Etienne Fleury

WATERPROOF

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La résidence entamée mi-janvier, s’est achevée par la scénographie, l’installation d’une exposition visible du 5 mai au 30 juin 2007.

J’ai rencontré Etienne Fleury à l’Ecole Nationale Supérieure d’Art de Limoges- Aubusson en 2005, où il était en résidence. Etienne Fleury a ensuite fait la démarche de venir rencontrer l’équipe de l’Ecole d’Art du Beauvaisis, de visiter les lieux, puis il a soumis une proposition de travail en 2006.

A Limoges, il avait entrepris une recherche à partir d’objets manufacturés : des bouées. Ces formes, copies fidèles de leur matrice, étaient travaillées en porcelaine. La matière céramique s’identifiait parfaitement au matériau synthétique qu’est le plastique brillant de la bouée.

La poursuite de ce travail à Beauvais, s’est faite par de nouveaux moulages d’objets : d’autres bouées et des coudes NF 160 réalisés à partir de coudes PVC de canalisation, se référant à son expérience autour des coudes de bouée à Limoges.

Pour clôturer cette résidence, en artiste «bâtisseur», il a souhaité mouler un canot pneumatique. Sa résidence s’est poursuivie par la scénographie de son exposition, imaginée à partir d’une maquette de la salle basse, qu’il a réalisée lui-même à l’échelle. Il a créé des espaces clos, sorte de mini galerie dans la galerie et un cabanon pour abriter le canot.En parallèle à sa résidence, il a conçu un reportage sur son travail. Dans ce sens, il a installé, sur pied, une caméra numérique, pendant trois semaines, au sein de l’atelier sculpture de l’Ecole d’Art. Cette caméra l’a aussi accompagné pendant le montage et l’installation de son exposition.La caméra était programmée pour pendre une image toutes les huit secondes, ce qui donne un rythme très haché à la prise de vue. L’artiste a réalisé deux montages de ces images, projetés à vitesse très accélérée, dans une scénographie adaptée au sein de l’exposition.

L’une des projections retrace le montage de l’exposition, en accueil, clin d’oeil, dans une petite cavité de bois à l’entrée de l’installation.L’autre projection illustre le travail de la

La résidence d’Etienne Fleury.- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

résidence et notamment celui autour du canot et est présentée sur la «fenêtre» de la cabane. Le canot y est abrité et peut être découvert et regardé par un jeu d’hagioscopes (tunnels de vision percés en diagonale à travers la cloison). Etienne Fleury réussit à travers son installation à exposer le fruit de sa résidence et aussi les conditions de sa réalisation ainsi que celles de son montage.

L’Ecole d’Art, hôte de cette résidence se trouve ainsi impliquée et remerciée de la plus belle des façons par Etienne Fleury.

Clotilde Boitel

Directrice de l’Ecole d’Art du Beauvaisis.

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Depuis la fin de ses études en 2000 à l’Ecole des Beaux-Arts de Caen, Etienne Fleury mène un parcours artistique à la manière d’un autodidacte. Après une formation en Allemagne où il se familiarise avec les outils de prise de vue et de montage, il entreprend au Centre de Formation des Artistes Plasticiens à Amiens, une réflexion sur la place et le rôle de l’acte artistique dans le champ social et éducatif. En 2003, au cours d’un voyage en Inde, il découvre la communauté d’Auroville, projet de société utopique fondé à la fin des années 1960 sur des valeurs d’écologie, de développement durable, d’éducation et d’économie alternatives. Il y fréquente le Building Center, centre de recherche scientifique spécialisé dans l’architecture en terre et acteur exemplaire de la reconstruction, suite au désastre causé

par le tsunami. Reprenant le principe de l’architecture vernaculaire, l’artiste entreprend la création de volumes habitables en milieu urbain. Sur un mode performatif, les constructions sont élaborées en un temps très court avec les seuls matériaux prélevés sur place. Nids à échelle humaine, observatoires du paysage, cabanes Moon Booth ou Loving Room, abribus-jardins, les oeuvres d’Etienne Fleury offrent au passant un coin de nature, un espace d’intimité, une aire de jeux, le temps d’une pause. Alternative au stress, au smog, à la standardisation de l’habitat et à la perte de contact avec la nature, l’ensemble pourrait composer les principaux éléments d’une architecture de l’urgence, adaptée à nos sociétés contemporaines.

Lorsqu’il entre en résidence en 2005, à l’Ecole Nationale Supérieure d’Art de Limoges, Etienne Fleury souhaite renouer avec les fondements du travail artistique en atelier. Clin d’oeil à la fonction première et utilitaire de la céramique, il choisit de reproduire en porcelaine la bouée gonflable pour enfants, cet objet-type jetable dont la durée de vie se limite à sa seule fonction. Invité en janvier 2007 par l’Ecole d’Art du Beauvaisis, l’artiste renouvelle ce geste appropriatif en moulant le coude NF 160 en PVC, le boyau en forme de «U» constituant le fond des bateaux pneumatiques, puis le bateau lui-même. Ces éléments, universellement reconnaissables et extrêmement normés, interrogent les

L’effet waterproof.- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

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mécanismes de consommation sociale des produits industriels, mais l’artiste semble toutefois s’attacher davantage au potentiel expressif et à la charge poétique de l’objet. En effet, si l’on s’y penche de plus près, que seraient nos canalisations sans ce coude qui introduit la rotation, la rupture dans le mouvement linéaire ? Que serions-nous sans cette bouée salvatrice qui permet de faire surface en milieu hostile ? Présentés sur des socles, accrochés au mur, tels des trophées dans l’exposition Waterproof, ces objets du plein et du vide, ces objets du passage et de la transition, reprennent ici leur pleine autonomie, questionnant au passage les modes d’appréhension et de légitimation des oeuvres dans le champ de l’art contemporain et plus particulièrement de la sculpture. Jouant sur le décalage entre la perception première des objets - celle de l’apparence du plastique - et la (re)connaissance du matériau céramique, l’artiste entraîne le spectateur dans une délectation de l’oeil mais aussi de l’esprit. De même, les coudes s’assemblent pour donner naissance à d’étranges formes hybrides presque animales. Ainsi libérés de leur fonction, ceux-ci basculent dans une dimension onirique où les thèmes du jeu et de l’enfance sont omniprésents. Au-delà d’une simple recherche illusionniste, Etienne Fleury s’interroge sur ce qui fait sens et sur la part de subjectivité dans l’œuvre.

L’exposition Waterproof, organisée à Beauvais, par l’Ecole d’Art se fait la

synthèse de ces différentes démarches. Investissant l’espace d’exposition - une ancienne crypte rythmée par des voûtes d’arêtes - par la construction d’une structure déambulatoire, l’artiste trouble les repères et la perception des volumes de la galerie. En fin de parcours, une baraque, au sens premier du terme, apparaît. Depuis ses hautes fenêtres, celle-ci n’offre au regard qu’une vision parcellaire de ce qui est à l’intérieur. Poussé au voyeurisme, le visiteur aperçoit des détails d’un objet de grand volume, aérien mais d’aspect brut. Seul le film projeté en accéléré sur l’une des parois du cabanon apporte quelques éléments de réponse. Par ailleurs, l’installation des moules des différentes pièces, la maquette de l’espace d’exposition et les multiples séquences vidéo rendent compte des processus de fabrication des œuvres et de conception d’une exposition dans le cadre d’une résidence d’artiste. Le spectateur prend soudain conscience des contraintes et limites techniques liées à la pratique de la céramique, de la part d’incertitude et d’accident avec laquelle l’artiste doit composer. Convoquant l’humour et la dérision, cette exposition invite au lâcher-prise... tout en maintenant une stratégie de mise en doute face au monde des apparences. Les vertus de «résistance» de l’effet waterproof ne cesseront de nous étonner!

Gaïdig Lemarié

Chargée de mission Arts plastiques de la Ville de Beauvais.

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Etienne Fleury a réinvesti ces bouées, fracturées par la cuisson, en les redécoupant pour créer des coudes, qui, assemblés, deviennent des tores donnant vie à des tubulaires de canalisation.

A l’Ecole d’Art du Beauvaisis, en 2007, Etienne Fleury a poursuivi ce travail donnant le jour à une nouvelle génération de bouées. Cette production à l’Ecole d’Art, en grande série, s’est réalisée en faïence blanche émaillée (couleur vive brillante) ou sous forme de biscuit (sans émail), quelquefois teinté dans la masse (souvent de couleur mate). La bouée, copie fidèle de sa matrice, à l’émail fin et satiné, offre au toucher sa sensualité. Certaines d’entre elles ont les pores plus dilatés, grainés ; d’autres par l’effet mat du biscuit semblent talquées. Le côté charnel de cette peau rebondie est poussé à son extrême, par le jeu d’une petite protubérance : la valve de la bouée. On perçoit cette valve comme un téton par sa forme en proéminence. Cette association mentale est sans doute liée au fait que l’on gonfle sa bouée à la bouche, serrant la valve entre les lèvres, valve qui nous renvoie à notre origine, à la tétée, à la mère et aussi à l’enfance où l’on apprend à gonfler bouées et ballons. Par ailleurs, cette valve, soupape à clapet servant d’obturateur à la chambre à air, s’identifie pour d’autres spectateurs au nombril. Ce nombril formé lui-même de valvules, sortes de replis muqueux empêchant le reflux, est l’objet

De « loving room » à « waterproof ».- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

J’ai découvert l’oeuvre d’Etienne Fleury en mai 2003, à Amiens, au «Grand Wazoo», espace d’exposition, situé au-dessus d’un café portant le même nom.

Dans ce qui était à l’origine une chambre, l’artiste a imaginé de bâtir un nid de rotin, d’osier, de lin et de jonc de mer : le «loving room». A l’étage, dès la sortie de l’escalier, le nid prend son embouchure et, par un mouvement hélicoïdal, nous entraîne en son cœur. La hauteur du nid empêche de se tenir droit et les spectateurs avancent voûtés, imitant, sans en prendre conscience, le mouvement de l’oiseau, le dos en porte-à-faux, les bras déployés comme des ailes. Ils se retrouvent enfin dans un espace ovoïde, clos, avec pour seule sortie le goulet par lequel ils sont entrés.

La lumière filtre et joue à travers le tissage du nid, créant une sorte de havre de paix, de repos, de recueillement, bien à l’abri du tressage protecteur. Là, chacun termine sa visite, assis, semi-allongé, couché, lové, pelotonné dans la membrane de dentelle végétale, tendue et gonflée comme une bouée.L’endroit incite à la décontraction, le laisser-aller, le lâcher-prise, la méditation, le retour aux sources et les images affluent : celle de la cabane où, enfant, l’on aime se cacher, se réfugier, se défendre des attaques de l’ennemi, mais surtout l’image du ventre maternel, l’utérus où l’on se niche, se moule à l’abri du monde.

En 2005, visitant l’Ecole Nationale Supérieure d’Art de Limoges, je fis alors la connaissance d’Etienne Fleury, artiste en résidence dans cette Ecole. Il fabriquait, par des techniques de moulage, des bouées en porcelaine.

Il s’attelait alors à de réelles performances techniques : celle de réussir, d’une part, le moulage d’une pièce molle et tendue à la fois et celle d’achever, d’autre part, le travail par la cuisson de cet objet parfaitement «lové», fermé et creux.La cuisson de ce type de volume fermé est périlleuse, pour des raisons de différence de température entre l’espace intérieur de l’objet et l’espace extérieur à l’objet. Souvent, à Limoges, la bouée se fendait ou éclatait.

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du passage et de la transition, trace du cordon ombilical reliant la mère à son enfant.

L’image forte du ventre maternel se retrouve amplifiée par la vision de l’empreinte d’un canot pneumatique gonflé, qu’Etienne Fleury a conçu pour cette exposition à Beauvais. En effet, du moulage (par deux valves) de ce canot est née une épreuve originale, le modèle en plâtre, qui prend la couleur de la peau, de la chair. Cadré à travers des hagioscopes imaginés pour cette installation, l’avant du canot se renfle, se bombe, se ballonne...

L’artiste, au cours de sa résidence artistique à Beauvais, s’est attaqué également à la reproduction fidèle de coudes de canalisation en PVC gris «NF 160». Etienne Fleury a voulu pousser la ressemblance à l’extrême par la recherche du gris et du brillant originel du PVC, en affinant la qualité de l’émail. Pour des raisons de tenue à la cuisson, les coudes ont eu une de leurs deux ouvertures bouchées. Le coude fermé perd sa fonction initiale de lieu de passage des eaux et devient ainsi un espace clos, une sorte de nid, de réceptacle, de véritable poche des eaux.

L’envie est forte, après ce parcours du «loving room» au «waterproof», de qualifier Etienne Fleury d’artiste «lover». Lover à l’image du matelot, ce «loveur» qui enroule les cordages, les filets, les lignes en milieu aquatique. Lover, pris

aussi au sens anglais du terme, en référence à «love», l’amour, et à la chambre d’amour, aux nids d’Etienne Fleury. Se lover, pour l’artiste bâtisseur, c’est se pelotonner, s’enrouler, se nicher, pourretrouver, un tant soit peu, le confort du moule maternel .

Du nid protecteur au canot salvateur, Etienne Fleury mène une recherche cohérente, derrière laquelle se dissimulent des souvenirs personnels.Comment en effet, comprendre la démarche et la production de l’artiste sans s’interroger sur ce qui fait l’essence même de toute vie humaine : la naissance d’un être ? Etienne Fleury faillit naître beaucoup trop tôt, en tant que bébé, et finalement apparut au monde presque trop tard.

En ce sens, ce qu’intuitivement on avait saisi de la personnalité de cet artiste, on l’éclaire d’un autre regard, neuf.

On comprend alors pourquoi l’artiste se focalise sur une recherche concernant le nid, la cabane, la canalisation, la bouée ou le canot de sauvetage.On appréhende aussi mieux sa relation à la terre, son désir de transformer la matière, de la mouler, la faire vivre pour donner naissance à une flopée de coudes et de bouées. C’est à travers la terre-mère que l’artiste puise son énergie pour un avenir où il s’imagine, lui-même, entouré d’une future nichée d’enfants…

Clotilde Boitel

Directricede l’Ecole d’Art du Beauvaisis.

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CATEGORIE : Assemblage coude

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Une bouée qui ne flotte pas & un tube bouché pour faire de l’espace aux souvenirs ordinaires ?

Deux objets des peines accomplies, deux objets qui retiennent sa charge d’héroïsme du temps. Ici, du regard : trophées d’une bataille entre le vide et une matière rétive et torse. Aussi bien, la mémoire : la réplique de ces efforts dont on sait qu’on ne doit que les traverser.

Les objets, chaluts du banal ! On y remonte les lieux communs, on en craint le maillage sur le monde, on en déplore l’utilité relative, à peine deux siècles qu’on songe parfois à y faire adhérer la beauté.

L’art/rets du temps.

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CATEGORIE : Assemblage coude

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Jean Schneider

Designer industriel.

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CATEGORIE : Assemblage coude

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CATEGORIE : Nouilles

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Un anneau de pvc à décor obligé > pour devenir grenouille et unir le cristal mat de l’angoisse des parents à la vibration d’un corps émaillé d’eau. Frayeurs et victoires suspendues serpentent au fil des tasses. La prison du souffle, c’est aussi celle des peurs et des injonctions, dont on arrive à force d’eau bue à se détacher. Un jour, on respire sans.Pourquoi le décor ? Manifeste de l’horreur noire de la matière nue, dont on tente de s’affranchir en chantonnant la plus convenue des ritournelles. C’est une autre fiction qui s’y projette, la mièvrerie des canaris et des dinosaures… mais qui a la peur de l’eau ?

Une bouée contre la peur de l’art ?

L’art/rets du temps. - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

CATEGORIE : Bouée

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Jean Schneider

Designer industriel.

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CATEGORIE : Bouée

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CATEGORIE : Bouée

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CATEGORIE : Bouée

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Le tube de 160, celui des eaux usées, celui qui charrie la mer(credi) à la fosse septique, l’alpha et l’oméga du confort des wc à l’intérieur. Celui qui amène la ruine au stade de maison, et élève au tangible le rêve ordinaire du chez soi. Cet objet qui démocratise la plomberie, réduit le cintrage et la soudure de la tuyauterie à façon à des gabarits à combiner. Icône du désintérêt pour l’esthétique des objets industriels : peut-être au vrai, une question inutile. Objet industriel, et non technique : pas vraiment un objet, l’état d’un matériau. Pour la physique, il y a le gazeux, le liquide, le solide. Pour le matériau, il y a le plein, le plat, le creux, le dur, le mou... tous mots qui s’appliquent aussi à l’écriture, notons bien. Tubes qu’on fait généralement beaucoup d’effort pour cacher, sans doute parce qu’il en faudrait plus encore pour en dire quoi que ce soit.

L’art/rets du temps.

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CATEGORIE : Coude

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Jean Schneider

Designer industriel.

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CATEGORIE : Coude

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CATEGORIE : Coude

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CATEGORIE : Coude

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A trop y penser, on y déposerait notre tristesse.

Les objets, chaluts du banal ! Bien sûr, la modernité est dans ce mouvement exactement, dans cette hâte à ressembler qui dit le besoin organique d’être ensemble. Et ce manque, dans la lecture crue et parfois cynique que nous, faiseurs d’objets et d’images que nous sommes, en faisons parfois, savons-nous le combler ? En prendre soin ? Répondre à ce qu’être ensemble en liberté lève d’inquiétude et demande de travail ? Le commerce se nourrit de cette frayeur, comme un vautour nettoie, de la perte du sens... parce que le sens n’a jamais vécu dans les dictionnaires, il est le lien actuel de l’esprit et des corps. Nous, qu’avons nous à proposer et surtout, qui donne confiance, qui donne envie, qui donne envie d’aimer parce qu’il a grandi.

L’art/rets du temps.

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CATEGORIE : "U"

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - COTE : 001 DIMENSION (en mm) : L. 650 x l. 250 X h. 40NOM : Détails "U" jaune

J’aimerais être, lorsque je pense à comment je reçois ce que le monde m’offre, dans cet adjectif magnifique : gravide. L’état lorsque mon esprit du corps accueille ce que les portes du regard, de la main, de l’ouïe, du nez ouvrent, accepte de le nourrir pour s’en faire grandir.

A regarder légèrement, on gagnerait une étincelle de joie.

Jean Schneider

Designer industriel.

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CATEGORIE : "U"

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - COTE : 001 DIMENSION (en mm) : L. 650 x l. 250 X h. 40NOM : Détails "U" jaune

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CATEGORIE : "U"

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - COTE : 002DIMENSION (en mm) : L. 650 x l. 250 X h. 40NOM : "U" bleu

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CATEGORIE : "U"

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - COTE : 002 DIMENSION (en mm) : L. 650 x l. 250 X h. 40NOM : Détails "U" bleu

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Une résidence d’artiste au sein de l’École d’Art du Beauvaisis.- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Depuis 5 ans, l’Ecole d’Art du Beauvaisis mène une programmation exigeante d’expositions autour de la terre et de la céramique ; une fois par an, elle accueille un plasticien, sur projet, dans le cadre d’une résidence artisitique.

Prenant en compte, la tradition céramique locale liée au Pays de Bray, l’Ecole d’Art du Beauvaisis a su, au fil de ses expositions ouvrir son champ de réflexion aux pratiques diversifiées de la terre, aussi bien dans les domaines de l’architecture, que de la sculpture ou de l’installation. L’objectif est d’encourager la percée de plasticiens formés en Ecole Supérieure d’Art, dont la notoriété n’est pas encore suffisamment avérée et qui manifestent le désir d’être accompagnés pour la production et la diffusion de leur travail.

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Dans le cadre de son exposition, l’artiste accomplit un travail de médiation artistique et culturelle soit par le biais d’une conférence, par une démonstration in situ de son travail ou un workshop, par l’encadrement de stages, d’interventions scolaires ou par l’engagement d’un partenariat avec d’autres structures. L’artiste s’insère ainsi dans une transversalité constructive.Il contribue par son implication au renforcement de l’irrigation culturelle territoriale et à la volonté de l’Ecole d’Art du Beauvaisis d’aller au devant des publics.

En accueillant une résidence, l’Ecole d’Art se montre d’une part, ouverte aux démarches contemporaines et d’autre part, se donne les moyens de se faire connaître en France, offrant une vitrine

Un espace de rencontre, d’échange et de formation pour l’Ecole d’Art et le Beauvaisis.- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

pour l’Agglomération du Beauvaisis, réel outil pour le rayonnement du territoire. La résidence, phénomène de «corps étranger» dans l’Ecole apporte une plus-value à la pédagogie, au travail des professeurs et permet d’associer un artiste à un projet pédagogique. Il s’agit ainsi de créer un espace fécond d’échanges entre l’artiste, l’équipe pédagogique, la classe préparatoire et le public. L’intégration de l’artiste est une réelle ressource qui contribue à faire de l’Ecole d’Art un pôle de recherche, d’expérimentation et de réalisation.

Un artiste résidant dans un lieu où il est visible de tous, entraîne une fascination certaine de la part du public. Se confronter à une production «vivante» est formateur, enrichissant pour chacun d’entre nous.

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La résidence doit rester une possibilité offerte à l’artiste d’habiter Beauvais et de pouvoir, pendant plusieurs mois, se consacrer à son oeuvre. L’artiste trouve au sein de l’Ecole l’opportunité de travailler autrement, dans des conditions qu’il ne peut trouver chez lui (atelier stable, échanges avec d’autres, matériel).Ainsi à Beauvais, l’atelier offert à l’artiste lors d’une résidence représente un espace de travail disponible, du personnel compétent pour guider ou assister. L’Ecole d’Art apporte aussi la mise à disposition de matériel coûteux, performant et encombrant. Ainsi l’oeuvre d’art n’est plus, dans le cas d’une résidence, un produit tout fait, mais en gestation. Elle ne se contente pas de recueillir les fruits d’un travail antérieur, mais tente d’accompagner une création, alors que celle-ci n’est pas encore

Un environnment fécond pour l’artiste.- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

assurée. Le résident-artiste teste, dans un environnement nouveau, comment donner corps à la qualité de son travail, comment réussir à s’épanouir, sans s’altérer dans un rapport de dépendance à l’Ecole d’Art.

L’Ecole d’Art offre aussi des moyens à l’artiste pour qu’il puisse accéder à des réseaux lui permettant de se faire connaître en France. Ainsi elle apporte une aide à la diffusion se concrétisant sous deux formes : l’exposition - bilan de la résidence et l’édition d’un catalogue.La proximité avec les critiques d’art, le personnel culturel de la structure d’accueil ou les relations développées avec les artistes simultanément en résidence dans d’autres lieux de la ville, sont autant de possibilités offertes à l’artiste d’échanger et de se faire connaître.

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Etienne Fleury.- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

EXPOSITIONS COLLECTIVES

- 07/2007 Où, Fondation d’une micro-nation. Collectif Amavada, Caen- 06/2005 A Caen la plage. Le Petit Lieu Poileboine, Caen- 05/2002 La petite fabrique. Ecole Supérieure d’Art et de Design, Amiens- 08/2001 Nuts. Symposium international en milieu naturel, Belgique- 05/2000 Projets Camping 2000. Galerie Le Linéaire, Romans- 07/2000 Camping 2000. Parc François Mitterrand, Romans- 11/1998 Rencontres Vidéo/Arts Plastiques. CAC, Hérouville st Clair

BOURSES ET AIDES

- 2005 Aide individuelle à la création. DRAC Basse-Normandie

Né en 1972 à NantesVit et travaille à Caen http://etiennefleury.canalblog.com EXPOSITIONS PERSONNELLES

- 10/2007 Waterproof. Le Petit Lieu Poileboine, Caen- 05/2007 Waterproof. Ecole d’Art du Beauvaisis, Espace Culturel François Mitterrand, Beauvais- 06/2006 Le Jardin des Cinq Sens. Château de Saint-Germain de Livet- 06/2003 Bar et Chambre à l’étage. Galerie du Grand Wazoo, Amiens- 05/2001 Observatoire. Parc de la Colline aux oiseaux, Caen

RESIDENCES D’ARTISTE

- 2007 Création céramique. Ecole d’Art du Beauvaisis- 2005 Création céramique. Ecole Nationale Supérieure d’Art Limoges-Aubusson- 2003 Expérimentations céramiques. Parcours Croisés, Cambremer

FORMATION

- 2003 Architecture de terre. Auroville Building Center, Inde- 2002 Centre de Formation des Plasticiens Intervenants. ESAD, Amiens- 2000 Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique. Ecole Régionale des Beaux-Arts, Caen.

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Remerciements et crédits.- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

l’installation. Merci à Philippe Chamart, Olivier Delamarre, Christophe Gillet, Nadine Legrand, Gaïdig Lemarié, Pascal Morand, Sébastien Plantefevre, Laurence Pottier, David Priou, Jean-François Scombart, José Tanghe et Pascale Toussaint.

Etienne Fleury n’oublie pas non plus, l’investissement, la disponibilité, les conseils de l’agence «On pourrait passer la journée là-bas» qui a donné corps et forme à ce catalogue : Nicolas Havette pour les photographies, Fabien Clemencey et Josquin Bernaert pour la création graphique.

Il tient aussi à citer pour leur soutien : Jean Schneider, Philippe Godderidge, Peter Papay, Christian Couty, Jean-Charles Prolongueau, Olivier Lerch,

Etienne Fleury tient à remercier toute l’équipe de l’Ecole d’Art de la Communauté d’Agglomération du Beauvaisis pour leur collaboration à la réalisation de son projet : Mireille Breger, Patrice Deschamps, Philippe Dewaleyne, Sophie Goullieux, Malika Lamrani, Stéphanie Mansy, Christelle Sagnier, Fabien Savary et Jean-Michel Savary.Il souhaite en particulier manifester sa gratitude à la directrice de l’Ecole d’Art du Beauvaisis, Clotilde Boitel, sans qui, ce projet de résidence, d’exposition et de catalogue n’aurait pu voir le jour.

Il exprime sa reconnaissance à la Direction des Affaires Culturelles de la Ville de Beauvais et à son équipe, pour la mise à disposition d’un logement et du lieu d’exposition, et pour l’aide efficace et chaleureuse apportée lors du montage de

Joël Hubaut, Jean-Jacques Passera, David Perreau et l’équipe du Spot, L’Ecume du Jour, l’Association Amavada, l’Atelier 2-42, l’Ecole des Beaux-Arts de Caen, l’Ecole Nationale Supérieure d’Art de Limoges-Aubusson, la DRAC Basse-Normandie.

CRéDITS

Photographies : Nicolas HavetteTextes : Clotilde Boitel, Gaïdig Lemarié, Jean Schneider

N° ISBN978-2-9530711-0-8

ImpressionDB Print-Amiens

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