VOLUME #4

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HORS - CHAMP

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Thème: Hors Champ © Tous les documents textes/images/graphiques présents sur cette publication sont la propriété de leurs auteurs respectifs.

Transcript of VOLUME #4

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H O RS - CH A M P

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EDITO

Si VOluMe voulait échapper au modèle qui a été le sien jusqu’alors, l’entrée thématique de cette nouvelle édition pourrait bien lui montrer la voie. l’axe de réflexion constitue d’entrée un paradoxe de la part d’un magazine qui se propose justement de croiser les champs disciplinaires. et pourtant, il ne s’agit pas d’une parenthèse. VOluMe, avec une équipe récemment renforcée, continue sur sa lancée.Quand bien même le hors-champ, impalpable et abstrait, n’apparaisse pas physiquement dans la réalité, il existe bien dans l’idée que s’en fait le spectateur. Quelque chose d’absent est appelé par élément de l’image ; un échange s’opère, une narration s’installe. C’est sur ce lien implicite, que se recentre le questionnement du présent numéro. un objet, un non-dit virtuel, invisible, disparu, infilmé - infilmable ? Avec le hors-champ, il s’agit de faire résonner - et raisonner - un arrière-plan. De compléter mentalement et de se projeter. les références, allusions plus légères qu’appuyées, s’invitent aux confins de notre imagination. en effet, la subtilité réside dans le fait qu’il s’agit d’une évocation, d’une suggestion. Peut-être est-ce ce qui rend le geste beau, lorsque le champ, cet espace représenté et visible que propose la mise en cadre, ne se laisse plus saisir sans sa chambre d’écho : le hors-champ. Car, au-delà des quatre bords, la vie continue, des choses se déroulent sans cesse autour de nous. Il y a en outre le côté terrible de ce décalage inévitable qui s’opère. un déplacement visuel. Sans nul doute, être hors-champ, c’est aussi être en dehors du flux continu de l’information... ou de l’attention. la question est surtout d’exister «à côté», d’être reconnu, ou simplement d’être.

etre ici, là, et ailleurs.les travaux d’étudiants rassemblés ici s’emparent précisément des notions d’espace et de temps, s’en moquent, les allient ou les détournent et font par là-même appel à notre imagination. Car être hors-champ est bien le propre du spectateur : par un effet d’attente, il est littéralement impliqué dans cette histoire.

Oubliant - presque - le cadre, les artistes inscrits dans cette dynamique s’autorisent à être faire dialoguer avec l’image quelque chose qui en est pourtant absent, ou même auquel ils n’appartiennent pas. le défi est relevé. S’arroger tous les droits, sortir de ce cadre qui polarise l’espace vers le dedans et explorer le champ des possibles : voilà la méthode des intervenants qui ont élaboré et fait naître les projets qui vont suivre. leurs créations singulières, voire à contre-courant, interrogent les notions de limite et d’identité. et, parmi elles, de nombreux médiums sont expérimentés ; preuve que le hors-champ n’est pas l’apanage du cinéma ou de la photographie. enfin, l’équipe est en continuelle recherche pour inscrire le magazine dans le cadre des objets imprimés, des cahiers à collectionner, et s’attache à ajuster le contenu avec la forme. l’objectif est une fois de plus d’offrir une plateforme riche de potentialités pour continuer à apprendre à voir, penser et dire en dehors de l’architecture - et ce pour mieux l’aborder. en espérant que la position de tremplin au désir et au déclenchement de la pratique artistique de VOluMe fonctionnera, laissons place au hors-champ et à son pouvoir invisible.

l’équipe de VOluMe.

If Volume didn’t want to follow the lead that was theirs until today, this new edition could show the way.Right from the beginning, the main theme constitutes a paradox for a magazine which purpose is actually to cross various disciplinary fields.Yet, this new edition is no parenthesis. With a recently strengthened team, Volume keeps going.even if the elusive and abstract off-camera does not physically appear in reality, it does exist in the idea that the viewer has from it.Something missing is summoned by the image; a dialogue is set, a narration takes place. This implicit link rules the questioning of the present magazine. An object, a virtual unsaid, invisible, gone, unfilmed.The outer frame is all about making resound – and reason – a background. To mentally fill the blanks, to picture. The slightest hints, allusions, surface in the wings of our imagination. The delicacy lays indeed in the recalling, the suggestion. It may be what gives the gesture its beauty, when the field, that visible, represented space framed by the centring, won’t be captured in the echo chamber: the off-frame.Because, beyond the four edges, life goes on, things keep happening everywhere around us. There is furthermore the terribleness of the inevitable gap that takes place. A visual shifting. No doubt that being off camera is to be outside the never-stopping flow of awareness. The question is more to exist on the side, to be acknowledged or merely to ‘be’.

To be here, there, elsewhere.The students’ works gathered here seize the notions of time and space and mock them, relate or redirect them and therefore involve our imagination. Being off-camera is the very own substance of the spectator: due to his expectations, he is literally trapped in the story. Following this dynamics, the artists - almost – forget the frame and allow themselves to start a dialogue between the image and an element absent from it, or which does not belong in it. Challenge accepted.Assuming every right, leaving this frame which restrains the space towards the inside and explore the fields of possibilities: here is the method used by the participants who developed and gave birth to the following projects.

Their creations, unique, perhaps even against the trend, question the notions of limit and identity. Among them, many medium are put into practice; a proof that the off-camera is no privilege of cinema or photography.last but not least, our team is working hard to give Volume the acknowledgement it deserves, in the world of printed objects and collectors notebooks. That is why we pay great attention to match the content with the design. The aim is once more to offer a platform full of potentialities in order to keep learning to see, think and say beyond the sphere of architecture – and thus to have a better approach of it.We sincerely hope that Volume’s positioning as a springboard to desire and art practice will work; let’s now leave the place for the off-frame and its invisible power.

VOluMe Team.

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EL I ANE DEL TRAVERp h o t o g r a p h i e n u m é r i q u e

ARI ANE CHAPELE Tp h o t o g r a p h i e n u m é r i q u e

SIMON GENILL IERp h o t o g r a p h i e n u m é r i q u e

v ictor marquéd e s s i n

CLément ine guéganp h o t o g r a p h i e n u m é r i q u e

JULL IEN DOUILLOTp e i n t u r e

JENNIFER CAUBE Ti n s t a l l a t i o n

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1 6 . 1 9R é p e R t o i R e

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Cather ine SCHVARTZf u s a i n

ANNA HERvéi l l u s t r a t i o n

SARAH BOUCHIRc o l l a g e

GABRIELLE RENAULTt e x t e e t v i d é o n u m é r i q u e

CHRIST I AN FAUVEAUp h o t o g r a p h i e n u m é r i q u e

e t m o n t a g e

YANNICK MENESTRELe n c r e

EVOLènE COLOMERd e s s i n e t p h o t o g r a p h i e

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R é p e R t o i R e

jonathan coryni l l u s t r a t i o n

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V ittor io Par is ib r è v e p h é n o m é n o l o g i e d u

h o r s - c h a m p

C a h i e r c e n t r a l

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S a n s t i t r eN o t i t l e

EL I ANE DEL TRAVER

An inspiration, an understanding almost to the letter. Focus on detail to understand a whole landscape.What are the questions asked by these pictures? The sensitivity of the film is shown, and beyond? Is the world really burning?Only lines suggested by the length of the taking of the photo remain, only a memory left from what is highlighted.Photographic experiments, which provoke a contrast, what is in our sphere, and what move apart, make us inquisitive, scare us.Is what is beyond the frame, that unknown, what we still have to discover? Is it included in the exploration of the abyss of the detail or outside the sphere, outside earth, far from our theories and human philosophies?

une inspiration, une compréhension pratiquement au pied de la lettre. Se focaliser sur un détail pour comprendre l’entièreté d’un paysage. Quelles questions suscitent ces images ? la sensibilité de la pellicule mise en évidence, et au-delà ? le monde brûle-t-il littéralement ? Ne restent plus que des lignes suggérées par la durée de la prise de vue, ne reste plus que le souvenir de ce qui est souligné. expérimentation photographique, qui provoque un contraste, ce qui est dans notre sphère, et ce qui s’en écarte, qui nous rend curieux, qui nous fait peur. l’hors-champ est-il cet inconnu qui reste à découvrir ? Se comprend-il dans l’exploration de l’abîme du détail ou à l’extérieur de la sphère, à l’extérieur de la Terre, loin de nos théories, philosophies humaines ?

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ARI ANE CHAPELE T

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H i s t o i r e d e f r a c t a l eA H i s t o r y o f F r a c t a l s

It is only by cutting and folding that this book takes on a new form. And yet, it retains all of its pages. letters take on new meaning, become patterns, words combine randomly. This book is beyond its initial use, it keeps its printed story, it becomes a mystical object, the text’s thread is fragmented, we can almost figure it out, it is not entirely within our reach, it is beyond the frame.

Ce n’est que par découpage et pliage que ce livre prend une nouvelle forme. Malgré celà il conserve toutes ces pages. les lettres prennent un nouveau sens, deviennent motifs, les mots s’associent aléatoirement. Ce livre est hors d’utilisation initiale, il garde son histoire imprimée, il devient un objet mystique, le fil du texte n’est que par bribes, on peut l’entre deviner, il n’est plus entièrement à notre portée, il est hors-champ.

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v ictor marqué

d e s s i n

S a n s t i t r eN o t i t l e

1. Choose a seat on public transports.2. Be strategically placed backwards.3. Target passengers without losing sight of them.4. look at them and don’t have them run away.5. Draw their outline not caring about the context.6. Get absorbed by each one’s uniqueness.7. Collect arbitrarily all nameless faces.8. Forget oneself the time of a journey.

1. Choisir une place assise dans un transport en commun.2. Se placer stratégiquement à contre-sens de circulation.3. Prendre pour cible des passagers sans les perdre de vue.4. les observer régulièrement sans les faire fuir.5. Tracer leur superficie sans se soucier du contexte.6. Se laisser absorber par l’unicité de chacun.7. Rassembler arbitrairement ces visages sans noms.8. S’oublier le temps d’un trajet

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CLéMENT INE GUégan

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S a n s t i t r eN o t i t l e

These photographs are part of an empirical approach, namely the play on windows’ reflections in order to capture what stands behind, inside and through them. In other words, what stands “in” and “out”. These several planes may merge or complement one another, forming surprising compositions. The goal is to make the observer lose his references so that he is able to see this landscape as a whole, both imaginary and poetically.

Ces photographies s’inscrivent dans une démarche empirique à s’avoir celle de jouer avec les reflets de fenêtre afin de capter ce qui se trouve derrière, dedans et à travers. Autrement dit ce qui se trouve «en» et «hors». Il arrive que ces différents plans se confondent mais également se complètent et créent des compositions surprenantes. le but est de faire perdre à l’observateur ses repères pour qu’il puisse voir ce paysage comme un tout, à la fois imaginaire et poétique.

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JULIEN DOUILLE T

p e i n t u r e

S a n s t i t r eN o t i t l e

“Art does not reproduce the visible; rather it makes visible”P.KleeWhat images, feelings, do we collect from reality? I’m not trying to copy the real, I am proposing a personal interpretation of our surroundings. I invite you to see beyond the visible. Moon and sun try here to reveal. By staying away from figurative reality, I intend to unveil a sort of hidden dimension. Colours, shapes, gestures are each time an aspect of this parallel reality. The energy of gestures and colours embodies the fervor we feel towards the sun.In a wide sky a vibrant shape hypnotizes, the moon catches the sight.

«L’art ne reproduit pas le visible, il rend visible» P. Klee.Quelques images, sensations, peut on se défaire de la réalité ? Ne cherchant pas à imiter le réel, je donne une interpretation personnelle de l’environnement qui nous entoure. J’invite à voir au delà de ce qui est visible...la lune et le soleil cherchent ici à révéler. en m’éloignant de la réalité figurative, je tente de dévoiler une certaine dimension cachée. les couleurs, les formes, les gestes sont à chaque fois une facette de cette réalité parallèle. l’énergie des gestes et des couleurs montre intensément la ferveur éprouvée vis-à-vis du soleil. Dans un ciel immense, une silhouette vibre et hypnotise. la lune absorbe le regard.

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SIMON GENILL IER

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S a n s t i t r eN o t i t l e

What is present may not be obvious and often slips out of sight. In a train station, who cares about the design of a staircase, its guardrail or the steps we walk on? Furthermore, when it’s rainy or snowy and we are looking for a shelter before switching platform to catch a train, who takes time to look around?We hardly ever see these details which may seem negligible. The aim of this set is to rebuild a place without giving an exact vision of it. And thanks to photography which makes it possible to give the real another dimension, any of these details can tell a whole different story.

Reconstructing a space to show those details we don’t see.

Ce qui est présent n’est pas nécessairement d’une grande évidence et échappe souvent à notre regard.Dans une gare, qui se soucie de l’apparence d’un escalier, de sa rambarde ou encore des marches sur lesquelles on monte ? Qui plus est, quand la pluie ou la neige tombent et qu’on cherche à se réfugier avant de changer de quai pour prendre un train, qui prend vraiment le temps de regarder autour de soi ? Ces détails qui peuvent sembler insignifiants échappent souvent au regard. le but de cette série est de recomposer un lieu sans en donner une vision exacte, et grâce à la photographie qui peut donner une dimension différente du réel, chacun de ces détails est capable de raconter une toute autre histoire.

Il s’agit ici de recomposer un espace pour l’image de ces détails qui nous échappent.

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JENNIFER CAUBE T

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S p A t i o V o R e 2 0 1 3 .la Mécanique des Interstices.exposé du 19 avril au 15 juin à la Maréchalerie, Centre d’Art contemporain de l’énsa-v.www.jennifercaubet.comCrédit photo : Aurélien Mole.

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EL I ANE DEL TRAVER

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Cather ine SCHVARTZ

f u s a i n

S a n s t i t r eN o t i t l e

A partir d’un cadrage serré, l’idée est d’imaginer le hors champ et faire apparaître sur le fragment d’image une expression, un sentiment, une tension. le focus permet de concentrer l’intensité.

The idea is to imagine the off-frame from a tight centring and to make an expression, a feeling, a tension visible on the image.The focus helps to concentrate the intensity.

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ANNA HERvé

d e s s i n

S a n s t i t r eN o t i t l e

It is a two year sketchbook. The drawings represent portraits of colleagues, teachers, but also complete strangers waiting for the train. Other sketches have been made from screen captures of series or movies. Through these sketches, several stories are related, more or less striking facts of these two years, either real or virtual.The portraits are placed on top of each other and linked up together, as if those frozen moments had become timeless and could mix. The fictional characters live along with the real ones without anybody being able to distinguish them. Only the date next to the drawing proves that this scene actually took place at a given point in the past.

Ce carnet regroupe deux années. les dessins représentent des portraits de collègues, des enseignants, mais aussi de parfaits inconnus attendant le train. D’autres croquis ont été réalisés à partir de captures d’écrans de séries et de films. À travers ces croquis, plusieurs histoires sont racontées, des faits plus ou moins marquants de ces deux années, réels ou virtuels. les portraits se superposent et s’enchainent, comme si ces moments immortalisés dans le papier étaient devenus intemporels et pouvaient se côtoyer. les personnages fictifs vivent avec les personnages réels sans distinction apparente. Seule la date indiquée à côté du dessin permet de «prouver» que cette scène a bien existé à un moment donné de l’Histoire.

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SARAH BOUCHIR

c o l l a g e

S e n t i e r p e r d uL o s t p a s t

Sortir le regard des limites imposées par la société ; rendre visible l’invisible afin d’avoir une nouvelle vision et de mieux comprendre ce qui nous entoure. Nous vivons dans une société qui aujourd’hui ferme les yeux sur la réalité de l’industrialisation. Pourquoi ne pas les ouvrir et se laisser porter sur ce qui nous fait tant peur ? Se laisser porter par la réalité afin de mieux s’exprimer et sortir des rangs d’une normalité imposée.

Getting away from the limits imposed upon society; making visible the invisible in order to have a new vision and to get to know the things that surround us better. We are living in a society that overlooks industrialisation’s reality. Why not open our eyes and let ourselves drive on what frightens us? letting ourselves drive by reality in order to better express ourselves and to get off the ranks of an imposed normality.

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GABRIELLE RENAULT

t e x t e e t v i d é o n u m é r i q u e

L a V i l l e i n v i s i b l ei n v i s i b l e c i t y

« Le mouvement qui affecte le rapport du spectateur au paysage dans le cinéma n’est pas seulement physique, mais mental. Il s’agit de saisir le paysage non pas comme un donné mais comme le produit de mon propre mouvement vers lui, le hasard de la coïncidence entre deux trajectoires, naturelle et historique d’un côté, humaine de l’autre. » Anne Querrien , le Cinéma Imaginaire de la Ville, Cahiers du Gerse.

Concevoir, c’est accepter la complexité d’une situation réelle. le concept, comme l’outil, est une médiation entre l’homme et son environnement. la conception mûrit lentement, en osmose avec son temps. Nous interrogeons ici la question large de la représentation de la ville contemporaine et la place de l’outil vidéo dans la conception architecturale. la vidéo serait selon notre hypothèse, l’outil le plus à même de refléter l’état de mutation actuel de nos villes. la ville des sédentaires, ville théâtre, est souvent supplantée par la ville de l’éphémère et de l’invisible, non plus candidate à l’éternité des chefs-d’œuvre, mais soumise aux aléas de la prise rapide, du live, du temps réel.

Aujourd’hui la diversité des contextes d’un monde relié en réseau et affecté par des mutations aux directions multiples, fait de l’urbain, d’une nouvelle manière, un lieu instable, qu’il nous est impossible de percevoir dans un état parfaitement immobile. C’est pourquoi, afin de capter toute la complexité de ce territoire mouvant, nous faisons l’hypothèse que la vidéo numérique représenterait un intérêt majeur comme support de représentation mais également de conception, les images en mouvement et les sons s’imposant comme les expressions les plus riches de la vie humaine.

la ville contemporaine se fabrique aujourd’hui dans l’insolite et l’éphémère. Réelle et virtuelle, elle est une totalité hybride, difficile à cerner par les outils classiques de l’architecte. Dans l’ensemble des traditions disciplinaires, l’espace architectural en effet reste encore dominé par l’image bidimensionnelle. l’espace, souvent idéalisé, est empreint d’une vision globale, exprimée grâce à des figurations virtuelles, alors que l’espace urbain vécu dans le temps se déploie en réalité dans une infinité de configurations imprédictibles et fragmentaires.

Nous cherchons dans ce travail de film expérimental, à rapprocher le processus architectural des réalités contemporaines. A échapper aux limites propres à la représentation traditionnelle : miniaturisation de l’objet, dont l’effet d’image ou de maquette en réduit la complexité. A basculer du règne des apparences et simulacres dans celui des actions et du sens.

la vidéo, dont le flux continu est aujourd’hui porté par les médias, domine culturellement notre époque. Dans toutes ses

formes, artistiques ou commerciales, elle se déverse aujourd’hui sans interruption ni distance. et alors que, traditionnellement, la conception a longtemps été considérée comme un système linéaire et itératif, aujourd’hui nous interrogeons le potentiel de l’outil vidéo dans le domaine de l’architecture.

la vidéo est un art de l’assemblage, un langage multi-sensoriel à travers lequel peuvent s’exprimer tout à la fois le sensible, le perçu et le vécu . Somme d’éclats narratifs, collages de micro-récits à la surface de l’image, le film et le montage introduisent l’observateur dans l’objet de son observation, suggérant la possibilité de plusieurs coupes à travers une même réalité, et traduisant les diverses échelles territoriales et temporelles. l’outil vidéo rétroagit sur l’imagination technique de l’architecte et ouvre à celle-ci des possibilités insoupçonnées. Dans cette optique, nous utilisons ici le principe de montage de plans par la « collision » : construction reposant sur la confrontation directe à l’écran d’éléments de natures différentes, juxtaposés, parfois en rupture d’échelle. l’hétérogénéité et les ruptures entre les images libèrent ainsi des pistes encore vierges pour l’imagination. De même, le cadre fait communiquer l’intérieur de l’image avec un prolongement imaginaire pour l’observateur. Quand le cadre est mobile , un hors champ est susceptible d’être dévoilé. l’invisible se révèle dans l’imagination. la vidéo joue ici de l’équivoque entre réalité présente et réalité à venir, la force du montage résidant dans sa capacité à restituer le lieu autant qu’à l’inventer.

« Les passants sont des fantômes qui hantent l’autre côté du cadre. L’essentiel invisible des villes est révélé. » Thierry Paquot, la ville au cinéma.

Dans notre travail, la composition du cadre et l’espace de la vidéo entrent en résonance avec l’orthogonalité des éléments constitutifs de la ville, les rues, les bâtiments, les fenêtres, les perspectives, mettant la géométrie de la ville en rapport direct avec le cadre. Ce travail tente de s’affranchir des cadres de la représentation esthétique. la vidéo ne cherche pas ici à être un support de séduction, mais à explorer la ville dans ses formes instables, en cherchant à sortir des représentations conventionnelles, par une sorte de « recyclage », détournement, superposition, recoupement de l’image.

Filmée, la ville s’offre différemment au regard, sous la forme d’une mémoire palimpseste qui redonne un élan à la tradition de l’image picturale. Nous faisons donc ici l’hypothèse que la vidéo trouvera en architecture sa place dans le renouvellement indispensable des outils de conception et de représentation. Témoins et créateurs, le vidéaste et l’architecte pourraient façonner ensemble les lieux, projetant un futur réel ou imaginaire tout en portant un regard d’explorateur sur l’espace construit et sur la ville.

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«In the cinema, the movement affecting the relationship between the spectator and the landscape isn’t only physical, but also mental. It is about understanding the landscape not as data but as the product of my own movement toward it; the fate of the coincidence between two trajectory, natural and historic in one side, and human in the other side.» Anne Querrien, le Cinéma Imaginaire de la Ville, Cahiers du Gerse.

Designing is accepting the complexity of a real situation. The concept, as well as the tool, is mediation between a man and his environment. The conception slowly matures, in harmony with its time.

We are interrogating the question of the contemporary city representation and the role of the video in the architectural conception. According to our theory, the video could be the most accurate tool to reflect the mutational and actual state of mutation of our cities. The city of settled habitants, theater-city, is generally coming with the ephemeral and invisible city. On tape, the city is not submitted to the eternal beauty of masterpieces, but submissive to the hazard of quick setting, of live, and real time.

Today, the world network offers infinite contexts, and makes urban life, in a way, an instable place. It had become impossible to perceive this unstable world in a perfect immobile state. That is why, in order to capture the whole complexity of this moving territory, we are making the hypothesis that the numerical video could represent a major interest as a support for the representation but also for the conception. Moving images and sounds established themselves as the richest expressions of human life.

Today, the contemporary city grows up in a quirky and ephemeral environment. Real and virtual at the same time, it is hybrid, hard to understand with the classical architect’s tool. Architectural space representations are still dominated by the bi-dimensional representation. The space, often idealized, is marked by a global vision, expressed with virtual figurations, while the experienced urban space in a certain lapse of time is deploying itself in infinitive configuration, unpredictable and fragmental.

With this experimental research, we are trying to bring the architectural processor closer to contemporary reality. We are trying to escape the limits of traditional representation: the miniaturisation of the object in model or images reducing the complexity of the architect’s works. We want to swing from the reign of appearance and sham, to the reign of actions and meaning.

The video, over-used by mass media, dominates our cultural era. In all its forms, artistic or commercial, the video diffusion is continuous. While traditionally art and conception were considerate as a linear and iterative systems, today we are interrogating the potential of movies for architectures.Though the capture of video, an art of assembly, collage and a multi-sensorial language - the sensible, the perceptible and life story can be expressed themselves. The video is the addition of narration, collage and images, sugaring a reality to the spectator.

The video, as a new basis for conception, influences the architectural design. In the same way, our experimental work is using the principle of “collision” montage, confronting directly on screen elements of a different nature. The video frame is moving, unstable, letting the spectator imagine an off-camera world.

«Pedestrians are ghosts haunting the other side of the frame. The unseen essentials of the cities are revealed.” Thierry Paquot, la ville au cinéma.In our work, the camera frame and the video space is directly linked to filmed architectural elements of geometry. The city geometry is related to the video boundaries. This work intends to get away from aesthetical representation. The video is not a support of seduction, but a way to explore the city in its unstable state.

Filmed, captured, the city presents itself differently as a palimpsest memory giving a new dynamic to traditional figurations. We are making the theory that the video will find its role as the renewing tool of representation and conception. Witnesses and creators, the video maker and the architect could design spaces together, projecting an imaginary or a real future.

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CHRIST I AN FAUVEAU

p h o t o g r a p h i e n u m é r i q u e e t m o n t a g e

N o u s é t i o n s t e r r i e n sW e w e r e e a r t h l i n g s

C’est par n’importe quelle voie que je souhaite partir de cette planète insupportable. Cependant, n’ayant aucun moyen financier ni technique à ma disposition, je dois faire beaucoup de recherches et mettre au point des inventions artisanales qui me permettront d’y parvenir (comme une échasse cosmique ou une échelle intersidérale pour l’instant). le tout est en cours d’expérimentation. en attendant le succès de mes diverses tentatives de départ, je rêve aussi de ma future vie.une de mes ambitions serait de créer un gigantesque jardin pour satisfaire une de mes passions et pour subvenir à mes besoins. Si j’arrive jusqu’à Mars, ce serait aussi pour moi une occasion de relever le défi des crop circles. Car, qui sait, si les Martiens viennent nous narguer jusqu’ici avec leurs talents artistiques, pourquoi ne pas aller leur montrer que nous avons aussi notre mot à dire ?

I wish to leave our awful planet in any way possible. However, having no financial or technical means, I have to set up home-made inventions which will enable me to reach my goal (like cosmic stilts or an interstellar ladder for now). I am currently trying all of these out. One of my ambitions is to create a gigantic garden to fulfill my passion and to meet my needs. Waiting for all of this to come true, I also dream of my future life. If I reach Mars, it would be the perfect opportunity to take the challenge of crop circles. Because who knows, if Martians come here bragging of their artistic skills, why not show them we also have our say?

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JONATHAN CORYN

i l l u s t r a t i o n

“Brothers, let me tell you the story of the kid who swallowed termites. Imagine you are in a room without any doors or windows. everything is dark, except for this kid, floating above you. Do you know the sky is nothing and there is no sea anymore? And there the termites fall on your face.”laughter!“David, aren’t you laughing?”“In the water; everything begins in the water. I don’t know if you noticed but all the obstacles lead you to the same place: a huge empty lighthouse. Back to the water. let’s assume you’re a basket. Things are thrown at you, and then nothing; you are empty. Do you see my point with the water? No? Hmm I see.It’s like something against nature, you don’t understand what your place is here. Which is normal because in some ways you have nothing to do here. History repeats itself brothers, as usual, tirelessly, indefinitely. I like very much the scream of the tits when they get lost in the swirl of my troubles.If only the world was more as I imagine it, Rounder, More circular.The infinite. I don’t understand, I don’t want to. There is something. I’m getting lost. There is something. I’m getting lost.There is nothing.”

« Mes frères, laissez-moi vous raconter l’histoire de l’enfant qui avalait des termites. Imaginez que vous êtes dans une pièce sans portes ni fenêtres.Tout est sombre, sauf cet enfant, lévitant au-dessus de vous. Savez-vous que le ciel n’est rien et que la mer n’est plus? et là des termites tombent sur votre visage. »Rire !« David, tu ne ris pas ? »« Dans l’eau, c’est dans l’eau que tout commence. Je ne sais pas si vous avez remarqué mais tous les obstacles vous mènent au même endroit : un grand phare où il n’y a personne.Revenons à l’eau. Mettons que vous êtes une corbeille. On vous jette des choses, et là plus rien, vous êtes vidés. Vous comprenez où je veux en venir avec l’eau ? Non ? Mh je vois.Comme quelque chose de contre nature, vous ne comprenez pas votre place ici. C’est normal car quelque part vous n’avez rien à faire ici. l’histoire se répète mes frères, comme toujours, inlassablement, indéfiniment. J’aime beaucoup les cris que poussent les mésanges lorsqu’elles se perdent dans le cercle de mes maux. et si seulement le monde était plus comme je l’imaginais, plus rond, plus cercle.l’infini. Je ne comprends pas, je ne veux pas. Il y a quelque chose. Je me perds. Il y a quelque chose.Je me perds.Il n’y a rien. »

S a n s t i t r eN o t i t l e

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EVOLènE COLOMER

d e s s i n s e t p h o t o g r a p h i e

un film comporte énormément d’images à la seconde, faites de détails insaisissables. Prendre en photo un écran, quelque chose en mouvement, c’est capter ces éléments, leur redonner une importance. Figer, fixer, rendre visible ce qui ne l’est pas. C’est donc une traduction, une interprétation de ce qui est hors champ, hors vision. Il n’est pas habituellement pas possible de percevoir ces images à l’oeil nu, de les détailler. Ajouter une image au film, rentrer dedans et l’interpréter.Intervenir ensuite sur ces photos de façon plastique (lignes), c’est aussi les rendre infinies, les étirer, créer un paysage, une ambiance. Je représente ici l’imaginaire, ce qui se développe dans notre tête lorsqu’on regarde un film. Des formes abstraites qui attaquent l’image, l’inconscient qui vient influencer la vue. Donc je montre aussi ici le hors-champ, l’imperceptible, les fibres de mon imaginaire.

A film is made up of numerous images per second, composed by intangible details. Taking a picture of a screen or something moving is to capture those elements, to attach importance to them again. Freezing, staring, and making visible what is not. It is then a tradition, an interpretation of what off camera is, out of the field of view. It usually is not possible to see those images with the naked eye, nor to detail them.To add an image to the film, to get into it and to interpret it, then to step into those pictures in a plastic way (lines) is also to make them endless, to stretch them, to create a landscape or an atmosphere. Here I show the realm of fantasy, what comes to your mind when you watch a movie. Abstract shapes affect the image, the unconscious influences the sight. Then here I also show what is beyond the frame, the imperceptible, fibers of my imagination.

S a n s t i t r eN o t i t l e

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YANNICK MENESTREL

e n c r e

It may be about illustration or photography, the logic of everything is that the frame is what the viewer focuses on. Whereas the off-frame only stands as a background, a scenery, a storyboard. This definition might be simple, but that’s how, in my drawings, I intend to show the bulk of a subject instead of what it is supposed to represent. Therefore I follow one rule: the essential is not necessarily what the spectator should focus on. In fact, thought what is off-frame seems to come second, it is for me the true nature of the image, it is the context that makes it possible for the frame to exist as a foreground. That is why, the frame and the off-frame can’t exist without each other.

Que ce soit dans l’illustration, comme dans la photo, la logique de toute chose est que le spectateur se focalise sur le champ, tandis que le hors-champ ne fait office que de second plan, de décor, de mise en scène. Bien que cette définition soit un peu « rapide », c’est ainsi que dans mes dessins, je ressens cette nécessité de montrer l’essentiel d’un sujet avant ce qu’il est censé représenter tout en tenant compte d’une chose : l’essentiel n’est pas forcément ce sur quoi devrait se focaliser le spectateur. en effet bien que le hors-champ semble disposé en seconde place, il est pour moi la véritable nature du champ. Il est son contexte qui lui permet d’exister en tant que premier champ. Ainsi le champ et le hors-champ ne peuvent exister l’un sans l’autre. Comme Amsterdam ne peut exister sans ses reflets.le hors-champ crée le champ.

A m s t e r d a mA m s t e r d a m

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A L A M A R é C H A L E R I E ,C e n t r e d ’ a r t c o n t e m p o r a i n d e l ’ e n s a - v .5 a v e n u e d e S c e a u x , 7 8 0 0 0 V e r s a i l l e s . R E R V e r s a i l l e s R i v e - G a u c h e .D u 2 6 j u i n a u 1 2 j u i l l e t 2 0 1 3 .WOMEN FOR LIFE Commissaires : lucy et Jorge Orta« la Maréchalerie et les Moulins, centre de recherche et de production artistique fondé par lucy + Jorge Orta s’associent et présentent l’exposition collective WOMeN FOR lIFe. les artistes Regina José GAlINDO et Claudia lOSI en résidence aux Moulins cette année, sont invitées à présenter à la Maréchalerie une pratique artistique radicale qui témoigne de leurs engagements environnementaux, politiques et sociaux. »L u n / s a m 1 4 h - 1 8 h . V e r n i s s a g e m a r d i 2 5 j u i n à p a r t i r d e 1 8 h .

A U M U S é E D E S A R T S D é C O R A T I F S1 0 7 r u e d e R i v o l i , 7 5 0 0 1 P a r i s . M é t r o P a l a i s - R o y a l , P y r a m i d e s , D u 2 6 a v r i l 2 0 1 3 a u 1 e r s e p t e m b r e 2 0 1 3 .Ronan et Erwan Bouroullec, Momentané« Ronan et erwan Bouroullec revisitent 15 ans de leur création […] Conçue comme une gigantesque installation alliant le spectaculaire et l’intime, cette exposition couvre, sur 1000 m2, l’ensemble de leur carrière. Toutes les facettes de leur production seront abordées : de l’objet a l’espace, de la série limitée à la pièce industrielle, du mobilier public au meuble à usage domestique, du dessin a la vidéo, en passant par la photographie. »G r a n d e n e f d e s A r t s D é c o r a t i f s . M a r / d i m 1 1 h - 1 8 h , j e u 1 1 h - 2 1 h .

A L A B I B L I O T H è Q U E N A T I O N A L E D E F R A N C EQ u a i F r a n c o i s - M a u r i a c , 7 5 0 1 3 P a r i s . M é t r o B i b l i o t h è q u e F r a n c o i s - M i t t e r r a n d , Q u a i d e l a g a r e .D u 1 4 m a i 2 0 1 3 a u 2 5 a o û t 2 0 1 3 Martin Karplus, la couleur des années 50« Pendant cette pause dans une vie entièrement consacrée à la science, il n’a cessé de produire des photographies avec les premières diapositives Kodachrome.Il a poursuivi ce travail durant quelques années aux États-unis, en Amérique du Sud et en Asie. une centaine de ces images retirées pour l’occasion d’après les films originaux ont été sélectionnées parmi les milliers réalisées en quelques années. elles témoignent du regard curieux et profondément humaniste d’un très grand chercheur. »S i t e F r a n c o i s - M i t t e r r a n d , a l l é e J u l i e n C a i n . M a r / s a m 9 h - 2 0 h , d i m 1 3 h - 1 9 h , l u n 1 4 h - 2 0 h .

A U P A R C D E L A V I L L E T T E2 1 1 , a v e n u e J e a n J a u r è s , 7 5 0 1 9 P a r i s . M é t r o P o r t e d e P a n t i n .D u 1 7 a v r i l a u 2 5 a o û t 2 0 1 2 .Tadashi Kawamata, Collective Folie« Collective Folie est une tour gigantesque imaginée pour le parc de la Villette par l’artiste japonais Tadashi Kawamata. elle naîtra au printemps sur une prairie du parc et s’évanouira à la fin de l’été. Jamais achevée, l’œuvre connaîtra une perpétuelle évolution. Tadashi Kawamata crée ici une œuvre collective, conviant comme à son habitude amateurs, curieux et passionnés à participer. Pour ce faire, des workshops réguliers permettront la construction puis la déconstruction de la tour. […] Collective Folie se fait ici l’écho singulier et éphémère des folies rouges de Bernard Tschumi.»S u r l e p a r c .

A U J E U D E P A U M E1 P l a c e d e l a C o n c o r d e , 7 5 0 0 8 P a r i s . M é t r o C o n c o r d e , T u i l e r i e s .D u 2 8 m a i a u 1 e r s e p t e m b r e 2 0 1 3Lorna Simpson« Chez cette artiste afro-américaine née à Brooklyn (New York) en 1960, la synthèse de l’image et du texte est profonde et intime. Si l’on considérait lorna Simpson en tant qu’écrivain, la composante textuelle de ses œuvres pourrait avoir une vie autonome comme poèmes en prose, nouvelles extrêmement brèves, ou fragments de scripts. et pourtant, ses textes sont inséparables de ses images; il y a entre les deux une dynamique à la fois fragile et énergique, qui les lie indéfectiblement. »M e r / d i m 1 1 h - 1 9 h , m a r 1 1 h - 2 1 h .

A U P A L A I S D E T O K Y O1 3 a v e n u e d u P r é s i d e n t W i l s o n , 7 5 0 1 6 P a r i s . M é t r o I é n a .D u 2 1 j u i n a u 9 s e p t e m b r e 2 0 1 3 Nouvelles vagues « Nouvelles vagues est une grande manifestation composée par vingt-et-un jeunes curateurs

ou groupes de curateurs internationaux […] Cette saison transformera le Palais de Tokyo dans son intégralité, et sera l’occasion de révéler les artistes, les idées et les situations pour lesquels s’engagent ces nouveaux professionnels. […] Cette cinquantaine de propositions constitue un moment inédit dans la vie artistique à Paris, et permet de découvrir de nouveaux points de vue sur la création contemporaine. »L u n / d i m 1 2 h - 0 0 h , s a u f m a r d i .

A U C E N T R E P O M P I D O UP l a c e G e o r g e s P o m p i d o u , 7 5 0 0 4 P a r i s . M é t r o R a m b u t e a u , C h â t e l e t . D u 2 2 m a i a u 2 s e p t e m b r e 2 0 1 3 .Simon Hantaï.« Cinq ans après la disparition de l’artiste, le Centre Pompidou consacre à l’œuvre de Hantaï une exposition inédite – la première depuis plus de trente-cinq ans. À travers plus de 130 peintures créées à partir de 1949 jusqu’aux années 1990, cette exposition, sans précédent par son ampleur et son caractère rétrospectif, témoigne de l’importance et de la richesse foisonnante d’une œuvre aujourd’hui internationalement reconnue. »G a l e r i e 1 . L u n / d i m 1 1 h - 2 1 h .

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ISSN en coursDépôt légal : mai 2013Dejà parus, VOluMe #1 Mouvement, VOluMe #2 Mutation, VOluMe #3 Positif/Négatif.

VOluMe #4, mai-juin 2013, édité en 500 exemplaires dont 200 exemplaires avec couvertures additives.Toutes les oeuvres publiées dans cette revue appartiennent à leurs auteurs.

keep in touch

Yannick Menestrel / e n c r eeNSA-Versailles, deuxième année, [email protected]

Jonathan Coryn / i l l u s t r a t i o nAtelier de Sèvres, Paris, [email protected]

Julien Douillet / p e i n t u r eeNSA-Versailles, première année, [email protected]

Ainsi que toutes les personnes intéressées par le projet qui nous ont fait parvenir leurs travaux mais que nous n’avons malheureusement pas pu publier dans ce numéro.

Nous remercions particulièrement Jennifer Caubet, artiste, pour sa contribution et Vittorio Parisi, historien d’art, pour la «Brève phénoménologie du Hors-Champ».

Merci à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Versailles, à la Maréchalerie, centre d’art contemporain de l’énsa-v, au Service des Affaires Culturelles de la Ville de Versailles, pour leur soutien et la confiance qu’ils nous accordent. Nous souhaitons particulièrement remercier ARCHITeC’TONIC et la K’fet de l’énsa-v pour leurs aides.

T R A D U C T I O N SAmély Curiel, Zoé Defossez, Hélène Forman, Charlène Giroir, Valentin Bureau, Christopher Johnson.

L ’ é q u i p e d e V O L U M E Christopher Dessus Amélie Scheeperslucie PalombiQuentin PechenetChloé RenaudAlexis Gauchetlouise-Marie AntoniJulie Durulinda HatavaNeyda Omarlaura loupignan

Pour nous contacter, publier vos créations, commander le magazine, écrivez-nous : [email protected], ou à VOluMe, École Nationale Supérieure d’Architecture de Versailles, 5 Avenue de Sceaux, 78000 VeRSAIlleS.

Suivez notre actualité et rejoignez-nous sur notre page Facebook : VOluMe MAGAZINe et sur volume-magazine.fr

L e S C o N t R i b u t i o N S

l’équipe de VOluMe remercie tous les artistes ayant collaboré à ce numéro :

elïane del Traver / p h o t o g r a p h i e n u m é r i q u eeNSA-Versailles, première année de master, Venise, [email protected]

Ariane Chapelet / p h o t o g r a p h i e n u m é r i q u eeNSA-Versailles, deuxième année, [email protected]

Victor Marqué / d e s s i neNSA-Versailles, troisième année, [email protected] http://aspirance.tumblr.com

Clémentine Guégan / p h o t o g r a p h i e n u m é r i q u eeNSAAMA Olivier de Serres, [email protected]

Simon Genillier / p h o t o g r a p h i e n u m é r i q u eeNSA-Versailles, troisième année, [email protected]

Catherine Schvartz / f u s a i necole des Beaux Arts de Versailles (eBAV), [email protected]

Anna Hervé / I l l u s t r a t i o nIuT de Blois – licence Professionnelle Activités et Techniques deCommunication, [email protected]://annaherve.wordpress.com/

Sarah Bouchir / c o l l a g elycée Raymond loewy, la Souterraine, [email protected]

Gabrielle Renault / t e x t e e t v i d é o n u m é r i q u eeNSA-Versailles, deuxième année de master, [email protected]

Christian Fauveau / p h o t o g r a p h i e n u m é r i q u e e t m o n t a g eecole des Beaux Arts de Versailles, [email protected]

evolène Colomer / d e s s i n s e t p h o t o g r a p h i e n u m é r i q u el’Institut Supérieur des Arts Appliqués (lISAA), Paris, [email protected]

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