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DÉPÊCHES 1

UTILISATION DU LOGICIEL TACOPSCF POUR AMÉLIORER NOTRE INSTRUCTION

AVANT-PROPOS

La mise en service du JANUS et du simulateur de commandement etd’état-major (simulateur CEM) en 1995 a permis à l’Armée de terre de réaliserdes progrès considérables en ce qui a trait à l’utilisation de la simulationcomme moyen d’améliorer l’instruction. Étant donné le succès que connaît leCentre de formation de commandement et d’état-major interarmées de la BFCKingston, l’Armée de terre a décidé d’établir des Centres de simulation JANUSdans chacune de ses principales bases, décision qui porte ses fruits. Lescommandants, les états-majors et les militaires à tous les niveaux font en effetpreuve d’une plus grande efficacité lorsqu’ils sont appelés à utiliser lesprocédures de planification opérationnelle, à coordonner le feu et le mouvementet à appliquer les tactiques, les techniques et les procédures. Grâce au JANUSet au simulateur CEM, l’Armée de terre a pu mener des entraînements simulésau niveau de la brigade et de la division alors qu’elle n’aurait pu procéder à desdéploiements en raison du temps et des ressources limités dont elle disposaitet des engagements opérationnels auxquels elle devait répondre.

En 1999, l’Armée de terre a acheté et distribué une version canadiennedu logiciel, le « TacOpsCF », qui simule des combats au niveau tactique et quipeut être utilisé avec un ordinateur personnel. Elle voulait ainsi fournir auxmilitaires à tous les niveaux un outil de travail convivial qui leur permettraitd’apprendre et d’appliquer, dans le cadre d’une simulation et au niveauindividuel, les tactiques, les techniques et les procédures. Le logiciel TacOpsCFn’est pas conçu pour remplacer le JANUS et le simulateur CEM puisqu’il n’offrepas le niveau de fidélité de ces systèmes, notamment en ce qui a trait auterrain. Utilisé de façon créative, le TacOpsCF permet toutefois aux militairesqui n’ont pas accès au JANUS et au simulateur CEM de participer à uneinstruction stimulante, intéressante et rentable sur le processus décisionnelet les procédures, tant au niveau de l’unité, de la sous-unité qu’en classe.

En raison du rythme de nos engagements opérationnels, desrestrictions financières auxquelles nous sommes soumis, des ressourceslimitées dont nous disposons et des attentes de nos hommes, toujours plusrompus aux progrès technologiques, nous nous devons d’aller de l’avant avecl’utilisation des simulateurs et d’améliorer l’usage que nous en faisons. Dansle présent numéro de Dépêches, nous vous présentons des leçons retenueset nous vous donnons des conseils sur la meilleure façon d’utiliser le TacOpsCF.Des militaires de l’Armée de terre, des FC et des forces alliées de l’Arméeaméricaine nous font part de leurs expériences avec le logiciel. Vous y trouverezdes informations utiles que je vous encourage à mettre en pratique afin ded’améliorer sans cesse la qualité de notre instruction.

Le directeur du Centre des leçons retenues de l’Armée de terreLieutenant-colonel J.M. Petryk

Simulation . « Outil qui permet de recréer, à l’aide d’un modèle, les conditionsréelles (situation, équipement, etc.) afin de faciliter l’instruction; la simulationse rapproche de la réalité, sans toutefois la reproduire intégralement ».

—Politique de la Force terrestre surl’utilisation de simulateurs d’entraînement

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DÉPÊCHES 2

UTILISATION DU LOGICIEL TACOPSCFPOUR AMÉLIORER NOTRE INSTRUCTION

Table des matières

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PARTIE 1

PARTIE 2

PARTIE 3

PARTIE 4

PARTIE 5

PARTIE 6

PARTIE 7

ANNEXE A

INTRODUCTION

UTILISER LE TACOPSCF POURRELEVER L’INSTRUCTION DEVOTRE UNITÉ

LE TACOPSCF EN CLASSE

LES LEÇONS RETENUESTOUCHANT L’UTILISATION DUTACOPSCF

ACTIVITÉS À VENIR POURAPPUYER LE TACOPSCF

INTERNET — SOUTIEN ETINFORMATION POUR LE TACOPSCF

CONCLUSION

RÈGLES PROPOSÉES

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DÉPÊCHES 3

Par ailleurs, le 2ppcli a organisé une journée de guerre simulée axée surla défense dans les zones bâties; cet exercice était fondé sur un modèleconçu par le cceftc qui illustrait avec précision bon nombre des problèmesrencontrés plus tard au cours de l’instruction. De plus, ce jeu a suscitébeaucoup de discussions non liées à des exposés et a confirmé les leçonstirées des exercices tactiques sans troupes (etst) menés dans le village.

—Capitaine John McComber, L’expérienceBONNLAND : le 2PPCLI s’entraîne au combat dansles zones bâties en Allemagne, Journal del’infanterie N° 17

PARTIE UN — INTRODUCTION

Imaginez que …

Vous êtes chef et que vous voulez que vos hommes se préparent envue d’un entraînement. Vous comptez dans vos rangs beaucoup de nouveauxofficiers et sous-officiers, et il s’agit de la première véritable occasion quevous avez de travailler ensemble. Comme toujours, le temps que vouspasserez à vous entraîner sur le terrain avec vos hommes et leur équipementsera de la plus grande importance. Vous devez vous préparer efficacement!Avec vos chefs, vous souhaitez revoir les compétences liées au processusdécisionnel ainsi que lesinstructions permanentesd’opération de l’unité. Vousaimeriez aussi que vos officiers etvos sous-officiers voient un peucomment vous prévoyez mener lecombat, et vous voudriez finalementconnaître leur niveau deconnaissances. Vous consultez lecalendrier d’instruction et vousnotez une ou deux demi-journéeslibres au cours des deux prochainsmois passés en garnison.

On vient tout juste de vous informer que serez instructeur pour uncours de leadership qui portera principalement sur les tactiques, lestechniques et les procédures (TTP). Vous revenez à l’époque où vous avezsuivi ce cours, et vous essayez de vous rappeler les bons et les mauvaiscôtés. Vous vous souvenez que l’instructeur parlait beaucoup, qu’il dessinaitquelques diagrammes au tableau et qu’il utilisait parfois la maquette detoile, mais qu’après un certain temps, vous parveniez difficilement à resteréveillé. Ce n’est pas très motivant de déplacer des chars en caoutchouc enformation en carré pendant que l’instructeur les vise de façon arbitraire.Vous voulez offrir à vos stagiaires une instruction plus intéressante et plusstimulante. Vous cherchez vraiment à leur présenter des défis!

Comment le TacOpsCF peut-il vous aider à atteindre vos objectifs?

BUT

Dans le présent numéro de Dépêches, nous vous présentons des leçonsretenues et nous vous donnons des conseils sur la façon d’utiliser leTacOpsCF afin d’améliorer l’efficacité de notre instruction.

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Un jeune lieutenant dont les erreurs, dans des jeux sur ordinateur, oncoûté des centaines de points et de pertes de vie, sera plus rompu auxquestions de synchronicité sur le champ de bataille, d’interdépendancedes armes d’appui et de tirs ... et si, Dieu nous en protège, il se retrouvedans une vraie situation de combat, il sera prêt à mettre en pratique desconnaissances qu’il aura déjà acquises. Il sera allé plus loin dans sonapprentissage et, sur le champ de bataille de l’avenir, c’est ce qui fera ladifférence.

—Colonel Handover, United States MarineCorps, extrait de Looking for a Few GoodGames, PC Gamer, avril 1996, p. 86.

TACOPSCF — DE QUOI S’AGIT-IL ET COMMENT PEUT-IL NOUS AIDER?

Au moins de mars 1999, l’Armée de terre a acheté une licenced’utilisation sur site pour le simulateur « TacOpsCF », un logiciel qui simuledes combats tactiques et qui peut être utilisé avec un ordinateur personnel.Vous pouvez jouer contre l’ordinateur ou contre un autre joueur par l’intermédiairedu réseau local (RELOC), du courriel ou par connexion modem directe pourles joutes entre deux ordinateurs. Les combats simulés peuvent mettre auxprises des formations pouvant aller jusqu’à la brigade et, dans une certainemesure, jusqu’à la division compte tenu de la puissance des ordinateursutilisés et du temps de jeu. L’expérience jusqu’à ce jour montre que pour lesbesoins de l’instruction, la taille optimale des formations devrait aller de l’équipede combat au groupement tactique. Le TacOpsCF comporte des scénariosbasés sur les ordres de combat (ORBAT) du 20 GBMC et l’équipement dontsont actuellement dotées les Forces canadiennes. Il comprend aussi descartes illustrant certaines portions de secteurs d’entraînement canadiens,comme celui la BFC Gagetown. La version 2.20 du TacOpsCF a été distribuéeà l’Armée de terre avec la version 10 du CD-ROM produit par le DDLR CLRA enseptembre 1999. L’état-major Directeur - Instruction de l’Armée de terre a reçula version 3.0 du TacOpsCF dont la distribution est sans doute en cours aumoment où vous lisez ces lignes.

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DÉPÊCHES 5

PARTIE DEUX — UTILISER LE TACOPSCF POUR RELEVER L’INSTRUCTIONDE VOTRE UNITÉ

Nous verrons à la Partie Quatre comment le TacOpsCF permetd’appuyer l’instruction de perfectionnement professionnel dans le contexted’une compagnie/un escadron, tel qu’indiqué au début du présent numérode Dépêches. Nous allons revoir les étapes à suivre pour préparer et menerune instruction avec le TacOpsCF, sans oublier la révision post-action (RPA).Pour des raisons de concision, nous ferons si possible référence au Manuelde l’utilisateur fourni avec chaque logiciel TacOpsCF.

SECTION 1 — LES PRÉPARATIFS

Connaître les caractéristiques du TacOpsCF! Comme nous l’avonsdéjà dit, un des principaux obstacles à l’utilisation du TacOpsCF pourl’instruction est le peu de connaissance qu’en ont les chefs. Cette lacuneest souvent compensée par l’expertise qu’acquièrent rapidement lessubalternes pour des logiciels comme le TacOpsCF, ce qui peut amenercertains chefs à hésiter à avoir recours à un tel outil. Afin d’éviter cette situation,les chefs doivent apprendre à utiliser le logiciel. Il leur suffit de lire le manuelet de jouer plusieurs scénarios contre l’ordinateur.

Qui sont les groupes-cibles de l’instruction? Il faut en premier lieuidentifier clairement les groupes à qui s’adresse l’instruction, ainsi que leursbesoins. Le groupe-cible principal de l’instruction (GCPI) sera-t-il formé descommandants de peloton/chefs de troupe et de leurs adjoints, ou y aura-t-il

Le TacOpsCF se veut un outil d’instruction peu dispendieux, facile àinstaller et qui exige un appui minimal. Il peut servir à appuyer l’instruction desunités et des sous-unités qui n’ont pas facilement accès au JANUS, ou encoreà offrir une instruction qui serait trop dispendieuse si on utilisait le JANUS. LeTacOps peut aussi servir d’aide à l’instruction pour les cours sur les TTP. Onl’a utilisé de façon régulière à l’École du renseignement militaire des Forcescanadiennes, et des instructeurs militaires canadiens y ont eu recours pourappuyer le cours de commandement et d’état-major subalterne jamaïcain. LeUS Marine Corps ainsi que les armées américaine, australienne et néo-zélandaise ont fait l’acquisition du TacOps et l’ont utilisé à différents niveaux.

Un point important à noter ! En vertu de la licence de reproduction et dedistribution 1999 accordée au ministère de la Défense nationale du Canadapour le logiciel TacOpsCF, tous les membres de la Force régulière et de laRéserve des Forces canadiennes peuvent l’utiliser sans restriction. Pour ensavoir plus, cliquer sur le bouton « Voir la licence du MDN/des FC » de la fenêtredu logiciel TacOpsCF.

L’immense puissance de calcul des simulateurs modernes permetl’enregistrement continu des activités et l’évaluation du rendement detous les stagiaires. Le produit de tout exercice simulé est par conséquentla somme véritable des interactions de tous les participants. Chaquesoldat bénéficie en outre de l’ensemble de l’instruction étant donné quele rendement individuel peut être évalué et que les erreurs de procédurecomme de jugement peuvent être corrigées. Seule la simulation permetd’évaluer objectivement les normes d’instruction et fournit la rétroactionqui est essentielle à une meilleure capacité opérationnelle.

—Politique de la Force terrestre surl’utilisation de simulateurs d’entraînement

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DÉPÊCHES 6

1 Voir la section 15 du Guide de l’utilisateur.

d’autres participants? À qui d’autre cette formation pourrait-elle servir et dequelle façon? En attribuant par exemple le rôle de contrôleur à dessubalternes, on permet à ces derniers de profiter de l’expérience puisqu’ilsdoivent étudier et se préparer pour être en mesure de remplir leurs fonctions.Ils peuvent ainsi constituer le groupe-cible secondaire de l’instruction.

Quels sont les principaux points d’enseignement ? Sur quels pointsvoulons-nous insister au cours de notre instruction? Pour déterminer ceséléments, il convient de consulter le plan d’instruction de l’unité ainsi que lesnormes d’instruction produites pour tous les cours que nos militaires serontappelés à suivre dans un proche avenir. Le plan d’instruction de l’unitédevrait notamment identifier les normes d’aptitude au combat (NAC) surlesquelles portera l’instruction de l’unité au cours de l’année. L’École de latactique du CIC Gagetown indique que pour préparer des officiers en vue ducours intermédiaire de tactique, l’instruction de perfectionnementprofessionnel doit mettre l’accent sur l’attaque dans la foulée, la défense etles manœuvres retardatrices.

Connaître les ressources et le temps disponibles. Une meilleureconnaissance du TacOpsCF nous permet de déterminer avec plus deprécision le temps requis pour l’instruction. En limitant le nombre de pointsd’enseignement et en peaufinant nos scénarios, nous parviendrons à donnerun cours au niveau de la compagnie/l’escadron/l’équipe de combat en unaprès-midi. Au moment d’établir le calendrier d’instruction, il ne faut pasoublier de prévoir du temps pour une RPA !

➢ Ordinateurs . Les ordinateurs constituent l’outil de travail essentiel. Onpeut donner l’instructionTacOpsCF en utilisant un seulordinateur. Les participants (lecommandant de la force amie etl’officier observateur avancé(OOA)/le contrôleur de tir demortier (CTM) et le contrôleur del’OPFOR (qui peut aussi êtrereprésenté par le conseiller)entrent alors leurs ordres à tourde rôle. Ils regardent ensuiteensemble le moniteur pendantque l’ordinateur livre le combat à partir des ordres qu’ils lui ont transmis.Si on prévoit n’utiliser qu’un seul ordinateur, on doit se rappeler lespoints suivants :

➢ Comme il faut plus de temps pour entrer les ordres des deux forces,on doit limiter le nombre de véhicules, de pelotons, etc.

➢ Afin de maintenir le rythme, on doit veiller à exécuter la simulationpendant plusieurs tours consécutifs d’une durée d’une minute.

➢ On doit imposer un délai pour l’entrée des ordres.

➢ On peut aussi jour au TacOpsCF avec deux ordinateurs reliés à unréseau local (RELOC)1 , ou en utilisant une liaison par modem. Lescontrôleurs de la force amie et de l’OPFOR peuvent alors entrer leursordres en même temps, ce qui permet de réduire le temps consacré àcette fonction et au combat.

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DÉPÊCHES 7

Les Russes étaient aussi de grands fanatiques des jeux de guerreaméricains. Ils s’intéressaient particulièrement aux jeux sur la SecondeGuerre mondiale, et l’état-major supérieur de la délégation russe auxNations-Unies était assez impatient d’obtenir le jeu « War in the East » deSPI. J’ai finalement découvert qui avait joué le rôle des Allemands. En1989, un capitaine de navire russe qui avait participé à des jeux de guerredans une académie d’état-major russe m’a invité à dîner. ... Il a fait remarquerque les officiers subalternes devaient jouer les ennemis, et qu’ils devaienttémoigner à leurs supérieurs (qui représentaient les Russes) le respectauquel ces derniers avaient droit. Certaines choses ne changent pas..

—James F. Dunnigan,The Complete Wargames Handbook

➢ Personnel . Afin que le GCPI puisse profiter au maximum d’uneinstruction avec le TacOpsCF axée sur le processus décisionnel et surla transmission d’ordres clairs et concis, on doit compter sur la présencedu personnel suivant :

➢ Directeur de l’exercice . Le chef qui est responsable de l’ensemblede la planification, de l’organisation et de la conduite de l’instruction.C’est lui qui établit normalement les principaux pointsd’enseignement, qui choisit ou conçoit le scénario et qui préciseles règles ou les restrictions particulières qui devront être appliquées.Il doit veiller à ce que la réalisation des principaux pointsd’enseignement demeure l’objectif premier de l’instruction et del’OPFOR. Il dirige la production de la RPA.

➢ Conseiller . Un conseiller est unmilitaire d’expérience qui estappelé à donner des conseils etdes directives aux groupes-cibles principal et secondaire del’instruction. Il doit prendre en noteles tours au cours desquels desactivités critiques ont eu lieu ainsique les ordres alors transmis parles participants. Compte tenu dela nature de l’instruction, leconseiller peut aussi être responsable de la RPA. Le directeur del’exercice peut cumuler les fonctions de conseiller.

➢ Contrôleur de la force amie . Il est chargé d’entrer les ordres et defaire combattre les unités de la force amie. En demandant à uncontrôleur d’entrer les ordres au lieu de laisser cette tâche aucommandant de la force amie, on oblige ce dernier à réfléchir sur lafaçon la plus claire et la plus concise de transmettre des ordres. Onévite aussi qu’il n’exerce une microgestion de ses forces.

➢ Contrôleur de l’OPFOR . Compte tenu de la configuration choisie, ilpeut y avoir ou non un contrôleur de l’OPFOR. Lorsqu’on travailleavec un seul ordinateur, il peut être préférable que le conseillerfasse fonction de contrôleur de l’OPFOR et qu’il entre au besoin lesordres. On suggère, lorsque faire se peut, de nommer un contrôleurafin que le conseiller puisse passer plus de temps à observer lesactivités critiques et à fournir une rétroaction et des directives.

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➢ Coordonnateur de l’appui-feu . Compte tenu de la taille del’organisation participante et des points d’enseignement, il peutêtre nécessaire de confier les fonctions d’OOA, de CTM ou decommandant de batterie (CB) à une personne distincte. En plus des’occuper de la coordination habituelle de l’appui-feu indirect, cettepersonne serait chargée de faire appliquer les règles ou lesmesures spéciales que le directeur de l’exercice peut souhaiterimposer. Lorsque la situation le permet, on devrait confier ce rôle àdes OOA et à des CTM d’expérience.

Au cours d’un exercice d’entraînement en campagne, le tableau durenseignement est en général plus fiable et plus complet qu’il ne l’est entemps de guerre. Pour que l’instruction soit valable, on doit garder secretscertains renseignements sur l’effectif et le dispositif ennemi afin que lesparticipants se retrouvent dans des situations imprévues.

—Major-général (à la retraite) M.P. BogertCBE , DSO, CD, The Conduct of Battle

Conception d’un scénario . Après avoir déterminé l’auditoire et les sujetsdont il faut traiter, il est temps de choisir ou d’élaborer un scénario. Voici lespoints dont il faut tenir compte :

➢ Il faut tout d’abord se rappeler que le logiciel TacOpsCF offre de nombreuxscénarios qu’on peut adapter à ses besoins.1 Voici comment obtenir unedescription de chacun de ces scénarios:

➢ Dans le menu « Démarrage » de Windows, aller aux fichiers« Programme », « TacOpsCF », puis « Afficher scénario ». Cesfichiers, qu’on peut lire enAdobe Acrobat Reader,brossent un tableau complet duscénario et des forces enprésence en plus de présenterla carte utilisée. Le programmeAdobe Acrobat Reader a étéintégré au logiciel TacOpsCFsur le CD-ROM Applications(CD2) de la version 10 produitepar le Dépôt des données duCLRA.

Lorsque la fenêtre TacOpsCF està l’écran, cliquer sur le bouton« Voir les scénarios ». Cette descriptionn’affiche pas la carte qui sera utilisée.

➢ Doctrine et normes d’aptitude aucombat . Après les pointsd’enseignement, les éléments lesplus importants dont il faut tenircompte au moment d’élaborer un

1 Voir la section 18 du Guide de l’utilisateur pour apprendre à modifier et à créer desscénarios personnalisés.

NORMES D’APTITUDES AUCOMBAT — ÉQUIPE DE COMBAT(FRANÇAIS)

(Entre en vigueur dès réception)

Publiée avec l’autorisation du Chef d’état-major de la Défense

AVERTISSEMENT

QUOIQUE CETTE PUBLICATION NE PORTE PAS DE CLASSIFICATION DESÉCURITÉ, ON PEUT EN RESTREINDRE L’ACCÈS AU PUBLIC, EN TOUTOU EN PARTIE, EN VERTU DE LA LOI SUR L’ACCÈS À L’INFORMATION.LES INFORMATIONS QUI Y SONT CONTENUES DOIVENT ÊTREEXAMINÉES EN DÉTAIL POUR DÉTERMINER SI LA TOTALITÉ OU UNEPARTIE DE CETTE PUBLICATION PEUT ÊTRE DIVULGUÉE AU PUBLIC.

B-GL-383-002/PT-006

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scénario sont la doctrine et les normes d’aptitude au combat (NAC).Comme notre rôle est de former des hommes en vue de l’exécutiond’une tâche, la norme, les conditions et les éléments de tâche doiventcorrespondre aux NAC et à la doctrine pertinentes. L’énoncé deconditions de chaque norme d’aptitude au combat contient la plupartdes informations essentielles à la production d’un scénario. L’ordre debataille (ORBAT) de la force amie et celui de l’OPFOR doivent êtreconformes aux plus récents ORBAT du 20 GBMC et de la GENFORCE. Ilfaut éviter d’ajouter de l’équipement qui n’est généralement pasdisponible ou sur lequel nous n’exerçons habituellement aucun contrôle.L’OPFOR doit, si possible, être déployée et employée conformément àla doctrine de la GENFORCE.

➢ Produire tout d’abord le tableau complet . Évitez de produire le scénarioen vase clos. Imaginez la situation deux niveaux plus haut puis intégrezle scénario à l’ensemble du tableau. Vous obtiendrez ainsi un cadreréaliste à l’intérieur duquel vous pourrez confier des tâches, attribuerdes ressources et imposer des restrictions.

➢ Savoir respecter certaines limites . Les ressources attribuées à laforce amie et à l’OPFOR doivent servir à mettre à l’épreuve les habiletésdes participants sans pour autant submerger ces derniers. C’est ainsique dans les premièresétapes de l’instruction, onpeut vouloir que l’OPFOR soitreprésentée dans lesscénarios par des formationsmotorisées plutôt que par desformations mécanisées, oupar des chars de modèlesrelativement anciens.Certains scénarios duTacOpsCF montrent très biencomment modifier les types d’organisations et le moment de leur arrivéesur la carte afin d’accroître progressivement le degré de difficulté du jeu.On peut aussi ajouter au défi en améliorant le potentiel d’imageriethermique de l’OPFOR.

➢ Établir des contraintes, des limites et des règles particulières . Commenous l’avons dit plus tôt, c’est à l’intérieur d’un environnement structuréque l’instruction avec le TacOpsCF est la plus efficace. Il faut pour cefaire imposer certaines contraintes et limites aux différents moyens dontdisposent les participants. Certaines lignes de conduite vous sontproposées à l’annexe B.

➢ Options et préférences . On trouve à la section 14 du Guide de l’utilisateurune description de tous les aspects touchant les différentes options etpréférences de jeu. L’expérience a montré que l’élément de préférencequi influe le plus sur le résultat possible du combat et sur l’instructionest le « réglage de la visibilité ». Le TacOpsCF considèreessentiellement que toutes les unités sont dotées ou non de viseursthermiques. Une unité qui n’a pas de viseurs thermiques se voit attribuerla même distance de visibilité maximale, peu importe qu’il s’agissed’un système de missile guidé antichar (MAC) muni d’un puissant viseurou d’un soldat équipé de jumelles. Les premiers essais, pour lesquelson a respectivement attribué des distances de 2 000 et 3 000 mètres

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pour la visibilité normale et la visibilité thermique et où aucun desvéhicules de l’OPFOR n’était doté de viseurs thermiques, a donné lieu àdes combats unilatéraux. Ces limites peuvent être réalistes dans desconditions de visibilité réduite mais dans des conditions d’éclairagenormales, on les juge trop contraignantes et trop irréalistes pour lessystèmes d’armes à longue portée de l’OPFOR. On suggère parconséquent que les distances attribuées pour la visibilité normale etla visibilité thermique soient les mêmes, sauf s’il existe des conditionsclimatiques ou de luminosité particulières. Les unités dotées de viseursthermiques pourront ainsi continuer à voir au travers les écrans de fumée,sauf si les éléments de préférence sont réglés de telle sorte que cetavantage est annulé.

➢ Vérifier tout d’abord le scénario . Si vous avez des doutes, soumettez lescénario à un ou deux essais de fonctionnement afin de vous assurerque les forces sont équilibrées, que les tâches peuvent être réaliséesdans les délais impartis et que le scénario traite des pointsd’enseignement dans le temps prévu.

➢ Procéder par petites étapes . Commencez par des scénarios et desactivités d’instruction courts et peu compliqués, puis ajoutez au niveaude difficulté. N’essayez pas de simuler le jour J à votre premier essaicar vous risqueriez de vous retrouver à Dieppe.

S’assurer que tous les participants connaissent bien le logiciel TacOpsCF .Le temps d’instruction est en général trop limité pour qu’on puisse débuterchaque séance d’instruction par une période de familiarisation. Remettez lelogiciel aux hommes et assurez-vous qu’ils apprennent à l’utiliser avant ledébut de l’instruction.

Choisir et imprimer des cartes du TacOpsCF . Le TacOpsCF comprend uncertain nombre de cartes, dont des cartes génériques et d’autres quireprésentent des endroits bien réels. Les descriptions des scénariosprésentées dans «Afficher scénario » du TacOpsCF donnent le numéro dela carte utilisée. Vous pouvez retrouver ces cartes dans le répertoire « TacOpsAutres cartes\Imprimer cartes » du logiciel TacOpsCF 3.0. Il vous est faciled’imprimer les cartes dont vous avez besoin pour l’instruction grâce au logicielMicrosoft Paint de Windows 95. Il vous suffit d’ouvrir le répertoire « Imprimercartes » et de double-cliquer sur la carte de votre choix. Le logiciel MS Paintdevrait alors s’ouvrir automatiquement. Imprimez la page dont vous avezbesoin.

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On peut également trouver d’autres cartes dans le répertoire « TacOpsAutres cartes\Imprimer cartes » du TacOpsCF. Ces cartes représententdifférents endroits à travers le monde, dont les secteurs d’entraînementréputés et appréciés de la BFC Petawawa et du corridor Lawfield. Si vousprévoyez utiliser ces cartes pour concevoir un scénario personnalisé, vousdevez tenir compte des points suivants. Certaines cartes, en raison de leurformat, ne peuvent être imprimées au moyen du MS Paint. Vérifiez lesrépertoires « Imprimer cartes » et « Autres cartes » afin d’identifier les cartesqui s’inscrivent dans cette catégorie. Vous pouvez quand même imprimerces cartes si vous disposez d’un logiciel de « saisie des images affichées àl’écran ».

Comme pour tout système de simulation relativement nouveau, il existedes limites. Selon nous, ces limites ne devraient pas mettre un frein àl’instruction qui devrait débuter dans les meilleures conditions et se terminerdans les plus difficiles. La formation de nouveaux équipages, de sous-unités et d’unités qui se déroule sur un terrain parfait et dans des conditionsclimatiques et tactiques idéales et qui progresse pour en arriver à desconditions plus difficiles, notamment des opérations menées sous unetempérature inclémente, pendant la nuit et dans des conditions de POSMélevée, illustre bien ce processus.

—Major J.H.J. Russell LdSH(RC), The CombinedArms Tactical Training Center (CATTC) andSimulation Training for the Canadian Army,Le Bulletin de l’Arme blindée 1992.

SECTION 2 — LA PRÉPARATION EN VUE DU COMBAT!Voici quelques conseils pour préparer une séance d’instruction avec leTacOpsCF, au niveau de la compagnie :

➢ Pour utiliser au mieux le temps prévu, les participants doivent recevoirles ordres avant le début du cours. Ils doivent préparer leurs ordres,déployer leurs troupes et sauvegarder le déploiement sur une disquettequ’ils peuvent charger au début de l’activité. Pour ce faire, choisissezl’option « Sauvegarder la partie » dans le menu du TacOpsCF et naviguezjusqu’au lecteur qui contient la disquette. Demandez au contrôleur del’OPFOR de planifier son déploiement (même s’il ne peut entrerl’information avant que le contrôleur de la force amie n’ait chargé ledéploiement sauvegardé sur une disquette). Lorsque la situation lepermet et en vous rappelant que l’OPFOR est un ennemi contrôlé quiest là pour s’assurer que les points d’enseignement pertinents sonttraités, transmettez des ordres au contrôleur de l’OPFOR et demandez-lui d’élaborer un plan. Le contrôleur acquiert ainsi une meilleureconnaissance de la doctrine et des tactiques de la GENFORCE et il estforcé d’appliquer sa procédure de combat, ce qui ajoute à la valeur del’instruction.

➢ Dans des conditions idéales, cette instruction se déroule en classe oudans un ou deux bureaux. Le directeur de l’exercice/conseiller doit pouvoirobserver le travail du commandant de la force amie et communiquerfacilement avec le contrôleur de l’OPFOR afin de lui donner des conseilset des directives. Le commandant de la force amie, le contrôleur de laforce amie ainsi que l’OOA/le CTM devraient être regroupés.

➢ On s’est demandé au départ où devrait se trouver le commandant de laforce amie par rapport au moniteur. On a proposé qu’il livre le combat

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sur une carte, à partir desinformations contenuesdans des SITREP transmispar le contrôleur de la forceamie et l’OOA/le CTM. Maiscette façon de faireobligeait le commandantde l’équipe de combat àtravailler comme s’il setrouvait dans un sous-marin submergé. Cettesituation était irréalistepuisque le commandant del’équipe de combat, de la

position qu’il occupe, doit être en mesure de bien observer les actionsde ses hommes et d’assurer sa survie. De plus, compte tenu desexigences contenues dans les SITREP, le contrôleur de la force amie nesavait plus où donner de la tête. On suggère donc que pour l’instructionau niveau de la compagnie/l’équipe de combat, le commandant de laforce amie puisse voir directement l’action au cours de la phase demouvement/combat.

➢ Le commandant de la force amie devrait transmettre des ordres verbauxà son contrôleur avant le début de la simulation. Comme le contrôleurde la force amie représente tous les éléments de la compagnie/l’équipede combat, les ordres qu’il reçoit doivent contenir les directives qui luipermettent d’exécuter le plan, conformément à l’intention du commandant.On doit veiller à ce que le contrôleur exécute le plan selon les directivesreçues afin d’identifier tout point faible dans les ordres ou dans leplan. On doit éviter que le contrôleur ne corrige lui-même les lacunesafin de permettre au commandant ou aux autres participants de profiterau maximum de l’instruction.

SECTION 3 — DE LA LD À L’OBJECTIF!

Le logiciel TacOpsCF oblige les participants à coordonner le feu et lesmanœuvres de leur compagnie/équipe de combat et à réagir aux manœuvresde l’ennemi. Le jeu amène les chefs à prendre des décisions et à donnerdes ordres comme s’ils étaient sur le champ de bataille. On devrait, dans lamesure du possible, adopter des mesures qui obligent le chef à planifier àl’avance et à délaisser la microgestion. Voici quelques conseils pour yarriver :

➢ Exécuter la simulation pendant trois tours d’une durée d’une minuteenviron, entre les périodes où les commandants sont autorisés à donnerdes ordres. On peut modifier cette procédure pour tenir compte durythme du combat et procéder au traitement des demandes de tir indirectet au réglage. On veut ici obliger le commandant à planifier à l’avance età vivre avec les décisions prises au lieu de toujours réagir au derniermoment.

➢ Les ordres radio que le commandant transmet aux troupes (contrôleurde la force amie) doivent prendre uniquement la forme de notes . Il fautdissuader le commandant et le contrôleur d’avoir des échanges verbauxqu’ils ne pourraient avoir normalement en raison de la dispersion sur lechamp de bataille. Mais le plus important, c’est d’éviter de donner desdirectives en pointant le moniteur . Ces mesures obligent le

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commandant à réfléchir sur la façon de formuler des ordres radio clairset concis et favorisent l’application de mesures de contrôle. Entransmettant des ordres sous forme de notes, on évite d’ensevelir lecontrôleur sous un amas d’informations et on peut tenir un registre desordres transmis qui sera utile pour la RPA.

➢ À mesure que l’exercice évolue et que les participants deviennent plushabiles, on doit limiter le temps passé à transmettre et à entrer desordres afin de favoriser la concision et la transmission d’ordresconformes à l’esprit du commandement de la mission.

➢ Si vous avez imposé des restrictions, des limites ou des règles spécialesparmi celles exposées à l’annexe A, assurez-vous qu’elles sontrespectées en tout temps.

SECTION 4 — LA RÉVISION POST-EXERCICE (RPE)

Pour avoir une idée complète duprocessus de RPE, voir levolume 6, numéro 3 deDépêches de novembre 1999.Le TacOpsCF peut permettred’améliorer votre RPE. Voicicomment :

➢ S’assurer que la fonction« Sauvegarder tous les tours »est activée en tout temps. Si oninterrompt la simulation et qu’on

quitte le programme pour une raison ou pour une autre, s’assurer quecette fonction est activée avant de recommencer.

➢ Les conseillers doivent noter le numéro des tours au cours desquelsdes activités critiques ont eu lieu, et faire une rapide description del’activité.

➢ Au cours de la RPE, utiliser si possible un grand écran ou avoir recoursà un autre moyen pour afficher les actions qui ont eu lieu. On peut pource faire relier l’ordinateur de table ou l’ordinateur portatif à unvidéoprojecteur (Lite Pro par exemple), ou à un grand écran de télévision.Tous les participants peuvent ainsi voir clairement ce qui s’est passésans se tasser autour d’un petit écran d’ordinateur.

➢ Charger individuellement chaque tour où des activités critiques se sontproduites et les revoir. Si aucun ordre nouveau n’a été entré, la phase decombat/mouvement sera identique à celle qui a eu lieu au départ. Onpeut alors revoir les ordres qui ont été transmis ainsi que les demandesde tir indirect et les réglages qui ont été faits pendant ce tour. On peut, sion le veut, reprendre plusieurs fois le même tour en modifiant au besoinles ordres afin d’illustrer les effets que peuvent avoir des tactiques oudes procédures différentes, ainsi que pour faire ressortir les élémentssur lesquels on désire insister. Le TacOpsCF ne permet pas de réunirdes tours consécutifs pour produire une action continue. L’Armée deterre tentera d’obtenir cette fonction si des améliorations ultérieuressont apportées au logiciel.

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DÉPÊCHES 14

Des innovations technologiques, comme les jeux de guerre sur ordinateurpersonnel, constituent pour les Marines un excellent moyen d’acquérirdes compétences au chapitre de la prise de décisions, surtout lorsque letemps et les occasions de mener une instruction réelle sont limités. Envertu de la présente politique, les Marines sont autorisés à utiliser lesordinateurs du gouvernement pour effectuer des jeux de guerre surordinateur personnel qui ont été approuvés.

—Tiré de MARINE CORPS ORDER 1500.55

SECTION 5 — UN EXEMPLE!

Pour illustrer une séance d’instruction avec le TacOpsCF au niveaude la compagnie, prenons l’exemple de trois commandants de peloton quiparticipent en même temps à un cours de commandant de compagnie/d’équipe de combat. Ils ont tous trois reçu des ordres s’appliquant au mêmescénario, mais on a demandé à chacun d’eux d’élaborer son plan et detransmettre des ordres distincts. On a attribué à chaque commandant depeloton un ordinateur (deux si on se sert du RELOC ou d’une connexionmodem directe), un conseiller, un contrôleur de la force amie et un OOA/CTM. On désigne un contrôleur de l’OPFOR lorsqu’on travaille avec le RELOCou une connexion directe. Le commandant de compagnie, le cmdtA et leSMC jouent le rôle de conseillers auprès de chacun des commandants depeloton. Les contrôleurs et l’OOA/le CTM sont représentés par des sous-officiers supérieurs venant de chacun des pelotons, du peloton de mortierou de la batterie affiliée du bataillon.

Avant de se lancer dans l’action, chaque commandant de peloton doitélaborer son plan, déployer ses troupes et sauvegarder le déploiement surune disquette. Au début de l’instruction, les commandants transmettent desordres au contrôleur de la force amie, comme s’il s’agissait de leurcompagnie ou de leur équipe de combat. Puis le combat commence. Chaquecommandant de peloton, avec son personnel d’appui, exécute ensuite sonpropre plan selon les directives de son conseiller. Chaque conseiller contrôlel’évolution du combat, interrompt l’action s’il y a lieu et note les activitéscritiques. Il convient ici de souligner que dans le présent scénario, chaquecommandant de peloton travaille en autonomie, et non avec les autres.

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Lorsque les trois combats sont terminés, ou encore lorsque le directeurde l’exercice l’indique, on procède à une RPE combinée. En fonction dutemps disponible, chaque conseiller peut vouloir au préalable réaliser sapropre RPE, en présence du participant et de son personnel d’appui. Ilapporte alors une disquette qui contient les tours sauvegardés au coursdesquels des activités critiques ont eu lieu et où des ordres (y compris lesordres d’appui-feu indirect) ont été transmis par le commandant de la forceamie. On revoit ces tours, on les analyse et on discute des activités critiquesqui se sont produites au cours du combat mené par chacun descommandants de peloton.

C’est ainsi qu’au cours d’un avant-midi ou d’un après-midi, troiscommandants de peloton peuvent recevoir l’instruction de commandant decompagnie ou d’équipe de combat. De plus, trois sous-officiers supérieursmettent en pratique certains aspects de la coordination de l’appui-feu indirect,trois autres font de même avec des éléments de manœuvre au niveau de lacompagnie ou de l’équipe de combat, alors que trois sous-officiers supérieursou soldats appliquent la doctrine et les tactiques de la GENFORCE. On abesoin d’au moins trois ordinateurs de table ou ordinateurs portatifs (six sion utilise le RELOC ou une connexion directe).

Conseils tirés du Guide de l’utilisateur . On peut obtenir d’autresconseils sur la conduite des exercices de poste de commandement (XPC)en consultant le Guide de l’utilisateur du TacOpsCF, Appendice 1 – Guidesur les exercices de poste de commandement.

Après avoir consulté la carte et constaté que les chars ne pourraient tirerpleinement profit de leurs canons à longue portée, notre contact de l’Écoled’infanterie a indiqué qu’il fallait faire quelque chose. Je lui ai proposéd’utiliser une autre carte de jeu qui représentait un terrain désert. Il arépondu que ça n’allait pas puisque nous avions besoin d’un terrain boisé,comme ceux de l’Europe centrale. Et parce que l’Armée de terre analysaitencore avec une telle diligence l’expérience des troupes israéliennespendant la guerre de 1973, il fallait que les troupes prennent consciencede l’utilité du tir à longue portée des chars. Après beaucoup de discussion,on s’est entendu pour débroussailler le terrain et pour éliminer de la cartede jeu une bonne partie des arbres (il s’agissait d’une carte utilisée parl’Armée de terre qui représentait des secteurs d’entraînement de l’Allemagneet de la Géorgie), et même pour adoucir certaines collines qui posaientproblème. Les troupes pouvaient maintenant effectuer ces tirs de 2 000mètres tellement prisés par leurs commandants. Pendant le jeu, du moins!

—James F. DunniganThe Complete Wargames Handbook

SECTION 6 — AUTRES CONSEILS CONCERNANT L’UTILISATION DUTACOPS AU NIVEAU DE L’UNITÉ

Dans l’article qui suit, le colonel John F. Antal de l’Armée américainenous fait partager ses expériences avec le logiciel TacOps pour l’instructionde son bataillon de chars.

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TacOps et l’instruction d’un bataillonColonel J.F. Antal

J’ai été commandant du 2d Battalion, 72d Armor en Corée, de 1994à 1996. Mon organisation des tâches comptait trois compagnies de charsM1A1 et une compagnie de M2 Bradley, un peloton d’éclaireur, un peloton demortier, un peloton de Bradley Stinger et une compagnie du génie dotée deTTB M113. Chaque semaine, pour la formation au commandement de maforce opérationnelle, j’utilisais six ordinateurs et le logiciel TACOPS. Cinq deces ordinateurs servaient pour l’instruction au niveau de la compagnie alorsqu’un était réservé à l’état-major du bataillon.

Voici les trois principales raisons qui m’ont amené à utiliser leTACOPS :

1. enseigner à prendre desdécisions rapides;

2. enseigner à élaborer desplans tactiques et àproduire des ordresd’opération;

3. permettre à mes officiersde s’engager, de façonémotive, à exécuter leurplan au cours d’unecompétition de combat.

La semaine précédant le cours, on a remis à tous les officiers descartes qui illustraient l’écran du TACOPS et qui décrivaient le scénario utilisépendant la semaine. On a présenté un scénario général afin que les chefsaient une idée de la mission. La journée du cours, on a réparti les chefs depeloton en deux groupes – les forces Bleues et les forces Rouges. On atransmis à part à chacune des forces un ordre d’opération de bataillon succinctmais complet. Les chefs de peloton occupaient les fonctions de commandantde compagnie, alors que les commandants de compagnie jouaient le rôled’observateur/contrôleur. Chaque chef de peloton avait une heure pour rédigerles ordres destinés à sa compagnie ou à son équipe. La moitié l’ont fait entant que commandants des forces américaines et l’autre moitié, en tant quecommandants des forces de Corée du Nord.

Le seul élément du TacOps dont nous nous étions servis jusqu’iciétait la carte imprimée illustrant le secteur de combat affiché à l’écran.

Les ordres terminés, un ou deux officiers des Rouges et des Bleussont venus présenter leurs plans, mais uniquement à leur groupe respectif,afin que les autres n’en connaissent rien. Les commandants de compagnie,qui faisaient fonction d’observateur/contrôleur, étaient responsables de larévision post-exercice (RPE) du plan de l’officier. Chaque officier devaitprendre part à la discussion. Le briefing et la RPE duraient habituellementune heure et demie.

Les Rouges ont ensuite positionné leurs forces à l’écran. On autilisé des mots de passe afin qu’aucune des deux forces ne puissent voirles déplacements de l’autre. Une fois les Rouges en place, ce fut au tourdes Bleus. Les forces ont ensuite joué leur tour et surveillé la phase ducombat. Sous l’œil attentif de l’observateur/contrôleur, les forces ont livré lecombat et on a noté les leçons retenues. On a ensuite fait une courte pauseet réalisé la RPE finale.

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DÉPÊCHES 17

Au sujet de l’auteur . Le colonel John F. Antal est un officier de l’Armeblindée qui occupe actuellement les fonctions d’adjoint spécial auprèsdu président de l’instance collégiale des Chefs d’état-major àWashington, D.C. Au cours des vingt et une dernières années, le colonelAntal a surtout servi dans des unités de chars et des unités d’infanterie.Pendant ses 23 ans de carrière militaire, il a passé beaucoup de tempsau National Training Center, le principal centre d’entraînement au combatde l’Armée américaine, où il a occupé les fonctions d’instructeur etd’observateur/contrôleur, de participant et de membre du régiment d’élitede l’OPFOR. D’octobre 1994 à décembre 1996, il a été commandant du2d Battalion, 72d Armor, le « Dragon Force » — un bataillon de charsM1A1 basé près de la zone démilitarisée, en république de Corée. Lecolonel Antal est l’auteur de quatre livres : Armor Attacks, The TankPlatoon (1991), Infantry Combat, The Rifle Platoon (1995), Combat Team,The Captain’s War (1998) et Proud Legions, un roman portant sur laprochaine guerre en Amérique.

Lors de la RPE finale, un chef des Rouges et un chef des Bleus sontvenus expliquer le plan de leurs forces respectives. L’observateur/contrôleur aensuite affiché les résultats du combat. La discussion qui a suivi a permis defaire ressortir les leçons retenues.

Au cours de ce scénario,l’ennemi s’est toujours servi desarmes utilisées par l’Armée nord-coréenne, à savoir des chars T-62,des grenades propulsées parfusée, des pièces d’artillerie, etc.Les unités de l’Armée populairenord-coréenne ne pouvaient voir autravers les écrans de fuméepuisqu’elles n’étaient pasautorisées à utiliser des viseursthermiques. Les unitésaméricaines, dotées de tels viseurs, possédaient ce potentiel, et les règles duTACOPS avaient été adaptées afin de tenir compte de cette réalité.

On a appliqué la même procédure générale à l’état-major du bataillon,si ce n’est qu’il disposait de deux heures pour préparer l’ordre. L’ordre standardétait un ordre sur calque qui a été transmis en une heure. Les règles étaientstrictes, et il fallait pour atteindre ces objectifs que l’instruction soit répétitive etcentrée. Nous n’avions pas un ordre d’opération dactylographié de trente pages(ce que je trouvais de toute façon complètement inutile en campagne).

Une fois l’ordre transmis, on a livré le combat contre un membre demon état-major, en général quelqu’un de la section S2 qui représentait l’OPFORet qui ne savait rien de notre plan.

J’ai trouvé ces exercices utiles et amusants. On peut les modifiercomplètement et les adapter à nos besoins. Nous avons pu mettre en pratiquenos instructions permanentes d’opération ainsi que les tactiques, techniqueset procédures qui s’appliquent au combat sur un terrain parsemé d’obstacles.J’ai fait parvenir des cartes de notre secteur d’entraînement local au majorHolridge, le concepteur du TACOPS, et nous avons mené, avec le logiciel, desopérations sur un terrain qui se trouve en Corée et sur lequel nous avons plustard effectuer de véritables manœuvres au sol.

J’estime que le TACOPS est un outil très utile qui n’a de limite que notreimagination.

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DÉPÊCHES 18

Ces dispositifs ne font pas de magie, et ils ne pourront jamais remplacerun bon instructeur, avec son approche personnelle chaleureuse. Il estcertain qu’on a besoin d’un instructeur pour personnaliser cette aide àl’instruction. Les aides audiovisuelles ne sont pas des enseignants, maisdu matériel didactique et des aides à l’apprentissage dont l’instructeur sesert pour améliorer la qualité de son enseignement. Utiliséesjudicieusement pour l’instruction militaire, ces aides audiovisuellespermettent au militaire : 1. D’apprendre davantage.2. De mieux assimiler la matière. 3. De recevoir une instruction uniforme.4. De démontrer un plus grand intérêt. 5. De garder le moral. 6. De tenircompte des détails. 7. De gagner du temps.

—Major R. V. Parrett, RCA,Look, Listen and Learn,Canadian Army Journal,Volume 6, Numéro 2, Juin 1952

PARTIE TROIS — LE TACOPSCF EN CLASSE

Dans le deuxième scénario décrit au début du présent volume, uninstructeur cherche à remplacer le tableau à craie, la maquette de toile et lacaisse à sable traditionnels par du matériel d’instruction plus stimulant etplus intéressant. Nous vous présentons maintenant deux articles, le premierrédigé par un officier canadien, le major Maurice Audet et l’autre par unofficier américain, le capitaine Joseph McLamb, qui portent sur l’emploi duTacOpsCF et du TacOps en classe. Il s’agit de deux façons parmi tantd’autres d’utiliser le TacOpsCF pour améliorer l’instruction en classe.

Le TacOpsCF en classeComment animer les principes tactiques et les notions élémentaires

Major Maurice Audet

Dans ce court article, je veux vous présenter une autre façon d’utiliserle TacOpsCF dans les salles de cours de l’Armée de terre, que ce soit dansune école régulière ou encore dans les secteurs de l’unité ou de la sous-unité, alors que le commandant (à tous les niveaux) fait fonction d’instructeur/de conseiller. Je n’aborderai pas ici le potentiel, les forces et les limites duTacOpsCF et je ne donnerai pas non plus de conseils techniques. Ce quim’intéresse, c’est de voir comment le TacOpsCF peut aider les chefs decombat à différents niveaux à améliorer leurs compétences à prendre desdécisions et ce, au moyen d’un outil stimulant, interactif, objectif et amusant.

Je tiens tout d’abord à préciser qu’il faudra toujours apprendre etcomprendre à fond les principes et les notions élémentaires exposées dansnos manuels de doctrine tactique. Il s’agit en fait des assises qui permettentà un militaire qui étudie la tactique d’appliquer son propre processusdécisionnel. Le défi qui se pose au conseiller et à l’instructeur est d’amenerleurs subalternes ou leurs étudiants à appliquer avec assurance lesconnaissances théoriques qu’ils possèdent afin de résoudre des problèmestactiques complexes et fluides. Pour les besoins du présent article, je vaisdécrire une des façons d’utiliser le TacOpsCF pour un cours sur la marche àl’ennemi au niveau de l’équipe de combat, le cours intermédiaire de tactique 2.

Les stagiaires qui arrivent au cours doivent déjà connaître à fond lanature des opérations offensives et de la marche à l’ennemi, leurs objectifset les principes fondamentaux sur lesquels elles reposent, les facteurs de

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DÉPÊCHES 19

planification, la composition de la force et les différentes mesures de contrôlepertinentes qui s’appliquent à l’avance. Ils peuvent à cette fin effectuer deslectures personnelles. On procède ensuite à une discussion en groupe afinde vérifier le niveau de connaissance, puis on distribue un scénario préparébasé sur une situation tactique complète qui donne aux stagiaires une vued’ensemble de la situation et qui permet de réaliser une analyse de missionappropriée. Ce scénario peut prendre différentes formes allant d’un ordresur calque du GT à une carte imprimée du TacOpsCF, et être complété pardifférents comptes rendus, des INTSUM par exemple. On laisse ensuite austagiaire suffisamment de temps pour qu’il puisse effectuer son analyse demission et son appréciation sur la carte et préparer le plan et les ordres qu’ilprésentera à son groupe d’étude. C’est ici qu’on évalue l’exécution du planpar rapport aux différentes réalités simulées que sont l’ennemi, le terrain, letemps et l’espace et, bien sûr, « Murphy », et que les interventions d’uninstructeur ou d’un conseiller d’expérience permettent de tirer des leçons.

On doit jouer une partie à deuxjoueurs (de préférence en réseau).L’OPFOR devrait être représentéepar un joueur qui connaît bien leTacOpsCF et à qui l’instructeur aprécisé les points d’enseignementet le niveau de jeu recherché. Aulieu de se contenter de mettre enscène le classique peloton defusiliers motorisés renforcé quiattend qu’on l’attaque et qu’on ledétruise, on peut avoir recours au

désengagement, à la contre-attaque, à l’artillerie et même à l’appui aérienafin d’ajouter du réalisme et d’offrir une instruction plus profitable. Avec leTacOpsCF, les forces qui avancent ne voient l’ennemi que lorsqu’un contactse produit. L’instructeur peut choisir de montrer les dispositifs de l’ennemien entier ou en partie seulement, ou encore de les dissimuler complètement.L’ennemi, grâce aux ordres de conduite du tir et aux manœuvres, peutmasquer ou changer sa position selon les directives de l’instructeur.

Les stagiaires doivent occuper des places prédéterminées, selon lerôle qui leur a été confié. Ils doivent tous être en mesure de voir le jeu sur ungrand écran et d’entendre les effets sonores. Le stagiaire qui joue le rôle decommandant doit communiquer avec ses « subalternes » en leur transmettantdes ordres radio/comptes rendus simulés afin d’insister sur l’importanced’établir des communications claires et brèves. Les subalternes donnerontensuite l’ordre à un opérateur de la FORCE BLEUE d’effectuer des contrôlesdes lignes de visée, d’exécuter des ordres de mouvement, d’apporter desmodificatifs aux IPO ou d’appliquer des ordres de conduite du tir. L’instructeurpeut être appelé à intervenir afin de maintenir la vitesse et d’éviter lamicrogestion de certaines icônes.

Au début de l’avance, les forces amies peuvent se trouver dans lazone de rassemblement, ou à la LD. Si on a assez de temps, je suggère quele premier mouvement à l’avant des éléments de reco fasse partie du jeu, aulieu d’être « arbitré ». Au moment du contact, le stagiaire doit transmettre lescomptes rendus radio appropriés vers le haut et vers le bas, respectivementau commandant du groupement tactique et à son équipe de combat. Ileffectue ensuite une rapide analyse de mission, et s’il opte pour une attaquedans la foulée, il revoit rapidement son appréciation sur la carte TacOpsCFou sur l’écran en utilisant, par exemple, un pointeur laser.

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DÉPÊCHES 20

Lorsqu’il a établi son plan d’action, le stagiaire doit transmettre sonordre d’avertissement radio. Les différents éléments de la force d’attaqueeffectuent alors leurs mouvements préliminaires, alors que l’OOA/le Contr Tpeut entreprendre le réglage des objectifs et la coordination du plan de feuxavec le commandant de l’équipe de combat. Cette étape de l’exercice estdes plus utiles pour illustrer tous les éléments de coordination ainsi que le« temps et l’espace » qui entrent dans la préparation d’une telle attaque. Etle temps de jeu, lui, continue de s’écouler …

Le stagiaire transmet alors ses ordres radio, se place en positiond’attaque et effectue les préparatifs finals en vue de l’attaque. On peutcomparer l’heure H établie par le stagiaire à l’horloge de jeu, et la régler s’ily a lieu. L’opérateur est à ce moment fort occupé puisqu’il doit disposer legroupe d’assaut en formations d’assaut à qui il transmet ses ordres finals,conformément au plan du stagiaire. Un opérateur d’expérience pourrafacilement accorder les ordres du stagiaire au jeu. Tout au long de l’assaut,le stagiaire peut se trouver aux prises avec des obstacles et des positionsennemies en profondeur non identifiés, du tir d’artillerie, le désengagementdes forces ennemies, des contre-attaques, du tir provenant de positionsennemies qui s’appuient réciproquement, etc.

On peut aussi jouer l’étape du regroupement et celle de la poursuitede l’avance (si la force est assez nombreuse).

Voici quelques observations personnelles sur l’utilisation duTacOpsCF :

➢ Le TacOpsCF souffre de limites importantestouchant le terrain, mais en choisissant avecsoin les cartes offertes et les éléments depréférence, on peut facilement surmontercette difficulté sans nuire à la qualité del’instruction.

➢ Il est essentiel que les instructeurs et lesopérateurs de la FORCE BLEUE/l’OPFORconnaissent le jeu À FOND.

➢ Le jeu récompensera TOUJOURS le joueurqui applique correctement les principestactiques et les notions élémentaires envigueur.

➢ L’instructeur d’expérience doit pouvoiridentifier facilement les principesfondamentaux qui contribuent au succès ou à l’échec d’un plan.

➢ Le fait de ne pas appliquer les aspects fondamentaux de la marche àl’ennemi et de l’attaque dans la foulée augmente les pertes, et peutmême contribuer à l’échec de la mission.

Avec le TacOpsCF, le conseiller et l’instructeur créatifs disposent d’unefoule de moyens pour renforcer les principes tactiques et les notionsélémentaires et pour amener les stagiaires et les chefs subalternes àacquérir de l’assurance, des connaissances et des compétences. Le logicielpermet aussi d’améliorer la cohésion de l’équipe puisque tous ses membrestravaillent sur une situation de jeu avant de passer à l’XEC. C’est un peucomme une équipe de hockey qui, avant de sauter sur la patinoire, se réunitdans le vestiaire et illustre les différents jeux au tableau. C’est ainsi qu’avecun minimum d’échanges verbaux, chaque joueur d’une même ligne sait ceque chacun de ses coéquipiers fera dans une situation donnée. On perd

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DÉPÊCHES 21

Au sujet de l’auteur . Le major Maurice Audet est un officier destransmissions qui a travaillé à l’École de la tactique du CIC de 1994 à1997. Il a participé à la mise en service du TacOps pour le cours decommandement et d’état-major subalterne jamaïcain (CCEMSJ), et il aaidé le DROIT à mener les exercices finals avec le TacOps pour cemême cours en 1997, 1998 et 1999.

donc ainsi moins de temps et d’espace pour enfiler un but. Cette même« connaissance de la situation de l’équipe » chez les forces amies favorisera :

➢ Une compréhension mutuelle

➢ Une unicité de l’effort

➢ La confiance

➢ Une décentralisation de l’autorité

➢ Une prise de décisions opportune

Il s’agit de principes fondamentaux du « commandement de mission »,le style de commandement que tente d’implanter l’Armée de terre canadienne.Le TacOpsCF constitue un autre outil d’instruction mis à la disposition ducommandant et de l’entraîneur.

Le TacOps en classeUn guide à l’intention des instructeurs de petits groupes pour le

cours de formation professionnelle de capitaine de l’Armeblindée donné à Fort Knox

CPT Joseph McLamb

Mise en garde . Les idées exprimées dans le présent article sontuniquement celles de l’auteur et ne sont pas nécessairement partagéespar la United States Army ou le United States Army Armor Center.

NOTA. La terminologie employée dans l’article qui suit a été adaptée àcelle des Forces canadiennes afin de permettre au lecteur de mieuxcomprendre le sujet et de faciliter la traduction en français.

Plusieurs instructeurs ont montré de l’intérêt pour le TacOps commeaide didactique pendant le cours. J’ai utilisé le programme à quelquesreprises pour le cours 99-02, mais à la suite des commentaires formuléspar les stagiaires qui y ont participé, j’y ai eu recours beaucoup plus souventpour le cours 99-04, et j’entends bien l’utiliser encore davantage pendant lecours 00-02. Permettez-moi de vous faire partager certaines de mesexpériences avec le TacOps. Je suis convaincu que le logiciel possède denombreuses autres applications en classe, mais j’espère que ces quelquesinformations vous donneront le goût de l’utiliser.

Contexte

Le TacOps 3.0 est un logiciel qui simule des combats tactiquesmodernes et qui peut être utilisé avec un ordinateur personnel standard.C’est un officier de la Marine à la retraite, le major I. L. Holdridge, qui l’ainventé. Le United States Marine Corps, l’Armée australienne, l’Armée néo-zélandaise et depuis peu, l’Armée de terre canadienne, en ont fait l’acquisitioncomme aide didactique. On peut aussi se le procurer à l’adressebattlefront.com au coût de 20 $, plus les frais d’expédition et de manutention.

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DÉPÊCHES 22

Commençons par les lacunesLe logiciel TacOps peut être très utile à l’instructeur d’un petit groupe. Il

comporte cependant trois lacunes majeures qu’il faut comprendre et accepterdès le départ.

Premièrement, le logiciel exige une certaine connaissance dufonctionnement d’un ordinateur pour offrir les résultats escomptés. Autrementdit, avant d’utiliser le logiciel en classe, vous devez le connaître passablementbien. Il s’accompagne d’un didacticiel ainsi que d’un manuel électronique deplus de 200 pages qui contiennent toutes les informations dont vous avezbesoin. Vous devez cependant vous familiariser avec le programme avant ledébut du cours afin de réduire le temps que vous passerez à entrer les ordresdes unités. Commencez avec le didacticiel!

Deuxièmement, l’ordre de bataille de la force amie ne correspond pasintégralement à celui de la 23rd Armor Division. La raison en est fort simple :comme nous (l’Armée) semblons indécis quant à la forme que prendra notreorganisation, le concepteur du jeu a eu recours à une organisation hybride.Vous noterez aussi l’absence de certaines pièces d’équipement (le véhiculeblindé de déminage par exemple), faiblesse qu’il est cependant assez facilede contourner. Vous pouvez en fait régler toute la question de l’ordre de batailleen créant vos propres scénarios.

Finalement, la dernièrelacune du TacOps, et aussi laplus importante, est laconfiguration du terrain. Lelogiciel ne représente que deuxniveaux de terrain, à savoir leterrain bas et le terrain élevé.Le concepteur a tenté desurmonter cette trop grandesimplification en appliquantune abstraction au problème.

Tout le terrain dans le TacOps est classé selon un niveau « d’inégalité », àsavoir Inégalité0 à Inégalité4. Ces niveaux influent sur la mobilité, mais biendavantage sur la ligne de visée. Ils servent à indiquer la présence ou non delignes d’intervisibilité, de petits bouquets d’arbres et d’autres caractéristiquesqui fourniraient couverture et dissimulation à une unité stationnaire. C’estainsi qu’une unité qui se déplace sur un terrain d’inégalité4 peut facilement« disparaître » lorsqu’elle s’immobilise. Cette abstraction ne convient pastoujours très bien à un terrain donné mais, curieusement, elle se révèle précisela plupart du temps. Si je me fie à l’expérience que j’en ai jusqu’à maintenant,vous pouvez pratiquement mener un ETST l’avant-midi puis défendre le mêmeterrain l’après-midi avec le TacOps, avec une fidélité quasi totale. Vous devezcependant bien informer les stagiaires que le programme ne peut reproduireavec précision la ligne d’intervisibilité individuelle présente au cours de l’ETST.Alors pourquoi s’en faire?

La plus grande utilité du TacOps est sans contredit sa capacitéd’exécuter le plan élaboré par les stagiaires. À l’heure actuelle, le TacOps offredes cartes du secteur Irvington-Guston, du corridor central du National TrainingCentre (NTC), du corridor sud du NTC, d’une partie de l’Allemagne ainsi queplusieurs cartes de différents endroits du globe (mais aucune de la Corée). Lemajor Holdridge, pour les besoins du cours de formation professionnelle decapitaine de l’Arme blindée (ACCC), nous a aussi fourni des cartes d’unepartie du secteur de Fort Knox (pour la défense du groupement tactique) qu’ilprévoit intégrer sous peu au logiciel.

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DÉPÊCHES 23

En créant vos propres scénarios, vous pouvez décider de configurerl’ennemi pour qu’il reproduise presque fidèlement le gabarit de situation dustagiaire, qu’il soit parfois différent de ce à quoi le stagiaire s’attend, ou qu’ilsuive un plan d’action tout à fait nouveau et radical. Si vous sauvegardez lesdifférents plans d’action de l’ennemi dans des fichiers distincts, vous pouvezjouer les combats à plusieurs reprises et chaque fois, faire intervenir l’ennemid’une façon différente. Ainsi, le stagiaire ne peut s’attarder sur la lenteplanification de mouvements qui caractérise le début du cours et doit bien viteévaluer la situation et trouver une solution dans des délais restreints et avecdes informations incomplètes. Grâce aux graphiques représentant l’artillerie,les écrans de fumée, les lancements de missiles antichars, les explosions devéhicules, etc., les stagiaires deviennent passablement pris par l’exercice.

Mon plan de jeu élémentaireLa première fois que j’ai utilisé le TacOps en classe, c’était pour une

offensive au niveau du groupement tactique. Lorsque les stagiaires ont euterminé l’ordre d’opération, j’ai configuré l’ennemi afin qu’il se rapproche leplus possible du gabarit de situation de l’officier du renseignement. J’ai placéle groupement tactique juste au sud de l’autoroute 60 et je l’ai divisé en icônesde peloton (à l’exception des véhicules de combat Bradley Stinger, etc.),conformément aux articulations données dans l’ordre. Comme la carte nes’étendait pas assez au sud pour illustrer la zone de sécurité, j’ai dit auxstagiaires que les éclaireurs avaient pu confirmer que l’ennemi était disposéselon le gabarit de situation (quel miracle!), mais que nous étions sans nouvelled’eux depuis.

J’ai transporté les tables dans mon bureau, puis j’ai installé les chaisesen rangées, autour du téléviseur. J’ai tourné l’écran de l’ordinateur afin que jesois seul à le voir. Je pouvais ainsi fermer le téléviseur lorsque j’avais besoinde donner des directives à l’OPFOR, ou encore apporter quelques changements« magiques » au champ de bataille. Les stagiaires qui faisaient fonction decommandants de compagnie occupaient la première rangée et étaient doncceux qui voyaient le mieux l’action. Dans la deuxième rangée, on retrouvait lesOOA de chaque compagnie (le TacOps comprend des véhicules particulierspour les OOA), alors que la troisième rangée était réservée aux stagiaires quijouaient le rôle de commandant du groupement tactique, d’officier desopérations, de commandant de batterie et d’officier du renseignement.

Voici comment j’ai procédé. Après avoir entré tous les ordres appropriés,j’ai laissé fonctionner le programme pendant trois minutes. C’était alors silence.À la fin de la phase de combat, j’aiautorisé chaque commandant decompagnie à faire rapport aucommandant de bataillon, comme s’ileffectuait une transmission radio. Afinde favoriser la clarté et la concision,j’avais interdit au commandant debataillon de demander des précisionssur les comptes rendus. Une fois tousles comptes rendus présentés, lecommandant avait une minute pourdiscuter avec l’état-major. Il pouvaitensuite transmettre un ordrefragmentaire (OFRAG), comme s’ils’agissait d’un ordre radio. Ici encore,les commandants de compagnien’étaient pas autorisés à demander

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des explications. L’OFRAG transmis, j’ai autorisé les OOA de compagnie àdemander du tir indirect au Centre de coordination des feux d’appui dugroupement tactique, puis j’ai entré tout le tir indirect autorisé (vous pouvezfacilement limiter la quantité de tir indirect disponible). J’ai finalementdemandé à chaque commandant de me donner des directives informelles àl’intention de ses pelotons. J’ai fermé le téléviseur lorsque cela étaitnécessaire, j’ai transmis les ordres à l’OPFOR, j’ai rallumé le téléviseur etj’ai laissé fonctionné le programme pendant trois minutes. J’ai repris ceprocessus jusqu’à ce que j’atteigne l’objectif d’instruction, ou que l’unité nesoit plus en mesure de compléter la mission.

Lorsque j’interrompais une mission, je procédais à une révision post-exercice (RPE). Le TacOps possède une option qui facilite ce travail et qui,d’une certaine façon, offre un résultat qui se rapproche beaucoup de celuiqu’on obtient dans un Centre d’instruction au combat. Lorsque vous utilisezle TacOps en classe, choisissez toujours l’option « Sauvegarder chaquetour ». Puis, à mesure que le combat progresse, notez l’heure à laquelle ontlieu des activités que vous souhaitez revoir au cours de la RPE. Vous n’avezplus ensuite qu’à ouvrir le fichier de jeu à l’heure appropriée. À condition quevous n’apportiez aucun changement aux ordres transmis aux unités, le TacOpsreprendra l’activité exactement comme elle s’est déroulée la dernière fois.Cette option vous permet aussi de « revenir en arrière », et de demander auxstagiaires de résoudre le problème d’une façon différente.

J’ai utilisé très souvent le TacOps pour le cours sur les opérations del’équipe de combat. J’ai fonctionné sensiblement de la même façon, si cen’est que j’ai placé les chefs de peloton dans la première rangée et lessergents de peloton dans la deuxième. Quant au commandant de l’équipede combat, au cmdtA, au commandant de l’échelon A1 et à l’OOA, ilsoccupaient la dernière rangée. J’ai divisé la compagnie en icônes de sectionplutôt qu’en icônes de peloton. L’autre différence importante résidait dans lefait que les scénarios utilisés pour ma compagnie ne suivaient généralementpas l’ordre établi pour l’exercice pratique. Je présentais un scénario à messtagiaires et je leur remettais habituellement une carte à échelle réduiteavec calque d’une seule feuille, une articulation de compagnie, un énoncéde mission ainsi qu’une situation générale s’appliquant à l’ennemi. Je leurlaissais de 20 à 30 minutes pour préparer un OFRAG. Je choisissais ensuiteun commandant de compagnie, j’affectais le reste de la chaîne decommandement et j’accordais dix minutes au commandant pour transmettrel’ordre. À partir de là, j’appliquais la procédure suivie pour le groupementtactique.

Quelques tactiques, techniques et procéduresMode XPC arbitré. Le mode XPC arbitré est votre plus grand allié lors

d’une simulation en classe. Il permet à un instructeur d’expérience, commevous, de faire tout ce que la simulation ne pourrait exécuter seule. Avec leTacOps, il arrive souvent que les véhicules soient immobilisés et que sansvotre intervention, ils soient perdus pour le reste de la partie. Le mode XPCarbitré vous permet cependant de récupérer ces véhicules lorsque vousjugez que les conditions s’y prêtent. Il est possible que l’unité doive faireappel à un véhicule blindé de dépannage (VBD) pour les remorquer à unemplacement donné, puis attendre un certain temps. Ce mode vous permetaussi notamment de déplacer « par magie » des unités amies et ennemies,de modifier des articulations au milieu d’un scénario, d’augmenter ou dediminuer les pertes. Il est très important que vous appreniez à utiliser lemode XPC arbitré.

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DÉPÊCHES 25

Équipement de l’OPFOR . L’attribution faite par défaut dans l’ordinateurpour le TacOps attribue à l’OPFOR plusieurs caractéristiques qui ne figurentpas dans le Tableau d’effectifs et de dotation modifié de la 10th MotorizedInfantry Division. Mentionnons entre autres des MAC perfectionnés (quideviennent l’équivalent des MAC américains) et une distribution beaucoupplus généreuse de l’équipement thermique le plus moderne. Le concepteurdu jeu l’a voulu ainsi afin que le jeu soit plus égal. Pour ma part, je n’attribuehabituellement pas cet équipement additionnel à l’ennemi, du moins pasavant qu’un combat n’ait eu lieu plusieurs fois. Si vous décidez d’attribuer lemeilleur équipement à l’ennemi, n’oubliez pas que les rapports de forcesont bien différents de ceux que nous utilisons en classe. De plus, la basede données du TacOps comporte un char de l’avenir OPFOR (CAO). Le CAOest en fait un M1A2 Abrams peint en rouge que vous pouvez aussi utiliserpour représenter le Black Eagle. Je présume que cela permet de reconnaîtreplus qu’équitablement l’industrie du char en Russie; il s’agit néanmoinsd’une version intéressante pour tout scénario.

Infanterie débarquée . Dans bien des simulations, l’infanteriedébarquée joue un rôle infime, ce qui n’est pas le cas avec le TacOps.Occupant des positions préparées, elle représente une menace importantepour les forces qui s’approchent de trop près, surtout lorsqu’elle est dotéede MAC. Même sans MAC, les groupes d’infanterie de l’OPFOR, dans leTacOps, sont toujours munis de RPG, et sur le terrain couvert d’Irvington, ilsposent un véritable problème. Lorsque j’ai créé un scénario pour le cours,j’ai attribué les troupes débarquées suivantes à chaque peloton d’infanteriemotorisé : trois (3) groupes de huit (8) hommes, deux (2) équipes demitrailleuses RPK et deux (2) équipes AT-7. On apprend ainsi beaucoup surl’emploi des armes combinées dont on ne parle généralement pas au NTC.Je vous conseille fortement d’inclure des troupes d’infanterie débarquéesennemies dans vos scénarios afin d’ajouter à la complexité du problème.

Opérations de nuit. Bien que le TacOps n’ait pas à proprement parlerd’option de « nuit », vous pouvez obtenir d’assez bons résultats en réglant lalimite de visibilité de la vision normale entre 200 et 500 mètres et en laissantla limite de visibilité de la vision thermique à 4 000 mètres. Rappelez toutefoisqu’un tel changement peut permettre à une force américaine d’engager uneOPFOR avec une relative impunité. C’est très amusant, mais ce n’est peut-être pas la leçon que vous souhaitez enseigner ce jour-là.

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DÉPÊCHES 26

OPFOR avancée. Vous pouvez utiliser le TacOps en réseau (RELOC).Peut-être voudrez-vous parfois qu’un stagiaire représente l’OPFOR et qu’ilait son propre ordinateur. Je vous suggère de l’installer dans une autrepièce, l’objectif étant d’amener le stagiaire à connaître suffisamment bien leprogramme pour qu’il puisse l’utiliser sans votre aide. Je n’y suis encorejamais parvenu.

Conclusion

Le TacOps n’est pas une simulation parfaite, mais il vous permet deplacer les stagiaires dans des situations qui évoluent plutôt qu’en présenced’ordres d’opération statiques, exposés dans des manuels. Il comporteplusieurs lacunes importantes qui, à mon avis, sont compensées par saplus grande caractéristique, à savoir sa souplesse. Comme son utilisationn’exige aucune coordination ou aucun appui extérieur, l’instructeur peutl’utiliser lorsqu’il le juge bon. Il s’agit en fait d’une caractéristique pourl’instant unique au TacOps.

Au sujet de l’auteur . Le capt Joseph McLamb est un officier d’infanteriequi occupe les fonctions d’instructeur de petits groupes pour le cours deformation professionnelle de capitaine de l’Arme blindée de l’Arméeaméricaine. Il a auparavant occupé le poste de S1 de brigade et decommandant d’une compagnie d’infanterie avec la 101st Airborne Division(Air Assault), ainsi que celui d’observateur/contrôleur au Joint ReadinessTraining Center, Fort Polk, Louisiane.

Malgré les remarques du genre : « Ce n’est qu’un jeu » (prononcées engénéral par ceux qui ont commis des erreurs), ce simulateur de combatpeu dispendieux constitue probablement la meilleure méthode d’instructionqui existe actuellement pour ajouter des données réalistes et opportunesaux éléments qui participent à un exercice de poste de commandement(XPC).

—Major B.H.C Bowness, DLOREngineer War Game Lessons,Ubique, Volume 15, No 2, 1982

PARTIE QUATRE — LES LEÇONS RETENUES

Comme nous l’avons déjà dit, le TacOpsCF a déjà été utilisé dansdifférents établissements d’instruction des FC. L’information qui suit a étéfournie par des militaires qui ont appuyé le cours de commandement etd’état-major subalterne jamaïcain ainsi que par des instructeurs et dupersonnel d’état-major, en poste et anciens, de l’École du renseignementmilitaire des FC.

Guide de l’utilisateur . Pour obtenir plus d’informations et d’autres conseilssur l’utilisation du TacOpsCF en classe, consulter l’Appendice H – Utilisationen classe.

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DÉPÊCHES 27

Utilisation du TacOpsCF pour le cours de commandement etd’état-major subalterne jamaïcain

Rédigé par le major Jim Furnivall et le major (à la retraite) Dave Wilkinson

Dans le cadre du Programme d’aide à l’instruction militaire (PAIM),le Canada offre le cours de commandement et d’état-major subalternejamaïcain. On y enseigne les compétences d’état-major élémentaires et onparle de la guerre mécanisée aux militaires des pays de la CARICOM. On autilisé le TacOpsCF en classe ainsi que pour l’exercice final. Autrefois, latenue d’un tel exercice aurait exigé un appui important de la part du Directeur– Recherche opérationnelle (Interarmées et terre) (DROIT) pour mettre surpied et réaliser un jeu sur ordinateur. Grâce au TacOpsCF, on a pu offrirl’instruction en faisant appel à un personnel d’appui considérablement réduit.Pour cet exercice, les stagiaires occupaient les fonctions de commandantset de personnel d’état-major au QG du bataillon et, pour le contrôle inférieur,de commandants d’équipe de combat. Chaque bataillon était constitué detrois équipes de combat ayant chacune son OOA. Chaque équipe de combatavait son propre moniteur, mais tous les ordres des équipes de combatétaient entrés dans un seul ordinateur par un contrôleur de la force amie, quiétait un stagiaire. Les informations transmises au CONSUP par les équipesde combat tenaient compte des résultats des activités réalisées pendant lejeu. L’OPFOR était dirigée par un contrôleur fourni par le DROIT. Lesstagiaires avaient terminé la procédure de combat avant le début de l’exercice,et ils avaient une soirée pour établir les articulations requises et disposerles forces sur la carte infographique.

Les majors Furnival et Wilkinson (à la retraite) ont utilisé le TacOpsCFpour l’exercice final. Voici les conseils qu’ils nous donnent :

➢ Afin que tous connaissent bien le fonctionnement du TacOpsCF et sescaractéristiques avant le début de l’exercice, faites-en un pointd’enseignement tout au long du cours. Encouragez les stagiaires àl’apporter à la maison et à l’utiliser. Ce conseil s’adresse toutparticulièrement aux directeurs de groupe d’étude (DGE) qui eux souventconnaissent moins bien le logiciel que les stagiaires. Prévoyez s’il lefaut du temps pour former les DGE qui ne savent pas utiliser le logiciel.Toute chose qu’on connaît fait moins peur.

➢ Assurez-vous que votre ordinateur convient au scénario que vousutiliserez. L’exécution de scénarios très complexes peut prendrebeaucoup de temps avec des ordinateurs peu puissants dont la mémoireest limitée, ou se faire avec difficulté si le RELOC est occupé.

➢ Avant d’entreprendre l’exercice, assurez-vous que les ORBAT que vousutiliserez sont précis.

➢ Utilisez la fonction « Sauvegarder chaque tour » afin de saisir les activitéscritiques.

➢ Le contrôleur du jeu doit connaître à fond la doctrine et les tactiques dela force amie et de la force ennemie. Il devrait se trouver avec le CONINFde la force amie afin de s’assurer que tout se passe comme prévu.

➢ On doit confier le rôle de contrôleur de l’OPFOR à un officier des armesde combat d’expérience. Il doit être en mesure de voir toutes les unitésde la force amie afin de pouvoir intervenir, conformément aux objectifsd’instruction. Rappelez-vous que pour ce type d’exercice, l’OPFOR estune aide à l’instruction, pas une force ennemie.

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DÉPÊCHES 28

➢ Il est préférable d’exécuter la simulation pendant plusieurs tours d’uneminute avant d’autoriser les stagiaires à transmettre de nouveaux ordres.

➢ Lorsqu’on demande à un stagiaire d’entrer les ordres de tous lesstagiaires commandants d’équipe de combat, on accélère le rythme del’exercice. Par contre, les stagiaires choisissent en général un de leurscollègues les plus brillants. Il devient alors difficile de savoir si lesordres qui ont été entrés sont ceux du stagiaire qui commande l’équipede combat ou ceux du stagiaire assis à l’ordinateur.

➢ Essayez de dissuader les stagiaires d’effectuer de la microgestionjusqu’au niveau du véhicule.

➢ Utilisez la fonction TACOPSCF SITREP pour vérifier la qualité desinformations que le CONINF transmet au QG du bataillon.

➢ Contrôlez les ressources aériennes et les ressources d’artillerie jusqu’àdes niveaux réalistes afin que le jeu garde son réalisme. Traitez lesdemandes de tir indirect et les demandes d’appui aérien par l’entremisedu Centre de coordination des feux d’appui et de l’élément de contrôleaérien tactique (ECAT).

Utilisation du TacOpsCF à l’École du renseignement militairedes Forces canadiennes

Rédigé par : maj J.I.M. Beauvais, cplc J.R. Blair, cplc J.Y.B. Themenset mat 1 W.G. Merrick

On a utilisé le TacOpsCF pour le cours d’officier du renseignement -Niveau élémentaire, pour l’instruction élémentaire dans la classification(destinée aux officiers du renseignement de la Réserve), pour le cours derenseignement tactique – Niveau avancé ainsi que pour le cours de spécialistedu renseignement NQ 6B (Réserve). Les réactions obtenues à la suite de cescours ont été extrêmement positives. Les stagiaires ayant peu ou pasd’expérience opérationnelle comprenaient mieux la dynamique du champ debataille et du renseignement tactique à la fin de l’instruction. Voici quelquesobservations sur l’utilisation du TacOpsCF pour cette instruction :

➢ Utilisé comme simulateur tactique pour l’instruction du renseignement, leTacOpsCF est très utile pour souligner l’importance de bien définir leproblème du renseignement et les besoins de renseignement. Lesstagiaires doivent savoir reconnaître les indicateurs de combat et analyserune situation qui ne cesse d’évoluer. Dans chacun des scénarios, oninsiste sur l’utilisation des ressources de recherche du renseignement,comme les véhicules aériens télépilotés et les éléments dereconnaissance. Le plus grand avantage du TacOpsCF est la grandefacilité d’installation qu’il présente par rapport à ses prédécesseursmicro-blindés.

On peut considérer le jeu de guerre comme une sorte d’exercice surmaquette de terrain. Son principal avantage par rapport aux méthodestraditionnelles est le niveau plus élevé d’intérêt qu’il suscite chez lesparticipants. Les joueurs tirent des leçons de leurs actions au lieu de secontenter de s’asseoir et d’apprendre. Le jeu de guerre constitue de cefait un outil d’enseignement « actif » qui devrait être considéré comme unélément utile faisant partie intégrante de l’instruction sur la tactique.

—Captain D.J. Johnstone, Wargaming—A Training Aid, Bulletin de l’Arme blindéeN° 11, Mars 1980

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DÉPÊCHES 29

➢ On utilise le TacOpsCF pour renforcercertains points d’enseignement dela doctrine et de la tactique de laGENFORCE. L’OPFOR, dans leTacOpsCF, ressemble beaucoup à laGENFORCE, qui est actuellement lemodèle de menace approuvé pour le CFT.On peut généralement simuler lesorganisations de l’OPFOR à peu prèsjusqu’au niveau régimentaire, puisque les cartes fournies avec le logicielsont en général trop limitées pour permettre de positionner adéquatementune division de la GENFORCE.

➢ Les ORBAT de l’OPFOR comportent certaines lacunes, dont l’absence ducanon antichar MT-12 de 100 mm et du missile sol-air SA-13 Gopher.Pour compenser cette faiblesse, l’ERMFC a utilisé le MTLB comme avant-train pour le MT-12 et un équipage d’AT-4 Spigot qui doit débarquer pourfaire feu jusqu’à une distance de 4 000 mètres. On peut, à certains égards,remplacer le SA-13 par un 2S6.

➢ On a créé des scénarios personnalisés afin de traiter de trois opérationsfondamentales : le combat de rencontre, l’offensive et la défensive. Onutilise habituellement le TacOpsCF tout de suite après un exercice dirigéet la discussion sur chaque opération terrestre afin que les stagiairescomprennent les principes fondamentaux de la simulation et quel’instructeur puisse élaborer sur les points d’enseignement et les confirmerpendant le jeu. Les scénarios personnalisés portent sur les opérationssuivantes :➢ Combat de rencontre . Un bataillon d’infanterie mécanisée du Canada

contre un bataillon de fusiliers motorisés de l’OPFOR. Le combatdure de trois à cinq heures. Ce scénario est simple et court et convientbien aux stagiaires qui apprennent à utiliser le TacOpsCF. Il permetaussi de démontrer les défis bien particuliers que ce type d’opérationprésente pour les éléments d’appui du renseignement.

➢ Offensive de l’OPFOR . Un régiment de fusiliers motorisés de l’OPFORattaque un bataillon d’infanterie mécanisée du Canada. L’offensivedure six heures. On veut avant tout que les stagiaires identifientcorrectement l’axe principal de l’ennemi. Il est essentiel d’utiliseradéquatement les postes d’observation dépassés et les véhiculesaériens télépilotés (VAT).

➢ Défensive de l’OPFOR . Un bataillon d’infanterie motorisée de l’OPFORse défend contre un groupement tactique blindé canadien. La défensedure six heures. On veut avant tout que les stagiaires identifient tôt leszones d’abattage ennemies, les positions en profondeur et, le plusimportant, la force de contre-attaque. Il est essentiel d’utiliser les VATet les éléments de reconnaissance.Voici des observations s’appliquant plus particulièrement à la conduite

de l’instruction.➢ Chaque groupe assiste à un cours qui porte sur les principales fonctions

du TacOpsCF, notamment ses possibilités et ses limites.➢ Préparatifs . Avant le début de chaque scénario, on forme deux équipes

puisque le TacOpsCF permet d’utiliser au plus deux ordinateurs en réseau.Chaque équipe reçoit des ordres qui lui précisent la situation, la missionet l’ORBAT de ses forces. Les ordres sont en général transmis la veille del’exercice afin que les équipes puissent établir leur plan d’action. Il esttrès utile d’avoir une carte de planification préliminaire grand format quandon prépare un plan de « jeu ».

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DÉPÊCHES 30

➢ Déroulement de la partie . Il faut au moins deux contrôleurs et un contrôleurprincipal pour la partie. Il est souhaitable que ces fonctions soient rempliespar des membres du personnel enseignant puisque les contrôleursétablissent l’interface entre les équipes et le jeu.Si on fait appel à des contrôleurs d’expériencequi s’occupent de l’administration des unités enmouvement, on peut passer plus de temps àdiscuter de la tactique. Les contrôleurs doiventconnaître passablement bien tous les aspectsdu TacOpsCF, notamment les opérations demobilité et de contre-mobilité. Ils entrent tousles ordres que leur communiquent les équipeset ils donnent, s’il y a lieu, des conseils sur lesartifices du jeu. En tant que participantsimpartiaux, ils contrôlent aussi les tactiquesemployées par les stagiaires afin de s’assurerqu’elles sont, de façon générale, conformes à la doctrine établie.

➢ Il est préférable de présenter la simulation sur de grands moniteurs. Àl’ERMFC, on utilise deux grands moniteurs « SmartBoard ». On peutaussi se servir de grands écrans et d’un projecteur comme le « LitePro ».Afin d’aider les contrôleurs à identifier les mouvements de troupes prévus,on peut annoter le porte-cartes au moyen de craie électronique. Lesstagiaires peuvent ainsi plus facilement visualiser le combat et prendredes notes sur des cartes imprimées qu’ils ont près d’eux. Le contrôleurprincipal supervise le déroulement général du combat. Il va d’une équipeà l’autre et amène les stagiaires à traiter des points d’enseignement àmesure que le combat évolue. Il s’assure sans cesse qu’ils comprennentles activités qui se déroulent, et il inscrit sur une fiche des activités lesprincipaux moments décisifs du combat.

➢ Révision post-exercice . Il faut en général consacrer une heure parscénario à la révision post-exercice. On traite des éléments clés inscritssur la fiche d’activités du contrôleur.

On a voulu que des aspirants officiers de l’Arme blindée se servent dujeu de simulation « Contact » qui utilise des micros-blindés aux niveauxde l’équipe de combat et du groupement tactique. Au début, le jeu étaitpopulaire mais on en est venu à l’utiliser de façon occasionnelle enraison des contraintes liées au calendrier d’instruction. Quoi qu’il en soit,le jeu s’adressait à un auditoire qui possédait trop peu d’expérience pourpermettre de tirer des leçons concluantes, et aucun suivi n’a été réalisélorsque les nouveaux officiers ont joint les rangs de leurs unités.

—Capt J.I.M Beauvais,Wargaming: An Operational Tool,Armour Bulletin Volume 21, 1988

PARTIE CINQ — ACTIVITÉS À VENIR POUR APPUYER LE T ACOPSCF

Le directeur - Instruction de l’Armée de terre demeurera responsablede l’appui fourni au TacOpsCF dans l’Armée de terre pour un avenir prévisible.On étudie présentement la possibilité de procéder à l’élaboration et au soutiend’une portion du TacOpsCF pour le site Web du SDIFT, ce qui permettraitd’appuyer de façon continue la mise en œuvre du TacOpsCF au sein del’Armée de terre et de constituer un forum pour les questions et lessuggestions.

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DÉPÊCHES 31

PARTIE SIX — INTERNET - SOUTIEN ET INFORMATION POUR LE TACOPS

Il existe actuellementquelques sites Internet quifournissent des scénariosaddition-nels, des cartes etdes réponses à desquestions souvent poséesconcernant le TacOps. Voicil’adresse d’un de ces sites :www.battlefront.com. Ce siteétablit aussi des liens avecd’autres sites qui contiennentde l’information sur le TacOpset sur d’autres simulateurs etjeux portant sur le processus décisionnel. Vous pouvez utiliser le moteur derecherche de votre choix pour trouver d’autres sites utiles dans Internet.

PARTIE SEPT — CONCLUSION

De nos jours, les militaires canadiens sont plus que jamais initiésaux questions d’ordre technologique. Dans le cadre de leur formation régulière,ils utilisent de plus en plus les ordinateurs et les simulateurs sur ordinateur.Les jeux et les simulations sur ordinateur occupent déjà une place importantedans leurs loisirs. Si l’Armée de terre souhaite recruter et garder dans sesrangs des militaires compétents dans le domaine technologique, elle doit sedoter d’équipement de simulation moderne pour son instruction. Même si letableau à craie, la maquette de terrain et la caisse à sable ont encore leurplace, ils ne peuvent former nos principales aides à l’instruction. Les militairescanadiens d’aujourd’hui et de demain s’attendent à plus, et l’Armée de terreest en voie de répondre à ces attentes!

En faisant l’acquisition d’une nouvelle suite de simulateurs et desystèmes de simulation de pointe portant sur les armes légères, l’artillerie,l’opérateur – Surveillance ainsi que sur le commandement et l’état-major,l’Armée de terre entend bien fournir aux militaires l’instruction stimulante etréaliste à laquelle ils s’attendent! Le TacOpsCF n’est en fait qu’un autre outilque l’Armée prévoit utiliser pour y arriver. Il faudra du temps, des efforts, del’expérience et, plus que tout, la mise en commun de nos idées pour que nouspuissions profiter au maximum du TacOpsCF ou de tout autre système desimulation.

VOUS AVEZ UNE MEILLEURE FAÇON D’UTILISER LE TACOPSCF?COMMUNIQUEZ AVEC NOUS.

Nous vous avons présenté aujourd’hui les idées et les expériences dequelques personnes. Comme le TacOpsCF compte de plus en plusd’utilisateurs, nous sommes assurés que ces derniers parviendront à trouverde toutes nouvelles façons de dispenser l’instruction avec ce logiciel. Partagezvos découvertes! Faites-les connaître aux autres membres de l’Armée de terreet des FC! Envoyez vos idées par courrier, par courriel Banyan Vines ou parInternet au Directeur – Instruction de l’Armée de terre, à l’attention du majorDalton Cote, DIAT 6, ainsi qu’au Centre des leçons retenues de l’Armée deterre, à l’attention du major Ralph Kennedy, OSEM Instr, [email protected].

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DÉPÊCHES 32

« Les chefs de peloton d’infanterie et les observateurs avancés hésitentà avoir recours au tir indirect lors des contacts des petites unités ».

—Orientation du CIC - 4QFY96 1QFY97

ANNEXE A

RÈGLES PROPOSÉES POUR AMÉLIORER LA VALEUR DE L’INSTRUCTIONOFFERTE AVEC LE TACOPSCF

Vu la façon dont le TacOpsCF reproduit certains aspects du tirindirect, des obstacles ainsi que certaines fonctions du SLC, il estsouhaitable d’établir des règles afin de mieux représenter les processussuivis. Voici ces règles :

TIR INDIRECTLe présent guide vise à insister sur l’importance de concentrer

plusieurs unités de tir indirect sur des objectifs ayant au moins la taille d’unecompagnie, qui ont été fixés ou qui se déplacent très lentement.

➢ Disponibilité . Avec les valeurs par défaut, le TacOpsCF offre à l’utilisateurdes quantités assez appréciables de ressources et de munitions de tirindirect. Il n’existe aucune restriction quant à l’emploi du tir indirect, etune fois l’attribution faite, le tir est toujours disponible. Même si leurdécision risque de soulever un débat sur la quantité d’appui–feu indirectattribuée à un groupement tactique ou à une équipe de combat, il peutarriver que les directeurs de l’exercice désirent imposer certainesrestrictions quant à la disponibilité du tir indirect, notamment dans lecas des lance-roquettes multiples (LRM). Voici certainesrecommandations à cet égard :

➢ Limiter à deux, ou à trois au maximum, le nombre de batteriesdébarquées puisque l’organisation à laquelle appartient leparticipant ne constitue pas l’effort principal au cours de l’avance dela brigade ou du groupement tactique, ou qu’elle assure la défensesur une approche secondaire de l’OPFOR. Il faut contrôler avecsoin les lance-roquettes multiples étant donné leur capacité demodifier considérablement le scénario. En raison de l’influenceque les lance-roquettes multiples peuvent exercer sur le combat enprofondeur, leur attribution à l’appui d’une équipe de combat oud’un groupement tactique ami, à moins qu’il ne s’agisse d’un effortprincipal, est difficile à définir.

➢ Imposer des restrictions quant à la nature et à la taille des objectifsqui pourront être engagés au moyen des ressources de tir indirect,au-delà des mortiers (montrer soit un manque de munitions, soit laprésence de radars anti-armes de l’OPFOR).

➢ Selon la durée moyenne d’un scénario TacOps (1 à 1,5 heure),chaque unité de tir pourrait recevoir les missions suivantes :

➢ DPICM – 10;

➢ HE – 3;

➢ Obus fumigène – 2.

➢ Contre-batterie . Le TacOpsCF ne peut actuellement reproduire letir de contre-batterie. S’il arrive qu’un des points d’enseignement

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DÉPÊCHES 33

du directeur d’exercice porte sur les conséquences possibles desopérations de contre-batterie ennemies, on peut procéder de lafaçon suivante :

➢ Pour le tir indirect produit par des troupes débarquées, prévoir unnombre maximal de missions consécutives (3 à 5 par exemple)avant de limiter l’emploi de la ressource et de permettre sondéploiement à un nouvel emplacement.

ou

➢ Placer sur la carte toutes les ressources de tir indirect qui serontattribuées. Décider ensuite arbitrairement soit d’obliger lesressources de tir indirect embarquées à se déplacer à la fin desmissions de tir prévues, soit de fournir au contrôleur de l’OPFORdes informations sur l’attribution de la ressource afin de lui permettrede l’engager.

➢ Traiter les demandesde tir indirect . LeTacOpsCF permetactuellement de traiterles demandes de tirindirect provenant desforces amies et del’OPFOR et d’effectuerle premier tir dans desdélais d’une etdeux minutesrespectivement. Celaest beaucoup plusrapide que dans laréalité. Avec le TacOpsCF, on peut de plus modifier en vol la nature desobus d’artillerie et de mortier et ainsi, par exemple, transformer au toutdernier moment une mission HE en une mission fumigène. Il permetaussi de régler les obus en vol à une distance considérable. Afin dedonner une image plus réaliste du temps qu’il faut pour traiter desdemandes de tir indirect, et pour empêcher de modifier à la dernièreseconde la nature des munitions ou le réglage, les règlessuivantes doivent s’appliquer :

➢ Le contrôleur de l’appui-feu de la force amie doit traiter de façonréaliste les demandes d’appui-feu indirect. Il doit contrôlerl’application de l’appui-feu indirect de la façon suivante :

➢ Imposer les délais additionnels (en plus des délais déjà prévusdans le TacOpsCF) pour le premier tir de réglage :

➢ force amie – deux minutes;

➢ OPFOR – trois minutes.

➢ Les minutages pour les tirs de réglage subséquents sont traitésnormalement par le TacOpsCF.

➢ Faire preuve de discernement au moment de modifier la naturedes munitions et le réglage du tir. Il faut prévoir au moins uneminute pour traiter une demande visant à modifier la naturedes munitions ou le réglage des obus.

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DÉPÊCHES 34

OBSTACLES

➢ Types . Actuellement, le TacOpsCF ne reproduit que des champs demines. Il n’y a pas de barbelés, de fossés antichars ou de dents dedragon. La seule façon d’ouvrir un passage dans un champ de minesest de l’endommager lorsque les unités le traversent. Si l’un desprincipaux points d’enseignement porte sur la mise en place d’obstaclesautres que des champs de mines, ou encore sur l’ouverture d’un passagedans de tels obstacles, on suggère d’utiliser un autre simulateur. Onpourrait par exemple utiliser les simulations « Steel Panthers 2 » et« Steel Panthers 3 » de Strategic Simulations Incorporated qui permettentde procéder à la mise en place d’obstacles ou à l’ouverture de passageà un niveau très bas.

➢ Champs de mines . Avec le TacOpsCF, la force ennemie ne peut voir lechamp de mines que lorsqu’un véhicule ou des hommes l’ont atteint.Bien que cette situation soit réaliste dans le cas des champs de minesde protection, elle ne l’est pas pour la plupart des champs de minestactiques. Si l’un des points d’enseignement porte sur la reconnaissancedes champs de mines et sur la réaction ultérieure, voici quelques façonsde procéder lorsqu’on a recours au TacOpsCF :

➢ Indiquer dans les ordres les emplacements confirmés ou présumésdes champs de mines. On peut indiquer ces champs de mines sur lacarte des participants afin qu’ils puissent organiser leurs manœuvresen conséquence.

➢ Le conseiller note sur sa carte imprimée les emplacements de tous leschamps de mines réels et de tous les faux champs de mines. Lorsqu’unvéhicule s’approche à environ 200 mètres de la limite avant du champde mines et qu’il termine le tour sans être détruit, le conseiller doitinformer le participant qu’il peut voir une partie du champ de mines.Lorsque les forces du participant passent plus de temps à proximité duchamp de mines, ou qu’elles se rendent à des positions qui leurpermettent d’observer tout le champ de mines sans être détruites, leconseiller transmet d’autres informations sur le champ de mines, jusqu’àce que ses limites complètes soient définies.

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DÉPÊCHES 35

SOUTIEN LOGISTIQUE DU COMBAT

➢ Réapprovisionnement . LeTacOpsCF permet actuellementd’effectuer instantanément leréapprovisionnement n’importeoù sur le terrain et ce, sans laprésence de matériel ou devéhicules d’approvision-nement. Afin de représenteravec un plus grand réalisme lesactivités de réapprovision-nement, les règles suivantesdevraient être adoptées :

➢ Le réapprovisionnement du personnel débarqué, des véhicules,des hélicoptères et des armes ne peut avoir lieu que lorsque l’icônede l’unité est en contact avec l’icône du véhicule d’approvisionnementdésigné, ou qu’elle se trouve dans une portion d’un terrain désignéoù des approvisionnements ont été déposés.

➢ L’icône de l’unité réapprovisionnée doit rester en contact avec l’icônedu véhicule d’approvisionnement ou du terrain désigné pendantune période déterminée par le directeur de l’exercice avant que leréapprovisionnement ne soit autorisé. Ces délais doivent tenircompte du temps qu’il faut habituellement à l’unité pour effectuerces différentes opérations de réapprovisionnement.

➢ Dépannage des véhicules . Le TacOpsCF indique parfois que desvéhicules sont endommagés à la suite de manœuvres ou d’un incendie.Ces véhicules sont alors soit immobilisés, soit incapables d’utiliserl’ensemble ou certains de leurs systèmes d’armes. Le logiciel permetaussi aux véhicules de remorquer d’autres véhicules, même si cettecapacité a été accordée de façon inconsidérée, des véhicules plus petitspouvant en effet en remorquer d’autres beaucoup plus gros. Lesvéhicules de dépannage comme le VBD Leopard, le VBDL M113 et leHUSKY font partie de l’ORBAT du 20 GBMC. Si l’un des principauxpoints d’enseignement du cours porte sur l’application de certainséléments du dépannage des véhicules, le contrôleur peut exiger qu’onrécupère les véhicules immobilisés en faisant appel à des véhicules dedépannage désignés. Lorsque les véhicules ont été transportés dansune zone désignée, le contrôleur peut, au moyen du mode XPC arbitré,« réparer » le véhicule et le réintégrer dans le combat.

➢➢➢➢➢ Évacuation sanitaire . Le TacOpsCF ne prévoit rien en ce qui a trait auxblessés. Si l’un des principaux points d’enseignement porte surl’application, dans une certaine mesure du moins, du processusd’évacuation sanitaire, alors le contrôleur doit imposer ce jeu. Desambulances font partie de l’ORBAT des unités du 20 GBMC. Elles nesont toutefois pas reconnues par l’OPFOR qui les engagera commetout autre véhicule. Le contrôleur peut indiquer qu’il y a des blessésdans un véhicule endommagé ou détruit, ce qui oblige le participant àenvoyer une ambulance à cet endroit et, par la suite, à un point désignéd’évacuation sanitaire.

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DÉPÊCHES 36

Auteur : Major R. Kennedy, OEM Entr CLRA

Collaborateurs (par ordre alphabétique) :

Col J.F. Antal, US ArmyMaj J.M.A. AudetCapt J.I.M. BeauvaisCplc J. BlairMaj J. DanielsMaj J. FurnivallMaj B. GauvinM. A. Hatt, Armée néo-zélandaireMaj I. Holdridge, USMC, à la retraiteCapt R. KingsburyCPT J. McLamb, US ArmyMaj L. MaderMat W.G. MerrickMaj R RoundCplc J.Y.B. ThemensMaj M. TwoheyMaj (à la retraite) D. Wilkinson

ARMY LESSONS LEARNED CENTREPO BOX 17000 STN FORCES, KINGSTON, ON K7K 7B4

LE CENTRE DES LEÇONS RETENUES DE L’ARMÉECP 17000 SUCC FORCES, KINGSTON, ON K7K 7B4

(613) 541-5010 / CSN(RCCC) 270-5010

LCol JM Petryk – Director / Directeur(Ext/Poste 4814) – [email protected]

Maj JM Twohey – SO Operations / OEM Opérations(Ext/Poste 4816) – [email protected]

Maj R Kennedy – SO Training / OEM Entraînment(Ext/Poste 5117) – [email protected]

Capt RE Kingsbury – SO Production / OEM Production(Ext/Poste 4813) – [email protected]