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USAID/BURKINA FASO Plan opérationnel de l’USAID pour la lutte contre le paludisme au titre de l’année fiscale 2015 29 mai 2015

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USAID/BURKINA FASO

Plan opérationnel de l’USAID pour la lutte contre le paludisme au titre de l’année fiscale 2015

29 mai 2015

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TABLE DES MATIERES

TABLE DES MATIERES...................................................................................................2

ACRONYMES....................................................................................................................3

RESUME ANALYTIQUE..................................................................................................4

CONTEXTE..........................................................................................................................

INTERVENTIONS - PREVENTION...............................................................................10

Moustiquaires imprégnées d'insecticide............................................................................10

Pulvérisation intra-domiciliaire ........................................................................................14

Paludisme chez la femme enceinte……………………………………………………….

INTERVENTIONS – PRISE EN CHARGE DES CAS....................................................15

Diagnostic du paludisme ...................................................................................................15

Traitement du paludisme...................................................................................................17

Gestion pharmaceutique....................................................................................................19

RENFORCEMENT DES CAPACITES AU SEIN DU PNLP..........................................20

COMMUNICATION ET COORDINATION...................................................................22

SUIVI ET EVALUATION................................................................................................23

COMMUNICATION POUR LE CHANGEMENT DE COMPORTEMENT.................24

RECRUTEMENT DU PERSONNEL ET ADMINISTRATION.....................................25

Tableau 2...............................................................................................................................

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ACRONYMS

ACT Combinaison thérapeutique à base d’artémisinine AS/AQ artésunate/amodiaquineANC Consultation prénatale CCC Communication pour le Changement de Comportement CAMEG Centrale d’Achats des Médicaments Essentiels Génériques et des

Consommables Médicaux, Centrales d’achats de médicamentsCCM Mécanisme de Coordination Pays ASC Agent de santé communautaire DELIVER Projet DELIVER de l’USAID DGPML Direction Générale de la Pharmacie, du Médicament et des

LaboratoiresEDS Enquête démographique et de santé GHFP Programme “Global Health Fellows” Fonds mondial Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludismeGOBF Gouvernement du Burkina FasoIEC Information, éducation et communicationIMC Projet “Improving Malaria Care”TPI Traitement préventif intermittent du paludisme chez la femme enceintePID Pulvérisation intra-domiciliaireMII Moustiquaire imprégnée d’insecticideJICA Agence japonaise pour la coopération internationaleJSI John Snow InternationalMILDA Moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’actionS&E Suivi-évaluationMIP Paludisme chez la femme enceinteMS Ministère de la Santé MOP Plan opérationnel annuel de l’USAID pour la lutte contre le paludismeONG Organisation non gouvernementalePNLP Programme National de Lutte contre le PaludismeRBM Faire reculer le paludisme SP sulfadoxine-pyriméthamineUSAID Agence américaine pour le développement internationalUSG Gouvernement américainOMS Organisation mondiale de la santé OMS/AFRO Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique

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RESUME ANALYTIQUE

Le paludisme demeure un problème majeur de santé publique au Burkina Faso et ce, malgré l’accroissement des financements et l’intensification des efforts au cours des dernières années en vue d’étendre et d’élargir les actions de prévention et de lutte contre le paludisme. En 2013, parmi les cas de paludisme ayant été rapportés (7 146 026) 49,6 pourcent concernait des enfants de moins de cinq ans (3 544 440); ceci est d’autant plus choquante que plus de 75 % des cas de décès notifiés liés au paludisme concernait des enfants de moins de cinq ans (PNLP).

En février 2005, deux combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine (ACT), en l’occurrence l’artésunate-amodiaquine et l’artéméther-luméfantrine, furent adoptées comme traitements de première ligne du paludisme simple alors que comme traitement préventif intermittent chez la femme enceinte (TPI) par utilisation de sulfadoxine-pyriméthamine (SP). Depuis 2008, le Burkina Faso a bénéficié de financements plus accrus de la part des donateurs pour la lutte contre le paludisme. Parmi ces donateurs figurent le Programme d’accélération de la lutte contre le paludisme en Afrique de la Banque mondiale, ainsi que le Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose, et le paludisme (le Fonds mondial). En 2009, le gouvernement américain a marqué son retour au Burkina Faso en initiant un programme de lutte contre le paludisme, qui, si on inclut le financement au titre de l’année fiscale 2015, sera dans sa sixième année de financement et d’assistance. Ce programme est piloté par l’Agence américaine pour le développement international.

Au cours des cinq premières années de ce programme, l’aide de l’USAID a consisté en un appui pour l’organisation de deux campagnes de distribution massive de moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action (MILDA), et à l’achat de ces MILDA dans le but de contribuer à combler les manques identifiés. Le financement de l’USAID pour la lutte contre le paludisme a également été utilisé en partie pour l’achat d’ACT en urgence pour faire face à des ruptures de stocks, pour l’achat de kits de traitement du paludisme grave et pour offrir un appui technique dans le cadre de la formation des prestataires de santé sur le diagnostic, le traitement et la prévention du paludisme. De même, ce financement a permis d’améliorer le système d’information, notamment l’enregistrement, la collecte et la transmission des données sur l’état des stocks et de la consommation des médicaments antipaludiques. Enfin, l’USAID a soutenu la toute première campagne de pulvérisation intra-domiciliaire (PID) au Burkina Faso à travers un programme pilote PID dans le district de Diébougou. Ce programme pilote a duré trois ans, et le dernier tour de pulvérisation a eu lieu en juillet 2012.

La contribution de l’USAID pour la lutte contre le paludisme au titre de l’année fiscale 2015 s’élèvera à $9 420 621 et servira à pallier aux ruptures des produits ACT, des tests de diagnostic rapide (TDR), des MILDA et des kits de traitement du paludisme grave chez les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes. Dans le but d’améliorer l’efficacité autour du diagnostic et de la prise en charge des cas, l’USAID et ses partenaires continueront à soutenir les efforts du Programme national de Lutte contre le Paludisme (PNLP) destinés à former, suivre et superviser les prestataires de santé dans la prise en charge globale du paludisme et dans d’autres interventions relatives à la santé infantile. Afin de s’assurer que les produits antipaludiques sont utilisés à bon escient pour réduire le fardeau de la maladie au sein de la population générale, l’USAID appuiera des actions de communication pour le changement de comportement et renforcera la capacité de gestion pharmaceutique au sein du

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système de santé. Des efforts seront également axés vers le renforcement des capacités du PNLP à coordonner et à superviser les partenaires et les activités de lutte contre le paludisme au Burkina Faso et à exécuter des activités y relatives afin d’atteindre les objectifs fixés au niveau national.

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CONTEXTE

Les dépenses de santé du Burkina Faso ont connu ces dernières années une augmentation; le Burkina Faso est l’un des rares pays de la région où le gouvernement contribue à l’achat des produits antipaludiques. Malgré les financements accrus et l’élargissement d’interventions sanitaires éprouvées, la situation sanitaire au Burkina Faso demeure précaire. Les maladies transmissibles continuent d’être la principale cause des consultations externes dans les structures sanitaires publiques, avec à leur tête le paludisme qui constitue également la principale cause de morbidité et de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans. Les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans constituent les groupes les plus vulnérables au paludisme. Bien que des avancées aient été enregistrées dans l’amélioration des indicateurs de santé, beaucoup reste à faire et il est peu probable que le Burkina Faso atteigne les objectifs du millénaire pour le développement touchant à la mortalité infantile, la mortalité maternelle et à la lutte contre le VIH/SIDA, le paludisme et d’autres maladies d’ici à 2015.

Il existe des liens évidents entre pauvreté et situation sanitaire. Les Burkinabè vivant dans les zones rurales, en général, sont plus exposés à la pauvreté et à un mauvais état de santé comparativement à leurs concitoyens vivant dans les zones urbaines. Le Burkina Faso est actuellement classé 183ème sur 187 pays selon l’indice de développement humain du Programme des Nations Unies pour le Développement (Rapport 2013 sur le développement humain, PNUD). Beaucoup d’indicateurs parmi les indicateurs de suivi du cadre stratégique de réduction de la pauvreté portent sur la santé (comme par exemple les taux d’utilisation des services, la couverture vaccinale, et l’état nutritionnel). Etant donné que ce document est un des principaux documents du gouvernement burkinabè planifiant les actions de réduction de la pauvreté et de réalisation des objectifs de développement, ces indicateurs témoignent de l’engagement politique dont bénéficie la lutte contre les maladies endémiques et épidémiques et de la priorité qui lui est accordée, en particulier en termes d’allocations budgétaires.

Situation du paludisme

Le paludisme demeure un problème majeur de santé publique et est endémique dans tout le pays, avec une recrudescence de mai à octobre. Le PNLP du Burkina Faso cible les interventions de lutte contre le paludisme sur la base d’une carte conçue par l’IRSS/Centre Muraz et qui remonte à plus de dix ans. Cependant, des rapports récents sur les tendances de la maladie ne concordent pas tout à fait avec l’ancienne carte de la zone de transmission.

Au Burkina Faso, la durée de la saison des pluies varie d’un endroit à un autre du pays, avec des variations correspondantes dans la transmission saisonnière du paludisme suivant les zones géographiques. Dans le nord, la saison hivernale est courte (trois mois au maximum), dans la zone centrale, elle dure jusqu’à six mois et dans le sud, elle peut durer jusqu’à neuf mois. Entre autres éléments importants pour réduire le poids de la morbidité et de la mortalité dues au paludisme, il faut l’utilisation systématique d’outils de diagnostic des cas suspects de paludisme, l’utilisation effective de médicaments antipaludiques pour les cas biologiquement confirmés, la prévention du paludisme chez les femmes enceintes, une meilleure protection individuelle et une lutte contre les moustiques. L’approche de lutte contre le paludisme inclut ces fondamentaux, en même temps que des améliorations dans le suivi de la maladie chez l’homme et la surveillance des parasites, et la mise à disposition effective des ressources.

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Selon le PNLP, la situation en 2013 était la suivante:

En 2013, il y avait 7 146 026 cas de paludisme, comparé à 6 569 196 en 2012; soit une augmentation de plus de 8 pourcent.

En 2013, il y a eu 6294 décès liés au paludisme. En 2013, les décès dus au paludisme parmi les enfants de moins de cinq ans ont connu

une baisse, avec 4761 décès rapportés, comparé à 6155 en 2012.

Figure 1: Incidence du paludisme au niveau de district pour 1000 habitants au BF en 2013

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Figure: 1 Morbidité due au paludisme au niveau de district pour 1000 habitants au BF en 2013 (Source PNLP)

Des efforts significatifs ont été faits pour assurer une stabilité de la situation des intrants antipaludiques. La disponibilité accrue des TDR, des ACT et des kits de traitement du paludisme grave a contribué à améliorer la prise en charge des cas de paludisme dans les structures de santé.

Programme national de Lutte contre le Paludisme (PNLP)

Le PNLP est sous la responsabilité de la Direction de la Lutte contre la Maladie, elle-même abritée par la Direction Générale de la Santé, au sein du Ministère de la Santé. Le coordonnateur actuel du PNLP est en poste depuis 2010 et est responsable de la gestion du programme. Les activités de lutte contre le paludisme sont organisées à ces trois niveaux du système de santé:

Le niveau central est chargé de l’élaboration des stratégies, de la mobilisation des ressources, de la coordination des partenaires ainsi que du suivi de la mise en œuvre et l’évaluation des performances.

Le niveau intermédiaire est composé des 13 régions sanitaires avec neuf hôpitaux régionaux, qui servent de centres de référence.

Le niveau périphérique est composé de 71 districts sanitaire avec un total de 1655 structures de santé.

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En plus des structures de santé du secteur public, le secteur privé est composé d’environ 450 structures de santé à but lucratif, 45 structures de santé dirigées par des organisations non-gouvernementales ou des organisations confessionnelles et 140 laboratoires biomédicaux. Le nombre des pharmacies privées, qui se trouvent principalement à Ouagadougou et à Bobo Dioulasso, avoisine 190 avec des revendeurs privés au nombre d’environ 450 dans tout le pays.

La stratégie du Programme national de Lutte contre le Paludisme

L’actuel plan stratégique quinquennal du PNLP s’étend de 2011 – 2015 et repose sur le précédent plan 2006 -2010. L’approche stratégique du PNLP couvre deux domaines principaux: la prévention à travers la lutte anti-vectorielle et la prise en charge des cas. Ces stratégies visent à interrompre la transmission du parasite.

Les buts de la lutte anti-vectorielle sont de protéger les individus contre les piqûres de moustiques infectieuses responsables du paludisme et de réduire l’intensité de la transmission du paludisme au niveau communautaire. Les interventions clés de ce plan comprennent la distribution des moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action (MILDA), la pulvérisation intra-domiciliaire (PID) et la lutte contre les sources larvaires qui inclut la gestion environnementale. En ce qui concerne la prise en charge des cas, le PNLP a mis à l’échelle les diagnostics, de sorte que la confirmation biologique, que ce soit à l’aide de la microscopie ou des TDR, soit utilisée pour tous les cas suspects de paludisme dans les structures de santé depuis 2012. Cependant, garantir un approvisionnement continu des TDR dans les structures sanitaires a constitué une difficulté majeure. Un traitement communautaire à base d’ACT a été fait au niveau national en janvier 2011 et une étude pilote sur l’utilisation des TDR au niveau communautaire a commencé dans trois districts sanitaires en 2013.

L’objectif général de ce plan stratégique est de réduire la morbidité de 75% par rapport à 2000 et la mortalité du paludisme à un niveau proche de zéro au Burkina Faso d’ici la fin de 2015. Le PNLP ambitionne d’ atteindre un niveau de confirmation biologique de 100 pourcent des cas suspects de paludisme avant une mise sous traitement et une mise sous traitement de 100 pourcent des cas de paludisme confirmés à base de médicaments antipaludiques efficaces répondant aux directives nationales de traitement standard (Plan Stratégique 2011-2015).

L’objectif général de ce plan est de réduire la morbidité de 75% par rapport à 2000 et la mortalité du paludisme à un niveau proche de zéro au Burkina Faso d’ici la fin de 2015.

INTERVENTIONS - PREVENTION

Moustiquaires imprégnées d’insecticide

La stratégie nationale du Burkina Faso utilise les moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action (MILDA) comme outil principal de prévention contre le paludisme. Cette stratégie fut révisée en 2013 suite à une revue à mi-parcours, et repose sur trois approches visant à garantir la disponibilité des moustiquaires imprégnées à l’ensemble de la population: (1) distribution gratuite des MILDA à travers des campagnes nationales à raison d’une MILDA pour 1,8 personnes; (2) distribution gratuite des MILDA à travers les services de consultations prénatales de routine et les services de PEV offerts dans toutes les structures

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de santé publiques, en s’assurant que les femmes enceintes et les enfants sont protégés ; et (3) la vente des MILDA par le secteur privé.

L’EDS 2010 indique que 45 pourcent des femmes enceintes et 47 pourcent des enfants de moins de cinq ans avaient dormi sous une moustiquaire imprégnée d’insecticide (MII) la nuit précédant l’enquête. Les résultats d’une étude semblable provenant d’un rapport de l’enquête nationale sur les ménages et les structures de santé réalisée dans 45 districts sanitaires par le Ministère de la Santé, à travers la Direction de la Planification s’élèvent à 28 pourcent et 23 pourcent respectivement pour les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans en 2005, tandis qu’à l’EDS 2003, seulement 2 pourcent des femmes enceintes et 3 pourcent des enfants de moins de cinq ans avaient dormi sous une moustiquaire imprégnée la nuit précédant l’enquête. Selon une étude réalisée en décembre 2011 par le Centre national de Recherche et de Formation sur le Paludisme (CNRFP), 96 pourcent des ménages possèdent au moins une MII et 78 pourcent de la population générale avaient dormi sous une MII la nuit précédant l’enquête. Parmi les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans, la proportion de ceux qui avaient dormi sous une moustiquaire imprégnée la nuit précédant l’enquête était plus élevée et s’élevait à 93 pourcent pour les deux groupes. Ces résultats du CNRFP font suite à la campagne de 2010, ce qui pouvait expliquer une telle augmentation à partir de l’EDS 2010. Une étude sur les indicateurs du paludisme (MIS) sera réalisée en 2014 suite à la deuxième campagne nationale MILDA de 2013, ce qui pourrait contribuer à éclaircir la situation actuelle de possession et d’utilisation des MILDA. La prochaine EDS est prévue pour 2015 ou 2016.

Le Burkina Faso a organisé sa première campagne nationale de couverture universelle en MILDA en 2010. Environ 7,5 millions de MILDA avaient été distribuées, ce qui avoisinait 600 000 moustiquaires de moins par rapport à la prévision des besoins. La dernière campagne de couverture universelle fut organisée entre juillet et début novembre 2013. Comme ce fut le cas pour la campagne de 2010, plusieurs donateurs, tels que le Fonds mondial, l’USAID et le gouvernement burkinabè, y avaient contribué. Au total, 9 267 584 moustiquaires avaient été distribuées, ce qui représentait une couverture de 95 pourcent de tous les ménages qui avaient été identifiés pendant le recensement ayant précédé la campagne. La raison pour laquelle les 5 pourcent restant de ménage n’ont pas été touchés est qu’ils ne sont pas venus retirer leurs moustiquaires au jour prévu de la distribution.

Dans les années à venir, avant le début de la troisième campagne de couverture universelle prévue en mi-2016, le PNLP entend consolider l’élan qui a suivi les deux campagnes précédentes, en s’assurant de la disponibilité continue des MILDA au profit des populations vulnérables par le biais des structures de santé publiques. Au cours de l’année 2014, le PNLP estime qu’il aura besoin d’environ 1,6 de MILDA pour toucher toutes les femmes enceintes se présentant aux consultations prénatales et tous les enfants de moins de cinq ans venant pour les services de PEV. Cependant, il ne dispose que de promesses de financement pour couvrir moins d’un million du montant de ces besoins. Il convient de noter que ces années dernières, les moustiquaires ont été distribuées uniquement dans le cadre des visites prénatales, et qu’il n’y avait pas de moustiquaires disponibles pour la distribution dans le cadre des PEV, compte tenu d’une disponibilité limitée. Ainsi, les commandes de 2014 devraient être suffisantes pour couvrir 100 pourcent des besoins dans le cadre des consultations prénatales. En 2015, le PNLP estime qu’il aura besoin de plus 1,65 millions de MILDA pour atteindre cette population vulnérable, mais à ce jour, il n’y a qu’une promesse de 250 000 moustiquaires environ. Le PNLP n’a pas un plan particulier pour combler le manque de 2015, mais il comptera probablement sur le Fonds mondial et le gouvernement

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burkinabè pour combler ce manque. Le PNLP ambitionne également d’améliorer l’accès aux MILDA grâce au secteur privé, mais il ne dispose pas encore d’un plan détaillé sur la manière de s’y prendre.

Un autre problème émergent concerne la durabilité des MILDA, avec des informations préliminaires qui indiquent que leur espérance de vie est peut-être de moins de trois ans. Le PNLP mène déjà des discussions en vue de prendre en compte des approches supplémentaires pour prolonger la durée de vie des MILDA, tel que le remplacement d’une moustiquaire individuelle ainsi que sa réparation. Au fur et à mesure que l’on dispose d’informations sur la durabilité des MILDA en Afrique, et en particulier dans la région ouest-africaine, le PNLP continuera de réviser sa stratégie nationale et de procéder à des changements le cas échéant. L’USAID continuera de suivre de près la situation et de participer aux discussions qui ont lieu au niveau national et qui pourraient conduire à des révisions de politique.

En 2016, le PNLP et ses partenaires clés commenceront les préparations de la prochaine campagne de couverture universelle en s’assurant que les commandes de moustiquaires ont été faites bien avant les dates prévues de la campagne, et en réalisant les activités clés de recensement et de planification logistique avec pour but de toucher 100 pourcent des ménages identifiés et d’offrir assez de moustiquaires à raison d’une pour chaque 1,8 personnes. L’USAID contribuera à la planification et à la gestion du processus conduisant à la campagne et y compris à la campagne elle-même. Le plan du PNLP doit bénéficier du soutien du Fonds Global et le gouvernement du Burkina Faso pour acquérir toutes les moustiquaires nécessaires et couvrir la plupart des coûts liés à leur distribution. Actuellement, le PNLP estime qu’il aura besoin de 10 574 665 moustiquaires pour la campagne 2016. Ce nombre constituera la base de leur demande au Fonds mondial auprès duquel il a soumis une note conceptuelle en 2014 sur la base du Nouveau Modèle de Financement (NMF).

Le tableau ci-dessous est un résumé d’analyse du gap de MILDA, y compris les moustiquaires destinées aussi bien à la distribution de routine qu’à la distribution dans le cadre d’une campagne.

Besoins en MILDA et Contributions

2014 2015 2016 2017

Population (estimative)

17 880 386 18 450 494 19 034 397 19 632 147

Total CPN (besoin)¹ 894 019 922 525 951 720 981 607Total PEV (besoin)² 715 215 738 020 761 376 785 286Total Campagne (besoin)

- - 10 574 665 -

Gouvernement du BF (contribution)

300 000 Inconnue Inconnue Inconnue

Fonds mondial (contribution)

538 720 Inconnue Inconnue Inconnue

USAID (contribution) 0 146 000 0 InconnueUNICEF (contribution)

100 000 100 000 100 000 100 000

MANQUANT 670 515 1 414 544 12 187 761 1 666 893¹Estimé comme représentant 5 pourcent de la population totale²Estimé comme représentant 4 pourcent de la population totale

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Activités proposées sur la base du financement de l’année fiscale 2015: ($1 650 000)

1. Acquérir 400 000 moustiquaires pour la campagne de distribution universelle de 2016 ($1 315 000) ;

2. Assistance technique pour l’organisation de la campagne de couverture universelle 2016 ($100 000); et

3. Appui pour la réalisation des activités de communication, en particulier les média de masse (télévision, radio, panneaux et affiches), liées à la campagne de couverture universelle. Ceci est différent des autres activités de communication pour le changement de comportement qui encourageront le retrait et l’utilisation des moustiquaires distribuées au cours de la campagne de distribution massive de 2016 ($250 000).

Lutte anti-vectorielle

Dans le cadre de la stratégie de gestion intégrée des vecteurs (GIV), la pulvérisation intra-domiciliaire (PID) fut introduite au Burkina Faso en 2010 avec le soutien de l’USAID. Par la suite, un plan d’élargissement à long terme de la PID fut élaboré en collaboration avec tous les acteurs et inclus dans la Stratégie nationale révisée 2011 – 2015 de lutte contre le paludisme. En plus de la PID et des MILDA, la stratégie de lutte anti-vectorielle du PNLP inclut également des approches d’application de larvicide et de gestion environnementale. Cependant, ces deux approches, qui ne bénéficient pas actuellement du soutien du gouvernement américain, sont toujours dans une phase pilote avec l’UEMOA qui soutient le programme d’application de larvicide en cours d’exécution à Ouagadougou avec l’assistance technique cubaine.

Le PNLP a décidé d’interrompre les activités de PID après le cycle de pulvérisation de 2012 pour cause d’insuffisance de ressources pour étendre le programme au-delà du district sanitaire de Diébougou. Bien que l’implication de l’USAID dans la mise en œuvre de la PID ait pris fin, l’un des objectifs clés de départ de l’intervention était de renforcer les capacités de gestion des opérations de PID aux niveaux national et local, y compris dans les domaines de la planification, de l’allocation des ressources, de la pulvérisation et du suivi-évaluation. Dans une large mesure, cet objectif a été atteint au cours des trois ans du projet. En avançant, l’USAID continuera de suivre les capacités actuelles, tout en jaugeant ses efforts futurs en termes de soutien et de mobilisation de ressources au profit de la PID au Burkina Faso. Dans ce sens, l’USAID continuera d’appuyer les initiatives de renforcement des capacités en entomologie à travers la formation et la surveillance au niveau national.

L’Institut de Recherche en Sciences de la Santé – IRSS/Centre Muraz de Bobo Dioulasso a été l’acteur clé des activités de PID au Burkina Faso au cours de plusieurs années passées. L’IRSS/Centre Muraz a participé à plusieurs études sur la résistance des vecteurs et dispose de cinq entomologistes médicaux qui assurent l’appui technique et la supervision des activités de lutte anti-vectorielle. L’IRSS aura besoin d’un appui pour poursuivre le suivi de la zone

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cible de Diébougou afin de mener des activités de surveillance entomologique en guise de suivi des campagnes PID 2010-2012. Selon les prévisions, le suivi intense à Diébougou devra prendre fin après 2016, mais sera inclus dans le cadre d’un programme national de surveillance entomologique.

Activités proposées sur la base du financement de l’année fiscale 2015: ($75 000)

1. Appuyer le programme national de suivi entomologique de la population de vecteurs (principaux indicateurs entomologiques: densités, identification, comportement, etc.) de même que le suivi de la résistance aux insecticides ($75 000).

Le paludisme chez la femme enceinte

Avec le soutien de l’USAID, le PNLP est en train d’actualiser sa politique nationale de traitement préventif intermittent (TPI) afin qu’elle reflète le document d’orientation actuel de l’OMS, qui recommande l’administration du sulfadoxine-pyrimethamine (SP) aux femmes enceintes à chaque visite de CPN après le premier trimestre, à des intervalles de quatre semaines. Les femmes qui se rendent aux CPN reçoivent des services gratuits, y compris le SP et une MILDA, laquelle est offerte au cours de la première visite. Au cours de ces dernières années, le gouvernement burkinabè s’est engagé fermement à garantir le TPI en acquérant le SP et en le distribuant aux structures de santé qui offrent des services de CPN. Cependant, il s’est avéré plus difficile de garantir la disponibilité des MILDA, avec des gaps fréquents dans l’approvisionnement de stocks.

Selon l’EDS 2010, 95 pourcent des femmes enceintes avaient fait au moins une visite CPN au cours de leur grossesse et 66 pourcent des naissances avaient eu lieu dans une structure de santé. L’EDS 2010 montre également que pendant les grossesses qui sont survenues au cours des deux années ayant précédé l’enquête, seulement 11 pourcent des femmes avaient reçu deux ou davantage de doses de SP pendant une visite CPN. En outre, l’EDS indique que 44 pourcent des femmes enceintes avaient dormi sous une MILDA la nuit précédant l’enquête. De toute évidence, il y a un grand travail à faire concernant l’adoption du TPI étant donné que le SP est largement disponible. Les canaux des chaines d’approvisionnement laisseraient entrevoir l’existence d’un problème de distribution entre le niveau district et le niveau structure sanitaire dans certaines régions. La prochaine EDS, qui est prévue provisoirement en 2015 ou 2016, devrait montrer une certaine amélioration de ces indicateurs, compte tenu des efforts combinés de tous les partenaires pour combler les lacunes, offrir une assistance technique et renforcer les capacités.

En 2014, l’USAID a continué à soutenir la formation et la supervision intégrée, y compris dans le domaine du paludisme chez la femme enceinte et le TPI, en étroite collaboration avec le PNLP. L’appui direct sous forme de formation au profit du personnel des structures de santé sera interrompu après 2014 compte tenu du fait que la majorité des prestataires de santé de toutes les structures de santé ont été formés. En outre, le travail entrepris conjointement avec l’Ecole Nationale de Santé Publique (ENSP) pour mettre à jour ses modules sur le paludisme et former ses formateurs permettra de s’assurer que les nouveaux cadres des agents de santé auront de meilleures connaissances et aptitudes pour la prévention, le diagnostic et la prise en charge du paludisme. Les formateurs aux niveaux district, régional et national

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offriront leur soutien à travers la supervision afin de s’assurer du respect des directives sur le paludisme. La supervision est assurée par une équipe au niveau district bien que les contraintes en termes de financement et de temps limitent la fréquence des visites de supervision. La supervision est assurée d’une manière intégrée par laquelle une structure est visitée et suivie pour le paquet complet de services de santé qu’elle offre, y compris le traitement et la prévention du paludisme, avec des contributions provenant de tous les niveaux au sein du Ministère de la Santé. De ce fait, l’attention particulière réservée aux activités de lutte contre le paludisme est limitée. L’USAID a trouvé que le suivi spécifique, sur le lieu de travail s’est avérée efficace comme stratégie pour s’assurer que les prestataires de soins de santé adhèrent aux directives nationales de lutte contre le paludisme et continuera de soutenir une telle stratégie.

En 2015 l’USAID continuera d’appuyer la supervision intégrée et les activités de communication qui permettent d’assurer la promotion de meilleurs services de prévention et de prise en charge du paludisme chez les femmes enceintes et la participation aux visites de CPN. L’USAID travaillera avec le PNLP et le gouvernement burkinabè pour assurer un approvisionnement continu de SP et une meilleure disponibilité des MILDA. Comme affirmé plus haut, le gouvernement burkinabè a garanti la disponibilité du SP au cours de plusieurs années passées et envisage de continuer à satisfaire 100 pourcent des besoins en SP jusqu’en 2017.

Une visite effectuée dans une structure sanitaire a révélé qu’un grand nombre de causes, y compris des croyances religieuses et culturelles peuvent expliquer la faible adoption des services de TPI, malgré la fourniture et la disponibilité du SP. Au fur et à mesure qu’il avance, le PNLP devra évaluer ces facteurs et mettre en place des stratégies appropriées de communication pour le changement de comportement pour y faire face de manière durable. L’USAID, à travers son projet bilatéral IMC appuiera cet effort.

Activités proposées sur la base du financement de l’année fiscale 2015: ($620 000)

1. Appuyer la supervision du personnel de base des structures de soins de santé par des formateurs issus des niveaux régional et de district pour superviser les sages-femmes et les prestataires de santé afin de garantir un diagnostic adéquat, l’offre de service de TPI, la prise en charge des cas et la distribution et promotion des MILDA ($500 000).

2. Dotation des formations sanitaires publiques et privées, des écoles de santé publique (ENSP) et des établissements de formation médicales en documents normatifs et des directives de prise en charge du paludisme ($ 20 000).

3. Organisation des sessions de d’orientation et de briefing du personnel des hôpitaux régionaux et des agents de santé chargés consultations prénatales mais non formés dans les districts sanitaires sur les nouvelles directives de prise en charge du paludisme ($ 100 000).

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INTERVENTIONS – PRISE EN CHARGE DES CAS

Diagnostic du paludisme

Les symptômes cliniques du paludisme ne sont pas spécifiques uniquement au paludisme, et le  diagnostic présomptif  n’est généralement pas fiable. Un diagnostic rapide et exact du paludisme est essentiel pour un traitement approprié et à temps afin de réduire la morbidité et la mortalité associées au paludisme. Le coût relativement plus élevé des ACT rend le diagnostic du paludisme au laboratoire plus économique que le traitement empirique.

L’actuel plan stratégique national (2011-2015) de lutte contre le paludisme stipule que le traitement devrait être basé sur le diagnostic biologique, en utilisant des frottis sanguins ou, dans le cas des structures dépourvues de microscopes, les TDR. L’analyse des gaps par le PNLP en décembre 2013 estime les besoins totaux en TDR à 6 269 169 pour l’année 2016. Ce chiffre représente la consommation estimative pour l’année 2016 et inclut, en théorie, un stock de sécurité de neuf mois. Jusqu’à l’heure actuelle, les seules sources de financement connues pour 2015 sont l’USAID et le gouvernement burkinabè. La subvention actuelle du Fonds mondial pour le compte de la lutte contre le paludisme prendra fin en décembre 2014 et le gouvernement burkinabè prévoit de soumettre une note conceptuelle au titre du nouveau modèle de financement du Fonds mondial pour la subvention qui doit commencer en début 2015, afin d’éviter une interruption des services entre les subventions.

Un des défis majeurs auquel le Burkina Faso est confronté est l’utilisation irrationnelle des TDR au niveau des structures sanitaires, ce qui est caractérisé par la prescription systématique par les prestataires de santé d’un TDR dans tous les cas de fièvre sans exploration préalable d’autres causes potentielles de fièvre. Le PNLP doit poursuivre la supervision des prescripteurs afin d’améliorer les diagnostics et l’utilisation des TDR. En outre, le manque d’utilisation des TDR au niveau communautaire signifie qu’une partie des cas de paludisme dans tout le pays reste non-confirmés avant le début du traitement. En fin 2013 début 2014, le PNLP a initié un projet pilote d’utilisation des TDR au niveau communautaire avec l’intention d’un passage à l’échelle éventuellement. Ceci, combiné à la nouvelle politique nationale de santé communautaire en cours d’élaboration, servira à recentrer et à renforcer les interventions au niveau communautaire. En soutien à ces efforts et en plus des activités de supervision décrites dans la section « Paludisme chez la femme enceinte », l’USAID financera la formation des agents de santé communautaires sur la prise en charge communautaire intégrée des cas, y compris le diagnostic du paludisme.

D’ici l’année fiscale 2015, on s’attend à ce que les TDR soient déployés sur tout le territoire national pour une utilisation au niveau communautaire en plus de l’utilisation dans les structures sanitaires. Les besoins estimatifs en TDR au niveau communautaire pour 2016 de 1 123 327 représentent seulement 15 pourcent des besoins annuels estimatifs totaux. Il sera essentiel que le PNLP soit capable de garantir un financement pour assurer un approvisionnement continu des TDR pour une utilisation dans les centres de santé et au niveau communautaire de sorte que tous les cas suspects de paludisme soient confirmés avant la mise sous traitement à base d’ACT.

Le tableau ci-dessous est un résumé de l’analyse des gaps en TDR, y compris les TDR destinés aux structures sanitaires et ceux destinés au niveau communautaire.

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Besoins en TDR et contributions 2014 2015 2016 2017

Population estimative 17 880 386 18 450 494 19 034 397 19 632 147Besoins totaux en TDR 7 060 928 7 129 373 7 651 650 7 612 779TDR provenant du gouvernement burkinabè 1 000 000 1 000 000 1 000 000 1 000 000

TDR provenant de l’USAID 3 000 000 2 571 800 4 000 000 InconnusTDR provenant du Fonds mondial 1 722 707 Inconnus Inconnus Inconnus

Déficit en TDR 1 338 221 3 557 573 3 151 650 6 612 779

Activités proposées sur la base du financement de l’année fiscale 2015: ($2 250 000)

1. Acquérir environ 4 000 000 TDR pour une utilisation dans les structures sanitaires périphériques. Le plan actuel est que ces TDR seront distribués par l’intermédiaire de la Direction générale de la Pharmacie, des Médicaments et des Laboratoires (DGPML) et tous les coûts liés à leur stockage, gestion et distribution seront supportés par le PNLP/Ministère de la Santé. Cependant, des discussions sont en cours pour intégrer tous les produits de l’USAID au sein de la CAMEG, et les coûts de gestion et de distribution seront couverts par la vente des ACT fournis par l’USAID ou en prévoyant des coûts de distribution supplémentaires dans le Plan opérationnel de l’USAID pour la lutte contre le paludisme ($2 200 000); et,

2. Evaluer l’expérience pilote d’utilisation des TDR au niveau communautaire pour la confirmation des cas suspects de paludisme avant la mise sous ACT ($50 000).

3. Continuer à appuyer les visites de supervision pour s’assurer que les prestataires de santé utilisent correctement les TDR (Voir section Paludisme chez la femme enceinte).

Traitement du paludisme

Au Burkina Faso, l’artésunate/amodiaquine (AS/AQ) et l’artéméther-luméfantrine (AL) ont été approuvés comme les traitements de première ligne contre le paludisme simple. Cependant, pour faciliter la gestion de l’ACT dans le système, le traitement de base utilisé dans le secteur public est AS/AQ. En fin 2011, le comité de suivi de l’ACT a approuvé une demande de distribution de l’AL dans les structures sanitaires publiques. Cependant, il avait été convenu que l’AL devrait être utilisé uniquement dans les cas où l’AS/AQ n’est pas bien toléré et que la marge de bénéfice de l’AL devrait être exactement la même que celle de l’AS/AQ afin d’éviter des prescriptions/délivrances basées sur des préférences. Pour 2016, les besoins en ACT sont estimés à 5 820 138 traitements pour lesquels il n’y a encore aucun engagement ferme de couverture par d’autres partenaires de lutte contre le paludisme. Par conséquent, environ la moitié de ce déficit sera comblé grâce au financement de l’USAID au titre de l’année fiscale 2015.

L’appui du Fonds mondial sous forme de subvention consolidée pour l’élargissement de la prise en charge communautaire des cas de paludisme à tous les districts au niveau national prendra fin en 2014. Le pays se prépare à soumettre une note conceptuelle au titre du

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nouveau modèle de financement du Fonds mondial, qui sera soumise en juin 2014, pour sécuriser les ressources pour 2015 dans le but d’éviter une interruption des services communautaires. Le gouvernement du Burkina Faso est en train de travailler sur la politique de santé communautaire, dont la validation et l’adoption sont attendues au cours de la première moitié de l’année 2014. Ceci, combiné à l’expérience en matière de prise en charge communautaire du paludisme, fera probablement avancer les stratégies et interventions communautaires. Les ACT continueront d’être distribués par les agents de santé communautaires (ASC) et les résultats de l’étude pilote 2014 sur les TDR au niveau communautaire influenceront le déploiement des TDR en vue de la confirmation des cas de paludisme au niveau communautaire. En appui à ces efforts et en plus des activités de supervision décrites dans la section Paludisme chez la femme enceinte, l’USAID financera une formation au profit des ASC sur la prise en charge communautaire intégrée des cas de paludisme, y compris le diagnostic.

Pour la prise en charge de la fièvre à domicile, les ACT continueront d’être vendus aux patients au niveau communautaire au même prix que celui appliqué au niveau des structures sanitaires, à moins que le gouvernement ne décide autrement.

En 2012, suite aux recommandations de l’OMS, le PNLP a procédé à la révision de sa politique nationale et de ses directives thérapeutiques standards de prise en charge des cas de paludisme grave en remplaçant la quinine par l’artésunate injectable. Depuis début 2014, les kits de prise en charge du paludisme grave incluent l’artésunate injectable au lieu de la quinine. Les besoins estimatifs de traitements contre le paludisme grave chez les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes pour l’année 2016 s’élèvent respectivement à 268 333 et 31 282. L’USAID est le principal donateur de ces kits de traitement du paludisme grave, bien qu’en 2012, le gouvernement burkinabè ait commencé à payer des kits par le biais de la Centrale d’Achat des Médicaments essentiels génériques et des Consommables médicaux (CAMEG).

Lors de visites précédentes de planification du plan opérationnel annuel de l’USAID pour la lutte contre le paludisme, l’équipe discuta avec le PNLP de la nécessité pour le gouvernement burkinabè de continuer l’acquisition à grande échelle des kits de prise en charge du paludisme grave sur la base des financements internes. La raison d’être de cette question était de s’assurer qu’une plus grande attention est accordée à l’élargissement des mesures de prévention à travers les initiatives de CCC, la mobilisation sociale et la prise en charge des cas afin d’éviter la multiplication des cas de paludisme grave actuellement anticipés ou rapportés. En conséquence, le PNLP a sollicité de moins en moins de financements pour l’acquisition de médicaments de prise en charge du paludisme grave. De même, ces dernières années, la CAMEG, Centrale d’Achat des Médicaments du Burkina Faso, a développé les capacités d’assemblage de ces kits dans le pays et, par conséquent, elle devrait aider le gouvernement burkinabè à acquérir les médicaments et d’autres composantes permettant d’assembler ces kits d’une manière économique.

Le tableau ci-dessous est un résumé de l’analyse des déficits en ACT, y compris l’ACT destiné aux structures sanitaires et destiné pour le niveau communautaire.

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Besoins en ACT et Contributions 2014 2015 2016 2017

Population estimative 17 880 386 18 450 494 19 034 397 19 632 147Besoins totaux en ACT 6 104 184 5 935 822 5 820 138 5 792 838ACT provenant du gouvernement burkinabè 449 266 Inconnu Inconnu Inconnu

ACT provenant de l’USAID 5 654 918 3 275 000 4 300 000 InconnuACT provenant du Fonds mondial 0 Inconnu Inconnu Inconnu

Déficit en ACT 0 2 660 822 3 320 138 5 792 838

Activités proposées sur la base du financement de l’année fiscale 2015: ($4 550 000)

1. Acquérir environ 4 300 000 traitements ACT (Artemether-Lumefantrine ) pour aider à combler le déficit des besoins pour l’année 2016. Une partie des fonds provenant du recouvrement des coûts serviront à couvrir les frais de gestion et de distribution afin que ces traitements soient intégrés dans le système de la CAMEG ($4 500 000);

2. Développer les modules et les outils de formation, de suivi et d’évaluation des agents de santé communautaires ($50 000);

Gestion pharmaceutique

Le gouvernement burkinabè est en train de déployer d’importants efforts en vue d’améliorer son système de gestion pharmaceutique. Grâce à un dialogue permanent avec les partenaires financiers, notamment l’USAID, la Direction Générale des Pharmacies et des Laboratoires (DGPML) a identifié récemment des domaines techniques dans lesquels il y a un plus grand besoin d’assistance pour faire face aux défis auxquels est confronté le système pharmaceutique. Selon les responsables de la DGPML, le système d’information sur la gestion logistique (LMIS) et le contrôle de la qualité des médicaments (DQC) constituent les deux principaux domaines qui ont besoin d’être améliorés afin de rendre le système pharmaceutique plus efficace.

Dans la même lancée, la CAMEG travaille en étroite collaboration avec le Ministère de la Santé pour offrir au peuple burkinabè un accès abordable aux médicaments essentiels. La liste des médicaments essentiels repose sur une liste standard de médicaments essentiels de l’OMS et les structures de la CAMEG incluent un grand magasin central et six dépôts régionaux qui approvisionnent les 70 districts sanitaires du pays. La capacité de stockage de la CAMEG augmente constamment et deux dépôts régionaux supplémentaires ont été construits, dont un à Dori et l’autre à Tenkodogo, avec à l’avenir des projets d’un élargissement plus grand. Bien que la CAMEG soit pleinement opérationnelle et ne semble pas avoir un grand besoin de soutien dans la gestion des produits, le Burkina Faso est confronté à certaines lacunes et à certains défis en matière de gestion pharmaceutique, ce qui a conduit à une réorganisation de la direction de la CAMEG en 2012. L’actuelle direction, qui a rencontré l’équipe au cours de la visite de planification du Plan opérationnel annuel de l’USAID, est en train de prendre les mesures adéquates pour combler les lacunes en matière de gestion, y compris les longs retards d’approvisionnement consécutifs aux procédures du Ministère des Finances en matière d’acquisition.

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En vue d’élargir l’accès du secteur privé aux services pharmaceutiques, la CAMEG a créé un système d’octroi de licences qui permettra aux prestataires de soins de santé du secteur privé d’acquérir des médicaments auprès de la CAMEG, à des prix abordables pour les patients. Le même système s’applique aux organisations non-gouvernementales qui offrent des services de santé ainsi qu’aux centres de santé confessionnels.

Il est nécessaire de renforcer les capacités dans les domaines de la prévision et de la quantification des besoins en médicaments et produits antipaludiques au niveau central. Le comité de quantification s’est réuni régulièrement au cours de l’année écoulée avec le soutien des partenaires logistiques de l’USAID et on espère que les chiffres réels relatifs à la consommation seront disponibles afin de permettre d’anticiper les ruptures de stocks. En outre, la gestion des MILDA représente un autre défi pour la CAMEG compte tenu de la taille des colis de moustiquaires et des longs délais requis avant que les commandes n’arrivent. Après la campagne de distribution massive de 2013, la distribution des moustiquaires de lit se fera uniquement dans le cadre des services de routine au cours des deux années à venir.

Activités proposées sur la base du financement de l’année fiscale 2015: ($850 000)

1. Le PMI continuera d’appuyer le Burkina Faso dans sa gestion pharmaceutique et de lui offrir un appui logistique dans le domaine de la gestion de la chaine d’approvisionnement. Le soutien dans les domaines de la gestion de la chaine d’approvisionnement et de la logistique d’acquisition des produits et des systèmes de transport inclura de l’appui technique au profit des comités de suivi et de quantification des ACT, l’intégration des produits de l’USAID dans le système de la CAMEG, une meilleure planification et prévision des besoins en produits antipaludiques et une meilleure coordination des questions d’acquisition et de gestion de l’acquisition des produits de lutte contre le paludisme. Cet appui technique inclura également un soutien avec la DGPML pour le renforcement du système d’information logistique ($600 000); et,

2. Un soutien dans le domaine du renforcement des capacités de contrôle de la qualité pharmaceutique. Le PMI travaillera avec la DGPML en vue d’appuyer le renforcement des capacités et le système de contrôle de la qualité pharmaceutique et d’assurance qualité. ($150 000)

3. Suivi de la résistance aux antipaludiques. ($100 000)

RENFORCEMENT DES CAPACITES AU SEIN DU PNLP

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Les 70 districts sanitaires et 1655 structures sanitaires du Burkina Faso contribuent à la décentralisation des services de soins de santé à travers le pays. Le PNLP a été créé en 1991 pour coordonner toutes les activités liées à la lutte contre le paludisme dans le pays et travaille en collaboration avec un comité directeur national. Ledit comité a été mis en place dans le but d’offrir des conseils et des orientations au PNLP et à d’autres partenaires et acteurs de mise en œuvre des activités de lutte contre le paludisme.

En 2011, après la revue finale du plan stratégique national 2006-2010 de lutte contre le paludisme, le PNLP a conduit les travaux d’élaboration de son troisième plan stratégique quinquennal qui couvre la période 2011-2015 et conformément au plan national de développement de la santé (PNDS 2011-2020). En tant qu’outil de plaidoyer et de mobilisation de ressources, le nouveau plan stratégique se fixe des objectifs ambitieux pour l’année 2015 et est suivi et lié aux plans annuels de travail élaborés une année avant l’année calendaire actuelle.

Depuis début 2011, le personnel du PNLP a connu une augmentation légère, avec un médecin supplémentaire, venu étoffer la structure administrative précédente qui était composée de deux médecins, un pharmacien, sept infirmiers de santé publique, deux gestionnaires d’hôpitaux, un spécialiste en communication, et le personnel de soutien. Tous les salaires du personnel sont payés par le gouvernement burkinabè, excepté pour deux membres du personnel qui sont payés par le Fonds mondial.

Au cours de ces dernières années, le personnel du PNLP s’est efforcé d’exécuter, de gérer, superviser, suivre et évaluer avec succès et efficacité l’ensemble de toutes les activités de lutte contre le paludisme au Burkina Faso. Des formations et des cours de recyclage au profit du personnel sont nécessaires pour maintenir les capacités techniques et de gestion ainsi que pour entretenir le moral du personnel. En 2012, l’USAID a réalisé un audit de la performance du PNLP. Des interviews ont été réalisées auprès de tous les partenaires et acteurs clés de lutte contre le paludisme dans le but d’identifier les meilleures pratiques et les goulots d’étranglement dans la programmation et l’exécution des activités de lutte contre le paludisme. Suite à cet audit, un atelier de trois jours de promotion de la cohésion au sein de l’équipe, assorti d’un exercice d’auto-évaluation a été organisée avec le personnel du PNLP. Au cours de l’atelier, un plan de six mois a été élaboré dans le but d’aider le PNLP à améliorer ses performances. Entre autres domaines qui doivent être améliorés, il y a: le renforcement du leadership du PNLP de sorte à améliorer la coordination des partenaires et des activités ; la délégation de responsabilité et d’autorité de manière appropriée au sein du PNLP ; et, le renforcement de la supervision des activités de lutte contre le paludisme dans l’ensemble du pays.

La capacité limitée du PNLP à gérer concomitamment des activités multiples de lutte contre le paludisme représente un défi clé persistent. Ceci a également conduit le Fonds mondial à commanditer un audit organisationnel afin d’identifier les lacunes dans les capacités organisationnelles.

Dans le cadre du nouveau projet bilatéral "Improving Malaria Care", l’USAID a mandaté son partenaire de mise en œuvre d’aider le PNLP à développer ses capacités de leadership et de gestion. De manière plus concrète, l’USAID continuera de suivre ce volet et de s’assurer que les résultats de l’audit réalisé au cours de l’année fiscale 2013 sont incorporés dans le plan de renforcement des capacités qui sera élaboré au cours de l’année fiscale 2014, et continuera à

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faire du renforcement des capacités du PNLP à coordonner efficacement les donateurs, les partenaires et les acteurs une priorité.

Activités proposées sur la base du financement de l’année fiscale 2015: ($240 000)

1. Contribuer à l’organisation d’un cours dans le domaine de la paludologie ou d’autres domaines techniques (S&E, CCC) au profit d’environ 15-20 participants, y compris le personnel du PNLP et d’autres participants issus des niveaux régional et de district. ($100 000).

2. Contribuer au renforcement des capacités du personnel du PNLP à travers des cours de courte durée en suivi-évaluation des interventions de lutte contre le paludisme, en financement et gestion axés sur les résultats, qualité des services et stratégies de communication. ($ 65 000);

COMMUNICATION ET COORDINATION

Pendant plusieurs années, les mécanismes de coordination des partenaires de lutte contre le paludisme se sont rencontrés de manière irrégulière dans les meilleurs cas de figure, malgré un intérêt vif des partenaires et acteurs pour une coordination plus régulière afin d’assurer une complémentarité et éviter la duplication. Suite au démarrage du nouveau projet IMC de l’USAID en 2013, des efforts concertés sont en train d’être faits pour aider le PNLP à organiser et à faciliter des réunions de coordination des partenaires d’une manière plus régulière et pour relancer les mécanismes actuels du gouvernement burkinabè. Au nombre des mécanismes de communication et de coordination intervenant au Burkina Faso, figurent:

Le Fonds mondial – Mécanisme de coordination pays (CCM)Le Mécanisme de coordination pays (CCM), qui implique les acteurs du secteur de la santé, se réunit une fois par trimestre et convoque des réunions extraordinaires au besoin, pour réviser les options et les plans de soumission de propositions au Fonds mondial. Les 7ème et 8ème rounds des subventions consolidées de lutte contre le paludisme ont été signés dans le second trimestre 2012, et la subvention dans le cadre du Mécanisme transitoire de financement a également été signée en même temps que ces subventions. Ces subventions s’étendent jusqu’en décembre 2014, moment auquel le Burkina Faso sera autorisé à postuler au titre des subventions supplémentaire au titre du nouveau modèle de financement du Fonds mondial. En mars 2012, l’USAID avait été désigné comme un membre du CCM ayant droit de vote sur les trois membres votants représentant les partenaires financiers et techniques du secteur de la santé. De novembre 2011 à mars 2012, le CCM a connu une restructuration visant à s’assurer qu’il satisfait aux conditions du Fonds mondial, et dans l’objectif d’être plus efficace dans la supervision de l’exécution des subventions. Malgré ces efforts visant à renforcer le CCM afin qu’il joue son rôle dans la supervision des subventions, un grand travail reste encore à faire avant que le CCM n’atteigne un niveau acceptable de fonctionnement. L’initiative 5 pourcent financée par la France soutient actuellement les activités d’appui technique au CCM pour améliorer la situation à travers la formation et le coaching.

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Comité de PilotageLe Comité de pilotage donne des directives et des orientations au PNLP et aux partenaires d’exécution, et œuvre également à renforcer les partenariats et la coordination. Le Comité est composé du PNLP, des partenaires de mise en œuvre, des ministères et agences concernés, d’ONG internationales et locales. L’USAID est actuellement un partenaire de ce comité et envisage d’intensifier son appui à l’avenir. Le comité se réunit deux fois par an et le PNLP produit un rapport sur la base des résultats de ces travaux. Il existe également un comité de suivi/quantification des ACT qui se réunit une fois par trimestre pour examiner la consommation d’ACT et l’état des stocks. L’USAID apporte sa contribution au comité de quantification par l’intermédiaire de ses partenaires techniques. Il existe également un comité chargé de la lutte anti-vectorielle qui est actif dont la responsabilité principale est d’appuyer les activités de PID.

Partenariat faire reculer le paludismeAu cours de la période 2010-2013, les réunions ordinaires du partenariat RBM ont été rares, tout comme l’ont été les réunions ad hoc. Dans le meilleur cas de figure, le PNLP aura réussi à inviter l’ensemble des donateurs et partenaires de lutte contre le paludisme à une ou deux réunions par an. Cependant, certains partenaires au développement qui interviennent dans les activités de lutte contre le paludisme n’y avaient pas été inclus, par conséquent, la liste des participants n’était pas exhaustive.

Depuis 2013, des efforts ont été faits pour relancer le mécanisme de coordination des partenaires de lutte contre le paludisme aussi bien en termes de régularité des rencontres, de l’engagement avec tous les donateurs et partenaires de mise en œuvre intéressés, que dans l’enregistrement des données et le partage des documents. Ceci a eu pour effet une meilleure coordination et un meilleur partage d’information sur diverses activités de lutte contre le paludisme soutenues par les donateurs et a permis de s’assurer que ces activités contribuent à la réalisation des objectifs du plan stratégique national de lutte contre le paludisme. Ces efforts, soutenus par le biais du projet IMC, doivent se poursuivre pendant une période de temps afin de garantir qu’ils sont bien ancrés et institués au sein du PNLP.

A travers le projet IMC, l’USAID continuera de soutenir le PNLP et les autres partenaires de lutte contre le paludisme dans le but de relancer les réunions de coordination trimestrielles (au minimum) des donateurs et partenaires de lutte contre le paludisme. Au cours de ces réunions, l’accent sera mis sur les produits essentiels et les autres questions prioritaires de lutte contre le paludisme, dans un effort pour éviter la duplication. L’USAID fournira également les fonds pour l’organisation de ces réunions. Le PNLP servira comme secrétariat lors de ces réunions et fournira des rapports écrits dans un délai d’une semaine après la fin de la réunion. De même, étant donné que le nouveau mécanisme de financement du Fonds mondial commence, l’USAID continuera de coordonner régulièrement conjointement avec l’administrateur du portefeuille du Fonds mondial pour examiner la note conceptuelle de lutte contre le paludisme et restera au fait des questions d’exécution des subventions et explorera les moyens de lever des fonds pour faire face à ces défis. (Voir le budget dans la section renforcement des capacités)

Activités proposées sur la base du financement de l’année fiscale 2015: ($75 000)

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1. Contribuer à organiser des réunions et à gérer les informations du Comité de lutte contre le paludisme. L’USAID travaillera étroitement avec le PNLP et d’autres partenaires de lutte contre le paludisme pour relancer les réunions trimestrielles (au minimum) de coordination des donateurs et partenaires de lutte contre le paludisme. Au cours de ces réunions l’accent sera mis sur les produits essentiels et d’autres questions prioritaires de lutte contre le paludisme, dans un effort pour éviter la duplication. Le PNLP servira comme secrétariat lors de ces réunions et fournira des rapports écrits dans un délai d’une semaine après la fin de la réunion. . Ce soutien inclut la location de chambres, la distribution des invitations et des notes des réunions ; il revient aussi à supporter d’autres frais apparentés destinés à permettre l’organisation des réunions au moins une fois par trimestre. ($ 75 000); et

2. Continuer à coordonner régulièrement conjointement avec l’administrateur du portefeuille du Fonds mondial pour examiner la note conceptuelle de lutte contre le paludisme et explorer les moyens de lever des fonds pour faire face aux défis rencontrés.

SUIVI & EVALUATION

Au Burkina Faso, l’élargissement rapide des interventions de prévention et de prise en charge du paludisme, et l’atteinte de taux de couverture élevés avec les ACT, les MII et les PID sont des objectifs conjoints du PNLP et de ses partenaires. Le cadre du S&E du plan stratégique national de lutte contre le paludisme 2011 -2015 visait à atteindre une couverture de 100 pourcent de toutes les interventions de lutte contre le paludisme d’ici à 2015, tout en réduisant la morbidité et la mortalité dues au paludisme respectivement de 75 pourcent et à un niveau proche de zéro pourcent. Ce sont des objectifs assez ambitieux, cependant l’objectif était clairement de contribuer à l’atteindre des OMD d’ici la fin 2015. En 2015, le PNLP aura élaboré le prochain plan stratégique 2016-2020, y compris le cadre de S&E pour réfléchir aux buts et objectifs de lutte contre le paludisme après 2015. Ce plan se conformera certainement à la méthodologie standard du Partenariat RBM d’évaluation de programme de lutte contre le paludisme.

Le PNPL compte sur les informations sanitaires de routine collectées au niveau des structures de santé et transmises aux bureaux des districts puis au niveau central pour son volet S&E. Le système dépend énormément de la réactivité du personnel des structures de santé et de l’intérêt ainsi que de l’engagement du chef d’équipe du district sanitaire. Des rapports annuels sont produits et donnent un aperçu des informations sanitaires provenant des structures sanitaires et du niveau communautaire. Les rapports annuels rendent également compte des personnes qui ne fréquentent pas les structures publiques, excepté dans un certain nombre de cas limités où des structures sanitaires dirigées par des ONG sont incorporées dans les rapports portant sur les districts sanitaires. Le PNLP compte également sur des enquêtes spécifiques pour suivre les progrès vers la réalisation des objectifs, y compris mais non exclusivement l’EDS, l’enquête en grappe à indicateurs multiples – MICS, et l’enquête nationale sur les indicateurs du paludisme (MIS). Une MIS était prévue en 2013 dans le cadre de la subvention actuelle du Fonds mondial, mais compte tenu des retards accusés dans le processus d’acquisition publique du gouvernement du Burkina Faso, elle a été reportée et doit

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se tenir pendant la période pic de transmission 2014. La prochaine EDS est prévue pour se tenir en 2015 ou 2016.

Le cadre de suivi des interventions de lutte contre le paludisme de l’USAID vise à compléter et à appuyer les efforts actuels de S&E du PNLP. Conformément à ce cadre, des activités spécifiques sont suivies de manière régulière pour permettre aux gestionnaires de programmes dans le pays d’évaluer les avancées et de réaffecter les ressources selon les besoins. Les activités entrant dans le cadre des domaines d’intervention de base, les MII, le MIP et la prise en charge des cas à l’aide des ACT, seront suivies dans le cadre de rapports périodiques soumis par des groupes fournissant les produits, des structures sanitaires et des partenaires internationaux et locaux. Les types d’activités que le PNLP suit actuellement incluent l’acquisition et la distribution des intrants, la disponibilité des intrants pour la prévention, le diagnostic et le traitement du paludisme, la performance des prestataires de santé, les efforts dans le domaine de la communication pour le changement de comportement, et la supervision et formation des prestataires de soins de santé. Pour étoffer ces informations, il faut également des évaluations opérationnelles ciblées et des examens de dossiers médicaux pour pouvoir répondre à des questions spécifiques ou identifier des problèmes liés à l’exécution des programmes.

Le suivi-évaluation a été identifié comme une des faiblesses majeures de l’ensemble du système de santé au Burkina Faso. Ceci inclut l’inexistence d’un système efficace de S&E des progrès réalisés dans l’exécution des activités de lutte contre le paludisme et de collecte des données à temps afin de permettre la prise de mesures correctives. Ces dernières années, le PNLP a amélioré ses actions de S&E, en s’appuyant sur les sources des données autres que celles du système national d’ informations sanitaires, et en améliorant l’examen et l’analyse des données en vue d’orienter les prises de décision et les interventions. Dans le cadre du projet IMC, l’USAID continuera de soutenir le renforcement du S&E des activités de lutte contre le paludisme. En collaboration avec le PNLP et d’autres partenaires techniques, l’USAID contribuera à la mise en place d’un système de S&E performant relié au système national d’information sanitaire, afin de continuer à améliorer la qualité des données de routine pour une prise de décision à temps à tous les niveaux. L’USAID appuiera également la vérification de la disponibilité des produits de lutte contre le paludisme au niveau de l’utilisateur final.

Activités proposées sur la base du financement de l’année fiscale 2015 : ($350 000)

1. Appuyer le PNLP pour la réalisation des missions semestrielles de contrôle qualité des données ($40 000).

2. Soutenir la vérification au niveau de l’utilisation finale pour suivre la disponibilité et l’utilisation des principaux produits de lutte contre le paludisme au niveau des structures sanitaires. ($100 000);

3. Contribuer pour l’évaluation de la qualité de la prise en charge des cas de paludisme une fois par an ($50 000) ;

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4. Aider le PNLP pour la validation trimestrielle des données de suivi des interventions de lutte au ($160 000) au niveau district.

COMMUNICATION POUR LE CHANGEMENT DE COMPORTEMENT

Bien que le PNLP ait œuvré ces dernières années à élargir les interventions de prévention et de traitement du paludisme, peu de travail a été fait pour accompagner ces efforts d’un programme de communication pour le changement de comportement (CCC). Les activités de CCC se sont limitées à des messages discrets relatifs à des activités spécifiques. En 2013, le PNLP a finalisé son plan intégré de communication sur le paludisme, lequel est conforme au plan stratégique national de lutte contre le paludisme. Cependant, les fonds destinés aux activités de CCC sont limités.

En septembre 2013, deux représentants du département de communication du PNLP ont pris part à un atelier organisé à Addis-Abeba, en Ethiopie. Cet atelier vint à point nommé pour le département de communication du PNLP du Burkina Faso, étant donné que l’on s’attend à une intensification des financements et de l’assistance technique au profit des activités de communication portant sur le paludisme dans le cadre du nouveau projet IMC de l’USAID. Le contenu couvert par l’atelier a aidé les représentants du PNLP à réfléchir aux prochaines étapes relatives à leurs activités de CCC et à comment faire pour aller plus loin en garantissant une utilisation efficace des fonds destinés aux activités de CCC.

En octobre 2013, le projet IMC financé par l’USAID a été accepté et le volet CCC s’appuiera sur le plan de communication intégré et étapes esquissées par le PNLP en Ethiopie. Le but sera d’améliorer l’adoption et le respect des interventions de prévention et de prise en charge des cas de paludisme afin de contribuer à la réalisation des objectifs du PNLP.

Activités proposées sur la base du financement de l’année fiscale 2015 : ($300 000)

1. Aider le PNLP à mettre en œuvre sa stratégie de CCC, grâce à des activités visant à accroitre la prise de conscience et l’utilisation des intrants de lutte contre le paludisme (MII, ACT, TDR et SP). ($300 000).

DOTATION EN PERSONNEL ET ADMINISTRATION

L’USAID a un bureau au Burkina Faso qui est chargé de superviser l’exécution de ses activités. Un haut représentant de l’USAID réside dans le pays depuis mai 2013, en remplacement du poste de directeur du programme pays de l’USAID qui existait depuis juin 2009. Un cadre de santé du Foreign Service recruté directement depuis les Etats-Unis est arrivé en poste en août 2013. Avec le départ du conseiller principal en paludisme en mars 2014, le bureau est dans un processus de recrutement d’un nouveau conseiller. Le bureau a également commencé récemment le processus de recrutement d’un cadre national spécialiste en santé. Une fois que tous les membres de personnel seront en place, l’équipe offrira une

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orientation et un appui techniques au PNLP et supervisera les partenaires de mise en œuvre des activités de lutte contre le paludisme afin de s’assurer de l’utilisation appropriée des ressources du gouvernement américain et des progrès qui sont faits vers la réalisation des objectifs de lutte contre le paludisme. Le cadre de santé dirigera l’équipe et les membres de l’équipe se partageront les responsabilités de l’élaboration et de l’exécution des stratégies, des plans de travail, de la coordination et du suivi. Ils gèreront également la collaboration et la coordination avec le personnel du PNLP et d’autres partenaires de la lutte contre le paludisme et la supervision quotidienne des activités.

Activités proposées sur la base du financement de l’année fiscale 2015: ($1 100 000).

1. Appui pour le recrutement d’un conseiller américain en paludisme PSC et d’un conseiller technique pour la mise en œuvre des subventions du Fonds mondial pour la lutte contre le paludisme et le renforcement du système de santé, les charges salariales d’un cadre national spécialiste en santé du pays hôte pour soutenir les activités de lutte contre le paludisme de l’USAID au Burkina Faso, et supporter les coûts ICASS et les autres coûts apparentés relatifs à l’équipe de lutte contre le paludisme au Burkina Faso ($1 100 000).

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Tableau 2Année fiscale 2015 Burkina Faso ($12 000 000)

A exécuter entre le 1er octobre 2015 et le 30 septembre 2016Version du 22 mai 2015

Activité proposée Mécanisme

Budget(Produits)

Zone géographique Description de l’activité

ACTIVITES DE PREVENTION

MII

1. Acquérir des MILDA pour la campagne de distribution universelle de 2016

TBD $1 315 000Acquérir 400 000 MILDA pour la campagne de distribution universelle de 2016

2. Assistance technique pour la campagne 2016 de distribution massive de MILDA

TBD $100 000 NationalL’USAID appuiera le PNLP dans la gestion de la campagne 2016 en offrant une assistance technique qui garantira l’élaboration d’un plan assorti d’une quantification rigoureuse, la formation et la logistique générale

SOUS-TOTAL:MII

$1 415 000($0)

Lutte anti-vectorielle

1. Appuyer le programme national de surveillance entomologique des vecteurs du paludisme

IMC 75 000 National

Activités d’appui par le Centre Muraz pour le suivi entomologique des populations de vecteurs (indicateurs entomologiques de base: densités, identification, comportement, etc.) et de la résistance aux insecticides, y compris dans le district de Diébougou

Plan opérationnel de l’USAID pour la lutte contre le paludisme au Burkina Faso au titre de l’année fiscale 2015, version du 24/01/2014 27

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Activité proposée Mécanisme

Budget(Produits)

Zone géographique Description de l’activité

SOUS-TOTAL:PID

$75 000($0)

TPI1. Supervision intégrée des

prestataires de santé dans les structures sanitaires périphériques par leurs formateurs du niveau district pour renforcer les interventions pertinentes de TPI, la prise en charge des cas et la prévention grâce aux MII

IMC $500 000 National

Appui en vue de la supervision du personnel de base des centres de soins de santé primaire par les formateurs issus des niveaux régional et de district pour superviser les sages-femmes et les prestataires de santé afin d’assurer une utilisation correcte des diagnostics, la fourniture des TPI, la prise en charge des cas et la distribution et promotion des MII

2. Dotation des formations sanitaires publiques et privées, des écoles de santé publique (ENSP) et des établissements de formation médicales en documents normatifs et des directives de prise en charge du paludisme.

IMC $20 000. National

Appui pour la dotation des formations sanitaires publiques et privées, des écoles de santé publique (ENSP) et des établissements de formation médicales en documents normatifs et des directives de prise en charge du paludisme.

Plan opérationnel de l’USAID pour la lutte contre le paludisme au Burkina Faso au titre de l’année fiscale 2015, version du 24/01/2014 28

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Activité proposée Mécanisme

Budget(Produits)

Zone géographique Description de l’activité

Tenue des sessions d’orientation et de briefing du personnel des hôpitaux régionaux et des agents de santé chargés consultations prénatales mais non formés dans les districts sanitaires sur les nouvelles directives de prise en charge du paludisme

IMC

$ 100 000 National

Appui pour la tenue des sessions d’orientation et de briefing du personnel des hôpitaux régionaux et des agents de santé chargés consultations prénatales mais non formés dans les districts sanitaires sur les nouvelles directives de prise en charge du paludisme

SOUS-TOTAL:Paludisme chez la femme enceinte

$620 000($0)

PRISE EN CHARGE DES CAS

Diagnostics

1. Acquérir les TDR TBD $2 200 000 National

Acquérir environ 4 000 000 TDR pour une utilisation dans les structures sanitaires périphériques. Le plan actuel est que ces TDR seront distribués par l’intermédiaire de la Direction générale de la Pharmacie, des Médicaments et des Laboratoires (DGPML) et tous les coûts liés à leur stockage, gestion et distribution seront supportés par le PNLP/Ministère de la Santé. Cependant, des discussions sont en cours pour intégrer tous les produits de l’USAID au sein de la CAMEG, et les coûts de gestion et de distribution seront couverts par la vente des ACT fournis par l’USAID ou en prévoyant des coûts de distribution supplémentaires dans le Plan opérationnel de l’USAID pour la lutte contre le paludisme ;

Evaluer l’expérience pilote $50 000 Evaluer l’expérience pilote d’utilisation des TDR au niveau

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Activité proposée Mécanisme

Budget(Produits)

Zone géographique Description de l’activité

d’utilisation des TDR au niveau communautaire

communautaire pour la confirmation des cas suspects de paludisme avant la mise sous ACT.

SOUS-TOTAL:Diagnostics

$2 250 000($2 250 000)

Traitement

1. Acquérir les ACT pour le traitement du paludisme simple TBD $4 500 000 National

Acquérir environ 4 300 000 traitements ACT (dose fixe A-L) pour aider à combler le gap pour les besoins de l’année 2015. Une portion des fonds provenant du recouvrement des coûts sera utilisée pour couvrir les frais de gestion et de distribution afin que ceux-ci soient intégrés dans le système de la CAMEG. Nourrissons: 516 000 Enfants: 2 623 000 Adolescents: 344 000 Adultes: 817 000

Développement des modules et des outils de formation, de suivi et d’évaluation des agents de santé communautaires

IMC $50 000 Développer les modules et les outils de formation, de suivi et d’évaluation des agents de santé communautaires

SOUS-TOTAL:Traitement

$4 550 000($4 550 000)

Gestion pharmaceutique

Plan opérationnel de l’USAID pour la lutte contre le paludisme au Burkina Faso au titre de l’année fiscale 2015, version du 24/01/2014 30

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Activité proposée Mécanisme

Budget(Produits)

Zone géographique Description de l’activité

1. La gestion pharmaceutique et l’appui logistique dans le domaine de la gestion de la chaine d’approvisionnement et de la distribution des MII pour la campagne de « couverture universelle ».

TBD 600 000 National

Appui dans le domaine de la gestion de la chaine d’approvisionnement et de la logistique de l’acquisition des produits et des systèmes de livraison, appui technique au profit des comités de suivi et de quantification des ACT, l’intégration des produits de l’USAID dans le système de la CAMEG, une meilleure planification et prévision des besoins en produits anti- palustres et meilleure coordination des questions d’acquisition et de gestion de l’approvisionnement. Cet appui technique inclut également le travail avec la DGPML en vue de renforcer le LMIS,

2. Appui en vue d’un renforcement des capacités de contrôle de la qualité des produits pharmaceutiques.

USP PQM suivi

150 000 National

Travailler avec la DGPML pour appuyer le renforcement des capacités et le renforcement du contrôle de la qualité des produits pharmaceutiques et le système d’assurance qualité.

Suivi de la résistance aux antipaludiques. TBD $100 000 Appui pour le suivi de la résistance du plasmodium aux

antipaludiques

SOUS-TOTAL:Gestion pharmaceutique

$850 000($0)

RENFORCEMENT DES CAPACITES DU PNLP1. Cours de formation de

paludologie au profit du PNLP et les responsables sanitaires de niveau intermédiaire

IMC $ 100 000 National

Soutien pour l’organisation d’un cours sur la paludologie et d’autres domaines techniques (S&E, CCC) au profit d’environ 15-20 personnes, dont le personnel du PNLP et d’autres apprenants des niveaux régional et de district

2. Renforcement des capacités IMC $ 65 000 Contribuer au renforcement des capacités du personnel du

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Activité proposée Mécanisme

Budget(Produits)

Zone géographique Description de l’activité

du personnel du PNLP à travers des cours de courte durée en suivi-évaluation, financement et gestion axés sur les résultats, qualité des services et stratégies de communication. ($ 65 000);

PNLP à travers des cours de courte durée en suivi-évaluation des interventions de lutte contre le paludisme, en financement et gestion axés sur les résultats, qualité des services et stratégies de communication. ($ 65 000);

3. Coordination IMC $ 75 000 Central

Contribuer à l’organisation de réunions et à la gestion des informations du Comité de lutte contre le paludisme. Ce soutien inclut la location de chambres, la distribution des cartes d’invitation et des notes de la réunion, ainsi que pour d’autres coûts apparentés qui viennent en appui à l’organisation des réunions au moins une fois par trimestre

SOUS-TOTAL:Renforcement des capacités du PNLP

$240 000($0)

SUIVI & EVALUATION1. Vérification au niveau de

l’utilisation finale TBD $ 100 000 National Suivi de la disponibilité et de l’utilisation de produits anti-palustres clés au niveau des structures sanitaires

2. Réalisation des missions semestrielles de contrôle qualité des données IMC $ 40 000 National

Appui au PNLP pour l’organisation de missions semestrielles de contrôle qualité des données.

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Activité proposée Mécanisme

Budget(Produits)

Zone géographique Description de l’activité

3. Evaluation de la qualité de la prise en charge des cas de paludisme une fois par an ($40 000

IMC ($50 000 National Contribuer pour l’évaluation de la qualité de la prise en charge des cas de paludisme une fois par an ($40 000

4. Validation trimestrielle des données de suivi des interventions de lutte au niveau district.

IMC ($160 000) NationalAider le PNLP pour la validation trimestrielle des données de suivi des interventions de lutte au niveau district.

SOUS-TOTAL:Suivi & Evaluation

$350 000($0)

COMMUNICATION POUR LE CHANGEMENT DE COMPORTEMENT

1. IEC/CCC dans le but d’accroitre l’utilisation des MII, des ACT et des SP.

IMC $300 000 National

Soutenir le PNLP dans l’exécution de sa stratégie IEC/CCC grâce à des activités visant à augmenter la prise de conscience et l’utilisation des produits de lutte contre le paludisme (MII, ACT, TDR et SP)

3. Communication sur la campagne MILDA IMC $250 000 National

L’USAID offrira son appui en vue de la communication portant sur la campagne, en s’assurant de la justesse des messages relatifs aux points de distribution, l’installation, l’utilisation et l’entretien des moustiquaires

SOUS-TOTAL: Communication pour le changement de comportement

$550 000($0)

GESTION ET ADMINISTRATION DANS LE PAYS

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Activité proposée Mécanisme

Budget(Produits)

Zone géographique Description de l’activité

Recrutement d’un cadre de santé américain comme Conseiller en paludisme pour diriger les activités de l’USAID relatives à la lutte contre le paludisme au Burkina Faso et d’un conseiller technique américain pour la mise en œuvre des subventions du Fonds mondial pour le paludisme et le renforcement du système de santé ; et un poste national du pays hôte pour appuyer les activités de l’USAID relatives à la lutte contre le paludisme au Burkina Faso.

USAID $ 1 100 000 Ouagadougou

Appui en vue du recrutement de 2 cadres de santé américain dont l’un comme Conseiller en paludisme pour diriger les activités de l’USAID relatives à la lutte contre le paludisme au Burkina Faso et l’autre en tant que pour la mise en œuvre des subventions du Fonds mondial pour la lutte contre la paludisme et le renforcement du système de santé . Ceci inclut aussi un appui pour d’autres coûts administratifs de l’Ambassade liés au conseiller en paludisme, tels que l’ICASS, etc. et les charges salariales d’un cadre national spécialiste en santé du pays hôte pour appuyer les activités de l’USAID relatives à la lutte contre le paludisme au Burkina Faso.

SOUS-TOTAL:Gestion et administration

$1 100 000($0)

GRAND TOTAL $12 000 000($)

Composition des partenaires de mise en œuvre

DELIVER (suivi) - $8 915 000

Projet IMC - $1 935 000

USP PQM (suivi) – $150 000

Coûts d’appui du programme de l’USAID - $1 100 000

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