Web viewLe Petit Parisien. Pour la grande histoire du Tour de France, ... Page 29« Il fut...

4

Click here to load reader

Transcript of Web viewLe Petit Parisien. Pour la grande histoire du Tour de France, ... Page 29« Il fut...

Page 1: Web viewLe Petit Parisien. Pour la grande histoire du Tour de France, ... Page 29« Il fut ensuite prouvé que Paul Duboc qui termina malgré tout second du Tour

12 septembre 2016

« Les secrets du Tour de France »Par José-Alain Fralon

(édité par La Librairie Vuibert)

Page 14 « La tête et les jambes », l’ouvrage d’Henri Desgrange, a été édité en 1894 et non en 1994, un siècle plus tard.

Page 15 « Clin d’œil de l’histoire : c’est à partir d’une insignifiante histoire de maillots que sera écrit un des reportages les plus célèbres parmi ceux qui ont nourri la saga du Tour de France. Nous sommes le 27 juin 1924 lors de la troisième étape, Cherbourg-Brest. A Coutances, une foule est réunie devant le Café de la Gare, où deux des coureurs les plus connus de l’époque, les frères Henri et Francis Pélissier – Henri a gagné l’épreuve l’année précédente – se sont réfugiés après avoir abandonné la course. »En réalité, le jeudi 26 juin 1924. Le texte est paru le lendemain 27 juin dans Le Petit Parisien. Pour la grande histoire du Tour de France, la date du 26 juin 1924, c’est comme le 11 septembre 2001 pour les Américains !

Page 20 Albert Bourlon réalisa son échappée record de 253 km sur le Tour 1947 (14e étape) et non en 1953 (ce qui ferait deux ans après sa retraite cycliste !). Il faut harmoniser avec la page 71.

Page 29 « Il fut ensuite prouvé que Paul Duboc qui termina malgré tout second du Tour 1911, avait bien été empoisonné » En réalité : on en attend toujours la preuve.

Page 31 « La quatrième du Tour 1950 entre Toulon et Menton ». En réalité la 15e étape

Page 33 « Pas facile de trouver les couples idéaux. Lucien Aimar et Jacques Anquetil ont aussi fait chambre commune pendant cinq ans. »Problème : Aimar et Anquetil n’ont fait que le Tour 1966 dans la même équipe. Un peu plus loin, page 34, il est précisé par Anquetil : « Moi mon confident c’était Darrigade, ensuite Stablinski »

Page 35 « L’absence de poils (rasage) permet à la sueur de mieux se répartir sur les jambes, ce qui est positif pour lutter contre l’hyperthermie ».Sauf que sans les poils, les gouttes de sueur courent sur la peau sans subir le phénomène de l’évaporation, le seul efficace pour évacuer la chaleur produite par l’effort et refroidir le corps. La présence de poils garde plus longtemps les gouttes de transpiration au contact de la peau. En réalité, le rasage facilite les soins cutanés (plaies), les massages et l’aérodynamisme.

Page 35 « Le Suisse Hugo Koblet, lui, ne manquait jamais, pour justifier son surnom de ‘’pédaleur de charme’’, de sortir un peigne de la poche de son maillot à quelques kilomètres de l’arrivée pour se refaire une beauté. »Effectivement, lors de la fameuse étape Brive-Agen du Tour 1951, Koblet a fait sa toilette « à dix kilomètres du but. Après avoir humecté, avec l’eau d’un bidon, une éponge, soigneusement glissée dans une poche de son maillot avant le départ, il se débarbouillait le visage, s’essuyait. Sortant un peigne, il se coiffait avec soin, remettant de l’ordre dans sa tenue et se présentait, la joue propre et les cheveux lisses, pour recevoir le baiser de la rosière qui offrait au Suisse le bouquet du maillot jaune. » [Route et Piste, hors série, juin 1952]Mais en fait, l’opération toilette se déroulait le plus souvent à l’arrivée, textes de journalistes envoyés spéciaux et photos en témoignent. Par exemple, André Chassaignon présent à Agen le 15 juillet 1951 raconte : « Descendu de machine, il plongea la main dans la poche intérieure de son maillot, en extirpa un peigne et se

1

Page 2: Web viewLe Petit Parisien. Pour la grande histoire du Tour de France, ... Page 29« Il fut ensuite prouvé que Paul Duboc qui termina malgré tout second du Tour

12 septembre 2016

refit une beauté pour sacrifier à la photographie » [André Chassaignon et André Poirier. – Le Tour de France, ce passionnant fait divers. – Paris, éd. Armand Fleury, 1952. – 141 p (p 140)]La célèbre image de Koblet se donnant « un coup de peigne » après l’arrivée d’une étape à sa descente de vélo, fait partie de tous les cahiers photos des ouvrages ou hors séries consacrés au Pédaleur de charme.

Hugo Koblet ‘’le Pédaleur de charme’’

Page 36 « Bien fini le temps, c’était durant les trois premières éditions du Tour, où Henri Pépin, dit Henri Pépin de Gontaud, un coureur aussi excentrique que riche, invitait ses coéquipiers, qu’il avait personnellement rémunérés, à se mettre à table dans un des restaurants réputés qui bordaient le parcours de l’étape : ‘’Messieurs, asseyons-nous, nous avons tout notre temps’’. Le soir, il invitait de nouveau tout son monde dans les palaces. Un tel régime ne lui porta pas chance : il dut abandonner les trois fois, ce qui lui valut le surnom de Pépin le Bref. »En réalité, le sieur Pépin a participé aux éditions n° 3 (1905), n° 5 (1907) et n° 12 (1914).

Page 37 « Le Flamand Gustave Van Sleembrouck ». En réalité (sur acte de naissance) : Van Slembrouck (un seul e)

Page 45 « Les réactions seront d’autant plus violentes que, pour fêter la signature cette année-là du traité créant l’Union européenne (1992), six pays du Vieux Continent, un record, allaient être visités par les coureurs : l’Espagne, la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg, l’Italie et l’Allemagne ». ‘’Il ne faudra pas s’étonner sir cette carte provoque un choc au cœur du bon peuple de France, eu égard à cette spectaculaire dérive européenne’’ écrit Jean-Pierre Oyarsabal dans Sud-Ouest ».En réalité, Jean-Pierre Oyarsabal exerce au service des sports de la Dépêche du Midi depuis 1980 (confirmé par JP O. lui-même)

Page 47 « Dès les débuts, Henri Desgrange va charger un de ses collaborateurs à l’Auto de tracer les parcours. Il s’agit d’Alphonse Steines, journaliste d’origine luxembourgeoise. »En réalité, Alphonse Steinès prend un accent grave sur le e (cf carte de presse signée par lui-même)

Page 47 « La tension est pourtant grande, le 21 juillet 1910 à 3 h 30 du matin lorsque les coureurs prennent le départ de l’étape Pau-Luchon. Au programme : 326 kilomètres et les quatre cols du ‘’cercle de la mort’’ »

2

Page 3: Web viewLe Petit Parisien. Pour la grande histoire du Tour de France, ... Page 29« Il fut ensuite prouvé que Paul Duboc qui termina malgré tout second du Tour

12 septembre 2016

En réalité, l’étape inaugurale du cercle de la mort en 1910 conduit les coureurs de Luchon à Bayonne et non de Pau à Luchon. Ce seul exemple discrédite complètement la librairie Vuibert et Fralon, l’auteur de l’ouvrage.

Page 53 « Olag Ludwig »En réalité, le coureur allemand se prénomme Olaf

Page 59 « Desgrange [NDLR : le patron de l’Auto et du Tour de France] n’était pas un tendre, écrira Jacques Marchand, sans doute le journaliste qui l’aura le mieux connu »En réalité, Jacques Marchand, qui est journaliste depuis 1942 (2 ans après la mort de HD), avait 19 ans quand Henri Desgrange est décédé en 1940.

Page 73 « Les poussés nationalistes vont se calmer. Notamment avec le retour des équipes de marque en 1969 »En réalité, il y a eu un premier retour de 1962 à 1966 puis pendant deux ans en 1967 et 1968, le Tour fonctionne avec des équipes nationales et enfin un an plus tard, en 1969, retour définitif aux équipes sponsorisées comme c’est le cas encore en 2016.

Page 87 « Le départ, en 1955, du premier Tour de France féminin apparaît donc, dans son genre, comme une initiative ‘’révolutionnaire’’. Il faut savoir qu’encore en 1957, L’Equipe commentera ainsi la décision de l’Union cycliste internationale de ne pas organiser un championnat du monde féminin : ‘’Le bon sens a triomphé […]. Elles devront se contenter des épreuves existantes de cyclotourisme, ce qui correspond plus à leur possibilité musculaire’’. Organisé par Jean Leulliot, fils de Jean Leulliot, instigateur du Circuit de France de 1942, le Tour féminin comprend cinq étapes. Conductrice de camionnette dans le civil, l’anglaise Millie Robinson l’emporte. »En réalité, Jean Leulliot, fils de Jean Leulliot c’est le même homme. C’est bien Jean Leulliot (1911-1982) qui est l’instigateur du Circuit de France et du Tour féminin. Son père se prénommait Gaston ; le fils de Jean - Jean-Michel, né en 1938 - a été journaliste à Antenne 2 (1974-1978) et TF1 de 1979 à 1991. Ce dernier n’a jamais organisé une course cycliste, a fortiori le Tour de France féminin en 1955, surtout à l’âge de 17 ans !

POST-IT Cet ouvrage comportant 329 pages, je m’arrête de commenter les erreurs car trop, c’est trop !Le chapitre consacré au dopage « De la ‘’dynamite’’ des frères Pélissier à l’EPO de Virenque » mériterait d’être réécrit en totalité !Un journaliste sportif analphabète du corps n’y connaît rien au dopage. Il n’a jamais fait un contrôle antidopage ; dans son cursus, la pharmacologie est omniabsente ; il n’a jamais soigné un sportif et il se permet d’écrire sur le dopage ! Quelle imposture.Exemples : Page 231  : « positif à la Corydrane ». En réalité, on écrit le Corydrane (au masculin)Page 232 : « positif à la promedicide ». En réalité, le probénécide (au masculin). Vu comme

il l’orthographie, JAF doit tout ignorer de cette substance. A ce niveau de méconnaissance, on peut faire le constat de faute professionnelle.

On pourrait continuer les rectificatifs pendant des pages…Selon JA Fralon, «  il s’est inspiré de sa bibliothèque minimale de l’honnête homme voulant se documenter sur le Tour de France » sauf que dans cette liste, on trouve de nombreux bouquins aussi carencés que le sien. Par exemple, celui de Sylvie Lauduique-Hamez. A l’époque, j’avais adressé à l’éditeur Calmann-Lévy un florilège des bévues majeures en titrant « Les incroyables mais « FAUX » !!! [sans réponse bien entendu ni de l’auteur ni de l’éditeur]Au final le lecteur de l’ouvrage « Les secrets du Tour de France » a la nette impression de s’être fait entuber par des imposteurs. Il serait légitime que tous les livres vendus soient remboursés.

3