Impact de la ruralité en collège -...

IImmppaacctt ddee llaa rruurraalliittéé eenn ccoollllèèggee Étude des parcours et résultats

Il est difficile d’évaluer l’impact de la ruralité sur la réussite scolaire : les élèves inscrits en établiss ement rural peuvent être d’un point de vue caractéristique (sex e, âge, origine sociale) différents des autres établissemen ts. Dans ce cas, comment imputer des écarts en terme de résulta ts et parcours au fait d’être scolarisé en zone rurale ou à cause d’une population moins favorisée socialement ?

N° 14 – Décembre 2011

Service statistique académique [email protected]

Impact de la ruralité en collège sur les parcours et résultats

SSA – Décembre 2011 Page 1

Il est difficile d’évaluer l’impact de la ruralité sur la réussite scolaire : les élèves inscrits en

établissement rural peuvent être d’un point de vue composition (sexe, âge, origine sociale) différents des autres établissements. Dans ce cas, comment imputer des écarts en terme de résultats et parcours au fait d’être scolarisé en zone rurale ou à cause d’une population moins favorisée socialement ? L’utilisation d’une méthode statistique (régression logistique : voir encart en page 9) peut apporter quelques réponses : Il s’agit de regarder l’arrivée d’un événement (obtention d’un examen ou non, orientation dans une filière ou non …) en fixant les variables structurelles et donc de regarder si à âge, sexe, origine sociale fixée, des écarts peuvent être observés selon l’appartenance à un établissement rural ou pas. Une 1ère étude a été réalisée en prenant les élèves entrant en 6ème en 2003 dans un collège public de l’académie. Cette cohorte a été suivie pendant 7 ans, jusqu’à l’âge théorique de passage du baccalauréat général et technologique. Toutefois, l’observation de cette cohorte pendant ces 7 années rend complexe les interprétations, les effets observés lors des parcours en collège, résultats au DNB, devenir post-3ème et parcours en lycée peuvent se cumuler. Il a donc été décidé de scinder l’analyse en 3 parties pour mieux identifier des spécificités du rural :

1ère partie : Parcours en collège des élèves entrés en 6ème en 2004, 2005 et 2006 dans un

collège public de l'académie .................................................................................................2

Conclusion........................................................................................................................3

2ème partie : Résultats et devenir des élèves entrés en 3ème en 2007, 2008 et 2009 dans un

collège public de l'académie .................................................................................................4

Conclusion :......................................................................................................................6

3ème partie : Devenir des élèves en 2nde GT en 2005, 2006 et 2007 et inscrits en 3ème dans

un collège public de l'académie l’année précédente .............................................................7

Conclusion :......................................................................................................................8

Bilan ....................................................................................................................................9

Pourquoi une régression logistique ? ..............................................................................9

Les établissements appelés ruraux sont les collèges situés dans une commune rurale au sens de la définition INSEE des unités urbaines basée sur le recensement 1999. La notion d'unité urbaine repose sur la continuité du bâti et le nombre d'habitants. On appelle unité urbaine une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) qui compte au moins 2 000 habitants. Si l'unité urbaine se situe sur une seule commune, elle est dénommée ville isolée. Si l'unité urbaine s'étend sur plusieurs communes, et si chacune de ces communes concentre plus de la moitié de sa population dans la zone de bâti continu, elle est dénommée agglomération multicommunale. Sont considérées comme rurales les communes qui ne rentrent pas dans la constitution d'une unité urbaine : les communes sans zone de bâti continu de 2000 habitants, et celles dont moins de la moitié de la population municipale est dans une zone de bâti continu.



1ère partie : Parcours en collège des élèves entrés en 6ème en 2004, 2005 et 2006 dans un collège public de l'académie La 1ère partie de l’étude consiste à observer les parcours en collège des élèves entrés en 6ème dans un établissement rural ou pas.

Structure des cohortes 6ème 2004 6ème 2005 6ème 2006 Rural Non Rural Rural Non Rural Rural Non Rural Sexe Garçons 49,9 49,8 49,2 49,1 49,5 49,5 Filles 50,1 50,2 50,8 50,9 50,5 50,5 Age à l’entrée Heure ou avance 78,7 81,4 80,2 83,0 80,3 84,4 en 6ème Retard 21,3 18,6 19,8 17,0 19,7 16,6 Origine sociale Très Favorisée 9,5 16,6 8,7 17,2 9,3 16,8 Favorisée 11,5 16,3 11,8 16,2 12,6 14,8 Moyenne 32,4 28,7 32,7 28,8 32,6 30,8 Défavorisée 44,2 36,1 43,9 35,5 42,7 35,0 Non renseignée 2,4 2,3 2,9 2,4 2,7 2,6 Effectif entrants 6eme 3713 11397 3675 11105 3870 11694 Part du rural 24,6% 24,9% 24,9%

Les élèves entrant dans un collège rural sont un peu plus souvent en retard et d’origine sociale plus défavorisée. Représentation graphique des répartitions par âge et origine sociale

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Rural

Non Rural

Rural

Non Rural

Rural

Non Rural

2004

/200

520

05/2

006

2006

/200

7

Heure ou avance

Retard

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Rural

Non Rural

Rural

Non Rural

Rural

Non Rural

2004

/200

520

05/2

006

2006

/200

7

Très Favorisée

Favorisée

Moyenne

Défavorisée

Non renseignée



Répartition dans les variables de parcours et résul tats observés

6ème 2004 6ème 2005 6ème 2006 Rural Non

Rural Rural Non

Rural Rural Non

Rural Par rapport à population de 6ème

Part des élèves parvenus en 3ème en N+3/N+4 dans le même collège

68,9 66,0 71,3 67,9 71,1 69,5

Part des élèves ayant obtenu le DNB collège session N+4

85,8 88,2 85,6 87,1 86,9 88,0 Par rapport aux présents au DNB

Part des élèves ayant une moyenne >=10 à l’écrit du DNB session N+4

62,5 68,3 60,7 65,2 59,3 66,7

Français 55,0 61,1 70,5 77,0 59,3 66,1 Mathématiques 62,2 66,0 46,1 49,6 50,6 56,3 Histoire-Géo 73,4 75,7 69,0 71,0 72,8 76,7 L’accès en 3ème dans le même collège semble légèrement supérieur dans les collèges ruraux et la réussite au DNB inférieure, notamment pour les notes supérieures ou égales à 10 aux épreuves ponctuelles. La régression logistique va permettre de mieux mesurer l’impact en observant ces variables à structure de population égale (sexe, retard et origine sociale).

Impact de la ruralité sur le parcours en collège

Accès en 3 ème sans redoublement, dans le même collège A sexe, retard et origine sociale équivalents, les élèves entrés en 6ème dans un collège rural parviennent plus fréquemment en 3ème sans redoubler en restant dans le même collège. Cet impact positif est évalué autour de 4 à 5 points selon les années. Il est cependant peut-être à nuancer par le fait d’une « moindre » concurrence rencontrée par ces collèges. Le changement d’établissement s’avère en effet plus complexe à gérer étant donné les distances géographiques qu’en zone urbaine où plusieurs collèges peuvent être situés dans une même ville, ou avec des conditions de transport plus aisées. Réussite au DNB et moyenne aux épreuves ponctuelles du DNB >=10 Session N+4 (sans redoublement) Il n’y a pas d’écart significatif dans l’obtention du DNB entre les élèves entrés en 6ème dans un collège rural et les autres, à âge, sexe et origine sociale identiques. Par contre, pour 2 des 3 cohortes suivies, moins d’élèves de zone rurale ont obtenu une moyenne à l’écrit supérieure à 10. En analysant en détail les 3 matières du contrôle ponctuel (Note>=10 en français, mathématiques et Histoire-Géographie), on n’observe pas de différence significative au niveau mathématiques et Histoire-Géographie dans les parts d’élèves ayant obtenu une note supérieure ou égale à 10 entre les élèves de collège rural ou pas. Par contre, un écart significatif est observé en français. Les élèves des collèges ruraux ont moins fréquemment une note supérieure ou égale à 10 en français.

Conclusion En conclusion, à sexe, retard et origine sociale id entiques, les élèves entrés en 6 ème en collège rural ont une plus forte probabilité que les autres d’accéder en 3 ème sans redoublement en restant dans le même collège. Ces meilleurs taux so nt toutefois à nuancer par le fait qu’en zone rurale, un changement de collège est plus problémat ique au niveau des distances, qu’en zone urbaine. On n’observe pas de différence dans l’obte ntion du DNB entre élèves entrés en 6 ème dans un collège rural ou non rural. Il semble toute fois que les résultats aux épreuves écrites sont inférieurs dans les collèges ruraux.



2ème partie : Résultats et devenir des élèves entrés en 3ème en 2007, 2008 et 2009 dans un collège public de l'académie Dans cette 2ème partie, il s'agit d'analyser le devenir post-3ème des élèves entrés en 3ème générale (originaire de 4ème) dans un établissement rural ou pas.

Structure des cohortes

3ème 2007 3ème 2008 3ème 2009

Rural Non Rural Rural Non Rural Rural Non Rural

Sexe Garçons 47,3 48,0 47,9 47,3 47,3 48,0 Filles 52,7 52,0 52,1 52,7 52,7 52,0

Age à l’entrée Heure ou avance 71,5 73,1 74,9 75,8 78,1 78,7 en 3ème Retard 28,5 26,9 25,1 24,2 21,9 21,3

Origine sociale Très Favorisée 9,3 18,2 8,1 18,3 10,6 18,8 Favorisée 12,5 16,9 12,8 16,9 13,9 15,8 Moyenne 33,7 29,4 34,9 29,9 35,1 31,8 Défavorisée 42,5 33,6 42,2 32,9 38,5 31,3 Non renseignée 2,0 1,9 2,0 1,9 2,0 2,2

Effectif entrants 3eme 3285 10146 3274 10015 3418 10403

Part du rural 24,5 % 24,6 % 24,7 % Par rapport au taux observés pour les cohortes de 6ème, les écarts au niveau du retard semblent s'atténuer. Ceci signifie des parcours plus fluides des élèves des collèges ruraux, ce qui est cohérent avec les conclusions précédentes d’un meilleur accès en 3ème sans redoublement dans les collèges ruraux. Représentation graphique des répartitions par âge et origine sociale

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Rural

Non Rural

Rural

Non Rural

Rural

Non Rural

3èm

e 20

073è

me

2008

3èm

e 20

09

Heure ou avance

Retard



0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Rural

Non Rural

Rural

Non Rural

Rural

Non Rural

3èm

e 20

073è

me

2008

3èm

e 20

09

Très Favorisée

Favorisée

Moyenne

Défavorisée

Non renseignée

Répartition dans les variables de parcours et résul tats observés 3ème 2007 3ème 2008 3ème 2009

Rural Non Rural

Rural Non Rural

Rural Non Rural

Part des élèves ayant obtenu le DNB 82,2 84,5 83,1 83,1 84,7 85,6

Par rapport aux présents au DNB

Part des élèves ayant une moyenne>=10 à l’écrit du DNB 57,8 63,4 56,7 60,5 57,5 63,9

Français 50,1 56,0 67,8 73,9 57,4 64,0 Mathématiques 56,8 60,9 41,9 44,4 48,2 53,3 Histoire-Géographie 72,5 74,9 67,8 69,1 72,7 75,8

Formulation d'un voeu 1 vers un établissement agricole 8,5 4,5 nd nd 7,1 4,3

Dont 2nd cycle GT 1,7 1,0 nd nd 1,8 1,1 Dont 2nd cycle Pro 6,8 3,5 nd nd 5,3 3,2

Par rapport aux élèves de 3ème

retrouvés dans la base affectation

Voeu1 vers apprentissage 4,2 4,0 nd nd 2,9 2,7 Passage en 2nde GT 48,6 57,2 51,5 60,0 51,8 60,7 Passage en 2nd cycle pro 23,7 20,0 24,7 20,2 25,1 20,0 Redoublement 4,4 5,5 3,9 4,8 3,1 4,6

Par rapport aux élèves de 3ème

Sortie de base 22,6 16,3 19,1 14,3 19,6 14,0 La réussite au DNB paraît équivalente mais avec des notes à l'écrit moins souvent supérieure à 10 en zone rurale, quelle que soit la matière mais plus fortement en français. Les demandes de départ post-3ème vers un établissement agricole sont beaucoup plus fréquentes. On observe moins de passage en 2nde GT et de redoublement de 3ème et plus d'orientation en 2nd cycle professionnel et sorties de base (départ vers agriculture. apprentissage. hors contrat. hors académie. arrêt des études...). On applique à ces données le même traitement statistique, pour mieux cerner l’impact du rural à structure de population égale du point de vue sexe, retard et origine sociale.



Impact de la ruralité à la sortie du collège Réussite au DNB Comme pour la cohorte des 6ème 2003, il semble que les élèves des collèges ruraux n'ont pas de résultats différents de ceux de leurs homologues des collèges non ruraux, toujours en considérant des élèves de mêmes caractéristiques sexe, retard et origine sociale. Moyenne aux épreuves ponctuelles du DNB Moins d’élèves semblent avoir une note supérieure à 10 mais l’écart observé pour la cohorte 2008 n’est pas significatif. Par matière, les élèves des collèges ruraux ont une moins forte probabilité d’avoir une note supérieure à 10 en français pour les 3 cohortes, et de façon nette. En math, les résultats ne se différencient pas pour les 2 premières cohortes, pour la cohorte 2009 par contre, les résultats sont inférieurs pour le rural. Quant à l’histoire-géographie, il n’y a pas d’écart significatif entre rural et non rural. Vœu 1 vers un établissement agricole ou l’apprentis sage aux procédures d'affectation post-3ème Pour les 2 cohortes observées, être en collège rural impacte positivement la probabilité de faire un vœu d’affectation vers un établissement agricole, que ce soit pour une filière de 2nd cycle GT ou de 2nd cycle professionnel. Par contre, il n’y a pas d’impact sur l’émission d’un vœu vers l’apprentissage. Devenir post-3 ème Pour les 3 cohortes, le passage en 2nde GT dans un EPLE de l’académie est nettement inférieur pour les élèves de 3ème d’un collège rural, l’effet partiel est de -5 à -6 points, c’est dire que le fait d’être en zone rurale « diminue » de 5 à 6 points les probabilités de passage en 2nde. A l’inverse, la poursuite en 2nd cycle professionnel dans un EPLE de l’académie est plus fréquente pour les élèves de 3ème d’un collège rural, avec un effet partiel de 2 à 3 points. Le redoublement est moins fréquent (-1.5 points), et les sorties plus élevées (+4 points). Les vœux vers l’agriculture étant plus fréquents, une partie de ces sortants se dirigent sans doute vers ces établissements, quelques uns en formation GT, plus en formation professionnelle. Ce qui renforce encore la part des élèves du rural allant vers la voie professionnelle.

Conclusion : A caractéristiques de population égales (sexe, reta rd et origine sociale), les résultats observés dans la première partie sont confirmés : les taux d ’admis au DNB sont comparables que le collège soit rural ou pas, toutefois, la part des é lèves ayant une note supérieure à 10 aux épreuves ponctuelles y est plus faible, en particul ier en français. Dans ces collèges ruraux, on observe un net déficit d’orientation en 2 nde GT, moins de redoublement, plus de passage vers un 2nd cycle pro et plus de sortie de base : une partie s e dirige sans doute vers l’agriculture étant donné le plus fort taux de demande d’affectation ve rs ces établissements.



3ème partie : Devenir des élèves en 2nde GT en 2005, 20 06 et 2007 et inscrits en 3 ème dans un collège public de l'académie l’année précédente Dans cette 3ème partie, il s'agit d'analyser le parcours en lycée des élèves de 2nde GT issus de 3ème d’un collège public de l’académie, rural ou pas.

Structure des cohortes 2nde 2005 -3è

2004 2nde 2006 – 3è

2005 2nde 2007 – 3è

2006 Rural Non Rural Rural Non Rural Rural Non Rural Sexe Garçons 41,5 43,5 41,3 45,6 43,4 45,0 Filles 58,5 56,5 58,7 54,4 56,6 55,0 Age à l’entrée Heure ou avance 87,4 86,5 88,8 86,4 86,9 86,0 en 2nde GT Retard 12,6 13,5 11,2 13,6 13,1 14,0 Origine sociale Très Favorisée 16,4 26,4 14,1 25,8 16,4 25,6 Favorisée 16,6 20,0 14,5 20,5 14,1 19,9 Moyenne 35,6 28,3 37,7 29,3 36,7 30,2 Défavorisée 30,4 24,0 32,1 23,0 30,8 23,3 Non renseignée 1,1 1,4 1,6 1,5 2,0 1,1 Effectif 2nde GT issu de 3ème acad 1643 6568 1718 6361 1626 6482 Part du rural 20% 21,3% 20% Par rapport aux taux observés pour les cohortes de 3ème, quelques observations peuvent être faites : La répartition fille/garçon était équivalente en rural ou non rural en 3ème, en 2nde GT les élèves issus de collèges ruraux semblent être plus souvent des filles. Mais la différence la plus notable est celle de l’âge : en 3ème les élèves du rural étaient plus souvent en retard dans les collèges ruraux, cette tendance s’inverse parmi les entrants en 2nde. Par contre la comparaison des répartitions par origine sociale donne les mêmes remarques : déficit de très favorisées.

Répartition dans les variables de parcours et résul tats observés 2nde 2005 -3è

2004 2nde 2006 – 3è

2005 2nde 2007 – 3è

2006 Rural Non

Rural Rural Non

Rural Rural Non

Rural Par rapport aux élèves ayant passé le DNB

Part des élèves ayant une moyenne >=10 à l’écrit du DNB

73,4 75,8 86,2 85,8 82,6 83,9

Passage en 1ère GT 75,4 78,0 78,2 79,2 78,8 80,6 Passage en 2nd cycle professionnel

4,9 3,0 5,0 3,2 4,0 3,1

Redoublement 14,7 15,6 12,5 14,1 11,9 12,2

Par rapport aux élèves de 2nde GT issus de 3ème Accès en Term GT 66,4 69,6 69,6 71,2 70,2 71,8 Par rapport aux présents au Bac GT

Réussite au Bac GT 89,0 90,6 88,6 89,9 88,2 88,7

Les poursuites en 1ère et en Terminale et le redoublement paraissent un peu inférieurs pour les élèves issus des collèges ruraux et la ré-orientation vers le 2nd cycle professionnel plus fréquent.



On applique à ces données le même traitement statistique, pour mieux cerner l’impact du rural à structure de population égale du point de vue sexe, retard et origine sociale.

Impact de la ruralité sur le parcours en lycée géné ral et technologique Moyenne aux épreuves ponctuelles du DNB Il n’y a pas de différence significative entre la part des élèves de 2nde GT ayant obtenu une moyenne aux épreuves ponctuelles >=10 selon qu’ils viennent d’un collège rural ou pas. Devenir post 2 nde Sur les 3 cohortes observées, à sexe, retard et origine sociale identique, on ne peut noter de différence significative pour le passage en 1ère GT entre les élèves originaires d’un collège rural ou pas. Les redoublements ne se différencient pas pour 2 des 3 cohortes, pour la 3ème , les élèves issus des collèges ruraux redoublent moins. Pour les 2 premières cohortes, les élèves issus de collèges ruraux se re-dirigent plus facilement vers le 2nd cycle professionnel. Mais pour la dernière cohorte, cet écart n’existe pas de manière significative. Accès en Terminale GT en N+2 Ecart faiblement significatif pour la cohorte 2005, accès plus faible des élèves issus des collèges ruraux, mais non significatifs pour les 2 cohortes suivantes. Résultats au Bac GT Pas d’écarts au niveau des résultats au baccalauréat

Conclusion : Les élèves qui accèdent en 2 nde GT et qui sont originaires d’un collège rural ne s emblent pas avoir une probabilité plus faible de poursuivre leu r cursus jusqu’en terminale sans redoubler. Selon les cohortes observées, la redirection vers l a voie professionnelle y est un peu plus fréquente. L’accès en terminale de ces élèves sembl e un peu plus faible, mais statistiquement il ne peut être affirmé. Le résultat au baccalauréat n e montre aucun écart entre les 2 types d’élèves : ceux qui parviennent en terminale ont le s mêmes probabilités d’obtenir l’examen. La voie professionnelle étant en mutation, les comp ortements vont peut-être se modifier. L’analyse du devenir post-2 nde en N+1 a été complétée avec les cohortes 2008 et 2 009 : aucune distinction n’est discernable pour la cohorte 2008 ; en 2009 par contre, la redirection voie professionnelle est de nouveau plus fréquente pour les élèves issus du rural, et l’accès en 1 ère GT moindre.



Bilan A sexe, retard et origine sociale similaires, les parcours dans les collèges ruraux sont plus fluides, les résultats aux DNB similaires au niveau de l’obtention du diplôme, mais moins d’élèves ont une note supérieure ou égale à 10 aux épreuves ponctuelles, particulièrement en français. Les taux de passage en 2nde GT sont nettement inférieurs pour les élèves des collèges ruraux, qui optent plus fréquemment pour la voie professionnelle ou le départ vers un établissement agricole. Ils ne font par contre pas plus de vœux vers l’apprentissage que leurs homologues du « hors-rural ». Le déficit d’accès en 2nde semble toucher plus particulièrement les garçons et les élèves en retard puisqu’on retrouve des parts de filles plus élevées parmi les originaires du rural et moins souvent en retard (alors que l’écart était inversé en 3ème). Les parcours en lycée ne sont pas constamment différents, on peut juste noter une tendance à se reporter de nouveau de manière plus fréquente vers la voie professionnelle en fin de 2nde GT. Les 2 points faibles à souligner seraient donc de moins bonnes performances en français au DNB et un passage en 2nde GT déficitaire malgré de bons parcours en collège.

Pourquoi une régression logistique ? La régression logistique permet d’étudier la relation entre une variable à réponse binaire, constituant deux catégories de population (par exemple échec ou réussite à un examen, l’accès à un niveau de formation ou pas …) et plusieurs variables explicatives (sexe, retard, origine sociale, implantation géographique…). La méthode ici utilisée (modèle Logit), permet d’identifier les caractéristiques distinguant les individus des deux catégories et également de mesurer le rôle de chacune d’entre elles dans cette distinction. Par exemple si on s’intéresse au passage 3ème - Seconde générale et technologique au regard de l’origine sociale et de l’âge, on sait que les élèves de milieu défavorisé accèdent moins en 2nde générale et technologique et les élèves en retard également. Sachant qu’il y a plus d’élèves en retard parmi les élèves d’origine sociale défavorisée, est-ce que en 2nde générale et technologique resterait inférieur si on se plaçait dans la situation fictive où le retard des élèves d’origine sociale défavorisée serait équivalent à celui des autres, l’accès. Il s’agit donc, pour observer l’effet d’une des variables, de gommer les effets de structure des autres variables explicatives.

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