UTILISATION DU S.I.G DANS LA GESTION DE L’IMPOT FONCIER ...

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Mémoire de fin d UTILISATION DU S.I.G LA PROPRIETE BA Cas d Président : Examinateur : Directeur de mémoire : Rapporteur : Date de Promotion : 2008 E DEPART d’études en vue de l’obtention du diplôme d’ingé G DANS LA GESTION DE L’IMPOT F ATIE ET L’IMPOT FONCIER SUR LE de la Commune rurale d’Alakamisy Fenoarivo Monsieur RABETSIAHINY, Maître de conférence Département Information Géographique et Fon Monsieur RAVELOMANANTSOA Josoa Monsieur RABARIMANANA Mamy, Maître de co Monsieur RAHAINGOALISON Narizo Chargé de Données et Information Géographiques » au se soutenance : 21 Septembre 2009 Soutenu par : RANDRIAM UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ----------------------- ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE ------------------------- TEMENT INFORMATION GEOGRAPHIQUE ET FONCIERE ------------------------- énieur FONCIER SUR TERRAIN es, Chef de ncière onférences e Mission « Bases de ein de la FTM 9 MBOLOLONA Zozo

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Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur

UTILISATION DU S.I.G DANS LA GESTION DE L’IMPOT FONCIER SUR

LA PROPRIETE BATIE ET L’IMPOT FONCIER SUR LE TERRAIN

Cas de la Commune rurale d’Alakamisy Fenoarivo

Président :

Examinateur :

Directeur de mémoire : Monsieur RABARIMANANA Mamy, Maître de conférences

Rapporteur : Monsieur RAHAINGOALISON Narizo Chargé de Mission «

Date de soutenance

Promotion : 2008

ECOLE SUPERIEURE

DEPARTEMENT INFORMATION GEOGRAPHIQUE ET

Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur

UTILISATION DU S.I.G DANS LA GESTION DE L’IMPOT FONCIER SUR

LA PROPRIETE BATIE ET L’IMPOT FONCIER SUR LE TERRAIN

Cas de la Commune rurale d’Alakamisy Fenoarivo

Monsieur RABETSIAHINY, Maître de conférences, Chef de

Département Information Géographique et Foncière

Monsieur RAVELOMANANTSOA Josoa

: Monsieur RABARIMANANA Mamy, Maître de conférences

Rapporteur : Monsieur RAHAINGOALISON Narizo Chargé de Mission «

Données et Information Géographiques » au sein de la FTM

ate de soutenance : 21 Septembre 2009

Soutenu par : RANDRIAMBOLOLONA Zozo

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

-----------------------

ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE

-------------------------

DEPARTEMENT INFORMATION GEOGRAPHIQUE ET

FONCIERE

-------------------------

Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur

UTILISATION DU S.I.G DANS LA GESTION DE L’IMPOT FONCIER SUR

LA PROPRIETE BATIE ET L’IMPOT FONCIER SUR LE TERRAIN

Monsieur RABETSIAHINY, Maître de conférences, Chef de

nformation Géographique et Foncière

: Monsieur RABARIMANANA Mamy, Maître de conférences

Rapporteur : Monsieur RAHAINGOALISON Narizo Chargé de Mission « Bases de

» au sein de la FTM

2009

: RANDRIAMBOLOLONA Zozo

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Remerciements

i

REMERCIEMENTS

« Que Dieu soit loué! » avec cette exclamation, je rends hommage au tout puissant qui m’a

conféré tout ce qui constitue mon moi : l’esprit, le corps et l’âme.

La réalisation de ce mémoire est en collaboration avec de nombreuses personnes et

organismes. J’adresse mes remerciements particulièrement à :

� Monsieur RAMANANTSIZEHENA Pascal, Directeur de l’Ecole Supérieure Polytechnique

d’Antananarivo, qui nous a donné la possibilité d’effectuer notre formation au sein de

l’école ;

� Monsieur RABETSIAHINY, Chef de Département Information Géographique et Foncière qui

n’a pas ménagé son temps, savoir- faire, expériences et des précieux conseils tout au long de

nos études ; pour l’honneur qu’il me fait de présider mon jury.

� Monsieur RABARIMANANA Mamy, enseignant à l’ESPA, notre directeur de mémoire qui nous

a gracieusement fait bénéficier de ses capacités et offert des conseils techniques et

pédagogiques ;

� Monsieur RAHAINGOALISON Narizo, Chargé de Mission « Bases de Données et Information

Géographiques » (CMIG) au sein de la FTM et enseignant à l’ESPA, notre rapporteur qui nous

a orienté dans le choix de ce mémoire, dont les conseils et l’appui technique, nous a permis

d’aboutir à ce travail, qui n’a pas ménagé ses efforts malgré ses responsabilités et qui a

accordé nos séjours de stage pratique au sein de sa direction ;

� Monsieur RAVELOMANANTSOA Josoa qui a bien voulu siéger au sein de notre jury.

J’exprime également toutes mes reconnaissances envers :

� Le staff de la FTM surtout à Monsieur l’Administrateur Délégué de m’accueillir à effectuer

mon stage lors de l’élaboration de ce mémoire ;

� Tout le personnel du Service Topographique d’Arivonimamo, qui nous ont facilité l’accès à

plusieurs informations essentielles pour la réalisation de ce mémoire ;

� Aux autorités de la Commune rurale d’Alakamisy Fenoarivo qui nous ont simplicité notre

démarche pour la réalisation de ce mémoire ;

� A tous les enseignants de l’ESPA, surtout dans notre Département, qui nous ont dissipés

leurs enseignements tout au long de nos études supérieures ;

� A mes parents, et à tous les membres de ma famille pour leurs soutiens moralement et

financièrement ;

� Et à tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation e ce mémoire.

Qu’ils trouvent dans ce modeste travail l’expression de leur importance collaboration

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Tables de matière

ii

SOMMAIRE

REMERCIEMENTS ..................................................................................................................................... i

SOMMAIRE ...............................................................................................................................................ii

LISTE DES ABREVIATIONS ........................................................................................................................ vi

LISTE DES FIGURES .................................................................................................................................. vii

LISTE DES TABLEAUX ............................................................................................................................. viii

INTRODUCTION ....................................................................................................................................... 1

I. ETAT DES LIEUX DES RESOURCES DE LA CR / AF ............................................................................. 2

I.1. Localisation de la Commune ......................................................................................................... 3

I.2 Historique de la Commune ............................................................................................................ 5

I.3 Etude démographique de la Commune ........................................................................................ 5

I.3.1 Répartition de la population .................................................................................................. 6

I.3.2 Activités de la population ....................................................................................................... 8

I.4 Caractéristiques physiques de la Commune ................................................................................. 9

I.4.1 Le climat ................................................................................................................................. 9

I.4.2 Le relief ................................................................................................................................... 9

I.4.3 L’hydrographie........................................................................................................................ 9

I.4.4 Occupation du sol ................................................................................................................... 9

I.5 Situation économique ................................................................................................................ 11

I.5.1 Agricultures .......................................................................................................................... 11

I.5.2 Elevages ................................................................................................................................ 12

I.5.3 Artisanats............................................................................................................................... 12

I.5.4 Commerce ............................................................................................................................ 12

I.5.5 Tourisme ............................................................................................................................... 13

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Tables de matière

iii

I.5.6 Autres ressources naturelles ................................................................................................ 13

I.6 Infrastructures ............................................................................................................................. 13

I.6.1 Les habitats ........................................................................................................................... 13

I.6.2 Les infrastructures médicales ............................................................................................... 14

I.6.3 L’enseignement .................................................................................................................... 14

I.6.4 Infrastructure administratif .................................................................................................. 16

I.6.5 Edifices religieuses................................................................................................................ 16

I.6.6 Equipements sanitaires ........................................................................................................ 17

I.7 Infrastructures de développement économique ........................................................................ 17

I.7.1 Les barrages .......................................................................................................................... 17

I.7.2 Les infrastructures routières ................................................................................................ 17

I.7.3 L’électricité ........................................................................................................................... 18

I.7.4 La télécommunication .......................................................................................................... 18

I.8 Généralité sur le foncier de la Commune.................................................................................... 18

I.8.1 Les terrains domaniaux ........................................................................................................ 18

I.8.2 Les terrains publics ............................................................................................................... 18

I.8.3 Les terrains privés ................................................................................................................. 18

I.8.4 Les terrains communaux ...................................................................................................... 19

I.9 Etats des lieux des impôts dans la Commune ............................................................................. 19

II. DONNEES DE BASE ............................................................................................................................ 21

II.1 Généralités sur la fiscalité .......................................................................................................... 22

II.1.1 Définition de la fiscalité foncière ......................................................................................... 22

II.1.2 L’assiette de l’impôt (cf. annexe 2) ..................................................................................... 23

II.1.3 Obligation des contribuables............................................................................................... 27

II.2 Le système d’information géographique (SIG) ........................................................................... 28

II.2.1 Définitions ........................................................................................................................... 28

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Tables de matière

iv

II.2.2 Notion de topologie ............................................................................................................ 29

II.2.3 Les composants d’un SIG ..................................................................................................... 30

II.2.4 Les domaines d’applications ............................................................................................... 31

II.3 Avantages de l’utilisation du SIG ................................................................................................ 32

II.4 Intérêt de la mise en place d’un SIG dans la Commune ............................................................. 32

III. METHODOLOGIE ............................................................................................................................... 34

III.1 Collectes des données de bases ................................................................................................ 37

III.1.1 Le plan cadastral ................................................................................................................. 37

III.1.2 La base de données au 1/10 000 (BD10) ............................................................................ 38

III.1.3 L’orthophotographie .......................................................................................................... 39

III.2 Choix du logiciel ......................................................................................................................... 42

III.3 Traitement de données ............................................................................................................. 42

III.3.1 Scannage des plans cadastraux .......................................................................................... 42

III.3.2 Correction géométrique ..................................................................................................... 43

III.3.3 Géoreferencement et calage .............................................................................................. 43

III.3.4 Vectorisation ...................................................................................................................... 48

III.3.5 Vérification des résultats .................................................................................................... 49

III.3.6 Structuration de la BD ........................................................................................................ 51

III.3.7 Saisie des attributs ............................................................................................................. 55

III.3.8 Sécurisation des données ................................................................................................... 59

III.3.9 Précision de la carte ........................................................................................................... 59

III.4 Procédure de mise à jour .......................................................................................................... 61

III.4.1 Principe de base ................................................................................................................. 61

III.4.2 Source d’information pour la mise à jour de la limite des parcelles ................................. 64

III.4.3 Source d’information sur la mise à jour des propriétés bâties : ....................................... 64

III.4.4 Au niveau sémantique ........................................................................................................ 64

III.5 Fonctionnement du système ..................................................................................................... 67

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Tables de matière

v

III.5.1 Les requêtes ....................................................................................................................... 67

III.5.2 Identification des mauvais payeurs .................................................................................... 68

IV. ESTIMATIF DU PROJET ..................................................................................................................... 76

IV.1 Coût de l’étude préliminaire ...................................................................................................... 77

IV.1.1 Elaboration du plan cadastral ............................................................................................ 77

IV.1.2 La base de données (BD10) ................................................................................................ 77

IV.1.3 L’orthophotographie .......................................................................................................... 77

IV.2 Coût de la réalisation ................................................................................................................ 78

IV.2.1 Les matériels informatiques ............................................................................................... 78

IV.2.2 Formation du personnel ..................................................................................................... 78

IV. 3 Durée estimatif du projet ......................................................................................................... 78

CONCLUSION ......................................................................................................................................... 80

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Liste des abréviations

vi

LISTE DES ABREVIATIONS

BD: Base de Données

BD10 : Base de Données à l’échelle 1/10 000

CR/AF : Commune Rurale Alakamisy Fenoarivo

CSB : Centre de Santé de Base

DGI : Direction Générale des Impôts

Emqs : Erreur Moyenne Quadratique de surface

FTM : Foiben-Taosarintanin’i Madagasikara

IFPB : Impôt Foncier sur la Propriété Bâtie

IFT : Impôt Foncier sur le Terrain

MCD : Modèle Conceptuelle de Données

PCD : Plan Communal de Développement

RMS: Root Means Square

RN: Route Nationale

SIG : Système d’Information Géographique

VLT : Valeur Locative du Terrain

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Liste des figures

vii

LISTE DES FIGURES

Figure 1: Localisation géographique de la CR/AF .................................................................................... 4

Figure 2: Pourcentage par tranche d'âge de la population en 2005 ....................................................... 6

Figure 3: Pourcentage par tranche d'âge de la population en 2007 ....................................................... 7

Figure 4: Carte physique de la CR/AF .................................................................................................... 10

Figure 5: Diagramme récapitulant la méthodologie pour le suivi de l'IFT ............................................ 35

Figure 6: Diagramme récapitulant la méthodologie pour le suivi de l'IFPB .......................................... 36

Figure 7 : Shéma d’un plan cadastral .................................................................................................... 37

Figure 8 : Chaine de production d’orthophoto ..................................................................................... 41

Figure 9 : Répartition des points de calage ........................................................................................... 44

Figure 10 : Image après correction géométrique et calage .................................................................. 46

Figure 11: Définition de la tolérance de la capture ............................................................................... 49

Figure 12: Résultat de la vectorisation .................................................................................................. 50

Figure 13 : Modèle Conceptuelle de Données ...................................................................................... 53

Figure 14: Attribut du thème "limite parcelle" ..................................................................................... 56

Figure 15: Extrait de la BD10 ................................................................................................................. 57

Figure 16: Attribut du thème "Bâtiment" ............................................................................................. 58

Figure 17: Superposition de la BD10 avec l'orthophoto ....................................................................... 63

Figure 18: Nouvelle BD10 ...................................................................................................................... 66

Figure 19: Requête sur l'IFT ................................................................................................................... 69

Figure 20: Résultat de la requête sur l'IFT ............................................................................................. 70

Figure 21: Requête sur l’IFPB ................................................................................................................ 72

Figure 22: Résultats de la requête sur l’IFPB ......................................................................................... 72

Figure 23: Plan de suivi de l'IFPB ........................................................................................................... 73

Figure 24: Plan de suivi de l'IFT ............................................................................................................. 74

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Liste de tableaux

viii

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Superficie par Fokontany ....................................................................................................... 5

Tableau 2: Répartition de la population par Fokontany en 2005 ........................................................... 6

Tableau 3:Nombre de la population par Fokontany en 2007 ................................................................. 7

Tableau 4: Activités de la population ...................................................................................................... 8

Tableau 5: Quantité de productions annuelles ..................................................................................... 11

Tableau 6: Listes des animaux domestiques ......................................................................................... 12

Tableau 7 : Effectif des élèves et personnels ........................................................................................ 15

Tableau 8: Liste des édifices religieux ................................................................................................... 17

Tableau 9 : Les attributs du thème « Bâtiment » .................................................................................. 54

Tableau 10 : Les attributs du thème « parcelle » .................................................................................. 54

Tableau 11 : Les attributs du thème « propriétaire » ........................................................................... 55

Tableau 12 : Les attributs du thème « payement annuel » ................................................................. 55

Tableau 13: Calcul de l'Emq sur la surface des bâtiments .................................................................... 61

Tableau 14: Calcul de l'Emq sur la surface des parcelles ...................................................................... 61

Tableau 15: Valeur de l'IFT .................................................................................................................... 69

Tableau 16: Valeur de l'IFPB .................................................................................................................. 71

Tableau 17: Coût du projet .................................................................................................................... 79

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« Si le Seigneur ne bâtit la maison, les bâtisseurs

travaillent en vain »

Psaumes 126,1a

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Introduction

Page 1

INTRODUCTION

Le SIG est une nouvelle technologie d’information et de communication, un des outils

permettant d’appréhender le problème de décision à référence spatiale. Il évolue suivant le progrès

de l’informatique. Le SIG facilite l’acquisition, le stockage et le traitement des données à référence

spatiale, et par conséquent la prise de décision.

Dans notre pays, l’Etat s’engage dans la politique de décentralisation, de déconcentration et

de la sécurisation foncière pour plus d’autonomie régionale. Un meilleur recouvrement de l’impôt

foncier facilite l’acquisition de l’autonomie financière communale. Cependant, la productivité des

recettes fiscales reste actuellement problématique, vu l’absence d’un moyen de recouvrement fiable

et à jour sur les constructions et les nouvelles parcelles.

Pour remédier à ces problèmes, notre thème d’étude propose une approche

méthodologique basée sur l’utilisation du SIG pour aider la Commune rurale d’Alakamisy Fenoarivo

dans la collecte des impôts. Cette étude apportera de nouvelles techniques et peut entraîner

l’augmentation de l’assiette fiscale qui est responsable de l’autofinancement de la Commune. Elle se

limitera à l’impôt foncier sur le terrain et l’impôt foncier sur la propriété bâtie.

Ce mémoire contribue à mettre en place une boîte à outil destinée aux décideurs publics des

structures déconcentrées pour assurer la gestion des impôts. Ce travail est une étude d’un cas, qui

devra être transposable à toutes les Communes de Madagascar.

Le mémoire peut se subdiviser en quatre parties dont la première situe l’état des lieux des

ressources de la CR/AF, qui explique la situation socio-économique de la Commune. La seconde

partie constitue les données de base qui présente l’état des lieux. La troisième partie c’est l’étude

purement technique c’est-à-dire la méthode utilisée pour bien suivre le recouvrement. Enfin, la

quatrième partie correspond à l’évaluation financière de l’étude.

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I. Etat des lieux des ressources de la CR/AF

Page 2

I. ETAT DES LIEUX DES

RESOURCES DE LA CR / AF

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I. Etat des lieux des ressources de la CR/AF

Page 3

I.1. Localisation de la Commune

La Commune rurale d’Alakamisy Fenoarivo est située à 18 km de la ville d’Antananarivo dont

voici ses coordonnées Laborde (Figure 1):

- Xmin = 503 000 m ;

- Xmax = 505 000 m ;

- Ymin = 790 000 m ;

- Ymax = 796 000 m.

Elle appartient au District d’Antananarivo Atsimondrano dans la région Analamanga, limitée à

l’Ouest par la Commune rurale Ambatomirahavavy ; au Sud par la Commune rurale Androhibe ; à

l’Est par la Communes rurales Ampitatafika, Alatsinain’Ambazaha, et Androhibe ; au Nord par la

Commune rurale Fenoarivo.

La Commune est bâtie dans sa quasi-totalité le long de la RN1 dont la partie septentrionale

aux alentours du Campus universitaire de Vontovorona est une meilleure zone résidentielle,

convoitée par les habitants. Le choix est du a la constatation de la rapidité de la croissance de la

population et des constructions dans la Commune. Il y a également le souhait du premier magistrat,

qui veut informatiser toute la gestion à la Commune.

Page 15: UTILISATION DU S.I.G DANS LA GESTION DE L’IMPOT FONCIER ...

I. Etat des lieux des ressources de la CR/AF

Page 4

Figure 1: Localisation géographique de la CR/AF

Page 16: UTILISATION DU S.I.G DANS LA GESTION DE L’IMPOT FONCIER ...

I. Etat des lieux des ressources de la CR/AF

Page 5

I.2 Historique de la Commune

La CR/AF est un des lieux historiques de l’ « Imerina ». Son histoire a une corrélation avec

l’histoire des « Zanakantitra » qui sont des descendants d’Andriatsianika, nobles et qui a créé le

village pendant la monarchie d’Andrianampoinimerina [5].

Auparavant, Alakamisy était un des Fokontany rattaché à la Commune rurale Fenoarivo mais,

à cause de l’accroissement de la population et la grande extension des agglomérations, elle est

devenue indépendante à partir du mois de Novembre 2003 et porte le nom de Commune rurale

Alakamisy Fenoarivo.

Composée de 5 Fokontany, La Commune a une superficie totale de 25 km² (Tableau 1) situés tous

aux riverains de la RN1 sauf Antanety II qui s’élargie sur la partie Sud.

FOKONTANY SUPERFICIE (km²)

ANTANETY II 7.50

AMBOHIMASINA 5.50

ANKADIVORY 4.50

AMBOHIMIARINA 1.50

AMBODIVONA 3.00

Total 22.00

Tableau 1: Superficie par Fokontany

I.3 Etude démographique de la Commune

L’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo est sise dans la Commune rurale

d’Alakamisy Fenoarivo est un élément très important du paysage car il entraîne une évolution rapide

des nouvelles constructions.

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I.3.1 Répartition de la population

En 2005, le nombre de la population est donné par le tableau 2

FOKONTANY < 5 ans

M F

AMBODIVONA 53 52

AMBOHIMASINA 359 339

ANTANETY II 86 58

AMBOHIMIARINA 85 94

ANKADIVORY 176 141

TOTAL 759 684 1709

Tableau 2: Répartition de

Au total, on a :

Figure 2: Pourcentage par tranche d'âge de la population en 2005

Nombre de la population

Enfants mois de 5 ans : 13% de la population

Jeune à l’âge de moins de

Adulte à l’âge de 18 à 60 ans

Vieux : 4% de la population

55%

I. Etat des lieux des ressources de la CR/AF

Répartition de la population

, le nombre de la population est donné par le tableau 2 :

6-17 ans 18-25 ans 26-44 ans 45

M F M F M F M

86 83 52 53 99 98 39

539 519 451 220 619 410 184

675 469 357 355 498 468 326

96 108 75 86 200 190 52

313 330 71 63 311 224 81

1709 1509 1006 777 1727 1390 682

Tableau 2: Répartition de la population par Fokontany en 2005

Figure 2: Pourcentage par tranche d'âge de la population en 2005

Nombre de la population : 11 293

: 13% de la population

de moins de 18 ans : 28% de la population

dulte à l’âge de 18 à 60 ans : 55% de la population

: 4% de la population

13%

28%

4%

Enfants moins de 5ans

Jeunes moins de 18 ans

Adultes entre 18 et 60 ans

Vieux

Etat des lieux des ressources de la CR/AF

Page 6

:

45-60 ans >60 ans

F M F

39 36 14 13

184 101 90 66

326 322 81 70

52 78 25 20

81 59 40 35

682 596 250 204

la population par Fokontany en 2005

Figure 2: Pourcentage par tranche d'âge de la population en 2005

Enfants moins de 5ans

Jeunes moins de 18 ans

Adultes entre 18 et 60 ans

Page 18: UTILISATION DU S.I.G DANS LA GESTION DE L’IMPOT FONCIER ...

Nombre d’individus par ménages

Densité : 452 habitants/km²

Le tableau 3 montre le nombre de la population en 2007:

Fokontany 0-5ans

M F

Ankadivory 240 215

Ambohimasina 192 112

Ambohimiarina 118 138

Ambodivona 56 65

Antanety II 597 659

2392

Tableau 3:Nombre de la population par Fokontany en 2007

En récapitulant, on a :

Figure 3: Pourcentage par tranche d'âge de la population en 2007

Nombre de la population

Enfants mois de 5 ans : 15.08% de la population

Jeune à l’âge de 6 à 17 ans

Adulte à l’âge de 18 à 60 ans

45,73%

3,23%

I. Etat des lieux des ressources de la CR/AF

Nombre d’individus par ménages : 7

: 452 habitants/km²

le nombre de la population en 2007:

6-17 ans 18-60 ans

M F M F M

215 407 388 783 665 31

112 222 267 586 595 52

138 220 189 359 392 16

65 126 119 275 257 19

659 1731 2034 1867 1473 65

5703 7252

Nombre total de la population

Tableau 3:Nombre de la population par Fokontany en 2007

Figure 3: Pourcentage par tranche d'âge de la population en 2007

Nombre de la population : 15859

: 15.08% de la population

Jeune à l’âge de 6 à 17 ans : 35.96% de la population

Adulte à l’âge de 18 à 60 ans : 45.73% de la population

15,08%

35,96%

3,23%

Enfants moins de 5ans

Jeunes moins de 18 ans

Adultes entre 18 et 60 ans

Vieux

Etat des lieux des ressources de la CR/AF

Page 7

>60 ans TOTAL

M F M+F

31 55 2784

52 161 2187

16 29 1641

19 16 924

65 68 8494

512

15859

Figure 3: Pourcentage par tranche d'âge de la population en 2007

Enfants moins de 5ans

Jeunes moins de 18 ans

Adultes entre 18 et 60 ans

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I. Etat des lieux des ressources de la CR/AF

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Vieux : 3.23% de la population

Nombre d’individus par ménage : 8

Densité : 635 habitants/km²

Le nombre de la population est un facteur de développement d’une Commune surtout si

l’effectif des jeunes est important. La croissance de la population est un des éléments nécessaires de

la prise de décision communale. L’immigration des habitants de la ville qui viennent chercher des

surfaces à bâtir dans la Commune contribue à l’évolution et le mouvement de la population. Elle

demeure un facteur la très important pour l’établissement d’un outil de décision comme le SIG.

D’après les deux tableaux ci-dessus on a le taux d’évolution de la population:

Taux de natalité : 2%

Taux de mortalité : 0.50%

Taux d’immigration : 1.05% (en général les employés venant de la vile)

Taux d’accroissement naturel : 1.50%

Taux d’accroissement définitif : 2.55%

On remarque que l’exode urbain est le facteur majeur de l’accroissement de la population

surtout les jeunes et les adultes.

I.3.2 Activités de la population

La majorité de la population de la Commune appartient dans le secteur primaire qui atteint

79.18% de sa totalité. Le tableau 4 nous montre le pourcentage de la répartition de la population

suivant les secteurs d’activités :

Secteur

d’activités

Ambodivona Ambohimasina Antanety II Ambohimiarina Ankadivory Total

Primaire 78.47 % 63.61 % 93.23 % 82.51 % 78.08 % 79.18 %

Secondaire 5.75 % 9.61 % 0.58 % 6.67 % 6.62 % 5.85 %

Tertiaire 15.78 % 26.78 % 6.19 % 10.82 % 15.30 % 14.97 %

Tableau 4: Activités de la population

Source : CR/AF

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I. Etat des lieux des ressources de la CR/AF

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I.4 Caractéristiques physiques de la Commune

I.4.1 Le climat

La commune appartient aux Hauts Plateaux de Madagascar, on observe deux types de

climats bien distincts :

� Sec et froid du mois de Mai jusqu’au mois d’Octobre ; favorable pour la culture des légumes

� Chaud et humide du mois de Novembre jusqu’au mois d’Avril ; favorable pour la culture

vivrière surtout le riz.

I.4.2 Le relief

Le relief est dominé par des plaines comme le Mahavazana, des vallées et des collines y

compris la colline sacrée d’Ivontovorona au Sud du Campus et un sol à caractéristique latéritique.

I.4.3 L’hydrographie

La Commune est traversée par la rivière d’Andromba qui est une branche de l’Ikopa qui tient

des rôles important sur l’irrigation des rizières et la production des sables. Dans le Fokontany

d’Antanety II, à l’extrême Sud se trouve le lac de Mangidy qui assure l’approvisionnement en eau du

Campus et ses environs (Figure 4).

I.4.4 Occupation du sol

Les collines sont couvertes de prairies spécialement destinées aux bovidés, et les plaines sont

souvent rizicultivées sauf celle de Mahavazana qui s’étend jusqu’à 3.00km² (Figure 4).

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I. Etat des lieux des ressources de la CR/AF

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CARTE PHYSIQUE DE LA CR/AF

Figure 4: Carte physique de la CR/AF

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I. Etat des lieux des ressources de la CR/AF

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I.5 Situation économique

Les produits assurent simultanément leurs cultures vivrières et le reste assure leurs sources

de devises.

I.5.1 Agricultures

Le tableau 5 nous montre la quantité de production annuelle :

Types Quantité en tonne Surface cultivée en hectare

Riz 38 25

Fruits :

Canne à sucre

Orange

117.5

23.5 avec 2550 orangers

7

Indéfinis

Manioc

Igname

Patate

Pomme de terre

270

80

41

1.5

22.2

8

10

0.2

Haricot vert, concombre, courgette, tomate

légume

150

8.3

Indéfinis

indéfinis

Tableau 5: Quantité de productions annuelles

Actuellement, on avait déjà cultivé 2000 nouveaux jeunes orangers à Ambohimiarina.

Les résultats ci-dessous extraits de la Commune sont très importants pour l’estimation des

revenus fiscaux:

� Surface cultivable : 588 ha

� Surface cultivée : 300 ha

� Surface irrigable : 395 ha

� Surface irriguée : 180 ha

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I. Etat des lieux des ressources de la CR/AF

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I.5.2 Elevages

Les animaux domestiques tiennent une grande place dans l’économie de la Commune car ils

produisent des fumiers et, les bovins aident les habitants au labour et au transport des produits. Le

tableau 6 montre l’effectif par type d’élevage recueilli auprès de la Commune :

Type d’élevage Nombre

Bovins 2260

Porcins 2680

Volailles 7250

Poulet de chair 2400

Tableau 6: Listes des animaux domestiques

Source : PCD

I.5.3 Artisanats

On peut dire que les populations de la Commune sont des artisans c’est pourquoi on en y

trouve comme les:

� Coupes et coutures, broderies ;

� Tissages des fibres naturelles produisant des nattes, des paniers, des chapeaux,…

� Instruments de musique : tambours, « kabôsy » ;

� Charpentiers ;

� Fabrications des briques et tuiles.

I.5.4 Commerce

Un marché hebdomadaire communal est maintenu jusqu’à présent à Ankadivory tout le

Jeudi. Une foire est organisée chaque année. Il y a aussi un petit marché journalier dans le Fokontany

d’Antanety II.

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I. Etat des lieux des ressources de la CR/AF

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On remarque aussi que 4.75% de la population sont des commerçants tels que

les « épibars », des cafés et des thés avec des galettes, des gargotes, poissonneries, marchands des

légumes, des fruits et des épices, vente des charbons, vente des bois prêt à l’usager, quincaillerie.

I.5.5 Tourisme

Le lac de Mangidy à Antanety II et ses environs, est un lieu d’excursion habituel surtout en

jours ferries même le week-end.

Il existe aussi des monuments historiques à Ambohimiarina tels que le « doany » et le

tombeau d’Andrianony qui est un lieu sacré. L’eau puisée à Beravina qui est soignante.

a) Transport

Les transports routiers occupent une place très importante dans la vie économique de la

Commune. C’est le seul moyen de transport existant donc assure les transports des passagers, des

marchandises et des produits agricoles. Le transport des voyageurs est assuré par les bus suburbains

des coopératives KOFIAMO, la ligne G, le Transmar et le Cotransmar.

I.5.6 Autres ressources naturelles

On y trouve des éléments de base surtout pour la construction tels que le sable et les

moellons.

I.6 Infrastructures

I.6.1 Les habitats

Les habitats riverains de la RN1, aux alentours du CUR Vontovorona s’élargissent au bord de

la route du lac de Mangidy. La majorité des agglomérations sont construites avec une architecture

traditionnelle : mur en brique ou en terre et de toiture en chaume, en tuile ou en tôle.

En générale, les maisons sont de 2 à 3 pièces, soient une surface de 30 à 45 m² pour 5 à 7

personnes, c’est-à-dire 4 à 6.45 m² par personne. La majorité des habitats ne possède pas des WC

dans les zones rurales. On remarque actuellement le confort des nouveaux bâtiments c’est-à-dire

suivent les règles de l’art.

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I. Etat des lieux des ressources de la CR/AF

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I.6.2 Les infrastructures médicales

� Dispensaire de la FJKM Ambohimasina

� SMPC (Service Médical Préventive et Curative) du Cur Vontovorona ;

� Dispensaire du Village d’enfants SOS ;

� Médecins libres ;

� Pharmacies.

I.6.3 L’enseignement

Le tableau 7 montre l’effectif des élèves et des personnels dans les établissements publics et

privés de la Commune:

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I. Etat des lieux des ressources de la CR/AF

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N° ECOLES Publique Privé

Niveau I NIVEAU II

G F T Enseignants Personnel Administratif G F T Enseignants

01 Ambohimiarina I * 143 104 247 6

02 Ankadivory * 147 107 254 5 1

03 Ambohimiarina II * 126 107 233 6

04 Antanety II * 267 241 508 12

05 St LUC * 132 118 250 5

06 FJKM Amb/rina * 126 110 236 5 2

07 Fitahiana * 88 76 164 4 1

08 EPS Antanety II * 99 99 198 6 22 116 38 204 17

09 St Ignace de L. * 25 25 50 2

10 Lycée Santatra * 66 58 204 9

11 Lycée Manohisoa * 86 104 190 6

CEG * 399 387 786 27

TOTAL 1153 987 2140 51 26 667 637 1304 58

Tableau 7 : Effectif des élèves et personnels

Source : Zone d’Administration Pédagogique de la CR/AF

Récapitulation : Elèves : 3894

Enseignants : 124

Personnels administratif : 26

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I. Etat des lieux des ressources de la CR/AF

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On remarque que l’Ecole Supérieure Polytechnique de l’Université d’Antananarivo est sise à

Vontovorona dans le Fokontany d’Antanety II.

I.6.4 Infrastructure administratif

� Un bureau pour chaque Fokontany ;

� Un bureau pour la Commune ;

� Un bureau de la gendarmerie à Antanety II.

Il y a 12 personnels dans la Commune dont :

Le Maire ;

L’Adjoint au Maire ;

1 officier de l’état civil ;

3 comptables ;

2 secrétaires ;

1trésorier ;

3 techniciens.

La Commune possède un ordinateur PII pour le seul matériel informatique.

I.6.5 Edifices religieuses

La population de la Commune rurale d’Alakamisy Fenoarivo est presque des chrétiens qui est

éprouvé par le tableau 8.

Ambohimasina Antanety II Ambohimiarina Ankadivory

FJKM FJKM FJKM Rhéma

ECAR ECAR ECAR

Ara-pilazantsara Adventiste

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I. Etat des lieux des ressources de la CR/AF

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Tableau 8: Liste des édifices religieux

Source : CR/AF

I.6.6 Equipements sanitaires

Les WC publics, les lavoirs publics sont presque inexistants dans la Commune et même les

bornes fontaines de la JIRAMA.

La Commune ne possède pas d’eau potable du JIRAMA sauf l’ESPA et les quartiers près du

Campus universitaire mais, elle possède des pompes volumétriques. On trouve de l’eau en faisant

des puits de l’ordre de 30 m le Printemps mais, de 25 m en Eté.

I.7 Infrastructures de développement économique

I.7.1 Les barrages

Trois barrages sis à Andohaony, Malazarivo et Manohiadanana sont présent. Dans

l’ensemble, ils sont en mauvais état.

I.7.2 Les infrastructures routières

La CR/AF est traversée par la RN1 qui relie Antananarivo et Tsiroanomandidy. Ambohimasina

et Antanety II sont reliés par une route goudronnée de longueur 5 km.

En somme, la Commune possède 20 km de routes en terres reliant les 5 Fokontany.

Ankadivory est reliée à la Commune rurale d’Ampangabe Ambohitrimanjaka à l’Ouest par une route

d’intérêt provinciale (RIP).

Jesosy Mamonjy Fiangonana Pentekotisa Mitambatra

Rhéma Assemblé de Dieu

Jesosy Mamonjy

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I. Etat des lieux des ressources de la CR/AF

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I.7.3 L’électricité

La Commune est approvisionnée par le courant de la JIRAMA mais, il n’y a pas d’éclairages

publics et de nombreux villages n’en ont pas.

I.7.4 La télécommunication

La Commune est couverte par les réseaux téléphoniques existants à Madagascar tels que

Telma, Orange et Zain. Les émetteurs de ces opérateurs sont implantés et installés à Ankadivory.

I.8 Généralité sur le foncier de la Commune [16]

On trouve divers types de terrains dans la Commune :

I.8.1 Les terrains domaniaux

C’est l’ensemble des biens et immobiliers à l’égard desquels l’Etat peut faire de gestion

comme une propriétaire ordinaire. Cet ensemble est soumis à un régime juridique spécial.

I.8.2 Les terrains publics

C’est l’ensemble des biens, soit par leur nature, soit par suite de la destination qu’ils ont reçu

de l’autorité servant à l’usage et à la protection de tous.

I.8.3 Les terrains privés

C’est l’ensemble des biens immobiliers appartenant à un individu ou association privé qui ne

font pas partie du terrain public juridiquement défini. Les terrains des personnes privés se

repartissent en :

• terrains objet d’un droit de propriété reconnu par un titre foncier ;

• terrains détenus en vertu d’un droit de propriété non titré qui peut être établi par une

procédure appropriée.

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I. Etat des lieux des ressources de la CR/AF

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I.8.4 Les terrains communaux

C’est un terrain domanial affecté à la Commune c’est-à-dire, comprenant des biens mobiliers

et immobiliers mis à sa disposition pour l’accomplissement de ses projets.

I.9 Etats des lieux des impôts dans la Commune

Actuellement, seul l’IFPB entre dans la caisse de la Commune. Cependant, l’IFT peut apporter

en plus une ressource très importante.

Lors de l’établissement de l’assiette de l’IFPB les commissions du service de la fiscalité

foncière n’ont d’autres outils que les déclarations des contribuables, appuyés par des recensements

effectués à l’aide de l’enquête du responsable de la Commune. L’insuffisance des renseignements

exacts pour contrôler ces déclarations est à la base du problème de la perception. Il est possible que

les propriétaires imposables fassent de fausses déclarations ou il n’en fait pas et entraîne une perte

pour la Commune. Le problème est donc la mise à jour des documents existants surtout pour ceux

qui n’ont pas de permis de construire. L’évaluation de l’assiette est faite à partir des données

requises lors de l’enquête.

De plus, les contribuables mettent des lacunes en matière d’imposition directe. Pour les

rattraper, la Commune n’aurait qu’à accentuer ses efforts sur la préparation psychologique au niveau

des contribuables. Cette action devrait être menée avant l’émission des rôles en vue d’optimiser le

recouvrement.

On constate que la Commune rurale d’Alakamisy Fenoarivo possède une vaste étendue

géographique non exploitée mais exploitable à savoir la plaine de Mahavazana. On constate aussi le

manque des infrastructures tels que le CSB, l’établissement public surtout le lycée, l’aménagement

de la plaine de Mahavazana et des barrages hydroagricoles. La croissance rapide de la population, la

variété de ses produits agricoles peut contribuer au développement rapide et durable a condition

que les financements existent pour ces projets.

Le développement local nécessite l’implication effective des collectivités locales et des

différents acteurs de développements. En effet, la participation active citoyenne, par le payement de

ses impôts, est parmi le principe que la Commune se fixe dans la mise en œuvre du processus de son

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I. Etat des lieux des ressources de la CR/AF

Page 20

développement. Cela veut dire que ces raisons nous permettent de faire une étude préliminaire sur

la bonne gestion de l’impôt foncier sur les terrains ou IFT et l’impôt foncier sur la propriété bâtie ou

IFPB. Cette gestion tient une grande place non négligeable avec la source de revenue communale car

elle peut aider à la Commune de s’autofinancer sans recours à l’Etat, aux bailleurs de fonds ou à un

organisme.

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II. Données de base

Page 21

II. DONNEES DE BASE

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II. Données de base

Page 22

II.1 Généralités sur la fiscalité

Définitions :

Liste alphabétique : C’est un registre constitué par des feuillets fixes, et où sont inscrits dans

l’ordre alphabétique tous les propriétaires d’immeubles de la section.

Fiche annexe : C’est un complément des renseignements utiles fournis par le permis de

construire dans le cas d’une parcelle bâtie d’où la création de nouveau document qui est la fiche

annexe qui contient :

- la localisation, le numéro de la parcelle et le numéro du titre foncier ;

- la surface et l’affectation du bâtiment ;

- le confort du bâtiment pour l’évaluation.

Acte de vente : C’est une opération qui a pour but de produire des effets juridiques à la

vente, tantôt l’écrit qui formalise cette opération.

La fiscalité est un ensemble des lois et règles qui conditionnent l’impôt [14]. Tout système

fiscal assure :

� la détermination de l’impôt et le type de pression fiscal adéquate ;

� la détermination des contribuables et des moyens utilisés ;

� l’affectation rationnelle de ressources prélevées.

Il existe deux types d’impôts dont l’impôt direct et l’impôt indirect. L’impôt direct rassemble

l’impôt foncier sur le terrain (IFT) et l’impôt foncier sur la propriété bâtie (IFPB). L’impôt indirect

combine le droit d’accise (DA), l’impôt sur les revenus (IR), la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et

l’impôt sur les revenus salariaux et assimilé (IRSA) [18].

II.1.1 Définition de la fiscalité foncière

La fiscalité foncière est un système de contributions obligatoires prélevées par l'État sous

forme d'impôts, pesant sur les personnes et ses biens (bâtiment et terrains) [20]. C’est une

participation des citoyens aux charges de l’Etat.

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II. Données de base

Page 23

En vue d’améliorer la gestion des ressources fiscales communales, tous les biens immeubles

et meubles sont surmontés d’impôts ou de taxes. La faiblesse des rentrées fiscales communales est

due aux difficultés de la perception et du recouvrement.

La Commune bénéficie donc de plusieurs recettes fiscales mais, nous n’étudierons que

l’impôt foncier sur le terrain (IFT) et l’impôt foncier sur la propriété bâtie (IFPB) dont les recettes sont

affectées intégralement à la Commune.

II.1.2 L’assiette de l’impôt (cf. annexe 2)

C’est l’ensemble des opérations administratives destinées à la détermination et l’évaluation

de la matière imposable. L'assiette de l'impôt, ou base, représente l'ensemble des revenus frappés

par un impôt spécifique. La terre a constitué pendant longtemps la première base d'imposition. Par

conséquent, parmi les principales sources de revenus de l'État, l'impôt foncier est le plus ancien des

impôts actuels.

a) Valeur locative

La valeur locative constitue l’assise essentielle de l’assiette fiscale locale. La méthode de

calcul est basée sur l’établissement des coefficients de calcul de ladite à l’aide de traitement

statistique.

Le calcul des valeurs locatives repose sur le principe suivant :

� les bâtiments sont classés selon leurs usages: Habitation, Bureau ou Commerce, Ateliers ou

autres suivi de la catégorie des locaux.

� Les parcelles sont classées selon leurs catégories.

b) Impôt foncier sur le terrain (IFT)

L’IFT est l’impôt payé annuellement par les propriétaires des terrains se trouvant sur le

territoire communal quelque soit leur situation juridique. Il est établi en raison des faits existants du

1er Janvier de l’année d’imposition et perçu au profit du budget de la Commune. L’impôt est obtenu

par application d’un tarif exprimé en Ariary par hectare.

Page 35: UTILISATION DU S.I.G DANS LA GESTION DE L’IMPOT FONCIER ...

II. Données de base

Page 24

L’IFT est imposé sur les propriétaires ou usufruitiers de tous les terrains dans la Commune.

Même si le propriétaire des biens ne réside pas dans la Commune, il est soumis à l’impôt.

Pour bénéficier des exonérations, le propriétaire ou l’occupant effectif doit adresser au

bureau des impôts territorialement compétant c’est-à-dire à la Commune une déclaration indiquant

la situation et la superficie du terrain, la nature des cultures ainsi que la date de commencement des

travaux de mise en valeur avant le 15 Octobre de chaque année.

Elles sont exonérées d’une manière permanente de l’IFT pour:

� Tous les terrains appartenant à l’Etat, aux Collectivités décentralisés, aux autres

établissements publics qui sont affectés à un service publique et sont improductif de

revenus ;

� Les terrains gratuitement et exclusivement affectés à des œuvres gratuites à caractère

médical ou social, à l’enseignement ou à l’exercice de culte ;

� Les terrains formant dépendance nécessaire et immédiate des bâtiments tels que cour,

passage, jardin n’excédant pas 20 ares ;

� Les terrains nouvellement mis en culture et constituant une extension effective de la surface

cultivée, ne sont imposés qu’à compter de la sixième année qui suit celle de la mise en

valeur. La même exonération est accordée pour les terrains plantés en café ainsi que pour les

terrains déjà exploités et nouvellement plantés en culture arbustive. Pour les terrains

reboisés dont la densité minimum de reboisement est de 1500 arbres vivant par hectare,

l’exonération est prolongée jusqu’à la fin de l’année au cours de laquelle la première coupe

est effectivement réalisée.

L’IFT est assis au chef lieu de la Commune où est situé le terrain.

Pour le calcul de l’IFT, les terrains sont classés en 6 catégories suivant leur affectation.

L’impôt est obtenu par application d’un tarif exprimé en Ariary par hectare de la première à la

cinquième catégorie voté pour quatre ans par le conseil communal pour chaque catégorie ci-dessus

et en pourcentage de la valeur vénale pour la sixième catégorie.

A défaut d’un vote de tarif, sont reconduits ceux de la période antérieure.

Page 36: UTILISATION DU S.I.G DANS LA GESTION DE L’IMPOT FONCIER ...

II. Données de base

Page 25

� Première catégorie (en plantation unique ou associée) : cacao, café canne à sucre, cocotiers,

coton, girofle, palmiers à l’huile, plantes à parfums, poivre, sisal, vanille ;

� Deuxième catégorie : bois, forêts, lacs, marécages ;

� Troisième catégorie(en plantation unique ou associé) : cultures maraîchères et vivrières, riz

et autre plantation non dénommés ;

� Quatrième catégorie : pâturage naturel ou artificiel, terrain non exploitable, terrain en

jachère ;

� Cinquième catégorie : terrains exploitables non exploités.

� Sixième catégorie : terrain à usage autre qu’agricole, terrain non bâtis situés dans le

périmètre urbanisé de la Commune fixé par arrêté du Maire en conformité, s’il existe, avec le

schéma d’urbanisme ainsi que les terrains d’implantation d’une construction de

caractéristiques sans rapport avec la surface et la localisation du terrain, à l’exclusion des

terrains destinés à la riziculture vivrières et à la culture des arbres fruitiers qui restent soumis

au taux fixés pour leur catégorie.

Pour la sixième catégorie, supposons que le taux d’imposition est de 2%, la valeur locative

des terrains (VLT) est évaluée en Ariary par m².

* *2%IFT S VLT= (2.1)

S est la surface de la parcelle et 2% est évalué sur décision du conseil communal compris de 2 à 5%.

c) Impôt foncier sur la propriété bâtie (IFPB)

L’IFPB est payable annuellement par les propriétaires des locaux se trouvant sur le territoire

de la Commune et en raison des faits existant du 1er Janvier de l’année d’imposition et perçu au

profit du budget de la Commune.

L’IFPB est imposé aux propriétaires ou usufruitiers de tous les locaux du territoire communal.

Même si le propriétaire des biens ne réside pas dans la Commune, il est soumis à l’impôt.

Le calcul se fait de même manière que l’IFT. On peut distinguer les deux cas suivants :

• Le bâtiment appartient aux propriétaires, la valeur locative annuelle est de 3% par

rapport à la valeur réelle du bâtiment ;

Page 37: UTILISATION DU S.I.G DANS LA GESTION DE L’IMPOT FONCIER ...

II. Données de base

Page 26

• Le bâtiment est loué, la valeur locative est égale au montant des loyers déclaré

ramené à l’année avec un abattement variant de 2 à 5% de la valeur locative selon

des critères rattachés à l’existence des équipements tels que WC, nombre de

pièces, toitures, salle d’eau, cuisine , assainissement, etc.

L’IFPB se calcule comme suit :

* *2 5%IFPB S VLT à= (2.2)

S est la surface bâtie

2à 5% évalué sur décision du conseil communal

L’IFPB doit être assis dans la Commune où est situé l’immeuble.

Les terrains suivant sont exonérés de manière permanente de l’IFT :

� Les terrains bâtis disposant d’une cours dont la surface est inférieure à 2000 m² sont

exemptés d’IFT ;

� Tous les immeubles appartenant à l’Etat, au Collectivités décentralisées et aux autres

établissements publics qui sont affectés à un service public ou d’intérêt général ;

� Les immeubles ou partie d’immeubles gratuitement et exclusivement affectés à des œuvres

gratuites à caractère social et médical, à l’enseignement et à l’exercice de culte ;

� Les constructions nouvelles, les reconstructions, les additions de constructions, sont

exonérées pendant les cinq ans à compter de l’année d’achèvement.

L’exonération est personnelle, elle est périmée dès que l’immeuble change de propriété,

toutefois les héritiers continuent à bénéficier l’exonération jusqu’à l’expiration du délai de cinq ans

compté à partir de la date d’achèvement de l’immeuble.

L’évaluation de base à l’IFPB est établie par l’Administration fiscale de la commission

communale composée comme suit :

Président : le Maire ou son Adjoint ;

Membres : -le Chef district ou son Adjoint ;

Page 38: UTILISATION DU S.I.G DANS LA GESTION DE L’IMPOT FONCIER ...

II. Données de base

Page 27

-Représentants de la population dont 2 personnes par 50000 habitants, désignés moitié à

moitié par le Maire et le Chef de district ;

-2 techniciens de la voirie et de travaux publics ;

-Représentant de l’administration fiscale qui est secrétaire de la commission.

d) Recouvrement de l’impôt

C’est l’ensemble des procédés utilisés pour faire parvenir le montant de l’impôt dans la

caisse de la Commune. Cette méthode a pour objet de simplifier son évaluation, de contrôler la

déclaration et/ou de sanctionner l’attitude des contribuables.

Pour l’établissement de l’impôt foncier, il y a deux phases à traiter successivement à savoir:

• La détermination des matières imposables ;

• L’identification des personnes imposables.

Ces renseignements seront obtenus par lecture directe des signes conventionnels sur les

documents cadastraux pour l’IFT. Les responsables de la Commune, à l’aide des enquêtes sur les

personnes imposables recueillent ceux pour l’IFPB.

II.1.3 Obligation des contribuables

Les propriétaires des biens et immeubles imposables doivent adresser au bureau des impôts

territorialement compétent avant le 15 Octobre de chaque année, une déclaration écrite sur un

imprimé fourni par l’Administration en indiquant :

- le nom et prénom des locataires ;

- la consistance des locaux ou terrains loués et le montant du loyer ;

- la consistance des locaux ou des terrains occupés par le déclarant ;

- le nom et le prénom des occupants à titre gratuit et la consistance des locaux ou terrains

qu’ils occupent ;

Page 39: UTILISATION DU S.I.G DANS LA GESTION DE L’IMPOT FONCIER ...

II. Données de base

Page 28

- la consistance des locaux vacants.

Tout acte de transfert de propriété présente au service des impôts doit être accompagné

d’un certificat de situation juridique.

Remarque :

Le retard du dépôt de la déclaration est passible d’une amende de 10% de l’impôt dû pour le

premier mois et de 5% pour chacun des mois suivant sans pouvoir excéder 300%.

Le défaut ou l’inexactitude de ladite déclaration sera puni d’une amende de 50% de l’impôt

prévenu sans pouvoir être inférieure à 10 000 Ariary. L’amende est portée à 300% en cas de récidive.

II.2 Le système d’information géographique (SIG)

Actuellement le système d’information géographique est en pleine évolution. Le système est

utilisé dans plusieurs domaines dont le spectre ne cesse de s’accroître comme les statistiques de la

population, la gestion des parcelles cadastrales etc.

Le SIG va permettre l’élaboration de nombreuses cartes facilitant le repérage de la matière

imposable et des contribuables (dans le cas de cette étude). Il permet de réduire considérablement

la durée de travail lors de l’enquête foncière durant lesquels les enquêteurs n’auront qu’à vérifier sur

les terrains la validité des informations contenues dans la carte de repérage (identité et localisation

des contribuables) ainsi qu’à recueillir les données relatives à l’évaluation de la matière imposable.

II.2.1 Définitions

a. Système d’information géographique

Un S.I.G (Système d’Information Géographique) est un « Système informatique permettant, à

partir des diverses sources, de rassembler, d’organiser, de gérer, d’analyser, de combiner,

d’élaborer et de présenter des informations localisées géographiquement, contribuant notamment

à la gestion de l’espace » [17].

Le SIG est donc un système informatique de matériels, de logiciels, de personnels et de

processus conçus pour permettre la collecte, la saisie, la gestion, la manipulation, l’analyse, la

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II. Données de base

Page 29

modélisation, la mise à jour et l’affichage de données à référence spatial afin de résoudre de

problèmes complexes d’aménagement et de gestion.

C’est aussi un ensemble de données repérées dans l’espace, structurée de façon à pouvoir en

extraire commodément des systèmes utiles à la décision.

b. Information géographique

C’est toute information qu’on peut rattacher une localisation qu’elle soit statique ou

dynamique, exhaustive, statistique ou résultat d’échantillonnage exacte ou approchée [10]. Elle se

présente sous forme d’une correspondance ou relation entre :

• un objet ou un phénomène décrit plus ou moins complètement par ses attributs ;

• sa localisation sur la surface terrestre décrite par un système de coordonnées.

c. Information topologique

C’est une information concernant l’objet géographique en identifiant, de façon clair c’est-à-

dire à signification identique, les primitives géométriques constituantes et en recensant l’ensemble

de leurs relations. La primitive géométrique est l’unité de reconnaissance et de reconstitution d’un

objet géographique.

d. Information sémantique

L’information sémantique concerne la description des objets. Ces informations sont définies

par l’utilisateur et le concepteur de la BD. La structuration de la sémantique obéit au formalisme de

BD classique que se présente en plusieurs méthodes comme HBDS, MERISE, UML, etc. Les différents

attributs sont introduits directement dans la table attributaire de chaque couche.

II.2.2 Notion de topologie

La topologie est un concept définissant la relation spatiale entre les entités d’une couche.

Chaque type d’élément présent dans une couche possède sa structure topologique comme des

points, des lignes et des polygones. Dans la pratique, la topologie structure le voisinage des éléments

les uns par rapport aux autres : connexion des deux arcs, adjacence d’un arc et d’un polygone ou de

deux polygones. On en déduit directement que la topologie concerne uniquement les données

vecteurs.

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II. Données de base

Page 30

a. Utilités de la topologie

La topologie améliore la qualité des données structurées dans le SIG car elle apporte des

informations supplémentaires en occupant un espace disque relativement faible. En effet, la

topologie :

� apporte une cohérence entre les éléments, s’explique par la notion de structuration des

couches. Dans un SIG, une couche est constituée seulement par des points ou par des lignes

ou par des polygones ;

� classe les éléments de façon unique, ce qui facilite leur identification avec une meilleure

précision. Ainsi, dans une couche de polygones, la limite commune à deux polygones

adjacents n’est pas dupliquée. De ce fait, la notion de topologie respecte la non redondance

des données structurées ;

� résout automatiquement le problème de voisinage une fois la saisie faite. Chaque ligne

connait ce qui le précède et ce qui le suit, ce qui se trouve à sa partie gauche et à sa droite.

De même chaque polygone connait ce qu’il renferme et ce qui l’entoure.

� permet de superposer d’innombrables couches et d’effectuer des analyses spatiales très

pesées. A titre d’exemple on peut croiser une couche des habitations à une couche des

parcelles pour déterminer la zone peuplée.

b. Relation spatiale

La topologie gère les relations spatiales suivantes :

� la connectivité couramment connue sous le nom de continuité de lignes ;

� la contiguïté ou la proximité intéressant essentiellement les polygones. C’est à travers cette

fonction que chaque polygone connait celui qui se trouve à ses côtés ;

� la création d’une surface qui met en valeur les éléments inclus, exclus ou intersectés

II.2.3 Les composants d’un SIG

Il y a trois composantes dans un SIG :

• Le matériel : Le SIG fonctionne actuellement sur une très large gamme d’ordinateurs

connectés en réseau ou de façon autonome et avec ses périphéries.

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II. Données de base

Page 31

• Le logiciel : Les logiciels SIG offrent des outils et fonctions pour stocker, analyser et afficher

toutes les informations.

• Les données : Ce sont les composantes importantes du SIG. Elles contiennent des

informations numériques que l’on rattache, par une intégration automatique, aux objets de

la base de données cartographique de type vecteur.

Le SIG est un outil d’analyse qui identifie des relations spatiales entre les éléments localisés.

Il stock les données qui permettent de créer une vue dans un objectif particulier.

II.2.4 Les domaines d’applications

Le SIG permet d’établir des liens complexes entre plusieurs types de données géographiques.

L’information est organisée en niveaux de données (chiffres / cartes ; national / régional /

communal ; etc.) qui peuvent être superposés, interactifs ou isolés. La restitution sous formes de

cartes, de tableaux et de statistiques de la synthèse des données est l’un des principaux atouts des

SIG.

Les SIG sont les seuls outils qui peuvent intégrer des informations géographiques obtenues

séparément par des organismes différents c’est-à-dire de différentes sources. Chaque organisme

rassemble les informations qui l'intéressent, et la seule façon de relier ces informations à celles qui

ont été obtenues par d'autres organismes passe par la géographie. Les SIG le font en superposant un

ensemble de données à un autre et en calculant les caractéristiques des zones communes. S'il

n'existait que deux ensembles de données (par exemple parcelles et habitations), il n'y aurait qu'une

seule combinaison. Si, par contre, on dispose de 20 séries de données différentes, représentant

190 paires en combinaison, il existe plus d'un million de combinaisons possibles. Cela veut dire que

les données placées dans un SIG peuvent être utilisées de bien d'autres façons que si elles étaient

laissées dans des bases de données séparées.

De nombreux domaines sont concernés par les SIG : l’environnement, la démographie,

l’aménagement du territoire, la gestion des réseaux, etc.

Il sert essentiellement à créer des cartes, à permettre de visualiser des différents scénarii et

tout cela pour mieux appréhender l’étendue des solutions possibles.

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II. Données de base

Page 32

II.3 Avantages de l’utilisation du SIG

La Commune rurale d’Alakamisy Fenoarivo connait une faiblesse de capacités techniques en

matière d’imposition foncière. Elle s’exprime par le manque d’infrastructures à l’égard de la

population. Pour assurer de façon satisfaisante le financement des services de bases (entretien de la

voirie, assainissement, aménagement, etc.), un traitement des données relatives aux principaux

impôts fonciers à travers le SIG s’avère indispensable.

Le but est donc de grouper un ensemble de données dans un SIG pour faciliter la gestion des

informations et d’en déduire une décision rapide des décideurs face à un phénomène même s’ils

n’ont pas spécialistes à la matière.

Le SIG offre un niveau de haut degré d’acquisition de nouvelles données par scannérisation,

par vectorisation, par utilisation d’imagerie satellitaire ou par conservation de format de données

existantes. Le SIG assure les fonctions suivantes :

l’acquisition : saisie des informations géographiques sous formes numériques ;

l’archivage : gestion de base de données ;

l’analyse : manipulation et interrogation des données géographiques ;

l’affichage : mise en forme et visualisation ;

l’abstraction : représentation du monde réel ;

l’anticipation : prospective c’est-à-dire la prévision d’une situation en vue d’y faire face le

moment venu.

II.4 Intérêt de la mise en place d’un SIG dans la Commune

L’intérêt c’est de permettre la gestion intégrée des informations communales avec un

minimum de temps, en élaborant des documents cartographiques à partir des données numériques

pour qu’on puisse suivre l’évolution du paysage et du payement. Cela veut dire qu’on peut avoir une

interface pour le visualiser et le mettre à jour en introduisant les nouvelles données

correspondantes. Les utilisateurs du SIG ne sont pas forcement des spécialistes, il propose une série

de boite de dialogue à outils que l’utilisateur assemble pour réaliser son projet. Une bonne

connaissance des données manipulées et de la nature de traitement à effectuer par le logiciel soit

nécessaire.

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II. Données de base

Page 33

Dans la gestion, une mise à jour rapide de l’occupation du sol et des infrastructures

existantes c’est-à-dire de la base de données est permise. C’est parce que aucun système autre que

le SIG n’offre la possibilité d’associer des images et des informations descriptives de chacun de ses

éléments géoréférenciés avec une grande précision.

Outre les avantages fiscaux, l’utilisation du SIG permet:

� L’identification d’une destination ou d’un point de livraison ;

� La gestion du réseau : routes, eau potables éclairages, etc.

� L’analyse de l’espace : études urbaines, habitat, études épidémiologiques,

optimisation des réseaux d’infrastructures.

La BD parcellaire offre toutes les informations concernant les parcelles.

Apres avoir étudié les actualités sur le foncier et sur la fiscalité de la Commune, on va donc

entamer une étude plus détaillée de la gestion de l’IFT et de l’IFPB avec le SIG.

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III. Méthodologie

Page 34

III. METHODOLOGIE

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III. Méthodologie

Page 35

On peut résumer la méthodologie à l’aide des diagrammes des figures 5 et 6:

Pour les parcelles :

Figure 5: Diagramme récapitulant la méthodologie pour le suivi de l'IFT

Analyse spatiale ou requête

Plan de suivi de l’IFT

Vectorisation

Saisie des données sémantiques

Géoreferencement

Copie du plan cadastral sur un papier ozalid au niveau du Service

Numérisation avec un scanner

Correction géométrique

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III. Méthodologie

Page 36

Pour les bâtiments :

Figure 6: Diagramme récapitulant la méthodologie pour le suivi de l'IFPB

Analyse spatiale

Plan de suivi de l’IFPB

Nouvelle BD10

Saisie des données sémantiques

BD10 Orthophotographie

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III. Méthodologie

Page 37

III.1 Collectes des données de bases

Les données de bases sont constituées de plan cadastral pour la gestion de l’IFT et, la BD10

superposée avec une orthophoto pour l’IFPB.

III.1.1 Le plan cadastral

Le plan cadastral est la représentation graphique de la zone cadastrée avec tous les détails de

son morcellement, en propriétés et en cultures. Le plan cadastral est subdivisé en sections, lieux dits

et parcelles. Il est délivré par le Service Topographique, il reflète les informations relatives au statut

juridiques des parcelles. La figure 7 représente un schéma d’un plan cadastral.

La section est une partie de la zone cadastrée dont la représentation graphique peut être

contenue dans une feuille de format 0,65 X 1,00m. Elle contient des détails planimétriques ou

naturels (voies de communication, cours d’eau stable) avec des limites non apparentes (découpage

par feuilles uniformes).

Figure 7 : Schéma d’un plan cadastral

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III. Méthodologie

Page 38

Chaque section est identifiée par un nom, en général celui du village le plus important qu’elle

comprend et une ou deux lettres indices hormis les lettres F, G, J, Q et U. Exemple : Section C dite

Ivontovorona.

Les subdivisions de la zone cadastrée en sections apparaissent sur le tableau d’assemblage

qui présente tous les détails topographiques (voies de communication, cours d’eau, villages, etc.)

ainsi que les signes conventionnels délimitant les sections.

a. Lieu-dit

Le lieu dit est une portion de la section correspondant à une zone à laquelle les habitants ont

appliquée une appellation particulière et qui devient un identifiant du lieu. Habituellement, il n’existe

pas de lieux-dits identiques dans une même section.

b. Parcelle

La parcelle cadastrale peut présenter plusieurs types de cultures. Elle est affectée d’un

numéro qui s’ajoutant aux lettres et au nom de la section.

L’échelle du plan dépend de la densité des parcelles :

- 1/2000 en zone rurale avec un développement aux 1/1000 ou 1/500 pour les zones

bâties ;

- 1/500 ou 1/1000 en zone urbaine.

III.1.2 La base de données au 1/10 000 (BD10)

Une base de données est un ensemble structuré de données enregistrées avec le minimum

de redondance sur des supports accessibles par l’ordinateur pour satisfaire simultanément plusieurs

utilisateurs de façon sélective et en même temps.

Elle doit satisfaire :

� la bonne représentation du monde réel, c’est-à-dire une image fiable et à jour de la réalité ;

� la non redondance de l’information ;

� l’indépendance du programme d’application par rapport aux données ;

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III. Méthodologie

Page 39

� la sécurité et la confidentialité des données : sécurité physique, sauvegarde, accès au

données n’autorisé que pour les personnes habilités ;

La BD10 est obtenue par la combinaison de :

- Couverture photographique aérienne effectuée en 1998 ;

- Stéréopréparation exécutée en 1999 ;

- Restitution sur restituteur analytique en 1999 ;

- Complètement sur terrain en 1999 ;

- Dessiner (carte) et publiée par l’Agence Japonaise de Coopération Internationale ou JICA en

1999 ;

- Limites administratives approximatives d’après l’enquête faite par la FTM en 1999

- Dernier mise à jour en 2005.

III.1.3 L’orthophotographie

L’orthophotographie est un document préparé à l’aide des photographies aériennes

dans laquelle les déplacements de l’image ont été cheminé après une transformation

géométrique suivie d’une interpolation des niveaux de gris de pixels transformés (Figure 8).

Pour une zone assez étendue, malgré la précision obtenue au levé direct, la mise a jour de

BD10 nécessite beaucoup de temps d’où l’augmentation du coût de travaux. C’est la raison pour

laquelle nous avons choisi la combinaison de l’ortho photographie superposé avec la BD10 pour la

mise à jour.

L’utilisation de l’orthophotographie présente beaucoup d’avantages :

� Faciliter les opérations topographiques sur terrains ;

� Réduire le coût et augmenter la rentabilité du projet ;

� Améliorer la technique de recueil d’informations dans une ou plusieurs zones.

L’acquisition des données comprend les étapes suivantes (figure 8):

� Prise de vue aérienne de la zone à étudier;

� Amélioration des contrastes et rectification géométrique ;

� Géoreferencement dans un système de coordonnés (Laborde Madagasikara) ;

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III. Méthodologie

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� Collecte des planches et des données ;

� Numérisation des planches cadastrales ;

� Superposition avec les planches cadastrales ;

� Enquête parcellaire et sur les agglomérations ;

� Vérification des limites de chaque parcelle et bâtiments par les riverains sur l’orthophoto ;

� Mise en forme des limites en causes.

a) Avantages de l’utilisation

� Format numérique ;

� Gain de temps et d’argents ;

� Permet un enrichissement progressif et une mise à jour facile de l’information

géographique ;

� Haute résolution.

b) Inconvénients

� Difficulté d’identification des objets pour l’interprétation et la lisibilité de l’ortho photo ;

� Fichier de stockages de taille importante ;

� Faible couverture ;

� Nécessité de données secondaires.

L’orthophotographie utilisée est obtenue à partir d’une prise de vue aérienne en 2005 et la

chaîne de sa production est donnée par la figure 8.

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III. Méthodologie

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Figure 8 : Chaine de production d’orthophoto

Orthophoto

Mosaïque de l’image

Correction des problèmes ponctuels habillages

Ortho- rectification

Ortho- photographie rectifié

Point de calage (X, Y, Z)

Prise de Vue Aérienne

Stéréo préparation Photo aérienne

Géodésie

Aérotriangulation

MNT

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III. Méthodologie

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III.2 Choix du logiciel

Nous avons utilisé le logiciel ARCVIEW GIS 3.2 car il est également, parmi le plus utilisé dans

divers cabinets d’études, organismes ou institutions. Il est très puissant en analyse spatiale et doté

d’une fonction de correction géométrique par l’extension « Spatial Analyst » et « Image Warp ». Ce

logiciel facilite la cartographie des résultats et les requêtes.

III.3 Traitement de données

III.3.1 Scannage des plans cadastraux

Le scanneur est une périphérie d’entrée permettant de convertir des informations

analogiques en valeur numérique manipulable par ordinateur.

Le scannage consiste à reproduire le contenu d’une carte ou plan en image ou une matrice

de points. Chaque point est associé à une couleur à partir d’une palette préétablie (de 2 à plus de 16

millions). Bien entendu, plus la palette de couleurs utilisables est grande et plus la taille du fichier

sera importante.

� Type de scanneur : Canon MP 140, au format A4

� Entrée : plan cadastral sur de support papier ;

� Résolution : 300 dpi, (par convention entre la Commune et la DGI). a titre de rappel,

pour un travail de qualité, la résolution recommandée est de 300 dpi pour des photo

aériennes, même pour les documents types plan comme le cadastre.

� Sortie : fichier numérique de type raster au format TIFF;

Précision du fichier numérique :

La précision géométrique du plan scanné est en fonction de la qualité du plan cadastral en

entrée. Même s’il s’agit de support polyester considéré comme indéformable, ce dernier peut

évoluer en fonction des conditions de conservation. En outre, la qualité de report, c’est-à-dire

l’appareil de tirage sur le papier ozalid peut entraîner une déformation ponctuelle. La précision

requise est de un tiers de pixel à 300 dpi d’où le choix de la résolution. Soit :

P (dpi)= * 0.0254E

R (3.1)

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III. Méthodologie

Page 43

Où : 1/E l’échelle du plan à scanner ;

R la résolution du pixel ;

P le pas de scannage.

On en déduit donc que la précision du scannage est de un tiers de pixel. Cette précision est

suffisante et permet de conserver une bonne géométrie de la planche cadastrale.

III.3.2 Correction géométrique

Quelque soit la méthode utilisée pour le scannage, il faut redresser le plan avant le calage. La

correction géométrique élimine les distorsions spatiales d’une image due à l’erreur de scannage tel

que la qualité du support scanné, la qualité du report (le scanner), l’imprécision sur le pointage des

points de calage malgré la possibilité du zoom, méthode de correction géométrique et surtout la

pose du plan sur le scanneur (a plat).

L’extension « Spatial Analyst » et « Image Warp » permet de compléter la chaîne de

traitement, redresser le plan et de réaliser le calage en même temps et d’augmenter la précision et

la qualité du résultat.

III.3.3 Géoreferencement et calage

C’est une opération qui consiste à redresser la localisation relative des objets géographiques

en le reportant dans un système de référence absolue. La manipulation consiste à trouver des points

identiques sur le plan cadastre et les points remarquables de la base de données génériques ou fond.

On fait donc une transformation en coordonnées cartographiques Laborde Madagasikara, des

coordonnées pixels.

Laborde Madagasikara est une projection conforme qui conserve les angles et qui est très

proche du Mercator Oblique dont voici les paramètres :

• Ellipsoïde: Hayford 1909

• Centre de projection Mo (Xo= 400 000 m; Yo= 800 000 m)

- Longitude: 49 Grad Est de Paris;

- Latitude : 21 Grad Sud ;

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III. Méthodologie

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• Coefficient de réduction d’échelle Ko= 0.9995;

• Azimut de la ligne centrale : 18.9°.

Cette transformation se fait par calage avec des points connus entre les deux systèmes de

coordonnées. Les points de calage doivent être bien repartis sur chaque coin d’angles (Figure 9).

Figure 9 : Répartition des points de calage

Source : Service Topographique, Janvier 2009.

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III. Méthodologie

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Il suffit donc de sélectionner au moins 4 points différents de l’image à caler qui, dans notre

cas, facile, parce qu’elle comporte des grilles. Nous avons effectué le calage avec l’extension « Image

Warp » et « Spatial Analyst ». Cette méthode est appelée méthode de correction géométrique

polynomiale par prise de point d’appuis. C’est une transformation simple et linéaire (translation et

rotation) dont 4 points d’appui suffisent.

Après la déformation subie par l’image, la matrice de pixel résultante ne correspond plus à la

matrice d’origine. Il est nécessaire de réaffecter une valeur à chaque pixel le plus proche possible du

pixel d’origine. Nous utilisons donc une technique de reéchantillonnage qui est « Nearest neighbors »

qui veut dire le plus proche voisin. A chaque pixel de la nouvelle image est affectée la valeur du pixel

le plus proche possible dans l’ancienne image. La résolution de l’image corrigée est de 0.831m, et au

format de sortie Tiff.

Une fois l’image calée avec précision, il est préférable de l’enregistrer pour s’assurer son

ouverture toujours avec le bon calage (Figure 10).

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III. Méthodologie

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Figure 10 : Image après correction géométrique et calage

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III. Méthodologie

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Précision sur le calage : Erreur moyenne quadratique (RMS)

L’erreur moyenne quadratique (Emq) est l’écart constaté entre la distance théorique et la

distance observé. Elle est donnée par la formule :

Emq= ²

'

écart

nombred observations∑

(3.2)

Nous choisissons 4 points identifiables connus en coordonnés cartographique Laborde et,

l’erreur moyenne quadratique ou RMS est calculée automatiquement par le logiciel de SIG :

Total X RMS Error = 0.0029390 m;

Total Y RMS Error = 0.0052080 m;

ChiSquare X Error = 0.0000350;

ChiSquare Y Error = 0.0001090.

Le test de khi-deux (χ2) ou «ChiSquare » renvoie la probabilité unilatérale de la distribution

khi-deux. Utilisez les tests χ2 pour déterminer si les résultats prévus sont vérifiés par une

expérimentation. Utilisez celui-ci pour comparer les valeurs obtenues aux valeurs prévues. En

comparant les résultats obtenus aux résultats prévus, vous pouvez déterminer si votre hypothèse de

départ était correcte. La valeur de χ2 est toujours positive ou 0. Ici, ses valeurs sont acceptables.

Le test χ2 calcule d'abord une statistique χ2 au moyen de la formule suivante :

χ2 =

( )1 1

²l c

i j

Aij Eij

Eij= =

−∑∑

(3.3)

Où :

Aij = est la fréquence réelle dans la i-ème ligne et la j-ème colonne.

Eij = est la fréquence prévue dans la i-ème ligne et la j-ème colonne.

l = est le nombre de lignes.

c = est le nombre de colonnes

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III. Méthodologie

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III.3.4 Vectorisation

La numérisation, par définition, est la conversion d’une grandeur ou signal ayant une

variation continue en une série de valeur discrète, représentée dans un ordinateur par le nombre

binaire 0 et 1. C’est donc une opération qui consiste à convertir dans un format numérique les

entités géographiques représentées sur papier. On peut numériser plusieurs types de grandeurs ou

entités physiques mais nous n’intéressons aux plans cadastraux.

Le fichier numérique issu de la scannérisation (au format .tif) qui est déjà calé (figure 10)

sera vectorisé à l’écran avec le logiciel ARCVIEW GIS 3.2. La numérisation consiste à retracer les

limites des parcelles, les routes et les bornes à l’aide de l’outil de dessins du logiciel en selon trois

types de primitives : points, lignes et polygones.

Le fichier numérique au format raster (image) en Entrée devient un fichier numérique au

format vecteur (shapefile) a l’issu du processus de vectorisation (figure 12).

Nous allons donc créer trois couches dont :

� La couche « limite parcelle »

� La couche « route »

� La couche « borne »

Le choix est définit par l’usage ultérieur de ces thèmes par exemple représente les détails de

référence lors de la mise à jour etc.

Remarque :

Avant d’ajouter les entités représentant les routes, on doit décider si elles doivent

parfaitement se rencontrer et s’aligner par l’outil « zoom plus » de la vue. Il est important que toutes

les routes se croisent pour éviter le dépassement ou le décalage. En effet, on doit définir

l’environnement de capture.

Lorsqu’on active la capture, ArcView déplace les sommets ou les segments de lignes d’autres

entités se trouvant dans un périmètre donné, dans la zone de la tolérance de la capture

préalablement définit. Cliquer alors sur le thème en cours d’édition dans la table des matières de la

vue afin de l’activer. Cliquer ensuite sur le bouton « propriété du thème » . Dans la boite de

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III. Méthodologie

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dialogue qui s’affiche, cliquer enfin sur l’icône « mise à jour » pour afficher les propriétés d’édition du

thème. Dans la zone Capture, sélectionner l’option « Générale » pour activer ce type de capture.

Entrer une valeur dans le champ tolérance et enfin cliquer sur OK.

III.3.5 Vérification des résultats

Au cours de la numérisation divers types d’erreurs peuvent être rencontrées comme l’auto

intersection pour les entités linéaires, le recouvrement, le chevauchement et la lacune pour les

entités polygonales. Les erreurs d’interprétation sémantique comme la confusion entre les rivières et

les routes peuvent également survenues. La vérification consiste donc à détecter et compléter les

oublis par un contrôle visuel en modifiant les styles, les couleurs et les épaisseurs des entités. Pour

assurer le partage de primitive, il faut utiliser l’outil « capture » du logiciel (Figure 11).

Figure 11: Définition de la tolérance de la capture

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III. Méthodologie

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RESULTAT DE LA VECTORISATION

Figure 12: Résultat de la vectorisation

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III. Méthodologie

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III.3.6 Structuration de la BD

La structuration de la BD s’effectue en trois temps et comprendra la modélisation,

l’implémentation et l’analyse.

� La modélisation est une phase préliminaire c’est-à-dire la description de l’IFT et IFB au niveau

de leur connaissance et de leur sémantique propre en dressant un MCD (Figure 13). Elle est

important car elle permette la conception de façon cohérente de l‘ensemble de la BD ; la

capitalisation des connaissances pour éviter les redondances des informations; la possession

d’un pouvoir d’expression et de lisibilité très important. Elle consiste donc à définir

clairement le thème, l’attribut et le lien. Le résultat est d’avoir un dessin de graphe (figure

13).

Quelques définitions :

� Thème : c’est un ensemble d’objet de même nature ayant en commun une même liste

d’attribut ;

� Attribut ou champ: c’est une entité appartenant à un ensemble qui se définit par un certains

nombre de propriétés ;

� Lien : c’est la relation qui existe entre objets d’un thème. Il existe trois types de lien dont :

- Le lien 1-1 : il y a une bijection entre l’attribut des deux thèmes.

- Le lien 1-n : ce lien constitue une structure arborescente c’est-à-dire l’attribut du

thème de départ possède plusieurs valeurs dans le thème d’arrivé.

- Le lien n-m : ce lien, le plus complexe à gérer est bien évidement le plus courant et

constitue une structure de graphe.

� L’implémentation est nécessaire pour déterminer si un élément se traite sous la forme d’un

thème ou d’attribut.

� L’analyse est une fonction opérant sur l’information. Elle est dictée par :

- La diversité des données manipulées ;

- La variété des champs d’application ;

- Les besoins de communications avec les logiciels externes ;

- La nature de la démarche d’analyse ;

- Les concepts du SIG utilisé.

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III. Méthodologie

Page 52

Il y a plusieurs catégories de fonctions d’analyses :

- Fonction agissant sur l’information ;

- Fonction agissant sur les attributs des thèmes traités ;

- Fonction d’analyse spatiale ;

- Fonction de calcul géométrique

Page 64: UTILISATION DU S.I.G DANS LA GESTION DE L’IMPOT FONCIER ...

III. Méthodologie

Page 53

Modèle Conceptuelle de Données (MCD)

1 n n 1

m

m

n

n

1 1 n

n

n

1

n 1 n 1

Figure 13 : Modèle Conceptuelle de Données

Lieu-dit

Id_lieu

Nom_lieu

Sise

Payement IFPB

Année 1

Année 2

Année 3

Payement IFT

Année 1

Année 2

Année 3

Propriétaire

Nom_propriétaire

CIN

Date de naissance

Filiation

Doit Doit

Parcelle

N°parcelle

Nom_propriétaire

Surface

Catégorie

Valeur locative

IFT

Bâtiment

Lot

Nom_propriétaire

Surface

Type

Valeur locative

IFPB

Appartient Appartient

Inclus

Borne

Nombre

Limitée

Section

Id_section

Nom_section

Se

trouve

Commune

Id_commune

Nom_commune

Se

trouve

Page 65: UTILISATION DU S.I.G DANS LA GESTION DE L’IMPOT FONCIER ...

III. Méthodologie

Page 54

Listes des attributs et thèmes avec leurs caractéristiques

Nom Type Largeur

Numéro Numérique 5

Nom_Propriétaire Chaîne 30

Surface Numérique 3

Valeur locative Numérique 4

IFPB Numérique 6

Année1 Booléen Oui/Non

Année2 Booléen Oui/Non

Année3 Booléen Oui/Non

Tableau 9 : Les attributs du thème « Bâtiment »

Nom Type Largeur

N° parcelle Numérique 3

Nom_Propriétaire Chaîne 30

Surface Numérique 6

Valeur locative Numérique 3

IFT Numérique 6

Lieu-dit Chaîne 20

Section Chaîne 1

Commune Chaîne 20

Année1 Booléen Oui/Non

Année2 Booléen Oui/Non

Année3 Booléen Oui/Non

Tableau 10 : Les attributs du Thème « parcelle »

Page 66: UTILISATION DU S.I.G DANS LA GESTION DE L’IMPOT FONCIER ...

III. Méthodologie

Page 55

Nom Type Largeur

Nom_Propriétaire Chaine 30

CIN Numérique 12

Date de naissance Date 10

Filiation Chaine 12

Tableau 11 : Les attributs du Thème « propriétaire »

Nom Type Largeur

Année1 Booléen Oui/Non

Année2 Booléen Oui/Non

Année3 Booléen Oui/Non

Tableau 12 : Les attributs du Thème « payement annuel »

III.3.7 Saisie des attributs

a. Thème pour la gestion de l’IFT

La saisie des informations sur les parcelles se fait manuellement en se référant sur les plans

cadastraux reliés aux informations des registres. Le problème est que nous n’avons pas accès à ces

registres. Cependant, nous avons créé la structure de la table « limite parcellaire » selon le MCD pour

faciliter la saisie des données lors du travail d’exécution au moyen d’une descente sur terrain ou en

ayant accès plus tard au registre foncier. Ces champs concernés sont :

le numéro de la parcelle ;

le nom du propriétaire ;

la surface ;

la catégorie.

Un extrait de cette table attributaire est donné par la figure 14 :

Page 67: UTILISATION DU S.I.G DANS LA GESTION DE L’IMPOT FONCIER ...

III. Méthodologie

Page 56

Figure 14: Attribut du thème "limite parcelle"

b. Thème pour la gestion de l’IFPB

Le FTM possède actuellement une base de données exploitable pour la gestion de l’IFPB de la

Commune. Cependant, elle demande une mise à jour car la construction ne cesse de se multiplier.

Voici un extrait rectangulaire de cette BD10 (Figure 15) dont les coordonnées que nous prenons

sont:

Xmin= 502 900 m ;

Xmax= 503 200 m ;

Ymin= 795 240 m ;

Ymax= 795 540 m.

Page 68: UTILISATION DU S.I.G DANS LA GESTION DE L’IMPOT FONCIER ...

III. Méthodologie

Page 57

EXTRAIT DE LA BD 10

Figure 15: Extrait de la BD10

Page 69: UTILISATION DU S.I.G DANS LA GESTION DE L’IMPOT FONCIER ...

III. Méthodologie

Page 58

Les bâtiments ont pour attributs :

le numéro du logement ;

le nom du propriétaire ;

la surface habitée ;

Autre détails comme l’ossature, le mur, la toiture, le nombre d’étage et le confort du

bâtiment. Un extrait de cette table attributaire est donné par la figure 16.

Figure 16: Attribut du thème "Bâtiment"

Page 70: UTILISATION DU S.I.G DANS LA GESTION DE L’IMPOT FONCIER ...

III. Méthodologie

Page 59

III.3.8 Sécurisation des données

Au niveau de la Commune, les risques suivants peuvent être se produite lors du stockage des

données dans les disques dur de l’ordinateur :

� L’effacement accidentel ;

� Le vol d’information ;

� Des dommages dus au virus ;

� Des phénomènes électrique et électromagnétique.

Pour y remédier, nous proposons les solutions suivantes :

- L’effacement accidentel peut récupérer par le raccourci « Ctrl+Z » ou de n’est pas enregistré

les modifications en fermant la fenêtre lors de la mise à jour. Cependant, un Back up régulière est

nécessaire dont la fréquence dépend du niveau de risque de l’ordinateur.

- A l’heure actuel, le nombre de virus véhiculés sur internet est très important et ou le piratage

des informations est devenu un phénomène de société, il convient de mettre en place tout un types

de connexions sécurisées permettant uniquement l’accès à des personnes autorisées. Limiter le

nombre de personne ayant accès aux données pour éviter le vol d’informations ;

- Utiliser un stabilisateur avec un onduleur et de n’est pas travailler sur l’ordinateur quand il

fait mauvais temps (la foudre) afin d’éviter les phénomènes électrique et électromagnétique.

- La forme numérique risque à terme de se dégrader dans le sens ou l’évolution informatique

risque de ne plus permettre l’ouverture d’anciens fichiers. Par conséquent, en complément du Back

up cité auparavant, il est préférable également, la conservation des documents en version papier

pour l’archivage. Celle-ci doit comporter la référence au dossier informatique.

III.3.9 Précision de la carte

Les résultats de l’étude n’ont pas de valeur juridique mais permettre uniquement le suivi à

l’aide des supports cartographiques. Il ne faut pas donc tenir compte du résultat des calculs de

surfaces par le logiciel de SIG mais, récupérer les surfaces issues des permis de construire et du

Service Topographique.

Par exemple :

Page 71: UTILISATION DU S.I.G DANS LA GESTION DE L’IMPOT FONCIER ...

III. Méthodologie

Page 60

� Pour les bâtiments :

Numéros Surface_SIG Surface réelle en m² Ecart en m²

2 108 110 -2

3 40 40 0

4 21 20 1

5 21 20 1

6 30 30 0

8 23 24 -1

9 29 30 -1

Tableau 13: Calcul de l'Emq sur la surface des bâtiments

L’erreur moyenne quadratique de surface est Emqs= 1.178 m² donnée par la formule :

( ) ²

'

Ecart

Nombred échantillon∑ = 1.178 m². (3.4)

� Pour les parcelles :

Numéro Surface_SIG Surface réelle Ecart

1 55893 55901 -8

2 34758 34750 8

3 111067 111057 10

4 140611 140600 11

5 107511 107500 11

6 23997 24000 -3

7 385010 385000 10

8 25006 25000 6

9 72240 72250 -10

10 182475 182478 -3

11 2241 2250 -9

12 32825 32833 -8

16 62007 62013 -6

Tableau 14: Calcul de l'Emq sur la surface des parcelles

L’erreur quadratique moyenne de surface est Emqs= 8.34 m² donnée par la formule :

Emqs= ( ) ²

'

Ecart

Nombred échantillon∑ = 8.34 m². (3.5)

Page 72: UTILISATION DU S.I.G DANS LA GESTION DE L’IMPOT FONCIER ...

III. Méthodologie

Page 61

La non-conformité peut être due sur le processus de production des données. Elles peuvent

être issues des erreurs de scannage, du calage, de la vectorisation. Par contre, le calcul de la

superficie au niveau du service topographique est fait manuellement avec un planimètre.

III.4 Procédure de mise à jour

III.4.1 Principe de base

Il s’agit d’ajouter, modifier ou supprimer un objet (géométrie). La même opération est

applicable également à la sémantique.

a) Mise à jour de la BD pour l’IFT

Il y a deux types de mise à jour :

� La première résulte du changement de la géométrie des parcelles par un acte donation, de

vente, de succession et de partage. Dans ce cas, la parcelle va être subdivisée suivant un nouveau

plan de partage marqué les bornages qui vont modifier la mitoyenneté. Dans cette situation,

l’établissement d’un document d’arpentage est incontournable. L'arpentage permet de délimiter les

terrains par la pose des bornes, de fixer leurs coordonnées et d'obtenir des informations sur ces

limites et sur le terrain, informations nécessaires pour la description cadastrale et le bornage des

propriétés.

Le bornage est suivi d’un procès verbal du cadastre qui doit être déclaré à la conservation

des hypothèques, pour être pris en compte. Dans ce cas, la mise à jour du plan est donc

systématique et conditionnée par le délai d’établissement des actes et de publication. L’acteur

principal est ici le géomètre expert.

� La deuxième regroupe toutes autres modifications qui relèvent du pouvoir de constatation

du service topographique. Le service n’est pas forcement informé des modifications susceptibles

d’être prises en compte. C’est seulement la descente sur le terrain qui permet de constater les

modifications à apporter au plan, si les propriétaires riverains sont tous mis d’accord.

Ce sont les changements de limites intercommunales, les incorporations de propriétés

publiques au domaine non cadastré, les changements dans la superficie des parcelles. Ces

Page 73: UTILISATION DU S.I.G DANS LA GESTION DE L’IMPOT FONCIER ...

III. Méthodologie

Page 62

modifications sont issues des actions administratives et des causes naturelles comme l’érosion,

l’inondation etc. Dans ce cas, les géomètres du service modifient les limites des parcellaires

conformément aux textes définissant le cadastre.

Pour que ces modifications apparaissent sur le plan cadastral, il faut qu’elles soient déclarées

à la conservation des hypothèques, par suite de la publication effectuée par les Géomètres du service

topographique.

b) Mise à jour de la BD sur l’IFPB

La superposition de la BD10 avec l’orthophotographie (Figure 17) permet de dire que la

BD10 n’a pas à jour par rapport à l’orthophotographie, donc il faut la compléter les nouvelles

constructions. La BD10 permet de détecter les changements entre la date de l’établissement de la

BD10 et de la date de prise de vue de la photographie aérienne. Cette approche offre un moyen de

contrôle des constructions illicites. Cependant, par le fait qu’une prise de vue aérienne coûte trop

cher, il faudrait envisager d’autres sources d’information pour apporter la mise à jour annuelle de la

carte des propriétés bâties.

Page 74: UTILISATION DU S.I.G DANS LA GESTION DE L’IMPOT FONCIER ...

III. Méthodologie

Page 63

Figure 17: Superposition de la BD10 avec l'orthophoto

Page 75: UTILISATION DU S.I.G DANS LA GESTION DE L’IMPOT FONCIER ...

III. Méthodologie

Page 64

III.4.2 Source d’information pour la mise à jour de la limite des parcelles

Cette mise à jour consiste à supprimer, modifier et insérer une mitoyenneté concernant

l’évolution des parcelles. On doit utiliser les sources de données récentes, autres que celle de la

saisie initiale.

Pour les zones urbaines, la mise à jour de la liste alphabétique, tous les actes de vente ou

mutation établis au niveau du service de l’enregistrement et des timbres ont été transmis

périodiquement au service topographique. La Commune en procédera la même. La mise à jour des

fiches annexes à l’endroit du service topographique lors des aménagements des bâtiments et des

changements d’affectations de ceux-ci se fait à partir des permis de construire délivré par la

Commune.

Mais pour les zones rurales seule la descente sur terrain offre le moyen de mise à jour

possible. On recueille les éléments tels que l’identification des vraies limites des parcelles permettant

la mise à jour de la liste alphabétique ainsi que les fiches annexes. Le géomètre du service

topographique prend contact avec la Commune en vue de recueillir les données de mise à jour à sa

disposition lors de sa descente sur terrain.

III.4.3 Source d’information sur la mise à jour des propriétés bâties :

Pour les zones urbaines, la mise à jour à partir de permis de construire arrivé à la Commune

est recommandée. On y trouve les coordonnées Laborde Madagasikara sur chaque coin de la

nouvelle construction avec les détails de la construction.

Pour les zones rurales c’est le même cas que les parcelles. Les informations à récupérées sont

les coordonnées, le numéro de la parcelle et les surfaces.

Au cours de la manipulation, il faut mettre le thème à ajouter dans une nouvelle couche pour

conserver la couche initiale. Les deux couches seront à combiner ultérieurement.

Après la mise à jour de la propriété bâtie et des parcelles, on a la nouvelle BD (Figure 18). En

effet on aura donc une nouvelle couche par an.

III.4.4 Au niveau sémantique

Une fois que les informations récentes sont disponibles, elles vont être saisies à partir de

diverses fonctions du logiciel Arcview.

Page 76: UTILISATION DU S.I.G DANS LA GESTION DE L’IMPOT FONCIER ...

III. Méthodologie

Page 65

Le cycle de mise à jour doit être annuel parce que tous les contribuables doivent faire une

déclaration annuelle de biens avant le 15 Octobre.

Les informations, sous forme d’attribut seront ajoutées directement dans un nouveau champ

dans la base de données.

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III. Méthodologie

Page 66

NOUVELLE BD10

Figure 18: Nouvelle BD10

Page 78: UTILISATION DU S.I.G DANS LA GESTION DE L’IMPOT FONCIER ...

III. Méthodologie

Page 67

III.5 Fonctionnement du système

L’utilisation du SIG permet d’interroger la base de données en exploitant la relation existante

entre les objets géographiques d’une carte et leurs attributs tabulaires.

On peut donc retrouver un objet géographique en interrogeant la base de données

descriptives et, inversement, en cliquant sur la représentation de l’objet géographique, afficher ses

tables descriptives.

III.5.1 Les requêtes

Les requêtes constituent une formule logique permettant de sélectionner un sous ensemble

de la base de données. ARCVIEW GIS 3.2 dispose trois types de requêtes dont :

• La requête sémantique qui fait appel aux valeurs d’attributs, par exemple la détermination

du nombre de parcelle appartenant à un individu;

• La requête géométrique qui est lié à la valeur d’attributs, par exemple la détermination de

tous les bâtiments dont la surface au sol est supérieure ou égale à 100 m² ;

• La requête spatiale qui est aussi une zone tampon fait appel aux relations de proximité et de

topologie des données géographiques, par exemple quels sont les quartiers traversés par

une ligne de bus.

Les entités résultantes des requêtes provenant de différentes couches peuvent servir de base

pour établir un plan de suivi de l’IFT et de l’IFPB.

III.5.2 Elaboration d’un plan de suivi (Figures 23 et 24)

Les diverses outils d’analyse thématique de Arcview offre diverses possibilités de

cartographie. Par définition, la cartographie est l’ensemble des études et opérations scientifiques et

techniques intervenant à partir des résultats d’observation directes, de l’exploitation de

documentation en vue de l’élaboration d’une carte et d’autres modes d’expressions ainsi que leur

utilisation [20].

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III. Méthodologie

Page 68

Elle englobe toutes les méthodes qui affectent la perception visuelle de nos yeux pour mieux

représenter une carte. Elle tient compte de la normalisation de l’habillage. Elle apporte beaucoup

plus de vie à la vie à la carte élaborée constituant ainsi un document clair et facile à interpréter.

Le résultat peut être classé parmi les diverses cartes thématiques présentées sur un fond de

repère géographique.

La carte doit être habillée avec tous les éléments extérieurs de l’espace cartographiée

permettant de la lire et de la comprendre :

� Un titre ;

� Un cadre ;

� Une légende ;

� L’échelle ;

� La flèche indiquant le Nord ;

� Le Système de Coordonnées utilisé;

� La source de données ;

� La date de recueil des données et la date d’édition etc.

Tous ces éléments peuvent être insérés à une vue par le biais de la fonction de mise en page

du logiciel.

III.5.2 Identification des mauvais payeurs

La couche représentant les bâtiments et les parcelles contient des éléments permettant

d’identifier les propriétaires ayant payés ou non leurs impôts. Ces couches constituent le support

cartographique principal de la Commune pour établir un diagnostique de la situation actuelle de l’IFT

et IFB. Elles pourraient également servit pour localiser les zones potentielles en matière de fiscalité.

La connaissance de ces zones facilitera les efforts de sensibilisation sur le taux de recouvrement

fiscal.

Le résultat des requêtes se présente sous forme de tableau et/ou de carte.

Dans le cas des parcelles, l’IFT est donné par le tableau 15 en supposant que

VL=100Ariary/m² avec un coefficient de 2% :

Page 80: UTILISATION DU S.I.G DANS LA GESTION DE L’IMPOT FONCIER ...

III. Méthodologie

Page 69

N°Parcelle Catégorie Coefficient Surface (m²) VL/m² IFT

1 Ecole 0 0 0

2 Terrain privé 0,02 34750 100 69500

3 Ecole 0 0 0

4 Terrain privé 0,02 140600 100 281200

5 Ecole 0 0 0

6 Terrain privé 0,02 24000 100 48000

7 Terrain privé 0,02 325000 100 650000

8 Terrain privé 0,02 25000 100 50000

9 Terrain privé 0,02 75250 100 150500

10 Terrain privé 0,02 182478 100 364956

11 Terrain privé 0,02 2250 100 4500

12 Terrain privé 0,02 32833 100 65666

16 Terrain privé 0,02 61013 100 122026

Totaux 903174 1806348

Tableau 15: Valeur de l'IFT

L’identification des mauvais payeurs est obtenue par l’outil générateur de requête

d’ARCVIEW (Figure 19). Trouver ci-dessous une petite interface d’utilisateur pour déterminer ceux

qui n’ont pas payé leur impôt.

Figure 19: Requête sur l'IFT

Pour avoir cette liste ainsi que la carte correspondante, cliqué sur le bouton « Nouvel

ensemble de sélection » de la figure 19, on a les parcelles, objet de la requête (mauvais payeurs) qui

sont colorées en jaune sur la liste des attributs et sur la vue. Cela veut dire que, si, on clique sur une

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III. Méthodologie

Page 70

parcelle ou sur une des listes attributaires, sa correspondance est automatiquement sélectionnée.

Sur cette fenêtre, si on inverse la sélection avec l’outil du logiciel, les payeurs seront sélectionnés.

Figure 20: Résultat de la requête sur l'IFT

Dans le cas des bâtiments, l’IFPB calculé est donné par le tableau 16.

Numéro Surface (m²) VL (Ariary/m²) Coefficient IFPB (Ariary)

1 108 3000 0,03 9720

2 40 3000 0,03 3600

3 21 3000 0,03 1890

4 21 3000 0,03 1890

5 30 3000 0,03 2700

6 37 3000 0,03 3330

7 23 3000 0,03 2070

8 29 3000 0,03 2610

9 55 3000 0,03 4950

10 25 3000 0,03 2250

11 75 3000 0,03 6750

12 97 3000 0,03 8730

13 38 3000 0,03 3420

14 56 3000 0,03 5040

15 33 3000 0,03 2970

Page 82: UTILISATION DU S.I.G DANS LA GESTION DE L’IMPOT FONCIER ...

III. Méthodologie

Page 71

16 27 3000 0,03 2430

17 18 3000 0,03 1620

18 31 3000 0,03 2790

19 24 3000 0,03 2160

20 65 3000 0,03 5850

21 61 3000 0,03 5490

22 49 3000 0,03 4410

23 22 3000 0,03 1980

24 8 3000 0,03 720

25 24 3000 0,03 2160

26 25 3000 0,03 2250

27 35 3000 0,03 2520

28 28 3000 0,03 2520

29 64 3000 0,03 5760

30 39 3000 0,03 3510

31 44 3000 0,03 3960

32 37 3000 0,03 3330

33 26 3000 0,03 2340

34 26 3000 0,03 2340

35 63 3000 0,03 5670

36 76 3000 0,03 6840

37 29 3000 0,03 2610

38 72 3000 0,03 6480

39 26 3000 0,03 2340

40 8 3000 0,03 720

41 107 3000 0,03 9630

42 26 3000 0,03 2340

43 52 3000 0,03 4680

44 23 3000 0,03 2070

45 28 3000 0,03 2520

46 18 3000 0,03 1620

Totaux en Ariary 167580

Tableau 16: Valeur de l'IFPB

On peut en déduire la totalité de l’IFT et de l’IFPB global de notre zone d’étude en faisant la

somme de l’enregistrement.

De la même manière que l’IFT, on peut identifier par une simple requête également les

mauvais payeurs (figure 21).

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III. Méthodologie

Page 72

Figure 21: Requête sur l’IFPB

.

Figure 22: Résultats de la requête sur l’IFPB

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III. Méthodologie

Page 73

Figure 23: Plan de suivi de l'IFPB

Page 85: UTILISATION DU S.I.G DANS LA GESTION DE L’IMPOT FONCIER ...

III. Méthodologie

Page 74

PLAN DE SUIVI DE L'IFT

Figure 24: Plan de suivi de l'IFT

Page 86: UTILISATION DU S.I.G DANS LA GESTION DE L’IMPOT FONCIER ...

III. Méthodologie

Page 75

L’exploitation de la base de données est basée sur l’usage des différentes fonctions

d’analyses du logiciel ARCVIEW GIS 3.2. La mise en œuvre du projet nécessite donc divers types de

moyens humains et matériels. Le chapitre suivant concerne l’évaluation du coût du projet, depuis

l’étude préliminaire jusqu’à sa réalisation.

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IV. Estimatif du projet

Page 76

IV. ESTIMATIF DU PROJET

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IV. Estimatif du projet

Page 77

La faisabilité du projet est liée directement au coût total de l’élaboration du projet de sa mise

en œuvre. La réduction du coût, est un facteur de succès vis à vis des agents ayant un pouvoir de

décision sur la réalisation du projet.

Dans l’estimatif, nous avons pris en considération toutes les étapes de réalisation du projet

pour internaliser touts les éléments externes.

IV.1 Coût de l’étude préliminaire

IV.1.1 Elaboration du plan cadastral

La propriété dite « Vontovorona » dont la contenance est de 228ha 53a 33ca soit

2,285333km² est sur un papier au format 40cm*60cm et à l’échelle 1/10 000 a pour prix 4000 Ariary.

Pour que le 25 km² soit couverte par des plans de repérage du service topographique, on a besoin de

25 ²

2, 285333 ²

km

km=10,99 soit 11 plans.

Au total, le coût des plans de repérage est :

11plans*4 000Ariary= 44 000 Ariary.

IV.1.2 La base de données (BD10)

Le prix du km² est évalué à 38 400 Ariary pour le fichier numérique. Dans notre cas la surface

est de 19,175024 km² ; D’où le coût de la BD 10 est estimé à : 19,175024 * 38 400, soit égale à

736 320,9216 Ariary.

IV.1.3 L’orthophotographie

Le montant du fichier numérique est donné par la formule suivante :

Montant numérique = prix de données + X * Surface

Où : prix de données = 70 000 Ariary ;

X = 6,50 pour l’échelle de 1/10 000e ;

Surface = 19,175024 km².

Donc, Montant numérique = 70 000 + 6,50 * 19,175024

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IV. Estimatif du projet

Page 78

Finalement, Montant numérique = 70 124,637656 Ariary.

IV.2 Coût de la réalisation

IV.2.1 Les matériels informatiques

� Un ordinateur (P4, Ram 512, HDD 80 Go) à 800 000 Ariary ;

� Scanneur-imprimante à 120 000 Ariary ;

� Un onduleur à 100 000 Ariary ;

� Les logiciels ArcView GIS 3.2 à 2 362 340 Ariary (Juin 2009).

Au total, le coût des matériels informatiques est estimé à : 3 382 340 Ariary.

IV.2.2 Formation du personnel

� Formation bureautique à 20 000 Ariary ;

� Formation en SIG à 300 000 Ariary ;

� Responsable de l’enquête parcellaire dans un mois 100 000 Ariary *5 = 500 000

Ariary. On choisit 5 car on a 5 Fokontany.

� Opérateur en SIG : 200 000 Ariary

Au total, la formation du personnel est estimé à : 1 020 000 Ariary

IV. 3 Durée estimatif du projet

- Copie du plan cadastral : 1 jour

- Commande de l’orthophoto et de la BD10 : 7 jours

- Installation de tous les matériels et test : 1 jour

- Scannage : 1 jour

- Correction géométrique et calage : 5 jours

- Vectorisation : 10 jours

- Vérification : 7 jours

- Collecte des données sur terrain : 15 jours

- Saisie des données : 7 jours

Au total, la durée estimative est de 54 jours.

Page 90: UTILISATION DU S.I.G DANS LA GESTION DE L’IMPOT FONCIER ...

IV. Estimatif du projet

Page 79

Le tableau 17 montre un récapitulatif du coût total du projet.

ETUDE PRELIMINAIRE

Désignation prix unitaire Quantité prix total

Plan cadastral 4 000 11 44 000

BD 10 38 400 20 768000

Orthophotographie 70125

total 882 125

ETUDE TECHNIQUE

Matériels informatiques

Ordinateur 800 000 1 800 000

Scanner 120 000 1 120 000

Onduleur 100 000 1 100 000

ArcView GIS 3.2 2 362 340 1 2 362 340

Formation personnels

Bureautique 20 000 1 20 000

SIG 300 000 1 300 000

Opérateur en SIG 200 000 1 200 000

Enquête 100 000 5 500 000

total 4 402 340

TOTAUX en Ariary 5 284 465

Tableau 17: Coût du projet

Le coût total est donc estimé à 5 284 465 Ariary soit cinq million deux cent quatre vingt

quatre mille quatre cent soixante cinq Ariary.

Page 91: UTILISATION DU S.I.G DANS LA GESTION DE L’IMPOT FONCIER ...

Conclusion

Page 80

CONCLUSION

Notre étude a montré que l’utilisation du SIG peut résoudre le problème de la localisation de

tous les bâtiments et toutes les parcelles imposables dans la gestion de l’IFT et de l’IFPB. L’utilisation

du SIG est un moyen très efficace et incontournable pour le suivi et la bonne gestion de la fiscalité

foncière.

La méthodologie utilisée permettrait la suivie et le bon recouvrement de la fiscalité foncière.

Le suivi peut être bien géré par l’utilisation du SIG. Cependant, l’ancien système de recouvrement

devrait être maintenu mais doit être renforcé par des comptes-rendus homogènes sur les situations

des rendements fiscaux par articles, par construction et par parcelle. Le système doit s’appuyer sur la

mise en œuvre d’un guichet foncier déjà installé dans la Commune qui facilitera la mise à la

disposition du système d’adressage dans les registres fiscaux. Ceci nécessite la collaboration du

Programme National Foncier (PNF).

Le résultat de l’étude permet d’améliorer la méthode de recouvrement fiscal. Le payement

de l’impôt foncier tient un rôle majeur pour lever des fonds pour le développement d‘une Commune.

Dans l’avenir la mise en place du SIG dans la gestion des impôts fonciers sera le moyen

d’autofinancement d’une Commune. Elle répond aux attentes de l’Etat dans la collaboration de

collectivités décentralisées au développement rapide de la Commune.

Un grand effort reste à faire dans la sensibilisation de la population pour expliquée

l’avantage du payement de leurs impôts. On pourrait envisager des ateliers et organiser auprès des

Fokontany des séminaires pour la totalité de la population sans parler des séances ou rubriques

expliquant les caractéristiques des impôts fonciers sur les chaînes télévisées, à la radio et dans la

presse. A titre d’exemple, l’utilisation d’un film vidéo présentant des scènes qui reflètent la vie

courante des habitants accélérera sans doute la sensibilisation lors des séminaires. En tout cas,

l’essentiel est d’employer tous les moyens de communication pour s’approcher de la population en

terme de fiscalité locale.

Pour mieux juger l’efficacité, de la gestion des fonds publics, l’administration doit connaître

le problème de chaque Fokontany sur l’état de payement des impôts. La Commune distinguera ainsi

les sommes perçues dans chaque Fokontany d’un exercice à l’autre. En ce sens, les autorités locales

sont des véritables antennes en assurant la communication sur la sensibilisation de la population,

surtout les mauvais payeurs. Un contrat avec l’administration fiscale devrait être établi pour

Page 92: UTILISATION DU S.I.G DANS LA GESTION DE L’IMPOT FONCIER ...

Conclusion

Page 81

attribuer des pourcentages beaucoup plus motivants aux agents des Fokontany. L’administration doit

limiter, les impacts psychologiques afin d’assouplir la tension entre contribuables et les

administrations fiscales. L’administration doit montrer la bonne gestion des fond publics à travers les

travaux d’aménagement dans la Commune afin d’améliorer la condition de vie de la population.

Page 93: UTILISATION DU S.I.G DANS LA GESTION DE L’IMPOT FONCIER ...

I

Bibliographie

Page 94: UTILISATION DU S.I.G DANS LA GESTION DE L’IMPOT FONCIER ...

II

Ouvrage :

1. RAKOTONIRINA RIJAMPANOMEZANA L. S., 1999, « Mise en place d’une base de données sur

l’imposition foncière dans la Commune Urbaine d’Antananarivo par l’utilisation d’un SIG ». 114 p,

mémoire de fin d’études ESPA.

2. ANDRIAMAHENINA H., 2004, « Contribution à la mise en place de registre foncier de la ville

d’Ambato-Boéni ». 95 p, mémoire de fin d’études ESPA.

3. RANJALAHY M. et RASOLONJATOVO A., 1984, « Fiscalisation du cadastre ». 76 p, mémoire de

fin d’études, EESP

4. RASOLOFONIRINA H., 2003, « Les services fonciers, élément moteur du développement

durable ». 103 p, mémoire de fin d’études, ESPA.

5. Plan Communal de Développement de la Commune rurale Alakamisy Fenoarivo 2005. 50p

6. Environnemental Systems Research Institute, Inc. Copyright 1996, 1998, « Utilisation

d’ArcView GIS », 363 p

7. Christophe TUFFERY, 1997, « Les SIG dans les entreprises », Hermès, Paris, 1997.

8. LAURINI, 1993, Robert Laurini, Françoise Milleret-Raffort, « Les bases de données en

Géomatique », Hermes, 1993.

9. Nicolas MARQUIE, 2004, « La numérisation du plan cadastral », 77 p, ESGT.

10. Séverine Sanz, Emmanuelle REGAGNON et Olivier BARGE, 2008 ; « Système de coordonnées

et géoreferencement », 9 p ; « SIG et archéologie, Initiation au Logiciel ArcView », 18 pages.

11. Salem SHAKHAR, 2006, « Cartographie décisionnelle multicritère », Université Paris

Dauphine.

12. Thomas COMDOM, 2006, « Utilisation des logiciels SIG (glossaire) ».

13. Communauté européenne, 2001, « Manuel des concepts relatifs aux Systèmes d’Information

sur l’Occupation et l’utilisation des sols », 96 p.

Page 95: UTILISATION DU S.I.G DANS LA GESTION DE L’IMPOT FONCIER ...

III

Webographie :

14. http://www.carto.net

15. http://www.coursgeniecivil.com

16. http://www.esgt.cnam.fr

17. http://www.esrifrance.fr

18. http://www.impots.mg

19. http://www.SIG.ish-lyon.cnrs.fr

20. Encarta 2007

Page 96: UTILISATION DU S.I.G DANS LA GESTION DE L’IMPOT FONCIER ...

IV

Annexes

Page 97: UTILISATION DU S.I.G DANS LA GESTION DE L’IMPOT FONCIER ...

V

Annexe1 :

Quelques types d’impôts et taxes

BENEFCIAIRE

Nature des droits et taxes Commune Région Etat

Taxes professionnelle 100%

Centimes additionnels à la taxe professionnelle 15% 15% 70%

Impôt général sur les revenus 100%

Impôt foncier sur la propriété bâtie ou IFPB 100%

Taxes additionnelle à l'IFPB 100%

Impôt foncier sur les terrains ou IFT 100%

Taxes sur les véhicules à moteur 1 tiers 2 tiers

Taxes sur les vélos et autres véhicules à moteur non immatriculés 100%

Taxes sur les postes de télévision 50% 50%

Licence de vente des boissons alcooliques 80% 20%

Taxes sur les appareils automatiques à jeux et à musiques 100%

Taxes sur les fêtes, spectacles et manifestation diverses 100%

Taxes sur les cérémonies coutumières autorisées 100%

Taxes sur la publicité: affiches, panneaux, réclames 100%

Taxes sur les eaux minérales 100%

Taxes d'eau 100%

Taxes d'électricités 100%

Droit de délivrance de passe port des bovidés 100%

Droit d'abattages 100%

Page 98: UTILISATION DU S.I.G DANS LA GESTION DE L’IMPOT FONCIER ...

VI

Annexe 2 :

EXTRAIT DE LA LOI N°94-007 du 26 Avril 1995

Relative aux pouvoirs, compétences et ressources des Collectivités Territoriales

Décentralisées

TITRE I

DISPOSITION GENERALE

Article 1

La répartition ainsi que les transferts des Compétences ne portent pas atteinte à la

prééminence de l’Etat notamment en matière de souveraineté : ils lui permettent de mieux

consacrer à ses missions fondamentales.

Article 2

Les Collectivités Territoriales assurent avec le concours de l’Etat la sécurité publique,

l’Administration et l’aménagement du territoire, le développement économique, social, sanitaire,

culturel, scientifique et technologique ainsi que la protection de l’environnement et l’amélioration

du cadre de vie.

Article 3

Les Collectivités Territoriales Décentralisées sont souveraines dans les domaines des

compétences à elles dévolues par la Constitution sauf violation flagrante de la légalité

constitutionnelle, les Collectivités Territoriales sont autonome les unes par rapport aux autres et tout

caractère hiérarchique entre elle reste exclu. Toutefois les relations contractuelles peuvent être

conclues entre différentes Collectivités Territoriales Décentralisées de même ou de niveau différent.

Page 99: UTILISATION DU S.I.G DANS LA GESTION DE L’IMPOT FONCIER ...

VII

Article 4

Les transferts des compétences entrainent la mise à la disposition au profit des collectivités

locales, des moyens nécessaires à leur exercice.

Article 5

Le transfert d’une compétence entraine de plein droit à la mise à disposition gratuite, au

profit de la collectivité attributaire de cette compétence, des meubles et immeubles nécessaire à son

exercice.

Article 6

Il ne saurait y avoir de transfert de compétences sans transfert des ressources

correspondantes au profit des collectivités locales.

Article 6 bis

L’Etat s’engage à définir dans le cadre des Textes d’orientation spécifique à chaque

département et service ministériel les types de projet et actions initiales à chaque niveau des

Collectivités Territoriales Décentralisées avec ou sans le concours de l’Etat.

Au cas ou le concours de l’Etat n’est pas exigé, les normes techniques ou administratives

sectorielles définies au niveau national doivent être respectées. Dans le cas ou le concours de l’Etat

est sollicité, tous les ministères se chargeront de la mise en œuvre de la disposition évoquée dans le

texte d’orientation prévu à l’alinéa premier du présent article, notamment dans le domaine de

l’enseignement, de la santé, de l’agriculture et du développement rural, de la jeunesse et sport, de

l’aménagement du territoire et des travaux publiques de l’économie et du plan.

Article 7

Dès la publication de la présente loi, les transferts interviendront et se poursuivront de façon

automatique à chaque étape de la mise en place des Collectivités Territoriales Décentralisées.

Page 100: UTILISATION DU S.I.G DANS LA GESTION DE L’IMPOT FONCIER ...

VIII

TITRE II

DES POUVOIRS ET COMPETENCES DES COLLECTIVITES TERRITORIALES

DECENTRALISEES

CHAPITRE I

DE LA COMMUNE

Article 14

En matière de développement économique et social, les compétences de la Commune

tiennent essentiellement des principes de proximité et d’appartenance.

Article 15

Les domaines de compétences de la Commune ont trait notamment à :

� L’identification des principaux besoins et problèmes sociaux rencontrés au niveau de la

Commune ;

� La mise en œuvre d’opérations qui sont liées à ses besoin et problèmes ;

� La définition et la réalisation des programmes d’habitat et des équipements publiques à

caractère urbain ;

� Toutes opérations ayant trait à l’état civil, à la circonscription militaire, au recensement de la

population ;

� La réalisation d’actions d’aides sociales ;

� Les opérations de voirie, d’assainissement, d’hygiène, et d’enlèvement des ordures

ménagères ;

� La réalisation et la gestion des places et marchés publics et des aires de stationnement de

véhicules, et de tout autre équipement générateur de revenu comme les abattoirs, les

espaces vertes, …

� La prévention et la lutte contre les feux de brousse ;

� La gestion de son patrimoine propre ;

� La construction et la gestion des équipements et infrastructures socio-sportif ;

� La mise en œuvre, à son échelon, d’actions et mesures appropriées contre les calamités

naturelles ;

Page 101: UTILISATION DU S.I.G DANS LA GESTION DE L’IMPOT FONCIER ...

IX

� La gestion du personnel relevant de son ressort, recruté directement par la Collectivité

Territoriale Décentralisée, transféré ou mis à sa disposition par l’Etat

Article 16

Les modalités de mise en œuvre des compétences évoquées à l’article précédent

feront l’objet des textes réglementaires.

TITRE III

DES RESSOURCES FINANCIERES ET MATERIELLES, DES COLLECTIVITES

TERRITORIALES DECENTRALISEES

CHAPITRE I

DISPOSITIONS GENERALES

Articles 22

Les ressources des Collectivités Territoriales Décentralisées sont régies par la présente loi.

Article 23

Les ressources traditionnelles de budgets des Collectivités Territoriales Décentralisées sont

constituées par :

1. Les recettes fiscales qui comprennent :

1.1 Les produits des centimes additionnels à la taxe professionnelle et à l’impôt foncier sur la

propriété bâtie.

1.2 Les produits des impôts directs, droits et taxes suivants :

� Impôt sur les revenus non salariaux greffés ;

� Impôt foncier sur le terrain ;

� Impôt foncier sur la propriété bâtie ;

� Taxe professionnelle ;

� Taxe annexe à l’impôt foncier sur la propriété bâtie ;

Page 102: UTILISATION DU S.I.G DANS LA GESTION DE L’IMPOT FONCIER ...

X

� Taxes sur les véhicules à moteur (vignette) ;

� Droits relatifs aux cartes d’identité étrangère ;

� Taxes sur les vélomoteurs et autres véhicules à moteur non immatriculés,

bicyclettes, pousse-pousse, chars et charrettes ;

1.3 Les produits des impôts indirects, droits et taxes suivants :

� Impôt de licence de vente des alcools et produits alcooliques ;

� Impôt de licence foraine ;

� Taxe sur les cérémonies coutumières autorisées ;

� Droits relatives à la circulation des animaux de l’espace bovine ;

� Taxes sur les eaux minérales ;

� Taxes sur la publicité faite à l’aide, soit d’affiches, soit de panneaux-réclames,

soit d’enseigne lumineuse ;

� Taxe sur les appareils automatiques de feu, à musique et instruments analogues

fonctionnant dans les cafés, débits des boissons, hôtels et autres établissements

ouvert au public ;

� Taxe sur les établissements de nuit ;

� Taxe de visite et de poinçonnage des viandes ;

� Taxe sur les fêtes, spectacles et manifestations diverses ;

� Taxe de roulage ;

� Taxe d’abattage ;

� Taxe d’eau et d’électricité.

2. Les revenus du domaine public, du domaine privé immobilier et mobilier ;

3. Les recettes des exploitations et des services ;

4. Les produits de ristournes, prélèvements et les contributions ;

5. Les produits divers et accidentels ;

6. Les fonds de concours : subventions, dons et legs ;

7. Les emprunts et avances ;

8. Les intérêts et dividendes.

Article 24

A compter de l’exercice budgétaire 1994, la nature, les modalités d’assiette ainsi que les

limites de ces ressources sont fixées conformément aux dispositions ci-après.

Page 103: UTILISATION DU S.I.G DANS LA GESTION DE L’IMPOT FONCIER ...

XI

Article 25

Leurs taux sont fixés annuellement par les conseils respectifs des Collectivités Territoriales

Décentralisées à l’exception de ceux fixée par la moi de Finances, l’absence de délibération relative à

ces taux adoptés l’année précédente.

Article 26

La répartition des ressources attribuées aux Collectivités Territoriales est déterminée par la

présente loi et les lois de finances au fur et à mesure des transferts effectifs de compétences.

CHAPITRE II

DU TRANSFERT DE LA FISCALITE DE L’ETAT

Article 27

Le transfert de ressources d’Etat portera sur :

1. Impôts sur les revenus et gains :

� Impôts sur les revenus salariaux et assimilé et pénalités y afférentes ;

� Impôts sur les revenus des non salariaux et pénalités y afférentes.

2. Impôts sur les biens et services :

� Taxes sur les transactions (TST) à l’intérieur et amendes y afférentes ;

� Droits de délivrance de l’autorisation d’orpaillage ;

� Droit de collecte d’orpaillage ;

� Droit de renouvellement de l’agrément d’orpaillage.

3. Impôts sur le commerce international :

� Taxe unique sur les produits pétroliers (TUPP). Taxes à reverser dans le cadre de

l’entretien routier ;

� Taxe conjoncturelle sur exportation.

4. Produits d’extraction des terres, pierres et sables.

Une partie du produit de ces ressources d’Etat transférées sera destinée à venir en aide aux

collectivités territoriales les moins favorisées.

Page 104: UTILISATION DU S.I.G DANS LA GESTION DE L’IMPOT FONCIER ...

XII

Article 28

Des dotations spécifiques peuvent être attribuées par l’Etat à l’ensemble ou à chacune des

Collectivités Territoriales Décentralisées pour compenser les charges entraînées par les programmes

ou projets particuliers décidés par l’Etat et mis en œuvre par ces collectivités.

CHAPITRE III

DE LA CONSOLIDATION DES RESSOURCES ACTUELLES

SECTION 9

CENTIMES ADDITIONNELS A L’IMPÖT FONCIER SUR LA PROPRIETE BATIE

Article 56

Les Communes qui entreprennent des travaux d’aménagement urbain (réhabilitation,

travaux d’extension ou travaux d’équipement et d’infrastructures dans le cadre des projets financés

par des organismes internationaux ; des établissements financiers locaux, par des collectivités elles-

mêmes) sont autorisées à voter un centime additionnel à l’impôt foncier sur la propriété bâtie liquidé

et perçu au vu des rôles de cet impôt.

Le produit du centime additionnel est affecté au remboursement des emprunts contractés

par des collectivités pour la réalisation de ces travaux ou au financement direct de ces travaux.

CHAPITRE IV

DISPOSITION DIVERSES

SECTION 1

DE LA CREATION DES RESSOURCES NOUVELLES

Article 82

La création des ressources nouvelles est fixée pour les droits et taxes parafiscaux par

délibérations des Conseils et par les recettes fiscales par les lois de finances.

Page 105: UTILISATION DU S.I.G DANS LA GESTION DE L’IMPOT FONCIER ...

XIII

Annexe 3 :

DIRECTION GENERAL DES IMPOTS

Calendrier fiscal 2009 pour l’IFT et l’IFPB

Période Tâches

15 Janvier Fermeture annuelle

1er

Mars A partir du 1er

Mars : IFT et IFPB, délai de payement dans les trois mois de la notification de l’avis d’imposition.

1er

Juin Avant le premier : dernier payement de l’IFT et l’FPB.

15 Octobre Au plus tard : Dépôt et déclaration de l’IFT et de l’IFPB.

Page 106: UTILISATION DU S.I.G DANS LA GESTION DE L’IMPOT FONCIER ...

XIV

Annexe 4 :

LES IMPOTS DIRECTS LOCAUX :

Principes généraux

Les impôts directs locaux comprennent quatre taxes principales (la taxe d’habitation, la taxe

foncière sur les propriétés bâties, la taxe foncière sur les propriétés non bâties, la taxe

professionnelle) et des taxes annexes ou assimilées.

Ils sont perçus au profit des collectivités territoriales et de divers établissements publics et

organismes.

Ils sont répartis entre les différentes catégories d’agents économiques implantés localement:

- les propriétaires d’immeubles :

� terrains : taxe foncière sur les propriétés non bâties,

� constructions : taxe foncière sur les propriétés bâties.

- les ménages ; occupants de locaux d’habitation : taxe d’habitation.

- les entreprises ; industriels, commerçants, artisans, professions libérales : taxe professionnelle.

Un élément commun aux quatre taxes directes locales : la valeur locative cadastrale

C’est la notion fondamentale de la fiscalité directe locale ; en effet, elle est utilisée, seule ou

avec d’autres éléments, pour le calcul de la base de chacun des impôts directs locaux.

La valeur locative cadastrale représente le loyer théorique annuel que l’immeuble serait

susceptible de produire, dans des conditions normales, à une date de référence.

Elle est calculée forfaitairement à partir des conditions du marché locatif de 1970 pour les

propriétés bâties, et de celui de 1961 pour les propriétés non bâties.

Page 107: UTILISATION DU S.I.G DANS LA GESTION DE L’IMPOT FONCIER ...

XV

Dans les départements d’outre-mer (Guadeloupe, Martinique, Guyane et Réunion), la valeur

locative cadastrale des propriétés bâties et non bâties est calculée en retenant comme date de

référence le 1er janvier 1975.

Pour tenir compte de l’érosion monétaire et de l’évolution des loyers depuis ces opérations

de révision, la valeur locative cadastrale a été modifiée en 1980 par des coefficients forfaitaires dits

d’actualisation (sauf pour les DOM) et, chaque année depuis 1981, par des coefficients annuels de

revalorisation.

Un principe essentiel en matière de fiscalité directe locale : le principe de l’annualité

Conformément à l’article 1415 du code général des impôts (CGI), la taxe foncière sur les

propriétés bâties, la taxe foncière sur les propriétés non bâties et la taxe d’habitation sont établies

pour l’année entière, d’après les faits existant au 1er janvier de l’année d’imposition.

Ainsi, en matière de taxes foncières, les augmentations de matière imposable et les

changements de propriétaire en cours d’année ne donnent pas lieu à imposition au titre de l’année

au cours de laquelle ils interviennent, à l’exception :

- du dégrèvement en cas de vacance d’une maison destinée à la location ou d’inexploitation d’un

immeuble à usage commercial ou industriel, utilisé par le contribuable lui-même,

- ou en cas de disparition d’un immeuble non bâti par suite d’un événement extraordinaire

(envahissement des eaux ...).

Dans les deux cas, les conditions à respecter sont très strictes.

Pour la taxe d’habitation, c’est donc à la date du 1er janvier qu’il faut se placer pour

déterminer si le local est occupé ou vacant, les charges de famille à prendre en considération, les

conditions à remplir pour bénéficier de l’exonération et des abattements...

Exemple :

Un contribuable qui cesse d’occuper un local d’habitation au cours de l’année d’imposition

(déménagement en cours d’année, démolition d’un immeuble, ...) reste imposé pour l’année entière.

En revanche, il n’est pas imposable cette même année à raison de sa nouvelle habitation.

Page 108: UTILISATION DU S.I.G DANS LA GESTION DE L’IMPOT FONCIER ...

XVI

En matière de taxe professionnelle, conformément à l’article 1478-I du CGI, la taxe est due

pour l’année entière par le redevable qui exerce l’activité le 1er janvier sur la base des éléments

d’imposition existant au dernier jour de la période de référence.

Mais des exceptions au principe de l’annualité existent, notamment en cas de création

d’établissement, en cas de changement d’exploitant ou en cas de cessation d’activité.

Les impôts directs locaux dépendent des décisions des collectivités territoriales

Pour les impositions qu’elles perçoivent les collectivités territoriales disposent d’importants

pouvoirs, mais leur liberté s’exerce dans le cadre d’une législation définie au plan national :

- elles ne peuvent pas supprimer l’une des quatre taxes, ni en créer d’autres, ou décider de règles

d’assiette en dehors du cadre légal national,

- mais elles sont maîtres du produit global de leur fiscalité directe, et peuvent, dans une certaine

mesure, moduler la répartition des impositions entre les taxes, ainsi qu’entre les contribuables

passibles d’une même taxe.

• Fixation du produit global de la fiscalité directe locale

Les collectivités territoriales fixent librement le montant total attendu de la fiscalité directe

locale, sous réserve de respecter les règles du droit budgétaire définies par l’Etat (contrôle

juridictionnel de la Chambre régionale des comptes) et notamment l’obligation d’équilibre du budget

(limitation de leur liberté car la fiscalité directe locale est la ressource qui doit leur permettre

d’atteindre cet équilibre).

• Répartition du montant total des impositions

Les impositions sont réparties :

� entre les taxes :

- en votant leurs taux d’imposition, les collectivités décident de la répartition de la charge fiscale

globale entre les 4 catégories de contribuables ;

- leur liberté en la matière est cependant limitée :

Page 109: UTILISATION DU S.I.G DANS LA GESTION DE L’IMPOT FONCIER ...

XVII

. pour éviter un accroissement des disparités géographiques, ainsi qu’une pression excessive

sur certaines catégories de contribuables (TP et TFPNB notamment) ;

. par l’institution de taux plafonds et de liens entre taxes pour l’évolution des taux.

Ex : le taux de la TP (impôt sur les entreprises) ne peut pas augmenter plus qu’une fois et demie le

taux de la TH (impôt sur les habitants) ou diminuer moins que le taux de la TH.

� entre les redevables d’une même taxe :

- Cette répartition résulte de :

. la modulation des abattements de taxe d’habitation (à la base et pour charges de famille),

. la majoration éventuelle de la base d’imposition de certains terrains (TFPNB),

. l’octroi d’exonérations temporaires (TFPB, TP), ou en faveur de certaines activités (TP,

TFPNB).

. la modulation de la cotisation minimum (TP).

- Les conséquences de telles décisions sont supportées par les autres contribuables de la commune à

la différence des mesures d’allégement des cotisations (exonérations ou dégrèvements de TH et

TFPB en faveur des contribuables à revenus modestes, réductions de bases ou dégrèvements de TP

ou de TFPNB) imposées par l’Etat et dont celui-ci compense les effets par le versement de

compensations aux collectivités.

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INFORMATION SUR L’OUVRAGE

Nom et prénom de l’auteur : RANDRIAMBOLOLONA Zozo

Téléphone : +261 32 40 200 07 E-mail : [email protected]

Titre du mémoire : « UTILISATION DU SIG DANS LA GESTION DE L’IMPOT FONCIER SUR LA

PROPRIETE BATIE ET L’IMPOT FONCIER SUR LE TERRAIN».

Cas de la Commune Rurale Alakamisy Fenoarivo

RESUME :

L’IFPB assure une bonne partie des taxes de la Commune rurale d’Alakamisy Fenoarivo. Il

constitue donc la base du budget communal. Cependant, la considération de l’IFT peut également

prendre un part important dans le cas ou on arrive à améliorer, le problème de recouvrement.

Ce mémoire propose une alternative pour résoudre ce problème très complexe dont le

développement de la Commune en dépend. L’introduction de la dimension spatiale a travers le

Système d’Information Géographique permet de détecter l’évasion fiscale. Par ailleurs, l’exploitation

des données recueillies à travers le SIG améliore le suivi entre le recouvrement et l’émission.

L’analyse spatiale est un outil très puissant pour appréhender la complexité de l’IFT et IFPB par

l’utilisation de diverses données. La représentation des résultats offre la possibilité d’étude de

simulation et de prise de décision.

En somme, le SIG contribue largement à une nouvelle forme de gestion très efficace de

l’impôt foncier. Son application dans l’ensemble des communes est un avantage et entraîne des

impacts positifs à la population tout entier.

Nombre de pages: 112 Nombre de figures: 24

Nombre de tableaux: 17

Mots clés : SIG, IFT, IFPB, base de données, Orthophotographie, valeur locative, plan cadastral

Directeur de mémoire : Monsieur RABARIMANANA Mamy

Rapporteur : Monsieur RAHAINGOALISON Narizo

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INFORMATION SUR L’OUVRAGE

Nom et prénom de l’auteur : RANDRIAMBOLOLONA Zozo

Téléphone : +261 32 40 200 07 E-mail : [email protected]

Titre du mémoire : « UTILISATION DU SIG DANS LA GESTION DE L’IMPOT FONCIER SUR LA

PROPRIETE BATIE ET L’IMPOT FONCIER SUR LE TERRAIN». Cas de la Commune Rurale Alakamisy Fenoarivo

Nombre de pages: 112 Nombre de figures : 24

Nombre de tableaux : 17

Résumé:

L’IFPB assure une bonne partie des taxes de la Commune rurale d’Alakamisy Fenoarivo. Il constitue donc la base du budget communal. Cependant, la considération de l’IFT peut également prendre un part important dans le cas ou on arrive à améliorer, le problème de recouvrement.

Ce mémoire propose une alternative pour résoudre ce problème très complexe dont le développement de la Commune en dépend. L’introduction de la dimension spatiale à travers le Système d’Information Géographique permet de détecter l’évasion fiscale. Par ailleurs, l’exploitation des données recueillies à travers le SIG améliore le suivi entre le recouvrement et l’émission. L’analyse spatiale est un outil très puissant pour appréhender la complexité de l’IFT et IFPB par l’utilisation de diverses données. La représentation des résultats offre la possibilité d’étude de simulation et de prise de décision.

En somme, le SIG contribue largement à une nouvelle forme de gestion très efficace de l’impôt foncier. Son application dans l’ensemble des communes est un avantage et entraîne des impacts positifs à la population tout entier.

Mots clés : SIG, IFT, IFPB, base de données, Orthophotographie, valeur locative, plan cadastral

Abstract:

The built property’s land tax insures one of the tax parts to the rural Common of Alakamisy Fenoarivo. He establishes the operating budget local base. While, terrains land tax consideration is able to join if it want to ameliorate the problem of tax collection.

This work proposes an alternance to resolve this very complex problem, which Common’s development has depended. Spatial dimension’s introduction through the Geographical Information System enables the tax evasion detection. Besides, data exploitation collected by GIS improves the gathering and emission of steady. The spatial analyst is a very powerful tool to apprehend the complexity of “IFT” and “IFPB” by several data utilization. The issues representation offers the possibility in simulation and decision-making.

In sum, GIS contribute widely in the form of land tax-management. His application in the whole of the common territory is an advantage and involves any positive shock to the people.

Keywords: GIS, Terrain’s land tax, Built property’s land tax, data base, Orthophotography, Assessment, Cadastral map.

Directeur de mémoire: Monsieur RABARIMANANA Mamy

Rapporteur : Monsieur RAHAINGOALISON Narizo