Université Bordeaux III - IUT Michel de Montaigne Institut ... · INTRODUCTION Internet a pris une...
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Université Bordeaux III - IUT Michel de Montaigne Institut Universitaire de Technologie
Département Information-Communication
Année universitaire 2012-2013
MEMOIRE PROFESSIONNEL pour l’obtention de la
LICENCE PROFESSIONNELLE Ressources Documentaires et Bases de Données
Spécialité Image fixe, Image Animée et Son
Présenté et soutenu par Julie PASQUIER
Le 05 Septembre 2013
L’Adaptation constante de l’indexation de l’image à l’ère du numérique : le cas de l’agence
photographique de la RMN-GP
Directeur de mémoire : Stéphane CARO
Université Bordeaux III - IUT Michel de Montaigne Institut Universitaire de Technologie
Département Information-Communication
Année universitaire 2012-2013
MEMOIRE PROFESSIONNEL pour l’obtention de la
LICENCE PROFESSIONNELLE Ressources Documentaires et Bases de Données
Spécialité Image fixe, Image Animée et Son
Présenté et soutenu par Julie PASQUIER
Le 05 Septembre 2013
L’Adaptation constante de l’indexation de l’image à l’ère du numérique : le cas de l’agence
photographique de la RMN-GP
Directeur de mémoire : Stéphane CARO
Remerciements
Je tiens à remercier mon directeur de mémoire, Monsieur Stéphane Caro qui s’est toujours
montré à l’écoute et disponible, ainsi que pour les conseils qu’il m’a prodigué lors de la
réalisation de ce mémoire.
Je souhaite également remercier Corinne Moullec, ma tutrice et responsable du service de
documentation de l’agence photographique de la RMN-GP de m’avoir accepté en stage.
Je remercie chaleureusement Catherine Bossis pour m’avoir formé, Fatima Louli, Sonia
Février, Diana Segurini et Yolande Boulade pour le temps qu’elles m’ont accordé, pour leur
aide dans la rédaction de ce mémoire et leurs conseils avisés.
Je souhaite enfin adresser mes remerciements les plus sincères aux personnes qui m’ont
apporté leur soutien, leur patience et qui ont contribué à l’élaboration de ce mémoire.
1
SOMMAIRE
SOMMAIRE .......................................................................................................................... 1
INTRODUCTION ................................................................................................................... 2
I – L’INDEXATION : UN ROLE PRIMORDIAL DANS LA VALORISATION DE L’IMAGE…………..3
1.1 L’indexation de l’image d’art..................................................................................... 3
1.1.1 Spécificités de l’image fixe d’art ........................................................................ 3
1.1.2 Objectifs et impact de l’indexation d’image fixe ................................................. 6
1.1.3 Les problèmes liés à l’indexation de l’image ...................................................10
1.2 Etude de contexte : l’agence photographique de la RMN-GP .................................14
1.2.1 Une vocation commerciale, scientifique et tout public ......................................14
1.2.2 Une double indexation : indexation scientifique et tout public ...........................16
1.3 Le thésaurus : outil d’indexation ..............................................................................19
1.3.1 Les langages contrôlés ....................................................................................19
1.3.2 Le thésaurus de l’agence .................................................................................21
1.3.3 La cohérence des langages documentaires : une dynamique entre outil et
pratique .....................................................................................................................26
II – UNE EVOLUTION CONSTANTE DE L’INDEXATION D’IMAGE D’ART .............................. 28
2.1 Analyse des pratiques de recherche clients ...........................................................28
2.1.1 Enquête de besoins et satisfaction ...................................................................28
2.1.2 Bilan et propositions .........................................................................................30
2.2 Une mise à jour régulière de l’indexation : la collection de dessins d’architecture du
musée d’Orsay .............................................................................................................34
2.2.1 Présentation du fonds Alphonse Gosset et Louis Boitte ...................................34
2.2.2 Mise à jour des notices œuvres .......................................................................35
2.3 L’intégration d’un fonds étranger .............................................................................43
2.3.1 Présentation du fonds Alinari ...........................................................................43
2.3.2 Intégration d’images dans la base de données ................................................44
III – LE DEVELOPPEMENT DU NUMERIQUE COMME OUTIL DE VALORISATION DE L’IMAGE ET
DES PRATIQUES D’INDEXATION.................................................................................. 49
3.1 Cortex, E-Cortex et Arago .......................................................................................49
3.1.1 Une indexation valorisée sur internet ...............................................................49
3.1.2 Les problèmes d’interférences .........................................................................53
3.2 Comparaison de banques d’images concurrentes ..................................................54
3.3 Les perspectives d’avenir pour une amélioration de la recherche d’images ...........59
CONCLUSION .....................................................................................................................60
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................................61
RÉFÉRENCES WEBOGRAPHIQUES .................................................................................62
BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................62
TABLE DES ILLUSTRATIONS ............................................................................................63
TABLES DES ANNEXES ....................................................................................................64
TABLE DES MATIERES ......................................................................................................79
2
INTRODUCTION Internet a pris une place prépondérante dans la vie de chacun d’entre nous au cours de ces
vingt dernières années. On a vu se développer les sites web, les réseaux sociaux et les
blogs au service des utilisateurs. Ces technologies de l’information et de la communication
ont permis une meilleure diffusion de l’image, créant ainsi de l’information. Afin de suivre ces
évolutions, les entreprises privées ou publiques ont été contraintes de s’adapter par un
renouvellement de leur pratique professionnelle, en particulier l’agence photographique de la
RMN-Grand-Palais. Celle-ci a connu des transformations importantes depuis sa création. En
effet, depuis dix ans, elle s’est adaptée spécifiquement au numérique dans le cadre des
politiques publiques, en passant du registre écrit à une base documentaire informatique
désormais associée à un site internet. La seconde grande évolution a été le passage de la
prise de vue argentique à la prise de vue numérique.
Afin d’améliorer la diffusion de fonds photographiques, il est nécessaire avant tout de
prendre en compte les besoins des utilisateurs. La question actuellement, n’est plus
seulement de proposer de nouvelles images aux clients mais aussi de permettre de trouver
rapidement et efficacement une image. Pour assurer une recherche optimale, il est important
que l’indexation soit au plus près du sujet décrit.
L’indexation est au cœur de la recherche d’informations ce qui génère des questionnements
au sein d’un service de documentation, particulièrement à l’agence photographique qui
diffuse et exploite à destination d’un large public, de nombreux fonds d’images d’art
provenant d’institutions nationales, régionales ou étrangères.
Dès lors, en quoi l’indexation permet la valorisation de l’image ? Comment adapter
l’indexation et la recherche à chaque type d’œuvre d’art ? Et pour quels publics ? Autant
d’interrogations qui recoupent la question principale de l’adaptation constante de l’indexation
d’image à l’ère du numérique et de ses enjeux.
Nous allons tenter de répondre à cette problématique à travers mon expérience
professionnelle au sein de l’agence photographique de la RMN-Grand-Palais ainsi que des
missions qui m’ont été confiées.
En premier lieu, seront abordés la notion d’indexation et l’étude de son rôle primordial dans
la valorisation de l’image. La seconde partie sera consacrée à l’évolution constante de
l’indexation d’image d’art notamment au sein de l’agence photographique de la RMN. Dans
la dernière partie nous tenterons d’analyser le développement du numérique comme outil de
valorisation de l’image et des pratiques d’indexation.
3
I – L’indexation : un rôle primordial dans la valorisation de l’image
Afin de mieux appréhender les enjeux de la valorisation de l’image dans une agence
photographique spécialisée dans les fonds iconographiques d’œuvres d’art, il convient
d’étudier le rôle de l’indexation de l’image d’art. L’étude du contexte dans lequel se
positionne l’agence ainsi que la connaissance des outils documentaires utilisés, les
méthodes de description et d’analyse de l’image seront un point d’appui pour démontrer
l’intérêt d’une adaptation constante de l’indexation de l’image.
1.1 L’indexation de l’image d’art
L’image a pour vocation de représenter un sujet mais elle ne se suffit pas à elle-même. C’est
pourquoi l’indexation joue un rôle primordial dans son identification et sa valorisation,
particulièrement avec l’omniprésence d’internet.
1.1.1 Spécificités de l’image fixe d’art
1.1.1.1 L’image fixe
Dans les pratiques documentaires, on constate une réelle différence entre le traitement d’un
texte et le traitement d’une image. De ce fait, la réflexion des professionnels sur ce sujet
diffère au point que le débat reste ouvert. Il est vrai qu’un texte constitué d’un ensemble de
mots nécessite la compréhension du langage utilisé dans l’intention de l’analyser. Le
contenu d’un texte fournit les ressources nécessaires à son traitement contrairement à
l’image. Effectivement, une image peut engendrer différentes interprétations selon l’indexeur.
Michel Melot a écrit « elle n’est ni un concept, ni une association d’idées successives. Elle ne
parle pas. Elle n’a pas de grammaire. Elle montre, reproduit, informe, imagine et l’essentiel
de ce qu’elle exprime est irréductible au langage »1.
En effet, l’image et les informations qu’elle contient sont généralement perçues de manière
immédiate par l’homme. Ce media a été depuis l’Antiquité un moyen d’informer, accessible
au plus grand nombre sans avoir besoin de savoir lire. Il suffit de regarder les décors
d’architecture des édifices religieux où les scènes bibliques sont représentées sur différents
supports (sculptures, reliefs, vitraux etc.), l’objectif étant de permettre à tous les fidèles
1 MELOT, Michel. L’image n’est plus ce qu’elle était [en ligne]. Documentaliste-Sciences de l’information. 2005,
vol. 42, n°6, p.361-365. (consulté le 4 juillet 2013) Disponible sur http://www.cairn.info/revue-documentaliste-
sciences-de-l-information-2005-6-page-361.htm
4
d’accéder à la connaissance de la Bible. De même, qu’il est possible d’avoir un document
iconographique représentant du texte (manuscrit, page de livre etc.) où le texte domine dans
l’image. Dans ce cas, on peut considérer l’analyse de l’image en tant que telle et non en tant
que texte. Le site de l’agence photographique de la RMN contient de nombreuses images de
pages de livres tels que les manuscrits de Léonard de Vinci conservés à la bibliothèque de
l'Institut de Paris.
L’image fixe peut se définir comme une représentation en deux dimensions. Le support
opaque tel que l’estampe est destinée à être regardé directement a contrario du support
translucide. A la différence de l’image animée, l’image fixe sur support translucide comme
la diapositive est projetée sans mouvement à l'aide d'un instrument optique2.
L’image fixe a des potentialités descriptives intrinsèques puisqu’elle montre les objets
représentés. Cette représentation visuelle fonctionne par analogie de ce fait elle entretient
une relation de similitude à l’objet. En revanche le langage fondé sur des signes
conventionnels est codé. En effet, selon Charles Sander Peirce tout peut être un signe et
devient un acte de communication lorsqu’il a un destinataire identifié et qu’il fournit des
informations. L’image fixe elle-même est considérée comme un ensemble de signes
puisqu’elle est un message visuel. L’image fixe peut être considérée comme une icône soit
un signe de type analogique. Toutefois l’image contient également un certain niveau de
codification du fait qu’elle peut être un indice ou un symbole. L’indice est une relation
causale entre ce que l’on voit et ce que représente l’image, ainsi une personne en pleurs est
un signe qui évoque la tristesse. Quant au symbole, il s’appuie sur une relation de
convention représentative d’une histoire, d’un pays ou d’une idée, on peut citer en exemple
la figuration de la « Justice » par la balance de Thémis.
C’est pourquoi les caractéristiques dominantes de l’image fixe en fonction de sa nature
peuvent être différentes : les images enregistrées auront une valeur d’indice par exemple la
photographie et les images fabriquées une valeur iconique en exemple la peinture ou le
dessin.
Pour en revenir à Charles Peirce, il existe une relation indissociable et arbitraire entre ce
qu’on appelle le signifiant, le signifié et le référent. Pour illustrer ces notions, nous tenterons
de les mettre en pratique en prenant en exemple le tableau de David Le sacre de Napoléon.
2 ADBS. Vocabulaire de la documentation [en ligne] Disponible sur http://www.adbs.fr/vocabulaire-de-la-
documentation-41820.htm (consulté en juin-juillet 2013)
5
Le signifiant ce qui est perçu de l’image équivaut ici à la peinture alors que le référent traduit
la représentation réelle de l’image. Celui-ci correspond à la représentation d’un groupe de
personnes dont un homme tenant une couronne au-dessus d’une femme agenouillée.
Enfin, le signifié est le sens de l’image, il peut aussi bien être une cérémonie de
couronnement commune qu’une identification précise de la scène représentant le sacre de
Napoléon 1er.
Nous pouvons déduire que le signifiant et le référent de façon générale peuvent être
identifiés objectivement tandis que le signifié aura une interprétation variable en fonction du
contexte.
Fig. 1. Sacre de l'empereur Napoléon et couronnement de l'impératrice Joséphine,
David Jacques Louis © RMN-Grand Palais (musée du Louvre), 2013
L’image fixe en tant que document est un objet complexe : elle est polysémique en ce qu’elle
peut avoir plusieurs sens et polymorphe car elle se décline sous de multiples formes et
supports et fait appel à de nombreuses techniques. Son traitement dans une perspective
documentaire demande une rigueur et une exigence particulière.
6
1.1.1.2 L’image d’art
Gérard Régimbeau a écrit : « les images d’art tiennent une place à part tant par leur
importance culturelle que par leur contenu. Des banques d’images leur sont spécialement
dédiées et des thésaurus ont été créés pour leur indexation »3. En effet, l’image d’art
nécessite une attention particulière quant à son analyse. Sa valeur plastique et les
techniques sur lesquelles elle s’appuie ont pour objectif de révéler un certain esthétisme.
Moins factuelle, sa dimension culturelle et intellectuelle fait appel à des connaissances
acquises. Elle touche ainsi à l’émotion et à la sensibilité transmise par l’artiste au public.
L’expression « image d’art » peut se comprendre de plusieurs façons : elle est aussi bien
une image directe réalisée par un artiste qu’une reproduction sur divers supports. Elle
reproduit souvent une autre image, le meilleur exemple étant la photographie d’œuvre d’art
qui devient elle-même une image d’art. Elle prend alors la valeur d’une œuvre d’art originale
à part entière. C’est pourquoi pour son analyse, il incombe au documentaliste de faire la
distinction entre l’œuvre et sa reproduction qui n’aura pas le même sujet et auteur. Pour
illustrer la typologie des images d’art, nous avons consulté quelques banques d’images
représentatives de fonds photographiques de collections d’art, parmi lesquelles :
- Société des auteurs dans les arts graphiques et plastiques (ADAGP) dont le fonds
est essentiellement constitué d’art contemporain d’auteurs dont ils gèrent aussi les
droits
- L’Agence Photographique de la RMN-GP gère un fonds photographique allant de la
Préhistoire à nos jours
- L’Iconothèque du Musée du Quai Branly spécialisée dans les Arts premiers.
Ces bases de données spécialisées ont pour vocation de mettre à disposition du public un
catalogue important de ressources iconographiques en art et nous démontrent bien que le
travail de l’indexeur sera varié selon le fonds qu’il traite.
1.1.2 Objectifs et impact de l’indexation d’image fixe
1.1.2.1 Analyse de l’image
L’analyse est un préalable à toute opération de traitement documentaire de l’image.
On distingue en général deux niveaux d’analyse de l’image : la dénotation et la connotation.
L’approche dénotative est la description objective des éléments de l’image.
L’approche connotative renvoie au sens suggéré par l’image, elle est plus subjective.
3 REGIMBEAU, Gérard. L’image d’art entre analyse critique et analyse documentaire. Documentaliste-Sciences
de l’information, 2007, vol.44, n°2, p.130-137.
7
L’approche de l’agence photographique de la RMN-GP est plus dénotative. En effet, le
principe directeur choisi consiste à ne pas interpréter l’image. Toutefois, les fiches œuvres
saisies par les documentalistes obligent parfois à une interprétation et par conséquent à
utiliser la connotation.
Deux catégories de méthodes d’analyse de l’image se sont développées. Celles ancrées
dans le domaine de l’histoire de l’art, élaborées par des théoriciens comme Erwin Panofsky
et celles élaborées autour de la théorie du signe notamment la sémiotique de Charles
Sander Peirce, évoquée ci-dessus.
Dans le domaine de l’art, Erwin Panofsky a proposé dans Essais d’iconologie4 trois niveaux
d’analyse de l’œuvre d’art:
Le premier a pour nom la description pré-iconographique et consiste à déterminer le sujet
principal ce qui est visible et à présenter l’œuvre (auteur, titre...).
Le second niveau correspond à l’analyse iconographique où l’on étudie le sujet de l’œuvre,
la signification ce qui est représenté. Enfin le dernier niveau d’analyse est celui de l’analyse
iconologique c’est-à-dire le symbolisme de l’œuvre (remise dans son contexte).
1.1.2.2 Définition de l’indexation
Réellement développée ces deux derniers siècles, elle concernait principalement les
contenus textuels. Terme récurrent en sciences de l’information, l’indexation fait partie du
domaine de la gestion documentaire. C’est une des étapes incontournables du traitement
documentaire de l’image.
Dans le domaine des sciences de l’information, la gestion d’un document s’organise en
deux étapes qui sont le traitement matériel et le traitement intellectuel de l’image. Dans le
contexte professionnel de l’agence photographique, il existe aussi bien des supports
physiques (ektachrome etc.) que numériques. Actuellement, toutes les images présentent
sur le catalogue en ligne ne sont pas numérisées, c’est pourquoi elles nécessitent une
numérisation par le laboratoire numérique. Celui-ci consiste dans un premier temps au ré-
étiquetage du document. Cette opération consiste à remettre à jour les informations
contenues dans le code-barres permettant de l’identifier dans la base. Ainsi le laboratoire
numérique disposera de toutes les données essentielles à la numérisation. Enfin, la dernière
opération est le classement physique de l’ektachrome dans un magasin automatisé de
stockage. Son traitement intellectuel consiste ensuite à compléter la notice œuvre voire à
l’indexer totalement.
4 PANOFSKY, Erwin. Essais d’iconologie : thèmes humanistes dans l’art de la Renaissance. Paris : Gallimard,
1987, 408 p. ISBN 978-2070248872
8
L’indexation est la description intellectuelle ayant pour objet le contenu même du document.
C’est une opération de traduction de concepts dans un nouveau langage. Le principe de
l’indexation consiste donc à extraire des mots du langage naturel et à les transposer dans un
langage documentaire adapté. Cécile Kattnig la définit : « Indexer une image ou un
ensemble d’images consiste à les représenter par des termes appartenant à un langage
documentaire afin de les retrouver lors de recherches iconographiques. »5. En d’autres
termes, la mission d’un professionnel de la documentation consiste à attribuer des mots-clés
à une image. Cette tâche permettra à l’utilisateur lors d’une recherche de trouver dans
l’ensemble d’un fonds iconographique l’image recherchée ou de visualiser toutes les images
sur un même sujet. En effet la masse d’informations proposée peut être considérable c’est
pourquoi l’indexation a pour objectif de guider l’usager et d’organiser ses connaissances.
L’interprétation et le discernement sont la clé de ce travail sur le contenu du document pour
le retrouver.
Confucius disait « une image vaut mille mots ». Il appartient donc au documentaliste de
choisir les mots-clés les plus appropriés pour retrouver l’image.
1.1.2.3 Caractéristique de l’indexation
On peut dire que la recherche d’une image sera pertinente si l’indexation qui en a été faite
est cohérente. Les mots clés sont un point d’accès à l’image, plus ils sont nombreux et
appropriés, plus les chances de trouver l’image se multiplient.
Il n’existe pas de norme pour l’indexation par conséquent une structure doit se fixer des
règles communes pour que celle-ci soit rigoureuse et constante sur l’ensemble du fonds.
Une politique d’indexation permettra ainsi à plusieurs indexeurs de décrire le contenu d’une
image en utilisant un vocabulaire défini et des méthodes identiques aboutissant à une
véritable unité documentaire.
En fonction des entreprises et des fonds d’images gérés, les règles d’indexation sont
différentes.
L’agence photographique de la Réunion des Musées Nationaux a un fonds hétéroclite et
doit donc se munir d’outils documentaires. Prenant en compte ce besoin d’harmoniser
l’indexation, un guide d’aide à l’indexation (cf. Annexe G Guide de saisie des notices
d’œuvres, p. 78) a été rédigé et les documentalistes en charge du thésaurus transmettent
régulièrement des rapports d’aide à l’indexation en fonction des modifications opérées.
Malgré tout, il est encore difficile d’avoir une totale cohésion. Par exemple pour les deux
5 KATTNIG, Cécile. Gestion et diffusion d'un fonds d'image. Paris : Armand Colin, 2005, 127 p. ISBN 2-200-
34434-1
9
images ci-dessous, l’indexation devrait comporter le mot-clé « portrait de personnalité
(littéraire-sciences humaines) » comme pour celle d’Emile Zola.
Fig. 2 Portrait d'homme (August Strinberg) ©Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais, 2013 Mots-clés : Strindberg August Johan (1849-1912), écrivain (personnalité), de face.
Fig. 3 Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) ©RMN-Grand Palais, 2013 Mots-clés : Rousseau Jean-Jacques (1712-1778), philosophe (personnalité), vieil homme…
Fig. 4 Emile Zola (1840-1902), écrivain
© RMN-Grand Palais (musée d'Orsay), 2013 Mots-clés : Zola Emile (1840-1902), portrait de personnalité (littéraire-sciences humaines), écrivain (personnalité)…
Par ailleurs, en plus des règles, l’indexation va s’appuyer sur du texte pour éviter de
mentionner trop d’éléments d’une image. Contrairement au traitement d’un document texte
qui s’effectue généralement en puisant les mots-clés dans le titre et le contenu, il n’existe
aucune restriction quant aux mots-clés pouvant décrire une image. Certaines théories
rejettent toute approche textuelle et préconisent le traitement de l’image par l’image or cette
vision semble utopique car l’image ne dit pas tout et il ne faut pas croire qu’elle se suffit à
elle-même pour être indexée. En documentation, l’image a besoin d’informations textuelles
pour être mieux comprise et recherchée. C’est pourquoi peu d’images se présentent sans
texte d’accompagnement. A défaut de catalogue, de légende ou de titre, elle possède au
moins une étiquette6.
Toute légende ou autre commentaire rendent l’image plus explicite puisqu’ils décrivent
brièvement le contenu de l’image.
L’agence photographique dispose ainsi des légendes fournies par les musées et de
nombreux ouvrages pour indexer les images. Les documentalistes s’appuient donc sur des
métadonnées nécessaires pour renseigner la fiche descriptive de l’œuvre représentée sur la
photographie.
6 MELOT, Michel. L’image n’est plus ce qu’elle était [en ligne]. Documentaliste-Sciences de l’information. 2005,
vol. 42, n°6, p.361-365. (consulté le 4 juillet 2013) Disponible sur http://www.cairn.info/revue-documentaliste-
sciences-de-l-information-2005-6-page-361.htm
10
1.1.3 Les problèmes liés à l’indexation de l’image
1.1.3.1 L’indexeur
L’indexation d’une image consiste à la décrire avec un ou plusieurs termes qui représentent
divers aspects de son contenu. L’objectif est de pouvoir la retrouver rapidement et facilement
dans un ensemble. Or il s’avère difficile de décrire une image même avec une liste
déterminée de mots-clés. Il existe toujours une part de subjectivité dans le choix des
descripteurs. L’image donne lieu à une variété de sujets et d’interprétations d’une personne
à une autre. Chaque individu va appréhender et décrire l’image différemment selon sa
sensibilité, son expérience et ses connaissances. La variété du langage va également
encourager l’utilisation de différents descripteurs. La lecture de l’image dépend donc de
plusieurs facteurs propres à chaque individu, ce qui signifie que l’indexation est
inévitablement une interprétation. Le problème se pose d’autant plus lorsque le
documentaliste et l’utilisateur ne partagent pas les mêmes valeurs.
1.1.3.2 Le problème du langage
L’indexation d’un document se heurte souvent aux difficultés de la langue française.
L’indexeur devra donc être vigilant face à l’ambiguïté de celle-ci qui peut être de plusieurs
formes :
la synonymie : la synonymie est une similitude entre des mots ou des expressions
d’une même langue. Elle peut s’avérer problématique pour l’indexation car des
images peuvent être indexées avec plusieurs synonymes et polluer ainsi la recherche
de l’utilisateur. Pour éviter ce type de désagrément l’agence photographique de la
RMN-GP procède à des renvois de descripteurs. Nous prendrons en exemple le
descripteur Voiture : celui-ci a pour renvoi le descripteur automobile. il existe un
champ employez pour permettant ces renvois entre descripteurs dans la fenêtre
Gestion des Mots clés de la base de données. Ainsi toute recherche effectuée avec
le mot clé Voiture nous renvoie sur une sélection d’images dont le descripteur est
automobile. Il en est de même pour vélocipède dont le renvoi est bicyclette.
la polysémie : on parle de polysémie pour les mots ou expressions qui ont plusieurs
sens. La richesse de la langue française peut générer beaucoup de bruit dans une
recherche et des résultats non pertinents. Afin de remédier au problème qu’engendre
la polysémie, le service de documentation de l’agence photo a fait le choix de
préciser et de typer ses descripteurs. Lorsqu’il y a un risque de polysémie, il est
11
précisé entre parenthèse la signification du descripteur. Ce qui permet de cibler la
recherche sur son site internet. Dans le cas contraire, les différentes propositions de
descripteurs ne n’afficheront pas.
Ex : pour le descripteur aile, on trouvera comme propositions :
- aile (animal)
- aile (moulin)
- aile (personnage)
Un second exemple est le descripteur vol qui aura deux propositions : vol (aérien) ou vol
(délit).
l’homonymie : l’homonymie caractérise des mots qui ont la même prononciation ou
orthographe mais pas le même sens. L’agence photographique procède de même
que pour la polysémie en typant les descripteurs avec des parenthèses.
Ex : pour le mot avocat, le thésaurus propose avocat (fruit) ou avocat (profession).
les formes plurielles, les verbes conjugués et adjectifs : le singulier est généralement
préféré à la forme plurielle dans une recherche. Il en est de même pour les verbes
conjugués et les adjectifs qui sont à proscrire. Toutefois le service documentation de
l’agence photographique a pris la décision de les conserver. Ce choix a été fait pour
éviter l’augmentation excessive de mots-clés et être au plus près du langage naturel
utilisé par un usager lors de sa recherche.
En ce qui concerne les verbes conjugués, ceux-ci sont souvent utilisés pour préciser
la technique de fabrication des œuvres. Ex : pour un bronze doré l’indexation sera
bronze + doré ou de l’argent doré sera indexé argent + doré ; cette solution permet
de combiner toutes les techniques avec un même descripteur et d’éviter la création
de mots-clés superflus puisque sans ce choix le thésaurus contiendrait pour
l’exemple choisi : bronze doré, argent doré, cuivre doré etc.
Les adjectifs sont plutôt utilisés pour décrire des positions par exemple comme
allongé, agenouillé.
La forme plurielle se retrouve quant à elle pour des mots qui en langage naturel sont
au pluriel comme les cheveux.
Il arrive enfin, que des expressions complètes soient utilisées. Ainsi le thésaurus
contient des expressions telles que dans les airs, dans les eaux.
Le service de documentation a ainsi utilisé les mots du langage naturel et en a fait
des mots clés pour les intégrer au thésaurus.
12
1.1.3.3 Une indexation d’image d’art trop spécialisée
L’histoire de l’art est une science humaine qui n’est pas forcément accessible à tous.
L’emploi de termes techniques précis peut amener à ce qu’elle soit ressentie comme
réservée à des spécialistes. Selon Markey, les collections d’images d’art sont toujours
organisées pour des gens qui possèdent des connaissances en histoire de l’art7.
Les usagers n’ont pas nécessairement de connaissances approfondies dans ce domaine.
Par conséquent l’utilisateur voire même le professionnel non historien de l’art pourra avoir
des difficultés à accéder à une base de données dédiée à l’histoire de l’art. Cette
problématique de l’accès aux informations pour un public large, touche particulièrement
l’agence photographique. La difficulté est donc de trouver un juste milieu entre le public
scientifique et le grand public.
L’orientation de l’indexation et le degré de précision des descripteurs doivent tenir compte de
tout type de besoin.
1.1.3.4 Les conséquences d’une mauvaise indexation
L’indexation a pour but de retrouver des images dans le cadre d’une recherche. Cette
recherche, si elle n’est pas appropriée va générer du bruit ou du silence.
Le bruit est l’ensemble des résultats non pertinents affichés lors d'une recherche. Il est
préférable au silence car le client peut toujours affiner sa recherche par la suite, éliminer les
images qui ne l’intéressent pas. Toutefois, il peut être source d’une perte de temps pour le
client et le conduire à se décourager face à nombre important de réponses. L’exemple du
fonds de dessins d’architecture Louis-Philippe Boitte est significatif du bruit généré dans une
recherche à cause d’une mauvaise indexation. Lorsque l’on cherche des images avec le
mot-clé Grèce (représentation), les résultats affichent des réponses non pertinentes comme
cette image représentant une statuette féminine en terre cuite polychrome provenant
d'Egine.
Fig. 5 Statuette féminine en terre cuite
polychrome provenant d'Egine
© RMN-Grand Palais (musée d'Orsay),
2013
7 KUMIKO, Vézina. Survol du monde l’indexation des images [en ligne], Cursus, vol. 4, n°1, 1998. Disponible
sur http://cursus.ebsi.umontreal.ca/vol4no1/vezina.htm
13
Le silence quant à lui correspond à tous les documents pertinents mais non affichés dans les
résultats de recherche. Il peut être dû à une absence d’indexation de l’image, à des fautes
de frappe ou encore à des descripteurs trop généraux.
Il arrive qu’il y ait du silence ou du bruit dans les recherches faite à l’agence photographique,
d’où l’intérêt de la ré-indexation d’images.
Le fonds Louis-Philippe Boitte contient de nombreux relevés d’architecture or à la recherche
avec le mot clé relevé d’architecture, on obtient seulement cent-cinquante-deux réponses :
par exemple l’image ci-dessous n’apparaît pas dans les résultats de recherche.
Fig. 6 Theseion : étude de chapiteau ionique
© RMN-Grand Palais (musée d'Orsay), 2013
14
1.2 Etude de contexte : l’agence photographique de la RMN-GP
L’image circule sur des marchés très variés. L’agence photographique de la RMN-GP a des
missions multiples qui ont des répercussions sur ses méthodes de traitement des images.
1.2.1 Une vocation commerciale, scientifique et tout public
L’agence photographique de la Réunion des Musées Nationaux est créée en 1957 lorsque la
Réunion des Musées Nationaux acquiert un fonds photographique et c’est en 1993 qu’elle
prend officiellement le nom d’agence photographique.
L’agence photographique gère un fonds de plus d’un million d’images, de la Préhistoire à
nos jours toutes civilisations confondues, dont sept cent mille sont numérisées et accessibles
au public sur son site internet. Le fonds historique de l’agence provient des trente-quatre
musées nationaux. Au fil des années, une politique d’acquisition menée par le directeur de
l’agence a enrichi ce fonds. Une attention particulière a été donnée aux musées de régions
qui ont souhaité être diffusés par l’agence photo (musée des Beaux-Arts de Valenciennes,
musée des Eyzies etc.). Puis des institutions françaises dont le ministère de la culture n’a
pas la charge ont été approchées (musée de l’Armée, MNHN..). Dans le même temps, des
relations se sont établies avec les grandes collections de musées étrangers comme les
musées de Berlin, le Metropolitan Museum of Art de New-York, la National Gallery de
Londres etc. que désormais l’agence diffuse. L’agence gère aussi des fonds de
photographes comme Brassai, Kertész (…).
Toutes les relations avec les institutions sont liées par convention.
Des photographes salariés de l’agence assurent les prises de vues des collections de la
plupart des musées nationaux. Les collections des musées étrangers, régionaux etc. sont en
général reversées par lots par les institutions.
La RMN-GP assure une mission de service public dans laquelle s’inscrit l’agence photo. De
ce fait l’agence a pour mission de présenter au plus large public les collections nationales et
plus récemment étrangères via le site internet, de renseigner scientifiquement chaque œuvre
de ces collections et d’en commercialiser les reproductions.
L’agence a une vocation commerciale, elle se doit d’avoir un budget équilibré. Pour cela, elle
a en son sein un service commercial en relation avec le service de documentation. Le
service commercial négocie avec les professionnels (maisons d’édition, iconographes,
15
agences de presse et de publicité etc.), les droits de reproduction pour chaque utilisation
d’une image.
Par ailleurs, pour assurer une large diffusion de ses images dans le monde, des contrats de
diffusion ont été établis entre l’agence photographique et des agences photographiques
internationales d’une cinquantaine de pays dont l’Allemagne, Canada et Etats-Unis, la Chine,
la Corée, la Grèce, l’Italie, le Japon etc.
Actuellement, lorsque les comptes sont créditeurs, ils permettent d’assurer à l’agence son
budget de fonctionnement, d’investissement et d’abonder au budget général de la RMN.
Auparavant les bénéfices réalisés dans l’année par l’ensemble de la RMN étaient reversés à
l’ancienne Direction des Musées de France pour l’acquisition des œuvres d’art.
L’agence doit apporter des réponses à un public de scientifiques (chercheurs, conservateurs,
universitaires et historien de l’art), elle met donc en œuvre une indexation adaptée à ce type
de public. La richesse du fonds permet aux chercheurs et scientifiques de disposer d’un
large choix pour illustrer leurs travaux.
De plus, la mission principale de service public de l’agence photographique est de réaliser
l’inventaire photographique des collections des musées nationaux rattachés à la RMN, sa
diffusion et sa mise en valeur.
Dans ce but, elle :
- assure la couverture photographique des collections d’œuvres d’art nationales.
Depuis le Décret n°2011-52 du 13 janvier 2011, elle a même vocation à devenir une
photothèque universelle, c'est-à-dire regrouper les reproductions photographiques des
collections de l'Etat confiées aux musées nationaux et d'en assurer la conservation, la
valorisation et la diffusion numérique.
- favorise les utilisations scientifiques, culturelles et pédagogiques des images par
leur diffusion sur internet
- permet la consultation gratuite des images de collections nationales et étrangères à
tous les publics.
L’accès à la base de données de l’agence a beaucoup évolué au fil du temps. Auparavant,
une recherche précise était simple et les utilisateurs trouvaient facilement ce dont il avait
besoin. Pour les recherches plus larges, il fallait faire appel aux connaissances des
documentalistes. Pour cela, une salle de consultation était mise à disposition et permettait de
guider la recherche du client. Depuis environ six ans, la fréquentation en baisse à cause du
site web a entraîné la fermeture de cette salle. La consultation à l’agence se fait désormais
sur rendez-vous ou par téléphone.
16
Du fait de l’amélioration du site qui donne accès en ligne à près de sept cent mille images,
enrichi régulièrement, la clientèle est plus autonome et les recherches iconographiques se
font plus aisément.
Le site internet est considéré comme le premier site professionnel de recherche d’images
d’œuvres d’art en France
L’une des priorités pour l’agence est de faciliter l’accès à ses fonds et la recherche d’images.
Du fait de sa clientèle, elle doit non seulement harmoniser l’indexation mais aussi penser à
l’adapter à chaque public pour répondre à tous les besoins. Le site reçoit en effet la visite de
scientifiques, iconographes, éditeurs, documentalistes, particuliers et professionnels du
monde entier.
L’agence mène donc une politique de service à tous les publics, ses interlocuteurs réguliers
étant d’ailleurs des conservateurs, non professionnels, chercheurs, éditeurs, artistes,
enseignants, étudiants et médias. Elle assure aussi bien la valorisation commerciale que
culturelle des collections qu’elle gère.
1.2.2 Une double indexation : indexation scientifique et tout public
L’indexation de l’agence est orientée par l’ensemble de ces missions.
Ainsi, les documentalistes vont renseigner les notices des images d’œuvres pour les
commercialiser mais également pour les rendre lisibles par les scientifiques. D’où un double
travail d’indexation : une indexation scientifique proche d’une notice d’œuvre de musée et
une indexation classique qui décrit l’image.
L’importance du fonds de l’agence provenant notamment de trente-quatre musées nationaux
l’oblige à décrire l’œuvre au plus près en comparaison à d’autre agences photographiques
d’art qui seront souvent plus sommaires et donc moins scientifiques. Cette précision
participe à créer une relation étroite et de confiance avec les musées et leurs conservateurs.
Pour illustrer ces propos nous pouvons nous appuyer sur la description d’une même image
par le site de l’agence photographique de la RMN et par l’agence Scala.
Pour la peinture La Naissance de Vénus de Sandro Botticelli voici les deux descriptions de
l’image proposée par ces deux sites :
Fig. 7 Notice agence photographique
Scala, © Scala, 2013
17
Fig. 8 Notice agence photographique RMN-GP, E-Cortex © RMN-GP, 2013
Outre une indexation scientifique, l’agence décrit ses images avec une indexation tout public
à l’aide d’un thésaurus plus thématique. Dès lors elle ne fait que mettre en avant les
éléments présents sur l’image. Si nous reprenons la peinture La Naissance de Vénus les
mots-clés d’indexation seront cheveux blonds, cheveux dénoués, coquille (représentation),
fond de paysage, nu féminin, scène mythologique, Vénus (déesse) qui sont compréhensibles
par tous.
Toutefois, cette indexation tout public est doublée par une indexation scientifique. Le mot-clé
Renaissance italienne (art) relève plus de celle-ci que d’une indexation dénotative. De même
pour une Nature morte, on trouvera les mots-clés fruit et nature morte pour préciser le genre
pictural.
Le logiciel Cortex de l’agence photographique permet de mettre en pratique ces deux types
d’indexation.
Ce logiciel de base de données permet de gérer distinctement l’œuvre et les différentes
prises de vue (appelé clichés) attachées à l’œuvre. Cortex dispose pour décrire les fonds
d’un double volet, la fiche œuvre et la fiche cliché.
Fig. 9 Fiche œuvre Cortex, Cortex, 2013 Fiche cliché Cortex, Cortex, 2013
18
La fiche cliché propose un champ mots-clés thématique permettant d’indexer précisément
l’image et non pas l’ensemble de l’œuvre, cette indexation sera donc à vocation d’un public
large.
Fig. 10 Indexation de cliché 1, Cortex, 2013
Fig. 10 Indexation de cliché 2, Cortex, 2013
La fiche œuvre quant à elle, décrit l’œuvre d’art photographiée scientifiquement en se
rapprochant au plus près des notices des musées. De ce fait, le logiciel Cortex a dû
s’adapter à ce besoin et des champs spécifiques ont été créés : auteur, lieu de découverte,
site de production, technique, période, école.
Le bouton des mots-clés permet d’accéder à l’interface des mots-clés thématiques :
l’indexation sera principalement faite à l’aide de descripteurs communs. Elle est par
conséquent adaptée à tout public. Mais comme nous l’avons mentionné, l’indexation pourra
parfois être également scientifique lorsque des termes d’histoire de l’art seront utilisés.
19
1.3 Le thésaurus : outil d’indexation Pour pallier aux limites du langage naturel riche et souvent ambigu, les professionnels de
l’information-documentation utilisent des outils linguistiques qui permettent de mettre en
relation le langage naturel des utilisateurs et celui contenu dans les ressources à indexer.
1.3.1 Les langages contrôlés
Idéalement l’indexation d’un document image doit se faire à l’aide de langages contrôlés.
Ces outils documentaires d’aide à l’indexation sont principalement le thésaurus et les listes
d’autorité.
a) La liste d’autorité
La liste d’autorité est une liste alphabétique de termes normalisés qui doivent être
nécessairement et obligatoirement utilisés pour l’indexation. Le service de documentation de
l’agence photographique a fait le choix de limiter ses listes d’autorités au nombre de trois :
les fonds, la localisation et les restrictions.
Les fonds servent à classer les œuvres en catégories selon leur nature (cf. Fig.11).
La localisation permet d’indiquer le lieu de conservation de l’œuvre (cf. Fig. 12).
Enfin les restrictions servent à énoncer les conditions de diffusion des photographies des
œuvres (cf. Fig. 13).
Fig.11 Copies écran Cortex, 2013 Fig. 12
20
Fig. 13
b) Le thésaurus
Le thésaurus, plus souvent utilisé, se définit comme une liste structurée de termes contrôlés
et normalisés servant à l’indexation des documents […] 8.
Les premiers thésaurus dédiés à l’image apparaissent vers la fin des années 1970-début des
années 80. Il en existe dans tous les domaines et ne peuvent faire l’objet d’une
harmonisation globale même s’ils suivent des principes de construction établis dans la
norme internationale ISO.
Un certain nombre de centres de documentation ont ainsi créé un thésaurus adapté à leurs
besoins spécifiques. On peut citer par exemple le thésaurus Ethnophoto qui sert à indexer
des photographies conservées au Musée national des Arts et traditions populaires, le
thésaurus Garnier du ministère de la Culture pour les œuvres et objets d’art ou encore le
thésaurus des images médiévales.
Le thésaurus a pour fonction de minimiser les risques de bruit et/ou de silence lors d’une
recherche souvent dus aux problèmes de synonymie, homonymie et polysémie. Tout
thésaurus se base sur les termes issus du langage naturels qui ont été traités, triés et
analysés en adéquation avec le fonds, afin de concevoir une liste hiérarchisée.
L’agence photographique possède un thésaurus scindé en plusieurs branches pour
s’adapter aux fonds d’images d’œuvres d’art. Par convention d’écriture, nous parlerons par
la suite de thésaurus auteur, géographie, période, technique, commun et école. Chacune de
ces banches est utilisée pour un champ précis des notices d’œuvres. Elles possèdent
chacune une arborescence de mots-clés spécifiques qui leur sont propres.
8 DEGEZ, Danièle, MENILLET Dominique. Thésauroglossaire des langages documentaires : un outil de contrôle sémantique. Paris : ADBS, 2001. 181 p. ISBN 2-84365-051-8.
21
1.3.2 Le thésaurus de l’agence
1.3.2.1 Structuration
Deux catégories de termes composent généralement un thésaurus :
- les descripteurs qui sont des mots-clés retenus pour l’indexation
- les non-descripteurs qui sont en général des synonymes ou quasi-synonymes de
descripteurs. Ils sont présents dans le thésaurus sous la forme de renvois mais ne sont pas
utilisés pour l’indexation.
Des notes d’application sont indiquées pour la plupart des descripteurs comme une aide à
l’indexation pour les documentalistes. Au sein du logiciel Cortex de l’agence, les notes
d’application sont présentes sous les champs « note d’application » et « détail » (cf. Fig.14).
Ces notes visibles uniquement en interne par les documentalistes sont une courte définition
ou une indication du cas dans lequel utiliser le descripteur.
Ex : pour le descripteur art antique gréco-romain en champ détail il y a « VA art antique
gréco-romain (inspiration), art antique gréco-romain (représentation) » et en note
d’application « A utiliser pour les créations de l'esprit (peinture, sculpture, architecture, arts
décoratifs), relevés, photographies »
Autre exemple, pour un camée le champ détail comporte l’indication « pierre taillée en
relief (à l’inverse de l’intaille) ».
Fig.14
La structure hiérarchique et/ou relationnelle varie selon les thésaurus et en fonction des
choix décidés par les professionnels de la documentation. Le thésaurus de l’agence
photographique de la RMN-GP est ainsi structuré avec ses propres règles.
22
Relations hiérarchiques
Les relations hiérarchiques traduisent les rapports de supériorité et de subordination entre
descripteurs. Elles permettent aux descripteurs d’être restitués dans leurs contextes et au
documentaliste de choisir le plus précis possible pour l’indexation de l’image. Ces relations
induisent deux types de descripteurs : les termes génériques (TG), notion large qui regroupe
des termes spécifiques (TS).
Au sein de la base de données de l’agence photographique de la RMN-GP, les termes
génériques sont qualifiés de « père » et les termes spécifiques de « fils » pour signifier le
niveau de hiérarchie.
Ex : Pour le descripteur « chat »,
le père sera « félidé » et ses fils
seront « chat sauvage », « chat
angora », « chaton »,
« colocolo ».
Fig. 15
Relations d’équivalence
Pour éviter la polysémie des relations d’équivalence sont mises en œuvre sous forme de
renvois d’un non descripteur vers un descripteur. Il existe des relations d’équivalence
intralinguistique ou multilingues.
La création d’un descripteur impose donc au documentaliste de s’interroger sur l’existence
d’autres termes qui pourraient être utilisés pour exprimer le même concept. Le thésaurus de
l’agence photographique permet ce type de relations grâce à un outil « Employez » où sont
créés autant de descripteurs synonymes que nécessaire. Un seul d’entre eux est choisi pour
être rattaché à l’arborescence. Cette solution permet ainsi de ne pas limiter la recherche des
clients qui n’utiliseront sans doute pas les mêmes termes pour effectuer la même recherche.
Par exemple : le musée de Cluny se dénomme aussi musée national du Moyen-Âge. Un
renvoi a donc été fait entre les deux descripteurs quel que soit le terme utilisé par le client, il
trouvera les images correspond à ce musée.
Nous pouvons aussi donner l’exemple de la reine Marie Leczinska qui a pour renvoi
Leszczynska Marie (1703-1768).
23
Relations associatives
Ces relations consistent à effectuer des renvois entre des termes n’ayant pas de hiérarchie
entre eux mais des rapports de sens, de contexte. On dira ainsi que pour le terme générique
« mer » ses termes associés sont « océan» ou « environnement marin »9.
Ces relations ne sont pas gérées par le logiciel Cortex, les documentalistes de l’agence ont
donc dû adopter d’autres solutions pour signaler ces relations entre descripteurs
d’arborescences différentes du thésaurus. Il s’agit des initiales « VA » pour « voir aussi »
saisies dans le champ « détail ». Le terme « voir aussi » est également un indicatif servant à
une double indexation du fait de la non correspondance des arborescences. Ce champ pose
un problème car il n’apparaît pas sur le site internet, les termes associés ne sont donc
visibles qu’en interne et ne peuvent pas être utilisés par les usagers du site.
Ex : le musée de Cluny qui se trouve dans l’arborescence musée (représentation) du
thésaurus commun a pour note d’application « VA : hôtel de Cluny (représentation) et
thermes de Cluny (représentation) » qui se situent dans les arborescences 5°
arrondissement (Paris) et monuments parisiens du thésaurus géographie. Ce système
permet de naviguer facilement entre les différentes arborescences des thésaurus et
également d’indiquer au documentaliste qu’il peut indexer avec des descripteurs
complémentaires les images. En revanche ces indications ne sont pas visibles sur internet
ce qui implique parfois une double indexation des images.
La polyhiérarchie
Ordinairement dans un thésaurus, un terme générique comprend plusieurs termes
spécifiques mais non l’inverse. Le logiciel Cortex, permet à chaque descripteur d’avoir un ou
plusieurs « pères ». Cette solution donne la possibilité à un descripteur d’être rattaché à une
ou plusieurs arborescences.
Ex : Pour le peintre Claude Monet, celui-ci est rattaché à « Ecole française », « français
(auteur) » et « peintre (auteur) ».
La polysémie
Le thésaurus a pour fonction d’écarter la polysémie, c'est-à-dire les mots ayant plusieurs
sens. Des solutions ont également dû être adoptées pour l’éviter. Pour cela deux possibilités
s’offre aux documentalistes de l’agence:
- la précision du descripteur à l’aide d’un second terme indiqué entre parenthèse. Le plus
souvent il s’agit du rappel du sens du terme générique ou du contexte de celui-ci.
9 Thésaurus de l’UNESCO site internet en ligne http://databases.unesco.org/thesfr/
24
Ex : Pour « costume », on trouve dans cortex les propositions de costume (époque
médiévale), costume (époque renaissance) etc.
Ou encore pour « vase », on nous propose vase (objet décoratif), vase (récipient) etc.
L’agence gère des photographies d’œuvre d’art, en conséquence, pour indexer les lieux, il a
fallu distinguer l’origine de l’œuvre et les lieux représentés. Pour une œuvre créée à Paris ou
provenant de Paris, l’indexation sera Paris (origine) (cf. Fig. 16) et pour une vue de paris
Paris (représentation) (cf. Fig. 17).
Fig.16 Fig. 17
1.3.2.2 Problématique du thésaurus
Au départ, l’agence photographique utilisait le logiciel Atlas développé par la société
Armadillo. Cette ancienne base de données était renseignée en texte libre et ne comportait
aucun thésaurus.
Depuis 2004, l’agence s’est dotée du logiciel Cortex qui offre la possibilité de créer un
thésaurus. Lors de la migration des données d’Atlas vers Cortex, l’agence a choisi de
conserver toutes les données en particulier les mots du langage naturel existants afin de ne
perdre aucune information.
Depuis, le travail des documentalistes a été de reprendre l’ensemble des mots-clés générés
par cette migration des données, de les intégrer dans une des arborescences des thésaurus,
de les supprimer ou d’établir une relation
d’équivalence avec un autre descripteur retenu. Ils
doivent ensuite réindexer l’ensemble des images
avec les mots-clés conservés. En 2013, beaucoup
de mots-clés ne sont toujours pas reliés à une
arborescence comme par exemple le mot moulure
(cf. Fig. 18).
Fig.18
25
Actuellement, la construction du thésaurus de l’agence s’effectue en continuant ce travail et
en intégrant les mots-clés créés quotidiennement par les documentalistes.
En 2004 les documentalistes se sont appuyés sur les thésauri Garnier et Motbis pour
développer les arborescences. Or, il s’avère que certaines arborescences ne conviennent
plus à l’usage de la banque d’images actuelle, d’où la nécessité d’un travail de refonte de
celles-ci.
Le thésaurus de l’agence est donc constamment en évolution et création.
Le logiciel Cortex révèle plusieurs autres problèmes pour le travail sur le thésaurus et
l’indexation. Tout d’abord, il n’a pas d’outils pour proposer des candidats descripteurs. Les
documentalistes peuvent créer les mots-clés dont ils besoin, le mot-clé sera traité par les
documentalistes chargées du thésaurus comme un candidat descripteur puisqu’elles
jugeront de sa pertinence.
Ensuite l’une des problématiques importantes réside dans le fait que Cortex aussi bien qu’E-
Cortex ne propose pas par défaut lors d’une recherche les mots-clés dans une expression.
Ex : pour le descripteur générique œil cortex propose les descripteurs iris (œil), paupière,
pupille, troisième œil qui sont ses termes spécifiques. Il devrait pouvoir proposer au client œil
de paon, œil oudjat, œil-de-bœuf que l’on trouve lorsque l’on met *œil dans la barre de
recherche et qui n’apparaisse donc pas automatiquement. Ce problème du logiciel génère
du bruit lors la recherche pour le client puisque toutes les images sortiront, il devra affiner sa
recherche en regardant les images et non au début de sa recherche en sélectionnant
précisément le mot-clé qu’il souhaite. Il s’avère donc nécessaire de spécifier les différentes
propositions que peut prendre un mot-clé.
Les documentalistes ont opté pour pallier à ce problème pour l’utilisation des parenthèses
afin de préciser le mot-clé et d’afficher toutes les propositions. Ce travail qui n’est pas
forcément utile en temps normal sur d’autres bases de données trouve son intérêt à l’agence
pour remédier à ce défaut de Cortex.
Ces spécificités du thésaurus de l’agence règlent des problèmes liés au logiciel Cortex mais
en créent également d’autres. L’indexation et la recherche s’avèrent plus complexe pour les
documentalistes et les clients. En effet, face à de trop nombreuses précisions, il peut être
difficile de trouver le bon descripteur.
26
1.3.3 La cohérence des langages documentaires : une dynamique
entre outil et pratique
L’indexation a évolué progressivement avec le développement des langages documentaires
tels que les thésauri, véritables outils d’indexation.
Le thésaurus permet de traduire en termes d’indexation tout concept rattaché à un
document. La valeur d’un thésaurus réside autant dans le choix des descripteurs que dans
celui des relations qui en définissent l’application.
C’est un outil documentaire destiné à guider et aider l’utilisateur à choisir le terme le plus
adapté afin qu’il obtienne les résultats les plus proches des objectifs qu’il s’était fixés10.
Son utilisation sert également à aider le documentaliste dans son travail d’indexation en lui
fournissant une base pour trouver le terme qu’il souhaite exprimer.
C’est pourquoi, un thésaurus est toujours en évolution, il ne peut être considéré comme
définitif, établi pour toujours. Le thésaurus de l’agence est toujours en mouvement pour que
l’indexation soit la plus appropriée aux images des œuvres. Chaque nouvelle photographie
ou nouveau fonds intégré peut être l’occasion pour l’agence de créer de nouvelles entrées
dans le thesaurus. Chaque fois qu’une recherche d’un client n’aboutit pas ou ne permet pas
de récupérer l’information souhaitée, il convient de procéder à une évaluation critique des
descripteurs employés ou qui devraient l’être. Le thésaurus ne doit donc pas être clos, il doit
être remis à jour pour évoluer et rendre l’indexation cohérente.
Les documentalistes peuvent proposer des mots-clés lorsqu’ils indexent une image, s’ils sont
retenus, ceux-ci sont rattachés à l’arborescence correspondante. Pour cela, il faut confronter
la fréquence d’usage d’un descripteur pour en évaluer l’utilité.
C’est l’administratrice de la base Cortex, aidée de plusieurs documentalistes qui est en
charge de vérifier régulièrement les nouvelles créations, de les valider ou les supprimer en
fonction de leur pertinence. La décision de retenir un mot-clé intégré dans une arborescence
est prise en fonction de sa pertinence par rapport à la banque d’images. Si l’utilisation du
texte libre suffit à retrouver l’image souhaitée, il ne sera pas opportun de créer le mot-clé, en
revanche si la recherche génère trop de bruit, il sera nécessaire de se questionner sur la
création du descripteur.
Toutefois, la politique documentaire de l’agence est aujourd’hui de tendre à l’allégement du
thésaurus en supprimant les plus de mots-clés jugés inutiles.
10
DESPRES-LONNET, Marie. Thésaurus iconographiques et modèles culturels. Document numérique. 2000, vol. 4, n°1-2, p.153-165.
27
De plus, confrontés à un thésaurus qui ne correspond plus aux besoins actuels, les
documentalistes reprennent l’ensemble des différentes arborescences pour leur donner une
harmonie ainsi que l’indexation des images. Elles créent de nouvelles arborescences,
manquantes ou qui ne sont pas homogènes. La cohérence du thésaurus et de l’indexation
passe par un travail de long terme commencé en 2004, mené par un groupe de
documentalistes. La répartition de ce travail a été définie en fonction des spécialisations de
l’équipe.
Cette dynamique entre l’outil thésaurus et la pratique d’indexation peut être illustrée de
plusieurs exemples. Les documentalistes ont entrepris de modifier toute l’arborescence
histoire de l’art entraînant une ré-indexation des images par lot. En revanche, la création de
l’arborescence Histoire de France a imposé une indexation image par image.
Enfin, pour des arborescences comme celle des musées, le travail a été à la fois une
évolution et une création, l’indexation a donc été faite par lot mais aussi image par image.
28
II – Une évolution constante de l’indexation d’image d’art
Il a été démontré qu’une recherche d’images ne fonctionne bien que si l’indexation qui en a
été faite est pertinente et cohérente.
Pour améliorer le rapport entre les besoins exprimés par les clients et l’offre proposée, une
étude de satisfaction a été menée auprès d’utilisateurs du site internet de l’agence. L’étude
des pratiques de recherches d’images et en particulier de l’adéquation entre les requêtes
des clients et l’indexation effectuée par l’agence permet de savoir si la recherche d’image
fonctionne bien et en conséquence de pallier aux problèmes liés à l’indexation.
Pour mettre en relation les résultats obtenus avec les pratiques professionnelles au sein de
l’agence, il est primordial d’avoir un regard sur les méthodes d’indexation des fonds par les
documentalistes.
2.1 Analyse des pratiques de recherche clients 2.1.1 Enquête de besoins et satisfaction
2.1.1.1 Objectif de l’enquête
Les agences photographiques ont développé des systèmes d’information numérique qui
modifient l’ensemble des pratiques de travail : de la production des photographies et de leur
traitement documentaire jusqu’à leur diffusion. Avec le numérique, la transmission des
images partout dans le monde est en augmentation constante11. L’agence photographique
de la RMN participe à cette tendance en vendant ses images sur son site internet. En effet,
depuis 2004, l’agence travaille avec le logiciel Cortex qui gère un thésaurus et lui donne une
lisibilité sur internet via E-Cortex.
Ces évolutions remettent en question les pratiques et les usages notamment le travail
d’indexation devant assurer un résultat de recherche satisfaisant. Il est certain qu’une
indexation pertinente ne peut se faire sans avoir une idée précise des besoins des clients.
Pour mieux connaître les pratiques et usages de ces derniers, il a été proposé de réaliser
une enquête. Celle-ci doit permettre d’évaluer leur satisfaction par rapport à la recherche
d’images. L’objectif est d’optimiser l’indexation afin de répondre parfaitement aux attentes
des clients.
11
PICAULT, Coralie. Usages et pratiques de recherche des utilisateurs d’une banque d’images : l’exemple de l’agence de photographie de presse Gamma. Documentaliste-Sciences de l’information, mars 2007, vol. 44, n°6, p.374-381
29
2.1.1.2 Elaboration du questionnaire
Le questionnaire est basé sur des recherches d’images qui ont été choisies avec une
documentaliste en charge du site internet. Pour que les résultats soient les plus
représentatifs possibles, il a été décidé de commencer par une recherche très large et
simple puis de complexifier avec des recherches plus précises.
Trois thèmes ont été choisis et testés au préalable: un coucher de soleil, la ville de Rennes
au XIXe siècle et des bijoux datant de l’époque de la Restauration.
Après la rédaction d’une première ébauche d’enquête, plusieurs corrections ont été
apportées. Certaines questions ont été reformulées, supprimées ou déplacées selon leur
intérêt donnant lieu à une seconde version. La version finale de l’enquête est composée de
quinze questions ouvertes et à choix unique. Elles sont réparties en quatre rubriques : profil
client, usages et pratiques de recherche, site internet et améliorations (cf. Annexe B
Questionnaire d’enquête, p. 66).
2.1.1.3 Personnes interrogées
Il a été choisi d’illustrer la diversité de la clientèle de l’agence photographique, c’est-à-dire de
mener l’enquête avec des d’utilisateurs provenant des différents secteurs pour lesquels
l’agence exerce ses activités.
Un panel de dix personnes a été interrogé réparties en cinq profils :
particulier
documentaliste
salarié d’une entreprise (maison d’édition)
salarié d’un établissement public (musée, agent de la RMN)
professionnel indépendant (iconographe).
Ces différentes personnes ont été choisies avec les documentalistes : deux particuliers, une
commerciale, une opératrice numérique et deux documentalistes de l’agence, deux
iconographes de maison d’édition (Flammarion et Citadelles), une documentaliste du musée
de Compiègne et une iconographe indépendante.
Les personnels de musées et de maisons d’édition sont les interlocuteurs privilégiés de
l’agence car ils commandent très régulièrement des images. Le choix de particuliers
s’explique en raison de la volonté de l’agence de diffuser le plus largement possible ses
images. De plus, ces utilisateurs qui n’ont pas les mêmes objectifs de recherche qu’un
professionnel, ont une pratique de recherche irrégulière et n’ont pas une connaissance
approfondie du site. Enfin le choix du personnel de l’agence trouve son intérêt dans le fait
30
qu’il s’agit de personnes qui travaillent quotidiennement avec les outils mis à disposition pour
la recherche d’images, il est par conséquent intéressant de voir comment elles même
effectuent leurs recherches.
2.1.1.4 Conditions de réalisation de l’enquête
D’un point de vue méthodologique, il a été choisi d’observer les pratiques des clients lors de
leurs recherches documentaires et de réaliser un questionnaire-entretien. L’enquête a été
menée soit par téléphone ou directement avec la personne.
La période d’enquête a été étalée sur trois semaines en fonction des disponibilités des
personnes interrogées.
Chaque entretien a duré en moyenne 20 à 30 minutes et s’est déroulé en deux étapes:
- recherches de trois images sur le site
- analyse de la recherche effectuée avec le questionnaire
2.1.2 Bilan et propositions
2.1.2.1 Pratiques de recherche d’image
Les questions qui se sont posées et qui ont abouties à cette enquête sont les suivantes :
comment les clients cherchent-ils les images sur la base en ligne? Quels termes utilisent-
ils ? Développent-ils de véritables stratégies de recherche ou se limitent-ils à des requêtes
simples ?
Les thèmes de recherche proposés ont permis, par leurs différents niveaux de difficultés, de
mettre en évidence une diversité de méthodes de recherche selon les personnes
interrogées.
La première recherche consistait à interroger la base sur le thème du coucher de soleil,
choisi pour son absence d’ambiguïté. La majorité des personnes (70%) a utilisé le texte libre
et n’a pas eu besoin de renouveler sa requête car les résultats leurs semblaient pertinents.
Le mot-clé existant n’a pas été utilisé alors qu’il proposait un résultat plus restreint.
La seconde recherche imposait de croiser deux critères : la ville de Rennes au 19e siècle.
Les personnes ont recommencé leur recherche en moyenne deux à trois fois avant d’arriver
à un résultat convaincant. L’utilisation du texte libre avec le mot Rennes ou en mots-clés
Rennes (représentation) ont été équivalentes. Cependant, aucune proposition dans le
thésaurus n’a été faite lorsque la personne interrogée a tapé ville de Rennes ou Rennes
(géographie) dans le champ mots-clés. De la même manière, plusieurs façons de faire la
31
recherche sur le 19e siècle ont été effectuées dans le champ période ou dans le champ
mots-clés : 19e siècle ou XIXe, donnant le même résultat grâce au renvoi prévu dans le
thésaurus (19e siècle- XIXe).
La dernière recherche s’est avérée être la plus complexe. Les personnes interrogées ont
souvent dû recommencer la recherche plusieurs fois. En effet, le premier frein à la recherche
a été la formulation du terme bijoux, systématiquement mis au pluriel dans le champ mots-
clés. Les propositions dans la liste déroulante ne correspondaient pas : en l’occurrence
serre-bijoux et boîte à bijoux. Face à cette absence du mot-clé, la formulation principale a
été bijou ou bijoux en texte libre. En réalité, le descripteur du thésaurus existe mais au
singulier : bijou. Une seule personne sur dix a eu le réflexe d’employer ce dernier. De plus,
une autre difficulté s’est révélée sur la période de la Restauration. Les personnes ont utilisé
19e siècle dans le champ période et on souvent choisi d’affiner leur recherche en regardant
les images et leur indexation. D’autres ont préféré utiliser le texte libre avec 19e siècle ou
Restauration. Un grand nombre d’entre eux ont essayé de formuler Restauration dans le
champ période et se sont vu refuser cette requête. Enfin, plusieurs formulations ont été
effectuées avec le choix du fonds objets d’art.
Dans l’ensemble, la plupart des répondants professionnels ou non, utilise la recherche
simple. Il ressort surtout que l’utilisation des mots-clés sert à affiner la recherche simple libre
et ainsi éviter le bruit documentaire.
2.1.2.2 Synthèse Les profils variés des répondants permettent de constater que les rythmes et fréquences de
consultation du site et de son interface de recherche, dépendent étroitement de l’activité
professionnelle ou non des utilisateurs. Le site est majoritairement visité par des
professionnels (maisons d’édition, musées), clients réguliers de l’agence, qui peuvent s’y
rendre plusieurs fois par jour, au même titre que sur les sites d’autres agences
photographiques ou de bases de données institutionnelles. Le personnel de l’agence quant à
lui consulte plus rarement le site du fait de leur accès à la base de donnée Cortex en interne.
Tandis que les particuliers, visitent peu, voire pas du tout, le site de l’agence, au profit
d’outils grand public tel que Google image (cf. Annexe C Analyse des résultats de l’enquête,
p. 68).
32
L’enquête révèle un usage quasi constant de la recherche simple. La totalité des personnes
interrogées ont utilisé la recherche simple, c'est-à-dire en texte intégral au moins une fois,
car elle semble être plus rapide et le moyen le plus direct d‘obtenir des images.
L’ergonomie du site internet et des modules de l’interface de recherche bien que jugés
agréables, empêchent certains clients d’utiliser des modes de recherche plus pertinents que
la recherche simple. Cette réticence réside dans l’organisation et les libellés des modes de
recherche, en particulier le champ mots-clés. En effet, le mode de recherche avancée
semble trop complexe, certains pour la plupart particuliers ne savent pas se servir de ce
champ et ignorent qu’une recherche combinée est possible avec la recherche simple : par
exemple, rien n’indique qu’une liste déroulante contenant des mots-clés du thésaurus soit
proposée après saisie de termes.
Les clients utilisent la recherche simple et développent ensuite deux types de pratiques : une
première où ils naviguent au milieu d’un nombre important d’images pour trouver celle dont
ils ont besoin. La seconde pratique consiste à éviter le bruit en se servant du champ mots-
clés. La recherche avancée est donc utilisée soit en complément, soit pour affiner la
recherche en texte libre.
La recherche simple est également une solution de repli face à un refus dans le champ
mots-clés. Il existe des problèmes directement liés à l’indexation qui constituent un obstacle
au développement des usages des clients. Quand les clients tentent de faire des requêtes
dans la recherche avancée, notamment à partir des mots-clés, ils se heurtent aux difficultés
du langage documentaire développé pour décrire les images. Les remarques à ce sujet sont
une « indexation compliquée » ou « pas toujours au point » et le client doit souvent faire
appel aux documentalistes pour trouver les images recherchées. Cette difficulté réside dans
le fait que le client choisit dans son propre vocabulaire les termes qui lui paraissent adaptés
à la recherche or cette formulation peut être confrontée aux choix d’indexation effectués par
les documentalistes. Ces remarques concernent notamment le champ période du site.
L’indexation est en siècle mais beaucoup de personnes rentrent le nom de la période ou des
dates et sont confrontés à des rejets de leurs mots-clés.
Bien que les clients aient pour la plupart une bonne connaissance du site, ce dernier semble
ne pas être tout à fait adapté à un public non professionnel. La méconnaissance des usagers
de la recherche par mots-clés et la spécialisation du site le rende difficile d’accès pour
certains non-initiés. En conséquence, l’affinage sur certains champs, ou l’ajout de champs
complémentaires simples de compréhension pourraient être une source de recherche
intéressante pour le client. Une aide à la recherche avec des exemples ou des notes
33
d’applications pourrait donc être une solution pour pallier ces problèmes et permettre au
client de bénéficier des avantages du mode avancé qui propose une recherche plus précise.
En conclusion, l’interface de recherche du site de l’agence photographique de la RMN-GP
permet d’obtenir des résultats satisfaisants lors d’une recherche. Les professionnels utilisent
régulièrement le site et le considèrent comme adapté à leurs besoins, toutefois il demeure
encore trop complexe pour un public non averti. Une simplification ou modification de
certains modules de recherche pourrait être une solution pour améliorer les pratiques de
recherches des utilisateurs du site et réduire leur découragement face à des recherches
infructueuses.
34
2.2 Une mise à jour régulière de l’indexation : la collection de dessins d’architecture du musée d’Orsay
L’évolution des fonds de l’agence photographique de la RMN-GP est constante. De ce fait
les documentalistes sont obligés de retravailler les notices des images pour répondre aux
changements qui interviennent dans les pratiques documentaires et aux besoins des clients.
2.2.1 Présentation du fonds Alphonse Gosset et Louis Boitte
Les collections du musée d’Orsay sont divisées en six départements que sont la peinture, la
sculpture, les arts décoratifs, la photographie, les arts graphiques et l’architecture. Elle
concerne la période allant de 1848 à 1914.
Les collections en architecture sont essentiellement constituées d’un fonds d'environ dix-huit
mille pièces de dessins originaux rassemblés depuis la création du musée en 1986. Cette
collection de plans, coupes, élévations, vues perspectives, détails d’exécution, esquisses,
relevés archéologiques etc. s’est formée grâce à de prestigieuses acquisitions provenant du
Cabinet des dessins du musée du Louvre (actuel département des Arts Graphiques) qui les
a reversées au musée d’Orsay, de dons et d’acquisitions isolés. On trouve notamment les
fonds Eiffel, Charles Garnier ou encore Eugène Emmanuel Viollet-le-Duc. Se sont ajoutés au
fil des années, des fonds complets qui permettent de montrer toute la diversité de la carrière
des architectes du XIXe siècle12. La fièvre architecturale de l’époque est ainsi évoquée par
de nombreux relevés, restitutions de monuments antiques, des églises, projet de théâtre et
d’opéra notamment le théâtre de Reims par Alphonse Gosset.
Parmi ces fonds de dessins d’architecture, ce sont principalement ceux des architectes
Louis-François Boitte et Alphonse Gosset qui seront abordés dans ce mémoire.
Le fonds Louis François Boitte
Louis-Philippe-François Boitte est né en 1830 et mort en 1906. Il a été l’architecte en chef du
Palais de Fontainebleau en 1877. Il obtient le grand prix de Rome en 1859 et étudie les
monuments des villes d’Italie et de Grèce. Il propose une restauration des monuments de
l’Acropole (temple de la Victoire Aptère, Parthénon, Erechthéion, tribune des caryatides)
dont il fera des représentations. Il va de même dresser un état des principaux sites antiques,
des monuments médiévaux et de la Renaissance. C’est en 1959 que sa famille lègue son
fonds de dessins et projets au Musée national du château de Fontainebleau qui le déposera
12
Site du musée d’Orsay http://www.musee-orsay.fr/fr/collections/histoire-des-collections/architecture.html
35
en 1986 au musée d’Orsay. Actuellement, le musée d’Orsay détient deux mille cent soixante
dix-neuf œuvres de l’artiste. L’agence photographique de la RMN gère quant à elle tout le
fonds.
Le fonds Alphonse Gosset
Alphonse Gosset est un architecte né à Reims en 1835 et mort à Paris en 1914. Il devient
l'élève de son père, Pierre Louis Gosset puis de Charles Questel. Passionné d’architecture
théâtrale, il construit de nombreux édifices. Egalement historien, il est l’auteur de livres
consacrés à l'architecture religieuse et civile. Il va effectuer de nombreuses recherches
théoriques et études sur les églises d’Orient et d’Occident13. Le fonds Alphonse Gosset
comprend une importante documentation personnelle constituée de journaux, dessins, notes
diverses, d'estampes et de photographies. C’est grâce à un don manuel de Serge Gosset en
1986 que cette collection entre au musée d'Orsay14. Tout le fonds Gosset est également
géré par l’agence photographique.
2.2.2 Mise à jour des notices œuvres
2.2.2.1 Intérêt d’une modification
L’agence photographique gère depuis plusieurs années les fonds d’architecture Alphonse
Gosset et Louis Boitte intégrés dans la base de données Cortex depuis le logiciel Atlas. Dès
lors, pourquoi souhaiter mettre à jour ces notices ? Quel est l’enjeu de l’adaptation de
l’indexation déjà réalisée ?
À la différence d’Atlas, le logiciel Cortex permet de gérer un thésaurus hiérarchisé. De ce fait
les mots-clés utilisés sous Atlas ont pu être soit supprimés, soit rattachés à une
arborescence d’un des thésaurus, par conséquent il est nécessaire de vérifier l’indexation
pour l’améliorer. L’intérêt de reprendre les notices œuvres de ces deux fonds de dessins
d’architecture est par conséquent de rendre l’indexation plus précise et pertinente, pour
optimiser la recherche d’image.
Dans ces circonstances, l’indexation n’est pas créée mais affinée pour correspondre à
l’évolution du thésaurus qui s’enrichit au fil des années. Cette remise à jour des informations
garantit ainsi des résultats de recherche de qualité pour le client.
13
MATHIEU, Caroline. Orsay l’architecture. Paris : Edition Scala, 2003. 77 p. ISBN 2-86656-343-3 14
Site internet du portail de la photographie Arago http://www.photo-arago.fr/Archive/Fonds-Alphonse-Gosset-27MQZBC5N4.html
36
2.2.2.2 Méthode de correction et de ré-indexation
La correction des notices d’œuvres des fonds Gosset et Boitte impliquent tout d’abord une
vérification des données afin d’optimiser l’indexation. La principale ressource d’information
est le catalogue des collections mis en ligne en 2006 par le service de documentation du
musée d’Orsay. Le numéro d’inventaire est le point commun indispensable à la recherche
sur la base de données de l’agence photo et celle du musée d’Orsay, il représente l’identité
de l’œuvre ou de l’objet. Il est fourni initialement par le musée avec le titre, l’auteur, les
dimensions et les techniques. Toutefois, certaines notices peuvent contenir des données
erronées dues à des changements opérés par le musée au fil du temps (ex : nouvelle
attribution etc.). C’est pourquoi une mise à jour régulière est indispensable. L’accès direct
aux éléments descriptifs de l’œuvre est facilité par la base de données en ligne. Après la
recherche de la fiche œuvre sur le site d’Orsay, les données sont adaptées aux champs de
la base de données Cortex ainsi qu’aux règles d’indexation fixées par le service de
documentation.
Présentation d’une notice d’œuvre sur Cortex : elle est composée de deux volets : la fiche
œuvre et la fiche cliché.
Fig. 19
La partie à gauche de l’écran correspond à la fiche œuvre. Elle contient les informations
décrivant chaque œuvre photographiée. A droite se trouve la fiche cliché qui indique toutes
les informations concernant les différents clichés relatifs à chaque œuvre. Une même œuvre
possède en effet dans la plupart des cas plusieurs clichés.
37
La fiche œuvre
Elle se divise en trois onglets distincts :
- l’onglet Fiche œuvre apparaît par défaut et comporte quinze champs (cf. Annexe D
Copies d’écran Cortex fig. 1, p. 73) :
Numéro d’œuvre Automatique Généré par Cortex
Fonds Liste d’autorité *
Numéro d’inventaire Texte libre Attribué par le musée d’Orsay
Titre Texte libre Titre et sous titre séparés par :
Description Texte libre **
Auteur Thésaurus
Boitte Louis-Philippe-François
(1830-1906) ou Gosset Alphonse
(1835-1914)
Site de production Thésaurus Ne concerne pas les deux fonds
modifiés
Lieu de découverte Thésaurus Ne concerne pas les deux fonds
modifiés
Période Thésaurus
Double indexation : 19e siècle/20e
siècle et période contemporaine
(1789-1914) pour les deux fonds
Technique/matière
Texte libre /
Thésaurus dans
champ
multivalué
Utilisation seulement du champ
multivalué. Effacement du texte
libre
Dimensions Texte libre En mètre
Dates JJ MM AAAA
Localisation Liste d’autorité Toujours Paris, musée d'Orsay
pour les fonds concernés
Note Texte libre Néant
Ecole Thésaurus Néant
*Le champ Fonds doit obligatoirement être rempli. Le fonds architecture a été créé lors de
l’intégration des images du Centre Pompidou. Dès lors il a fallu reprendre l’ensemble des
fonds d’architecture intégrés à l’agence dans le fonds Dessins. Pour les dessins
d’architecture de Gosset et de Boitte, il a donc fallu modifier ce champ pour les images qui
relevaient du fonds Architecture (représentation de bâtiment, monument, et élément
38
d’architecture). Celles qui relevaient du fonds Dessin sont restés dans le fonds Dessins
(décor, représentation de statues etc.).
**Le champ Description est dédié aux informations complémentaires concernant l’œuvre ou
bien à ce qu’elle représente : de ce fait il était intéressant de rajouter des informations
concernant les dates de construction, leur historique mais la difficulté est de les synthétiser
en les rendant compréhensibles. Des normes d’écriture ont été établies pour ce champ : (cf.
Annexe G Guide de saisie des notices d’œuvres, p. 78) par exemple « Fonds Alphonse
Gosset » ou « Louis Boitte » sont renvoyés en fin de description.
- l’onglet Administration Œuvre donne accès aux informations relatives à la gestion de la
reproduction de l’œuvre et aux droits d’auteur. Il se compose de six champs (cf. Annexe D
Copie écran Cortex fig. 2, p. 73).
Source Nom de la source photographique
RMNO pour RMN Musée d’Orsay
Autorisation Les autorisations à demander
Champs non rempli ici
Acquisition Mode d’acquisition de l’œuvre par le musée d’Orsay
Ex : Don manuel de Serge Gosset, 1986
Restriction Restriction de diffusion Champs non rempli ici
Mentions des auteurs Droits d’auteur Champs non rempli ici
Récapitulatif des mentions Généré automatiquement par le système quand la source de l’image est saisie
(C) RMN-Grand Palais (musée d'Orsay)
- l’onglet Champs multivalués permet aux documentalistes d’accéder aux thésaurus qui
correspondent aux champs de la fiche œuvre : les champs auteur, période, site de
production, lieu de découverte, technique, école. (cf. Annexe D Copie écran Cortex fig. 3, p.
73). Il permet de saisir plusieurs mots-clés pour chacun de ces champs.
Le bouton Mots-clés permet d’accéder à l’interface du thésaurus afin d’indexer l’œuvre non
plus scientifiquement mais de manière générale en décrivant le contenu de l’image.
Beaucoup de notices d’œuvre que ce soit dans le fonds Alphonse Gosset ou Louis Boitte
sont mal indexées voire non indexées.
Les mots-clés rajoutés pour l’indexation de ces deux fonds sont donc principalement du
vocabulaire d’architecture tel que relevé d’architecture, coupe, plan d’architecture, élévation.
Ils étaient souvent couplés d’un nom de lieu ou de décor d’architecture.
39
La fiche cliché
La fiche cliché se rapporte exclusivement au cliché de l’œuvre et se compose de deux onglets. - le premier onglet intitulé Cliché apparaît par défaut. Il comporte cinq champs (cf. Annexe D Copie écran Cortex fig. 4, p. 73) :
Cote cliché N° d’ordre attribué. Ex : 09-2472. 09 indique les derniers chiffres de l’année de prise de vue du cliché ; 2472 est le numéro d’ordre généré automatiquement par le logiciel.
Format / Nature Liste déroulante *Permet de préciser le type de document.
Classement Liste d’autorité Il renseigne sur l’emplacement physique du document dans les Kardex
Note Texte libre Informations supplémentaires susceptibles d’intéresser l’utilisateur. Par exemple s’il s’agit d’un détail, l’angle de prise de vue…
Cliché représentatif
Case à cocher Indique qu’il s’agit de l’image représentant l’œuvre dans son ensemble ou la meilleure prise de vue.
*Le champ Format/Nature comporte plusieurs informations sur le type du document. Pour les
documents physiques (ektachromes et négatifs) la première lettre concerne le format du
cliché et la deuxième lettre précise la nature du document. Les fichiers numériques sont
identifiés selon une convention NU.
- le second onglet Administration cliché est composé de cinq champs (cf. Annexe D Copie
écran Cortex fig. 5, p. 73). Il permet de connaître le nom du photographe, la date de prise de
vue, le nom de la campagne, le volume de stockage, le numéro administratif.
Ensuite, quatre modes de diffusion sont proposés : collection (meilleurs), archive (public),
base (interne). C’est le documentaliste qui détermine le mode approprié. Les images en
base interne ne sont pas en ligne. La plupart des clichés des fonds Gosset et Boitte sont en
diffusion archive (public), ils sont accessibles à tous et l’utilisateur peut retrouver ces clichés
sur le site Internet.
La fiche cliché comporte également un bouton mots-clés qui permet d’affiner l’indexation
sur le cliché et non plus l’œuvre. Cette indexation sera principalement utilisée pour des vues
détaillées de l’œuvre. Pour les fonds Gosset et Boitte l’indexation ne s’est presque jamais
faite par ce biais car peu de clichés représentaient différentes vues de l’œuvre.
40
Exemple de notice modifiée depuis l’intégration d’Atlas vers Cortex :
Le travail du service de documentation consiste à harmoniser les fiches et à ré-indexer les
images selon les critères de l’agence photographique puis à les rendre accessibles sur le
site Internet. Une première fiche créée en 1994 lors de la création de la base de données
Atlas a été saisi par des opérateurs.
Fig. 20 Fiche Atlas créée en 1994
En 2004, cette notice non vérifiée par un documentaliste a migré avec toutes ses données
sous Cortex.
41
Fig. 21 Fiche Cortex 2004
Depuis cette date, aucune n’intervention majeure n’a été effectuée. Le travail a été de
compléter les informations et d’harmoniser les champs selon les nouvelles règles
d’indexation fixées par le centre de documentation (cf. Fig. 21).
Fig. 21bis Fiche Cortex
42
Ont été modifiés : 1. Onglet fiche œuvre :
- Fonds modifié : Dessins → Architecture
-Titre modifié : Temple de la Victoire Aptère à Athène. → Temple de la Victoire Aptère à
Athènes : façade latérale
- Description :
Ajout de la date : Vers 1870
Ajout d’informations : Temple de l'Acropole construit de 427 à 424 av J.-C.
Projet de restauration du temple constitué de six planches.
Ajout du fonds : Fonds Louis Boitte
- Dimensions : 0,783 H 1,135L
2. Onglet Administration œuvre :
- Acquisition : Don de Mlle Alice Boitte, 1959. Dépôt du Musée national du château de
Fontainebleau, 1986.
3. Onglet champs multivalués :
- Technique : encre noire / aquarelle et en texte libre dans le champ Technique de l’onglet
Fiche œuvre : Papier contrecollé.
4. L’indexation de la notice a également été complétement revue. L’indexation sommaire est
désormais complétée par les descripteurs suivants : art grec antique, temple, élévation (plan
d'architecture), restauration (patrimoine), temple d'Athéna Nikè (Athènes) (représentation),
architecture ionique, reconstitution.
Pour finir, aucune modification n’a été effectuée sur la fiche cliché qui comportait toutes les
informations nécessaires à l’identification du cliché.
43
2.3 L’intégration d’un fonds étranger
Si la mise à jour de notice d’image d’œuvre peut s’avérer simple et rapide, il n’en est pas de
même de l’intégration d’image provenant d’un fonds étranger qui demande une rigueur
supplémentaire et un temps plus conséquent.
2.3.1 Présentation du fonds Alinari
Fratelli Alinari est la plus ancienne agence photographique du monde. Fondée à Florence en
1852 par Leopoldo Alinari et ses frères Giuseppe et Romualdo, l’agence Alinari est une
entreprise privée : à l’origine elle est un atelier photographique spécialisé dans les portraits,
les photographies d'œuvres d'art et de monuments historiques permettant aux trois frères de
commercialiser leurs photographies. Son fonds est aujourd’hui constitué de quatre millions
d’images, recouvrant quasiment l'ensemble des procédés photographiques du
daguerréotype à la photographie numérique, représentant des collections d’œuvres d’art de
musées italiens et étrangers recueillies dans les Archives Alinari15.
En 2001, l’agence Alinari a inauguré l’Archive numérique, son catalogue en ligne qui se
développe de manière croissante et contient actuellement plus de deux cent-soixante mille
images disponibles en ligne sur le site commercial Alinari Archives16 et plus de cent-
cinquante mille sur le site de sa section éducation17.
Alinari diffuse des photographies depuis son invention jusqu’à nos jours et des images d’art.
L’agence photographique de la RMN travaille en partenariat avec cette agence depuis 2006.
Deux documentalistes sont chargées des fonds Alinari.
Le contrat de partenariat conclu entre Alinari et la RMN-GP permet aux deux agences de
commercialiser respectivement leurs images d’œuvres d’art sur leur territoire national. Ainsi
Alinari peut vendre ses images en France et inversement.
Chacune des deux agences dispose d’un accès privé pour télécharger les images en haute
définition, les intégrer dans sa base de données ou fournir les images des fonds qu’elle
exploite sous forme de fichiers numériques.
15
Site internet Alinari http://www.alinari.it/it/storia.asp 16
Site Alinari Archives www.alinariarchives.it 17
Site Alinari Education www.edu.alinari.it
44
2.3.2 Intégration d’images dans la base de données
2.3.2.1 Intérêt de l’intégration d’un fonds étranger
Alinari est une agence qui gère les fonds d‘images d’œuvres d’art de plusieurs musées et
d’institutions italiennes ou étrangères tel que la Galerie des Offices de Florence ou le Palais
Ducal de Venise. Son champ d’activité rejoint pour beaucoup celui de l’agence
photographique de la RMN-GP à l’échelle mondiale. Les deux agences peuvent avoir les
mêmes partenaires comme Bildportal Der Kunstmuseen (BPK) agence photographique des
musées berlinois et diffuser les même fonds. Néanmoins les restrictions réduisent la
diffusion des fonds au territoire français. Le premier intérêt pour la documentaliste en charge
du fonds est de compléter le fonds existant des collections nationales du point de vue de
l’histoire de l’art.
Ce fonds se caractérise dans un premier temps par son contenu en langue italienne, de ce
fait intégrer des images provenant d’Alinari et les indexer demande une traduction et une
adaptation de la terminologie à un public français. Il ne s’agira pas de faire une simple
traduction mais de l’adapter à un contenu spécialisé en histoire de l’art. Le travail consiste
plus à une création de fiche adaptée aux règles d’indexation et non à compléter celles déjà
renseignées comme pour les fonds Boitte et Gosset.
L’objectif de ce travail est de mettre en valeur ces fonds en facilitant l’accès aux utilisateurs
sur la base E-Cortex.
2.3.2.2 Méthode d’intégration
La première étape consiste à télécharger les images du site Alinari.
Les informations sont stockées sous forme d’un fichier Excel contenant les références
correspondant aux clichés téléchargés. La cote du cliché Alinari est intégrée
automatiquement dans le pavé cliché de la base Cortex et permet d’accéder aux
informations du document Excel : légende, auteur, date, mots-clés, localisation,
photographe, date de prise de vue, procédé photographique, crédit.
45
Fig. 22 Fichier Excel, © Alinari, 2013 Fig. 23 Numéro administratif Cortex, © RMN-GP, 2013
On peut dès lors accéder aux éléments indispensables à la création d’une fiche.
A partir de là, le protocole de saisie est le même que pour une mise à jour de fiche (cf.
Annexe E Notice Alinari intégration p. 74)
Contrairement au travail effectué sur le fonds Boitte et Gosset, la fiche œuvre et la fiche
cliché doivent être complètement renseignées car les champs se présentent vierges.
La difficulté pour la saisie de la fiche œuvre consiste à traduire de façon intelligente la notice
en italien. La tâche est donc beaucoup plus importante car ici il ne s’agit plus de correction
ou de mise à jour de notices mais de création. Des recherches complémentaires sont
souvent nécessaires afin de compléter les données livrées par Alinari. Les ressources
utilisées sont les bases données des institutions, des ouvrages spécialisés conservés au
sein du service de documentation, les ressources vivantes c’est-à-dire les documentalistes
de l’agence.
De la même façon que pour Boitte ou Gosset, la ressource sera le site internet de l’institution
où l’œuvre est conservée : par exemple pour le Diadumène conservée à Naples, ont été
comparées les données du fichier Excel d’Alinari à la fiche œuvre du musée de Naples. Il a
été conservé l’année de prise de vue, le photographe, le lieu de conservation. Le titre, la
technique, la période et la datation ont été saisies à partir de la notice du musée.
Oggetto
Definizione: statua maschile/ torso
Denominazione/Dedicazione: statua maschile/ torso
Classe e produzione: STATUARIA
Identificazione: diadumeno
Localizzazione geografico-amministrativa
Stato*: Italia
regione: CAMPANIA
comune: Napoli
Tipologia: palazzo
Denominazione: Museo Archeologico Nazionale di Napoli
Denominazione spazio
viabilistico: Piazza Museo, 19 - 80135
Specifiche:
Primo piano, Sala CXVIII
Dati patrimoniali
46
Numero*: 150361
Data: 1863 post
Cronologia
Fascia cronologica di
riferimento: secc. I a.C./ I d.C.
Frazione cronologica: fine/inizio
Da*: 10 a.C.
A*: 10
Rapporto
Stadio opera*: replica
Opera finale/originale: statua maschile
Soggetto opera
finale/originale: diadumeno
Autore opera finale/originale: Policleto
Datazione opera
finale/originale: 449/ 425 a.C. ca.
Dati tecnici
Materia e tecnica: marmo bianco/ scalpellatura/ levigatura
Unità: cm.
Altezza: 117
Dati analitici
Indicazioni sull'oggetto: Torso di statua maschile stante in marmo bianco a grana fine.
Indicazioni sul soggetto:
Rappresenta una figura maschile, non si sa con certezza se una
divinità, un eroe o un atleta, in atto di stringere intorno al capo
la fascia della vittoria, stante sulla gamba destra e con la
sinistra leggermente piegata all'indietro.
Fig. 24 Copie écran site du musée de Naples
Fig. 25 Copie du fichier Excel d’Alinari
Antico torso marmoreo di Diadumeno conservato presso il Museo Archeologico Nazionale di Napoli
1990
Pedicini, Luciano per Alinari
I-II sec. d.C.
Primo Imperiale;;Periodo Imperiale;;Arte Romana;;Europa;;Civiltà antiche
Statua;;Opera Mobile Archeologica
Napoli, Museo Nazionale Archeologico
47
Fig. 26 Copie écran Cortex
La dernière étape de l’intégration d’une fiche œuvre est son indexation. L’utilisation des
mots-clés communs doit comme pour tout autre fonds être la description de l’image et non
de l’œuvre elle-même. L’indexation de l’agence photographique a une orientation très
différente de celle d’Alinari, les descripteurs sont différents d’une agence à l’autre. Ils ne
peuvent donc pas être réutilisés. L’indexation a donc été réalisée selon les règles habituelles
du service de documentation.
Indexation Alinari : Statua; Opera; Scultura; Maschile; Nudo e corpo umano; Atleta;
Personaggio; Sport
48
Fig. 26bis Copie écran Cortex indexation
Une bonne indexation suppose donc une bonne analyse du document et des ressources,
afin d’alimenter les différents champs des notices sur lesquels porteront ensuite les
recherches18. L’exemple de la modification ou de l’intégration de notices d’œuvre provenant
de trois fonds différents illustre bien la nécessité pour l’agence photographique de la RMN-
GP d’adapter constamment l’indexation des images. L’objectif de ce travail est
l’harmonisation et la cohésion de toutes les fiches œuvres tout en maintenant les différences
caractéristiques de ce fonds photographique.
18
CACALY, Serge, F. LE COADIC, Yves, POMART, Pau-Dominique, SUTTER, Eric. Dictionnaire de l’information. 2e
Edition. Paris : Armand Colin, 2004. p. 273. ISBN 2-200-26682-0
49
III – Le développement du numérique comme outil de valorisation de l’image et des pratiques d’indexation
Depuis une quinzaine d’années, Internet apparaît comme une photothèque sans mur pour
l’ensemble des images qu’il véhicule. Dès les années 90, l’Etat Français a mis en œuvre une
politique de développement du numérique. L’agence photographique de la RMN a pu
bénéficier de cette dynamique et créer son site internet. La première étape a été de
numériser en masse les ektachromes afin de créer un catalogue d’images en ligne.
3.1 Cortex, E-Cortex et Arago 3.1.1 Une indexation valorisée sur internet
3.1.1.1 Cortex et E-Cortex : un nouveau système informatique
Informatisée depuis 1994, l’Agence photographique a connu deux logiciels documentaires.
Le premier logiciel utilisé se nomme Atlas dont le prestataire est Armadillo spécialisé en
logiciel de gestion d’information. En 2004 un nouveau système de gestion a été mis en place
répondant plus à l’activité de l’agence. Ce logiciel Cortex 2 développé par le prestataire
Orange Logic est aussi utilisé par d’autres agences photos comme Magnum et Art Resource.
En 2005, le système d’information Cortex est rendu opérationnel sur Internet grâce à E-
Cortex. Toutefois Cortex et E-Cortex n’ont pas de lien puisque le serveur du site E-Cortex se
situe en Irlande tandis que celui de Cortex « Tsunami » est interne à la RMN. Afin que les
deux interfaces soient coordonnées, les images sont intégrées sur les deux serveurs par le
laboratoire numérique de l’agence.
La mise à jour des données saisies dans Cortex se fait généralement le week-end sur le site
de l’agence. En revanche, les modifications effectuées sur les notices des images sont
mises à jour dans un délai d’environ un quart d’heure. Cette rapidité de réplication des
informations donne une visibilité presque immédiate aux clients et permet ainsi une
valorisation de l’image.
Fig. 27 Interface de recherche site E-
Cortex, © RMN-GP 2013
50
La recherche sur le site peut s’effectuer de deux façons : soit par une « recherche simple »
en texte libre, soit par une « recherche avancée » en renseignant des champs faisant appel
aux langages contrôlés : auteur, période, technique, musée, fonds, numéro d’inventaire/cote
cliché, mots-clés, mots-clés à exclure. Une fois la recherche lancée, les résultats s’affichent
sous forme de vignettes. En double cliquant sur l’image, on accède à la fiche complète de
l’image. De plus, ce site propose19 un téléchargement en haute définition des images offrant
ainsi aux clients potentiels une livraison rapide.
La recherche sur le logiciel Cortex en revanche diffère. L’Interface de recherche se compose
de deux onglets : Conditions générales et œuvre (cf. Fig.28) et Conditions cliché (cf. Fig.
29). Ils reprennent les champs contenus dans les notices d’œuvres. Il est possible de
combiner les champs des deux onglets pour effectuer sa recherche.
Fig. 28 Fig. 29
L’onglet Conditions générales et œuvres apparaît par défaut à l’ouverture de la page
Recherche image sur Cortex. L’interrogation s’effectue par mots-clés ou en texte libre et il
est possible de combiner les différents champs pour affiner la recherche.
Les documentalistes peuvent également utiliser les opérateurs de recherche booléens (ET,
OU, SAUF), arithmétiques (=, <, >) ou encore la troncature illimitée (*).
La coordination entre Cortex et sa version en ligne E-Cortex accroît la valorisation des
images de l’agence puisque actuellement le catalogue donne accès en ligne à environ sept
cent mille images.
Pour valoriser d’avantage les fonds des collections nationales, l’agence photographique s’est
vue confiée la mise en place du portail de la photographie Arago, site développé à côté d’E-
Cortex mais dédié uniquement aux collections photographiques.
19
Site internet agence photographique de la RMN-GP http://www.photo.rmn.fr
51
3.1.1.2 Arago : portail de la photographie
Dans le cadre des révisions générales des politiques publiques (RGPP) le Ministre de la
Culture Frédéric Mitterrand décide en mars 2010 de créer au sein de son ministère, une
mission photographique dont les objectifs sont la sauvegarde des fonds photographiques et
leur valorisation. Il confie alors à l’Agence Photographique de la Réunion des musées
nationaux la mission de mettre en place un portail dédié à la photographie.
Le nom officiel du site choisi est Arago en hommage à l’astronome et homme politique
François Arago (1786-1853) qui a révélé le procède de Daguerre en 1839 devant l'Académie
des Sciences et des Beaux-arts et en a proposé l'acquisition par l'Etat.
Le site Arago voit officiellement le jour le 27 mars 201220.
Fig. 30 Ecran d’accueil du Site Arago, © RMN-GP 2013
Le portail Arago est composé d’une équipe de quatre documentalistes détachés du service
de documentation de l’agence photographique dont les compétences requises sont
spécifiques. Effectivement cette équipe est constituée d’un historien de la photographie,
d’une documentaliste spécialisée dans la gestion de fonds photographiques (droit d’auteur)
et de deux documentalistes spécialisées en photographies.
Néanmoins l’ensemble des documentalistes a la charge d’intégrer un certain nombre de
fonds, d’élaborer des contenus textuels et aussi de vérifier la technique des supports.
La vocation de ce portail est d’offrir un accès gratuit et libre sous forme d’une galerie virtuelle
de photographies. Il permet de visualiser les fonds photographiques conservés par les
institutions françaises ainsi que les collections du secteur privé.
Dans un premier temps, ce site a été alimenté par les fonds propres de l’agence
essentiellement des collections des musées nationaux. A partir de là ce sont ajoutées des
collections publiques de musées et institutions régionaux tel que le musée Nicéphor Niépce
à Chalon sur Saône.
20
Site internet du portail de la photographie Arago www.photo-arago.fr
52
Dans un premier temps il a fallu référencer et harmoniser les fiches œuvres des
photographies de la base de données Cortex 2 avant d’effectuer la réplication des fonds
photographiques vers la nouvelle version Cortex 4 propre au site Arago.
Présentation du site Arago
Utilisant les systèmes de facettes et de vignettes, le site est constitué de six rubriques :
Auteurs, Thèmes, Techniques, Collections, Galerie, Ressources.
La rubrique Auteurs est classée par ordre alphabétique. Pour chaque artiste une biographie
enrichit la sélection de photographies.
La rubrique Thèmes propose des sélections d’images sur différents thématiques complétées
d’une description.
La rubrique Techniques est un glossaire de la photographie illustré.
La rubrique Collections répertorie la provenance des fonds.
La rubrique Galerie est un mode de navigation qui propose de feuilleter des albums.
La rubrique Ressources donne accès via des liens à des bibliothèques, des expositions
virtuelles, des blogs, des bases de données.
Recherche
Ce site portail propose également les modes de recherche simple et avancée qui permettent
d’interroger en texte libre ou en langage contrôlé avec la saisie semi-automatique. Les
résultats sont affichés sous forme de vignettes et peuvent être affinés par les onglets
Images, Textes et Wikiconos ou par les facettes Auteurs, Techniques, Périodes et
Localisation. La pertinence de la recherche et du mode d’affinage proposé par le site repose
sur la qualité de l’indexation effectuée en amont. En effet, l’indexation qui est effectuée par
les documentalistes sur les images permet ensuite à celles-ci d’être catégorisée sur le site
Arago. Tout comme pour le site de l’agence, Arago donne une visibilité des fonds gérés par
l’agence photographique et contribue à leur valorisation. Mais du fait de sa spécialisation en
photo, Cortex 4 a été développé de manière à enrichir les données par l’affinage des
champs. De plus il exploite une arborescence de thésaurus non utilisée dans Cortex 2.
Ainsi, Cortex 4 offre plus de précision dans la saisie des données par conséquent les
données sur le site Arago sont plus explicites.
De plus, les règles de saisies propres à Cortex ne sont pas toutes imposées à l’équipe du
portail du fait qu’ils disposent de plus de champs pour répartir les informations.
Bien que ces deux outils de diffusion des images le site de l’agence et Arago coexistent avec
une relative homogénéité, certains problèmes sont apparus lors de leur mise en place.
53
3.1.2 Les problèmes d’interférences
La réplication des données d’une version à l’autre a pour conséquence de rendre visible
dans Cortex 4 les modifications faites dans Cortex 2, entraînant parfois des difficultés dans
le traitement des informations et l’indexation des images.
Cortex 4 étant la version postérieure de cortex 2, il diffuse donc le même contenu d’images.
Néanmoins Cortex 4 n’avait pas la faculté de gérer les différents niveaux de diffusion des
images entre Arago et le site commercial de l’agence. Des peintures, des objets etc. se
trouvaient donc affichées sur le portail Arago.
Pour y remédier, des filtres ont été mis en place sur Cortex 4 afin de restreindre la visibilité
au seul fonds photographique. Pour que les documentalistes puissent savoir qu’elles images
sont diffusables à la fois sur E-Cortex et sur Arago, trois niveaux de diffusion ont été créés :
- RMN : niveau par défaut qui autorise uniquement l’affichage sur le site de l’agence
- RMN + portail Arago : autorise l’affichage sur les deux sites
- Portail Arago : autorise uniquement l’affichage sur le portail
Ainsi les photographies de Cortex 2 apparaissent dans Cortex 4 et sont retravaillées par les
documentalistes du portail. Les modifications des notices et l’indexation se rajoute ensuite à
Cortex 2. Les mots-clés sont donc répliqués de Cortex 2 à 4 et inversement.
Effectivement Cortex 2 contrairement à Arago ne possède aucun champ approprié pour la
photographie. Sur le site d’Arago, plusieurs champs ont été créés spécifiquement pour
correspondre aux fonds mis en ligne. Ainsi, l’interface d’administration d’Arago contient des
champs auteur du tirage, date du tirage, statut de l’objet, affichage en négatif etc.
Cet ajout de champ a engendré une seconde problématique. Sont apparus dans la base
Cortex 4 de nouveaux champs qui ne correspondaient pas aux œuvres intégrées par
l’agence photographique. Par exemple le champ auteur du tirage qui apparaît sur Arago
correspond à une branche du thésaurus dans Cortex 2 non utilisée par le site de l’agence.
De plus, la visibilité des mots-clés créés sous Cortex 4 dans Cortex 2 pose une dernière
difficulté. Cortex 4 ne possédant pas son propre thésaurus, les mots-clés créés par l’équipe
d’Arago sont intégrés dans le thésaurus de Cortex 2. Or lorsque les documentalistes du
service de documentation estiment qu’un mot-clé n’a pas d’utilité pour le site de l’agence (en
particulier lorsqu’il concerne seulement des images mises sur le site Arago et non diffusables
par l’agence) ils prennent le parti de supprimer ou de modifier l’indexation faite par l’équipe
d’Arargo. Du fait de ces interférences, il est possible de s’interroger sur la pérennité de cette
cohabitation. En effet, le thésaurus de l’agence n’est pas forcément compatible avec une
base de données qui alimente un portail dédié à la Photographie.
54
3.2 Comparaison de banques d’images concurrentes
Comparativement aux autres banques d’images, celles dédiées à l’image d’art collectent les
informations et les communiquent avec un soin plus marqué pour situer les œuvres dans
leur contexte (auteur, origine géographique, date, période, etc.) et apportent plus de
précisions sur leurs techniques d'exécution.
Le site de l’agence photographique de la RMN-GP est reconnu pour cela comme une des
banques d’images françaises les plus importantes dans le domaine de l’art. Afin de
comprendre pourquoi les utilisateurs se rendent principalement sur le site de l’agence
photographique lorsqu’ils font des recherches, il est intéressant de le comparer avec les sites
d’autres agences concurrentes dans le même domaine d’activité. Nous avons sélectionné à
cette fin l’agence italienne Scala21.
Scala22
L’agence photo Scala ou Scala archives est une agence italienne fondée à Florence en 1953
par John Clark et Mario Ronchetti. Elle gère des archives d'œuvres d'art. Ses fonds
d'ektachromes et de fichiers numériques couvrent toutes les périodes et genres artistiques.
Elles représentent environ neuf mille institutions dont les Musées de Vatican, les Archives
Luce/Cinecittà, les Musées de Dresde, le musée du quai Branly, le musée d'Orsay, le
Louvre, la National Gallery et le Musée des Beaux-Arts de Budapest. Certains musées
américains ont choisi l’agence pour se faire représenter : le Musée d'Art Moderne, New York,
la Galerie D'art de l'Université de Yale, le Musée Metropolitan. Le catalogue de l’agence
contient environ six cent mille images représentant des objets d'art, l'architecture, des
paysages, des monuments, la mode et la photographie, l'histoire, l'anthropologie et le
voyage.
Elle est donc une concurrente directe de l’agence photographique de la RMN-GP. Son but
est essentiellement commercial, il s’agit pour elle de vendre le plus grand nombre d’images
possibles. L’agence photographique a elle, une mission de service public dans le cadre
duquel elle vend des photos. Cette mission comme nous l’avons vu plus haut lui créer des
devoirs.
Cette différence apparaît dès la page d’accueil du site (cf. Fig. 31 et 32).
21
ARNAUD, Nadège. La diffusion des fonds photographiques patrimoniaux et scientifiques : Analyse d’outils et propositions pour la photothèque de l’Observatoire de Paris. Mémoire pour obtenir le titre professionnel « Chef de projet en ingénierie documentaire », INTD, novembre 2009. p.159. (consulté le 14 août 2013). Disponible sur http://memsic.ccsd.cnrs.fr/docs/00/52/38/74/PDF/ARNAUD.pdf 22
Site internet Scala archives http://www.scalarchives.it/web/index.asp
55
Fig. 31 Page d’accueil agence photographique Scala
Fig. 32 Page d’accueil agence photographique RMN-GP
56
L’agence Scala propose dès sa page d’accueil des produits dérivés, trois grands thèmes de
recherche, un défilement des actualités et la possibilité d’interroger le site en trois langues.
Le client peut effectuer sa recherche et s’identifier dès la page d’accueil.
Le site de la RMN renvoie quant à lui vers différentes pages pour toutes ses fonctionnalités.
Le client n’est donc pas immédiatement attiré vers la recherche d’images.
L’autre grande différence apparaît sur les fonctionnalités de recherche. Scala propose une
recherche rapide et une recherche avancée.
La recherche rapide propose d’affiner avec les opérateurs booléens « et » et « ou » ainsi que
le fonds de la Cinecittà.
La recherche avancée quant à elle, permet au client de rechercher ses images par artiste,
genre, lieu, titre, période et style, statut, numéro et thème avec des listes d’autorités par
ordre alphabétique, à l’exception du titre et du numéro qui sont en texte libre.
Fig. 34 Interface de recherche avancée Scala, © Scala, 2013
Fig. 33 Interface de recherche simple Scala © Scala, 2013
L’agence RMN n’a qu’une seule page pour la recherche : une recherche en texte libre, une
recherche avancée avec plusieurs champs et une recherche par mots-clés.
Fig. 35 Interface de
recherche agence
photographique © RMN-
GP, 2013
57
Reprenons l’exemple d’une recherche simple effectuée lors de l’enquête : coucher de soleil.
En version française, la recherche en texte libre sur le site Scala du descripteur coucher de
soleil aboutit à deux cent six résultats pris majoritairement dans le titre.
En recherche avancée, le mot-clé n’est pas proposé dans la liste alphabétique. Le site
n’affiche en effet les descripteurs qu’en anglais même si nous sommes sur la version
française du site. La même recherche avec le descripteur anglais « Sunset » aboutit dès lors
à neuf cent trente huit résultats en texte libre et cent soixante deux en mots-clés saisies dans
le champ Thème de la recherche avancée. L’utilisateur par conséquent doit savoir que
lorsqu’il effectue une recherche sur ce site, il doit interroger la base de données en anglais.
La même recherche sur le site internet de l’agence photographique de la RMN-GP sera
effectuée différemment. En texte libre, le nombre de résultats pour ce mot-clé est de plus de
cinq cent images et exactement de quatre cent soixante dix sept lorsqu’il est tapé dans le
champs mots-clés. Ces deux résultats sont valables aussi bien pour la version française
qu’anglaise du site. La recherche est donc plus simple sur le site de la RMN que sur celui de
Scala.
A l’issu de cette recherche, il est constaté également que l’indexation sur le site Scala est
moins pertinente car elle génère du bruit. Nous pouvons nous appuyer pour étayer ce propos
sur l’image du Tombeau de Lorenzo de Michelangelo qui sort dans les résultats de
recherche alors qu’il ne devrait pas.
Fig. 36 Tombeau de Laurent II de Médicis (1492-1519), duc d'Urbin
© RMN-GP, 2013
58
Par ailleurs les informations sur les notices sont moins précises que celle de l’agence
photographique de la RMN-GP (cf. Fig. 37 et 38).
Fig. 37 Notice Scala Tombo of Lorenzo, © Scala, 2013
Fig. 38 Notice RMN-GP Tombeau de Julien de Médicis, © RMN-GP, 2013
En comparant ces deux notices, il est en effet possible de remarquer que la fiche Scala est
plus sommaire, les informations ne sont pas clairement indiquées. Il n’y a pas de champs
dédiés à la technique, aux dimensions, à la date mais simplement un champ Remarques.
En revanche, bien que le site Scala semble moins précis dans sa diffusion des informations,
celui-ci propose une aide à la recherche plus visible que celle du site de l’agence photo de la
RMN-GP.
59
3.3 Les perspectives d’avenir pour une amélioration de la recherche d’images
Les fonctionnalités du site comme cela a été démontré sont essentiellement adaptées à un
public de professionnels. Or le souhait de l’agence photographique de la RMN-GP est de
pouvoir élargir à tous publics l’accès et la diffusion de ses images. Dans cette optique, un
projet de nouveau site internet est actuellement en cours.
Il s’appuie principalement sur l’actuel site du portail Arago qui en est le prototype.
L’utilisateur trouvera cette fois dès la page d’accueil une barre de recherche simple. Celle-ci
est complétée d’un onglet permettant d’accéder à la fenêtre de recherche avancée : elle
proposera plus de possibilités de recherche qu’actuellement. Il sera également possible de
déterminer le format de l’image et d’exclure les images soumises au droit d’auteurs.
Par ailleurs il affichera une liste déroulante de mots-clés avant que la recherche ne soit
validée par l’usager.
De plus, une fois les résultats de recherche affichés, l’utilisateur pourra les affiner grâce à un
système de facettes par auteur, période, technique, localisation.
Les notices des photographies ressembleront à celles d’Arago avec une possibilité de cliquer
sur tous les mots-clés des différentes branches du thésaurus.
Le souhait de l’agence photographique de la RMN-GP en créant un nouveau site internet est
à terme d’accroître la productivité de l’agence en valorisant davantage ses fonds et de mieux
répondre aux besoins des utilisateurs.
60
CONCLUSION
L’agence photographique a toujours été sensible aux nouvelles technologies mais aussi aux
évolutions liées au métier de la documentation. La mission confiée consistait à harmoniser et
à créer des notices descriptives de photographies d’œuvres d’art de fonds de dessins
d’architecture et de fonds étranger. Confronté à de nouvelles méthodes, il a fallu s’adapter à
une pratique d’indexation spécifique à ce milieu professionnel. Afin d’optimiser le catalogage
et l’indexation, il a été important d’élargir mes connaissances en histoire de l’art en
enrichissant mon vocabulaire de termes spécialisés. Pour l’indexation d’une vue de
cathédrale, il est par exemple nécessaire d’utiliser, en plus des mots-clés habituels comme
architecture, des descripteurs techniques tels que relevé d’architecture.
La particularité d’une banque d’images d’art réside dans le catalogage non seulement de la
photographie en tant qu’objet mais aussi de l’œuvre représentée. C’est pourquoi la notice de
l’agence est divisée en deux parties : l’une consacrée à l’œuvre d’art et l’autre aux clichés.
Toutefois, le travail d’indexation reste le même quelle que soit la base de données
iconographique. L’indexation a pour but de faciliter la recherche en sélectionnant des
descripteurs pertinents contribuant à l’identification du sujet représenté. C’est avant tout le
rôle des langages documentaires et plus particulièrement des vocabulaires contrôlés tels
que les thésaurus ou listes d'autorités qui permettent une normalisation. L’harmonisation des
pratiques d’indexation à l’aide de ces outils contribue à la cohésion des fonds. De même, la
mise en place de ces outils documentaires participe à la valorisation d’un fonds d’images
fixes. Face à une gestion importante d’images, le service de documentation de l’agence
photographique a pris le parti de créer son propre thésaurus. Le service de documentation
de l’agence photographique a pris conscience de ces besoins et de ces évolutions, c’est
pourquoi elle cherche à obtenir une base de données homogène et garantir ainsi des
prestations de recherche de grande qualité.
Ce mémoire aura donc permis de mettre en lumière l’importance d’une adaptation constante
de l’indexation dans le traitement et la valorisation d’un fonds d’images d’art. L’agence
photographique de la RMN-GP face à un environnement concurrentiel de plus en plus incisif
a fait le choix de se démarquer en privilégiant la qualité du contenu des informations des
notices des images.
Mon expérience à l’agence photographique de la RMN-GP a été très enrichissante. Suivre
les activités quotidiennes des documentalistes du service de documentation a été pour moi
l’opportunité d’appréhender les différents aspects de ce métier. La polyvalence de leurs
missions montre à quel point le domaine de la documentation spécialisée dans l’image est
en constante évolution.
61
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Editions du Cercle de la Librairie, 2009. 159 p. « Pratiques éditoriales », ISBN : 978-
2-7654-0956-4
63
TABLE DES ILLUSTRATIONS
Figure 1 Sacre de l'empereur Napoléon et couronnement de l'impératrice Joséphine Figure 2 Portrait d'homme (August Strinberg) Figure 3 Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) Figure 4 Emile Zola (1840-1902), écrivain Figure 5 Statuette féminine en terre cuite polychrome provenant d'Egine Figure 6 Theseion : étude de chapiteau ionique Figure 7 Notice agence photographique Scala Figure 8 Notice agence photographique RMN-GP Figure 9 Fiche œuvre et Fiche cliché Cortex Figure 10 Indexation de cliché 1 et 2 Figure 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 28, 29 Copies écran Cortex Figure 20 Fiche Atlas créée en 1994 Figure 21 et 21 bis Fiche Cortex 2004 Figure 22 Fichier Excel Figure 23 Numéro administratif Cortex Figure 24 Copie écran site du musée de Naples Figure 25 Copie du fichier Excel d’Alinari Figure 26 et 26bis Copie écran Cortex Figure 27 Interface de recherche site E-Cortex Figure 30 Ecran d’accueil du Site Arago Figure 31 Page d’accueil agence photographique Scala Figure 32 Page d’accueil agence photographique RMN-GP
Figure 33 Interface de recherche simple Scala Figure 34 Interface de recherche avancée Scala Figure 35 Interface de recherche agence photographique Figure 36 Tombeau de Laurent II de Médicis (1492-1519) Figure 37 Notice Scala Tombo of Lorenzo Figure 38 Notice RMN-GP Tombeau de Julien de Médicis
64
TABLES DES ANNEXES
ANNEXE A : Fiche projet de stage ............................................................................ 65
ANNEXE B : questionnaire d’enquête ....................................................................... 66
ANNEXE C : Analyse des résultats d’enquête ........................................................... 68
ANNEXE D : Copies écran Cortex ............................................................................. 73
ANNEXE E : Notice Alinari intégration ....................................................................... 74
ANNEXE F : Exemple de notices .............................................................................. 76
ANNEXE G : Guide saisie des notices d’œuvres (aperçu) ........................................ 78
65
ANNEXE A : Fiche projet de stage
ÉTUDIANT Nom, Prénom : PASQUIER Julie Courriel : [email protected]
ORGANISME
NOM : Réunion des Musées Nationaux-Grand Palais Adresse : 254-256, rue de Bercy -75577 PARIS Tél : 01 40 13 45 64 Site web : www.photo.rmn.fr
SERVICE D’ACCUEIL
Agence photographique -Documentation Corinne Moullec, responsable –Catherine Bossis, documentaliste
TUTEUR ENTREPRISE
NOM : Corinne Moullec Fonction : Responsable de la documentation Courriel : [email protected]
PÉRIODE DE STAGE
Du 21 mai au 23 août 2013
MISSION Reprendre l’indexation de photos de dessins d’architecture du musée d’Orsay Organiser et intégrer une nouvelle campagne de PV
INTÉRÊT ET ENJEUX
PROGRAMME
Indexation Préparation de campagne Recherches Enrichissement thésaurus
OUTILS LOGICIELS
Logiciel Cortex
RÉSULTATS ATTENDUS
66
ANNEXE B : Questionnaire d’enquête
Enquête sur les usages et pratiques de recherche
sur le site internet de
l’agence photographique de la RMN-GP
Je vous propose d’effectuer les recherches suivantes :
Images représentant : 1) Un coucher de soleil
2) La ville de Rennes au 19 e siècle
3) Des bijoux datant de la Restauration
Lien du site ci-dessous :
http://www.photo.rmn.fr/cf/htm/Search_New.aspx
Questionnaire Profil clients :
1. Quel est votre profil ?
Particulier
Documentaliste
Salarié d’une entreprise (maison d’édition)
Salarié d’un établissement public (musée, agent de la RMN, …)
Professionnel indépendant (iconographe)
2. A quelle fréquence vous connectez-vous sur le site pour effectuer une recherche?
Plusieurs fois par jour
Plusieurs fois par semaine
Au moins une fois par semaine
Plusieurs fois par mois
Au moins une fois par mois
Rarement/jamais
Usages et pratiques de recherche : 3. Lorsque vous faites une recherche sur le site internet de l’agence, savez-vous qu’elle(s)
image(s) vous souhaitez dès le départ?
4. La recherche vous a-t-elle semblée complexe ? Si oui, pourquoi ?
5. Avez-vous obtenu le résultat escompté ? Si non,
6. Quel élément vous a gêné lors de votre recherche ?
7. Pour la recherche d’images, utilisez-vous la recherche en texte libre ou en avancée (par mots-
clés) ?
8. En texte libre, comment interrogez-vous la base pour votre recherche ? (utilisation
d’expressions, de phrases, …)
Site internet
9. Que pensez-vous de la présentation générale du site, de son ergonomie ?
67
Très agréable
Agréable
Peu agréable
Pas du tout agréable
10. Que diriez-vous de votre connaissance du site et de son interface de recherche ?
Très bonne
Bonne
Pas bonne
Mauvaise
11. Que pensez-vous de l’interface de recherche ?
Très agréable
Agréable
Peu agréable
Pas du tout agréable
Améliorations : 12. Le site notamment pour la recherche d’images, vous semble-t-il adapté à un public non averti
(non professionnel) ?
13. Qu’aimeriez-vous trouver comme information sur l’interface de recherche qui n’y figure pas
actuellement ? (facettes, format, résolution…)
14. Quelles sont vos propositions pour améliorer la recherche sur le site?
15. Sur quels autres sites cherchez-vous des images?
68
ANNEXE C : Analyse des résultats de l’enquête
A) Profil
Fréquentation du site web
La fréquence de connexion des répondants sur le site varient beaucoup en fonction du type
de client. Les personnes qui consultent le plus souvent le site pour effectuer une recherche
d’images sont les documentalistes, iconographes de musées ou de maison d’édition et
commerciales de l’agence photographique de la RMN. Les visites peuvent être d’une à plus
de dix fois par jour.
Les documentalistes de l’agence visitent le site au moins une fois par semaine, souvent pour
des consultations clients (aider à trouver une image) tandis que particulier et iconographe
indépendant ne s’y rendent que rarement.
B) Usages et pratiques de recherche
Recherche d’images
Sur dix personnes interrogées, sept énoncent savoir dès le départ les imagent qu’elles vont
rechercher sur le site. Généralement la recherche se fait sur un thème précis ou une œuvre
en particulier. Seuls les particuliers ne savent pas quelles images ils souhaitent.
Enfin, la recherche d’image des documentalistes de l’agence est l’objet de vérification des
manipulations effectuées sur le thésaurus.
La difficulté de recherche des images
20% des répondants ont estimé que les trois recherches proposées étaient simples à
effectuer.
En revanche pour 80% d’entre eux, tout profil confondu, les recherches se sont avérées
complexes, en particulier la dernière sur les bijoux datant de la restauration, jugée non
intuitive et prenant trop de temps.
Plusieurs facteurs entrent en jeu :
40%
20%
10%
30%
Fréquence de recherche
Plusieurs fois par jour
Plusieurs fois par semaine
Au moins une fois par semaine
Plusieurs fois par mois
69
- La maîtrise des champs : les personnes interrogées, tout profil, confondu déclarent ne
pas savoir exactement quels champs utiliser et comment les utiliser. Le problème est
surtout venu du champ période et mots-clés.
- Les réponses non pertinentes (trop de bruit documentaire)
Parmi les éléments qui ont gêné les utilisateurs lors de la recherche, il est possible de
faire un recensement :
- Le message énonçant que le mot-clé « n’existe pas » après avoir lancé la recherche:
le site devrait indiquer le refus dès le départ pour que la personne modifie
immédiatement sa requête or actuellement elle est obligée d’attendre les résultats et
ensuite d’effectuer ses modifications. Cela génère donc une perte de temps pour
l’utilisateur.
- la présentation complexe du moteur de recherche qui pour certains a trop de champs
en même temps : il ne devrait y n’avoir que la recherche simple puis la recherche
avancée lorsque la recherche simple ne suffit pas.
- le champ période pose problème notamment car il ne prend pas en compte le nom
des périodes comme par exemple la Restauration ou des dates précises. Cela
engendre de devoir formuler les périodes dans le champ mots-clés.
- l’obligation de changer de raisonnement lors de sa recherche à cause des champs
est un souci pour le client
- question de savoir quand utiliser le texte libre ou les mots-clés
Malgré toutes ces remarques, la majorité des répondants (80%) sont satisfaits des résultats
obtenus lors des recherches proposées.
Recherche simple ou avancée
50% des répondants ont déclaré utiliser les deux méthodes de recherche d’images. En
général leur choix dépend du type de recherche à effectuer. Si celle-ci est large, ils optent en
premier lieu pour la recherche en texte libre et si elle est précise, ils choisissent la recherche
avancée.
Il ressort surtout que l’utilisation de la recherche par mots-clés est un complément à la
recherche en texte libre. L’utilisation des mots-clés sert à affiner la recherche simple et
éviter le bruit documentaire
Texte libre 40%
Mots-clés 10%
Les deux 50%
Modes de recherche
Particulier
Documentaliste
agence,
commerciale,
documentaliste
édition
Iconographe,
particulier,
opératrice
numérique et
documentalis
te musée
70
Les personnes qui recherchent en texte libre justifient leur choix du fait que la recherche en
texte libre donne plus de réponses. De plus, certains ne savent à quoi correspond la
recherche par mots-clés. Ils se servent donc pour affiner leur recherche des autres champs
proposés en recherche avancée (période, auteur, fonds, localisation).
La recherche en texte libre
La plupart des répondants tapent des mots-clés dans la recherche simple. Ce sont
principalement les documentalistes et iconographes. L’utilisation d’expressions ou de
phrases est parfois utilisée.
L’utilisation des guillemets ou de parenthèses est généralement exclue. En revanche
l’utilisation de la forme plurielle n’est valable que pour une seule documentaliste.
C) Site internet
Satisfaction : site et de l’interface de recherche
Plus de la moitié des répondants en particulier des professionnels extérieurs à l’agence,
jugent la présentation du site internet et son ergonomie agréable. Le taux restant considère
l’interface comme « vieillotte », « trop sombre et illisible » et « manquant de fonctionnalités »
comme une barre de recherche, la traduction anglaise, un carrousel de photos.
80% des personnes interrogées trouvent l’interface de recherche agréable car simple
d’utilisation et claire.
1
6
3
0 0
2
4
6
8
Très agréable Agréable Peu agréable Pas du tout agréable
Site internet
Site internet
80%
20%
Interface de recherche
Très agréable Agréable Peu agréable Pas du tout agréable
71
Sur la totalité des répondants, sept estiment leur connaissance du site et de son interface de
recherche comme bonne. Ce sont en majorité les personnes travaillant au sein de l’agence
et les clients réguliers. Les trois personnes restantes correspondent aux particuliers et à une
documentaliste de l’agence qui ne se rendent que rarement sur le site d’où leur
méconnaissance.
D) Améliorations
Adaptation du site à un public non professionnel
Les personnes ayant répondu que le site n’était pas adapté à un public non professionnel qui
sont en majorité des salariés de l’agence, invoque la raison de la méconnaissance de la
recherche par mots-clés et de la spécialisation du site, trop complexe pour effectuer des
commandes.
Propositions d’améliorations et remarques
Plusieurs remarques et propositions ont été formulées par les personnes interrogées.
Propositions :
- ajouter un champ lieux, format (vertical, horizontal), collection, résolution, un ou
plusieurs personnages, cadre
- indiquer la liste des périodes dans le champ période
- proposer des thèmes, une aide à la recherche, des photos, des notes
d’applications, des définitions des mots dans leur contexte
70%
10%
20%
Connaissances
Très bonne Bonne Pas bonne Mauvaise
60%
40%
Site professionnel
Non
Oui
72
- donner des exemples de recherche
- affiner les champs
Problèmes des utilisateurs :
- au premier abord, les utilisateurs ne savent pas qu’ils peuvent faire une recherche
cumulée (simple et avancée)
- dans champ mots-clés, ils ne savent pas qu’ils peuvent avoir un menu déroulant,
ou encore utiliser les mots-clés à exclure
- Soucis pour trouver une œuvre avec le numéro d’inventaire
Autres sites de recherche d’image
Parmi les sites que les personnes interrogées consultent régulièrement, se trouve en tête
Google images. Ce sont surtout les non professionnels qui l’utilisent.
Les professionnels de la documentation et de l’image consultent plutôt des sites spécialisés
d’établissements publics tel que la Bibliothèque Nationale de France (BNF), le Fonds
Régional d’Art Contemporain (FRAC), le Petit palais, musée Rodin, Incipio du muséum
d’histoire naturelle, Institut National d’Histoire de l’Art (INHA), Metropolitan Museum of Art ou
encore le British Museum.
Ils consultent également des sites d’agence ou d’archives plus ou moins spécialisées : BPK,
Alinari, Bridgeman, Art ressource, AKG-images La Collection, The Picture Desk, Roger-
Viollet, Getty images, Corbis, Gamma, Magnum, PhoCEM, Navigart, Photo 12, Joconde.
73
ANNEXE D : Copies d’écran Cortex
fig. 1 fig. 2 fig. 3
fig. 4 fig. 5
74
ANNEXE E : Notice Alinari intégration
Notice avant
Notice après
75
Indexation avant
Indexation après
76
ANNEXE F : Exemple de notices
Notice d’image d’œuvre provenant des fonds Alinari Numéro d'oeuvre
: RMN531663
Collection : Antiquités de l'Europe occidentale
Inventaire : CSE-S-002206-9511
Titre : Vénus de Savignano
Description : Environ 20000-18000 av J.-C. Découverte en 1925 près du village de Savignano sul
Panaro par le sculpteur Giuseppe Graziosi.
Période : solutréen (période)
Lieu de découverte
: Modène (origine)
Technique : poli stéatite
Dimensions (m)
: 0,225 (H), 0,05 (L), 0,065 (P)
Localisation : Italie, Rome, musée national préhistorique ethnologique Luigi Pigorini
Mots-clés : Vénus (préhistorique), femme, losange, art préhistorique
Source : ALINARI Diffusion uniquement sur le territoire français. Nous contacter au préalable pour les éditions commerciales, la publicité et la communication. (C) Archives Alinari, Florence, Dist. RMN-Grand Palais
Acquisition : Don de Giuseppe Graziosi
Cote Cliché : 12-521513
Format : NU
Date de prise de vue
: 31 Décembre 1996
Photographe : © Serge Domingie
Notice d’image d’œuvre provenant du fonds Alphonse Gosset
Auteur : Gosset Alphonse (1835-1914)
Période : 19e siècle période contemporaine de 1789 à 1914
Date : Mars 1884
Technique : aquarelle crayon (dessin)
encre noire gouache
Numéro d'oeuvre
: RMN194606
Collection : Architecture
Inventaire : ARO1985-50
Titre : Projet d'église : coupe longitudinale
Description : Fonds Alphonse Gosset
77
lavis
plume (dessin) rehauts d'or
Dimensions (m)
: 0,814 (H), 0,962 (L)
Localisation : Paris, musée d'Orsay
Mots-clés : dessin d'architecture, coupe longitudinale, église
Source : RMN (Musée d'Orsay)
(C) RMN-Grand Palais (musée d'Orsay)
Acquisition : Acquisition des Musées nationaux, 1985. Dépôt au Musée d'orsay, 1985
Cote Cliché : 86-000336
Format : EE
Photographe : © Gérard Blot
Cote Cliché : 90-000144
Format : EE
Photographe : © Christian Jean
Cote Cliché : 10-549138
Format : NU
Date de prise de vue
: 16 Décembre 2010
Photographe : © Hervé Lewandowski
78
Annexe G : Guide de saisie des notices d’œuvres (aperçu)
Guide de saisie © RMN-GP/ Service de documentation
79
TABLE DES MATIERES
SOMMAIRE ................................................................................................................ 1
INTRODUCTION ........................................................................................................ 2
I – L’INDEXATION : UN ROLE PRIMORDIAL DANS LA VALORISATION DE L’IMAGE ............... 3
1.1 L’indexation de l’image d’art..................................................................................... 3
1.1.1 Spécificités de l’image fixe d’art ........................................................................ 3 1.1.1.1 L’image fixe .............................................................................................................................. 3 1.1.1.2 L’image d’art ............................................................................................................................. 6
1.1.2 Objectifs et impact de l’indexation d’image fixe ................................................. 6
1.1.2.1 Analyse de l’image ................................................................................................................... 6 1.1.2.2 Définition de l’indexation ........................................................................................................... 7 1.1.2.3 Caractéristique de l’indexation .................................................................................................. 8
1.1.3 Les problèmes liés à l’indexation de l’image ...................................................10
1.1.3.1 L’indexeur ............................................................................................................................... 10 1.1.3.2 Le problème du langage ......................................................................................................... 10 1.1.3.3 Une indexation d’image d’art trop spécialisée ........................................................................ 12 1.1.3.4 Les conséquences d’une mauvaise indexation ...................................................................... 12
1.2 Etude de contexte : l’agence photographique de la RMN-GP .................................14
1.2.1 Une vocation commerciale, scientifique et tout public ......................................14 1.2.2 Une double indexation : indexation scientifique et tout public ...........................16
1.3 Le thésaurus : outil d’indexation ..............................................................................19
1.3.1 Les langages contrôlés ....................................................................................19
1.3.2 Le thésaurus de l’agence .................................................................................21
1.3.2.1 Structuration .......................................................................................................................... 21 1.3.2.2 Problématique du thésaurus ................................................................................................... 24
1.3.3 La cohérence des langages documentaires : une dynamique entre outil et pratique .....................................................................................................................26
II – UNE EVOLUTION CONSTANTE DE L’INDEXATION D’IMAGE D’ART .............................. 28
2.1 Analyse des pratiques de recherche clients ...........................................................28
2.1.1 Enquête de besoins et satisfaction ...................................................................28 2.1.1.1 Objectif de l’enquête ............................................................................................................... 28 2.1.1.2 Elaboration du questionnaire .................................................................................................. 29 2.1.1.3 Personnes interrogées............................................................................................................ 29 2.1.1.4 Conditions de réalisation de l’enquête .................................................................................... 30
2.1.2 Bilan et propositions .........................................................................................30
2.1.2.1 Pratiques de recherche d’image ............................................................................................. 30 2.1.2.2 Synthèse ................................................................................................................................. 31
2.2 Une mise à jour régulière de l’indexation : la collection de dessins d’architecture du musée d’Orsay .............................................................................................................34
2.2.1 Présentation du fonds Alphonse Gosset et Louis Boitte ...................................34
80
2.2.2 Mise à jour des notices œuvres .......................................................................35 2.2.2.1 Intérêt d’une modification ........................................................................................................ 35 2.2.2.2 Méthode de correction et de ré-indexation ............................................................................. 36
2.3 L’intégration d’un fonds étranger .............................................................................43
2.3.1 Présentation du fonds Alinari ...........................................................................43
2.3.2 Intégration d’images dans la base de données ................................................44
2.3.2.1 Intérêt de l’intégration d’un fonds étranger ............................................................................. 44 2.3.2.2 Méthode d’intégration ............................................................................................................. 44
III – LE DEVELOPPEMENT DU NUMERIQUE COMME OUTIL DE VALORISATION DE L’IMAGE ET
DES PRATIQUES D’INDEXATION.................................................................................. 49
3.1 Cortex, E-Cortex et Arago .......................................................................................49
3.1.1 Une indexation valorisée sur internet ...............................................................49 3.1.1.1 Cortex et E-Cortex : un nouveau système informatique ......................................................... 49 3.1.1.2 Arago : portail de la photographie ........................................................................................... 51
3.1.2 Les problèmes d’interférences .........................................................................53
3.2 Comparaison de banques d’images concurrentes ..................................................54
3.3 Les perspectives d’avenir pour une amélioration de la recherche d’images ...........59
CONCLUSION ......................................................................................................... 60
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES .................................................................... 61
RÉFÉRENCES WEBOGRAPHIQUES ..................................................................... 62
BIBLIOGRAPHIE ..................................................................................................... 62
TABLE DES ILLUSTRATIONS ................................................................................ 63
TABLE DES ANNEXES ........................................................................................... 64
ANNEXE A : Fiche projet de stage ...............................................................................65 ANNEXE B : Questionnaire d’enquête ..........................................................................66 ANNEXE C : Analyse des résultats de l’enquête ..........................................................68 ANNEXE D : Copies d’écran Cortex .............................................................................73 ANNEXE E : Notice Alinari intégration ..........................................................................74 ANNEXE F : Exemple de notices ..................................................................................76 Annexe G : Guide de saisie des notices d’œuvres (aperçu) ..........................................78
TABLE DES MATIERES .......................................................................................... 79
PASQUIER, Julie. L’adaptation constante de l’indexation de l’image à l’ère du
numérique : le cas de l’agence photographique de la RMN-GP. Mémoire
professionnel. Bordeaux : Université Bordeaux III - IUT Michel de Montaigne. 201 3.
80 p.
Résumé Ce mémoire explique le rôle de l’indexation et l’importance de sa constante évolution
pour la valorisation d’un fonds iconographique dans une agence photographique.
Il rend compte de la dynamique qu’elle entretient avec l’outil thésaurus, des
problèmes liés à une mauvaise indexation et de son interaction avec le numérique.
Mots-clés Agence photographique / Image d’art / Indexation / Adaptation / Valorisation Abstract This university work explains the role of indexing and the importance of its changing
in development of picture library. It reports the dynamic that it maintains with the
thesaurus tool, problems related to a wrong indexing and the interaction with the
digital technology.
Key Word Photographic agency/ Art picture / Indexing / Adaptation / Valorisation