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Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées Volume 16 numéro 2 juin 2008 Membres de l’AQDR A.Q.D.R. 1620 Ave de la Salle bureau 10 Montréal H1V 2J8 PP 400522945 www.aqdr.org Courriel: [email protected] SOIS VIEUX ET TAIS-TOI Les abus à l’égard des aînés, une expérience d’intervention Où se situe le sort des aînés dans les priorités du Québec? LES RAPPORTS ENTRE LES GÉNÉRATIONS ET LE DROIT: Une question d’âge PEUT-ON ENTRETENIR DES RÊVES EN VIEILLISSANT ? ABUS ENVERS LES AINÉS PROBLÉMATIQUE COMPLEXE LES FEMMES VIVENT PLUS LONGTEMPS QUE LES HOMMES. POURQUOI?

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Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées

Volume 16 numéro 2 juin 2008 Membres de l’AQDR

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www.aqdr.org Courriel: [email protected]

SOIS VIEUX ET TAIS-TOI

Les abus à l’égard des aînés, une expérience

d’intervention

Où se situe le sort des aînés dans les

priorités du Québec?

LES RAPPORTS ENTRE LES GÉNÉRATIONS ET LE DROIT:

Une question d’âge

PEUT-ON

ENTRETENIR DES

RÊVES EN

VIEILLISSANT ?

ABUS ENVERS LES AINÉS

PROBLÉMATIQUE COMPLEXE

LES FEMMES VIVENT PLUS LONGTEMPS QUE LES HOMMES.

POURQUOI?

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« Le suprême degré de la sagesse est d’avoir des rêves

suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue pendant qu’on les poursuit »

Cette citation de William Faulkner m’invite à la réflexion. Quels sont mes rêves? Quels sont les rêves des personnes avancées en âge, malades ou démunies? Peut-on avoir des rêves « réalistes » quand ce qui s’en vient semble la fin de cette réalité? Je trouve une réponse toute simple, reposante et pleine d’espoir dans les propos de Raimon Panikkar* : « En chacun de nous se joue le destin de l’humanité. Nous sommes entrés dans LA crise. Tout nous y conduit : le pillage et la destruction de la planète, le double fait que l’espace vital a cessé d’être sacré et risque ainsi de n’être plus la demeure de l’homme, et que le psychisme de l’espèce humaine ne va bientôt plus supporter le rythme effréné de notre train de vie. Nous pressentons que notre civilisation risque d’être sans avenir. Ce qu’il faut c’est une transformation. Et la transformation est une affaire spirituelle. – De nos jours, on craint le fanatisme religieux. – Pourquoi tellement de gens ne croient-ils pas au concept d’un monde intérieur spirituel? Parce qu’ils ne croient pas en eux-mêmes. Si l’on découvre la divinité en soi-même, on découvre la transcendance qui nous habite et nous dépasse. Il nous faut nous transformer nous-mêmes pour transformer le monde. Tout est relié. On ne peut pas séparer la mystique de la raison, c’est-à-dire la connaissance de

l’amour. L’essentiel est de s’ouvrir à notre silence intérieur et à autrui. Retrouve-toi toi-même. » Il invite les jeunes à ne pas « se soumettre à la technique et à une société qui veut nous forcer à consommer : l’essentiel est ailleurs. Retrouve-toi toi-même » Voilà des propos qui, tout en confirmant nos craintes - ce qui nous rassure sur notre lucidité - sont remplis d’espoir, nous redonnant du pouvoir et nous invitant à poursuivre des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue pendant qu’on les poursuit. Extrait de propos recueillis par Marc de Smedt dans Nouvelles Clés, printemps 2008. * Raimon Panikkar, penseur français de 90 ans, titulaire de trois doctorats, ayant enseigné dans de grandes universités sur trois continents et auteur d’une cinquantaine d’ouvrages. Par Colette St-Onge, AQDR Montmagny-L’Islet

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Éditeur : L’AQDR nationale Tirage: 27,000 exemplaires Rédacteur en chef: Jean-Guy Racine

Correction: Jean Sirois Conception: Jean-Guy Racine Abonnement: Membres de l’AQDR La Force de l’âge est publiée quatre fois par année. La reproduction partielle ou totale des textes est permises à la condition d’en mentionner la source. La forme masculine est utilisée pour alléger le texte.

Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque du Canada ISSN-0833-871X, 2ième trimestre 2008 Volume 16 numéro 2 mars 2008

La force de l’âge est une publication de l’Association québécoise

de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées

PEUT-ON ENTRETENIR DES RÊVES EN VIEILLISSANT?

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Abus envers les aînés : problématique complexe… Nous vous l’avons annoncé dans le dernier numéro de cette revue : l’AQDR et le RQCAA ont uni leurs forces pour réaliser conjointement un projet majeur en partenariat avec le ministère de la Famille et des Aînés. Le contrat a été signé le 21 janvier 2008 et il est d’environ 400 000$. Je coordonne un Comité qui conduira les travaux au cours des trois prochaines années. Ce Comité a d’ailleurs déjà commencé ses activités. Que voulons-nous faire? Nous voulons tout à la fois rejoindre les principaux intervenants et la population des aînés et aborder avec eux les trois axes principaux de notre projet : le dépistage, la prévention et l’intervention. Sur chacun de ces sujets, nous tenterons d’apporter des éléments de réponse à un certain nombre de questions telles que :

• Dans les 17 régions administratives du Québec, où en sommes-nous à cet égard?

• Quel travail s’y fait-il? • Quelles sont les meilleures pratiques,

celles qui donnent les meilleurs résultats?

• Comment ces meilleures pratiques

sont-elles diffusées? • Parvenons-nous à re jo indre

efficacement les personnes aînées qui subissent des abus?

• Pouvons-nous faire mieux et

comment? Pour y répondre, nous ferons d’abord le tour sur ce qui s’est écrit sur le sujet. Nous rencontrerons ensuite au cours des prochains mois les

principales organisations de chacune des 17 régions administratives du Québec. Celles-ci comptent des organismes gouvernementaux comme des CLSC, différents intervenants, le milieu universitaire, etc. Dans le cas des principaux intervenants, nous pensons notamment aux milieux communautaires, aux bénévoles, aux professionnels tels que les travailleurs sociaux, les avocats ou encore aux policiers. Au terme de cet exercice, nous traiterons les données obtenues pour en tirer une trousse bilingue qui contiendra les meilleures pratiques sur le dépistage, la prévention et l’intervention dans les cas d’abus auprès des personnes aînées. Nous regrouperons un noyau d’environ 25 formateurs chevronnés qui seront spécifiquement formés à l’utilisation de cette trousse et qui, par la suite, formeront à leur tour environ 2000 intervenants répartis dans les 17 régions administratives du Québec. En même temps, un plan de communication fera connaître à la population en général et aux personnes aînées en particulier l’existence des ressources à leur disposition. Nous tenterons ainsi de faire comprendre à tous l’importance de ne pas supporter les abus et de toujours les dénoncer… Nous continuerons de vous informer sur le déroulement du projet. D’autres articles de cette revue vous aideront à mieux comprendre ce que les abus signifient pour ceux et celles qui les vivent au quotidien. Bonne lecture!

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Claude Major

"Le sage peut découvrir le monde sans franchir sa porte. Il voit sans regarder,

accomplit sans agir."

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Les recherches le démontrent, il est sain de manger un œuf par jour.

De plus en plus présent au cœur de nos préoccupations, le cholestérol fait beaucoup

jaser. Qu’est-ce qui est bon et qu’est-ce qui ne l’est pas pour la santé de notre cœur et notre santé en général? Il y a effectivement là matière à réflexion! Pendant longtemps, les personnes soucieuses de leur taux de cholestérol, en particulier les 50 ans et plus, se sont abstenues de consommer certains aliments que l’on disait mauvais pour le cholestérol. Les œufs en sont un bon exemple. Or, voilà que de nouvelles études prouvent le contraire : « Un œuf par jour ne mène pas à la maladie cardiaque. Les œufs ne contiennent pas de gras trans et sont une bonne source de protéines. Ils font partie d’un régime équilibré», affirme le Dr Constance, cardiologue à l’hôpital Maisonneuve Rosemont. En effet, les propos du Dr Constance sont basés sur des études sérieuses, dont une étude menée en 2007 et qui révèle que la consommation de six œufs ou plus par semaine – environ un œuf par jour en moyenne – n’entraîne aucune modification significative du taux de cholestérol sanguin total. Alors, pourquoi cette confusion sur les œufs et le cholestérol? Selon le Dr Constance, le mythe provient, en partie, du lien établi il y a 10 à 15 ans entre le cholestérol et le risque de maladies cardiovasculaires. Il y avait alors une méconnaissance des différentes classes d’acides gras, saturés, trans et le cholestérol lui-même. Désormais, on sait qu’il existe différents types de gras et deux types de cholestérol : le cholestérol sanguin et le cholestérol alimentaire. Les recherches indiquent que c’est l’excès de

gras saturés et de gras trans contenus dans les aliments, tels que les pâtisseries, les garnitures fouettées et les aliments préemballés, et non le cholestérol alimentaire, celui qui se retrouve dans les aliments d’origine animale, comme la viande, la volaille, les œufs, les fruits de mer et les produits laitiers, qui influence le plus les concentrations de « mauvais » cholestérol (LDL) sanguin responsables d’une augmentation du risque de maladie cardiaque. Comme l’explique Dr Constance : « Dans notre corps, le foie est capable de s’adapter à beaucoup de cholestérol provenant de notre alimentation. Ce qui n’est pas le cas pour les gras saturés ou les gras trans qui s’accumulent automatiquement, car le corps ne sait pas comment les gérer ». Tout compte fait, ne contenant que cinq grammes de gras, 70 calories et aucun gras trans et offrant 14 éléments nutritifs essentiels, les œufs font partie d’une alimentation saine. Qui plus est, les œufs fournissent une source de protéines et d’acides gras oméga-3 sans même gonfler… la facture d’épicerie. Les acides gras oméga-3 ont montré qu’ils aidaient à prendre en charge les maladies du cœur. L’office de la commercialisation des œufs (OCCO) offre de l’information et des recettes au moyen de son site Internet que voici : www.lesoeufs.ca .

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Le mythe entourant le cholestérol et les œufs désembrouillé

"Tant que tu ne peux pardonner à autrui d'être différent de toi,

tu es encore bien loin du chemin de la sagesse."

"Ne regrettons pas le passé,

ne nous préoccupons pas de l'avenir: le sage vit dans le présent."

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La Commission du droit du Canada publie, à l’occasion, des documents de discussion à l’intention des citoyens. Celui qui porte sur l’âge analyse différentes situations de la vie courante. D’entrée de jeu, on souligne que c’est souvent l’âge qui confère un avantage, le droit de vote ou le droit à une pension. On s’appuie aussi sur l’âge pour imposer des restrictions aux gens, par exemple, les classements des films ou la retraite obligatoire. La plupart des lois fondées sur l’âge visent les enfants, les jeunes ou les aînés :

♦ Dans certaines provinces, vous ne pouvez déposer de plaintes relatives aux droits de la personne tant que vous n’avez pas atteint l’âge de 18 ou 19 ans.

♦ Dans certaines provinces,

les jeunes qui ont moins de 18 ans peuvent recevoir un salaire minimum inférieur à celui des adultes.

♦ Les aînés sont souvent forcés de prendre

leur retraite à 65 ans même s’ils ne peuvent s’offrir ce luxe.

♦ Il est possible que certains adultes voient

leur état de santé considéré comme une manifestation de leur vieillissement plutôt que consécutif à une maladie sérieuse.

Certaines de ces lois et de ces politiques

se fondent sur des stéréotypes. Le droit s’appuie souvent sur l’âge plutôt que sur les aptitudes, le manque de maturité, la vulnérabilité ou la maladie. Ainsi, les lois qui exigent que les conducteurs qui ont atteint l’âge de 80 ans passent un examen médical n’ont rien à voir

avec l’âge, mais avec la santé nécessaire pour conduire. Il arrive souvent que les enfants ne puissent participer aux affaires juridiques parce que le droit postule qu’ils sont incapables de les comprendre. Mais tout ça, est-ce vrai pour tous les enfants, tous les jeunes, tous les aînés? Les lois et les politiques traitent souvent toutes les personnes de ces groupes d’âge de la même manière et ne reconnaissent pas les différences qui existent entre elles. Elles postulent que les gens suivent le même cheminement normal dans leur vie : vie de famille, travail, retraite. Mais on oublie que certains jeunes vivent seuls dès l’âge de 16 ans. Les femmes et les immigrants âgés n’ont peut-être pas travaillé un nombre suffisant d’années pour prendre leur retraite à 65 ans.

Ces lois et ces politiques peuvent influer sur les rapports entre les générations. Par exemple, les gouvernements tiennent compte du revenu des parents pour décider du montant d’un prêt étudiant. Le recours aux catégories selon l’âge accentue les différences. Les aînés et les enfants sont considérés comme des personnes à charge, car ils ne

font pas partie de la main-d’œuvre rémunéré, même s’ils contribuent à la société et à la collectivité de plusieurs autres façons. Il est habituellement facile de déterminer l’âge. Mais toutes les lois fondées sur l’âge sont-elles équitables? Les besoins financiers ou les aptitudes seraient-ils le meilleur critère dans certain cas? Notre activité à l’école, au travail ou en congé devrait-elle revêtir plus d’importance? Comment pouvons-nous éviter les postulats et les stéréotypes de manière à ce que les enfants, les jeunes et les aînés soient traités avec dignité et respect en tant que membres à part entière et égaux de la société? Le site Web de la Commission du droit est : www.cdc.gc.ca

Marthe Asselin Vaillancourt, C.Q.

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LES RAPPORTS ENTRE LES GÉNÉRATIONS ET LE DROIT :

Une question d’âge

Les lois et les politiques traitent souvent toutes les personnes de ces groupes d’âge de la même manière et ne

reconnaissent pas les différences qui existent

entre elles.

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À chacun son pain Et le choisir?…..un vrai casse-tête!

Parmi la multitude de pains, comment choisir celui qui nous convient ? Il faut tout d’abord observer et comprendre le grain. Quel qu’il soit, le grain entier conserve une structure assez similaire malgré les diverses variétés existantes.

Le son : Enveloppe du grain renfermant des concentrations importantes d’éléments nutritifs comme les fibres, les vitamines B, les minéraux, et les protéines. L’endosperme : Source d’amidon, de protéines et de petites quantités de vitamines B. Le germe : Le germe est extrêmement riche en éléments nutritifs. C’est la réserve d’éléments nutritifs clés tels les minéraux, les vitamines B, la vitamine E, et les phytonutriments.

Le raffinage : À l’origine, tous les grains sont entiers. Le raffinage les transforme en farine. Certaines farines conservent leurs nutriments et ont une valeur nutritive supérieure. Prenons l’exemple du grain de blé :

1re étape : le son et le germe sont enlevés du grain; 2e étape : l’endosperme est moulu et raffiné pour devenir de la farine.

Cette farine porte le nom de «farine tout usage, farine de blé, farine blanche ou non blanchie». L’ajout de thiamine, riboflavine, niacine, acide folique et fer permet l’appellation de «farine enrichie». Et lorsque le son est rajouté, on obtient la «farine de blé entier». Cette farine est d’un cran supérieure à la première du fait que le « son » amène des substances bénéfiques pour la santé telles les fibres. Certaines meuneries ont choisi tout simplement de prendre le grain tout entier et de le moudre tel quel. Connue sous l’appellation « farine moulue sur pierre ou farine intégrale», cette farine contient tous les éléments nutritifs que procure le grain. C’est le meilleur choix… Choisir son pain Consultez la liste des ingrédients. Au tableau de la valeur nutritive,

♦ repérez la quantité (pour 1 ou 2 tranches), ♦ choisissez un pain qui fournit au moins 2 grammes de fibres par tranche, ♦ préférez les pains faibles en sucre.

Pour les personnes qui n'aiment pas le pain de blé entier, il faut choisir du pain de blé entier au lait ou des pains contenant du « son d’avoine ». De couleur dorée, l’avoine amène une saveur douce et légèrement sucrée. Plusieurs pains commerciaux de marques connues sont des pains de très bonne qualité et ils sont faits à partir de farine intégrale. Les textures sont agréables et nous y retrouvons les caractéristiques recherchées. Plusieurs boulangeries artisanales offrent maintenant de grandes variétés de pains et de nouvelles saveurs que vous gagnerez à essayer! Pensez à un pain « chocolat noir et canneberges » pour le déjeuner ou un pain « tomates séchées, gruyère et olives noires » pour accompagner vos salades… Le pain de grains entiers demeure un aliment excellent pour la santé! Dégustez-le avec noblesse !

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VOTRE SANTÉ Sophie Venne Nutritionniste diététiste membre de l’PDQ

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La Société Parkinson du Québec est vouée au mieux-être des personnes confrontées à cette maladie en leur offrant soutien et information et en défendant leurs intérêts et leurs droits. Notre travail consiste à soutenir les personnes atteintes de la maladie de Parkinson ainsi que leurs familles afin qu’elles mènent une existence active et féconde et à investir dans la recherche afin de découvrir des traitements plus efficaces. Notre succès est attribuable aux efforts soutenus de centaines de bénévoles dévoués qui travaillent en collaboration avec une équipe de professionnels chevronnés. Il existe neuf conseils régionaux au Québec dont le rôle est d’offrir de l’aide et du soutien aux personnes aux prises avec cette maladie ainsi qu’à leurs proches. Les conseils régionaux dispensent des conférences auprès des personnes atteintes et des professionnels de la santé et ils offrent des groupes de soutien et des classes d’exercices. Si vous avez besoin d’aide, n’hésitez pas à les contacter. Voici les régions desservies : Abitibi-Témiscamingue: [email protected] (819) 797-4236 Bas-Saint-Laurent : [email protected] (418) 775-2678 Estrie : [email protected] (819) 821-2219 Lanaudière : [email protected] (450) 654-4698 Mauricie/Centre-du-Québec : [email protected] (819) 693-1287 Grand-Montréal (Montréal, Laval et Montérégie) : [email protected] (514) 868-0597 Outaouais : [email protected] (819) 643-1162 Québec : [email protected] (418) 527-0075 Saguenay/Lac Saint-Jean/Côte Nord : [email protected] (418) 545-8143

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La Société Parkinson au Québec

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Les médias rapportent quasi quotidiennement des situations de violence. De vieilles personnes sont dépouillées de leurs biens par leurs proches, d’autres subissent des sévices, certaines sont négligées etc. La conclusion est vite tirée : jamais le monde n’a été aussi violent . Pas sûr! L’Histoire nous apprend que depuis Cro-magnon, les humains se battent, tuent leurs congénères ou les font souffrir de mille et une manières; ils ont laissé des traces de leurs attaques, de leurs armes et de leurs victimes. En se penchant sur les pratiques de nos ancêtres, même ceux pas très lointains, on voit à quel point le désir de faire mal est fort et s’exerce de façon continue à travers les âges . Parfois, ce sont les us et coutumes d’un peuple qui sont d’une violence inacceptable aux yeux des habitants nord-américains que nous sommes. D’autres fois, l’exercice du pouvoir ou l’expansion territoriale justifient les exactions. Souvent, c’est dans l’intimité et les lieux privés que les bourreaux font des victimes. La gamelle Ici, à une certaine époque, on expliquait à travers une histoire plus réelle que fictive, qu’il ne fallait pas mettre le vieux dans le coin et lui servir la soupe dans une gamelle, sur une table à part, du seul fait qu’il avait de la difficulté à avaler ou renversait le potage. Par contre il était normal que les vieux « se donnent » à leurs enfants ce qui représentait parfois l’esclavage pour le reste de leurs jours. En effet, cette pratique consistant à donner tous ses biens à l’un de ses enfants en échange de l’hébergement et de l’entretien, était

entérinée par la loi même s’il était de notoriété publique que cela engendrait fréquemment des situations d’abus de toutes sortes. De vieilles personnes ont longtemps pleuré cette décision souvent prise à la suite de harcèlement intense. Ailleurs, certaines façons de faire avec les personnes âgées apparaissent incroyables. Par exemple, on dit souvent que dans certaines sociétés les vieux sont mieux traités que ceux d’ici parce qu’ils restent dans leur famille jusqu’à la mort. Est-ce l’idéal? Faut voir! Par exemple, dans certains pays les membres de la famille attachent bien solidement le vieillard à une chaise percée (pour laisser passer les excréments) et le transportent partout, aux champs ou dans la boîte du camion. La personne suit au gré des déplacements. Si l’âgé est trop lourd à transporter ou invalide, alors on l’immobilise au lit et tout le monde part travailler. Chez-nous, cela s’appellerait de la maltraitance. Culture de la violence La violence est de toutes les civilisations, de toutes les cultures et de toutes les religions. Ainsi, les rites de passage, présents dans toutes les collectivités, sont souvent d’une grande violence. Par exemple, laisser un garçon seul, la nuit, dans la jungle, pour éprouver sa capacité de devenir un homme est une dure épreuve psychologique. Et que dire des douleurs engendrées par les scarifications et amputations en tous genres ou des gavages d’alcool? Aucune société n’y échappe. Se rappelle-t-on que chez-nous des générations de catholiques, ont reçu de l’évêque un soufflet sur la joue ? Combien d’enfants ont ressenti ce geste comme une offense? Ici comme ailleurs, la violence fait partie intégrante de la culture sans être, pour autant, acceptable. Il est faux de croire que le fait d’y être habitué rend les gestes violents plus tolérables. Us et coutumes De sa naissance à sa mort, l’humain est confronté à la violence de manière passive ou active. Le problème est de savoir ce qui en est et ce qui paraît en être. Pendant des siècles, les bébés ont été emmaillotés solidement pour favoriser la croissance harmonieuse du corps et il n’était pas question de défaire le maillot

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Sois vieux

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pour changer bébé. Il y a aussi eu l’époque où les bébés étaient suspendus au clou, pendant que les parents travaillaient aux champs, pour éviter que les petits ne soit mangés par les prédateurs. Plus près de nous, les bébés Esquimaux étaient emmaillotés et fixés solidement au support de bois dans le dos de la mère sans pouvoir bouger pendant de longues heures. Vues du XXIe siècle, ces habitudes étaient des atteintes à l’intégrité physique des enfants. Autres temps, autres moeurs La violence suit l’évolution des peuples; les drones ont remplacé les catapultes et la culotte d’incontinence, la chaise à trou. Cela signifie-t-il que notre temps soit plus violent que les précédents? Il serait hasardeux de l’affirmer. Toute l’Histoire de l’humanité est jalonnée de faits prouvant hors de tout doute qu’elle a toujours existée et - j’oserais dire - pire encore hier qu’aujourd’hui . Seules les méthodes, la fréquence et les cibles ont changé. Maintenant, la vie est plus importante qu’elle ne l’a jamais été. Partout en Occident, les enfants sont devenus des perles à placer dans des écrins pour les protéger de tout. Les lois encadrent les actes de violence et les policiers interviennent tant en prévention qu’en répression. Alors, où est le problème? A mon avis, dans la nature profonde de l’homme guidé par la haine, l’appât du gain et l’exercice du pouvoir. Aujourd’hui, on ne massacre pas le grand-père pour une clôture mal installée ou un acre de terre à bois mais on le harcèle pour toucher ses REER ou sa pension d’invalidité avant qu’il n’ait le temps de les dépenser. On punit la dame de 85 ans qui crie trop en la laissant dans sa chambre 24 heures sur 24 parce qu’elle n’est pas « fine » ou on lui demande 10$ pour un bain supplémentaire. Ou encore, on prend une « cut » sur la revente de certains produits essentiels. Voilà les nouvelles manières d’exercer de la violence ou d’abuser des vieilles gens. Quoi penser de toutes ces subtiles façons de vendre à cette « nouvelle clientèle » tous les biens et services

imaginables en les harcelant au téléphone ou à leur domicile? Quand on parle du « pouvoir gris » on parle de consommateurs âgés à qui il faut vendre tout et rien. C’est le raffinement des approches qui change, pas le fait qu’il s’agit d’abus et de violence. Les auteurs de ces actes sont des êtres violents même s’ils se cachent en complet-veston derrière une marque de commerce socialement acceptable. Quoi faire? Les nouveaux aspects de la violence ne sont pas à négliger et tout doit être mis en œuvre pour les contrer. Cependant, il serait naïf de croire qu’on peut les éliminer car ce serait affirmer que les humains ont

changé du tout au tout lors du passage au nouveau siècle. Or, tel n’est pas le cas. La dislocation des liens et du tissu social rend difficile l’observation des actes d’abus ou de violence dans tous les milieux et particulièrement dans les villes. La vigilance est un vain mot lorsqu’elle n’est pas de proximité. Or, des exemples sont en train de naître et il faut les observer de près. Par t i cu l i è rement ceux des organismes communautaires ou de

simples citoyens, comme à Côte-St-Luc, sont à regarder attentivement. Peut-être donneront-ils des pistes intéressantes? Dans les milieux fermés tels les maisons de retraite ou les CHSLD la proximité existe mais il faut interroger sérieusement la volonté de fixer à zéro la tolérance aux abus et actes de violence. Le désir d’avoir un bon nom - et éventuellement de la clientèle - incitent peut-être les gestionnaires et les propriétaires au camouflage d’actes répréhensibles et ce, tant dans le réseau public que privé. En tout cas, le scepticisme est permis. La violence est là pour rester. Alors, vaut mieux la connaître dans tous ses modes d’expression afin d’en limiter les dégâts. Nicole Trudel

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et tais-toi !

De sa naissance à sa mort,

l’humain est confronté à la

violence

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Y a-t-il un leader dans la salle? clame l’acteur de sa

voix de stentor.

Qu’il se lève! répondent les chœurs, et le peuple l’acclamera, l’aimera et marchera derrière lui.

Non, cet appel n’est pas lancé par un comédien de théâtre de la Grèce antique mais résonne plutôt d’un lieu près de chez vous, au 21e siècle.

Des grands Le Québec a connu deux grands leaders : Pierre-Elliott Trudeau et René Lévesque. Qu’on ait été d’accord ou non avec leur vision ou leurs politiques, on convient qu’ils ont marqué les cœurs et les esprits et laissé, chacun à sa façon, une trace indélébile dans l’Histoire récente du Québec . Trudeau est le père de la Charte des droits et libertés, de l’image pacifiste du pays incarnée par les bérêts verts, de la reconnaissance de la Chine. Lévesque, lui, a nationalisé les compagnies d’électricité, épuré les mœurs électorales et créé la Société de l’assurance-automobile. L’un et l’autre ont plongé dans le monde moderne et fait avancer à grands pas une société qui n’attendait que ça. Ces éclaireurs arrivaient après une longue période de grande noirceur.

Stars ou leaders? Que possédaient donc Lévesque et Trudeau pour que l’Histoire en fasse des leaders modèles? D’abord, ils avaient une vision puis, secret de la réussite, la capacité de la faire partager par la majorité de leurs concitoyens. Cette vision, fruit d’une connaissance profonde du milieu, de ses composantes, de son passé, de ses limites et potentialités réelles ou imaginées, est l’assise d’un leadership assumé. A cela il faut ajouter les nécessaires qualités de meneur de troupes, de vendeur d’idées et de projets, une bonne perception des comportements collectifs et une capacité d’analyse exceptionnelle. Au départ, le leader n’est pas une star. Il n’est pas nécessairement beau ou belle. Trudeau et Lévesque n ‘étaient pas des Adonis. Ils n’avaient ni la taille, ni la voix, ni la carnation des vedettes. Pourtant, ils ont été adulés des foules et portés au faîte de la gloire. Chacun avait ses défenseurs et détracteurs prêts à les suivre ou à les combattre . Ils étaient des idoles du monde politique duquel ils ont largement débordé. Leur charisme permettait à chacun de défendre des politiques d’avant-garde dans un ordre qui convenait à leurs électeurs et avec leur appui inconditionnel. D’instinct, ils savaient toucher les cordes sensibles des gens et leur faire voir que leur rêve pouvaient devenir réalité. Depuis leur départ,

personne n’a pu -ou n’a su – combler le vide. Que manque-t-il? En plus du charisme essentiel à la réussite, un leader doir avoir d’autres qualités qui en font un meneur de peuple reconnu et suivi. Si l’on regarde attentivement tant les personnalités que les parcours suivis par Lévesque et Trudeau, on constate qu’ils étaient l’un et l’autre constants, crédibles, fiables et équitables. Ils annonçaient ce qu’ils étaient et étaient ce qu’ils annonçaient. Il n’y avait pas de doute possible sur leurs intentions. Jamais ils n ‘ont renié leurs croyances profondes. Même leurs adversaires ne pouvaient les accuser de détournement d’objectfs. Leur vision était claire et quiconque la partageait les suivait. C’est ce qui en a fait de grands leaders. Et maintenant………. Trudeau et Lévesque ne se sont jamais satisfaits de gérer l’État ; ils voulaient l’un et l’autre changer et faire avancer la société. Ils s’étaient donné la mission de réaliser des projets collectifs et misaient sur l’avenir pour voir grandir ces pays en lesquels ils croyaient. Malheureusement, les gestionnaires ont remplacé les leaders dans les plus hautes fonctions des gouvernements. Les élus gèrent les affaires de l’Etat. Que ça. Conséquemment, les citoyens attendent un sauveur, une personne qui arrivera avec un projet de société emballant et en qui ils mettront toute leur confiance. Les grands leaders ne sont pas des êtres du commun. Ils se distinguent de leurs contemporains, souvent dès le jeune âge. Ils sortent de la foule. Il suffit de penser aux Desmond Tutu, Gandhi, de Gaulle et autres grands de ce monde pour vite constater que ces personnes étaient des êtres d’exception. Il est faux de croire que le leadership n’est que le résultat de l’apprentissage . Il y a, chez un leader, quelque chose qui relève de l’envoûtement produit du seul fait de sa présence. C’est ça l’inexplicable et la principale raison qui nous fait dire que le leadership ne s’apprend pas. La technique joue peu dans ce phénomène. Les Trudeau et Lévesque n’ont pas appris à être des leaders, ils l’étaient. Actuellement, notre société cherche cet être charismatique, intelligent, cultivé, capable à la fois de faire une analyse juste de notre société et nous mobiliser autour d’un projet. Et qui, de plus, ne fuit pas à la première critique ou évaluation défavorable. En attendant, la cote des élus baisse progressivement et l’apathie s’installe. Il semble que le temps soit suspendu, en attente de l’arrivée de cet homme ou cette femme apte à porter le flambeau et à nous faire vivre des moments exaltants.

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Nicole Trudel

Y A-T-IL UN LEADER DANS LA SALLE ?

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Quand la question est soulevée en présence de femmes et d'hommes âgés, on connaît les farces habituelles qui fusent. «C'est parce que nous les traitons bien!», disent les hommes. «C'est parce que nous menons une meilleure vie!», rétorquent les femmes. Finalement, on ne reprend jamais son sérieux parce que, la véritable raison, c'est simple, on ne la connaît pas. N'empêche qu'une Québécoise née aujourd'hui peut espérer vivre jusqu'à 83 ans, alors qu'un homme nous quittera vers l'âge de 77 ans en moyenne. Les femmes âgées de 65 ans et plus ont une chance sur deux de vivre au-delà de 85 ans. L'Institut interuniversitaire de gériatrie de Montréal cherche depuis longtemps à percevoir le secret de la longévité des femmes. La Dr Cara Tannenbaum qui mène cette recherche émet quelques hypothèses reliées à la biologie. Le chromosome Y donne plus de testostérone aux hommes et on sait que qu'elle provoque l'hypertension et le mauvais cholestérol. Chez les femmes, l'œstrogène est au contraire protecteur. C'est pourquoi les hommes souffrent plus fréquemment de maladies cardiovasculaires. Mais cette situation n'explique pas tout. La médecine ignore toujours les raisons de ce décalage. L'obésité abdominale des hommes est beaucoup plus dangereuse que l'obésité des femmes au niveau des hanches, ce qui fait que les hommes peuvent être victimes de crises cardiaques vers 50 ou 60 ans, alors que chez les femmes, c'est entre 65 et 75 ans. La chercheure n'est pas tendre à l'endroit des hommes lorsque vient le temps de parler de santé. «Les femmes, dit-elle, prennent leur santé plus en main que les hommes qui ont tendance à nier leurs problèmes de santé par orgueil. Cela s'explique, croit-elle, par le fait que les femmes doivent, dès l'adolescence, consulter un

gynécologue». Elle affirme que les femmes se nourrissent mieux et sont très disciplinées dans leur prise de calcium et de vitamines. Si les femmes vivent plus longtemps que les hommes, cela ne signifie pas pour autant que leur qualité de vie est meilleure. Selon la Dr Tannenbaum, elles peuvent souffrir de diverses incapacités qui meublent leur quotidien: arthrite, incontinence urinaire, séquelles d'une fracture de la hanche, etc. Chez les femmes aussi l'orgueil joue son rôle. Ainsi, quand elles font de l’incontinence urinaire, elles peuvent être portées à s'isoler et à déprimer. La chercheuse incite alors les femmes à s'ouvrir à leur médecin sur ces questions et elle lance un appel pressant à la prévention. Elle a constaté que les femmes autant que les hommes tardent à consulter sur certains problèmes de santé, comme leur incontinence urinaire. Ils peuvent attendre jusqu'à 4 à 12 ans après l'apparition du problème avant de voir leur médecin. C’est une honte mal placée. Il ne faut plus souffrir en silence. Il vaut mieux privilégier l’idée de bien vieillir et faire la promotion de la santé. Maurice Boucher

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LES FEMMES VIVENT PLUS LONGTEMPS QUE LES HOMMES. POURQUOI?

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Un testament… c’est si simple et tellement important ! Avez-vous fait votre testament ? Non ? Vous vous dites que la préparation d’un testament est complexe. Qu’il faut voir un notaire ou un avocat. Vous hésitez dans le choix de deux témoins. Vous pouvez difficilement vous déplacer. Vous appréhendez les coûts. Pourtant, préparer un testament est si simple. Bien qu’il soit apparemment plus officiel de faire préparer son testament par un professionnel, tel un notaire, qui lui donne immédiatement son caractère authentique, ou un avocat, qui peut préparer un testament dit « devant témoin », il existe une autre forme de testament. Vous pouvez le faire chez vous, tranquille. Il suffit d’une simple feuille de papier sur laquelle vous inscrivez vous-même vos dernières volontés. Ce testament, écrit par vous à la main et signé par vous, s’appelle le testament olographe. Les règles de forme du testament olographe sont très simples : 1. le testateur doit écrire lui-même ses dernières volontés; 2. le testateur doit signer; Il n’y a aucune autre formalité. Vous pouvez choisir les mots que vous voulez. Il n’y a aucune formule particulière à utiliser. Vous pouvez y mettre toutes les indications que vous voulez. Vous pouvez, entre autres, désigner qui sera responsable de votre succession. Vous pouvez décider du soin qui devra être apporté à votre cérémonie funéraire. Vous pouvez, bien sûr, identifier vos héritiers et prévoir la manière dont vous désirez que vos biens soient partagés. Lorsque vous rédigez votre testament, vous êtes totalement libre de prévoir ce que vous voulez. Il

n’y a aucune limite que celles du bon sens et des bonnes mœurs. De plus, comme vous rédigez vous-même votre testament olographe chez vous, ou dans n’importe quel endroit que vous aurez choisi pour ses caractéristiques favorisant votre tranquillité d’esprit, vous pouvez prendre tout le temps nécessaire. Vous pouvez écrire, raturer et recommencer. Vous pouvez changer d’idée. À l’occasion, vous avez le droit d’en discuter avec quelqu’un en qui vous avez confiance. Une fois terminé, vous en faites une rédaction finale, vous indiquez la date et vous y apposez votre signature. La présence de votre signature est très importante. Un document non signé est une nullité et ne peut pas être reconnu comme étant un testament. Votre signature est avant tout le signe de l’expression de votre volonté, la manifestation de votre consentement, votre approbation. C’est un élément essentiel.

Vous aurez compris que les deux formalités, (1) l’avoir écrit soit-même à la main et (2) l’avoir signé, ont été établies de manière à ce qu’il n’y ait aucun doute quant à l’identité de l’auteur du testament et quant à son intention arrêtée de tester. Une fois votre testament en main, vous le rangez dans un endroit sûr, où il pourra être retrouvé par vos héritiers le jour de votre décès. Vous pouvez également, si tel est votre désir, indiquer à vos héritiers que vous avez un testament à la maison, ou ailleurs, dans un coffret de sureté à votre banque par exemple. Encore, vous pouvez confier votre testament à une personne de confiance dans une enveloppe cachetée. Voilà, vous avez un testament !

Martin Brisson, avocat De Chantal, D’Amour, Fortier

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Si vieillir constitue un drame pour certains, d’autres accueilleront ce stade de la vie comme un passage obligé faisant partie intégrante de la vie humaine et dont ils s’efforceront de profiter pleinement. En effet, bien qu’il soit inéluctable de céder sa place un jour, qui nous oblige à attendre béatement cette finalité et à se laisser submerger par la dépression, la solitude ou l’ennui ? Comme adulte doué d’un libre arbitre et responsable de son devenir, jusqu’à un certain point, nous avons chacun la tâche d’occuper nos jours, de les rendre aussi agréables que possible et de s’offrir un vieillir en forme et en santé le plus longtemps possible. Par ailleurs, nous vivons actuellement une période faste où tout semble mis en place pour calmer nos appétits souvent voraces, incontrôlés même et qui va jusqu’à ériger en besoins primaires tout ce que véhiculent les médias d’information de toutes espèces. Pensons aux étalages des supermarchés de plus en plus attirants pour les yeux, aux techniques de vente sophistiquées, aux annonces publicitaires qui pullulent tant dans les journaux et revues qu’au petit écran et qui rivalisent d’audace pour attirer l’attention du consommateur que nous sommes tous à certains niveaux. Alors, le danger de tomber dans divers abus nocifs pour la santé physique et mentale est omniprésent et commande une vigilance

accrue de chacun de nous. Ne donnons surtout pas raison à ces ténors de l’information qui, ne faisant aucune distinction, attribuent le manque d’argent dans le système de santé public à la vie qui s’allonge trop à leur goût, aux abus dans la consommation des médicaments chez les aînés quand ce n’est pas aux découvertes scientifiques qui multiplieraient les centenaires. Par contre, sans nous sentir coupables de toutes ces divagations, reconnaissons que nous n’avons pas toujours été aussi vigilants qu’il aurait fallu et que, au même titre que les autres groupes d’âge, nous devons corriger certains comportements déviants, impropres au maintien d’une bonne santé et onéreux en soins de santé. Pensons à une alimentation plus saine, à la pratique d’une activité physique régulière, à un régime de vie plus équilibré, à tous ces moyens que nous offre la société pour continuer à évoluer et à demeurer un élément productif. En terminant, faisons un clin d’œil à nos ancêtres qui possédaient l’art de soigner les malaises bénins… Pourquoi ne pas tenter de renouer avec ces pratiques et, ainsi, créer un mouvement d’entraînement généralisé ? Les coûts du système de santé diminueraient certes quelque peu et nos salles d’urgence recouvreraient leur rôle premier, soigner les véritables maladies.

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Le billet de Jeannine Bouchard Présidente de Jonquière

"Une vie humaine ne remplit pas cent ans, mais elle est toujours pleine de mille ans de soucis. Le midi court et les nuits sont trop longues! Pourquoi ne prends-tu pas aujourd'hui la lampe pour

aller chercher les courtes joies? Pourquoi veux-tu attendre année après année?"

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Trois débats ont fait couler beaucoup d’encre au cours d’un automne surchauffé par des rumeurs d’élections constamment alimentées par des gouvernements minoritaires. Dans l’appréciation de ces trois débats, qu'est-ce qui détermine vraiment l'ordre des priorités tant pour les politiciens que pour les médias qui influencent à leur façon l'opinion publique? Essayons, en toute objectivité si c'est possible, d'établir un ordre de priorité entre les trois questions qui ont fait l'actualité au cours des derniers mois dans le domaine social et culturel: a) les accommodements raisonnables de la

Commission Bouchard-Taylor; b) b) le financement du système de santé du

groupe de travail Castonguay; c) la consultation publique sur les conditions de vie des aînés, tournée provinciale de la ministre des Aînés, Marguerite Blais Nous avons probablement chacun notre préférence. Les priorités des uns ne sont pas nécessairement celles des autres compte tenu des valeurs propres à chaque citoyen et selon sa communauté d’appartenance. Cependant, nous pourrions établir l’ordre d’importance de ces débats de société selon leur utilité réelle et selon ce que la société québécoise en attend. En ce sens, au sujet de la Commission Bouchard-Taylor, en plus d'avoir permis à un grand nombre de personnes de toutes catégories de se défouler les unes sur les autres à propos de leur identité, de leurs pratiques religieuses, de leurs cultures respectives ou de leur tolérance à degrés variables, il y a peut-être lieu de se demander en quoi le rapport de cette commission pourra conduire à des mesures concrètes pour assurer le mieux-être social ou culturel des Québécois. Surtout que la mise sur pied de cette commission origine de quelques événements aussi banals les uns que les autres, montés en épingle par les médias et utilisés par quelques politiciens en mal d’opportunisme électoral. Le groupe de travail Castonguay est encore une fois comme l'ont été ses prédécesseurs, Clair, Ménard et autres, chargé de trouver des solutions au

problème de financement du système de santé qui engouffre 44% des revenus du Québec. Avant même sa nomination M. Castonguay a affirmé publiquement à quelques reprises que la solution au problème du financement de la santé était le recours au privé. De plus, il s'est déjà prononcé en faveur d'un ticket modérateur dans les soins de santé. Les fervents du maintien d'un système public universel, groupes communautaires et syndicats, prétendent que le rapport Castonguay est écrit à l'avance. Ils reprochent aussi au groupe de travail le caractère secret de ses travaux et le fait qu'aucune consultation publique n'a été sollicitée. La consultation publique de la ministre des Aînés sur les conditions de vie des aînés termine sa tournée provinciale avec le mois d'octobre alors que l'AQDR lui présente son mémoire. Dans ce cas, il s'agit d'une élue. La ministre a répété qu’«elle était en mode écoute pour l'instant, et qu'après, elle passera au mode action». Voilà donc une ministre des Aînés qui représente les intérêts de plus d'un million de personnes du Québec. Ce n'est pas rien! Un bon augure pour un rapport qui sera à tout le moins difficile à tabletter. En tout cas, une chose est certaine, nous veillerons certainement à lui rappeler ses engagements. Pour l'AQDR, les priorités ne sont pas difficiles à établir. La première question (a) n'en vaut pas le coup et n'en vaut pas non plus le "coût". La deuxième (b), avec les élans de privatisation de la santé que nous vivons et le comportement préalable du responsable du groupe de travail, nous en connaissons à l'avance les recommandations. La troisième (c), menée par une ministre ayant pris des engagements fermes et étant saisie de l'ensemble des problèmes et des besoins des aînés, est de loin la plus prometteuse pour le mieux-être de la population grandissante des aînés du Québec. Voilà pourquoi notre priorité dans tous ces débats doit porter sans hésitation, sur cette consultation de la ministre des Aînés sur les conditions de vie des aînés et surtout sur les actions qui, espérons-le, en découleront.

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OÙ SE SITUE LE SORT DES AÎNÉS DANS LES PRIORITÉS DU QUÉBEC?

Maurice Boucher

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Au début des années 70, avec les femmes engagées dans la lutte contre la violence, j’étais l’une de celles qui, déjà, osaient parler d’abus et de maltraitance envers les aînées. En février 1981, lorsque je suis entrée comme intervenante à la Sûreté du Québec, j’ai constaté que les abus s’exerçaient, indépendamment du sexe, du revenu, du lieu de résidence ou de toute autre considération. Seule différence, le seuil de tolérance des hommes était moins élevé et encore, ce n’était pas si évident. Je l’ai dit à maintes reprises, le battage publicitaire qui s’est exercé lors de la mise à la retraite de nombreux fonctionnaires les présentant comme des bien-nantis a accentué les pressions de toutes sortes sur les «nouveaux riches» L’âge des personnes que j’accompagnais comme victimes a changé graduellement, de 80 ans, elle est passée à 70, puis à 60 ans. Les abus se situaient autour d’exploitations financières et de violences physiques. J’en ai accompagné des victimes à l’urgence pour traiter des bleus sur le corps, des bras cassés, ou des aînés en état de détresse psychologique; j’en ai accompagné également dans des institutions financières, chez des avocats ou des notaires pour régulariser des papiers importants, mais rarement chez les policiers. Quand j’abordais la question de la justice et des policiers, la même réticence s’exprimait chez les hommes comme chez les femmes. «On ne traînera pas notre enfant à la Cour, que diront les voisins et le reste de la famille?» Chez les hommes, s’ajoutait la peur d’être perçu comme incapable de gérer leurs difficultés, chez les femmes, un sentiment de vulnérabilité, la peur de récidive et pour les deux parents s’installait un profond sentiment de honte, d’échec et de culpabilité. «On n’a pas su élever notre enfant, la

réussite de la famille, c’est notre responsabilité», pensait-on. Ce qui leur fait mal, ce qui les blesse jusqu’au plus profond d’eux-mêmes, beaucoup plus que la douleur physique ou la perte de biens financiers, c’est cette atteinte aux valeurs les plus fondamentales : le sens de la famille, le respect dû aux parents, l’amour qui devrait unir la famille. Toute leur vie a souvent été basée sur cette valeur et ils se sentent trahis, blessés. Très souvent, l’abuseur, que ce soit un enfant, un petit-enfant, un voisin ou un ami, s’empresse d’isoler la victime, pour éviter qu’elle ne parle à quelqu’un de l’entourage. Le scénario reste identique, même quand l’abus est commis par une femme de la famille. On pensera alors aux violences psychologiques, à la négligence active et passive, quoique les abuseurs, quel que soit leur sexe, sont capables de toutes les formes de violence. Â plusieurs reprises, j’ai dû intervenir pour que les autres membres de la famille visitent leurs parents pour briser le cercle vicieux de l’isolement et de la solitude. Je pourrais relater bien des situations vécues tant chez les policiers qu’au Cavac ou dans les organisations de femmes. Trente-cinq ans plus tard, il n’y a pas de semaine où je ne reçois pas de téléphone d’aînés en situation difficile, parfois aussi d’enfants qui appellent pour savoir à qui dénoncer les abus. Depuis des années, l’A.Q.D.R. demande de renforcer les articles 39 à 48 de la Charte des Droits et Libertés. L’article 48 surtout concerne les aînés. Un renforcement de cet article donnerait plus de pouvoir à la Commission des Droits de la personne et, par conséquent, on pourrait espérer des interventions plus importantes.

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Marthe Asselin Vaillancourt C.Q.

LES ABUS À L’ÉGARD DES AÎNÉS, UNE EXPÉRIENCE D’INTERVENTION

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