Une enquête d'Horace Petitpois : Vengeance meurtrière

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Roman policier par Lorena Bouchard Mugica, Gabrielle Chassé, Claudia Riviera Philippon et Philippe Rioux.

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VENGEANCE MEURTRIÈRE

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Lorena Bouchard MugicaGabrielle Chassé

Claudia Riviera PhilipponPhilippe Rioux

VENGEANCE MEURTRIÈRE

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CHAPITRE 1

Le détective Horace Petitpois entra dans le bureau Il examina le cadavre. Il s’agissait de François Côté, 58 ans. Le détective Horace réfléchissait tout en observant le corps. Il avait le haut du corps couché sur son bureau, la tête placée sur le côté. Dans la pièce, tout semblait en place, sauf le téléphone qui était mal raccroché. Il ne devait pas oublier de vérifier qui avait appelé François. Peut-être cela avait-il un lien avec sa mort ? Il se pencha afin d’observer le visage de la victime de plus près. Il avait un air paisible, comme s’il dormait. Il conclut qu’il n’y avait pas de signe de violence apparent. Il regarda en dessous du bureau en espérant y trouver un indice quelconque.La famille de la victime était sous le choc. Comment leur François était-il mort ? Éléonore, 20 ans, et Fabrice, 18 ans, ses deux enfants, pleuraient à n’en plus finir tandis que leur mère Geneviève, l’ex-épouse du défunt, paraissait bien triste, mais sans vouloir le laisser paraître. Maxence, le fiancé d’Éléonore, serrait celle-ci dans ses bras pour la réconforter.«Maman, s’il te plaît, dis-nous que ce n’est qu’un rêve …»La mère, ne sachant quoi répondre, se contenta de serrer bien fort ses enfants dans ses bras. Marie-Jeanne, la mère de Geneviève, tentait tant bien que mal de réconforter Anaïs, la mère de François, qui était sidérée et en état de choc. La plus triste à regarder était Axelle, la jeune épouse de François, à l’aube de ses 30 ans, qui était enceinte de plus de six mois de celui-ci. Elle semblait anéantie par sa mort. C’est elle qui avait découvert le corps de son mari.«Détective Horace, je n’arrive pas à croire ce qui arrive. Mon François est bel et bien mort, n’est-ce pas ?»Il hocha de la tête, d’un air triste et compatissant. Pauvre jeune femme, comment allait-elle sans sortir sans le père de son enfant ? Probablement qu’il lui a laissé un bon héritage, car François Côté faisait fortune dans le domaine de l’informatique. Quel merveilleux mobile, quoiqu’il peut très bien convenir à toute la famille. Le détective demanda à la police qui était présente de surveiller la famille. Désormais, ils étaient tous suspects. Petitpois avait le devoir de les interroger, un par un. Il démasquerait le coupable.

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CHAPITRE 2

Horace Petitpois demanda à Axelle de monter au petit salon, situé au deuxième étage. Lorsque la jeune veuve arriva au salon, le détective l’invita à s’asseoir. C’était une jolie jeune femme, au visage rond, probablement dû à sa grossesse mélangée aux pleurs. Elle attendit que Petitpois lui adresse la parole. Ses petits yeux bleus révélaient une grande tristesse.

- Je suis désolé pour votre mari… - Qui va maintenant s’occuper de moi et de mon enfant ? - Je suis ici pour découvrir qui a assassiné François. Connaissez-vous quelqu’un de

la famille présente qui voudrait le tuer ?- Hé bien… Il y a Geneviève qui ne semble pas l’aimer beaucoup, mais tout de

même… Aller jusqu’à tuer François, je ne crois pas!- Il y a-t-il quelqu’un d’autre?- Hum… Il y a aussi Marie-Jeanne, qui garde une rancœur envers François pour

avoir laissé Geneviève seule avec les enfants.- Une dernière question, mademoiselle : c’est bien vous qui avez découvert qu’il

était mort ?- Oui, c’est bien cela.- Que faisiez-vous lorsque François a été assassiné?- Euh... Eh bien, c’est moi qui ai répondu au téléphone dans le bureau, et en passant

j’ai emmené Fabrice pour qu’il m’aide à ramener les bouchées que j’avais laissées dans le réfrigérateur juste à côté du bureau. Ensuite, je suis revenue pour prendre soin de mes invités.

Il tripotait sa moustache en l’écoutant. Il la remercia de sa coopération et lui demanda de dire à Marie-Jeanne de monter.

***

Marie-Jeanne arriva. Elle cherchait à comprendre ce qui était arrivé. Aucune peine ne semblait l’habiter. Elle disait vouloir en finir «au plus sacrant». Elle ne collaborait pas dans l’intérêt d’élucider l’enquête ; elle disait tout simplement qu’elle ne pourrait jamais pardonner à François, même s’il était mort, d’avoir brisé le cœur de sa fille chérie. Cela concordait avec ce qu’Axelle avait dit à Petitpois. Elle lui déclara qu’elle était dans la cour avec Anaïs et qu’elles tricotaient tranquillement lorsque François a été découvert mort.

***

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Lorsque Geneviève prit place dans le fauteuil, elle ne dégageait aucune émotion. Tout ce qu’elle pouvait sembler vouloir démontrer était du dégoût et du mépris.

- Alors madame, où étiez-vous lorsque François fut parti répondre au téléphone ?- Rien qui pourrait me faire inculper! J’étais dans la cuisine et je finissais de

préparer le dessert avec Éléonore.- Je m’en informerai… Et comment était votre relation avec François ? Je sais bien

que vous n’étiez plus ensemble, mais je veux dire, est-ce que vous vous entendiez bien malgré votre séparation ?

Elle regarda le détective d’un regard perçant, plein de reproche d’oser poser cette question, pourtant si simple.

- La seule raison pour laquelle François et moi nous nous parlions encore, c’était à cause des enfants. Je rajouterais aussi qu'en plus d’être un piètre mari, il fût un très mauvais père. Il n'était qu'un sale égoïste qui veillait à ce qu’il ne manque jamais un seul dollar à son compte en banque.

- Depuis quand étiez-vous séparés ?- Depuis que ce sale égocentrique a décidé de me quitter pour une jeune fille d’un

peu plus que la moitié de son âge. Après 20 ans passés avec lui, je me demande bien comment cette fille a fait pour l’endurer. Je lui ai pardonné tant de fois ses conneries et malgré tout, il m’a laissée !

- Développez, si vous le voulez bien.- Hé bien monsieur l’inspecteur, comment vous dire… cette Axelle, elle n’est pas

très nette. Plus d’une fois, je l’ai vu flirter avec Maxence, le fiancé de ma fille. Je ne sais pas s’il s’est déjà passé quelque chose entre eux, mais je n’en serais pas surprise. C'est en partie pour cette raison, je ne pardonnerai jamais à François, même mort, de m’avoir laissée pour Axelle. Pour lui, j’ai toujours tenté d’être la meilleure épouse qu’on peut être, malgré les difficultés, et Dieu sait qu’il y en a eu ! Il pouvait être si violent c'était épouvantable ! Il y même eu des fois où j’ai dû envoyer les enfants chez leur grand-mère le temps qu’il se calme… Et il n’a pas toujours été correct avec eux, surtout Éléonore.

- Il la battait ?- C’est déjà arrivé… Et même parfois il allait plus loin… J’en ai bien honte,

monsieur Petitpois, vous ne pouvez même pas imaginer ! C’est quelque chose que je ne pourrai jamais me pardonner… ni à moi, ni à lui, car c’est un geste qui laisse des séquelles irréparables.

Ce que venait d’apprendre le détective était d’une importance capitale dans l’enquête. Deux éléments ressortaient de cette conversation. Premièrement, Axelle trompait peut-être François avec Maxence. Deuxièmement, François avait un passé violent et douteux. Cela expliquait beaucoup de choses, plus que cela en laissait paraître… Il devrait interroger de nouveau Axelle, car elle ne lui avait évidemment pas tout dit, mais avant, il continuerait ses interrogatoires.

***

Avec les informations que possédait, Horace Petitpois possédait matière à réflexion.Maxence s’assit dans le fauteuil face à l’inspecteur Petitpois. Ce dernier avait beaucoup de questions à poser à Maxence, qui donnait l’impression d’être sur la défensive.

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- Prenez place jeune homme, prenez place.- Merci bien.- Première question : Où étiez-vous lorsqu’on trouva le corps sans vie de François ?- J’étais à la toilette.- Je suppose que personne n’était avec vous dans la toilette ?- Quelle étrange question, bien sûre que non !

Un moment de silence s’installa entre les deux.- Jeune homme, j’ai de bonnes raisons de croire que vous et Axelle entretenez une

liaison secrète dans le dos de François.- Je ne nierai rien… C’est bel et bien la vérité. Je suppose qu’Axelle a tout avoué

sous le choc? Vous a-t-elle dit que son enfant était de moi et non de François ?- Ce détail, Maxence, m’était inconnu jusqu’à présent. Comment avez-vous pu

vous fiancer avec Éléonore, alors que vous aviez une liaison secrète avec Axelle ?- Je vais vous avouer encore quelque chose inspecteur, car en ce moment, je n’ai

plus grand-chose à perdre : Je désirais me marier avec Éléonore pour l’argent de son père.

- Vous êtes considéré comme suspect dans cette enquête. Veuillez disposer.Maxence n’eut pas le temps de répliquer qu’il fût emmené dehors par un policier. La situation se compliquait. Toutes les informations se mélangeaient dans la tête d’Horace et il était confus. Il devrait finir ses interrogatoires afin que tout cela s’éclaircisse.

***

Petitpois, qui jugeait qu’Axelle avait eu le temps de se remettre de ses émotions, lui demanda de venir afin de se faire interroger.

- Bonjour Axelle, vous sentez-vous prête pour quelques questions ?- Oui, je me sens prête.- Bon très bien. Que savez-vous au sujet de Maxence ? Le connaissez-vous depuis

longtemps ?- Pourquoi cette question, monsieur Petitpois? Je ne crois pas que cela ait un

quelconque lien avec votre enquête.- En fait, Maxence a lui-même avoué qu’il entretenait une relation avec vous. De

plus, l’enfant que vous portez serait le sien et non pas celui de François, n’est-ce pas?

- Oui ; j’entretenais une relation avec Maxence, mais qu’est-ce que cela peut faire? Il n’y a rien de mal à ça. Je l’aime, il m’aime. Et effectivement, l’enfant que je porte n’est pas celui de François, mais tout cela n'a aucun lien avec le crime inspecteur !

- Malheureusement, ce que vous venez de dire pourrait très bien être un mobile. Voici mon hypothèse : François aurait découvert que vous aviez une relation avec le fiancé de sa fille. Puis, il apprend que l’enfant qu'Axelle porte vient de Maxence et non lui. Il aurait décidé de vous déshériter, donc vous l’avez tué avant qu’il ne le fasse pour pouvoir empocher tout son argent.

- Comment pouvez-vous imaginer cela inspecteur !

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- Peu importe, vous êtes suspectée d’avoir commis le crime.- Petitpois ordonna à deux policiers de reconduire Axelle dans le salon avec les

autres et de la surveiller.

CHAPITRE 3

C’était maintenant au tour de Fabrice de faire son entrée dans la petite salle et d’aller s’asseoir dans le gros siège douillet. Il affichait une expression froide de quelqu’un qui n'avait aucune envie de parler en ce moment précis. Ce qui était très compréhensible, vu la situation dans laquelle nous nous trouvions. Il y eut un court silence.- Fabrice, Fabrice, Fabrice … J’ai quelques questions à vous poser. Par où commencer? se demanda Petitpois, en tortillant sa moustache. -Où étiez-vous au moment du crime, c'est-à-dire pendant les 15 minutes que votre père est monté pour prendre l’appel ? Et que faisiez-vous ?- Eh bien, c’est moi qui ai distribué les bouchées qu’Axelle avait préparées. Et après cela, rien, je suis resté dans le salon comme tout le monde, répondit ce dernier.- Je vois. Est-ce que quelqu‘un a quitté la pièce durant ces 15 minutes? Après un petit moment de réflexion, le jeune homme répondit :- Non, je ne crois pas…- C’est noté. Passons à autre chose. Quel genre de relation entretenez-vous avec François ? Continua Horace.- Eh bien, c’était mon père. Un très mauvais père d’ailleurs. Je ne le voyais jamais, je ne l’aimais pas. Un jour ou l’autre, tout le mal qu’il a causé devait lui retomber dessus ; c’était inévitable.- Pourquoi donc ne l’aimiez-vous pas? - Ce fut un mauvais mari aussi, vous ne pouvez imaginer à quel point il a fait souffrir ma pauvre mère et ma sœur. Entre son travail, mes études primaires et ses soupers d’affaires, je ne le voyais presque jamais. … je ne me doutais pas non plus que quand… Fabrice détourna la tête. Regardant le mur d’à côté il avala de travers. Après une grande respiration, il regarda l’inspecteur de nouveau et ce que celui-ci vit dans ses yeux, habituellement glaciaux, fut un chagrin sans pareil qu'on aurait dit venir du plus profond de son âme. - Que quand ce vieux pervers crapuleux allait supposément chanter une berceuse à ma petite sœur, il abusait d’elle. Cette révélation fit figer Horace Petitpois sur sa chaise. En tant que détective, il avait vu bien pire, c’était plutôt la tristesse du jeune homme qui le toucha. Geneviève n’avait pas clarifié ce détail. Même lui, Horace Petitpois cinquième du nom, éprouvait maintenant de la haine envers la pauvre Éléonore. - Alors, si je comprends bien … Vous êtes heureux d’apprendre la mort de votre propre père ?

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- Je ne fais que dire qu’il l’a cherché.-Vous pouvez disposer cher. Merci.

Fabrice se leva, et quand il fut arrivé à la porte, Horace se ravisa et le rappela; - Oh j’oubliais, auriez-vous déjà vu ce joli mouchoir brodé, jeune homme?Fabrice regarda le bout de tissu que l’inspecteur agitait de sa main gauche, cligna des yeux et fit non de la tête.Horace Petitpois jouait si fort avec sa moustache qu’elle menaçait de s’arracher bientôt.

***

C’était maintenant le tour d’Anaïs, la mère de François. Dû à son âge avancé, elle avait quelque difficulté à s’asseoir. Petitpois lui donna donc un coup de main et elle réussit finalement à prendre place dans le fauteuil d’interrogatoire. Elle affichait un air tourmenté et n’avait pas prononcé un seul mot depuis son arrivée au petit salon. Horace engagea donc la conversation.

- Bonjour madame Anaïs. Avant de vous poser mes questions, je voudrais d’abord vous souhaiter mes condoléances les plus sincères.

- Merci, bien cher monsieur Petitpois, j’apprécie vos manières. On ne rencontre malheureusement plus très fréquemment des hommes de votre genre désormais. Ils se font de plus en plus rares.

- C’est bien aimable à vous madame Anaïs. Je me dois de traiter les femmes comme il se doit.

- Parlant des manières des hommes … Mon petit François n’en avait que très peu, si ce n’est pas pour dire aucune, malgré le fait que j’ai essayé si fort de faire de lui un gentleman.

- Ah oui? Comment agissait-il plus précisément? Je veux des détails, je vous prie, madame.

- Bien sûr. Bon, je vais vous parler de quelque chose dont très peu de gens dans mon entourage sont au courant… mais je trouve pertinent de vous en faire part.

- Allez-y je vous écoute attentivement.- Bon. Mon fils avait tendance à parfois être … violent. Une fois, il était tellement

fâché qu’il m’a giflé très fort. Je m’en souviendrai toujours. Frapper sa mère, non, mais quel garçon indigne!

- Je prends tout en note. Ne sait-on jamais, cela pourrait s’avérer utile pour élucider le mystère entourant la mort de votre fils. Je vous remercie grandement ma très chère. Vous pouvez disposer.

- Cela m’a fait plaisir, j’espère au moins que mes informations aideront à élucider le crime!

La grand-mère ne lui rapporta donc aucune information nouvelle, seulement elle confirma que François était violent

***

Éléonore rentra dans la pièce. Cette jeune femme d’à peine 20 ans étudiait en administration à l’Université Laval. Son visage était joli, mais dégageait une grande

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tristesse. L’inspecteur en savait plus qu’elle ne pouvait le croire. En larme, elle déclara au détective qu’elle ferait de son mieux pour répondre à ses questions.

- Mademoiselle, toutes mes condoléances pour votre père.- Merci beaucoup monsieur Petitpois…- Où étiez-vous lorsque votre père a été retrouvé mort ?- Dans la cuisine, avec ma mère.- Comment était votre relation avec François ?- Il était un bon père, tout ce qu’il a de plus normal.- Ce n’est pas ce qu’on m’a dit, mademoiselle. On m’a affirmé qu’il était violent et

qu’il vous avait déjà frappé... et même parfois il allait jusqu’à abuser de vous. Ce n’est pas ce que j’appelle «tout ce qui a de plus normal».

- Si vous le savez déjà, je ne vous le cacherais pas… Oui, effectivement, c’est vrai, mais je le méritais, je n’étais pas une fille très obéissante.

- Aucune raison n’est valable pour battre son enfant, aucune. Battait-il aussi votre frère ?

- Parfois, mais c’était très rare. J’ai toujours eu l’impression qu’il me détestait… C’était insupportable. Pourtant, mon frère n’était pas non plus très exemplaire, mais notre père lui pardonnait tout. Fabrice se sentait si impuissant !

- Je suis désolé pour vous, sincèrement.- Vous n'avez pas à être désolé inspecteur. C’est un choc, c’est vrai, mais en même

temps je me sens soulagée et libérée de l'avoir enfin dit.L’inspecteur sortit de sa poche un mouchoir brodé, qu’il avait trouvé sur la scène de crime.- Ce petit mouchoir semble vous appartenir, puisqu’il y est brodé É.C.- Oui, il m’appartient bien. Où l’avez-vous trouvé ?- Par terre, dans le bureau de votre père. Un silence suivit cette déclaration.- Je… je ne comprends pas… Il m’appartient bien, mais c’est impossible ! - Si vous n’êtes pas capable de me fournir une explication pour votre mouchoir retrouvé sur la scène de crime de votre père, cela s’annonce très mal pour vous… Je m’excuse, mademoiselle Côté, mais vous êtes désormais suspecte !

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CHAPITRE4

Lorsque toute la famille fut réunie dans le salon, Horace regarda chaque personne une par une. Ils semblaient tous très anxieux de savoir ce qui s’était passé.« Chère famille, je sais qui a commis le crime, mais avant de vous dévoiler de qui il s’agit, je vais vous expliquer ce qui s’est passé. Veuillez ne pas m’interrompre, je ne souhaite pas me mélanger dans les faits.Ça commence ainsi : Axelle a découvert le cadavre de son mari, François à exactement 20h15. Il était parti dans son bureau répondre à un appel. Nous avons découvert que cet appel était celui d’un de ses employés, rien de bien important finalement. Pendant ce temps, les grands-mères tricotaient dans la cour, tandis que Geneviève et Éléonore cuisinaient. Maxence et Fabrice étaient à différents endroits, seuls. Chacun d’eux avait des raisons différentes de vouloir tuer François. Donc, mes deux principaux suspects : Maxence et Éléonore. Maxence avait beaucoup de raisons. Premièrement, il avait marié Éléonore pour l’argent de François. Deuxièmement, il trompe Éléonore avec Axelle. Troisièmement, cette dernière porte son enfant. Pour toutes ces raisons, il aurait bien pu vouloir tuer François et ainsi avoir l’argent qu’il désirait plus rapidement que tout et partir avec Axelle. C’est un très bon mobile.Sur la scène de crime, j’ai découvert un petit mouchoir brodé des initiales É.C, un cadeau d’Anaïs à Éléonore. Bien qu'on m’ait dit que cette dernière était en train de cuisiner pendant le crime, je ne peux nier l’évidence de cet indice. De plus, je pense qu’elle avait de bonnes raisons de le faire. Eh oui, j’ai découvert par mon immense savoir-faire que François maltraitait sa fille il y a plusieurs années de cela…»Un long silence s’installa dans la salle. Éléonore et Fabrice se regardèrent un instant.- Éléonore s’il vous plait, voudriez-vous bien me suivre? Fabrice, soudain, se leva d’un bout et s’écria;

- NON! Ne l’accusez pas, c’est moi l’assassin! Je l’ai fait à sa place et j’ai pris son mouchoir pour étouffer notre père. Il fallait que je le fasse ; il le méritait, cet horrible crapaud !!! Il battait ma sœur! Je n’ai jamais pu rien faire pour elle, pour la sauver ! C’est moi et que moi, ne lui faite rien !

- Je savais que c’était vous, je n’attendais que vos aveux. Veuillez me suivre Monsieur Côté.

Horace Petitpois menotta Fabrice Côté pendant que sa sœur pleurait à chaudes larmes. C’est ainsi que se conclut cette difficile enquête.Quelques semaines plus tard, on retrouva Fabrice mort dans sa cellule. Il s’était ouvert les veines avec un couteau plastique…

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