La vulgarisation des Foyers améliorés au Sénégal
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La vulgarisation des Foyers améliorés au Sénégal Les acquis du projet FASEN du PERACOD
Ministère néerlandaisdes affaires étrangères
Co-financé par
UNION EUROPÉENNEMinistère de l’Energie
Du Mis en œuvre par
En partenariat avecDEFCCS
Direction des Eaux, Fôrets,Chasse et Conservation des sols
Agence pour l'Économieet la Maitrise de l'Énergie
Agence Nationaledes Énergies Renouvelables
ANERANER
énergie contribue de manière significative à l’amélioration des conditions de vie des populations .En ce sens, elle constitue un indicateur “fiable“ de mesure du niveau de développement et est utilisée pour classer les pays à
travers l’indicateur “consommation énergétique en Tep/habitant“.
De par son rôle et sa position dans l’économie, le secteur de l’énergie est l’un des rares à établir des interrelations avec les autres secteurs auxquels il fournit des biens et services indispensables à leurs activités. Perçu comme un secteur en soi, il est également créateur d’emplois et de richesses. Ces caractéristiques de créateur d’emplois, de richesses et de fournisseurs de biens et de services apparaissent de façon explicite dans les différentes brochures, objet de la présente capitalisation réalisée par le PERACOD.
Au demeurant, il convient de rappeler qu’au Sénégal, le secteur de l’énergie est devenu une des priorités majeures de l’Etat dans sa politique de développement économique et social telle que définie par le Chef de l’Etat Monsieur Macky SALL. Ainsi le secteur de l’énergie occupe une place de choix dans le “Plan Sénégal Emergent“.
Pour élargir et rendre universel l’accès aux services énergétiques modernes au Sénégal, d’énormes efforts sont consentis. Ceux-ci constituent la grille de lecture des nombreuses réformes institutionnelles, législatives et règlementaires entreprises dans le secteur énergétique pour atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). A ce titre, il convient de mentionner la Lettre de politique de développement du secteur de l’énergie (LPDSE) et la création d’agences et de services dédiés.
Toutefois, malgré les importants efforts financiers et techniques consentis, le taux d’accès aux services énergétiques modernes reste encore faible et demeure toujours un enjeu majeur. Ainsi, la nouvelle politique énergétique du Sénégal vise l’amélioration de la sécurité énergétique en mettant l’accent sur :- la diversification des ressources énergétiques par l’utilisation des énergies renouvelables (solaire, éolienne) pour lesquelles le Sénégal dispose d’un potentiel important ;- la promotion de l’efficacité énergétique ;- l’utilisation optimale de la biomasse qui constitue la principale source d’énergie domestique de cuisson utilisée par les ménages sénégalais ;- l’amélioration de l’accès à des services énergétiques en quantité et qualité et à des prix acceptables ;- l’accroissement du taux d’accès aux services électriques en milieu rural.
C’est sur ce schéma que reposent les interventions du Programme sénégalo-allemand pour la promotion des énergies renouvelables, de l’électrification rurale et de l’approvisionnement durable en combustibles domestiques (PERACOD) placé sous la tutelle du Ministère de l’Energie.
Ce programme qui a démarré en 2004 a accumulé des connaissances utilisables dans les domaines des foyers améliorés, de l’électrification rurale, de l’aménagement participatif des forêts, des combustibles domestiques alternatifs et de la planification énergétique. Chacun de ces domaines a fait l’objet d’une capitalisation sur la période 2004-2013. Les acquis capitalisés constituent des mémoires et démarches méthodologiques.
Ainsi, à travers les divers documents élaborés, le PERACOD valorise et partage ses expériences par l’intermédiaire de cette première publication qui capitalise les enseignements tirés au cours d’une dizaine d’années de vécu. Cette publication se compose de seize brochures portant sur des actions menées dans la concertation la plus large, à partir des problématiques du secteur de l’énergie du Sénégal.
Les brochures mettent en relief les bonnes pratiques et soulignent les erreurs/problèmes constatés dans la mise en œuvre des projets dans les domaines cités ci-dessus. Elles contribuent à mieux concevoir et mettre en œuvre des programmes de développement dans le secteur de l’énergie. En outre, elles donnent une meilleure visibilité sur les besoins des bénéficiaires et mettent en place des modèles de gestion adaptés.
Nous espérons que la présente publication, conçue à la fois comme cadre de référence sur les acquis et démarches méthodologiques du PERACOD, peut contribuer à un meilleur accès durable aux services énergétiques et être utile aux différents acteurs intervenant dans différentes filières du secteur de l’énergie. Les instruments analytiques que ces brochures fournissent sont précieux pour s’engager sur de bonnes bases dans un processus d’amélioration continue.
Le travail ainsi réalisé, vise à apporter une aide aux porteurs de projets énergétiques en soutien au développement économique et social. Les projets et programmes ayant une durée de vie limitée dans le temps, une capitalisation de leurs expériences et acquis afin de constituer des mémoires sont des gages de pérennité des impacts. C’est dire que les acteurs à la base de ce travail méritent des félicitations.
Nous profitons de l’occasion pour adresser nos remerciements ainsi que ceux du Gouvernement du Sénégal au Gouvernement de la République fédérale d’Allemagne dont les soutiens techniques et financiers sont à l’origine de la création du PERACOD. Nous n’oublions pas d’associer à nos remerciements le Royaume des Pays-Bas ainsi que l’Union européenne dont les contributions ont permis au PERACOD de mener des actions dans les domaines des foyers améliorés et de l’électrification rurale à travers différents programmes spécifiques d’appui au développement.
Madame Maïmouna NDOYE SECKMinistre de l’Energie du Sénégal
Préface
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Les acquis du projet FASEN du PERACOD
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SOMMAIRE
I. Contexte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
II. Stratégie pour la mise en œuvre du projet FASEN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
II.1. Niveau structurel et organisationnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
II.2. Niveau opérationnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
II.2.1. Tests de validation de la gamme de foyers améliorés en phasede recherche développement de foyers améliorés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
a. Tests d’ébullition d’eau (TEE) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
b. Tests de cuisine contrôlée (TCC) avec des femmes cuisinières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
c. Tests de performances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
II.2.2. Normalisation sur les foyers améliorés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
II.2.3. Renforcements de capacités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
a. Formation des acteurs de la filière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
b. Accompagnement technique des acteurs de la filière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
c. Accompagnement financier des acteurs de la filière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
d. Appui en équipements et matériels aux opérateurs privés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
e. Création d’unités (centres) de production locale décentralisées de céramiques . . . . . . . . 8
II.2.4. Promotion et communication sur les FA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
II.2.5. Commercialisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
III. Les résultats obtenus par le projet FASEN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
IV. Les impacts des activités du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
IV.1. Au niveau social . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
IV.2. Au niveau économique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
IV.3. Au niveau environnemental . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
V. Les leçons apprises . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
VI. Les difficultés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
VII. Les défis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
VIII. Quelques témoignages sur les FA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
Les acquis du projet FASEN du PERACOD
Au Sénégal, les énergies traditionnelles desti-nées à la cuisson des aliments et composées debois de chauffe et de charbon de bois pèsentlourdement sur les ressources forestières etconstituent la principale composante du bilanénergétique national (54,3% / SIE - Sénégal2010). Elles sont généralement utilisées avec deséquipements traditionnels peu performantsconnus sous les dénominations “foyer Mal-gache“, “3 pierres“, “OS“, etc. Plus de 75% desménages se servent de ces équipements.
Ces équipements thermiquement et écologi-quement inefficaces entraînent l’utilisation d’im-portantes quantités de bois énergie, avec commeconséquence une dégradation continue et accé-lérée des formations boisées suite aux de-mandes effrénées en bois énergie.
En plus de la déforestation continue et signi-ficative des massifs forestiers, le recours à uneutilisation intense du bois de feu entraîne d’im-portantes émissions de CO2 dans l’atmosphère,principal gaz à effet de serre et une des causesmajeures du changement climatique.
En outre, l’utilisation du bois énergie entraînedes problèmes de santé publique dus à l’impor-tance des fumées dégagées lors de la combus-tion. Environ 6300 personnes décèdent chaqueannée à cause de la pollution intérieure des ha-bitations (OMS, 2009).
Pour participer à l’atténuation des effets né-fastes dus au recours intensif et inefficace au boisénergie, le PERACOD a bénéficié grâce à la coo-pération entre le gouvernement allemand et lesPays Bas d’un fonds pour le financement et lamise en œuvre du projet Foyers améliorés du Sé-négal (FASEN). Le projet développe diverses ac-tivités de vulgarisation des foyers améliorés,économes en énergie de cuisson dans le but demettre en place un marché durable des foyersaméliorés. Ainsi, le FASEN participe à la réduc-
tion de la demande en bois énergie. Les foyersvulgarisés qui consomment moins de charbonde bois ou de bois de chauffe que les foyers tra-ditionnels sont : le foyer Jambar, le foyer Sakka-nal, le foyer banco et le foyer institutionnel.
La promotion des foyers améliorés a pour butde réduire les prélèvements en bois énergie, decontribuer à la réduction des émissions de gaz àeffet de serre, de réduire la consommation encombustibles de cuisson, les dépenses liées àl’achat de combustibles et d’améliorer les condi-tions sanitaires lors de la cuisson des aliments.
Le projet FASEN a pour mission :
1. de participer au renforcement des capa-cités des opérateurs privés et publics en vuede développer un marché durable des foyersaméliorés au Sénégal ;
2. d’appuyer à Dakar et dans les zonesd’intervention du PERACOD, les artisans/ for-gerons, les potières traditionnelles et les dis-tributeurs (les groupements de femmes,associations et boutiquiers), dans la productionet la commercialisation à plus grande échelledes fourneaux améliorés de qualité. Des centresde production sont ainsi installés et exploités parles acteurs pour rendre le produit plus accessiblejusque dans les zones éloignées.
3. d’accompagner les différents opérateursdans la mise en œuvre d’une campagne decommunication en direction de toutes lescouches de la population sénégalaise, particu-lièrement lors de manifestations religieuses,d’opérations spéciales, de foires, mais aussi dansles marchés hebdomadaires appelés loumas.
4. de contribuer à la fabrication des foyersde qualité par la mise en place des normes dequalité avec l’appui de l’Association sénégalaisede normalisation (ASN) et l’affinement des proto-coles de tests avec le Centre d’études et de re-cherches sur les énergies renouvelables(CERER) grâce à la mise en place du laboratoirede recherche sur les combustibles domestiques.
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II. Stratégie pour la miseen œuvre du projet FASEN
La stratégie mise en œuvre par le FASEN cou-vre les niveaux structurel, organisationnel et opé-rationnel.
II.1 Niveau structurel et organisationnel
Le FASEN dispose d’une équipe pluridiscipli-naire basée à Dakar, avec une antenne à Kao-lack. Le nombre restreint du personnel de FASENa conduit au développement des stratégies et lamise en place de partenariats facilitant la pro-motion des FA de qualité disséminés un peu par-tout.
Dans le cadre de la stratégie de “faire-faire“,en plus des acteurs cités ci-haut, le FASEN tra-vaille avec des ONG, des structures soucieusesde l’introduction des foyers améliorés dans leurszones d’intervention auxquelles il apporte unappui technique à travers la valorisation desfiches de capitalisation.
Pour assurer un bon suivi et une pérennisa-tion des activités dans les zones d’intervention, leFASEN appuie les acteurs à créer des GIE, desfédérations et associations pour la production et
la commercialisation des FA. Les entités exis-tantes établissent des relations d’affaires bâtiessur la base de la confiance entre acteurs et quin’excluent pas le contrôle de la qualité des FAdestinés au marché.
II.2 Niveau opérationnel
Pour mieux évaluer les performances desfoyers améliorés par rapport aux foyers tradition-nels et s’assurer de la qualité des foyers à vulga-riser, des tests et des enquêtes de consommationont été réalisés par le projet FASEN/PERACOD.
II.2.1. Tests de validation de la gammede foyers améliorés en phase derecherche développement defoyers améliorés
Afin de connaître les performances des foyersaméliorés par rapport aux foyers traditionnels, ila été réalisé des tests au niveau du laboratoiredu CERER. Les tests ont consisté en :
A. Tests d’ébullition d’eau (TEE)
Ces tests techniques fournissent des informa-tions relatives aux caractéristiques des foyersaméliorés identifiés et se fondent sur la métho-dologie sahélienne de Test d’ébullition de l’eauélaborée par le Comité permanent inter-Etats delutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS)en 1986.
La méthodologie CILSS consiste à :
- noter les conditions météorologiques ;
- peser les quantités de bois au début et à la fin ;
- peser les différents équipements (marmite etfourneau) vides et remplis ;
- charger le fourneau de manière optimale pourobtenir un feu vif et une combustion complète ;
- faire des relevés de températures toutes lescinq (5) minutes ;
À l’issue des tests, les résultats suivants sont ob-tenus pour chaque fourneau :
- le pourcentage de chaleur utilisée (PCU) pen-dant la 1ère phase. Ce pourcentage est le rap-port entre l’énergie récupérée par le contenu dela marmite et l’énergie produite par la combus-tion pendant la phase ;
- le pourcentage de chaleur totale utilisée(PCUT). Ce pourcentage est le rapport entrel’énergie récupérée par le contenu de la marmite
ISTDHCD
CERER
PraticiensFA
ASN
FA
Le FASEN a favorisé la mise enplace d’un espace d’échangeet de réflexion sur les foyers
améliorés regroupant les décideurs(DHCD) les chercheurs (Institut dessciences de la terre (IST) le CERER
et les praticiens des FA
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à l’énergie produite par la combus-tion pendant la totalité de l’essai ;
- l’économie en pourcentage decombustible par rapport au systèmetraditionnel de cuisson (Trépied, Mal-gache, 3 pierres).
Les TEE ont pour objectif de ca-ractériser le comportement ther-mique d’un fourneau et d’établir descomparaisons avec d’autres équi-pements pour satisfaire les mêmesbesoins. Le rendement est le rapportentre l’énergie effectivement trans-mise par le foyer au contenu de lamarmite et l’énergie dégagée parla quantité de combustibles brûlés.Ce test permet de calculer aussi lapuissance du fourneau et saconsommation.
B. Tests de cuisine contrôlée(TCC) avec des femmescuisinières
Le CERER a aussi effectué desTests de cuisine contrôlée (TCC) surles plats les plus consommés au Sé-négal. Il s’agit notamment du : riz aupoisson, couscous avec sauce à laviande...
Les Tests de cuisine contrôléeont pour objectif de comparer lescaractéristiques de différents modèles de four-neaux et de juger de leur adaptation à la prépa-ration des plats. Les caractéristiques sont laconsommation et le temps de cuisson pour untype de repas donné sur les différents foyers.
En outre, les TCC permettent de déterminer siun foyer peut effectivement cuire la gamme desrepas fréquemment préparés et de comparer lespratiques culinaires.
Deux principes essentiels sont requis dans laconduite des tests :
- les conditions des tests doivent s’approcher leplus possible de la réalité, c’est-à-dire refléter lespratiques culinaires en vigueur dans les mé-nages;
- les différents paramètres ayant une influencesur le comportement des fourneaux doivent êtrefixés le plus rigoureusement possible afin de com-parer les fourneaux dans des conditions identiques.
Pour les besoins de comparaison de deuxfoyers, le même plat est cuisiné simultanément.
Ces 2 types de tests ont permis au FASEN de :
• déterminer le temps mis pour atteindre l’ébulli-tion pour chaque foyer,
• déterminer le rendement thermique pourchaque foyer,
• déterminer l’économie de combustible d’unfoyer amélioré par rapport aux modèles de
foyers traditionnels,
• comparer la quantité de combustible consom-mée et le temps mis à cuire un repas sur diffé-rents foyers,
• déterminer si un foyer peut effectivement cuirela gamme de repas,
• comparer les différents modèles de foyers amé-liorés afin de choisir ceux à introduire dans lesménages sénégalais.
Test de cuisine contrôlée sur le foyer amélioré Banco et le foyertraditionnel Trois pierres
Test de cuisine contrôlée sur les foyers améliorés Jambaret Sakkanal et le foyer traditionnel Trois pierres
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C’est sur la base de l’analyse des ré-sultats des tests TEE et TCC que leFASEN a choisi une gamme defoyers améliorés pour la réalisationde tests de performance dans lesménages.
C. Tests de performance
Dans le cadre de la recherchedéveloppement portant sur lesfoyers améliorés, le FASEN a ac-cordé une attention toute particulièreà la participation des ménagèresdans l’évaluation des foyers. Eneffet, dans ce cas d’espèce, ilconvient de souligner que le jugement ne doitpas seulement venir des concepteurs, sur la basede chiffres, mais également des utilisatrices d’au-tant que les TEE et TCC ne montrent pas les réa-lités par rapport à toutes les habitudes culinairesdes ménages. Ainsi, pour comparer les perfor-mances réelles des foyers améliorés et desfoyers traditionnels, des tests sur le terrain ont étéréalisés par le FASEN.
Les tests de performance ont consisté à réali-ser des pesées quotidiennes de charbon de boiset de bois de chauffe utilisés pour la cuisson dedifférents repas suivant les habitudes culinairesdes ménagères.
Ils ont permis d’apprécier qualitativement lesperformances des foyers améliorés choisis parFASEN par rapport aux foyers traditionnels tenantcompte des habitudes et pratiques culinaires desménages. Ils ont aussi permis de comparer lesimpacts de l’utilisation des FA en termes deconsommation des ménages d’une part et d’au-tre part de confirmer le choix portant sur lagamme de foyers à vulgariser.
C’est à l’issue des trois tests (ébullition d’eau,cuisine contrôlée et performance) qu’un choixdéfinitif de la gamme à vulgariser par le projetFASEN est fait. Il s’agit des foyers suivants :
Test de performance
JAMBAR SAKKANAL BANCO
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II.2.2 Normalisation sur lesfoyers améliorés
Pour assurer une bonne qualitéde la gamme de foyers améliorés àvulgariser, des normes couvrant desconditions de fabrication sont éla-borées en collaboration avec l’Asso-ciation sénégalaise de normalisation(ASN), l’Institut des sciences de laterre (IST), le CERER, les acteurs dela filière (forgerons, céramistes, re-présentants des femmes) et les au-tres partenaires techniques du projetFASEN pour l’obtention d’un label.
II.2.3 Renforcements de capacités
A ce niveau, les activités du projet FASEN /PERACOD se concentrent sur la formation etl’accompagnement technique des opérateurs,l’appui en équipement et matériel des opérateursprivés et à la mise en place de centres de pro-duction céramique.
A. Formation des acteurs de la filière
La production et la commerciali-sation de foyers améliorés sont as-surées par des opérateurs privésprofessionnalisés. Il s’agit des po-tiers appelés communément céra-mistes, des potières traditionnelles,des artisans/forgerons et des distri-buteurs (boutiquiers, commerçants,associations, mutuelles, fédérationset groupements de promotion fémi-nine).
Pour assurer la pérennité de laproduction et de la commercialisa-tion des FA dans les zones d’inter-vention du programme et atteindreles objectifs de FASEN, les acteursde la filière identifiés sont forméspar le FASEN en collaboration avecle CERER sur les techniques de fa-brication d’inserts céramiques, de lapartie métallique et de l’assemblagedes foyers améliorés. Ils sont aussi
Formation potières en technique de fabricationd’inserts céramique
Formation de forgerons en techniquesde fabrication de la partiemétallique des foyers
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formés en techniques de gestion, de promotionet de vente des foyers améliorés par le FASEN.La chambre des métiers de la région d’interven-tion participe aussi à la formation des artisanspour assurer l’encadrement, le suivi et la péren-nité des acquis.
Par ailleurs, le FASEN forme des maîtres ma-çons pour la production de foyers banco do-mestiques et institutionnels en milieu rural.
B. Accompagnement techniquedes acteurs de la filière
Les céramistes, potières traditionnelles, forge-rons, distributeurs et opérateurs privés ayant ac-quis une solide expérience dans laproduction/diffusion des foyers améliorés béné-ficient de l’accompagnement technique (contrôlequalité) et du suivi régulier de leurs activités parle FASEN et le CERER.
Depuis mai 2010, le FASEN ac-compagne des maîtres maçonspour la production de foyers bancodomestiques et institutionnels en mi-lieu rural.
C. Accompagnement financierdes acteurs de la filière
En plus de l’accompagnementtechnique, le FASEN assure aux ac-teurs un accompagnement financier.Il s’agit notamment de :
- l’appui financier en transport lorsdu démarrage de l’activité ;
- le financement des formations desacteurs et de la mise en place decentres de production de céra-miques décentralisés ;
- l’appui de 50% sur les premièrescommandes des GIE et GPF pour ledémarrage de leurs activités decommercialisation des foyers amélio-rés ;
- l’appui financier aux acteurs pourl’acquisition d’équipements et dematériels.
Formation des maîtres maçons etménages respectivement aux techniquesde fabrication et d’utilisation du foyer Banco
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Afin d’explorer une nouvelle formule de finance-ment des foyers améliorés en milieu rural, leFASEN, avec l’appui de la composante 2 (Ener-gies renouvelables et efficacité énergétique) duPERACOD, a entrepris le projet finance carbonedu marché volontaire avec un opérateur privé(Cabinet ESPERE Sénégal).
D. Appui en équipements etmatériels aux opérateurs privés
Le FASEN, dans un souci de renforcement decapacités, procède à l’établissement de contratsde partenariat public-privé (PPP) ou de contratde subvention locale avec les acteurs ayant uneexpérience avérée dans le secteurdes combustibles domestiques etplus particulièrement dans la diffu-sion des foyers améliorés.
C’est ainsi que :
- trois céramistes sont présente-ment appuyés dans la productiond’inserts ;
- quatorze forgerons ont été ap-puyés en équipements pour l’aug-mentation de leur capacité deproduction ;
- deux groupements de promotionféminine ont été appuyés pour lamise en place d’un point de vente.
E. Création d’unités (centres) de productionlocale décentralisées de céramiques
Pour assurer une production locale de céra-miques répondant aux normes techniques et sé-curiser la production des inserts, le FASEN a misen place dans les zones d’intervention en milieurural, des unités décentralisées.
La mise en place de ces unités vise à limiterou supprimer certains coûts de production, no-tamment ceux liés aux inserts céramiques (achatet transport des inserts céramiques à partir deDakar) et à rendre les foyers plus disponibles etplus accessibles financièrement pour les utilisa-teurs locaux.
Centre de production d’inserts céramiques mis en place par leprojet FASEN dans la région de Kaolack
Unité de production de céramiques
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II.2.4. Promotion etcommunication surles FA
Pour garantir une large vulgari-sation des foyers améliorés tant auniveau urbain, périurbain que rural,le projet FASEN appuie les acteurschargés de la production et de lacommercialisation dans la sensibili-sation et la communication.
Dans ce cadre, le FASEN a dé-veloppé des programmes de sensi-bilisation de proximité et de masselors des loumas, foires régionales etinternationales. Le FASEN accom-pagne aussi les acteurs pendant lesévènements spéciaux (Tabaski,Magal de Touba, Gamou de Ti-vaoune, Pèlerinage de Poponguine,etc.). A cela s’ajoutent les émissionstélévisées et radiophoniques (teralsur RDV, spots, jeux concours…).
Le FASEN œuvre égalementdans la vulgarisation des foyersaméliorés institutionnels auprès desdaaras, écoles et autres institutions.
Pour rendre plus visibles le foyeramélioré et ses avantages auprèsdes consommateurs, le FASEN acréé un logo, un slogan (un ménageun fourneau amélioré), un moded’emploi de même que des tee-shirts, seaux, flyers, casquettes, ta-bliers, banderoles et bâches portanttous le logo.
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Une séance d’animation et de sensibilisation
Stand FASEN Foire internationale de DAKAR (CICES) 2009
Remise de foyers institutionnels au Daara de Koki
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II.2.5. Commercialisation
Pour garantir une commercialisation efficacedes foyers améliorés, le FASEN appuie les ac-teurs pour la mise en place de différents sys-tèmes de commercialisation notamment :
Point de vente d’un GPF
- Système dépôt vente ;
- Système porte-à-porte (bëcëk en wolof) ;
- Système de vente accompagné par la récupé-ration des foyers traditionnels ;
- Système de vente à travers les GPF et GIE defemmes.
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III. Les résultats obtenuspar le projet FASEN
La filière fourneaux améliorés appuyée par lePERACOD est fortement créatrice d’emplois etde revenus. Elle compte :
- 153 ateliers de forgerons,
- 204 groupements de promotion féminine,
- 4 centres de céramistes (34 employés) àDakar,
- 1 centre de production de céramiques à Thiès(6 potiers et 6 potières),
- 51 potières dans les régions du Bassin arachi-dier pour la production des inserts céramiques.
Elle a permis aussi entre autres :
- la mise en place d’un réseau de distributiondes foyers améliorés qui regroupe au total plusde deux cents entités constituées de groupe-ments de promotion féminine, de GIE, de com-merçants individuels, d’associations, defédérations à Dakar, Thiès, Kaolack, Fatick, Kaf-frine, Diourbel, Louga et Saint-Louis ;
- le lancement en partenariat avec Enda Energied’un nouveau mécanisme de financement desfoyers améliorés via les petites mutuelles desgroupements de promotion féminine. La com-mercialisation de foyers améliorés s’accompagnedu retrait de foyers traditionnels auprès des mé-nagères qui acquièrent les foyers améliorésmoyennant une réduction du prix de vente. Lamise en œuvre du nouveau mécanisme est enphase test et la mutuelle ADEFAP (Associationpour le Développement des Femmes Avicultricesde Pikine) a bénéficié d’un appui de Sen Fi-nance de 10 000 000 FCFA pour la commer-cialisation de 1 665 FA. Il a été réalisé unecommercialisation d’environ 8 000 FA sur unedurée d’un an ;
- la diffusion en partenariat avec le cabinet ES-PERE de 843 foyers améliorés Jambar et Sak-kanal dans la zone de Keur Baka à Kaolack ;
- l’établissement de partenariats avec CERER,Enda Energie, Tostan, CEGA, Terre Nouvelle,PROGERT, PAM, GDT, Beer Sheba, PGIES entreautres, pour une plus large diffusion des foyersaméliorés de qualité ;
- la production et la commercialisation de 14 911inserts céramiques à Kaolack par des potièrestraditionnelles ;
- Globalement, 328 763 fourneaux améliorésont été diffusés, principalement à Dakar et Kao-lack.
IV. Les impacts desactivités du projet
Les impacts des activités de FASEN se situentau niveau social, économique, et environnemental.
IV.1 Au niveau social
Dans les zones d’intervention du projetFASEN, la pollution intérieure (due à la fumée etaux émissions de monoxyde de carbone quicausent des maladies respiratoires et des infec-tions des yeux aux ménagères et aux enfants)s’est substantiellement réduite grâce à l’utilisationdes foyers améliorés selon le constat fait par plu-sieurs ménagères. En effet, l’utilisation de foyersaméliorés a permis de diminuer les quantités debois de chauffe et de charbon de bois néces-saires à la cuisson des aliments. Ces résultatssont confirmés par l’étude d’impact réalisée parRWI.
En milieu rural, l’utilisation des foyers amélio-rés a permis aux femmes de disposer de plus detemps pour développer des activités génératricesde revenus et se reposer. Les enquêtes sur lesconsommations en combustibles domestiquesréalisées par le PERACOD en 2009 dans la ré-gion de Fatick ont permis de noter que l’utilisationdes foyers améliorés entraîne la réduction desfréquences et le temps de collecte du bois enzone rurale.
En conclusion, on retient que, les interventionsde FASEN ont conduit à une amélioration desconditions de vie des ménages dans les zonesd’intervention par le gain de temps pour les mé-nagères, la réduction de la pollution intérieure, ladiminution des maladies respiratoires et des in-fections oculaires, l’économie d’argent grâce à laréduction des budgets affectés à l’achat de boisde feu et la propreté des espaces réservés à lacuisson des aliments..
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IV.2 Au niveau économique
À ce jour, la vulgarisation des foyers améliorésa permis la création de plus de 200 emplois et departiciper à la réduction de la pauvreté aussi bienchez les producteurs que chez les distributeurs.Elle a permis un développement économiquepar la création de revenus supplémentaires ounouveaux pour 153 forgerons, 97 céramistes etpotières et 204 revendeurs, principalement lesgroupements de femmes chargés de la distribu-tion. Elle a aussi permis aux utilisatrices de ré-duire leurs budgets destinés à l’achat du bois dechauffe et du charbon de bois. Chaque ménageutilisateur de charbon de bois économise enmoyenne 47 450 FCFA par an d’après les résul-tats des enquêtes sur les performances desfoyers améliorés et traditionnels réalisées par lePERACOD en 2011 à Dakar.
A titre d’illustration, le producteur de foyersaméliorés Fallou Kandji dira : “Avec les bénéficesque je tire de la production des foyers amélio-rés, j’ai pu construire une nouvelle chambre etcarreler toute ma maison“. Actuellement pourrenforcer les propos de M. Kandji, au moins unedizaine de forgerons estiment, que la productionde foyers améliorés constitue leur principale ac-tivité génératrice de revenus.
Par ailleurs, grâce aux revenus tirés de lacommercialisation des foyers améliorés, plu-sieurs groupements constitués en réseaux dedistribution ont pu réaliser d’autres activités gé-nératrices de revenus : la transformation de pro-duits céréaliers, halieutiques et forestiers, lateinture et autres. Une partie des bénéfices est ré-injectée dans les activités de commercialisationde foyers améliorés.
La commercialisation des foyers améliorés estune opportunité pour la vente des certificats deréduction d’émission de CO2 (6 550 à 9 825FCFA / tonne de CO2), qui pourrait constituer unlevier pour le financement du secteur et permet-tre une démultiplication de l’activité de diffusion
de foyers améliorés dans les régions les plus re-culées du Sénégal et de pérenniser le proces-sus. Le cas de la communauté rurale de KeurBaka dans la région de Kaolack est un exemple.En effet, cette communauté rurale a bénéficié de655 957 FCFA par la vente de certificats de ré-duction d’émission CO2 au cabinet ESPERE Sé-négal qui est un acteur local de la compensationCarbone pour des projets de développement àforte valeur ajoutée.
La filière Foyers améliorés génère en moyenneune recette annuelle de 327 995 333 FCFA dont289 314 000 pour les hommes et 38 681 333pour les femmes.
IV.3 Au niveau environnemental
Les foyers améliorés sont efficaces puisqu’ilsont un rendement thermique supérieur à celuides foyers traditionnels. Ainsi, l’utilisation desfoyers améliorés limite les déboisements, réduit lademande en bois de feu, contribue à la luttecontre les changements climatiques, accom-pagne les politiques environnementales natio-nales et protège les forêts.
En termes de préservation de l’environnementet du climat, les interventions de FASEN ont eudes impacts positifs par une réduction des émis-sions de CO2 et une diminution de la consom-mation en bois énergie. Les résultats des tests deperformances réalisés par le PERACOD en 2010,montrent que l’utilisation des foyers améliorés aconduit à une réduction des consommationsjournalières de charbon de bois et de bois dechauffe par les ménages de l’ordre de 30% et de40 à 45% respectivement.
En d’autres termes les activités de FASEN ontengendré sur le plan environnemental :
1. Une réduction des émissions de CO2 d’envi-ron 86 000 tonnes chaque année ;
2. Une protection de 2 800 hectares de forêtschaque année (superficie non défrichée) ;
3. Une économie annuelle d’environ 57 000tonnes de bois.
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V. Les leçons apprises
L’application de la loi du marché dans le pro-cessus de diffusion des foyers améliorés consti-tue un gage. Cela suppose la non-subventiondes foyers améliorés à la vente, car avec une or-ganisation, une communication/sensibilisation etdes schémas adaptés de production et de com-mercialisation, la filière foyers améliorés devientrentable et pérenne.
Grâce à leur efficacité énergétique, les foyersJambar et Sakkanal deviennent compétitifs parrapport aux gazinières lorsque le prix du gaz at-teint un certain niveau.
L’existence d’un marché potentiel de foyersaméliorés en milieu rural (Jambar, Sakkanal etsurtout banco) qui peut être renforcé et dyna-misé.
Avec un besoin accru en foyers améliorés, larecherche d’une technologie de foyers améliorésadaptée aux réalités socio-économiques dumonde rural est une réponse à la levée des bar-rières de pénétration.
La normalisation des produits constitue ungage de qualité pour les foyers améliorés.
VI. Les difficultés
La faiblesse des revenus des ménages en mi-lieu rural est un facteur limitant à une diffusion àgrande échelle des foyers améliorés.
La traçabilité des foyers améliorés reste en-core une équation à résoudre pour la mise enplace d’un système de suivi performant dans leszones d’intervention et la constitution d’une basede données complète et fiable. En effet, il est au-jourd’hui difficile de connaître l’origine du foyertrouvé dans un ménage, sur le marché ou au ni-veau d’un atelier de forgeron pour réparation. Latraçabilité des foyers améliorés permet de mieuxconnaître le taux de remplacement ou la duréede vie des foyers améliorés. En outre, la traçabi-lité offre la possibilité de financement en Méca-nisme de développement propre (MDP).
La faiblesse des capacités de production eninserts céramiques due aux possibilités finan-cières limitées des céramistes et à l’inadéquationdes systèmes de financement classique (banqueCMS, taux d’accès au crédit élevé) constitue desdifficultés pour la satisfaction de la forte demandeen inserts céramiques.
La faiblesse de la qualité de l’argile et le modede cuisson qui reste encore à améliorer ontabouti à un taux élevé de casse d’inserts céra-miques surtout en milieu rural.
VII. Les défis
Le plus grand défi pour le projet FASEN restela diffusion à grande échelle des foyers améliorésdans toutes les zones du Sénégal avec un ac-cent particulier en milieu rural, surtout autour desformations forestières où le niveau de dégrada-tion est assez élevé afin de contribuer efficace-ment à la lutte contre la désertification.
Ainsi, les principaux défis et stratégies pourFASEN demeurent :
- un système de traçabilité efficace ;
- un service après-vente de foyers améliorés ;
- une meilleure organisation des acteurs de la filière ;
- une couverture nationale de la diffusion desfoyers améliorés ;
- une vulgarisation de foyers améliorés institu-tionnels ;
- une amélioration des ateliers de productiondes forgerons et des potières encore précairesgrâce à la mécanisation ou à la semi-industriali-sation ;
- une communication intensive sur les foyersaméliorés.
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VIII. Quelques témoignages sur les FA
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Massaër GUEYE,Producteur de foyers améliorés Jambar et Sakkanal à Dakar,bénéficiaire des interventions du projet FASEN
Depuis 2010, je bénéficie de l’appui du projet FASEN qui m’a :- formé en techniques de fabrication de la partie métallique et de l’assemblage des foyersaméliorés Jambar et Sakkanal,- équipé en matériel pour la production de foyers améliorés (l’atelier ne disposait que de pe-tits matériels de forge),- mis en relation avec des céramistes/potières pour un approvisionnement durable en insertscéramiques et des groupements de femmes et revendeurs pour faciliter la commercialisa-tion des foyers améliorés produits,- suivi et accompagné dans mes activités de production (surtout au niveau de la qualité) etde commercialisation.
Cet appui m’a permis :- d’augmenter mes capacités de production qui sont actuellement en moyenne à 1200 foyersaméliorés par mois, - d’améliorer la qualité de production des foyers,- de créer des emplois : actuellement j’ai recruté 10 apprentis qui bénéficient chacun, enmoyenne, d’une rémunération journalière de 3000 FCFA,- de payer régulièrement mon loyer mensuel (avant l’appui du projet FASEN, ma productionétait trop faible et ne me permettait pas de payer régulièrement mon loyer, ceci me poussaitsouvent à changer de local qui me servait d’atelier),- de commercialiser mes foyers améliorés dans les zones d’intervention du projet FASEN etau delà (régions de Tambacounda, Louga, Saint Louis,…),- D’augmenter considérablement mes revenus : grâce à l’appui du projet FASEN, j’ai financémon mariage, j’arrive à gérer toutes les charges familiales, j’ai pu acheter une moto et unecamionnette qui facilitent respectivement mes déplacements et la livraison des foyers amé-liorés à Dakar et dans toutes les autres régions du Sénégal,
“Je suis fils d’un forgeron. J’aicommencé depuis tout petit à tra-vailler avec mon père dans son pro-pre atelier. Après la retraite de cedernier, je suis devenu gestionnairede l’atelier (avec un seul apprenti)qui générait peu de revenus pourfaire face aux frais de location men-suelle, aux besoins de ma famille.Comme le business ne marchait pasbien, j’ai tenté à deux reprises l’émi-gration clandestine“.
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- de créer le GIE Touba Foyers améliorés qui abrite un atelier de production et un point devente de foyers améliorés,- d’installer un point de vente de foyers améliorés à Touba,- d’acquérir un terrain qui doit désormais servir de local pour mon atelier,- etc…
En conclusion, je peux dire avec certitude que le projet FASEN participe non seu-lement à la réduction des consommations en combustibles domestiques mais aussi à lacréation de richesses pour les producteurs, les revendeurs et les utilisateurs. Avec l’appui du projet FASEN j’ai réussi à améliorer considérablement mes conditionsde vie et de bien-être. Ainsi je confirme ma ferme intention de continuer mes activitésde production et de vente de foyers améliorés et de les poursuivre même au delà de ladurée de vie du projet FASEN.
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Maguette SOW,Présidente du groupement des potières de Ngane Saer
Les femmes potières du village ont bénéficié, depuis 2007, de l’appui du projetFASEN qui nous :- a incité et appuyé à mettre en place un système organisationnel formel (GIE),- a formé en techniques de fabrication des différents types d’inserts céramiques,- a doté d’un centre de production avec des équipements nécessaires pour la productiond’inserts céramiques,- appuie dans la vente des inserts céramiques en nous mettant en relation avec les forge-rons producteurs de foyers améliorés,- a incité à ouvrir un compte bancaire pour mieux gérer nos revenus,- suit régulièrement dans les productions et ventes d’inserts céramiques,- etc…
Ces appuis ont permis :
• aux femmes potières traditionnelles (GIE) :- une augmentation de leurs capacités de production (en moyenne 300 inserts céramiquessont produits chaque mois),- une augmentation importante de leurs revenus, participant ainsi à la satisfaction des be-soins familiaux et propres.
• aux producteurs de foyers améliorés du village : - une amélioration des conditions d’approvisionnement en inserts céramiques,- une réduction des prix des inserts céramiques : les producteurs de foyers améliorés du vil-lage s’approvisionnaient à Dakar ce qui augmentait les coûts de production,- une augmentation des productions de foyers améliorés.
• au village- une réduction des prix d’achat des foyers améliorés,- une augmentation du taux d’utilisation des foyers améliorés,- une réduction des consommations en bois de chauffe et des pressions sur les ressourcesnaturelles (les foyers sont devenus plus accessibles financièrement),- un gain de temps pour s’adonner à d’autres activités.
“Les potières tradition-nelles de notre village,dont je fais partie, pro-duisaient uniquementdes encensoirs et jarres.Ces productions occu-paient une bonne partiede notre temps etn’étaient pas rentables“.
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Marieme N’DIAYE,Présidente du GIE “Beug lou bakh de Pikine“
Depuis 2007, le GIE bénéficie de l’appui du projet FASEN qui nous a :- formé en marketing et commercialisation des foyers améliorés,- mis en relation avec les producteurs de foyers améliorés, - appuyé et suivi dans l’élaboration, la signature et la mise en œuvre de conventions de par-tenariat avec les producteurs de foyers améliorés,- octroyé des subventions pour le démarrage des activités de vente des foyers améliorés,- appuyé à la mise en place d’un systéme dépôt vente,- appuyé dans les campagnes de sensibilisation sur les foyers améliorés pour une meil-leure vulgarisation,- doté des outils de communication sur les foyers améliorés (dépliants, flyers, seaux teeshirts,casquettes…),- permis de participer à la FIARA pour mieux écouler nos foyers améliorés,- appuyé dans l’organisation des manifestations à grande envergure (opération tabaski, sen-sibilisation de masse…),- etc…
Ces appuis nous ont permis : - de diversifier nos activités : les revenus tirés de la vente des foyers améliorés permettentd’augmenter considérablement nos commandes de foyers améliorés auprès des producteursmais aussi de développer d’autres activités génératrices de revenus telles que la transfor-mation des produits céréaliers et des fruits et légumes. Le GIE a pu acquérir dans ce cadreun couscoussier pour la transformation des céréales locales et un réfrigérateur pour laconservation des produits transformés.- d’être plus visible grâce à la formation en marketing et en commercialisation,- d’être plus connu : la participation à des manifestations et des foires nous ont permis derenforcer nos contacts et de bénéficier des commandes pour la vente de foyers améliorésdans d’autres régions Mbour et Fouta,- de bénéficier de l’appui d’autres partenaires pour une meilleure vulgarisation des foyersaméliorés grâce à des partenariats tripartites,
“Avant les interven-tions du projet FASEN,le GIE que je dirige s’ac-tivait dans des activitéséducatives et généra-trices de revenus uni-quement dans ledomaine maraîcheravec l’appui de l’AN-CAR“.
Les acquis du projet FASEN du PERACOD
18- de bénéficier de l’appui du Ministère de la santé à hauteur de 500.000 FCFA par l’exposi-tion de nos foyers lors d’une manifestation organisée par la ville de Pikine. Cet appui a per-mis l’ouverture d’une garderie pour aider les enfants orphelins ou en situation difficile etgagner des revenus supplémentaires,- d’augmenter considérablement les revenus du groupement,- etc…
Grâce à l’appui du projet FASEN, notre GIE arrive à diversifier ses activités et à aug-menter considérablement ses revenus.Maintenant, grâce à l’expérience acquise avec le projet FASEN, le GIE appuie d’autresgroupements ou GIE de femmes dans la vulgarisation des foyers améliorés pour per-mettre d’atteindre l’objectif commun avec le projet FASEN : “un ménage, un foyer amé-lioré“
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Madame DIOP,Ménagère, utilisatrice de foyers améliorés dans la région de Louga
Lorsque je devais rejoindre le domicile conjugal, ma sœur m’avait offert deux foyers àcharbon de type Jambar (Jongoma et Jaboot). Au début je n’utilisais pas les foyers parce quedisposant du gaz butane que je trouvais plus économe. En 2010, avec les récurrentes pé-nuries de gaz butane, j’ai commencé à utiliser mes foyers améliorés qui m’ont apporté unetrès grande satisfaction. Les foyers améliorés sont pratiques, facilitent la cuisson des aliments,s’adaptent à mes habitudes culinaires et me permettent de faire des économies d’argent. En effetje dépensais 4000 FCFA tous les 7 jours pour assurer mon approvisionnement en gaz butaneet maintenant je dépense seulement 6000 FCFA (un sac de charbon) pour un mois. L’utilisationdes foyers Jambar me permet actuellement d’économiser 10.000 FCFA chaque mois.
“L’économie tirée de l’utilisation
des foyers Jambar à charbon permet
à mon mari de payer les factures
d’eau et d’électricité. Mon mari et moi
avons décidé de n’utiliser que les
foyers Jambar qui nous ont permis
d’améliorer la situation économique
du ménage.“.
PublicationPERACOD
Hann maristes – BP 3869Dakar, Sénégal
Tél. : (221) 33 832 64 71
Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH
Conception et réalisationMadame Magatte FALL DIOP, conseillère technique capitalisation et suivi évaluation
ContributionsM. Alassane Ségou NDIAYE, coordinateur national PERACOD
Mme Mireille EHEMBA, conseillère technique, responsable des sous-composantes (FASEN) et (CDA)Équipe de la sous-composante Foyers améliorés du Sénégal (FASEN)Mme Maïmouna BA SECK, assistante à la coordination du programme
Crédits photosPERACOD, GIZ / Kamikazz
DesignGraphimatic
Ce document est disponible sur le site www.peracod.sn
Dakar, Mai 2014
La vulgarisation des Foyers améliorés au SénégalLes acquis du projet FASEN du PERACOD
La vulgarisation des Foyers améliorés au SénégalLes acquis du projet FASEN du PERACOD
PERACOD, Hann Maristes - B.P. 3869, Dakar, Sénégal,Tél. : +221 33 832 64 71, Fax : +221 33 832 64 79
e-mail : [email protected]
ANER
La vulgarisation des foyersaméliorés au SénégalTome 1 : Phase normalisationsur les FA Jambar
Projet FASEN du PERACOD
Ministère néerlandaisdes affaires étrangères
Co-financé par
UNION EUROPÉENNEMinistère de l’Energie
Du Mis en œuvre par
En partenariat avecDEFCCS
Direction des Eaux, Fôrets,Chasse et Conservation des sols
Agence pour l'Économieet la Maitrise de l'Énergie
Agence Nationaledes Énergies Renouvelables
ANERANER
énergie contribue de manière significative à l’amélioration des conditions de vie des populations .En ce sens, elle constitue un indicateur “fiable“ de mesure du niveau de développement et est utilisée pour classer les pays à
travers l’indicateur “consommation énergétique en Tep/habitant“.
De par son rôle et sa position dans l’économie, le secteur de l’énergie est l’un des rares à établir des interrelations avec les autres secteurs auxquels il fournit des biens et services indispensables à leurs activités. Perçu comme un secteur en soi, il est également créateur d’emplois et de richesses. Ces caractéristiques de créateur d’emplois, de richesses et de fournisseurs de biens et de services apparaissent de façon explicite dans les différentes brochures, objet de la présente capitalisation réalisée par le PERACOD.
Au demeurant, il convient de rappeler qu’au Sénégal, le secteur de l’énergie est devenu une des priorités majeures de l’Etat dans sa politique de développement économique et social telle que définie par le Chef de l’Etat Monsieur Macky SALL. Ainsi le secteur de l’énergie occupe une place de choix dans le “Plan Sénégal Emergent“.
Pour élargir et rendre universel l’accès aux services énergétiques modernes au Sénégal, d’énormes efforts sont consentis. Ceux-ci constituent la grille de lecture des nombreuses réformes institutionnelles, législatives et règlementaires entreprises dans le secteur énergétique pour atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). A ce titre, il convient de mentionner la Lettre de politique de développement du secteur de l’énergie (LPDSE) et la création d’agences et de services dédiés.
Toutefois, malgré les importants efforts financiers et techniques consentis, le taux d’accès aux services énergétiques modernes reste encore faible et demeure toujours un enjeu majeur. Ainsi, la nouvelle politique énergétique du Sénégal vise l’amélioration de la sécurité énergétique en mettant l’accent sur :- la diversification des ressources énergétiques par l’utilisation des énergies renouvelables (solaire, éolienne) pour lesquelles le Sénégal dispose d’un potentiel important ;- la promotion de l’efficacité énergétique ;- l’utilisation optimale de la biomasse qui constitue la principale source d’énergie domestique de cuisson utilisée par les ménages sénégalais ;- l’amélioration de l’accès à des services énergétiques en quantité et qualité et à des prix acceptables ;- l’accroissement du taux d’accès aux services électriques en milieu rural.
C’est sur ce schéma que reposent les interventions du Programme sénégalo-allemand pour la promotion des énergies renouvelables, de l’électrification rurale et de l’approvisionnement durable en combustibles domestiques (PERACOD) placé sous la tutelle du Ministère de l’Energie.
Ce programme qui a démarré en 2004 a accumulé des connaissances utilisables dans les domaines des foyers améliorés, de l’électrification rurale, de l’aménagement participatif des forêts, des combustibles domestiques alternatifs et de la planification énergétique. Chacun de ces domaines a fait l’objet d’une capitalisation sur la période 2004-2013. Les acquis capitalisés constituent des mémoires et démarches méthodologiques.
Ainsi, à travers les divers documents élaborés, le PERACOD valorise et partage ses expériences par l’intermédiaire de cette première publication qui capitalise les enseignements tirés au cours d’une dizaine d’années de vécu. Cette publication se compose de seize brochures portant sur des actions menées dans la concertation la plus large, à partir des problématiques du secteur de l’énergie du Sénégal.
Les brochures mettent en relief les bonnes pratiques et soulignent les erreurs/problèmes constatés dans la mise en œuvre des projets dans les domaines cités ci-dessus. Elles contribuent à mieux concevoir et mettre en œuvre des programmes de développement dans le secteur de l’énergie. En outre, elles donnent une meilleure visibilité sur les besoins des bénéficiaires et mettent en place des modèles de gestion adaptés.
Nous espérons que la présente publication, conçue à la fois comme cadre de référence sur les acquis et démarches méthodologiques du PERACOD, peut contribuer à un meilleur accès durable aux services énergétiques et être utile aux différents acteurs intervenant dans différentes filières du secteur de l’énergie. Les instruments analytiques que ces brochures fournissent sont précieux pour s’engager sur de bonnes bases dans un processus d’amélioration continue.
Le travail ainsi réalisé, vise à apporter une aide aux porteurs de projets énergétiques en soutien au développement économique et social. Les projets et programmes ayant une durée de vie limitée dans le temps, une capitalisation de leurs expériences et acquis afin de constituer des mémoires sont des gages de pérennité des impacts. C’est dire que les acteurs à la base de ce travail méritent des félicitations.
Nous profitons de l’occasion pour adresser nos remerciements ainsi que ceux du Gouvernement du Sénégal au Gouvernement de la République fédérale d’Allemagne dont les soutiens techniques et financiers sont à l’origine de la création du PERACOD. Nous n’oublions pas d’associer à nos remerciements le Royaume des Pays-Bas ainsi que l’Union européenne dont les contributions ont permis au PERACOD de mener des actions dans les domaines des foyers améliorés et de l’électrification rurale à travers différents programmes spécifiques d’appui au développement.
Madame Maïmouna NDOYE SECKMinistre de l’Energie du Sénégal
Préface
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Tome 1 : Phase normalisation sur les FA Jambar
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SOMMAIRE
Note introductive sur le projet FASEN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
FICHE ACTION : Normalisation des foyers améliorés(spécifications pour les fourneaux domestiques Jambar) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
ANNEXES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
Annexe 1 :Norme sénégalaise / Spécifications pour les fourneaux domestiques Jambar . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
Annexe 2 :Norme sénégalaise /Paramètres céramico-techniques mesurés sur les inserts . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
Tome 1 : Phase normalisation sur les FA Jambar
Dans le cadre de la consolidation du marchédes foyers améliorés (FA) et de l’amélioration del’accès des ménages aux équipements de cuis-son modernes (foyers améliorés), le PERACOD amis en place une sous-composante dénomméeFoyers améliorés du Sénégal (FASEN). Cette der-nière appuie les forgerons, les céramistes, les po-tières, les GPF, les GIE des femmes ou autresacteurs potentiels à la mise en place d’une dy-namique pérenne de production et de commer-cialisation à grande échelle permettant unemeilleure diffusion des foyers améliorés, surtoutdans les zones prioritaires d’intervention du PE-RACOD (Bassin arachidier, Casamance, Saint-Louis).
D’une part, le FASEN, en collaboration avecle CERER (Centre d’études et de recherches surles énergies renouvelables), a réalisé un certainnombre de tests sur les foyers améliorés (testsd’Ebullition d’Eau (TEE), de cuisine contrôlée(TCC) et de performance ou d’acceptabilité (TP))en vue d’évaluer l’efficacité des foyers améliorésen termes de rendements et d’économie decombustibles et de temps. Ces tests ont aussipermis d’apprécier les performances des foyersaméliorés (l’adaptabilité par rapport aux équipe-ments de cuisine, à la sécurité et à l’hygiène).
D’autre part, le FASEN renforce les capacitésdes acteurs intervenant dans la production et lacommercialisation de foyers améliorés par :
- L’appui technique aux forgerons pour la pro-duction de foyers améliorés de qualité et la miseen place de systèmes de gestion simplifiée deleur atelier comme le “GERME“ ;
- l’appui technique aux producteurs d’inserts cé-ramiques, en particulier les femmes potières enmilieu rural. Dans ce cadre, des formations pourla production d’inserts céramiques et la construc-tion de fours à cuisson d’inserts céramiques sontdispensées ;
- les formations pratiques sur les foyers amélio-rés et techniques de vente aux Groupements depromotion féminine (GPF), aux associations despersonnes vivant avec le VIH et aux commer-çants privés en vue d’améliorer les capacités dediffusion des foyers améliorés ;
- l’organisation, avec les partenaires, des cam-pagnes de communication de masse sur lesfoyers améliorés.
D’une manière générale, le résultat attenduest le développement d’une stratégie opéra-tionnelle de création d’un marché porteur etdurable de foyers améliorés.
Il s’agit spécifiquement de :
- la promotion de foyers améliorés afin d’aug-menter considérablement la demande par lasensibilisation des populations sur les avantagesdes foyers améliorés par rapport aux foyers tra-ditionnels ;
- le renforcement des capacités des acteurs dela production de foyers améliorés de qualité pourrépondre à une demande croissante ;
- la création des réseaux de distribution dyna-miques et durables ;
- l’utilisation efficiente des foyers améliorés parles ménages particulièrement ceux des zonesd’intervention du PERACOD ;
- l’économie de combustibles de 30 à 45%.
Les fiches suivantes constituent des guidespratiques sur les démarches adoptées par lasous-composante FASEN pour la production denormes sur les foyers améliorés.
Note introductive sur le projet FASEN
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Tome 1 : Phase normalisation sur les FA Jambar
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FICHE ACTIVITÉ FASEN
Action 1 - Identification de la zoneen s’appuyant sur des études sociales et environnementales (définition des zones prioritaires pour l’activité)
Action 3 - Constitution d’un réseau de partenaires Partenaires opérationnels : céramistes, potières traditionnelles, forgerons, distributeurs, ONG, projets etprogrammes, mutuelles.Partenaires institutionnels : chambre des métiers, CADL, communautés rurales…
Action 4 - Inscription de l’activité dans les documents stratégiques locaux (PLD, PAER, SED…)
Action 6 - Sensibilisation des acteurs de la filière
Action 2 - Recherche développement sur des prototypes de FA adaptésaux habitudes culinaires et aux revenus des ménages
Action 2.1 – Réalisation de tests
Test de performancesTest d’ébullition d’eauTest de cuisine contrôlée
Action 2.2 – Normalisation des foyers améliorés
ASN : Association sénégalaise de normalisationChercheurs (CERER : Centre d’études et de recherches sur les énergies renouvelables,IST : Institut des sciences de la terre) ; Autres acteurs concernés
Action 5 - Evaluation des options technico - économiques du lancement de la filière
Action 5.1 – Filières domestiques
(Jambar, Sakkanal, banco)
Action 5.2 – Filières institutionnelles
(fours à rendement amélioré + fourneau)
Action 7 - Formation et renforcement des capacités
Action 7.1 – Formation etappui en équipementsdes forgerons
Action 7.2 – Formation etappui en équipementsdes potières
Action 7.3 – Formation etappui en fonds de roulementdes distributeurs
Action 7.4 – Formation entechniques de gestionsimplifiée
Action 8 - Décentralisation de la production
Action 8.1 – Mise en place centresde production d’inserts céramiques
Action 8.2 – Renforcement deséquipements des ateliersdes forgerons
Action 8.3 – Appui forgerons à dévelop-per eux-mêmes toute la filière FA (de laproduction à la commercialisation des FA)
Action 9 - Appui organisationnel à l’identification de réseaux de distributeurset de stratégies de communication
Action 9.1 – Distribution Action 9. 2 – Communication
Action 9.1.1 / Système Bëccëk
Action 9.1.2 / Système dépôt-vente
Action 9.1.3 / Système avec les GPF
Action 9.1.4 /Echanges entre FT et FA
Action 9.2.1 / Sensibi-lisation de proximité
Action 9.2.1.1 / Louma
Action 9.2.1.2 / Quartier
Action 9.2.1.3 / Caravanesur les FA
Action 9.2.2 / Publicité Action 9.2.2.1 / Média(spots télé, radio…)
Action 9.2.2.2 / Supports decommunication (posters,dépliants, flyers…)
Action 9.2.2.3 / Supports depromotion (tee-shirts,casquettes, tabliers…)
Action 9.2.3 / Lobbying auprès des ministères(Energie, Femme, enfance et entrepreneuriat féminin,Ecologie et protection de la nature…)
FAFFNormalisation des foyers améliorés(spécifications pour les fourneauxdomestiques Jambar)
Fiche action
Tome 1 : Phase normalisation sur les FA Jambar
4 1 - Description sommaire de l’action
Identification des différentes étapes d’élaboration des normes spécifiques aux fourneaux Jambar et production de normes
nationales sur ces fourneaux.
2 - Cadre de l’action
Objectif spécifique : Améliorer la qualité des foyers améliorés Jambar commercialisés sur le marché
Durée : Environ quatre (4) mois
Contraintes de lieu : Pas de contraintes de lieu
Période à privilégier : Pas de période à privilégier
Résultats attendus :
- Des normes pour la fabrication des foyers améliorés de qualité sont obtenues,
- Un état des lieux sur ce qui est acceptable en matière de production de fourneaux Jambar est réalisé.
Acteurs impliqués :
- ASN (Association sénégalaise de normalisation – acteur principal),
- Ministère en charge de l’Energie,
- Utilisateurs,
- Potiers, céramistes,
- Forgerons,
- CERER (Centre d’études et de recherches sur les énergies renouvelables),
- IST (Institut des sciences de la terre),
- CEREEQ (Centre expérimental de recherche et d’étude pour équipement),
- Personnes ressources,
- Programmes foyers améliorés (FASEN / PERACOD)
Normalisation des foyers améliorés (spécifications pour les fourneaux domestiques Jambar)
3 - Mise en œuvre de l’action
3.1 - Tâches et modalités de réalisation
3.1.1 Consultation ASN sur le besoin d’élaboration de normes
3.1.2 Elaboration des TDR
- Pour l’ASN,
- Pour les spécialistes pour accompagner l’ASN (IST, CEREEQ)
3.1.3 Mise en place d’un comité technique de normalisation
- Identification des membres du comité technique de normalisation,
- Information, sensibilisation des membres identifiés pour qu’ils participent activement et régulièrement aux différentes
rencontres,
- Mise en place du comité technique.
3.1.4 Recherche documentaire sur des normes existantes dans le domaine des foyers améliorés
3.1.5 Tests sur les types d’argile dans les zones de production de foyers améliorés (ou sur l’argile utilisée par les
céramistes pour réaliser des inserts céramiques)
- Prélèvement sur les différents types d’argile,
- Tests sur les prélèvements,
- Interprétation des données issues des tests.
3.1.6 Elaboration de projet de normes pour l’insert céramique
- Proposition d’une base de travail,
- Organisation de réunions/ateliers d’élaboration de normes sur les inserts céramiques suivant la base de travail proposée.
Nor
mal
isat
ion
des
foye
rs a
mél
ioré
s(s
péci
ficat
ions
pou
r le
s fo
urne
aux
dom
estiq
ues
Jam
bar)
Tome 1 : Phase normalisation sur les FA Jambar
5
Normalisation des foyers améliorés (spécifications pour les fourneaux domestiques Jambar)
3.1.7. Elaboration d’un projet de normes pour l’enveloppe métallique
- Proposition d’une base de travail,
- Prélèvement des échantillons de métal,
- Analyse des échantillons de métal au niveau des laboratoires,
- Organisation de réunions/ateliers d’élaboration de normes sur l’enveloppe métallique suivant la base de travail proposée.
3.1.8. Elaboration de projet de normes pour les fourneaux Jambar
3.1.9. Enquête publique
- Envoi du projet de normes aux organismes/projets et à toutes les personnes ressources intervenant dans le domaine
des foyers améliorés,
- Amendements et retour du projet de normes,
- Intégration des amendements.
3.1.10. Validation des normes
N° Tâches Acteurs Rôles et compétences Résultats / Produits attendus
Consultation ASN sur
le besoin d’élaboration
de normes
Elaboration des TDR
Mise en place d’un
comité technique de
normalisation
Recherche
documentaire sur des
normes existantes
dans le domaine des
foyers améliorés
1
3
4
2
PERACOD
PERACOD
PERACOD
ASN
Comité technique
- Organiser une réunion avec
l’Association sénégalaise de
normalisation (ASN) pour
discuter du besoin d’élaborer
des normes sur les foyers
améliorés ;
- Identifier, en collaboration
avec l’ASN, les différentes
phases d’élaboration des
normes.
Elaborer des TDR, aussi bien
pour l’ASN que pour les
spécialistes (IST, CERER…)
Identifier, en collaboration,
avec l’ASN les membres du
comité technique de
normalisation
- Informer et sensibiliser
les membres du comité
technique de normalisation
pour qu’ils participent aux
différentes rencontres pour
la production de normes ;
- Mettre en place le comité
technique.
Faire une recherche
documentaire sur les normes
existantes dans le domaine
des foyers améliorés
- La décision de production des
normes sur le fourneau Jambar est
cautionnée par l’ASN ;
- Les différentes étapes liées à
l’élaboration de normes sur les
fourneaux Jambar sont clairement
identifiées.
Les termes de référence pour l’ASN
et pour les spécialistes sont établis
Un comité technique capable
d’élaborer les normes est mis en
place
La documentation sur les normes
existantes dans le domaine des
foyers améliorés est disponible
3.2 - Rôles et compétences des acteurs
Tome 1 : Phase normalisation sur les FA Jambar
6
Normalisation des foyers améliorés (spécifications pour les fourneaux domestiques Jambar)
N° Tâches Acteurs Rôles et compétences Résultats / Produits attendus
Tests sur les types
d’argile dans les zones
de production de
foyers améliorés
Elaboration d’un projet
de normes pour l’insert
céramique
Elaboration d’un projet
de normes pour
l’enveloppe métallique
Elaboration d’un projet
de normes pour les
fourneaux Jambar
5
6
7
8
IST
CEREEQ
IST
Comité technique
CERER
Comité technique
ASN
Comité technique
- Prélever de l’argile dans
les différentes zones de
production de FA et/ou sur
l’argile utilisée par les
céramistes pour produire
des inserts céramiques ;
- Interpréter les résultats
des tests.
- Réaliser des tests sur les
prélèvements d’argile ;
- Envoyer les résultats des
tests à l’IST.
Proposer, en collaboration
avec les céramistes, une base
de travail pour l’élaboration
d’un projet de normes sur
l’insert céramique
Elaborer, sur la base des
résultats et interprétations
des tests, un projet de
normes pour l’insert
céramique
- Analyser les échantillons
de métal au niveau des
laboratoires ;
- Proposer, en collaboration
avec les forgerons, une base
de travail sur les normes pour
l’enveloppe métallique.
Elaborer des normes pour
l’enveloppe métallique des
fourneaux Jambar
Piloter les travaux du comité
technique
- Faire la synthèse de
toutes les activités ;
- Produire le projet de
normes pour les fourneaux
Jambar ;
- Elaborer les spécifications
pour le foyer Jambar et ses
paramètres céramico –
techniques.
Des tests sur les différents types
d’argile utilisés pour la production
d’inserts céramiques sont réalisés
et interprétés
- Un canevas de travail pour
l’établissement de projet de normes
pour l’insert céramique est élaboré ;
- Des spécifications sur la
fabrication d’inserts céramiques
sont déterminées ;
- Les caractéristiques de l’argile à
utiliser pour la production d’inserts
céramiques sont déterminées.
Des spécifications sur l’enveloppe
métallique à utiliser pour la
fabrication de foyer Jambar sont
déterminées
Le projet de normes pour les foyers
Jambar est élaboré
5
6
7
8
Nor
mal
isat
ion
des
foye
rs a
mél
ioré
s(s
péci
ficat
ions
pou
r le
s fo
urne
aux
dom
estiq
ues
Jam
bar)
Tome 1 : Phase normalisation sur les FA Jambar
7
Normalisation des foyers améliorés (spécifications pour les fourneaux domestiques Jambar)
N° Tâches Acteurs Rôles et compétences Résultats / Produits attendus
Enquête publique
Validation des normes
9
10
ASN
Organismes/Projet,Personnes ressources
Comité technique
- Soumettre le projet de
normes aux organismes/
projets et à toutes les
personnes ressources dans
le domaine des foyers
améliorés ;
- Intégrer les amendements
des personnes ressources.
Amender le projet de normes
Le comité technique, piloté
par l’ASN, adopte les normes
sur le foyer Jambar
Un projet de normes qui intègre
toutes les préoccupations des
acteurs potentiels est élaboré
Les normes sur les foyers Jambar
sont validées et publiées
9
10
4 - Chronogramme des tâches
Désignation des tâches
Consultation ASN sur le besoin
d’élaboration de normes
Sem
aine
9
Elaboration des TDR
Tests sur les types d’argile dans
les zones de production de foyers
améliorés
Elaboration d’un projet de normes
pour l’insert céramique
Recherche documentaire sur des
normes existantes dans le domaine
des foyers améliorés
Mise en place d’un comité
technique de normalisation
Elaboration d’un projet de normes
pour l’enveloppe métallique
Elaboration d’un projet de normes
pour les fourneaux Jambar
Enquête publique
Validation des normes
Sem
aine
10
Sem
aine
11
Sem
aine
12
Sem
aine
13
Sem
aine
14
Sem
aine
3
Sem
aine
4
Sem
aine
1
Sem
aine
2
Sem
aine
5
Sem
aine
6
Sem
aine
7
Sem
aine
8
Sem
aine
15
Sem
aine
16
Tome 1 : Phase normalisation sur les FA Jambar
8
Normalisation des foyers améliorés (spécifications pour les fourneaux domestiques Jambar)
Salle de réunion PERACOD Pour organisation des
ateliers de travail du
comité technique
Transport Transport des membres
du comité technique10 5000 50 000
CEREEQ Identification des critères
scientifiques de certification
de l’enveloppe métallique
du foyer Jambar
202 000
ASN Elaboration et certification
des normes650 000
Infrastructure
Logistique
IST
TOTAL
Identification des critères
scientifiques de certification
des inserts céramiques
632 000
1 534 000
Ressources humaines
5 - Coûts et moyens requis pour la mise en œuvre de l’action
Désignation des tâches Quantité Caractéristiques(F CFA) (F CFA)
Coût unitaire Coût total
nnexesA
Tome 1 : Phase normalisation sur les FA Jambar
Annexe ISpécifications pour les fourneauxdomestiques Jambar
NORME SENEGALAISE NS 14-002Novembre 2009
AVANT-PROPOS
1. La présente norme a été établie à partir d’unerecherche documentaire effectuée par :
a. Dr Mouhamadou Bassir DIOP, Directeur del’Institut des sciences de la terre ;
b. L’Association sénégalaise de normalisation
c. L’ISO (Consultation du Site web)
d. Bureau Veritas Dakar, Sénégal
Les documents ci-après ont permis son élaboration :
Banteb L. K (2001) – Caractérisation et valorisa-tion des argiles céramiques en briqueterie et enpoterie au Togo, cas des gisements de Dapaong.
Mémoires d’Ingénieurs de l’IST, de l’UCAD
2. Elle a été adoptée par le Comité TechniqueCT13-Energie domestique de l’Association séné-galaise de normalisation (ASN), le 5 novembre2009, composée des membres suivants :
- Yoro Olivier Tivoly, Président du Comité Technique
- Pape Ousmane Diaby, Artisan
- Djibril Bitèye, Artisan
- Ndaga Sylla, Distributrice, représentant lesconsommateurs
- Omar Badiane, PERACOD Kaolack
- Mireille Affoudj,i PERACOD DAKAR
- Lamine Diop, Conseiller à la présidence de laRépublique
- Mamadou Seck, CERER
- Oumar KANE, CERER
- Bassir Diop, Institut des sciences de la terre
- Ibrahima Niang PROGEDE, (Direction de l’Energie)
- Vincent Sambou, Ecole supérieure polytech-nique (ESP)
- Lamine Samba, Céramiste
- Viviane Sagna, PERACOD DAKAR
- Papa Yelli Guèye, Céramiste
- Ibrahima Diop, Secrétaire, Association sénéga-laise de normalisation
- Marème Diop Ndiaye, Association Sénégalaisede normalisation
10
Tome 1 : Phase normalisation sur les FA Jambar
11
SPECIFICATIONS POURLES FOURNEAUX DOMESTIQUESJAMBAR
I. Domaine d’application
Ce projet de norme sénégalaise couvre lesconditions de fabrication des fourneaux Jambar.
II. Terminologie
Aux fins de cette norme, les définitions sui-vantes doivent s`appliquer.
Matières premières
Ce sont les substances solides minérales entrantdans la fabrication des inserts céramiques. Ellesdoivent être constituées d’argile.
Argiles
Roche sédimentaire, souvent meuble (glaise),qui, imbibée d'eau, peut former une pâte plus oumoins plastique pouvant être façonnée et dur-cissant à la cuisson.
Chamotte
Composition céramique, cuite et concassée, in-troduite dans une pâte pour la dégraisser et faci-liter le séchage.
Calcaire
Roche sédimentaire carbonatée, composée d'aumoins 50% de calcite (CaCO3) et pouvant conte-nir de la dolomite (Ca,Mg)CO3, de l'aragonite(CaCO3) .
Marne
Roche sédimentaire contenant, en des propor-tions variables, du calcaire et de l'argile auxquelsse trouve presque toujours associé un peu desable, et qui est propre à amender et à engrais-ser certaines terres.
Marno calcaire
Roche sédimentaire contenant de la marne et ducalcaire.
Dégraissant
Substance minérale généralement constituée desable, d`argile ou de chamotte dont le rôle estd’abaisser la plasticité d’une argile ou d’un mé-lange d’argiles.
Four artisanal
Appareil de fabrication artisanale dans lequel oncuit une matière en vue de lui faire subir destransformations physiques, chimiques ou miné-rales.
Moule
Objet présentant une empreinte creuse dans la-quelle on introduit une matière pâteuse, quiprend, en s'agglomérant, la forme de cette em-preinte.
Chambre de séchage
Milieu fermé dans lequel les inserts fabriquéssont séchés à l’abri du soleil avant d’être cuits.
Cuisson
Transformation d'un matériau de constructionsous l'influence d'une élévation de température.(La cuisson des matériaux de construction peutprovoquer une déshydratation [pierres à plâtre],une décarbonatation [pierres à chaux], le déve-loppement de combinaisons à températures éle-vées [céramiques, ciments] ou une vitrification[émaux, verres]).
Retrait
Resserrement de la pâte céramique par perted'humidité au cours du séchage et de la cuisson,qui provoque une diminution des dimensions del'objet.
Fissures
Discontinuité physique à deux dimensions despièces mécaniques, résultant d'une action mé-canique, thermique ou chimique.
Décollement
Séparation d’une partie de la pâte argileuse aucours de la cuisson sous l’effet d’une montéebrusque de la chaleur.
Inserts
Pièce que l'on inclut dans une autre lors de l'ob-tention de cette dernière par moulage ou par fon-derie.
Tome 1 : Phase normalisation sur les FA Jambar
Céramiques
Art de fabriquer les poteries, fondé sur la pro-priété des argiles de donner avec l'eau une pâteplastique, facile à façonner, devenant dure, solideet inaltérable après cuisson.
Son
Sensation auditive engendrée par une ondeacoustique générée par le choc d’un métal surla céramique.
Fondant
Substance qui permet d’abaisser la températurede fusion d’une argile.
Fusibilité
Plus ou moins grande facilité d’une argile à fon-dre sous l’effet d’un accroissement de la tempé-rature.
Attapulgite
Ce sont des minéraux argileux magnésiens quise présentent le plus souvent en fibres de 1 à 3microns de long, et dont l’importante surface spé-cifique (100 à 400 m²/g) se traduit par unegrande capacité d’absorption et d’adsorption.
Tôle
Une tôle est une fine feuille de métal obtenue parlaminage.
Fer rond
Métal rond et lisse servant à fabriquer les sup-ports pour marmites.
Pointe
Objet métallique dont l’un des bouts est écrasé etl’autre pointu. Il sert de rivet pour l’assemblagedes accessoires (poignets, portes, anses) dufoyer.
Support perforé
Tôle perforée servant de support à l’insert céra-mique.
Peinture
Mélange à base de pigments et d’huiles servantde couche protectrice contre la corrosion et lesintempéries.
Gabarit
Pièce métallique de dimensions prédéfinies qui
permet de reproduire un composant du foyer partraçage.
Rouleuse
Appareil à tambours rotatifs (3) permettant decintrer les tôles.
Burin
Tige d’acier affutée au bout, permettant d’inciserles lignes du dessin directement sur la tôle.
Sertissage (Agrafeuse)
Assemblage de tôles par pliage, accrochage etpression.
Cisailles
Sorte de gros ciseaux à lames coupantes, munisde poignées et servant à couper les tôles.
Pointe à tracer
Tige métallique pointue à l’une des extrémités,servant à tracer.
Marteau
Masse de métal généralement munie d’unmanche en bois servant à façonner le fer.
Poinçon
Objet métallique pointu, servant à percer la tôle.
III. Conditions générales
III.1 Conditions généralesde l’insert céramique
III.1.1. Matières premières
Les matières premières principales utiliséesdans la fabrication des inserts céramiques doi-vent être des argiles constituant au moins 70 à85 % (en poids) du mélange.
L’ajout est constitué de chamotte, de sable, desables fillerisés ou d’argile ou tout autre matériaupouvant servir de dégraissant.
L’usage de calcaire, marno calcaire ou d`atta-pulgite (Kew) comme ajout est interdit.
Le mélange doit être homogène.
12
Tome 1 : Phase normalisation sur les FA Jambar
13
III.1.2. Matériel de fabrication
III.1.2.1 Le moule
Le moule utilisé pour la fabrication des insertsdoit être en métal avec une épaisseur d’au moins0,3 cm. Il doit pouvoir assurer à l’insert uneépaisseur minimale constante de 2,5 cm ± 1mmet un angle de cône de 690 par rapport á l`hori-zontale.
Les accessoires du moule servant à exécuterles trous pour les inserts pour charbon de boisdoivent permettre l’exécution de trous réguliers,géométriques et á égales distances les uns desautres.
III.1.2.2 La chambre de séchage
La chambre de séchage doit être en dur (ci-ment, banco, géobéton…) avec une toiturehaute (hauteur ≥ 3,5m). Le toit ne doit pas êtreen métal ; il peut être en fibrociment, paille, boisetc... . La chambre doit être hermétiquement fer-mée et être á l’abri du vent. Des trous d`aérationavec clapet d’obturation doivent se situer à plusd’un mètre et demi de hauteur.
Les éléments disposés dans cette chambrene doivent pas être déplacés durant le séchage.La porte d’entrée de la chambre de séchage doitdisposer d’un brise-vent. Le séchage doit durerau moins une semaine.
III.1.2.3 Four artisanat
Le four doit être construit en briques réfrac-taires ou en banco pour assurer une cuisson ef-ficace, une meilleure économie d’énergie et unebonne sécurité. La température de cuisson doitêtre entre 920° et 960 °et se fait en trois étapes :
Préchauffage : cuisson à petit feu de 0°C à 250°C
Petit feu : cuisson entre 250° C et 650° C
Grand feu : cuisson de 650°C et 960°C maximum
III.1.3. Caractéristiques géométriquesdes moules
Les inserts céramiques pour fourneaux Jam-bar commercialisés au Sénégal sont les suivants :
13
18
2,5
6
2,5
2
69
7,5
Grande base
Petite basehauteur
Nom de l`insert Thé Jabootbois M`BanaJeeg
charbonJeegbois
Jabootcharbon
24
30
2,5
15
2,5
2
69
10
18
32
2 ,5
-
12
9
9
18
25
35
2,5
15
2,5
2
69
12
20
39
2,5
-
18
9
10
20
31
40
2,5
21
2,5
2
69
14
Petit diamètre (cm)
Grand diamètre (cm)
Epaisseur (cm)
Nombre de trous
Diamètre des trous *(cm)(porte d’entrée bois)
Angle de cône parrapport á l`horizontal (°)
Hauteur du fourneau
* Le trou est de forme cônique de section circulaire avec la grande base en bas.
Tome 1 : Phase normalisation sur les FA Jambar
III.2 Conditions généralespour l’enveloppe métallique
Les tôles entrant dans la fabrication des foyersmétalliques améliorés Jambar doivent être debonne qualité (non oxydés), facilement façonna-bles, planes et avoir une épaisseur d’au moins7/10 mm.
Les tiges de fer rond utilisées dans la fabrica-tion des foyers Jambar doivent être lisses et avoirun diamètre d’au moins 6 mm.
Les pointes utilisées comme rivets doivent êtreau moins des pointes n° 3.
Le support perforé doit avoir des trous de 2,5cm correspondant à ceux de l’insert céramique.Il est obligatoire pour les foyers avec insert dontle petit diamètre du tronc de cône est égal ou su-périeur à 25 cm.
La peinture doit être appliquée sur toute lasurface extérieure du foyer.
L’utilisation de gabarits est obligatoire pour lafabrication des foyers Jambar.
La qualité des cisailles, burins, pointes à tracer,rouleuses, agrafeuses, marteaux, poinçons, doitêtre de nature à permettre d’effectuer les diffé-rentes opérations dans de bonnes conditions(traçage, coupe, façonnage, assemblage).
Lors de l’assemblage de l’enveloppe et de l’in-sert, on doit utiliser un mélange composé de :
- Une part de ciment
- Une part de cendre
- Deux parts de sable
III.3 Part du métal dans laconstitution de certains foyers
IV. Essais de performancede l’insert céramique
IV.1 Essai d’efficacité thermique
L`insert doit permettre une économie d’éner-gie d’au moins 30% par rapport au fourneau tra-ditionnel.
14
1.5 m2
0,6m2
0,8m2
0,12m2
Types de FoyersAméliorés
Tôle Fer rond Rivets
75cm
75cm
75cm
60cm
13
13
13
13
Jambar, Mbana
Jambar, Jeeg
Jambar, Jaboot
Jambar, Thé
* La forme de la porte est trapézoïdale avec la grande base en bas.
34
24
29
11x9x7
38
25
32
15x11x10
45
29
45
16x11x10
20
14
20
9x7x5
34
16
20
12x9x9en haut
39
20
23
18x13x10en haut
GD (grand diamètre) en cm
PD (petit diamètre) en cm
H (hauteur foyer) en cm
*Porte (Lxlxh)
Foyers Jeegcharbon
Jabootcharbon
Mbanacharbon The Jeeg
boisJabootbois
Tome 1 : Phase normalisation sur les FA Jambar
15
VI.2 Essais de performancede l’enveloppe metallique
Les essais de performance des métaux sontles suivants :
- essais mécaniques,- détermination de la composition chi-
mique des métaux ferreux,- essais physiques et physico-chimiques,- essais sur assemblages soudés.
Ces essais doivent être effectués dans descentres et laboratoires spécialisés et désignés àcet effet.
V. Marque
Le nom du fabricant et le pays de fabricationdoivent être lisibles et imprimés de façon indélé-bile sur l`insert. Le marquage de l`insert est ef-fectué lors de sa mise en forme.
Caractéristiques physiques des inserts
< 5mm
< 100µm
Uniformitéde teinte
Plasticité moyenne(IP <50)
> 20MPa.
> 1 semaines
7%
7%
< 15mm/h
clair
Mohs > 6
Rf < 50MPa
< 15 %
Gisement Gisement d’argileuniforme et homogène
Ecrêtage desmatières premières
Finesse desmatières premières
Mélange des matièrespremières à sec
Mélange des matièrespremières
Pression de miseen forme des inserts
Séchage des insertssous ombre
Retrait au séchage
Retrait à la cuisson
Absorption d’eau
Son
Résistance à ladureté superficielle
Résistance á laflexion
Porosité
Tome 1 : Phase normalisation sur les FA Jambar
Annexe IINorme sénégalaise /Paramètres céramico-techniquesmesurés sur les inserts
Ces paramètres permettent d’apprécier d’unemanière directe ou indirecte la qualité des insertset définissent ainsi la possibilité de leur utilisation.On en distingue deux types:
- Des paramètres au séchage: ils sont mesuréssur les inserts après leur séchage. Leur rôle estde nous permettre de comprendre le comporte-ment du matériau après le départ de l’eau.
- Des paramètres après la cuisson: leurs me-sures se font après la cuisson des objets. Ils per-mettent d’élucider le comportement du matériau,lorsque celui-ci est porté à de hautes tempéra-tures.
IB.1. Paramètres au séchage
- Couleur à l’état cruElle est directement lue sur l’insert.
- Les déformations On les observe directement sur les objets
crus. Il s’agit de gauchissements et des fentesprovoqués par le départ de l’eau.
- Retrait au séchageIl exprime les variations dimensionnelles de
l’insert avant et après le séchage. Il est donné parla formule :
avec :Rs = Retrait au séchage,Lh = longueur de la brique humide,Ls = Longueur de l’insert sec.
Pour les mesures de longueur, on s’est servid’un triple décimètre en caoutchouc transparent.
- Eau de délayageElle détermine avec précision la quantité
d’eau ayant servi au malaxage du matériau. Elles’exprime en pourcentage par la formule :
avec :Ed : Eau délayage
Mh : Masse de l’insert humideMs : Masse de l’insert sec
Les masses sont déterminées à l’aide d’unebalance de précision d’incertitude relative +/- 1 greprésentée sur photo ci-dessous.
IB.2. Paramètres après la cuisson
- Retrait à la cuissonIl exprime les variations dimensionnelles des
objets et donne en même temps une idée sur laquantité de matière (eau et matière organique)perdue pendant la cuisson. Plus la valeur du re-trait est élevée plus la matière perdue est impor-tante.
Le retrait à la cuisson s’obtient par la formule :
avec :Rc = Retrait à la cuisson, Ls = longueur de l’insert sec, Lc = Longueur de la brique après la cuisson.
- Couleur après cuissonElle se lit directement sur l’insert.
- Les déformations et fissuresElles sont déterminées par un décompte ma-
nuel. Les ouvertures des fissures et leurs lon-gueurs sont mesurées par un double décimètre.
- Le son La qualité d’un insert peut être déduite de la
nature du son que celle-ci donne lorsqu’onfrappe contre elle une pointe en acier. Les sonssont classés en trois catégories :
• Son clair indiquant que l’insert est de bonnequalité,
• Son pierreux indiquant que l’insert est de qua-lité moyenne,
• Son sombre montrant que l’insert est de mau-vaise qualité.
- Porosité ou absorption d’eauElle détermine la quantité totale d’eau pouvant
être absorbée par un insert. Ce qui permet de sefaire une idée de l’ensemble des vides contenuesdans celle-ci. L’expérience consiste à immergerl’insert préalablement pesée dans une bassineremplie d’eau et de la laisser pendant 24 heures.Lorsque cet intervalle de temps est écoulé, on re-pèse la brique. La porosité est donnée par la for-
16
Tome 1 : Phase normalisation sur les FA Jambar
17
mule suivante :
avec :n(%) = Porosité ou absorption d’eauMh = Masse de l’insert après 24h d’immersionMc = Masse de l’insert après la cuisson
- Capillarité ou absorption capillaireElle permet de connaître la hauteur d’eau
pouvant remonter par capillarité à travers unesection donnée de l’insert pendant une heure.
Le principe consiste à tracer à l’aide d’uncrayon un trait distant de 1 cm de la base où l’in-sert peut rester en équilibre. On place ensuite l’in-sert à travers cette section sur un plateaucontenant un peu de sable. A l’aide d’une pis-sette d’eau, on immerge l’insert jusqu’au trait 1cmet on laisse pendant une heure. A la fin du chro-nométrage, on mesure la hauteur maximale deremontée d’eau, de laquelle on retranche un cen-timètre.
La capillarité s’exprime en mm/heure.
- Densité des insertsLa densité de l’insert refléterait sa qualité. Bien
qu’il n’existe pas une relation dûment définieentre la densité des produits céramiques et leurrésistance à la compression. Les produits ayantune densité supérieure à 2 sont souvent de qua-lité exceptionnelle tandis que celle ayant unedensité inferieure à 1,4 sont de qualité médiocre.
Sa détermination se fait en immergeant labrique et en mesurant le volume d’eau déplacépar la poussée d’Archimède.
La densité est donnée par la relation :
!
avec Mc et V étant successivement la masse del’insert après cuisson et le volume d’eau déplacépar la poussée d’Archimède.
Les photos ci-dessous montrent le matérielayant servi à la mesure de la densité, de la ca-pillarité et de la porosité.
- Résistance à la compressionIl a pour but de connaître la résistance à la
compression des briques.
Il se fait à l’aide d’une machine d’essai (Photo12) qui est une presse munie de deux plateaux,l’un (celui du bas) se déplaçant à l’encontre del’autre permettant ainsi de comprimer l’insert. Lavitesse de déplacement est contrôlable grâce àun comparateur intégré dans le système.
Ce dernier permet aussi de lire directement laforce de rupture.
L’essai se déroule comme suit: après avoircentré l’insert sur la presse, on monte en pres-sion à vitesse constante (10 KN/s) jusqu'à la rup-ture marquée par l’apparition des craquelures.
La charge de rupture, P, est la charge maxi-male enregistrée au cours de l’essai en kilo new-tons (KN). Soit S (en cm2), la surface de contactde l’insert avec la presse. La résistance, fc, est ex-primée en MPa près et a pour expression :
%
PublicationPERACOD
Hann maristes – BP 3869Dakar, Sénégal
Tél. : (221) 33 832 64 71
Deutsche Gesellschaft fürInternationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH
Conception et réalisationMadame Magatte FALL DIOP, conseillère technique capitalisation et suivi évaluation
ContributionsMonsieur Alassane Ségou NDIAYE, coordinateur national du PERACOD
Mme Mireille EHEMBA, conseillère technique, responsable des sous-composantesFoyers améliorés du Sénégal (FASEN) et combustibles domestiques alternatifs (CDA)
Équipe de la sous-composante Foyers améliorés du Sénégal (FASEN)Madame Maïmouna BÂ SECK, Assistante à la coordination du programme
Crédits photosPERACOD, GIZ / Kamikazz
DesignGraphimatic
Ce document est disponible sur le site www.peracod.sn
Dakar, Mai 2014
La vulgarisationdes foyers améliorés
au Sénégal
Tome 1 : Phase normalisationsur les FA Jambar
La vulgarisationdes foyers améliorés
au SénégalTome 1 : Phase normalisation
sur les FA Jambar
PERACOD, Hann Maristes - B.P. 3869, Dakar, Sénégal,Tél. : +221 33 832 64 71, Fax : +221 33 832 64 79
e-mail : [email protected]
Projet FASEN du PERACOD
ANER
La vulgarisation des Foyers améliorés au Sénégal Guide technique sur les démarches d’interventionTome 2 : Phase production
Projet FASEN du PERACOD
Ministère néerlandaisdes affaires étrangères
Co-financé par
UNION EUROPÉENNEMinistère de l’Energie
Du Mis en œuvre par
En partenariat avecDEFCCS
Direction des Eaux, Fôrets,Chasse et Conservation des sols
Agence pour l'Économieet la Maitrise de l'Énergie
Agence Nationaledes Énergies Renouvelables
ANERANER
énergie contribue de manière significative à l’amélioration des conditions de vie des populations .En ce sens, elle constitue un indicateur “fiable“ de mesure du niveau de développement et est utilisée pour classer les pays à
travers l’indicateur “consommation énergétique en Tep/habitant“.
De par son rôle et sa position dans l’économie, le secteur de l’énergie est l’un des rares à établir des interrelations avec les autres secteurs auxquels il fournit des biens et services indispensables à leurs activités. Perçu comme un secteur en soi, il est également créateur d’emplois et de richesses. Ces caractéristiques de créateur d’emplois, de richesses et de fournisseurs de biens et de services apparaissent de façon explicite dans les différentes brochures, objet de la présente capitalisation réalisée par le PERACOD.
Au demeurant, il convient de rappeler qu’au Sénégal, le secteur de l’énergie est devenu une des priorités majeures de l’Etat dans sa politique de développement économique et social telle que définie par le Chef de l’Etat Monsieur Macky SALL. Ainsi le secteur de l’énergie occupe une place de choix dans le “Plan Sénégal Emergent“.
Pour élargir et rendre universel l’accès aux services énergétiques modernes au Sénégal, d’énormes efforts sont consentis. Ceux-ci constituent la grille de lecture des nombreuses réformes institutionnelles, législatives et règlementaires entreprises dans le secteur énergétique pour atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). A ce titre, il convient de mentionner la Lettre de politique de développement du secteur de l’énergie (LPDSE) et la création d’agences et de services dédiés.
Toutefois, malgré les importants efforts financiers et techniques consentis, le taux d’accès aux services énergétiques modernes reste encore faible et demeure toujours un enjeu majeur. Ainsi, la nouvelle politique énergétique du Sénégal vise l’amélioration de la sécurité énergétique en mettant l’accent sur :- la diversification des ressources énergétiques par l’utilisation des énergies renouvelables (solaire, éolienne) pour lesquelles le Sénégal dispose d’un potentiel important ;- la promotion de l’efficacité énergétique ;- l’utilisation optimale de la biomasse qui constitue la principale source d’énergie domestique de cuisson utilisée par les ménages sénégalais ;- l’amélioration de l’accès à des services énergétiques en quantité et qualité et à des prix acceptables ;- l’accroissement du taux d’accès aux services électriques en milieu rural.
C’est sur ce schéma que reposent les interventions du Programme sénégalo-allemand pour la promotion des énergies renouvelables, de l’électrification rurale et de l’approvisionnement durable en combustibles domestiques (PERACOD) placé sous la tutelle du Ministère de l’Energie.
Ce programme qui a démarré en 2004 a accumulé des connaissances utilisables dans les domaines des foyers améliorés, de l’électrification rurale, de l’aménagement participatif des forêts, des combustibles domestiques alternatifs et de la planification énergétique. Chacun de ces domaines a fait l’objet d’une capitalisation sur la période 2004-2013. Les acquis capitalisés constituent des mémoires et démarches méthodologiques.
Ainsi, à travers les divers documents élaborés, le PERACOD valorise et partage ses expériences par l’intermédiaire de cette première publication qui capitalise les enseignements tirés au cours d’une dizaine d’années de vécu. Cette publication se compose de seize brochures portant sur des actions menées dans la concertation la plus large, à partir des problématiques du secteur de l’énergie du Sénégal.
Les brochures mettent en relief les bonnes pratiques et soulignent les erreurs/problèmes constatés dans la mise en œuvre des projets dans les domaines cités ci-dessus. Elles contribuent à mieux concevoir et mettre en œuvre des programmes de développement dans le secteur de l’énergie. En outre, elles donnent une meilleure visibilité sur les besoins des bénéficiaires et mettent en place des modèles de gestion adaptés.
Nous espérons que la présente publication, conçue à la fois comme cadre de référence sur les acquis et démarches méthodologiques du PERACOD, peut contribuer à un meilleur accès durable aux services énergétiques et être utile aux différents acteurs intervenant dans différentes filières du secteur de l’énergie. Les instruments analytiques que ces brochures fournissent sont précieux pour s’engager sur de bonnes bases dans un processus d’amélioration continue.
Le travail ainsi réalisé, vise à apporter une aide aux porteurs de projets énergétiques en soutien au développement économique et social. Les projets et programmes ayant une durée de vie limitée dans le temps, une capitalisation de leurs expériences et acquis afin de constituer des mémoires sont des gages de pérennité des impacts. C’est dire que les acteurs à la base de ce travail méritent des félicitations.
Nous profitons de l’occasion pour adresser nos remerciements ainsi que ceux du Gouvernement du Sénégal au Gouvernement de la République fédérale d’Allemagne dont les soutiens techniques et financiers sont à l’origine de la création du PERACOD. Nous n’oublions pas d’associer à nos remerciements le Royaume des Pays-Bas ainsi que l’Union européenne dont les contributions ont permis au PERACOD de mener des actions dans les domaines des foyers améliorés et de l’électrification rurale à travers différents programmes spécifiques d’appui au développement.
Madame Maïmouna NDOYE SECKMinistre de l’Energie du Sénégal
Préface
1
Tome 2 : Phase production
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SOMMAIRE
Note introductive sur le projet FASEN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
I FICHE ACTION 1Formation des potières aux techniques de fabrication d’inserts céramiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
II FICHE ACTION 2Formation des forgerons aux techniques de fabrication de foyers améliorés . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
III FICHE ACTION 3Mise en place d’un centre de production d’inserts céramiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
IV ANNEXES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
Annexe 1 :Listes des potiers / forgerons formés et experts formateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
Annexe 2 :Fiche de présentation atelier de production de foyers améliorés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
Tome 2 : Phase production
Dans le cadre de la consolidation du marchédes foyers améliorés (FA) et de l’amélioration del’accès des ménages aux équipements de cuis-son modernes (foyers améliorés), le PERACOD amis en place une sous-composante dénomméeFoyers améliorés du Sénégal (FASEN). Cette der-nière appuie les forgerons, les céramistes, les po-tières, les GPF, les GIE des femmes ou autresacteurs potentiels à la mise en place d’une dy-namique pérenne de production et de commer-cialisation à grande échelle permettant unemeilleure diffusion des foyers améliorés, surtoutdans les zones prioritaires d’intervention du PE-RACOD (Bassin arachidier, Casamance, Saint-Louis).
D’une part, le FASEN, en collaboration avecle CERER (Centre d’études et de recherches surles énergies renouvelables), a réalisé un certainnombre de tests sur les foyers améliorés (testsd’Ebullition d’Eau (TEE), de cuisine contrôlée(TCC) et de performance ou d’acceptabilité (TP))en vue d’évaluer l’efficacité des foyers améliorésen termes de rendements et d’économie decombustibles et de temps. Ces tests ont aussipermis d’apprécier les performances des foyersaméliorés (l’adaptabilité par rapport aux équipe-ments de cuisine, à la sécurité et à l’hygiène).
D’autre part, le FASEN renforce les capacitésdes acteurs intervenant dans la production et lacommercialisation de foyers améliorés par :
- L’appui technique aux forgerons pour la pro-duction de foyers améliorés de qualité et la miseen place de systèmes de gestion simplifiée deleur atelier comme le “GERME“;
- l’appui technique aux producteurs d’inserts cé-ramiques, en particulier les femmes potières enmilieu rural. Dans ce cadre, des formations pourla production d’inserts céramiques et la construc-tion de fours à cuisson d’inserts céramiques sontdispensées ;
- les formations pratiques sur les foyers amélio-rés et techniques de vente aux Groupements depromotion féminine (GPF), aux associations despersonnes vivant avec le VIH et aux commer-çants privés en vue d’améliorer les capacités dediffusion des foyers améliorés ;
- l’organisation, avec les partenaires, des cam-pagnes de communication de masse sur lesfoyers améliorés.
D’une manière générale, le résultat attenduest le développement d’une stratégie opéra-tionnelle de création d’un marché porteur etdurable de foyers améliorés.
Il s’agit spécifiquement de :
- la promotion de foyers améliorés afin d’aug-menter considérablement la demande par lasensibilisation des populations sur les avantagesdes foyers améliorés par rapport aux foyers tra-ditionnels ;
- le renforcement des capacités des acteurs dela production de foyers améliorés de qualité pourrépondre à une demande croissante ;
- la création des réseaux de distribution dyna-miques et durables ;
- l’utilisation efficiente des foyers améliorés parles ménages particulièrement ceux des zonesd’intervention du PERACOD ;
- l’économie de combustibles de 30 à 45%.
Les fiches suivantes constituent des guidespratiques sur les démarches adoptées par lasous-composante FASEN pour la production desfoyers améliorés dans les zones pilotes.
Note introductive sur le projet FASEN
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Tome 2 : Phase production
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FICHE ACTIVITÉ FASEN
Action 1 - Identification de la zoneen s’appuyant sur des études sociales et environnementales (définition des zones prioritaires pour l’activité)
Action 3 - Constitution d’un réseau de partenaires Partenaires opérationnels : céramistes, potières traditionnelles, forgerons, distributeurs, ONG, projets etprogrammes, mutuelles.Partenaires institutionnels : chambre des métiers, CADL, communautés rurales…
Action 4 - Inscription de l’activité dans les documents stratégiques locaux (PLD, PAER, SED…)
Action 6 - Sensibilisation des acteurs de la filière
Action 2 - Recherche développement sur des prototypes de FA adaptésaux habitudes culinaires et aux revenus des ménages
Action 2.1 – Réalisation de tests
Test de performancesTest d’ébullition d’eauTest de cuisine contrôlée
Action 2.2 – Normalisation des foyers améliorés
ASN : Association sénégalaise de normalisationChercheurs (CERER : Centre d’études et de recherches sur les énergies renouvelables,IST : Institut des sciences de la terre) ; Autres acteurs concernés
Action 5 - Evaluation des options technico - économiques du lancement de la filière
Action 5.1 – Filières domestiques
(Jambar, Sakkanal, banco)
Action 5.2 – Filières institutionnelles
(fours à rendement amélioré + fourneau)
Action 7 - Formation et renforcement des capacités
Action 7.1 – Formation etappui en équipementsdes forgerons
Action 7.2 – Formation etappui en équipementsdes potières
Action 7.3 – Formation etappui en fonds de roulementdes distributeurs
Action 7.4 – Formation entechniques de gestionsimplifiée
Action 8 - Décentralisation de la production
Action 8.1 – Mise en place centresde production d’inserts céramiques
Action 8.2 – Renforcement deséquipements des ateliersdes forgerons
Action 8.3 – Appui forgerons à dévelop-per eux-mêmes toute la filière FA (de laproduction à la commercialisation des FA)
Action 9 - Appui organisationnel à l’identification de réseaux de distributeurset de stratégies de communication
Action 9.1 – Distribution Action 9. 2 – Communication
Action 9.1.1 / Système Bëccëk
Action 9.1.2 / Système dépôt-vente
Action 9.1.3 / Système avec les GPF
Action 9.1.4 /Echanges entre FT et FA
Action 9.2.1 / Sensibi-lisation de proximité
Action 9.2.1.1 / Louma
Action 9.2.1.2 / Quartier
Action 9.2.1.3 / Caravanesur les FA
Action 9.2.2 / Publicité Action 9.2.2.1 / Média(spots télé, radio…)
Action 9.2.2.2 / Supports decommunication (posters,dépliants, flyers…)
Action 9.2.2.3 / Supports depromotion (tee-shirts,casquettes, tabliers…)
Action 9.2.3 / Lobbying auprès des ministères(Energie, Femme, enfance et entrepreneuriat féminin,Ecologie et protection de la nature…)
Formation des potières aux techniquesde fabrication d’inserts céramiques
Tome 2 : Phase production
6 1 - Description sommaire de l’action
Formation des potières aux techniques de fabrication d’inserts céramiques à partir d’un fourcylindrique en terre crue pour la
première génération en 2008, en briques réfractaires pour la 2ème génération en 2009 et en briques réfractaires améliorées
pour la 3ème génération en 2012.
3 - Mise en œuvre de l’action
3.1 - Tâches et modalités de réalisation
3.1.1 Choix des potières à former Le choix des potières nécessite la réalisation d’un certain nombre d’enquêtes pour l’obtention d’informations sur leurs activités. celles-ci sont réalisées d’une part auprès de la Chambre de métiers pour avoir la liste des potières et leur lieu d’exercice et d’autre part auprès des potières répertoriées.
Les critères essentiels de choix des potières sont :- l’exercice régulier du métier (poterie) ;- l’âge (les potières traditionnelles moins âgées pour supporter des activités qui demandent beaucoup d’énergie sont prioritaires) ;- avoir des notions sur l’argile.
3.1.2 Préparation / Coordination de la formation- Identification d’un centre fonctionnel de production d’inserts céramiques proche du nouveau centre à construire,- Mise à disposition du centre identifié pendant la formation,- Préparation pour une cuisson (matières premières, combustibles),- Choix d’un expert potier (ou potière) déjà formé avec de l’expérience comme formateur ;- Coordination de la formation : date, heure, conditions, convocation.
3.1.3 Formation des potières sur 2 jours
sur les techniques de fabrication des inserts céramiques
3.1.4 Accompagnement des nouvelles potières formées
- Accompagnement lors des premières cuissons dans leur nouveau centre de production sur 2 jours ;
- Mise en relation de partenariat entre potières et forgerons pour la vente d’inserts céramiques.
3.1.5 Contrôle / Suivi des résultats
2 - Cadre de l’action
Objectif spécifique :
- Renforcer les capacités des potières pour une production efficace d’inserts céramiques,
- Diversifier et augmenter les revenus des potières.
Durée : 5 semaines
Contraintes de lieu : Les séances de formation se font exclusivement dans un centre fonctionnel de production d’inserts
céramiques
Période à privilégier : De Novembre à Mai (hors hivernage)
Résultats attendus :
- Augmentation de la capacité de production d’inserts céramiques ;
- Création de richesses par la diversification et l’augmentation des revenus des potières formées et opérationnelles.
Acteurs impliqués :
- Potières choisies pour participer à la formation,
- GIE de potières en activité,
- Expert potier formateur (ou potière déjà formée avec de l’expérience),
- Communauté rurale (Commission Environnement),
- Chambre des métiers,
- Centre d’appui au développement local (CADL),
- Projet d’appui (FASEN/PERACOD),
- Partenaires techniques (CERER),
- Partenaires locaux.
Formation des potières aux techniques de fabrication d’inserts céramiques
Gui
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Formation des potières aux techniques de fabrication d’inserts céramiques
N° Tâches Acteurs Rôles et compétences Résultats / Produits attendus
Choix des potières
à former
Préparation /
Coordination de la
formation
Formation des potières
Accompagnement
des nouvelles potières
formées
1
3
4
2
Porteur du projet
(FASEN/PERACOD)
Porteur du projet
(FASEN/PERACOD)
GIE de potières
en activité
Communauté rurale
(Com. Env.)
Formateur (Expert
potier ou potière
avec de l’expérience)
Formateur
Potières formées
Choisir, en collaboration avec
le CERER, les Chambres
des métiers et les Centres
d’appui au développement
local (CADL), des potières
à former
- Identifier, en collaboration
avec le CERER, les Chambres
des métiers et les Centres
d’appui au développement
local (CADL), un centre de
production d’inserts
céramiques fonctionnel ;
- Choisir le formateur ;
- Coordonner les activités
de formation.
- Mettre à disposition leur
centre de production pour la
formation des nouvelles
potières ;
- Préparer la cuisson.
Appuyer la coordination de
la formation sur le terrain
Former les potières sur 2 jours
- Accompagner les potières
formées lors des premières
cuissons ;
- Mettre en relation les
potières avec les forgerons
pour la vente d’inserts
céramiques.
- Préparer les cuissons
(matières premières,
combustible) ;
- Fabriquer des inserts
céramiques de qualité ;
- Vendre les inserts céramiques
produits aux forgerons pro-
ducteurs de foyers améliorés.
Les potières à former sont
identifiées et choisies sur la
base des critères établis
- Un Centre de production fonctionnel
pour effectuer la formation est
identifié et disponible ;
- Tous les éléments nécessaires
pour une cuisson sont disponibles ;
- Le formateur est choisi ;
- La date, l’heure et les conditions
de la formation sont fixées.
- Les potières sont formées ;
- Les attestations de formation
sont délivrées
Les potières formées sont
opérationnelles et motivées.
3.2 - Rôles et compétences des acteurs
Tome 2 : Phase production
8
Formation des potières aux techniques de fabrication d’inserts céramiques
N° Tâches Acteurs Rôles et compétences Résultats / Produits attendus
Contrôle / Suivi des
résultats
5 Porteur du projet
(FASEN/PERACOD)
Potières formées
- Réaliser, en collaboration
avec le CERER, les Chambres
des métiers et les Centres
d’appui au développement
local (CADL), des visites de
terrain ;
- Etablir des comptes rendus
sur les résultats ;
- Proposer des améliorations
ou solutions par rapport aux
problèmes de production et
de commercialisation des
inserts céramiques, s’il en
existe
Collaborer avec les
techniciens pour un bon suivi
des productions et ventes
- Une production d’inserts
céramiques de qualité est assurée ;
- Un bon contrôle et suivi de la
production et de sa traçabilité
sont assurés
Désignationdes tâches
Choix des potières à former
Préparation / Coordination de
la formation
Formation des potières
Accompagnement des nouvelles potières formées
Contrôle/suivi des résultats
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N
4 - Chronogramme des tâches
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Formation des potières aux techniques de fabrication d’inserts céramiques
Terrains, locaux et infrastructures
5 - Coûts et moyens requis pour la mise en œuvre de l’action
Désignation Quantité CaractéristiquesMontanten FCFA
Centre de production d’inserts céramiques Centre fonctionnel pour la formation
Expert potier / potière Formation / 2 joursAccompagnement / 2 jours
30 000
30 000
Déplacements des techniciens
Matériel pour la formation
TOTAL (indicatif)
Déplacements des potières
Hébergement des potières à former,éloignées du lieu de formation
Ressources humaines
Moyens logistiques
in situ
Argile Charrettes
Combustible Coques d’arachide, bois, balles de riz,tiges de mil
in situ2
Poteries à cuire
Tôle pour le couvercle et la cheminée
Restauration
in situ2 m3
1 cuisson
Matériel de base(four, machine à inserts, guides pour trou)
in situ
Nouveau centre de production Centre construit pour l’accompagnementin situ
Experts potiers et potières à former
6 - Documents techniques de références (Voir annexes)
Formation des forgerons aux techniquesde fabrication de foyers améliorés
12Formation des forgerons aux techniques de fabrication de la partie métallique des foyers améliorés Jambar et Sakkanal et
de l’assemblage des foyers Jambar.
3.1 - Tâches et modalités de réalisation
3.1.1 Choix de 10 à 12 artisans forgerons proches d’un centre de production d’inserts céramiques ;
Le choix des forgerons nécessite la réalisation d’un certain nombre d’enquêtes. Celles-ci sont réalisées d’une part auprès
de la Chambre des métiers (liste des forgerons et lieu de travail) et d’autre part auprès des forgerons répertoriés pour avoir
plus d’informations sur leurs activités. Les forgerons identifiés subissent des tests sur des techniques de rivetage,
d’agrafage et de coupe.
Ainsi le choix des forgerons se fait essentiellement sur la base de :
- l’expérience dans la fabrication de fourneaux traditionnels “Malgache“,
- la maîtrise (à démontrer devant FASEN/PERACOD et CERER) des techniques de rivetage, d’agrafage et de coupe.
3.1.2 Préparation / Coordination de la formation
- Identification d’un atelier de production pour la formation. Celle-ci peut être effectuée aussi au niveau de la Chambre
des Métiers ;
- Mise à disposition de l’atelier de production / chambre des métiers pour la période de formation ;
- Choix d’un expert-forgeron déjà formé avec de l’expérience comme co-formateur du CERER;
- Coordination de la formation : date, heure, conditions, convocation.
Objectif spécifique :
- Renforcer les capacités des forgerons pour une production locale efficace et de qualité,
- Diversifier et augmenter les revenus des forgerons.
Durée : 5 jours
Contraintes de lieu : La formation se fait exclusivement dans un atelier fonctionnel de production de foyers améliorés
(Jambar et Sakkanal) ou dans les locaux de la Chambre des Métiers de la région d'intervention.
Période à privilégier : Pas de période à privilégier, l’activité peut se faire sur toute l’année
Résultats attendus :
- Augmentation des capacités de production de foyers améliorés,
- Création de richesses.
Acteurs impliqués :
- Forgerons à former,
- Expert forgeron formateur (Forgeron formé avec de l’expérience),
- Communauté rurale (Commission Environnement),
- Chambre des métiers,
- Centre d’appui au développement local (CADL),
- Porteur du projet (FASEN/PERACOD),
- Partenaires techniques (CERER),
- Partenaires locaux.
Formation des forgerons aux techniques de fabrication de foyers améliorés
1 - Description sommaire de l’action
3 - Mise en œuvre de l’action
2 - Cadre de l’action
Gui
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SEN
13
Formation des potières aux techniques de fabrication d’inserts céramiques
3.1.3 Formation des forgerons sur 5 jours
1er jour
- Rappel de l’objectif de la formation
- Explication des différents gabarits
- Démonstration de la construction de trois (3) foyers améliorés (Jambar à charbon, Jambar à bois et Sakkanal) par le
formateur
2ème jour
- Distribution des gabarits aux forgerons
- Formation sur les techniques de fabrication de la partie métallique des foyers Jambar charbon de bois et bois de chauffe
- Formation sur les techniques d’assemblage des foyers Jambar (partie métallique et partie céramique)
3ème jour
- Formation sur les techniques de fabrication de la partie métallique des foyers Sakkanal
- Vérification et rectification de la construction des foyers améliorés par le formateur
4ème jour
- Production individuelle par forgeron et classification des formés par le formateur
- Amélioration de la production par le formateur
5ème jour
- Rappel du respect des normes de la production de qualité
- Formation sur les outils de suivi de la production et de la vente
- Sensibilisation sur la formalisation et les aspects marketing (recherche et gestion de la clientèle)
3.1.4 Accompagnement des nouveaux forgerons formés :
- Accompagnement dans la production ;
- Accompagnement dans la commercialisation (prospection de points de vente, mise en relation avec des groupements
de femmes intéressés à la commercialisation des foyers améliorés…).
3.1.5 Contrôle / Suivi des résultat
3.2 - Rôles et compétences des acteurs
N° Tâches Acteurs Rôles et compétences Résultats / Produits attendus
1
2
Porteur du projet
(FASEN/PERACOD)
Porteur du projet
(PERACOD/FASEN)
Artisans forgerons
partenaires déjà
formés
Communauté Rurale
(Com. Env.)
Choix de 10 à 12
artisans forgerons
proches d’un centre
de production d’inserts
céramiques
Préparation /
Coordination de la
formation
Choisir, en collaboration avec
le partenaire technique
(CERER), la Chambre des
métiers et le Centre d’appui
au développement local
(CADL), des forgerons à
former
- Identifier en partenariat
avec le (CERER), la Chambre
des métiers, les artisans/
forgerons partenaires déjà
formés et le Centre d’appui
au développement local
(CADL) l’atelier de
production pour la formation ;
- Choisir en collaboration
avec le CERER un formateur ;
- Coordonner les activités de
formation.
Mettre à disposition un
atelier de production
Appuyer la coordination de
la formation
Les forgerons à former sont
identifiés et choisis sur la base des
critères établis
- Un Atelier de production fonctionnel
pour effectuer la formation est
identifié et disponible ;
- Tous les outils nécessaires à la
formation sont disponibles,
- Un formateur est choisi ;
- La date, l’heure et les conditions
de la formation sont fixées
14
Formation des forgerons aux techniques de fabrication de foyers améliorés
N° Tâches Acteurs Rôles et compétences Résultats / Produits attendus
Formation des
forgerons sur 5 jours
Accompagnement des
forgerons formés
Contrôle / Suivi des résultats
3
5
4
Expert forgeron formateur /CERER
Porteur du projet
(PERACOD/FASEN)
Forgerons formés
(Bénéficiaires)
Porteur du projet
(PERACOD/FASEN)
Forgerons
Former les forgerons choisis sur les techniques de fabrication des foyers Jambar et Sakkanal
Accompagner, en collaboration avec le CERER, la Chambre des métiers et le Centre d’appui au développement local (CADL), les forgerons dans la production et la commercialisation des foyers améliorés
- Assurer une production locale durable et de qualité de foyers améliorés ;
- Prospecter des points de vente en collaboration avec les techniciens.
- Réaliser, en collaboration avec le CERER, la Chambre des métiers et le CADL, des visites de terrain ;
- Etablir les comptes rendus des résultats des visites de terrain ;
- Proposer des améliorations ou solutions par rapport aux problèmes de production et de commercialisation, s’il en existe
Fournir toutes les informations nécessaires concernant la production et la commercialisation des FA.
- Les techniques de fabrication des foyers améliorés sont maîtrisées par les forgerons formés ;
- Des attestations de formation sont
délivrées
- Les forgerons formés sont opérationnels ;
- Un schéma de commercialisation
est mis en place
- Des FA respectant les normes sont produits par les forgerons formés ;
- La satisfaction de la demande en foyers améliorés de qualité est assurée.
Désignationdes tâches
Choix des forgerons
Préparation / Coordination
Formation
Accompagnement
Contrôle/suivi des résultats
Sem
aine
7
Sem
aine
8
Sem
aine
1
Sem
aine
2
Sem
aine
3
Sem
aine
4
Sem
aine
5
Sem
aine
6
Sem
aine
9
Sem
aine
10
Sem
aine
11
Sem
aine
12
Sem
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13
Sem
aine
14
Sem
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15
Sem
aine
16
4 - Chronogramme des tâches
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Formation des forgerons aux techniques de fabrication de foyers améliorés
Atelier de production Atelier fonctionnel pour laformation disposant commeéquipements : Marteaux,burins, tenailles, barres IPN, Cônes de montage, truelle,cisaille à main, scies à métaux,lame de scie, cadre lame,compas en quantité suffisante,pinceaux, centimètre
1 In situ+
100 000
Gabarits pour foyers améliorés Jeux pour 7 foyers différents133 100 000
Terrains, locaux et infrastructures
Matériel
Ressources humaines
Moyens logistiques
Tôles de 6 ou 7 / 10e Tôles neuves
Appelés aussi Grand Format(origine : Kenya)
13 6 400 / tôle 83 200
Tôles de 10 / 10 e Tôles neuves
Barres de fer
Barres de fer
13 10 675 / tôle 138 775
Paquet de baguettes 1 8 140 8 140
Paquet de diluant 1 7 000 7 000
Fer rond 8 mm 3 3 000 9 000
Fer rond 6 mm 2 3 000 6 000
Clous
Barres de fer
Barres de fer
1 1 000 1 000
10 000 par personne
Formation - 5 jours -
8 000 par personne
Repas des participants 10 000 / jour 50 000
Fer rond 8 mm 10 10 000 100 000
Fer rond 6 mm 10 8 000 80 000
Imprévus 50 000
907 115
Inserts céramiquesJaboot à charbon
10 2 250 22 500
Inserts céramiquesJaboot à bois
10 2 750 27 500
Pot de peinture noire 1 9 000
Pot de peinture argentée 1 15 000 / kg
9 000 / kg
15 000
Formation - 5 jours - Forgerons formateurs
Forgerons formateurs
1 20 000 / jour 100 000
TOTAL
5 - Coûts et moyens requis pour la mise en œuvre de l’action
Désignation des tâches Quantité Caractéristiques(F CFA) (F CFA)
Coût unitaire Coût total
Mise en place d’un centre deen place dproduction d’inserts céramiquesuction d’ins
18Construction d’un centre de production d’inserts céramiques. La cuisson est réalisée à partir d’un four cylindrique en terre
crue et remplace le four traditionnel (trou dans la terre).
3.1 - Tâches et modalités de réalisation
3.1.1 Identification des bénéficiaires (cf. Fiches actions précédentes) et d’un site adéquat pour abriter le centre de
production d’inserts céramiques en concertation avec les acteurs locaux
L’existence de matière première (bon argile : terre de 70 à 90% d’argile) est obligatoire pour lechoix du lieu d’implantation
d’un centre de production.
3.1.2 Rédaction d’une lettre de demande d’affectation de terrain, en partenariat avec la Chambre des métiers, à
adresser au PCR
Au cas où le site appartient aux bénéficiaires, un document justificatif devra être apporté.
3.1.3 Organisation de réunions participatives de sensibilisation des populations (pagne imagé)
3.1.4 Construction du centre de production (cf. annexe ci-après)
- Mobilisation sociale au niveau du village d’implantation, Fabrication de 900 briques en banco, en brique rouge ou en
brique réfractaire (le nombre peut varier en fonction de la dimension des briques et de la dimension du four),
- Construction de l’abri,
- Construction du four et de l’enceinte de l’abri en briques de terre (5 jours),
- Séchage : attendre 15 jours.
Objectif spécifique :
Assurer une production locale de qualité d’inserts céramiques répondant aux normes techniques
Durée : 2 mois
Contraintes de lieu : Le centre doit être à proximité d’un point d’eau, d’argile à cuire, d’un atelier de forgeron et du lieu
d’habitation des potières
Période à privilégier : De novembre à mai (hors hivernage)
Résultats attendus :
- Augmentation de la capacité de production du four (2 cuissons/semaine, 2 m3),
- Economie de combustibles (50% / four traditionnel),
- Amélioration de la qualité de cuisson (moins de 10% de casse).
NB :Types de combustible : bois, coques d’arachide, tiges de mil, paille, balles de riz, bouses de vache, copeaux de bois…Exemple de cuisson : 10 canaris, 30 encensoirs, et 50 inserts céramiques peuvent être cuits dans environ 24h avec 5 bassines de bois, 10 sacs de coques d’arachide, 5 sacs de paille.
Acteurs impliqués :
- Groupements de potières (5),
- Villageois de la zone d’implantation (20),
- Chefs de village ou de quartier,
- Communauté rurale (PCR et Commission Environnement),
- Centre d’appui au développement local (CADL),
- Chambre des métiers,
- Maçons locaux,
- Porteur du projet (FASEN/PERACOD),
- Partenaires techniques (CERER),
- Partenaires locaux.
Mise en place d’un centre de production d’inserts céramiques
1 - Description sommaire de l’action
2 - Cadre de l’action
3 - Mise en œuvre de l’action
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Mise en place d’un centre de production d’inserts céramiques
N° Tâches Acteurs Rôles et compétences Résultats / Produits attendus
Identification des
bénéficiaires et d’un
site adéquat pour
abriter le centre de
production d’inserts
céramiques
Rédaction d’une lettre
de demande
d’affectation de terrain
Organisation de
réunions participatives
de sensibilisation des
populations
Construction du centre
de production
1
3
4
2
Porteur du projet
(FASEN/PERACOD)
Bénéficiaires
(groupement des
potières)
Porteur du projet
(FASEN/PERACOD)
Conseil rural
Communauté Rurale
(Com. Env.)
Porteur du projet
(FASEN/PERACOD
Animateurs /
Communauté Rurale
Chef de village
Villageois,
groupement des
potières
Maçon spécialisé,
maçons locaux sous
supervision du potier
spécialiste
Porteur du projet
(FASEN/PERACOD)
et Partenaire
technique(CERER)
Identifier les bénéficiaires et
le site d’implantation du
centre en collaboration avec
le Partenaire technique
(CERER), la Chambre des
métiers, et le Centre d’appui
au développement local
(CADL)
- Confirmer leur participation;
- Adresser au PCR une
demande d’affectation d’un
site pouvant abriter le centre.
Appuyer la demande
d’affectation de site en
collaboration avec la
Chambre des métiers, et le
Centre d’appui au
développement local (CADL).
Affecter un site pouvant
abriter le centre aux
bénéficiaires
Mobiliser les cibles
Sensibiliser les populations
cibles avec des outils de
communication (pagne
imagé …)
Sensibiliser les populations
sur le projet
Mobiliser les populations
(mobilisation sociale) au
niveau du village
d’implantation
- Construire des briques et
un abri ;
- Mettre à disposition du
matériel (cf. coûts et moyens
requis)
Construire le four et
l’enceinte
Appuyer et contrôler les
activités de construction
Les acteurs concernés et le site
d’implantation du centre sont
choisis de manière participative
Un Titre d'affectation de site établi
au nom du groupement des
potières est signé par le PCR
Tous les acteurs concernés sont
sensibilisés sur le projet
Un Centre de production répondant
aux normes techniques requises
est construit et fonctionnel
3.2 - Rôles et compétences des acteurs
20
Mise en place d’un centre de production d’inserts céramiques
N° Tâches Acteurs Rôles et compétences Résultats / Produits attendus
Contrôle / Suivi
des résultats
5 Porteur du projet
(FASEN/PERACOD)
Groupement des
potières
- Réaliser, en collaboration
avec le CERER, la chambre
des métiers et le CADL, des
visites de terrain pour
contrôler et suivre les
productions d’inserts
céramiques ;
-Proposer des solutions
techniques par rapport aux
problèmes ou manquements
identifiés lors des visites de
sites.
Fournir toutes les
informations essentielles
pour un bon suivi et contrôle
des productions
La satisfaction de la demande en
inserts céramiques de qualité est
assurée
Désignationdes tâches
Identification bénéficiaires et site
Rédaction lettre de demande d’affectation site
Organisation réunions participatives de
sensibilisation
Construction centre de production
Contrôle/suivi des résultats
Sem
aine
6
Sem
aine
7
Sem
aine
1
Sem
aine
2
Sem
aine
3
Sem
aine
4
Sem
aine
5
Sem
aine
8
Sem
aine
9
Sem
aine
10
Sem
aine
11
Sem
aine
12
Sem
aine
13
Sem
aine
14
Sem
aine
15
4 - Chronogramme des tâches
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21
Maison communautaire Réunions participatives1 in situ
in situSite pour abriter le centrede production d’insertscéramiques
100 m2 (Centre de production)1
Machine à inserts
Briques en adobe
Inserts thé, Grand format,Jaboot, mbana, Guidespour les trous
1 150 000
Terrains, locaux et infrastructures
Matériel
Ressources humaines
Moyens logistiques
Abri Traverse en bois
Paille
31cm x 12cm x 10cm1 vol. d'argile, 1 vol. de sable,1 vol. de paille
11 de 5 m, 4 de 10 m,4 de 3 m
900
23
15
15
3
3
10
in situ
in situ
Forgeron Fabrication machine à inserts+ Guides, Mamadou GAMOU- Kaolack - 77 682 65 58
1 Cf. matériel
Mortier
Enduit
Argile Charrettesin situ
Longues pour le toitin situ
Sable Charrettesin situ
Argile Charrettesin situ
Paille Charrettesin situ
Crottins d'âne Sacs de rizin situ
Déplacements des techniciens
Déplacements de potièrespour les réunions participatives
Transport de l'ensemble du ma-tériel sur le lieu d'implantation
Hébergement maçon spécialisé
212 500
Madior FAYEPape GUEYEBarham SECKLamine Samb
Spécialiste en céramique 1 25 000+ perdiem
Manœuvres / 5 joursMaçons locaux 3 37 500
TOTAL (Indicatif)
Mise en place d’un centre de production d’inserts céramiques
5 - Coûts et moyens requis pour la mise en œuvre de l’action
Désignation des tâches Quantité Caractéristiques(F CFA) (F CFA)
Coût unitaire Coût total
22
7 - Centre de production des céramiques
1,5 m
Vue de dessus
Toit en paille
1 m
2,1 m
2 m
5 m
10 m
Zone detravail
Enceinte en briquesde terre (adobe)
Poteaux etcharpente en bois
Machineà inserts
Zone deséchage
Stockd'argile
Four en briquesde terre
nnexesA
24
Annexe IListes des potiers / forgerons formés et experts formateurs
Liste des experts potier(e)s formés avec de l’expérience
N° Prénom Nom Adresse Centres fonctionnels Téléphone
Lamine
Madior
Pape
Barham
Khady
Dième
Maguette
Khoudia
1
2
3
4
5
6
7
8
SAMBA
FAYE
GUEYE
SECK
NDIAYE
NDIAYE
SOW
KOUTA
GIE SAM-CO Sébikotane
GIE SAM-CO Sébikotane
Le CERAMIQUE
CRVAC
Ngane Sayekh (Kaolack)
Ngane Sayekh (Kaolack)
Ngane Sayekh (Kaolack)
Ngane Sayekh (Kaolack)
33 820 77 56 / 77 642 60 83
77 549 10 85
77 630 19 23
77 556 35 57
77 324 65 08
Liste des experts forgerons formateurs
N° Prénom Nom Adresse Centres fonctionnels Téléphone
Mamadou1 GAMOU Kaolack – Gare de Dakar 76 682 65 58 / 70 648 56 15
Institution formateur et encadreur
CERER
Liste des experts-forgerons formés avec de l’expérience
N° Prénom Nom Adresse Centres fonctionnels Téléphone
Experts-formateurs Dakar
Massaer
Ousmane
cheikh
Mamadou Bra
Experts formateurs de Kaolack
Mamadou
Fallou
1
2
3
4
5
6
GUEYE
THIAM
THIAM
GNING
GAMOU
KANDJI
Yarakh
Yarakh
Cambérène
Yarakh
Ngane Sayekh (Kaolack)
Gare de Dakar (Kaolack)
76 287 29 92
77 654 35 41 /76 673 37 75
76 683 54 80
77 594 35 07
77 682 65 58
77 559 07 53
Annexe IIFiche de présentation du GIE ToubaFoyers Améliorés (GIE TFA)
Le GIE Touba Foyers Améliorés (GIE TFA) estun complexe qui abrite un atelier de productionet un point de vente de foyers améliorés.
I. Présentation de l’atelierde production du GIE
- Localisation : à la sortie du foirail “Daral deSERAS“ sur une centaine de mètres de la routede Yarakh.
- Composition de l’unité :• un lieu de stockage du matériel de production,de la matière première et des foyers améliorésproduits finis• un espace de production de la partie métallique• un espace d’assemblage, de finition, de sé-chage et de vente des foyers améliorés
II. Personnel et équipement de l’atelier
- Personnel de l’atelier• 1 Responsable : M. Massaër Guèye • 10 employés
- Equipement de l’atelier
- Niveau : l’atelier fait partie des six (6) meilleursateliers de production avec toutefois des équipe-ments encore artisanaux.• Deux (2) bordeuses• Une (1) rouleuse• Un (1) poste à souder • Une (1) meule • Une (1) perceuse • Un compresseur• Petits matériels
La forge
Le personnel de l’atelier
III. Matières premières et productivité de l’atelier
- Matière s premières• Tôle neuve et barils des stations d’essence 7/10et 9/10 • Inserts céramiques de qualité • Peinture nationale
- Productivité de l’atelier• Une capacité de production de 1500 FA parmois, soit 250 FA à produire du lundi au samedi• Une production réelle de janvier à décembre2012 de 19 530 FA
25
Un forgeron à l’œuvre
26
IV. Clientèle de l’atelier
- Le réseau de distribution du FASEN
- Des commerçants
- Des groupements de femmes de quartier
- Des restauratrices
- Des utilisatrices individuelles
- Des Associations
- Des projets du milieu rural tels que ASDEC,ANCAR, ESPERE, GDT, ...
- Autres
V. Zone de couverture
- Dakar (ville et banlieue)
- Diourbel, Bambey, Touba (le plus grand mar-ché Ocas)
- Tambacounda
- Thiès, Ngaye Mékhé, Tivaouane, Mbour, San-diara, Joal
- Fatick
- Saint-Louis (Saint-Louis)
- Louga (Coki, Louga commune)
VI. Présentation du point de vente du GIE
Situé sur la route de Yarakh en face de la So-tiba, le point de vente est géré par une commer-çante qui vend les foyers du lundi au vendredi etqui est payée mensuellement par le GIE.
Le point de vente a réalisé pour l'année 2012la vente de 3500 FA. Cela s'explique par le faitque les 3/4 de la production de l'atelier sont descommandes des revendeurs et la moitié est dif-fusée dans les régions du Sénégal.
VII. Projets de l’atelier
- Création d'une entreprise de foyers améliorés
- Industrialisation de la production de foyers amé-liorés
- Décentralisation de la production à Touba
- Ouverture d'un point de vente à Saint-Louis età Louga
Point de vente du GIE Touba Foyers Améliorés
Inserts céramiques de qualité
Des restauratrices cuisinant avec les FA
Tôle neuve
PublicationPERACOD
Hann maristes – BP 3869Dakar, Sénégal
Tél. : (221) 33 832 64 71
Deutsche Gesellschaft fürInternationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH
Conception et réalisationMadame Magatte FALL DIOP, conseillère technique capitalisation et suivi évaluation
ContributionsMonsieur Alassane Ségou NDIAYE, coordinateur national du PERACOD
Mme Mireille EHEMBA, conseillère technique, responsable des sous-composantesFoyers améliorés du Sénégal (FASEN) et Combustibles domestiques alternatifs (CDA)
Équipe de la sous-composante Foyers améliorés du Sénégal (FASEN)Madame Maïmouna BÂ SECK, assistante à la coordination du programme
Crédits photosPERACOD, GIZ / Kamikazz
DesignGraphimatic
Ce document est disponible sur le site www.peracod.sn
Dakar, Mai 2014
La vulgarisation des Foyers améliorés au SénégalGuide technique sur les démarches d’intervention
Tome 2 : Phase production
La vulgarisation des Foyers améliorés au SénégalGuide technique sur les démarches d’intervention
Tome 2 : Phase production
PERACOD, Hann Maristes - B.P. 3869, Dakar, Sénégal,Tél. : +221 33 832 64 71, Fax : +221 33 832 64 79
e-mail : [email protected]
Projet FASEN du PERACOD
ANER
La vulgarisation des Foyers améliorés au Sénégal Guide technique sur les démarches d’interventionTome 3 : Phase commercialisation
Projet FASEN du PERACOD
Ministère néerlandaisdes affaires étrangères
Co-financé par
UNION EUROPÉENNEMinistère de l’Energie
Du Mis en œuvre par
En partenariat avecDEFCCS
Direction des Eaux, Fôrets,Chasse et Conservation des sols
Agence pour l'Économieet la Maitrise de l'Énergie
Agence Nationaledes Énergies Renouvelables
ANERANER
énergie contribue de manière significative à l’amélioration des conditions de vie des populations .En ce sens, elle constitue un indicateur “fiable“ de mesure du niveau de développement et est utilisée pour classer les pays à
travers l’indicateur “consommation énergétique en Tep/habitant“.
De par son rôle et sa position dans l’économie, le secteur de l’énergie est l’un des rares à établir des interrelations avec les autres secteurs auxquels il fournit des biens et services indispensables à leurs activités. Perçu comme un secteur en soi, il est également créateur d’emplois et de richesses. Ces caractéristiques de créateur d’emplois, de richesses et de fournisseurs de biens et de services apparaissent de façon explicite dans les différentes brochures, objet de la présente capitalisation réalisée par le PERACOD.
Au demeurant, il convient de rappeler qu’au Sénégal, le secteur de l’énergie est devenu une des priorités majeures de l’Etat dans sa politique de développement économique et social telle que définie par le Chef de l’Etat Monsieur Macky SALL. Ainsi le secteur de l’énergie occupe une place de choix dans le “Plan Sénégal Emergent“.
Pour élargir et rendre universel l’accès aux services énergétiques modernes au Sénégal, d’énormes efforts sont consentis. Ceux-ci constituent la grille de lecture des nombreuses réformes institutionnelles, législatives et règlementaires entreprises dans le secteur énergétique pour atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). A ce titre, il convient de mentionner la Lettre de politique de développement du secteur de l’énergie (LPDSE) et la création d’agences et de services dédiés.
Toutefois, malgré les importants efforts financiers et techniques consentis, le taux d’accès aux services énergétiques modernes reste encore faible et demeure toujours un enjeu majeur. Ainsi, la nouvelle politique énergétique du Sénégal vise l’amélioration de la sécurité énergétique en mettant l’accent sur :- la diversification des ressources énergétiques par l’utilisation des énergies renouvelables (solaire, éolienne) pour lesquelles le Sénégal dispose d’un potentiel important ;- la promotion de l’efficacité énergétique ;- l’utilisation optimale de la biomasse qui constitue la principale source d’énergie domestique de cuisson utilisée par les ménages sénégalais ;- l’amélioration de l’accès à des services énergétiques en quantité et qualité et à des prix acceptables ;- l’accroissement du taux d’accès aux services électriques en milieu rural.
C’est sur ce schéma que reposent les interventions du Programme sénégalo-allemand pour la promotion des énergies renouvelables, de l’électrification rurale et de l’approvisionnement durable en combustibles domestiques (PERACOD) placé sous la tutelle du Ministère de l’Energie.
Ce programme qui a démarré en 2004 a accumulé des connaissances utilisables dans les domaines des foyers améliorés, de l’électrification rurale, de l’aménagement participatif des forêts, des combustibles domestiques alternatifs et de la planification énergétique. Chacun de ces domaines a fait l’objet d’une capitalisation sur la période 2004-2013. Les acquis capitalisés constituent des mémoires et démarches méthodologiques.
Ainsi, à travers les divers documents élaborés, le PERACOD valorise et partage ses expériences par l’intermédiaire de cette première publication qui capitalise les enseignements tirés au cours d’une dizaine d’années de vécu. Cette publication se compose de seize brochures portant sur des actions menées dans la concertation la plus large, à partir des problématiques du secteur de l’énergie du Sénégal.
Les brochures mettent en relief les bonnes pratiques et soulignent les erreurs/problèmes constatés dans la mise en œuvre des projets dans les domaines cités ci-dessus. Elles contribuent à mieux concevoir et mettre en œuvre des programmes de développement dans le secteur de l’énergie. En outre, elles donnent une meilleure visibilité sur les besoins des bénéficiaires et mettent en place des modèles de gestion adaptés.
Nous espérons que la présente publication, conçue à la fois comme cadre de référence sur les acquis et démarches méthodologiques du PERACOD, peut contribuer à un meilleur accès durable aux services énergétiques et être utile aux différents acteurs intervenant dans différentes filières du secteur de l’énergie. Les instruments analytiques que ces brochures fournissent sont précieux pour s’engager sur de bonnes bases dans un processus d’amélioration continue.
Le travail ainsi réalisé, vise à apporter une aide aux porteurs de projets énergétiques en soutien au développement économique et social. Les projets et programmes ayant une durée de vie limitée dans le temps, une capitalisation de leurs expériences et acquis afin de constituer des mémoires sont des gages de pérennité des impacts. C’est dire que les acteurs à la base de ce travail méritent des félicitations.
Nous profitons de l’occasion pour adresser nos remerciements ainsi que ceux du Gouvernement du Sénégal au Gouvernement de la République fédérale d’Allemagne dont les soutiens techniques et financiers sont à l’origine de la création du PERACOD. Nous n’oublions pas d’associer à nos remerciements le Royaume des Pays-Bas ainsi que l’Union européenne dont les contributions ont permis au PERACOD de mener des actions dans les domaines des foyers améliorés et de l’électrification rurale à travers différents programmes spécifiques d’appui au développement.
Madame Maïmouna NDOYE SECKMinistre de l’Energie du Sénégal
Préface
1
Tome 3 : Phase commercialisation
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SOMMAIRE
Note introductive sur le projet FASEN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
FICHE ACTION 1 :Système de convention de partenariat avec les groupements de promotion féminine (GPF) . . . . . . . . 5
FICHE ACTION 2 :Commercialisation par système Bëccëk . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
FICHE ACTION 3 :Système de commercialisation des foyers améliorés avecrécupération des foyers traditionnels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
ANNEXES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
Annexe 1 :Exemplaire convention de partenariat entre PERACOD/FASEN et GPF . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
Annexe 2 :Fiche de vente des foyers améliorés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
Annexe 3 :Fiche de remboursement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
Annexe 4 :Fiche de commande . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
Tome 3 : Phase commercialisation
Dans le cadre de la consolidation du marchédes foyers améliorés (FA) et de l’amélioration del’accès des ménages aux équipements de cuis-son modernes (foyers améliorés), le PERACOD amis en place une sous-composante dénomméeFoyers améliorés du Sénégal (FASEN). Cette der-nière appuie les forgerons, les céramistes, les po-tières, les GPF, les GIE des femmes ou autresacteurs potentiels à la mise en place d’une dy-namique pérenne de production et de commer-cialisation à grande échelle permettant unemeilleure diffusion des foyers améliorés, surtoutdans les zones prioritaires d’intervention du PE-RACOD (Bassin arachidier, Casamance, Saint-Louis).
D’une part, le FASEN, en collaboration avecle CERER (Centre d’études et de recherches surles énergies renouvelables), a réalisé un certainnombre de tests sur les foyers améliorés (testsd’Ebullition d’Eau (TEE), de cuisine contrôlée(TCC) et de performance ou d’acceptabilité (TP))en vue d’évaluer l’efficacité des foyers améliorésen termes de rendements et d’économie decombustibles et de temps. Ces tests ont aussipermis d’apprécier les performances des foyersaméliorés (l’adaptabilité par rapport aux équipe-ments de cuisine, à la sécurité et à l’hygiène).
D’autre part, le FASEN renforce les capacitésdes acteurs intervenant dans la production et lacommercialisation de foyers améliorés par :
- L’appui technique aux forgerons pour la pro-duction de foyers améliorés de qualité et la miseen place de systèmes de gestion simplifiée deleur atelier comme le “GERME“;
- l’appui technique aux producteurs d’inserts cé-ramiques, en particulier les femmes potières enmilieu rural. Dans ce cadre, des formations pourla production d’inserts céramiques et la construc-tion de fours à cuisson d’inserts céramiques sontdispensées ;
- les formations pratiques sur les foyers amélio-rés et techniques de vente aux Groupements depromotion féminine (GPF), aux associations despersonnes vivant avec le VIH et aux commer-çants privés en vue d’améliorer les capacités dediffusion des foyers améliorés ;
- l’organisation, avec les partenaires, des cam-pagnes de communication de masse sur lesfoyers améliorés.
D’une manière générale, le résultat attendu estle développement d’une stratégie opération-nelle de création d’un marché porteur et dura-ble de foyers améliorés.
Il s’agit spécifiquement de :
- la promotion de foyers améliorés afin d’aug-menter considérablement la demande par lasensibilisation des populations sur les avantagesdes foyers améliorés par rapport aux foyers tra-ditionnels ;
- le renforcement des capacités des acteurs dela production de foyers améliorés de qualité pourrépondre à une demande croissante ;
- la création des réseaux de distribution dyna-miques et durables ;
- l’utilisation efficiente des foyers améliorés parles ménages particulièrement ceux des zonesd’intervention du PERACOD ;
- l’économie de combustibles de 30 à 45%.
Les fiches suivantes constituent des guidespratiques sur les démarches adoptées par lasous-composante FASEN pour la vulgarisationdes foyers améliorés dans les zones pilotes.
Note introductive sur le projet FASEN
2
Tome 3 : Phase commercialisation
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3
FICHE ACTIVITÉ FASEN
Action 1 - Identification de la zoneen s’appuyant sur des études sociales et environnementales (définition des zones prioritaires pour l’activité)
Action 3 - Constitution d’un réseau de partenaires Partenaires opérationnels : céramistes, potières traditionnelles, forgerons, distributeurs, ONG, projets etprogrammes, mutuelles.Partenaires institutionnels : chambre des métiers, CADL, communautés rurales…
Action 4 - Inscription de l’activité dans les documents stratégiques locaux (PLD, PAER, SED…)
Action 6 - Sensibilisation des acteurs de la filière
Action 2 - Recherche développement sur des prototypes de FA adaptésaux habitudes culinaires et aux revenus des ménages
Action 2.1 – Réalisation de tests
Test de performancesTest d’ébullition d’eauTest de cuisine contrôlée
Action 2.2 – Normalisation des foyers améliorés
ASN : Association sénégalaise de normalisationChercheurs (CERER : Centre d’études et de recherches sur les énergies renouvelables,IST : Institut des sciences de la terre) ; Autres acteurs concernés
Action 5 - Evaluation des options technico - économiques du lancement de la filière
Action 5.1 – Filières domestiques
(Jambar, Sakkanal, banco)
Action 5.2 – Filières institutionnelles
(fours à rendement amélioré + fourneau)
Action 7 - Formation et renforcement des capacités
Action 7.1 – Formation etappui en équipementsdes forgerons
Action 7.2 – Formation etappui en équipementsdes potières
Action 7.3 – Formation etappui en fonds de roulementdes distributeurs
Action 7.4 – Formation entechniques de gestionsimplifiée
Action 8 - Décentralisation de la production
Action 8.1 – Mise en place centresde production d’inserts céramiques
Action 8.2 – Renforcement deséquipements des ateliersdes forgerons
Action 8.3 – Appui forgerons à dévelop-per eux-mêmes toute la filière FA (de laproduction à la commercialisation des FA)
Action 9 - Appui organisationnel à l’identification de réseaux de distributeurset de stratégies de communication
Action 9.1 – Distribution Action 9. 2 – Communication
Action 9.1.1 / Système Bëccëk
Action 9.1.2 / Système dépôt-vente
Action 9.1.3 / Système avec les GPF
Action 9.1.4 /Echanges entre FT et FA
Action 9.2.1 / Sensibi-lisation de proximité
Action 9.2.1.1 / Louma
Action 9.2.1.2 / Quartier
Action 9.2.1.3 / Caravanesur les FA
Action 9.2.2 / Publicité Action 9.2.2.1 / Média(spots télé, radio…)
Action 9.2.2.2 / Supports decommunication (posters,dépliants, flyers…)
Action 9.2.2.3 / Supports depromotion (tee-shirts,casquettes, tabliers…)
Action 9.2.3 / Lobbying auprès des ministères(Energie, Femme, enfance et entrepreneuriat féminin,Ecologie et protection de la nature…)
Commercialisation par système de contratde subvention locale avec les groupementsde promotion féminine (GPF),distributeurs, projets et programmes
6
Système de commercialisation de foyers améliorés basé sur un contrat de subvention locale avec les groupements de
promotion féminine, distributeurs, projets et programmes.
3.1 - Tâches et modalités de réalisation
3.1.1 Prospection et identification de GPF, distributeurs, projets et programmes intéressés par la commercialisation
des foyers améliorés
3.1.2 Elaboration d’un projet de partenariat avec chaque GPF, distributeur, projet et programme choisi.
Le projet de partenariat sera annexé au contrat de subvention locale.
3.1.3 Collecte de l’ensemble des documents administratifs nécessaires à l’établissement d’un contrat :
- demande d’appui,
- documents de reconnaissance juridique du bénéficiaire,
- copie de la pièce d’identité du responsable.
3.1.4 Organisation d’une séance de sensibilisation et signature du contrat de subvention avec chaque GPF, distribu-
teur, projet et programme choisi
3.1.5 Mise en relation des GPF, distributeurs, projets et programmes choisis avec les producteurs de foyers améliorés
3.1.6 Elaboration de fiches de vente
3.1.7 Mise en oeuvre du contrat :
- Mise à la disposition des bénéficiaires de fiches de vente, de supports de communication et de promotion,
- Organisation des séances d’animation de proximité,
- Etablissement d’une demande d’avance accompagnée d’une facture proforma (1ère tranche),
- Constitution stock de départ,
- Etablissement d’une demande d’avance, accompagnée de la facture définitive (2ème tranche),
- Commandes régulières de foyers améliorés.
3.1.8 Elaboration du rapport de suivi de la commercialisation
Objectif spécifique : Diffuser les foyers améliorés à travers les organisations féminines, distributeurs, projets et programmes
Contraintes de lieu : Les zones d’intervention du FASEN/PERACOD sont prioritaires
Période à privilégier : Pas de période à privilégier (l’activité peut se dérouler sur toute l’année)
Résultats attendus :
- Diffusion massive des foyers améliorés,
- Forte augmentation de la demande en foyers améliorés,
- Bonne sensibilisation des femmes sur l’utilisation des foyers améliorés,
- Facilitation à l’acquisition des foyers améliorés aux ménages.
Acteurs impliqués :
- Producteurs de foyers améliorés,
- Groupements de promotion féminine,
- Ménages,
- Projet d’appui (FASEN/PERACOD),
- ONG.
Commercialisation par système de contrat de subvention locale avecles groupements de promotion féminine (GPF), distributeurs, projets et programmes
1 - Description sommaire de l’action
3 - Mise en œuvre de l’action
2 - Cadre de l’action
7
Commercialisation par système de contrat de subvention locale avecles groupements de promotion féminine (GPF), distributeurs, projets et programmes
3.2 - Rôles et compétences des acteurs
N° Tâches Acteurs Rôles et compétences Résultats / Produits attendus
Prospection et
identification de GPF,
distributeurs, projets
et programmes
intéressés par la
commercialisation
des foyers améliorés
Elaboration d’un projet
de partenariat avec
chaque GPF,
distributeur, projet et
programme choisi
Collecte de l’ensemble
des documents
administratifs
nécessaires à
l’établissement
d’un contrat
Organisation d’une
séance de
sensibilisation et
signature du contrat
de subvention avec
chaque GPF,
distributeur, projet et
programme choisi
1
3
4
5
2
FASEN / PERACOD
FASEN / PERACOD
Bénéficiaires
FASEN / PERACOD
Bénéficiaires
- Choisir des zones
d’intervention en s’appuyant
sur des études de base ;
- Identifier des GPF,
distributeurs, projets et
programmes intéressés ;
- Choisir des GPF,
distributeurs, projets et
programmes sur la base de
critères prédéfinis
(les bénéficiaires doivent être
reconnus juridiquement et
disposer d’un fonds pour le
démarrage de la vente des
FA)
Elaborer, en partenariat avec
chaque GPF, distributeur,
projet et programme choisi
un projet de partenariat à
annexer au contrat de
subvention locale
Collecter et déposer
l’ensemble des documents
- Appuyer l’organisation des
journées de sensibilisation ;
- Sensibiliser chaque
bénéficiaire sur la convention ;
- Cosigner le contrat de
partenariat avec chaque
bénéficiaire.
Organiser une journée de
sensibilisation et signer les
contrats de subvention locale
Des localités sont prospectées et
des GPF, distributeurs, projets et
programmes intéressés par la
commercialisation des foyers
améliorés sont identifiés et choisis
Des projets de partenariat sont
élaborés et annexés aux contrats
de subvention locale
Les documents administratifs sont
disponibles
Les bénéficiaires sont sensibilisés
et les conventions sont signées
Mise en relation des
GPF, distributeurs,
projets et programmes
choisis avec les
producteurs de foyers
améliorés
FASEN / PERACOD Mettre en relation les
bénéficiaires avec les
forgerons producteurs de
foyers améliorés
Des axes de collaboration entre les
bénéficiaires et les producteurs de
foyers améliorés sont établis
8 N° Tâches Acteurs Rôles et compétences Résultats / Produits attendus
Elaboration de fiches
de vente
Mise en œuvre du
contrat7
6 FASEN / PERACOD
FASEN / PERACOD
Bénéficiaires
- Elaborer les fiches de vente
- Former les responsables des bénéficiaires sur la tenue des fiches de vente.
- Appuyer chaque bénéficiaire à constituer un stock de départ, à hauteur de 50% ;
- Faciliter la mise en relation des bénéficiaires avec les producteurs de foyers améliorés,
- Mettre à la disposition des bénéficiaires des supports de communication et de promotion(dépliants, affiches, tee-shirts,casquettes, tabliers, seaux) ;
- Appuyer des animations de proximité organisées par les bénéficiaires
- Établissement de demandes d’avance et de factures,
- Déposer les demandes et les factures,
- S’engager dans la commer-cialisation des foyers améliorésdans les zones cibles et au-delà de ces zones dans le butde contribuer à l’atteinte del’objectif commun, “un ménage,un fourneau amélioré“ ;
- Contribuer à hauteur de 50% de la constitution du stock de départ ;
- Faire régulièrement des commandes mensuelles ;
- Entretenir de bonnes relations avec les producteurs de foyers améliorés.
- Les bénéficiaires disposent de fiches de vente ;
- Les techniques de remplissagedes fiches de vente sont maîtriséespar les responsables
Une utilisation massive des foyers améliorés dans les zones identifiées est effective
Suivi de la
commercialisation
8 FASEN / PERACOD - Contrôler la qualité des foyers livrés par les forgerons;
- Suivre les commandes et ventes de FA ;
- Récupérer les fiches de vente et les factures de commande ;
- Evaluer périodiquement l'état d'avancement de la commercialisation.
- Un bon système de suivi de lacommercialisation des foyersaméliorés est mis en place ;
- Une évaluation périodique sur l’étatd’avancement de la commercialisationest réalisée ;
Commercialisation par système de contrat de subvention locale avecles groupements de promotion féminine (GPF), distributeurs, projets et programmes
Bénéficiaires - Communiquer, chaque mois,
les résultats des activités;
- Autoriser le FASEN à suivre l'état d'avancement du fonds de roulement reçu dans le cadre du partenariat ;
- Envoyer mensuellement les
fiches de vente et factures de
commande des foyers
améliorés au FASEN/
PERACOD.
9
Commercialisation par système de contrat de subvention locale avecles groupements de promotion féminine (GPF), distributeurs, projets et programmes
Désignation des tâches
Prospection et identification de GPF, distributeurs, projets etprogrammes intéressés par la commercialisation des foyers améliorés
Sem
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3
Elaboration d’un projet de partenariat avec chaque GPF, distributeur, projet et programme choisi
Mise en relation des GPF, distributeurs, projets et programmeschoisis avec les producteurs de foyers améliorés
Elaboration de fiches de vente
Organisation d’une séance de sensibilisation et signature du contrat desubvention avec chaque GPF, distributeur, projet et programme choisi
Collecte de l’ensemble des documents administratifs nécessaires àl’établissement d’un contrat
Mise en oeuvre de la convention
Suivi de la commercialisationSe
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1
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N
4 - Chronogramme des tâches
Salle de réunion avec chaises Salle pour la Sensibilisation del’ensemble des responsablesde groupement choisi etsignature du contrat
1 30 00030 000
Projet de partenariat Chaque responsable de grou-pement recevra 03 copies dela convention pour signature(01 pour le groupement,01 pour la comptabilité et01 pour archivage)
06 pages par con-
vention chaque
groupement reçoit
03 exemplaires
1 800100
Fiches de vente 01 registre par groupement 01 registre /
groupement
1 0001 000
Terrains, locaux et infrastructures
Matériel
Appui à la constitution de
stock de départ à hauteur
de 50 %
Chaque groupement recevraun lot de 20 FA d’un coût totalde 117 500 F. Le FASEN prenden charge 50% soit 58 750F
10 Jegg
07 Jaboot
03 Jongoma
58 7501 000
91 550TOTAL
5 - Coûts et moyens requis pour la mise en œuvre de l’action
Désignation des tâches Quantité Caractéristiques(F CFA) (F CFA)
Coût unitaire Coût total
12La commercialisation de foyers améliorés par système Bëccëk (vente porte à porte et le paiement au jour le jour).
3.1 - Tâches et modalités de réalisation
3.1.1 Elaboration de fiches de commande, de remboursement, d’identification, et de supports de communication
3.1.2 Identification et recrutement de commerciaux
3.1.3 Renforcement des capacités des commerciaux
- Formation en marketing/avantages des foyers améliorés ;
- Briefing sur les supports de communication ;
- Briefing sur les documents à remplir (fiches de commande, fiches de remboursement, fiches d’identification des
commerciaux) ;
- Sensibilisation sur le fait que seules les commandes de foyers améliorés dont le FASEN/PERACOD fait la promotion de
la diffusion seront comptabilisées, et sur le contrôle qui sera effectué sur les commandes.
3.1.4 Prospection dans les ménages sénégalais proches des ateliers des producteurs de foyers améliorés
Les commerciaux recrutés sont particulièrement chargés de la sensibilisation des ménages sur les foyers améliorés et de
la prise de commandes de foyers améliorés.
Pendant la prospection dans les ménages (deux semaines), les commerciaux sont rémunérés suivant leurs performances
(voir tableau suivant sur rémunération des commerciaux)
3.1.5 Livraison des foyers améliorés
Les livraisons sont effectuées par les forgerons accompagnés par les commerciaux.
3.1.6 Collecte quotidienne de l’argent auprès des ménages (voir tableau sur les modalités de paiement)
Objectifs spécifiques :
- Assurer la vente directe et de proximité de foyers améliorés,
- Faciliter l’acquisition des foyers améliorés pour les ménages,
- Assurer une meilleure sensibilisation sur les foyers améliorés.
Durée : 45 jours en moyenne (livraison jusqu’au paiement)
Contraintes de lieu : Les zones d’intervention du FASEN/PERACOD sont prioritaires
Période à privilégier :
- En milieu urbain : pas de période à privilégier (l’activité peut se faire sur toute l’année)
- En milieu rural : l’idéal est de dérouler l’activité après les récoltes
Résultats attendus : Augmentation importante de la demande en foyers améliorés
Acteurs impliqués :
- Producteurs de foyers améliorés (forgerons),
- Commerciaux recrutés,
- Ménages,
- Projet d’appui (FASEN/PERACOD)
Commercialisation par système Bëccëk
1 - Description sommaire de l’action
3 - Mise en œuvre de l’action
2 - Cadre de l’action
Com
mer
cial
isat
ion
par
syst
ème
Bëc
cëk
13
Commercialisation par système Bëccëk
Nombre de Commandes Bëccëk par jour Rémunération quotidienne (F CFA)
0
1 à 3
4 à 6
7 à 10
+ de 10
0 FCFA
100 FCFA
1500 FCFA
2000 FCFA
2500 FCFA
Thé
Jambar Jegg
Jambar Jaboot
Jambar Jongoma
Jegg bois
Jaboot bois
Sakkanal
Pour information :
Encensoir PM
Encensoir GM
250 pendant 12 jours
500 pendant 12 jours
700 pendant 11 jours + 300 le 12e jour
1000 pendant 11 jours
500 pendant 12 jours
700 pendant 11 jours + 300 le 12e jour
500 pendant 10 jours
250 pendant 12 jours
500 pendant 12 jours
3000
6000
8000
11000
6000
8000
5000
3000
4000
250
00
700
1000
500
700
500
250
350
Type de foyers Prix “production“du foyer
BénéficeCommercial
Thé
Jambar Jegg
Jambar Jaboot
Jambar Jongoma
Jegg bois
Jaboot bois
Sakkanal
Pour information :
Encensoir PM
Encensoir GM
500
1000
1000
1500
1000
1000
1000
500
500
2000
4000
6000
8000
4000
6000
3500
2000
3000
3000
6000
8000
11000
6000
8000
5000
3000
4000
Prix “Bëccëk“du foyer
250
500
700
1000
500
700
500
250
350
Montant duBëccëk/jour
500
1000
1000
1500
1000
1000
500
500
500
Bénéficeforgeron
Type de foyers Prix “production“du foyer
BénéficeCommercial
Prix “Bëccëk“du foyer
Montant duBëccëk/jour
Bénéficeforgeron
Prix de vente des foyers par Bëccëk en francs CFA
3.1.7 Paiement des commerciaux suivant la quantité et le type de foyer vendu (voir tableau indiquant le bénéfice réalisé
par chaque commercial pour chaque type defoyer amélioré vendu)
Type de foyers Prix Bëccëkdu foyer
Modalités de paiement(F CFA)
Montant duBëccëk/jour (F CFA)
14
Commercialisation par système Bëccëk
N° Tâches Acteurs Rôles et compétences Résultats / Produits attendus
Elaboration de fiches de commande, de remboursement, d’identification et des supports de communication
Identification et recrutement des commerciaux
Renforcement des capacités des commerciaux
Prospection dans les ménages sénégalais proches des ateliers des producteurs de foyers améliorés
Livraison des foyers améliorés
1
3
4
5
2
FASEN/ PERACOD
Producteurs de foyers améliorés
FASEN/ PERACOD
Commerciaux
FASEN/PERACOD
Producteurs de foyers améliorés
Commerciaux
- Elaborer, en collaboration avec les producteurs de foyers améliorés, les
différentes fiches ;
- Réaliser les supports de communication pour la sensibilisation.
Identifier et recruter des commerciaux
Assurer la formation des commerciaux
- Procéder à la prospection dans les ménages cibles ;
- Sensibiliser les ménages sur les avantages de l’utilisation des foyers améliorés ;
- Recenser les ménages demandeurs (prendre les
commandes)
Rémunérer quotidiennement les commerciaux suivant leurs performances (nombre de commandes par jour)
Livrer les différents types de foyers améliorés commandés par les ménages aux commerciaux
Livrer les commandes aux ménages
- Des outils pratiques de communication et de sensibilisation sur les FA sont disponibles ;
- Des fiches de commande, de remboursement et d’identification sont élaborées.
Des commerciaux sont recrutés
Les techniques de promotion, de prospection et de vente des foyers améliorés (foyers améliorés diffusés par le PERACOD/FASEN) par système Bëccëk sont maîtriséespar les commerciaux
Les ménages cibles sont sensibilisés sur les fourneaux et font des commandes
Les foyers améliorés sont mis à la disposition des ménages demandeurs
Collecte quotidienne de l’argent auprès des ménages
Paiement des commerciaux suivant la quantité et le type de foyer vendu
6
7
Commerciaux
Producteurs defoyers améliorés
Producteurs defoyers améliorés
Collecter quotidiennement l’argent auprès des ménages
Récupérer l’argent auprèsdes commerciaux
Rémunérer mensuellementles commerciaux
- Les ménages payent quotidiennement les montants (Bëccëk) des fourneaux aux commerciaux ;
- Les commerciaux remettent
quotidiennement l’argent collecté aux
forgerons responsables de chaque
zone.
- Les commerciaux sont payés mensuellement suivant les commandes obtenues ;
- Une large diffusion des foyers améliorés est assurée.
3.2 - Rôles et compétences des acteurs
N°
1
3
4
5
2
6
7
Com
mer
cial
isat
ion
par
syst
ème
Bëc
cëk
15
Commercialisation par système Bëccëk
Désignation des tâches
Élaboration de fiches de commande,
de remboursement et de supports de
communication
Identification et recrutement des
commerciaux
Renforcement des capacités des
commerciaux
Prospection dans les ménages
Livraison groupée
Collecte quotidienne de l’argent auprès
des ménages
Paiement des commerciaux suivant la
quantité et le type de foyer vendu
Sem
aine
9
Sem
aine
10
Sem
aine
3
Sem
aine
4
Sem
aine
5
Sem
aine
6
Sem
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7
Sem
aine
8
Sem
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1
Sem
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2
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11
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Sem
aine
16
Sem
aine
17
Sem
aine
X
4 - Chronogramme des tâches
16 5 - Coûts et moyens requis pour la mise en œuvre de l’action
Désignation des tâches Quantité Caractéristiques(F CFA) (F CFA)
Coût unitaire Coût total
Commercialisation par système Bëccëk
Salle avec chaises Pour la formation del’ensemble des commerciauxrecrutés
Début diffusion :2 jours avant le début de laprospection
1 commercial peut livrer100 fourneaux en2 semaines
1 30 00030 000
Support de communication 10 (1/commercial) 5 000500
10 (pendant 12 jours)
Terrains, locaux et infrastructures
Ressources humaines
Matériel
Moyens logistiques
925 000TOTAL
Fiche de commande 240 (2/commercial/jour) 24 000100
Fiche de remboursement 240 (2/commercial/jour) 24 000100
T-shirt 20(2 T-shirts/ commercial)
40 0002 000
Stylo 20(2 stylos / commercial)
2 000100
Classeur 10(1 classeur / commercial)
5 000500
Casquette 10 10 0001 000
Diffusion à la radio 6 (2 diffusions de45 secondes. / jourpendant 3 jours)
200 000500
Prise en charge maximale
des 10 commerciaux
(2500 FCFA/jour/commercial
x 12 jours)
300 0002500 /commercial / jour
200 foyers améliorés
livrés
Appui initial et définitif du
transport pour la livraison
des foyers
250 00050 000
~ 14 personnesTransport et repas pour les
commerciaux et les forgerons
responsables des zones
concernées pour la journée
de formation au prix réel
~ 35 0001500 pour letransport
1000 pour lerepas
Système de commercialisationdes foyers améliorés avec récupérationdes foyers traditionnels
Système de commercialisation avec récupération des foyers traditionnels Malgache et échange avec des foyers améliorés
Jambar moyennant une réduction de 1500 FCFA sur le prix du foyer amélioré vendu.
3.1 - Tâches et modalités de réalisation
3.1.1 Prospection, identification et choix de partenaires intéressés (GPF, GIE des femmes …) par le système de com-
mercialisation avec récupération des foyers traditionnels Malgache et échange avec des foyers améliorés Jambar
3.1.2 Elaboration d’un contrat de subvention entre chaque partenaire choisi et le FASEN/PERACOD
3.1.3 Organisation d’une séance de sensibilisation et signature du contrat de subvention entre les deux parties
(FASEN/PERACOD et chaque partenaire choisi)
3.1.4 Elaboration de fiches de récupération de foyers traditionnels Malgache et de factures de commande de foyers
améliorés Jambar
3.1.5 Organisation de caravanes de récupération de foyers traditionnels malgaches tous les deux mois
3.1.6 Liquidation des foyers traditionnels Malgache récupérés
3.1.7 Suivi de la récupération
Objectif spécifique : Diminuer l’utilisation du foyer Malgache
Contraintes de lieu : Les zones d’intervention du FASEN/PERACOD sont prioritaires
Période à privilégier : Pas de période à privilégier
Résultats attendus :
- Diffusion massive des foyers améliorés,
- Récupération d’une quantité importante de foyers traditionnels (Malgache),
- Augmentation importante de la demande en foyers améliorés (Jambar),
- Bonne sensibilisation des femmes sur les avantages des foyers améliorés,
- Réduction du taux d’utilisation des foyers traditionnels,
- Facilitation de l’acquisition des foyers améliorés aux ménages.
Acteurs impliqués :
- Producteurs de foyers améliorés (forgerons),
- Mutuelles,
- Groupements de promotion féminine,
- Ménages,
- Projet d’appui (FASEN/PERACOD)
- ONG
Système de commercialisation des foyers améliorés avec récupération des foyers traditionnels
1 - Description sommaire de l’action
2 - Cadre de l’action
3 - Mise en œuvre de l’action
18
Syst
ème
de c
omm
erci
alis
atio
n de
s fo
yers
am
élio
rés
avec
réc
upér
atio
n de
s fo
yers
trad
ition
nels
Système de commercialisation desfoyers améliorés avec récupération des foyers traditionnels
N° Tâches Acteurs Rôles et compétences Résultats / Produits attendus
Prospection,
identification et choix
de partenaires
intéressés
Elaboration d’un
contrat de subvention
entre chaque partenaire
choisi et le FASEN/
PERACOD
Organisation d’une
séance de
sensibilisation et
signature d’un contrat
de subvention
Elaboration de fiches
de récupération de
foyers traditionnels
Malgache et factures
de commande de
foyers améliorés
Jambar
1
3
4
2
FASEN/
PERACOD
FASEN/
PERACOD
Partenaires choisis
FASEN/
PERACOD
FASEN/
PERACOD
-Effectuer la prospection
dans les zones d’intervention,
-Identifier et choisir des
partenaires intéressés
(GPF, GIE des femmes…)
Elaborer des contrats de
subvention locale de
partenariat entre le FASEN/
PERACOD et les partenaires
choisis
-Organiser des journées de
sensibilisation ;
-Signer les contrats de
subvention locale
-Sensibiliser les partenaires
sur le contenu du contrat de
subvention ;
-Cosigner avec les partenaires
les conventions de partenariat.
- Elaborer des modèles de
fiches de récupération de
foyers traditionnels Malgache ;
- Elaborer des modèles de
factures de commande de
foyers améliorés Jambar ;
- Former les partenaires sur
la tenue de chaque fiche et
le mode de remplissage des
factures.
Des partenaires intéressés sont
identifiés et choisis
Des contrats de subvention locale
sont élaborés
- Les partenaires sont sensibilisés
sur les contrats de subvention ;
- Les contrats sont signés.
- Les partenaires disposent de
fiches de récupération et de
factures de commande ;
- Les partenaires maitrisent les
techniques de remplissage des
fiches et factures.
3.2 - Rôles et compétences des acteurs 19
20
Système de commercialisation desfoyers améliorés avec récupération des foyers traditionnels
N° Tâches Acteurs Rôles et compétences Résultats / Produits attendus
Organisation de
caravanes de
récupération de foyers
traditionnels
Liquidation des foyers
traditionnels récupérés
Suivi de la récupération
5
7
6
FASEN/
PERACOD
Partenaires
FASEN/
PERACOD
Partenaires
FASEN/
PERACOD
- Faciliter la mise en relation
des partenaires avec les pro-
ducteurs de foyers améliorés
pour l’achat de foyers amélio-
rés destinés aux caravanes ;
- Payer les 1500F CFA de
réduction sur les prix des
foyers améliorés ;
- Mettre à la disposition des
partenaires des supports de
communication et de
promotion (dépliants, affiches,
tee-shirts, casquettes, tabliers,
seaux) ;
- Appuyer les caravanes de
récupération de foyers
traditionnels organisées par
les partenaires.
- Organiser les caravanes de
récupération des foyers
améliorés ;
- Récupérer les foyers
traditionnels et les échanger
contre des foyers améliorés
moyennant une réduction de
1500 FCFA sur le prix du FA
dans les zones d’intervention
et au-delà dans le but de
contribuer à l’atteinte de
l’objectif “un ménage, un
fourneau amélioré“ ;
- Faire régulièrement des
commandes mensuelles ;
- Entretenir de bonnes
relations avec les producteurs
de foyers améliorés.
Récupérer les foyers
traditionnels Malgache et
les liquider
Envoyer mensuellement les
fiches de récupération des
foyers traditionnels Malgache
et des factures de commande
des foyers améliorés Jambar
au FASEN/PERACOD
- Contrôler la qualité des
foyers livrés aux partenaires
par les forgerons ;
- Suivre les commandes de
foyers Jambar et la
récupération des foyers
traditionnels.
Les foyers traditionnels Malgache
sont récupérés et échangés contre
les foyers améliorés Jambar dans les
zones cibles de FASEN/PERACOD
Les foyers traditionnels sont liquidés
et les recettes sont réinvesties dans
l’activité.
Un bon suivi de l’activité est assuré
Syst
ème
de c
omm
erci
alis
atio
n de
s fo
yers
am
élio
rés
avec
réc
upér
atio
n de
s fo
yers
trad
ition
nels
21
Système de commercialisation des foyers améliorés avec récupération des foyers traditionnels
Désignationdes tâches
Prospection, identification et
choix de partenaires intéressés
Elaboration d’un contrat de
subvention entre chaque
partenaire choisi et le FASEN/
PERACOD
Organisation d’une séance de
sensibilisation et signature
d’un contrat de subvention
Elaboration de fiches de
récupération
Organisation de caravanes de
récupération de foyers
traditionnels
Liquidation des foyers
traditionnels récupérés
Suivi de la récupération
Sem
aine
11
Sem
aine
12
Sem
aine
5
Sem
aine
6
Sem
aine
7
Sem
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8
Sem
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9
Sem
aine
10
Sem
aine
3
Sem
aine
4
Sem
aine
1Se
mai
ne 2
Sem
aine
13
Sem
aine
14
Sem
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Sem
aine
16
Sem
aine
17
Sem
aine
18
Sem
aine
19
Sem
aine
N
4 - Chronogramme des tâches
5 - Coûts et moyens requis pour la mise en œuvre de l’action
Désignation des tâches Quantité Caractéristiques(F CFA) (F CFA)
Coût unitaire Coût total
Salle avec chaises Pour l’ensemble despartenaires identifiés
1 30 00030 000
Convention de partenariat Chaque partenaire recevra03 copies de la conventionpour signature (01 pour lepartenaire, 01 pour lacomptabilité et 01 pourarchive)
06 (03/groupement) 1 800100
Fiches de récupération 01 registre par partenaire01 (01/groupement) 3 0001 000
Terrains, locaux et infrastructures
Matériel
34 800TOTAL
NB : les 1 500 FCFA de réduction sur le prix de chaque foyer et les frais liés aux caravanes de récupérationne sont pas pris en compte dans ce budget.
Contrat de subvention locale pour la récupération des foyers traditionnels
nnexesA
24
Annexe IExemplaire projet de partenariat entre PERACOD/FASEN et GPF à annexerau contrat de subvention locale
JUSTIFICATIFS
Le Sénégal, à l’instar des pays membres du CILSS, fait face à des ruptures dans l’approvisionne-ment en combustibles de cuisson.
Cette situation est d’autant plus alarmante que l’on constate pour le Sénégal :
� la prédominance de la consommation de bois de chauffe au niveau national représentant 45% del'énergie finale consommée par les ménages ;
� le bois de chauffe et le charbon satisfont 90% des besoins énergétiques de cuisson des mé-nages sénégalais
En milieu rural, la principale source d'énergie est le bois de chauffe. Aussi, avec l'agriculture ex-tensive et les feux de brousse, l’exploitation du bois énergie constitue l’une des causes les plus im-portantes de la réduction du patrimoine forestier.
Cela se traduit par des difficultés croissantes dans l’approvisionnement en bois énergie des mé-nages.
En milieu urbain, la demande est également de plus en plus pesante avec le charbon de bois pro-duit avec des technologies peu efficientes, quasi exclusivement destiné aux villes, qui voit son niveaude consommation élevé malgré la butanisation assez réussie sous l'effet conjugué de deux facteurs :
� le taux de croissance naturel de la population ;
� et la suppression effective de la subvention de l’Etat sur le gaz populaire de 6 kg.
Aux problèmes graves qu’engendre cette forte consommation de bois et de charbon de bois surla forêt, qu’il convient de préserver, s’y ajoute un problème de santé publique au niveau des ménagesqui utilisent des foyers traditionnels pour la cuisson de leurs aliments. En effet, le Rapport “World HealthReport 2002“ de l’Organisation mondiale de la Santé lie l’étendue des maladies, des handicaps et desdécès dans le monde aux risques les plus importants pour la santé humaine parmi lesquels figure lafumée intérieure résultant de l’utilisation des combustibles (Indoor Air Pollution).
PRESENTATION DU PERACOD/FASEN
Pour réduire la demande en combustible bois énergie afin de soulager les populations et amélio-rer les conditions de santé et de vie, particulièrement des femmes et des enfants, une des solutions du-rables réside dans la production et la diffusion à grande échelle des technologies appropriées plusperformantes pour la cuisson : les foyers améliorés.
C’est à partir de ce constat que la République fédérale d’Allemagne, à travers la GIZ, et le Royaumedes Pays Bas, à travers DGIS, ont consenti d’unir leurs efforts dans le cadre de l’aide au développe-ment en appuyant dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest et de l’Est la mise en place de projets“Foyers améliorés“, dont le Projet FASEN qui est exécuté au Sénégal par le Programme Sénégalo-al-lemand pour la promotion des énergies renouvelables, de l’électrification rurale et de l’approvisionne-ment durable en combustibles domestiques (PERACOD II).
La composante intitulée Foyers Améliorés Sénégal : pour une utilisation rationnelle du bois dechauffe au Sénégal a pour objectif de contribuer à mettre en place une dynamique de production etde commercialisation de foyers améliorés à grande échelle dans les zones d’intervention du PERA-COD.
25
A cet effet, le PERACOD/FASEN a mis en place, entre autres, un dispositif de facilitation de l’ac-quisition et de la diffusion de foyers améliorés garantissant la génération des ressources financières ad-ditionnelles pour des acteurs cibles.
ENTRE
Le programme pour la Promotion des énergies renouvelables, de l’électrification rurale et de l’ap-provisionnement durable en combustibles domestiques (PERACOD II) sis à la villa Mame Amina Nianglot N°1A représenté par Monsieur Alassane Ségou NDIAYE, Coordinateur national et Dr Joerg BAUR,Conseiller Technique Principal agissant pour le compte du PERACOD dans le cadre de la mise enœuvre des activités relatives aux Foyers améliorés Sénégal (FASEN).
D’ UNE PART
ET
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Sis à . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Représenté (e) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Domicilié (e) à . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Tél/fixe. : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Portable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
D’AUTRE PART
*Joindre à la présente convention copie de la carte d’identité du représentant et les pièces justi-ficatives de l’existence du GPF
OBJECTIF DE LA CONVENTION
Ce présent protocole est signé entre le PERACOD/FASEN et le GPF . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
dans le cadre du protocole de partenariat pour l’appui à la mise en place d’un réseau de distributionde FA par le biais de groupements signataires de ce présent document.
ENGAGEMENT DES PARTENAIRES
1. Engagements du partenaire (GPF)
Le GPF . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
�S’engage à vendre un stock de foyers améliorés acquis avec l’appui du PERACOD/FASEN àhauteur de . . . . . . . . . . . . %, soit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . FCFA du montant total de la commande( . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . FCFA).
�Cet appui du PERACOD/FASEN permettra aux partenaires d’avoir un fonds de roulement assezimportant pour booster la commercialisation des Foyers améliorés.
� Le GPF s’engage également à continuer la commercialisation des Foyers améliorés au-delà desa zone d’intervention dans le but de contribuer à l’atteinte de l’objectif commun “Un ménage ;un fourneau amélioré utilisé“.
� Sur la base d’une planification arrêtée d’un commun accord avec le projet PERACOD/FASEN,le GPF s’engage à organiser également les activités suivantes :
- Faire des commandes mensuelles et assurer la livraison des Foyers améliorés.
- Entretenir de bonnes relations avec les producteurs de foyers améliorés agréés par le PERACOD/FASEN.
- Communiquer chaque mois les résultats des activités du groupement et autoriser le FASEN à sui-vre l’état d’avancement du fonds de roulement reçu dans le cadre du partenariat.
- Déposer mensuellement les fiches de vente, cahier de suivi des activités et factures de commandesdes foyers améliorés au PERACOD/FASEN.
- Participer aux réunions trimestrielles avec les forgerons et le PERACOD/FASEN dans le but d’amé-liorer le partenariat et d’être au même niveau d’informations concernant les activités du FASEN.
- Organiser des animations de proximité pour une large diffusion des Foyers améliorés en partenariatavec le PERACOD/FASEN
- Recueillir les réclamations sur la qualité des Foyers améliorés pour le compte du FASEN.
2. Engagement PERACOD/ FASEN
Le PERACOD/FASEN s’engage, dans le cadre de l’atteinte de ses objectifs, à appuyer le GPF dela manière suivante:
� Participer à l’acquisition de Foyers améliorés à hauteur de . . . . . . . %, soit . . . . . . . . . . . . . . . . . . FCFApour une commande de . . . . . . . . . . . . . . . FA d’une valeur de . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . FCFA.
� Faciliter la mise en relation du GPF avec les producteurs de Foyers améliorés
� Mettre à la disposition du GPF des supports de communication et de promotion (dépliants, af-fiches, tee-shirts, casquettes, etc.) (s’il y a une disponibilité de supports)
� Appuyer une animation de proximité organisée par le GPF
26
27
�Organiser des réunions trimestrielles entre les producteurs, GPF et PERACOD/FASEN
� Remettre chaque trimestre les rapports d’état d’avancement des activités de la commercialisa-tion au GPF
� Récompenser le GPF sélectionné comme meilleur vendeur de FA
DUREE
La présente convention prend effet à compter de la date de signature des parties contractantes etcouvre une période d’un mois dans l’année . . . . . . . . . . . . . . Au terme de la période, il sera procédé à une évaluation
par le FASEN. Sur la base de cette évaluation, le PERACOD/FASEN va continuer à appuyer leGPF uniquement sur des aspects de sensibilisation pour atteindre l’objectif “un ménage ; un fourneauamélioré utilisé“.
CLAUSES DE RESILIATION
Toutefois, le partenariat peut être dénoncé par écrit à tout moment par chacune des parties pour nonrespect des engagements constatés après évaluation.
NB : Cette convention de partenariat dans lequel le PERACOD/FASEN est autorisé à octroyerdes fonds de roulement aux GPF constitue la première du genre. Cependant, il est disposé à pour-suivre le partenariat et apporter son appui à ces derniers sur des aspects de promotion des Foyersaméliorés.
LEGISLATION D'APPLICATION
En cas de litige, les deux parties régleront leur différend à l'amiable.
En foi de quoi, les parties signent la présente convention aux lieux et dates indiqués.
Fait à . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . le . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Pour le PERACOD Pour la Représent ante du GPF
Mme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
(Signature précédée de la Mention “lu et approuvé“)
Annexe II
28 Fiche de vente des foyers amélioréste des experts potier(e)s formés avec de l’expérience
Datevente
Nomdu client
N° detéléphone
Adresse du client(Nom de la localité,
du quartier)
Nom dufoyer
utilisé avant
Nom dufoyer amélioré
vendu
Nombrede foyers
vendu
Prixunitairedu foyer
Prix totaldu foyer
Fiche de remboursement
Prénom, Nom Commercial :
Zone et Date :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
N°
1
NomPrénom Adresse TéléphoneType(s)Furno
TOTALBëccëk
Date livraison & signature du client
2
3
4
5
6
7
Annexe III
29
Annexe IVExemplaire de projet de partenariat pour la récupération des foyers traditionnelsà annexé au contrat de subvention local
JUSTIFICATIFS
Le Sénégal, à l’instar des pays membres du CILSS, fait face à des ruptures au niveau de l’approvi-sionnement en combustibles de cuisson.
Cette situation est d’autant plus alarmante que l’on constate pour le Sénégal :
� la prédominance de la consommation de bois au niveau national représentant 45% de l'énergiefinale consommée par les ménages ;
� le bois et le charbon satisfont 90% des besoins énergétiques de cuisson des ménages sénégalais
En milieu rural, les principales sources d'énergie sont le bois de chauffe. Aussi, avec l'agricultureextensive et les feux de brousse, l’exploitation du bois énergie constitue l’une des causes les plus im-portantes de la réduction du patrimoine forestier.
Cela se traduit par des difficultés croissantes dans l’approvisionnement en bois énergie des mé-nages.
En milieu urbain, la demande est également de plus en plus pesante avec le charbon de bois pro-duit avec des technologies peu efficientes, quasi exclusivement destiné aux villes, qui voit son niveaude consommation élevé malgré la butanisation assez réussie, sous l'effet conjugué de deux facteurs :
� le taux de croissance naturel de la population ;
� et la suppression effective de la subvention de l’Etat sur le gaz populaire de 6kg.
Aux problèmes graves qu’engendre cette forte consommation de bois et de charbon de bois surla forêt, qu’il convient de préserver, s’y ajoute un problème de santé publique au niveau des ménagesqui utilisent des foyers traditionnels pour la cuisson de leurs aliments. En effet, le Rapport « World HealthReport 2002 » de l’Organisation mondiale de la Santé lie l’étendue des maladies, des handicaps et desdécès dans le monde aux risques les plus importants pour la santé humaine parmi lesquels figure lafumée intérieure résultant de l’utilisation des combustibles (Indoor Air Pollution).
PRESENTATION DU PERACOD/FASEN
Pour réduire la demande en combustible bois énergie afin de soulager les populations et amélio-rer les conditions de santé et de vie, particulièrement des femmes et des enfants, une des solutions du-rables réside dans la production et la diffusion à grande échelle des technologies appropriées plusperformantes pour la cuisson : les Foyers améliorés.
C’est à partir de ce constat que la République fédérale d’Allemagne, à travers la GIZ, et leRoyaume des Pays Bas, à travers DGIS, ont consenti d’unir leurs efforts dans le cadre de l’aide au dé-veloppement en appuyant dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest et de l’Est la mise en place de pro-jets “Foyers améliorés“, dont le Projet FASEN qui est exécuté au Sénégal par le ProgrammeSénégalo-allemand pour la promotion des énergies renouvelables, de l’électrification rurale et de l’ap-provisionnement durable en combustibles domestiques (PERACOD II).
La composante intitulée Foyers améliorés Sénégal : pour une utilisation rationnelle du bois dechauffe au Sénégal a pour objectif de contribuer à mettre en place une dynamique de production etde diffusion en masse des Foyers améliorés dans les zones d’intervention du PERACOD.
30
A cet effet, le PERACOD/FASEN a mis en place un dispositif de diffusion des foyers améliorés etde récupération de foyers traditionnels garantissant la génération des ressources financières addition-nelles pour des acteurs cibles.
ENTRE
Le programme pour la Promotion des énergies renouvelables, de l’électrification rurale et de l’ap-provisionnement durable en combustibles domestiques (PERACOD II) sis à la villa Mame Amina Nianglot N°1A représenté par Monsieur Alassane Ségou NDIAYE, Coordinateur national et Dr Joerg BAUR,Conseiller Technique Principal agissant pour le compte du PERACOD dans le cadre de la mise enœuvre des activités relatives aux Foyers améliorés Sénégal (FASEN).
D’ UNE PART
ET
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Sis à . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Représenté (e) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Domicilié (e) à . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Tél/fixe. : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Portable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
D’AUTRE PART
*Joindre à la présente convention copie de la carte d’identité du représentant et les pièces justi-ficatives de l’existence du GPF
ENGAGEMENT DES PARTENAIRES
3. Engagements du partenaire
Le partenaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . s’engage à :
� Sensibiliser les ménages pour la récupération de leurs foyers traditionnels et les échangercontre des foyers améliorés (Jambar), moyennant une réduction de 1 500F CFA.
�Continuer la récupération des foyers traditionnels au-delà de sa zone d’intervention dans le butde contribuer à l’atteinte de l’objectif commun “Un ménage ; un fourneau amélioré utilisé“.
� Fournir au PERACOD/FASEN la liste des acheteurs comportant : (nom, prénom, adresse com-plète, N° téléphone) de toutes les personnes ayant acheté un foyer amélioré en plus de celles quiont accepté d’échanger leurs foyers traditionnels contre des foyers améliorés.
�Organiser également des activités sur la base d’une planification arrêtée d’un commun accordavec le programme PERACOD/FASEN :
- Communiquer chaque mois les résultats de la récupération et déposer les fiches de récupération desfoyers traditionnels au PERACOD/FASEN.
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- Organiser des animations de proximité pour récupérer les foyers traditionnels et les échanger avecdes foyers améliorés, dans toute la région de Dakar en partenariat avec le PERACOD/FASEN
4. Engagements du PERACOD/ FASEN
Le PERACOD/FASEN s’engage, dans le cadre de l’atteinte de ses objectifs, à appuyer le partenaire
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . de la manière suivante :
� Appuyer financièrement le partenaire dans la récupération des foyers traditionnels avec unesubvention de 1 500 FCFA par foyer récupéré pour la catégorie Jeeg et Jaboot uniquement.
�Mettre à la disposition du partenaire des supports de communication et de promotion (dé-pliants, affiches, tee-shirts, casquettes, etc.) (s’il y a une disponibilité de supports) pour unemeilleure sensibilisation
� Accompagner le partenaire dans une manifestation de récupération des foyers traditionnelschaque 02 mois
� Appuyer le suivi du partenariat :
- (organiser des rencontres périodiques avec les forgerons et le partenaire
- accompagner le suivi de la récupération)
� Récupérer chaque mois les foyers traditionnels stockés au niveau du partenaire
DUREE
La présente convention prend effet à compter de la date de signature des parties contractantes, surune période de 6 mois, pour atteindre l’objectif “un ménage, un foyer amélioré utilisé“.
CLAUSES DE RESILIATION
Toutefois, le partenariat peut être dénoncé par écrit à tout moment par chacune des parties pournon-respect des engagements constatés après évaluation.
LEGISLATION D'APPLICATION
En cas de litige, les deux parties régleront leur différend à l'amiable.
En foi de quoi, les parties signent la présente convention aux lieux et dates indiqués.
Fait à . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . le . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Pour le PERACOD Pour le partenaire
Mme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
(Signature précédée de la Mention “lu et approuvé“)
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Fiche de récupération des foyers améliorés
Datevente
Nomdu client
N° detéléphone
Adresse du client(Nom de la localité,
du quartier)
Nom dufoyer
utilisé avant
Nom dufoyer amélioré
échangé
Nombrede foyerséchangés
Prixdu foyeréchangé
Prix totaldes foyers
PublicationPERACOD
Hann maristes – BP 3869Dakar, Sénégal
Tél. : (221) 33 832 64 71
Deutsche Gesellschaft fürInternationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH
Conception et réalisationMadame Magatte FALL DIOP, conseillère technique capitalisation et suivi évaluation
ContributionsMonsieur Alassane Ségou NDIAYE, coordinateur national du PERACOD
Mme Mireille EHEMBA, conseillère technique, responsable des sous-composantesFoyers améliorés du Sénégal (FASEN) et Combustibles domestiques alternatifs (CDA)
Équipe de la sous-composante Foyers améliorés du Sénégal (FASEN)Madame Maïmouna BÂ SECK, assistante à la coordination du programme
Crédits photosPERACOD, GIZ / Kamikazz
DesignGraphimatic
Ce document est disponible sur le site www.peracod.sn
Dakar, Mai 2014
La vulgarisation des Foyers améliorés au SénégalGuide technique sur les démarches d’intervention
Tome 3 : Phase commercialisation
La vulgarisation des Foyers améliorés au SénégalGuide technique sur les démarches d’intervention
Tome 3 : Phase commercialisation
PERACOD, Hann Maristes - B.P. 3869, Dakar, Sénégal,Tél. : +221 33 832 64 71, Fax : +221 33 832 64 79
e-mail : [email protected]
Projet FASEN du PERACOD
ANER
Financement de la vulgarisationdes foyers amélioréspar la micro-finance carboneLes expériences du PERACOD en finance carbonedans la communauté rurale de Keur Baka,région de Kaolack
Ministère néerlandaisdes affaires étrangères
Co-financé par
UNION EUROPÉENNEMinistère de l’Energie
Du Mis en œuvre par
En partenariat avecDEFCCS
Direction des Eaux, Fôrets,Chasse et Conservation des sols
Agence pour l'Économieet la Maitrise de l'Énergie
Agence Nationaledes Énergies Renouvelables
ANERANER
énergie contribue de manière significative à l’amélioration des conditions de vie des populations .En ce sens, elle constitue un indicateur “fiable“ de mesure du niveau de développement et est utilisée pour classer les pays à
travers l’indicateur “consommation énergétique en Tep/habitant“.
De par son rôle et sa position dans l’économie, le secteur de l’énergie est l’un des rares à établir des interrelations avec les autres secteurs auxquels il fournit des biens et services indispensables à leurs activités. Perçu comme un secteur en soi, il est également créateur d’emplois et de richesses. Ces caractéristiques de créateur d’emplois, de richesses et de fournisseurs de biens et de services apparaissent de façon explicite dans les différentes brochures, objet de la présente capitalisation réalisée par le PERACOD.
Au demeurant, il convient de rappeler qu’au Sénégal, le secteur de l’énergie est devenu une des priorités majeures de l’Etat dans sa politique de développement économique et social telle que définie par le Chef de l’Etat Monsieur Macky SALL. Ainsi le secteur de l’énergie occupe une place de choix dans le “Plan Sénégal Emergent“.
Pour élargir et rendre universel l’accès aux services énergétiques modernes au Sénégal, d’énormes efforts sont consentis. Ceux-ci constituent la grille de lecture des nombreuses réformes institutionnelles, législatives et règlementaires entreprises dans le secteur énergétique pour atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). A ce titre, il convient de mentionner la Lettre de politique de développement du secteur de l’énergie (LPDSE) et la création d’agences et de services dédiés.
Toutefois, malgré les importants efforts financiers et techniques consentis, le taux d’accès aux services énergétiques modernes reste encore faible et demeure toujours un enjeu majeur. Ainsi, la nouvelle politique énergétique du Sénégal vise l’amélioration de la sécurité énergétique en mettant l’accent sur :- la diversification des ressources énergétiques par l’utilisation des énergies renouvelables (solaire, éolienne) pour lesquelles le Sénégal dispose d’un potentiel important ;- la promotion de l’efficacité énergétique ;- l’utilisation optimale de la biomasse qui constitue la principale source d’énergie domestique de cuisson utilisée par les ménages sénégalais ;- l’amélioration de l’accès à des services énergétiques en quantité et qualité et à des prix acceptables ;- l’accroissement du taux d’accès aux services électriques en milieu rural.
C’est sur ce schéma que reposent les interventions du Programme sénégalo-allemand pour la promotion des énergies renouvelables, de l’électrification rurale et de l’approvisionnement durable en combustibles domestiques (PERACOD) placé sous la tutelle du Ministère de l’Energie.
Ce programme qui a démarré en 2004 a accumulé des connaissances utilisables dans les domaines des foyers améliorés, de l’électrification rurale, de l’aménagement participatif des forêts, des combustibles domestiques alternatifs et de la planification énergétique. Chacun de ces domaines a fait l’objet d’une capitalisation sur la période 2004-2013. Les acquis capitalisés constituent des mémoires et démarches méthodologiques.
Ainsi, à travers les divers documents élaborés, le PERACOD valorise et partage ses expériences par l’intermédiaire de cette première publication qui capitalise les enseignements tirés au cours d’une dizaine d’années de vécu. Cette publication se compose de seize brochures portant sur des actions menées dans la concertation la plus large, à partir des problématiques du secteur de l’énergie du Sénégal.
Les brochures mettent en relief les bonnes pratiques et soulignent les erreurs/problèmes constatés dans la mise en œuvre des projets dans les domaines cités ci-dessus. Elles contribuent à mieux concevoir et mettre en œuvre des programmes de développement dans le secteur de l’énergie. En outre, elles donnent une meilleure visibilité sur les besoins des bénéficiaires et mettent en place des modèles de gestion adaptés.
Nous espérons que la présente publication, conçue à la fois comme cadre de référence sur les acquis et démarches méthodologiques du PERACOD, peut contribuer à un meilleur accès durable aux services énergétiques et être utile aux différents acteurs intervenant dans différentes filières du secteur de l’énergie. Les instruments analytiques que ces brochures fournissent sont précieux pour s’engager sur de bonnes bases dans un processus d’amélioration continue.
Le travail ainsi réalisé, vise à apporter une aide aux porteurs de projets énergétiques en soutien au développement économique et social. Les projets et programmes ayant une durée de vie limitée dans le temps, une capitalisation de leurs expériences et acquis afin de constituer des mémoires sont des gages de pérennité des impacts. C’est dire que les acteurs à la base de ce travail méritent des félicitations.
Nous profitons de l’occasion pour adresser nos remerciements ainsi que ceux du Gouvernement du Sénégal au Gouvernement de la République fédérale d’Allemagne dont les soutiens techniques et financiers sont à l’origine de la création du PERACOD. Nous n’oublions pas d’associer à nos remerciements le Royaume des Pays-Bas ainsi que l’Union européenne dont les contributions ont permis au PERACOD de mener des actions dans les domaines des foyers améliorés et de l’électrification rurale à travers différents programmes spécifiques d’appui au développement.
Madame Maïmouna NDOYE SECKMinistre de l’Energie du Sénégal
Préface
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SOMMAIRE
I. Contexte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
II. Stratégie de mise en œuvre des activités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
II.1. Niveau organisationnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
II.2. Niveau institutionnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
II.3. Niveau opérationnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
III. Les résultats obtenus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
Résultats atteints . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
Fiche action : MDP Foyers améliorés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
FICHE ACTION
MDP Foyers améliorés) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
A l’issue de la troisième réunion des pays si-gnataires de la convention de Rio, 38 pays in-dustrialisés se sont engagés à réduire lesémissions de gaz à effet de serre en signant leprotocole de Kyoto au Japon. Ce protocole dis-pose en son sein de trois mécanismes de mar-ché du carbone qui sont, le système internationald’échange des droits de pollution (système desquotas), le système de mise en œuvre conjointeet le mécanisme pour un développement propre(MDP).
Le MDP, pour les pays en voie de développe-ment permet de mettre en œuvre des projets dedéveloppement durable qui atténuent les émis-sions de gaz à effet de serre. Les réductions cer-tifiées de gaz à effet de serre sont vendues à desentreprises dans les pays industrialisés.
La finance carbone qui est un instrument duMDP se développe sur deux marchés distincts,le marché certifié par le secrétariat des nationsunies pour le changement climatique (CCNUCC)et le marché volontaire qui échappe aux règles etaux démarches de la CCNUCC.
La sous-composante FASEN et la compo-sante Energies renouvelables et efficacité éner-gétique du PERACOD en partenariat avec leCabinet ESPERE Sénégal, spécialisé dans l’achatet la vente des crédits carbones valorisent les ré-ductions d’émission de CO2 générées par l’utili-sation des foyers déjà vendus dans lacommunauté rurale de Keur Baka. Ceci contri-bue à assurer une meilleure diffusion des foyersaméliorés dans la zone grâce aux fonds géné-rés.
II. Stratégie de mise en œuvredes activités
Le projet mis en œuvre dans la communautérurale de Keur Baka qui se veut test à une échelleréduite repose sur un système de la micro fi-nance carbone. La stratégie mise en œuvre estdéveloppée sur trois niveaux :
- niveau organisationnel
- niveau institutionnel
- niveau opérationnel
II.1 Niveau organisationnel
Pour mieux définir les responsabilités des dif-férents acteurs, deux protocoles d’accord de par-tenariat sont élaborés et signés. Il s’agit duprotocole cadre et du protocole de mise enœuvre.
A. Le protocole cadre établi entre le PERACODet le Cabinet ESPERE Sénégal définit les objec-tifs et les engagements de chacune des parties.A cet effet, il a pour objectif d’établir des axes decollaboration entre les deux parties et de favori-ser la synergie au bénéfice des populations ci-bles et des deux parties prenantes.
Quant aux engagements pour chacune desparties concernées, il s’agit :
Pour le PERACOD :
- mettre à contribution son expertise, ses res-sources matérielles et humaines,
- assurer le suivi et l’évaluation des projets d’in-térêt commun mis en œuvre avec le cabinet ES-PERE,
- capitaliser les expériences de la mise en œuvrede ces projets,
- mettre en place les conditions de la pérenni-sation des projets d’intérêt commun.
Pour le Cabinet ESPERE Sénégal :
- assurer le suivi et l’évaluation des projets d’in-térêt commun mis en œuvre avec PERACOD,
- rechercher des ressources techniques et fi-nancières,
- garantir l’accès des projets d’intérêt commun àla finance carbone,
- mettre à contribution son expertise et ses res-sources humaines.
B. Le protocole de mise en œuvre est cosignépar les différents acteurs :
1. Le PERACOD s’engage à :
- établir les fiches d’intervention ;
- appuyer le projet sur le plan technique;
- mettre à disposition les données disponiblesrelatives aux foyers améliorés diffusés dans la
I. Contexte
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communauté rurale de Keur Baka ;
- prendre en charge tous les frais de mission etassurer la logistique nécessaire pour la gestion,le monitoring et le suivi du projet,
- participer au comité de gestion des fonds car-bone.
2. La communauté rurale de Keur Bakas’engage à :
- faciliter la mission du PERACOD et du cabinetESPERE pour la diffusion des foyers améliorés ;
- participer à l’élaboration des fiches synoptiquesd’intervention ;
- établir les demandes de fonds carbone auprèsdu cabinet ESPERE.
3. Le Cabinet ESPERE Sénégal s’engage à :
- mettre à disposition son expertise (élaborationde documents techniques de projets de com-pensation volontaire) pour la réussite du projet ;
- valider les fiches d’intervention ;
- assurer la gestion, le monitoring et le suivi duprojet ;
- prendre en charge tous les frais liés à la pros-pection, à l’émission et à la vente des microcré-dits carbone générés par le projet ;
- constituer et gérer les fonds carbone issus dela micro-finance carbone.
Pour assurer une gestion saine des fonds dela micro carbone, un compte cosigné par lesgroupements de femmes, le Conseil Rural et leCabinet ESPERE est ouvert.
Le recouvrement des remboursements se faitpar un agent du Conseil rural mis à la dispositiondu projet et l’argent est reversé sur le compte. Lesreçus bancaires et les relevés du compte facili-tent le suivi des mouvements (versements et re-traits) effectués sur le compte.
Un comité de gestion est mis en place poursuperviser la gestion des fonds. Ce comité estcomposé d’un représentant de chaque acteur(communauté rurale, groupement des femmes,Cabinet ESPERE Sénégal) et a pour mission derépartir équitablement les bénéfices issus de lavente des crédits carbone.
Signature du protocole par le coordinateurnational du PERACOD
Signature de la convention par le Président de lacommunauté rurale de Keur Baka
Signature de la convention par le Directeurdu cabinet ESPERE Sénégal
II.2 Niveau institutionnel
Pour assurer une pérennisation du méca-nisme de financement de la diffusion des foyersaméliorés à travers la finance carbone au-delàde la durée de vie du PERACOD, les activitéssont transférées aux autorités locales qui en fontun instrument politique de lutte contre la défo-restation. Ainsi, le Conseil Rural de Keur Baka, co-signataire du compte, a engagé un agent affecté auprojet qu’il rémunère. Cet agent est chargé de :
- collecter les commandes auprès des groupe-ments de femmes,
- passer les commandes des foyers auprès desforgerons,
- collecter les remboursements de paiement desfoyers améliorés auprès des groupements,
- verser l’argent collecté dans le compte.
II.3 Niveau opérationnel
Dans le cadre de la phase test de créationd’un fonds carbone pour une plus large diffusiondes foyers améliorés, une situation de référencesur la vente des foyers améliorés dans la com-munauté rurale de Keur Baka est réalisée sur labase des données disponibles au niveau duprojet FASEN. Une visite du PERACOD et du Ca-binet ESPERE dans la communauté rurale deKeur Baka a permis de faire l’état des lieux sur lavulgarisation des foyers améliorés dans cettecommunauté rurale.
C’est ainsi qu’il a été possible de vendre 200tonnes de CO2 à 1000 EUROS (655 957 FCFA)à raison de 5 euros par tonne. Ces 200 tonnesde CO2 sont issus de l’utilisation de 200 foyersaméliorés diffusés dans la communauté rurale deKeur Baka. L’argent collecté a permis de consti-tuer le fonds de roulement pour les groupementsféminins revendeurs de foyers améliorés. Cefonds de roulement constitue un levier permet-tant aux groupements de femmes de financer lescommandes de foyers améliorés auprès des for-gerons. Les foyers améliorés ainsi acquis sontvendus à crédit aux utilisatrices qui remboursenten trois mensualités le prix du foyer. Les sommescollectées sont reversées dans le compte pourservir de nouvelles commandes.
4
2 950 500
421 500
2274
1383
FCFA
FCFA
tonnes de CO2
tonnes de bois
843
pour les forgerons (producteurs)
pour les groupements de femmes (distributrices)
Contribution à la réduction d'émissions de CO2
Réduction de la consommation du bois
en tant que énergie de cuisson
RESULTATS ATTEINTS
Création d'emploi pour un agent communautaire
Implication du conseil rural dans le suivi du projet pour en assurer
la continuité dans la communauté rurale
Nombre de foyers améliorés diffusés
par le biais de la finance carbone
Résultats au niveau économique
(création de revenus supplémentaires)
Au niveau environnemental
Au niveau social
Au niveau institutionnel
Signature de la représentante des groupementsde femmes pour l’ouverture du compte“FONDS CARBONE“
III. Les résultats obtenus
La phase test de la micro finance carbone apermis une recette de 655.957 FCFA (1000EURO) grâce à la vente de 200 tonnes de CO2
issues de l’utilisation des 200 foyers améliorésvulgarisés avec l’appui du projet FASEN.
Ce financement a permis d’amorcer un mar-ché de foyers améliorés et une économie nou-velle dans la communauté rurale. Les résultatsobtenus au 31 décembre 2012 sont :
FAFFMDP Foyers améliorés
Fiche action
Vulgarisation des foyers améliorés àtravers la finance carbone
6
MDP Foyers améliorés
Le financement des activités de diffusion des foyers améliorés par la vente des certificats de réduction d’émission de CO2
Rôle et compétences des acteurs
Objectif spécifique : Faciliter l’accès des ménages à revenus faibles aux foyers améliorés à travers le revenu carbone dont
la source est renouvelable
Durée : Indéterminée
Contraintes de lieu : Zones d’intervention du PERACOD
Période à privilégier : Pas de période privilégiée
Résultats attendus : La diffusion à grande échelle des foyers améliorés
Acteurs impliqués :
- La Communauté Rurale de Keur Baka
- Les producteurs de foyers améliorés de Kaolack
- Les groupements d’intérêt économique
- Les ménages
- Le Cabinet ESPERE (acheteur de crédit carbone)
- Le FASEN / PERACOD
1 - Description sommaire de l’action
3 - Mise en œuvre de l’action
2 - Cadre de l’action
N° Tâches Acteurs Rôles et compétences Résultats / Produits attendus
Diffusion des
foyers améliorés
Mise en place d’une
base de données
numériques sur
les commandes et
ventes de foyers
améliorés avec
les noms, prénoms
et adresses des
clients /ménages
utilisateurs des
foyers améliorés
1
2
FASEN
Forgerons
Distributeurs
Ménages
FASEN
Encadrer et appuyer les
producteurs et distributeurs
de foyers améliorés
Assurer la production
des foyers améliorés
Assurer la commercialisation
des foyers améliorés
Acheter et utiliser les foyers
améliorés
- Mettre en place la base
de données
- Gérer et mettre à jour
la base de données
Des centaines de foyers vendus
et utilisés par les ménages
Un bon suivi des foyers en
utilisation dans différents ménages
est assuré
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7
MDP Foyers améliorés
N° Tâches Acteurs Rôles et compétences Résultats / Produits attendus
Montage de dossier
technique indiquant
la quantité de foyers
en utilisation (vérifiable
sur le terrain),
les combustibles
utilisés, les foyers
existants avant le
projet et les quantités
de CO2 équivalents
susceptibles d’être
évitées par l’utilisation
journalière des
foyers améliorés.
Commercialisation
des crédits carbone
3
4
5
PERACOD et
Cabinet ESPERE
Cabinet ESPERE
- Rechercher des informa-
tions pour la maîtrise des
méthodes de calcul des
réductions d’émissions
- Procéder à un état des
lieux sur des marchés du
carbone ainsi que les
acteurs de ce marché
(acheteurs et vendeurs de
crédits carbone) et les prix
du carbone sur le marché
- Monter le dossier tech-
nique du projet finance
carbone
Acheter les crédits carbones
(financer le projet de micro-
finance carbone
Des finances carbones sont obtenues
par la vente à un prix acceptable
de la tonne de CO2
Constitution d’un
fonds revolving
servant à préfinancer
les commandes de
foyers auprès des
forgerons
Cabinet ESPERE
Communauté rurale
Groupements
de femmes
Groupements
de femmes
Agent communautaire
recruté par la
communauté rurale
pour le projet finance
carbone
Comité de suivi
- Ouvrir un compte bancaire
pour les fonds issus de la
vente de CO2
- Etre cosignataire du
compte bancaire
- S’appuyer sur les fonds
disponibles pour assurer
l’achat des foyers améliorés
- Saisir l’agent communautaire
recruté pour le projet pour
les commandes de foyers
améliorés
- Assurer la vente des foyers
améliorés aux utilisatrices
à crédit ou au comptant
- S’assurer de la régularité
des remboursements des
foyers améliorés cédés à crédit
- Collecter les commandes
auprès des groupements
de femmes
- Passer les commandes des
foyers auprès des forgerons
- Collecter les paiements des
foyers améliorés auprès des
groupements
- Reverser l’argent collecté
dans le compte
Superviser la gestion des
fonds de la micro-finance
carbone
Les commandes de foyers améliorés
sont désormais financées de manière
pérenne par les fonds carbone.
PublicationPERACOD
Hann maristes – BP 3869Dakar, Sénégal
Tél. : (221) 33 832 64 71
Deutsche Gesellschaft fürInternationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH
Conception et réalisationMadame Magatte FALL DIOP, conseillère technique capitalisation et suivi évaluation
ContributionsMonsieur Alassane Ségou Ndiaye, coordonnateur national du PERACOD
Monsieur Yoro Olivier TIVOLY, conseiller technique finance carboneMadame Maïmouna BA SECK, assistante à la coordination du programme
Crédits photosPERACOD, GIZ / Kamikazz
DesignGraphimatic
Ce document est disponible sur le site www.peracod.sn
Dakar, Mai 2014
Financement de la vulgarisationdes foyers améliorés
par la micro-finance carboneLes expériences du PERACOD en finance carbone
dans la communauté rurale de Keur Baka,région de Kaolack
Financement de la vulgarisationdes foyers améliorés
par la micro-finance carboneLes expériences du PERACOD en finance carbone
dans la communauté rurale de Keur Baka,région de Kaolack
PERACOD, Hann Maristes - B.P. 3869, Dakar, Sénégal,Tél. : +221 33 832 64 71, Fax : +221 33 832 64 79
e-mail : [email protected]
ANER
La vulgarisation desfoyers améliorés au Sénégal Guide technique sur les démarches d’interventionTome 4 : Stratégie de vulgarisation des foyersaméliorés en milieu rural
Projet FASEN du PERACOD
Ministère néerlandaisdes affaires étrangères
Co-financé par
UNION EUROPÉENNEMinistère de l’Energie
Du Mis en œuvre par
En partenariat avecDEFCCS
Direction des Eaux, Fôrets,Chasse et Conservation des sols
Agence pour l'Économieet la Maitrise de l'Énergie
Agence Nationaledes Énergies Renouvelables
ANERANER
énergie contribue de manière significative à l’amélioration des conditions de vie des populations .En ce sens, elle constitue un indicateur “fiable“ de mesure du niveau de développement et est utilisée pour classer les pays à
travers l’indicateur “consommation énergétique en Tep/habitant“.
De par son rôle et sa position dans l’économie, le secteur de l’énergie est l’un des rares à établir des interrelations avec les autres secteurs auxquels il fournit des biens et services indispensables à leurs activités. Perçu comme un secteur en soi, il est également créateur d’emplois et de richesses. Ces caractéristiques de créateur d’emplois, de richesses et de fournisseurs de biens et de services apparaissent de façon explicite dans les différentes brochures, objet de la présente capitalisation réalisée par le PERACOD.
Au demeurant, il convient de rappeler qu’au Sénégal, le secteur de l’énergie est devenu une des priorités majeures de l’Etat dans sa politique de développement économique et social telle que définie par le Chef de l’Etat Monsieur Macky SALL. Ainsi le secteur de l’énergie occupe une place de choix dans le “Plan Sénégal Emergent“.
Pour élargir et rendre universel l’accès aux services énergétiques modernes au Sénégal, d’énormes efforts sont consentis. Ceux-ci constituent la grille de lecture des nombreuses réformes institutionnelles, législatives et règlementaires entreprises dans le secteur énergétique pour atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). A ce titre, il convient de mentionner la Lettre de politique de développement du secteur de l’énergie (LPDSE) et la création d’agences et de services dédiés.
Toutefois, malgré les importants efforts financiers et techniques consentis, le taux d’accès aux services énergétiques modernes reste encore faible et demeure toujours un enjeu majeur. Ainsi, la nouvelle politique énergétique du Sénégal vise l’amélioration de la sécurité énergétique en mettant l’accent sur :- la diversification des ressources énergétiques par l’utilisation des énergies renouvelables (solaire, éolienne) pour lesquelles le Sénégal dispose d’un potentiel important ;- la promotion de l’efficacité énergétique ;- l’utilisation optimale de la biomasse qui constitue la principale source d’énergie domestique de cuisson utilisée par les ménages sénégalais ;- l’amélioration de l’accès à des services énergétiques en quantité et qualité et à des prix acceptables ;- l’accroissement du taux d’accès aux services électriques en milieu rural.
C’est sur ce schéma que reposent les interventions du Programme sénégalo-allemand pour la promotion des énergies renouvelables, de l’électrification rurale et de l’approvisionnement durable en combustibles domestiques (PERACOD) placé sous la tutelle du Ministère de l’Energie.
Ce programme qui a démarré en 2004 a accumulé des connaissances utilisables dans les domaines des foyers améliorés, de l’électrification rurale, de l’aménagement participatif des forêts, des combustibles domestiques alternatifs et de la planification énergétique. Chacun de ces domaines a fait l’objet d’une capitalisation sur la période 2004-2013. Les acquis capitalisés constituent des mémoires et démarches méthodologiques.
Ainsi, à travers les divers documents élaborés, le PERACOD valorise et partage ses expériences par l’intermédiaire de cette première publication qui capitalise les enseignements tirés au cours d’une dizaine d’années de vécu. Cette publication se compose de seize brochures portant sur des actions menées dans la concertation la plus large, à partir des problématiques du secteur de l’énergie du Sénégal.
Les brochures mettent en relief les bonnes pratiques et soulignent les erreurs/problèmes constatés dans la mise en œuvre des projets dans les domaines cités ci-dessus. Elles contribuent à mieux concevoir et mettre en œuvre des programmes de développement dans le secteur de l’énergie. En outre, elles donnent une meilleure visibilité sur les besoins des bénéficiaires et mettent en place des modèles de gestion adaptés.
Nous espérons que la présente publication, conçue à la fois comme cadre de référence sur les acquis et démarches méthodologiques du PERACOD, peut contribuer à un meilleur accès durable aux services énergétiques et être utile aux différents acteurs intervenant dans différentes filières du secteur de l’énergie. Les instruments analytiques que ces brochures fournissent sont précieux pour s’engager sur de bonnes bases dans un processus d’amélioration continue.
Le travail ainsi réalisé, vise à apporter une aide aux porteurs de projets énergétiques en soutien au développement économique et social. Les projets et programmes ayant une durée de vie limitée dans le temps, une capitalisation de leurs expériences et acquis afin de constituer des mémoires sont des gages de pérennité des impacts. C’est dire que les acteurs à la base de ce travail méritent des félicitations.
Nous profitons de l’occasion pour adresser nos remerciements ainsi que ceux du Gouvernement du Sénégal au Gouvernement de la République fédérale d’Allemagne dont les soutiens techniques et financiers sont à l’origine de la création du PERACOD. Nous n’oublions pas d’associer à nos remerciements le Royaume des Pays-Bas ainsi que l’Union européenne dont les contributions ont permis au PERACOD de mener des actions dans les domaines des foyers améliorés et de l’électrification rurale à travers différents programmes spécifiques d’appui au développement.
Madame Maïmouna NDOYE SECKMinistre de l’Energie du Sénégal
Préface
1
Tome 4 : Stratégie de vulgarisation des foyers améliorés en milieu rural
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SOMMAIRE
Note introductive sur le projet FASEN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
Fiche activité FASEN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
Fiche Action : Stratégie de vulgarisation des Foyers améliorés en milieu rural . . . . . . . . . . . . 5
Tome 4 : Stratégie de vulgarisation des foyers améliorés en milieu rural
Dans le cadre de la consolidation du marchédes foyers améliorés (FA) et de l’amélioration del’accès des ménages aux équipements de cuis-son modernes (foyers améliorés), le PERACOD amis en place une sous-composante dénomméeFoyers améliorés du Sénégal (FASEN). Cette der-nière appuie les forgerons, les céramistes, les po-tières, les GPF, les GIE des femmes ou autresacteurs potentiels à la mise en place d’une dy-namique pérenne de production et de commer-cialisation à grande échelle permettant unemeilleure diffusion des foyers améliorés, surtoutdans les zones prioritaires d’intervention du PE-RACOD (Bassin arachidier, Casamance, Saint-Louis).
D’une part, le FASEN, en collaboration avecle CERER (Centre d’études et de recherches surles énergies renouvelables), a réalisé un certainnombre de tests sur les foyers améliorés (testsd’Ebullition d’Eau (TEE), de cuisine contrôlée(TCC) et de performance ou d’acceptabilité (TP))en vue d’évaluer l’efficacité des foyers améliorésen termes de rendements et d’économie decombustibles et de temps. Ces tests ont aussipermis d’apprécier les performances des foyersaméliorés (l’adaptabilité par rapport aux équipe-ments de cuisine, à la sécurité et à l’hygiène).
D’autre part, le FASEN renforce les capacitésdes acteurs intervenant dans la production et lacommercialisation de foyers améliorés par :
- L’appui technique aux forgerons pour la pro-duction de foyers améliorés de qualité et la miseen place de systèmes de gestion simplifiée deleur atelier comme le “GERME“ ;
- l’appui technique aux producteurs d’inserts cé-ramiques, en particulier les femmes potières enmilieu rural. Dans ce cadre, des formations pourla production d’inserts céramiques et la construc-tion de fours à cuisson d’inserts céramiques sontdispensées ;
- les formations pratiques sur les foyers amélio-rés et techniques de vente aux Groupements depromotion féminine (GPF), aux associations despersonnes vivant avec le VIH et aux commer-çants privés en vue d’améliorer les capacités dediffusion des foyers améliorés ;
- l’organisation, avec les partenaires, des cam-pagnes de communication de masse sur lesfoyers améliorés.
D’une manière générale, le résultat attendu estle développement d’une stratégie opération-nelle de création d’un marché porteur et dura-ble de foyers améliorés.
Il s’agit spécifiquement de :
- la promotion de foyers améliorés afin d’aug-menter considérablement la demande par lasensibilisation des populations sur les avantagesdes foyers améliorés par rapport aux foyers tra-ditionnels ;
- le renforcement des capacités des acteurs dela production de foyers améliorés de qualité pourrépondre à une demande croissante ;
- la création des réseaux de distribution dyna-miques et durables ;
- l’utilisation efficiente des foyers améliorés parles ménages particulièrement ceux des zonesd’intervention du PERACOD ;
- l’économie de combustibles de 30 à 45%.
Les fiches suivantes constituent des guidespratiques sur les démarches adoptées par lasous-composante FASEN pour la production etla vulgarisation massive des foyers améliorés enmilieu rural.
Note introductive sur le projet FASEN
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Tome 4 : Stratégie de vulgarisation des foyers améliorés en milieu rural
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3
FICHE ACTIVITÉ FASEN
Action 1 - Identification de la zoneen s’appuyant sur des études sociales et environnementales (définition des zones prioritaires pour l’activité)
Action 3 - Constitution d’un réseau de partenaires Partenaires opérationnels : céramistes, potières traditionnelles, forgerons, distributeurs, ONG, projets etprogrammes, mutuelles.Partenaires institutionnels : chambre des métiers, CADL, communautés rurales…
Action 4 - Inscription de l’activité dans les documents stratégiques locaux (PLD, PAER, SED…)
Action 6 - Sensibilisation des acteurs de la filière
Action 2 - Recherche développement sur des prototypes de FA adaptésaux habitudes culinaires et aux revenus des ménages
Action 2.1 – Réalisation de tests
Test de performancesTest d’ébullition d’eauTest de cuisine contrôlée
Action 2.2 – Normalisation des foyers améliorés
ASN : Association sénégalaise de normalisationChercheurs (CERER : Centre d’études et de recherches sur les énergies renouvelables,IST : Institut des sciences de la terre) ; Autres acteurs concernés
Action 5 - Evaluation des options technico - économiques du lancement de la filière
Action 5.1 – Filières domestiques
(Jambar, Sakkanal, banco)
Action 5.2 – Filières institutionnelles
(fours à rendement amélioré + fourneau)
Action 7 - Formation et renforcement des capacités
Action 7.1 – Formation etappui en équipementsdes forgerons
Action 7.2 – Formation etappui en équipementsdes potières
Action 7.3 – Formation etappui en fonds de roulementdes distributeurs
Action 7.4 – Formation entechniques de gestionsimplifiée
Action 8 - Décentralisation de la production
Action 8.1 – Mise en place centresde production d’inserts céramiques
Action 8.2 – Renforcement deséquipements des ateliersdes forgerons
Action 8.3 – Appui forgerons à dévelop-per eux-mêmes toute la filière FA (de laproduction à la commercialisation des FA)
Action 9 - Appui organisationnel à l’identification de réseaux de distributeurset de stratégies de communication
Action 9.1 – Distribution Action 9. 2 – Communication
Action 9.1.1 / Système Bëccëk
Action 9.1.2 / Système dépôt-vente
Action 9.1.3 / Système avec les GPF
Action 9.1.4 /Echanges entre FT et FA
Action 9.2.1 / Sensibi-lisation de proximité
Action 9.2.1.1 / Louma
Action 9.2.1.2 / Quartier
Action 9.2.1.3 / Caravanesur les FA
Action 9.2.2 / Publicité Action 9.2.2.1 / Média(spots télé, radio…)
Action 9.2.2.2 / Supports decommunication (posters,dépliants, flyers…)
Action 9.2.2.3 / Supports depromotion (tee-shirts,casquettes, tabliers…)
Action 9.2.3 / Lobbying auprès des ministères(Energie, Femme, enfance et entrepreneuriat féminin,Ecologie et protection de la nature…)
1
Stratégie de vulgarisationdes foyers améliorés en milieu rural
Sensibilisation /communication sur les foyers améliorés
Conditions de cuisson avant le projet Fasen
Conditions de cuisson après intervention du projet Fasen
1
2
3
2
3
FStratégie de vdes foyers amAsationsatio
s en milieu rurals en milieu rurFFulgarisrisméliorésorés
Fiche action
Tome 4 : Stratégie de vulgarisation des foyers améliorés en milieu rural
6 1 - Description sommaire de l’action
La vulgarisation des foyers améliorés en milieu rural nécessite des technologies adaptées et financièrement accessibles aux
populations mais aussi, une approche tenant compte des réalités socio-culturelles.
2 - Cadre de l’action
Objectif spécifique :
Assurer une économie de combustibles de cuisson, en proposant une gamme de foyers améliorés économiquement
acceptable par les populations ayant un niveau de revenu souvent modeste.
Durée : indéterminée
Contraintes de lieu :
- Niveau de revenu assez limité en zone rurale,
- Mauvaise qualité de l’argile dans certaines localités,
- Coût élevé de production des foyers mobiles (Jambar, Sakkanal),
- Contraintes liées à la priorisation des besoins,
- Difficultés d’accès des populations aux foyers mobiles.
Période à privilégier : Période des récoltes (octobre á juin)
Résultats attendus :
- Diffusion et utilisation massive des foyers améliorés,
- Réduction de la demande en combustibles domestiques d’origine ligneuse,
- Réduction des niveaux de pollution intérieure, (réduction des émissions de particules de CO2).
Acteurs impliqués :
- Jeunes,
- GIE des femmes/GPF,
- Ménagères,
- Elus locaux,
- Chefs de ménage,
- Artisans (forgerons, potières, maçons locaux…),
- Animateurs communautaires,
- Projet d’appui (FASEN/PERACOD),
- Cellules d’animation et de concertation (CAC),
- ONG, Projets et programmes
- CERER (Centre d’études et de recherches sur les énergies renouvelables)
Stratégie de vulgarisation des foyers améliorés en milieu rural
3 - Mise en œuvre de l’action
3.1 - Tâches et modalités de réalisation
3.1.1 Recherche d’une nouvelle technologie de foyers améliorés produits localement - Conception d’un nouveau type de foyer amélioré produit localement et financièrement accessible pour les ménages ruraux (foyer Banco),- Réalisation de Tests d’ébullition d’eau (TEE), de cuisine contrôlée (TCC) sur le foyer Banco pour en apprécier l’efficacité énergétique,- Réalisation de tests de performances ou d’acceptabilité du foyer banco au niveau des ménages, - Réalisation de tests de sécurité,- Réalisation de tests sur le mélange, la résistance et la durée de vie du foyer banco.
3.1.2 Choix de la gamme à vulgariser en milieu rural- Réalisation d’une étude de marché pour une gamme de foyers améliorés à vulgariser en milieu rural (foyers déjà vulgarisés par le FASEN et nouveau type de foyer amélioré),- Choix d’une gamme de foyers améliorés en fonction de leurs performances et de leur acceptabilité en milieu rural.
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73.1.3 Présentation de la gamme de foyers améliorés à vulgariser avec le pagne imagé - Jambar,- Sakkanal,
- Banco.
3.1.4 Choix des acteurs chargés de la production et de la commercialisation des foyers améliorésPour les foyers Jambar et Sakkanal :- Identification et choix des forgerons,- Identification et choix des potières traditionnelles, - Identification et choix des acteurs qui seront chargés de la commercialisation (GIE des femmes, GPF, Commerçants, individuels …).
Pour les foyers Banco :- Identification des membres du comité de construction du foyer Banco au niveau communautaire : l’identification des membres du comité nécessite l’organisation, en collaboration avec le Président de la communauté rurale, d’une réunion qui regroupe tous les villages pour sensibiliser les populations et identifier des volontaires qui peuvent être des jeunes sans emploi, des maçons locaux et des femmes), - Choix des membres du comité de construction des foyers banco.
3.1.5 Formation des acteurs chargés de la production- Formation des forgerons aux techniques de fabrication des foyers améliorés Jambar et Sakkanal,- Formation des potières à la technique de production des inserts céramiques,- Formation des membres du comité de construction des foyers banco.
3.1.6 Lancement de la stratégie de vulgarisation des foyers améliorés en milieu rural- Appui aux acteurs en équipements nécessaires pour la production des foyers améliorés (machine à inserts avec les différents gabarits, petits matériels de forge, moules pour la construction de briques en banco),- Détermination des prix des foyers améliorés,- Mise en relation des forgerons, potières et acteurs chargés de la commercialisation des foyers améliorés,- Mise en place, si nécessaire, d’un fonds de roulement au profit des acteurs chargés de la commercialisation.
3.1.7 Accompagnement à l’installation de la filière par des campagnes de sensibilisation- Sensibilisation de proximité (animations dans les marchés hebdomadaires…),- Sensibilisation de masse (masse media),- Conception, réalisation et distribution de supports de communication (flyers, banderoles, tee-shirts, casquettes, tabliers, seaux …),- Diversification des systèmes de commercialisation (dépôt-vente, vente en permanence par les GPF et GIE des femmes, système tontine…),
- Démonstration culinaire.
NB : Les chefs de ménage hommes sont des acteurs à ne pas négliger dans les activités de sensibilisation.
3.1.8 Mise en place d’un système de suivi : - Suivi de la qualité des produits (inserts et foyers Jambar, Sakkanal et banco),- Suivi des productions et des ventes d’inserts, de foyers Jambar, Sakkanal, - Suivi de la construction des foyers banco,- Gestion de la base de données sur les productions et les ventes des foyers améliorés, et sur la traçabilité des foyers vendus.
Stratégie de vulgarisation des foyers améliorés en milieu rural
3.2 - Rôles et compétences des acteurs
N° Tâches Acteurs Rôles et compétences Résultats / Produits attendus
Recherche d’une
nouvelle technologie
de foyers améliorés
produits localement
1 FASEN/ PERACOD - Identifier la technologie
pour le nouveau foyer
amélioré (foyer Banco),
- Choisir les matériaux
adaptés à la production
du foyer banco,
- Réaliser, en collaboration
avec le CERER, les différents
tests (TEE, TCC, TP…)
sur le nouveau foyer.
Un nouveau type de foyer amélioré
performant et financièrement
accessible pour les ménages
ruraux est disponible
Tome 4 : Stratégie de vulgarisation des foyers améliorés en milieu rural
8 N° Tâches Acteurs Rôles et compétences Résultats / Produits attendus
Choix de la gamme à
vulgariser en milieu
rural
Présentation de la
gamme de foyers
améliorés à vulgariser
avec le pagne imagé
Choix des acteurs
chargés de la
production et de la
commercialisation
des foyers améliorés
Formation des acteurs
chargés de la
production
Lancement de la filière
de vulgarisation des
foyers améliorés en
milieu rural
3
4
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2 FASEN/ PERACOD
FASEN/ PERACOD
FASEN/ PERACOD
FASEN/ PERACOD
FASEN/ PERACOD
Elus locaux
- Réaliser une étude de
marché ;
- Choisir, sur la base des
différents tests et des études
de marché et d’acceptabilité,
la gamme de foyers améliorés
à proposer aux ménages
ruraux.
Présenter aux autorités locales
et aux ménages ruraux la
gamme de foyers améliorés
ainsi que l’importance de leur
utilisation en milieu rural.
- Identifier localement les
acteurs potentiels susceptibles
de produire et de commer-
cialiser les foyers améliorés
en milieu rural ;
- Définir des critères de choix
des acteurs pour la production
et la commercialisation des FA ;
- Choisir, sur la base des critères
définis, les acteurs qui seront
chargés de la production et
commercialisation des FA.
Assurer en collaboration,
avec le CERER et les experts,
la formation des acteurs en
techniques de fabrication des
composants et des différents
types de foyers améliorés à
introduire en milieu rural.
- Définir la stratégie de vulga-
risation des foyers améliorés
à mettre en œuvre ;
- Appuyer les acteurs dans
l’acquisition d’équipements
nécessaires à la production
des foyers améliorés ;
- Doter les acteurs d’un fonds de
roulement pour le démarrage
des activités de production
et de commercialisation des
foyers améliorés.
- Inciter à l’achat et à l’utilisa-
tion des foyers améliorés ;
- Appuyer la production et la
commercialisation des foyers
améliorés.
Une gamme élargie de foyers
améliorés performants est
disponible en milieu rural
Les autorités locales et les ménages
connaissent la gamme de foyers
améliorés à vulgariser en milieu
rural et leurs avantages
Les acteurs pour la production et
la commercialisation des foyers
améliorés sont identifiés et choisis.
Les différents acteurs maîtrisent
les techniques de production des
inserts céramiques de qualité,
de fabrication des foyers améliorés
Jambar et Sakkanal et de
construction des foyers banco.
- Les acteurs disposent de moyens
financiers pour lancer les activités
de production et de commerciali-
sation des foyers améliorés ;
- Une production efficace et
massive de foyers améliorés en
milieu rural est assurée ;
- Une augmentation du taux de
pénétration des foyers améliorés
en milieu rural est notée
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9N° Tâches Acteurs Rôles et compétences Résultats / Produits attendus
Accompagnement à
l’installation de la
filière par des
campagnes de
sensibilisation
Mise en place d’un
système de suivi
7
8
Comités de
construction des
foyers Banco
Artisans/ forgerons
Potières/ céramistes
GIE des femmes /
GPF
Ménagères
FASEN/ PERACOD
GIE des femmes /
GPF
Animateurs
communautaires
FASEN / PERACOD
& Animateurs
communautaires
- Coordonner les activités de
construction des foyers Banco ;
- Etablir avec les bénéficiaires
les bases de rémunération
pour la construction des
foyers banco ;
- Construire les foyers Banco.
Produire les foyers Jambar
et Sakkanal
Produire les inserts céramiques
Assurer la commercialisation
des foyers améliorés Jambar
et Sakkanal
Acheter et utiliser les foyers
améliorés
- Appuyer les acteurs chargés
de la commercialisation des
foyers améliorés dans la
définition des stratégies
efficaces permettant une
large diffusion en milieu rural ;
- Concevoir/réaliser des
supports de communication
(flyers, banderoles, tee-shirts,
casquettes, tabliers, seaux…)
à mettre à la disposition des
acteurs pour une meilleure
communication et sensibilisa-
tion sur les foyers améliorés.
Assurer la sensibilisation des
ménages ruraux sur les foyers
améliorés
Sensibiliser les ménages à
l’utilisation des foyers améliorés
(acteurs à outiller en pagne
imagé, affiches, banderoles…)
- Suivre la qualité des produits
(inserts et foyers Jambar,
Sakkanal et banco) ;
- Suivre les productions et les
ventes des inserts, des foyers
Jambar et Sakkanal ;
- Suivre la construction des
foyers banco ;
- Créer et gérer une base de
données sur les productions
et les ventes des foyers
améliorés ;
- Suivre la traçabilité des
foyers produits et vendus
Une utilisation massive des foyers
améliorés en milieu rural est assurée.
- Un suivi régulier de la qualité des
foyers et des performances est
assuré ;
- Des taux de pénétration des
foyers améliorés sont déterminés
Stratégie de vulgarisation des foyers améliorés en milieu rural
Tome 4 : Stratégie de vulgarisation des foyers améliorés en milieu rural
10 N° Tâches Acteurs Rôles et compétences Résultats / Produits attendus
- Fournir au FASEN / PERACOD
toutes les informations
nécessaires sur les productions
des inserts céramiques et
des différents types de foyers
améliorés ;
- Fournir des informations sur
les ventes de foyers améliorés.
Fournir au FASEN / PERACOD
toutes les informations
essentielles sur les commandes,
les ventes et la traçabilité des
foyers améliorés.
Forgerons, artisans,
potières, céramistes
et comités de cons-
truction de foyers
Banco
GIE des femmes /
GPF
Désignation des tâches
Recherche d’une nouvelle technologiefoyers améliorés
Choix de gamme à vulgariser en milieu rural
Présentation de la gamme de foyersaméliorés à vulgariser
Choix des acteurs chargés de produireet de vendre des foyers améliorés
Formation des acteurs chargés de laproduction
Lancement de la filière de vulgarisationdes foyers améliorés en milieu rural
Accompagnement à l’installation de lafilière par des campagnes de sensibilisation
Mise en place d’un système de suivi
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s 6
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s 7
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4 - Chronogramme des tâches
Stratégie de vulgarisation des foyers améliorés en milieu rural
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1
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1
Acquis par délibération du conseil rural pourabriter le four amélioré et le magasin deproduction et de stockage
Machine et moules pour 5 potières pour lecalibrage des inserts
À couper en plusieurs plaquettes carrées de50 cm de côté permettant l’extraction desinserts des calibreuses
Pour sécher les inserts céramiques
Terrains, locaux et infrastructures
Matériel
Centre de production
Machine à inserts et gabaritsmoules
Contreplaqué
Claie de séchage
Budget pour les potières
250 000
5 000
75 000
5 - Coûts et moyens requis pour la mise en œuvre de l’action (Budget approximatif)
Désignation Quantité CaractéristiquesMontant en FCFA
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4
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1m 80 de diamètre et 1m de hauteur avecun cône métallique comme couvercle
La prise en charge, par les potières, de laproduction des briques en banco réduit lescoûts financiers
Pour l’achat de la matière première pour lapremière production d’inserts céramiques
Toutefois ce budget peut varier en fonctiondes prix sur le marché.
Les forgerons utilisent leur propre atelier
1 rouleuse par atelier
Cônes de montage (thé, Jegg, Jaboot etJongoma) pour chaque atelier
Une truelle par atelier
Une scie par forgeron
Une paire de tenailles par atelier
Un lot de 7 gabarits pour la gamme defoyers améliorés
Un paquet de diluant par atelier
1kg de fer rond pour 3 foyers
1kg de fer rond pour 3 foyers
1kg de clous pour 3 foyers
Une lame par forgeron
Pour ranger la lame
Un pinceau par atelier
Un pinceau par atelier
Un pot de peinture pour 10 foyers Jambar
Un pot de peinture pour 20 foyers Sakkanal
Une brouette de sable pour 3 foyers Jambar Jegg
6kg de ciment pour 3 foyers Jambar Jegg
Chaque atelier doit disposer d’une série de4 marteaux
Dans chaque atelier chaque forgeron doitdisposer d’une cisaille (chaque atelier compteenviron 5 forgerons)
Dans chaque atelier chaque forgeron doitdisposer d’un burin
1 par atelier
Une tôle pour réaliser 3 foyers Jambar Jegg
Une tôle pour réaliser 3 foyers Sakkanal
2 brosses métalliques par atelier
1 bordeuse par atelier
Moyens financiers
Terrains, locaux et infrastructures
Matériel
Four amélioré en banco
Magasin de stockage et deproduction en banco
Fonds de roulement
Budget pour les potières
Atelier de forge
Rouleuse
Cône de montage
Truelle
Scie à métaux
Tenaille
Gabarit pour foyers améliorés
Paquet de diluant
Fer rond de 8mm
Fer rond de 6mm
Clous
Lame de scie
Cadre lame
Pinceau n° 60
Pinceau n° 20
Pot de peinture noire
Pot de peinture argentée
Sable en brouette
Ciment
Marteaux (30g, 25g, 20g et 10g)
Cisaille à main
Burin
Machine à souder
Tôle de 7/10
Tôle de 10/10
Brosse métallique
Bordeuse
Budget pour les forgerons
250 000
150 000
50 000
780 000
50 000
40 000
3 000
500
1 200
50 000
7 000
350
350
1 000
500
125
250
150
9 000
15 000
700
600
8 000
30 000
5 000
95 000
8 000
12 000
20 000
60 000
Désignation Quantité CaractéristiquesMontant en FCFA
Stratégie de vulgarisation des foyers améliorés en milieu rural
Tome 4 : Stratégie de vulgarisation des foyers améliorés en milieu rural
12
Moyens financiers
Ressources humaines
Appareil pour les supportsfourneaux (gabarits crochets)
Enclume
Centimètre
Fonds de roulement
Consultant pour la formationdes acteurs
Transport des foyers
Emission Radio communautaire
Spot publicitaire
Sensibilisation de proximité
Support de communication(flyers, teeshirts, casquettes,tabliers …)
Démonstrations culinaires
Budget (indicatif) forgerons
Sensibilisation sur les Foyers améliorés
15 000
50 000
1 000
à déterminersuivant le nombre
et le type de FA
Partenariatavec le CERER
A déterminer enfonction des
distances
30 000
5 000
50 000
Disponible ausein du PERACOD
20 000
588 725
1
2
2
1
1
1
1
Localement fabriqué par les forgeronseux-mêmes
2 enclumes par atelier
2 par atelier
Appui de 50% par le FASEN/PERACOD surles premières commandes des GIE et GPFpour le démarrage de leurs activités decommercialisation des foyers améliorés
Un appui en transport est octroyé lors dudémarrage de l’activité
30 000 / emission sur les foyers améliorés. Lenombre est à déterminer en fonction des besoins
2 500 À 5 000 pour chaque passage.Le nombre de spots est à déterminerselon les besoins en communication.
Appui octroyé à la communauté rurale pourl’indemnisation des animateurs communautaires
Les supports de communication accompagnentla sensibilisation et la commercialisation desfoyers améliorés.
Une démonstration culinaire par zone pourexpliquer les avantages de l’utilisation des FAaux populations
Ce budget ne prend pas en compte la formationet l’appui pour le transport qui sont variables.Toutefois, ce budget peut varier en fonctiondes prix sur le marché.
Désignation Quantité CaractéristiquesMontant en FCFA
Stratégie de vulgarisation des foyers améliorés en milieu rural
1 jeu de moule est composé de 4 moules.Un jeu de moule par équipe
2 pelles carrées par équipe de constructeurs
2 pelles rondes par équipe de constructeurs
2 pics par équipe de constructeurs
2 truelles par équipe de constructeurs
2 cadres par équipe de constructeurs
4 lames de recharge par équipe deconstructeurs
3 fers ronds de 10 par équipes deconstructeurs
A déterminer avec la structure chargéede la formation
TOTAL (Indicatif)
Jeu de moule en fer
Pelle carrée complet
Pelle ronde complet
Pic complet
Truelle
Cadre scie à métaux
Lame de recharge scie àmétaux
Fer rond de 10
Prise en charge restaurationpour la formation des 10membres
Budget formation et équipement d’un comité de construction de foyers banco(10 auditeurs et 2 deux équipes peuvent être constituées)
56 000
14 000
14 000
14 000
7 000
8000
4 800
4 500
122 300
2
4
4
4
4
4
8
6
PublicationPERACOD
Hann maristes – BP 3869Dakar, Sénégal
Tél. : (221) 33 832 64 71
Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH
Conception et réalisationMadame Magatte FALL DIOP, conseillère technique capitalisation et suivi évaluation
ContributionsMonsieur Alassane Ségou NDIAYE, coordinateur national du PERACOD
Madame Mireille EHEMBA, conseillère technique, responsable des sous-composantesFoyers améliorés du Sénégal (FASEN) et Combustibles domestiques alternatifs (CDA)
Équipe de la sous-composante Foyers améliorés du Sénégal (FASEN)Madame Maïmouna BÂ SECK, assistante à la coordination du programme
Crédits photosPERACOD, GIZ / Kamikazz
DesignGraphimatic
Ce document est disponible sur le site www.peracod.sn
Dakar, Mai 2014
La vulgarisation des foyers améliorés au SénégalGuide technique sur les démarches d’intervention
Tome 4 : Stratégie de vulgarisation des foyersaméliorés en milieu rural
La vulgarisation des foyers améliorés au SénégalGuide technique sur les démarches d’intervention
Tome 4 : Stratégie de vulgarisation des foyersaméliorés en milieu rural
PERACOD, Hann Maristes - B.P. 3869, Dakar, Sénégal,Tél. : +221 33 832 64 71, Fax : +221 33 832 64 79
e-mail : [email protected]
Projet FASEN du PERACOD
ANER