URBAIN Tanger Magazine - n°18 - JUILLET-AOÛT 2014

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Le mag' culturel tangérois

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l’heure où vous lirez ces lignes, l’équipe de votremagazine URbain viendra de baisser la grille, lesdoigts encore tachés d’encre, pour quelques se-

maines de break sinon bien méritées du moins ardemmentattendues après une année de labeur parfois acharné.Mais pas question de vous abandonner, chers lecteurs, tout unété sans lectures saines ! Dans ce numéro estival et afind’étancher votre soif de rencontres, d’art et de culture, vouspartirez à la rencontre d’une femme et de quatre hommes (autemps pour la parité mais à URbain, point de quotas, l’équili-bre s’établissant naturellement au fil du temps).

Tout d’abord, le designer au succès retentissant HichamLahlou, étoile montante de l’architecture dont les créationsont largement franchi les frontières du pays (p.28), puisl’immense Mohamed Melehi, figure de proue de l’artcontemporain marocain et invité de la grande exposition àl’Institut du monde arabe, à Paris, à la rentrée (p.38).

Au rang des surdoués multi-casquettes, l’écrivain-chroni-queur-journaliste-voyagiste tangérois que l’on ne présenteplus, Lotfi Akalay, et que je remercie ici chaleureusement aunom de toute l’équipe pour sa participation, la confiance et lesoutien indéfectible qu’il nous a apportés dès notre premiernuméro (p.14). Vous ferez également la connaissance dela jeune socio-anthropologue-musicologue-Djette ChiaraPerucca dans un questionnaire de Proust pétillant (p.26).

Enfin pour notre plus grand plaisir, nous vous proposons dedécouvrir le travail du célèbre photographe Derek Hudsonqui, entre deux séances de shooting avec les plus grandes per-sonnalités, a mis en boîte le Tanger qu’il aime, à commencerpar ses habitants (p.56).

Je vous souhaite un bel été, un excellent Ramadan et unebonne lecture... et vous donne rendez-vous en septembre.

Christine Cattant, Rédactrice en Chef

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Othman NoussairiChristine CattantStéphanie GaouMouna Sebti & Crevette in TangierImane A. Kettani, Khadija Barkani, Kamil ElAlami, Stéphanie Gaou, Christine CattantChrono Digital - [email protected]@[email protected] 02 22 50 10 - [email protected]@urbainmagazine.com06 17 18 19 98 / 06 33 64 79 99www.urbain.maUrbain Tanger Magazine67, avenue de la Résistance - Tanger105984En cours© Hicham Lahlou

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ACTUALITÉSCourrier des lecteursRendez-vous tangéroisBillet d’humeur

À LA UNEFigures deTanger Lotfi AkalayPetites phrases en vrac de Lotfi AkalayRencontre QDP à Chiara PeruccaHicham Lahlou, dessine-moi l’Afrique

CULTUREPortfolio Visions deTanger... et d’ailleursPortrait Mohamed MelehiVotreAgenda

À l’afficheL’agenda des petitsCoups de Coeur de Libraire

DÉCOUVERTETanger vue par... Derek HudsonL’Oeil du Photographe

PRATIQUEMode Le look intérieur de Mille et Une mailleCuisine La recette de Kamal el Fassi

UTILEUrbanoscopeCarnet d’adresses / Points de distribution

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juillet-août 2014 / n°18

Sommaire

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paroles de lecteurs sur [email protected]

ACTUS COURRIER DES LECTEURS

Sur la toile…Ça alors ! Mon dentiste en photo dans URbain ! Il faut dire qu’il est sympa et ça m’a fait trop rire !Hasnae A., Tanger

Merci pour vos portfolios d’artistes de talent qui me font rêver et me font découvrir à chaque fois un Tanger différent, avec un regard inédit, sous un angle nouveau.Fatima-Zohra N., Tanger

Découvrir Fadila El Gadi, que je ne connaissais pas, quel plaisir. L’élégance incarnée et manifestement un beau talent. Peut-on trouver ses créations ici, à Dubai ?Paule Lynia, EAU

> Chère Paule, merci pour votre courrier. Nous vous conseillons

de prendre directement contact avec Fadila sur son sitewww.fadilaelgadi.com.

ErratumUne erreur s’est glissée dans votre numéro de juin : la photo de Fadila El Gadi, en couverture, est de Chris Roman.

COUP DE G…Avis aux TangéroisUn ami à moi a retrouvé son chien empoisonné hier sur la plage de l’océan encore une fois... Une fois de trop...Pouvons-nous svp arrêtez ce massacre et demander aux autorités de mettre en

place un système autre que celui-ci pour éliminer les chiens des rues et de ce fait ne pas tuer nos animaux de compagnie avec qui nous aimons nous promener sur les belles plages de Tanger ?Il serait plus judicieux de travailler avec les services vétérinaires afin de stériliser ces pauvres bêtes qui ont déjà beaucoup de mal à survivre. Merci.Laurence, Tanger

Aix en Provence,

by URbain…Sympa le p’tit noir à la terrasse

d’un café sur l’une des jolies

petites places d’Aix-en-

Provence… Oui mais c’est

encore mieux avec de la

bonne lecture !

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Maroquinerie - MarroquineríaLE MEILLEUR DE L’ARTISANAT MAROCAIN

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ACTUS � RENDEZ-VOUS EN VILLE

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Rendez-vous

t a n g é ro i s

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Spécial RamadanHoraires, ftours, etc.

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Le restaurant-galerie La Fabrique réouvrirases portes le lundi 14 juillet et vous ac-cueillera tous les soirs à partir de 19h30.Réservations au 05 39 37 40 57.

Le restaurant L’Océan vous propose de venirdéguster ses spécialités de poissons etméditerranéennes tous les midis de 12 h à17 h. Réservations au 05 39 33 81 37.

La Piscine vous accueille pour un bain desoleil sur ses transats, un petit plat ou uncocktail de fruits, tous les jours de 11 h à19 h. Venez-y également pour les soiréesftour en fin de semaine (jeux, animations).Renseignements au 06 76 66 83 38.

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ACTUS � BILLET D’HUMEUR

On achève biennos chiens..Pour faire écho au courrier de l ’une de nos lectrices, jesouhaitais parler de cette pratique qui consiste à déposer desappâts empoisonnés afin de tuer les chiens errants.Difficile de dire précisément qui décide, qui donne l’ordre etqui l’exécute. Impossible d’affirmer avec quelle régularité les« campagnes poison » sont mises en œuvre, ni où elles ontprécisément lieu. Comme si, finalement, il s’agissait d’un faithonteux, pratiqué sous le manteau, à l’abri des regards… Eten effet c’en est un. Les appâts, bourrés de strychnine, provo-quent, selon leur concentration, la mort en quelques minutesou quelques heures. Une mort cruelle et très douloureuse.

Alors comment le sait-on ? On l’apprend car, à chaque fois, desanimaux domestiques en sont victimes. Lors de la « distribu-tion » du 19 juin, encore une fois, au moins deux personnesont perdu leur compagnon après une toute bête promenadesur la plage de Sidi Kacem…

À l’évidence, on ne juge pas utile de prévenir les riverains avantde procéder, au risque de mettre en danger la vie de leursanimaux, mais aussi des jeunes enfants qui jouent sur la plageet pourraient donc, eux aussi, ingérer le poison. Qui plaideraitcoupable, alors ?

En ce jour du 19 juin, quelqu’un, quelque part, a décrété queles chiens errant précisément sur cette plage étaient enragés.Soit. Car c’est bien de cela qu’il s’agit. La rage. Un fléau ?Non. Un problème, sans aucun doute. Cette maladie tue enmoyenne 20 personnes par an au Maroc. Et 400 animauxsont infectés chaque année. Un plan a été mis en place audébut des années 80, en vain. Le nouveau programme de luttecontre la rage date de 2004 et repose principalement surl’éradication des chiens errants.

Dans les textes, il existe des règles précises à respecter. Dansles faits, la réalité paraît être toute autre. Par exemple, enpérimètre urbain, cette méthode est bannie, le risque étantjugé trop important pour la population. Certes, la plage de SidiKacem n’est pas en ville, mais n’est-elle pas suffisamentfréquentée pour qu’on y prenne quelques précautions ?

Les appâts doivent également être comptés ainsi que lescadavres ramassés et les agents sont tenus de remettre tousceux qui n’ont pas été avalés par les chiens à la fin de leurmission. Il existe pourtant des précédents révélant que cesprécautions ne semblent pas toujours être prises...

Je soumets pour finir à votre réflexion ce petit graphique. EnFrance, la rage, véhiculée autrefois principalement par les re-nards, est désormais éradiquée. A-t-on tué tous les renards ?Que nenni. En 1988, une grande campagne de vaccinationpar dispersion d’appâts vaccinant sur les zones de populationdes renards a permis l’éradication de la maladie en six ans.Oui, vous avez bien lu : six ans !Le Maroc n’est pas la France, c’est vrai. Mais pourquoi ne pass’inspirer des méthodes qui ont fait leurs preuves, plutôt quede continuer à se débattre avec des pratiques barbares quipeinent à donner des résultats ?

Kamil El Alami

Retrouvez notre dossier sur notre page Facebook le 1er août.Rejoignez-nous et donnez votre avis sur [email protected]

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On ne présente plus Lotfi Akalay aux Tangérois. Mais la réputation du plus célèbre journaliste-écrivain-voyagiste marocain a largement dépassé les frontières de la ville blanche. Ses concitoyens l’adorent, même si peu d’entre eux échappent à la moulinette de ses écrits mordants et de son analyse parfois acide de la société dans laquelle ils vivent. Petit aperçu de la face - pas si cachée - d’une des plumes les plus drôles du pays d’Ibn Battouta...

« L’ennemi de la culture,c’est la fermeture. »

Lotfi AkalayUne plume sans concession

RENCONTRE AVEC CHRISTINE CATTANT

À LA UNE FIGURE DE TANGER

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À LA UNE

URBAIN : Lotfi Akalay, vous dites tenir votre humour et votre goût pour les histoires d’une femme formidable, votre grand-mère maternelle. Qui était-elle ?Lotfi Akalay : Analphabète, ma grand-mère avait pour autant le don de réparer tout ce qui était défectueux, fer à repasser, machine à coudre, horloge, etc. Hélas, ce gène-là n’est pas parvenu jusqu’à mes doigts inexperts. Elle avait un don inné du sens de la répartie dont j’ai hérité quelques miettes. Durant un enterrement, conformément à mon habitude, je m’étais abstenu d’entrer dans la mosquée m’associer à la prière de l’absent, préférant attendre dehors la sortie du cortège. Le soir même, réunis en famille au cours des agapes funèbres, un cousin m’a interpellé : « j’ai vu que tu es resté dehors durant la prière, oserais-tu le nier ? » Ma grand-mère lui a répondu du tac au tac : « et toi, où te trouvais-tu pour savoir qu’il est resté dehors ? » Elle n’avait aucune affinité pour la religion, n’en disant ni du bien ni du mal, et en cela, je lui ressemble à moitié... Je ne me reconnais aucun maître à penser. En revanche, je me réclame de pléthore de maîtres à regimber, à ruer à l’approche du premier brancard.

Comment est née votre passion pour Ibn Battouta, « premier touriste de l’humanité » comme vous aimez à l’appeler ?J’ai abordé Ibn Battouta avec l’intention de reprendre ses récits de voyages, c’était un travail de romain, lire et réécrire trois volumes de plus de 1800 pages d’une écriture dense et parfois rébarbative. Mais c’est la dernière ligne du dernier volume qui m’a mis du baume au cœur : « Celui qui réécrira ce livre, Dieu le rétribuera. » Lecture faisant, je me suis pris de forte sympathie pour ce personnage hors du commun, un Tangérois au surplus ! À la faveur de ce travail, j’ai découvert qu’Ibn Battouta était différent des autres

voyageurs ; les plus célèbres sont explorateurs, commerçants, géographes, aventuriers, historiens, navigateurs, bref, tous voyageaient pour des motifs professionnels. Pas lui ! Il voyageait pour le plaisir de voyager et c’est ainsi qu’apparut le premier touriste, avant même l’invention de ce mot qui a vu le jour en 1800 en Angleterre, et seize ans plus tard en France.

Lorsque l’on découvre l’histoire d’Ibn Battouta, on est fatalement surpris par le traitement réservé à son tombeau, au cœur de la médina

« Je me réclame depléthore de maîtres à regimber, à ruer à l’approche du premier brancard. »

FIGURE DE TANGER

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de Tanger. Que pensez-vous de cette étrange négligence ?On sait qu’il n’est pas enterré en ce lieu, rue Gzenaya. La dernière trace qu’il a laissée à la postérité est une lettre partie du Tafilalt. On n’en sait pas plus. Ce prétendu mausolée des Gzenaya est significatif du culte qui lui est voué encore aujourd’hui, et c’est tant mieux pour sa mémoire. En définitive ce qui est honoré dans la médina, c’est un mythe plutôt qu’un simple tas d’ossements.

Vous possédez une agence de voyage à Tanger (Agence Calypso, NDLR). Si je vous demande un « périple Ibn Battouta », où m’envoyez-vous ?Ibn Battouta a parcouru en tout 120 000 km en un

peu plus de vingt-huit ans, mais c’est aux Indes qu’il a fait son plus long séjour, soit huit ans, au service du Sultan Mohamed. C’est donc là que je recommanderais d’aller sur les traces de notre Tangérois. Les historiens indiens connaissent les récits d’Ibn Battouta parce qu’il y est souvent question des dynasties indiennes qu’il a su préserver de l’oubli. De plus, l’Inde garde toute sa force dans l’esprit des Marocains. Hind est le seul prénom donné aux Marocaines à l’exclusion de tout autre pays. Ce qui touche à l’Inde relève d’une qualité supérieure. Par exemple un clou particulièrement solide est dit clou indien, un verre grossissant est appelé miroir indien, un bambou, roseau indien, etc. Accomplir un périple en Inde est une voie royale pour marcher sur les traces de notre globe trotteur national.

P.15 : Bruxelles, 2008 // Ci-dessus : Bassin de l’Orénoque, Vénézuela, 1979 // La fratie Akalay. De gauche à droite : Lotfi, le benjamin, Othman, le cadet et Omar, l’aîné.

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À LA UNE FIGURE DE TANGER

•Dîner à Paris chez Serge Moati•Avec Larbi Yacoubi, l’ami de toujours•À Tanger, en compagnie de Francis Ford

Coppola, qui tient à la main Les Nuits d’Azed, version italienne.

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En 1995, Charlie Hebdo a publié votre nouvelle Le Candidat. Presque vingt ans et quelques polémiques retentissantes sur sa ligne éditoriale plus tard, seriez-vous à nouveau d’accord pour collaborer avec l’hebdo ?J’ai entamé ma collaboration à Charlie Hebdo sur la recommandation de Wolinski, qui avait du reste pris l’initiative d’illustrer chacune de mes pages avec son inimitable plume trempée dans du sarcasme, un mélange d’humour, et de tendresse, plus un nuage de vitriol. C’était une période heureuse vécue avec cette bande de joyeux lurons, un peu fous, juste ce qu’il faut pour estomaquer le bourgeois. Puis est arrivé le couac : Philippe Vale a tourné casaque, mais j’étais déjà loin. Y revenir aujourd’hui ? Pas question de prêter ma plume à cet organe de l’islamophobie la plus sournoise. C’est vrai qu’il tourne en dérision les rabbins et en bourrique les curés, mais ces deux représentants patentés du monothéisme constituent les deux cercles concentriques de ses flèches, alors que l’islam reste le point central de la cible.

On voit naître, depuis quelques décennies, une jeune génération d’écrivains, de cinéastes, d’artistes bourrés de talent et qui font parler d’eux hors des frontières du pays. Pensez-vous que la culture, au Maroc, est en train de changer de visage ?Il y a un frémissement, un début de ce qui est appelé à brève échéance à connaître un épanouissement porté par une jeunesse en permanente ébullition. C’est surtout au cinéma, en haute couture et en littérature que l’évolution est la plus éclatante. Ce qui est relativement nouveau, c’est la place qu’occupent les créations venues d’ailleurs, de nos Marocains issus des différentes vagues de l’émigration. L’apport extérieur est déterminant. Dans le passé, il avait permis

l’éclosion de la civilisation arabo-musulmane et aussi de la Renaissance en Europe. L’ennemi de la culture, c’est la fermeture.

En juillet 2012, vous confiiez à La Vie Éco que si les Marocains, individuellement, sont des « mines d’or à ciel ouvert », collectivement ils « forment un magma raciste, intolérant… et fier de l’être ». Croyez-vous vraiment que les Marocains soient plus sensibles que d’autres aux effets pervers de la « pensée de groupe » ?L’ignorance est le terreau du fanatisme et de l’intolérance, ce n’est pas nouveau. Oui, pris dans son ensemble, le peuple marocain, comme tous les peuples, est raciste envers les Juifs, les homosexuels, les Subsahariens, les libres penseurs et tous les marginaux. Avant de guérir, il faut dire la maladie. C’est un fait, le peuple est une sorte de père Fouettard, la principale force de répression quand elle se lâche, les jacqueries arabes en sont un exemple éloquent. À force de raclées sur les champs de bataille, le mépris du Juif a cédé la place à une haine viscérale, et c’est le Noir subsaharien qui a pris la relève de ce mépris populacier.

Dans vos chroniques, on sent parfois, sous l’ironie mordante, une vraie tendresse pour ces personnages que vous caricaturez. Au point qu’on se demande si vous êtes tiraillé entre votre amour pour le Maroc et ce qui vous agace chez les Marocains ? Ou serait-ce l’inverse ?Les personnages de mes nouvelles suscitent en

« Le peuple est une sortede père Fouettard, la principale force de répression quandelle se lâche. »

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moi une distanciation ou un apitoiement que je n’accepte pas et c’est précisément dans l’écriture que je l’exprime. Je donne la parole au trafiquant, au vagabond hirsute, à la prostituée effrontée, la bourgeoise grotesque, le pickpocket, le voyou, le nouveau riche, le cuistre, l’émigré clandestin, mais aussi le cafard, le rat et la puce. Tous ces êtres

vivants font l’objet de rejet quasi instinctif, et je m’y refuse, je mène un combat intime contre ma propre perception de ces différents personnages parce qu’ils ne méritent aucun dédain. Sous tous les cieux et à toutes les époques, on instaure la haine pour se retrouver bien douillettement entre soi. Et les pays dits avancés ne sont pas innocents. Dans l’hémisphère nord, de plus en plus le refus du tabagisme s’est substitué à celui de l’homosexualité, alors que dans nos contrées, on en est (encore ?) à la situation inverse. Toutes mes chroniques sont des monologues, affaire d’empathie certes, mais aussi donner la parole à l’autre, c’est une façon de tirer mon épingle du jeu : « ce n’est pas moi qui le dis, c’est lui ! »

Tanger est votre ville, celle où vous êtes né et où vous êtes revenu vous établir. Si vous deviez la décrire comme vous le feriez de l’un vos personnages, quel visage aurait-elle ?J’ai vécu les soubresauts de cette ville, alternant son faste et ses misères, sa ruine et son renouveau, ses joies, nombreuses et ses peines,

À LA UNE FIGURE DE TANGER

cuisantes. Aujourd’hui, Tanger passe pour la ville où on trouve la plus forte concentration d’analphabètes, elle bat toutes les autres villes, et ce n’est pas peu dire ! En réalité, Tanger a été toujours été et reste une ville refuge, pour tant d’artistes, d’écrivains, de peintres et de poètes. J’en ai assez de les entendre énumérés, et je vous fais grâce de cette litanie. Mais c’est aujourd’hui encore un refuge qui accueille les laissés-pour-compte du Maroc tout entier. Qu’on ne s’y méprenne pas, il ne s’agit pas uniquement d’exode rural, qui existe et se poursuit dès qu’une nouvelle saison sèche se profile, il s’agit d’un exode venant de tout le pays, du sud comme de l’est. Et toujours bon pied bon œil, sacré Tanger ! D’où tire-t-il sa force de survie ? Chacun y va de son explication, moi je n’en ai pas qui me satisfasse. Au Maroc, des villes prospères sont mortes, comme Sijilmassa, alors que Tanger est increvable, ville de forts contrastes, jadis internationale, aujourd’hui elle est en passe de devenir un nid des jihadistes les plus déterminés

« Tanger (...) estaujourd’hui encoreun refuge qui accueilleles laissés-pour-comptedu Maroc tout entier. »

SON ACTUALITÉTrois livres publiés chez Amazon :• Conversation avec Ibn Battouta (une

promenade dans l’espace et le temps à Tanger et ailleurs)

• Le voile ne cache pas tout (les femmes dans des nouvelles où elles parlent de tout)

• Aïcha disait (recueil de chroniques abordant les sujets les plus divers)

Deux autres livres en chantier seront publiés au cours de l’été

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« 1994.AuGranCafedeParis,lisant Al Bayane, organe de la classe ouvrière. Le sait-elle ? »

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À LA UNE FIGURE DE TANGER

et comment en serait-il autrement quand tant de déclassés abandonnés de tous, livrés à l’abandon y viennent comme dans une auberge espagnole où on apporte ce qu’on a, c’est-à-dire rien ! Bon, trêve de pleurnicheries, je nourris pour ma ville un mélange d’attraction et de répulsion qui se résume ainsi : « Tanger, je ne sais pas pourquoi je l’aime, mais je sais pourquoi je ne l’aime pas. »Quelqu’un, un de ces nombreux Tangérois d’adoption qui pullulent, m’a dit un jour :- Mais qu’a-t-elle de si particulier cette ville pour que vous en parliez tant ? - D’où viens-tu, toi ?- D’Oujda.- A Oujda, vous parliez souvent d’Oujda ?- Non.- Eh bien voilà la différence. Tanger est la seule ville (au monde ?) qui est elle-même sujet continuel et inépuisable de conversation. Et c’est ce que toi

et moi sommes en train de faire. Tu aimes Tanger comme monsieur Jourdain aimait la prose.- Monsieur qui ?- Rien, oublie.

Tanger change à la vitesse du chergui qui la balaie régulièrement. Que vous inspire cette métamorphose et avez-vous un rêve, un espoir pour l’avenir de la ville blanche ?Je n’ai jamais désespéré de cette cité. Ma conviction n’a pas changé : l’avenir du Maroc se situe au nord et Tanger en restera la métropole perpétuelle. Il fut un temps pas si lointain où on se gaussait quand j’annonçais péremptoirement cette prophétie. Aujourd’hui on est de plus en plus nombreux à y croire ; ce sera mon unique prophétie réalisée de mon vivant. Ce succès, le Roi y est pour beaucoup et personne n’en doute. 

De gauche à droite : Régis Debray, Rachel Muyal, Lotfi Akalay,une collaboratrice de l’Institut français et Azouz Beggag.

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Lotfi Akalay

À LA UNE LA CHRONIQUE

Petites phrasesen vrac

L’acceptation de l’identité sexuellede l’autre est un bon baromètre pour évaluer

le degré du respect des droits humains.

Je lis, j’écoute, je vois la presse : partout, on ne parle que de milliards ! Mais où sont passés les

pauvres millions ? Si personne n’en veut, je veux bien me sacrifier...

Pierre Desproges :

« On peut rire de

tout, mais pas avec

n’importe qui ».

Pourtant, le rire ne doit

exclure personne parce

qu’il est partage avant

tout, mais rire de tout

est une indécence. On

doit s’interdire de rire

du malheur des autres.

C’est pourquoi, n’en

déplaise aux fans de

Desproges, j’inverse sa

sentence : on peut rire

avec tous, mais pas de

tout.

De l’Europe des droits de la femme,nous sommes séparés de 14 km

et d’autant de siècles.

On dit que les Tangérois sont paresseux. C’est faux ! Moi qui suis un Tangérois authentique de racine, de souche, de tronc et de rameaux, je suis à prêt à vous démontrer rigoureusement le contraire par A + B.Mais je n’en ferai rien. C’est trop fatigant.

La paix peut prendre plusieurs visages.Ma préférée est celle qu’on me fiche.

Controverse classique / darija :l’une est savante, mais pas assez vivante ; l’autre est vivante, mais pas assez savante.

Le rabbin Ovadia Yosef

a déclaré que

« marcher entre deux

femmes, c’est marcher

entre deux ânes ».

Ce qui en fait trois.

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Quelle qualité préférez-vous chezun homme ?L’engagement social.

Et chez une femme ?L’humilité.

Le trait de votre caractère dont vousn’êtes pas très fière ?L’égoïsme.

Votre plus bel atout ?L’ironie.

Une qualité que vous aimeriez avoir ?La sagesse.

Quel défaut ne supportez-vous pas ?La malhonnêteté.

La faute que vous pardonnez ?Le retard.

Un joli souvenir ?Mes trois mariages,

avec le même homme !Nico et moi nous

sommes mariés troisfois, en Italie, en Bolivieet au Maroc, chaquefois selon les rites descérémonies locales.

Le petit plat qui vous fait craquer ?Le melanzane alla parmigiana.

Les personnalités que vous admirez ?Calvin et Hobbes (BD) et Mr. Bean.

La célébrité dont vous rêveriez d’êtrel’amie ?Le chanteur italien Vinicio Capossela.

Votre film ou votre livre préféré ?Un film : Baraka, un livre : Alice au paysdes merveilles.

L’air que vous fredonnez sous ladouche ?C’est pas nous qui marchons pas droit,c’est le monde qui va de travers (chan-son du groupe la Rue Ketanou).

La musique que vous écoutez envoiture ?Reggae !

Votre destination préférée pour lesvacances ?Les îles de la Thaïlande.

Trois objets sur une île déserte ?Mon grigri (talisman sénégalais), unécouteur de mp3 et ma flûte traversière.

L’objet du quotidien que vous nepourriez pas lâcher ?Mon ordinateur (j’y écoute ma musique).

Si vous étiez une ville ?La Havane.

Chiara Perucca

de Proust

QuestionnaireOriginaire de Turin, la pétillante Chiara a quitté l’Italie, son Mas-ter de socio-anthropologie en poche, il y a une dizaine d’annéesdéjà pour vivre en Amérique latine et en Asie. C’est en 2013qu’elle pose ses bagages avec sa famille à Tanger pour suivreson mari, employé par une ONG. Passionnée de musique et dedanse, sa façon de partager les « émotions musicales » vécuesautour du monde, elle se livre ce mois-ci à URbain.

Propos recueillis par Kamil El Alami

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À LA UNE � RENCONTRE

Photos

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Si vous étiez une couleur ?Le jaune.

Si vous étiez un animal ?Un lézard.

Si vous étiez un objet ?Un kaléidoscope.

Votre loisir préféré ?L’escalade.

Un rêve ?Voyager dans le temps.

Quelleoeuvred’artpourriez-vousvoler?

La pieta’de Michelangelo

Votre plus grand bonheur ?La danse.

Le lieu tangérois que vous préférez ?Le cercle du détroit, à côté du musée dela kasbah où tous les soirs, ils chantentsur de la musique andalouse.

Tanger en trois mots ?Intrigante, lumineuse, diverse.

Votre devise ?L’argent du Monopoly ? Ou bien : “Tuarriveras toujours à aller où tu dois allertant que tu ne sais pas où c’est”.

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Photos

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À LA UNE RENCONTRE

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Hak

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Hicham Lahlou

S’il y en a bien un qui a compris ce que veulent dire design, universalité et africanisme, c’est lui  ! Hicham Lahlou possède d’innombrables talents, dont celui de redéfinir l’esthétique des espaces publics, de redessiner des objets de la vie quotidienne, de «  redonner vie  » avec panache à des collections de meubles, de bijoux, etc. Designer marocain en vue depuis de nombreuses années, l’Occident lui fait du gringue et l’Afrique l’a reconnu parmi les meilleurs créateurs de son temps. Malgré un emploi du temps surchargé, il a fort élégamment répondu à notre interview qui sonne déjà quelques airs de vacances.

Dessine-moi l’Afrique !

PROPOS RECUEILLIS PAR STÉPHANIE GAOU

URbain  : Hicham Lahlou, vous êtes un des designers les plus connus au Maroc et votre renommée dépasse le continent africain, racontez-nous en quelques mots votre parcours.Hicham Lahlou : Cela fait presque vingt ans que je suis tombé dans la marmite du design. On me destinait à une toute autre carrière. Plus jeune j’ai même été initié à l’électrotechnique et à la verrerie. Mais le domaine de la création me «  faisait du pied  ». C’est au cours de mes études en architecture d’intérieur à Paris que j’ai vraiment compris ce que je voulais faire et que ma fibre de designer s’est révélée, me poussant à imaginer et dessiner des objets, toutes sortes de choses que je voulais matérialiser.

C’est à partir de là que vous avez trouvé votre voie alors ?Oui, dès le début des années 2000, j’ai créé des œuvres distinctives qui sont devenues des références sur la scène internationale du design et qui ont participé à l’émergence d’un design «  made in Morocco  ». Aujourd’hui, je suis considéré comme un précurseur au Maroc, en Afrique et dans le monde arabe, j’ai acquis une belle notoriété avec mes réinterprétations de symboles architecturaux et le développement de styles figuratifs inspirés de l’art ornemental marocain mais aussi de la culture africaine et du Bauhaus.

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Et dans quel domaine de création vous sentez-vous le plus à l’aise ?Pas de véritable prédilection. Je crée des collections pour des marques de prestige à l’international dans le meuble, les arts de la table, l’horlogerie, l’équipement de luxe et le design de produit. Je signe également des projets de design de mobilier urbain pour les plus grandes villes du Maroc, dans l’architecture d’intérieur résidentielle, commerciale et hôtelière.

Belle récompense quand même…Oui. J’ai été classé parmi les 15 innovateurs du Continent Africain en août 2013 dans le magazine «  Afrique Business Méditerranée  », élu Designer Industriel deux années consécutives en 2011 et 2012 par le site web canadien EGO DESIGN, et je viens de fonder en 2014 Africa Design Award (www.africadesignaward.org). Africa Design Award est une vision pour l’Afrique, au-delà de la mise en avant de la force créative des talents du continent, c’est

un pari ambitieux qui vise à placer le design au cœur d’une dynamique de progrès et de cohérence pour les projets à venir.

Où puisez-vous votre inspiration ?J’ai certaines références, des grands noms tels que Roger Tallon, le designer du TGV, j’aime aussi Warren Platner… Il y a aussi un architecte tel que le grand Oscar Niemeyer, mon favori, que j’ai eu la chance de rencontrer au Brésil un peu avant sa disparition. Je pourrais citer aussi Marius Boyer, Walter Gropius, Mies Van Der Rohe, le pape du Less Is More, ou encore Richard Neutra ou des contemporains comme Tom Mayne, Jean Nouvel, Alvaro Siza… Je suis un adepte du mouvement allemand du Bauhaus, et proche de la culture scandinave et italienne dans l’architecture et le design.

Quels sont les artistes qui ont compté dans votre éducation culturelle ?De grands peintres comme Picasso,

À LA UNE RENCONTRE

La Fiat 500, la bouteille d’Aïn Soltane et la standuppaddle Moors redessinées par Hicham Lahlou.P. 32 : concept store MaymanaP. 33 : Hicham Lahlou (dans le miroir, André Azoulay)

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Modigliani, Léonard de Vinci, des écrivains comme La Fontaine, Voltaire… de grands architectes comme ceux que je viens de citer, des compositeurs comme Mozart, Lulli, j’adore Paco De Lucia. Des chanteurs aussi, Freddie Mercury, Jacques Brel, Snoop Dog… c’est très varié.

Qu’est-ce qui fait, selon vous, votre force ?Il faut vraiment croire en soi, assumer ce que l’on est et ce en quoi on croit, ses valeurs, sa vision. Être soi-même, foncer et s’efforcer de rester entier.

Votre matériau fétiche ?Probablement le métal.

Parlez-nous de The New York Forum Africa. En quoi consiste cet événement qui réunit les plus grands acteurs de la vie africaine auquel vous avez participé récemment ?New York Forum Africa est le premier sommet business panafricain au monde. Richard Attias en est le fondateur. C’est la deuxième fois que j’y assiste et c’est un succès encore plus grand que la première édition. Cette année, sur l’invitation de Richard Attias, j’ai non seulement participé en tant que speaker

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Il faut vraiment croire en soi, assumer ce que l’on est et ce en quoi on croit, ses valeurs, sa vision.

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pour le panel Design mais j’ai aussi été à l’honneur car c’est là que l’événement de remise des prix de Africa Design Award a eu lieu. C’est donc sous le Haut Patronage de S.E. Ali Bongo Ondimba, et avec le soutien remarquable de Richard Attias et du New York Forum Africa, que l’événement de remise de trophée Africa Design Award 2014 s’est tenu le 25 mai à Libreville au Gabon. La remise du premier prix au vainqueur et l’annonce des autres gagnants ont eu lieu devant une assemblée d’invités prestigieux, de personnalités du monde entier ainsi que de chefs d’états.

Un vœu pour un Maroc encore plus beau ?Comprendre que l’environnement qui nous entoure est notre reflet à tous, que le soin que l’on va lui accorder en dit long sur notre approche, sur nos préoccupations pour le futur, sur le respect et l’attention que l’on porte aux autres. Que l’on prenne conscience que la beauté des choses n’est pas juste superficielle, qu’elle symbolise beaucoup de choses. Le design est un exemple parmi d’autres mais j’aimerais que dans les esprits il ne soit plus assimilé quasi exclusivement au luxe. Comme j’ai essayé de le faire avec le mobilier urbain, j’aimerais juste que le design soit un peu plus accessible, par exemple que tous les types de logements puissent

À LA UNE RENCONTRE

Tout le monde a droità sa part de rêve et d’attention.

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proposer du design, et pas seulement le très haut standing. Tout le monde a droit à sa part de rêve et d’attention.

Vous fixez-vous des obligations ?Non, à part ne jamais me départir de mes principes. Je suis un idéaliste et c’est ce qui me porte.

Quels ingrédients pour réussir un projet dans le design ?De l’acuité, de l’imagination, un peu d’impertinence, de la logique et de la fantaisie.

Et les vacances alors ? Vous avez des habitudes pour déconnecter ?La sieste, chose que j’ai trop rarement

l’occasion de faire et puis m’efforcer de décrocher avec le téléphone et internet.

Quelle odeur évoque pour vous le voyage ? Quel son ?L’odeur du café. Les voix souvent inaudibles qui parlent au micro dans les aéroports.

Votre capitale design préférée ?Milan probablement.

La ville la plus passionnante du moment ?Rio de Janeiro.

Votre refuge pour échapper au quotidien ?Écouter de la bonne musique.

Votre prochaine grande échéance ?La rentrée.

À LA UNE RENCONTRE

Hicham Lahlou avec Tajeddine Baddou et André Azoulay.

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CULTURE � PORTFOLIO

Visions de Tanger. . . etd’ailleurs

Barques, Essaouira, par Hakim Benjelloun

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Shoes, Tanger, par Eduardo Lopez

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Mohamed Melehi

Avec une carrière forgée aux quatre coins du monde et un activisme de longue date dans le domaine de l’art au Maroc, Mohamed Melehi, natif d’Assilah et figure de proue de l’art contemporain marocain, aurait pu ranger Tanger aux oubliettes. Pourtant, il y revient sans cesse. De 1958, date de la première exposition du jeune artiste à la Légation américaine, à 2013 et l’exposition rétrospective à la galerie Delacroix, la boucle est bouclée. Entre deux voyages et avant la grande manifestation organisée, en octobre, par l’Institut du monde arabe à Paris mettant à l’honneur la création culturelle et artistique marocaine et à laquelle il prendra part, rencontre avec ce grand monsieur qui a largement contribué à donner un autre visage à l’art au Maroc.

PAR CHRISTINE CATTANT

URBAIN : Votre enfance est un roman : père « trop » pieux, mère trop tôt partie, solitude, rébellion… Vous auriez pu être écrivain ! Pourtant, c’est dans la peinture et la sculpture que vous avez trouvé votre épanouissement. Vous rappelez-vous du déclic, du moment où vous avez compris que l’art était votre voie ?Mohamed Melehi : On ne le réalise pas sur le moment, la compréhension arrive tard, lorsque les choses sont déjà établies. Pas de déclic donc, mais il y a heureusement l’instinct qui vous guide. Il faut toutefois savoir l’écouter d’une manière sage car cet instinct a aussi la particularité de vous guider parfois contre votre désir.

Avez-vous le sentiment qu’il soit absolument nécessaire d’avoir souffert pour être un bon artiste ?Il n’y a pas de règle et l’on peut évidemment être un bon artiste sans être fatalement dans la souffrance. Quand on fouille dans l’histoire de l’art, on rencontre bien sûr des artistes qui ont souffert mais aussi d’autres qui se sont épanouis dans le « Nirvâna », dans une paix intérieure absolue. Cependant la souffrance peut en effet être un moyen d’éveil pour l’artiste, en le poussant notamment à être honnête dans sa pratique de l’art.

Quels sont les artistes qui vous émeuvent particulièrement ?La majorité des artistes que l’histoire nous a légués sont intéressants. La civilisation leur doit beaucoup,

CULTURE PORTRAIT

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CULTURE PORTRAIT

car ils en sont les ouvriers, à l’instar des sciences et des religions. Il serait difficile pour moi de citer ici ceux qui m’ont vraiment ému, mais à fur et à mesure que l’on évolue dans sa propre conduite artistique, on se découvre des affinités, des intérêts pour des domaines différents. Les mouvements et tendances artistiques ont été, je pense, plus significatifs pour moi que les individus eux-mêmes.

Vous êtes l’un des peintres contemporains marocains les plus cotés sur le marché de l’art. Que diriez-vous aux jeunes artistes qui rêvent de vivre de leur art ?Les jeunes écoutent davantage leurs rêves que les conseils qu’on leur donne  ! Alors je leur dirais de travailler, d’œuvrer à leur rêve pour parvenir au résultat auquel ils aspirent.

Que pensez-vous, d’ailleurs, de cette nouvelle génération d’artistes-peintres marocains ?La génération d’artistes actuelle est particulièrement prometteuse car elle peut disposer d’une base mieux structurée grâce aux moyens dont elle dispose aujourd’hui.

Espagne, Italie, France, Amérique mais aussi Maroc… Durant votre carrière, vous avez énormément voyagé, d’abord pour étudier et vous forger votre propre vision de votre art, puis pour la faire vivre. Et ce faisant, vous revenez toujours à Tanger. Qu’y cherchez vous… et qu’y trouvez-vous ?Tanger fut la « Mecque » pour beaucoup d’artistes occidentaux, ceux qu’on nomme « orientalistes » et d’autres, plus contemporains. Tanger était la porte d’entrée du Maroc pour ceux qui recherchaient la lumière - à l’instar de Van Gogh à Arles - comme Matisse au début du XXe siècle. Aujourd’hui, Tanger conserve le charme de cette ville qui a toujours attiré et qui promet, encore, une autre épopée...

Ci-dessus : •Nuit bleue, 2002, Acrylique sur toile 110 x 100 cm•Acrylique sur toile 150 x 120 cm, 2007Page de droite : •Étoile grise, 2006, Acrylique sur toile 100 x 90 cm•Grande ourse jaune, 2002, Acrylique sur toile 120 x 110 cm•Acrylique sur toile 120 x 110 cm, 2009

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Vos sources d’inspiration sont principalement les courbes des vagues, celles des femmes et les étoiles. Depuis toujours. Ce perpétuel recommencement, est-ce parce que vous n’avez, à vos yeux, pas encore réalisé le tableau qui représenterait d’une manière parfaite, absolue et totale votre passion pour elles ?En réalité, on ne construit pas un tableau mais une œuvre étalée dans le temps. L’artiste est un chroniqueur de son temps. Dans son œuvre il relate, au long de sa vie, une histoire. En ce qui me concerne, mes tableaux constituent un espace de liberté et de fuite vers des suppositions qui n’ont pas de rapport avec le rationnel. C’est un jeu de symboles sensuels, des courbes et rondeurs féminines proposées à une société où la femme relève de l’interdit, presque  ? Les étoiles en constellation sont un élément pictural graphique, il faut le voir hors de son contexte conventionnel. L’ensemble représente pour moi une boîte à outils dont j’use à ma guise.

Désormais figure de proue de l’art contemporain marocain, reconnu par le public et crédité d’une belle et longue carrière fructueuse, quels sont vos rêves aujourd’hui ?Mes rêves, ils se traduisent aujourd’hui en réalité, celle dans laquelle je peux désormais analyser et profiter de tout ce bagage accumulé à travers des décennies.

Après avoir parcouru le Royaume pour faire rencontrer l’art à vos concitoyens, vous sentez-vous toujours un activiste, un militant

« Aujourd’hui, Tanger conserve le charme de cette

ville qui a toujours attiréet qui promet, encore,une autre épopée… »

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de la culture pour le plus grand nombre de Marocains ?On naît, et l’on meurt militant.

En matière de culture, que souhaiteriez-vous pour le Maroc ?Mes espoirs pour l’art au Maroc sont grands. On ne peut pas revenir en arrière. La généralisation de l’instruction et de l’éducation permet aux générations actuelles et futures d’agir librement et de faire des choix pour l’épanouissement individuel. Je pense qu’un langage nouveau pourrait apparaître, plus facilement accessible aux sociétés contemporaines. Il faut cependant rester attentif à ce que la spontanéité dont la peinture marocaine a bénéficié jusqu’à aujourd’hui, et qui a fait sa part de notoriété dans le panorama universel, ne s’en trouve diminuée. À ce que nous ne plongions pas dans un univers où tout le monde parlerait le même langage...

CULTURE PORTRAIT

LE MAROC AUX MILLE COULEURS

InstitutFrançaisdumondearabe,Paris,14octobre2014

Cette grande manifestation mettra en avant les arts contemporains marocains et célébrera l’immense richesse de la culture marocaine.Jack Lang, président de l’IMA, s’est rendu le 2 janvier dernier à Marrakech pour rencontrer le Roi Mohammed VI, afin de lui faire part de l’avancée des préparatifs. Le souverain porte un grand intérêt à la réussite de cet événement, qui durera trois mois. Le Président de la république, François Hollande, l’inaugurera, en même temps que celui qui s’ouvrira au Louvre et consacré à l’exposition Des Idrissides aux Mérinides.

Mohamed Melehi lors de l’exposition hommage « Melehi, De Tanger à Tanger » en octobre 2013 à la galerie Delacroix.

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De Ve la s c oGallery since 1964

Antiquités - Objets d’Art - DécorationHaute Couture Marocaine - Bijoux

Marrakech4 avenue Hassan IITél. : 05 24 43 03 27Fax : 05 24 43 03 25

Tanger25 boulevard Mohamed V

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CULTURE AGENDA

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expositions

Traces allemandes à TangerL’exposition évoque la présence allemande au Maroc dans la période de 1873 à 1914.Elle présente au public 68 documents historiques, photographies et textes enrichissant la mémoire historique de la ville de Tanger et retraçant le parcours des voyageurs, des familles, des sociétés et des commerçants allemands ainsi que celui de la légation impériale.Jusqu’au 6 juillet – Institut Cervantes

Penelope FlemingEncore quelques jours pour découvrir l’exposition des toiles de l’artiste-peintre anglaise réalisées au Maroc entre 1962 et 1972.Jusqu’au 18 juillet – Medina Art Gallery

Mohamed Issami Regards énigmatiques

Poursuite de l’exposition des œuvres de l’artiste ayant pour thème le monde

poétique de la femme.En juillet – Volubilis Art Gallery

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SynthèseLes deux galeries du quartier du Petit Socco présentent durant l’été le travail de l’ensemble de leurs artistes. Peinture, sculpture, pièces africaines, dessin... et notamment la toile monumentale d’Evelyne Postic, dessinatrice d’art brut de renommée mondiale.Galerie Conil

Said OuarzazTout feu tout flammeÀ découvrir, cette exposition des nouvelles œuvres de l’un des artistes-phares de l’art contemporain marocain, révélant sa technique inédite de peinture sur bois brûlée au chalumeau. Brut et poétique.En juillet et août – La Fabrique

Jasmin JuarezFigures mexicainesLa galerie présente cet été les sculptures de l’artiste mexicaine Jasmin Juarez mais aussi les nouvelles œuvres de Mohamed El Wahhabi, les dernières sculptures de Martin Lartigue ainsi que les artistes de la galerie Yassine Balbzioui, Ahmed El Mourabite, Isidore Krapo…Du 2 juillet au 4 septembreGalerie Monassilah – Assilah

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CULTURE AGENDA

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photo

Grand concert IdirL’Institut français de Tanger vous propose une grande soirée de musique kabyle en compagnie du grand Idir, « le poète ».Le 20 juillet à 22h30Palais des institutions italiennes

Festival Twiza « Afrique »14-17 aoûtLe Festival Twiza, célébrant la culture amazigh, entièrement gratuit et en plein air, met l’Afrique à l’honneur pour cette 10e édition.

Des concerts d’artistes nationaux et internationaux de renom, mais aussi une série de conférences-débat et de tables rondes seront organisées avec pour thème central le développement culturel et le concept de « dé-mondialisation » de l’Afrique, sous le titre « L’Afrique aux Africains ».L’an dernier, les divers événements de la 9e édition avaient réuni 200 000 spectateurs. Pour découvrir le programme complet de l’édition 2014, rendez-vous sur www.festivaltwiza.com

musiqueChromatikExposition des photos des artistes de l’atelier Fine Art sur le thème de la couleur, chacun ayant choisi de travailler et d’interpréter une couleur différente. Sarah Charpentier, Yasmine Araissi, Nouzah Hachmi et Nargisse Bellefqih.Exposition du 10 juillet au 30 août.Vernissage le 10 juillet à partir de 19 h.Pot de décrochage le 28 août. Photoloft

De Qurtuba a CÓrdobaUne exposition de 50 photographies ayant pour thème l’héritage arabe et islamique dans le patrimoine architectural de la ville de Cordoue.Du 10 au 30 juillet (de 22 h à minuit, tous les jours sauf le lundi) – Institut Cervantes

GibraltarUne exposition retraçant un itinéraire allégorique sur la traversée du détroit de Gibraltar par les migrants clandestins, la longue marche qui les mène face au détroit et sa traversée souvent mortelle... Une série de 20 planches réalisées en trio : Youssef el Yedidi (Maroc – Espagne), Aziz Amrani (Maroc) et Charley Case (Belgique). En juillet et août – Aplanos Galerie – Assilah

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CULTURE AGENDA

Au ciné en août…À la Cinémathèque de Tanger

TRAITORSDe Sean GulletteFiction, Maroc, 2014, en VO arabe ST françaisAvec Chaimae Ben Acha et Soufia IssamiMalika a une opinion bien tranchée sur le monde qui l’entoure, sa ville natale de Tanger et la place qu’elle y tient. Pour sauver sa famille en instance d’expulsion, Malika se laisse tenter par l’argent facile... À partir du 1er août

ZINEB, LA ROSE D’AGHMATDe Farida BourquiaFiction, Maroc, 2013, en VO arabe ST françaisAvec Fatym Layach et Mohamed MajdUne épopée grandiose de l’histoire du Maroc, qui devint sur les conseils avisés de Zineb Ennafzaouia, un immense empire sous le Règne de l’Emir Almoravide Youssef Ibnou Tachefine, son quatrième époux, l’homme de son cœur et de ses ambitions....À partir du 1er août

FEMMES HORS LA LOIDe Mohamed El AboudiDocumentaire, Maroc/Finlande, 2012,en VO arabe ST françaisAprès avoir été violée et chassée de sa maison à l’âge de 14 ans, Hind, 22 ans, devient danseuse et prostituée. Elle vit avec un délinquant dans une cabane sans électricité, ni toilettes, ni eau courante...À partir du 20 août

PEAU DE COLLEDe Kaouther Ben HaniaCourt métrage, Tunisie, 2013, en VO arabe ST françaisAmira, 5 ans, n’aime pas l’école. Pour ne pas y aller, elle trouve une idée imparable, quiva au delà de ses espérances....À partir du 1er août

(suite p. 50)

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CULTURE AGENDA

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American LanguageCenter Cine Club

// Cinéma VO //

THE MISFITS (LES DÉSAXÉS)De Laurence OlivierFiction, États-Unis, 1961, en VO anglaise ST françaisAvec Marilyn Monroe et Clark GableÀ Reno, Roslyn s’apprête à divorcer. Fasciné par la beauté de la jeune femme, un cowboy entre deux âges lui demande de partager son existence. Elle se lie également d’amitié avec un riche éleveur et un garagiste veuf. Ils paraissent comblés mais subissent en fait une misère affective et intellectuelle.Le 24 août à 19h30

Cycle : Marilyn Monroe

THE PRINCE AND THE SHOWGIRL (LE PRINCE ET LA DANSEUSE)De Laurence Olivier Fiction, États-Unis, 1957, en VO anglaise ST françaisAvec Marilyn Monroe et Laurence OlivierLe prince Charles, Régent de Karpathie, assiste à la représentation d’une revue légère où il tombe sous le charme d’une jeune actrice américaine. Guindé et portant monocle, il semble pourtant se réveiller à la vie, au contact de cette délicieuse chorus girl...Le 10 août à 19h30

ROCK THE CASBAHDe Leila MarrakchiFiction, Maroc, 2013, en VO arabe et françaisAvec Hiam Abbass et Nadine LabakiSur trois jours comme la tradition musulmane le veut, la famille se réunit dans la maison du défunt pour se remémorer les souvenirs et partager la perte de cet être cher qu’est le père de famille. Le film “made in Tanger”, à voir absolument.À partir du 2 août

ROAD TO KABULDe Brahim ChkiriFiction, Maroc, 2012, en VO arabe ST françaisAvec Aziz Dadas, Rabie Katie, Amine Ennaji et Said BeyAli, Hmida, Mbarek et Masoud sont quatre jeunes chômeurs qui rêvent d’une vie meilleure. Leur objectif, partir en Hollande. Se croyant sur le bon chemin,

Hmida se retrouve par erreur en Afghanistan. Une comédie fantaisiste et humaniste. Un grand succès public.À partir du 20 août

FRONTIERAS (FRONTIÈRES)De Farida BelyazidMaroc, 2014, en VO arabe ST françaisAvec Romana Sanchez et Ismael Abou Al KanatirMaité, une jeune femme espagnole se rend à Laâyoune où l’attend Dahmane, pourréaliser un documentaire sur le Sahara marocain. La réalité qu’elle découvre sur place, ne correspond en rien à ce qu’elle s’était imaginé.À partir du 1er août •

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Evénement

LÉOPOLD SEDAR SENGHOR ENTRE DEUX MONDESDe Pierre BeuchotFrance, 1998. Film distribué par Institut français AfriquesCe portrait est une traversée du siècle entre France et Afrique. Il

tente de faire comprendre comment un homme que tout aurait dû écarteler dans la douleur a réussi, devant les autres, en tant que poète et qu’homme d’État, la synthèse de toutes les forces diverses, politiques et culturelles, qui auraient pu se contredire jusqu’à la déchirure. Et ces forces, il les a apprivoisées au service d’une œuvre variée, contrastée, rare.Le 16 août à 18 h

10e édition du festival Twizadu 14 au 17 août

Le Festival Twiza de Tanger, lors de sa première édition, s’attachait au thème des racines africaines de l’amazighité. Dix ans après, le festival tient à mettre l’accent sur le Maroc Pluriel et son appartenance à l’Afrique tout au long de l’histoire.

Pour la première fois, la Cinémathèque s’associe au festival pour vous présenter trois projections.

MANDELA, UN LONG CHEMIN VERS LA LIBERTÉDe Justin ChadwickFiction, Afrique du Sud, 2013, en Vo anglaise ST françaisAvec Idris Elba et Naomue HarrisÀ travers la clandestinité, la lutte

armée, la prison, la vie de Nelson Mandela se confond plus que jamais avec son combat pour la liberté, lui conférant peu à peu une dimension mythique et faisant de lui l’homme clef pour sortir son pays, l’Afrique du Sud, de l’impasse où l’ont enfermé quarante ans d’apartheid. Il sera le premier Président de la République d’Afrique du Sud élu démocratiquement.Le 14 août à 21 h

KATEB YACINE, UN POÈTEEN TROIS LANGUESDe Stéphane Gatti

Entretien avec Kateb Yacine, entrecoupé par des images de l’enterrement du poète écrivain (1929 – 1989). France 2001Les propos de Kateb Yacine sont connus notamment à travers ses écrits, mais les

entendre exprimés par sa propre voix, ils prennent une autre force.Le 15 août à 18 h

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CULTURE AGENDA

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Ciné à la cinémathèque

MaléfiqueDe Robert Stromberg

Fiction, États-Unis, 2014, en VF

Avec Angelina Jolie et Elle Fanning

Maléfique est une belle jeune femme au cœur pur

qui, trahie par son amant, décide de se venger.

Elle s’engage dans une bataille épique avec le

successeur du roi, jetant une terrible malédiction

sur sa fille qui vient de naître.

À partir du 6 août

Mia et le MigouDe Jacques-Rémi Girerd

Animation, France, 2008, en VF, à partir de 3 ans

Mia, 10 ans à peine, part à la recherche de son

père. Pendant son voyage, elle affronte un monde

de légendes peuplé d’êtres mystérieux. Parmi

les créatures qu’elle rencontre Migou, un géant

débonnaire aux pouvoirs magiques.

À partir du 2 août

L'AGENDA DES PETITS

Ateliers spécial RamadanTabadoulDu 30 juin au 25 juillet

•10h30 - 12 h : Art du cirque animé par Mohamed Hammich

•12 h - 13 h : Danse afro animé par Claire Ndjitchom, Martin Messi Menkonda et Gérard legrand Tchouassi

•13h30 - 15 h :Théâtre animé par Ilyass Bouchri et Ghali Erraziki

•11 h - 13 h et 13h30 - 15 h : Art visuel animé par Mouad Aboulhana

•Horaires à définir : Piano par Ilham Hamou Allal

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Coups de Ulivres de l’été

Comment décide-t-on qu’un livre sera LE bon livre de l’été ? Il faut y trouver une intrigue palpitante, un style léger mais pas trop simpliste, des personnages qui ont du corps sans être trop complexes, une écriture vivante. Avec ces quelques titres pour l’été, je suis persuadée que vous allez trouver votre bonheur. Nouveautés en vue et bons moments de lecture assurés.Tous ces livres sont en vente à la librairie les insolites à Tanger.Par Stéphanie Gaou, libraire à Tanger.

CULTURE

La vérité sur l’affaire Harry QuébertJoël DickerLa sortie en poche de ce livre est l’occasion de redécouvrir un véritable petit chef-d’œuvre, idéal à lire au bord de la plage, sous un parasol. L’auteur est particulièrement étonnant, âgé de 27 ans lors de la sortie du livre, il maîtrise

un style difficile : l’intrigue policière. Mais non content de ménager un suspense rare, il raconte une magnifique histoire d’amitié entre deux hommes de lettres, histoire pleine de rebondissements et d’invraisemblances. Une chose est certaine : une fois ce livre en main, vous aurez beaucoup de mal à vous consacrer à autre chose qu’à sa lecture.Editions de Fallois poche

Contes des petits riens et de tous les possiblesJacques SaloméLa démarche de Jacques Salomé est simple  : rendre ses lecteurs heureux par tous les moyens. Comment ne pas aimer un homme nourri de si belles intentions  ? Ce dernier ouvrage réhabilite l’art du conte pour mieux réveiller

l’enfant qui est en chacun de nous et nous prodiguer une tranche de vie et de sérénité. C’est un mariage d’histoires courtes, drôles, vivantes, gaies, fraîches qui stimulent notre imagination et qui peuvent se lire en vrac, sans aucune obligation d’exhaustivité. De 7 à 77 ans, voilà le livre fait pour celles et ceux qui veulent encore s’émerveiller.Editions Albin Michel

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© D

.R.

Beyrouth, la nuitDiane MazloumVous êtes nostalgique de Françoise Sagan  ? Vous aimez la nuit, les villes situées entre Orient et Occident, les histoires d’amour sans lendemain, les rencontres sans attaches  ? Ce livre est délibérément fait pour vous. Il raconte quoi  ? Des vies qui se croisent

du crépuscule au petit matin. Une nuit à Beyrouth en pleine coupe du monde en 2010. Entre ennui, fiesta, peur de la mort, night-clubs et lumières opalescentes des portables et autres télévisions, ce sont six jeunes personnages qui se frôlent, s’esquivent, se souviennent, s’aiment, se jettent et se perdent. L’écriture est sensuelle et simple, le style de Diane Mazloum correspond à une génération  : celle actuelle, super connectée et malgré tout, désœuvrée. Beau roman.Editions Stock

AdultèrePaulo CoelhoIl semblait que nous avions tout lu de Paolo Coelho. L’écrivain brésilien connu mondialement pour la multitude de ses romans décevait quelque peu avec ses dernières parutions. Son Alchimiste fut un des succès planétaires de cet auteur qui depuis

accumulait un peu les redites et risquait de tomber dans la platitude. Et puis, en mai 2014, cet opus est sorti et la carrière de Coelho a pris un virage sec. C’est l’histoire banale d’une femme qui a tout pour être heureuse : elle est bien mariée, a de beaux enfants, ne peut se plaindre d’aucune défaillance. Et pourtant. Ce bonheur en apparence si parfait cache un véritable mal de vivre qui bouleversera la vie de cette héroïne. Il ne faut pas croire que ce livre succombe à une certaine facilité avec une intrigue aussi rebattue ; au contraire, l’écriture montre une vraie maîtrise de l’auteur dans la description des sentiments, mettant à sac les doutes et le sens de la vie. Impressionnant.Editions Flammarion

Automobile Club d’EgypteAlaa El AswanyChaque livre de cet auteur égyptien est toujours un événement et constitue un beau rendez-vous avec ses fidèles. Ce dernier livre ne déroge pas à la règle et se veut peut-être une belle tentative de faire revivre le grand succès de L’immeuble Yacoubian. Nous sommes à la fin des années 40, les mondanités battent leur plein entre Occidentaux et autochtones bien nés. Au premier plan, aristocrates de bon ton, diplomates, pachas et monarques se côtoient dans les salons lambrissés et en coulisses, c’est tout un monde de «  petits  » qui s’agite, s’active pour satisfaire aux requêtes du chambellan du roi. Dans cette description du quotidien de ces humbles, El Aswany excelle à rendre une humanité et renoue avec les récits populaires. Au-delà de ce roman au style imparable, un souhait : imaginer une vraie belle démocratie égyptienne à construire.Editions Actes Sud

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SOCIÉTÉ � TANGERVUE PAR...

h,Derek Hudson !À Tanger, qui connaîtvraiment sa carrière ?

Pas grand-monde à partquelques initiés du monde dela photo, et pourtant, ce digneAnglais très chic à la tignassetoute blanche a côtoyé les plusgrands, tiré le portrait deMonsieur Chirac, de quelquespeintres infréquentablescomme Bacon, de la chanteusePatti Smith et de tant d’autresqu’il est impossible de tous lesciter. Il a travaillé commereporter pour les plus grandsmagazines, a voyagé dans lemonde entier et est venusouvent àTanger, ville pourlaquelle il a développé unamour déraisonné. Il nousaccorde l’extrême privilègede nous confier quelques vuesde « sonTanger » et répondà nos questions avec unenthousiasme et un humour« very British ».

Propos recueillis par Stéphanie Gaou

Dans quelles circonstances avez-vous rencontréTanger ?Je suis venu « en amoureux » avec macompagne. Je n’imaginais pas qu’unedécision de dernière minute en pleinmois d’août s’avérât aussi agréable.Mais j’ai tout de suite été séduit parl’idée de n’être pas accablé de chaleurcomme à Marrakech. Nous noussommes retrouvés dans les délicieuxcourants d’air du détroit et avons étéconvaincus que la ville,magique dès ledébut, était faite pour nous. C’estPhilippe Guiguet-Bologne qui nous aaccueillis, à l’époque il était proprié-taire du Dar Nour à la Kasbah. Grâceà lui, nous avons été initiés très vite àTanger. Puis, je suis revenu avecl’écrivain et journaliste Jacques Maignepour un reportage photo que GéoMagazine voulait consacrer à la ville,et là, ayant la chance de découvrir plusprofondément la ville, j’en suis tombécomplètement amoureux ainsi quede ses habitants. J’aime cette façonqu’ont les Tangérois de prendre letemps de vivre, commune avec lesphotographes tenus d’observer unlieu en toute sérénité, j’aime cetteplacidité, cette douceur, cette façonqu’a Tanger de nous dire « stop austress de la vie moderne ».

Grâce à votre métier, vous avezvoyagé dans le monde entier,racontez-nous ce qui vous a séduit

ici que vous n’avez pas vu ailleurs ?Énormément de choses. Les odeursde cuisine, les herbes, les fleurs etmême ce mélange d’odeurs « plus oumoins désirables » (rires). Mais aurisque de répéter ce qui fut dit millefois, c’est la lumière unique deTangerqui en fait son mystère. C’est incro-yable, même par temps pourri, lalumière est exceptionnelle et c’est unbonheur d’être photographe ici.Tanger a aussi cette faculté de monteret descendre, d’ouvrir des perspec-tives. Quand je cherchais une maisonà acheter - chose qui reste toujours àfaire - j’étais bouleversé par les vuesdes terrasses qui donnaient accès àune autre dimension de la ville. J’aimece qui est imparfait, l’ordre dans ledésordre, et c’est ça le charme deTanger où le décati côtoie le neuf,l’architectural pensé se conjugue avecl’anarchique.Toutes ces juxtapositionsdonnent son intensité à la ville,comme une gamme complète de ceque l’on peut retrouver partoutailleurs au Maroc.

Un quartier qui vous enthousiasmeet un autre qui vous horripile ?Je suis attaché à vieille ville et laKasbah, car je m’y suis senti très vitecomme chez moi et que le sentimentd’être si proche du détroit et avecune vue aussi directe sur l’Espagne estextraordinaire. Par contre, j’ai beau-

Derek HudsonFlying with the stars

©D.R.

A

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SOCIÉTÉ � TANGERVUE PAR...

Allez y faire un tour. Si vous êtescomme moi, vous aimerez. �

Les photographiesde Derek Hudson sonten vente àTanger.Pour en savoir plus,

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www.derekhudson.com

©De

rekH

udson

coup de mal avec le quartier qui sur-plombe la nouvelle route de Merkala,toutes ces maisons mal accrochéessur la colline qui sont dans un étatavancé de délabrement.

Quand vous n’y venez pas, y a-t-ilquelque chose qui vous manque toutparticulièrement ?Je dirais que la cuisine tangéroise - quiest une de mes préférées au monde- me manque. Mais aussi, de mepromener tout seul, en m’arrêtant detemps en temps pour un thé avec desgâteaux. Finalement, pour dire la

vérité - car je ne suis pas venu depuisquelques années maintenant - c’esttoutTanger qui me manque.

Quelle est la caractéristique la plusflagrante desTangérois ?L’accueil réservé, le charme despromesses qui ne se matérialisent pas,la spontanéité due au hasard desrencontres, l’amitié sincère sansprétention ni attente.

Quand vous parlez de Tanger à despersonnes qui ne connaissent pas,que leur dites-vous en premier ?

PORTRAIT DE PATTI SMITH ET DEREKHUDSON LORS D’UNE SÉANCE PHOTOPOUR LE MONDE EN 2009 À PARIS.

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L’OEIL DU PHOTOGRAPHE

Le Tanger deDerek Hudson

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- Passer à la râpe les tomates et couper le boeuf en petits dés.- Verser tous les ingrédients, sauf les vermicelles, la farine etle jus de citron dans la cocotte et faire suer sur le feu. Uneodeur commence à saturer l’air, c’est l’odeur du Ramadan !- Remuer pendant 10min puis mouiller avec de l’eau (au-des-sous des clous des poignets de la marmite).- Fermer la cocotte, mettre le petit chapeau sur la soupape etcompter 40 min dès que ça siffle. À la fin de la cuisson, étein-dre le feu et attention : n’ouvrir la cocotte que lorsque la sou-pape ne siffle plus quand on soulève le chapeau !- À ce stade, les pois chiches doivent être cuits. Remettre surle feu et porter à ébullition à découvert. Rajouter les vermicelles.- Dans un pot, mettre la farine, quelques gouttes de jus de ci-tron et délayer avec un peu d’eau. Fermer le couvercle et se-couer comme un malade !- Verser ce mélange dans la harira et remuer jusqu’à épaissis-sement.- À ce stade, les vermicelles doivent être cuits (ça fait étrangequ’un mot pareil soit masculin, non ?)

Allaho Akbar ! Passez à table !

Envie d’un peu de bonne humeur pour débuter le Ramadan ? Ça tombe bien, Kamal El Fassien possède une bonne dose et vous le prouve en vous délivrant sa recette de “Harira desCélibataires”, facile et rapide à réaliser. Bon appétit !

©Ob

jectif

Saveurs-

N.S.

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PRATIQUE � CUISINE

pour URbain

6 � 3 belles tomates fraîches � 150 g de viande de bœuf

� 1 petite boîte de concentré de tomate� 1 verre à thé de pois chiches trempés la veille

� ½ verre à thé de vermicelles de blé� 2 c. à s. de céleri hâché � 2 c. à s. de persil ciselé

� 1 c. à s. de coriandre ciselé � Jus de citron� 1 c. à s. de beurre (je n’ose pas avec le Smen car le

résultat est très aléatoire) � 1 c. à s. bombée de farine� Sel, poivre, curcuma, gingembre en poudre et cannelle

(oui oui, de la cannelle)

Recette de mes temps de célibataire à

Casablanca . Durant le mois de Ramadan,

Tangérois et non-Tangérois - mais que

des célibataires qui voyaient double à

l�heure du Ftour - rechargions les batte-

ries avec cette Harira, certes improvisée

mais j�avoue (et les autres aussi)

qu�elle était quand même très bonne . . .

Kamal

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Ouvert tous les jours sauf le lundi de Ouvert tous les jours sauf le lundi de 1 11 1 h à h à 11 9 h9 hLocat ions de transats - Locat ions de transats - ÉÉvénementsvénements

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BalanceBalanceUn été un peu débridépour la Balance qui a

décidé de me�re en veilleuse soncôté trop sage de ces dernièressemaines. Restez vigilant. Joursfé�ches : les 16 juillet et 2 août.

PoissonsPoissonsC’est l’été de l’apaisementpour vous les Poissons.

Le rythme se ralen�t, les tensionss’effacent. Faites le plein de sérénitépour la rentrée. Jours fétiches :les 15 et 22 août.

BélierBélierVous avez prévu, peut-être, des vacances un peu

trop ac�ves. Pensez à lever le pieddurant vos congés et à garder votreénergie pour la rentrée. Joursfé�ches : les 26 juillet et 11 août.

TaureauTaureauUn été studieux, le Tau-reau ? C’est sans doute

ce que vous devriez prévoir pouréviter problèmes et désillusions àla rentrée? Ne lâchez rien ! Joursfé�ches : les 17 juillet et 5 août.

LionLionLe changement de rythmeapporté par la période

es�vale va faire du bien à votrecouple. Célibataire, une bellerencontre pourrait vous combler.Jours fé�ches : les 21 et 22 août.

ViergeViergeVous con�nuez sur la voietracée depuis quelques

mois, la Vierge, en tentant de vousconstruire une vie plus saine et demieux vous entourer. Bravo !Jours fé�ches : les 18 et 19 août.

GémeauxGémeauxPensez à ménager votresommeil, le Gémeaux.

L’été et ses longues soirées vousle font un peu oublier : il faut vousreposer. Faites moins la fête. Joursfé�ches : les 13 juillet et 31 août.

SagittaireSagittaireUn bel été pour le Sagit-taire, placé sous le signe

de la famille et des retrouvailles.Vous pourriez revoir un être quivousmanque cruellement. Joursfé�ches : les 8 juillet et 21 août.

CapricorneCapricorneVacances trop courtes,projets qui tombent à

l’eau, un été qui ne figurera pasau palmarés de vos meilleurs sou-venirs. Prenez-le avec le sourire !Jours fé�ches : les 2, 3 et 29 juillet.

VerseauVerseauGare aux coups de soleil...et aux coups de coeur

déraisonnables. Dans la chaleur del’été, vous pourriez bien oubliervotre prudence légendaire. Joursfé�ches : les 5, 6 et 7 août.

ScorpionScorpionQuelques contrariétés àme�re en place vos

vacances, du travail imprévu quitraîne, voilà un été qui prend unetournure inatendue. Restez zen.Jours fé�ches : les 3 et 4 juillet.

Cette année plus que jamais, vous avez besoin dece repos salvateur que vous offre l’été. Une formede décontraction vous envahit, qui ne doit toutefoispas vous faire oublier les décisions importantes àprendre que vous avez laissées de côté depuisplusieurs mois. Méditez... puis agissez. Joursfétiches : les 8 et 9 juillet.

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UTILE � URBANOSCOPE

Votre été avecLalla Chams

Bon anniversaire le Cancer !

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UTILE � ADRESSES

Points de distributionCentres culturels / GaleriesCinémathèque Le RifDélégation de la CultureGalerie ArtingisGalerie ConilGalerie Dar D’ArtGalerie De VelascoGalerie DelacroixGalerie Ibn KhaldounGalerie Laure WelflingGalerie LuskoGalerie Mohammed DrissiGalerie Photo LoftGalerie VolubilisGoethe InstitutInstitut CervantesInstitut Français de TangerMedina Art GalleryMusée de la KasbahTabadoul

LibrairiesLibrairie des ColonnesLibrairie les insolitesLibrairie La VirgulePage et Plume

Hôtels / Maisons d’hôtesHotel AndaluciaHôtel ChellahHôtel ContinentalHôtel El MinzahHôtel FarahHôtel MövenpickHôtel SolazurDar Al BarnousDar ChamsDar El Kasbah

Dar JameelDar SultanLaMaisondeTangerLeBalcon de TangerLe Dar NourLe Nord Pinus

Restaurants / Salonsde théBoston CaféCafé CentralCafe Le SavouretCafé Le SavoyCafé MirandaCafé OasisCasino MovenpickClub restaurant La PiscineMosaic CaféteriaAnna & PaoloArt & GourmetEl Morocco ClubEl TangerinoL’OcéanLa BodegaLa Casa d’ItaliaLa FabriqueLa PagodeLa Table du DétroitLe Bistrot du Petit SoccoLe Parcours des SensLe Relais de ParisLe Salon BleuOtori SushiO Tri KPasta CosiTom YamSalon de thé KandinskySalon de thé La FugaGlacier La Gelateria

DiversBritish CouncilCabinet BernossiCom ChannelCrèche Le ManègeCentre Régional d’InvestissementChambredeCommerce FrançaiseChambredeCommercedeTangerConsulat Général de FranceConsulat d’ItalieDélégation du TourismeGroupe Scolaire Le DétroitMédi1 TV

Beauté / SportAll LadiesAuriègeBiguine SpaCatherine CoiffureCity ClubClub MovingDior StyleFigurellaMedispaNail LoungeNutricorpSerenity Day SpaSook SurfSurfiti

Commerces/AutresAbyssAccès ImmoAdam CadreAli SouvenirsAmbiance LivingAmine Car LocationAnimalerie Animaloo

Bab El FanBirkenstockBleu de FèsBoutique MajidBoutique SolutionsCabinet d’assurances RaïdaCabinet d’avocats El KhatibCalypso VoyagesCap PropertyCasa PepeChabi ChicPointureDar Blue ImmobilierDesigner'sDJ The VoiceDoce AmorFushia AmeublementGeoxGulliverIdeapolis AgencyJaggerJoupiLa Fine BoucheLa Tribu des ZiriLas ChicasMaroquinerie SebouNatural OpticsNext LookOpticien Alain AfflelouParapharmacie IberiaPassementerie BouzidPâtisserie L’ItaliennePressing 5 À SecSuperblocV12 AutohouseVilla Art Immo

Carnet d’adresses - AgendaGalerie Photo Loft - 115, av.Med BenAbdellah - T : 06 41 45 66 40

Cinémathèque de Tanger - Grand Socco - T : 05 39 93 46 83Galerie Conil Événements7, rue du Palmier - Petit Socco - T : 06 55 64 10 14

Galerie Conil Collection35, rue Almohades - Petit Socco - T : 06 55 64 10 14

Librairie les insolites - 28, rue Khalid Ibn Oualid - T:0539371367Palais des Institutions Italiennes - Palais Moulay Hafid23, Rue Mohammed Ben Abedelouhab - T : 05 39 93 63 48

La Fabrique - 7, rue d’Angleterre - T : 05 39 37 40 57Tabadoul - 19, rue Magellan - T : 05 39 37 19 78 / 06 41 16 16 47

MedinaArtGallery -30,rueAbouChouaibDoukkali -T :0539372644Volubilis Art Gallery - Grande place de la Kasbah - T : 06 68 70 01 81Institut Cervantes - 99, av. Sidi Ben Abdellah - T :0539932001Galerie Monassilah - 3, rue Jamae Zecouri - Medina - AssilahAplanos Gallery - 89, rue Tijara - Assilah - T : 06 61 99 80 30

Numéros utilesRenseignements : 160

Police : 190Gendarmerie Royale : 177

Pompiers - Ambulances : 150

Maroc Assistance : 05 22 30 30 30Mondial Assistance : 05 22 31 31 50

Port Maritime : 05 39 93 11 29ONCF : 08 90 20 30 40

Aéroport de Tanger : 05 39 39 36 49

Pharmacies de garde : www.menara.maUrgences vétérinaires

Clinique du Golf - 06 61 79 02 19

Clinique AssalamAv. de la Paix - 05 39 32 25 58

Clinique du DétroitGzenaya - Lot 84 A5 - 05 39 39 44 48

Clinique BennisRoute de Tétouan - 05 39 34 07 47

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Evelyne Postic

GALERIE CONIL7, rue du Palmier / 35, rue des Almohades - Petit Socco - Tanger

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Art Brut

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