Vulgarisation scientifique sur l’origine de la biodiversité

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Vulgarisation scientifique sur l’origine de la biodiversité

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La diversité est une caractéristique de tout ce qui vit sur Terre, du fond

des océans jusqu'à l'intérieur du tube digestif de l'être humain, et à toutes les échelles, du microscopique au planétaire. Cette diversité, nous la voyons autour de nous chaque jour. Nous connaissons, pour l'avoir vu si nous sommes chanceux, la grande variété de mammifères, d'oiseaux, de poissons et de plantes qui existent dans le monde. Certains d'entre nous ont aussi eu l'occasion de vivre dans des écosystèmes très différents dans des forêts côtières et dans la toundra arctique, par exemple, ou encore en ville et dans une ferme. Cela ne représente toutefois qu'une petite partie de la diversité de la vie. Nous convenons tous qu'un moustique ne ressemble en rien, et de loin, à un éléphant ou à un platane. En effet, ces organismes vivants présentent des caractéristiques physiques très différentes les unes des autres. Face à ces "réalités", pouvons-nous concevoir que les bases mêmes de cette extraordinaire hétérogénéité de formes, de couleur, de mode de fonctionnement (un arbre ne "respire" pas comme une animal) sont identiques ?!! Et pourtant, la majeure partie des caractéristiques physiques de n'importe quel organisme vivant sur notre planète est déterminée par une information codée qu'ils possèdent en eux : l'information génétique. Qu'est-ce que l'information génétique? Quels moyens la nature met elle en oeuvre pour brasser cette information et obtenir ainsi une quasi infinité de combinaisons différentes (donc d'organismes vivants différents) ? Nous avons proposé d'apporter à cette question, tant au niveau moléculaire que cellulaire, des éléments de réponse les plus complets et les plus accessibles possibles. Pour cela nous avons réalisé un atelier qui a présenté les différentes étapes de ce brassage de l'information de l'échelle moléculaire à l'échelle des écosystèmes, en passant par l'échelle cellulaire. Nous souhaitions ainsi faire comprendre au public les bases de la biodiversité. Outre le fait d'apporter les connaissances biologiques fondamentales pour appréhender la biodiversité, nous souhaitions faire participer le public grâce à des sous-ateliers découverte. Ainsi, à chaque niveau d'échelle (moléculaire, cellulaire, organisme ou écosystème), ont correspondu un ou deux ateliers pratiques (atelier d'observation de cellules en division et de mini écosystème, atelier de petite manipulation simple de matériel génétique, etc...).

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Vulgarisation scientifique sur l’origine de la biodiversité

Participants : Alexandre LUCAS Francis ISSELIN Julien CURABA Sophie LHEUREUX Sylvain LEMEILLE Tuteur : Yves MARKOWICZ Soutiens financiers : Gérard COGNET (CIES) Jean-Gabriel VALAY (UFR de Biologie)

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Lors du forum des moniteurs 2003, aucun de nous n’a eu de coup de foudre

pour un atelier précis. Nous en avons discuté entre-nous à la fin de cette journée et une évidence nous est apparue à tous : nous avions envie de donner aux gens non scientifiques les moyens de comprendre et surtout d’avoir du recul à propos de certains problèmes d’actualité comme les OGM, les manipulations génétiques, le clonage, etc… La meilleure tribune pour toucher les personnes n’ayant pas de connaissances en biologie est la fête de la science. Nous avons donc décidé de monter un atelier pour la fête de la science 2003. Le plan initial de notre atelier était d’expliquer la mise en place du vivant avec comme base moléculaire la molécule d’ADN, et ensuite les outils de biotechnologie utilisés en routine par les chercheurs (OGM) pour modifier cette molécule. Un dernier volet sur les applications présentes ou futures était prévu. Ce plan n’a pas été conservé dans sa totalité car nous avons eu peur que cet atelier, qui implique l’Université Joseph Fourier via l’UFR de Biologie et le CIES, ne soit très mal perçu par les visiteurs qui auraient pu le voir comme une propagande fomentée par le monde de la recherche. En effet, bien que notre but était d’être le plus impartial possible, ce sujet déclanche trop de passions pour être abordé sereinement au cours d’une telle manifestation. Nous avons donc revu notre copie tout en gardant l’objectif principal : donner aux gens des connaissances suffisantes en biologie pour comprendre les sujets d’actualité. Nos spécialités en tant doctorants en biologie ont alors été importantes dans l’élaboration du plan de l’atelier. En effet, parmi nous se trouvent deux biologistes moléculaires, un biologiste cellulaire et deux biologistes écologues. Nous avons donc décidé de montrer l’importance de la molécule d’ADN dans le vivant et plus exactement que tous les êtres vivants sur Terre possèdent des bases communes comme l’ADN, les cellules avec leurs différentes fonctions… Nous avons aussi ajouté une dimension écologique en expliquant que la vie de chaque organisme (végétal ou animal) sur Terre n’a de sens que dans les interactions que cet organisme a avec les autres êtres vivants. Le contenu de notre atelier étant maintenant à peu près établi, il a fallu choisir le contenant : posters, expériences, films, observations, ou tout en même temps ?

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Nous avons tous été d’accord avec le fait que la fête de la science était une manifestation qui attire des gens de tous niveaux sociaux et culturels mais qui ont tous un point commun : le désir d’apprendre. Parmi ces personnes, nombreuses sont celles qui viennent avec leurs enfants afin de leur transmettre ce désir. La présence prévue de cette population de jeunes scolarisés (niveau primaire et collège) nous a posé un problème au niveau de l’adaptation du discours. La difficulté à nos yeux n’était pas le manque de connaissance en biologie de ces jeunes (puisque notre but est justement d’apporter ce savoir) mais plutôt le fait d’arriver à capter leur attention suffisamment longtemps pour qu’un transfert de connaissances ait lieu. Le contenant devait donc être attractif pour la jeune génération c’est-à-dire plutôt orienté expériences, films et observations. Cependant, même si le cas des enfants semblait réglé, il restait à s’occuper des parents. Nous ne voulions pas que notre atelier soit considéré comme une garderie pendant que les parents iraient s’instruire ailleurs. Il fallait donc envisager un support d’informations autre que celui prévu pour les jeunes (même si les expériences ne leur étaient pas exclusivement réservées !). Les posters nous sont alors apparus comme une très bonne alternative à condition qu’ils soient accessibles à différents niveaux, c’est-à-dire qu’ils possèdent plusieurs entrées.

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Les posters :

Nous avons voulu montrer que tous les êtres vivants avaient des bases communes : la molécule d’ADN, l’organisation en cellules puis en tissus, organismes pour les animaux et végétaux pluricellulaires. Nous avons aussi voulu montrer qu’un organisme isolé ne pouvait pas réellement vivre mais qu’il avait besoin d’un écosystème où plusieurs individus (d’une même espèce), plusieurs espèces se regroupent pour coexister. Nous sommes donc partis d’une molécule, l’ADN, puis nous avons décidé de changer d’échelles entre chaque poster afin de montrer que la vie a plusieurs niveaux d’organisation. Nous sommes donc passé du niveau moléculaire, au niveau cellulaire, puis au niveau de l’organisme, de l’écosystème. Afin de visualiser ce changement d’échelle, nous avons utilisé plusieurs astuces : par exemple, la taille des posters changent en fonction du niveau. De même, en haut à droite de chaque poster, se trouve un symbole échelle à côté duquel une valeur en mètres indique dans quel ordre de grandeur on se trouve. Pour faciliter l’enchaînement de la lecture des posters, nous avons aussi placé entre deux niveaux, des petits posters appelés « nœuds » dont le rôle était de faire un lien entre deux niveaux. Chaque poster peut aussi être abordé de façon isolée. Afin d’en faciliter la lecture, nous avons voulu qu’il comporte plusieurs entrées. Ainsi, le titre permet d’appréhender rapidement le contenu du poster. Un bref résumé situé sous le titre donne les informations importantes. Les personnes désireuses d’en savoir plus, peuvent trouver leur bonheur dans les explications réparties tout au long du poster.

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L’ADN : molécule universelle du vivant

Dans ce premier poster nous avons voulu mettre en avant que la biodiversité (c’est à dire la très grande diversité d’êtres vivants existant sur Terre) tire son

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origine d’une même et unique molécule chimique commune donc à tous ces êtres vivants, molécule que l’on nomme Acide DésoxyriboNucléique ou ADN. Sur ce poster nous présentions ainsi la structure de l’ADN et allions jusqu’à différents niveaux de complexité afin de servir de support pour tout public. Ce poster était initialement prévu pour être introduit par l’expérience d’extraction d’ADN de chou-fleur. Ce stand a très bien fonctionné et était idéal pour introduire notre atelier. Il nous a permis d’intéresser des gens de tous ages autour d’une question plus simple que celle de l’origine de la biodiversité : « Voulez-vous voir de l’ADN de chou-fleur ? ». L’expérience était très facile à mettre en œuvre et utilisait des produits de la vie courante, ce qui a accentué la curiosité des gens.

Une recette à faire chez vous…pour extraire de l’ADN

1. Mélangez : du liquide vaisselle (5 mL) du sel (10 g) du vinaigre d’alcool (5 gouttes) de l’eau (45 mL)

2. Agitez bien pour homogénéiser

3. Prendre du chou-fleur et le découper en fines tranches

4. Broyez les morceaux de chou-fleur en ajoutant 15 mL de la solution précédente

5. Lorsque le broyat semble homogène, filtrez une première fois sur trois épaisseurs de

gaze

6. Filtrez une deuxième fois sur une faible épaisseur de coton

7. Ajoutez de l’alcool (à 90°) pour voir apparaître la pelote d’ADN entre les deux liquides (si vous ne le voyez pas tout de suite, laissez environ 30 minutes au frigo sans remuer !)

Les petits bonus appréciés par les visiteurs ont été de distribuer ce petit protocole et le fait qu’ils pouvaient repartir avec leur pelote d’ADN dans des tubes.

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La cellule : l’unité de base du vivant

Après un « nœud » représentant les chromosomes (ensemble de toutes les molécules d’ADN d’une cellule), nous avons présenté un second poster qui introduisait la notion de cellule, unité de base de la vie. Nous y présentions les

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différents constituants d’une cellule animale et végétale, et leur implication dans la vie de la cellule. En rapport avec ce poster, le public pouvait observer au microscope optique une lame présentant des cellules de racine d’ail en coupe longitudinale, comparable à celle présentée sur le poster. On pouvait y observer des chromosomes condensés aux différentes phases de la mitose. Un microscope à fluorescence nous a également permis de montrer l’architecture cellulaire (introduction de la notion de squelette cellulaire). Enfin un film sur la division cellulaire (servant de « nœud » pour le poster suivant), nous permettait d’expliquer plus en détails ce mécanisme. Ce film présentait des cellules cancéreuses humaines HeLa cultivées sur boîte en verre et filmées par un système de vidéomicroscopie. Une image était prise toutes les 10 minutes pendant 72 heures d’affilée, ce qui permettait de visualiser sur un film d’environ 3 minutes, plusieurs divisions cellulaires (chacune durant environ 24 heures). On pouvait aussi y distinguer la forme des noyaux au cours de la mitose (également visible grâce à une coloration DAPI en microscopie à fluorescence). Par une autre coloration fluorescente, nous avons pu marquer les microtubules constituants la charpente dynamique de la cellule qui lui permettent de modifier sa forme pour se diviser. L’écran sur lequel était visualisé la division cellulaire, était encadré par un poster présentant de façon schématique les différentes phases de la mitose. Tous ces supports étaient très utiles pour expliquer au public les différentes notions abordées.

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L’organisme : lorsque les cellules se spécialisent et coopèrent

Un nouveau « nœud » nous permettait d’expliquer l’implication des cellules dans la constitution des organismes pluricellulaire (constitués de plusieurs

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cellules). Nous introduisions alors, grâce à ce poster, les notions de pluricellularité, de différenciation et spécialisation des cellules. Nous expliquions également que ces cellules forment des tissus puis des organes assurant des fonctions différentes et bien définies au sein d’un même organisme. Le parallèle animal / végétal se retrouve à nouveau dans ce poster. L’illustration de ce poster s’est faite par des observations au microscope optique de coupes de tissus animaux et végétaux tels une coupe transversale d’intestin de chat, une coupe transversale de moelle épinière de rat, une coupe longitudinale de racine d’ail et une coupe transversale de tige de véronique. Ces coupes nous permettaient de montrer et d’expliquer au public comment s’organisent les cellules au sein d’un tissu. On pouvait ainsi observer, par exemple, les cellules nerveuses et sanguines au niveau de la coupe de moelle épinière. De la même façon, chez les organismes végétaux, on pouvait distinguer des cellules du phloème et du xylème constituants les vaisseaux permettant le flux de sève sur des coupes de tige. Ainsi, on pouvait illustrer la notion selon laquelle les cellules adoptent différentes morphologies adaptées à leurs fonctions.

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L’écosystème : des organismes en interaction

Ce poster nous a réellement permis de faire prendre conscience au public de la grande diversité d’organismes existants sur Terre. Nous montrions également que ces organismes s’organisent en populations qui évoluent dans des environnements bien particuliers, afin de constituer ce que l’on appelle des écosystèmes, divers et variés. Nous présentions donc différents écosystèmes ainsi que des exemples d’organismes qu’y les composent.

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Ce poster renvoyait à un stand pratique ou le public pouvait observer des microécosystèmes (microcosmes) prélevés quelques jours avant la manifestation. On pouvait alors y observer une vingtaine d’espèces végétales ainsi que quelques animaux (à l’aide d’une loupe binoculaire) qui y coexistaient. Il s’agissait de deux micro écosystèmes (en fait des pelouses alpines très riches en espèces végétales) afin d’illustrer au public, cette notion de biodiversité en leur faisant compter le nombre de plantes présentes en surface de ce microcosme. De plus, il était possible d’observer une partie d’une diversité méconnue et invisible – celle de la pédofaune, c’est-à-dire de l’ensemble des animaux qui peuplent les horizons du sol et interviennent dans les processus des cycles de la matière et de fertilisation du sol. Il était donc possible d’observer à la loupe binoculaire quelques spécimens vivants, comme des collemboles, des diploures et des protoures.

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La vie en milieux extrêmes

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Enfin, un dernier « nœud » élargissait la notion de biodiversité en montrant que la vie peut également se développer dans des conditions extrêmes (froid et altitude, chaleur et acidité, profondeur et obscurité). Nous présentions alors, dans ces trois derniers posters, les différentes formes de vie qui existent dans ces conditions extrêmes. En fait, ces posters permettaient d’ouvrir la discussion à propos de l’existence de la vie sur d’autres planètes, en prenant comme exemple Mars. Sachant que la vie a pu se développer dans des conditions physico-chimiques extrêmes sur Terre, a-t-elle pu se développer ailleurs ?

Ainsi, sur ce poster, nous donnions quelques informations sur les dernières découvertes effectuées à ce sujet (notamment la découverte de fossiles de nanobactéries, d’eau…).

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Plan de l’atelier le jour J : Quelques photos…..

Glaciologie

Astronomie

Géologie

Climatologie

Atelier 17

Posters

Film sur la division cellulaire et microscope à

fluorescence

Microscopes optiques

Expérience d’extraction

d’ADN

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L’évaluation :

Pendant la réalisation de l’atelier, deux questions revenaient régulièrement : le public rencontré serait-il en adéquation avec le public ciblé ? et, les options pédagogiques choisies étaient-elles judicieuses ? Afin d’avoir un retour sur notre prestation et en vue de son amélioration, nous avons donc mis en place un questionnaire. Ce questionnaire était bien sûr anonyme et libre (seuls les gens désireux de le remplir le faisaient) et visait à recueillir un certain nombre de données sur les visiteurs (âge, profession, connaissances sur le sujet…) et sur l’intérêt pédagogique du stand. Il était posé les questions suivantes : Age : Profession : Temps passé sur l’atelier : 1 2 3 4 Question n°1 : (1 :pas du tout ; 2 : un peu ; 3 : bien ; 4 : très bien)

Connaissiez-vous déjà les termes ADN, cellule, écosystème… ?

Question n°2 : (1 : titre ; 2 : poster ; 3 : démonstration ; 4 : hasard)

Qu’est-ce qui vous a donné envie de visiter cet atelier ?

Question n°3 : (1 : très mauvais ; 2 : mauvais ; 3 : bien ; 4 : très bien)

Les posters : qu’en pensez-vous ? • Illustrations • Légendes • Enchaînement

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Question n°4 : (1 :très mauvais ; 2 : mauvais ; 3 : bien ; 4 : très bien)

Les intervenants : • Accueil • Réponses aux questions posées

Question n°5 : (1 :pas du tout ; 2 : un peu ; 3 : bien ; 4 : très bien)

Trouvez-vous les démonstrations intéressantes ? • Extraction d’ADN • Observation de tissu au microscope • Film sur la division cellulaire • Mini-écosystème

Question n°6 : (1 :pas du tout ; 2 : pas assez ; 3 : un peu; 4 : beaucoup)

Avez-vous le sentiment d’avoir appris quelque chose ?

Avis général : (1 :très mauvais ; 2 : mauvais ; 3 : bien ; 4 : très bien)

Qu’est-ce qui a le plus retenu votre attention ? …………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………… Commentaires sur l’atelier : …………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………

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Le dépouillement des questionnaires (nous avons eu 57 réponses) ne nous a pas réellement apporté de surprises mais plutôt a confirmé l’impression faite durant ces trois jours. Tout d’abord, le temps moyen passé sur notre atelier a été d’environ 30 minutes, ce qui est plutôt long si l’on considère le temps passé sur les autres stands présents dans les mêmes locaux mais plutôt court pour visiter tout l’atelier : démonstration d’extraction d’ADN, lecture des posters, expériences et observations.

90'n = 1 60'

n = 15 15'n = 23

45'n = 9 30'

n = 9

Ce temps passé est à mettre en relation avec les connaissances initiales des visiteurs sur le sujet. En effet, nous avons eu un public composé principalement d’initiés avec une faible proportion de néophytes (36,5%) ; ce qui explique que les visiteurs n’aient pas eu besoin de passer beaucoup de temps pour assimiler les notions abordées. Il faut cependant tempérer ces remarques car nous avons eu beaucoup d’enfants durant cette manifestation. Ceux-ci ont passé plus de temps sur le stand mais n’apparaissent pas dans les statistiques car ils n’ont pas remplis le questionnaire.

Faible; 33,3%Nulle; 3,2%

Bonne; 38,1%

Très Bonne; 25,4%

Temps passé (en minutes) sur l’atelier

Connaissance du sujet (Question 1)

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Lors du dépouillement, nous nous sommes rendus compte que la deuxième question avait été mal formulée. En effet, elle pouvait être interprétée de deux façons : « êtes-vous venus exprès sur le site de la fac pour visiter cet atelier ? » ou alors « une fois sur place, qu’est-ce qui vous a conduit à visiter l’atelier ? ». Vu que nous n’avions eu aucune publicité à propos de notre stand, nous n’attendions pas que des gens soient venus exprès. Or, le quart des visiteurs nous a fait remarquer qu’ils étaient venus par hasard car ils n’avaient pas vu notre publicité (!!). Sinon, ce qui a surtout attiré le public est l’extraction d’ADN qui a réellement joué un rôle d’aimant (pour les enfants surtout et donc de leurs parents ensuite…). Les réponses aux questions 3 et 4 ont elles aussi été faussées. En effet, elles laissent apparaître un taux de satisfaction proche de 100% (parfois même égal à 100% !). Cela s’explique par le fait que les visiteurs venus à la fête de la science ne s’attendaient pas à devoir remplir un questionnaire, seuls les gens satisfaits de notre atelier l’ont donc fait car ils nous ont trouvés sympathiques… Les réponses à la question 5 étaient prévisibles puisque toutes les démonstrations ont été trouvées intéressantes surtout l’extraction d’ADN et les observations de tissu au microscope du fait de leur lien avec la réalité. Bien que rarement observable par le grand public, la division cellulaire n’a pas eu le succès attendu sans doute par un manque d’interactivité. Les réponses à la question 6 sont en revanche extrêmement intéressantes puisqu’elles semblent en contradiction avec celles de la question 1.

1,9%5,7%

54,7%

37,7%

0,0%

10,0%

20,0%

30,0%

40,0%

50,0%

60,0%

Pas du tout Pas assez Un peu Beaucoup

Sentiment d’avoir appris quelque chose (Question 6)

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En effet, plus de 90% des visiteurs ont eu le sentiment d’avoir acquis des connaissances en partant. Cela signifie que même si le public estimait avoir des connaissances bonnes voire très bonnes sur le sujet, nous avons tout de même réussi à leur apporter quelque chose. Peut-être que certains visiteurs avaient la sensation de connaître voire de maîtriser le sujet et que nos explications, démonstrations leur ont permis de corriger certaines idées fausses ? Notre volonté d’aborder les origines de la biodiversité à différents niveaux d’échelle a certainement contribué à ce résultat. L’avis général a été extrêmement positif (100% de bien ou très bien). A la vue des résultats des réponses 4, 5 et 6, c’était tout à fait prévisible. Les commentaires libres sur l’atelier ont été eux aussi très positifs. Extraits :

- Devant l’affluence du dimanche après-midi, le nombre d’intervenants était satisfaisant = merci à eux. Ils n’ont pas paru lassés de l’ignorance de leur auditoire. Merci encore

- Riche. Bien commenté. Vivant - Très amusant et illustré - Informations variées et intervenants motivés - C’est bien, continuez - Très intéressant surtout la continuité des explications sur l’ADN - Excellent. Très ludique, très pédagogique. Les étudiants sont à la

disponibilité et se mettent au niveau des visiteurs. Ludique, pédagogique, accessible, disponible

- Accessible, ludique - Une fois par an, ce n’est pas assez, surtout pour nos enfants lycéens - Très bonne idée de thème central (ADN) autour de sujets très

différents (humain, végétal) - Accueil sympathique - Très intéressant - Prendre des mots plus à la portée des enfants. Faire attention à

l’entourage. Sinon : BRAVO !! - Dans l’ensemble, c’était plutôt bien - Très bien et bien expliqué : Bravo !! - Excellente vulgarisation sur des éléments dont on entend toujours

parler mais qui nous paraissent totalement étrangers. On sort de l’atelier avec le sentiment d’être un peu moins ignorant. Bravo aux étudiants compétents et accueillants

- C’est une bonne idée de faire une telle présentation avec vues au microscope de cellules réelles car les revues de vulgarisation ne peuvent donner une idée aussi précise de l’observation

- Très bien. Enrichissant

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- Ludique. Intervenants s’adaptant aux différentes demandes d’informations

- Manque de place - Je n’ai pas bien compris pourquoi un jeune homme a montré, sans aucune

décence d’ailleurs, des morpions tout boueux à mon mari - Faire une observation microscopique de l’ADN après extraction si

possible. Sinon, c’était très intéressant. Merci - Très complet et bien présenté - Réaliser des ateliers simples avec des ingrédients de tous les jours

permet aux visiteurs de comprendre sans difficulté. Dommage : l’explication de la méiose ne figure pas

- C’est super !!

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Conclusion :

La réalisation de cet atelier a été avant tout l’aboutissement d’un travail de groupe pour lequel il a fallu surmonter des divergences d’opinions, à la fois sur le fond et sur la forme du message à faire passer. Bien qu’étant du même secteur d’activité scientifique, la « biologie », le but de cet atelier était de mettre en commun nos connaissances issues des différents domaines de la biologie pour faire passer un message vulgarisé et accessible auprès du public. Sur ce point nous avons pu nous accorder et l’atelier présentait ainsi différentes facettes de la biologie tout en ayant une continuité. C’est à dire que chacun d’entre nous a pu exprimer un ensemble de connaissances relatif à sa discipline sans être isolé par rapport aux autres membres du groupe. Il faut reconnaître que ce fut très consommateur de temps, mais le résultat a été payant et gratifiant à plusieurs titres. Tout d’abord dans la réalisation du projet lui-même. Puisque ce projet a pu être mené à terme, avec toutes les démarches logistiques que cela a comportées, de l’impression des posters à la mise en place de l’atelier lui-même. Et ensuite parce que l’atelier a su toucher une large gamme de personnes, en allant des scolaires aux retraités. Il semble que chacun soit reparti avec des réponses à ses questions. Cependant, le message global de l’atelier n’est pas vraiment passé. Cet atelier intitulé « les échelles de la biodiversité », avait été construit de telle sorte que les personnes devaient suivre un parcours logique allant de l’ADN vers l’écosystème avec une correspondance entre le poster et une expérimentation située à proximité immédiate. Or, pour des raisons techniques, il n’a pas été possible d’organiser comme convenu l’atelier dans l’espace. Conséquence : chaque personne est repartie avec un bout du message. La mise en valeur des posters a été très réduite, et ceci grâce à / ou à cause des expérimentations et des observations. Du coup l’atelier a été fragmenté. Cela montre toute l’importance de l’expérimental et de l’observation lors de ce type de manifestation. Ce fut assez surprenant de voir l’émerveillement des gens, adultes comme enfants, face à l’extraction d’ADN de chou-fleur, face aux observations de tissus avec les microscopes, de film de division cellulaire ou encore de micro écosystèmes et d’observations d’insectes. Ce qui a eu l’impact le plus fort auprès des personnes a été de pouvoir observer d’une part ce qui est invisible à l’œil nu et d’autre part qu’il s’agissait de vie ou de constituants de base de leur organisme. En résumé, la valorisation d’un tel atelier repose principalement sur l’interactivité avec le public, sur leur participation directe (manipulations) ou

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indirecte (observation) via des expérimentations. Il faut donc miser le plus possible sur la faisabilité de telles expériences. Par contre, la mise en valeur des posters reste problématique – même si les avis du public étaient très favorables, le message global n’est pas passé ! Peut être faudrait-il simplifier davantage le contenu des posters, au risque d’être trop vulgarisateur ?

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Ce qu’on changerait… Possibilité d’observer l’ADN extrait : pose le problème de la coloration de l’ADN (le colorant usuel est toxique !). Localisation : stand place Victor Hugo. Plus d’expériences pratiques. Moins de posters ou un poster central beaucoup plus vulgarisateur avec des posters en annexe plus pointus ! Plus de pub.