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Courtier en assurances spécialisé dans la protection des entreprises Numéro 021 Juin 2014 Edito SOMMAIRE Prévention automobile : la conduite du changement GESTION DES RISQUES C’est un Verlingue Infos 100 % Automobile que nous vous proposons dans cette édition. Notre Une est consacrée aux clés de succès d’un plan de prévention automobile, à l’implication de plus en plus forte des DRH dans le volet formation de la prévention et à une tendance qui pourrait changer la donne dans les entreprises, l’éco-conduite. La fiche technique qui accompagne ce Verlingue Infos est dédiée à l’indemnisation des dommages corporels à la suite d’un accident de la route. Chaque année, les assureurs français versent plus de 4 Mdaux victimes, selon une mécanique très encadrée dont nous vous redonnons tous les principes. Enfin, avec l’annonce de notre partenariat avec l’Agora des Responsables de Flottes Automobiles (ARFA). Je vous souhaite une bonne lecture de ce nouveau numéro de Verlingue Infos. Éric Maumy Directeur Général infos Verlingue Prévention automobile : la conduite du changement p. 1 Parole d’expert p. 2 et 3 Actualité p. 4 Fiche Technique : L’indemnisation des dommages corporels www.verlingue.fr Le budget Assurance est une des composantes du fameux TCO (Total Cost of Ownership*), bien connu des gestionnaires de flottes. Dans notre Verlingue Infos n°16, nous vous présentions les leviers pour réduire la durée d’immobilisation des véhicules accidentés, le coût des réparations, ainsi que les coûts de gestion des sinistres au sein de l’entreprise. Mais le levier d’optimisation le plus efficace consiste à éviter la survenance du sinistre... Et c’est là que la prévention joue ! Suite en page 2 Hamster édition © * Coût total de détention du parc automobile

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Page 1: Verlingue infos

Courtier en assurances spécialisé

dans la protection des entreprises

Numéro 021

Juin 2014

Edito

SOMMAIRE

Prévention automobile :

la conduite du changement

GESTION DES RISQUES

C’est un Verlingue Infos 100 % Automobile que nous vous proposons dans cette édition.

Notre Une est consacrée aux clés de succès d’un plan de prévention automobile, à l’implication de plus en plus forte des DRH dans le volet formation de la prévention et à une tendance qui pourrait changer la donne dans les entreprises, l’éco-conduite.

La fiche technique qui accompagne ce Verlingue Infos est dédiée à l’indemnisation des dommages corporels à la suite d’un accident de la route. Chaque année, les assureurs français versent plus de 4 Md€ aux victimes, selon une mécanique très encadrée dont nous vous redonnons tous les principes.

Enfin, avec l’annonce de notre partenariat avec l’Agora des Responsables de Flottes Automobiles (ARFA).

Je vous souhaite une bonne lecture de ce nouveau numéro de Verlingue Infos.

Éric MaumyDirecteur Général

infosVerlingue

Prévention automobile :la conduite du changement p. 1

Parole d’expert p. 2 et 3

Actualité p. 4

Fiche Technique : L’indemnisation des dommages corporels

www.verlingue.fr

Le budget Assurance est une des composantes du fameux TCO (Total Cost of Ownership*), bien connu des gestionnaires de flottes.

Dans notre Verlingue Infos n°16, nous vous présentions les leviers pour réduire la durée d’immobilisation des véhicules accidentés, le coût

des réparations, ainsi que les coûts de gestion des sinistres au sein de l’entreprise.

Mais le levier d’optimisation le plus efficace consiste à éviter la survenance du sinistre... Et c’est là que la prévention joue !

Suite en page 2

Hamster édition ©

* Coût total de détention du parc automobile

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La face immergée de l’iceberg

Chaque accident de la route entraîne des coûts directs et indirects

pour l’entreprise et un contrat d’assurance, aussi large soit-il, ne

prendra jamais en charge la totalité des coûts liés à ce sinistre, qu’il

s’agisse :

De coûts directs tels que la franchise, les coûts d’immobilisation

du véhicule accidenté et celui du véhicule de remplacement, les

indemnités en cas de rupture d’un contrat de location…

Ou de coûts indirects comme le temps passé au traitement

du dossier par l’entreprise, l’indisponibilité du salarié blessé,

l’augmentation du taux Accident du Travail - Maladie

Professionnelle, les conséquences de la destruction du

véhicule en cours d’amortissement… voire l’atteinte à l’image de

l’entreprise et de ses dirigeants.

Ces postes pèsent lourd dans le coût d’exploitation d’une flotte

d’entreprise car pour 1 € de coûts directs, les coûts indirects

pèsent 2 € complémentaires.

C’est dire combien la maîtrise du risque routier constitue une source

d’optimisation des charges globales de l’entreprise !

Raphaël Kerdraon, Responsable du Département Flottes automobiles

au sein de Verlingue, indique : « La prévention des risques routiers

est en train de se généraliser, les chefs d’entreprises étant tout à

la fois poussés par la nécessité de mettre en œuvre des actions

correctrices dans le cadre des risques professionnels recensés

dans le Document Unique, et par une volonté de faire baisser

leurs charges. »

Question de conduite

Si les plans de prévention ont d’abord été axés sur la maîtrise des techniques de conduite, ils ont progressivement évolué. Depuis plus de 10 ans maintenant, les formations, d’abord réservées aux professionnels de la route, se sont ouvertes à des publics plus larges et se sont tournées vers la modification durable des comportements. Ainsi, des entreprises ont inscrit la prévention automobile dans la maîtrise du risque Accidents de travail. Les actions engagées par les entreprises ont donné des résultats souvent spectaculaires puisque les meilleurs ont enregistré des baisses de sinistralité de 30, 40, voire 50 %.

Les clés du succès pour que de tels programmes réussissent sont bien identifiées :

Le programme de prévention doit être dessiné sur mesure à partir d’un diagnostic précis des facteurs propres à l’entreprise : organisation des déplacements ; fréquence, nature et circonstances des sinistres ; entités dont les conducteurs sont les plus grands pourvoyeurs de sinistres... Mieux connaître les vulnérabilités permet d’identifier les actions prioritaires à engager pour réduire sensiblement la sinistralité.

La démarche de prévention doit s’incrire dans une action portée par la Direction Générale de l’entreprise, comme le souligne Martine Verdeau, Directrice Assurances Groupe et Prévention des Risques du groupe Elior dans son témoignage ci-dessous.

Les plans de prévention limités à de simples sensibilisations sur la sinistralité individuelle sont un bon début mais la maîtrise des accidents du travail ou la politique qualité sont des thèmes bien plus porteurs pour obtenir l’adhésion du management et des collaborateurs.

GESTION DES RISQUES

Vous avez mis en place un plan de prévention du risque routier. Quel en a été l’élément déclencheur ?« Notre parc (plus de 2 000 véhicules avec notamment 75 % de véhicules légers et 20 % d’engins) a suivi la croissance du groupe. Dès lors, nous avons enregistré une dérive de la sinistralité en termes de fréquence puis subi, sur plusieurs années consécutives, une augmentation du budget assurance. À la suite d’un appel d’offres Assureurs, nous avons réinvesti l’économie de budget pour initier les premières actions de prévention. Nous avons ainsi mis en place une formation, prioritairement suivie par des conducteurs ayant eu des accidents responsables, qui alterne pendant 2 jours théorie (formation en salle) et pratique (apprentissage axé sur la vitesse et les distances de sécurité en bout de piste). »

Comment avez-vous fait évoluer ce plan de prévention ?« Notre nouveau courtier nous a accompagné depuis 2012 dans le choix d’un préventeur. L’appel à un préventeur externe est essentiel car, tiers à l’entreprise, il témoigne de ce qu’il a vu ou expérimenté dans d’autres groupes, aide à faire passer les messages (il y a un côté « maïeutique » dans la mise en place de cette politique…) et propose des actions qui collent aux besoins du terrain.Nous avons ainsi formé des référents risque routier au sein de nos Business Unit (BU) ; ils sont nos relais pour relayer la « bonne parole » et réaliser les débriefs post accident avec les conducteurs responsables. Et nous avons déployé un Plan de Prévention du Risque Routier, avec notamment : Envoi par notre courtier d’un email personnalisé aux conducteurs responsables Suivi annuel de la détention par les conducteurs de leur permis de conduire lors de la remise des cartes vertes (déclaration sur l’honneur) Audit des circonstances des accidents responsables graves ou avec dommage corporel : debrief par le préventeur du conducteur au

cours d’un entretien téléphonique puis, si besoin, audit de sa conduite pendant 1h00 (si possible sur le lieu de l’accident) ; avec alerte si une formation complémentaire doit être délivrée

Formations « grands roulants », « récidivistes », « manœuvres »… Supports de communication : flashs Sécurité Routière diffusés par email, livret du conducteur…

PAROLE D’EXPERT

Martine VerdeauDirectrice Assurances Groupe et Prévention des Risques du groupe Elior

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Les plans d’actions doivent être conçus avec des professionnels de la prévention qui définiront une batterie de mesures adaptées au diagnostic et à l’organisation de l’entreprise. Les actions mises en oeuvre et les acteurs impliqués dans le déploiement peuvent être très nombreux comme en témoigne M. Verdeau.

« En termes d’organisation interne, la mise en place de relais pour veiller à l’adhésion des différents collaborateurs est d’autant plus recommandée que l’entreprise est importante. Et en termes d’outils, disposer de reportings avec des indicateurs précis sur la sinistralité permet de décider et de mettre en place rapidement les actions correctrices » confirme R. Kerdraon.

Le plan d’actions doit s’inscrire dans la durée (24 mois minimum) car la prévention « coup de poing » ne permet pas l’amélioration continue.

Le risque routier reste la première cause de mortalité au travail et si le nombre de tués sur les routes a diminué de 14,5 % entre 2009 et 2012, celui lié aux déplacements en mission a augmenté de 25 % (source : rapport de la CNAMTS) !

L’éco-conduite comme moyen de réduire la sinistralité

Le développement durable est devenu un allié du préventeur automobile ! Les entreprises voulant faire baisser sensiblement les consommations de carburants, l’usure des pneumatiques, des freins et des autres équipements du véhicule ont aidé leurs salariés à adopter des conduites éco-responsables... qui produisent des effets bénéfiques sur la sinistralité. En effet, en adoptant une conduite plus fluide, en évitant les freinages brusques ou les accélérations trop

Quels sont les facteurs de succès de ce plan de prévention ?« Tout d’abord, il est axé sur l’humain. Nous rappelons aux patrons de BU ce qu’est le Document unique. Il ne faut pas oublier que la responsabilité personnelle d’un dirigeant peut être mise en jeu à la suite d’un accident de la route…Ensuite, il est financier. Un des meilleurs leviers a été de négocier le prix des pièces détachées et de la main-d’œuvre auprès de garages agréés afin de maîtriser les coûts de réparation. Notre courtier nous accompagne pour favoriser l’orientation vers ce réseau de garages agréés. De façon plus globale, nous appliquons la politique du « donnant-donnant » : en partant du principe qu’un véhicule est un outil de travail, nous dotons systématiquement les nouveaux véhicules d’équipements de sécurité plus performants : radars de recul, assistance au freinage, correcteur de trajectoire, régulateur de vitesse... »

Quel conseil donneriez-vous à un pair qui voudrait initier un plan de prévention automobile ?« Si l’appui de la Direction Générale est essentiel au lancement de ce type de projet, il faut fédérer également d’autres acteurs tels que les Moyens Généraux, les Achats, les gestionnaires de parcs, la DRH… Ainsi, pour ne pas voir déraper les frais de remise en état lors de la restitution des véhicules aux loueurs, nous avons depuis un an responsabilisé les conducteurs via les patrons de BU : les conducteurs doivent déclarer en temps réel les sinistres qui doivent l’être, à défaut de quoi, c’est leur BU qui en assume le coût. »

Avez-vous déjà enregistré des résultats tangibles ?« Sur le dernier exercice, nous avons réduit le coût total des sinistres de 16 % et divisé le nombre des accidents corporels par 2 ! Les assureurs sont particulièrement sensibles à nos actions. Il nous parait important de leur donner une image positive et d’être ainsi en position de force pour négocier.Ainsi, nous sommes passés d’un stade où nous subissions des majorations du budget assurance à celui où nous récupérons du budget grâce à une clause de participation aux bénéfices. Cette clause a joué pour la première fois en 2013 : le budget restitué par l’assureur (10 %) a été redistribué aux BU en fonction de leurs résultats propres ce qui a été très bien perçu ; nous ciblons les 15 % l’année prochaine... »

fortes, on limite fortement les comportements accidentogènes. « Il est intéressant de voir que les entreprises n’ont pas hésité, dans certains cas, à doter les véhicules de leurs collaborateurs de boîtiers enregistrant les paramètres de conduite avec une restitution de scores éco-responsables aux salariés. L’acceptation des conducteurs est forte et certains gestionnaires de parc ont compris l’intérêt de travailler de concert avec les gestionnaires de risques tant les convergences sont fortes » déclare R. Kerdraon.

L’éco-conduite, solution miracle ? « Pas encore, parce que les clés de la réussite sont les mêmes que celles qui conditionnent le succès des plans de prévention : le message doit venir du haut, l’action doit être engagée dans la durée, l’animation terrain par le relais managérial doit être forte. L’éco-conduite est une piste très sérieuse à explorer parce qu’elle rend la prévention naturelle. C’est un des axes sur lesquels nous travaillons aujourd’hui » conclut R. Kerdraon.

« Les DRH ont un rôle à jouer en s’appropriant le sujet, en accompagnant les managers de proximité, en mettant en place des formations. » Patrick Lacroix, Président de la Commission automobile de l’AMRAE, Risk Manager du groupe Idex (Les Échos)

Responsable du Département Flottes automobiles de Verlingue depuis mars 2014, Raphaël Kerdraon était précédemment Directeur de la branche Automobile de Zurich (300 000 véhicules assurés en France, plusieurs millions dans le Monde).

Raphaël Kerdraon

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ACTUALITÉ

Directeur de la publication : Eric Maumy - Responsable de la rédaction : Valérie Leprovost - Imprimeur : Cloître Imprimeurs ZA Voie express RN 12 29800 Saint-Thonan - Date de parution et de dépôt légal : juin 2014 - N° ISSN : 2106 - 5144

Siège social : 12 rue de Kerogan - CS 44012 - 29335 QUIMPER Cedex Tel 0 820 260 260 (0,118 € TTC/mn) Fax 0 820 209 242 / SAS au capital de 2 083 498 € au 01.12.13 / Code APE 6622 Z / Siren 440 315 943 RCS QUIMPER / Numéro

Orias : 07 000 840 - www.orias.fr Sous le contrôle de l’ACPR (Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution) 61 rue Taitbout 75009 PARIS.

Verlingue, partenaire de l’ARFADepuis le début de l’année, Verlingue est le courtier partenaire de l’ARFA, un club permettant aux Responsables de Flottes Automobiles d’entreprises de se retrouver à intervalles réguliers pour échanger et partager leurs expériences.

« Être le partenaire de cette association nous a paru une évidence : les participants mutualisent leurs compétences, Verlingue participe à la recherche des meilleures solutions pour les Responsables de flottes » déclare Stéphane Bumbalo, Directeur de Verlingue Automobile.

Découvrez la nouvelle démo de Mobil@ccess !Mobil@ccess est l’appli Smartphone de Verlingue pour faciliter la vie des conducteurs : Aide à la rédaction du constat amiable Numéro d’urgence Pré-déclaration et suivi des sinistres en temps réel (selon l’organisation de l’entreprise) Géolocalisation des centres de réparation agréés les plus proches

Une nouvelle démo de cette appli est disponible sur www.verlingue.fr, rubrique Easy@ccess - Smartphones.

Pour toujours plus de proximité…Depuis mi-mars, l’équipe de Verlingue Méditerranée s’est installée dans de nouveaux bureaux situés Parc de la Duranne à Aix-en-Provence.

« Cette implantation va nous permettre d’apporter à nos clients une plus grande proximité et un excellent accès à l’ensemble de nos savoir-faire » déclare David Angelvin-Bonnetty, Directeur régional Verlingue Méditerranée.