Événement gratuit · Journées annuelles de la recherche sur les jeunes et familles : de la...

Centre de recherche de l'institut universitaire du Centre jeunesse de Québec du CIUSSS de la Capitale-Nationale

Événement gratuit

Inscription avant le 31 mai 2017

CIUSSS de la Capitale-Nationale(installation IRDPQ)525, boul. Wilfrid-Hamel, Québec

www.ciusss-capitalenationale.gouv.qc.ca

juin 2017i 0

15es Journées annuelles de la recherche sur les jeunes et les familles

Comité scientifique

George M. Tarabulsy, Ph. D.Directeur scientifiqueCentre de recherche de l’institut universitaire du Centre jeunesse de Québec du CIUSSS de la Capitale-Nationale

France NadeauChef de service aux affaires administratives et scientifiques de la rechercheCentre de recherche de l’institut universitaire du Centre jeunesse de Québec du CIUSSS de la Capitale-Nationale

Marie-Hélène Gagné, Ph. D.Professeure titulaire à l’École de psychologie de l’Université LavalTitulaire de la Chaire de partenariat en prévention de la maltraitance

Caroline Cellard, Ph. D.Professeure adjointe à l’École de psychologie de l’Université LavalTitulaire de la Chaire Richelieu de recherche sur la jeunesse, l’enfance et la famille

Nathalie SimardChef de service à la valorisation des connaissances, formation réseau et rayonnement Direction de l’enseignement et des affaires universitaires, CIUSSS de la Capitale-Nationale

Comité de coordination

Vanessa FournierConseillère au développement de la rechercheCentre de recherche de l’institut universitaire du Centre jeunesse de Québec du CIUSSS de la Capitale-Nationale

Julie GouletCoordonnatrice et agente de liaisonChaire de partenariat en prévention de la maltraitance, Université Laval

Julie LévesqueAgente de planification, de programmation et de rechercheDirection de l’enseignement et des affaires universitaires, CIUSSS de la Capitale-Nationale

Alexandra R.-MercierDoctoranteChaire Richelieu de recherche sur la jeunesse, l’enfance et la famille, Université Laval

Journées annuelles de la recherche sur les jeunes et familles : de la prévention à la réadaptation3

Message du directeur scientifiqueCentre de recherche de l’institut universitaire du Centre jeunesse de Québec du CIUSSS de la Capitale-Nationale

En tant que directeur scientifique du Centre de recherche de l’institut universitaire du Centre jeunesse de Québec du CIUSSS de la Capitale-Nationale, je vous invite à participer à ces Journées annuelles de la recherche. Il s’agit de la 15e année que l’IU-CJQ tient cet événement qui a pour but de présenter ce qui se fait de mieux dans notre domaine en recherche sociale. Cette année, les partenariats avec la Chaire de partenariat en prévention de la maltraitance et la Chaire Richelieu sur la jeunesse, l’enfance et la famille, des alliances qui perdurent dans le temps, donnent le ton à cette rencontre.

Les thèmes au cœur de ces journées concernent les domaines de la prévention de la maltraitance et de la réadaptation en matière de santé mentale des jeunes. Ces deux sujets seront abordés lors de présentations offertes par les équipes de recherche de Mmes Marie-Hélène Gagné et Caroline Cellard. Ces thèmes seront également repris

lors d’ateliers présentés au cours de ces deux journées. Des chercheurs de partout au Québec, des États-Unis et de la France feront état de leurs travaux en lien avec la prévention et la réadaptation : interventions sensibles au trauma, prévention auprès de populations spécifiques, interventions auprès de jeunes suivis en milieu de réadaptation, etc. Il s’agit de deux journées extrêmement riches en communication de résultats de travaux de recherche qui ont été réalisés à l’IU-CJQ depuis les 20 dernières années. À l’heure des réorganisations budgétaires et organisationnelles du réseau de la santé et des services sociaux, il devient de plus en plus important de s’appuyer sur des données probantes pour structurer les programmes de prévention et d’intervention. Les travaux présentés durant ces deux journées apporteront des éléments permettant de mieux comprendre et de mieux intervenir auprès des jeunes et des familles vivant dans des situations de vulnérabilité. Les contenus présentés permettront d’alimenter les intervenants dans leur pratique clinique, de réfléchir à de nouvelles questions pouvant faire l’objet de recherche et d’aiguiller nos décideurs dans l’organisation des services sociaux.

J’espère que ces deux journées sauront vous intéresser et vous inspirer dans la poursuite de votre travail auprès des jeunes et de leur famille.

George M. Tarabulsy Ph. D.Directeur scientifique


Message de la titulaireChaire de partenariat en prévention de la maltraitance de l’Université Laval

Au nom de tous ses partenaires, la Chaire de partenariat en prévention de la maltraitance est heureuse de s’associer à l’organisation des 15es Journées annuelles de la recherche du Centre de recherche de l’institut universitaire du Centre jeunesse de Québec du CIUSSS de la Capitale-Nationale, pour la tenue de son 4e Forum annuel.

Le thème de l’événement, « De la prévention à la réadaptation », nous rappelle le continuum des besoins des jeunes et de leurs familles. Il nous invite à adopter une approche universelle, tout en reconnaissant que les familles n’ont pas toutes le même niveau de vulnérabilité. L’absence d’une solution unique permettant de répondre aux besoins de l’ensemble des familles appelle à une diversité d’actions qui, à leur tour, interpellent l’ensemble des personnes et des organisations qui œuvrent auprès des enfants et des familles. Ce principe d’universalisme proportionné, porté et animé par tous les acteurs d’une communauté, se reflète dans l’énoncé de mission de la Chaire :

« Des collectivités bienveillantes pour la bientraitance des enfants ».

Prévenir la maltraitance déborde largement des établissements de santé et de services sociaux pour inclure notamment les établissements éducatifs comme les CPE et les écoles, les organismes communautaires à vocation familiale et les instances de concertation et de développement local. Comme tous ces secteurs d’activité sont représentés dans le partenariat rassemblé autour de la Chaire, il est à espérer que l’assistance aux Journées annuelles de la recherche cette année sera enrichie par leur participation.

C’est en unissant nos efforts, nos connaissances et nos compétences que nous parviendrons à diminuer le nombre d’enfants qui sont victimes d’agressions, d’abus et de négligence sous toutes leurs formes. Je suis confiante que ces journées d’échanges et de réflexion nous permettront de faire un pas de plus vers la mise en place d’une société bienveillante pour la bientraitance des enfants.

Marie-Hélène Gagné, Ph. D.Professeure titulaire à l’École de psychologie de l’Université LavalTitulaire de la Chaire de partenariat en prévention de la maltraitance, Université Laval


Message de la titulaireChaire Richelieu de recherche sur la jeunesse, l’enfance et la famille

Je tiens d’abord à remercier les personnes qui ont participé de près ou de loin à l’organisation de cet événement rassembleur qui sera, encore une fois, un succès. La santé mentale de nos jeunes constitue une préoccupation importante et nécessite toute notre attention. D’ailleurs, le plan d’action en santé mentale du Québec (2015 - 2020) préconise, entre autres, une approche de soins orientée vers le rétablissement. Il s’agit d’une approche qui va au-delà de la diminution des symptômes cliniques que peuvent présenter les personnes utilisatrices de services. Les intervenants qui pratiquent selon l’approche de soins orientée vers le rétablissement mettent l’accent sur le potentiel de la personne en l’invitant à dépasser les limites de la maladie. Cette démarche vise à développer l’espoir et invite la personne à se réaliser.

De la prévention à la réadaptation, en passant par la création de l’espoir, il y a plusieurs défis! Comprendre les jeunes sous différents angles et approches, les mettre en capacité tout en les aidant à développer un coffre à outils, sont des ingrédients nécessaires mais probablement insuffisants pour faire jaillir l’espoir. Il m’apparait important de réduire la stigmatisation par l’amélioration des connaissances et d’outiller les intervenants. Il s’avère crucial d’aider les jeunes afin de faciliter leur transition à la vie adulte qui sera assurément remplie de défis. Nous avons un rôle de premier plan à jouer en tant que chercheurs, intervenants, décideurs, étudiants et membres de la collectivité.

En terminant, il me fait plaisir, à titre de titulaire de la Chaire Richelieu de recherche sur la jeunesse, l’enfance et la famille, de participer à l’organisation de cet événement. Je remercie sincèrement les partenaires de la Chaire, soit le Club Richelieu-Québec et le Centre de recherche de l’institut universitaire du Centre jeunesse de Québec du CIUSSS de la Capitale-Nationale qui appuient cette initiative. C’est aussi grâce au soutien financier de la Chaire Richelieu de recherche sur la jeunesse, l’enfance et la famille que mon équipe de recherche peut contribuer à l’avancement du savoir et au transfert des connaissances par le développement d’outils d’intervention auprès des jeunes. De plus, la Chaire Richelieu de recherche sur la jeunesse, l’enfance et la famille participe activement à la formation des étudiants. Cette participation se concrétise depuis deux ans par une offre de bourses à deux étudiants dans le cadre du concours de la meilleure affiche scientifique de la Journée annuelle de la recherche. Nous espérons que ces bourses permettront de contribuer à la formation des futurs créateurs d’espoir!

Bonnes Journées annuelles de la recherche,

Caroline Cellard, Ph. D.Professeure à l’École de psychologie de l’Université LavalTitulaire de la Chaire Richelieu de recherche sur la jeunesse, l’enfance et la famille


Horaire

Mardi 13 juin 2017

8 h • 8 h 45 Accueil et inscription

8 h 45 • 9 h 15 Ouverture et mots de bienvenue • • George M. Tarabulsy, Guy Thibodeau et Lyse Langlois

9 h 15 • 10 h 30 Les effets du programme Triple P sur les pratiques parentales et d’autres facettes de la parentalité • • Marie-Hélène Gagné, Sylvie Drapeau et Émilie Charest

10 h 30 • 10 h 45 Pause

10 h 45 • 12 h Activité au choix

A. Processus d’implantation et d’appropriation du programme Triple P (symposium)Marie-Kim Côté, Dana Sheshko, Catherine M. Lee, Marie-Hélène Gagné, Rosalie Lavigne, Rima Habib et Marie-Ève Clément

B. Protocole de gestion psychojuridique des situations familiales à haut niveau de conflit : toute une équipe pour rétablir un lien parent-enfant • • Francine Cyr, Karine Poitras et Élisabeth Godbout

C. Les comportements sexuels atypiques des enfants signalés aux autorités : qu’en savons-nous? Examen rétrospectif longitudinal et impact pour le développement des services (atelier) • • Patrick Lussier et Danielle Nadeau

D. Un modèle novateur d'élaboration de formation vu sous l'angle de la formation Abus sexuel : comprendre et intervenir • • Nadia Ouellet et Nicole D'Astous

12 h • 13 h 15 Diner

13 h 15 • 14 h 45Implementation of Evidence-Based Interventions to Support Youth and Family Functioning: Lessons Learned from a Population Trial and a Center of Excellence (en traduction simultanée) • • Cheri Shapiro

14 h 45 • 15 h 15 Pause et séance d’affiches

15 h 15 • 16 h 30 Panel d'experts - Prévenir la maltraitance par la création d’environnements favorables aux familles • • Claire Chamberland, Jean-Marc Potvin, François Desbiens et Carole Després

16 h 30 • 16 h 45 Mot de la fin • • Marie-Hélène Gagné et George M. Tarabulsy

16 h 45 • 18 h Lancement de l'outil CerveAu et cocktail

CONFÉRENCE GRAND PUBLIC • • Cégep Limoilou, campus de Limoilou

19 h • 20 h 30 Les pratiques parentales positives : Quoi? Où? Quand? Comment? • • Ginette Spahr et Céline Crépin


Mercredi 14 juin 2017

8 h • 8 h 50 Accueil et inscription

8 h 50 • 9 h Mots de bienvenue • • George M. Tarabulsy et Caroline Cellard

9 h • 10 h 30 Les troubles mentaux graves à l’adolescence : à la recherche d’un mode d’emploi • • Tania Lecomte

10 h 30 • 10 h 45 Pause

10 h 45 • 12 h SYMPOSIUM

Nouvelles perspectives en neuropsychologie clinique dans le contexte de la jeunesse : quand l’intégration de la recherche clinique guide le développement de pratiques innovantes

Caroline Cellard, Caroline East-Richard, Karianne Guay, Alexandra R.-Mercier et Élisabeth Thibaudeau

12 h • 13 h 15 Diner

13 h 15 • 14 h 30 Activité au choix

A. Vers une plus grande reconnaissance des pratiques autochtones de protection de la jeunesse (atelier) • • Christiane Guay et Nadine Volant

B. Violence conjugale ou problèmes personnels des parents? Comment comprendre la cohabitation des problématiques pour mieux aider? (atelier) • • Geneviève Lessard, Mélanie St-Laurent et Annie Dumont

C. Des interventions sensibles aux traumas, ça veut dire quoi? (atelier) • • Tristan Milot

D. Gérer les « manifestations agressives » en établissement médico-social : entre approches bientraitantes des jeunes et qualité de vie au travail des professionnels, cheminer ensemble dans la réalité complexe • • Patrice Leguy

E. Protocole d'évaluation familiale : un outil d'intervention systémique • • Nancy Viel et Marie-Hélène Labonté

14 h 30 • 14 h 45 Pause

14 h 45 • 15 h Annonce des lauréats étudiants

15 h • 15 h 30 Activité de clôture et mot de la fin • • George M. Tarabulsy


Conférences13 juin 2017 • 9 h 15

Les effets du programme Triple P sur les pratiques parentales et d’autres facettes de la parentalité

Marie-Hélène Gagné, Ph. D., professeure titulaireÉcole de psychologie de l’Université LavalTitulaire de la Chaire de partenariat en prévention de la maltraitance

Sylvie Drapeau, Ph.D., professeure École de psychologie de l’Université Laval et cochercheure de la Chaire de partenariat en prévention de la maltraitance

Émilie Charest, doctoranteÉcole de psychologie de l’Université Laval

En collaboration avec Marie-Ève Clément (UQO), Marie-Claude Richard (U Laval), Sylvie Drapeau (U Laval), Tristan Milot (UQTR), Liesette Brunson (UQAM), Sylvie Normandeau (U de Montréal) et Geneviève Piché (UQO).

Triple P - Pratiques parentales positives (PPP) est un programme de soutien à l’exercice du rôle parental s’adressant aux parents d’enfants de 0 à 12 ans. Par l’entremise de 5 niveaux d’intervention offerts selon plu-sieurs modalités, le programme amène les parents à adopter des stratégies éducatives susceptibles de réduire les problèmes de comportement de leurs enfants et de contrer l’adoption d’un style disciplinaire coercitif ou laxiste. Depuis janvier 2015, ce programme est expérimenté dans deux communautés québécoises dans une visée de prévention de la maltraitance envers les enfants. Trois cents (300) parents ayant reçu du coaching individualisé (niveau 3), un programme structuré d’entraînement aux PPP (niveau 4), et/ou des modules d’en-richissement (niveau 5) ont répondu à un questionnaire au début (T1) et à la fin de l’intervention (T2). Un groupe témoin de 100 parents recevant des services courants (1re ou 2e ligne) a répondu au même ques-tionnaire. Des résultats préliminaires chez 151 parents suggèrent des effets positifs de Triple P sur leur état psychologique, sur leurs pratiques parentales et sur le comportement de leur enfant. Dans le cadre de cette conférence, les résultats obtenus avec l’ensemble de l’échantillon seront présentés afin de répondre aux ques-tions suivantes : Quelles sont les caractéristiques de la clientèle du programme? Quels sont les changements observés chez les parents ayant suivi Triple P comparativement à ceux observés chez les parents du groupe témoin? Est-ce que certaines caractéristiques des parents (ex. : sexe, niveau de ressources personnelles) ou de l’intervention (ex. : niveau du programme, modalité individuelle ou de groupe) modèrent l’efficacité du pro-gramme? Quel est le point de vue des parents sur le programme? La réponse à cette dernière question prendra appui sur une série d’entretiens réalisés avec des parents ayant suivi le niveau 4 en groupe.


Activités au choix - bloc 113 juin 2017 • 10 h 45

Processus d’implantation et d’appropriation du programme Triple P (symposium)

Triple P – Pratiques parentales positives (PPP) est un programme de soutien à l’exercice du rôle parental qui se décline en plusieurs niveaux d’intervention offerts selon différentes modalités. Au Québec, l’expérimen-tation de l’intégralité de ces niveaux a nécessité la mobilisation d’un partenariat intersectoriel. Plus d’une centaine d’intervenant-e-s de divers milieux (services sociaux de 1re et de 2e ligne, CPE, écoles primaires et organismes communautaires) ont été formé-e-s pour offrir conjointement les activités du programme aux parents de leur territoire. Ce symposium comprendra quatre présentations qui répondront, avec des données de recherche à l’appui, aux questions suivantes : Dana Sheshko et Catherine M. Lee : Jusqu’à quel point Triple P a-t-il été offert tel que prescrit? Lorsqu’ils offrent un programme structuré et manualisé, les intervenant-e-s éprouvent typiquement une tension entre l’importance de rester fidèles au contenu et le besoin de l’adapter selon le contexte. Cette présentation fera le point sur le niveau de fidélité à Triple P et sur les principales adaptations apportées dans le cadre de l’initia-tive québécoise. Marie-Kim Côté et Marie-Hélène Gagné : Quels changements sont observés chez les intervenant-e-s impliqué-e-s? Les 117 intervenant-e-s formé-e-s à Triple P ont répondu à un questionnaire avant leur for-mation (automne 2014) et deux ans plus tard (automne 2016). Cette présentation illustrera l’évolution de diverses attitudes et perceptions chez les intervenant-e-s et de leur sentiment d’efficacité à intervenir auprès des parents. Rosalie Lavigne et Marie-Hélène Gagné : Quels changements sont observés au niveau du partenariat? Comme les intervenant-e-s, les gestionnaires ont complété un questionnaire à deux reprises, à intervalle de deux ans. Cette présentation révélera comment divers aspects de leur dynamique partenariale ont évolué. Elle fera aussi état des retombées individuelles, organisationnelles et communautaires du partenariat mobilisé autour de Triple P. Rima Habib et Marie-Ève Clément : Qu'est-ce qui amène les parents à s'engager dans un groupe Triple P, et qu'en retirent-ils?

A



Protocole de gestion psychojuridique des situations familiales à haut niveau de conflit : toute une équipe pour rétablir un lien parent-enfant (atelier)

Francine Cyr, Ph. D., professeure Département de psychologie de l’Université de Montréal

Karine Poitras, Ph. D., professeureDépartement de psychologie de l’Université du Québec à Trois-Rivières

Élisabeth Godbout, Ph. D., coordonnatrice de recherche Postdoctorante à l’Université LavalProfessionnelle de recherche à l’Université de Montréal.

Les situations familiales à haut niveau de conflit posent des défis majeurs tant pour les intervenants psycho-sociaux que pour les avocats et les juges. Afin d'offrir les services les plus appropriés à ces situations fami-liales, le protocole de gestion psychojuridique « Parentalité Conflit Résolution » (PCR) a été développé par une équipe interdisciplinaire et mis en place avec la collaboration de la Cour Supérieure du district judiciaire de Québec. Ce protocole repose sur un encadrement juridique caractérisé par la présence d'un juge saisi au dossier, l’engagement des avocats et des parents à travailler dans un esprit de résolution des conflits, la participation des parents à un atelier de coparentalité et l’intervention systémique portant sur la dynamique familiale. Ce protocole a été suivi par huit familles sélectionnées par la Cour en raison de conflits parentaux sévères accompagnés, dans six situations, d’une rupture du lien parent-enfant. Un devis de recherche mixte et exploratoire révèle le portrait très sombre des situations familiales ainsi que des conséquences directes sur l’enfant qui y est impliqué. Les résultats de l’intervention sur le plan du rétablissement du lien parent-enfant et des indices du conflit parental seront présentés. De même, nous présenterons l’expérience et la satisfaction des parents quant à chacune des composantes du protocole. Nous discuterons de ces résultats et proposerons des pistes d’intervention en discutant sur les enjeux spécifiques à la protection de la jeunesse.

B



Les comportements sexuels atypiques des enfants signalés aux autorités : qu’en savons-nous? Examen rétrospectif longitudinal et impact pour le développement des services (atelier)

Patrick Lussier, Ph. D., professeur chercheurProgramme de criminologie, École de service sociale de l’Université Laval

Danielle Nadeau, Ph D., psychologue chercheuseCentre de recherche de l’institut universitaire du Centre jeunesse de Québec du CIUSSS de la Capitale-Nationale

Bien qu’un flou conceptuel et empirique existe encore quant à savoir ce qui constitue le « développement sexuel normal » des enfants, les études récentes indiquent que plusieurs facteurs de risque autres que la victimisation sexuelle traditionnellement étudiée, modulent la fréquence et la nature des comportements sexuels dits « atypiques » durant l'enfance (Cale & Lussier, 2014 ; Lussier et coll., 2011 Vizard, Hickey & Moa, 2007). Ces enfants présentent des symptômes liés au trouble de la conduite et des comportements d’agression physique plus fréquents (Lussier & Healey, 2010). Ceux qui afficheraient une délinquance sexuelle précoce évolueraient davantage au sein d’un environnement familial désorganisé (manque de supervision, limites sexuelles inadéquates, parents ayant des problèmes de santé mentale ou milieux empreints de négligence parentale ou de maltraitance etc.). Ces enfants présenteraient davantage de symptômes cliniques associés à des comportements perturbateurs extériorisés (impulsivité, hyperactivité, tempérament difficile et colérique). Ces éléments et l’état des connaissances sur les modèles conceptuels développementaux explicatifs de la dé-linquance sexuelle seront passés en revue lors de notre atelier. De plus, les résultats préliminaires d’une étude réalisée à partir des dossiers de jeunes de la région 03 présentant des comportements sexuels atypiques dont la situation a été signalée à la protection de la jeunesse entre 2002 et 2016 (N=1983) seront présentés. Nous examinerons les taux de prévalence en fonction des différents groupes d’âge et les trajectoires de services, pour ensuite croiser ces données avec les résultats d’une étude qualitative permettant ainsi de dresser un pro-fil clinique plus détaillé à partir d’un échantillon représentatif de cette cohorte. Ces données seront discutées avec l’auditoire sous l’angle de l’organisation et de la coordination des services sociaux et de santé à offrir à ces jeunes.

C


Activités au choix • bloc 113 juin 2017 • 10 h 45

Un modèle novateur d'élaboration de formation vu sous l'angle de la formation Abus sexuel : comprendre et intervenir

Nadia Ouellet, responsable pédagogiqueCarrefour de formation du RUIJ

Nicole D'Astous, chargée de projet et consultante pour l'élaboration de la formation Abus sexuel : comprendre et intervenirCarrefour de formation du RUIJ

Cette conférence illustrera les grandes étapes de réalisation des formations développées par le Carrefour de formation du Réseau universitaire intégré jeunesse (RUIJ) pour répondre, sur le plan provincial, aux besoins spécifiques à une fonction, à un champ d’intervention ou à une thématique pour les intervenants et le per-sonnel d’encadrement clinique du secteur des jeunes en difficulté et leur famille. Cette démonstration se fera en s’appuyant sur les phases d’élaboration de la formation hybride (volets en ligne et présentiel) Abus sexuel : comprendre et intervenir conçue sur mesure pour les intervenants des CIUSSS et des CISSS des services rétention et traitement des signalements (RTS), évaluation/ orientation (ÉO) et application des mesures (AM) qui possèdent peu d’expérience d’intervention dans les situations d’enfants signalés pour motif d’abus sexuel. Comme le souligne Le Boterf, « on peut avoir beaucoup de compétences et n’être pas compétent. » C’est en gardant en tête cette préoccupation et en ayant le souci de réduire les coûts, d’optimiser la durée des for-mations et de prendre le virage technologique de l’apprentissage en ligne, que le Carrefour de formation du RUIJ a développé son modèle d’élaboration de formation, prenant sa source dans les meilleures pratiques de formation continue, notamment dans l’ingénierie de formation.

D


Conférence13 juin 2017 • 13 h 15

Implementation of Evidence-Based Interventions to Support Youth and Family Functioning: Lessons Learned from a Population Trial and a Center of Excellence

Cheri Shapiro, Ph. D., professeure South Carolina Center for Excellence in Evidence-Based Intervention, University of South Carolina

En collaboration avec François Gagnier, coordonnateur de Concertation Anjou, Marie-Claude Leduc, directrice adjointe – continuum des services clientèle jeunesse de la Direction du programme jeunesse du CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal, Natacha Battisti, directrice des Ressources familiales Côte-de-Beaupré et France Landry, coordonnatrice d’implantation Triple P au CIUSSS de la Capitale-Nationale.

Engagée à soutenir les familles et leur communauté afin de réduire les mauvais traitements envers les enfants, Dr Cheri Shapiro expérimente et évalue la mise en œuvre de programmes à données probantes en situation réelle au South Carolina Center for Excellence in Evidence-Based Intervention qu’elle dirige. Elle a, entre autres, agi à titre de chercheuse lors de l’expérimentation et de l’évaluation de Triple P en Caroline du Sud. S’appuyant sur sa vaste expérience de mise en œuvre de programmes à données probantes, Dr Shapiro viendra nous entretenir spécifiquement de la période critique qu’est la transition entre l’expérimentation et la péren-nisation de tels programmes. Ses réflexions sur les défis à relever et les pièges à éviter permettront d’identifier des conditions à mettre en place pour réussir cette transition tout en suscitant la discussion. À la suite de la conférence du Dr Shaprio, des représentants d’organisations ayant participé à l’expérimenta-tion d’un programme à données probantes (Triple P – Pratiques parentales positives) viendront partager leur propre expérience de cette transition de l’expérimentation vers la pérennisation et réagiront à la conférence du Dr Shapiro. François Gagnier et Marie-Claude Leduc témoigneront de leur expérience à la suite à l’expé-rimentation de Triple P sur le territoire du CLSC Mercier-Est/Anjou à Montréal alors que Natacha Battisti et France Landry feront de même pour l’expérimentation de Triple P sur le territoire du CLSC Orléans à Québec.

En traduction simultanée


Panel d'experts13 juin 2017 • 15 h 15

Prévenir la maltraitance par la création d’environnements favorables aux familles

Claire Chamberland, professeure honoraireÉcole de travail social de l’Université de Montréal

François Desbiens, directeur de la santé publique de la Capitale-NationaleCIUSSS de la Capitale-Nationale

Carole Després, professeure titulaire École d’architecture de l’Université Laval

Jean-Marc Potvin, président directeur-général adjoint CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal

À l’exception des agressions sexuelles, la maltraitance envers les enfants est essentiellement une probléma-tique familiale. Pour prévenir de tels dérapages, une offre de services et de programmes psycho-socio-édu-catifs aux familles, accessibles et éprouvés, font évidemment partie de la réponse. Ceux-ci peuvent prendre la forme de visites à domicile, comme le volet Accompagnement des familles des SIPPE. Il peut aussi s’agir de programmes structurés visant le développement des habiletés parentales, comme Triple P ou Ces Années Incroyables. Mais il demeure que de tels programmes ne sont qu’une partie de la réponse aux besoins d’appui des familles. Pour un effet préventif optimal, ils devraient se combiner à d’autres mesures préventives qui ciblent plutôt l’environnement des familles. Bref : Quels changements dans l’environnement global des familles pourraient contribuer à prévenir la mal-traitance envers les enfants? Et comment coordonner tous ces efforts afin d’optimiser leurs effets préventifs sur la maltraitance? Voilà les questions auxquelles ce panel d’expert-e-s cherchera à répondre.


Conférence grand public13 juin 2017 • 19 h à 20 h 30

Prévenir la maltraitance par la création d’environnements favorables aux familles

Ginette Spahr, directrice adjointeCentre de la petite enfance (CPE) La Petite École de Beauport

Céline Crépin, directriceÉcole La Pléiade de Beauport

Cette conférence s’adresse à tous les parents ayant des enfants âgés de 12 ans et moins. L’auditoire en appren-dra davantage sur les « pratiques parentales positives » ainsi que sur leurs effets bénéfiques sur le comporte-ment des enfants et sur la relation parent-enfant. Des trucs et des conseils simples et concrets seront offerts aux parents pour stimuler et encadrer leurs enfants, bien avant d’en arriver aux conséquences et aux puni-tions. De quoi avoir encore plus de plaisir dans son rôle de parent ! La conférence fait partie du programme de formation au rôle parental Triple P – Pratiques parentales po-sitives. Expérimenté au Québec depuis 2015, Triple P est offert dans plus de 25 pays. Sa pertinence et son efficacité ont été éprouvées à maintes reprises et dans divers contextes. L’activité sera offerte par deux confé-rencières accréditées Triple P. Une période de questions et d’échanges avec l’auditoire est prévue à la fin de la conférence.

CAFÉTÉRIA DU CÉGEP DE LIMOILOU, CAMPUS QUÉBEC

Offerte gratuitement à tous!


Conférence14 juin 2017 • 9 h

Les troubles mentaux graves à l’adolescence : à la recherche d’un mode d’emploi

Tania Lecomte, Ph. D., professeure titulaire et chercheuseDépartement de psychologie de l’Université de Montréal Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal

Que sait-on concernant le–s troubles mentaux « graves » chez les jeunes? Le portait est souvent complexe – des symptômes d’apparence grave peuvent n’être que passagers alors que d’autres manifestations suggèrent un trouble grave nécessitant des soins biopsychosociaux et une plus grande offre de services. Un regard plus détaillé sur les symptômes en apparence problématiques et leurs déclencheurs, en lien avec les études actuelles, devrait permettre de mieux comprendre le continuum de la santé mentale et quand des services spécialisés deviennent nécessaires. La situation se complexifie aussi au niveau du traitement : les recommandations sont souvent basées sur les recommandations de traitement pour les adultes avec les mêmes diagnostics. Or, les adolescents ne ré-pondent pas toujours de la même manière que les adultes aux traitements – certains effets secondaires sont plus marqués alors que certains traitements ont des effets plus puissants. Cette présentation va décrire les grandes lignes des recommandations des traitements psychosociaux/psychologiques qui sont recommandés pour les adolescents qui reçoivent un diagnostic de dépression majeure, de schizophrénie ou de bipolarité. Une attention particulière sera aussi portée aux comorbidités, c’est à la dire la présence de troubles anxieux, de troubles d’utilisation de substances, de troubles de personnalité, en plus des troubles mentaux graves. Quelques exemples d’interventions ou de services validés seront aussi présentés, notamment la thérapie co-gnitive comportementale, mais aussi l’intervention familiale, le soutien aux études et la remédiation cogni-tive.


Symposium14 juin 2017 • 10 h 45

Nouvelles perspectives en neuropsychologie clinique dans le contex te de la jeunesse : quand l’intégration de la recherche clinique guide le développement de pratiques innovantes

Caroline Cellard, Ph., D., professeure adjointe et chercheuseÉcole de psychologie de l’Université LavalCentre de recherche de l’institut universitaire en santé mentale de Québec du CIUSSS de la Capitale-NationaleCentre de recherche de l’institut universitaire du Centre jeunesse de Québec du CIUSSS de la Capitale-Nationale

Caroline East-Richard, étudiante Doctorat en psychologie Recherche et intervention de l’Université Laval

Karianne Guay, étudiante Doctorat en psychologie Recherche et intervention de l’Université Laval

Alexandra R.-Mercier, étudiante Doctorat en psychologie Recherche et intervention de l’Université Laval

Élisabeth Thibaudeau, étudiante Doctorat en psychologie Recherche et intervention de l’Université Laval

La maltraitance peut être considérée comme un facteur de risque contribuant à l’émergence de déficits neuropsychologiques chez les adolescents. Certains sont prédisposés à développer une psychopathologie cliniquement significative. Il est primordial de renforcer la capacité de résilience de ces adolescents en déve-loppant des facteurs de protection. Le fonctionnement neuropsychologique constitue une cible novatrice à explorer. Cependant, la nature des déficits neuropsychologiques chez les adolescents ayant vécu la maltrai-tance qui sont aux prises avec un trouble mental est à préciser. De plus, bien que la remédiation cognitive soit un traitement de choix pour pallier les difficultés de la sphère cognitive et sociale chez les individus ayant un trouble psychiatrique, aucune étude n’a encore évalué l’accep-tabilité de cette intervention auprès des adolescents dans un contexte de protection de la jeunesse. L’objectif de ce symposium consiste à identifier le profil neuropsychologique des jeunes vulnérables afin d’identifier les meilleures cibles de traitement. Les résultats de quatre projets phares financés par la Chaire Richelieu de recherche sur la jeunesse, l’enfance et la famille seront présentés.


D’abord, les résultats préliminaires du projet TRACER dont l’objectif consiste à caractériser le profil neu-ropsychologique des jeunes vulnérables seront abordés. Ensuite, une revue systématique des écrits sur les effets de la remédiation cognitive auprès des adolescents ayant un trouble psychiatrique sera présentée. Le projet IRCAJAR, dont l’objectif est d’évaluer la faisabilité d’un programme de remédiation cognitive auprès des adolescents en centre jeunesse, sera ensuite exposé. Enfin, deux études de cas issus du projet IRCAJAR se-ront illustrées. Les résultats de ces recherches pourront contribuer au développement de pratiques innovantes dans le contexte de la jeunesse.

Présentations

1. Nouvelles perspectives en neuropsychologie clinique dans le contexte de la jeunesse : quand l’intégration de la recherche clinique guide le développement de pratiques innovantes Auteur : Cellard, C.

2. TRAjectoires Cognitives et cliniques des Enfants à Risque (TRACER) : données préliminaires Auteurs : East-Richard, Caroline, R.-Mercier, Alexandra, Guay, Karianne, Lacerte, Denis, Latour, Kim, St-Laurent, Mélanie, Nadeau, Danielle et Cellard, Caroline

3. Revue systématique sur les effets de la remédiation cognitive auprès des adolescents ayant un trouble psychiatrique Auteurs : East-Richard, Caroline, Guay, Karianne, R.-Mercier, Alexandra, Reeder, Clare, Wykes, Til, Bureau, Alexandre et Cellard, Caroline

4. Intervention par remédiation cognitive auprès des jeunes à risque (IRCAJAR) : enjeux liés à l’engagement Auteurs : R.-Mercier, Alexandra, Wykes, Til, Reeder, Clare, Guay, Karianne, Nadeau, Danielle, Dufour, Geneviève, Lemay, Réjean et Cellard, Caroline

5. Intervention par remédiation cognitive avec CIRCuiTS auprès de jeunes ayant subi de la maltraitance : importance du traitement personnalisé au profil cognitif Auteurs : Thibaudeau, Élisabeth, R.-Mercier, Alexandra, Wykes, Til, Reeder, Clare, East-Richard, Caroline, Nadeau, Danielle et Cellard, Caroline

Symposium14 juin 2017 • 10 h 45



Vers une plus grande reconnaissance des pratiques autochtones de protection de la jeunesse

Christiane Guay, Ph. D., directrice du département de travail socialUniversité du Québec en Outaouais

Nadine Vollant, directrice des services sociauxUauisthitun, Centre de santé et de services sociaux d’Uashat mak Mani-Utenam

Le rapport de la Commission de vérité et réconciliation est rapidement devenu une référence incontournable et lance un appel à revoir de fond en comble nos pratiques d’intervention sociale à l’égard des enfants et des familles autochtones, notamment en matière de protection de la jeunesse. La présente communication vise à susciter une réflexion sur les avenues possibles pour le renouvellement de ces pratiques. En rendant compte d’un ensemble de projets de recherche menés au sein de la communauté innue d’Uashat mak mani-Utenam, nous discuterons des principaux enjeux et défis que pose l’intervention sociale en contexte autochtone. Nous constaterons également que le renouvellement des pratiques d’intervention sociale passe par une reconnais-sance des savoirs et des pratiques culturelles autochtones telles que l’adoption coutumière et la guérison sur le territoire. Il suppose aussi que l'on tende vers des pratiques qui maintiennent la sécurité culturelle des enfants autochtones. Nous verrons enfin que pour être véritablement efficaces, les pratiques d’intervention sociale devraient être mises en œuvre par des institutions autochtones de protection de la jeunesse.

A



Violence conjugale ou problèmes personnels des parents? Comment comprendre la cohabitation des problématiques pour mieux aider ?

Geneviève Lessard, Ph. D., professeure chercheuse École de service social de l’Université LavalCentre de recherche interdisciplinaire sur la violence familiale et la violence faite aux femmes

Mélanie St-Laurent, travailleuse socialeCIUSSS de la Capitale-Nationale - Installation Centre jeunesse de Québec

Annie Dumont, auxiliaire de recherche et coordonnatrice du projetÉcole de service social de l’Université LavalCentre de recherche interdisciplinaire sur la violence familiale et la violence faite aux femmes

Les recherches montrent que la cooccurrence de violence conjugale et de toxicomanie ou de problèmes de santé mentale chez les parents est un cas typique et non une exception, particulièrement dans les populations cliniques (Bromfield et al., 2010; Cleaver et al., 2011). Cet atelier présente une recherche-action qui se déroule en trois volets. Les deux premiers visent le développement des connaissances à partir d’une méthodologie mixte : 1. Un premier volet a permis de réaliser des analyses secondaires quantitatives à partir de deux échantillons

représentatifs :a. de la population générale au Québec;b. de la population clinique des centres jeunesse.

2. Un second volet a permis la réalisation d’entrevues qualitatives avec des pères, des mères et des adoles-cents. Les résultats du premier volet seront présentés, appuyés de quelques résultats préliminaires issus du volet 2.

La présentation permettra de décrire les caractéristiques individuelles, familiales et socio-économiques associées à la cooccurrence de violence conjugale et de toxicomanie ou de problèmes de santé mentale chez les parents, en distinguant les particularités des données issues d’un échantillon clinique ou populationnel. Elle permettra aussi d’illustrer qualitativement comment les mères, les pères et les adolescents décrivent leur expérience en situation de cooccurrence ainsi que leurs points de vue sur les services d’aide. Le volet 3 du pro-jet, actuellement en démarrage, porte sur la bonification des interventions. Les participants à l’atelier seront donc invités, par quelques questions d’animation ciblées, à réfléchir aux implications de ces résultats pour l’amélioration des interventions offertes aux familles.

B



Des interventions sensibles aux traumas, ça veut dire quoi?

Tristan Milot, Ph. D., professeur régulier et chercheurDépartement de psychoéducation de l’Université du Québec à Trois-RivièresCentre d’études interdisciplinaires sur le développement de l’enfant et la famille (CEIDEF)

Depuis quelques années, les concepts de trauma, de trauma complexe ou de trauma développemental sont apparus ou réapparus dans le discours des intervenants et des chercheurs travaillant auprès des enfants, des adolescents et des familles qui reçoivent des services de la protection de la jeunesse. De fait, les travaux de recherche, les programmes d’intervention, les formations et les conférences qui traitent du trauma gagnent en popularité. Mais que signifie réellement avoir une pratique sensible au trauma? Quelles sont les caractéris-tiques d’une intervention dite sensible aux traumas? L’objectif de cet atelier est de familiariser les participants aux approches d’intervention sensibles aux trau-mas. Bien que l’atelier inclut un bref aperçu des fondements conceptuels des pratiques sensibles aux traumas (ex. : comprendre ce qu’est un trauma, et, en particulier, un trauma complexe), un accent particulier sera mis sur les principes sous-jacents à ces interventions, la présentation de certains programmes, et sur les défis de la mise en application de ces interventions dans les établissements.

C



Gérer les « manifestations agressives » en établissement médico-social : entre approches bientraitantes des jeunes et qualité de vie au travail des professionnels, cheminer ensemble dans la réalité complexe

Patrice Leguy, directeur de projets – Évaluations, recherches, formationUnion Mutualiste d’initiative Santé - ITEP et SESSAD de l’Audronnière, France

Comprendre la violence des jeunes accueillis est un préalable. Prévenir celle-ci, indispensable. Cependant, lorsqu’elle n’a pu être évitée, il existe parfois une difficulté pour la structure et les professionnels à trouver la réponse la plus légitime au regard des règles existantes. Comment articuler qualité de réponse auprès des jeunes accueillis et qualité de vie au travail des professionnels? Envisageant les manifestations agressives comme si-tuation complexe, il est proposé, comme hypothèse de travail, une démarche d’apprentissage organisationnel et de formation en situation de travail. A partir d’une méthodologie systémique de prévention-intervention-postvention, il est présenté un dispositif intitulé ABS • Approches Bienveillantes et Sécurisantes • comme stratégie alternative reliant travail et forma-tion, sécurisation et apprentissage.

D



Protocole d'évaluation familiale : un outil d'intervention systémique

Nancy Viel, spécialiste en activités cliniquesCIUSSS de la Capitale-Nationale

Marie-Hélène Labonté, conseillère au développement de la rechercheCentre de recherche de l'institut universitaire du Centre jeunesse de Québec du CIUSSS de la Capitale-Nationale

Le CIUSSS de la Capitale-Nationale a développé une pratique clinique rigoureuse (pratique de pointe) en matière d’évaluation des besoins de la clientèle des jeunes et des familles basée sur les données probantes, et ce, en vue d’améliorer les services rendus à la clientèle. Plus spécifiquement, cette pratique se déploie par l'utilisation d'un protocole d'évaluation et d'une carte conceptuelle visant à documenter de façon systéma-tique l’ensemble des dimensions du fonctionnement familial. Cet outil d'évaluation favorise le développement d’une lecture commune de la situation familiale et contribue à cibler les objectifs inscrits au plan d’intervention. Ce protocole permet entre autres : d'augmenter la rigueur lors de l’analyse du fonctionnement familial, de soutenir l'analyse clinique de l’intervenant, d'améliorer la qualité des services rendus, de favoriser la participation du client à l’intervention et l'alliance thérapeutique.

E


Partenaires

La Chaire de partenariat en prévention de la maltraitance tient à remercier chaleureusement ses nombreux partenaires :• CRSH• Université Laval• Association québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE)• Fédération québécoise des organismes communautaires Famille (FQOCF)• INSPQ• Carrefour des femmes d’Anjou• Carrefour Solidarité Anjou• Carrousel du P’tit monde d’Anjou• CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal• CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal• CPE La grenouille rose• CPE Les maisons enjouées• Commission scolaire de la Pointe-de-l’Île (CSPI) et ses écoles primaires• Commission scolaire de Montréal (CSDM) et ses écoles primaires• Concertation Anjou• L’Antre-Jeunes• Maison des familles de Mercier-Est• Solidarité Mercier-Est• SAC Anjou• Beau Port d’attache• CIUSSS de la Capitale-Nationale• CPE La petite école• CPE L’Enchanté• CPE Seigneuriale• Commission scolaire des Premières-Seigneuries (CSPDS) et ses écoles primaires• Côte à côte en action• Matinée Frimousses• Re-Fa-Vie• Ressources familiales Côte-de-Beaupré


Commanditaires

Événement rendu possible grâce à la collaboration des partenaires suivants :

Centre de recherche de l'institut universitaire du Centre jeunesse de Québec du CIUSSS de la Capitale-Nationale

Chaire de partenariat en prévention de la maltraitrance de l’Université Laval

RUIJ - Réseau universitaire intégré jeunesse

Chaire Richelieu de recherche sur la jeunesse, l’enfance et la famille, Université Laval

juin 2017i 0

Événement gratuit · Journées annuelles de la recherche sur les jeunes et familles : de la...

Documents

Transcript of Événement gratuit · Journées annuelles de la recherche sur les jeunes et familles : de la...