VoiesRomaines : Realité ou fiction - P. Fajon

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Article faisant un état des lieux sur la connaissance des voies antiques en Haute-Normandie, avec une part d'analyse critique et de méthodologie, mais aussi des prémices d'archéogéographie.

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    VOlES ROMAINES : REALITE OU FICTION?Philippe FAJON

    avec la collaboration de Thierry LEPERT*

    Cet article' n'a pas pour objectif d'etablir une synthase des connaissances surles voles dites romaines de la region normande et en particulier du departernent deSeine-Maritime. II ne cherche pas non plus a etre exhaustH sur I'histoire de larecherche, ni sur les questions, pourtant essentielles, de la circulation des biens et despersonnes durant l'Antiquite.

    II tentera tout d'abord, par des propos generaux, d'orienter Ie lecteur vers uneIacon plus actuelle d'apprehander ta notion de voirie durant I'histoire ancienne, puis,grace a quelques exemples locaux, iI proposera quelques pistes de reflexion quechacun pourra a loisir tenter de developper sur d'autres cas concrete, dans sonsecteur de predilection.

    Des principesUne premiere notion fondamenlafe a prendre en compte avant d'entrer dans Ie

    vir du sujet est de s'interroger sur ce que represents fa voie. II taut considerer celle-cicomme un fien, fixe, entre deux lieux, deux points sur une carte.

    Pour relier ces deux points, fa voie traverse un paysage, un territoire. Elle pourraen tenir compte au I'ignorer. Sa realisation aura de toute Iacon des consequences surles terroirs traverses. Or une voie n'est jamais un element isole. Elle vient sesurimposer aux elements viaires preexistants. Des sa creation, pour des raisonstotalement pragmatiques, d'autres elements de voiriesviendront s'y greffer. Et cela estd'autant plus vrai lorsque I'on imagine, selon Ie my the, la grande vole romaine quitraverse la campagne selon une rectitude ideale.

    La volrle principale ne peut etre separee de tous ses collateraux et elementsrapportes en connexion sur son passage. C'est la seconde notion fondamentale aconserver, celie d'un reseau viaire qui vit, integrant des axes d'importances variees etayant des roles difterents. La voie romaine, meme si elle est vue comme un ouvrageraisonne " dont la realisation depend etroiternent de la politique militaire etadministrative de l'Empire ,.2, ne doit sa survie a travers les periodes medievale etmoderne, rnerne partielle dans nos contrees, que grace a I'adaptation aux nscessiteseconorniquas qu'elle a lrnmediatement supportee.

    Bult. Societe libra d'Emulation, Seine-Maritime, 1998 Mission de fa Recherche et de la Technologie du Ministere de la Culture et de la Cornrnunlcat lon.Direction Regionale des Affaires Culturelles de Haute-Norrnandie.1) La communication portant te merna titre que cet article a eu lieu dans Ie cadre de la [ournee d'etudeorqanlsse par la Societe Libre d'Emulat ion de la Seine-Mari time fe 4 octobre 1997_Les propos ont ete recentressur fe seul departement de Seine-Maritime et actuatlses par quelques informations rscentas. Nosremerciements iront ici a Bruno Aubry, Muriel Deleau, Philippe Ladureau, Denis Lepinay, Pascal Lotti et LaurentPaez-Rezsnda dont fes donnees ant ate ut ilisees pour la real isat ion de eet artic le.2) Po-C. Duval, 1980, p, 2-3, voir note 6 p. 18.

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    Le titre, quelque peu provocateur de cet article nous oblige a revenir rapidementsur les travaux de nos predecesseurs a la decouverte de la voirie antique en Seine-Maritime. On relevera succinctement les travaux de l'abbe Cochet, en particulier dansses articles specifiquss a propos des voles rornaines', ou il propose les bases d'unecartographie des voles qui sera reprise par la suite. Puis viendront les travaux de W.Martin2, de J. Calais' de P. Dardel', de J.-P. Satorqe", de J. Grivauft et enlin Ie travailde Pierre-Come Duval" qui compile l'inteqrallte de ces recherches en les comptetant,

    Enlin, nombreux furent les debars, souvent passlonnes, pour definir Ie passagede telle ou telle voie a eel emplacement precis plutot qu'a tel autre, proposition quiconcernaient souvent des sections de seulement quelques kilometres.

    Toutes les voiries, y compris celles qui supportent les relations a grandes. distances, doivent respecter des contraintes, des habitudes. Elies serontprincipalement topographiques mais aussi seront tonclion des techniques deconstruction disponibles, des matieres premieres, des moyens humains existants, descontraintes de largeur, d'assise de la chaussee, La rectitude des voies romainessouvent observees trouve aujourd'hui son explication mains dans I'obligationd'utilisation du trajel Ie plus court que dans les outils qui permettent de tracer ces liens.La qrotns' est pratiquement Ie seul instrument connu des arpenteurs romains poursuivre un trace rectiligne. Son usage explique la rectilinearlte en terrain plat, voire surdes plateaux contigus separes par une vallee. II explique egalement l'lnutilite d'unerecherche de voie l ineaire lorsque la vision plane a grande distance n'existe pas. Nousne verrons alors que de courtes sections rectilignes totalement adaptees a latopographie des lieux. La finalite de la voie ajoutee aux contraintes qu'elle subitdefiniront sa structure et done sa capacite a laisser des traces jusqu'a nos jours.

    Reprenons les realites antiques telles que I'on peut les concevoir. II est clair queIe motif majeur de I'empire romain pour construire de nouvelles voles ou pour modifier,et ainsi controlsr, les voles anciennes est un motif militaire. Trop souvent les volesantiques ont eta abreqees a ces traces rectilignes, ernplerrees et irnposants que I'ontrouve dans les regions ou les mouvements de troupes, de legions sont averees. Lesexemples les plus crlant sont ceux des voles vers Ie limes. Ces grandes voiesstrateqiques peuvent etre qualifiee sans doute de voies romaines . Or, enNormandie, et encore moins en Seine-Maritime, de tels mouvements rnilitaires sontinconnus. Certes, il taut envisager Ie passage de quelques troupes lars de

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    1 ) C a ch et (a bb e J .S .) ; Voie s romain es d e la S ein e ln te rie ure " d a ns Memo ire s d e la S o cie te d es Ant iq ua ire s d eNormand ie , tome 24, 3 serie, 4 volume, 1859, p. 313 it 362. ; et Vo ie s r oma ines de " ar rondi ssemen t du Hav re "d an s Memo ile s d e la S oc ie te d es Ant iq ua ire s d e N ormand ie , tome 1 4, 1 84 4, p . 1 it 150.2) M artin (W .) : " Recherches sur les votes rom aines de Ia S eine-lnM rieure ", dans Bulle tin de la S ociete deGeographie, 1877.3) C ala is (J.) ; Note s s ur le s v ole s r oma in es " d an s Sul le tin d e la S oc il~ te N ormand e d 'E tu de s P re his to riq ue s,tome 37, r ase ,4 , 1962, p. 99 it 108.4 ) D ard el (P .) : La vo la r oma ine de L il le bonne it E tre la t " da n s R evue C a lh oliq ue d e No rmand ie , tome 39, 1930.5 ) S a to rg e (J .-P .) : " L 'o cc up atio n d u s ol c he z le s C a le te s e t le s V e! io ca ss es , it I 'epoque ga l lo romaine - , r nernol rede D .E .S ., Un ive rs it e da Rouen , 1969 e t " L 'h ab ila t g a llo romain c he z le s C a le ta s a t la s V ello ca ss es " d an s Bulle tinde l a Soci et e No rmande d 'E ludes P reh is to ri ques, t ome 39, fa sc . 3 , p . 1 41 it 146.6 ) D uv al (P .C .) : L a re se au ro utis r a ntiq ue e n H au te -N orm an die (n ord d e la S ein e) " m sm olre d e m a itris a d el 'Un ivar si te de Rouen, 1980, p ub lie e ns ul ts e n s eria l lm ite e p ar I eG r o up e A rc he olo qlq us d u Va l d e Sein e.7) D ilk s (O . A. W .) :" L es a rp en te urs d e la R ome anliq ue ", E d itio ns APDCA , S op hia A nti po lis , 1995, p. 75 it 87. Ont rouve ra dans ce tt a pa rt ia de I 'o uwage de D il ka t ou te s l es i nf ormat io n s su r l es i ns tr umen ts d 'a rpent age r oma in s .

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    soulsvernents ponctuels rnais ces passages sont anterieurs a la stablllte politique etles voir ies ernpruntecs autour de l'annee 55 avant J.-C, sont forcernent de" construction qauloises. 8i des voies importantes existent dans notre region, ellesne peuvent etre que Ie reftet de l'activite econornique et du contro!e politlque decelle-d,

    La vote n'est pas qu'une voirieOn a trap souvent voulu par Ie passe considerer la voie romaine com me un

    element physique, Force est de constater, en regard des coupes reallsses au Iraversde telles chaussees ces dernieres annees que la belle image de la voie datlee bordeede ses tosses lateraux n'existe pas en Seine-Maritime, La stratigraphie de rechargesde voirie comme on peut la renconlrer sur la vole Reims - Treves au entre Langres etChalon-en-Champagne n'est reduite qu'a un niveau de preparation recouvert deqalets. C'est ce qui tut observe en foret de Maulevrter' et en forel Verte2, sur deuxvoies pourtant attestees par d'autres sources, Les voies antiques ne sembi en I sedifterencier en rien d'un chemin ancien au actuel regulierement entretenu puisabandonne. A detaut d'elernents tangibles, dates de i'antiqulte, fa voie antique ne doitplus alors conslderse etre que comme un lien theorique, susceptible de ne laisseraucune trace rnaterielle.

    De ce qui precede, on peut eIre tenter de dire que dans notre region, fa voien'est pas fe fruit d'un acte de creation, elle n'est qu'une adaptation aux contraintes dubesoin de reller deux lieux d'activites humaines, et ceci de tout temps, Ce qui laissepresaqer de la perennlte, de I'abandon, de fa reutilisation d'axes au gre de fa vie dessites qu'i!s relient.

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    L 'apport des touiiles recentesMalgre les Ires nombreux chantiers archeotoqlques realises dans la regiondurant les dix dernieres annees, les informations qui concernent directement les

    voiries sont tres peu nornbreuses. Rares sont les propos des auteurs qui se sontinteresses a fa question des voles antiques durant fes cent dernieres annees quipeuvent aujourd'hui etre contredit, et ceci pour plusieurs raisons. Tout d'abord, aucunevole romaine, ou du moins ce que I'on peut s'attendre a decouvrir derriere cetteexpression, n'a lte rencontree lors des recoupements successifs d'axes supposes parles grands travaux routiers", Ensuite, les sections de voies antiques, ernprisonneessous des chaussees contemporaines durant Ie steele passe, Ie sont toujours ; la ou lesstructures de voiries recentes ne les ont pas detrultes, Enfin, les temolqnaqes de voiriesanciennes qui subsistaient en rase campagne ont eu plutot tendance a disparaitreavec les remembrements, les suppressions de chemins agricoles, les diversesrestructurations toncieres. II devient extremement diffici le d'attester rnaterlellementaujourd'hui I'existence d'une vole antique si ce n'est par Ie sacro-saint principe de I'axerectiligne. Mais cela ne fait qu'aboutir a des propositions de voiries non verifiables.

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    1 ) J ,-M . B arre t: "E tU de d 'o ne co up e s ur la vo le H ou en -L llle bo rm e", (commun e d e S ain t-W an drille -R an c;o n),dac ty lograph ie , Rouen, Serv ice Reg iona lde l 'Archeo log ie , 1975,2) Oe lap lace (E,) e t F roman! (R .) : '8 o is -Gu il la ume - Foui lle d 'une const ruct ion p resumes ga ll o- romai ne dans la Fo re tVer te (Se ine-I nfe rieurej ", dans Bu llet in de la Soc ie te Normande d 'E lodes Prehlst onques , t ome XXX IV, rase , l l, p . 29 a 37 ,3 ) Pa r exemp le , l es t ra vaux de rea li sa ti on de l a devi ati on SUd-es td 'Ev reux ne ! ir en t que recouper un chem in ag ric ol e aI 'emplacement de la vo ie Ev reux O reux , pourt an t anestee a eet endro it pa r d 'au tres sources,

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    L'apport du developpernent de l'archeoloqie des grands travaux aux problernesde l'interpretation des voies antiques se situe a un autre niveau ; celui d'une mise ensituation, en ayant place les sites d'habitat, les lieux d'actlvite de l'Antlqulte, dans leurpaysage, et ainsi de les mettre en relation avec les voiries que I'on pressentait aproximite, Les espaces dans lesquels circulaient les voies antiques" se sont alorspeuples a nos yeux.

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    Tracons maintenant Ie cadre! de nos" voiries antiques" Les donneesdisponibles pour les tracer sont de natures variees ;

    - des donnees anciennes: cartographie, textes, illustrations,- des donnees actuelles : analyse du paysage et integration des sites

    archeoloqiques comme des lieux devant etre relies par des voies et rattachss a desvoiries de grande communication,

    - des recherches graphiques de parallelisrnes entre les elements structurantsd'un site toullle (presentant donc des elements cales chronologiquement) et deselements linealres avoisinant pouvant correspondre a des fragments de voiries.

    Les methodes traditionnelles decoulent de l'utilisatlon de la premiere cateqorte,Des exemples integrant les autres methodes seront donnes cl-apres.

    Comme presents en introduction, la notion de voirie implique la relation qui estcreee entre deux points. C'est ce que proposalt deja D. Bertin en 1975~ : Le principalcritere qui permet de determiner Ie caractere antique d'une voie est Ie tait qu'elie relieentre elies deux stations romaines identifiees avec certitude ,

    Sans rentrer dans la rnodelisation, on attribuera a une premiere voirie, lanecessite de relier des Iieux de premiere importance. Dans Ie monde antique', leschefs lleux de cites sont tout a fait designes pour tenir ce r6le. Des liaisons sont doneindispensables entre les vi lies actuelles de Lillebonne, Rouen, Amiens, Beauvais,Evreux (au Vieil-Evreux), Lisieux, Exmes (Sees), Le Mans, Chartres, Paris, et peut-etre plus au Nord, vers Abbeville". La comparaison entre cette carte des liaisonstheoriques (figure 1) entre cites antiques et celie des relations attestees par les tracesdeduits de la Table de Peulinger5 et de l'ltlnerake d'Antonin" (figure 2) montre unecorrelation certaine.

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    1) Les cartes sont etablies sur une base regiona le pour des ra isons pratiques, rnais aussi en raison de la" contra inte " forte que represente la va uee de la S eine pour la region.2 ) B ertin (D .) : " Introd uc tion a une etude de I'epoque ga llorom aine en B asse-N orm andie : C arte de repa rtition desvoles et des sites ga llo-rom ains en B asse-N orrna ndla " dans Annales de N orm andie, T,25, n02 , ju in 1 97 5.3) O n utilisera cette notion da ns une a cceptation la rge, pour Ia periode allant du to

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    I./ Les relations dedultes de ces deux derniers documents sont la representationde notre region pour un voyageur extsrieur it celie-ci, pour quelqu'un qui vient yeffectuer une tournee d'inspection militaire ou fiscale, Ce n'est donc pas une visionobjective, materielle et elle ne peut en aucune Iacon correspondre strictement it nosobservations archeoloqiques,

    En ajoutant aux localites precedentes les sites susceptibles' de concentrer lapopulation et donc d'etre relies par une voir ie, on obtient une carte theorlque desrelations (figure 3) qui ressemble beaucoup it la synthase des voles proposees par P.-C. Duval. Cette carte pourrait etre assimilee it une representation du minimum desliens routiers indispensable au bon lonctionnement economtque de la region.

    On ne s'etonnera pas de nous montrer excessivement prudents sur la capacitsdes chercheurs actuels (nous compris) it mettre en evidence sur Ie terrain un tracefiable de voie antique. Les remaniements sont tels . .. La stabihte des sites majeurs, alier entre eux, peut conduire a la reutitlsation des memes traces de l'epoque gallo-romaine a la notre comme it I'abandon de certains traces. C'est ce qui conduit itl'utilisation d'aulres methodes d'analyse.

    L'existence de plusieurs types de voiries, selon une hierarchis, pourrait etreadmise comme un precepts, mais cette notion existe deja dans l'Antiquite. Apres faconquete, peut-etre faute de document epiqraphique, aucune trace n'est connue d'unmagistrat ayant en charge fa curatelle de fa voirie (curator viairum) en particulier de laconstruction, rnais Sicculus Flacus, dans son de condicionibus agrorum " cite troistypes de voiries :

    - fes voies publiques que I'on pourrait qualifier d'interet general2,-Ies voies vicinales qui desservent une region it partir de la vole pubfique,-Ies voles privees qui desservent un domaine'.On peut imaginer que les voies publiques servent a lier des places

    partlcullerernent importantes. C'est Ie cas de la voie Paris-Pontoise-Rouen-Lillebonnequ'il semble evident d'attribuer au premier groupe. Mais une vole privee peut Ires bienmontrer aujourd'hui Ie meme ternoiqnaqe qu'une voie vicinale au secondaire, au neplus rien laisser paraitre de son trace.

    Les exemples qui suivent peuvent correspondre a des voiries attribuables acesdifferents niveaux hierarchiques,

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    Une vote immaterielle La presence d'un theatre antique a Canouville a ete attestee par une operation

    archeofogique en 19974 Ce site est susceptible d'etre un lieu de rassemblement de

    1 ) L e s s it es re te nu s I 'o nt e te s ur l a p re se nc e d 'u ne ag gl ome ra ti on , dun sanc tua lr e, d 'u n impo rt an t c lr na ti er a, aud 'u o e dific e d e s pe cta cle . L e fa num is ole n 'a p as e te ra ts nu ,2 ) E ll es pour ra ie n t co rr espond re a c elle s re po rte ss s elo n d es a xe s th eo riq ue s s ur fa fig ure 3 .3 ) E lle s n e s ero nt p as a bo rd se s d an s Ie c ad re d e c et a rtic le , e ta n! p lu s c om pre he ns ib le la rs d e ['e tu de d 'u n s itespeeit lque.4 } L e M a ho (J .) e t N ic olle (J .M .) " C on trib utio n a I'e tu de d es t he a tre s ru ra ux g all o romai ns : C ano uv ilte ( Se in eM a ri tim e ) " , r ap po rt d e Ioulllas, ja nv ie r- ju in 1 97 7 , R aue n, S e rv ic e R e gi on a l d e l'A rc he ol og ie .

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    Fig. 3: Carte des liaisons theorlques principales a travers la Haute-Normandiedurant I'Antlqutte,

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    " 'I population et done, de necesslter des moyens d'acces a assez longue distance, Oraucune voirie n'est connue dans cette zone. Au sud de ce site, la liaison l.lllebonne -Fauville-en-Caux - Ourville-en-Caux a ete ldentifiee anciennement. Dans cettederniere commune, elle vient rencontrer une voie reliant Harfleur au nord-est dudapartement'. Le theatre de CanouviUe n'est plus qu'a huit kilometres vers Ie Nord. IIsemble tres probable qu'une voie se prolongeait depuis Ourville-en-Caux versCanouviile. Cela signifie clairement que Ie secteur du Caux maritime dans lequel setrouve cette derniere commune est suffisamment occupe a l'epoque antique pourjustifier ta creation d'un theatre, de voles pour y amener les poputations environ nanteset donc pour la relier rnateriellement par des voiries a plus grandes distances.

    La trace, suppose antique, reliant, Pavilly a Doudeville, ou aucun site majeurn'est attests a ce jour, trouve alors une fogique dans sa prolongation vers Ie Nord-ouest, en direction de Cany-BarvilJe et la region de Canouvifle (figure 3).

    La vote, marqueur de son environnement.Les travaux realises ces dernlares annees a proxlmlte de fa voie Rauen -

    Lillebonne Harffeur ant ete nornbreux", Aucun d'entre eux n'a directement mis enevidence fa voie mais Jes decapaqes exhauslifs conduits sur fa partie sud decontournement de Saint-Romain-de-Cofbosc ont rnontre un ensemble de structurestossoyees compfexes attribuabfes a la fin de I'age du Fer et a la periods gallo-romaine.On a pu observer la relation quasi strlcte' entre bon nombre de tosses rencontres a fafouille et Ie trace de I'actuelfe Route Departementale 81, et ceci jusqu'a plus d'unkilometre au nord de la voie (figure 4), La relation de cause a eftel ne fait ici aucundoute, Ie pays age a lIe structure a partir de la vole et ceci de tacon durable ..Un second exemple, voisin, concerne la voirie reliant Ullebonne a Goderville etau-dela a Fecamp et Etreta!. Meme si seule la commune d'Etretat a fourni des preuvestangibles de son occupation gallo-romaine, justitiant ainsi la realisation d'une voirievers Ie chef-lieu de la cite caleta, quelques decouvertes autour de Facarnp fontproposer I'existence d'une telle vole complementaire.

    La voie Ullebonne-Goderville quitte Ia liaison Ullebonne-Harfleur au hameau desForges, en limite des communes de Saint-Jean-de-Folleville et de Salnt-Antolne-la-Foret (figure 5), Elle prend la direction du Nord-ouest en rongeant la vallee de Bolbec aune distance lnterleure au kllornetra'. Les fouilles archeoloqiques realisees dans Iecadre de la deviation de Bolbec ont mis en evidence trois zones d'occupation

    1) I I semble impossible de decider de rel ier cette voie avec Dieppe (plusieurs clmet leras), Arques (cimeliere),Bracquemont (oppidum), Eu (agglomeration et sanctuaire) ou encore au-dsla la cite des Amblens.2) On citera les chanl iers de I 'A 29, du contournement de Saint-Romain-deColbosc, de la deviation de Bolbec,de la Zone d'Activite de Gonfreville-I'Orcher, de la traverses de I'agglomeration de Saint-Arnoult au toutdernlerement du raccordement A15- RN15.3) Sur environ 60 losses qui sont att ribuables a la fin de I'age du Fer au aux trois premiers siecles de notre ere,quelques-uns uns sont ciairement en discordance, mais la variation globale de ceux qui prssente une direct iongenerale VOisine est interieure a 10".4) Lavoie semble attsstee par les archives, Une charta de donation de la reine Mathilde a I 'abbaye duValasse dit : " ad cheminum quae digilUr a bollebec ad mHleviliam et exinde juxta terras bose villae usque adcalceim , L'abbe Cachet avait conskiero que cette chaussee correspondait a I 'actuelle route dspartemantale. IIsemble aujourd'hui plus realiste de la metlre en relat ion avec l 'axs que I 'on peut suivre depuis les Forges.

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    F;g. 4 : Plan des deux zones de fouille dltes Le Vide Bouteille et La Ferme deSalnt-Aubln it Saint~RomaindeColbosc. La voie antique se trouve it300metres au sud de la zone. Son axe a ete repone en marge droite du plan.

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    prineipales'. Les systemes de Iosses parcellaires rencontres au niveau des sites 2 et 3presents une structuration generale selon un axe nord-ouest - sud-est, sensiblementidentique a celui de j'axe de la voie antique " qui passe moins de 500 metres al'ouest. Non seulement les habitats sont llmites par des Iosses orientes en ce sensmais les terrains environnants, parliellement decapes lors des travaux, montraient destosses de parcellaires de merne orientation Or, ces deux occupations sont anterieuresau debut de notre ere. Le site du Clos Pestel (site 3) est atiribue au debut de La TeneFinale; Ie site du Mont a Hales (site 2) est legerement posterisur et fonctionne durantla premiere mollie du dernier steele. avant notre ere En tout etat de cause, ces silespresents une relation avec la voie qui les cotoie. II est probable que nous sommes ic!en presence d'une voie dont I'origine est protohistorique, peut-stre seulemenl de la finde I'age du Fer, mais rien n'ernpeche qu'elle ne soit que la reprise d'un trace suividepuis fort lonqternps'.

    Afin de com prendre comment cette voie fonctionnait dans son environnement, ifa semble interessant de pratiquer la compilation sur une seule carte des limitesparcellaire, des contraintes topographiques, des chemins, provenant de diversdocu ments : cadastre actuel, photographie aerienne de 1947, cadastre ditnapolsonien ... Le document obtenu a ensuite ete slmpllfle, epure des informationsredondantes, afln de rester lisible.

    On constate alors que certains ensembles se dessinent, presentant unecoherence interne par un jeu de continuite des parcellas'.

    Ouatre secteurs ont ete ainsi Indivlduafises. Le secteur 1, qui correspond aucontexte du site protohistorique et gallo-romain des Marechaux " presents uneorientation generale qui s'appuie sur I'axe de la voie antique , Le secteur 2 estI'equivalent du secteur precedent, au sud de la rupture !opographique formes par Ievallon occidental de Bolbsc. Le secteur 3 s'appuie sur Ie rebord de plateau a I'est etsuit une organisation rayonnante. II forme une zone lnterrnediaire avec Ie secteursuivant. Le secteur 4 montre elairement son organisation sur "axe de la voie sedirigeant vers Harfleur.

    Le site des Marechaux (site 1 de la figure 5) est parfaitement lnsere dans son paysage graphique . Le slte du Clos Pestel " (site 3 de la figure 5) occupe la zonede chevauchement entre les secteurs 2 et 3, L'oceupation, qui semble correspondre a1) Site 1 . Aubry (8) at Pasz-Rezende (L.) : Route Departementale 487, deviation de Bolbec, rapport dediagnostic archeotoqlque, juin 1994, Rouen, Service Regional de I'ArcMorogie - et - Lotti (P.) : Deviation deBolbec, Borbec " Les Marechaux ", rapport proviso ire prealabte au Document Final de Synthase, 1994, ServiceRegional de l'ArcMologie,Site 2 - Ladureau (P.) at Maupas (S.) : Deviation de Bolbec, SaintAntoinelaForet " Le Clos Pastel" (76556002 - Seine Maritime) Document Final de Synthese, septembre 1995, Rauen, Service Regional de

    l'Archeoloqla.Site 3 - Fajon (P,) : Deviat ion de Bolbec, Samt-Eustache- la-Forst " Le Mont a Rales ", Rapport de FouiUes de

    Sauvetage Urgent, 19951998, Rauen, Service Regional de l'Archeologie,2) Une occupation ponctuelle de I'age du Bronze a ete idenliliee sur Ie site 1 dit Bolbec " Les Marschaux .3) On ne devsioppara pas iei la methodologie de l'analyse graphique des paysages et des lineaments, onrenverra Ie lecteur aux trois recents volumes publles sous la direction de Gerard Chouquer aux editionsErrance : Les Formes du Pays age, Tome 1 - Etudes sur les parcellaires, Tome 2 - Archeoloqie desparcellaires, Tome 3.

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    - 28 -. !l'IiI; une petite exploitation agricole de I'age du Fer, est un des plus anciens ternoiqnaqes

    locaux d'un arnenaqement structure de I'espace. Le site du Mont a Rales (site 2 dela fjgure 5) s'inscrit en bordure orienlale du secteur 2. II participe a I 'organisation de cesecteur et atteste que cette slrucluration trouve son origine durant Ie premier steeleavant notre eret

    Un phenornene tout a fait sfmilaire a pu etre mis en evidence en 1998, dans Iecadre de l'operatlon du contournement de Bois-Guillaume ou les occupationsprotohistoriques et gallo-romaines s'inscrivent dans un espace structure des Ie premiersteele avant J.-C. De nombreux temoins de cette structuration sont encore presentsdans Ie paysaqe actuel des plateaux nord de Houen'.

    Ces exemples montrent, si besoin etait, que I'analyse des axes routiers ne peutetre dissociee de celie de.I'ensemble des structures du paysage.

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    Quand la voie moderne recreett /'espace antiqueNotre dernier exempte sera pris dans Ie nord du departernent de Seine-

    Maritime. Les travaux archsoloqiques occaslonnes par la mise a quatre voies de laR.N. 27 entre Totes et Manehouvllle ont ete I'occasion d'observer l'evolution desstructures d'amenaqernent du territoire sur Ie rebord oriental du Pays de Caux.

    Le site de La Plaine de Crosville " a Crosville-sur-Scie presentait une trestorte structuration avec des tosses parcellaires s'organisant suivant plusieursdirections. Un systems, nornrne B, montrait son origine vraisemblable a la psrlcdemedievale. II correspond a I'ensemble 1 de la figure 7. Cet ensemble 1 est traversesans adaptation importante par Ie trace de I'ancienne route nationale. Les ensembles 2et 3 sont lies a des voiries secondaires dont I'origine ne peut etre preclsee, L'ensemble4 s'arrets au contact de la route nationale. On doit supposer un lien entre ces deuxelements. Or Ie plan du site montre un systems parcellaire oriente sensiblement Nord- Sud que l'on pourrait croire lie a la route nationale. La fouille a dernontre qu'iI etaitmis en place des la fin de I'age du Fer et se developpatt durant la periodeauausteenne. II n'y a pas iei de relation chronologique directe entre la voie d'epoquemoderne et Ie parcetiaire antique. La presence d'une vole antique a proxlmlte,abandon nee durant la periods rnedlevale, et dont la route nationale aurait reprls ladirection pourrait etre a I'origine de ce phenornene, On pourrait egalement supposerqu'il n'y a pas de grande vole a proxirnlte rnais que Ie parcellaire d'origine antique aconditionna !'orientation de la route nation ale alors que subsistaient dans Ie paysagedes elements structurants aujourd'hui disparus.

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    1) Attention, il n'est pas question de dire ici que las limites parcellaires actuelles datent de t'a.ge du Fer.L'orientation generale qui a eta tracee anciennement a lalsse un " heritage" qui transparait aujourd'hui dansles structures de notre paysage rural.2) Millard N. : " Bois-Guillaume (Seine- Maritime) Rocade Nord - RD43, sites du Chemin d~ la Bicyclette, duChemin de la Breteque, des Bouillons et de fa Sente des Forrtsres " en collaboration avec Y.-A. Adrian. L.Chantreuil, P. Fajon, C. Gaston et C. Lourdeau, Document Final de Synthase, 2 volumes, 1998, Rauen,Service Regional de l 'ArcMologie .

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    Figure 7 : Crosville-sur-Scle I 8ertreville-Saint-Ouen. Compilation des cadastreset report du site toullle it La Plaine de Crosville , I ' ..t

    Les illustrations sont de Philippe Fajon, saul mention contra ire.

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    Perspectives

    . iToutes ces informations paraltront succinctes. Une justification de chacune des

    assertions presentees dans cet article aurait dernande un trop long commentaire pourfigurer lei, Les publications a venir des differents sites utilises pour cette presentationseront I'occasion de revenir sur ces probternes de relations entre Ie site archeoloqiquequi peut etre date, les voiries qui passent a proxirnite et Ie paysage structure enparcelies dans lequel iI s'lnscrit.

    Nous reliendrons que Ie terme de " reseau antique" doit aujourd'hui etre utilisedans une acceptation large, pour parler des voies protohistoriques reulilisees,rnodlflees ou des voles nouvellement crees pour repondre aux besoins militaires,administratifs et econorniques du monde romain.

    Pour revenir sur notre titre, un my the des voies romaines existe bien selonI'image traditionelle vehiculee par l'archeolople speciallsee qui a parfois detaches lavoirie de son environnement. La reallte de la voie romaine est celie d'une continuitedans Ie temps, d'une integration dans Ie paysage qu'elie traverse. C'est peut-etreI'analyse de cette relation voirie-site-paysage qui permettra de mieux comprendre Iefonctionnement de ce monde essentiellement rural.

    II convient surtout d'observer que les informations qui parviennent jusqu'a noussont tres lacunaires, que la notion de voirie est intimement liee a celie de parcellisationde I'espace agricole ; et que rnerne si tous ces travaux d'amenagement du territoiresont sous tendus par Ie pragmatisme et Ie bon sens, nous ne pourrons jamais emellreque des hypotheses dont la verification restera aleatoire, Nous sommes ici dans larnaterialisation sur notre sol de decision d'amenaqement de I'espace agricole du passequi ne nous ont pas laisse de trace ecrite.

    A notre sens, les voiries trouvent leur principale fonction dans Ie role de liencommercial comme en ternoiqne fa presence d'un toilier vellocasse a Lyon rnentionnesur une inscription. II n'est plus temps de chercher les vestiges materiels d'une voiedont personne ne pourra plus prouver la chronologie, mais bien de s'interroger sur lesbesoins des hommes qui les empruntaient. l.'elude des voies antiques trouvera ainsiune nouvelle place dans la recherche archeolooique en s'associant au paysagequ'elies ne font pas que traverser.

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