Sarladais sont un peu dans la même situation que leurs fu-turs adversaires. La vérité du jour n’étant pas celle du lende-main, il est primordial pour eux de grappiller des points lorsque c’est possible : « Notre début de saison est poussif, regrette le coentraîneur sarladais Éric Turpin. Nos prestations de cette saison sont d’une qualité un peu inférieure, avoue le coach. Mais je pense aussi que notre poule est beaucoup plus homogène que celle de la saison dernière. Il y a très peu d’écart entre le troisième et le neuvième. D’un week-end à l’autre, on peut rapidement bas-

culer et se retrouver en mauvaise posture. » MAÎTRISER LA SITUATION Le déplacement à Saint-Junien aura donc déjà des allures de match couperet pour les Sarladais : « Comme je le disais chaque match est important, ex-plique Éric Turpin. Il faudra ra-mener des points de Saint-Junien. Nos futurs adversaires font une saison un peu mitigée mais il n’est jamais simple de gérer une des-cente. Je pense qu’ils sont en train de se remettre dans le sens de la marche malgré leur mauvais match à Bergerac. Saint-Junien est une grosse équipe et il faudra s’en méfier ! » Les Sarladais sont donc sur le qui-vive. Cependant, une ques-t ion reste en suspens. Parviendront-ils à se défaire un peu de ce manque de confiance qui les étouffe dimanches après dimanches ? : « C’est dommage, explique Éric Turpin. Bien sou-vent, lorsque nous sommes en po-sition de force, nous ne parve-nons pas à maîtriser la situation. Nous avons du mal à gommer ce-la. Cependant, je regrette un peu le fait que, quand tout va bien, tout va bien, et que dès qu’on com-mence à perdre un match, les cri-tiques fusent en dehors du ter-rain. Cela sème le doute dans la tête des joueurs et leur met une pression négative. C’est d’autant plus regrettable que le bilan comp-table n’est pas si mauvais que ce-la. Nous avons de beaux matchs devant nous. J’en suis persua-dé ! » Ce week-end, Saint-Junien et Sarlat se mettront en quatre pour s’imposer en espérant fi-nir dans le quatuor en bout de course. ■

Ovalie Fédérale 2 - 8e journéeSAINT-JUNIEN - SARLAT

MARMANDE - ARAMITS-ASASP ORTHEZ - LOMBEZ-SAMATAN

Par David BOURNIQUEL

Marmande monte en puissance. Ses derniers matchs, no-nobstant la dé-faite de la se-

maine passée sur la pelouse de l’Isle-Jourdain, en attestent clai-rement. La période de transition « post Fédérale 1 », nécessaire à toute formation découvrant le deuxième échelon fédéral, sem-ble bel et bien terminée, comme le confirme le technicien en charge des arrières, Philippe Peso : « Il n’a pas été simple de nous mettre au niveau de la Fédérale 2 et de digérer la des-cente de l’échelon supérieur. Les joueurs ont dû s’adapter à de nou-velles règles et l’équipe a été gran-dement modifiée à l’intersaison. Par exemple, j’ai dû œuvrer avec une ligne de trois-quarts entière-ment modifiée. Nos rouages n’étaient pas huilés. Nos dernières sorties tendent à prouver qu’il y a beaucoup de mieux. Nos jeunes joueurs commencent à prendre la mesure de ce championnat. » Et c’est tout naturellement que les Marmandais se projettent vers leur objectif : remonter au clas-sement pour aller accrocher une place qualificative au printemps. Et cela passe par une victoire im-pérative contre la lanterne rouge d’Aramits-Asasp. « La victoire contre Aramits-Asasp est indis-pensable. Mais nous allons les ac-cueillir avec beaucoup d’humili-té. Hors de question de sous-estimer cette formation qui gêne tout le monde et qui sort d’un match pro-bant contre Morlaàs », reprend l’entraîneur des Marmandais. Alors sur quelles clés insister

pour emporter le match ? Là en-core, Philippe Peso a son idée : « Nous voulons faire les choses dans l’ordre. Mettre en place les fondamentaux et laisser nos deux artilleurs, plutôt performants de-puis le début de la saison, s’expri-mer. » Les Marmandais auront à cœur de mieux finir la rencon-tre, eux qui ont parfois tendance à « manquer d’emprise tactique » et à « sortir des matchs ». Car ils le savent, leurs adversaires ne laisseront rien passer. ARAMITS-ASASP S’ACCROCHE Ils l’ont déjà prouvé à de maintes reprises par le passé. Après un dernier exercice compliqué, mar-qué par un sauvetage in extre-mis, les Basques ont connu un début de saison similaire. Mais la victoire acquise le week-end pas-sé contre Morlaàs pourrait bien tout changer : les joueurs de l’en-tente basque ont resserré les écarts en bas de tableau et tout rede-vient possible. Vainqueurs con-tre Saverdun et in extremis con-tre Gaillac avant la victoire de dimanche dernier contre Morlaàs, les Basques ont prouvé qu’ils avaient le niveau et que leur der-nière place ne devait pas les alar-mer outre mesure. Quoi qu’il en soit, aux deux extré-mités du classement, le vainqueur de ce match se donnera de l’air et pourra penser à la trêve des con-fiseurs, qu’il passera sereine-ment. Avant cela, il restera un dernier défi. Marmande ira à Saverdun, avec l’objectif de faire tomber le record d’invincibilité à Paul-Fines (28 victoires en 33 mois !). Dans le même temps, Aramits-Asasp recevra le cador Graulhet. Après cela, les vacan-ces seront méritées… ■

Par Sylvain LAPIQUE

Les Béarnais mar-chent sur l ’eau. Invaincus depuis la deuxième journée, ils viennent en sus de récolter deux

bonus offensifs lors de leurs deux dernières sorties. Le pre-mier sur la pelouse de Salles (15-31) et le second face au co-leader Saint-Médard-en-Jalles, qui a explosé en vol ce diman-che au stade Henri-Cazenave (41-15). « On se régale, savoure le pré-sident Alain Suzan. Dimanche encore, on a marqué deux es-sais de quatre-vingt mètres. Les trois-quarts jouent à merveille, un rugby résolument offensif avec une excellente vitesse d’exé-cution. Le jeu que les coachs voulaient mettre en place de-puis l’an dernier se concrétise et tout le club y trouve son bon-heur, des plus jeunes aux an-ciens dans le public. C’est cela la réussite. » LOMBEZ VOIT LOIN À la source de ce succès, un re-crutement axé sur de jeunes joueurs offensifs mais aussi la pat te de Ryan Parkin, cet Australien passé par la Western Force et revenu s’installer en Béarn il y a deux ans après un passage au début des années 2000 comme joueur. Avec Philippe Ebel, Dominique Gueraçague et Alain Serena, l’Australien a su apporter son exigence dans le jeu d’attaque et tirer l’ensemble du groupe vers le haut. À Lombez-Samatan, l’ambition

vient en gagnant. « L’objectif est de terminer dans les deux premiers, rappelle le manager Patrick Miquel qui voit encore plus loin. Dans la perspective d’un seizième de finale avec le match retour chez nous, c’est primordial. Par rapport à la poule, nous avons la possibilité d’atteindre cet objectif. Mais c’est maintenant qu’il faut faire les efforts, lorsque les condi-tions d’entraînement et de jeu sont moins faciles, il faut savoir se faire violence. » Le moment est particulière-ment bien choisi : Lombez-Samatan se trouve en effet au cœur d’une série de matchs dé-cisifs face à ses principaux con-currents. Après une courte dé-faite à Saint-Médard-en-Jalles (22-18) et un succès étriqué devant Saint-Sulpice-sur-Lèze (16-12), les Gersois retrouvent le leader Orthez. Une seconde victoire dans cette série et ils ne seraient plus très loin de leur objectif. Une seconde défaite et ils se retrouveraient derrière leurs concurrents qui, en toute logique, devraient l’emporter à domicile ce week-end. « On a envie d’aller au bout sportive-ment, économiquement, de vi-vre une aventure à la Mauléon, se projette Patrick Miquel. C’est important pour notre club, no-tre territoire et notre bassin de vie. Depuis trois ans, nous nous sommes fixé comme défi d’aller chercher un titre. Il faut cesser de se considérer comme des pe-tits, grandir dans les têtes et se donner les moyens de réussir. » Quand deux ambitieux se ren-contrent, cela fait forcément un déçu. ■

30 VENDREDI 22 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr

Page 32: Week-end Boksing day - toile-libre.orgmyreader.toile-libre.org/uploads/My_528f03a5ddd11.pdf · autre partenaire de club, Jean-Marc Doussain. Maestri doit se lever tôt. Son vol pour

Amiens - Beauvais dimanche, 15 h Evreux - L'Aigle dimanche, 15 h Marcq-en-Baroeul - Houilles dimanche, 15 h Pont-Audemer - Courbevoie dimanche, 15 h St-Denis - Epernay dimanche, 15 h

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. St-Denis 28 7 6 0 1 3 1 2. Epernay 26 7 6 0 1 2 0 3. Marcq-en-Baroeul 25 7 6 0 1 1 0 4. Houilles 22 7 4 1 2 2 2 5. Beauvais 19 7 4 0 3 1 2 6. Courbevoie 16 7 3 1 3 0 2 7. Evreux 14 7 3 0 4 0 2 8. Pont-Audemer 7 7 1 1 5 0 1 9. Amiens 4 7 0 0 7 0 4 10. L'Aigle 3 7 0 1 6 0 1

La Roche-sur-Y. - Cholet dimanche, 15 h Le Rheu - Les Sables-d'Olonne dimanche, 15 h Plouzané - Trignac dimanche, 15 h Puilboreau - Auray dimanche, 15 h St-Sébastien-B.-G. - Surgères dimanche, 15 h

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Le Rheu 29 7 7 0 0 1 0 2. Trignac 25 6 5 0 1 4 1 3. La Roche-sur-Y. 24 7 5 1 1 2 0 4. Puilboreau 21 6 4 0 2 4 1 5. Plouzané 20 7 4 0 3 2 2 6. Cholet 16 7 3 0 4 2 2 7. Auray 15 7 3 0 4 1 2 8. Surgères 9 7 2 0 5 1 0 9. St-Sébastien-B.-G. 2 7 0 1 6 0 0 10. Les Sables-d'Olonne 1 7 0 0 7 0 1

Bords de Marne - Chartres dimanche, 15 h Meaux - Boulogne-Billan. dimanche, 15 h Saint-Maur - Orléans dimanche, 15 h Sucy-en-Brie - Nogent-le-Rot. dimanche, 15 h Vincennes - Pontault-Combault dimanche, 15 h

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Orléans 32 7 7 0 0 4 0 2. Plaisir 28 8 6 0 2 2 2 3. Pontault-Combault 23 7 5 0 2 3 0 4. Bords de Marne 19 7 4 0 3 2 1 5. Meaux 16 7 4 0 3 0 0 6. Chartres 15 7 3 0 4 1 2 7. Saint-Maur 15 8 3 0 5 1 2 8. Boulogne-Billan. 12 8 3 0 5 0 0 9. Vincennes 11 7 2 0 5 0 3 10. Sucy-en-Brie 9 7 2 0 5 0 1 11. Nogent-le-Rot. 6 7 1 0 6 0 2

Chevreuse - Versailles dimanche, 15 h Clamart - Antony-Métro dimanche, 15 h Gif/Yvette - Ris-Orangis dimanche, 15 h Parthenay - Chinon dimanche, 15 h Vitry/Seine - Blois dimanche, 15 h

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Clamart 27 7 6 0 1 2 1 2. Versailles 24 7 5 0 2 2 2 3. Vitry/Seine 23 7 5 0 2 1 2 4. Antony-Métro 20 7 4 0 3 1 3 5. Parthenay 18 7 4 1 2 0 0 6. Blois 16 7 3 0 4 1 3 7. Ris-Orangis 14 7 3 0 4 0 2 8. Chevreuse 14 7 2 1 4 1 3 9. Chinon 11 7 2 0 5 1 2 10. Gif/Yvette 1 7 0 0 7 0 1

Belleville/S. - Couches dimanche, 15 h Colmar - Tavaux-Damparis dimanche, 15 h Dole - Nuits-St-Georges dimanche, 15 h St-Claude - Besançon dimanche, 15 h Villars-les-D. - Montchanin dimanche, 15 h

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Tavaux-Damparis 29 7 6 0 1 4 1 2. Besançon 26 7 6 0 1 2 0 3. Villars-les-D. 25 7 6 0 1 1 0 4. St-Claude 18 7 4 0 3 0 2 5. Belleville/S. 17 7 3 0 4 2 3 6. Colmar 12 7 3 0 4 0 0 7. Nuits-St-Georges 11 7 2 0 5 0 3 8. Couches 11 7 2 0 5 0 3 9. Montchanin 11 7 2 0 5 0 3 10. Dole 5 7 1 0 6 0 1

Bellegarde - Ambérieu dimanche, 15 h Bièvre-St-Geoirs - St-Priest dimanche, 15 h Rhône sportif - Voiron dimanche, 15 h Thonon-les-B. - Annonay dimanche, 15 h Tournon-Tain - Meyzieu dimanche, 15 h

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Meyzieu 25 7 5 0 2 4 1 2. Bellegarde 23 7 4 2 1 2 1 3. St-Priest 22 7 5 0 2 1 1 4. Voiron 20 7 4 1 2 1 1 5. Tournon-Tain 18 7 3 1 3 1 3 6. Bièvre-St-Geoirs 16 7 3 1 3 2 0 7. Annonay 15 7 2 3 2 1 0 8. Thonon-les-B. 12 7 3 0 4 0 0 9. Ambérieu 6 7 1 0 6 0 2 10. Rhône sportif 6 7 1 0 6 0 2

Bourges - Clermont-Aub. dimanche, 15 h Clermont-Cournon - Châteauroux dimanche, 15 h Guéret - Pougues dimanche, 15 h Issoudun - Moulins dimanche, 15 h Sancerre - Ussel dimanche, 15 h

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Ussel 25 7 5 0 2 3 2 2. Guéret 24 7 4 3 0 2 0 3. Clermont-Cournon 21 7 4 1 2 2 1 4. Bourges 20 7 4 0 3 1 3 5. Moulins 19 7 4 1 2 1 0 6. Issoudun 19 7 4 1 2 0 1 7. Châteauroux 18 7 4 0 3 2 0 8. Pougues 10 7 2 0 5 0 2 9. Sancerre 6 7 1 0 6 0 2 10. Clermont-Aub. 2 7 0 0 7 0 2

Nontron - Ste-Foy-la-Grande dimanche, 15 h Ribérac - Royan-Saujon dimanche, 15 h Rochefort - Mussidan dimanche, 15 h St-Yrieix - Malemort dimanche, 15 h Trélissac - Saintes dimanche, 15 h 30

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Trélissac 26 7 5 0 2 4 2 2. St-Yrieix 25 7 6 0 1 1 0 3. Rochefort 24 7 5 0 2 3 1 4. Ribérac 23 7 5 0 2 1 2 5. Malemort 21 7 5 0 2 1 0 6. Ste-Foy-la-Grande 14 7 3 0 4 0 2 7. Royan-Saujon 12 7 2 0 5 0 4 8. Saintes 10 7 2 0 5 0 2 9. Nontron 8 7 1 0 6 0 4 10. Mussidan 6 7 1 0 6 0 2

Eyragues - Côte radieuse dimanche, 15 h Jacou-Montpellier - Le Boulou dimanche, 15 h Lunel - Palavas dimanche, 15 h Thuir - Les Angles dimanche, 15 h Uzes - Château.-Sorgues dimanche, 15 h

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Côte radieuse 28 6 6 0 0 4 0 2. Lunel 22 7 4 1 2 2 1 3. Le Boulou 22 6 5 0 1 1 1 4. Jacou-Montpellier 22 7 5 0 2 1 1 5. Palavas 15 7 3 1 3 0 1 6. Thuir 12 7 2 2 3 0 0 7. Château.-Sorgues 11 7 3 0 3 0 1 8. Eyragues 9 7 2 0 5 1 0 9. Les Angles 8 7 1 0 6 0 4 10. Uzes 5 7 1 0 6 0 1

Le Puy-en-Velay - Rhône XV dimanche, 15 h Montélimar - Renage-Rives dimanche, 15 h St-Jean-de-Bournay - Izeaux dimanche, 15 h Véore XV - St-Etienne dimanche, 15 h Vinay - Ampuis dimanche, 15 h

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. St-Etienne 26 7 5 0 2 4 2 2. Izeaux 23 7 5 0 2 2 1 3. Véore XV 23 7 5 0 2 2 1 4. Montélimar 21 7 4 0 3 2 3 5. Ampuis 20 7 4 0 3 2 2 6. Vinay 15 7 3 0 4 1 2 7. Rhône XV 13 7 3 0 4 0 1 8. Le Puy-en-Velay 9 7 2 0 5 0 1 9. Renage-Rives 9 7 2 0 5 0 1 10. St-Jean-de-Bournay 9 7 2 0 5 0 1

Nice - Vallée du Gapeau samedi, 19 h Bastia - Six-Fours dimanche, 15 h Berre-L'Etang - Draguignan dimanche, 15 h La Valette - Aix UR dimanche, 15 h Martigues-Pt-de-B. - Aubagne dimanche, 15 h

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Aubagne 26 7 6 0 1 1 1 2. Nice 24 7 5 1 1 1 1 3. Martigues-Pt-de-B. 22 7 5 0 2 1 1 4. Berre-L'Etang 18 7 3 1 3 2 2 5. Bastia 16 7 3 0 4 1 3 6. Aix UR 16 7 4 0 3 0 0 7. Six-Fours 16 7 4 0 3 0 0 8. Draguignan 13 7 2 1 4 1 2 9. La Valette 7 7 1 0 6 0 3 10. Vallée du Gapeau 5 7 0 1 6 0 3

Balma - Côte Vermeille dimanche, 15 h Castelnaudary - FCTT dimanche, 15 h 30 Pamiers - Prades dimanche, 15 h Pézenas - Muret dimanche, 15 h Vallée du Girou - Vendres-Lespignan dimanche, 15 h

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Castelnaudary 21 6 5 0 1 0 1 2. Pamiers 21 7 4 1 2 1 2 3. Vendres-Lespignan 20 7 4 1 2 1 1 4. FCTT 19 7 4 1 2 0 1 5. Côte Vermeille 18 7 4 0 3 2 0 6. Prades 16 6 3 0 3 2 2 7. Balma 14 6 3 0 3 0 2 8. Pézenas 11 7 2 0 5 1 2 9. Muret 7 6 1 1 4 0 1 10. Vallée du Girou 5 7 1 0 6 0 1

Bon Encontre-Boé - Bizanos dimanche, 15 h 30 Gimont - Négrepelisse dimanche, 15 h 30 Grenade/Garonne - Pont-Long dimanche, 15 h 30 Roquefort - Nérac dimanche, 15 h 30 St-Gaudens - Miélan-Mirande dimanche, 15 h 30

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Pont-Long 20 7 4 1 2 0 2 2. Négrepelisse 20 7 4 1 2 2 0 3. Miélan-Mirande 19 7 4 0 3 1 2 4. Gimont 18 7 4 1 2 0 0 5. Bon Encontre-Boé 17 7 3 2 2 0 1 6. Nérac 17 7 4 0 3 1 0 7. Grenade/Garonne 15 7 3 0 4 1 2 8. St-Gaudens 15 7 3 1 3 1 0 9. Bizanos 14 7 3 0 4 1 1 10. Roquefort 2 7 0 0 7 0 2

Cahors - St-Cernin dimanche, 15 h Carmaux - Arpajon dimanche, 15 h Lévézou-Ségala - Gourdon dimanche, 15 h Mauriac - Lalinde dimanche, 15 h Uzerche - Tournon dimanche, 15 h

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Cahors 33 7 7 0 0 5 0 2. Lévézou-Ségala 22 7 5 0 2 1 1 3. Arpajon 21 7 4 1 2 1 2 4. Uzerche 20 7 5 0 2 0 0 5. St-Cernin 16 7 3 1 3 0 2 6. Tournon 14 7 3 1 3 0 0 7. Gourdon 14 7 2 1 4 2 2 8. Lalinde 12 7 3 0 4 0 0 9. Mauriac 6 7 1 0 6 0 2 10. Carmaux 3 7 0 0 7 0 3

Casteljaloux - Mugron dimanche, 15 h Monflanquin - Mérignac dimanche, 15 h Nogaro - Rion-des-Landes dimanche, 15 h 30 Peyrehorade - Habas dimanche, 15 h 30 St-Paul-lès-Dax - Riscle dimanche, 15 h

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Casteljaloux 27 7 6 0 1 2 1 2. St-Paul-lès-Dax 23 7 5 0 2 1 2 3. Nogaro 21 7 5 0 2 0 1 4. Rion-des-Landes 15 7 3 1 3 0 1 5. Peyrehorade 14 7 3 0 4 0 2 6. Mérignac 14 7 2 1 4 2 2 7. Monflanquin 12 7 3 0 4 0 0 8. Habas 12 7 2 1 4 0 2 9. Mugron 11 7 2 1 4 0 1 10. Riscle 10 7 2 0 5 0 2

Hasparren - Coarraze-Nay dimanche, 15 h 30 Mouguerre - Larressore dimanche, 15 h Pouyastruc - Navarrenx dimanche, 15 h 30 St-Lary-Soulan - Lembeye dimanche, 15 h 30 St-Palais - Nord Béarn dimanche, 15 h 30

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Hasparren 25 7 6 0 1 1 0 2. Navarrenx 20 7 4 0 3 1 3 3. Mouguerre 19 7 4 1 2 1 0 4. St-Lary-Soulan 19 7 4 0 3 1 2 5. Larressore 18 7 4 0 3 1 1 6. St-Palais 18 7 4 0 3 1 1 7. Pouyastruc 14 7 3 0 4 1 1 8. Lembeye 11 7 2 0 5 1 2 9. Coarraze-Nay 9 7 2 0 5 0 1 10. Nord Béarn 8 7 1 1 5 0 2

Poule 1

Poule 5 Poule 9

Poule 13

Poule 2

Poule 6 Poule 10

Poule 14

Poule 3

Poule 7

Poule 11 Poule 15

Poule 4

Poule 8

Poule 12 Poule 16

LE SEMAINE DERNIÈRE, CE FUT L’HÉCATOMBE POUR LES CLUBS DE FÉDÉRALE 3. SI TRIGNAC ET LA CÔTE RADIEUSE N’ONT PU DÉFENDRE LEURS CHANCES CONTRE PUILBOREAU ET LE BOULOU (MATCHS REPORTÉS), CINQ CLUBS INVAINCUS SONT TOMBÉS : CLAMART, SAINT-DENIS, SAINT-YRIEIX, VILLARS-LES-DOMBES ET PLAISIR, QUI A PERDU LE COMBAT DES CHEFS CONTRE ORLÉANS, DE DEUX POINTS SEULEMENT. LES DERNIERS RÉSISTANTS S’APPELLENT DONC ORLÉANS MAIS AUSSI LE RHEU ET CAHORS. DIMANCHE, SEUL ORLÉANS JOUERA EN DÉPLACEMENT ET CE NE SERA PAS FACILE À SAINT-MAUR.

Page réalisée par... ● Guillaume Cyprien (poules 1, 2, 3 et 4). ● Mathilde Lacrouts (5 et 6). ● Olivier Gagnebien (7, 8, 9, 10 et 11 ). ● Didier Navarre (12, 13 et 15). ● David Bourniquel (14 et 16).

Précisions Pour des raisons de place, il ne nous est pas possible parfois de donner le nom détaillé de tous les clubs en entente. En voici la liste. Poule 1 > Saint-Sébastien-B.-G. : Saint-Sébastien-sur-Loire-Basse-Goulaine. Poule 2 > Bords de Marne : Le Perreux-sur-Marne-Nogent-sur-Marne-Bry-sur-Marne-Joinville-le-Pont-Fontenay-sous-Bois-Villiers-sur-Marne. Poule 7 > Tavaux-Damparis : Tavaux-Damparis-Abergement-la-Ronce. Poule 8 > Rhône sportif : Villeubanne. Poule 9 > Rhône XV : La Roche-de-Glun-Bourg-lès-Valence. Véore XV : Beauvallon-Portes-lès-Valence. Poule 10 > La Valette : La Valette-du-Var-Le Revest ; Vallée du Gapeau : Solliès-Pont. Poule 11 > Côte radieuse : Torreilles-Canet-en-Roussillon-Sainte-Marie ; Sorgues-Châteauneuf : Sorgues-Châteaneuf-du-Pape. Poule 12 > Vallée du Girou : Pechbonnieu-Labastide-Saint-Sernin-Montberon-Saint-Loup-Cammas-Saint-Géniès-Bellevue ; FCTT : Toulouse OEC-Toulouse OAC ; Côte vermeille : Banyuls-Port-Vendres-Collioure-Cerbère. Poule 16 > Nord Béarn : Arzacq-Garlin.

Ovalie Fédérale 3 - 8e journée

● Ussel, patron de la poule, devra le rester en allant défier Sancerre qui, pour sa part, n’aura pas le droit à l’erreur s’il veut s’extirper bientôt de la zone rouge. Guéret, qui recevra Pougues, aura la faveur des paris mais devra se méfier de son futur adversaire qui a besoin d’oxygène ! Clermont-Cournon d’Auvergne, qui accueillera Châteauroux, réussira-t-il le bon coup ? Gare aux surprises… Bourges, devrait normalement rester dans le bon wagon après l’accueil du mal classé Clermont-Aubière. Choc en stock entre Issoudun et Moulins, aux coudes à coudes. Le vainqueur prendra un peu d’air au clas-sement et se rapprochera du quatuor. Faux pas proscrit.

● Trélissac, le patron, accueillera une équipe de Saintes qui a déposé les armes à domicile (13-18) le week-end dernier. Les locaux, sur leur pelouse, partiront favoris. Saint-Yrieix, bien classé mais qui a pris l’eau à Trélissac dimanche (41-15), réussira-t-il à rester au chaud sur la deuxième marche du classement en accueillant Malemort qui n’a qu’un désir, s’installer parmi les quatre ? Rochefort, le troisième, devra le rester en accueillant Mussidan, bon dernier, qui a encore espoir de quitter le fauteuil de mauvais élève. Nontron, qui recevra Sainte-Foy, mieux classé, ne pourra pas passer à côté. Entre Ribérac et Royan-Saujon, l’avantage sera forcément donné aux locaux.

● Tant pis si avec Villars-les-Dombes, la marche semble un peu haute pour le promu Montchanin. Celui-ci joue quand même les rebelles. Après Couches, c’est Belleville qui est venu s’y perdre tout en laissant filer son fauteuil dans le carré de tête. Ce pourrait être que momentané s’il retrouve de l’autorité face à Couches tandis que Saint-Claude devra se relever les manches bien hauts pour espérer repousser Besançon. Tout comme Colmar va devoir montrer du contenu pour empêcher le patron Tavaux-Damparis de revenir du Haut-Rhin avec un quatrième succès. Enfin, le temps est venu pour Dole de chiper son deuxième succès face à Nuit-Saint-Georges tou-jours sans succès loin de ses terres.

● Bellegarde est tombé, Saint-Priest monte en puissance et Meyzieu a retrou-vé son rang de chef de file. Il va lui fal-loir pourtant jouer un match plein s’il veut être le premier à ramener un succès de Tournon-Tain et obliger Bellegarde, serein au moment de croiser la lanterne rouge, à patienter dans ses pas. Dans la même veine, Saint-Priest a tout intérêt à prendre avec sérieux son voyage à Bièvre jusqu’ici plutôt consistant sur ses terres. De son côté, le Rhône Sportif aura fort à faire pour ne pas connaître un quatrième revers de rang face à Voiron. Enfin, après trois revers consécutifs, Thonon-Chablais Leman n’a pas encore une équation bien simple à résoudre avec la visite d’Annonay.

● Saint-Étienne pourrait bien céder son paletot de patron. Après tout, dans la Drôme, son adversaire Véore est jusqu’ici solide comme un roc et Saint-Étienne s’est déjà fait bousculer par deux fois en voyage. Et puis, son dau-phin Izeaux a les épaules pour ramener un succès de Saint-Jean-de-Bournay même si Montélimar, sans inquiétude au moment de plancher face à Renage-Rives, et Ampuis, en réel danger à Vinay, y sont déjà tombés pour un rien. Enfin, Le Puy-en-Velay dans une situa-tion inconfortable après cinq revers en six matchs n’a pas d’autre choix que de se bâtir un succès pour revenir à la hauteur de son adversaire Rhône XV jusque-là friable loin de ses terres.

● En ramenant un succès de Six-Fours, les Niçois ont tapé un grand coup et Martigues-Port-de-Bouc en repoussant Berre-l’Étang montré qu’il n’était pas là par hasard. Son rendez-vous face à Aubagne est pour lui le moment d’affir-mer ses vraies ambitions et de faire met-tre genou à terre à son voisin des Bouches-du-Rhône. Pour le plus grand bonheur de Nice prêt à se hisser en tête après la venue de la Vallée du Gapeau. Ou de Berre l’Étang bien décidé à mettre un peu plus d’écart avec Six-Fours, clai-rement en danger à Bastia après deux revers de rang. Enfin, Aix-en-Provence doit se méfier de son voyage à La Valette passé à deux doigts d’un authentique exploit à Aubagne.

● Sans jouer, Salanque est toujours en tête et aspire à claquer son septième succès de rang en prenant le chemin des Bouches-du-Rhône et d’Eyragues. Derrière le patron catalan, Lunel n’a pas de franche inquiétude à nourrir au moment de plancher face au promu Palavas. A priori son équation est bien moins compliquée et indécise que l’empoignade prévue entre les deux autres dauphins Jacou-Montpellier et Le Boulon. Dans le wagon de queue, Uzès est dans l’obligation de ramasser un succès face à Châteauneuf-du-Pape. Cela lui permettrait de refiler sa lanterne rouge aux Angles en voyage à Thuir qui reste sur quatre matchs sans revers après un début de saison compliquée.

● Castelnaudary et Pamiers, les deux leaders, ont une belle occasion de conforter leur place au sommet du classement. Chauriens et Ariégeois ont pour hôte le FCTT et Prades. En toute logique, ils ont les arguments pour s’assurer une victoire supplé-mentaire. Fort de sa belle victoire face à Pamiers (16-15), la Côte vermeille espère valider cette performance à Balma. En queue de classement, La Vallée du Girou est au pied du mur et ne peut pas se permettre un faux pas lors de la réception de Vendres-Lespignan. Pézenas a relancé sa sai-son à la faveur de son succès sur le Girou (31-6). Les Héraultais souhai-tent doubler la mise face à Muret.

● Bon-Encontre et Gimont (nul à Pont-Long) ont été des voyageurs ins-pirés. À domicile, ils ont tous deux l’intention de confirmer leur précé-dente performance. Leurs hôtes res-pectifs, Bizanos et Nègrepelisse, ne seront pas dans une position favora-ble. Après trois revers consécutifs, Saint-Gaudens est au pied du mur. Il est dans l’obligation de s’imposer face à l’ancien leader, Miélan-Mirande. Grenade l’a emporté diman-che, mais il a tout intérêt à doubler la mise face à Pont-Long. Sept matchs et autant de défaites, Roquefort va t-il débloquer le compteur lors de la réception de Nérac ?

● Faciles vainqueurs de leurs dauphins de Levézou-Ségala, les Cadurciens dominent la poule. Ils se projettent sereinement sur leur réception de Saint-Cernin, actuel cinquième, à quatre uni-tés de la quatrième place qualificative, occupée par Uzerche. Des Uzerchois qui devront relancer leur dynamique à domi-cile contre Tournon. La place de dauphin de Levézou-Ségala sera mise en danger ce week-end. L’entente aveyronnaise accueille Gourdon tandis que son pour-suivant direct, Arpajon, se déplace chez le dernier Carmaux pour qui la relégation semble inéluctable (0 victoire en sept journées). Autre mal classé, Mauriac est condamné à l’exploit sur la pelouse de Lalinde s’il ne veut pas être distancé.

● Habas et Saint-Paul-les-Dax sont revenus victorieux de Riscle et Mérignac. Du côté de Saint-Paul, on ambitionne le succès face à une for-mation de Riscle désormais lanterne. Habas fait un court déplacement à Peyrehorade et ne cache pas son désir de victoire. Surpris à Mugron (10-19), Nogaro espère rebondir à domicile face à Rion-des-Landes. Du côté des deux Lot-et-Garonnais, Casteljaloux le leader va certaine-ment prendre largement le meilleur sur Mugron pendant que Monflanquin est dans une obligation de résultat face à Mérignac.

● Hasparren est un solide leader qui compte cinq points d’avance sur son poursuivant Navarrenx. Ce week-end, il accueille Coarraze-Nay tandis que son dauphin se déplace à Pouyastruc. Coarraze-Nay, avant-dernier, serait bien inspiré de réaliser un exploit pour se donner un peu d’air. La lanterne rouge, Nord-Béarn, se déplace à Saint-Palais avec de l’ambition. Actuellement, tout est encore possible puisque seuls trois points les séparent du maintien. En haut de tableau, Mouguerre, troisième, accueille Larressore pour asseoir sa pré-sence parmi les qualifiables. Saint-Lary croit en ses chances et voudra conforter sa quatrième place en recevant Lembeye, actuel premier maintenu.

● Bénéficiant du match reporté de Trignac la semaine dernière, Le Rheu a pris seul les commandes de la poule. Les Bretons reçoivent la lan-terne rouge des Sables-d’Olonne pour augmenter leur avance. Trignac devra s’imposer à Plouzané pour suivre le rythme. Ce qui peut profiter à Puilboreau. Une défaite de Plouzané, cumulé à une victoire à domicile cotre Auray, permettrait à Puilboreau de prendre un peu le large pour la quali-fication. Saint-Sébastien-Basse-Goulaine joue sa dernière carte pour le maintien avec ce match à domicile contre Surgères. Une défaite, et la relégation sera certaine. La Roche-sur-Yon part favori contre Cholet.

● Les résultats de la semaine dernière ont complètement rebattu les cartes dans la bagarre du maintien. Après son succès à Chartres, Sucy-en-Brie peut se relancer complètement en battant Nogent-le-Rotrou. Les Val-de-Marnais sont même en position de gagner deux rangs au classement. Si Boulogne-Billancourt et Vincennes devaient s’incliner contre le Pays-de-Meaux et Pontault-Combault, une victoire contre Nogent-le-Rotrou remonterait Sucy-en-Brie à la huitième place. Cette semaine, c’est Saint-Maur qui doit faire au leader invaincu Orléans. La tâche sera rude. L’union des Bords de Marne 94 confortera sa place de qua-trième avec un succès contre Chartres.

● Clamart reçoit Antony-Métro. Parthenay profitera d’un succès du leader invaincu pour monter dans le wagon des qualifiables, à la condition de battre Chinon. L’occasion est à sai-sir. Chevreuse devra s’imposer contre Versailles, le deuxième, pour espérer profiter de l’éventuelle défaite de Chinon à Parthenay et prendre un peu de distance avec la relégation. Après son succès à domicile contre Chevreuse, Vitry enchaîne par un deuxième match à la maison contre Blois. Il faut profiter de ce confort. Seule équipe sans succès, Gif-sur-Yevette sera irrémédiablement rétro-gradé s’il devait perdre encore une fois contre Ris-Orangis.

● Le leader Saint-Denis s’est manqué à Houilles, lors de son premier match contre un concurrent à la première place. Il doit affronter Épernay, son dauphin, ce week-end. Il lui faut une victoire pour réaffirmer son leadership. Beauvais doit absolument remporter le derby picard pour espérer prendre la quatrième place. Si Marcq-en-Barœul gagne à domicile contre Houilles, elle lui reviendra en cas de victoire à Amiens. Évreux a un dernier coup de rein à mettre. Après ses succès contre Pont-Audemer et Amiens, un dernier contre l’Aigle lui assurerait le main-tien. Pont-Audemer devra battre Courbevoie, pour espérer profiter d’une double défaite d’Amiens et de l’Aigle.

VENDREDI 22 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr 31

Page 33: Week-end Boksing day - toile-libre.orgmyreader.toile-libre.org/uploads/My_528f03a5ddd11.pdf · autre partenaire de club, Jean-Marc Doussain. Maestri doit se lever tôt. Son vol pour

Par Guillaume CYPRIEN

L’Aigle est descendu bien bas tout d’un coup dans la hiérar-chie de la Fédérale 3. Cette équipe qui était fringante, huitième

de finaliste la saison dernière, impériale sur ses terres depuis la livraison au cœur de la ville de son nouveau stade Jo-Maso, se trouve aujourd’hui engluée à une dernière place étonnante sans aucun succès à son actif. Le derby de la peur contre Pont-Audemer s’est soldé la semaine dernière à la maison par un nul tristounet (20-20). Les chamaille-ries immatures - un carton rouge et deux jaunes qui ont réduit les Aiglons à treize pendant vingt minutes - disent assez l’état d’in-sécurité dans lequel ils se trou-vent. Les raisons : les départs, les re-traites, les blessures. Le jeune troisième ligne centre Sony Derradji, qui a rejoint les espoirs de Mont-de-Marsan, ne fait plus rugir son physique. Fabien Lagneau s’est fait les croisés. L’un des frères Bretelles a arrê-

té. L’autre, le capitaine, s’est bles-sé. Raphael Servera s’est complè-tement explosé un genou con-tre Courbevoie. Godart s’est mis de côté et Courcol a levé le pied. C’est trop. UN PACK DÉCIMÉ « Certains ont cru qu’on pourrait s’en sortir malgré tous les départs mais le diagnostic était mauvais », constate le nouveau président, Jacky Vimbert. Ce joueur ano-nyme des années 70 était reve-nu au club il y a seulement six mois en tant que partenaire. Quand son prédécesseur Sébastien Chevallier, celui qui avait sauvé le navire en 2011 en organisant le remboursement de la dette de 80 000 euros, a dé-cidé à l’intersaison de se replon-ger dans l’univers de la forma-tion auprès des jeunes, il a repris les choses en main. Pour s’en sortir, cet entrepreneur immo-bilier a fait revenir son ami Guy Couderc aux affaires. L’ancien président démissionnaire, au-quel Chevallier avait succèdé, dirigeant historique à la stature pagnolesque, vient de prendre place dans l’organigramme spor-

tif aux côtés de l’entraîneur Pierre Blanc. Mais les vielles recettes se ratent aussi quand manquent les ingré-dients. « Le pack de l’an dernier est décimé, se désole Pierre Blanc. Ceux qui les remplacent, donnent tout. Mais nous manquons de maî-trise. » Trois joueurs étrangers ont été recrutés pour remédier à cette carence. Mais l’affaire n’est pas si simple. Le jeune ouvreur Jack Sampson, étudiant à Cherbourg, a intégré l’effectif de-puis trois semaines faute de pou-voir jouer à Rouen. Depuis deux matchs, il conduit l’attaque et tape les pénalités. Son intégration à ce poste stratégique prendra en-core du temps. Le pilier roumain Vlad Bunea donnait entière sa-tisfaction avant sa blessure. Le pilier Géorgien Gorji n’avait pas encore sa licence en début de se-maine. L’aura-t-il ce week-end ? Les dirigeants ont fait des pieds et des mains pour l’aligner ce week-end à Évreux. Une semaine après le nul contre Pont-Audemer, il y a ce deuxième derby normand programmé immédiatement. C’est une drôle période pour le rugby aiglon. ■

Les Aiglons, avec un effectif amoindri, ont du mal à exister dans leur poule de Fédérale 3. Ils doivent absolument redresser la barre s’ils veulent éviter la relégation. Photo DR

L’AIGLE - FÉDÉRALE 3 LES NORMANDS OCCUPENT UNE DERNIERE PLACE DE POULE PRÉOCCUPANTE. LE DERBY DE CE WEEK-END A ÉVREUX EST DEVENU CRUCIAL.

Nord Paris

ENRAYER LA CHUTE

Amiens et Beauvais rejoueront ce week-end en Fédérale 3 le derby picard qui n’avait plus court depuis un petit moment. Le club d’Amiens, qui reçoit, a décidé de faire de cette journée un moment singulier. Son partenaire BMW installera un lot de voitures d’exposition autour de la pelouse. Le coup d’envoi de la rencontre sera donné par Olivier Echouafni, l’entraîneur de l’équipe de football de Ligue 2. Yohan Aucoeur, son milieu offensif très expéri-

menté, viendra aussi supporter les rugbymen. Un con-cert sera donné à la fin, par les « Périf », un groupe

de rock de l’Oise. L’événement devrait être très suivi, puisque les supporters des deux clubs voisins s’y rendront en masse. Amiens -

Beauvais, c’est soixante kilomètres par l’auto-route. On pourrait approcher les 1 000 spectateurs. Et

même si les deux équipes occupent des positions très différentes au classement, la rencontre est prometteuse. Beauvais (5e) doit absolument l’emporter pour espérer gagner un rang au classement et s’adjuger la quatrième

place. Amiens (9e) est sous le coup de la relégation et doit refaire son retard sur Pont-Audemer pour le maintien. Les enjeux dépassent la rivalité régionale. S’agissant de cette rivalité, pour la petite histoire, le président d’Amiens, Stanislas Madej, avait entraîné Beauvais au début de la saison 2011-2012, juste après l’époque Bonventre, avant de se faire congédier après un petit mois d’exercice seule-ment. « C’est de l’histoire ancienne, répond l’intéressé, pour éteindre ce feu-là. Ce sont les aléas de la compéti-tion. À titre personnel, je n’ai aucune revanche à prendre. Mais les choses sont claires. Nous nous trouvons dans la situation du promu prometteur incapable de gagner les rencontres. Depuis le départ de la saison, nous ne som-mes jamais ridicules. Mais on sèche au moment de con-clure, comme la semaine dernière à Évreux où l’absence de notre buteur nous a fait très mal. Ce match contre Beauvais est un derby, par lequel nous devons grandir et tenter d’engranger des points pour améliorer notre situa-tion avec les matchs retours ». G. C. ■

Amiens - Beauvais, le derby picardà Suivre

Sud-Est

Les Dôlois n’ont plus le choix. Dimanche prochain, face à Nuits-Saint-Georges, il faudra gagner pour rester au contact du wagon de queue. Dernier de sa poule, l’US Dôle enchaînera ensuite par trois déplacements de suite. Déjà défait trois fois à domicile, le club doit faire respecter sa loi à domicile sous peine d’hypothéquer sa place en Fédérale 3. Une sinécure puisque, depuis long-temps, les Jurassiens ne sont plus souverains au stade

Robert-Bobin. « Depuis dix-huit mois, on n’est pas sereins à la maison, reconnaît le président,

Mathieu Marcelli. Notre meilleur match a eu lieu à l’extérieur. » À l’intersaison, le club pensait pourtant avoir

fait le nécessaire pour sortir de la galère et arrê-ter de flirter avec le vide. Maintenu administrative-

ment au printemps dernier, le club lutte pour le main-tien depuis plusieurs saisons. En se renforçant dans tou-tes les lignes, par des éléments d’expérience, il pensait

avoir fait le plus dur. Beaucoup d’observateurs le citaient cet été comme un prétendant à la qualification. Mais la mayonnaise n’a toujours pas pris entre les nou-veaux, les anciens et les jeunes. « Les joueurs ne se font peut-être pas confiance à cent pour cent, interroge le dirigeant. Les coachs ont leur part de responsabilité, nous, les dirigeants, également. Mais les joueurs doi-vent également se bouger. Ce n’est pas pour les stigma-tiser. Je sais qu’ils ont une crise de confiance qui se répercute sur tout. Ils ne le font pas exprès. » Le staff espère voir une réaction d’orgueil ce week-end. « Il reste deux matchs avant la fin de la phase aller, il faut réagir et ne plus calculer, lance le manager, Fabien Guillot, qui a dû se rapprocher du terrain après le départ en début de saison de l’entraîneur des trois-quarts, Lionel Humblot. On cherche des solutions et on ne baisse pas les bras. Maintenant c’est sur le terrain que ça se passe. » S. F. ■

US Dôle : victoire obligatoireà Suivre

En brefCOLMAR : SOLIDARITÉ OBLIGE Malgré l’ampleur du score (43-19), les joueurs d’Armando Sousa et de Dominique Araneder n’ont pas démé-rité à Besançon la semaine dernière. Grâce à dix dernières minutes de feu, les Alsaciens avaient terminé au coude à coude à la mi-temps, avant de s’effondrer en seconde période. Ce week-end, la tâche sera encore diffi-cile, puisque c’est le leader Tavaux-Damparis qui leur rend visite au stade de l’Europe. Et tandis que les hommes

du président Yves Fages se serreront les coudes sur le terrain, la commis-sion partenariat de ce dernier organi-sera cette journée avec l’association ARSEA CARAH, un centre d’accueil et de rencontre pour adultes handicapés. La tombola et la recette du jour seront versées à l’association. Le coup d’envoi sera donné par un résident. Un ballon dédicacé par l’équipe sera remis en fin de match avec le chèque pour l’association. Une journée « soli-darité oblige ».

SARCELLES : LE COMITÉ SE MONTRE INTRAITABLE La commission de discipline du comité d’Ile-de-France s’est montrée très sévère avec l’équipe cadette consti-tuée en entente avec les club de Sarcelles et de Stains. Elle a décidé de l’exclure définitivement de son championnat. Et après les rapports de l’arbitre et du directeur de match, elle a infligé six cartons rouges à six de ses joueurs. Nous y reviendrons dans notre édition du lundi.

Par Sébastien FIATTE

Un coup en haut, un coup en bas. Depuis le début de saison, le parcours de Six-Fours ressemble un peu à celui des montagnes russes. Vainqueur chez deux prétendants à la qualification, à Martigues lors de la première journée

(18-20), puis à Berre-l’Étang, lors la quatrième le-vée, le club varois reste sur deux défaites, à Draguignan, qui lutte pour le maintien et dimanche dernier, à domicile contre Nice. « On est dans une mau-vaise passe, reconnaît l’entraîneur, Grégory Marnat, revenu à Six-Fours à l’intersaison après une der-nière saison comme ouvreur à Ollioules. Contre Nice, on a pu s’apercevoir qu’il y avait encore beau-coup de travail. À Draguignan, c’est différent. C’était lamentable. Personne n’a respecté les consignes. » Bref, le club n’est pas dans les meilleures disposi-tions avant d’aborder le voyage à Bastia. Pour au-tant, cette irrégularité n’est pas non plus une sur-prise. L’équipe a été fortement remaniée à l’intersaison et reste sur un exercice particulièrement éprou-vant. Promue en Fédérale 2 au printemps 2012, elle n’y a fait qu’un petit tour, sans éclat, ne par-venant à décrocher qu’une seule victoire. Compliquée sur le terrain, la saison avait aussi été difficile en cou-lisses. « Les joueurs sont restés solidaires, rappelle le vice-président, Denis Perrier. Ils sont restés com-batifs, soudés, même si, forcément, ça s’est un peu étiolé au fil des défaites. Personnellement, je ne veux

pas revivre l’expérience de la saison dernière. On est un club structuré pour la Fédérale 3, pas pour la Fédérale 2. Financièrement, ce fut compliqué, avec beaucoup de déplacements lointains. Il faut s’ins-crire dans la durée en Fédérale 3 avec l’espoir de monter au niveau supérieur si on arrive à recruter des sponsors et des partenaires. » STEPHEN LERICHEUX RETROUVE LA MÊLÉE Dans l’immédiat, l’objectif est donc de trouver du réconfort sur le terrain, de gagner des matchs et de jouer les trouble-fête derrière Nice, Aubagne, Martigues, Bastia ou encore Berre-l’Étang. La qua-lification est espérée mais sans espoir supplémen-taire. Pour ce faire, il peut compter sur une épine dor-sale fidèle et expérimentée composée notamment du troisième ligne centre, Mathieu Lopez, de l’ou-vreur, Baptiste Roffinella et de l’arrière et buteur, Jérôme Carrère. Le coentraîneur, Stephen Lericheux, a même repris l’entraînement, pour apporter un peu d’expérience derrière la mêlée. « Il va nous ap-porter beaucoup, souligne, Greg Marnat. Il est dur, droit, dit les choses quand il faut, avec lui, ça va le faire. » Il permettra peut-être à l’équipe d’arrêter de faire du yo-yo d’un match à l’autre et à aborder tous les matchs de la même manière, quelle que soit l’identité de l’adversaire. « On arrive à se sou-der contre les grosses équipes, reconnaît Greg Marnat. Quand on a le trac, ça se passe plutôt bien, mais si on aborde les matchs la fleur au fusil, ça devient plus compliqué. » ■

SIX-FOURS - FÉDÉRALE 3 APRÈS UNE SAISON DOULOUREUSE À L’ÉTAGE SUPÉRIEUR, LES VAROIS SOUFFRENT D’UNE IRRÉGULARITÉ CHRONIQUE.

LE MEILLEUR ET LE PIRE

En brefSAINT-PRIEST SUR SA LANCÉE En faisant chuter Bellegarde (17-23), jusqu’alors invaincu, Saint-Priest a con-quis sa cinquième victoire d’affilée, tout comme Aubagne difficile vainqueur de La Valette (35-33). « C’est bien mais il faut continuer à travailler et confirmer, ne s’emballe pas l’entraîneur san-priot, Éric Ballay. On peut se casser la figure très vite. » Parti à l’intersaison à Givors,

le troisième ligne, Antoine Decaux, est revenu à Saint-Priest. Il pourra jouer uniquement en équipe réserve. UN DERBY RARE En Fédérale 3, Besançon se déplace dimanche à Saint-Claude pour un derby entre franc-comtois. Assez curieusement les deux équipes ne sont croisées qu’une fois. « C’était en 1983

ou 1984, se souvient le manager géné-ral bisontin et ancien ouvreur, Jean-Pierre Millet. J’avais disputé les deux rencontres. Saint-Claude était alors entraîné par Nigel Horton. On avait perdu d’un point à domicile et on avait pris une petite correction là-bas. » Dans le Jura, Besançon sera privé du deuxième ligne, Delannoy et du trois-quarts, Katena.

ProgrammeFÉMININES ÉLITE 1 Poule 1 : Caen - Perpignan ; Montpellier - Bobigny. Poule 2 : Lille - Blagnac-Saint-Orens ; Lons - Rennes. ARMELLE-AUCLAIR AS Bayonne - Fonsorbes ; Romagnat - Chilly-Mazarin ; Sassenage - Lyon ; Tarbes - Gennevilliers FÉDÉRALE 1 Poule 1 : MLSGP - Arras ; Nancy-Seichamps - Dijon ; Sélestat - Chambéry ; Sainte-Geneviève - Rouen. Poule 2 : Gaillac - Villelongue ; Herm - Castres-Mazamet ; Nérac - Poitiers ; Pallice - Nantes. FÉDÉRALE 2 Poule 1 : Joué-lès-T. - Rennes ; Le Havre - Marcoussis-Limours ; Paris - Pays de Brest ; Paris 15 - Vitry Poule 2 : Amiens - Nanterre ; Bobigny - Vincennes ; Chalon-sur-Saône -Tourcoing-Roubaix ; Pontarlier-B.-M. - Massy. Poule 3 : Clermont - Saint-Mandrier ; Grenoble UC - Narbonne ; Saint-Genis-Laval - Ampuis ; Velleron - Montpellier. Poule 4 : Auch - Limoges ; Blagnac-Saint-Orens - Périgueux ; Bordeaux - Bruges-Blanquefort ; Saint-Yrieix - Périgord blanc. JEUNES INTERSECTEURS MOINS DE 18 ANS Poule 1 : Languedoc-Roussillon - Paca ; Midi-Pyrénées - Grand Est. Poule 2 :

Aquitaine - Rhône-Alpes ; Auvergne-Limousin - Grand Ouest. INTERSECTEURS MOINS DE 17 ANS Poule 1 : Languedoc-Roussillon - Paca ; Midi-Pyrénées - Grand Est. Poule 3 : Aquitaine - Rhône-Alpes ; Auvergne-Limousin - Grand Ouest TADDEI MOINS DE 18 ANS Poule 1 : Côte basque-Landes - Béarn ; Armagnac-Bigorre - Pays catalan. Poule 2 : Limousin - Poitou-Charentes ; Côte d’Argent - Périgord-Agenais. Poule 3 : Midi-Pyrénées - Languedoc ; Drôme-Ardèche - Auvergne. Poule 4 : Côte d’Azur - Sélection Lyonnais ; Provence - Sélection Alpes. Poule 5 : Alsace-Lorraine - Flandres ; Ile-de-France - Bourgogne-Franche-Comté. Poule 6 : Bretagne - Centre ; Pays-de-la-Loire - Normandie. TADDEI MOINS DE 17 ANS Poule 1 : Côte basque-Landes - Béarn ; Armagnac-Bigorre - Pays catalan. Poule 2 : Limousin - Poitou-Charentes ; Côte d’Argent - Périgord-Agenais. Poule 3 : Midi-Pyrénées - Languedoc ; Drôme-Ardèche - Auvergne. Poule 4 : Côte d’Azur - Sélection Lyonnais ; Provence - Sélection Alpes. Poule 5 : Alsace-Lorraine - Flandres ; Ile-de-France - Bourgogne-Franche-Comté. Poule 6 : Bretagne - Centre ; Pays-de-la-Loire - Normandie.

TADDEI MOINS DE 16 ANS Poule 1 : Côte basque-Landes - Béarn ; Armagnac-Bigorre - Pays catalan. Poule 2 : Limousin - Poitou-Charentes ; Côte d’Argent - Périgord-Agenais. Poule 3 : Midi-Pyrénées - Languedoc ; Drôme-Ardèche - Auvergne. Poule 4 : Côte d’Azur - Sélection Lyonnais ; Provence - Sélection Alpes. Poule 5 : Alsace-Lorraine - Flandres ; Ile-de-France - Bourgogne-Franche-Comté. Poule 6 : Bretagne - Centre ; Pays-de-la-Loire - Normandie. BELASCAIN Poule 1 : Nevers - Nancy-Seichamps. Poule 2 : Montmélian - Aubenas-Vals. Poule 6 : Gimont - Jasmins agenais. CHALLENGE DES COMITÉS MOINS DE 26 ANS Poule 1 : Côte d’Argent - Pays-de-Loire. Poule 2 : Ile-de-France - Franche-Comté. Poule 3 : Armagnac-Bigorre - Pays catalan. Poule 4 : Côte basque-Landes - Poitou-Charentes. Poule 5 : Lyonnais - Alpes. Poule 6 : Drôme-Ardèche - Côte d’Azur. Poule 7 : Bretagne - Auvergne. Poule 8 : Alsace-Lorraine - Flandres ; Limousin - Normandie ESPOIRS Poule 1 : Grenoble - Bayonne ; Brive - Montpellier ; Clermont - Pau. Poule 2 : Bordeaux - Tarbes

Ovalie Actualité32 VENDREDI 22 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr

Page 34: Week-end Boksing day - toile-libre.orgmyreader.toile-libre.org/uploads/My_528f03a5ddd11.pdf · autre partenaire de club, Jean-Marc Doussain. Maestri doit se lever tôt. Son vol pour

Ovalie Actualité

Par Didier NAVARRE

Voilà maintenant trois saisons que le Saint-Girons Sporting Club na-vigue dans les eaux du cham-

pionnat territorial. Une sanc-tion qui fut la conséquence d’une mauvaise gestion spor-tive et financière. L’actuel co-mité directeur, qui a repris le club lors de l’intersaison 2011, s’est échiné dans un premier temps à assainir financière-ment le club. Après deux ans d’intenses efforts, les comptes sont désormais équilibrés. Quant au volet sportif, il est dans l’en-semble satisfaisant même si lors des deux précédents exer-cices, les Saint-Gironnais se sont inclinés en quart et demi-finale du championnat Honneur et sont toujours en attente d’une consécration sportive.

« L’an dernier, nous faisons une excellente saison, fait remarquer le coprés ident Vincent Bonzom. Nous échouons pour le match de la montée face à Nègrepelisse. En championnat de France, nous sommes élimi-nés lors du premier tour face à Saint-Lary après les prolonga-tions et les tirs au but. Une équipe de Saint-Lary qui a été éliminée en demi-finale de l’épreuve. Il est vrai que pour le moment, nous n’avons encore rien gagné. Mais ce qui nous rassure, c’est d’avoir reconquis un public. Nous avons aussi relancé les équipes cadets et juniors. Surtout, nous avons fait revenir des Saint-Gironnais. Les deux équipes seniors ont maintenant une identité locale. » SEPT MATCHS, UNE DÉFAITE Cette saison, le groupe coaché par Lionel Heymans caresse de légitimes ambitions. À l’inter-saison, les dirigeants ont étof-

fé leur effectif, musclé le recru-tement et espèrent qu’au terme de cette saison, le Sporting re-trouve la saveur d’une compé-tition fédérale. Pour l’heure, les résultats de l’équipe fanion sont conformes aux attentes et ob-jectif de début de saison. En sept rencontres, le Sporting a exercé sa domination face à La Saudrune, Moissac, Léguevin, Saint-Sulpice-la-Pointe, parta-gé les points à Saint-Orens (16-16) et connu une seule sortie de route à Laroque-Bélésta (3-23). Actuellement premiers au classement, dirigeants et sup-porters ont de bonnes raisons d’être optimistes mais gardent néanmoins les pieds sur terre. « Le championnat est long. Après cette première phase, il y a les play-offs et deux matchs élimina-toires qui seront très difficiles. La marche est haute. Mais le dé-fi vaut la peine d’être relevé », conclut Vincent Bonzom. ■

SAINT-GIRONS - HONNEUR LA MONTÉE FUT MANQUÉE LA SAISON DERNIÈRE. TOUTES LES FORCES VIVES ARIÉGOISES ESPÈRENT QUE 2014 SERA L’ANNÉE DE LA CONSÉCRATION SPORTIVE.

Centre Sud

DES AMBITIONS INTACTES

C’est une véritable métamorphose qui s’est opérée au sein de la sélection auvergnate des moins de 26 ans. La

saison écoulée, dans une poule particulièrement relevée avec Midi-Pyrénées (le champion 2013) et

l’Armagnac-Bigorre, elle avait rendu une bien pâle copie face aux premiers à Issoire. Lors du

déplacement en Armagnac-Bigorre, elle avait tou-ché le fond en ne déplaçant que dix-sept joueurs et

encaissant un cinglant 63 à 3. Cette saison, le comité directeur a souhaité muscler cette formation en nommant des personnalités régionales aux postes clés. Jacky Leterre et Gilles Petit en sont les entraîneurs et Patrick Boucheix, le manager. Tous trois ont un projet commun,

celui de valoriser le rugby auvergnat. « Une image positive passe par la qualité de sa sélection régionale », argu-mente Patrick Boucheix. Le travail mis en place en début de saison commence par porter ses fruits. Victorieux avec le bonus offensif, il y a moins d’un mois, du comité du Centre (41-20) sur la pelouse des Ancizes, les moins de 26 ans vont effectuer le prochain déplacement en Bretagne avec des ambitions bien légitimes. « La victoire face au Centre a donné confiance à ce groupe. Elle est consciente qu’une victoire lui ouvre une qualification pour les quarts de finale », ajoute Patrick Boucheix. Un quart que les Auvergnats n’ont jamais atteint. D. N. ■ Bretagne - Auvergne : à Vannes (56), dimanche 11 heures

Moins de 26 ans : l’Auvergne pour un quartà Suivre

Grand Ouest

Le 14 novembre dernier, les entraîneurs de l’équipe pre-mière du Stade nantais - Faou Aouisset et Frédéric

Mabit - et ceux de la réserve - Lucian Ranga et Manu Talon, manifestement en divergences avec

le manager général Pierric Moison arrivé cette année au club, ont présenté leur démission.

Une vingtaine de joueurs s’est montrée solidaire des coachs en refusant de jouer le match du diman-

che contre Orsay. La position des « frondeurs » n’a pas été admise par le président nantais Olivier Massicot : « Il y a un mois, nous avons discuté et promis de tenir les pro-messes que nous nous étions alors faites. Certains n’ont pas respecté leur parole et fait passer leur intérêt particu-

lier avant celui du club. » Très touchés Olivier Massicot et son équipe ont pensé un moment démissionner : « J’avoue que cela nous a effleuré l’esprit mais on a décidé de res-ter pour remplir les objectifs fixés. Le club, ce sont aussi des jeunes et à ce niveau, nous avons plein de projets que mène Pierric Moison. Nous avons alors décidé collective-ment de le maintenir à son poste. Je ne veux pas créer la polémique mais je suis déçu certaines attitudes. » Ceux qui sont restés lui ont donné raison en s’imposant sur le terrain. La révolution s’est transformée en une petite révolte. Les dirigeants doivent maintenant nommer un nouveau staff. Certains « anciens » comme « Manu » Patte pourraient revenir chez les seniors. G. D. ■

La révolution avortée du Stade nantaisà Suivre

En brefCHALLENGE DES COMITÉS : LE LIMOUSIN EN POSITION IDÉALE Le championnat territorial du Limousin va se mettre entre paren-thèses ce week-end puisque la sélection régionale des moins de 26 ans accueille, dimanche à Malemort (Corrèze), son homologue de la Normandie. Vainqueur des Flandres lors de la 1re journée de la compétition le 27 octobre dernier (24-11 avec bonus), le Limousin espère décrocher une nouvelle vic-

toire. En cas de succès, il sera en ballottage favorable avant de rece-voir l’Alsace-Lorraine le 15 décem-bre. La qualification pour les quarts de finale du challenge des Comités est plus que d’actualité. CASTELSARRASIN : PHILIPPE GAUBENS N’EST PLUS Le Club athlétique castelsarrasinois est en deuil. Un de ses anciens joueurs et serviteur, Philippe Gaubens, s’est éteint à l’âge de 54 ans après avoir lutté contre la mala-

die. Ancien deuxième ligne du Cac à la fin des années 80, il avait évolué à Voiron, au Toulouse EC et à Caussade où il avait également entraîné les jeunes. Ses obsèques ont eu lieu à la cathédrale de Montauban (Tarn-et-Garonne), devant une innombrable foule d’amis venus l’accompagner à sa dernière demeure. L’ensemble de la rédaction de Midi Olympique adresse à sa famille, son épouse, et à son fils Gauthier, joueur du RC Montauban, ses sincères condoléances.

Par Gérard PIFFETEAU [email protected]

Depuis qu’il s’est installé à la prési-dence de l’US orthézienne, en 2003, Alain Suzan est passé par toutes sor-tes d’état d’âme. Il a vécu des joies, des moments plus pénibles aussi, mais il y a très longtemps, de son pro-

pre aveu, qu’il n’avait pas ressenti le plaisir qu’il affiche aujourd’hui. En début de saison, le stade Henri-Cazenave était déjà traversé d’ondes positi-ves annonciatrices de l’embellie actuelle, entrevue à Tournefeuille et confirmée à Salles et Anglet, mais surtout dimanche dernier face à Saint-Médard-en-Jalles. Cette réussite, qui transcende toutes les couches du club, Alain Suzan en connaît l’origine : « Excepté la première ligne, nous avons le même pack derrière lequel nos lignes arrière jouent à merveille. Les trois-quarts et le banc font la différence. Il y a également continuité dans l’état d’esprit et la recher-che du jeu. Notre entraîneur australien Ryan Parkin, ancien joueur du club, a renforcé les qualités du coach des avants, Philippe Ebel. Ensemble, c’est du haut niveau et affectivement le courant est passé. » Brillant à l’ouverture, Henri-Pierre Vermis, qui en a pourtant vu d’autres, avoue qu’il se régale dans cette belle aventure. Son association avec le jeune demi de mêlée Kane Dimba est enthousiasmante. Et au-tour d’eux, l’USO fait feu de tout bois. En misant sur le mouvement et la vitesse, le système fait la

part belle aux qualités d’attaquants des Broux, Lesgourgues, Alvarez, Lasserre, Lagardouette ou Manole. Mais ces acteurs ne sont pas les seuls dans le joli décor. En réalité, du 9 au 15, ils sont treize éléments de qualité équivalente. PAS UN FEU DE PAILLE Le président Suzan a sans aucun doute réussi son opération recrutement mais tout en respectant une stabilité qui se manifeste au sein du pack. Ainsi, la troisième ligne orthézienne est l’une des armes majeures du collectif. Aux côtés du capitaine Arnaud Elissalde, de Bastien Bielsa et Jean Cazenave, Julien Lescarboura, le fils de « Jeannot », exprime son ex-traordinaire charisme. Le président ne tarit pas non plus d’éloges sur son cinq de devant et sur le pilier Cédric Martinez qui représenterait en quel-que sorte la symbolique du potentiel que l’USO dé-veloppe depuis quelques mois. « Depuis cinq matchs nous sommes sur une dynamique forte que l’on sen-tait venir, analyse Alain Suzan. Ce n’est donc pas un feu de paille, le groupe avance. Et cela rejaillit sur l’ensemble du club qui se renforce. » De là à évoquer dans les chaumières béarnaises l’éventualité d’un retour en Fédérale 1, il n’y a qu’un (grand) pas que le président extrêmement prudent se refuse à franchir. Il n’est nullement question de gâcher, à cause de trop de prétention, tout ce que dirigeants, entraîneurs et joueurs sont en train de construire en s’attribuant un plaisir qui n’a pas de prix. ■

ORTHEZ - FÉDÉRALE 2 RÉSOLUMENT D’HUMEUR OFFENSIVE, LES BÉARNAIS RÉALISENT UN DÉBUT DE SAISON QUI MET L’ENSEMBLE DU CLUB EN JOIE.

ILS ONT VU VENIR L’EMBELLIE

En brefLORMONT : UN JUNIOR BÉLASCAIN DÉCÈDE Le club de Lormont a été profondément attristé en apprenant, dimanche, le décès dans la nuit du jeune pilier de l’équipe Bélascain, Petelo Fulilagi. Arrivée cette année de Nouvelle-Calédonie pour suivre des études au lycée professionnel de Blanquefort, le joueur de 19 ans avait disputé samedi dernier son premier match sous les cou-leurs du CALHG. Il aurait été victime

d’un accident cardiaque. Dimanche, une minute de silence a été observée à sa mémoire avant le coup d’envoi du match Lormont - Tulle. NANTES : RACING-METRO -HARLEQUINS À LA BEAUJOIRE Après une première expérience la sai-son dernière avec la réception des Saracens, les rugbymen du Racing-Metro vont revenir au stade nantais de La Beaujoire. Ce sera toujours dans le

cadre de la Coupe d’Europe. Cette fois, les Franciliens recevront les Harlequins de Londres le 7 décembre à 16 h 30. L’an dernier, La Beaujoire avait fait le plein et les deux prési-dents, Waldemar Kita pour le FC Nantes et Jacky Lorenzetti pour le RM92, avaient tissé d’excellentes rela-tions. Ce qui explique le retour des Ciel et Blanc. Il se murmure qu’ils pourraient disputer un autre match européen en terre nantaise.

COUPE DU MONDE - DEMI-FINALES SAMEDI, À WEMBLEY, LA NOUVELLE-ZÉLANDE ET L’AUSTRALIE SERONT LES FAVORIS DE LEUR MATCH CONTRE L’ANGLETERRE ET LES FIDJI POUR ACCÉDERE À LA FINALE. MAIS LES PRONOSTICS NE SONT-ILS PAS FAITS POUR ÊTRE DÉJOUÉS ?

LES ANGLAIS Y CROIENT !

Qui jouera, le 30 novembre, à Manchester, la finale du Mondial ? L’Angleterre, la Nouvelle-Zélande, l’Australie ou les Fidji ? Au pays des bookmakers, les deux pre-mières nations ont les larges faveurs des pronostiqueurs. Samedi, en fin d’après-mi-di, à Wembley, on imagine mal l’Australie ne pas se défaire des Fidji. Des Îliens qui

ont déjà rempli leur contrat en se hissant pour la deuxième fois consécutive au sein du dernier carré de l’épreuve. Depuis 1995 et leur première participation à cette com-pétition mondiale, les malheureux Fidjiens ont tou-jours croisé la route des Australiens. À chaque fois, le face-à-face a tourné largement à l’avantage des Kangourous. La première rencontre en poule, en 1995 à Huddersfield, s’était conclue par un cinglant 66 à 0. Cinq ans après, toujours en phase de poule, l’addition fut moins salée (66-8). En 2008, à Sydney, pour la pre-

mière demi-finale de leur histoire, les Batis n’avaient pu que constater la supériorité australienne (52-0). Plus près dans le temps, le 2 novembre dernier, à St Helens, l’Australie a été un peu plus tendre envers son rival du Pacifique (34-2). Les statistiques plaident en faveur des Australiens. Même si ces derniers sont privés de leur leader Billy Slater, il faudrait un éton-nant concours de circonstances pour que les Fidjiens dé-jouent les pronostics. LE POIDS DE LA CHARNIÈRE Comme en 2000 et 2008, la Nouvelle-Zélande espère re-trouver l’Australie pour le dernier rendez-vous de la compétition. Une finale 100 % océanienne annoncée par les techniciens les plus avertis, la presse spécialisée aus-tralienne, néo-zélandaise et même anglaise. Seul l’enca-drement britannique et l’entraîneur Steve McNamara misent sur une victoire de leurs protégés. Ils font re-marquer à juste raison que la dernière opposition entre

les deux nations, le 12 novembre 2011 lors des Four-Nations à Hull, s’était conclue par une large victoire an-glaise (28-6). Une performance que les hommes de Kevin Sinfield se sentent capables de réitérer. L’entraîneur australien Tim Sheens prend le contre-pied de cette affirmation. Selon son opinion, « la charnière néo-zélan-daise est supérieure à celle de l’Angleterre. Kieran Foran et Shaun Johnson animent à la perfection le jeu des Kiwis. Dans ce secteur de jeu, l’Angleterre est un ton légère-ment même si Kevin Sinfield et Range sont d’excellents joueurs ». Une sélection des Kiwis qui a franchi à trente-quatre reprises les lignes de but adverse en quatre rencon-tres. L’Angleterre est ainsi prévenue. La route de Manchester passe par Wembley. Samedi, la moindre erreur individuelle sera immédiatement sanctionnée au tableau d’affichage. Les Samoans, Papouasiens, Français et Écossais, les précédents adversaires des Kiwis, l’ont appris à leurs dépens. D. N. ■

Rugby à XIIILE PROGRAMME Angleterre - Nouvelle-Zélande (à Wembley, sam. 14 heures BeIn Sport 2) Australie - Fidji (à Wembley, samedi 16 h 30) BeIn Sport 2) LES GROUPES Fidji K. Naiqama, W. Naiqama, Koroibete, Waqa, Uate, D. Millard, R. Millard, Groom, Vunakece, Bukuya, A. Sims, K. Sims, Cvoniceva, Storer, Grooms, Koiroseau, Roqica, Evans, Waqawatu. Australie Inglis, Morris, Hayne, Boyd, Bird, Thurston, Cronk, B. Morris, J. Morris, Thaiday, Bird, Tamou, Scott, Cherry-Evans, Papali, Parker, Fifita. Angleterre Tomkins, Charnley, Watkins, Cudjoe, Hall, Chase, Burrow, Sinfield, O’Loughlin, Westwood, G. Burgess, S. Burgess, T. Burgess, Hill, McIllorum, Graham, Roby, Ferres, Farrell. Nouvelle-Zélande Locke, Nightingale, Goodwin, Inu, Tuisava-Scheck, Foran, Johnson, Mannerring, Pritchard, Williams, Matulino, Luke, Waerea-Hargreaves, Taylor, Moa, Kasiano, Eastwood.

En bref...

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Page 35: Week-end Boksing day - toile-libre.orgmyreader.toile-libre.org/uploads/My_528f03a5ddd11.pdf · autre partenaire de club, Jean-Marc Doussain. Maestri doit se lever tôt. Son vol pour

Cris & chuchotements

Par Grégory LETORT (avec Émilie DUDON) [email protected]

Vaincu en 2012 et 2013 en finale du barrage d’acces-sion en Top 14, la Section paloise figure toujours cette saison parmi les candidats à la montée : le club du Béarn relégué en 2006 pointe à la quatrième place après dix journées. Un gage de sécurité pour les entraîneurs David Aucagne et Joël Rey qui sont

en prime sous contrat jusqu’en juin 2015. Mais l’organisation sportive du club devrait toutefois être modifiée et peut-être même en cours d’exercice. Le club du président Bernard Pontneau cher-che en effet à renforcer le staff. Un profil est recherché : celui d’un manager. Comme un désaveu pour les entraîneurs qui seraient mis sous tutelle ? Pontneau dément et présente le projet autre-ment. « C’est un épisode de construction du club. C’est une demande du staff qui souhaite une autre répartition des rôles. Et cela se fera en collaboration avec les entraîneurs qui souhaitent pourvoir se con-centrer sur les détails de leur mission. Cela fait aussi longtemps que nous sommes ensemble et cela peut être un apport extérieur inté-ressant. » S’il ne dément pas une possible nomination en cours de saison, il assure qu’il n’y a pas de caractère d’urgence. « Ça se fait calmement. Tout ce bruit ne sert à rien. Nous sommes très se-reins. C’est une démarche de construction. Nous ne procédons pas dans l’urgence mais avec beaucoup de recul. » L’OPTION PATIENCE Des contactés avaient été noués en juin. Sans succès. L’hypothèse Richard Dourthe avait aussi été évoquée. « Les hommes que nous souhaitions n’étaient pas disponibles », évacue Pontneau. Marc Lièvremont avait le profil. D’autres candidats se sont avancés dont Thomas Lièvremont. Marc Dal Maso, sans club depuis son départ

de Mont-de-Marsan, a été proposé à la direction du club de même que Serge Laïrle ancien entraîneur du Stade toulousain et d’Aix-en-Provence. Christian Gajan, qui vient d’achever une aventure ita-lienne avec Zebre après une expérience à Bayonne a lui été reçu par Bernard Pontneau. L’homme fort de la Section confirme : « J’ai vu Christian comme d’autres. Nous en sommes restés là pour le mo-ment. Ça se fait calmement. » Après tout, Pau n’a pas de raison de se précipiter : avec Aucagne et Rey, le club s’est offert deux fina-les. Le club temporise aussi au sujet du recrutement de jokers mé-dicaux comme cela avait été évoqué. La question se pose mais au-cune décision ne sera prise avant le mois de décembre, moment où doivent revenir de nombreux joueurs. ■

Pro D2 - PauQUATRIÈME DE PRO D2 APRÈS DEUX FINALES CONSÉCUTIVES EN 2012 ET 2013, LE CLUB DU BÉARN SOUHAITE ÉTOFFER SON STAFF AVEC UN HOMME AU PROFIL DE MANAGER. PEUT-ÊTRE MÊME EN COURS DE SAISON. PLUSIEURS CANDIDATS ONT ÉTÉ REÇUS DONT CHRISTIAN GAJAN.

SECTION DE RECHERCHE

Sur le grilMARC DELPOUX - MANAGER DE PERPIGNAN

Propos recueillis par Jérémy FADAT

[email protected] Comment préparez-vous votre déplacement à Toulon ? Comme un entraîneur à qui il man-que quatorze joueurs. C’est ridicule. On va aller faire un match amical pour préparer la réception de Clermont la semaine prochaine, sans ouvreur, sans remplaçant en deuxième ligne et avec neuf trois-quarts, dont deux incertains. Je suis abattu. Quelle est votre réaction après la suspension de Taumalolo ? Je n’ai pas à la commenter mais ce n’est pas sévère. Il a cherché, il a pris. Mais lui prend quatre semaines quand le Français ne prend rien. Cela dit, ça ne nous aurait pas ren-dus plus heureux que Maestri prenne quatre semaines. Vous payez cher aussi vos sus-pensions (Mafi et Lopez sont actuellement suspendus)… Depuis le début de saison, l’Usap est pénalisée par l’extra-sportif. Je pense aux blessures de Guirado ou autres, aux suspensions de Mafi, Mjekevu ou Lopez. Et mercredi, j’ap-prends que Piukala s’est fracturé le bras avec les Tonga et sera absent huit semaines. Chaque matin, quand je me lève, j’ai l’impression de per-dre un nouveau joueur. Déjà, il faut absolument dissocier les sanctions. Mafi a pris six semaines pour un geste en Coupe d’Europe. Il doit pur-

ger en Coupe d’Europe. Taumalolo a pris quatre semaines pour un geste en match international. Il doit pur-ger en match international. Ce n’est plus possible. N’avez-vous pas cherché à faire, comme d’autres clubs, li-bérer des joueurs pour ce week-end ? On pense au Roumain Paulica Ion… Je n’y suis pas arrivé. Peut-être qu’on l’aura à disposition pendant le Tournoi… L’entraîneur de la Roumanie est Marius Tincu et a le rè-glement de l’IRB pour lui. S’il avait voulu faire plaisir à l’Usap, il l’au-rait libéré. Mais à la rigueur, ce n’est même pas à nous de demander. Vous avez le règlement en vo-tre faveur pour faire libérer Charteris et Hook pour la ré-ception de Clermont car le match des Gallois contre l’Australie est hors fenêtre in-ternationale… Il existe déjà cette polémique de sa-voir s’ils seront libérés ou pas. On va bien sûr les bloquer car on n’a pas le choix. Mais les deux seront-ils contents d’être avec nous ? Je n’en suis pas sûr. Franchement, en-tre les matchs en semaine et main-tenant, les doublons et autres, j’ai l’impression d’être au c... de l’his-toire. Alors oui, j’ai la chance d’avoir neuf internationaux mais je n’ai pas le sentiment de me battre à armes égales. On ne peut plus lutter. Comment ne pas être dépité ? ■

« Dissocier les sanctions »

LONDON IRISH ET SI O’CONNOR PROLONGEAIT ? L’entraîneur des London Irish Brian Smith a confié à nos confrères de la BBC vouloir prolonger le contrat liant l’ailier australien James O’Connor (23 ans, 44 sélections, arrivé en Europe en octobre) au club london-nien. L’ancienne équipe de Delon et Steffon Armitage souhaiterait égale-ment prolonger le contrat du jeune ailier anglais Marland Yarde (21 ans, 2 sélections). Ces dernières semai-nes, des rumeurs annonçaient pour-tant des contacts avancés entre James O’Connor et Toulon, le joueur étant libre de tout engagement à la fin de la saison. Le Wallaby avait même été aperçu sur la rade, cou-rant novembre. COUPE DU MONDE 2023 L’IRLANDE CANDIDATE ! Le ministre des Sport irlandais Leo Varadkar a confirmé que son pays s’interroge actuellement sur l’organi-sation de la Coupe du monde 2023. L’homme d‘état voudrait ainsi coor-ganiser la compétition avec l’Irlande du Nord. La Fédération de football gaélique apporterait, quant à elle, son soutien logistique à la candida-ture celte en donnant accès à plu-sieurs de ses stades, dont l’immense Croke Park (82 300 places). PAYS DE GALLES JAMES HOOK TITULAIRE… ENFIN ! James Hook (28 ans, 1, 83 m et 93 kg, 65 sélections) n’était plus apparu sous le maillot du pays de Galles depuis la Coupe du monde 2011 et le match pour la troisième place contre l’Australie. Warren Gatland a donc décidé de titulariser l’ouvreur de l’Usap à l’ouverture pour affronter le Tonga au Millennium.L’équipe : Halfpenny ; North, O. Williams, Beck, Amos ; Hook, L. Williams ; Ry. Jones (cap.), Tipuric, Coombs ; Evans, Charteris ; Rh. Jones, Owens, James Remplaçants : Phillips, Bevington, Lee, Lydiate, Warburton, Rh. Williams, Priestland, J. Williams. TOURNÉE D’AUTOMNE LES FIDJI POURSUIVENT UN ARBITRE A la suite du test-match perdu contre l’Italie (31-37), la fédération fidjienne

de rugby a annoncé jeudi qu’elle s’apprête à porter plainte contre l’arbitre gallois du match, Leighton Hodges. Ce dernier a infligé aux Fidji cinq cartons jaunes, les laissant notamment à 11 contre 15 entre la 20e et la 28e minute. « Nous allons poursuivre l’arbitre gallois, a lancé à la télévision nationale Berlin Kafoa, le président par intérim de la Fédération. Nous avons vérifié la vidéo du match et nous pensons que nous l’aurions emporté si ce nombre massif de cartons ne nous avait pas été infligé. Nous avons constaté que les plaquages étaient réguliers, et les cinq cartons injustes. » AUSTRALIE KURIDRANI SUSPENDU CINQ SEMAINES Tevita Kuridrani, le trois-quarts cen-tre australien, vient d’écoper de cinq semaines de suspension. Il manque-ra donc les deux derniers matchs de la tournée d’automne contre l’Écosse et le pays de Galles, le 30 novembre au Millennium de Cardiff. Kuridrani avait été expulsé dimanche face à l’Irlande (32-15), après avoir été l’auteur d’un plaquage dangereux sur Peter O’Mahony, le troisième ligne du Munster. ITALIE OPÉRATION RÉUSSIE POUR MORISI L’international italien Luca Morisi (22 ans, 1,83 m, 95 kg, 6 sélections), touché face aux Fidji le week-end dernier (37-31) a été opéré de la rate avec succès. « Luca Morisi a été admis à l’hôpital de Crémone où lui a été retirée sa rate en raison de la souffrance à l’abdomen engendrée par le choc subi face aux Fidji. L’opé-ration a été un franc succès. Son état est stable », a-t-il été précisé dans un communiqué de la fédéra-tion italienne, en début de semaine. ANGLETERRE UN ARBITRE SUS-PENDU POUR FRAUDE FISCALE David Rose, qui arbitre depuis 2003 en Premiership, vient d’être suspen-du par la Fédération anglaise de rugby pour fraude fiscale ! Il serait ainsi accusé de ne pas avoir déclaré qu’il touchait des allocations-chô-mage alors qu’il exerce bel et bien une activité.

InfosLa vie internationaleTONGA SURPRIS PAR LA GRÂCE ACCORDÉE AU DEUXIÈME LIGNE DES BLEUS QUI A ÉCHANGÉ DES COUPS AVEC SONA TAUMALOLO, LE STAFF TONGUIEN S’INTERROGE SUR LA MAGNANIMITÉ DES INSTANCES INTERNATIONALES.

Par Marc DUZAN [email protected]

Que s’est-il donc passé, à Londres, au soir où Yoann Maestri (25 ans, 2,01 m et 120 kg, 19 sélections) et Alisona Taumalolo (32 ans, 1,85 m et 106 kg, 14 sé-lections) se sont expliqués auprès de la commission de discipline de l’IRB ? Selon plusieurs membres du staff tonguien, le deuxième ligne du Stade tou-lousain aurait ainsi déclaré avoir été victime d’insul-tes racistes et proférées en tonguien par le pilier de

l’Usap. Ce à quoi les représentants de la délégation du Tonga ont répliqué : où Maestri, né à Hyères et résidant aujourd’hui en Midi-Pyrénées, a-t-il déjà entendu parler le tonguien ? Et quand bien même le deuxième ligne de l’équipe de France aurait-il été en contacts avec des joueurs polynésiens, comment aurait-il su tra-duire les mots proférés par Taumalolo en insultes racistes ? Autant de questions qui restent aujourd’hui en suspens… REGRETS « Sona » Taumalolo a plaidé coupable devant les commissaires de l’International Rugby Board et son manager à Perpignan Marc Delpoux a reconnu que la sanction (quatre semaines) était méri-tée. « Sona a été très touché par toute cette histoire, explique aujourd’hui l’entraîneur des trois-quarts tonguiens Jack Isaac. C’est un gar-çon adorable, très sensible. Il s’est seulement laissé emporter par la ferveur de la soirée, par l’importance de l’événement. Il regrette amèrement son geste. » Suspendu quatre semaines par l’IRB, le pilier de l’Usap pourra reprendre la compétition le 20 décembre, à Castres. Si la sanction de Taumalolo (clairement coupable d’avoir administré la première gifle dans le corps à corps l’ayant oppo-sé à Yoann Maestri au Havre) ne souffre aucune contestation cô-té tonguien, le staff polynésien est, en revanche, beaucoup plus par-tagé quant à la grâce accordée au deuxième ligne du XV de France. « Nous avons trouvé ça très curieux, poursuit Jack Isaac. Car on peut débattre longtemps sur les causes de la bagarre mais le fait est que Yoann Maestri a envoyé autant de coups que Sona Taumalolo… » Poussons le raisonnement à l’extrême : la sélection du Tonga est-elle traitée de la même façon que ses pairs ? Souffre-t-elle, au contraire, d’une discrimination qui ne dirait pas son nom ? « J’ai intégré le staff du Tonga depuis peu de temps, poursuit l’ancien en-traîneur du Biarritz olympique. Mais de ce que j’ai pu constater ces dernières semaines, les Tonguiens souffrent clairement de leur réputation. Cette équipe n’est pas vraiment aidée par les arbitres

et les commissaires de match au niveau international. Car je ne vois rien de gratuit, d’illégal ou de dangereux, dans la façon de jouer des rugbymen tonguiens. Les joueurs le vivent d’ailleurs très mal. Ils ne savent plus comment se positionner, sur le terrain. » De quoi nous rappeler qu’il y a quelques mois, le sélectionneur du Tonga Mana ‘Otai avait déjà alerté l’opinion publique à ce su-jet : « Lorsqu’un joueur européen fait un gros plaquage, on l’applau-dit ; lorsqu’un Polynésien plaque dur, il est sorti du terrain. La justice n’est pas la même pour tout le monde… » ■

ISAAC: « MAESTRI A ENVOYÉ AUTANT DE COUPS »

À la suite de la bagarre au Havre, le Tonguien Sona Taumalolo et le Français Yoann Maestri ont reçu un carton rouge. Photo M. O. - B. G.

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Palisson plaît au Stade français

Sous contrat jusqu’en 2015 à Toulon mais susceptible de bénéficier d’une libération anticipée, l’ailier ou arrière international Alexis Palisson (26 ans, 21 sélections) inté-resse le Stade français. Castres a aussi manifesté son intérêt.

off...Djibril Camara dans l’attente

L’arrivée de Palisson dans la capitale pourrait influencer la suite de la carrière de Djibril Camara. En fin de contrat à Paris, l’ex-international moins de 20 ans ne s’est pas encore vu soumettre une offre de pro-longation malgré un début de saison réussi : Camara a dis-puté huit matchs de Top 14 cette saison (7 titularisations)

MONTPELLIER LE JOKER DE FIGALLO EST ARRIVÉ Le MHR a trouvé le joker médical desti-né à pallier l’absence de Juan Figallo (hernie cervicale) : il s’agit du Néo-Zélandais Paea Fa’anunu. Ce pilier poly-valent de 25 ans (1,87 m, 130 kg) por-tait les couleurs de Canterbury depuis 2011 et devait signer à Colomiers. Il est arrivé samedi dernier dans l’Hérault et, compte tenu des absences de Bustos et Mas sur le flanc droit de la mêlée, il jouera son premier match de Top 14 dès ce week-end, contre Castres. Figallo, de son côté, ne devrait pas jouer à nouveau cette saison. D’ici quel-ques semaines, il fera le point pour savoir si sa hernie nécessite une nou-velle opération. L’Argentin avait déjà subi une intervention chirurgicale pour la même blessure en février. MONTPELLIER (BIS) UN JOKER ÉTRANGER POUR OUEDRAOGO ? À nouveau blessé à une épaule avec les Bleus samedi, le troisième ligne du MHR Fulgence Ouedraogo sera indispo-nible entre trois et quatre mois. Le club s’est mis en quête d’un joker médical, qu’il souhaite trouver d’ici le milieu de semaine prochaine. « On ne peut pas se tromper car ce joker pourrait beaucoup jouer. C’est très difficile à trouver. […] Nous avions une liste de dix candidats et j’aurais du mal à prononcer leurs noms, car je ne les connaissais pas trop », soufflait Mario Ledesma mardi. Depuis, la liste s’est réduite à trois ou quatre joueurs, qui évoluent à l’étranger. PERPIGNAN PIUKALA, TERRAIN ET ALLAN ONT SIGNÉ Sione Piukala et Romain Terrain ont signé leur prolongation de contrat. Le centre tonguien de 28 ans (1,82 m, 105 kg, 9 sélections) s’est engagé pour deux saisons supplémentaires, le talon-neur de 32 ans (1,83 m, 105 kg) signant pour une année plus une en option. Le demi d’ouverture italien Tommaso Allan (20 ans, 1,85 m, 87 kg, deux sélections), pourtant convoité par Trévise et les Zebre, a également paraphé son réen-gagement pour deux saisons, comme l’a annoncé le président François Rivière à L’Indépendant. BOURG-EN-BRESSE UNE RECRUE AUSTRALIENNE DÉBARQUE L’USBPA compte un 36e joueur dans son effectif professionnel : le troisième ligne australien Jarod Saffy (29 ans, 1,90 m, 103 kg) vient d’être engagé comme joueur supplémentaire. Ancien treiziste, il vient des Melbourne Rebels,

où il a évolué durant trois saisons. Il devrait intégrer le groupe dès ce diman-che pour la réception de Lyon. MÉDIAS LES BARBARIANS CARTONNENT SUR EUROSPORT La diffusion du test-match entre les Barbarians français et les Samoa, samedi, a attiré plus de 200 000 abon-nés sur Eurosport, avec un pic à 283 000. Une audience soulignée par la chaîne. La rencontre était en plus diffu-sée simultanément sur six antennes régionales de France 3. BIARRITZ FIN DE CARRIÈRE POUR IAIN BALSHAW À 34 ans, l’arrière international de Biarritz Iain Balshaw (38 sélections dont 3 avec les Lions britanniques et irlan-dais) devrait mettre un terme à sa car-rière. Les examens passés en Angleterre ne se sont pas révélés con-

cluants. « On ne le récupérera pas », nous a déclaré Didier Faugeron. Balshaw avait été opéré d’une lésion du cartilage du genou gauche. le som-met de sa carrière reste le titre de champion du monde décroché en 2003 avec l’Angleterre. AGEN UN JOKER MÉDICAL POUR RATIANIDZE Tariel Ratianidze indisponible plusieurs mois en raison d’une blessure à une épaule, le SUALG pourrait se mettre en quête d’un joker médical au poste de pilier droit. Mais le club ne se presse pas outre mesure : « Nous disposons d’Afatia et de Joly, et nous ne souhai-tons pas nous précipiter, confirme le président Alain Tingaud. Les piliers droits sont difficiles à trouver et si nous engageons un joker médical, ce sera pour le prolonger deux ans en suivant. Alors il ne faudra pas se tromper sur notre choix. »

Par Grégory LETORT et Vincent BISSONNET

Le Top 14 n’est pas encore parvenu au terme de la phase aller que, dé-jà, Clermont dessine son effectif pour la saison prochaine. Deux arrivées sont déjà actées : celle du deuxième ligne de l ’Usap Sébastien

Vahaamahina (22 ans, 8 sélections) qui s’est en-gagé jusqu’en 2017 et celle du centre gallois de Llanelli Jonathan Davies (25 ans, 40 sélections, contrat jusqu’en 2017 avec clause libératoire en juin 2016). Mais l’ASMCA anime aussi le mer-cato dans le sens inverse. Plusieurs de ses joueurs sont en effet convoités. Au premier rang : le pi-lier géorgien Davit Zirakashvili (30 ans, 42 sé-lections) qui dispose d’une clause libératoire au terme de cette saison. Toulouse est notamment intéressé. Le quadruple champion d’Europe est en quête d’un droitier de très haut niveau pour compléter son effectif. Dans cette hypothèse, une libération anticipée de Yohan Montès (28 ans) n’est pas à exclure. Reste que, sur le dossier Zirakashvili, arrivé en 2004 en provenance d’Aubenas-Vals, l’ASMCA a les moyens de repous-ser la concurrence dans la mesure où le pilier droit n’est pas en fin de contrat mais seulement sus-ceptible d’être libéré grâce à une clause figu-rant dans son contrat. En proposant une pro-longation couplée à une revalorisation, le club auvergnat a des chances de garder la main. Une prolongation d’une saison avec une en option serait ainsi actuellement à l’étude. Toujours de-vant, le talonneur Benoît Cabello (33 ans) a dé-

jà décidé de quitter Clermont. Sa carrière en élite se prolongera à Perpignan pour deux sai-sons. Le deuxième ligne et international jeunes Paul Jedrasiak (20 ans), pourtant approché par l’Usap et Bordeaux-Bègles, est en revanche sur le point de parapher son premier contrat profes-sionnel. GRENOBLE À L’AFFÛT SUR VOSLOO C’est en troisième ligne que Clermont risque de connaître du mouvement. Le Géorgien Viktor Kolelishvili (24 ans), prêté à Lyon cette saison, pourrait revenir dans un club où il est engagé jus-qu’en 2015 mais ce seul retour ne compensera peut-être pas tous les départs. Le Sud-Africain Gerhard Vosloo (34 ans), laissé libre en juin, conserve une belle cote sur le marché : le FC Grenoble regarde notamment avec attention son CV. Son homologue portugais Julien Bardy (28 ans), démarché dès le printemps pour une prolongation, arrive aussi en fin de contrat. Dernier cas encore à régler en troisième ligne : le joker médical d’Elvis Vermeulen, Fritz Lee (25 ans), sous contrat jusqu’à fin janvier. L’ASMCA se donne du temps pour pouvoir juger sur piè-ces avant de proposer une prolongation au nu-méro 8 néo-zélandais. Mais les clubs actuellement en quête d’un troisième ligne centre - dont Castres, l’Usap et Grenoble - pourraient aussi passer à l’action sur un tel dossier. SIVIVATU, UN DES PROCHAINS À PROLONGER ? Derrière, des départs sont aussi à envisager. Le

demi de mêlée Ludovic Radosavljevic (24 ans) ne sait pas s’il évoluera encore en jaune et bleu la saison prochaine. Le club envisagerait de le con-server mais le joueur pourrait être tenté par un départ, pour gagner du temps de jeu. Le club a sondé plusieurs jeunes numéro 9 au cas où… Sur le triangle d’arrière, l’arrivée probable de Zac Guildford et les contacts avérés avec Benjamin Fall incitent Lee Byrne (33 ans, 47 sélections) et Julien Malzieu (30 ans, 20 sélections) à scru-ter le marché. L’arrière, reconnu comme un des spécialistes les plus fiables du Top 14, intéresse, entre autres, Bordeaux-Bègles et Castres. La piste menant au MHR, à la recherche d’un po-lyvalent, s’étant refermée. Le CV de l’ailier fran-çais, désireux de se relancer, est étudié avec at-tention au Stade français, à Montpellier ou encore à Grenoble, où est aussi pisté le cen-tre néo-zélandais Regan King (33 ans, 1 sé-lection), poussé vers la sortie par l’arrivée de Davies. Un bémol cependant aux con-voitises grenobloises : les quotas Jiff et les éventuelles prétentions salariales de ces internationaux. Enfin, l’actuel contrat de Sitiveni Sivivatu (31 ans, 45 sélections) ar-rivera aussi à terme en juin 2014. Si cette pers-pective a aiguisé des appétits chez d’autres ca-dors du Top 14, le All Black devrait, selon toute vraisemblance, rester fidèle aux Jaune et Bleu, prêts à tout mettre en œuvre pour conserver leur ailier. Une proposition de prolongation, avec revalorisation, pour une durée de trois ans se-rait, d’après les dernières informations, sur la table des négociations. ■

Transferts

Infos

L’article 9 des règlements de l’IRB le stipule très clairement : les clubs doivent obli-gatoirement libérer leurs joueurs convoqués en sélection. Le week-end de doublon à venir entre dans ce cadre. Pourtant, il arrive régulièrement que des arrangements soient passés. Nous parlions dans notre édition de vendredi de la libération du numéro 9 des Tonga Taniela Moa, afin qu’il reste à la disposition de Pau. Ces jours-ci, les dirigeants fidjiens, qui affrontent la Roumanie ce week-end, ont accepté de rendre deux joueurs très importants de l’effectif briviste, Sisa Koyamaibole et Dominiko Waqaniburotu, en vue de la réception de Biarritz, en « échange » de l’ailier Elia Radikedike. De même, le troisième ligne clermontois Julien Bardy n’a pas été retenu par la sélection portugaise qui jouera contre le Canada. Mais cer-tains clubs grincent les dents... À l’image de l’UBB. Si Auzqui a été libéré par l’Espagne, le club espérait récupérer son pilier Benjamin Sa, retenu par les Samoa alors qu’il pourrait ne pas faire partie des 23 contre la Géorgie. À Montpellier, aussi, la sélection de Maximiliano Bustos a du mal à passer. Car l’UAR, qui a « rendu » Juan Figallo gravement blessé deux années de suite, avait fait savoir qu’elle ferait un geste en laissant Bustos libre de disputer le match à Castres samedi. Mais elle a fait machine arrière après la lourde défaite au pays de Galles (6-40). « Nous avons toujours travaillé en bonne intelligence et je me mets à la place des dirigeants argentins mais c’est vraiment dommageable pour nous », déplore le directeur général montpelliérain Denis Navizet. Privé de Mas également, le MHR se retrouve contraint de faire jouer Paea Fa’anunu, le joker de Figallo, arri-vé il y a quelques jours à peine.

Montpellier

Volte-face des Pumas pour Bustos

on...

VAGUE DE DÉPARTS À CLERMONT ?

UNE DIZAINE DE JOUEURS ARRIVENT EN FIN DE CONTRAT À L’ASMCA. CERTAINS SONT PARTANTS OU CONVOITÉS, D’AUTRES SE TROUVENT SUR LE POINT DE PROLONGER. REVUE D’EFFECTIF DE CES CAS QUI ANIMENT LE MARCHÉ EN AUVERGNE.

Cris & chuchotements

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Week-end

L’Usap pourrait très prochainement accueillir un joueur supplémentaire au sein de son effectif : le trois-quarts aile de Toulouse, Yves Donguy (31 ans, 1,81 m, 95 kg), serait, selon nos in-formations, sur le point de s’engager

avec le club catalan. Ce renfort surviendrait au plus vite afin d’apporter une solution supplémentaire aux lignes arrière des Catalans, victimes d’un coup dur cette semaine avec la blessure du cen-tre tonguien Sione Piukala (bras cassé, deux mois d’indisponibilité) et confrontés aux appels, en sélection, de l’ailier français Sofiane Guitoune, de l’arrière gallois James Hook ou encore du po-lyvalent italien Tommaso Benvenuti.

UNE SAISON EN OPTION ? La signature du Toulousain serait dé-sormais uniquement suspendue à l’aval de la DNACG. Yves Donguy devrait s’engager pour la fin de cette saison

avec une éventuelle reconduction pour une année supplémen-

taire. Sous contrat jusqu’en juin 2014 avec le club de la Ville rose, le puissant ai-

lier serait alors libéré avec effet immédiat par le Stade toulousain. Cette saison, il a disputé seu-lement deux rencon-

tres de Top 14. En cham-pionnat, il ne totalise pas moins

de 35 essais sur l’ensemble de sa carrière professionnelle, enta-mée à Brive en 2003 et poursui-vie, depuis 2007, du côté du stade Ernest-Wallon. À 31 ans, l’inter-national A, champion de France à trois reprises, se trouve sur le point de découvrir un troisième club. V. B. (avec G. L.) ■

DONGUY TOUT PROCHE

PERPIGNAN L’USAP ATTEND ’L’AVAL DE LA DNACG

Le Stade toulousain a annoncé mer-credi les prolongations de contrat de trois joueurs : le centre Yann David (25 ans, 4 sélections) désormais enga-gé jusqu’en 2018, le troisième ligne centre Gillian Galan (22 ans) et le pilier gauche géorgien Vasil Kakovin (23 ans, 22 sélections) qui ont tous deux paraphé un contrat jusqu’en

2017. La prolongation anticipée de l’ouvreur néo-zélandais Luke McAlister (30 ans, 30 sélections) n’est pas encore finalisée. Si le joueur est sous contrat jusqu’en juin 2015, le club souhaite d’ores et déjà le conser-ver mais sa blessure (opération d’un biceps) et son retour en Nouvelle-Zélande ont retardé les négociations.

Toulouse

David, Kakovin et Galan prolongent

Alexis Palisson

Comme nous vous l’annoncions lundi, une réunion, à l’initiative des fédérations cel-tes, s’est tenue jeudi à Dublin. Une réunion où étaient représentées toutes les fédérations européennes membres de l’ERC, à l’exception de la fédération anglaise, qui n’a pas été conviée en raison du soutien apporté à ses clubs, désireux de s’émanciper de l’ERC afin de créer conjointement avec les clubs français la Rugby Champions Cup, position que n’a jamais adoptée la FFR. L’objet de la réunion était donc de trouver une issue à l’impasse dans laquelle se trouve le rugby européen, mais aussi d’envisager l’avenir de la H Cup et du Challenge européen sans les clubs anglais. Un avenir qui prendrait forme : les fédérations présentes auraient acté, pour la saison prochaine, l’organisation des compétitions européennes sous l’égide de l’ERC, sans les clubs anglais. Mais quid des clubs français ? À Dublin, Pierre Camou se serait engagé à assurer une représentation française. Selon nos informations, le président de la FFR doit rencontrer ce vendredi, à ce sujet, le président de la Ligue Paul Goze, en présence de Serge Blanco, d’Olivier Keraudren, de Christian Garnier pour la FFR, et de René Fontès, de Patrick Wolff et d’Emmanuel Eschalier pour la LNR. Un accord franco-français sera-t-il trouvé ? Pierre Camou en aurait en tout cas fait un préalable à la signature de la convention FFR-LNR, pour laquelle, hormis le volet sur la formation qui sera traité début 2014 et qui fera l’objet d’un avenant, les deux parties seraient désormais très proches d’une entente.

Coupe d’Europe : réunion cruciale

Malgré les dénégations du RCT sur son site internet, Sébastien Tillous-Borde, comme Maxime Mermoz et Alexis Palisson, figure sur les tablettes du Stade fran-çais. L’annonce de l’arrivée de Rory Kockott sur la rade pourrait précipiter le départ du demi de mêlée. Des contacts ont été établis entre joueur, recruteurs et entraî-neurs du club pensionnaire de la porte d’Auteuil. Pour le moment, le Stade français observe une position d’attente. Mais en cas d’officialisation du buteur castrais…

Le Stade français suit Tillous-BordeTransferts

VENDREDI 22 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr 35

Page 37: Week-end Boksing day - toile-libre.orgmyreader.toile-libre.org/uploads/My_528f03a5ddd11.pdf · autre partenaire de club, Jean-Marc Doussain. Maestri doit se lever tôt. Son vol pour

France 10 Afrique du Sud 52

Horizons Grand côtéFRANCE - AFRIQUE DU SUD, 22 NOVEMBRE 1997 : 10 - 52 LA DER DU PARC DES PRINCES, IL Y A SEIZE ANS, TOURNE À LA CATASTROPHE. L’AILIER DES BLEUS, LUI, JOUE LÀ SON DERNIER MATCH INTERNATIONAL.

SAINT-ANDRÉ, VICTIME DES BOKS

Le 22 novembre 1997, les joueurs du XV de France constatent, impuissants, la domination sans partage des Springboks. Un bien triste baisser de rideau pour le Parc des Princes (en bas à droite)... Peu de temps après, Raphaël Ibañez (en bas à gauche), remplaçant ce jour-là, deviendra le capitaine incontournable des Bleus. Photos archives

Par Jérôme PRÉVÔT [email protected]

Et soudain, le public du Parc des Princes se mit à scander « Zéro, zéro, zéro… » sur l’air de « Ce n’est qu’un au revoir ». Les Springboks, com-mandés par le numéro 8 Gary Teichmann, n’en finissaient pas de nous transpercer, avec de la force, d’accord, mais avec assez de brio pour lan-

cer un ailier longiligne, Pieter Rossouw, vers un incroyable quadruplé. Quatre essais en quarante et une minute : le Parc n’avait encore jamais vu ça. Et pour ses adieux à l’équipe de France, il aurait aimé que ce soit un joueur vêtu de bleu qui soit à pareille fête. Mais ce mariage d’un quart de siècle se finissait dans un bruit de vaisselle cassée : 52 à 10, sept es-sais à un en faveur des Sud-Africains, plus lourde déroute de l’histoire d’un XV de France qui venait pourtant de réussir le grand chelem. C’est vrai que les pays du Nord se sen-taient vieux et engourdis. LE SUD EN AVANCE À cette lointaine époque où le téléphone portable se répan-dait, on ne jurait alors que par le Super 12, une épreuve née par et pour la télévision à péage de Rupert Murdoch. Les trois Sudistes avaient accepté de moderniser leurs provinces pour ani-mer une ligue fermée où l’attaque était reine puisqu’on ne ris-quait pas la descente. « Ce jeu-là nous déboussole parce qu’il nous sort de nos normes. Ils pratiquent un rugby que nous som-mes, pour l’instant, incapables de jouer, en équipe nationale ou en clubs », commentait Pierre Villepreux, l’un des deux entraî-neurs des Bleus. Vachard, son alter ego Nick Mallett assénait : « Les Français sont de trop grands rêveurs. Une victoire impor-

tante de temps en temps et vous vous voyez champions du monde. Cela fait plus de mal à votre rugby qu’autre chose… » Le rugueux deuxième ligne Mark Andrews, passé par Aurillac, plastron-nait : « Nous progressions plus vite que les Français parce que no-tre Super 12 et nos Tri-Nations ont une dimension supérieure à vos championnats nationaux et même européens. Ces grands matchs nous transcendent rapidement, c’est une évidence. » DES GRANDS NOMS À LA RETRAITE De son côté, Bernard Lapasset jouait les grands seigneurs avec un sens consommé des joutes politiques : « Je maintiens ma confiance à Pierre Villepreux et à Jean-Claude Skrela. Il faut au rugby français un vrai projet d’élite. Si cela doit se faire sans les clubs, il se fera sans eux. S’il faut réunir les trente meilleurs joueurs du championnat autour du XV de France et racheter leur contrat, nous le ferons. » Seize ans après, relire ces propos ne manque pas de sel. Les provinces à la française restent toujours un fantasme et nos clubs n’ont jamais été aussi forts. À ce jour, la FFR ne les a jamais eus sous contrat. Mais, c’est vrai, notre championnat a fini par se resserrer, passant de vingt à quatorze clubs en huit ans. Aujourd’hui, le débat a changé de nature. On ne s’étripe plus sur le niveau du championnat mais sur le calendrier. Et puis, cette défaite qui devait nous plonger dans le marasme n’a débouché sur rien de si terrible. Non seulement les Bleus al-laient gagner un second grand chelem dans la foulée, mais ils feraient mieux que les Springboks à la Coupe du monde sui-vante (finaliste contre demi-finaliste). Cette soirée du 22 no-vembre 1997 n’a fait que pousser quelques grands noms vers la retraite (Saint-André, Cabannes, Merle, Lacroix). Et le rug-by a repris son cours, avec les mêmes polémiques après cha-que défaite. Cela fait partie du jeu. ■

Ce soir-là, les Springboks semblaient jouer sur une autre planète, ce qui pro-voqua une longue séance d’autoflagel-lation des Français. Il y avait certes des pointures dans cette équipe : le pilier Os Du Randt, double champion du monde (1995 et 2007), un arrière débu-tant nommé Percy Montgomery (futur champion du monde en 2007), le bouillant talonneur James Dalton, l’ailier James Small. Mais ces Springoks-là avaient aussi un truc en plus, ou en moins. Dans les semaines qui suivirent, on apprit une curieuse nouvelle. Une grande partie de cette équipe si impressionnante bénéficiait de certificats médicaux les autorisant à prendre de la Ventoline®, un produit à base de Salbutamol destiné à soigner l’asthme (bronchodilatateur). « Une équipe asthmatique aux deux tiers, ça fait quand même beaucoup », écrira ensuite Jean-Claude Skrela dans son autobiographie. Eh oui, ces Sudistes, si en avance sur nous, s’étaient vraiment bien préparés et l’influence du Super 12 n’expliquait pas tout. J. P. ■

Des bienfaits de l’asthme...

Rarement un match aura marqué un tournant aussi clair. La défaite face aux Springboks a sonné le glas pour les Saint-André, Cabannes, Lacroix et Merle. La fin d’une époque, celle qui fit le joint entre amateurisme et profes-sionnalisme. Elle a aussi ouvert la voie à un nouveau capitaine, Raphaël Ibañez. Il était remplaçant, en ce 22 novembre, entré à la 64e minute, et il marqua le seul essai français en se jetant sur un ballon qui traînait : dernier essai au Parc des Princes, vingt-cinq ans après le premier inscrit par son beau-père, Claude Dourthe. Un mois et demi plus tard, riche de seulement 6 sélections, il devenait le capitaine du XV de France à 24 ans et démarrait sa carrière par un nouveau grand chelem (1998), le deuxième consécutif. Les deux entraîneurs du XV de France, Jean-Claude Skrela et Pierre Villepreux avaient su trancher dans le vif. Ils en furent récompensés. Sur le terrain, une autre génération prenait le pouvoir autour de Raphaël Ibañez et de Fabien Pelous qui joueront plus de quatre-vingts fois ensemble en bleu et qui res-tent pour l’éternité les artisans de deux matchs hallucinants contre les All Blacks en Coupe du monde (1999, 2007). J. P. ■

Ibañez intronisé

Ce match a marqué la fin du mariage du XV de France avec le Parc des Princes, une enceinte utilisée pour la première fois en 1973. L’histoire aura donc duré vingt-cinq ans, et c’est vrai que ce stade méritait une autre conclu-sion. Il n’était pas énorme (48 000 pla-ces) mais il offrait une acoustique et une chaleur incomparable. Il avait aussi l’avantage d’être à l’intérieur du péri-phérique, en plein Paris. Ce n’est pas un secret, le Stade de France, si froid et si distant, ne l’a pas remplacé dans le cœur des supporters. Mais la FFR était obligée d’y aller pour des raisons politi-ques. Construit à grands frais (364 mil-lions d’euros) pour la Coupe du monde de football, la grande arène de Saint-Denis avait un urgent besoin d’événe-ments pour justifier son existence. Aucun président de fédération n’aurait pu résister à ce genre de pression. En fait, les vrais adieux en fanfare du rugby au Parc des Princes avaient eu lieu sept mois plutôt avec le grand che-lem scellé brillamment contre l’Écosse sous le capitanat d’Abdelatif Benazzi : un 47 à 20 salué par des Marseillaise spontanées jamais égalées. Le XV de France revint au Parc des Princes une fois, en 2007 pour la « petite finale » du Mondial contre l’Argentine et une nou-velle déconvenue. Le Parc était décidé-ment rancunier. J. P. ■

Le Parc ne méritait pas ça !

À PARIS (Parc des Princes) - le 22/11/1997 Afrique du Sud bat France 52-10 (28-3). Arbitre : M. O’Brien (N.-Z). Afrique du Sud : 7E Snyman (1re), Rossouw (16e, 35e, 43e, 55e), Teichman (32e), Honiball (81e) ; 7T, 1P (70e) Honiball. France : 1E Ibanez (72e) ; 1T, 1P (9e) Lamaison. FRANCE Sadourny ; Venditti (Leflamand 46e), Lamaison, Glas, Saint-André (cap.) (Casadéi 75e) ; (o) Lacroix (Aucagne 69e), (m) Galthié (Cazalbou 54e) ; Cabannes (Pelous 51e), Benazzi, Benetton ; Brouzet, Merle ; Tournaire, Dal Maso (Ibañez 64e), Califano. AFRIQUE DU SUD Montgomery ; Small, Snyman, Muir, Rossouw (De Beer 80e) ; (o) Honiball, (m) Swanepoel ; Venter, Teichmann (cap.), Erasmus (Aitken 49e) ; Andrews, Otto ; Garvey, Dalton, Du Randt.

Philippe Saint-André refuse d’évoquer une plaie pas complètement cicatrisée. « Cela reste l’un de mes pires souve-nirs. Pas envie de m’y replonger. J’étais capitaine, j’évoluais en Angleterre comme Thierry Lacroix et Laurent Cabannes. Avec Merluche (Olivier Merle, N.D.L.R.), nous avions payé les pots cassés... » Il n’en dira pas plus. « Surtout à une semaine de mon pre-mier match face à eux en tant que sélectionneur. » Cette rencontre a pour-tant laissé des traces, notamment dans ses relations avec le sélectionneur de l’époque, Jean-Claude Skrela, aujourd’hui DTN. Le froid entre les deux est désormais terminé mais cette défaite scellera la fin de la carrière internationale de Saint-André à tout juste 30 ans. Il avait manqué le grand chelem 1997 sur blessure, lors de sa première saison avec Gloucester. Il avait bossé comme un damné aux entraînements pour revenir. Ce fut chose faite lors de la Coupe latine, en octobre 1997, où il recouvrait ses galons de capitaine. Pas pour long-temps. Saint-André, mais aussi Lacroix, alors aux Saracens, Cabannes aux London Wasps : trois cadres du XV de France de l’ère Berbizier, seront, dès lors, oubliés des sélections. Le grand chelem 1998 validera la politique de changement du trio Maso-Villepreux-Skrela mais marquera Saint-André. C’est l’une des raisons qui le poussera, une fois aux commandes des Bleus, à offrir un dernier tour de piste aux fina-listes de 2011, lors de son premier Tournoi des 6 Nations comme sélec-tionneur. P.-L.G. ■

Le « Goret » rate sa sortie

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