Une tempête était prévue pour la fin de soirée. Monsieur Lovince, lui, était très inquiet pour son restaurant…

Autrefois, dans le bourg de Schœlcher qu’on appelait Case-Navire, lieu de mouillage célèbre pour tous les bateaux, il y avait un restaurant.Ce restaurant appartenait à un certain Monsieur Lovince ; c’était un homme d’un certain âge, très agréable, et surtout apprécié de tous.Son restaurant se situait en face de la plage du Bourg, ce qui lui donnait une magnifique vue sur toute la baie. Chaque matin, il assistait à l’arrivée des marins-pêcheurs qui sortaient leurs canots de l’eau, montrant leurs belles prises. Le restaurant avait un tel succès, qu’après la vente du poisson, tout le monde s’y retrouvait pour boire un verre ; l’ambiance y était conviviale. Les gens y racontaient leurs histoires ordinaires, comme les plus extraordinaires. Justement, ce jour-là, un évènement particulier préoccupait certains d’entre eux.

Pour protéger ses biens, il sécurisa son restaurant en mettant des sacs de sable, en bouchant les endroits à risque avec du bois, en surélevant les meubles et en rentrant les objets situés à l’extérieur.

L’heure fatidique était arrivée, elle était là, la tempête que tout le monde redoutait. La pluie tombait à torrent et inondait les maisons de Case-Navire. La houle se réveillait et la mer déchaînée faisait tanguer les bateaux laissés par les pêcheurs. Le vent dévastateur détruisait tout sur son passage.

Cynthia

Soudain, un craquement retentit et un énorme cocotier s’effondra sur le restaurant. Un gros trou apparut sur le toit et la pluie ravagea l’intérieur de celui-ci. Cette tragédie anéantit Mr Lovince.

Après la tempête, M. Lovince alla voir son restaurant et à la vue de celui-ci, il fut pris d’une grande peine. Tout était détrempé, les chaises étaient cassées, les tables abimées, les bouteilles et les verres brisés… Croyant que c’était la fin de son établissement, il retourna chez lui en larmes.Mais les pêcheurs et les habitants de Case-Navire qui aimaient beaucoup le restaurateur firent les réparations sans le lui dire. Grands, petits, vieux, jeunes, tous se mirent à l’ouvrage.

Une fois le restaurant rénové, ils allèrent chercher M. Lovince pour lui montrer le travail accompli. Il fut si joyeux qu’il invita tous les habitants du quartier à une grande fête pour les remercier. Cette soirée fut une réussite, tout le monde chantait, dansait et se régalait des plats préparés à base de poisson, manioc, colombo, bananes jaunes, tous plus délicieux les uns que les autres sans oublier le ti punch.M. Lovince regardait ses invités les yeux remplis de reconnaissance. La tempête était presque déjà oubliée.

Jessica