Utilitédes SIG dans l’évaluation environnementale Cas de ... · Acteurs impliqués àla gestion...
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Utilité des SIG dans l’évaluation environnementale
Cas de la réserve des Monts Nimba ‐Guinée
Claude CodjiaNina Oanca
Jean‐Philippe WaaubGEIGER, département de géographieUNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL
15e Colloque International en Évaluation Environnementale ‐ Septembre 2010, Paris
Plan de la présentation
Présentation de la zone d’étude • Monts Nimba ‐ réserve de la biosphère
• Sources de pressions sur le milieu naturel
• Absence de données géospatiales
Mandat du GEIGER dans la problématique de gestion et conservation de la biodiversité
Les SIG sources indispensables de données
Utilité des SIG et de la télédétection pour l’ÉE
Recommandations
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Localisation et superficie
Présentation de la zone d’étude
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Superficie totale : 145 200 haZone centrale : 21 780 haZone de tampon : 35 140 haZone de transition : 88 280 ha
Formes de gestion de la RBMN
• Réserve Naturelle Intégrale en 1944
• Réserve de la Biosphère en 1980
• Site du Patrimoine Mondial en 1981
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Présentation de la zone d’étude
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L’écosystème de la Réserve de Biosphère des Monts Nimba figure parmi les plus riches et les plus menacés au monde.
La RBMN abritent 2835 espèces animales (Bangoura A.M., 2001), dont:‐ 107 esp. de mammifères ‐ 72 esp. d’oiseaux‐ 58 esp. de reptiles ‐ 45 esp. d’amphibiens ‐ 38 esp. de poissons ‐ 38 esp. de mollusques‐ 2408 esp. d’insectes ‐ 31 esp. de myriapodes ‐ 17 esp. de scorpions ‐ 18 esp. d’acariens‐ 17 esp. d’opilions ‐ 46 esp. d’annélides
Présentation de la zone d’étude
La flore est constituée de plus de 2000 espèces de plantes vasculaires avec 16 espèces considérées endémiques (Adam J., 1971‐1983).
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Présentation de la zone d’étude
Endémismes vedettes des Monts NimbaLe crapaud vivipare
(Nectophrynoides occidentalis)
L’orchidée (Lebbie A., 2001 )(Rhipidoglossum paucifolium)
Autres endémismes:Adelocera montisnimbae (Girard C. , 2003
Liberonautes nimba (Cumberlidge N. , 1999 )Prinia leonticaCoccycolius iris
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Présentation de la zone d’étude
Espèces figurant sur la liste rouge de l’UICN
Statut d’espèces menacées d’extinction
Statut d’espèces vulnérables et en péril
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Présentation de la zone d’étude
Sources
fondamentales Sources directes Impact sur la biodiversité
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Pauvreté extrême
Pression humaine forte
Utilisation et gestion non durable de la ressource
Expansion et dégradation rapide des terres arables
Transformation d’habitats
Politiques et structures de gestion non adéquates ou insuffisantes
Exploitation du minerai de fer
Perte de ressources génétiquesPerte d’espèces‐ Dégradation du couvert végétal‐ Raréfaction de certaines espèces
végétales et animalesDéclin des populations‐ Dégradation des écosystèmes forestiers‐ Réduction des ressources fauniques‐ Dégradation des pâturages‐ Perte d’habitats pour la biodiversité
Dégradation des fonctions ou des processus des écosystèmes‐ Réduction des écosystèmes terrestres
Dégradation des écosystèmes vulnérables‐Modifications de l’habitat de la faune
terrestre et aquatique
Faibles revenus
Croissance démographique rapide
Mauvaises conditions de santé
Besoins éducationnels insatisfaits
Conflits fonciers
Recul des connaissances et des techniques de conservation traditionnelles
Facteurs institutionnels
Présentation de la zone d’étude: pressions
Acteurs impliqués à la gestion de la réserve:1. Partenaires de développement:‐ PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement)‐ FEM (Fonds pour l’Environnement Mondial )‐Ministère de l’Environnement – Guinée‐ Centre du Patrimoine Mondial de l’UNESCO‐ Banque Mondiale (Bourse du Gouvernement du Japon)‐ Secteur privé (Euro Nimba , Rio Tinto, compagnies forestières, etc.)
2. Organisations de la société civile responsables de la gestion de la RBMN:‐ CEGENS (Centre de Gestion de l’Environnement des Monts Nimba)‐ CRD (Communauté Rurale de Développement )‐ Services sectoriels décentralisés (pouvoirs publics locaux)‐ Population locale (agriculteurs, bouviers/éleveurs, chasseurs, tradipraticiens, etc.)
3. Organismes/groupes scientifiques:‐Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique‐ IREB (Institut de Recherche Environnementale de Bossou) ‐ GEIGER
Mandat du GEIGER dans la problématique
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Rôle du GEIGER
Fournir aux décideurs de la RBMN des bases scientifiques et géospatiales (SIG) précises pour élaborer une politique de gestion intégrée et participative en matière de conservation de la biodiversité des Monts Nimba.
Mandat du GEIGER dans la problématique
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Rappel du contexte:
Absence de données de baseZone d’accès difficile en raison du manque de structuresContexte social difficile voire dangereux (guerres)
Alternative : SIG
Les SIG sources indispensables de données
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Objectifs spécifiques:
• Créer une base de données géoréférencées sur l’occupation des sols de la Réserve (y compris les zones tampon et de transition)
• Analyser les carences des données de biodiversité en fonction des objectifs de la RBMN
• Analyser les données existantes pour définir les zones sensibles à l’exploitation.
Les SIG sources indispensables de données
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La télédétection – source de données primordiale pourun SIG ‐ est d’une grande utilité pour la gestion et laconservation de la biodiversité parce qu’elle permet:
Étudier à distance des zones étendues et hétérogènes;
Réaliser une cartographie actuelle de l’occupation des sols pour orienter les études de gestion (diagnostic, état de référence, évolution passée);
Cartographier les changements dans les types d’occupation du sol, considérant la dimension temporelle.
Les SIG sources indispensables de données
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Flux de traitement
Les SIG sources indispensables de données
Correctio
n géom
étriqu
e
‐Analyse en couleurs composées
‐L’indice de végétation NDVI
‐ Analyse en composantes principales
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Images brutes
20021986
Cartes thématiquesCartes thématiques
Images brutes existantes:
Le SIG ‐ outil de gestion et de conservation
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Landsat 5 TM Acquisition : 14/01/ 1986Résolution : 30 m
Landsat 7 ETM+Acquisition : 18/01/2002Résolution : 30 m
Composition colorée des images Landsat 5 et 7 . On peut déjà y remarquer les
changements au niveau des grandes unités paysagères.
Le SIG ‐ outil de gestion et de conservation
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Année 1986 Année 2002
1. Interprétation visuelle des images
2. Détection de changement (1/4)
Le SIG ‐ outil de gestion et de conservation
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Année 1986 Année 2002
+ Boisé
‐Moins Boisé
Indice de végétation NDVI des images Landsat 1986 et 2002(Normalized Difference Vegetation Index)
2. Détection de changement (2/4)
Le SIG ‐ outil de gestion et de conservation
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38,1% de perte en 16 ans.
L’indice de végétation NDVI a permis de distinguer les forêts denses et secondaires par l’application d’un seuil NDVI adapté.
‐ Superficie ‐ 1986 : 74 333 ha
‐ 2002 : 46 012 ha.
Forêts denses et secondaires
2. Détection de changement (3/4) : superficies minéralisées
Le SIG ‐ outil de gestion et de conservation
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44 291 ha ont changé de type d’utilisation depuis 1986
Détection de changements de superficies minéralisées (sol nu, route, ville) et de végétation à partir de la bande rouge (R).
2. Détection de changement (4/4): végétation
Le SIG ‐ outil de gestion et de conservation
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9 575 ha ont changé le type d’utilisation depuis 1986
Détection de changement de la végétation (les boisés) à partir du proche infrarouge ( PIR)
Limites des résultats:
‐ Pas de corrections atmosphériques sur les images
‐ Pas de validation sur le terrain
‐ La résolution spatiale des images (30m) ne permet pas d’avoir une bonne précision au niveau de la détermination des types d’occupation de sol.
Le SIG ‐ outil de gestion et de conservation
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Utilité pour l’évaluation environnementale
• Diagnostic territorial dans l’établissement de l’état de référence (perspectives sur divers niveaux de perception de l’espace).
• Établissement de tendances historiques (analyses diachroniques)
• Intrants dans des modèles d’analyse spatiale : superposition de couches, prospective territoriale, évaluation des effets par mesure d’indicateurs
• Intrants dans des modèles d’aide multicritère à la décision pour le rangement des alternatives
• Représentation spatiale des impacts (visualisation, communication, processus de négociation)
‐ Usage d’images de hautes résolution spatiale et de bonne résolution spectrale
Les détails nécessaires pour une cartographie à moyenne échelle ne sont pas compatibles avec les images Landsat
Nécessité d’avoir une certaine précision géométrique en raison de l’inexistence de base de données géospatiale
Problème d’accessibilité de ces images
Recommandations
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‐ Usage d’imagerie radarLes couvertures nuageuses empêchent les acquisitions d’images en mode optique. L’imagerie radar est recommandée dans ces régions tropicales
Les images radar sont également intéressantes pour la confection de modèles numériques de terrain nécessaires à la mise en place d’une base de données géospatiale sur la région
Un projet sera soumis à l’Agence spatiale canadienne pour l’obtention des images Radarsat‐2
Recommandations
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• Développement des marchés d’utilisation des données dont retombées économiques plus rentables autant socialement (lutte contre la pauvreté), qu’économiquement (développement des pays), et ultimement environnementalement (actions réellement posées).
• Expertise sur la connaissance du milieu àconsolider au sein des pays (réseau de laboratoires d’analyse, et de collecte et de traitement des données) et renforcements des capacités.
Recommandations
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• Carence des organismes gouvernementaux et des organisations non gouvernementales quant àdiffusion des DRS (pas rendues disponibles et surtout accessibles pour des raisons souvent liées au comportement individuel, détention de pouvoir, contre notion de démocratisation de l’information).
Recommandations
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