Après un hiver qui n’en finissait pas et un printemps maussade, j’espère que vous avez pu profiter de vos congés payés et qu’à défaut d’être partis, vous avez rechargé les batteries sous un soleil omniprésent durant tout l’été.

Le soleil, lui, ne fait pas de différence et réchauffe tout le monde aussi bien les tou-ristes, que les 21 millions de français qui n’ont pas pu partir cette année, manque de pouvoir d’achat oblige.

Avec plus de 21 000 manifestants dans les villes d’Aquitaine, les salariés ont donné le ton, pour une première mobilisation soute-nue par 61 % des français, ainsi qu’une inquiétude forte de 81 % de salariés pour leur retraite, malgré un matraquage mensonger en faveur du texte, par la presse et le gouvernement.

Tout l’enjeu est là, comment amener les débats d’idées à partir de nos propositions, démontrer que d’autres alternatives existent et sortir des mélodies patro-nales « il faut travailler plus longtemps, car nous vivons plus longtemps ». Fort de constater que nous ne partageons pas les mêmes goûts mu-sicaux.

Pour le capital, la crise est finie, l’envolée du CAC 40 en est la démonstration puisqu’il re-trouve son niveau record de 2007.

Et on voudrait nous faire croire qu’il n’y a pas d’argent.

Il est bien évident que la bataille des retraites ne se mènera pas sans y intégrer la bataille des salaires, de l’emploi, de la protection sociale. Nous avons largement de quoi engager le bras de fer avec le gouvernement et le patronat, il nous suffit d’échanger, de partager, de lutter, de résister. Je finirais par un extrait du livre « Résister, de Mauthausen à mai 68  » de Georges Séguy  : «  le verbe résister, qui s’est bien illustré dans le passé, notamment pendant la guerre, semble avoir de beaux jours devant lui. Sachons le conjuguer à tous les temps. »

Conjuguons-le du 7 au 11 octobre lors de la semaine d’action in-terprofessionnelle.

Une rentrée sociale dans le tempo de la mobilisation

par Valérie Paulet

[1]Septembre 2013 - Aquitaine informations

Editorial ................................p1

La proximité........................p2

10ème Congrès de l’ UCR .....p3

Saisonniers ......................p4-5

1913-2013, 100 ans ..........p6

Publicité : Macif .................p7

Artiste du mois ..................p8

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Comité Régional CGT Aquitaine - Bourse du Travail 44 cours artistide Briand - CS 61653 - 33075 BORDEAUX Cedex - www.cgt-aquitaine.fr Responsable de la publication : Alain DelmasMensuel . Commission paritaire n° 1112s 06264Imprimerie Graphic Sud à Boé (47)

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n°6 Septembre 2013

[Manifestation du

10 septembre à Bordeaux]

30 SEPT - 2 OCTOBREStage Assesseurs TASS

3 OCTOBRERéunion du CSIR

9, 10 & 11 OCTOBRECongrès de l’UD Gironde

18 OCTOBREJournée d’Etude BPI

25 OCTOBRERéunion du Comité régional

Depuis des mois pour ne pas dire des années, la coordina-

tion syndicale départementale des services publics du 64 fonc-tionne à partir d’un plan de travail discuté au cours de réunions.Dans un premier temps, nous avons fait une cartographie de notre département, pour situer nos forces, et réfléchir à un plan d’action.

Nous avons établi que dans notre département environ 75 collec-tivités locales avaient plus de 25 fonctionnaires territoriaux. De là, nous nous sommes fixés l’objectif de porter toutes les informations à ces salariés. Bon an, mal an, nous considérons qu’une grande majo-rité de ces collectivités sont cou-vertes. Cette démarche de proxi-mité, de contacts réguliers, nous permet d’être perçus comme le syndicat présent dans les collecti-vités et à l’écoute des salariés, un lien de confiance est établi.Nous sommes à un an d’élections importantes, donc il nous a fallu affiner notre plan et nous pensons

LA PROXIMITÉ...UN ÉLÉMENT DÉTERMINANT DANS NOTRE DEMARCHE SYNDICALE !

qu’un effort particulier doit être fait en direction des communes de plus de 50 agents.Un exemple qui montre que notre démarche est la bonne. En plein cœur du pays basque, lieu pas très favorable à notre syndica-lisme jusqu’à présent, les salariés de SAINT PEE SUR NIVELLE nous ont interpellé sur des sujets divers, nous nous sommes déplacés, et avons organisé plusieurs réunions, suite à celles-ci, ils ont exposé leurs revendications, à savoir :

[Le manque de recon-naissance] par rapport au travail fourni,

[Des conditions de travail qui se dégradent], entrainant un taux d’absentéisme important dû à la fatigue, des accidents de service (certains agents travaillant plus de 7 jours consécutifs sans repos hebdomadaires), une nou-velle organisation du travail avec de la transparence dans celle-ci. Avec leur accord, nous avons déposé une lettre revendicative à l’employeur.Dans un premier temps, celui-ci a fait la sourde oreille car pendant des années les salariés ont tout ac-cepté. Sauf que là, nous pensons avoir donné confiance aux agents et déterminés par leurs légitimes revendications, ils ont réagi dans un premier temps en nous accom-pagnant massivement en déléga-tion à une rencontre (14 agents présents/19), comme celle-ci n’a

pas été satisfaisante, nous avons déposé un préavis de grève. Quelle victoire pour des salariés qui n’ont jamais réagi !Au bout du compte, en plein mois de juillet toutes leurs revendica-tions étaient satisfaites.Cette action connaît encore au-jourd’hui des suites, car 13 salariés ont adhéré à la CGT, nous avons créé un syndicat de zone puisque sur la ville de ST PEE/NIVELLE, il y a deux collectivités importantes. Cette action a montré qu’il était possible d’agir et de gagner !Le mardi 3 septembre nous avons donc créé un nouveau syndicat avec 25 syndiqués !Nous avons des contacts dans d’autres collectivités que nous espérons transformer en adhé-sions et création de syndicats pour atteindre un objectif de 950 syndi-qués en 2013.Sans s’enflammer, nous pensons pouvoir y arriver !En résumé, nous dirons que si nous allons à la rencontre des sala-riés régulièrement, nous pouvons faire bouger des lignes, même là où cela parait compliqué !

Denis Odile Dartigouyete Diratchette

Vie syndicale

[2] Septembre 2013 - Aquitaine informations

[5]Septembre 2013 - Aquitaine informations

A cette occasion, le défi à relever c’est de faire « VIVRE ET AMPLIFIER LA DYNAMIQUE COLLECTIVE » du syndicalisme retraité !

C’est l’objet des SEPT FORUMS organisés par l’UCR CGT dans sept grandes villes, sur des thèmes dif-férents :

Z Place et rôle des retraités dans la CGT (Bordeaux)

Z Revendications (Lyon)

Z Vie Nouvelle (Nancy)

Z Structure et organisation (Marseille)

Z Europe / International (Paris)

Z Le mouvement associatif (Rennes)

Z LSR (Lille)

Au FORUM interrégional des syn-diqués retraités CGT le 23 octobre 2013. Lieu : AEROCAMPUS Aqui-taine à Latresne (33).

Participants : USR, FD et UFR des Régions Aquitaine, Limousin Midi-Pyrénées, Poitou-Charentes, avec les UD et les comités régionaux.

Deux éléments incontournables :

[ La retraite, nous voulons la vivre dignement et ce ne sont pas les dernières mesures MEDEF / HOLLANDE qui vont nous y aider… ]

[ Un fait : les retraités sont de plus en plus nombreux. Cela impose à notre syndica-lisme une analyse nouvelle de la place du syndicalisme retraité : le débat a été abor-dé au précédent Congrès de La Rochelle, comme au 50ème Congrès de la CGT à Tou-louse.;]

D’autant que les retraités peuvent apparaitre comme une cible facile pour le Medef, comme pour les gouvernements libéraux qui se sont succédés. Retraités, certes mais pas en RETRAIT des revendi-

cations et de la vie citoyenne, du rapport de force, de l’initiative et de l’action.

Ce Forum du 23 octobre à l’Aéro-campus de Latresne tombe bien : nos rendez-vous de luttes à la Foire de Bordeaux, à la CARSAT, dans les élections T.P.E, sur l’amiante et la perte d’autonomie et les Coderpa ont montré l’essentiel :

Nos organisations CGT de retrai-tés, les retraité(e)s CGT doivent prendre toute leur place pour s’or-ganiser de manière plus efficace sur leurs revendications, mieux coopérer entre professions et ter-ritoires, entre actifs et retraités, par exemple « place et rôle des retraités » dans la CGT, c’est donc le thème de ce Forum.

A cette occasion, ne manquons pas ce rendez vous : « la CGT, j’y suis, j’y reste parce que j’y suis bien ! »

Régis SAPHORES

Inscription obligatoire auprès de la Région, l’USR CGT 33. Indiquez votre participation au repas (10 €).

10ème Congrès de l’Union confédérale des retraités...DU 24 AU 28 MARS 2014 À ST ETIENNE

Le 4 juillet 2013 la caravane confédérale des saisonniers s’est arrêtée à Lacanau pour la troisième année consécutive.

Comme chaque année, le but est d’informer les salariés saisonniers de leurs droits et de leur présenter la CGT, afin qu’ils nous rejoignent et qu’avec eux nous obtenions des avancées sociales.

Les difficuLtés principaLes des saisonniers restent :

[Le logement] qui, souvent, n’est pas mis à leur disposition par l’employeur ou alors à des tarifs inaccessibles et dans des condi-tions inacceptables (500 € pour dormir dans un couloir).

[ L a ; ré m u n é rat i o n ] dans laquelle des heures supplé-mentaires ne sont pas payées ou déclarées.

[Les conditions de travail]où les horaires décalés, de nuit, les heures supplémentaires, sont le quotidien de ces salariés et sont la conséquence d’une grande fa-tigue après plusieurs semaines de travail saisonnier.

Si quelques employeurs se montraient hostiles à notre venue et semaient la peur sur leurs employés, la grande majorité d’entre eux, les saisonniers et les

Saisonniers...INITIATIVE A LACANAU LE 4 JUILLET DERNIER

vacanciers étaient très souriants, avenants et demandeurs

d’informations.

Ces salariés ne sont pas à part des autres travailleurs et il nous faut aujourd’hui continuer à débattre avec eux, les syndiquer et surtout les organiser afin qu’ils soient aussi de toutes les grèves et

manifestations avec nous pour gagner un autre modèle social.

En pleine bataille des idées sur notre protection sociale et son financement qui ne passera que par l’augmentation des salaires, l’égalité salariale entre les femmes et les hommes et l’emploi ; de part leur précarité, les saisonniers sont les premiers concernés par cette

lutte.

Pour gagner un départ à la retraite à 60 ans, à taux plein pour tous, il ne nous faut donc oublier personne et mobiliser les saisonniers, les privés d’emploi, les retraités, les salariés de TPE, PME ou grandes entreprises.

Le nombre et la diversité feront notre force et nous mèneront à la victoire !

Jérémie Ringot

Revendicatif

[4] Septembre 2013 - Aquitaine informations

Saisonniers :l’été se termine mais la lutte n’a pas de saison !

[5]

Cette année encore la caravane des saisonniers s’est déplacée pour aller à la rencontre des sala-riés saisonniers dans les Landes.

Trois dates :

Z Le 10 juillet à Mimizan (caravane confédéral)

Z Le 22 juillet à Capbreton (caravane UD)

Z Le 23 juillet à biscarrosse (caravane UD)

Dans les Landes, ces initiatives ont été bien accueillies de la part des salariés, des vacanciers et même par certains employeurs.

Les unions locales ont participé à chacune des journées en collant des tracts, en distribuant en amont des initiatives ainsi qu’aux prises de contact avec les collectivités locales pour demander des emplacements nous permettant d’être le plus visible possible.

La distribution de plusieurs centaines de tracts et de livrets des saisonniers en direction des salariés et des vacanciers, dans les rues, commerces et marchés pour informer et sensibiliser ces travailleurs saisonniers sur leurs droits, nous a permis de prendre

quelques rendez-vous et de faire 2 adhésions dont une par retour du bulletin d’adhésion.

La mobilisation d’un grand nombre de camarades a fait de ces journées un moment de partage et de convivialité  : chaque union locale avait organisé un repas pour la pause de midi. L’utilisation par l’UD des Landes du camion région CGT a apporté une très bonne visibilité auprès des vacanciers ainsi qu’une sonorisation très intéressante. La convivialité était au rendez-vous  !!! Merci à tous ceux qui se sont investis pendant ces trois journées.

Merci également aux 2 camarades

Saisonniers...COMPTE RENDU SUR LA CARAVANE SAISONNIERS DANS LES LANDES

du collectif confédéral pour leur implication lors de leur passage chez nous.

[Rendez-vous l’année prochaine !!!]

Frédéric Muriel Boudigues Badorc

Septembre 2013 - Aquitaine informations

1895, Création de la CGT au congrès constitutif de Limoges où sont réunis 28 fédérations d’ouvriers, 18 Bourses du travail et 126 chambres syndicales.

26 octobre 1913, Création de l’Union Départementale CGT de Lot-et-Garonne.

24 octobre 2013, l’Union Départementale CGT de Lot-et-Garonne fête ses cents ans. Le collectif de travail du Centenaire de l’UD, sous l’animation de Pierre ROBIN a concocté une semaine festive autour du centenaire.

Cent ans, c’est une période importante dans la vie d’une organisation, de la CGT et qui doit être célébrée comme elle le mérite.

Les festivités débuteront à Nérac (village natal de Victor

1913 ... 2013, 100 ans !L’UNION DEPARTEMENTALE CGT DE LOT-ET-GARONNE EST EN FÊTE

GRIFFUELHES qui fut Secrétaire Général de la CGT de 1901 à 1909) le lundi 21 octobre par une conférence sur le syndicalisme CGT en Lot-et-Garonne. Le mardi 22, une pièce de théâtre sur Marmande. Le mercredi 23, une conférence sur la protection sociale à Villeneuve et se clôturera par le comité général le jeudi 24 octobre à Boé, suivi du vernissage de l’exposition avec la participation de Thierry LEPAON à cette journée et à notre soirée fraternelle.

Le programme est ambitieux et là, toute la CGT du Lot-et-Garonne doit se mobiliser pour répondre à ces rendez-vous et pour faire venir à ces trois premiers jours d’initia-tives le plus grand nombre de syn-diqués et de salariés. Le dernier jour est réservé aux adhérents.

Plus que de célébrer les 100 ans de la CGT en Lot-et-Garonne, c’est montrer que la CGT sait se mettre en ordre de bataille, et va ampli-fier la mobilisation pour faire la démonstration que nous ne lâ-cherons rien devant les réformes scélérates du gouvernement orchestrées par le MEDEF qui lui, est entendu par nos dirigeants politiques.

Plus que de célébrer nos 100 ans, c’est l’occasion aussi de se retrouver pour échanger, débattre lors du comité général.

Revendicatif

[6] Septembre 2013 - Aquitaine informations

Plus que de célébrer nos 100 ans, c’est l’occasion de se retrouver tous ensemble lors de la soirée fraternelle. Ces moments sont rares et nous devons les apprécier.

Plus que de célébrer nos 100 ans, c’est rendre hommage à celles et ceux qui ont construit la CGT, parfois dans des périodes difficiles, toujours avec forces et convictions et toujours pour faire avancer la CGT et les revendications des salariés.

Réservez vos dates dans vos agendas et retrouvons-nous tous ensemble.

Laurent JACQUELIN

[7]Septembre 2013 - Aquitaine informations

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Comités d’entreprise

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Je suis venu une première fois à Uzeste par hasard, en suivant un copain en vacances qui écoutait du free-jazz. J’y ai aperçu un côté musical un peu fou fou, et une am-biance festival bon enfant et en-gagée. J’y suis retourné une autre année, accompagnant les jeunes de la CGT, et j’y ai fait un peu d’ac-cueil. J’y ai aussi découvert le tra-vail de Marcel Trillat, qui présentait ses films sur le monde ouvrier : 300 jours de Colère, Femmes Précaires et Les Prolos. Plus tard, j’ai réalisé un portrait de ce journaliste et réa-lisateur  : Le temps du JT - Marcel Trillat. Ce documentaire, diffusé à Uzeste en 2010, m’a permis de redécouvrir l’équipe CGT du festi-val. C’est alors, sur une idée d’Alain Delmas, qu’est né un autre film  : La CGT et Uzeste (dont la première version a été diffusée en 2012). En faisant ce film, j’ai été touché par

les militants et bénévoles que j’ai interviewés, notamment leurs souvenirs de leur première venue à Uzeste, parfois choqués par la musique, l’improvisation, ou juste déconcertés par l’ambiance  : « La première fois, à minuit, je suis parti  » disait l’un d’eux, pourtant revenu, depuis, chaque année... Ces interviews m’ont rappelé mes préjugés et mon comportement comme simple «  consomma-teur  », habitué à des formes de spectacles conventionnelles, « qui marchent ».

À Uzeste, il y a des musiciens qui clament : « Libérez les Artistes ! ». Moi j’ai déjà envie de me libérer comme spectateur... J’ai envie de dire  : N’est-ce pas nous le spectacle  ? Plutôt que d’être des consommateurs, n’est-ce pas nous que cela transforme, émeut, dé-tend, fait réagir, penser ? Et c’est

ce qui me motive au-jourd’hui à continuer de faire des films. Si possible me transfor-mer, et faire ressentir cette transformation. À chaque fois que je viens à Uzeste, je prends du recul, je pense à la part créative que je réus-sis ou non à donner à mon travail. Mais mon métier de réalisateur au quotidien est déjà bien malmené par les

cadres de production et de diffu-sion, et peut perdre son sens, de-

YVES GAONAC’H...

[8]Septembre 2013 - Aquitaine informations

vant les contraintes économiques. Ce que j’essaye déjà de faire, c’est de respecter les personnes que je filme, leur parole, leur image, et respecter les personnes à qui je m’adresse, de ne pas les considé-rer comme de simples consomma-teurs.

* Le temps du JT – MARCEL TRILLAT, Le Film A Retordre, 2010, 70’http://www.le-temps-du-jt-marcel-trillat.fr

La lutte victorieuse des fondeuses et fondeur du Poitou. Une reprise indus-trielle réussie grâce à l’expertise et la force collective des ouvriers.Documentaire bientot diffusé sur France 2.

* TÊTE HAUTE, Rouge Productions, 2013, 58’