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148 aontribuir;oes para 0 Estudo da Antropologia Por tuguesa

Dans la mesure du possible, j'ai r ecueilli une documen­t at ion concernant les ethnies qui habitent l'Angola, sansme confiner aux frontieres polit iques, d'ailleurs tres arbi­traires sur Ie planculture1.

L'etude monumentale de M. GUTHRIE etabllssant une divi­sion en zones linguistiques en Afri que bantoue a apporteaux chercheurs un nouvel instrument de travail tres impor­tant si on veut approfondir l'analys e culturelle en utilisant1'apport linguistique.

Choisissant 1'Angola comm e terrain de cet essai, j'aiordonne la documentatation d'apres Ie criterium linguisti­que de GUTHRIE. Ains i, toute s les langues bantoues par­lees en Angola sont regroupees en t r ois zones qui debor­dent d'ailleurs les frontieres politiques de l'Angola (Fig. 1).

Nous avons, dans le nord, la zone H a laquelle apartien­nent les groupes linguistiques K ongo (avec tous ses sous­-groupes) , Kimbundu en plein territoire angolais et encor eKiyaka, chevauchant la frontiere.

La zone K, a l'est, contient comme groupe linguistiqueprincipal Ie «Chokwe-Luchaze» avec plusieurs sous-grou­pes tres importants en Angola: Ohokioe, Luimbi, Ng an­qela, Luchaei, Inoena, Mbwela, et encore, au sud, Ie groupe«Luyana» represente en Angola par le sous-groupe Kwangari.

Fig. 1

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U A ngola tradiHonnel 149

Pour la zone R, au sud-ouest, nous dist inguons troisgroupes importants :

- Umbundu ave c les sous- groupes : Mbundu) Ndombe,Nyaneka et K humbi ;

-Ambo)'- Herero (1) .

Bien que le groupement linguistique ne designe pas neces­sairement un groupement culture l, cette division presenteI'avantago de permettre une etude des grands ensemblesethniques de l'Angola pour repondre au but que je me pro­pose dans ce t ravai l: une analyse des concepts traditionnelsdes «operat eurs» magico-religieux : devin, gu erisseur, S01"­

cier, sans tenir compte de detail s ethniques, mais en memetemps sans to mber dans une generalisation trop vague quinegligerait les differenciations culturelles existant dans un eregion aussi vas t e que l'Angola, ou les strat ifications cul­turelles ont connu un rythme assez int ensif jusqu' a uneepoque recent e.

Le choix de cette division a base linguistique presentsaussi l'avantage de fair e progresser simult anement les recher­ches linguist iques et ethnographiques et ce, d'autant plusque, dans l'etat actuel de nos connaissances sur l'Afriquebantoue et sur l'Angola en particulier, il est urgent de tenircompte des progres en chacun de ces domaines.

Ceci dit, il me faut ajouter que dans le cadre de ce tra­vail , je me suis limite a presenter les donnees ethnographi­ques bien que l'instrument linguistique m'ait ete tres utiledans les r echerches prealables .

En me su ggerant ce travail, Luc de Hmrscn fit appa­raitre la nece ss ite d'etablir un triangle. En fa it, il est simplea elaborer ; c'es t l'obscurant isme de la traduction en termesoccidentaux qui a masque ce triangle magieo-r eligieux etsa coherence dan s le systeme traditionn el des croyan ces.

En Angola, plus qu 'ailleurs, la demarche linguistique esttres important e ; en effet , on y remarque un curieux phe­nomene de gliss ement linguistique du mot nqanqa, univer -

(1) GUTlffiIE, 1970 , pp . 14-15.

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150 Oon tTibuiQo6s pam 0 Estudo da Antl'opologia Portuquesa

sellement reconnu en Afrique bantoue comme designant ledevin, l'agent benefique, et designant par contre le sorcieren Angola, dans les regions K et R.

Les deux agents benefiques, devin et guerisseur, sontsouvent representee par la meme personne; des lors, ils aetrouvent souvent designes par Ie meme mot.

Par contre, une opposition bien marquee existe toujoursentre so rcier /devin + guerisseur.

On peut dir e que la zone H se caracterise par l'opposi­tion : nganga/ ndoki (devin / sorcier ) ou Ie nganga est soitle devin soit le guerisseur. Dans la zone K, il y a une dis­tinction plus nette entre devin / guerisseur/sorcier et l'oppo­sition est tahi/nganga (devirr/ sorcier ) ou tahi + mbuke/nganga (devin + guerisseury sorcier ) . Dans la region R,I'opposition se joue ent r e Ie k imbanda/onganga (devin-gue­r isseur/sorcier) , le kimbanda etarrt en principe le devin­-guerisseur sans distinction de metier .

Nous trouvons dans les t ro is zones la meme demarca­tion: Ie mal est du cote du sorcier, Ie bien du cOte du devinet du guerisseur (F ig. 2) .

nganga

ndoki ng anga

F ig. 2

k irnbanda

onganga

A partir de ce t r iangle magico-religieux, j'ai tente depresent er , dans leurs grandes lignes, les traits qui caracteri­sent ces agents dans les societes traditionnelles de l'Angola,anterieurement a toute influence euro peenne.

Pour aboutir a une defini tion du statut social de cha­cun de ces personnages, il est evident qu'on ne peut pasten ir compte des cas limites qui ne peuvent intervenir a

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U Angola traditionnel 151

l'appui ou a l'encontre d'une tyopologie. Cette remarqueest importante car les missionnaires, qui constituent la plu­part des sources dont nous disposons, essaient souvent denous convaincre de la mechancete d'un devin a partir ducas d'un devin mechant. Notre demarche est de reche rcherl'opinion des Angolais sur l'activite de leurs devi ns, de leursguerisseurs et sur l'existence des sorcier s ,

n faut egalement remarquer que les trois zones etabliesne presentent pas la meme homogene ite culturelle et queles limites sont parfois assez impr ecises . II est bien evi­dent, par exemple, qu e l'irradiation culturelle des T shokwea He beaucoup plus intense a t ravers la zone R que dansla zone H; K et R ont beaucoup plus d'affinites cultureUeset sont plus proches l'une de I'autre que de H, d'autant plusque cette zone a ete le foyer de developpement d 'une im por ­tante civilisation (1) .

En etudiant dans chaque zone chacun de ces trois ope­rat eu rs magico-reIig ieux, j'ai cherche aussi a mettre en evi­dence la facon dont chacun s 'articule avec l'autre; pour com­pleter ce t r avail, il faudrait encore etudier de facon plusapprofondie l'articulation de chacun de ces agents avec lele pouvoir traditionnel du chef (eventuellement du roi) .

J'ai represents, sous forme de diagramme, chaeun de cest rois agents par le cOte d'un t r iangle ; l'obje ctif de ce tra­vail se limit e a l'exterieur du triangle; c'est-a-dire, a. etudierchacun 'des trois cotes et le contact de chacun d'eux avecIe voisi n . IIs representent trois modalites du pouvoir prive.11 faudrait aussi et udier l'interieur du t ri angle, c'est-a-dire,le rapport de chacun des agents avec le pouvoir officiel ;cet aspect est parfois aborde mais jamais developpe ; et pour­t ant une t elle approche apporterait une nouvelle Iumierea la comprehension de cette trilogie; en effet, nous noussommes bornes a ces trois lignes qui se rencontrent et defi­nisse nt le n iveau prive du pouvoir ; il faudrait remonter auniveau superieur et obten ir a ins i une configuration nouvelledu pouvoir: non plus une, mais quatre surfaces; la surfac ede base rest ant le niveau du pouvo ir prive, Ie rapport entre

(1) Voir VANSINA, 1965, p . 9, ci te par L . de HEUSCH, 1972 a) , p. 18.

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152 GontribuiQo8S para 0 Estudo da Antropologia Portuauesa

le chef et chacun de ces trois agents definissant un nou­veau champ semantique du pouvoir. En fait, nous dega­gerions une conception t etraedrique du pouvoir, ce qui mesemble une constante en Afrique Cent r ale (F ig . 3).

' ........ ..

s o r c i e rFig. 3

La non-distinction de ces trois agents et surtout leurconfusion sous la designation generalisee de «sorcier» a etejusqu'a present un des obstacles a un con tact a ise des cul­tures et un e des raisons du choc culturel qui a marque depuisIongtemps l'Af ri que Centrale, et en pa rticulier le Kongo .

I . LA ZONE H: NGANGA/NDOKI

1. L a societe d'en dessous

Le binome nganga/ndoki met en jeu un ensemble de con­not ations qu'on ne peut pas sa isir sans un minimum d'in­format ions sur les conceptions cosmologiques et anthropolo­giques ; avant d'aborder dir ect ement l'etude de ces agents,il faut mettr e en evi dence quelques notions fondamentalesd'un caractere plus vaste. On le fait ici brievement etseulem ent en fonc tion de ce travail. L'aspect tout a faitoriginal et accultur e des informations sur les Ambundu(0 . RIBAS, 1958 ) empeche d' elaborer une synthese pour

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L'Angola traditionnel 153

toute la region : nous et udierons done la «societe d'en des ­sou s», d'abord chez les Kon qo, ensuite chez les Ambundu,

Nous considererons successivement les conceptions surl'homme et son esprit, le village des ancetres, les revenantsbakwiya; ensuite les conceptions plus ou moins accultureesdes Ambundu. de Luanda sur les akualunqa (ceux de l'au­-dela) qu 'ils soient des esp rits ou des ames.

a) l'homme et son esprit

Le binome nganga/ndoki est fonction d'un ensemble deconceptions magico-religieuses sur l'homme et le monde etsur le rapport qu'ils entretiennent.

Ce que J . MONARD appelle la «projection animiste» (1 )prend dans cette zone des aspects t res nuances, de t elle so rteque les hommes et les esprits s'organisent et s'adaptent cons­tamment pur sauvegarder le projet de vivre et de survi­vre quelles que soient les tensions et les menaces de tousles jours.

Pour les Konqo, l'homme est tout d'abord que lque chosed'exterieur, de palpable. Mais cet aspect exterieur n'est pasfige, immuable, fixe pour toujours ; ce qu'on voit, c'est Ienitu) le corps en tant qu 'element visible et mortel, mais!'aspect du corps depend du muvula qui l'informe.

B ITTREMIE UX (2) qui a recueilli cet t e information chez lesYo mbe distingue encore trois niveaux d'i nteriorite dans cetelement corpore! qui est le munnda :

- tout d'abord le niveau le plus profond et le plus vital ,celu i que le sorcier essaiera d'atteindre pour «man­ger » la vie de sa victime; s 'il reussit a s'en emparer,il le cachera quelque part da ns la foret ;

-Ie deux ieme niveau de la «corporeite» (3) est en rap­port avec Ie village d'origine; la victime du sor cier,

(1) J . MONARD, 1970, p . 43 .

(2) In: DOUTRELOUX, 1967, p. 233.

(3) Du latin «corporeita s» : ce qui fait que le corps est corps,c'es t-a-dire, son essence.

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154 Contribuit;oes para 0 Estudo da A n t ra pologia Po r tuguesa

une fois atteinte, peut etre malade ; son corps n'auraplus son premier muvula, mais le deuxieme ne quit­tera jamais le village avant la mort; c'est lui quidonne au malade l'appare nce d 'un corps vivant (1) ;

- finalement, en l'absence de .pr emier et du deuxiememuoula, le corps est reduit au nitu dans son t roi­s ieme niveau: il se presente comme un corps sans vieni apparence de vie, c'est un cadavre (2) .

Mais l'homme possede aussi l'ame, qui est un ensemblecomplexe de forces diverses. Ces forces s e partagent endeux sens: d'abord les forces qui constit uent la vi e sensiblede l'homme; c'est l'ame se ns ible qu i controle les organesdes sens ; elle informe la tete de l'h omme qui est son sejour ;differents noms lui sont attribues selon les auteurs et lesregions:

- mfumu kutu (VAN WING, LAMAN) ;- lunzi (BITTREMIEUX);- mwanda (BE NTLE Y, WEEKS) (3).

L'ame se nsible est l'ombre de l'homme ou son doub le (4) ,l' «image soul» (5) qui peut quitter l'homme et le reinvest ir,ce qui arrive souvent pendant les reves (6) .

Contrairement a I'ame sensible, l'ame vitale, «life soul »,le veritable principe de vie qui circule dans le sang, estpresente partout da ns le corps de l'homme, mais surtout

(1) DOUTRELOUX, 1967, p . 233 .(2) Idem.(3) WEEKS et BENTLEY n' etablissent aucune distinction entre l'a rne

sensible et I'ame principe de vi e : pour ces auteurs, l'ame est uniqueet s 'appelle mwanda ou may o.

(4 ) Sur Ie th em e des do ub les et I'em erg en ce d e la magie , vo irE. MORIN, 1973, pp . 115-116.

(5) A NDERSSON pre nd «im a g e souls pa r opposition a «life souls(ANDERSSON, 1958, p. 17.

(6 ) TORDAY, 1928, p . 241 . D'apres WEEKS, un simple etemuementfai t part ir I'esprit (I'ame sens ible, sans doute) : ... «w h en a personsneezes, another says «sa zuk as (come quickly ) , They think t hat th espirit leaves the body in the sneezing, and thus they tell it to r eturn>(WEEKS, 1909 a ) , p . 59) .

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U Angola tradiHonnel 155

en certains organes ou le sang est plus concentre et actif:le coeur et Ie foie (1).

Cette ame spirituelle et vitale est transportee par lesang; on la designs par les termes:

-maya (VAN WING);- mioamda, maya (WEEKS, BENTLEY) ;- mioela, vumunu (LAMAN) (2).

Aussi longtemps qu'il y aura du sang dans le corps, l'amesera lao C'est a cette ame que le sorcier s'attaque pour latransformer en un esprit a son service. Il en va de memepour les esprits des ancetres fa vorables qui, par possession,viennent occuper leurs descendants favoris et possedent cetteame; a partir de ce moment, le possede aura le comporte­ment de l'ancetre possesseur.

Quand l'ame vitale (<<life soul») est capturee par Ie sor­cier, celui-ci prend en meme temps le muvuZa correspon­dant pour le cacher chez les morts (3). Mais si l'ame estliberee a la suite de l'intervention du devin, elle deviendraun kinyumba) c'est-a-dire, un principe spirituel lie a lamagie et a la sorcellerie (4); c'est sous cette forme que lessorciers et les chefs essaieraient de la maitriser, soit parmechancete pure et simple soit pour obtenir la prosperitepar son intermediaire.

La mort de l'homme opere scission entre ces deux ames;d'abord l'ame sensible disparait et va on ne sait ou .. .dansun monde mysterieux, dans la foret, dans un pays sous la

(1) TORDAY, 1928, p. 241. Le fait d'admettre qu e l'ame est davan­tage presente dans le coeur et dans Ie foie a pour consequence cer­taines confusions Iingutstiques qui par ailleurs expriment le sens totalde cette notion. CUVELIER ecrtt a ce propos : «Les Bakongo croienta l'existance de l'arne humaine, it la survivance des ames. II estdifficile de determiner les differences qu 'Ils etablissen t en t r e mosjo ,muanda, ntima, ndunzi ou lunzi, mots qui traduisent vie, principe devie, conscience, coeur, respiration, souffle, esprit, intelligence, arne»(J. CUVELIER, 1936 , p . 95).

(2) ANDERSSON, 1958, p. 17.(3) DOUTRELOUX, 1967, p. 233.(~) Idem.

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156 Contribuit;oBs para 0 Estudo da Antropologia Portuoueea

mer.. . (1); l'homme perd toute capacite sensorielle mais Iavie est toujours la aussi longtemps que subsiste une dernieregoutte de sang dans le corps.

Certains rites funeraires des Konqo, comme celui quiconsiste a secher les cadavres sur le feu, s'expliquent parle besoin de faire partir l'ame le plus vite possible, pour Iemonde des ancetres (2). Tant que l'ame moyo est dansle corps, c'est-a-dire, aussi longtemps que le sang n'est pascompletement sec, le voyage se poursuit ; l'exposition ducadavre et Ie traitement par la fumee favorisent le departdu mayo)' l'application de ce rituel de la fumee tenait comptedu statut social des defunts:

«... le cadavre est enveloppe d'etoffes et de couvertu­res d'autant plus nombreuses que le statut social dumort est plus eleve, puis il est expose dans une huttespecials au des foyers liberent une epaisse fumee quicontribue a sa momification» (3).

Les defunts font done un long voyage jusqu'au sejourdes morts qui se trouve soit sur les montagnes (4), soit al'interieur de la foret, selon une autre strata culturelle plusrepandue et probablement plus ancienne.

Les danses funeraires qui ont si fortement scandaliseles missionnaires par leur «caractere excessivement eroti­que» (5) avaient surtout pour but de favoriser ce voyagejusqu'au monde des morts et de pacifier les esprits desdefunts:

«On fait de grandes funerailles au defunt pour l'apai­ser et pour qu'il ne revienne pas troubler les vivants.II faut qu'en entendant le bruit qu'on fait sur terre:coups de fusils, chants, sonneries, battements de tam­bour, les habitants de la mysterieuse foret aient bonne

(1) TORDAY, 1928, p. 242.

(2) TORDAY, 1928, p . 241.(3) BALANDIER, 1965, p. 255.(4) VERLY, 1955, p . 458.(5) CUVELIER, 1939, p . 154.

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L'Angola trtuiitionnet 157

OpInIOn de celui qui fait son entree chez eux et luifassent bon accueil» (1).

Le monde d'en dessous au habitent les morts constitueune societe symetrique du monde des hommes. D'apresWEEKS, un premier clivage s'effectuerait immediatementapres la mort entre bans et mauvais: les bans iraient habi­ter dans la lun e et les mauvais dans le soleil (2) ; cette infor­mation qui, a maconnaissance, n'est pas attestee par d'au­tres ethnographes,attribuerait au soleil, element positif dansl'ensemble des cultures d'Afrique Centrale, un aspect nega­t if : il devient element de punition.

Ce premier clivage bonsjmauvais ne tiendrait compte quedes cas extremes : les tres bans ou les tres mechants ; lesaut res defunts, soit le commun des mortels, seraient envoyesdans la fo re t et c'est par leur mediation que s'etabliraientles rapports entre les vivants et les morts.

A l'ent ree du monde des morts, un carrefour aurait eteconstruit par les ancetres (3); la, se separeraient ceux quisont admis et les meehants qui ne le sont pas; ces derniersne trouvant pas de place dans le monde des ancetres vien­nent deranger les vivants en travaillant comme mediateursau service des sorciers (ndoki) . D'apres CUVELIER, toutessortes de desordres dans le village sont imputes a ces espritsmalheureux :

«On disait que ces defunts qui n'ont pas ete admisdans la foret viennent voler les poules dans les villa­ges, incendier la brousse, effrayer, le soir, les gensqui font la causette autour du feu» (4).

Chez les Yombe, Ie destin des mechants serait different:ils deviendraient des betes puantes (tutu mungi) errantsous t er re ; elles seraient incapables de faire du mal directe­ment aux vivant s, mais rendraient steriles les champs souslesquels el1es passeraient (5).

(1) CUVELIER, 1936, p. 98 .(2) WEEKS, 1909 a), p . 60 .

(3) CUVELIER, 1936, p . 100 .(4 ) I dem.(5 ) DOUTRELOUX, 1967, p . 235.

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226 Contribuit;:oes para 0 Estudo da Antropologia Portuguesa

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TABLE DES MATIERES

Pags.

INTRODUCTION 147

I. La Zone H: NGANGA/NDOKI . . .

1. La societe d'en dessou.s .. .

152

152

a) I'hornm e et so n esprit 153b) le village des ancetres (ba ku,lu,) 158c) les revenants: bakwiya . . . 159d) les aleua-lunoa: ceux de I'au-dela (Ambundu,

version O. R ibas) 163

2. N ganga, devi.n ou, gu,erisseur. " 168

a) un operateur benef'ique 168b) Ie devin 172c ) le «fouet des sorciers» 176d) Ie guerisseur 177

3. Ndoki, le sorcier ". 178

a) un operateur malef'ique 178b ) sorcellerie et parente : la «soli da r ite de n u it » 180c) un bouc emissaire 18 3

4. Conclu,sion

II. La Zone K : TAHI/NGANGA

1. Ma hamba et wanga . ..1. Tahi, te devin3. Mbuke, le guerisseur . ..4. Nganga, le so rcier

III. La Zone R : KIMBL-1NDA /ONGANGA

1. Me tier et possession . . .

a) ondele et oc h ilulub) a u ser vice des ancetresc ) quand l'espr it se manifeste

2. Kimbanda, le devin-g uerisseu,r .. .

a) une classe superieur.. .b ) l'extraction d 'un tchilulu . . .c) les «m a ng eur s» des sorclers

185

188

188190196198

202

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