Urbanité vs ruralité. Impacts sur la pratique professionnelle

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FICHE À CONSERVER : AVIS PROFESSIONNEL N o 120 ÉTÉ 2013 URBANITÉ VS RURALITÉ IMPACTS SUR LA PRATIQUE PROFESSIONNELLE Photos : sarahmb.com rg .o fq c t s t .o www 62 26 vention 150 n publication co e t s o P SOMMAIRE Le mot du président 3 Le mot de la secrétaire et directrice générale 4 Les signalements au Curateur public du Québec 18 Un nouveau cadre d'inspection professionnelle 20 Membres Émérite et Honoraire 22 Symposium santé mentale et intervention sociale 30

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FICHE À CONSERVER : AVIS PROFESSIONNEL No 120 ÉTÉ 2013

URBANITÉVS RURALITÉIMPACTS SUR LA PRATIQUEPROFESSIONNELLE

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SOMMAIRELe mot du président 3

Le mot de la secrétaire et directrice générale 4

Les signalements au Curateur public du Québec 18

Un nouveau cadre d'inspection professionnelle 20

Membres Émérite et Honoraire 22

Symposium santé mentale et intervention sociale 30

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la permanence ET LES ADMINISTRATEURS DE L’ORDRE

ISSN-1924-892X

Poste publication convention 1502662

Dépôt légal : 3e trimestre 2013

Bibliothèque et Archives nationales

du Québec, 2013

Bibliothèque et Archives Canada, 2013

À chacun sa première page!

Ruralité ou urbanité?

à qui donner préséance?

Pour éviter de prendre une telle décision le

Bulletin a choisi de produire deux premières

pages différentes!

La permanenceAdministrateurs

LISTE DES MEMBRES DU CONSEIL D’ADMINISTRATION2013-2014 DE L’ORDRE DES TRAVAILLEURS SOCIAUX ET DES THÉRAPEUTES CONJUGAUX ET FAMILIAUX DU QUÉBEC

Secteur travail social

Région 01/11 - Bas-St-Laurent/

Gaspésie/Îles-de-la-Madeleine

Pierre-Paul Malenfant, T.S.

Région 02 - Saguenay/Lac-St-Jean

Danièle Tremblay, T.S.

Région 03/12 - Capitale-Nationale/

Chaudière-Appalaches

Lucie D’Anjou, T.S.

Marie-Josée Dupuis, T.S.

Serge Turcotte, T.S.

Région 04/17 - Mauricie/Centre-du-Québec

Claude Leblond, T.S.

Région 05 - Estrie

Claudette Guilmaine, T.S.

Région 06/13 - Montréal/Laval

Louise Couture, T.S.

Alain Fredet, T.S.

Mary-Dave Guiateu, T.S.

Marie-Andrée Laramée, T.S.

Suzanne Thibodeau-Gervais, T.S.

Tommy Yaun, T.S.

Région 07 - Outaouais

Guylaine Ouimette, T.S.

Région 08/10 - Abitibi/Témiscamingue/

Nord-du-Québec

Rolande Hébert, T.S., T.C.F.

Région 09 - Côte-Nord

Stéphane Verret, T.S.

Région 14/15 - Lanaudière/Laurentides

Madeleine Laprise, T.S.

Région 16 - Montérégie

Rachel Bonneau, T.S.

Sonia Gilbert, T.S.

Secteur thérapie conjugale et familiale

Sylvain Nadeau, T.C.F.

Membres externes nommés par l'Office

des professions

Denis Bruneau

Claire Denis

Jacques Carl Morin

Rollande Parent

255, boulevard Crémazie Est, bureau 520 Montréal Québec H2M 1M2

Téléphone : 514 731-3925 Télécopieur : 514 731-6785

Sans frais : 1 888 731-9420

Liste par services et numéros de boîtes vocales

PrésidencePrésident Claude Leblond, T.S. poste 232Assistante à la présidence Sara Veilleux poste 287

Direction généraleSecrétaire et directrice générale Ghislaine Brosseau, T.S. poste 226Assistante de direction Marie-Cécile Pioger poste 224Courtière de connaissances Geneviève Cloutier poste 297Secrétaire Émilie Grégoire poste 245

Direction des services administratifs et des technologies de l’informationDirectrice Sylvie Tremblay poste 230Secrétaire administrative Rose-Myrlène Dorival poste 241Technicienne en administration Carolina Loyola poste 239Commis intermédiaire Mélissa Nourry poste 237Agent de service à la clientèle David Painchaud poste 280Réceptionniste Colette Dumas poste 0

Direction des communicationsDirecteur Luc Trottier poste 244Agente de communication Anouk Boislard poste 223Secrétaire Lucie Borne poste 295Coordonnateur de la revue Intervention Claude Larivière, T.S. poste 228Secrétaire Isabelle Tessier poste 225

Direction du développement professionnelDirectrice Natalie Beauregard, T.S. poste 243Assistante de direction Isabelle Poirier poste 235Chargée d’affaires professionnelles Marie-Lyne Roc, T.S. poste 231Chargé d’affaires professionnelles Alain Hébert, T.S. poste 292Chargée d’affaires professionnelles, T.C.F. Anne-Marie Veilleux, T.C.F.,

avocate poste 289Chargée de projets (contractuelle) Lyse Gautier, T.S. poste 296Chargée de projets Nicole Picard, T.S. poste 286Responsable du programme de l’inspection professionnelle

Jean-Yves Rheault, T.S. poste 234

Secrétaire (inspection) Johanne Martel poste 290Secrétaire Tatiana Petrova poste 293Secrétaire (secteur T.C.F.) Lucie Robichaud poste 250Secrétaire Marthe Bernard poste 291

Service juridiqueConseiller juridique Richard Silver, T.S., avocat poste 227

Direction des admissionsDirectrice Marielle Pauzé, T.S. poste 238Agente de recherche (contractuelle) Pauline Morissette, T.S. poste 285Assistante de direction Sylvie Poirier poste 240Secrétaire (réadmission) Nathalie Fiola poste 242Secrétaire (admission, médiation familiale) Carole Piché poste 249

Bureau du syndicSyndic Marcel Bonneau, T.S. poste 333Syndics adjoints

Étienne Calomne, T.S. poste 222 Jacqueline La Brie, T.S. poste 242

Isabelle Lavoie, T.S. poste 242 Joan Simand, T.S. poste 242Secrétaire (bureau du syndic) Nathalie Fiola poste 242

Conseil de disciplineSecrétaire au conseil de discipline Me Maria Gagliardi poste 286Secrétaire au contrôle de l’exercice professionnel Émilie Grégoire poste 293(discipline)

Comité de révisionSecrétaire au contrôle de l’exercice professionnel Johanne Martel poste 290

CourrielPour rejoindre un permanent de l’Ordre, inscrivez la première lettre du prénom suivie du nom defamille et ajoutez @otstcfq.org .

Bulletin de l’OTSTCFQN° 120, été 20132

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Bulletin de l’OTSTCFQN° 120, été 2013 3

Extraits du rapport d’activités présenté par le président dans le cadre del’Assemblée générale annuelle de l’Ordre le jeudi 13 juin 2013. La versioncomplète de ce texte se retrouve dans le Rapport annuel 2012 – 2013 del’OTSTCFQ, disponible en ligne.

Comme le veut la tradition, je débuterai ce rapport en partageant avecvous certaines statistiques. D’abord, au niveau du membership, alors quenous comptions 8 759 membres au 31 mars 2012, nous avons atteint, au31 mars 2013, le nombre impressionnant de 11 395 membres en règle,soit une hausse de 2 636 membres, ou, si vous préférez, d’environ 30 %.

Bureau du syndicParce que nous prenons très au sérieux notre mandat de protection du

public, nous avons consenti à augmenter substantiellement le nombred’heures de travail au bureau du syndic. La hausse du nombre de membreset la multiplication des activités à risque de préjudice auront certainementun impact sur le nombre de demandes d’enquêtes et nous voulions êtreprêts à y répondre. Ainsi, le bureau du syndic sera en mesure de réagir plusrapidement que ne l’exige le code des professions, soit 90 jours.

Conseil de disciplineCette année encore, nous dénonçons les délais inacceptables qui

existent entre l’audition d’une cause et le moment où le jugement estrendu par le conseil de discipline. Cette situation met en péril toute la

crédibilité du système professionnel. À cet effet, nous comptons énormément sur le projet de loi 17(Loi modifiant le Code des professions en matière de justice disciplinaire) pour venir corriger cettesituation.

Comité de formationL’Ordre a développé un outil pour évaluer l’adéquation entre les programmes universitaires et les

compétences attendues chez les finissants en travail social. Cet outil vise à déterminer si les étudiantssont en mesure d’acquérir le bagage de connaissances nécessaires pour exercer leur profession. Or,malgré la rigueur de cet outil, le comité de la formation n’a pu s’entendre sur son utilisation. Ledossier a donc été retourné au conseil d’administration.

Inspection professionnelleEn plus d’atteindre sa cible, soit 400 visites d’inspections, le comité d’inspection professionnelle

a élaboré un nouveau mode d’inspection en lien avec les exigences et les compétences propres àl’exercice de la profession de travailleur social. L’autoévaluation est au cœur de cette nouvelle pratiquequi entre en vigueur au cours de la prochaine année.

La gestion des droits acquisEn cours d’année, nous avons reçu de la part des établissements les listes de personnes devant

bénéficer de droits acquis. Ces personnes ne sont pas membres de l’Ordre, mais paient des fraisannuels et sont soumises à des règles concernant la formation continue. Pour leur permettred’exercer les activités pour lesquelles elles possèdent des attestations de pratique, nous avons duélaborer une série de règlements, lesquels constituent en quelque sorte la clé permettant à cespersonnes d’avoir accès à la pratique de ces activités.

Chez les thérapeutes conjugaux et familiauxUn autre élément du projet de loi 21 porte sur la réglementation de la pratique de la

psychothérapie, dossier particulièrement important pour nos collègues thérapeutes conjugaux etfamiliaux. En effet, un grand nombre de T.C.F. ont entrepris les démarches nécessaires auprès del’Ordre des psychologues pour obtenir leur permis de psychothérapeute. Plusieurs ont même déjàleur permis en main. Nous possédons désormais un portrait clair en ce qui concerne l’avenir de cetteprofession : la décision du Conseil interdisciplinaire, à l’effet que la thérapie conjugale et familialeconstitue une forme de psychothérapie et la mise en place d’une formation universitaire en thérapieconjugale et familiale assureront la pérennité et l’épanouissement de cette profession.

L’Ordre sur la scène publiqueÀ la suite de notre passage devant la commission parlementaire spéciale sur la question de mourir

dans la dignité, nous avons participé aux travaux du comité d’éthique mis sur pied par le Collègedes médecins afin d’étudier la possibilité, pour une personne atteinte d’une démence causée parune maladie dégénérative du cerveau, de faire une demande anticipée d’aide médicale à mourir.

À l’occasion de la Journée mondiale du sida, le 1er décembre dernier, nous avons demandé augouvernement de revenir sur sa décision d’annuler la campagne de communication et desensibilisation auprès du grand public, en affirmant que la prévention et l’éducation populaire sontdes éléments essentiels sans lesquels il sera impossible de vaincre ce fléau qui a d’innombrablesimpacts physiques et psychosociaux sur les personnes atteintes et sur leur entourage.

Nous avons également dénoncé la décision du fédéral d’effectuer des coupes majeures dans leprogramme d’assurance santé pour les réfugiés, le PFSI, obligeant ainsi la grande majorité de cespersonnes à défrayer les coûts de médicaments et d’hospitalisation, même pour les accouchements.Du même souffle, nous avons salué la décision du gouvernement du Québec de prendre la relèveen assumant le manque à gagner pour maintenir le programme.

Je m’en voudrais de terminer sans prendre quelques secondes pour remercier du fond du cœurtous les bénévoles qui sont l’âme de notre organisation, ainsi que tout les membres de notrepersonnel. Un merci particulier à Mme Ghislaine Brosseau qui depuis dix ans effectue un travailextraordinaire en tant que secrétaire et directrice générale.

mot du président president’s message

Excerpts from the report of activities presented by the presidentwithin the framework of the Order’s annual general meeting heldon Thursday, June 13, 2013. The complete version of this text canbe found in the OTSTCFQ’s 2012-2013 Annual Report availableonline.

In keeping with tradition, I will open this report by sharing afew statistics with you. First, in terms of membership, while wehad 8,759 members on March 31, 2012, by March 31, 2013, thatfigure had grown to an impressive 11,395 members in goodstanding, i.e. an increase of 2,636 members or, if you will,approximately 30%. Syndic

Because we take our public protection mandate veryseriously, we have agreed to significantly increase the number ofworking hours at the syndic. The higher membership and theincreased number of activities carrying a risk of harm willcertainly have an impact on the number of requests forinvestigation and we wanted to be prepared to meet demand.Therefore, the syndic will be in a position to respond morequickly than required by the Professional Code, i.e. 90 days. Disciplinary Council

This year again, we are denouncing the unacceptable delaysthat still persist between the time a case is heard and the time adecision is rendered by the Disciplinary Council. This situationundermines the credibility of the entire professional system. Forthis reason, we are counting a great deal on Bill 17 (Act to amendthe Professional Code with respect to disciplinary justice) toremedy the situation. Training Committee

The Order has developed a tool to evaluate the adequacy ofuniversity programs as they relate to the competencies expectedof social work graduates. In other words, this tool seeks todetermine whether or not the students are in a position toacquire the knowledge set needed for the practice of theirprofession. Yet, despite the stringency of this tool, the TrainingCommittee was unable to agree on its use. The file has thereforebeen returned to the Board of Directors. Professional Inspection

In addition to achieving its goal, i.e. 400 inspections, theProfessional Inspection Committee has developed a newinspection mode related to the requirements and competenciesspecific to the social work profession. Self-evaluation is at thecore of this new practice, which will go into effect over thecoming year. Management of Acquired Rights

During the year, establishments provided us with lists ofpersons who should benefit from acquired rights. These personsare not members of the Order, but pay annual fees and aresubject to regulations on continuous education. To allow themto carry out the activities for which they have attestations ofpractice, we had to develop a series of regulations, whichconstitute, to some extent, the key to allowing these individualsto practice these activities. Marriage and Family Therapists

Another element of Bill 21 deals with regulations on thepractice of psychotherapy, a file of particular importance to ourcolleagues practicing marriage and family therapy. In fact, alarge number of couples and family therapists have undertakenthe required steps with the Order of Psychologists to obtain theirpsychotherapy permit. Several have already obtained theirpermit. We now have a clear picture of the future of thisprofession: the Interdisciplinary Council’s decision stating thatmarriage and family therapy constitutes a form of psychotherapyand the implementation of university training in couples andfamily therapy, will ensure the future and development of thisprofession. The Order on the public stage

In the wake of our appearance before the specialparliamentary commission on the issue of dying with dignity, wecontributed to the work of the Ethics Committee established bythe College of Physicians to study the possibility for a personsuffering from dementia caused by a degenerative brain diseaseto request physician-assisted dying ahead of time.

On World AIDS Day held on December 1st last, we asked thegovernment to reverse its decision to cancel the publiccommunication and awareness-raising campaign, as publicprevention and education campaigns are essential to fightingthis disease, which has countless physical and psychosocialimpacts on their victims and those around them.

We also denounced the federal government’s decision tomake major cuts to the health insurance program for refugees,the IFHP, requiring most of these persons to cover the cost ofmedication and hospitalization, even childbirth. On the otherhand, we applauded to Québec government’s decision to takeover, assuming the shortfall in order to maintain the program.

In closing, I would like to take a few seconds to extend myheartfelt thanks to the many volunteers who are the very soul ofour organization, as well as to every member of our staff. Specialthanks go to Ghislaine Brosseau who, for ten years, has donesuch a remarkable job as our Secretary and Executive Director.

ClaudeLeblond, T.S., M.S.s.Président

Page 4: Urbanité vs ruralité. Impacts sur la pratique professionnelle

4 Bulletin de l’OTSTCFQN° 120, été 2013

Extraits du rapport d’activités présenté par la secrétaire et directrice généraledans le cadre de l’Assemblée générale de l’Ordre, le jeudi 13 juin 2013. Laversion complète peut être consultée dans le rapport annuel 2012-2013 del’Ordre, disponible en ligne.

Le défi du projet de Loi 21

La direction des services administratifs et des technologies de l’informationavec à sa tête Sylvie Tremblay et celle des admissions dirigée par Marielle Pauzéont relevé le colossal défi de faire atterrir le projet de loi 21. Au cours del’année, ces deux directions ont reçu et traité plus de 3 000 demandesd’admission ou de réadmission ainsi que 4 000 dossiers de demandeurs dedroits acquis. Au niveau de la logistique, de l’informatique et du support à laclientèle, la charge de travail était plus qu’impressionnante. Il a falluapprendre à gérer la situation, réagir rapidement et identifier les solutionspour offrir le meilleur service possible.

En parallèle, Sylvie Tremblay et son équipe ont piloté le développement dusystème informatique permettant le paiement de la cotisation en ligne. Pourune première année, nous avons rejoint 27 % de nos membres ce qui est toutà fait remarquable.

Nouvelles réglementations en lien avec le projet de loi 21

Les changements apportés par le projet de loi 21 ont nécessité larédaction de plusieurs règlements ayant pour effet, notamment, de permettre aux personnes détenantdes droits acquis, à des techniciens en travail social et à des étudiants en travail social d’exercercertaines activités réservées à nos membres, selon certaines conditions. Notre conseiller juridique, MeRichard Silver, T.S., a également amorcé le travail de réflexion qui mènera à l’élaboration d’un projetde règlement qui rendra la formation obligatoire comme dans plusieurs autres ordres professionnels.

À la direction du développement professionnel

L’équipe de la direction du développement professionnel, dirigée par Mme Natalie Beauregard, apoursuivi son travail exceptionnel pour compléter les derniers documents en lien avec le projet de loi 21.Ils ont également répondu à de nombreux questionnements concernant l’application de cette loi. Cettedirection a de plus réalisé le changement de cap quant aux avis professionnels. Toujours inspirés desituations vécues sur le terrain, ces avis sont désormais présentés de façon à rejoindre une majorité demembres.

Le partenariat avec l’Université de Sherbrooke en ce qui concerne la dispensation de notreprogrammation annuelle de formation continue se poursuit et des améliorations constantes sontapportées afin de répondre aux attentes de nos membres. Dans le cadre des Journées annuelles deformation continue 2013, nous proposerons nos premières sessions de formation en visioconférence.

Nous avons approfondi nos réflexions sur la spécificité de la profession de travailleur social, sur ce quiconstitue son essence même, ses racines. Ce processus a donné naissance au Référentiel d’activitéprofessionnelle lié à l’exercice de la profession de travailleur social. Ce document fera époque dansl’évolution de notre profession, parce qu’il nomme comme jamais nous ne l’avions fait auparavant lesexigences et les compétences propres à la pratique du travail social.

Déjà, ce document phare nous a guidés dans l’élaboration d’outils d’évaluation des compétences despersonnes formées à l’étranger et qui souhaitent pratiquer le travail social au Québec et pour la refontede notre programme d’inspection professionnelle.

L’Ordre dans l’univers des médias sociaux

La direction des communications a permis à l’Ordre de faire ses premiers pas dans l’univers des médiassociaux. Chaque jour, en moyenne, plus de 1 500 personnes visitent notre page Facebook. Une bonnepartie de ceux ci sont étudiants, ce qui est une bonne nouvelle sur le plan de la relève.

Je tiens également à souligner la qualité de la vidéo produite dans le cadre de la Semaine destravailleuses sociales et des travailleurs sociaux et qui met en vedette le travailleur social et championmondial de slam, David Goudreault, T.S., qui en a signé le texte et en assure la narration. Diffusée surYoutube et intitulée Raviver l’espoir, cette vidéo propose une dizaine de courtes scènes présentant desproblématiques sociales différentes et mettant en lumière le rôle incontournable que jouent lestravailleurs sociaux.

Pour conclure

Ce court survol de nos activités démontre bien, à mon sens, les efforts déployés et la cohérence de nosactions dans le but d’atteindre nos deux cibles : l’identité et la modernité. Ces deux pôles demeurerontau cœur de nos actions, au cours des prochains mois, alors que nous poursuivront nos efforts pourrelever les défis que nos administrateurs et l’actualité nous proposeront.

Excerpts from the report of activities presented by the presidentwithin the framework of the Order’s annual general meeting held onThursday, June 13, 2013. The complete version of this text can befound in the OTSTCFQ’s 2012-2013 Annual Report available online.

The challenge of Bill 21The Department of Administrative Services and Information

Technology headed by Sylvie Tremblay and the AdmissionsDepartment headed by Marielle Pauzé met the colossal challengeof implementing Bill 21. During the course of the year, these twodepartments received and processed more than 3,000applications for admission or readmission as well as 4,000 filesfrom acquired rights applicants. In every regard, from logisticsand IT to client support, the workload was most impressive. Theyhad to learn to manage the situation, respond quickly, andidentify the solutions that would allow them to deliver the bestpossible service.

Concurrently, Sylvie Tremblay and her team steered thedevelopment of the computer system that would allow fees to bepaid online. In this first year, we reached 27% of our members,which is quite remarkable.

New regulations related to Bill 21Changes arising from Bill 21 required the drafting of several

regulations designed, among others, to allow persons withacquired rights, social work technicians and social work studentsto exercise, under certain conditions, some activities reserved toour members. Our legal advisor also undertook the reflectionprocess that will lead to the development of regulations that willmake training compulsory, as it is in several other professionalorders.

Professional Development DepartmentThe team in the Professional Development Department,

headed by Natalie Beauregard, has continued its outstandingwork to complete the final documents related to Bill 21. They alsoanswered many questions concerning the application of this bill.Moreover, this department also steered the change of directionwith regards to professional notices. Always inspired by situationsin the field, these notices are now presented in a manner that willreach a majority of our members.

We are pursuing our partnership with the University ofSherbrooke for the provision of our annual continuous trainingprogram. As well, we are constantly making improvements tomeet our members’ expectations. Within the framework of 2013Annual Continuous Training Days, we are offering our firsttraining sessions via videoconferencing.

We have reflected in greater depth on the specific nature of thesocial work profession, on what constitutes its very essence andits roots. This process gave rise to the document on professionalactivities related to the practice of the social work profession. Thiswill be a historic document in the evolution of our professionbecause it lays out, as never before, the requirements andcompetencies specific to the practice of social work.

Already, this landmark document guided our development oftools for evaluating the competencies of persons trained abroadwho wish to practice social work in Québec and the reworking ofour professional inspection program.

The Order in the world of social mediaThe Communications Department allowed the Order to take

its first steps into the world of social media. Every day, onaverage, more than 1,500 persons visit our Facebook page. Manyof them are students, which is good news about the succession.

I would also like to note the quality of the video producedwithin the framework of Social Work Week. It showcases socialworker and world champion slammer David Goudreault, S.W.,who wrote and narrated the script. Aired on YouTube and entitledRaviver l’espoir, this video consists of ten or so short scenespresenting different social problems and highlighting theessential role of social workers.

In closingI believe that this brief overview of our activities effectively

illustrates the efforts put forth and the coherence of the actionswe have implemented in order to meet two objectives: identityand modernity. These two targets will remain at the heart of ouractions over the coming months, as we pursue our efforts to meetthe challenges presented by our directors and the emergence ofnew issues.

mot de la secrétaire

et directrice générale

MESSAGE FROM

THE SECRETARY AND EXECUTIVE Director

Ghislaine Brosseau, T.S.Secrétaire et directrice générale

Page 5: Urbanité vs ruralité. Impacts sur la pratique professionnelle

• convenu d’émettre une lettre de réprimande en application au Code d’éthiquedes membres du Conseil d’administration de l’OTSTCFQ;

• nommé Mme Suzanne Bourbonnais, T.S., et Mme Monique Sauriol, T.S., àtitre d’inspectrices;

• nommé Mme Cynthia Brosseau, T.S., T.C.F., à titre de membre du Comité dela pratique en thérapie conjugale et familiale;

• convenu que l’Ordre devienne membre de l’Association Québec-Canada pourla formation, la recherche et l’intervention sociale (AQCFRIS) et nommeM. Claude Leblond, T.S., à titre de représentant;

• accepté l’offre de service de la firme Éduconseil inc. visant la révision duprocessus d’inspection professionnelle des travailleuses sociales et destravailleurs sociaux;

• adopté les Lignes directrices : Déterminer le plan d’intervention pour unepersonne atteinte d’un trouble mental ou présentant un risque suicidaire qui esthébergée dans une installation d’un établissement qui exploite un centre deréadaptation pour les jeunes en difficulté d’adaptation telles que présentées à laséance du Conseil d’administration du 28 septembre 2012;

• délégué à Mme Sylvie Tremblay, directrice des services administratifs et destechnologies de l’information, la responsabilité de négocier toute questionlocative liée au présent bail de l’Ordre se terminant en octobre 2014.

Les RÉSOLUTIONS du Conseil d’administration de l’Ordre

Lors de sa séance du 7 décembre 2012, le Conseil d’administration a :

5Bulletin de l’OTSTCFQN° 120, été 2013 5

Le Comité exécutif de l’Ordre pour 2013-2014

Ici comme ailleurs, les boissons énergisantes gagnent chaque jour en popularité, surtout chez les jeunes.Disponibles en vente libre dans « tous les bons dépanneurs » ces boissons sont présentées comme de véritablespotions magiques qui décuplent les forces, améliorent les performances physiques et intellectuelles, etc.

L’Institut universitaire en santé mentale de Québec s’est penché sur les effets nocifs de ces boissons,particulièrement pour les clientèles aux prises avec des problèmes de santé mentale. Dominique Cazeau,travailleuse sociale, est membre du groupe de réflexion sur les situations à risques par les boissons énergisanteset produits d’entrainement, mis sur pied par l’équipe de psychiatrie et toxicomanie de l’Institut. Elle nous faitpart de ses observations : « Certains usagers peuvent consommer jusqu’à 10 canettes de boissons énergisantespar jour; d’autres me partagent fièrement être abstinents depuis quelques mois, en adoptant plutôt les boissons

énergisantes, le tout pris avec leurs benzodiazépines… (…) Ces boissons interagissent avec la médication et exposent les personnes à d’importantsrisques pour la santé. Des cas cliniques ont aussi démontré que ces boissons peuvent déclencher des phases maniaques ou dépressives chez lespersonnes souffrant de la maladie bipolaire ».

Les travaux du groupe de réflexion ont permis de réaliser une revue de littérature sur le sujet, de documenter les interactions médicamenteuses avecles principaux médicaments psychiatriques pour ensuite conduire à une évaluation exploratoire des habitudes de consommation de boissonsénergisantes et de substances d’entrainement chez la clientèle de l’institut. Dominique Cazeau précise également que deux dépliants ont été produitsà titre d’outils de sensibilisation et de prévention : Caféine et boissons énergisantes et Substances d’entrainement.

Bravo à Mme Cazeau et à toute son équipe. Pour en savoir plus sur l’IUSMQ, visitez leur site internet en tapant : http://www.institutsmq.qc.ca

Santé mentale et boissons énergisantes :Un cocktail risqué pour les clientèles vulnérables

Au terme de l’assemblée générale

annuelle de l’Ordre, tenue le 13 juin

dernier, les administrateurs ont

procédé à l’élection des membres du

comité exécutif que nous avons le

plaisir de vous présenter. Ainsi, dans

l’ordre habituel, saluons

M. Jean Carl Morin, administrateur

nommé par l’Office des professions du

Québec, M. Claude Leblond, T.S.,

président, Mme Rolande Hébert, T.S.,

T.C.F., deuxième vice-présidente,

M. Serge Turcotte, T.S., trésorier,

Mme Sonia Gilbert, T.S., première

vice-présidente.

Page 6: Urbanité vs ruralité. Impacts sur la pratique professionnelle

ENTRE LE PRÉ ET LE BITUME; comment se conjugue la pratique professionnelle?

La proximité ou l’éloignement des services, l’anonymat ou la confidentialité, les valeurs, la culture et le rôle de la

communauté influencent tant les problématiques que vos solutions et vos approches. Mais, existe-t-il une pratique

propre au milieu urbain et une autre spécifique au milieu rural? Il est difficile d’identifier précisément les caractéristiques

propres à chacun des milieux, ou de distinguer quelles problématiques sont tributaires du contexte rural où urbain.

Toutefois, comme le font valoir plusieurs des textes de ce dossier, la ruralité est bien plus que l’absence d’urbanité!

Loin de s’établir entre deux pôles, la réalité québécoise se décline en une variété de tableaux, allant des communautés

proprement rurales, aux grands centres urbains en passant par les plus petites villes, les villages, les vastes territoires

nordiques, etc. Cette diversité contribue à donner à votre pratique toute sa souplesse et sa richesse. Ce dossier propose

des récits de pratique de membres qui ont au moins un point en commun : ils sont passionnés. Bonne lecture.

6

URBANITÉ VS RURALITÉIMPACTS SUR LA PRATIQUE PROFESSIONNELLE

Bulletin de l’OTSTCFQN° 120, été 2013

Cette question très juste et pertinente a été lancée l’an dernier

par Pierre Asselin, éditorialiste au journal Le Soleil1, alors qu’il

commentait le manque d’intérêt du ministre de la Santé et des

Services sociaux de l’époque quant au taux alarmant de détresse

psychologique en milieu agricole. À l’instar de Pugh et Cheers

(2010), auteurs de Rural Social Work : International perspective,

M. Asselin soulignait le manque de connaissance scientifique sur

la population agricole et, par extension, la population rurale. Au

meilleur de notre connaissance, seulement deux doctorants

québécois s’intéressent à la santé psychologique des agriculteurs

(Ginette Lafleur en psychologie et moi-même, Philippe Roy, en

service social).

Entre la ville et la toundra…

beaucoup de recherches en développement régional, notamment

par le réseau de l’Université du Québec. Cependant, une recension

succincte des écrits ne trouve à peu près aucune trace de recherche

publiée sur le travail social rural au Québec (Roy & Tremblay, 2012).

Cette question est légitime pour le travail social puisque la

recherche québécoise semble s’être surtout concentrée sur les

problèmes sociaux en milieux urbains. Par exemple, la pauvreté

semble avoir été beaucoup plus étudiée sous la forme de

l’itinérance dans les métropoles et, ce faisant, mieux connue que

l’isolement et la marginalisation dans les régions rurales ou

éloignées. À l’opposé de la recherche en milieu urbain, il existe une

littérature scientifique sur les problèmes sociaux du Grand Nord

québécois, principalement développée en santé publique et en

sciences infirmières (Fournier, Lessard, Aubé & Gauthier, 2012).

Mais entre la ville et la toundra, la recherche en travail social

démontre peu d’intérêt pour la ruralité. Il faut souligner qu’il se fait

Pourtant, les milieux ruraux connaissent des problématiques

importantes, comme des taux de suicide plus élevés qu’en milieu

urbain, spécialement chez les hommes (Martinez, Pampalon,

Hamel & Raymond, 2004), taux de détresse psychologique deux

fois et demie plus élevé chez les agriculteurs que dans la population

générale (Lafleur & Allard, 2006). Pour faire face à ces défis sociaux

et de santé, plusieurs communautés rurales peuvent compter sur

des ressources cruciales.

Dans le cadre de ma recherche doctorale présentement en cours

sur les rôles masculins et l’adaptation au stress chez les agriculteurs

québécois, j’ai eu l’occasion de rencontrer plusieurs intervenants

et travailleurs sociaux qui œuvrent en milieu rural. Ils font un travail

remarquable, innovateur, mais leurs pratiques demeurent

largement inconnues ou dans la « littérature grise » (p. ex. :

rapports d’activités publiés à l’interne), peu ou pas accessible dans

les revues scientifiques et les banques de données bibliothécaires.

Nous sommes en retard sur le reste du monde

Ce manque d’intérêt de la part des milieux universitaires

québécois tranche avec la situation à l’international. Dans

Travail social rural au Québec

Qu’attendent nos universités pour s’ouvrir à la vie

en-dehors des villes?Philippe Roy

Doctorant en service social, Université Laval

[email protected]

1. « Mal de vivre agricole », Publié le 25 mai 2012 : http://www.lapresse.ca/le-soleil/opinions/editoriaux/201205/24/01-4528393-mal-de-vivre-agricole.php

g

Page 7: Urbanité vs ruralité. Impacts sur la pratique professionnelle

plusieurs pays, non seulement la recherche est bien développée,

mais la formation aussi. C’est le cas de l’Australie qui se démarque

avec des revues scientifiques, comme Rural Social Work Journal,

Australian Journal of Rural Health et des centres de recherche

consacrés à la santé et aux services sociaux en milieu rural. La revue

internationale Rural & Remote Health comprend des sections pour

chaque continent. Les milieux ruraux québécois représentent de

vastes possibilités sur le plan de la recherche, de la formation et de

l’intervention en travail social. Il est suggéré d’aborder la recherche

sur la santé psychosociale en milieu rural au-delà de la simple

description des problèmes, mais aussi de miser sur la description

des solutions, des ressources et des forces (Bourke, Humphreys,

Wakerman & Taylor, 2010).

En bref, environ 20 % de la population québécoise et canadienne

vit en milieu rural (Martinez et al., 2004). L’ignorance actuelle des

problématiques vécues dans les communautés rurales soulève des

questions sur le plan de la justice sociale et de l’égalité, ce qui

interpelle toutes les universités, qu’elles soient implantées en

région ou en milieu urbain. Il est légitime qu’on s’attache à mieux

connaître les conditions de vie de ces communautés : leurs défis et

leurs ressources.

Remerciements à Sacha Genest-Dufault pour la révision du texte.

Références et publications suggérées :

Bourke, L., Humphreys, J. S., Wakerman, J., & Taylor, J. (2010). From problem-

describing to problem-solving: challenging the deficit view of remote and rural health.

[Research Support, Non-U.S. Gov't]. Aust J Rural Health, 18(5), 205-209.

Droz, Y., Mieville-Ott, V., Jacques-Jouvenot, D., Jouvet, L., Deschamps-Léger, L., Lafleur, G.,

et al. (2012). Les conséquences sociopsychologiques des politiques agricoles, Étude

interdisciplinaire et comparative Suisse-France-Québec. Genève, Suisse: ConSoPPa.

Fournier, L., Lessard, L., Aubé, D., & Gauthier, J. (2012). Modèles d’organisation des

services en santé mentale de première ligne au Nunavik et sur la Basse-Côte-Nord, sur

http://www.qualaxia.org/ms/trajectoires/index.php?lg=fr

Labrecque-Duchesneau, M., Gagné, J., & Picard, F. (2011). Le travailleur de rang: une

plus-value pour une qualité de vie en milieu rural. Intervention, 135(2), 106-114.

Lafleur, G., & Allard, M.-A. (2006). Enquête sur la santé psychologique des producteurs

agricoles du Québec: COOP Fédérée.

Martinez, J., Pampalon, R., Hamel, D., & Raymond, G. (2004). Vivre dans une

collectivité rurale plutôt qu’en ville fait-il vraiment une différence en matière de santé et

de bien-être? Québec: Institut national de santé publique du Québec.

Pugh, R., & Cheers, B. (2010). Rural Social Work: An international perspective. Bristol:

Policy Press.

Roy, P., & Tremblay, G. (2012). Comprendre les masculinités rurales: un portrait basé

sur la santé psychologique. Revue Service social, 58(1), 58-84.

Roy, P., Tremblay, G., Oliffe, J., Jbilou, J., & Robertson, S. (2013). Male farmers with

mental health disorders: A scoping review. Australian Journal of Rural Health (21), 3-7.

7Bulletin de l’OTSTCFQN° 120, été 2013

URBANITÉ VS RURALITÉ

IMPACTS SUR LA PRATIQUE PROFESSIONNELLE

Chaque milieu est influencé par sa géographie, par le contexte économique et par la sociologie. Pour aller un peu plus loin sur le sujet,

voici quelques livres et articles.

1. Milieu rural et travail social

Les recherches et l’enseignement sur le travail social en milieu

rural semblent plus nombreux aux États-Unis et dans les provinces

anglophones de l’Ouest canadien. Des articles et revues en

Australie et en Angleterre également.

• Rosemary Green. (2003). Social work in rural areas: a personal and

professional challenge. Australian Social Work, vol.56, no3, p 209-219.

• Article australien qui souligne les défis du travail en milieu rural :

multiplicité des rôles, absence d’anonymat, confidentialité, vie privée,

éthique, etc.

• Bruno Jean, Stève Dionne et Lawrence Desrosiers (2009). Comprendre le

Québec rural. Rimouski : Chaire de recherche du Canada en

développement rural, 79 p.

• Un compte-rendu de lecture est disponible dans le numéro 1, vol.52

(2011) de la revue recherches sociographiques :

http://www.erudit.org/revue/rs/2011/v52/n1/045839ar.pdf

• Philippe Roy et Gilles Tremblay. (2012). Comprendre les masculinités

rurales : un portrait basé sur la santé psychologique. Service social, vol.58,

no1, p68-84.

• http://id.erudit.org/iderudit/1010442ar L’article vise à mieux comprendre

les réalités objectives et subjectives des hommes ruraux qui influencent

leur santé psychologique.

• Gretchen H. Waltman. (2011). Reflections on Rural Social Work. Families in

Society: The Journal of Contemporary Social Services.

http://www.familiesinsociety.org/ArticleArchive/2011/92-2_Waltman.pdf

• Analyse de 34 articles publiés sur ce thème par la revue Families in Society.

• On retrouve aussi des articles sur les catastrophes naturelles (inondations;

feux; etc). Il existe quelques périodiques en anglais, dont Rural Social

Work; Human Services in the Rural Environment; Australian Social Work.

2. Milieu urbain

Les articles mentionnent une concentration des problèmes

sociaux : gentrification et modifications du territoire urbain,

marginalisation, itinérance, exclusion sociale, marginalité,

développement des communautés urbaines, prostitution, usage de

substances, pauvreté. Différence faite entre les grandes villes et les

villes moyennes.

personnes n’ont plus de racines. Aussi les aspects organisation

communautaire et/ou développement communautaire.

L’arrivée de certaines populations dans les villes est liée à la

proximité des services. Par contre, ceci crée des situations où les

• Boiral. (Octobre 1994). Développement social urbain et formation en

travail social. Cachan : Éditions Lavoisier. 108 p.

• Cédric Andrès. (2012). Culture de centre-ville et santé mentale : une réflexion

anthropologique. Santé mentale au Québec, vol.37, no1, p.93-101.

• http://www.erudit.org/revue/smq/2012/v37/n1/1012646ar.html?

vue=resume&mode=restriction (pour le moment, consulter par le biais de

votre bibliothèque)

Ruralité, urbanité et travail social, pistes de lectures

g

Page 8: Urbanité vs ruralité. Impacts sur la pratique professionnelle

À mon premier jour de pratique comme

travailleuse sociale en milieu rural, l’inter-

venante responsable de mon orientation me

confie que « l’achalandage à l’accueil psycho-

social de notre CLSC dépend de la

température ». Hein? Oui, oui m’assure-t-elle; lorsqu’il fait beau, très

peu de demandes, lorsqu’il pleut, soudainement, hausse des

demandes. Mais pourquoi donc? « Les gens ici vivent en fonction de

l’agriculture et des récoltes, tu verras ». Dans les mois suivants, je me

surprenais à sourire lorsqu’en période creuse au travail, je

m’apercevais qu’il avait fait beau toute la semaine!

Le défi de l’intervention en milieu rural :

grand territoire, petites communautés

Nous le savons, aller chercher de l’aide est un pas trop souvent

difficile à franchir pour les gens dans le besoin. Par rapport aux gens

des centres urbains, une barrière supplémentaire se présente aux

gens vivant en milieu rural lorsque vient le temps de consulter. Une

amie, une voisine, un membre de la parenté travaille probablement

au CLSC, ou encore, y consulte la même intervenante. Pareilles

situations soulèvent la notion de confidentialité et de proximité pour

le client, et posent certainement défi aux travailleurs sociaux qui

doivent intervenir avec professionnalisme malgré le contexte. g8 Bulletin de l’OTSTCFQ

N° 120, été 2013

Le grand silence des agriculteursLes agriculteurs constituent un groupe où l’on observe un haut taux de suicide, selonl’Organisation mondiale de la santé. Le suicide chez les agriculteurs est d’ailleurs devenu unphénomène universel. Au Québec, où l’on ne dispose pas de chiffres récents, on a relevé dansles années 1980 des taux de suicide deux fois plus élevés chez les hommes agriculteurs que chezles autres hommes du même âge.

Toutefois, la grande majorité des agriculteurs ne se suicident pas et gardent espoir. Pourbeaucoup, les enfants et la proximité de la nature représentent de puissants facteurs deprotection. Les agriculteurs sont aussi nombreux à se conformer à un modèle masculintraditionnel qui valorise la force, le courage et l’autonomie dans la résolution de problèmes :autant d’attitudes difficilement compatibles avec la demande d’aide, pourtant essentielle quandles idées suicidaires émergent. C'est pourquoi les actions préventives en milieu rural semblent

porter fruit lorsque les intervenants comprennent les réalités vécues par les agriculteurs et vont eux-mêmes à la rencontre de ceux qui n’osenthabituellement pas s’ouvrir et demander de l’aide. C'est le cas du projet Au cœur de familles agricoles1.

Tiré des Nouvelles de l’AQPS, publiées au http://www.aqps.info/nouvelles/grand-silence-des-agriculteurs-319.html

1. www.acfareseaux.qc.ca/

URBANITÉ VS RURALITÉIMPACTS SUR LA PRATIQUE PROFESSIONNELLE

3. Des articles qui touchent aux deux dimensions

(rural et urbain)• Sandrine Jean. (2-12). Les représentations sociales de la ruralité et de

l’urbanité québécoise contemporaine. Une approche par la cartographie

conceptuelle. Recherches sociographiques, vol53, no1, p. 103-131.

L’article vise à faire ressortir les grandes représentations de la ruralité et de

l’urbanité contemporaines au Québec. Une certaine incompréhension des

caractéristiques spécifiques de la ruralité de la part des urbains; les réalités

urbaines semblent mieux comprises.

http://www.erudit.org/revue/rs/2012/v53/n1/1008921ar.html?vue=

resume&mode=restriction (accessible pour le moment par le biais de votre

bibliothèque)

• Exclusion sociale et espace, territoire : article de Nicole Mathieu :

• Nicole Mathieu (1997). Pour une nouvelle approche spatiale de l’exclusion

sociale. Strates, vol 9, mis en ligne le 19 octobre 2005.

http://strates.revues.org/612

• Fréchette, Lucie et Favreau, Louis. (Mars 2003). Le développement social

des communautés : le défi des nouvelles générations de travailleurs

sociaux Gatineau : CÉRIS - Centre d'étude et de recherche en intervention

sociale, 34p. https://depot.erudit.org/id/002090dd : fichier Word

téléchargeable.

• Contribution de l’organisation communautaire au développement social

des communautés à partir de l’expérience québécoise des 40 dernières

années tout en se référant à des interventions actuelles dans ce domaine

ailleurs au Canada

4. Sources consultéesBase de données Repères (accessible à partir de votre bibliothèque municipale

généralement, ou à partir de la bibliothèque d’une université)

Érudit : http://www.erudit.org/

Revues.org : http://www.revues.org/

Denise Bernard, travailleuse sociale, responsable de la recension,

Revue Intervention

SA

QUE?VIEZ-VOUS

Pas si loin, en Montérégie…Renée Dugré, travailleuse sociale

CSSS Jardins Roussilon

[email protected]

Page 9: Urbanité vs ruralité. Impacts sur la pratique professionnelle

Pour l’équipe de professionnels, les petites localités amènent leur lot

de jonglerie. Il importe aux intervenants sociaux de pouvoir référer

à un collègue lorsque la personne est connue, ou encore lorsqu’il y

a déjà intervention avec un proche. En cours de pratique, il m’est

arrivé de devoir recevoir un homme qui venait de perdre son fils, par

suicide. Il n’était pas résident du territoire normalement desservi,

mais l’intervenante de son CLSC avait eu son fils en suivi et avait fait

de l’intervention post-traumatique auprès des jeunes du secteur.

Professionnellement, ma collègue a fait appel à moi pour

s’assurer de la qualité du service qui serait offert à monsieur, étant

donné la situation. Toutefois, la possibilité de changer

d’intervenant est aussi un défi. Les équipes sont restreintes, les

ressources limitées, et les différents points de services éloignés

géographiquement les uns des autres. Le défi de l’intervention en

milieu rural : grand territoire, petites communautés.

La richesse de la pratique en milieu rural

Comme travailleuse sociale, j’aime le défi que représente la

pratique en milieu rural : autonomie et polyvalence sont des

qualités essentielles. Il faut faire preuve d’ingéniosité, d’inventivité,

de débrouillardise afin de trouver les ressources nécessaires aux

besoins de nos clients, malgré la rareté des organismes et la faible

diversité des services offerts sur le territoire.

J’aime beaucoup ma pratique en milieu rural. Contrairement à

mes collègues urbains, lorsque je me rends au travail le matin, par

beau temps, j’ai déjà une petite idée de la journée qui m’attend et

j’ai le privilège, en prime, d’observer les vaches qui se font griller

la couenne et qui me saluent au passage!

9Bulletin de l’OTSTCFQN° 120, été 2013

URBANITÉ VS RURALITÉ

IMPACTS SUR LA PRATIQUE PROFESSIONNELLE

Dans une période où les besoins sont grandissants et les ressources

de plus en plus rares, la Télésanté est une solution novatrice pour

notre réseau. Le Centre de coordination de la Télésanté (CeCoT) du

Réseau universitaire intégré de santé (RUIS) de l’université de

Sherbrooke (UdeS), en collaboration avec des cliniciens, vise à

répondre aux besoins émergeants de développement de service de

santé à distance. Actuellement, les technologies de l’information et

de la communication font partie intégrante de nos milieux de travail

dans le secteur de la santé et des services sociaux. Le Centre de

coordination de la Télésanté du RUIS de l’UdeS dessert une

population de plus d’un million d’habitants, répartis dans trois

régions sanitaires, majoritairement rurales, où les centres de santé et

services sociaux (CSSS) sont éloignés du Centre hospitalier

universitaire de Sherbrooke (CHUS). Elle permet à la population vivant

en milieu rural d’avoir accès à des services de santé spécialisés et sur-

spécialisés directement dans leur région.

Certains professionnels se sentent isolés

Dans un premier temps, notre démarche est de consulter les

différents services pour connaître leurs besoins en Télésanté et

discuter avec eux du soutien que nous pouvons leur apporter. En

effectuant cette cueillette d’information, nous constatons que

certains professionnels se sentent isolés et que l’étendue du territoire

fait en sorte qu’ils n’ont pas toujours les services souhaités. D’autres

professionnels optent pour l’utilisation du service Télésanté afin de

diminuer les coûts et améliorer la qualité des services.

mentorat, des soins palliatifs, de l’oncologie, etc. Elle offre plusieurs

expertises autant cliniques que techniques pour répondre aux

besoins formulés. Chaque membre de l’équipe apporte sa

contribution pour la mise sur pied des différents projets. Les tâches

qui me sont assignées sont la planification, la recherche et

l’organisation de projets en appui aux professionnels pour répondre

aux besoins des usagers. Dans ce texte, je vous présente mon

implication dans le projet de téléformation, télécomparution et la

téléconsultation.

L’équipe du CeCoT peut les conseiller au niveau clinique dans le

domaine de la formation, la consultation, la comparution, du

Les responsables de la formation comprennent

l’importance de la formation continue

La téléformation est un projet qui rend accessible des

conférences pour favoriser le développement des compétences des

professionnels de la santé dans l’ensemble du RUIS de l’UdeS. Un

calendrier Web a été conçu pour permettre aux professionnels de

connaître les conférences disponibles. Elles sont accessibles par la

visioconférence dans tous les établissements de santé de

La Télésanté, une pratique

novatriceHélène Poirier, T.S., M.S.S., conseillère clinique Télésanté

Centre de coordination de la Télésanté, RUIS de l'Université

de Sherbrooke

[email protected]

L’ACFA et letravailleur de rang :agents dechangementConçu et développé par Maria LabrecqueDuchesneau, directrice fondatrice d’AuCœur des familles agricoles (ACFA), leconcept de travailleur de rang, inspiré du

travailleur de rue, s’inscrit dans une approche préventiveproactive. Il cible les producteurs agricoles et leur famille etenglobe le réseau social et la communauté. L’ACFA se dédie aumieux-être des familles agricoles et à leur santé mentale. Avecl’embauche de deux travailleuses de rang, œuvrant chacunedans la complémentarité avec une municipalité, un CSSS et unCLD, un premier coup de barre était donné. ACFA s’est aussiallié l’expertise de l’Agence de santé et des services sociaux dela Montérégie pour orienter le projet et le mener à bon port.

Tiré du site de l’organisme Au cœur des familles agricoles, accessible au

www.acfareseaux.qc.ca

SAVIEZ-VOUS

E?QU

g

Page 10: Urbanité vs ruralité. Impacts sur la pratique professionnelle

L’année 1999 marque les premiers pas d’Info-Social au

Saguenay−Lac-Saint-Jean. Dès sa mise en œuvre, la géographie fait

partie du tableau dans lequel se dessine ce nouveau service dont l’un

des principaux objectifs est d’augmenter l’accessibilité aux services

psychosociaux en étant joignable en tout temps, par téléphone. Ainsi,

toute personne a l’opportunité de téléphoner pour demander de

l’aide, au moment où elle en ressent le besoin, à partir de l’endroit

où ce besoin survient. Info-Social doit par contre relever tout un défi :

Comment offrir un service de qualité à une population vivant des

difficultés variées sur un aussi vaste territoire? En effet, Info-Social

Saguenay-Lac-Saint-Jean doit desservir un territoire de 95 893 km2,

pour une population somme toute restreinte, de 270 000 habitants.

Des outils et des partenariats développés

spécialement pour la réalité locale

possible de développer une expertise sur les problématiques vécues

par la population de son territoire. Les professionnels en intervention

psychosociale à Info-Social élaborent des grilles d’analyse régionales

par divers moyens, tels que l’intervention auprès de cette clientèle

(expérience clinique), la recherche d’information en matière de santé

publique et l’actualité régionale concernant les évènements pouvant

toucher la collectivité, par exemple, les fermetures d’usines.

Le bassin géographique influence la culture, les habitudes de vie

et les coutumes. Tous ces éléments doivent être pris en considération

lors d’une intervention psychosociale où l’individu est considéré

dans son ensemble et en interaction avec son environnement.

Lorsque l’on œuvre dans un service régional Info-Social, il est

D’autres solutions sont mises de l’avant pour atténuer les difficultés

quant à l’étendue du territoire. Entre autres, un travail accru s’effectue

au quotidien afin d’établir et de maintenir des liens de collaboration

avec les divers partenaires du milieu (policiers, organismes commu-

nautaires, milieux scolaires, etc.). À cet effet, un poste régional de res-

ponsable du réseautage des services de crise a été créé. Cette fonction,

occupée par une travailleuse sociale, contribue grandement à établir

et assurer le suivi des ententes de collaborations ainsi que des arri-

mages. La mise en place d’outils de communication internes à Info-

Social et externes avec les principaux partenaires permet d’agir

rapidement lorsque des difficultés touchant la communauté survien-

nent ou lorsque des interventions ne se déroulent pas comme prévu.

10 Bulletin de l’OTSTCFQN° 120, été 2013

g

URBANITÉ VS RURALITÉIMPACTS SUR LA PRATIQUE PROFESSIONNELLE

notre territoire. Les responsables de la formation et les

conférenciers comprennent bien l’importance pour les

professionnels d’avoir accès à de la formation continue. Depuis la

mise sur pied du calendrier Web, en avril dernier, nous constatons

une participation intéressante des professionnels aux conférences.

Ce projet n’en est qu’à ses débuts, mais déjà nous remarquons une

évolution rapide de l’intérêt des professionnels.

Nous sommes à développer un nouveau projet de

télécomparution. L’objectif est de faire en sorte que les usagers qui

doivent comparaître devant les tribunaux puissent rester dans le

centre de santé pour l’audience. Par la même occasion, nous

évitons certains incidents qui peuvent se présenter pendant le

transport et l’audience (fugue, désorganisation, etc.) et qui

menacent l’intégrité des personnes. Ce nouveau service aura

comme avantage d’utiliser un nombre plus restreint de ressources

humaines et moins de déplacements.

l’expansion, en psychiatrie et en pédopsychiatrie, permettant aux

professionnels et aux usagers des centres éloignés de consulter un

spécialiste sans avoir à se déplacer. Cela offre la possibilité d’avoir

la présence d’un plus grand nombre de professionnels tout en

économisant du temps.

Présentement, il existe des consultations en pédopsychiatrie pour

la discussion de cas avec les équipes multidisciplinaires en

visioconférence. Le projet de la téléconsultation devrait prendre de

Pour conclure, les enjeux sont d’identifier et de faire reconnaître

les besoins cliniques des professionnels ainsi que ceux des usagers

dans un monde de technologie et de communication. Afin

d’améliorer la qualité des services, le défi professionnel est de

trouver de nouvelles idées, d’innover. Cela m’amène à promouvoir

des services de Télésanté dans une tout autre dimension dans une

approche de collaboration avec les membres de l’équipe. La

Télésanté est un service à la fine pointe et aux multiples avantages

qui, paradoxalement, nous amène à modifier nos habitudes et nos

pratiques dans le cadre de notre travail. Sans aucun doute, la

Télésanté est un service de communication pour l’amélioration

continue de nos pratiques professionnelles.

Au-delà des barrières géographiquesAudrey Doucet, travailleuse sociale à la coordination professionnelle

Service régional Info-Santé et Info Social Saguenay−Lac-Saint-Jean

et Centre de recherche appliquée en intervention psychosociale

Annie-Pier Lessard, travailleuse sociale

Service régional Info-Santé et Info-Social Saguenay−Lac-Saint Jean

Audrey Tremblay, travailleuse sociale

Agente de planification programmation et de recherche,

Centre de recherche appliquée en intervention psychosociale

[email protected]

Audrey Tremblay, T.S., CRAIP; Audrey Doucet, T.S., SRISIS-20 et CRAIP;

Annie-Pier Lessard, T.S., SRISIS-02.

Page 11: Urbanité vs ruralité. Impacts sur la pratique professionnelle

Préserver l’anonymat

Il existe une autre réalité propre à la ruralité. Les personnes

habitent de petites municipalités où la plupart des gens se

connaissent. L’intervention Info-Social peut être une option en

réponse au besoin légitime de confidentialité. En plus d’éviter de

rencontrer des connaissances en se rendant à un service d’aide,

elles peuvent décider de garder l’anonymat.

Une formule qui se propage

Des services de consultation psychosociale téléphonique 24/7

Info-Social existent également dans d’autres régions du Québec.

Ces services ont aussi développé leurs propres expertises. Pour

soutenir le travail des professionnels en intervention psychosociale

de l’ensemble de ces services, des outils d’intervention ont été

développés, dont notamment les Guides d’intervention Info-Social

(GIIS). Ces GIIS tiennent compte des diverses réalités vécues par la

population québécoise. Il en existe actuellement 64 sur de

multiples problématiques. Ils sont développés au Saguenay−Lac-

Saint-Jean, où le projet pilote de développement des GIIS a été

pensé et mis en place en 1999.

par l’entremise du Centre de recherche appliquée en intervention

psychosociale (CRAIP), que le mandat s’actualise quotidiennement.

Déjà, en 2001, les rédacteurs des GIIS avaient comme

préoccupation l’applicabilité de leur contenu, peu importe la

provenance géographique des personnes. Les GIIS furent validés

par un forum scientifique et professionnel, formé d’experts des

quatre coins du Québec. Encore aujourd’hui, les rédacteurs, qui

sont pour la plupart des travailleurs sociaux, développent les GIIS

avec le soutien d’experts reconnus, selon la thématique abordée.

En 2001, le ministère de la Santé et des Services sociaux a octroyé

à l’Agence de la santé et des services sociaux 02 le mandat de

développement et de diffusion des outils d’intervention Info-Social,

incluant la formation pour leur utilisation, et ce, pour l’ensemble

du Québec. C’est plus précisément au CSSS de Lac-Saint-Jean-Est,

De plus, depuis 2006, Info-Social 02 dessert la région du Nord-

du-Québec. L’expertise développée pour la région du

Saguenay−Lac-Saint-Jean a permis d’élargir le territoire desservi

tout en conservant la même qualité d’intervention.

intervention adaptée à la réalité québécoise

Enfin, dès sa conception, Info-Social a porté une attention

particulière à cette réalité québécoise, soit un grand territoire peu

peuplé, mais avec une diversité culturelle incluant les particularités

associées à la culture autochtone. Le médium de l’intervention

téléphonique permet de transcender certaines limites imposées par

la géographie du territoire, telles que l’éloignement et l’accessibilité

aux services psychosociaux. L’expertise développée permet d’offrir

aux personnes un service de qualité, qu’elles soient issues du milieu

rural ou urbain.

11Bulletin de l’OTSTCFQN° 120, été 2013

URBANITÉ VS RURALITÉ

IMPACTS SUR LA PRATIQUE PROFESSIONNELLE

Le Centre de santé Tulattavik de l’Ungava couvre sept

communautés qui sont accessibles uniquement par avion. La plus

grande communauté, Kuujjuaq, a une population d’environ 2 400

personnes. La plus petite, Aupaluk, compte environ 180 habitants.

Les défis de pratique y sont énormes et il n’y a que très peu de

préparation académique, de recherches, de littérature, de ressources

et de support clinique pour appuyer les intervenants qui viennent y

travailler. Comment se préparer à l’adaptation de nos pratiques dans

les milieux isolés où l’histoire récente et la culture sont en

transformation majeure? En effet, certains de nos clients plus âgés

sont nés dans des igloos avec un mode de vie semi-nomade, alors

que leurs enfants et petits-enfants sont branchés sur l’Internet!

Notre colonialisme est en partie responsable des

problèmes sociaux auxquels la population est confrontée

Certains modèles théoriques en service social tel que l’intervention

individuelle « charge de cas » et « personne dans l’environnement »

s’appliquent difficilement ici, compte tenu que les problèmes que

nous rencontrons sont davantage systémiques et écologiques, liés

étroitement avec l’histoire et la culture des communautés. Il faut être

conscient que notre colonialisme du sud (la modernisation des

dernières décennies, etc.) est en partie responsable des problèmes

sociaux auxquels la population est confrontée.

Le travail au Nord; adaptation et créativitéDiane Bélec, travailleuse sociale, conseillère clinique

Centre de santé Tulattavik de l’Ungava

[email protected]

Sallie Chislett, agente de relations humaines

Centre de santé Tulattavik de l’Ungava, Kangiqsualujjuaq

[email protected]

Luce Lepage, chef de programme E-F-J

Centre de santé Tulattavik de l’Ungava

[email protected]À gauche, Luce Lepage, T.S.

à droite Diane Bélec, T.S.

Sallie Chislett, agente de

relations humaines

g

* Voir aussi « Les guides d’intervention en soutien à la pratique de l’intervention téléphonique ponctuelle », Bulletin 112

Préserver l’anonymat

Page 12: Urbanité vs ruralité. Impacts sur la pratique professionnelle

12 Bulletin de l’OTSTCFQN° 120, été 2013

URBANITÉ VS RURALITÉIMPACTS SUR LA PRATIQUE PROFESSIONNELLE

Brownlee (1996)1 mentionne que pour les intervenants

œuvrant majoritairement en milieu urbain, certaines pratiques et

situations que nous rencontrons dans des milieux très isolés

pourraient être considérées inacceptables. La créativité, la

capacité d’adapter sa pratique, l’ouverture vers d’autres modèles

théoriques et l’intégration de l’organisation communautaire dans

nos pratiques nous semblent indispensables dans la pratique en

région éloignée.

Les frontières et le conflit d’intérêt :

éléments du quotidien

Imaginez le scénario suivant : vous participez à un forum public

sur les interventions à privilégier en matière de violence conjugale

avec des leaders communautaires et autres personnes influentes.

Le but est de développer une politique d’intervention. Dans la

nuit, vous devez intervenir auprès d’une femme sévèrement

violentée qui est hospitalisée. À sa rencontre, elle vous dit ne pas

vouloir porter plainte, car son conjoint est bien connu. Il est le

leader du forum public, ainsi que le frère et patron du policier qui

vous a accompagnée à l’hôpital. Vous devez participer au forum

dès le matin suivant.

Il va de soit que tout est difficile à départager et parfois ces

mêmes acteurs sont aussi vos voisins. De plus, compte tenu du

degré de visibilité que nous avons dans les régions isolées, la

population a tendance à juger l’intervenant d’abord par sa

conduite sociale, la façon dont il ou elle se comporte au

quotidien, avant de lui accorder de la crédibilité comme

professionnel. La notion de vie sociale après le travail est toujours

intimement liée au rôle de l’intervenant dans la communauté.

La créativité des travailleurs sociaux pour adapter

les programmes et services à la réalité du milieu

la créativité. On ne doit pas recréer le Sud, au Nord. C’est là un

grand défi. Notre champ de compétences doit s’élargir par

nécessité, car il y a peu de professionnels et de spécialistes. On

perd notre cadre de référence et on doit s’en créer un nouveau.

C’est à ce moment que la créativité des travailleurs sociaux doit

être mise en action afin d’adapter les programmes et services à la

réalité du milieu. On ne peut implanter des programmes créés

pour les milieux urbains en région éloignée. Il faut constamment

faire preuve d’ingéniosité pour donner de bons services à la

clientèle en faisant différemment, tout en respectant les normes

de pratiques, les exigences ministérielles et la réalité nordique. Il

faut ajuster nos pratiques tant en termes d’évaluation des besoins

et problèmes, qu’en termes de façon d’intervenir.

S’ajoutant à la fragilité des frontières et aux conflits d’intérêt,

nous devons aussi aborder le travail social en région éloignée, plus

particulièrement dans le Nord, sous l’angle de l’adaptation et de

Notre pratique doit être multidisciplinaire, basée sur l’écoute,

le respect, les apprentissages et le « healing » traditionnel. On doit

s’ajuster aux rôles plus élargis de la famille, des obligations

familiales et communautaires de la population, qui s’opposent

aux droits individuels auxquels on est plus confrontés dans le Sud.

Il faut aussi prendre le temps de bâtir des liens avec les leaders de

la communauté qui ont une grande influence sur divers aspects

de la vie individuelle, familiale et collective du milieu. Le travailleur

social doit aussi être ouvert à l’utilisation de nouvelles

technologies (ex : visioconférences, webinaire, etc.) afin, entre

autres, de coordonner ses plans de services, de suivre des

formations, d’avoir de la supervision clinique, etc.

Les travailleurs sociaux désirant relever des défis professionnels

et personnels, ayant une bonne dose de créativité, d’adaptation

et d’humilité, trouveront sans aucun doute une grande

satisfaction à travailler au Nord. Nous le faisons par choix et par

conviction et parce que, malgré les nombreux défis, notre pratique

demeure spécifique et reconnue par la population, comme étant

essentielle.

1. Brownlee, K. (1996). The ethics of non-sexual dual relationships: A dilemma for the

rural mental health professional. Community Mental Health Journal 32(5):497-504.

« Plus la mondialisation se développe et plus lescommunautés locales sentent le besoin des’approprier leur développement »À l’échelle mondiale, il existe une demande sociale pour une prise en main du développementdu territoire et des collectivités, constate le professeur Denis Bourque, T.S., et titulaire de laChaire de recherche du Canada en organisation communautaire : « Plus la mondialisation sedéveloppe et plus les communautés locales sentent le besoin de s’approprier leurdéveloppement. Les politiques internationales échappant au contrôle des nations prisesséparément, ceci vient renforcer le désir des communautés locales de prendre en main lesenjeux de développement qui les concernent ». Au cours des prochaines années, DenisBourque entend orienter ses recherches dans un domaine jusqu’ici peu exploité : l'étudecroisée des professions de l’intervention collective et celle des systèmes locaux d’actioncollective concertée, abordés à la fois dans leur interaction et dans leurs spécificités.

- Denis Bourque, T.S., titulaire de la Chaire de recherche en organisation communautaire

SA

QUE?VIEZ-VOUS

Page 13: Urbanité vs ruralité. Impacts sur la pratique professionnelle

While statistics on whether Quebec crime

rates are higher in urban or rural areas can be

confusing, one fact remains very clear. No

matter where a violent crime initially takes

place, the more seriously injured the victim,

the higher the likelihood that he/she will be

transported to an inner-city trauma centre.

This then becomes the point of service where

homicide victims and their families are

received by social workers on the medical team. During my long

career at one of Montreal's Level One trauma centres, my colleagues

and I worked with high numbers of these cases. Even if the crime took

place in rural Quebec, victims from the northern-most regions of

Quebec would be “medevaced”, along with their families, to the city

centre for long and complicated treatment. It is imperative that urban

social workers have the training required to suitably treat crime

victims, especially the unique group of “survivors of homicide”, who

pour into our urban hospital centres from both rural and urban areas.

With school shootings such as the tragedy at Dawson College in

2006, and other “code orange disasters” on the rise in our society

(such as the recent Boston bombing tragedy) people on city streets

have become increasingly frightened. Our practice must reflect an

awareness of this unfortunate but very real emerging trend, and

incorporate the skills to integrate it on the front lines. In the days that

followed the tragedies of September 11, 2001 in New York City as

well as September 16, 2006 at Dawson College in Montreal, the

Montreal General Hospital dispatched clinical social workers to these

sites to provide specialized counselling to victims, families, and aid

workers. In my opinion, this act proves that social workers, as valued

members of the “global multidisciplinary team”, need preparedness

for such emergencies in the form of specialized skills in treating

victims, their families, and allied professionals.

Effects of homicide bereavement:

psychological effects on its survivors, differentiating them from other

mourners (Magee, 1983).

Death by homicide, has a profound effect on the mental and

physical functioning of survivors of the murdered victim. Its impact

expands to include allied professionals, and the public at large.

Survivors of homicide face an incomparable grieving experience, and

there is a serious lack of resources to meet the special needs of this

population group. It is critical that urban social workers be educated

as to the effect of homicide bereavement on psychosocial functioning.

There are specific ways in which homicide survivors are at risk for

maladaptive coping, which impact the individual and the family, the

health care system and the community as a whole. The death of a

loved one is fraught with grief, shock, and trauma, but murder

encompasses much more than death. For most, it involves the cutting

short of a healthy life, and for all, it is committed through an act of

wanton human cruelty. The extent of this cruelty at the hands of a

fellow human being compounds one's sense of sorrow and loss with

acute feelings of injustice, distrust, and helplessness. Of the three

causes of violent death - homicide, suicide, and accident - homicide

produces the most devastating and intense short and long-term

Without adequate resources and attention to special needs,

survivors of homicide are at high risk for developing post-traumatic

stress disorder (PTSD), a type of emotional shock, which generates

anxiety, depression, vivid mental imagery, substance abuse, clinical

depression, and suicide (Amick-McMullan, Kilpatrick, & Resnick,

1991). A large body of literature reveals that these consequences

constitute not only a dismantling of individual, family, and economic

functioning, but impinge upon the community partly through a

resultant and significant taxing of our health care system. The

confines of this text do not allow for a thorough exploration of all of

the relevant dynamics, research, clinical findings and specialized skills

regarding homicide bereavement, but aims to briefly raise awareness

of the importance of the social worker's practice with survivors.

Client needs and social work skills:

The justification for services and resources tailored to the specific

needs of homicide survivors is evident. Given that the police sustain

the burden of apprehending offenders and initiating the

investigation, they lack the time, skills, and training to deal with the

initial psychosocial needs of the survivors. Moreover, family members

are often interviewed by police at great length and may even be

regarded as suspects. Social workers involved with survivors must be

sensitized to these facts, and intervene as swiftly as possible. In my

experience, within the first hours of death notification, survivors face

challenges such as media invasion, confusion regarding legal and

judicial procedures, lack of knowledge of their rights and

entitlements, as well as autopsy and funeral concerns, and the huge

problem of notifying other family members, particularly children.

Survivors further require empathetic support services, which provide

legal advice, protection from the media and public voyeurism, court

accompaniment, mental preparation for traumatic facts, etc.

Among the many various therapeutic techniques needed to

support survivors in the wake of homicide, my experience shows that

there is often a need for repetitive discussion of the events

surrounding the homicide, which is an important part of the recovery

process, but one that can be taxing on the survivors' entourage.

Therefore it is imperative that social workers provide for this need

through debriefing sessions and talk therapy. Throughout my career,

the survivors of homicide with whom I worked commented on

feeling “invalidated” by the system. There were constant accounts of

struggles with both law enforcement and the judicial system,

repeated frustrations regarding the inability to access information

about their rights and their cases, and complaints about a lack of

financial compensation and assistance.

Resources and community organizing:

By effectively organizing the disenfranchised co-victims of homicide

into constituencies of survivors, the fundamental social work theory

of empowerment would be exemplified: a critical underpinning g13Bulletin de l’OTSTCFQ

N° 120, été 2013

URBANITÉ VS RURALITÉ

IMPACTS SUR LA PRATIQUE PROFESSIONNELLE

Urban Social Work: Servicing Inner-City Homicide Survivors Meredith Salhany, BSW, MSW, Social Worker

[email protected]

Page 14: Urbanité vs ruralité. Impacts sur la pratique professionnelle

Chaque année, le Québec reçoit environ50 000 nouveaux arrivants via l’immigration.Cette diversité, qui contribue à enrichir notresociété, apporte également son lot de défis àcourt et à long termes. Dès leur arrivée, la viedes nouveaux arrivants est bouleversée parplusieurs changements importants : langue,valeurs, culture, religion, climat, etc. Lasociété québécoise, pour sa part, doitrépondre aux besoins de ces personnestout en mettant en place l’ensemble desconditions nécessaires à une intégrationoptimale, laquelle s’effectuera graduellement,souvent sur plusieurs générations. Certainsd’entre vous font partie des premiersintervenants que les nouveaux arrivantsrencontrent à leur arrivée. D’autres œuvrentauprès de clientèles multiculturelles ayantintégré le Québec depuis longtemps, ouencore auprès de personnes issues del’immigration (appartenant à une nouvellegénération et souvent nées en sol québécois).

Dans ce dossier, nous souhaitons mettreen lumière les particularités et les enjeuxpropres à la pratique auprès de clientèlesmulticulturelles et des nouveaux arrivants.Pour vous guider, nous vous proposons uneliste (non exhaustive) de questionsdesquelles vous pourriez vous inspirer pourrédiger (ou co-rédiger) votre texte :

• Votre formation professionnelle vousa-t-elle préparé adéquatement pourintervenir auprès de clientèlesmulticulturelles?

• Quels sont les principaux défis inhérentsà cette pratique?

• Quels sont les principales difficultés desimmigrants à leur arrivée en solquébécois? Quelles sont leurs forces?

• Comment contribuez-vous à faciliter leurintégration et quelles politiques oumesures le Québec ou le Canadapourraient-ils adopter pour faciliter cetteintégration?

• Avez-vous adapté vos pratiques,développé de nouveaux outils, denouvelles approches, de nouveauxprogrammes ou services au contact deces clientèles?

• Si vous êtes un professionnel immigrantou issu de l’immigration, croyez-vousêtre mieux placé pour intervenir auprèsde ces personnes? Comment s’estdéroulée votre intégration en tant queprofessionnel issu de l’immigration?

• Quel est l’apport des milieuxcommunautaires auprès des groupesmulticulturels?

Cette thématique vous inspire?

Vous souhaitez nous soumettre un texte(individuellement ou en groupe)? Vouscontribuerez ainsi au rayonnement de votreexpertise parmi vos pairs. Sur le modèle d’unrécit de pratique (voir les dossiers spéciauxdes Bulletins précédents), votre texte aura unmaximum de 750 mots. Nous nouschargeons de la révision linguistique.Idéalement, vous nous ferez égalementparvenir une photo de vous, seul ou engroupe en contexte de travail.

Date de tombée : votre texte doit nousparvenir au plus tard le 6 septembre 2013.

IMPORTANT : Vous devez le plus rapidementpossible nous faire part de votre intention desoumettre un texte en précisant les anglesque vous comptez toucher afin que nouspuissions planifier le contenu du Bulletin.

Pour signifier votre intention d’écrire untexte ou pour nous le faire parvenir,communiquez avec Anouk Boislard, agentede communication et responsable duBulletin, à l’adresse courriel suivante :[email protected] .

automne 2013

La pratique en contextemulticulturel

DOSSIERPÉCIALS

14 Bulletin de l’OTSTCFQN° 120, été 2013

URBANITÉ VS RURALITÉIMPACTS SUR LA PRATIQUE PROFESSIONNELLE

in our dealings with clients, and a vehicle for hope, recovery, and

social change. To embody this principle, a relatively new resource

called the “Association of Families of Persons Assassinated or

Disappeared” (AFPAD) was created (www.afpad.ca). Unfortunately,

this innovative organization stands alone in its efforts to serve the

needs of “homicide survivors”. Victims of crime and trauma in

general can benefit from the excellent and dedicated services of

“Centre d'Aide aux Victimes d'Actes Criminels (CAVAC)

http://www.cavac.qc.ca, “Indemnisation des Victimes d'Actes

Criminels (IVAC) http://www.ivac.qc.ca, and “Traumatys”

http://www.traumatys.com.

While individual counselling with survivors definitely serves as an

effective means to assist with coping, it is my view that addressing

the unique needs of survivors over a longer term through the

formation of community organizations, should be initiated. In

organizing groups of survivors into constituencies, the act of eliciting

client participation by mobilizing people with a shared history and

common purpose in the problem solving process is underscored. It

has long been known to social workers that organizing clients into

groups fosters a sense of belonging, solidarity, and commitment to

the recovery process.

Further research and resources needed:

Currently the system is lacking a pro-active crisis intervention

resource that could and should be employed during the initial phases

of death notification, trauma, and grieving. Further research is required

for the expansion of services to include a type of mobile crisis

intervention response team. Whether urban or rural in location,

research has proven the importance of first response in circumventing

the development of PTSD in homicide survivors. Sadly, the reality of

our society indicates that the numbers of tragedies and consequent

victims will likely continue to rise, but through the force of our

collective purpose and drive, my hope is that we can further develop

our skills and services in this area to perpetuate our hope and realize

our vision; “L'Humain Avant Tout”.

References:

Amick-McMullan, A., Kilpatrick, D.G., & Resnick, H.S. (1991). Homicide as a risk factor

for PTSD among surviving family members. Behavior Modification, Volume 15.

Magee, D. (1983). What murder leaves behind: The victim's family. New York: Dodd,

Mead & Company.

Page 15: Urbanité vs ruralité. Impacts sur la pratique professionnelle

15Bulletin de l’OTSTCFQN° 120, été 2013

RAVIVER L’ESPOIRSemaine des travailleuses sociales et des travailleurs sociaux, édition 2013

La vidéo produite en collaboration avec la firme Défi Marketing et le travailleur social

slameur David Goudreault a rencontré les objectifs visés : innover dans la façon de faire

la promotion de la Semaine; percer les médias sociaux avec une production qui a généré

à ce jour plus de 13 000 visionnements individuels sur YouTube.

La collaboration avec David Goudreault a permis de produire un message à la fois

touchant et crédible. Vos commentaires ainsi que ceux du public ont été excellents.

Une seconde vie à la campagneGrâce à une entente contractuelle avec la firme Canal Santé, la vidéo Raviver l’espoir est diffusée

sur les écrans de 75 salles d’attente d’établissements de santé au Québec. Sur une période de trois

mois, nous comptons ainsi atteindre 1 050 000 téléspectateurs captifs et attentifs. Il est à noter que

la vidéo est sous-titrée offrant ainsi à l’auditoire la possibilité d’écouter ou de lire les paroles. Le

magazine Canal Santé, disponible dans toutes les salles d’attentes où sera diffusée la vidéo,

présentait récemment une page publicitaire inspirée de l’affiche de la Semaine.

Semaine des thérapeutes conjugaux et familiaux

Édition 2013Une activité clinique intitulée « La Voix/voie des pionniers » avait lieu dans le cadre de la Semaine

des thérapeutes conjugaux et familiaux. Elle consistait en la projection d’un documentaire abordant

principalement l’approche systémique, telle que vue par les pionniers de la profession. Sur le site

www.coupleetfamille.ca, mis à jour à l’occasion de la Semaine, une série de sept vignettes fut publiée

(une pour chaque jour), chacune portant sur une facette de la profession. Un incitatif à lire ces

vignettes fut aussi publié quotidiennement sur les pages Facebook et Twitter de l’Ordre. Un

communiqué de presse ouvrait les activités de la Semaine.

L’Ordre a profité de la Semaine pour lancer un nouveau dépliant, produit en collaboration avec le

comité de la thérapie conjugale et familiale.

La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) craint qu’une entrée en vigueur

trop rapide du rehaussement de la formation initiale requise pour accéder à la profession

d’infirmière ne fragilise le réseau, bien que la majorité des intervenants, y compris l’Ordre des

infirmiers et des infirmières du Québec (OIIQ), pense le contraire et souhaite que le processus

s’enclenche dès 2014. L’OIIQ précise que le Québec est le dernier endroit, au Canada, à ne pas

exiger le baccalauréat pour accéder à la profession. Contrairement à Régine Laurent, présidente

de l’OIIQ, Lucie Tremblay, a souligné qu’une décision doit être prise rapidement car le

changement sera long à porter ses fruits.

Les infirmières détenant déjà leur permis d’exercice ne sont pas visées par la mesure. La nouvelle

norme s’appliquerait aux étudiantes qui entreront dans les programmes de formation après un

décret en 2014 et qui auront complété leurs études en 2019. Le rapport du groupe de travail qui

étudie la question sera déposé sous peu.

Christian Leduc, Profession Santé, 8 avril 2013

Bac obligatoire pour les infirmiers et infirmières : L’OIIQ et la FIQ ne s’entendent pas sur l’échéancier

g

Page 16: Urbanité vs ruralité. Impacts sur la pratique professionnelle

16 Bulletin de l’OTSTCFQN° 120, été 2013

Campagne relève 2013 - Imprimés et médias sociauxPour 2013 – 2014, la campagne promotionnelle de l’Ordre à l’endroit de la relève se jouera auprès des étudiants de niveau collégial.

Nous avons ciblé un certain nombre de CÉGEPS dans les différentes régions du Québec où se donne le programme universitaire en

travail/service social. Au total, environ 81 700 étudiants seront exposés à notre message par l’entremise de leur agenda étudiant. De

plus, pendant les deux périodes de l’année où ils effectuent leurs choix universitaires, des groupes ciblés verront dans la marge de

leur page Facebook une publicité leur proposant de considérer la profession de travailleur social.

Jeunesse J’écoute et la cyberintimidationDu 6 au 10 mai, sur les ondes de la station de radio 98,5 FM, l’Ordre était partenaire d’une campagne

visant à dénoncer la cyberintimidation. Notre message radio a été diffusé aux heures de grande écoute

du matin (Puisqu’il faut se lever, avec Paul Arcand) et de fin d’après-midi (Montréal maintenant, avec

Paul Houde, de même qu’un certain nombre de messages, en prime, répartis sur l’ensemble de la plage

horaire). Il s’agit des deux émissions radio les plus écoutées de la bande FM parlée au Québec. En

moyenne, elles captent l’attention de plus de 450 000 auditeurs par tranche de 15 minutes.

Médias sociaux

FacebookDepuis la fin janvier, 59 affichages ont été publiés sur la page Facebook de l’Ordre. Cinq mois après sa

création, cette page compte plus de 1 177 abonnés, ce qui se compare très avantageusement avec celles de

plusieurs ordres. Chaque affichage est vu par approximativement 1 400 personnes (estimé à partir des

statistiques de la première semaine de mai). Il est à noter que chacun des deux principaux affichages

promouvant la Semaine des travailleurs sociaux ont généré plus de 30 000 vues.

On constate qu’approximativement la moitié des abonnés à notre compte Facebook semble provenir de la relève (généralement

des étudiants universitaires).

Page 17: Urbanité vs ruralité. Impacts sur la pratique professionnelle

Du mouvement au bureau du syndicAprès six ans de loyaux services en tant

que syndic de l’Ordre et désireux deréduire son temps de travail, M. ÉtienneCalomne a récemment présenté sa démis-sion aux administrateurs de l’Ordre. Il estdonc remplacé dans ses fonctions par lesyndic adjoint, M. Marcel Bonneau. Loinde nous quitter, M. Calomne a accepté unposte de syndic adjoint. Le Bulletin se faitle porte-parole des administrateurs et detoute l’équipe du bureau du syndic pour

rendre hommage à Étienne pour son dévouement et son effica-cité ainsi que pour souhaiter la plus cordiale des bienvenues à sonsuccesseur, Marcel Bonneau.

« On ne se bouscule pas aux portes pour devenir syndic d’unordre professionnel. Il s’agit d’un travail où l’on doit user derigueur, de nuance, de ténacité et parfois de fermeté afind’assurer la protection du public qui s’adresse à nous », a déclaréMarcel Bonneau à son arrivée en poste. « Étienne disposait detoutes ces qualités; bien qu’il ait décidé de réduire son temps detravail, il reste dans l’équipe afin de se consacrer uniquement auxdemandes d’enquête soumises à notre attention », de conclurenotre nouveau syndic.

Portrait de Marcel Bonneau

lement en quoi consiste le rôle d’assurer la protection du public.« C’est un travail captivant, dira-t-il, un peu comme une histoirede cas, différente chaque fois, et dont on ne connait jamais la finni le moment où elle se retrouvera en discipline! »

Syndic-adjoint depuis 1999, Marcel Bonneau a appris graduel-

Marcel Bonneau croit qu’avec les transformations vécues parl’Ordre au cours de la dernière année ainsi que l’ajout d’activitésréservées et la hausse du nombre de membres, le Bureau du syndicdevait revoir ses façons de faire ce qu’il pourra réaliser avec l’ajoutd’effectifs entériné par le CA de l’Ordre. « Nous constatons déjà unaccroissement du nombre de demandes d’enquêtes, souvent dansdes matières litigieuses telles que celles couvertes par les activitésréservées », a-t-il poursuivi. Marcel Bonneau a choisi de relever ledéfi d’animer l’équipe du Bureau du syndic, de participer d’unefaçon accrue à la vie de l’Ordre afin de mieux faire connaître sonrôle ainsi que les façons d’intervenir auprès d’un très petit nombrede membres de notre Ordre, soit moins de 1%.

NominationL’équipe du bureau du syndic accueille également M. Cristian

Gagnon, travailleur social et thérapeute conjugal et familial, auposte de syndic adjoint. Ce dernier possède une expérience fortdiversifiée, ayant travaillé dans plusieurs milieux de pratiquecomme avocat, médiateur familial, travailleur social et thérapeuteconjugal et familial. Il se joint à l’équipe des syndics dès maintenantet effectue le mandat dévolu au Bureau du syndic en effectuant lesenquêtes auprès des membres de l’Ordre.

17Bulletin de l’OTSTCFQN° 120, été 2013

L’OTSTCFQ s’est associé aux centres jeunesse duQuébec pour la neuvième édition de la Route sans fin, un

défi sportif qui permet aux jeunes de se dépasser et de faire le plein d’estimede soi! Plus de mille jeunes ont parcouru près de 1000 kilomètres entre Québecet Chambly, en passant par Laval, Trois-Rivières et Chicoutimi. Le président del’Ordre, M. Claude Leblond, a quant à lui parcouru à vélo les dernierskilomètres de la Route, le 1er juin, avant de prendre la parole lors du souper declôture : « le fait de pouvoir participer concrètement à la Route sans fin, à vélo,parmi les jeunes, c’est une expérience inoubliable; une expérience qui me faitréaliser qu’au fond, la route sans fin, c’est la représentation de ce que vousfaites à longueur d’année, vous, les intervenants, auprès des jeunes des centrejeunesse du Québec; vous les accompagnez; vous les guidez; vous lesencouragez; et, surtout, vous les aimez. Vous faites en sorte que malgré undébut de vie plus difficile, ils soient en mesure de poursuivre leur route sur unchemin rempli d’espoir ». M. Claude Leblond a également remis auxorganisateurs le chèque de 5 000 $ représentant la participation de l’Ordre àl’organisation de cet évènement.

Route sans fin, 9e édition

L’Ordre toujours présent!

Josiane Berthiaume Lavoie, T.S., remporte le Prix Simone-Paré

En avril dernier, l’Université Laval remettait à Mme Josiane Berthiaume Lavoie, travailleuse sociale, le Prix Simone-Paré pour intervenants sociaux. Œuvrant au sein de l’organisme Équilibre, à Québec, Mme Berthiaume Lavoie s’estinvestie dans l’animation et la mise sur pied de plusieurs groupes, ainsi que dans la formation et la supervision.Félicitations à Mme Berthiaume Lavoie pour la qualité de ses réalisations et de son engagement en matière detravail social de groupe!

Marcel Bonneau, T.S.

Syndic

Page 18: Urbanité vs ruralité. Impacts sur la pratique professionnelle

18 Bulletin de l’OTSTCFQN° 120, été 2013

Les travailleurs sociaux peuvent parfois être témoins d’une

situation de maltraitance, de négligence ou d’abus sur une

personne vulnérable. Mais quand doivent-ils la signaler au

Curateur public?

Lorsqu’une telle situation se présente, l’un des mandats du

Curateur public est d’analyser les signalements qu’il reçoit, ou

de les rediriger vers la ressource appropriée s'il s’agit d’une

personne dont l’inaptitude n’est pas constatée par une

évaluation médicale. Dans le but de préciser les rôles de chacun

et d'améliorer ses interventions, le Curateur public a implanté,

le 1er septembre dernier, une nouvelle politique sur le

cheminement des signalements.

Les principaux changements de cette politique portent sur

les compétences du Curateur public, les situations à traiter

dans le cadre de nos activités de représentation ou de

surveillance et celles qui relèvent d’un signalement et les

étapes du cheminement d’un signalement.

Le Guide de référence du Curateur public à l’intention des

personnes-ressources du réseau de la santé et des services sociaux

(RSSS) (module 9)1, a été révisé pour que ces modifications y

soient incluses. Aussi, comme ces changements doivent être

diffusés à la population, le Curateur public a également créé

sur son site Web une nouvelle page institulée Signalements2

disponible via la page « Nous joindre ».

Le signalement

Un signalement correspond à toute situation susceptible de

compromettre la sécurité, la dignité ou l’intégrité d’une

personne (notamment sa santé physique ou mentale) ou de ses

biens et dont le Curateur public est informé.

Le Curateur public reçoit et s’assure de la prise en charge des

signalements qui concernent :

• une personne sous tutelle ou curatelle publique;

• une personne dont l’inaptitude a été constatée par une

évaluation médicale, mais qui ne bénéficie pas encore

d’un régime de protection ou d’un mandat homologué;

• le patrimoine d’un enfant mineur.

la santé et des services sociaux (RSSS) pour trouver une

solution à la situation qui fait l’objet du signalement.

Lorsque la victime présumée est sous régime de protection

privé (tutelle ou curatelle) ou que son mandat en prévision de

l'inaptitude a été homologué, c’est son représentant légal (s'il

n'est pas visé par le signalement) qui doit prendre la situation

en charge. Le Curateur public pourra le soutenir ou l’informer

au besoin. Le représentant légal peut aussi solliciter le réseau de

Lorsqu’un signalement vise une personne dont l’inaptitude a

été constatée par une évaluation médicale, mais n’ayant pas de

régime de protection ou de mandat homologué, le Curateur

public contactera l’intervenant du RSSS responsable afin que

les actions requises pour corriger la situation soient entreprises

(transmission du rapport DG en cas de besoin d’ouverture d’un

régime de protection publique, administration publique

provisoire…).

D’autre part, si l’inaptitude de la victime présumée n’a pas

été confirmée par une évaluation médicale, le Curateur public

pourrait transmettre le signalement au RSSS si la contribution

de ce dernier est pertinente à la résolution de la situation

signalée. Les intervenants du RSSS pourront évaluer la

situation, pour ensuite offrir les soins ou les services pertinents

aux personnes concernées. L’intervention du Curateur public

débute au plus tard deux jours ouvrables suivant la réception

du signalement et la prise en charge se fait en moins de 20

jours ouvrables – si le signalement répond aux critères énoncés

ci-dessus.

Les autres organismes

Si le signalement n’est pas de la responsabilité du Curateur

public, il le dirigera vers l’un des organismes suivants :

4 Commission des droits de la personne et des droitsde la jeunesse (CDPDJ)3

Peut mener des enquêtes dans les cas de discrimination et

de harcèlement, ainsi que dans les cas d’exploitation de

personnes âgées ou handicapées.

4 Aide Abus Aînés4

Offre des services d’information, d’écoute, de soutien, de

référence, d’intervention ponctuelle et de crise concernant

sa clientèle, soit les aînés qui peuvent être victimes de

maltraitance, les personnes concernées par leur sort, ainsi

que les intervenants et professionnels susceptibles de

dépister des situations de maltraitance.

• Ligne Aide Abus Aînés : 1 888 489-ABUS (2287)

4 Commissaires aux plaintes et à la qualité desservices du réseau de la santé et des servicessociaux5

Traitent les plaintes concernant les soins et services rendus

ou le non-respect des droits des usagers.

Les signalements au Curateur public du Québec

Source : Le Curateur public du Québec

1. Disponible sur le site Web du Curateur public, au www.curateur.gouv.qc.ca/cura/fr/reseau-sante/cahier-information.html

2. www.curateur.gouv.qc.ca/cura/fr/outils/joindre/signalements.html

3. www.cdpdj.qc.ca

4. maltraitanceaines.gouv.qc.ca

5. www.msss.gouv.qc.ca/reseau/plaintes.php#liste

g

Page 19: Urbanité vs ruralité. Impacts sur la pratique professionnelle

19Bulletin de l’OTSTCFQN° 120, été 2013

4 Protecteur du citoyen6

Examine les plaintes des personnes qui croient avoir été

traitées injustement par un ministère ou par un organisme

du gouvernement du Québec, ou par une instance du

réseau de la santé et des services sociaux (recours de

deuxième niveau après consultation préalable d’un

commissaire aux plaintes).

4 Directeur de la protection de la jeunesse (DPJ)7

Intervient pour faire cesser une situation qui compromet la

sécurité ou le développement d’un enfant mineur.

4 Les corps policiers peuvent aussi intervenir au besoin.Pour toute urgence, composez le 911, le 310-4141 (Sûretédu Québec) ou le *4141 sur votre téléphone cellulaire.

Renseignements à fournir lors d’un signalement

• Nom, date de naissance*, adresse et numéro de

téléphone* de la victime présumée

• Nom d’une personne de son entourage*

• Énumération des faits inquiétants (propos, gestes

ou attitude de la victime présumée, blessures ou

marques sur elle, dépense excessive de son argent,

appropriation ou détournement de ses biens par

une personne de son entourage, etc.)

• Précisions, si possible, sur le moment du début des

actes dénoncés et sur leur fréquence

* Les renseignements suivis d’un astérisque, bien qu’utiles, ne sont

pas obligatoires pour déclarer un signalement au Curateur public.

Les signalements au Curateur public du Québec

6. www.protecteurducitoyen.qc.ca/accueil/index.html#.UbXVw2y1bxM

7. www.acjq.qc.ca/?99DC8A2C-3A68-45E9-9D9B-BEB68DF6DAD3

Ces orientations résultent d’une importante démarche de consultation. En 2007, une

version préliminaire, soumise aux agences de la santé et des services sociaux et aux partenaires

du réseau avait permis d’identifier des difficultés concernant la compréhension commune de

la définition et de la nature des services sociaux généraux.

À la lumière des commentaires recueillis lors de cette consultation, le ministère de la Santé

et des Services sociaux a entrepris une démarche en étroite collaboration avec ses

partenaires. Ainsi, les orientations ont fait l’objet d’une validation dans six régions du

Québec (milieu urbain, semi-urbain, rural ou éloigné). L’objectif était de dresser le portrait

des services sociaux généraux de leur territoire respectif et d’alimenter la réflexion sur les

enjeux, les leviers et les conditions pour favoriser leur mise en œuvre.

Selon le ministère, l’implantation des présentes orientations devra s’inscrire dans la

continuité des services, la concertation entre les différents partenaires et le respect

des dynamiques régionales. De plus, elle devra demeurer à l’affût de l’avancement

des connaissances et donner une place de choix à l’intégration des meilleures

pratiques. Un document à consulter absolument :

publications.msss.gouv.qc.ca/acrobat/f/documentation/2012/12-803-01F.pdf .

Services sociaux généraux : orientations relatives aux standards d’accès, de continuité, de qualité, d’efficacité et d’efficience

La direction des communications a pris le virage de l’accessibilité en permettant aux travailleurs sociaux malvoyants de consulter de

la documentation professionnelle de l’Ordre grâce à leur logiciel de lecture. En partenariat avec une entreprise de Québec, Direct

Info, l’équipe a déjà entamé le travail, en rendant accessible le Référentiel de compétences des travailleurs sociaux et le Référentiel

d’activité professionnelle. De plus, le présent numéro du Bulletin ainsi que la revue Intervention seront accessibles sur notre site

Internet, en version adaptée, dès leur parution.

L’Ordre rend ses documents accessibles aux travailleurs sociaux malvoyants

Page 20: Urbanité vs ruralité. Impacts sur la pratique professionnelle

20 Bulletin de l’OTSTCFQN° 120, été 2013

Un nouveau cadre d’inspection professionnelle des travailleuses sociales et des travailleurs sociaux

Les objectifs poursuivis

Soutenu par le comité directeur de l’inspection professionnelle , le mandat de révision a été confié à la société Éduconseil inc.

Les principaux objectifs poursuivis par l’Ordre étaient les suivants :

4«Introduire une dimension d’autoévaluation systématique de la pratique dans le

processus d’inspection professionnelleiii en lien avec le Référentiel d’activité

professionnelle;

4Être mieux outillé pour repérer, de façon rigoureuse, équitable, objective et conviviale,

les points forts et les points faibles de la pratique professionnelle des travailleurs sociaux

et pour les accompagner vers une pratique professionnelle cohérente avec le Référentiel

de compétences des travailleurs sociaux 2012;

4Faciliter l’informatisation des instruments d’inspection ainsi que la mise en ligne de

certains pour améliorer les pratiques en matière d’inspection professionnelle;

4Favoriser le fait que les travailleurs sociaux voient l’inspection professionnelle non

seulement comme un moyen d’assurer la protection du public, mais également comme

un moyen privilégié pour mener une réflexion critique sur leur pratique professionnelle.»iv

Les nouveaux outils d’inspection

Le conseil d’administration de l’Ordre a adopté le 22 mars 2013 la mise en œuvre du nouveau

programme de surveillance ainsi que les nouveaux outils qui seront mis à la disposition des

membres, des inspecteurs et du comité d’inspection professionnelle sur notre site Internet

(www.otstcfq.org/portailCommunications/publications/centre-de-documentation) :

4 Le Référentiel d’inspection professionnelle lié à l’exercice de la profession de travailleuse sociale outravailleur social au Québec;

4 Le Questionnaire d’autoévaluation lié à la pratique professionnelle de la travailleuse sociale ou dutravailleur social en inspection;

4 La Grille synthèse du résultat de l’inspection professionnelle.

Qui sera visé par le programme de surveillance 2013-2014?Le conseil d’administration souhaite que le comité d’inspection professionnelle planifie l’inspection

professionnelle de 500 nouveaux membres parmi ceux et celles qui ont été admis à l’Ordre en 2012;

Seuls les thérapeutes conjugaux et familiaux qui feront l’objet d’une demande d’inspectionparticulière portant sur la compétence professionnelle pourront être inspectés pendant cette période.

Le contexte

Depuis plusieurs années, le conseil d’administration de

l’Ordre et le comité d’inspection professionnelle souhaitaient

une révision majeure de notre processus d’inspection. Le but :

développer un programme de surveillance plus performant

permettant de joindre plus de membres et, idéalement,

l’ensemble des membres sur un cycle de dix ans. L’Ordre

souhaite ainsi mieux répondre aux exigences de sa mission de

protection du public en s’assurant des compétences

professionnelles de ses membres de façon «rigoureuse, objective,

équitable et conviviale » contribuant ainsi à une culture de

prévention et de développement professionnel souhaitée par de

nombreux acteurs du système professionnel québécois.ii

En 2012, deux documents majeurs ont été produits par

l’Ordre : le Référentiel de compétences des travailleurs sociaux et

le Référentiel d’activité professionnelle lié à l’exercice de la

profession de travailleuse sociale ou travailleur social au Québec.

À la suite de ces importants travaux, l’Ordre a entrepris des

démarches pour réviser le processus d’inspection

professionnelle lié à l’exercice de la profession de travailleuse

sociale ou travailleur social. Pour la profession de thérapeute

conjugal et familial, une démarche similaire sera entreprise

dans une prochaine phase de révision du processus

d’inspection.

g

Page 21: Urbanité vs ruralité. Impacts sur la pratique professionnelle

i. Le référentiel d’inspection professionnelle lié à l’exercice de la profession de

travailleuse sociale ou travailleur social au Québec, OTSTCFQ, 2013, p.4

ii. Allocution de Me Jean Paul Dutrisac, président de l’Office des professions du

Québec, Montréal le 14 décembre 2012

Horth, directrice générale et des communications, coresponsable du projet et de

monsieur Gilbert Rousseau, président et directeur des services administratifs,

coresponsable du projet

iii. Le comité directeur était composé de membres de la permanence de l’Ordre:

mesdames Ghislaine Brosseaur, T.S., secrétaire et directrice générale, Natalie

Beauregard, T.S., directrice du développement professionnel et responsable du

projet, Marielle Pauzé, T.S., directrice des admissions et de messieurs Jean-Yves

Rheault, T.S., responsable de l’inspection professionnelle et Richard Silver, T.S.,

avocat ainsi que de mesdames Linda Kernec’h, T.S., présidente du CIP et Mychelle

Beaulé, T.S., inspectrice. L’équipe de production du référentiel à la société

Éduconseil inc. était composée de mesdames Suzie Chamberland, analyste, Lise

iv. Opus déjà cité, p. 3 et 4

v. Règlement sur le comité d’inspection professionnelle de l’Ordre des travailleurs

sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec, section V1. Éditeur

officiel du Québec, à jour le 1 octobre 2012

vi. Opus déjà cité, annexe 111(a.32)

vii. Énoncé de mission et de valeurs adopté par le conseil d’administration de l’Ordre

le 8 décembre 2011.

viii. Opus déjà cité, section 1V, article 11

21Bulletin de l’OTSTCFQN° 120, été 2013

Comment fonctionnera le nouveau programme en 2013-2014?

Dès l’automne 2013, les membres choisis recevront leur avis de vérification par voie électronique et auront accès au portail de

l’inspection professionnelle pour remplir en ligne le questionnaire d’autoévaluation et consulter les autres documents utiles à la

compréhension du processus. Ces membres choisiront eux-mêmes les trois dossiers professionnels, représentatifs de leur

pratique, qu’ils devront évaluer et retourner à l’Ordre, accompagnés de leur Plan de formation annuel ou de leur Registre des

activités de formation continue pour l’année en cours.

Un inspecteur sera désigné pour traiter l’autoévaluation du membre. Il n’y aura plus

de rencontre systématique avec un inspecteur, mais un suivi personnalisé sera assuré au

besoin soit par courriel, par téléphone, ou par vidéo-conférence. Dans certaines

circonstances, une rencontre face à face pourra être envisagée. Le délai accordé au

membre pour compléter son autoévaluation sera de huit semaines en période régulière

ou de dix semaines durant la période estivale et la période des Fêtes.

Il n’y aura pas de visite d’inspection dans les établissements du réseau de la santé et

de services sociaux pour cette année, mais elles ne sont pas exclues pour le futur.

Une fois le rapport d’inspection approuvé par le comité d’inspection et sur

recommandation du responsable de l’inspection, le membre en sera informé du résultat

de l’inspection par courriel. Il pourra consulter directement sur le portail de l’inspection

professionnelle la grille synthèse du résultat de son inspection professionnelle

complétée par l’inspecteur;

Pour les membres dont la pratique professionnelle semblerait non conforme, la

procédure indiquée au Règlement sur le comité d’inspection professionnelle continuera

de s’appliquer.

Conclusion

Le nouveau cadre d’inspection professionnelle permet à l’Ordre

de répondre encore mieux aux exigences de sa mission de

protection du public, telles que formulées dans son énoncé de

mission et de valeurs adopté en 2011 et qui constitue la pierre

angulaire de la protection du public : « S’assurer des compétences

professionnelles de ses membres et d’en favoriser le maintien et le

développement ».vii

En effet, l’autoévaluation permet au membre de s’assurer de sa

rigueur professionnelle et de la qualité de son travail. La grille

synthèse du résultat de l’inspection professionnelle, produite par

l’inspecteur, fournit au comité d’inspection professionnelle un outil

de qualité rigoureux pour surveiller l’exercice de la profession en

conformité avec son mandatviii. De plus, la grille synthèse présente

une évaluation systématique de la pratique du membre,

accompagnée de commentaires, remarques et recommandations

pouvant favoriser l’amélioration, la consolidation et le

développement des compétences professionnelles évaluées.

Un nouveau cadre d’inspection professionnelle des travailleuses sociales et des travailleurs sociaux

Page 22: Urbanité vs ruralité. Impacts sur la pratique professionnelle

22 Bulletin de l’OTSTCFQN° 120, été 2013

Comme le veut la tradition, les Journées annuelles de formation continue des 13 et 14 juin, au Palais des congrès deMontréal, ont offert aux quelque 350 membres présents un large éventail de nouvelles sessions de formation. Lorsqu’àce nombre on ajoute les 170 membres qui pour la première fois cette année ont pu assister à des formations parvisioconférence, on atteint le chiffre impressionnant de 520 participants! Les premiers commentaires nous permettentd’avancer que les participants ont apprécié l’ensemble de l’œuvre : l’accueil, les repas et, bien sûr, les formations! L’anprochain, c’est à Québec que nous vous donnons rendez-vous les 12 et 13 juin 2014. Réservez ces dates à votre agenda!

Merci au comité organisateur

JAFC 2013

Un évènement haut en couleur!

Hommages et distinctions

M. Daniel Turcotte, T.S.

membre émérite 2013Pour une sixième année consécutive, l’Ordre accorde le statut de membre émérite à un travailleur

social ou un thérapeute conjugal et familial qui a contribué et qui contribue toujours de façon

particulière et remarquable au rayonnement de sa profession et qui, par son professionnalisme et sa

notoriété, jouit d’une large reconnaissance auprès de ses pairs et du public. Cette année, le jury a arrêté

son choix sur M. Daniel Turcotte, travailleur social. Après une carrière d’une quinzaine d’années en

protection de la jeunesse, M. Turcotte se tourne vers la recherche et l’enseignement, devenant, pour ses

étudiants, une véritable source d’inspiration. Son rayonnement professionnel s’étend bien au-delà du

Québec alors qu’il a contribué à faire connaître à l’étranger notre expertise de la pratique et de

l’intervention sociale. Professeur titulaire à l’École de service social de l’Université Laval, ses

enseignements portent sur l’intervention sociale auprès des groupes et sur les méthodes qualitatives.

Ses recherches ont trait à l’évaluation de programmes et de services s’adressant aux jeunes et aux

familles à risque. M. Turcotte a écrit et coécrit un nombre impressionnant d’ouvrages et d’articles.

L’organisation d’un tel évènement est complexe et demandebeaucoup de travail. Nous souhaitons donc offrir nos plussincères félicitations à toutes les personnes, bénévoles etmembres du personnel de l’Ordre, qui ont participé de près ou

de loin à ce succès. Des mercis tout spéciaux à Caroline Lafond,T.S., présidente du comité organisateur, et à Rose-MyrlèneDorival, secrétaire administrative, coordonnatrice del’évènement.

Merci à nos commanditairesLa présence de commanditaires et exposants ajoute un contenu

des plus pertinents à un tel évènement, tout en contribuant àassumer une partie des frais. Nous tenons donc à remercierchaleureusement notre commanditaire principal, La Personnelle,assurances groupe, auto, habitation et entreprises ainsi que sareprésentante, Lucie Labbé. Merci également à tous nos autres

commanditaires et exposants : Dale Parizeau Morris Mackenzie,cabinet de services financiers, La Capitale, assurances générales,Le Baluchon Alzheimer, service de répit, l’Institut de recherchespsychologiques, la Régie régionale de la Santé et des Servicessociaux du Nunavik, Shepell-fgi, consultants, ainsi que la LibrairieMédicale et Scientifique.

Père Emmett Jones, « Pops »,

membre Honoraire 2013Le Père Emmet Jones, affectueusement appelé Pops par tous les jeunes de la rue, est fondateur de l’organisme

Dans la rue qui, depuis 1988, offre écoute, réconfort, nourriture et vêtements aux jeunes itinérants.

Pour mettre son organisation sur pied, le Père Jones dû emprunter 10 000 $ pour faire l’acquisition d’un vieux

motorisé dans lequel il arpentera, la nuit, souvent seul au début, les rues du centre-ville, à la rencontre des jeunes :

« Je savais que je devais faire ça », dira-t-il simplement. Au fil des ans, la roulotte est devenue un phare guidant les

jeunes vers le Père Jones qui les attendait avec des vêtements secs, propres, avec de quoi boire et manger, mais aussi,

et surtout, avec respect. Dans la rue a grandi depuis sa création en 1988, avec l’ouverture du refuge de nuit, le

Bunker, et du Centre de jour Chez Pops. Aujourd’hui, l’organisation compte plus de 65 employés et plus de 135

bénévoles. Mais son évolution a toujours été guidée par la philosophie de Pops, celle de service, d’amitié et de

respect. Son état de santé ne lui permettant pas de se déplacer pour recevoir cet hommage, c’est le directeur général

de l’organisme, M. Aki Tchitacov, qui vint remercier les membres de l’Ordre et nous transmettre les remerciements

du Père Jones.

M. Claude Leblond, T.S., président de l’Ordre,M. Daniel Turcotte, T.S. et sa conjointe, Mme Josée Tremblay.

M. Claude Leblond, T.S., et M. AkiTchitacov, directeur général, Dans la rue

Le Père Emmet« Pops » Jones

Page 23: Urbanité vs ruralité. Impacts sur la pratique professionnelle

23Bulletin de l’OTSTCFQN° 120, été 2013

JAFC 2013

Mme Joan Irvine-Keefler, T.S., T.C.F.

Prix Mérite CIQ 2013Chaque année, le Conseil interprofessionnel du Québec honore des professionnels pour les éminents services rendus

à leur profession, à leur ordre ainsi qu’au système professionnel dans son ensemble. En tant que formatrice, chercheure

et auteure, Mme Irvine-Keefler, travailleuse sociale et thérapeute conjugale et familiale, est une figure de proue dans le

domaine et un modèle pour les nouvelles générations de professionnels. La lauréate du Prix mérite du CIQ 2013 a laissé

sa marque au département de psychiatrie de l’hôpital général de Montréal (Montreal General Hospital), à l’Université

McGill ainsi qu’à l’Institut Argyle de relations humaines. Elle a de plus siégé à de nombreux comités et groupes de travail

de son ordre professionnel. C’est ce parcours riche, diversifié et remarquable que le CIQ a voulu souligner en remettant

ce prix à Mme Joan Irvine-Keefler.

Dix ans de loyaux services pour la secrétaire et directrice générale de l’Ordre

Le président de l’Ordre, M. Claude Leblond, T.S., a profité des JAFC pour souligner publiquement les

dix ans de loyaux services de la secrétaire et directrice générale de l’Ordre, Mme Ghislaine Brosseau, T.S.

« Mme Brosseau a su guider notre organisation sur le chemin de la modernité en gardant constamment

le cap sur l’essentiel : notre identité professionnelle propre. Si notre ordre professionnel est devenu une

organisation crédible et reconnue par tous, c’est en partie grâce aux compétences, à la passion et à

l’humanisme de Mme Brosseau que nous le devons ».

Raviver l’espoir, hommage aux artisans

Lors de la pause du jeudi midi, aux JAFC, la vidéo Raviver l’espoir, produite dans

le cadre de la Semaine des travailleurs sociaux 2013, a été diffusée sur écran géant,

au grand plaisir des membres qui redécouvraient cette création tant appréciée au

moment de son lancement, en mars. Nous avons profité de l’occasion pour

remercier et féliciter les membres de l’équipe de Défi Marketing, producteurs de la

vidéo, qui se sont joints à nous pour le repas. Dans l’ordre habituel, M. Claude Dutil,

président de l’agence, M. Félix Bernier, réalisateur et auteur de la trame musicale,

Mme Ghislaine Brosseau, T.S., secrétaire et directrice générale de l’Ordre, Mme

Marie-Michèle Jacques, directrice des services-conseils, et M. Claude Leblond, T.S.,

président de l’Ordre. Absents lors de l’évènement M. Mathieu Bédard, vice-président

Défi Marketing et concepteur du projet, et M. David Goudreault, T.S., slameur,

auteur et narrateur.

Les récipiendaires des Bourses La Personnelle 2013En collaboration avec la compagnie d’assurances La Personnelle, l’Ordre remet chaque année trois bourses d’études à des étudiants au baccalauréat,

à la maitrise et au doctorat. La bourse de 750 $, niveau baccalauréat, a été remise à M. Sébastien Brissette, étudiant associé; à la maîtrise, la bourse de

750 $ fut attribuée à Mme Florence Godmaire-Duhaime, étudiante associée; enfin, la bourse niveau doctorat, d’une valeur de 1 500 $ (750 $ La

Personnelle et 750 $ de l’Ordre) a été décernée à Mme Denise Brend, T.S. Nous avons été ravis de rencontrer nos récipiendaires lors du dîner des JAFC.

Bravo à tous!

Mme Joan Irvine-Keefler, T.S., T.C.F.

Page 24: Urbanité vs ruralité. Impacts sur la pratique professionnelle

24 Bulletin de l’OTSTCFQN° 120, été 2013

Saviez-vous que 12 % des Québécois de 15 ans et plus consultent chaque année, pour eux-mêmes ou pour un proche,au moins un professionnel des services sociaux?

C’est entre autres ce que révèle une enquête menée par l’Institut de la statistique du Québec. Ce document constitueune source d’information cruciale pour l’évaluation de certains aspects du fonctionnement du système de santé etde services sociaux, comme l’accessibilité, l’efficacité, la sécurité et l’équité. Plus de 48 000 personnes, réparties dans16 régions sociosanitaires, y ont participé. Pour la première fois, les 94 CSSS visés par l’enquête pourront disposerde données comparables leur permettant de dresser un portrait de leur territoire respectif. C’est à lire!

Les Québécois et les services sociaux

La région Capitale Nationale Chaudière-Appalaches

honore trois membres

Dans le cadre de la semaine des travailleurs sociaux, l’Équipe de coordination régionale 03/12 a souligné, lors de son souper-conférence

du 27 mars dernier, le travail exceptionnel de trois de ses membres : Bernard Lévesque, Josée Masson et Carl Veilleux. Mme Masson a été

nommée lauréate au titre de travailleuse sociale ayant le mieux contribué à sa profession au plan régional.

Le parcours d’une ambassadrice

Travailleuse sociale depuis 1996, Josée présente un parcours

professionnel peu ordinaire. D’abord engagée au CLSC Orléans

dans le cadre du programme Famille-enfance-jeunesse, elle se

découvre rapidement une passion pour les enfants endeuillés.

Devant le manque de services adaptés à la réalité de ces

derniers, elle bâtit le groupe « L’Arc-en-Ciel », un groupe

d’entraide et de thérapie pour les enfants de 5 à 12 ans qui ont

perdu un proche. En 2004, elle reçoit le prix d’excellence

Simone-Paré pour cette intervention de groupe novatrice. La

carrière de Josée prend alors un tournant. En 2006, elle se lance

dans la pratique privée au Centre de consultation conjugale et

familiale de Québec afin de démystifier la mort chez les enfants

et d’offrir des interventions adaptées aux besoins de ceux-ci et

de leurs familles. La même année, elle publie le livre « Derrière

mes larmes d’enfant… la mort et le deuil me font mal! » (réédité

en 2010 sous le titre « Mort, mais pas dans mon cœur : Guider

un jeune en deuil »). Josée devient alors une référence en

matière de deuil chez les enfants. Conférencière et formatrice

partout au Québec, elle est également consultée par divers

médias. De nombreux milieux d’intervention font aussi appel à

son expertise, qui dépasse maintenant les frontières du Québec,

rayonnant jusqu’en Europe! En 2007, Josée crée Deuil-Jeunesse,

qui a pour mission de sensibiliser, de soutenir, d’informer et

d’intervenir en lien avec la problématique du deuil vécu au

cours de l’enfance et de l’adolescence. En 2008, elle est honorée

par le Barreau du Québec qui reconnaît son engagement et sa

contribution à la cause des femmes et des familles. En 2012, elle

est nommée Jeune personnalité d’affaires par la Jeune Chambre

de commerce du Québec dans le secteur « Organisme à but non

lucratif, communautaire et social ».

Josée Masson accorde une grande importance à l’avancement

des connaissances, de même qu’à la rigueur professionnelle.

Chargée de cours à l’Université Laval, elle s’est également

impliquée grandement au sein de l’OTSTCFQ: au sein de

l’exécutif régional 03/12 de 1998 à 2006, administratrice de la

région Capitale-Nationale de 2008 à 2012, membre d’un

groupe de travail du Comité de la pratique autonome et

consultante pour la Commission parlementaire spéciale sur la

question de Mourir dans la dignité. Actuellement ambassadrice

de la Corporation des thanatologues du Québec et Porte-Voix

pour l’Association québécoise de prévention du suicide, Josée

n’hésite pas à s’engager dans d’autres milieux et organismes

afin de créer des partenariats pour faire progresser la cause des

jeunes endeuillés.

Pleine d’énergie et d’idées, Josée est sans aucun doute l’une

des meilleures ambassadrices du travail social au Québec. Fière

de sa profession, elle s’y engage avec ardeur et passion, faisant

des enfants endeuillés et de leurs proches sa raison d’être.

Sortant des sentiers battus et se fixant toujours de nouveaux

défis, c’est une femme qui se surpasse quotidiennement et, en

ce sens, elle représente un modèle pour la relève. Audacieuse et

vibrante, il s’agit d’une source d’inspiration pour toutes les

personnes qui ont la chance de la côtoyer ou de la rencontrer.

Par l’équipe de coordination régionale 03/12en collaboration avec Justine McHugh, T.S., Deuil Jeunesse

Carl Veilleux, T.S., spécialiste en activité clinique, CSSS de Beauce; Josée

Masson, T.S., directrice générale, Deuil-Jeunesse ; Bernard Lévesque, T.S.,

CLSC Ste-Foy-Sillery, CSSS Vieille-Capitale

Page 25: Urbanité vs ruralité. Impacts sur la pratique professionnelle

INTE

RVE

NTIO

NAppel de contributions

L’encadrement juridique de la pratique professionnelle

Revue Intervention Numéro 140 (2014.1)

Les aspects juridiques sont de plus en plus présents dans notre pratique, notre vie et dans la société en général. Nous aimerions réfléchir, dans ce numéro, à l’aide de vos articles, sur les implications de cet encadrement juridique accru sur les organismes sociaux, sur les praticiens et leur champ d’intervention, sur la clientèle qui consulte et sur les politiques sociales.

Nous vivons dans un contexte sociétal marqué par des changements culturels et sociaux, telle une immigration différente de celle connue antérieurement avec des bouleversements géopolitiques et une cohorte de lois modifiées à un rythme rapide, des échanges interprofessionnels plus importants avec différents pays dans le cadre de la mondialisation.

En tant que professionnel, le membre de l’Ordre est assujetti au Code des professions, au Code de déontologie de son ordre et aux autres règlements adoptés par le conseil d’administration. Le travailleur social ou le thérapeute conjugal et familial fait également face à un cadre juridique balisant sa pratique en évolution constante. Il est obligé, dans la cadre de sa pratique, de gérer la situation d’un jeune dont la sécurité est compromise, d’un adulte dont l’état mental présente un danger pour lui-même, pour autrui, d’une personne âgée n’étant pas en mesure de donner un consentement éclairé afin de recevoir des services. Toutefois, le travailleur social et le thérapeute conjugal et familial ne sont pas des juristes. Comment les professionnels gèrent-ils ces obligations juridiques ayant une telle importance pour une pratique conforme?

Comment évaluer cette évolution législative portant sur la pratique professionnelle et sur les enjeux principaux actuels qui en découlent? Quels sont les impacts des modifications juridiques sur la formation des praticiens dans les écoles de service social? Qui décide quoi enseigner maintenant? Une comparaison avec ce qui se fait dans d’autres provinces au Canada pourrait être instructive. Comment l’évolution de la législation portant sur la pratique professionnelle oblige-t-elle les institutions, tels les centres de services sociaux, les écoles, les universités, les hôpitaux, les organismes communautaires, à modifier leurs approches?

Il faut distinguer une hyper-judiciarisation, un excès de réglementation, d’une intégration fonctionnelle de la pratique sociale et légale. Il s’agit de démontrer les aspects positifs et négatifs du côté juridique de plus en plus présent. Il est question d’explorer, par exemple, l’évolution de la Direction de la protection de la jeunesse, ses répercussions sur les structures de pratique.

Comment évaluer l’impact de l’entrée en vigueur récente de la loi 21, qui établit pour certains professionnels, dont les membres de l’Ordre, une réserve d’exercice pour des activités à risque de préjudice dans le domaine de la santé mentale et des relations humaines? Le praticien doit composer avec certaines demandes : sa pratique s’en trouve t elle modifiée? Est-ce que cela implique des exigences nouvelles de formation? Qu’en est-il de la formation continue?

Comment décrire la pratique selon les lieux où l’on exerce sa profession? Peut-on relever des modèles fonctionnels d’intervention, en lien avec cette importance accrue des aspects juridiques?

Comment la clientèle aidée s’y retrouve-t-elle? Est-elle mieux aidée, mieux encadrée? Si oui, à quel endroit et comment? Dans la négative, dans quel champ de pratique est-ce difficile ou impossible et pourquoi? Les recours des clients prévus dans la Loi sur les services de santé et les services sociaux ou dans le Code des professions ont-ils un impact sur la pratique professionnelle des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux?

Le sujet est vaste et va au-delà de nos enjeux professionnels. C’est indirectement de la société en devenir dont il est question à partir des métamorphoses vécues aujourd’hui.

Nous attendons vos textes avec impatience!

Marie Senécal Émond, T.S., avec la collaboration de Richard Silver, T.S., avocatPour le Comité de la revue Intervention

9 DÉCEMBRE 2013

Claude Larivière, T.S., coordonnateurOrdre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec255, boulevard Crémazie Est, bureau 520Montréal (Québec) H2M 1M2Tél. : 514 731-3925, poste 228; sans frais 1 888 731-9420Courriel : [email protected]

DATE LIMITE DE RÉCEPTION SOUHAITÉEPOUR SOUMETTRE LES ARTICLES :

25Bulletin de l’OTSTCFQN° 120, été 2013

Page 26: Urbanité vs ruralité. Impacts sur la pratique professionnelle

26 Bulletin de l’OTSTCFQN° 120, été 2013

Les membres de l’Ordre au cœur de l’actualité médiatique!

Au cours des derniers mois, plusieurs membres de l’Ordre ont été présents

dans le paysage médiatique. Voici un petit aperçu de ces nombreuses fois

où certains d’entre vous ont été sous les feux de la rampe…

Si vous avez été présent dans les médias, veuillez nous en informeren écrivant à l’adresse suivante : [email protected] . Nousserons heureux d’en faire mention dans le Bulletin suivant, ou surnos tribunes en ligne!

Puisqu’il faut se lever (animée par Paul Arcand)

26 avril. Valérie Lepage, T.S. exprime les craintes

que partagent plusieurs travailleurs sociaux quant

à la question de l’assurance autonomie.

Experts en série25 avril. Josée Masson, T.S. auteure et fondatrice

directrice générale de Deuil-Jeunesse, décrit

comment expliquer la mort à un enfant.

Médium large16 avril. Jeanne D'Arc Roy, T.S. spécialisée en

petite enfance et parentalité explique la dure

réalité vécue par les femmes qui accouchent d’un

enfant issu d’un viol.

Experts en série11 avril. Claudette Guilmaine, T.S., médiatrice

familiale et auteure, est invitée à l’émision Experts

en série et parle des défis d’élever un enfant en

solo ainsi que des ressources et des outils

disponibles pour mieux s’en sortir.

Coup de PouceAvril. Claudette Guilmaine, T.S. et médiatrice

familiale traite des défis qui guettent les familles

recomposées, à partir de situations fictives en

apportant des pistes de solutions.

Café boulot dodo (diffusée à l’antenne de Radio-Canada, au

Saguenay-Lac-St-Jean)

27 mars. Isabelle Dallaire, travailleuse sociale et

co-coordonnatrice régionale accorde une

entrevue à Doris Larouche de l’émission Café boulot dodo,

diffusée à l’antenne de Radio-Canada, au Saguenay-Lac-St-Jean

dans le cadre de la Semaine des T.S.

Une pilule, une petit granule14 mars 2013. Domenica Labasi, T.S., sensibilise

les auditeurs aux risques liés à l’adoption

internationale et présente les projets développés

en ce domaine au CLSC St-Louis du Parc,

notamment les ateliers, afin de guider les parents.

Médium largeMars. Johanne Lemieux, T.S. et psychothérapeute

au Bureau de consultation en adoption de

Québec répond à la question : Si les ressources

sont nombreuses pour aider les futurs parents

adoptants à traverser le processus d'adoption, peut-on en dire

autant des ressources pour accompagner les adoptants une fois

l'enfant accueilli au sein de sa nouvelle famille?

Face à face14 mars. Johanne Lemieux, T.S. et

psychothérapeute aborde la question de

l’adoption internationale, des carences dont sont

victimes les enfants adoptés et des défis que cela

représente pour les parents.

Nouvelle reconnaissance pour Mme Josée Masson, T.S., auteur et directrice générale

de Deuil-Jeunesse. En effet, la Jeune chambre de commerce de Québec lui remettait

récemment le titre de Jeune personnalité d’affaires 2012. En recevant son prix, Josée

Masson est revenue sur ses débuts : « Le jour où j’ai décidé de défricher cette route de

l’intervention du deuil chez les enfants, je n’avais pas pensé aux embûches. Aller à

contre-courant des mythes, des tabous, des résistances n’est pas de tout repos. Les

rencontres avec ces enfants et ces adolescents effacent les difficultés. Cette

reconnaissance me confirme que quand le doute et la passion font route ensemble, il

n’y a plus rien d’impossible ». Que dire de plus que de féliciter cette jeune

ambassadrice de la profession?Inspiré de Josée Masson est la jeune personnalité d’affaires 2012,

publié le 24 Février 2013 dans le Québec Express.

De gauche à droite : Diane Déry, Banque Nationale ; Josée Masson,

T.S., Deuil-Jeunesse; Alain Guay, Caron et Guay; et Marie-Josée Raby,

Place Sainte-Foy. Photo courtoisie Québec Express.

Josée Masson : jeune personnalité d’affaires 2012

g

Page 27: Urbanité vs ruralité. Impacts sur la pratique professionnelle

27Bulletin de l’OTSTCFQN° 120, été 2013

Les membres de l’Ordre au cœur de l’actualité médiatique

Experts en série14 mars. Johanne Lemieux, T.S. et

psychothérapeute présente différents outils

développés afin de soutenir les enfants adoptés.

Découvrir des carrières prometteuses (sur le site Internet de Radio-Canada)

11 mars. Émilie Leblond, T.S. présente

brièvement la profession à la relève.

Isabelle Maréchal27 février. Johanne Lemieux, T.S. et

psychothérapeute est au micro d’Isabelle

Maréchal. Les enfants adoptés ont-ils des

besoins différents de ceux des autres enfants?

Elle répond aux questions des auditeurs.

On jaseFévrier, André Perron, T.C.F., répond à la

question : « Est-ce que ça fonctionne, la thérapie

de couple? »

Plus de services pour les pères en

difficulté22 février. Lorraine Filion, T.S. et médiatrice

familiale défend la question des droits des pères,

particulièrement en contexte de séparation.

Curiosité : défaut ou qualité?19 février. Claire Leduc, T.S. et T.C.F. explique

aux parents comment réagir aux questions

indiscrètes ou trop insistantes des enfants.

Couple : 10 ingrédients essentiels12 février. Michel Lemieux, T.C.F. et sexologue

confie ses conseils d’experts pour profiter d’une

relation harmonieuse et enrichissante.

Comment réagir quand nos petits-

enfants ont des problèmes?Février. Claire Leduc, T.S. et T.C.F. suggère des

façons de réagir avec ses petits-enfants.

Accros aux écrans - Le portraitFévrier. Claire Leduc, T.S., T.C.F., traite des

risques inhérents à l’utilisation de nouveaux

outils technologiques par de jeunes enfants, et

des mesures à adopter, comme parent, pour

mieux contrôler cette tendance.

Le stéréotype masculin comme

camisole de force4 avril. Article complet avec Gilles Tremblay, T.S.

et professeur, principalement sur la question de

la détresse chez les hommes et les raisons de

cette détresse.

8 et 9 octobre 2103 Colloque Les Brisures de la vie

Les Amis du Crépuscule vous propose ce colloque franco-québécois ayant

pour thème « Les deuils et les pertes à tous les âges ». L’évènement aura

lieu à l’hôtel Mortagne de Boucherville. Le grand public et les

professionnels de la santé et des services sociaux sont invités à assister aux

deux journées traitant de la résilience à la suite d’évènements pouvant

briser une vie. Pierre Bruneau, porte-parole de l’événement, est bien

placé pour en témoigner. Pour plus d’informations, consultez le site

lesamisducrepuscule.org

14 et 15 novembre 2013 Les soins de longue durée : entourer, innover

Le Groupe Champlain et l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal

(IUGM) vous présentent le colloque « Les soins de longue durée : entourer,

innover », qui aura lieu à l’Amphithéâtre Le Groupe Maurice de l’Institut

universitaire de gériatrie de Montréal. Cet évènement, créé par et pour les

équipes soignantes, rassemble des experts du Québec et de la France afin

de nous inspirer les uns les autres de nos meilleures pratiques. Pour plus

d’informations, consultez le site Internet de l’IUGM : www.iugm.qc.ca

7 octobre 2013 Symposium santé mentale et

intervention sociale

Présenté par l’OTSTCFQ à la

Grande bibliothèque de Montréal.

Conférence d’ouverture par

M. Vincent De Gaulejac,

sociologue de réputation

internationale. Informations

supplémentaires et modalités

d’inscription bientôt disponibles

en ligne sur le site Internet de

l’Ordre et sur Facebook.

À VOTENDA

RE

AG

La réforme Maltais menace 19 centres de traitement des dépendances

Dix-neuf des cinquante-quatre centres de traitement des dépendances pourraient fermer leurs portes si Québec maintient sadécision de limiter à 90 jours le séjour des personnes bénéficiaires de l’aide sociale. Ces centres offrent des traitements d’unedurée de cinq mois ou plus. Cette réforme fera en sorte que les centres ou les usagers devront assumer les frais de séjours dedésintoxication après trois mois. Or, la clientèle de ces centres est constituée à 80 % de prestataires de l’aide sociale qui n’ont

pas les moyens de payer une telle somme. Pour les intervenants, il s’agit d’une très mauvaise nouvelle alors que le secteur des dépendances étaitdéjà le parent pauvre du système de santé et de services sociaux.

Selon la Presse canadienne, 11 mars 2013

FORMATIONS

Page 28: Urbanité vs ruralité. Impacts sur la pratique professionnelle

28 Bulletin de l’OTSTCFQN° 120, été 2013

PUBLICATIONS

RÉCENTES

Expériences d’intervention psychosociale encontexte de violence conjugale, par SoniaGauthier et Lyse Montminy, Presses de l'Universitédu Québec, 2013, 294 pages.

Tenir! Les raisons d’être des travailleurssociaux, par Jean-François Gaspar, La découverte,France, 2012, 304 pages.

Qu'est-ce qu'un problème social aujourd'hui?Repenser la non conformidté, sous la directionde Marcelo Otero et Shirley Roy, Presses del'Université du Québec, 2013, 398 pages.

1

2

3

4 Protection de l’enfance et de la jeunesse-médiation. Comment accompagner la familleautrement, par Pierrette Brisson, T.S., médiatricefamiliale, et Michèle Savourey, PUL, 2012, 304 pages.

3 4

1 2

Depuis plus de 85 ans, l'Association canadienne des travailleuses

et travailleurs sociaux (ACTS) agit en tant que porte-parole national

de la profession. L’Association est composée de huit organisations de

travail social - sept provinciales et une territoriale - et depuis 2011,

de membres affiliés à titre individuel. L'adhésion comme membre à

titre individuel permet à des travailleurs sociaux qui ne sont pas

affiliés à la fédération de l'ACTS de soutenir une voix nationale du

travail social, vouée à la promotion de la profession et à la défense

d'enjeux de justice sociale, tant sur le plan national qu'international.

Pour en apprendre davantage sur l’Association canadienne des

travailleuses et travailleurs sociaux et sur les avantages à devenir

membre, il suffit de visiter le site de l’organisation : www.casw-

acts.ca/fr . Le coût annuel de cotisation est de 50 $. Pour toute

question relative à l'adhésion à titre individuel, veuillez

communiquer avec Sandra Veilleux, coordonnatrice, Services aux

membres de l'ACTS à l'adresse [email protected] .

Il est maintenant possible d’adhérerà l’ACTS en tant que membre individuel

ACADEMIE DE MEDIATION FAMILIALE

2013-2014Formation de base

en médiation familiale (60 heures) :

Dates : 25, 26, 27 septembre 20139, 10, 11 octobre 201323, 24, 25 octobre 2013

Formation complémentaire en médiation familiale (45 heures) :

Dates : mai - juin 2014

ENDROIT

230-3395 boul. La Pinière, Terrebonne, Qc, J6X 4N1

Personnes-ressources

Jacques Dupuis, T.S., médiateur familial et collaborateurs

Pour renseignements

Jacques Dupuis au 514 952-7547

Page 29: Urbanité vs ruralité. Impacts sur la pratique professionnelle

« Réalité éminemment sociale, la santé mentale interpelle au

quotidien les travailleurs sociaux, peu importe les milieux dans

lesquels ils œuvrent. Quel est le rôle des travailleurs sociaux en

regard de la santé mentale? Quels sont leurs leviers d’action?

Quels défis rencontrent-ils? » C’est sur ces questions que Marie-

Lyne Roc, T.S., lance son texte de réflexion, coécrit avec son

collègue Alain Hébert, T.S. également. Tous deux sont chargés

d’affaires professionnelles à l’Ordre et ont développé le dossier

Travail social et santé mentale publié sur le site du réseau

Qualaxia1 (www.qualaxia.org)

Ils y décrivent brièvement la spécificité de l’intervention sociale

en santé mentale, pour ensuite faire une analyse des défis à

relever pour que soit mise à contribution l’expertise des

travailleurs sociaux dans ce champ de pratique. On retrouve

notamment dans ce dossier un court article qui porte sur les

déterminants sociaux de la santé mentale et qui décrit les actions

à mener pour agir sur les inégalités sociales de santé, des

publications qui viennent en appui ainsi que des liens vers des

sites Internet pertinents. Le dossier mis en ligne en février dernier

évoluera au fil des mois et des contributions de nouveaux

collaborateurs viendront s’ajouter.

Ce dossier s’inscrit dans une série d’actions visant à définir et

à valoriser l’intervention sociale en santé mentale. Un des

moments forts de ces actions sera le Symposium Santé mentale et

intervention sociale qui aura lieu le 7 octobre prochain à la Grande

bibliothèque de Montréal,

auquel vous pourrez vous

inscrire très bientôt ! (voir

autre texte ci-dessus).

1. Le réseau Qualaxia regroupe des chercheurs, des experts, des décideurs, des

gestionnaires et des cliniciens qui ont un intérêt marqué pour la santé mentale

dans une perspective populationnelle.

Les gouvernementsnégligent les soinsà domicile

Selon l’Association canadienne des soins et services àdomicile, même si l’ensemble des provinces canadiennesreconnaissent l’importance d’accroître le financement pourles soins à domicile, aucune n’est vraiment passée de la paroleaux actes. Selon les calculs de l’Association, des 3 957 $dépensés en moyenne annuellement par citoyen, seulement159 $ (4 %) sont consacrés aux soins à domicile. Cetteproportion est stable depuis les cinq dernières années malgréle fait que les gouvernements savent depuis longtemps ce quiles attend avec le vieillissement de la population. En 2011, 1,4millions de citoyens canadiens ont eu recours à des soins desanté et de services sociaux, une hausse de 55 % depuis 2008.

La Presse canadienne, 5 avril 2013

L’Universitéde Saint-Bonifaceutilise un guideproduit par l’OrdreDans le cadre d’un stage de huitmois que devront suivre les étudiants

du programme de maîtrise en éducation à compter del’automne 2013, l’Université de Saint-Boniface, au Manitoba,recommande l’utilisation du Guide sur la supervisionprofessionnelle des travailleuses sociales et des travailleurssociaux, produit par l’OTSTCFQ. Une vingtaine d’étudiants deplusieurs provinces canadiennes bénéficieront de cettepremière édition du stage ainsi que des étudiants enprovenance du Congo, de la Finlande, de la France et du Mali.Mme Hélène Archambault, Ph. D., professeure agrégée à laFaculté d’éducation de l’Université de Saint-Bonifaceconsidère que ce Guide « constitue un excellent outil deréférence, à la fois pour le superviseur sur le terrain, le stagiairede même que pour la professeure responsable du cours ».

Qualaxia met en lumière lerôle des travailleurs sociauxen santé mentale

29Bulletin de l’OTSTCFQN° 120, été 2013

Madeleine Grenier-Laperrière (1929-2013)

Un bel héritage de solidaritéet de professionnalisme

Madeleine Grenier-

Laperrière, T.S., celle à

qui des milliers de

Québécois ont téléphoné

pour demander aide et

réconfort, s'est éteinte le

18 mars à l'âge de 84

ans. Membre de l’Ordre

depuis 1967, elle était la

fondatrice d'Éducation-

Coup-de-Fil, un service

d'appel anonyme et

gratuit d'aide et de soutien à la famille qui a fêté ses 30 ans cette année.

Éducation-Coup-de-Fil fut la première ligne téléphonique à offrir

consultation et prévention relativement aux difficultés de la vie familiale

quotidienne. Tous les intervenants qui y œuvrent sont diplômés et ont

une expérience de terrain: travailleurs sociaux, orthopédagogues,

psychologues, psychoéducateurs. L'organisme reçoit entre 2 500 et 3 000

appels par an et vient de franchir le cap des 70 000 consultations

téléphoniques offertes depuis sa création.

Restée très engagée jusqu'à récemment

dans l'organisme, Madeleine Grenier-

Laperrière a reçu le prix Grand Cœur d'Air

Canada en 1988 pour son engagement

dans la communauté.

Inspiré de Madeleine Grenier-Laperrière (1929-2013) :

une femme de coeur, à l'écoute des familles, écrit

par Marielle Rougerie et publié dans La Presse, le

25 mars 2013.

Page 30: Urbanité vs ruralité. Impacts sur la pratique professionnelle

Symposium de l’Ordre :Santé mentaleet intervention sociale

Le professeur Denis Bourque obtient le renouvellementde sa Chaire de recherche du CanadaLe programme des Chaires de recherche du Canada accorde à Denis Bourque, T.S., et titulaire de la Chaire de recherchedu Canada en organisation communautaire un renouvellement de cinq ans afin de poursuivre le travail amorcé.

Au cours des cinq premières années, les recherches ont surtout porté sur l’action et l’intervention collectives :« L’action collective est menée par des acteurs sociaux, des citoyens, des organismes, et l’intervention collectiveest menée par des professionnels qui visent à soutenir l’action collective » explique Denis Bourque. Lesprochaines années verront le professeur Bourque et son équipe se pencher sur la question du développementde territoire comme étant l’une des formes d’action collective. Comment réussir à transformer des problèmescollectifs en réponses collectives?

Guide d’utilisation de l’Instrument de détermination et de classificationdes services de soutien ou d’assistance - Règlement sur la classification des services offerts par une ressource intermédiaire et une ressource de type familialAvec l'adoption du Règlement sur la classification des services offerts par une ressource intermédiaire et une ressource de type familial en janvier 2012,

le ministère de la Santé et des Services sociaux a établi une nouvelle approche pour la détermination et la classification des services de soutien ou

d’assistance offerts aux usagers par les ressources intermédiaires (RI) et les ressources du type familial (RTF). Un guide d’utilisation a été élaboré pour

s'assurer que les changements apportés par le Règlement ainsi que les nouveaux paramètres qui en découlent pourront être appliqués de manière

appropriée par l'ensemble des acteurs visés. Il s'adresse principalement aux gestionnaires et aux intervenants qui travaillent auprès des usagers

confiés aux RI ou aux RTF. Ses principaux objectifs sont de développer une compréhension commune de l'Instrument pour les utilisateurs, de soutenir

ceux-ci dans son emploi et d'en standardiser l’application.

30 Bulletin de l’OTSTCFQN° 120, été 2013

Le lundi 7 octobre 2013, à la Grande Bibliothèque, l’Ordre convie ses

membres, ses partenaires professionnels, universitaires et institutionnels

ainsi que les étudiants et autres

intervenants à un vaste débat

autour du thème la santé

mentale et l’intervention sociale.

En fin de journée, les

professionnels de la direction du

développement professionnel

feront le lancement officiel

d’un énoncé de l’Ordre quant

à l’intervention sociale

clinique en santé mentale.

Le symposium s’ouvrira sur

une conférence du sociologue de

réputation internationale, Vincent De Gaulejac. En après-

midi, des panelistes échangeront leurs idées avec les participants. C’est donc

un évènement à ne pas manquer. Nous vous suggérons de suivre vos courriels et

notre page Facebook pour en apprendre davantage sur le programme de la

journée, le mode d’inscription, etc.

Vincent De Gaulejac, sociologue clinicien

Page 31: Urbanité vs ruralité. Impacts sur la pratique professionnelle
Page 32: Urbanité vs ruralité. Impacts sur la pratique professionnelle

No 120 ÉTÉ 2013FICHE À CONSERVER : AVIS PROFESSIONNEL

RURALITÉVS URBANITÉIMPACTS SUR LA PRATIQUEPROFESSIONNELLE

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SOMMAIRELe mot du président 3

Le mot de la secrétaire et directrice générale 4

Les signalements au Curateur public du Québec 18

Un nouveau cadre d'inspection professionnelle 20

Membres Émérite et Honoraire 22

Symposium santé mentale et intervention sociale 30

Pho

tos

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ahm

b.co

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