UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens...

54
RITES NAZAREENS, UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLE

Transcript of UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens...

Page 1: UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations. Les Esséniens

RITES NAZAREENS,

UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLE

Page 2: UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations. Les Esséniens

La F.M.E., Franc-Maçonnerie Eternelle, est constituée de Desposyni, descendants des Porteurs du Saint Graal. Elle est donc de type familial. La F.M.E. est dépositaire et gardienne de la pérénité des Rites Nazaréens.

48 Maçons, frères et soeurs, en composent l'effectif des Maîtres-Présents. Ils sont désignés sous l'appellation de "48 colonnes" ou "48 piliers de l'Edifice". Ils siègent en Chapitre et reçoivent le grade de Maçon de l'Arche Sainte après leur élévation au grade de Maître en Loge Bleue. Au sein du Chapitre, ils deviennent donc Grands-Prêtres et Grandes-Prêtresses Nazaréens et assument la charge et le service Lévite des Cohenim du Saint Temple de Salomon car ils sont issus de cette caste..

L'Evangile de référence utilisé est l'Evangile des Douze et les Landmarks maçonniques y sont respectés avec fidélité.

A la question : "Le Christ était-il Franc-Maçon?" Je réponds oui, et nous sommes la mémoire vivante de la tradition maçonnique à laquelle il appartenait.

Page 3: UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations. Les Esséniens

Rites Nazaréens, Franc-Maçonnerie primitive et Saint Graal :

Certains de mes lecteurs, amis ou nouveaux-venus, initiés ou non, s’étonneront que je parle autant de la Franc-Maçonnerie dans un blog destiné à parler de la descendance de Jésus et notamment de la famille des Porteurs du Saint Graal.

Quand on lit « La Clé d’Hiram » de Robert Lomas et Christopher Knight, la relation entre la Franc-Maçonnerie et l’héritage Essénien est flagrant : Les termes, les traditions et l’organisation Qumranienne manifestent une appartenance implicite à une racine commune.

Ce livre est excellent et décortique beaucoup de processus allant de l’Initiation de Compagnon à l’histoire même de la famille de Jésus.

Ma famille est issue de la branche des Porteurs du Graal. La tradition maçonnique de ma famille est profondément ancrée et elle correspond à l’héritage de la filiation de Garin de Monglane l’initiateur des rites des premières guildes des tailleurs de pierre. Garin représente l’un des chaînons manquants entre la tradition anté-diluvienne de la Maçonnerie et la Franc-Maçonnerie spéculative instituée au XVIIIème siècle.

Plusieurs auteurs se sont penchés sur les racines de la Franc-Maçonnerie et je ne me permettrais pas de les contredire, mais la théorie de Robert Lomas et Christopher Knight correspond à mon héritage familial, c’est pourquoi je la privilégie.

Des frères Maçons de Robert Lomas et Christopher Knight confièrent des documents très anciens que les auteurs nommèrent « Testament Maçonnique » et qui permettent d’établir une chronologie stable des évènements liés à la tradition Maçonniques des rites Nazaréens. Ce Testament Maçonnique me permit de rassembler ces sources et d’établir les articles thématiques des Rites Nazaréens que vous trouverez dans ce blog.

Les vrais Esséniens n’existent plus depuis bien longtemps. Ceux qui récupèrent cette appellation sur le net sont plus apparentés au New Age qu’à une réalité de lien historique, il convient donc de s’en méfier.

En fait, les Esséniens de Qumran nous laissèrent un puissant héritage par les écrits qui furent retrouvés et qui permirent de reconstituer leur vie au sein de la communauté. Cette reconstitution est pourtant lacunaire car les rituels sacrés étaient tenus secrets.

Page 4: UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations. Les Esséniens

Ce qui rendait la communauté Essénienne sulfureuse aux yeux des autres juifs, c’est que la pratique était inconnue des autres courants religieux juifs. Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations.

Les Esséniens pourraient être décrits avec des mots actuels comme des Juifs Orthodoxes, profondément respectueux de l’Etude de la Torah, la copiant pour mieux s’en imprégner, et se préparant au combat final entre les forces du Bien et les forces du Mal. Pour eux, le mal était profondément dans ce monde et c’était par la pureté de l’Etude de la Loi que les « Fils de la Lumière » pouvaient accéder à se libérer des forces du Mal et le vaincre. Ils attendaient le Messie et espéraient être là, fidèles, au moment de sa venue.

Mais les Esséniens étaient plus que cela. Ils étaient unis par le lien indestructible de la Fraternité et pratiquaient des rites secrets, rituels de grades, rites de passages qui faisait d’eux un mouvement à part au sein du Judaïsme. Ces rites étaient appelés Nazaréens.

Je ne sais pas si d’autres familles que celle des Desposyni restèrent dépositaires de ces rites. Ce que je sais c’est que la mienne le fut. Je suis dépositaire de cet héritage sacré.

Jésus, Jacques son frère, Jean-Baptiste, Jean, André ses cousins, Joseph d’Arimatie son oncle et bien d’autres membres de la famille de Jésus reçurent leurs initiations Nazaréennes. Ils firent leurs études avec les Esséniens et partagèrent la vie de la communauté durant un temps.

Jésus participa à ce mouvement avec un grand engagement et choisit ensuite d’être Rabbi itinérant pour porter la Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu aux plus humbles et aux exclus. Ce choix de vie, Jésus le fit et je ne suis pas ici pour prêcher mais pour expliquer des faits.

Jésus épousa Marie-Madeleine sa cousine qui était veuve de Jean-Baptiste. Il accomplit ainsi l’antique tradition du Lévirat et assura une descendance à son cousin défunt. Il adopta le fils de ce dernier (Yoanan) et lui conféra le droit d’aînesse sur les enfants à venir en changeant son prénom. Il devint Yeshuah-David c'est-à-dire Jésus l’Aîné.

De son union avec Marie-Madeleine, Jésus eut deux enfants : une fille Sarah-Damaris qu’on appelle souvent la Princesse du Palmier parce que c’est la traduction de son prénom, et Yeshuah-Joseph qui veut dire Jésus le Cadet. Les trois enfants du couple reçurent l’héritage de la tradition Essénienne et furent initiés aux rites Nazaréens par les membres de leur famille en exil quand ils reçurent leur majorité spirituelle.

C’est ainsi que les Rites Nazaréens furent transmis de manière plus ou moins altérée en fonction des tempéraments à tous les Desposyni des premières générations. Les Rites Nazaréens furent transportés en Angleterre, en Ecosse, en Germanie, en Inde, au Cachemire, au Tibet, au Japon, en Arménie, en Bulgarie, à Byzance et en France par les Descendants de Jésus mais aussi de Joseph d’Arimatie (en Grande Bretagne et en Bretagne principalement) qui à leur tour les transmirent aux générations suivantes.

Toutefois, dans ce dédale de traditions, il n’y eut aucune coordination. Chacun pratiquait ce qui lui avait été légué et les traditions féminines étant différents des traditions masculines de grandes différences apparurent. C’est ainsi que les Reines d’Avalon conservèrent les Rituels Nazaréens Féminins et en furent les gardiennes, tandis que les Porteurs du Saint Graal se passant la tradition de pères en fils et donc les Rituels Nazaréens Masculins.

Page 5: UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations. Les Esséniens

L’éclatement de l’Eglise Desposynique ne détruisit pas l’usage des Rites initiatiques Nazaréens car les Porteurs du Saint Graal y veillaient. Le Porteur du Saint Graal de chaque génération était choisi parmi les Desposyni. Il devait être d’une grande moralité, avoir le cœur pur, ne pas verser le sang innocent, être Initié aux Rites Nazaréens et se consacrer au service du Saint Graal jusqu’à sa mort.

L’élection du Porteur du Graal n’était donc pas systématique et on peut remarquer que même si la passation de pouvoir se fit toujours d’Homme à Homme, je devrais dire « de Frère Initié à Frère Initié » elle ne fut pas le monopole d’une seule famille au sein des Desposyni.

On peut donc dire que si les Rites Nazaréens se transmettaient dans les familles Desposyni, il n’y avait jamais qu’un seul Porteur du Graal à chaque génération. Ainsi, à la génération de Garin de Monglane qui fut connu par la légende sous le nom de Perceval le Gallois, c’est Urien de Goure qui fut le Grand-Maître qui l’initia aux Rites Nazaréens.

Les Rites Nazaréens ne sortaient donc plus à ma connaissance de la famille des Desposyni. Il est probable que d’autres familles descendantes d’Esséniens les firent perdurer mais ma famille n’en eut pas connaissance. Il serait intéressant que celles-ci se manifestent afin de se rendre compte de ce qu’est devenu entre leurs mains l’héritage des Rites Initiatiques Nazaréens.

La particularité des Rites Nazaréens est qu’elle échappe complètement aux traditions juives connues. Elle s’apparente davantage aux Rites Initiatiques de la Franc-Maçonnerie de la Grande Loge Ecossaise.

Comment cette passation se fit-elle ? Je ne me targue pas de connaître l’auguste Vérité, je ne puis que donner la version que je connais et espère contribuer à apporter ma modeste pierre à l’édifice des recherches faites sur les origines de la Franc-Maçonnerie.

Galahad del Acqs (Gaahad Du Lac, le fils de Lancelot) mourût dans le palais Spirituel de Sarraz après avoir remis la coupe du Saint Graal aux messagers célestes. Bohort de Gaunes partit en Arménie et Garin de Monglane rentra chez lui. Le dernier Porteur du Saint Graal était Galahad et il venait de mourir.

Page 6: UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations. Les Esséniens

Parmi les trois derniers initiés de sa génération, Garin se trouva confronté à la dure réalité de laisser disparaître les Rites Initiatiques Nazaréens ou de les laisser disparaître avec lui. Il initia ses enfants qui perpétuèrent cette tradition initiatique en Suisse, mais il sentait que cela ne suffisait pas.

Il prit une décision qui détermina la suite de sa vie : Il légua les Rites Initiatiques Nazaréens aux premières Guildes de Bâtisseurs Tailleurs de pierre au 7ème siècle de notre ère. Il fut assassiné pour avoir pris cette décision mais tous ses descendants chérirent sa mémoire de l’avoir fait. C’est ainsi que pour la première fois, les Rites Nazaréens s’ouvrirent au monde et furent confiés à des hommes dignes de les recevoir en dehors de la famille de Jésus.

Quelques trois siècles plus tard, les Rites Nazaréens réapparurent dans l’Histoire et furent transmis par d’autres familles Desposyni sous diverses formes et notamment celle des premiers Grands Maîtres du Prieuré de Sion : Famille de Bar, d’Anjou et la famille Sinclair (Saint Claire, Sinclare).

Le premier Saint Claire connu fut le fils de Richard 1er de Normandie et de Gunnor de Crépon né en 976 en Normandie. Richard 1er de Normandie était descendant de Jésus et Marie-Madeleine et il est fort possible que cette famille ait conservé les Rites avec fidélité puisqu’ils transparaissent dans l’édification de la Chapelle Rosslyn d’Ecosse qui fut édifiée au XVème siècle.

Il est intéressant de remarquer que Catherine de Saint Clair épousa Hugues II de Payns Fondateur de l’Ordre du Temple. Le Clan Sinclair d’Ecosse deviendra protecteur des Loges d’Ecosse et le point d’ancrage de la tradition.

La connexion se fait donc aisément entre Desposyni, Templiers, Rites Nazaréens, Prieuré de Sion, Famille des Porteurs du Graal de Suisse (à laquelle j’appartiens), premières Guildes des Tailleurs de pierre, Famille Sinclair d’Ecosse et Franc-Maçonnerie de Rite Ecossais, sans toutefois mettre tout le monde dans le même sac car chaque famille ou organisation privilégia une tradition rituelle plutôt qu’une autre.

Page 7: UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations. Les Esséniens

Rites Nazaréens, rituel primitif :

La Franc-Maçonnerie se constitua par couches successives d’apports faits à la tradition par les Maîtres passés. Les Rites Nazaréens n’échappèrent pas non plus à la règle. Ils se constituèrent également progressivement, chaque génération apportant sa pierre à l’édifice et conservant l’essentiel des récits symboliques du passé pour que vive la tradition dans un renouveau permanent. Certains récits sont encore utilisés de nos jours, il ne faut pas s’en étonner car la tradition perdure encore aujourd’hui sous certains aspects des Hauts Grades Maçonniques.

Les Rites Nazaréens étaient pratiqués par certains Esséniens et leurs épouses. Le rituel était cryptique et secret. Les familles qui le pratiquaient étaient appelés Prêtres et Prêtresses Nazaréens. Ils étaient différenciés des Ermites Esséniens dans leurs tenues vestimentaires. Dans les Cérémonies (peut-on parler alors de Tenues ?), les Prêtres et les Prêtresses portaient une tunique rouge et un long manteau noir qu’ils maintenaient au-dessus de leur tête.

En dehors des cérémonies, les hommes ne se différenciaient pas par la tenue vestimentaire par rapport aux autres hommes, tandis que leurs épouses, elles, conservaient leurs vêtements de Prêtresse Nazaréenne pour leur vie de tous les jours. Ce vêtement les mettait à part des autres femmes et leur accordait un respect et une déférence due à leur rang. Il est amusant de remarquer que plus tard la chrétienté attribua ces couleurs au Mal et notamment aux sorcières lors de leurs Sabbats. Il faut dire que les Desposyni furent traqués par la Papauté médiévale et que les vêtements rituels Nazaréens furent assimilés à la sorcellerie.

Le vêtement revêtait une importance dans le rituel car il faut imaginer les Prêtres et Prêtresses tous vêtus de leur manteau noir, dans l’obscurité de la crypte cérémonielle (symbolisant la crypte du sous-sol du premier Temple de Salomon) éclairée par la seule lueur de sept lampes à huile. Seuls leurs visages et leurs tuniques rouges étaient perceptibles ce qui devait donner une ambiance sépulcrale.

Le rituel Nazaréen était un amalgame des Rites Egyptiens pré-Mosaïques, de la tradition constitutive du premier Temple de Salomon, des traditions cryptiques instaurées lors de l’Esclavage à Babylone et du retour d’Esdras à Jérusalem.

Les Prêtres et Prêtresses étaient égaux lors du rituel, ils représentaient par des dialogues les différentes étapes constitutives du rituel durant la cérémonie, présentaient des sujets d’études sur lesquels le groupe uni débattait et priaient pour l’avènement des temps

Page 8: UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations. Les Esséniens

Messianiques. Les principaux textes reprenaient des passages du Livre des Morts, ainsi que les récits suivants :

Récit de l’apparition de Dieu à Enoch :

« Dans une vision, Dieu apparut à Enoch sous une forme visible. Enoch vit une montagne et un triangle d’or avec les rayons du soleil. A partir de ce moment-là, ce symbole fut connu sous le nom de Delta d’Enoch. ».

« Le Delta symbolise le Soleil, la Lune et les étoiles. Les trois pointes du triangle sont synonymes de Sagesse, Force et Beauté. »

Enoch construisit un Temple dédié au Dieu Très Haut sur la montagne qui lui était apparue dans sa vision.

« Formé d’énormes pierres brutes, il était à ciel ouvert afin de voir la voûte céleste qui est l’œuvre de Dieu, le Grand Architecte de l’Univers. Enoch créa alors une plaque d’or triangulaire, incrustée de nombreuses gemmes précieuses, sur laquelle il grava l’ineffable Nom de Dieu, et il scella la plaque dans le flanc d’un cube d’agate. Cet objet, le plus précieux de tous, fut placé dans les cryptes sous le Temple. Personne ne connaissait l’existence de ce précieux trésor. Et pour qu’il ne puisse pas être découvert et qu’il survive au Déluge, qui, Enoch le savait, submergerait bientôt le monde et le recouvrirait d’un océan de boue, il dissimula l’ouverture, la pierre qui la scellait et le grand anneau de fer servant à lever la pierre sous le pavement de granit de son Temple primitif.

Puis, craignant que toute connaissance des arts et des sciences soit perdue dans le déluge universel, il dressa deux grandes colonnes sur une haute colline – une de bronze, pour résister à l’eau, et une de granit, pour résister au feu. Sur la seconde fut notée en hiéroglyphes une description des appartements souterrains ; sur la première, les rudiments des arts et des sciences. »

Dieu parla à nouveau à Enoch et lui dit : « Mes yeux se poseront sur l’homme parfait, dit le Seigneur. Tout ce qui est parfait sur la terre résidera avec moi : ils marcheront en mon nom et me serviront à jamais ». Celui qui est saint et béni a arraché Enoch au monde pour Le servir, comme il est écrit, car Dieu lui montra Dieu ; il lui montra tous les dépôts des royaumes inférieur et supérieur et Il lui montra l’alphabet de l’arbre de vie (Les dix Séphiroth), dont Adam avait reçu les fruits, ses feuilles et ses branches que nous voyons dans son Livre.

Page 9: UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations. Les Esséniens

Récit de Noé :

Noé construisit l’arche pour survivre au déluge. « Dans l’attente de ce déluge, Noé construisit une arche, maniant la hache pour abattre les arbres et les équarrir ; la scie, pour tailler les planches ; et une vrille pour faire des trous dans les planches.

Avec la hache, il tailla encore des chevilles qu’il planta dans les planches pour les faire tenir entre elles. Ces outils ont d’autres significations. La hache coupait les arbres qui, abattus, symbolisaient la chute de l’ancien monde. La scie, scindant les poutres en planches, est emblématique de la séparation par le Seigneur de Noé et de sa famille du reste du monde. La vrille qui perce des trous dans les planches nous apprend à utiliser l’affliction comme un moyen d’humilité et d’interrogation sur soi-même.

Comme l’arche fut construite avec ces outils, nous devons comprendre qu’en persévérant dans la foi, l’espoir et l’amour, nous pourrons nous aussi être accueillis dans une arche salvatrice, quand une chaleur ardente fondra tous les éléments et que toute la terre sera dissoute.

Sagesse, Force et Beauté étaient représentées dans la construction de l’arche. Par la sagesse et la maîtrise de Noé, cette merveille de beauté, l’arche, fut créée. Et par sa force, elle sauva Noé, sa famille et toutes les créatures vivantes qui s’y étaient réfugiées.

La colonne de granit, qui avait été érigée par Enoch avant le déluge, fut renversée et balayée par les eaux, mais celle de bronze (celle contenant des rudiments des arts et des sciences) résista fermement et fut plus tard retrouvée par son petit-fils, Noé ».

Page 10: UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations. Les Esséniens

Récit d’Abraham :

Abraham paya la dîme de tout à Melchisédech qui l’intronisa dans le Saint Ordre, il devint Grand-Prêtre ou Grand-Maître à partir de là : Melchisédech, Prince de Jérusalem et Roi de Salem était assis dans sa tente royale dans la vallée de Shavé, qui est connue comme la vallée du roi.

Alors qu’Abraham s’approchait de son tabernacle, Melchisédech se tenait à l’entrée, il tira son épée, fit mine d’asséner un coup de haut en bas vers Abraham, qui para le coup et s’agenouilla devant lui. Melchisédech demanda qui était l’étranger et en réponse, il lui fut répondu que la personne devant lui était son ami et son frère Abraham, qui dit : « Je te donne la dîme de tout. »

Alors, Melchisédech lui donna du pain de la pointe de son épée en disant : « Regarde comme il est bon et plaisant pour les frères de demeurer ensemble unis. Partage avec nous ce pain, que tu reçois à la pointe de mon épée, pour que tu te souvienne que tu dois toujours être prêt à partager ta dernière miche avec un compagnon Grand-Prêtre oint, et que tu devras toujours, si son besoin le réclame, fut-il un ennemi, le nourrir à la pointe de l’épée. ».

Tenant son épée en travers de sa poitrine, Melchisédech offrit alors à Abraham son gobelet du plat de sa lame en disant : « Prends, que le Seigneur te bénisse, qu’il vous bénisse tous, serviteurs du Seigneur, qui, la nuit, vous trouvez dans la maison du Seigneur. Levez vos mains dans le sanctuaire et bénissez le Seigneur. Le Seigneur, qui a créé le ciel et la terre, te bénit depuis Sion.

Bois avec nous ce vin, que tu reçois sur l’épée, pour que tu te rappelles que tu dois toujours partager les luxes comme les nécessités de la vie avec un compagnon Grand-Prêtre oint. S’il a faim, nourris-le ; s’il a soif, donne-lui à boire ; s’il est nu, vêts-le ; s’il est malade ou affligé, rends-lui visite et soigne-le ; compatis à sa douleur et réjouis-toi avec lui dans ses joies. Agis ainsi avec lui et ne l’abandonne jamais. »

Melchisédech ordonna à ses compagnons de former ensemble les côtés d’un triangle équilatéral. Il plaça Abraham au centre du triangle et se plaça lui-même au sommet, à l’orient. Ils s’agenouillèrent tous tandis qu’il se mettait à prier : « Que le Grand-Prêtre Suprême du Ciel et de la Terre accorde sa bénédiction à notre compagnon, pour qu’il puisse enseigner les lois et les commandements du Seigneur et exécuter les devoirs de son office avec ferveur, fidélité et zèle ».

Page 11: UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations. Les Esséniens

Et il bénit Abraham en disant : « Le Seigneur te bénit et te garde. Le Seigneur tourne son visage vers toi pour qu’il rayonne sur toi et t’inonde de sa grâce. Le Seigneur lève son regard vers toi et te donne la paix ».

Et Melchisédech parla à Abraham qui demeurait à genoux au centre du triangle équilatéral en disant : « Je vais maintenant t’expliquer les secrets de cet Ordre Saint. L’onction d’huile est la principale cérémonie divine pour être intronisé dans chacun des trois offices de la communauté juive : Prophète, Prêtre et Roi. Elle est reçue comme symbole de sanctification et de consécration au service du Dieu Très Haut.

Quand moi, Melchisédech, roi de Salem, j’ai fait d’Abraham un Grand-Prêtre, je l’ai d’abord oint trois fois d’huile, puis trois fois de vin. Ces deux onctions sont une allusion au triangle, symbole de la divinité. Ainsi nous est-il rappelé que le vrai frère doit aussi se consacrer au service du Dieu Très Haut. »

Comme l’intangible clergé de Melchisédech est supérieur à celui d’Aaron, qui s’est éteint, nous aspirons, après l’achèvement de cette existence terrestre, à entrer dans ce Tabernacle, « qui ne fut pas créé par des mains et éternel dans les cieux ».

Souvenez-vous que les responsabilités de cet Ordre Saint ne reposent pas seulement sur les épaules des officiers, mais également sur tous les membres de l’Ordre. Parce que tu accordes de la valeur à ton honneur en tant qu’homme et frère ; parce que tu attaches du prix à la pureté et à la permanence de l’Ordre ; parce que tu crains de déplaire au Tout Puissant, dont tu as solennellement invoqué le Nom ; alors ne trahis aucun des serments que tu as prêtés et exécute fidèlement tous les devoirs auxquels tu t’es désormais lié.

Laisse le Lion de la Tribu de Juda être le symbole de ta force et de ta hardiesse au service de la vérité et de la justice.

Sois aussi patient que le Bœuf à l’égard des faiblesses et des erreurs de tes frères, et aussi vif que l’Aigle pour exécuter une bonne œuvre.

Donne à tes compagnons de l’Art royal l’exemple lumineux d’un homme droit et parfait et, particulièrement, d’un compagnon Grand-Prêtre oint.

Que la sainteté du Seigneur imprègne toutes tes pensées, tes paroles et tes actions. Finalement, au terme de cette vie douloureuse, puisse le Très Haut, qui siège entre les chérubins, t’admettre dans son sanctuaire glorieux et éternel pour que tu puisses là l’adorer à jamais.

Récit de Moïse :

Moïse assuma son rôle de Prophète et fut le gardien des enseignements sacrés qu’il transmit exclusivement à la Caste des Lévites. « Après que les israélites se furent libérés de

Page 12: UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations. Les Esséniens

leurs chaînes égyptiennes, la Première ou Sainte Loge fut ouverte par Moïse, Oholiab et Beçaléel, sur un sol consacré au pied du Mont Horeb, dans le désert du Sinaï.

En ce lieu furent révélées les formes de ces objets mystérieux, le Tabernacle et l’Arche d’Alliance. Ici furent délivrées les Lois sacrées, gravées par la main même du Très Haut et contenant les sublimes préceptes gouvernant toute l’organisation civile et religieuse. Ces Lois, en séparant son peuple élu de toutes les autres nations, consacrèrent Israël dans son rôle d’instrument élu, dévoué à son service. Pour toutes ces raisons, elle est appelée la Première ou Sainte Loge.

Cette faveur fut signalée aux frères par l’apparition à l’Orient de la divine Shékinah qui représente la Gloire de Dieu apparaissant sur le mont Sinaï lors de la délivrance de la Loi sacrée.

Nous utilisons des bâtons comme emblèmes du pouvoir en souvenir du bâton dont se servit Moïse pour réaliser tant de miracles en Egypte et dans le désert.

Béçaléel fut l’artisan inspiré du Saint Tabernacle. Son dessin devint ensuite le modèle du Temple du Roi Salomon, conforme au motif délivré sur le mont Horeb par Dieu à Moïse, qui devint après cela le Grand Maître de la Loge d’Israël.

En des jours plus anciens, quand au pied du mont Horeb, dans le buisson ardent, le Seigneur Dieu apparut à Moïse, celui-ci, incapable de soutenir le rayonnement aveuglant de la divinité, se protégea les yeux contre la divine splendeur, tout en plaçant simultanément sa main sur son cœur en signe de soumission.

Moïse créa les Princes du Tabernacle. Les devoirs particuliers d’un Prince du Tabernacle étaient d’œuvrer constamment à la gloire de Dieu, à l’honneur de son pays et au bonheur de ses frères, et d’offrir des actions de grâce et des prières à la divinité au lieu de sacrifices et de sang.

Tous les Princes du Tabernacle sont Lévites. Quand le pentagramme, ou l’étoile flamboyante, était visible à l’Orient, Moïse convoquait la cour pour initier de nouveaux Princes.

Quand l’initié entrait, Elyasaph s’adressait à la cour en disant : « Mon frère, l’initié est celui qui possède la lampe, le manteau et le bâton. La lampe est la raison illuminée par la science ; le manteau est la liberté, ou la pleine et entière possession de soi-même, qui isole le sage des élans de l’instinct : et le bâton est l’assistant des forces occultes et éternelles de la nature ».

Moïse disait : « Comme nos anciens maîtres, nous pleurons Osiris, notre modèle du soleil, de la lumière et de la vie. Pleurez pour Osiris, modèle du bon, du vrai, du beau ! Comment son corps pourra-t-il échapper à l’étreinte de la mer affamée et comment la terre pourra-t-elle de nouveau être réchauffée par sa présence ?

Eléazar disait : « Frères, voici un nouveau Prêtre du Tabernacle, qui doit être instruit et préparé à remplir tous ses devoirs en tant que Prince des Bienfaisants dans ce frêle Tabernacle de vie, pour qu’il puisse renaître le grand jour du Jugement, rayonnant monument à la gloire de Dieu, dans le tabernacle de l’éternité ».

Quand vint la nouvelle lune de l’équinoxe de printemps dans la quarantième année de l’errance des enfants d’Israël dans le désert, Aaron mourut.

Moïse présida le conseil qui consistait en Josué, fils de Nun, et Caleb, fils de Yephunné :

Page 13: UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations. Les Esséniens

L’orateur du conseil était Eléazar, fils d’Aaron. Son frère Ithamar était scribe du conseil. Devant Moïse se dressaient deux courtes colonnes, une à l’orient et l’autre à l’occident. Une croix en tau était dressée à l’est avec un serpent lové l’enlaçant.

Moïse parla au conseil : « Une grande partie de la vérité qu’il a été donné aux mortels d’apprendre, ne se trouve qu’à portée de ceux dont l’intelligence n’est pas obscurcie par la passion ou l’excès.

Pour l’atteindre, pour comprendre les distinctions délicates de la pensée dans laquelle la vérité est incorporée, l’intellect doit pouvoir disséquer la pensée et distinguer et séparer ses fils invisibles. Le jeûne est réclamé comme la prière. La vraie maçonnerie a toujours été et devra toujours être réservée à quelques-uns, dès lors que pour la masse, ses vérités sont des absurdités sans valeur. »

Récit de la construction du Temple de Salomon :

« Durant la construction du Temple de Salomon, il découvrit les colonnes renversées du Temple d’Enoch. Les trois Grands Maîtres (dont faisait partie Salomon) acceptèrent de construire une voûte secrète souterraine, reliée aux appartements du Roi Salomon les plus éloignés et s’achevant sous le Saint des Saints. La neuvième crypte se trouvait directement sous le Saint des Saints du Temple.

Dans ce séjour, le roi Salomon se réunissait en privé. La neuvième arche fut construite par nos trois Grands Maîtres pour qu’y soient déposés tous les récipients et les trésors sacrés qui devaient se trouver dans le Saint des Saints au-dessus et aussi pour qu’eux-mêmes puissent se réunir et conférer le degré de Maître Maçon quand le Temple serait achevé. Chaque maçon appliquera nos symboles et cérémonies selon sa foi. Autrement, la maçonnerie ne pourrait être universelle, caractère qui lui est spécifique depuis l’origine.

A l’achèvement des travaux, les 24 Menatzchim se virent donner les signes de reconnaissance d’un Maître Maçon et ils furent choisis comme Maîtres Elus. Ensuite, la voûte sacrée fut utilisée comme cabinet de réflexion dans lequel les trois Grands Maîtres et les 24 Maîtres Elus formaient un conseil de 27 pour discuter des sujets de haute politique et, quand c’était nécessaire, conférer le degré de Maître Elu. Cependant, il fut accepté que le conseil n’excéderait jamais le nombre de 27 membres.

Afin de préserver le secret de la crypte, les Maîtres Elus ne portaient aucun signe particulier indiquant leur rang, mais ils se comportaient en public comme des premiers inspecteurs ordinaires.

Page 14: UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations. Les Esséniens

Quand la neuvième arche fut achevée, nos trois Grands Maîtres y déposèrent une copie parfaite de l’Arche d’Alliance, contenant un pot de manne et le bâton d’Aaron, et aussi une vraie copie du Livre de la Loi, ou tous les écrits de la Bible jusqu’à cette époque.

Salomon proposa d’ériger un temple de Justice et choisit comme site l’endroit où s’était dressé le Temple d’Enoch. A cette fin, il demanda que les colonnes effondrées et les gravats fussent enlevés.

En dégageant les gravats, ils découvrirent la crypte secrète aménagée par Enoch et dans laquelle avaient été déposés des trésors qu’ils amenèrent au roi Salomon. Le souverain prit les trésors d’Enoch : ils consistaient en un delta d’or, incrusté dans un cube d’agate et les fragments de pilier sur lesquels étaient inscrits les arts et la science du monde. Il les plaça dans la crypte de la neuvième arche sur une colonne torsadée de marbre blanc.

Récit de la Pierre rejetée :

« Il apparut un jour, qu’une partie d’un plan avait été perdue. Un compagnon ingénieux et intelligent, ayant vu la portion manquante du plan imparfait de l’inspecteur avant qu’elle fût perdue, comprit qu’une pierre d’une forme et d’une structure très particulières était nécessaire pour compléter le motif. Après avoir passé des heures à travailler dessus, il l’acheva en y apposant sa marque.

Le compagnon ne reçut rien d’autre que des paroles de colère et des reproches pour avoir perdu son temps. L’inspecteur demanda qu’on jette la pierre au rebut. La pierre reposa longtemps parmi les rebuts.

Cependant, le moment vint où la clé de voûte du porche du Temple du roi Salomon fur requise. Or, c’était justement la partie de plan disparue qui y faisait référence. Le travail s’arrêta. Hiram ordonna qu’on aille rechercher sur le champ la pierre rejetée et c’est au rebut qu’on la retrouva intacte. Hiram démit l’inspecteur de sa charge et lui retira ses insignes. Il les conféra à l’humble Compagnon, dont il fit un Maître de Marque pour remplacer l’inspecteur congédié. La pierre fut convoyée au Temple en grande pompe. Et tandis qu’elle était fixée à sa place, le nouveau Maître de Marque, pris d’une joie extatique, se mit à battre des mains et, levant les yeux, il s’écria : « Gloire au Très Haut ». .

Page 15: UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations. Les Esséniens

Récit de l’achèvement du Temple de Salomon :

Quand le Temple fut presque achevé, le roi Salomon et les Princes de sa maison vinrent le voir. Ils furent si frappés par sa magnificence que dans un même mouvement ému, ils levèrent les bras en s’exclamant : « Ô valeureux Maçons ». La main d’œuvre employée sur le chantier du Temple était organisée en Loges, chacune dirigée par trois Menatzchim.

En plaçant l’Arche d’Alliance dans le Lieu le plus saint, la gloire du Seigneur emplit la maison. Et quand les chanteurs et les trompettes ne firent plus qu’un chœur pour élever leur prière et remercier le Seigneur en disant : « Prions le Seigneur, car il est bon ; sa miséricorde sera éternelle », une nuée envahit le Temple et le NOM fut parfaitement prononcé.

Ce fut pendant la cérémonie de la dédicace que la Divine Shékinah pénétra dans le Temple et inonda de sa lumière le Saint des Saints en signe d’approbation du Très Haut.

Le premier et le plus éminent honneur jamais conféré aux Franc Maçons est cette descente de la Divine Shékinah depuis l’Orient, d’abord lors de la consécration du Saint Tabernacle, puis lors de la dédicace du Temple du Seigneur par le Roi Salomon. La Divine Présence vint se placer elle-même sur l’Arche ou Trône de Miséricorde du Saint des Saints, recouverte par les ailes des chérubins, et c’est là qu’elle continua à rendre ses réponses oraculaires pendant quatorze générations.

Récit du départ en esclavage à Babylone :

L’esclavage à Babylone bouleversa l’ordre établi et les fractions de tribus furent envoyées à l’extérieur d’Israël. Juste avant de partir, les frères renouvelèrent leurs voeux de fidélité comme suit : « Prêtons serment sur notre foi, renouvelons nos vœux et exprimons les liens qui nous unissent pour toujours au Très Haut. Le Grand Maître demanda alors aux maçons de former un carré autour de l’Arche d’Alliance. Et il leur dit : « Ce carré représente le campement des israélites, avec l’Arche d’Alliance au centre, et trois tribus de chaque côté. A l’orient, vers le soleil levant, se dressent les bannières de Juda, encadrées par celles d’issachar et de Zabulon. Au sud, les bannières de Ruben avec celles de Siméon et Gad. A l’occident, les bannières d’Ephraïm et celles de Benjamin et Manassé. Au nord, les bannières de Dan, entourées de celles d’Asher et de Nephtali. Enfin, le tabernacle de la congrégation devrait être installé avec les Lévites au centre du campement ». Godolias (le Grand Maître) dit alors : « Compagnons, vous allez former le triangle autour de l’Arche d’Alliance. Le triangle ou delta est l’emblème de la divinité et il représente son omniscience, son omniprésence et son omnipotence. Il symbolise aussi le triple devoir que nous devons à Dieu, nos prochains et nous-mêmes. Compagnons, vous allez former un cercle autour de l’Arche d’Alliance. Le cercle est symbole d’amitié, avec au centre, l’Arche d’Alliance figurant l’étoile flamboyante. Il symbolise aussi le cercle de nos vertus morales, tel qu’il nous est enseigné au grade d’Apprenti par un point dans un cercle bordé de deux lignes parallèles. N’ayant ni commencement ni fin, il est encore un emblème d’éternité.

Le premier, le symbole d’amitié, peut être rompu. Le deuxième, celui des vertus morales peut être changé. Mais le troisième, symbole d’éternité est intangible. Ce symbole encourage l’espoir que, par la foi dans les promesses divines, nous puissions atteindre le total accomplissement d’une glorieuse immortalité.

Page 16: UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations. Les Esséniens

Nous sommes les gardiens des traditions du Conseil des 27. Nous promettons solennellement de ne jamais nous incliner devant d’autres dieux ou d’adorer des idoles, mais nous continuerons de vénérer fidèlement et avec zèle le seul vrai Dieu vivant ». Godolias ferma le conseil avec une dernière prière :

- « Dieu Eternel et Tout Puissant, Protecteur de tous ceux qui croient en Toi, sauve-nous, nous t’implorons, face à toutes les difficultés et aux dangers. Garde-nous fidèles à nos vœux et à nos obligations afin que jamais nous ne vacillions, ni ne tombions, mais que grâce à Ta miséricorde nous puissions finalement être admis dans le Temple éternel et immortel dans les cieux ».

La caste des Lévites, les Cohenim, se recomposa avec les « restes » de la tribu de Lévi, mais ne put rendre ouvertement le culte à Dieu durant cette période troublée.

L’existence de la voûte sacrée ne perdura plus que sous la forme d’une légende connue seulement de quelques frères de valeur.

Toutefois, malgré les difficultés à maintenir la tradition en terre étrangère, les Lévites furent scrupuleux et extrêmement fidèles à faire perdurer les enseignements éternels, les symboles et les rites inhérents à la royauté davidique.

Le grand Prêtre avait pour charge de brûler de l’encens en l’honneur et à la gloire du Très Haut et de prier avec ferveur pour que le Tout-Puissant, dans sa sagesse et sa bonté sans limites, veuille bien assurer la paix et la tranquillité de la nation israélite pendant l’année qui venait.

Il était de la compétence du conseil des Princes de Jérusalem d’inspecter et de surveiller, avec soin et fidélité, les quelques Loges de Perfection restantes, et de vérifier que leur « travail » était effectué conformément aux règles et règlements de l’Ordre.

Les Rois de Juda continuèrent à être initiés et intronisés en captivité jusqu’au retour en terre d’Israël des exilés à l’époque de Zorobabel.

Récit de la requête du Roi Cyrus au Vénérable Maître Zorobabel :

Un jour, Zorobabel demanda audience au Roi Cyrus : « Le garde d’entrée demanda : « Qui va là ? » Et il se vit répondre : « Un étranger, le Premier parmi les égaux, un maçon de rang et captif par infortune. » Cyrus s’adressa à son conseil : « Généraux et chevaliers, ce Sheshbazzar est le Prince de Juda, connu chez les juifs captifs sous le nom de Zorobabel (signifiant l’Exilé ou l’Etranger à Babylone), introduisez le captif, pour que nous puissions l’interroger. »

Cyrus parla : « Etranger, comme tu te surnommes toi-même, pourquoi te présentes-tu devant nous ? »

L’étranger répondit : « J’implore ta bonne volonté et ta justice. » L’étranger parla en son nom propre et au nom de ses compagnons qui étaient enchaînés depuis soixante dix ans ».

Le roi demanda alors quelle faveur il requérait. Et l’homme répondit qu’il demandait la liberté pour son peuple et qu’il soit autorisé à retourner en Juda pour reconstruire le Temple du Très Haut.

Cyrus parla : « Dès lors que des motifs si justes et honorables t’ont amené ici, nous t’accueillons avec plaisir. Lève-toi, digne Prince, j’ai observé depuis longtemps le poids de ta

Page 17: UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations. Les Esséniens

captivité et je suis prêt à accéder à ta requête séance tenante, si tu veux bien me communiquer les mystères de ton Ordre de Maçonnerie, un Ordre pour lequel j’ai toujours éprouvé la plus grande vénération. »

Zorobabel répondit qu’égalité, fidélité et amour fraternel étaient les critères permanents chez les maçons et qu’il ne pouvait révéler au roi leurs secrets. Si c’est là la condition de sa liberté, Zorobabel préférait la captivité ».

Cyrus répondit : « J’admire ton zèle et ton courage. Généraux, ce valeureux prince mérite la liberté pour sa fidélité à ses engagements. Zorobabel, j’accède à ta requête et j’accepte que tu sois remis en liberté. Tu es libre. »

Le roi ordonna que ses gardes rompent les chaînes qui entravaient l’étranger et il dit : « Que ces symboles d’esclavage ne puissent plus jamais déshonorer les mains d’un maçon, et encore moins d’un Prince de la Maison de Juda. Je te permets de reconstruire le Temple de Jérusalem détruit par mes prédécesseurs. »

La route avait été dure ; leur marche longue et monotone. Mais soutenus par une confiance inébranlable dans le Grand Je Suis, ils parvenaient au terme de leur périple. Il n’y avait aucune maison, mais il fut décidé que la priorité était la reconstruction du Temple.

Récit de la reconstruction du Temple :

La construction du Temple de Zorobabel relança la ferveur des Lévites car en déblayant les décombres du Temple de Salomon, ils découvrirent les éléments écrits de certains livres de la Bible qui avaient été cachés avant l’esclavage à Babylone, les clés du Grand Œuvre dans leur intégralité. Ces documents étaient conservés dans une niche souterraine, enfermés hermétiquement dans une boîte de pierre. Y étaient également regroupés les éléments du Temple primaire d’Enoch : un triangle d’or portant le nom ineffable de Dieu, le trépied et le cube symbolique des bâtisseurs de l’Esprit et l’huile consacrée au service de la Ménorah de la Shékina, la Divine Présence.

« Là (dans le Saint des Saints) reposait la Shékinah ou Divine Présence et elle était visible sous l’apparence d’une nuée lumineuse planant au-dessus de l’arche. De là, le Bath-Kol délivrait ses réponses quand Dieu était consulté. Et on disait que Dieu demeurait entre les chérubins, c’est à dire sur le Trône de Miséricorde, parce que c’était le siège ou le trône de la présence visible de sa Gloire parmi eux.

Enfin, les Prêtres et Prêtresses Nazaréens prêtaient serment solennel de défendre s’il le fallait les armes à la main le Sanctuaire du Dieu Très-Haut, les clés, symboles et signes de la Haute Prêtrise Nazaréenne, et le Saint Temple jusqu’à l’avènement de l’ère Messiannique.

Par Sanctuaire du Dieu Très-Haut, il faut comprendre la fameuse crypte citée dans le récit de la construction du Temple de Salomon où les cérémonies cryptiques étaient accomplies et que plus tard Hugues de Payns et ses compagnons recherchèrent activement.

Cette crypte contenait tous les trésors de la Maçonnerie primitive et revêtait une importance primordiale pour les Nazaréens. Plus que le Temple lui-même car la crypte comportait les

Page 18: UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations. Les Esséniens

objets sacrés qui au cours des siècles avaient symbolisé ce rapport intime avec la Déité : Le Delta d’Enoch enchâssé dans le cube d’agate, la colonne de bronze gravée par Enoch et comportant les rudiments des arts et des sciences ayant échappé au déluge, ainsi que l’Art du Livre de Vie (Les Dix Séphiroth). Tous ces éléments constituaient les trésors de la neuvième Arche.

Plus tardivement, quand les descendants de Jésus et Marie Madeleine partirent et s’exilèrent, ils perpétuèrent ces rites Nazaréens en ajoutant au trésors de la neuvième Arche cryptique : le Saint Graal.

Cette tradition Nazaréenne se perpétua.

Page 19: UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations. Les Esséniens

Le mythe initiateur :

Les Rites Nazaréens s’appuyaient sur un Mythe initiatique tenu secret depuis la nuit des temps. Les initiés le tenaient pour sacré et le Mythe disparut avec la disparition de ses Servants. Le Mythe perdura dans ma famille sous forme d’une histoire fondatrice des Rites Nazaréens, mais aucun document ancien ne vient appuyer ce que je vais expliquer maintenant car il était transmis oralement. Les mots et les lettres étant considérés comme ayant un pouvoir propre et indépendant, le mythe créateur n’était pas manuscrit pour ne pas être détourné.Je vous laisse libres de choisir si vous désirez y apporter du crédit ou pas :

« Au commencement » (Berechit) … n’est pas le début de l’histoire du Grand Architecte de l’Univers. « Au commencement » explique les étapes de la Création et la relation du Dieu Créateur avec ses enfants.

« Au commencement » se situe au milieu de la vie du Grand Créateur. L’histoire commence avec le couple sacré Isis et Osiris. L’amour de la Déesse fut tel qu’elle alla rechercher son noble époux dans le royaume des morts, rassemblant ses membres dispersés, comme tout être vivant doit rassembler ses poussières d’étoiles afin de devenir artisan de sa propre vie. De l’union sacrée du couple divin naquit un fils : Horus. Horus, premier « Fils de la Veuve » est aussi le premier « vengeur du sang » puisqu’il combattit son oncle Seth, le meurtrier de son père. Dans ses combats, il perdit un œil et celui-ci placé au centre du triangle de la divinité protégeait ses initiés et leur apportait la sagesse.

Horus représentait l’Ordre tandis que Seth symbolisait le Chaos, la responsabilité des initiés était de sortir des ténèbres du Chaos et de s’engager dans le chemin étroit et resserré de la Lumière. Le faisceau lumineux du soleil ou celui plus discret de la lune guidaient la vie de l’initié jusqu’à son retour à l’Orient Eternel.

Le monde dans lequel vivait Hor (c’est-à-dire Horus) qui veut dire lumière en hébreux, était gouverné par l’égoïsme. Ne pouvant régner au milieu de l’adversité et des guerres intestines, Hor s’expatria. Il partir avec sa mère et son épouse car un homme ne peut atteindre sa complétude qu’entouré de sa mère et de sa femme. C’est l’association de ces trois personnes que les initiés appelaient Elohim (qui veut dire « les Dieux »).

Elohim créèrent des mondes sans nombre par l’énergie créatrice de leur amour. Les Mondes furent créés mais le combat entre les ténèbres et la lumière ne cessa pas pour autant car à chaque vivant, Elohim donnèrent à manger du fruit de l’arbre du Bien et du Mal et de l’arbre de Vie. Les vivants devinrent alors des Dieux immortels.

Page 20: UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations. Les Esséniens

Le but d’Elohim était de faire vivre en chaque vivant le Bien et le Mal en égale proportion afin que tous puissent choisir la lumière et le bonheur de plein gré et sans contrainte. Mais l’équilibre entre le Bien et le Mal en chacun était parfois rompu par le choix de la facilité.

Le Mal doit exister car il faut qu’il y ait une opposition en toute chose, mais son équilibre avec le Bien doit toujours rester constant. C’est pour cela qu’Elohim donnèrent au monde les colonnes du Temple, pour soutenir le Monde en équilibre entre Force et Sagesse.

Des enfants nés dans les mondes créés par Hor et son épouse « la Divine Présence », certains élevaient leur âme vers le Bien et d’autres vers le Mal. Ils n’avaient pas compris que l’équilibre est primordial. C’est pourquoi Hor plaça devant ses enfants un fil à plomb, leur expliquant qu’ils devaient maintenir leur esprit dans le juste équilibre de la dualité.

Depuis ce jour, tout initié doit maintenir son esprit et ses pensées dans l’équilibre d’une vie tournée vers le Bien sachant qu’en lui-même subsiste à égale force le principe du Mal qu’il doit connaître mais ne pas utiliser.

Ce n’est qu’après que Berechit « Au commencement » se situe, mais ceci est une autre étape de la vie du Grand Architecte de l’Univers.

Page 21: UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations. Les Esséniens

Credo Nazaréen

Nous croyons en un seul Dieu : l’Infini, la Source secrète, le Parent éternel ; duquel procèdent toutes choses visibles et invisibles. Le TOUT en tout, par tout autour de tout ; le Double sacré en quoi toutes choses consistent ; qui a été, qui est, qui sera.

Nous croyons en un seul Seigneur, notre Dame, le saint Christ parfait ; Dieu de Dieu, Lumière de Lumière engendré. Notre Seigneur, le Père, l’Epoux et Fils. Notre Dame, la Mère, Epouse et Fille. Trois modes réunis dans la même essence : une seule trinité binaire. Que Dieu soit manifeste en tant que Père, Epoux et Fils en chaque âme ; et que chaque âme soit parfaite en tant que Mère, Epouse et Fille de Dieu.

Et cela par l’ascension de l’âme dans l’Esprit et par la descente de l’Esprit dans l’âme. Qui vient du ciel et est incarné de la Vierge toujours bénie, en Jésus-Marie et chaque Christ de Dieu ; et est né et enseigne le chemin de vie et souffre de la part des dirigeants du monde, et est crucifié, et est enterré, et qui descend dans l’enfer. Qui ressuscite et monte en gloire ; d’où il donne lumière et vie à tous.

Nous croyons en l’Esprit septuple de Dieu, le Générateur de Vie ; qui procède du Double sacré. Qui vient au-dessus de Jésus-Marie et de tous ceux qui sont fidèles à la lumière au-dedans ; qui réside dans l’Eglise, l’Israël élu de Dieu. Qui vient à jamais dans le monde et illumine toute âme qui cherche. Qui donne la Loi qui juge les vivants et les morts ; qui parle par la bouche des Prophètes de tout époque et de tout pays.

Nous croyons en une seule Eglise sainte, universelle et apostolique, témoin de toute vérité, réceptrice et donatrice de celle-ci ; engendrée par l’Esprit et le Feu de Dieu ; nourrie par els eaux, les graines et les fruits de la terre. Qui au moyen de l’Esprit de vie, de ses douze Livres et Sacrements, de ses saintes paroles et œuvres, tisse ensemble les élus en une seule communauté mystique et unifie en la purifiant l’humanité avec Dieu, nous faisant partager la vie et la substance divines ; les révélant en symboles sacrés.

Et nous attendons la venue du Christ Universel ; et du Royaume des Cieux où réside la vertu. Et la sainte cité dont les portes sont douze, où se trouvent le Temple et l’Autel de Dieu, d’où procèdent trois ordres en ministère quadruple pour enseigner toute vérité et offrir le saint sacrifice de louanges.

Et à l’extérieur comme à l’intérieur : dans le petit comme dans le grand. Et en bas comme en haut ; sur la terre comme au ciel. Nous croyons à la purification de l’âme : par de nombreuses naissances et expériences ; à la résurrection des morts et à la vie éternelle du Juste. Dans les siècles des siècles reposez-vous en Dieu à jamais.

Amen.

Page 22: UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations. Les Esséniens

Le Père et la Mère Céleste selon les Nazaréens :

Les évangiles nous rapportent la prière de Jésus, le Notre Père, mais savez-vous qu'il existe un "Notre Mère"? Eh, oui, n'oublions pas que les évangiles canoniques même s'ils sont le mieux traduits possible, sont estropiés de leurs passages les plus initiatiques. ainsi, les Esséniens avaient conservé le "Notre Mère" qui vient de la bouche du Seigneur juste après le Notre Père. Le voici, traduit de l'Araméen : "Notre Mère qui es sur la terre, que ton nom soit sanctifié. Que ton règne vienne et que ta volonté s'accomplisse en nous comme en toi. De même que tu missionnes chaque jours tes anges pour le service, envoie-les vers nous. Pardonne-nous nos fautes, comme nous expions toutes nos fautes envers toi. Ne permets pas que nous devenions la proie de la maladie, mais délivre-nous de tout mal. Car c'est à toi qu'appartienne la terre, le corps et la santé. Amen Et tous, avec Jésus, priaient le Père Céleste et la Mère Terrestre." Edmond Szekély "Evangile de la Paix de Jésus-Christ par le disciple Jean" Pour les Nazaréens, le couple divin créateur est composé par le Père et la Mère, respectivement Osiris et Isis. Le Père Céleste veille sur nous durant la nuit et nous aide à progresser spirituellement en nous envoyant ses anges spirituels pour veiller sur notre âme; tandis que la Mère divine est appelée la Mère Terrestre parce qu'elle veille sur nous durant le jour et c'est d'elle que nous tirons notre corps physique, elle préside à notre vie et nous envoie ses anges pour nous servir, veiller sur nous et nous guérir si nous obéissons aux Lois du Père.

Jésus enseigna : "Le sang qui coule dans nos veines procède de notre Mère, la Terre. Son sang coule des nuages, jaillit du sein de la terre, murmure dans les ruisseaux des montagnes, coule largement dans les fleuves des plaines, dort au sein des lacs et mugit avec force en les mers tempêtueuses. L'air que nous respirons est né du soupir de notre Mère, la terre.

Son souffle est azuré dans les hauteurs des cieux, il murmure au sommet des montagnes, sussure au travers des feuilles de la forêt, s'élève comme une houle au-dessus des champs de blé, sommeille dans les vallées profondes, brûle dans le désert. La rigidité de nos os provient de notre Mère, la Terre, des roches et des pierres. Leurs éléments sont à nu, face au ciel, au sommet des montagnes, ils sont comme des géants qui dorment au flanc des coteaux, comme des idoles sises dans le désert, ils sont également cachés au plus profond du sein de la terre.

La souplesse de nos muscles est née de la chair de notre Mère, la Terre; cette chair, jaune et rouge, fournit la substance des fruits, nos arbres; elle nous donne aussi la nourriture qui jaillit des sillons des champs. Nos viscères sont formés des entrailles de notre Mère, la

Page 23: UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations. Les Esséniens

Terre, et sont cachés à nos yeux ainsi qu'il en est pour les profondeurs invisibles de la terre. La lumière de nos yeux, le pouvoir d'entendre de nos oreilles, sont nés des couleurs et des sons de notre Mère, la Terre, car ils nous baignent tout entiers ainsi que le font les vagues de la mer pour le poisson ou les remous de l'air pour l'oiseau.

Je vous le dis, en vérité, l'Homme est le fils de la Mère, la Terre, et c'est d'Elle que le Fils de l'Homme doit recevoir la totalité de son corps, de même que le corps du nouveau-né procède du sein de sa Mère. Je vous le dis, en vérité, vous êtes un avec la Mère, la Terre; Elle est en vous et vous êtes en Elle. C'est d'Elle que vous êtes nés, par elle que vous devez vivre et en elle que vous devrez enfin retourner. C'est pourquoi, gardez ses lois, car personne ne peut vivre de longues années ni être heureux du moment où il n'honore pas sa Mère et n'en respecte pas les lois. Car votre souffle est son souffle, votre sang son sang, vos os ses os, votre chair sa chair, vos entrailles ses entrailles, vos yeux et vos oreilles ses yeux et ses oreilles.

Celui qui s'attachera à respecter les lois de sa mère, c'est à celui-là que sa mère s'attachera. Elle guérira tous ses maux et jamais il ne sera malade. C'est Elle qui maintient la vie en vous. Elle vous a donné votre corps et personne d'autre qu'Elle ne vous guérit.Heureux celui qui aime sa Mère et qui se repose en paix sur son sein! Car, même lorsque vous vous éloignez d'Elle, votre Mère vous aime. Et combien plus encore vous aimera-t-Elle si vous revenez à Elle". (tiré de l'Evangile de la Paix de Jésus-Christ par le disciple Jean" traduit par Edmond Székely

Dans cet évangile apocryphe, la Déesse Mère est autrement appelée la Mère Terrestre en opposition au Père Céleste qui est dans les cieux. Ils sont montrés complémentaires comme le ying et le yang. Le Père qui est aux cieux veille spirituellement sur l'Humanité et lui envoie les anges spirituels qui veillent sur l'âme, tandis que la Mère qui veille sur la terre et toutes les lois qui régissent la nature afin de prendre soins de ses enfants.

Le Père céleste envoie ses anges : Le Pouvoir, l'Amour, la Sagesse, la Vie éternelle, l'Ouvrage, la Paix.

La mère, elle, envoie les anges : Le Soleil, l'Eau, l'Air, la Terre, la Vie, la Joie. Le domaine d'influence de la Mère est donc la Nature et les quatre éléments.

La Mère Nature est décrite comme suit dans le Catéchisme Hermético-Maçonnique de 1766 : "Quelle idée me donnerez-vous de la nature?

Elle n'est point visible, quoiqu'elle agisse visiblement, car ce n'est qu'un esprit volatil, qui fait son office dans les corps, et qui est animé par l'esprit universel, que nous connaissons en Maçonnerie sous le respectable emblème de l'Etoile flamboyante. La nature est l'épouse de Dieu, qui la féconde, afin qu'elle donne naissance à la création".

Page 24: UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations. Les Esséniens

L’Evangile des Douze connu pour être le premier évangile de Jean qui n’aurait pas été expurgé à l’époque de l’Empereur Constantin, représente une référence concernant les véritables paroles prononcées par le Christ lors de sa présence auprès de ses apôtres. Il comporte des renseignements précieux qu’au fil des articles suivants je tâcherai de détailler.

Cet évangile, écrit en araméen, fut caché par des Esséniens qui le transportèrent au Tibet où il fut conservé dans une Lamaserie.

Au long des pages, on peut constater la relation intime que Jésus entretien avec ses Père et Mère Célestes. C’est une notion très particulière au mouvement Nazaréen. Les autres mouvements religieux Hébraïques de l’époque s’ingéniaient à éliminer toute trace d’un couple divin protecteur de l’Humanité, alors que les Rites Nazaréens le mettaient en valeur.

Un Père et une Mère Célestes…

Dans chaque passage où Jésus parle du Père Céleste, il fait mention de la Mère Céleste.

Voici deux exemples parmi tant d’autres, puisés dans l’évangile des douze :

Quand il est retrouvé au Temple par ses parents Marie et Joseph, la réplique de l’enfant Jésus est logique et rapide :

« Ne savez-vous pas que je dois être dans la Maison de mes Parents ? » (chap.6, verset 4)

Au moment de sa mort, Jésus crucifié s’écrie : « Abba Amma, dans ta main je remets mon esprit » (chap. 82, verset 25)

Abba signifie : Père.Amma signifie : Mère.

Mais il n’est pas fait mention de la Mère Céleste seulement dans cet évangile. Dans tous les évangiles gnostiques, la référence à Barbélô (la Mère Céleste) est omniprésente.

Par exemple dans l’évangile de Juda :

Au Chapitre 1, verset 4 : « Juda lui dit : « Je sais qui tu es et de quel lieu tu es sorti. C’est de l’éon de Barbélô que tu es sorti, celui qui est immortel, celui qui t’a envoyé et dont je ne suis pas digne de prononcer le nom ».

Dans l’évangile des égyptiens :

« La deuxième Puissance est une ogdoade, c’est la Mère Barbélô, la Vierge, …, celle qui règne dans le ciel, …, la puissance inexplicable, la mère ineffable. Elle jaillit hors d’elle-même, elle sortit, elle s’accorda avec le père ».

Les dernières fouilles archéologiques du Pr Finkelstein réalisées en Israël dans l’ancien territoire appartenant à la Tribu de Juda, mirent au jour des petits autels familiaux destinés à honorer la Mère Céleste au sein de plusieurs habitations. Ces découvertes étonnèrent les archéologues car dans ce territoire, seul le Père Céleste était adoré et aucune représentation de Dieu n’était possible. Il semble donc que la Mère Céleste échappait à cette prescription et que sa représentation ne constituait pas un péché dans l’esprit de la population.

Voilà pourquoi le Christ parlait librement des Parents Célestes. Si cela avait été un crime contre la nature même de Dieu, Jésus aurait été condamné à mort et crucifié pour avoir dit

Page 25: UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations. Les Esséniens

qu’il existait un couple céleste créateur. Mais ce ne fut pas le cas. Ces propos, à l’époque, ne choquèrent personne.

Tiré du Zohar, au Folio 81b – 90 : « Rabbi Yossé dit : Nous avons appris de Rabbi Siméon qu’au moment où la Loi a été révélée, la Mère céleste et ses fils étaient dans la joie, ainsi qu’il est écrit : « La mère des enfants est dans la joie ».

Le Père Céleste et la Mère Terrestre :

Le Père céleste gouverne le Ciel, la nuit, le monde des esprits et l'aspect spirituel de l'Homme Interne.

La Mère terrestre, son épouse, gouverne la Terre, le jour, la Nature et tout le vivant, elle veille sur l'Humanité.

Chacun est entouré d'anges qui veillent et inspirent l'Homme.

Les anges féminins de la Mère terrestre, saintes messagères, nous apportent : Le soleil, l'eau, l'air, la terre, la vie et la joie;

Les 7 journées de la semaine se répartissent entre ces anges, durant 6 jours, et s'achèvent pour la journée de la Mère terrestre.

Les anges masculins du Père céleste, saints messagers, nous inspirent : La révérence envers le Pouvoir de Dieu, l'amour envers Dieu et nos semblables, la révérence envers la sagesse divine, la foi en la vie éternelle, la valeur éternelle du travail et la paix.

Les 7 nuits de la semaine se répartissent entre ces anges, durant 6 jours) et s'achèvent par la nuit du Père céleste.

Dès le lever du jour, j'étreins ma Mère terrestre, à la tombée de la nuit, je rejoins mon Père céleste, et dans la course de la nuit au matin, je respire ta Sainte Loi.

A travers ta vue mystique, a déferlé sur moi les eaux de la connaissance, la source du pouvoir déferlant dans les eaux vivantes, un flot d'amour, une sagesse qui embrasse tout, comme la splendeur de la Lumière éternelle.

Le Christ expliqua à ses disciples :

Travaillez tout le long de la journée avec les anges de la Mère, afin que vous parveniez à les connaître, elles et leurs oeuvres.

Chaque nuit, vous serez les hôtes du royaume de votre Père céleste, si vous suivez ses commandements.

Votre Père céleste vous enverra ses anges chaque nuit de façon qu'ils développent votre esprit, de même que chaque jour, la Mère vous envoie ses anges pour qu'ils accroissent votre corps.

Je vous le dis en vérité, lorsque durant le jour, votre Mère vous tient dans ses bras et lorsque durant la nuit, le Père céleste exhale son baiser sur vous, alors les Fils de l'Homme deviennent Fils de Dieu.

Page 26: UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations. Les Esséniens

De même que vos corps ont été régénérés par les anges de votre Mère, puisse votre esprit être régénéré de la même façon par les anges de votre Père.

Devenez donc de véritables Fils de votre Père et de votre Mère et de vrais Frères des Fils des Hommes.

Tu connais tes vrais parents et tu vis en sécurité dans ton véritable pays. La mort ne peut en aucun cas te séparer de tes vrais parents.

Page 27: UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations. Les Esséniens

La Loi :

Seuls les Fils de la Lumière peuvent garder les commandements de la Loi.

Les lois des Fils de l'homme sont au nombre de 7, celles des anges sont de 3 et celle de Dieu se réduit à 1.

Je vous enseigne les lois que vous êtes à même de comprendre pour que vous deveniez des hommes et que vous suiviez les 7 lois du Fils de l'Homme. Plus tard, les anges vous révèleront également leurs lois afin que le Saint Esprit de Dieu puisse descendre en vous et vous conduise à sa Loi.

Béni soit l'Enfant de Lumière qui étudie le Livre de la Loi, car il sera comme une chandelle dans l'obscurité de la nuit.

La Parole écrite vient de Dieu. Elle est le secret de la Mer du Ciel, aussi brillante que les étoiles, le reflet de la face des cieux.

La Loi est gravée dans les coeurs des fervents que l'étudient.

C'est uniquement à travers la Parole écrite que tu trouveras la Parole non-écrite.

La Loi écrite est l'instrument par lequel la Loi non-écrite peut être comprise.

Celui qui trouve la Paix dans le Père céleste, celui-là est entré dans le sanctuaire de la Sainte Loi et a fait alliance avec Dieu et sera avec lui pour toujours.

Au commencement était la Loi, la Loi était avec Dieu, et la Loi était Dieu, puisse la Paix Septuple du Père Céleste être toujours avec toi!

La Loi fut plantée dans le Jardin de la Fraternité, pour éclairer le coeur de l'Homme et le rendre fort dans toutes les voies de la Droiture, pour lui donner un esprit humble, un tempérament égal, une nature librement compatissante, une éternelle bonté, une éternelle compréhension, une éternelle illumination, une puissante sagesse pour croire en toutes les nombreuses bénédictions et un esprit de connaissance dans toutes les choses du Grand Ordre, des sentiments loyaux envers tous les Enfants de Vérité, une lumineuse Pureté, une discrétion concernant les parties cachées de la Vérité et les secrets de la connaissance intérieure.

En toi, un rocher se dresse contre toutes les tempêtes : c'est la Sainte Loi. Elle est ton bouclier et ton Salut.

L'Amour est l'accomplissement de la Loi.

Page 28: UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations. Les Esséniens

L'Homme :

Au commencement du Temps, il y eut une alliance faite entre Dieu et l'Homme, et la sainte flamme du Créateur entra en l'Homme. Ainsi, il fut fait Fils de Dieu et il lui fut confié de veiller sur son héritage de premier-né et il cultiva et fit fructifier la terre de son Père et la sanctifia.

Soulève la pierre, et là tu me trouveras. Fends le bois et c'est là que je suis. Car dans le feu et dans l'eau, comme en tout forme vivante, Dieu est manifesté par sa vie et sa substance.

Bénis soient ceux du cercle intérieur qui entendent ma parole et auxquels les mystères sont révélés, ceux-là cherchent le Bien en tout et ils auront la Vie éternelle.

Ce que vous faites à vos compagnons de création (les animaux, plantes, êtres vivants), cela vous sera fait dans la vie à venir.

Bénis soient ceux qui éprouvent de nombreuses expériences car la souffrance les rendra parfaits, ils seront comme les anges de Dieu au ciel et ne mourront plus, ni ne naîtront plus, car mort et vie n'auront plus de pouvoir sur eux.

Ceux qui auront souffert et vaincu seront érigés en piliers du Temple de mon Dieu et ils n'en sortiront plus.

Montrez de la Miséricorde et de l'Amour pour toutes les créatures de Dieu, en particulier pour celles qui sont faibles et opprimées et souffrent injustement.

Laissez l'esprit d'Amour habiter à l'intérieur de votre coeur et rayonner vers tous.

En toutes choses, recherchez la simplicité et évitez toute occasion de briller vainement. Cherchez d'abord à être revêtus de Charité, et des vêtements du Salut et du manteau de la Droiture.

Que chacun apporte une offrande d'un dixième, ou du dixième d'un dixième de son gain, selon que Dieu le fait prospérer.

C'est ainsi que toutes choses doivent être faites, décemment et en ordre. Et l'esprit qui procède du Père-Mère dans le ciel règlera le reste.

Ceux qui ont revêtu la lumière parfaite, les puissances ne les voient pas ni ne les saisissent. On se revêtira de la lumière dans le mystère de l'Union.

Page 29: UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations. Les Esséniens

Fraternité :

Tu suivras la Loi de la Fraternité et il n'y aura pas de pauvres.

Tous oeuvreront ensemble dans le jardin de la Fraternité.

Toi, Enfant de Lumière, rejoins tes Frères et à ton retour, va et enseigne les voies de la Loi à ceux qui voudront t'entendre.

Celui qui a trouvé la Paix avec la Fraternité, devient co-Bâtisseur avec Dieu, il connaît la paix de l'Esprit, il désire la paix du coeur, il accomplit la paix dans son corps.

La Paix et la Beauté demeurent dans le Jardin Infini de la Connaissance où le sens de la Loi est connu par les Enfants de la Lumière.

Celui qui a trouvé la Paix grâce aux enseignements des Anciens, à travers la Lumière de l'Esprit, à travers la Lumière de la Nature, à travers l'Etude de la Sainte Parole, est entré dans le couloir des Anciens où demeure la Sainte Fraternité.

Toi, Ô Fils de la Lumière, tu appartiens à la Fraternité qui a passé tous les cieux au compas.

Tu es le Fils de Dieu et tous les hommes sont tes Frères.

La Foi reçoit, l'amour donne. Nul ne peut recevoir sans la Foi. Nul ne peut donner sans amour.

L'Amour édifie. L'Amour recouvre une multitude de péchés.

(Tiré de l'Evangile Essénien et l'évangile de Philippe).

Page 30: UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations. Les Esséniens

La Vérité :

La Vérité, une et absolue, est en Dieu seul, qui est le Tout en Tout.

La Vérité est révélée aux hommes en fonction de leur capacité de comprendre et de recevoir.

La Vérité unique possède de nombreuses facettes et l'un n'en voit qu'une, l'autre une autre, et certains en voient plus que d'autres, selon ce qui leur est donné.

Regardez ce cristal, la même lumière se manifeste en douze facettes, oui en quatre fois douze, et chaque facette reflète le même rayon de lumière et l'un considère une facette et l'autre une autre, mais c'est le même cristal et la même lumière qui brille en toutes les facettes.

Pour chacun, c'est la vérité telle qu'un seul esprit la voit, et à ce moment-là, jusqu'à ce qu'une plus haute vérité lui soit révélée, et à l'âme qui reçoit une lumière plus élevée, plus de lumière doit être donnée.

Soyez fidèles à la lumière que vous avez, jusqu'à ce qu'une lumière plus élevée vous soit donnée. Cherchez plus de lumière et vous en aurez en abondance, ne cessez pas avant d'avoir trouvé.

Dieu vous donne toute vérité, comme une échelle à nombreux degrés, pour le Salut et la Perfection de l'âme; et la Vérité qui vous paraît telle aujourd'hui, vous l'abandonnerez pour la Vérité supérieure du lendemain. Efforcez-vous à la Perfection.

Ayez bon espoir, car le temps viendra où la Vérité qu'ils auront cachée sera manifestée et la Lumière brillera et l'obscurité s'évanouira et le véritable Royaume sera établi, le temps où la Parole de Vertu et d'Amour proviendra du Centre, soit de la Sainte Cité du Mont Sion; et la Montagne qui est au pays d'Egypte sera reconnue comme un autel de témoignage devant le Seigneur.

Unique est la Vérité; elle est aussi multiple à cause de nous. S'instruire à propos de cet unique est à peine possible à travers le multiple.

La Vérité a engendré des noms dans le monde à cause de nous qui ne pouvons nous instruire à son sujet sans les noms.

La Vérité est semée en tout lieu, qui existe depuis le commencement. Et il y en a beaucoup qui la voient semée, mais peu nombreux sont ceux qui la voient récoltée.

Qui détient la connaissance de la Vérité est libre. Qui est libre ne pèche pas. Qui pèche est l'esclave du péché. La Vérité est mère, mais le père c'est la connaissance. La connaissance de la Vérité élève leur cour, cela signifie qu'elle les rend libres, et elle les élève au-dessus de l'univers entier.

(Tirés de l'Evangile des Douze, l'Evangile Essénien, l'Evangile de Philippe).

Page 31: UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations. Les Esséniens

Rites initiatiques du Conte du Graal de Chrétien de Troyes :

La Légende du Graal écrite par Chrétien de Troyes est une œuvre hermétique à clés de compréhension. Elle comporte plusieurs niveaux.

Chrétien de Troyes, premier romancier français en Langue d’Oïl, écrivit ses œuvres sur commande de Marie de Champagne dont il fréquentait la cour et de Philippe d’Alsace, Comte de Flandres. Certains disent que Chrétien faisait partie de la petite noblesse Champenoise, d’autres qu’il était un ancien Clerc et pour finir d’autres encore pensent qu’il était un juif converti. Ce qui est remarquable dans son œuvre du Conte du Graal écrit vers 1181, c’est que l’auteur se montre très au fait des Rites initiatiques Nazaréens.

Le fait d’être d’origine juive pourrait être une bonne raison de sa connaissance des Rites Nazaréens, quand on sait qu’une grande partie des juifs de la diaspora en France à l’époque était issue de l’ancienne immigration qui eut lieu lorsque Nascien 1er de Septimanie ouvrit toutes grandes les portes de son royaume aux écoles hébraïques, aux Kabbalistes et aux juifs en général.

Nascien étant Roi Pêcheur, descendant direct de Yeshuah-Joseph le fils cadet de Jésus, il était l’Héritier direct au Trône du Roi David. Il s’entoura de l’élite juive exilée en France. Plusieurs années plus tard, le Royaume de Septimanie avait perdu son indépendance et la petite communauté Rabbinique s’est implantée en Champagne.

Chrétien de Troyes insert dans son récit plusieurs lectures cryptées :

Au premier niveau, nous pourrions dire dans un langage actuel, qu’il s’exprime de manière politiquement correcte. Il est dans un univers chrétien, et le récit est ponctué de connotations religieuses et pieuses (voir les instructions de la mère de Perceval, celles du vieil Ermite, les thèmes de tentation, de repentir, d’expiation…).

Au deuxième niveau, il y a l’histoire de cette branche des Desposyni dont Chrétien fait bien attention de changer les noms et les prénoms afin de ne pas faire apparaître explicitement la filiation directe de Marie de Champagne et de Philippe d’Alsace à la lignée du Saint Graal.

Page 32: UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations. Les Esséniens

Au troisième niveau, le conte peut être découpé en 6 étapes initiatiques. Cette lecture de l’œuvre est alors purement Nazaréenne et les Maçons y retrouveront des éléments bien connus par eux-mêmes. C’est ce troisième niveau qui va être étudié aujourd’hui.

Chrétien de Troyes relate l'initiation de Garin de Monglane jusqu'à ce qu'il reçoive son nouveau nom : Perceval.

Les étapes d’initiation de Perceval :

Les passages du Conte du Graal rédigé par Chrétien de Troyes qui sont parvenus jusqu’à nous relatent les jeunes années de la vie de Perceval, son initiation aux rites Nazaréens, ses actions de service, son infidélité envers l’Eglise du Christ, son repentir et sa bénédiction maçonnique finale.

Toutes ces étapes sont ponctuées d’anecdotes familiales et émouvantes. Voyons maintenant les étapes mentionnées :

La première : Le questionnement.

Le roman s’ouvre sur une série de questionnements formulée par Perceval, ce qui signifie par-là qu’il est prêt à être initié.

Deuxième étape : La révélation de la lignée.

Avant son initiation, la mère de Perceval lui révèle qui était son père, sa bravoure et son ascendance ainsi que celle de sa mère elle-même.

Cette révélation sous-entend des obligations :

Page 33: UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations. Les Esséniens

- de service (« qui est le principe de toute forme d’honneur »),

- de chasteté, rechercher les inspirations du Saint Esprit (« en chemin ou à l’étape, n’attendez pas trop longtemps pour demander son nom à votre compagnon »),

- accomplir son initiation et se souvenir de son nouveau nom (« c’est par le nom qu’on connaît l’homme »), avoir de bonnes fréquentations (« les hommes de valeur ne font pas s’égarer ceux qui leur tiennent compagnie »),

- assister au sacrement de la Sainte cène et prier régulièrement (« par-dessus tout, je vous prie, allez à l’église {…} et priez Notre Seigneur qu’il vous donne l’honneur de ce monde, et une bonne conduite vous assurant de bien finir votre vie »).

Perceval commet à cette étape deux fautes graves qui l’éloignent de la révélation du Graal :

Il n’écoute que distraitement l’explication de sa double lignée, et il n’honore pas sa mère quand à son départ il se retourne et la voit tomber évanouie, il ne sa soucie pas d’elle, tout aveuglé par son égoïsme et son désir éperdu d’être fait chevalier et initié.

Est-il vraiment prêt ? Le questionnement n’est jamais rien sans l’écoute.

Troisième étape : L’initiation.

Après l’épreuve du courage, Perceval va recevoir son initiation nazaréenne qui possède beaucoup de similitudes avec les rites maçonniques de la loge écossaise et les enseignements du Temple LDS (Pré-ordonnance).

Perceval traverse les trois rites d’initiation pour devenir maître.

C’est le Grand-Maître Gornemant de Gorre (Urien de Goure) qui le reçoit et l’initie.

Il lui demande tout d’abord d’avoir confiance en lui :

- de l’observer,

- de reproduire les mouvements et signes qu’il exécute,

- de persévérer dans l’apprentissage

« ce qu’on ne sait pas faire, on peut apprendre à le faire si l’on veut bien s’en donner la peine et s’y appliquer »

« Il faut, pour toute pratique, de l’effort, du cœur et de bons yeux »

« c’est Nature qui enseigne, et quand le cœur y met toute son application, l’apprentissage n’est pas difficile : Nature et Cœur font tout le travail ».

Perceval demande le plus haut grade d’enseignement par ces mots : « Je voudrais bien en savoir autant que vous ». C’est à ces mots, qu’il reçoit le troisième grade.

Page 34: UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations. Les Esséniens

Le Grand-Maître à l’issue de son initiation veut le revêtir de vêtements sacrés (garments), mais Perceval qui veut toujours brûler les étapes et ne comprend pas le sens caché de tout ce qu’il a fait jusqu’à présent, refuse et veut rester vêtu des vêtements de l’enfance confectionnés par sa mère, avant d’accepter ses garments en dernier ressort.

Deux fautes sont encore faites par Perceval au cours de cette étape :

- le refus premier des garments,

- il n’écoute que distraitement les recommandations du Grand-Maître qui lui dit (« qui parle trop tombe dans le pêché »).

Cette dernière recommandation prise par Perceval trop à la lettre, et sans réfléchir l’empêchera de trouver le sens du Graal quand il lui sera présenté et de libérer le Roi Pêcheur.

Quatrième étape : Le Graal lui est présenté.

Après une épreuve de service rendu à une jeune fille en détresse, Perceval est reçu par le Roi Pêcheur. Le Roi Pêcheur doit achever son initiation.

Pour ce faire, il va lui remettre l’épée qui symbolise la lignée mâle des descendants du Christ (il est descendant de Yeshuah-Joseph) et son acception définitive au grade de Maître :

«Beau Seigneur, cette épée vous a été réservée et destinée, et c’est bien ma volonté que vous l’ayez. Il faut la ceindre, pour l’essayer ».

Le Roi pêcheur lui permet ensuite de voir au cours du repas, la procession des objets sacrés du Saint Graal :

La Coupe ou vase qui servit lors de l’institution de la Sainte Cène par le Seigneur Jésus-Christ, la lance qui transperça le côté de Jésus à sa mort, et le plat.

Mais le chevalier Perceval échoue à cette étape car il n’a pas assimilé les enseignements précédents.

Il ne questionne pas le Roi Pêcheur au sujet des objets qui lui sont présentés. Le Roi comprend alors qu’il est encore immature et trop jeune pour lui succéder et accéder aux ultimes secrets qui pouvaient faire de lui le nouveau Roi Pêcheur.

Chrétien de Troyes explique : « Le jeune homme les vit passer sans oser demander à qui l’on destinait le service du Graal, car toujours il gardait en mémoire les paroles de son noble et sage maître. Je crains que ce ne soit dommage, car j’ai souvent entendu dire qu’on peut aussi bien trop se taire que trop parler ».

Cinquième étape : Le nouveau nom.

Page 35: UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations. Les Esséniens

C’est en rencontrant une jeune prophétesse d’Avalon (il la rencontre dans la forêt) qui tient dans ses bras un jeune homme décapité (allégorie de la Prêtrise de Dieu qui va bientôt être enlevée de la terre) que Perceval découvre par lui-même grâce aux questionnements de la jeune prêtresse qu’il s’appelle Perceval et que son ascendance vient de Galles.

Elle lui révèle le sens de la procession du Graal et les manquements occasionnés par ses silences. Elle lui révèle sa propre lignée (« J’ai été élevée par ta mère, avec toi, pendant longtemps, je suis ta cousine germaine »), et lui annonce la mort de sa mère, autre conséquence de son manque de sens commun.

Nouveau manquement de Perceval :

Seule réponse à l’annonce du décès de sa mère, il renonce à aller se recueillir sur sa tombe car il trouve cela inutile,

« puisque ma mère a été mise en terre, pourquoi irais-je chercher davantage »

Il reste insensible au deuil et au chagrin de la jeune fille qui pleure le Bien-Aimé à la tête tranchée. Il dit : « Il me semble que c’est folie de votre part de rester seule à veiller ici ce mort ».

La jeune fille lui révèle le nom du forgeron de son épée magique : Trébuchet. Si on additionne les chiffres liés aux lettres de ce nom, on trouve 102. Ce qui correspond à deux sens cachés : 1 représente Dieu le Père, et 2 le couple royal : Jésus et Marie-Madeleine, ou 1 + 2 = 3 la Trinité : Le Père, le Fils et le Saint-Esprit ou au sens Maçonnique : les trois points.

Le Trébuchet était aussi à l’époque une arme de guerre ressemblant à une grande fronde montée sur roues destinée à détruire les murailles des châteaux fortifiés. C’est une allégorie pouvant signifier que le fléau de Dieu va s’abattre sur la terre ou que l’épée sera revêtue de la force du Dieu des Armées si les combats de Perceval sont justes et au service de Dieu.

La jeune prêtresse l’avertit : « Prenez garde que nul autre n’y mette la main ».

Sixième étape : Le repentir.

Perceval a oublié les recommandations de sa mère d’être fidèle à l’Eglise, adonné à la prière et régulier dans l’assistance à la Sainte Cène.

Il n’a pas conservé des enseignements de son initiation que la notion de service. Ce faisant, il perd également le sens spirituel du service et devient un être dépourvu de spiritualité.

Il reste ainsi durant 5 ans, jusqu’à ce qu’un vendredi saint (jour anniversaire du Sacrifice expiatoire de Jésus-Christ) il prenne conscience de son égarement et verse des larmes de vrai repentir.

C’est un ermite qui le reçoit, peut-être un des 12 anachorètes de Glastonbury. L’ermite reçoit sa confession : « J’en ai oublié Dieu Notre Seigneur, cessant d’implorer sa grâce et de faire ce que je savais être fait pour le mériter ».

La réponse de l’ermite est pleine de miséricorde, il n’est jamais trop tard pour se repentir :

Page 36: UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations. Les Esséniens

« Si tu en as la volonté, tu pourras encore rentrer en grâce et trouver place au paradis. Crois en Dieu, aime Dieu, honore les gens de bien, hommes et femmes ; […] viens-leur en aide, ce sera une bonne action ».

Ce n’est qu’après avoir accepté le repentir sincère de Perceval que l’anachorète lui donne sa bénédiction finale d’initiation nazaréenne à l’oreille et la lui fait répéter jusqu’à ce que Perceval la sache par-cœur.

C’est le rite final de résurrection maçonnique, le stade ultime de l’initiation nazaréenne. Par son repentir, Perceval conclut les étapes de son initiation, même avec du retard, et est capable de prendre sur lui la charge de Maître accompli.

Page 37: UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations. Les Esséniens

Les rites Nazaréens à travers les textes :

L’origine de ces rites est indiscutablement liée à la civilisation égyptienne. Les scientifiques sont partagés quant à la datation de l’emprunt égyptien à ces rites sémites, tout au moins peut-on les reconnaître comme existants.

Nos premiers parents reçurent leurs sciences, l’écriture et l’étude du cosmos de la main même de leur Créateur, quand Adam eut sacrifié à Dieu, sur l’autel, son orgueil et fit acte d’humilité au sortir du Jardin d’Eden. « Quand Adam se présenta pour la première fois devant Dieu sous la voûte céleste multicolore qui est le ciel, il se présenta dans une posture humble, les paumes levées vers le ciel et les genoux pliés en signe d’humilité et de dépendance à l’endroit de l’auteur de ses jours. Il transmit pour toujours à la postérité cette posture expressive et contrite. De ce moment-là, ce signe de pénitence a traduit cet état du cœur et de l’esprit, sans lequel nos prières et nos oblations ne pourraient jamais être reçues sur le trône de Grâce, au pied duquel une créature fragile et égarée doit se présenter devant son créateur. » (Testament Maçonnique Chap. 1, versets 4 à 5)

Adam et Eve représentaient le principe de l’unité. Ils n’étaient rien l’un sans l’autre aux yeux de Dieu : « Adam et Eve avaient été créés côte à côte. Pourquoi pas face à face ? Parce que le ciel et la terre n’étaient pas encore en parfaite harmonie : « Le Seigneur Dieu n’avait pas encore fait pleuvoir sur la terre » (Genèse 2, verset 5). Lorsque l’union inférieure fut rendue parfait et qu’Adam et Eve se placèrent face à face, l’union supérieure devint parfaite. C’est seulement lorsque Eve fut devenue parfaite qu’Adam devint lui aussi parfait. Lorsque le monde inférieur put soutenir le monde supérieur, en étant placé face à face avec lui, le monde fut achevé. C’est d’en bas que doit provenir l’élan initial pour mouvoir la puissance d’en haut. C’est donc le désir d’en bas qui entraîne la perfection en haut.(Le Zohar, Livre de la splendeur, la Genèse).

« Il incombe à l’homme d’être mâle et femelle, toujours, afin que sa foi puisse rester inébranlable et que la Présence divine ne l’abandonne jamais. L’homme doit bien prendre garde à ses actions pour l’union sainte ne soit pas brisée. Cette union céleste agit come son gardien constant, attendu que la femme a obtenu pour lui l’union céleste. La femme est le fondement de sa maison, puisque c’est grâce à elle que la Présence divine n’abandonne pas la maison. Deux femmes, sa Mère et sa femme, doivent entourer l’homme dans sa maison, tout comme le Mâle d’en haut » .(Le Zohar, Livre de la splendeur, Homme et Femme).

L’Homme étant à l’image de Dieu, il fallait donc que celui-ci légua à Adam les moyens de s’élever et de se perfectionner pour devenir à l’image du Père.

Adam reçut donc l’esprit d’étude et de science qui lui étaient nécessaires pour se procurer le savoir. Car la Gloire de l’Homme, c’est la Science.

« Ceux qui sont dans la plus haute sphère de la vie ont la plus large latitude pour accomplir le bien, mais ceux qui se trouvent à un degré inférieur seront eux aussi éminemment distingués s’ils progressent régulièrement et se révèlent des membres utiles de la société.

La personne la plus éminente est celle qui donne le meilleur d’elle-même, pas celle qui occupe la position la plus élevée : parce que la Lune, bien que reflétant simplement la lumière du Soleil, exalte elle aussi la gloire de Dieu. Et les fleurs des champs témoignent autant de Sa

Page 38: UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations. Les Esséniens

puissance que les étoiles du firmament. Au commencement de son pèlerinage, l’homme confiné dans son ignorance, se croit pouvoir se passer de l’infaillible compas, dévie de la bonne route, et, par là, il court le risque d’être submergé par les eaux ». (Testament Maçonnique Chap. 3, v. 21 et 23)

Dieu remit donc à l’Homme les enseignements, les rites et les symboles nécessaires pour retourner un jour en sa présence. « Chaque âme fut formée exactement selon le même modèle que le corps qu’elle était destinée habiter. A chacune quand vient son temps, le Saint béni soit-il, ordonne de venir à lui, et lui dit : « Va, descends en tel endroit et en tel corps. Ton destin est, et a été depuis le jour où je t’ai façonnée, d’aller en ce monde-là. » (Le Zohar, Le livre de la splendeur, Le destin de l’âme).

« Rabbi Hiyya dit : « Aujourd’hui encore Adam existe ; il se présente deux fois par jour devant les patriarches et confesse ses fautes ; il leur montre l’endroit où il séjournait autrefois dans la splendeur céleste.

Rabbi Yessa dit : « Adam se présente devant chaque homme au moment où il va quitter cette vie afin de témoigner que l’homme ne meurt pas à cause du péché d’Adam mais à cause de ses propres péchés ». (Le Zohar, Le livre de la Splendeur, Le départ de la vie).

« Je vous adjure de faire en sorte que lorsque viendra son temps, l’âme parte en liberté, en lumière et en pureté, afin que son Maître se réjouisse en elle et la récompense à profusion des splendeurs débordantes du Paradis. Les âmes qui montent du monde d’ici-bas dans un état de lumière et pur sont inscrites dans les livres du Roi, chacune par son nom.

Un secret confié seulement à la garde des sages : Un palais appelé Palais d’Amour se dresse au centre d’un immense rocher, au plus secret des cieux. C’est là que sont gardés les trésors du Roi et tous ses baisers d’Amour. Toute âme aimée du Saint, béni soit-il, entre en ce Palais. Et lorsque le Roi paraît, il reconnait chacune des âmes saintes et, attirant chacune d’elles à son tour, l’embrasse et la caresse, ton comme un père se comporte avec sa fille bien-aimée, l’embrassant et la caressant, et la couvrant de présents. (Le Zohar, Le livre de la splendeur, Le destin de l’âme).

« Dans une vision, Dieu apparut à Enoch sous une forme visible. Enoch vit une montagne et un triangle d’or avec les rayons du soleil. A partir de ce moment-là, ce symbole fut connu sous le nom de Delta d’Enoch. ».(Testament Maçonnique Chap. 2, v. 1 et 2)

« Le Delta symbolise le Soleil, la Lune et les étoiles. Les trois pointes du triangle sont synonymes de Sagesse, Force et Beauté. » (Testament Maçonnique Chap. 3, v.20)

Enoch construisit un Temple dédié au Dieu Très Haut sur la montagne qui lui était apparue dans sa vision.

« Formé d’énormes pierres brutes, il était à ciel ouvert afin de voir la voûte céleste qui est l’œuvre de Dieu, le Grand Architecte de l’Univers. Enoch créa alors une plaque d’or triangulaire, incrustée de nombreuses gemmes précieuses, sur laquelle il grava l’ineffable Nom de Dieu, et il scella la plaque dans le flac d’un cube d’agate. Cet objet, le plus précieux de tous, fut placé dans les cryptes sous le Temple. Personne ne connaissait l’existence de ce

Page 39: UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations. Les Esséniens

précieux trésor. Et pour qu’il ne puisse pas être découvert et qu’il survive au Déluge, qui, Enoch le savait, submergerait bientôt le monde et le recouvrirait d’un océan de boue, il dissimula l’ouverture, la pierre qui la scellait et le grand anneau de fer servant à lever la pierre sous le pavement de granit de son Temple primitif.

Puis, craignant que toute connaissance des arts et des sciences soit perdue dans le déluge universel, il dressa deux grandes colonnes sur une haute colline – une de bronze, pour résister à l’eau, et une de granit, pour résister au feu. Sur la seconde fut notée en hiéroglyphes une description des appartements souterrains ; sur la première, les rudiments des arts et des sciences. » (Testament Maçonnique Chap. 2 v. 4 à 6)

Dieu parla à nouveau à Enoch et lui dit : « Mes yeux se poseront sur l’homme parfait, dit le Seigneur. Tout ce qui est parfait sur la terre résidera avec moi : ils marcheront en mon nom et me serviront à jamais ». Celui qui est saint et béni a arraché Enoch au monde pour Le servir, comme il est écrit, car Dieu lui montra Dieu ; il lui montra tous les dépôts des royaumes inférieur et supérieur et Il lui montra l’alphabet de l’arbre de vie (Les dix Séphiroth), dont Adam avait reçu les fruits, ses feuilles et ses branches que nous voyons dans son Livre.(Testament Maçonnique Chap. 2, v. 12 et 15)

« La Cause des causes (Le Saint Béni soit-il) a produit dix aspects de Son Etre, nommés Séphiroth, et appelé Source de la Couronne qui est une fontaine de lumière jamais épuisée, d’où Il se désigne Lui-même l’Infini. A la fois sage et intelligent, Il l’est par essence. Il divise la mer en sept ruisseaux qu’il déverse dans sept vases qu’Il nomme Grandeur, Puissance, Gloire, Triomphe, Majesté, Fondement, Royauté ; en chacun Il se désigne. En son pouvoir est toute chose, qu’il décide de diminuer le nombre des vases ou d’accroître la lumière qui en émane ou qu’il décide le contraire. Il a créé des êtres pour servir ces vases : chacun est un trône soutenu par quatre colonnes, avec six marches conduisant au trône ; en tout dix. Le trône est comme la coupe de bénédiction à propos de laquelle dix choses sont énoncées, en harmonie avec la Torah qui fut donnée en Dix Paroles par lesquelles le monde fut créé ». (Le Zohar, Le livre de la Splendeur, Les dix Séphiroth).

Puis, Noé construisit l’arche pour survivre au déluge. « Dans l’attente de ce déluge, Noé construisit une arche, maniant la hache pour abattre les arbres et les équarrir ; la scie, pour tailler les planches ; et une vrille pour faire des trous dans les planches.

Avec la hache, il tailla encore des chevilles qu’il planta dans les planches pour les faire tenir entre elles. Ces outils ont d’autres significations. La hache coupait les arbres qui, abattus, symbolisaient la chute de l’ancien monde. La scie, scindant les poutres en planches, est emblématique de la séparation par le Seigneur de Noé et de sa famille du reste du monde. La vrille qui perce des trous dans les planches nous apprend à utiliser l’affliction comme un moyen d’humilité et d’interrogation sur soi-même. .(Testament Maçonnique Chap. 3, v. 4 à 5)

Comme l’arche fut construite avec ces outils, nous devons comprendre qu’en persévérant dans la foi, l’espoir et l’amour, nous pourrons nous aussi être accueillis dans une arche salvatrice, quand une chaleur ardente fondra tous les éléments et que toute la terre sera dissoute.

Page 40: UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations. Les Esséniens

Sagesse, Force et Beauté étaient représentées dans la construction de l’arche. Par la sagesse et la maîtrise de Noé, cette merveille de beauté, l’arche, fut créée. Et par sa force, elle sauva Noé, sa famille et toutes les créatures vivantes qui s’y étaient réfugiées.

La colonne de granit, qui avait été érigée par Enoch avant le déluge, fut renversée et balayée par les eaux, mais celle de bronze (celle contenant des rudiments des arts et des sciences) résista fermement et fut plus tard retrouvée par son petit-fils, Noé ». (Testament Maçonnique Chap. 3, v. 6, 7 et 9)

Quelques générations plus tard, Abraham rechercha à obtenir la Prêtrise

Au cous de son initiation, qu’il reçut en même temps que Lot, Abraham reçut la révélation du Nom de Dieu et de son sens ineffable.

Abraham reçut l’enseignement de l’étude spirituelle des astres et des planètes ,

Le Seigneur apporta également des enseignements à Abraham concernant l’Homme et l’ordre qu’il revêt dans l’univers

« Chaque étoile a un être qui lui est préposé, qui est au-dessus d’elle et qui la représente selon son juste rang en accomplissant son service devant le Saint, béni soit-il. Toutes les étoiles du firmament agissent en gardiennes du monde et chaque objet au monde a une étoile qui lui est assignée et qui veille sur lui. Ce n’est pas sans raison que toutes les étoiles luisent et servent. Lorsque leur mission est accomplie, ces étoiles quittent ce monde et montent à la place qui leur est désignée en haut. Elles influencent aussi la formation des pierres précieuses et de l’or, naissant de la traîne lumineuse qui suit ces étoiles à travers le firmament.

Le Saint béni soit-il, a ordonné toutes choses pour que le monde soit parfait et empli de splendeurs. Les étoiles doivent « illuminer la terre » pour rayonner sur toutes les choses qui sont indispensables à la perfection du monde. (Le Zohar, Le livre de la splendeur, Les étoiles).

Abraham paya la dîme de tout à Melchisédech qui l’intronisa dans le Saint Ordre, il devint Grand-Prêtre ou Grand-Maître à partir de là : Melchisédech, Prince de Jérusalem et Roi de Salem (Grades Maçonniques Adamiques), était assis dans sa tente royale dans la vallée de Shavé, qui est connue comme la vallée du roi.

Alors qu’Abraham s’approchait de son tabernacle, Melchisédech se tenait à l’entrée, il tira son épée, fit mine d’asséner un coup de haut en bas vers Abraham, qui para le coup et s’agenouilla devant lui. Melchisédech demanda qui était l’étranger et en réponse, il lui fut répondu que la personne devant lui était son ami et son frère Abraham, qui dit : « Je te donne la dîme de tout. »

Alors, Melchisédech lui donna du pain de la pointe de son épée en disant : « Regarde comme il est bon et plaisant pour les frères de demeurer ensemble unis. Partage avec nous ce pain, que tu reçois à la pointe de mon épée, pour que tu te souvienne que tu dois toujours être prêt à partager ta dernière miche avec un compagnon Grand-Prêtre oint, et que tu devras toujours, si son besoin le réclame, fut-il un ennemi, le nourrir à la pointe de l’épée. ».

Tenant son épée en travers de sa poitrine, Melchisédech offrit alors à Abraham son gobelet du plat de sa lame en disant : « Prends, que le Seigneur te bénisse, qu’il vous bénisse tous, serviteurs du Seigneur, qui, la nuit, vous trouvez dans la maison du Seigneur. Levez vos mains dans le sanctuaire et bénissez le Seigneur. Le Seigneur, qui a créé le ciel et la terre, te bénit depuis Sion.

Page 41: UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations. Les Esséniens

Bois avec nous ce vin, que tu reçois sur l’épée, pour que tu te rappelles que tu dois toujours partager les luxes comme les nécessités de la vie avec un compagnon Grand-Prêtre oint. S’il a faim, nourris-le ; s’il a soif, donne-lui à boire ; s’il est nu, vêts-le ; s’il est malade ou affligé, rends-lui visite et soigne-le ; compatis à sa douleur et réjouis-toi avec lui dans ses joies. Agis ainsi avec lui et ne l’abandonne jamais. »

Melchisédech ordonna à ses compagnons de former ensemble les côtés d’un triangle équilatéral. Il plaça Abraham au centre du triangle et se plaça lui-même au sommet, à l’orient. Ils s’agenouillèrent tous tandis qu’il se mettait à prier : « Que le Grand-Prêtre Suprême du Ciel et de la Terre accorde sa bénédiction à notre compagnon, pour qu’il puisse enseigner les lois et les commandements du Seigneur et exécuter les devoirs de son office avec ferveur, fidélité et zèle ».

Et il bénit Abraham en disant : « Le Seigneur te bénit et te garde. Le Seigneur tourne son visage vers toi pour qu’il rayonne sur toi et t’inonde de sa grâce. Le Seigneur lève son regard vers toi et te donne la paix ».

Et Melchisédech parla à Abraham qui demeurait à genoux au centre du triangle équilatéral en disant : « Je vais maintenant t’expliquer les secrets de cet Ordre Saint. L’onction d’huile est la principale cérémonie divine pour être intronisé dans chacun des trois offices de la communauté juive : Prophète, Prêtre et Roi. Elle est reçue comme symbole de sanctification et de consécration au service du Dieu Très Haut.

Quand moi, Melchisédech, roi de Salem, j’ai fait d’Abraham un Grand-Prêtre, je l’ai d’abord oint trois fois d’huile, puis trois fois de vin. Ces deux onctions sont une allusion au triangle, symbole de la divinité. Ainsi nous est-il rappelé que le vrai frère doit aussi se consacrer au service du Dieu Très Haut. »

Comme l’intangible clergé de Melchisédech est supérieur à celui d’Aaron, qui s’est éteint, nous aspirons, après l’achèvement de cette existence terrestre, à entrer dans ce Tabernacle, « qui ne fut pas créé par des mains et éternel dans les cieux ».

Souvenez-vous que les responsabilités de cet Ordre Saint ne reposent pas seulement sur les épaules des officiers, mais également sur tous les membres de l’Ordre. Parce que tu accordes de la valeur à ton honneur en tant qu’homme et frère ; parce que tu attaches du prix à la pureté et à la permanence de l’Ordre ; parce que tu crains de déplaire au Tout Puissant, dont tu as solennellement invoqué le Nom ; alors ne trahis aucun des serments que tu as prêtés et exécute fidèlement tous les devoirs auxquels tu t’es désormais lié.

Laisse le Lion de la Tribu de Juda être le symbole de ta force et de ta hardiesse au service de la vérité et de la justice.

Sois aussi patient que le Bœuf à l’égard des faiblesses et des erreurs de tes frères, et aussi vif que l’Aigle pour exécuter une bonne œuvre.

Donne à tes compagnons de l’Art royal l’exemple lumineux d’un homme droit et parfait et, particulièrement, d’un compagnon Grand-Prêtre oint.

Que la sainteté du Seigneur imprègne toutes tes pensées, tes paroles et tes actions. Finalement, au terme de cette vie douloureuse, puisse le Très Haut, qui siège entre les chérubins, t’admettre dans son sanctuaire glorieux et éternel pour que tu puisses là l’adorer à jamais. (Testament Maçonnique Chap. 5, v. 13 à 26)

Page 42: UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations. Les Esséniens

Ces enseignements (le Plan de Salut et le Grand Œuvre de la Création), les rites et les symboles furent transmis d’Adam aux anciens rois d’Egypte par Cham, un des fils de Noë*, jusqu’à ce que les Hyksos fassent irruption sur la terre d’Egypte et restreignent les derniers Rois à un rôle strictement religieux. Les usurpateurs du pouvoir étaient malgré tout limités dans leur autorité car ils n’étaient pas détenteurs de l’autorité royale,

Pour être intronisés Rois, il fallait aux détenteurs du pouvoir Hyksos obtenir les secrets des enseignements, les signes et les symboles légués à Adam. Le roi égyptien de l’époque était Séqenenrê Taâ II dit « le Brave » est un pharaon de la XVII e dynastie dont le règne se situe aux alentours de -1558 à -1554, Comme ses obscurs prédécesseurs, il régnait sur la Haute-Égypte depuis Thèbes alors que les Hyksôs régnaient sur le delta du Nil. Sous son règne semble s’organiser la résistance face à l’occupant Hyksôs. Il préféra mourir plutôt que de révéler les secrets de l’éternité.

Il est l’Hiram Abif dont les Franc Maçons portent le vibrant souvenir. Il mourut selon les trois coups décrits dans le Testament maçonnique et son corps fut enterré dans le sable durant plusieurs jours, ce qui empêcha son embaumement funéraire.

Ayant refusé de donner les secrets sacrés à l’envahisseur, les symboles et les signes de l’éternité ne furent plus utilisés à partir de ce moment-là. Ils furent substitués par d’autres qui maintinrent la tradition vivace et ces secrets sacrés de l’éternité furent les fondements de l’enseignement Nazaréen légués à Moïse, Prince d’Egypte plusieurs centaines d’années plus tard.

Moïse fut instruit des secrets de l’éternité par les prêtres égyptiens et reçut du Seigneur Jéhova son initiation et traversa les épreuves initiatiques jusqu’à recevoir la Prêtrise de Melchisedek des mains de son beau-père Jéthro,

Après avoir reçu la connaissance du nom ineffable de Dieu, Moïse se retrouva brusquement face à lui-même et éprouvé durant son passage dans le cabinet de réflexions,

« Le vrai nom de Dieu resta ignoré jusqu’à ce qu’il parlât à Moïse et qu’il lui ordonnât d’aller chez Pharaon et de faire sortir d’Egypte les enfants d’Israël. Moïse grava son nom ineffable sur une tablette d’or et la déposa dans l’Arche d’Alliance. Il révéla le nom à Aaron et Josué, et ensuite, il fut révélé aux chefs des prêtres. Le mot n’étant composé que de consonnes, sa vraie prononciation fut perdue, mais le mot demeura dans l’arche ». (Testament Maçonnique – Chap. 6 v. 1 à 3)

Après son initiation, Moïse assuma son rôle de Prophète et fut le gardien des enseignements sacrés qu’il transmit exclusivement à la Caste des Lévites. « Après que les israélites se furent libérés de leurs chaînes égyptiennes, la Première ou Sainte Loge fut ouverte par Moïse, Oholiab et Beçaléel, sur un sol consacré au pied du Mont Horeb, dans le désert du Sinaï.

En ce lieu furent révélées les formes de ces objets mystérieux, le Tabernacle et l’Arche d’Alliance. Ici furent délivrées les Lois sacrées, gravées par la main même du Très Haut et contenant les sublimes préceptes gouvernant toute l’organisation civile et religieuse. Ces Lois, en séparant son peuple élu de toutes les autres nations, consacrèrent Israël dans son rôle d’instrument élu, dévoué à son service. Pour toutes ces raisons, elle est appelée la Première ou Sainte Loge.

Page 43: UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations. Les Esséniens

Cette faveur fut signalée aux frères par l’apparition à l’Orient de la divine Shékinah qui représente la Gloire de Dieu apparaissant sur le mont Sinaï lors de la délivrance de la Loi sacrée.

Nous utilisons des bâtons comme emblèmes du pouvoir en souvenir du bâton dont se servit Moïse pour réaliser tant de miracles en Egypte et dans le désert.

Béçaléel fut l’artisan inspiré du Saint Tabernacle. Son dessin devint ensuite le modèle du Temple du Roi Salomon, conforme au motif délivré sur le mont Horeb par Dieu à Moïse, qui devint après cela le Grand Maître de la Loge d’Israël.

En des jours plus anciens, quand au pied du mont Horeb, dans le buisson ardent, le Seigneur Dieu apparut à Moïse, celui-ci, incapable de soutenir le rayonnement aveuglant de la divinité, se protégea les yeux contre la divine splendeur, tout en plaçant simultanément sa main sur son cœur en signe de soumission.

Moïse créa les Princes du Tabernacle. Les devoirs particuliers d’un Prince du Tabernacle étaient d’œuvrer constamment à la gloire de Dieu, à l’honneur de son pays et au bonheur de ses frères, et d’offrir des actions de grâce et des prières à la divinité au lieu de sacrifices et de sang.

Tous les Princes du Tabernacle sont Lévites. Quand le pentagramme, ou l’étoile flamboyante, était visible à l’Orient, Moïse convoquait la cour pour initier de nouveaux Princes.

Quand l’initié entrait, Elyasaph s’adressait à la cour en disant : « Mon frère, l’initié est celui qui possède la lampe, le manteau et le bâton. La lampe est la raison illuminée par la science ; le manteau est la liberté, ou la pleine et entière possession de soi-même, qui isole le sage des élans de l’instinct : et le bâton est l’assistant des forces occultes et éternelles de la nature ».

Moïse disait : « Comme nos anciens maîtres, nous pleurons Osiris, notre modèle du soleil, de la lumière et de la vie. (préfiguration du Christ) Pleurez pour Osiris, modèle du bon, du vrai, du beau ! Comment son corps pourra-t-il échapper à l’étreinte de la mer affamée et comment la terre pourra-t-elle de nouveau être réchauffée par sa présence ?

Eléazar disait : « Frères, voici un nouveau Prêtre du Tabernacle, qui doit être instruit et préparé à remplir tous ses devoirs en tant que Prince des Bienfaisants dans ce frêle Tabernacle de vie, pour qu’il puisse renaître le grand jour du Jugement, rayonnant monument à la gloire de Dieu, dans le tabernacle de l’éternité ».

Quand vint la nouvelle lune de l’équinoxe de printemps dans la quarantième année de l’errance des enfants d’Israël dans le désert, Aaron mourut.

Moïse présida le conseil qui consistait en Josué, fils de Nun, et Caleb, fils de Yephunné :

L’orateur du conseil était Eléazar, fils d’Aaron. Son frère Ithamar était scribe du conseil. Devant Moïse se dressaient deux courtes colonnes, une à l’orient et l’autre à l’occident. Une croix en tau était dressée à l’est avec un serpent lové l’enlaçant.

Moïse parla au conseil : « Une grande partie de la vérité qu’il a été donné aux mortels d’apprendre, ne se trouve qu’à portée de ceux dont l’intelligence n’est pas obscurcie par la passion ou l’excès.

Page 44: UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations. Les Esséniens

Pour l’atteindre, pour comprendre les distinctions délicates de la pensée dans laquelle la vérité est incorporée, l’intellect doit pouvoir disséquer la pensée et distinguer et séparer ses fils invisibles*. Le jeûne est réclamé comme la prière. La vraie maçonnerie a toujours été et devra toujours être réservée à quelques-uns, dès lors que pour la masse, ses vérités sont des absurdités sans valeur. » (Testament Maçonnique Chap.6 v. 4 à 18)

* « Il y a trois parties de l’esprit qui vont ici et là, sont attirées vers trois mondes différents. Neshama (l’âme supérieure) jaillit et pénètre entre les défilés montagneux où elle est rejointe par Roua’h (l’esprit). Puis elle descend vers le bas où Nephesh (l’âme vitale) rejoint Roua’h, et les trois sont enroulés en un seul écheveau. Rabbi Yéhouda dit : « Nephesh et Roua’h sont enlacés, alors que Neshama a sa demeure dans la nature intime de l’homme. Si un homme aspire à une vie pure, il y sera aidé par la sainte Neshama ». (Le Zohar, Le livre de la splendeur, Les trois filaments de l’esprit).

« Il appartient à tout homme qui prie devant le Roi saint de prier des profondeurs de son âme, car son cœur sera alors entièrement tourné vers Dieu et son esprit entièrement absorbé dans la prière. L’homme doit consacrer son esprit et son cœur exclusivement à la pensée de la source, de toutes les sources lorsqu’il prie devant le Roi, de manière à faire émaner des bénédictions des sphères appelées « La profondeur du puits », la source de toute vie, le fleuve qui sort d’Eden et réjouit la Cité de Dieu». (Le Zohar, Le livre de la splendeur, Des profondeurs de l’abîme).

« Existe-il alors deux principes contraires, un bien et un mal ? Non, Les deux principes de l’équilibre universel ne sont pas des opposés l’un à l’autre, même s’ils en ont l’apparence. Car c’est une sagesse unique qui les oppose l’un à l’autre. Le bien est à droite et le mal à gauche.

Mais le bien suprême est au-dessus des deux et il fait en sorte que le mal favorise le triomphe du bien et que ce dernier serve à réparer le mal. Pour cette raison, cette cause première s’est toujours manifestée par la croix ; la croix, c’est un composé de deux, ces deux eux-mêmes divisés afin de donner quatre ; la croix, cette clé des mystères de l’Egypte, le Tau des patriarches, le symbole divin d’Osiris, la clef de voûte du Temple, le symbole de la maçonnerie occulte ; la croix, ce point central de jonction des angles droits de quatre triangles infinis ; le quatre dans l’un, le divin tétragramme. L’univers est le Temple de la divinité que nous servons. Sagesse, force et beauté se tiennent autour de son trône, comme les piliers de ses œuvres, sa sagesse est infinie, sa force est omnipotente et la beauté brille à travers toute la création dans la symétrie et l’ordre. Il a déployé les cieux comme un dais. Il a modelé la terre comme son tabouret. Des étoiles, il a fait un diadème pour son tabernacle et ses mains étendent leur puissance et leur gloire. (Testament Maçonnique Chap.6 v. 27 à 29)

« Nous savons que quatre « colonnes » (anges) attendent là (à l’entrée du jardin d’Eden), tenant dans leurs mains la forme d’un corps que l’âme prend joyeusement comme vêtement., puis pour le temps qui lui est fixé, elle demeure dans le cercle qui lui est assigné au Jardin d’en bas. Ensuite, un messager fait une proclamation et l’on avance une colonne de trois couleurs, appelée « la demeure de la montagne de Sion ». Par cette colonne, l’âme monte vers la porte de justice où se trouvent Sion et Jérusalem. Heureux le sort de l’âme jugée digne de s’élever plus haut, car elle s’attache alors au corps du Roi et se voit accorder les délices suprêmes venues du lieu appelé cieux. Heureux celui à qui est accordée cette grâce ».

« Si l’homme se révèle juste, la journée est son bon compagnon. Ces jours où il a agi en droiture et n’a pas péché deviennent pour son âme un habit de splendeur. Heureux les justes car leurs jours sont en réserve auprès du saint Roi, et leur font un vêtement splendide dans

Page 45: UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations. Les Esséniens

l’autre monde. Les justes sont heureux car les jours sont sans tache et subsistent pour le monde à venir, et ainsi vêtus, ils ont l’honneur de goûter aux délices du monde futur et ils sont destinés à recevoir la vie nouvelle. Tous ceux qui, par leur droiture, se sont acquis un habit de gloire tissé de leurs journées, sont couronnés dans le monde futur, tout comme les patriarches ». (Le Zohar, Le livre de la splendeur, La mort de Jacob).

Les Lévites se transmirent l’enseignement du plan de Salut et du Grand Œuvre, les symboles et les signes substitués aux initiaux perdus et servirent fidèlement le Seigneur dans la tente du Tabernacle.

« Il incombait au Grand Prêtre d’entrer avec joie dans le Temple et, lorsqu’il se tenait en Sa présence en ce saint lieu, toutes choses alentour devaient exprimer la joie. Dans le service du Seigneur, il n’y a en effet pas de place pour un cœur abattu ». (Le Zohar, Le livre de la splendeur, Servez le Seigneur dans la joie).

Au moment de l’intronisation de David en tant que Roi d’Israël, les enseignements, les symboles et les rites furent avec l’onction royale transmis et attachés pour l’éternité à la Maison de David, c’est-à-dire à tous ses descendants de droit direct. Le Roi devenait le Grand Maître de l’organisation Nazaréenne et le gardien des secrets de l’éternité.

Avec la construction du Temple de Salomon, l’organisation du culte au Dieu Très Haut se compléta et s’institutionnalisa avec un clergé exclusivement réservé au culte et des intronisations faites de père en fils.

« Durant la construction du Temple de Salomon, il découvrit les colonnes renversées du Temple d’Enoch. Les trois Grands Maîtres (dont faisait partie Salomon) acceptèrent de construire une voûte secrète souterraine, reliée aux appartements du Roi Salomon les plus éloignés et s’achevant sous le Saint des Saints. La neuvième crypte se trouvait directement sous le Saint des Saints du Temple.

Dans ce séjour, le roi Salomon se réunissait en privé. La neuvième arche fut construite par nos trois Grands Maîtres pour qu’y soient déposés tous les récipients et les trésors sacrés qui devaient se trouver dans le Saint des Saints au-dessus et aussi pour qu’eux-mêmes puissent se réunir et conférer le degré de Maître Maçon quand le Temple serait achevé. Chaque maçon appliquera nos symboles et cérémonies selon sa foi. Autrement, la maçonnerie ne pourrait être universelle, caractère qui lui est spécifique depuis l’origine.

A l’achèvement des travaux, les 24 Menatzchim se virent donner les signes de reconnaissance d’un Maître Maçon et ils furent choisis comme Maîtres Elus. Ensuite, la voûte sacrée fut utilisée comme cabinet de réflexion dans lequel les trois Grands Maîtres et les 24 Maîtres Elus formaient un conseil de 27 pour discuter des sujets de haute politique et, quand c’était nécessaire, conférer le degré de Maître Elu. Cependant, il fut accepté que le conseil n’excéderait jamais le nombre de 27 membres.

Afin de préserver le secret de la crypte, les Maîtres Elus ne portaient aucun signe particulier indiquant leur rang, mais ils se comportaient en public comme des premiers inspecteurs ordinaires. (Testament Maçonnique Chap.7 v1 à 6, 8 à 9.)

Quand la neuvième arche fut achevée, nos trois Grands Maîtres y déposèrent une copie parfaite de l’Arche d’Alliance, contenant un pot de manne et le bâton d’Aaron, et aussi une vraie copie du Livre de la Loi, ou tous les écrits de la Bible jusqu’à cette époque. (Testament Maçonnique Chap.7 v13.)

Page 46: UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations. Les Esséniens

Salomon proposa d’ériger un temple de Justice et choisit comme site l’endroit où s’était dressé le Temple d’Enoch. A cette fin, il demanda que les colonnes effondrées et les gravats fussent enlevés.

En dégageant les gravats, ils découvrirent la crypte secrète aménagée par Enoch et dans laquelle avaient été déposés des trésors qu’ils amenèrent au roi Salomon. Le souverain prit les trésors d’Enoch : ils consistaient en un delta d’or, incrusté dans un cube d’agate et les fragments de pilier sur lesquels étaient inscrits les arts et la science du monde. Il les plaça dans la crypte de la neuvième arche sur une colonne torsadée de marbre blanc. (Testament Maçonnique Chap.7 v.17 et 18.)

Quand le Temple fut presque achevé, le roi Salomon et les Princes de sa maison vinrent le voir. Ils furent si frappés par sa magnificence que dans un même mouvement ému, ils levèrent les bras en s’exclamant : « Ô valeureux Maçons ». La main d’œuvre employée sur le chantier du Temple était organisée en Loges, chacune dirigée par trois Menatzchim. (Testament Maçonnique Chap.7 v. 34 et 37)

En plaçant l’Arche d’Alliance dans le Lieu le plus saint, la gloire du Seigneur emplit la maison. Et quand les chanteurs et les trompettes ne firent plus qu’un chœur pour élever leur prière et remercier le Seigneur en disant : « Prions le Seigneur, car il est bon ; sa miséricorde sera éternelle », une nuée envahit le Temple et le NOM fut parfaitement prononcé.

Ce fut pendant la cérémonie de la dédicace que la Divine Shékinah pénétra dans le Temple et inonda de sa lumière le Saint des Saints en signe d’approbation du Très Haut.

Le premier et le plus éminent honneur jamais conféré aux Franc Maçons est cette descente de la Divine Shékinah depuis l’Orient, d’abord lors de la consécration du Saint Tabernacle, puis lors de la dédicace du Temple du Seigneur par le Roi Salomon. La Divine Présence vint se placer elle-même sur l’Arche ou Trône de Miséricorde du Saint des Saints, recouverte par les ailes des chérubins, et c’est là qu’elle continua à rendre ses réponses oraculaires pendant quatorze générations. (Testament Maçonnique Chap.9 v. 13 à 15)

L’esclavage à Babylone bouleversa l’ordre établi et les fractions de tribus furent envoyées à l’extérieur d’Israël. Juste avant de partir, les frères renouvelèrent leurs voeux de fidélité comme suit : « Prêtons serment sur notre foi, renouvelons nos vœux et exprimons les liens qui nous unissent pour toujours au Très Haut. Le Grand Maître demanda alors aux maçons de former un carré autour de l’Arche d’Alliance. Et il leur dit : « Ce carré représente le campement des israélites, avec l’Arche d’Alliance au centre, et trois tribus de chaque côté. A l’orient, vers le soleil levant, se dressent les bannières de Juda, encadrées par celles d’issachar et de Zabulon. Au sud, les bannières de Ruben avec celles de Siméon et Gad. A l’occident, les bannières d’Ephraïm et celles de Benjamin et Manassé. Au nord, les bannières de Dan, entourées de celles d’Asher et de Nephtali. Enfin, le tabernacle de la congrégation devrait être installé avec les Lévites au centre du campement ». Godolias (le Grand Maître) dit alors : « Compagnons, vous allez former le triangle autour de l’Arche d’Alliance. Le triangle ou delta est l’emblème de la divinité et il représente son omniscience, son omniprésence et son omnipotence. Il symbolise aussi le triple devoir que nous devons à Dieu, nos prochains et nous-mêmes. Compagnons, vous allez former un cercle autour de l’Arche d’Alliance. Le cercle est symbole d’amitié, avec au centre, l’Arche d’Alliance figurant l’étoile flamboyante. Il symbolise aussi le cercle de nos vertus morales, tel qu’il nous est enseigné au grade d’Apprenti par un point dans un cercle bordé de deux lignes parallèles. N’ayant ni commencement ni fin, il est encore un emblème d’éternité.

Page 47: UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations. Les Esséniens

Le premier, le symbole d’amitié, peut être rompu. Le deuxième, celui des vertus morales peut être changé. Mais le troisième, symbole d’éternité est intangible. Ce symbole encourage l’espoir que, par la foi dans les promesses divines, nous puissions atteindre le total accomplissement d’une glorieuse immortalité.

Nous sommes les gardiens des traditions du Conseil des 27. Nous promettons solennellement de ne jamais nous incliner devant d’autres dieux ou d’adorer des idoles, mais nous continuerons de vénérer fidèlement et avec zèle le seul vrai Dieu vivant ». Godolias ferma le conseil avec une dernière prière :

- « Dieu Eternel et Tout Puissant, Protecteur de tous ceux qui croient en Toi, sauve-nous, nous t’implorons, face à toutes les difficultés et aux dangers. Garde-nous fidèles à nos vœux et à nos obligations afin que jamais nous ne vacillions, ni ne tombions, mais que grâce à Ta miséricorde nous puissions finalement être admis dans le Temple éternel et immortel dans les cieux ». (Testament Maçonnique Chap.10 v. 13 à 16)

La caste des Lévites, les Cohenim, se recomposa avec les « restes » de la tribu de Lévi, mais ne put rendre ouvertement le culte à Dieu durant cette période troublée.

L’existence de la voûte sacrée ne perdura plus que sous la forme d’une légende connue seulement de quelques frères de valeur. (Testament Maçonnique Chap.10 v. 3)

Toutefois, malgré les difficultés à maintenir la tradition en terre étrangère, les Lévites furent scrupuleux et extrêmement fidèles à faire perdurer les enseignements éternels, les symboles et les rites inhérents à la royauté davidique.

Le grand Prêtre avait pour charge de brûler de l’encens en l’honneur et à la gloire du Très Haut et de prier avec ferveur pour que le Tout-Puissant, dans sa sagesse et sa bonté sans limites, veuille bien assurer la paix et la tranquillité de la nation israélite pendant l’année qui venait. . (Testament Maçonnique Chap.7 v.36)

Il était de la compétence du conseil des Princes de Jérusalem d’inspecter et de surveiller, avec soin et fidélité, les quelques Loges de Perfection restantes, et de vérifier que leur « travail » était effectué conformément aux règles et règlements de l’Ordre. (Testament Maçonnique Chap.10 v. 4)

Les Rois de Juda continuèrent à être initiés et intronisés en captivité jusqu’au retour en terre d’Israël des exilés à l’époque de Zorobabel.

Un jour, Zorobabel demanda audience au Roi Cyrus : « Le garde d’entrée demanda : « Qui va là ? » Et il se vit répondre : « Un étranger, le Premier parmi les égaux, un maçon de rang et captif par infortune. » Cyrus s’adressa à son conseil : « Généraux et chevaliers, ce Sheshbazzar est le Prince de Juda, connu chez les juifs captifs sous le nom de Zorobabel (signifiant l’Exilé ou l’Etranger à Babylone), introduisez le captif, pour que nous puissions l’interroger. »

Cyrus parla : « Etranger, comme tu te surnommes toi-même, pourquoi te présentes-tu devant nous ? »

L’étranger répondit : « J’implore ta bonne volonté et ta justice. » L’étranger parla en son nom propre et au nom de ses compagnons qui étaient enchaînés depuis soixante dix ans ».

Page 48: UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations. Les Esséniens

Le roi demanda alors quelle faveur il requérait. Et l’homme répondit qu’il demandait la liberté pour son peuple et qu’il soit autorisé à retourner en Juda pour reconstruire le Temple du Très Haut.

Cyrus parla : « Dès lors que des motifs si justes et honorables t’ont amené ici, nous t’accueillons avec plaisir. Lève-toi, digne Prince, j’ai observé depuis longtemps le poids de ta captivité et je suis prêt à accéder à ta requête séance tenante, si tu veux bien me communiquer les mystères de ton Ordre de Maçonnerie, un Ordre pour lequel j’ai toujours éprouvé la plus grande vénération. »

Zorobabel répondit qu’égalité, fidélité et amour fraternel étaient les critères permanents chez les maçons et qu’il ne pouvait révéler au roi leurs secrets. Si c’est là la condition de sa liberté, Zorobabel préférait la captivité ».

Cyrus répondit : « J’admire ton zèle et ton courage. Généraux, ce valeureux prince mérite la liberté pour sa fidélité à ses engagements. Zorobabel, j’accède à ta requête et j’accepte que tu sois remis en liberté. Tu es libre. »

Le roi ordonna que ses gardes rompent les chaînes qui entravaient l’étranger et il dit : « Que ces symboles d’esclavage ne puissent plus jamais déshonorer les mains d’un maçon, et encore moins d’un Prince de la Maison de Juda. Je te permets de reconstruire le Temple de Jérusalem détruit par mes prédécesseurs. » (Testament Maçonnique Chap 10 v. 29 à 31)

La route avait été dure ; leur marche longue et monotone. Mais soutenus par une confiance inébranlable dans le Grand Je Suis, ils parvenaient au terme de leur périple. Il n’y avait aucune maison, mais il fut décidé que la priorité était la reconstruction du Temple.(Testament Maçonnique Chap 10 v. 40 et 43)

C’est au moment du retour des exilés que le Pentateuque fut rédigé par les Cohenim, mais ils prirent bien soin de ne pas mettre par écrit les enseignements sacrés légués par Dieu à Adam au sortir du Jardin d’Eden.

C’est grâce au Livre de Moïse, dans la Perle de Grand Prix, traduit par Joseph Smith, que nous avons connaissance des événements précieux et des enseignements remis à Adam après la chute. La Bible ne fait pas mention de cet épisode car cela faisait partie des enseignements éternels légués de père en fils dans la Caste des Lévites.

La construction du Temple de Zorobabel relança la ferveur des Lévites car en déblayant les décombres du Temple de Salomon, ils découvrirent les éléments écrits de certains livres de la Bible qui avaient été cachés avant l’esclavage à Babylone, les clés du Grand Œuvre et les enseignements du Plan de Salut dans leur intégralité. Ces documents étaient conservés dans une niche souterraine, enfermés hermétiquement dans une boîte de pierre. Y étaient également regroupés les éléments du Temple primaire d’Enoch : un triangle d’or portant le nom ineffable de Dieu, le trépied et le cube symbolique des bâtisseurs de l’Esprit et l’huile consacrée au service de la Ménorah de la Shékina, la Divine Présence.

« Là (dans le Saint des Saints) reposait la Shékinah ou Divine Présence et elle était visible sous l’apparence d’une nuée lumineuse planant au-dessus de l’arche. De là, le Bath-Kol délivrait ses réponses quand Dieu était consulté. Et on disait que Dieu demeurait entre les chérubins, c’est à dire sur le Trône de Miséricorde, parce que c’était le siège ou le trône de la présence visible de sa Gloire parmi eux.(Testament Maçonnique Chap. 9 v.9)

Page 49: UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations. Les Esséniens

A la période hellénistique de Juda, le service au Temple voisina malheureusement les dieux des envahisseurs. Les Lévites conservèrent les rites, symboles et enseignements mais les dissimulèrent, ne pratiquant ouvertement que les rites extérieurs de moindre Prêtrise tels que le lever de Yahvé, le midi et le coucher, avec les hymnes, les louanges et les sacrifices d’animaux.

La Bible fut alors traduite en Koïnos (en grec vernaculaire) et les juifs durent au fil de l’occupation grecque se cacher pour pratiquer leur religion. Certains furent même torturés et massacrés « pour l’exemple » afin de pousser la population à se convertir et à sacrifier aux dieux grecs.

Ce fut l’époque de la révolte des Maccabées. Cette famille de géants roux (mesurant plus de 2 mètres de haut) se rebella contre l’occupant et reprit avec l’aide et le soutien de Rome, les territoires hellénisés après trois générations Maccabéennes successives et des luttes acharnées à chaque génération. Le Temple fut débarrassé des idoles grecques qui avaient violé son intégrité et il fut reconsacré à l’usage exclusif du Seigneur Dieu.

Ici, s’inscrit le miracle de Hanoucca, qui eut lieu durant la nouvelle consécration du Temple. L’huile sacrée destinée à alimenter la Ménorah du Saint des Saints ne tarit pas durant les huit jours de consécration, et la Ménorah fut alimentée jour et nuit. La Divine Présence, symbolisée par la lumière issue de la Ménorah ne quitta plus le Saint des Saints du Temple de Dieu jusqu’à la mort du Christ.

« La lumière est gardée en réserve pour les justes, ainsi qu’il est écrit : « La lumière est semée pour le juste ». Alors les mondes seront en harmonie, et tout sera un ; mais jusqu’à l’avènement du monde qui vient, cette lumière est tenue en réserve et cachée ». (Le Zohar, Le livre de la splendeur, La première lumière).

Les Maccabées devinrent Rois d’Israël et réunirent en eux-même les deux principes messianiques le « Roi » et le « Prêtre ». « Messies » de leur temps, les Rois Asmonéens (de la famille des Maccabées) possédaient le double pouvoir royal et religieux et le léguèrent de père en fils. Cette notion de passation de pouvoir messianique escamotait le droit à la couronne pour la Maison de David et la Prêtrise légitime remise par Dieu aux Lévites.

Les Lévites continuaient à servir Dieu dans le Temple, mais ils étaient sous la main du Roi/Prêtre de la Maison Royale Hasmonéenne. Manquant de liberté, certains Lévites quittèrent Jérusalem et créèrent la communauté Essénienne connue par les Manuscrits de la Mer Morte découverts à Qumran.

Là, le Grand-Maître de la communauté réunit autour de lui des Cohenim, les organisant en un groupe homogène aux charges et devoirs variés, astreints à la méditation, à l’étude des Ecritures et aux louanges à Dieu. Ce groupe emporta avec lui les enseignements, les symboles et les signes légués à Adam et prit en charge l’éducation et l’initiation spirituelle relative au service du Temple quand celui-ci reviendrait à la charge des Lévites. Les jeunes hommes de la Maison de David et de la Maison de Lévi y reçurent sur plusieurs générations leur formation, puis leur initiation.

Cette formation initiatique durait 3 ans et s’inscrivait dans le schéma de la future Loge Maçonnique. L’homme était d’abord initié Apprenti, puis Compagnon et enfin Maître. Ce n’est qu’à ce stade de l’initiation que le Cohen choisissait d’attendre avec le reste de la communauté, l’avènement messianique ou quittait la communauté pour remplir sa fonction au sein de la société israélite.

Page 50: UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations. Les Esséniens

L’étude des textes sacrés était la principale activité des Esséniens. « Lorsqu’il arrive que la Torah commence à lui parler, d’abord à travers le voile qu’elle a suspendu devant ses paroles, afin qu’elles correspondent à sa façon à lui de comprendre et qu’il puisse avancer petit à petit. Puis, elle lui parle à travers un voile ténu de fin tissage ; elle lui parle par allusions et devinettes. Lorsqu’il s’est familiarisé avec elle, elle se dévoile à lui face à face, et s’entretient avec lui de tous ses mystères cachés et de toutes les voies secrètes qui sont restées dissimulées en son cœur depuis les temps premiers. Cet homme est alors véritablement initié à la Torah, il est un « Maître de la maison », car elle lui a révélé tous ses mystères, ne lui en taisant ni dissimulant aucun. C’est alors qu’il en vient à comprendre que rien ne peut être ajouté ni retranché aux paroles de la Torah, pas un signe, pas une lettre. (Le Zohar, Le livre de la splendeur, Les amants de la Torah).

Jean le Baptiste, Jacques (le frère de Jésus), Jean (cousin de Jésus) et Jésus lui-même reçurent leur initiation dans la communauté Essénienne et choisirent d’en ressortir à la fin de leur formation pour prendre part activement à l’avènement messianique.

Durant l’initiation essénienne, il était rappelé l’évènement suivant arrivé durant la construction du Temple de Salomon, Jésus fera référence à cette histoire lorsqu’il se présentera lui-même comme « la pierre qu’ont rejeté les bâtisseurs, est devenue la pierre d’angle ». Elle lui permettra de se faire reconnaître de certains initiés comme le Messie légitime.

« Il apparut un jour, qu’une partie d’un plan avait été perdue. Un compagnon ingénieux et intelligent, ayant vu la portion manquante du plan imparfait de l’inspecteur avant qu’elle fût perdue, comprit qu’une pierre d’une forme et d’une structure très particulières était nécessaire pour compléter le motif. Après avoir passé des heures à travailler dessus, il l’acheva en y apposant sa marque.

Le compagnon ne reçut rien d’autre que des paroles de colère et des reproches pour avoir perdu son temps. L’inspecteur demanda qu’on jette la pierre au rebut. La pierre reposa longtemps parmi les rebuts.

Cependant, le moment vint où la clé de voûte du porche du Temple du roi Salomon fur requise. Or, c’était justement la partie de plan disparue qui y faisait référence. Le travail s’arrêta. Hiram ordonna qu’on aille rechercher sur le champ la pierre rejetée et c’est au rebut qu’on la retrouva intacte. Hiram démit l’inspecteur de sa charge et lui retira ses insignes. Il les conféra à l’humble Compagnon, dont il fit un Maître de Marque pour remplacer l’inspecteur congédié. La pierre fut convoyée au Temple en grande pompe. Et tandis qu’elle était fixée à sa place, le nouveau Maître de Marque, pris d’une joie extatique, se mit à battre des mains et, levant les yeux, il s’écria : « Gloire au Très Haut ». . (Testament Maçonnique Chap.7 v.28 à 33)

La parabole du serviteur inutile était reprise dans un serment fait par les membres de la communauté Nazaréenne comme suit : « Jamais nous ne pouvons effectuer de services bons ou convenables, si ce n’est par le pouvoir fortifiant et la miséricorde du Très Haut, sans la faveur duquel nous ne serions pour Lui que des serviteurs inutiles. Nous sommes abandonnés à la miséricorde du Dieu vivant, attendant avec une confiance renouvelée que s’accomplissent Ses bénédictions promises grâce auxquelles, il nous sera possible de franchir l’arche de notre rédemption pour pénétrer dans les demeures de béatitude et de gloire et nous retrouver en Sa présence, lui qui est le Grand Je Suis, l’Alpha et l’Oméga, le Premier et le Dernier. » . (Testament Maçonnique Chap.11 v. 34)

Page 51: UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations. Les Esséniens

Les âmes des justes, et elles seules, expriment la vraie dévotion que porte à Dieu la Communauté d’Israël et le désir ardent qu’elle a de Lui.Quand ils adhèrent l’un à l’autre, la communauté d’Israël , dit dans la plénitude de son affection : « Place-moi comme un sceau sur ton cœur », car, de même que l’empreinte du sceau demeure lorsque le sceau a été retiré, je resterai attachée à Toi ». (Le Zohar, Le livre de la splendeur, Un sceau sur ton cœur).

Les Esséniens n’étaient pas les seuls à pratiquer le culte Nazaréen, la secte Nazaréenne existait mais en circuit relativement fermé et familial. Elle était constituée des familles des Cohenim formant la communauté extérieure de Qumran.

Profondément insérés dans le tissus social, ces grandes familles de la Maison de David et de Lévi se réunissaient pour célébrer le Culte ancien issu de la tradition des enseignements légués par Adam.

Les Esséniens avaient des contacts avec les Universités Celtes de Bretagne et de Grand Bretagne. Ces savants échangeaient des notes et des vues sur différents sujets sur l’histoire des peuples, l’étude des astres et des étoiles, le Grand Œuvre du père Céleste. On retrouve de grandes concordances entre les rites Nazaréens et les conceptions de l’univers et de la création druidiques. De plus, il ne faut pas oublier que le Breton est une langue hébraïque dans sa structure grammaticale et dans certains de ses mots.

Chaque compagnon avait une marque particulière. Au degré de Maître de Marque, la poignée de main imitait la juxtaposition parfaite des pierres, jointure contre jointure, et reproduisait la marque particulière des Maîtres de Marque. Les anciens frères étaient connus comme Compagnons de la Marque. C’était l’affaire du Maître de prouver que chaque pierre, non seulement était solide en lui assénant trois coups de maillet. Si elle se révélait parfaite en tout point, elle recevait la marque de Maître de Marque et on l’envoyait au Temple. (Testament Maçonnique Chap.7 v. 22, 26, 27)

Les femmes y recevaient également l’initiation et devenaient Grandes Prêtresses quand elles avaient réalisé leur « Grand Œuvre », c’est à dire quand elles avaient mis au monde leur premier enfant. Elles revêtaient alors la robe rouge de la lignée royale d’Eve ainsi que le manteau noir à capuchon. Profondément respectées dans le Saint Ordre, elles atteignaient le grade le plus haut de la Prêtrise car elles devenaient Co-Créatrices avec Dieu. Mais seuls les hommes pratiquaient le culte aux yeux de tous.

Les femmes, seules, rendaient le Culte à la Divine Présence, à Shékinah, la Mère céleste. « Qu’il est bon de contempler la face de la Divine Présence ! » (Le Zohar, Le livre de la splendeur, Les amants de la Torah). Ce culte, lié à la lune et à l’étoile du matin était pratiqué entre Sœurs et il perdura plus longtemps que le culte masculin des Nazaréens puisqu’il ne s’arrêta qu’à la mort de Morgane la Faye, Prêtresse d’Avalon.

Le Saint, béni soit-il forma un petit vase de la taille de la lettre yod, qu’il emplit de Lui, et l’appela la Fontaine-d’où-ruisselle-la-Sagesse, et prit lui-même, à cause de cela, le nom de sage. A la fois sage et intelligent, Il l’est par essence : la Sagesse (Shékina) elle-même ne peut revendiquer ce titre, mais seulement à travers celui qui est sage et l’a emplie de Sa « Fontaine ». (Le Zohar, Le livre de la splendeur, Les dix Séphiroth).

Le culte rendu à Shékinah, notre Mère Sage, est jusqu’à présent resté si secret que nous n’en connaissons que certains symboles extérieurs tels que la lune, l’étoile du matin (l’étoile de Vénus), le langage spirituel de la nature, de l’eau, du vent, le cycle de la vie, la reine des abeille donnant naissance par le sacrifice d’elle-même à une foultitude d’abeilles (symbole de

Page 52: UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations. Les Esséniens

la Consécration), la ruche qui est l’idéal de perfection dans le Grand Œuvre des abeilles, créant des hexagones parfaits pour les chambres alvéolaires des progénitures royales.

Les rites nazaréens masculins furent mieux connus, bien que certains aspects soient plus mis en exergue que d’autres : La fraternité, la guérison par imposition des mains, le baptême par immersion (rite de purification), l’égalité dans l’exercice de la Prêtrise, l’enseignement en commun, la transmission des symboles, rites et enseignement éternel reçus par Adam.

« Le Saint, béni soit-il, possédait un fils de la Matrona, à savoir l’âme suprême et sainte. Il l’envoie dans un village, c’est-à-dire en ce monde, pour qu’il y soit élevé et initié aux coutumes du palais du Roi. Averti que son fils est devenu adulte et devrait rentré au palais, le Roi, par amour, envoie la Matrona le chercher et le ramener au palais. L’âme ne quitte pas ce monde avant le temps où la Matrona vient la chercher pour la conduire au palais du Roi, où elle séjourne à jamais. Et alors les villageois pleurent le départ du fils du Roi ; mais un sage leur dit : Pourquoi pleurez-vous ? N’était-ce pas le fils du Roi, et sa place véritable n’est-elle pas dans le palais de son père et non parmi nous ? ». (Le Zohar, Le livre de la splendeur, Un sceau sur ton cœur).

Le Verbe vécut quarante ans et demi sur terre. Il nous laissa un lumineux exemple à suivre et endura une mort pénible et ignominieuse pour notre salut. Et le Verbe monta dans la Loge du Ciel, où il continue avec le Saint Esprit à intercéder pour nous auprès du Père, trois personnes en un seul Dieu. (Testament Maçonnique Chap.11 v. 15 et 26)

« Dieu possède un autre David (le Saint Messie) qui commande de nombreuses armées et légions célestes ; lorsque Dieu veut accorder au monde Sa Miséricorde, il tourne un visage souriant vers ce « David » qui, à son tour, par sa beauté, déverse lumière et grâce sur le monde. Grand est l’amour que Dieu a pour lui ; aussi lui dit-il de se tourner vers lui et de le regarder de ses yeux d’une insurpassable beauté, et alors le cœur de Dieu est, pour ainsi dire, transpercé des dards d’un amour céleste ». (Le Zohar, Le livre de la splendeur, L’amour de Dieu).

A la mort de Jésus, l’Eglise du Christ nouvellement créée se déplaça à travers le monde connu pour transmettre le message de l’Evangile. Jacques, le frère du Sauveur, Pierre et Jean, organisèrent la Première Présidence de l’Eglise des Saints des Premiers Jours, et tout se passa relativement au vu et au su du Sanhédrin sans trop d’encombre jusqu’à ce que la répression romaine s’abatte sur juifs et chrétiens à partir de 40 ap. J-C. Joseph d’Arimatie était déjà parti fonder la petite communauté de Glastonbury (petit Qumran en Grande-Bretagne), et c’est naturellement dans ce lieu que la Première Présidence de l’Eglise émigra en 55 ap. J-C.

Marie-Madeleine et les saintes femmes qui l’accompagnèrent quittèrent la côte d’Israël pour accoster en France au lieu désigné plus tard sous l’appellation des Saintes-Maries-de-la-Mer.

Prêtresses Nazaréennes, elles emportèrent avec elles le Livre d’Amour (seul évangile rédigé par Jésus Lui-même) et le Saint Graal, antique coupe ayant recueilli le précieux sang et l’eau déversés du côté de Jésus transpercé par la lance du Centurion romain, Longinus.

La destruction du Temple de Jérusalem par les armées romaines en 70 mit fin au Judaïsme tel qu’il était connu jusqu’alors. Il fallut réinventer des pratiques juives centrées autour du Livre saint de la Torah et autour de la synagogue. Ce fut un cataclysme religieux et culturel.

« Depuis le jour de la destruction du Temple, toutes les portes du ciel ont été scellées, mais les portes des larmes n’ont pas été scellées. Les supplications des affligés parviennent au saint

Page 53: UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations. Les Esséniens

Roi et la Divine Présence est accablée par la douleur de celui qui prie ». Le Zohar, Le livre de la splendeur, Servez le Seigneur dans la joie).

Cette grande tristesse était partagée par la famille de Jésus en exil, mais cela renforçait leur détermination à servir le Saint Graal. Il revêtit alors la forme d’une Nouvelle Arche d’Alliance en exil, seul lieu de la manifestation de la Divine Présence jusqu’à ce que Yeshuah-Joseph bâtisse le Palais spirituel à Sarraz, qui fut considéré par les Desposyni comme le nouveau Temple de Dieu.

Le document original du Livre d’Amour fut perdu au cours de la répression cathare. Une jeune descendante de Jésus aurait emporté le précieux document en quittant Montségur la veille de la reddition de la citadelle, accompagnée de deux hommes chargés de sa sécurité. Le groupe de fugitifs serait allé se réfugier au Portugal où le manuscrit aurait été déposé dans un monastère de Carmes déchaussés, mais seule la légende l’atteste. Matilde de Canossa en possédait une copie. Elle fit bâtir l’Abbaye d’Orval pour l’abriter. Malheureusement, le précieux livre se consuma dans les flammes de l’incendie de l’abbaye, le 2 août 1637.

L’histoire du Livre d’Amour se serait terminée là, si le Seigneur n’avait choisit Sœur Josefa, humble Sœur Coadjutrice, religieuse de la Société du Sacré-Cœur de Poitiers, pour rédiger sous sa dictée une copie du précieux document de 1920 à 1923. Le Seigneur dicta à Sœur Josefa un ouvrage remarquable qui s’intitule « Un appel à l’Amour » dans lequel il s’adresse aux personnes consacrées et au monde perdant la foi. Le Livre d’Amour est inséré dans « Un appel à l’Amour » quand Jésus lui-même parle des minutes de sa Passion. Ces minutes sont reprises dans « Le récit de notre histoire » en caractères verts. Comme le disait Joseph Smith le Prophète : « Rien ne peut empêcher l’œuvre du Seigneur d’avancer ». Ce que le Seigneur donne ne peut se perdre. Il confie ses paroles à ses enfants, pour qu’aucune de ses paroles ne se perde.

Le Saint Graal est le dernier cadeau de Jésus à sa famille dans la tourmente de la résurrection et de la répression romaine. Il accompagna Marie-Madeleine, l’épouse du Christ, dans sa retraite de la Sainte Baume. La Sainte Baume est le nom donné au lieu en souvenir du Saint Graal qu’elle gardait avec amour.

Le Graal est vraiment un symbole des plus sacrés dans notre famille, Yeshuah-Joseph, le fils cadet de Jésus, servit le Saint Graal durant toute sa vie. Il construisit pour lui le Palais spirituel de Sarraz dont il fut le cœur pendant bien des années.

Et il nous a été demandé de parcourir le monde entier en quête du Saint Roc ou Mont de Diamant. Après avoir franchi sommets et montagnes, vastes déserts et grands périls, nous vîmes le Saint Roc de notre salut et du flanc du rocher, une fontaine jaillissait et la voix de l’Agneau disait : « Viens et bois ». Et sur ce Roc était construite une grande Eglise dans une grande cité. Et la cité n’avait été fondée ni dans le sang, ni dans l’iniquité, mais dans la rectitude et la vérité. Parce qu’il est dit : « La pierre jaillira du mur et la poutre jaillissant du tronc lui répondra. Honte à celui qui a construit une ville par le sang et établit une cité par l’iniquité. La rectitude et la vérité sont stables comme le Roc. » La Cité était habitée par des parentèles, des langues et des nations et elle était gardée par une compagnie d’anges aux épées flamboyantes et la Cité était appelée « Le Seigneur est là », Jéhovah Shammah.

En son centre, une grande église avait la forme d’une croix. Elle était alignée est-ouest dans sa longueur, parce que la Gloire de Dieu apparaît à l’orient et disparaît à l’occident, et de ce fait, toutes les églises, toutes les chapelles et les lieux de culte religieux sont, ou doivent être, ainsi

Page 54: UNE FRANC-MACONNERIE ORIGINELLEddata.over-blog.com/4/47/46/68/rites-nazarens... · Les Esséniens vivaient à part et ce mystère entretenait toutes les spéculations. Les Esséniens

disposés. En largeur elle allait du nord au sud et n’était pas mesurable en hauteur. Sa profondeur était insondable.

Et nous entendîmes la voix du Grand Architecte disant : Venez vers moi, vous tous qui travaillez et êtes lourdement chargés, je vous accorderai le repos. »Et nous travaillâmes à la construction de l’église et nos gages étaient les espoirs d’un royaume qui n’est pas de ce monde.

Que tout frère puisse travailler, pour que nous puissions tous monter sur le mont Sion et dans la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, et rejoindre une compagnie innombrable d’anges, l’assemblée et l’Eglise des premiers nés, qui sont inscrits dans le ciel, et rejoindre Dieu, le Juge de Tout, et tous les esprits des hommes justes ayant atteint l’état de perfection, et Jésus, le médiateur de la Nouvelle Alliance : là ni le Soleil ni la Lune ne disparaîtront plus, car le Seigneur est notre lumière éternelle et les jours des lamentations seront terminés.

Nous fûmes appelés dans la Chambre du Milieu par trois sages qui nous guidèrent vers le Cabinet de Sagesse (Salle Céleste) en suivant une étoile flamboyante apparaissant à l’Orient (La Shékinah).

Vision suprême : « Et nous vîmes que le Cabinet de Sagesse était une étable et là nous rencontrâmes un très Glorieux Frère, sa Très Sainte Epouse et le Verbe toujours béni ; et leurs noms était Joseph, Marie et Jésus ». (Testament Maçonnique Chap.13 v.5 à 13)

Quand Yeshuah-Joseph quitta Sarraz pour servir au sein de la Première Présidence, il emporta le Saint Graal avec lui. Le Saint Graal eut la même utilisation que l’Arche d’Alliance pour le peuple de l’Exode, il représentait la Sainte Présence de Dieu auprès de son peuple et de ce fait, beaucoup de miracles y furent attachés. Ainsi, Yeshuah-Joseph et ses compagnons furent durant leur voyage vers l’Angleterre, nourris par le Saint Graal, libérés de prison par le Graal, sauvés du feu, des armes, des bêtes féroces…

Les rites nazaréens se perpétuèrent à travers l’office rendu au Saint Graal. De père en fils, les Rois Pêcheurs servirent le Saint Graal comme les Cohenim servaient l’Arche d’Alliance dans le Temple.

Malgré les répressions de l’Eglise Catholique romaine à l’encontre des Desposyni, descendants de Jésus et de Marie-Madeleine, les symboles, les signes et rites nazaréens se perpétuèrent au sein des deux familles Davidiques : celles des Pré-Mérovingiens (les Francs) descendants de Sarah-Damaris, la fille de Jésus, et des Rois Pêcheurs, descendants de Yeshuah-Joseph, le fils de Jésus.

Les Rois Mérovingiens perpétuèrent les enseignements, les rites et les symboles jusqu’à Clovis qui dût abandonner l’ancienne religion nazaréenne en épousant Clothilde pour unifier le peuple franc et être sacré par l’autorité de Rome.

Les Rois pêcheurs, quant à eux, purent rendre un culte réel au Saint Graal et perpétuèrent les enseignements, symboles et rites nazaréens jusqu’en 608 ap. J-C, où le Graal fut rendu aux anges au Palais Spirituel de Sarraz.