Vers la resilience N° 2

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Vers la Résilience Un guide pour la Réduction des Risques de Catastrophe et l’Adaptation au Changement Climatique

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Vers la Résilience

Un guide pour la Réduction des Risquesde Catastrophe et l’Adaptation au

Changement Climatique

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2. Les groupes clés, la réduction des risques de catastrophes et l’adaptation au changement

• 2.1 Les enfants • 2.2 Les femmes et les hommes • 2.3 Les groupes à haut risque • 2.4 Liste de contrôle pour la participation et

l’action des groupes clés

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2.1 Les enfants

Lorsque les risques de catastrophes sont élevés pour la population en général, ces risques sont vraisemblablement encore plus élevés pour les enfants. Le bien-être futur des enfants risque également d’être compromis par des catastrophes de toutes sortes, notamment celles ayant un impact et une incidence faibles, tels que les inondations et les sécheresses ordinaires, qui provoquent la réduction du revenu des ménages, la perturbation de l’éducation, et le décès ou la maladie de membres de la famille dont ces enfants dépendent.L’intensité et la fréquence croissantes des aléas liés au climat, ainsi que le changement climatique à long terme et leur préjudice possible à la sécurité alimentaire et la nutrition, et à la santé et aux services de base, auront également des conséquences particulièrement lourdes pour les enfants car la malnutrition et la mauvaise santé durant l’enfance entravent l’apprentissage futur et le développement physique. Les enfants ont le droit d’être protégés, et de participer aux décisions qui affectent leurs vies.

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2.1 Les enfants

Questions fréquemment poséesQui est considéré comme un enfant?La Convention relative aux droits de l’enfant stipule qu’un enfant est un individu âgé de moins de 18 ans. Cette définition peut varier selon les contextes culturels et sociaux. Une analyse approfondie de la façon dont les populations à risque et affectées définissent les enfants devrait être entreprise, afin de s’assurer que tous les enfants et les jeunes peuvent exercer leur droit à la protection et participer aux processus d’analyse et de prise de décisions concernant la réduction des risques de catastrophe et d’adaptation au changement climatique.

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2.1 Les enfants

Quels sont les avantages de la participation des enfants dans les actions visant à réduire les risques liés aux catastrophes et au changement climatique?Habituellement, les enfants représentent plus de la moitié de la population dans les communautés vulnérables, les zones urbaines et les pays. Dans la mesure où les enfants interagissent avec d’autres enfants et des adultes, s’ils sont bien informés et encadrés, ils peuvent être des sources d’informations efficaces, des modèles et des agents du changement.

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2.1 Les enfants

Quels sont les principaux obstacles à la participation des enfants aux actions visant à réduire les risques liés aux catastrophes et au changement climatique et comment peut-on les surmonter?Dans certaines cultures, les enfants ne sont pas encouragés ou habilités à partager leurs points de vue, par respect pour les aînés. Il semble nécessaire de provoquer au sein de la population en général, une prise de conscience de la raison d’être et des avantages de la participation des enfants comme des adultes aux activités de réduction des risques liés aux catastrophes et au changement climatique.Il est essentiel d’analyser les impacts potentiels de la participation des enfants avant qu’aucune action ne soit entreprise et d’assurer que la protection des enfants demeure primordiale.

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2.1 Les enfants

Quels sont les facteurs qui créent un environnement favorable facilitant la participation des enfants à la programmation de la réduction des risques de catastrophe et de l’adaptation au changement climatique? Les facteurs comprennent : le niveau de conscience du risque dans la communauté ou le quartier; la disposition des enseignants, des chefs religieux et des autres personnes qui exercent l’autorité à engager une discussion sur les facteurs de risque et la réduction des risques; l’organisation de la collectivité ou du quartier; l’existence et la connaissance des lois sur la protection et le bien-être des enfants; les politiques et les budgets gouvernementaux relatifs à une participation inclusive du niveau national au niveau local, les attitudes envers les enfants (en particulier les filles) qui expriment leurs

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2.2 Les femmes et les hommes

Les risques liés aux catastrophes et au changement climatique ne sont pas neutres du point de vue du sexe. La nature et l’étendue de l’exposition et de la vulnérabilité des femmes, des hommes, des filles et des garçons sont différentes en raison de la différence de leurs rôles et responsabilités, de l’accès aux ressources, de la législation nationale et traditionnelle, et des questions juridiques et culturelles . Les causes profondes de la vulnérabilité des femmes ont souvent pour origine les relations de pouvoir inégales au sein des sociétés, qui envahissent tous les aspects de leur vie et les privent de leurs droits fondamentaux, de l’accès à l’éducation à la participation à la gouvernance communautaire.Dans la plupart des sociétés, la vulnérabilité des hommes est également étroitement associée à des attentes culturelles. Beaucoup d’hommes sont conditionnés à penser qu’il est de leur devoir de satisfaire les besoins fondamentaux de leur famille et, s’ils sont incapables de le faire, ils peuvent se sentir obligés d’accepter un travail dangereux, de migrer pour chercher un emploi ailleurs ou se réfugier dans l’alcool ou d’autres drogues.

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2.2 Les femmes et les hommes

Questions fréquemment posées Qui d’entre les femmes ou les hommes sont le plus à risque? Est-ce que cela implique une différence en ce qui concerne les catastrophes et le changement climatique?La nature et l’ampleur des risques liés aux catastrophes et au changement climatique chez les femmes et les hommes sont différentes selon les lieux et les circonstances.Pour s’assurer que les programmes prennent en compte les sexospécificités, les évaluations des risques doivent impliquer hommes et femmes, et les données pertinentes doivent être ventilées par sexe, de même que par d’autres variables (l’âge, le type de moyens d’existence, le lieu, etc.), dans la mesure du possible.

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2.2 Les femmes et les hommes

Dans les cultures où les femmes ne se sentent pas habilitées à faire valoir leurs points de vue, en particulier en public, comment peuvent-elles être suffisamment impliquées dans les actions de réduction des risques de catastrophe et d’adaptation au changement climatique?Si elle n’existe pas déjà, une analyse sexospécifique des rôles sociaux, économiques,politiques et de gestion des ressources naturelles des femmes, des hommes, des garçons et des filles doit être effectuée avant le commencement d’autres activités. Cela fournira des informations de base pour la programmation, et les résultats pourront également être utilisés pour susciter la discussion sur les résultats.Pour ce faire ettout au long du programme, des groupes de discussion doivent être organisés avec des groupes de sexe distincts, les hommes et les femmes doivent être interrogés séparément, les enquêtes doivent être menées de manière à fournir des données ventilées, et des méthodes d’animation des réunions mixtes doivent permettre aux hommes et femmes d’apporter des contributions.

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2.3 Les groupes à hauts risques

Certains facteurs physiques, sociaux et culturels risquent d’exposer davantage et de rendre certains groupes de personnes encore plus vulnérables aux aléas et aux effetsdu changement climatique.Les personnes souffrant de handicapsLes handicaps sont des déficiences mentales et/ou physiques qui limitent les capacités cognitives et/ou la mobilité et les activités d’une personne. Les femmes, les hommes et les enfants souffrant de handicaps sont souvent exclus de pans de la vie quotidienne d’une communauté en raison du manque de sensibilisation ou de préjugés des autres membres de cette communauté. Les personnes ayant des capacités cognitives limitées sont particulièrement vulnérables aux aléas à déclenchement rapide. Toutes les personnes souffrant de handicaps ont des capacités pour mener des activités qui sont bénéfiques à elles ainsi qu’aux autres. Dans de nombreuses cultures, les femmes et les filles de la famille souffrant de handicap physique représentent une présence constante dans la maison et sont responsables de certains aspects de la garde des enfants. Les hommes et les femmes à mobilité réduite sont également en mesure d’agir en tant que point focal pour la collecte et la diffusion d’informations à l’ensemble de la communauté.

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2.3 Les groupes à hauts risques

Les personnes vivant avec des maladies chroniquesLes maladies chroniques telles que le VIH et le SIDA, la tuberculose et le paludisme ont un effet significatif sur la façon dont les risques de catastrophe affectent les ménages et les communautés.Quand une catastrophe perturbe ou détériore les services, les personnes vivant avec le VIH et le SIDA pourraient ne plus avoir accès à un traitement vital, et si l’interruption est prolongée, elle peut accélérer la progression du virus. Les personnes atteintes d’autres maladies chroniques pourraient également rencontrer des difficultés pour obtenir les médicaments dont ils dépendent. Les maladies chroniques affectent également les capacités d’adaptation au changement climatique des ménages et des communautés.

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2.3 Les groupes à hauts risques

Les personnes âgéesEn général, l’âge avancé peut se traduire par une diminution de la mobilité et de la force musculaire. Ces limitations physiques pourraient empêcher les personnes âgées de se préparer aux aléas, par exemple, en élevant le niveau des plancher pour faire face aux inondations ou en barricadant les fenêtres pour réduire la probabilité et l’ampleur des dégâts des ouragans. Beaucoup de personnes âgées, et en particulier les femmes âgées, sont physiquement, socialement et émotionnellement dépendantes des structures de soutien familiales et Communautaires. Néanmoins, les connaissances des personnes âgées concernant l’histoire, la configuration géographique et les données démographiques de la communauté, peuvent être un atout pour chaque projet et chaque communauté et/ou quartier, et les personnes âgées peuvent également être bien placées pour identifier d’autres personnes vulnérables.

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2.3 Les groupes à hauts risques

Les peuples autochtonesLa majorité des 300 millions de peuples autochtones du monde sont pauvres et marginalisés. 22 Beaucoup d’entre eux vivent généralement dans des zones isolées, en dehors de l’influence des marchés internationaux, des économies nationales et de l’appui au développement. Leurs terres, dont le régime foncier formel est souvent une question litigieuse, ont tendance à manquer d’infrastructures de base telles que routes, écoles et postes de santé. Le faible statut économique et politique de beaucoup de peuples autochtones les rend vulnérables aux effets des aléas. Cependant, grâce à la transmission intergénérationnelle de connaissances, les peuples autochtones ont détecté la variabilité du climat et le changement climatique au niveau local et s’y sont adaptés sur des milliers d’années.

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2.4 Liste de contrôle pour la participation et l’action des groupes clés

Les droits, les besoins et les contributions de toutes les populations à risque, en particulier celles à haut risque, devraient être inclus à chaque étape des programmes et plaidoyers en matière de réduction des risques de catastrophe et d’adaptation au changement climatique. Cette liste est destinée à aider les professionnels au cours de ce processus et doit être utilisée en tenant compte des conseils relatifs à l’application de ces principes dans tous les secteurs et contextes.

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2.4 Liste de contrôle pour la participation et l’action des groupes clés

Liste de contrôle pour la participation et l’action des groupes clé • Obtenir ou créer un profil démographique de la population cible et des parties prenantes qui lui sont associées,

s’assurer que toutes les données sont ventilées par sexe, âge et autres données pertinentes telles que présentées dans ce chapitre

• S’assurer que le staff comprend et agit en conformité avec une approche fondée sur les droits et qu’il est conscient des cadres juridiques internationaux et nationaux pertinents pour la population cible. Renforcer les capacités du staff à promouvoir cette approche auprès des partenaires, des gouvernements et des autres acteurs.

• Utiliser une méthode participative à chaque étape du cycle du programme, de l’évaluation des risques aux évaluations du programme, et faciliter la participation de tous les groupes à haut risque identifiés dans le profil démographique. Cela peut impliquer l’organisation des activités à des moments qui leur conviennent, la prestation d’un appui logistique ou financier pour permettre à ces groupes d’assister aux réunions, la présence d’un interprète, etc.

• Faire en sorte que la participation des groupes clés soit au coeur de la conception et de la mise en oeuvre des programmes et du plaidoyer, et donner la priorité aux stratégies et aux actions qui seront bénéfiques pour les groupes à haut risque.

• Continuer de ventiler les données aux fins d’analyse et de prise de décisions tout au long du programme et des cycles de plaidoyer, en utilisant les mêmes groupes identifiés au départ et en intégrant le cas échéant les autres groupes considérés comme importants à des étapes ultérieures.

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MERCI