UNE CHENILLE DANS LE CŒUR

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MAR 13 DÉC I 10h + 14h15 MER 14 DÉC I 10h DANSE / THÉÂTRE À PARTIR DE 7 ANS DURÉE 55 MIN TARIF E GRANDE SALLE UNE CHENILLE DANS LE CŒUR crédit photo : Pierre Ricci DOSSIER PÉDAGOGIQUE Contact Service Éducatif Céline URBAIN 03 26 51 15 80 [email protected]

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MAR 13 DÉC I 10h + 14h15MER 14 DÉC I 10h

DANSE / THÉÂTRE • À PARTIR DE 7 ANSDURÉE 55 MIN • TARIF E • GRANDE SALLE

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DOSSIER PÉDAGOGIQUE

Contact Service Éducatif

Céline URBAIN

03 26 51 15 80 • [email protected]

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UNE CHENILLE DANS LE CŒURCie Carré Blanc - Michèle Dhallu

MAR 13 DÉC I 10h + 14h15MER 14 DÉC I 10h

DANSE / THÉÂTRE • À PARTIR DE 7 ANSDURÉE 55 MIN • GRANDE SALLE

TARIF • de 5,00€ à 9,00 €

CHORÉAGRAPHIE Michèle Dhallu

TEXTE Stéphane Jaubertie

AVEC CHRISTOPHE BROMBIN, LÉA DARRAULT, LINDA EDSJÖ

SCÉNOGRAPHIE Collectif Milimbo

COSTUMES Marie-Pierre Ufferte

CRÉATION MUSICALE ET PERCUSSIONS Linda Edsjö

CRÉATION LUMIÈRE ET RÉGIE Yves-Marie Corfa

CRÉATION SON ET RÉGIE Arnaud Mignon

Soutiens Institut Français • Conseil Départemental du Val d’Oise • ADAMI • SPEDIDAMCoproductions ADDA 81 • CDC Toulouse • Odyssud – Centre culturel de BlagnacRésidences de création Odyssud – Centre Culturel de Blagnac • Service culturel d’Ermont • CIRCA à Auch •L’Usine de Tournefeuille • Le Grain à Moudre de Samatan • Théâtre des Mazades à Toulouse • Théâtre de CahorsCompagnie chorégraphique subventionnée par la Drac Midi-Pyrénées • Conseil Régional de Midi-Pyrénées •Conseil Départemental du Gers

Site de la compagnie

Extrait vidéo du spectacle

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C’est l’histoire d’une rencontre. Celle d’une enfant pastout à fait comme les autres, condamnée à vivre dansun corset de bois car elle est née sans colonne verté-brale et d’un bûcheron un brin bourru qui a coupé tousles arbres du pays. Tous ? Non. Il en reste un que le bû-cheron s’est juré de ne pas couper…En adaptant le texte de Stéphane Jaubertie au plateau,Michèle Dhallu met en scène un affrontement entredeux protagonistes confrontés à un choix douloureux :pour sauver l’enfant il faut sacrifier l’arbre.Les relations complexes qui lient l’enfant au bûcheron,ainsi que le dilemme qui les unit, sont évoqués par ladanse, le théâtre et la musique. L’équilibre entre cha-cune des disciplines est parfait : le texte complète cequi ne pouvait être dit par les percussions de la com-positrice. La danse quant à elle, illustre les sentimentsdes personnages.À travers cette fable humaine et écologique, noussommes questionnés sur notre responsabilitéd’adultes. Quel monde voulons-nous pour nos en-fants ? Quel futur leur léguer ? Elle nous interroge aussiet surtout sur la relation à l’autre, au monde, et plus gé-néralement à la vie.

UNE CHENILLE DANS LE CŒURCie Carré Blanc - Michèle Dhallu

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L’ENJEU

L’enjeu de cette création est double. En premier lieu, il s’agitde confronter le théâtre à la danse, la parole au silence, lesens à la multiplicité des sens. Comédiens et danseurs tra-vaillent sur le même corps intentionnel, relationnel et narra-teur. Mais la danse requiert de se retrancher derrière lemouvement, pour aller vers l’abstraction et susciter tous lesimaginaires possibles. Ce frottement de l’écrit chorégra-phique à la parole théâtrale me questionne dans cette anti-nomie qu’il semble porter.

Par deux fois j’ai engagé ce processus tout en contournantd’une certaine façon le problème, soit par des commandesoù l’auteur « se pliait » à mes exigences chorégraphiques, soiten prenant le texte comme support sonore ou en intégrantune comédienne au plateau. J’ai voulu cette fois faire jaillirle texte des entrailles de la danse, travailler l’état des corpssous l’emprise des mots et transgresser le « mutisme » de ladanse.

L’oeuvre de Stéphane Jaubertie croise des interrogations quiont toujours été miennes : la relation à l’autre, au monde, àla vie plus généralement, à cette vie qui à défaut d’être tou-jours belle vaut le coup d’être vécue. Réflexions qui m’impor-tent fondamentalement sur la responsabilité de l’adultequant au monde, au sens large du fond et de la forme, qu’iltransmettra à l’enfant.

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Dans cette création, chaque domaine artistique est conjuguéaux autres dans une interrelation déclinée et démultipliéepour brouiller les pistes peut-être... et faire surgir d’autressens ou lectures possibles. Partant du principe que le papiervient du bois et transporte les mots, j’ai rêvé un décor créé àpartir de papier et carton. Le choix du matériau papier, outrele rapport qu’il entretient entre la deuxième et la troisièmedimension en jouant avec le rêve et l’impossible, permetaussi la poésie de la lumière sublimée par les jeux d’ombre.

Les trois personnages, et particulièrement celui de l’enfantsont partagés par les interprètes. La construction dramatur-gique est déclinée en version chorégraphique, théâtrale, etmusicale. J’ai fauché dans le texte de Stéphane Jaubertie,toutes les fois où mon écriture chorégraphique peut se sup-planter à la sienne ou qu’une alternative scénographique oumusicale s’impose.

Enfin, il me tardait de retrouver la présence d’un musicien auplateau et de reprendre cette liberté que la musique surscène donne à la danse. Les percussions savent être mélo-diques et oniriques, mais aussi évocatrices quand elles serapprochent du bruitage et de la narration sonore.

Ainsi, avec Une Chenille dans le coeur, je poursuis plus en-core l’entrelacement des expressions scéniques qui fondemon identité d’auteur.

Michèle Dhallumetteur en scène

L’ENJEU(suite)

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STÉPHANE JAUBERTIEAuteur

Stéphane Jaubertie est né en 1970 à Périgueux. Il découvrele théâtre au lycée et très vite se prend au jeu. Il débute authéâtre de la Vache Cruelle avec Pierre Orma, puis va parfairesa formation à l’école de la Comédie de Saint-Étienne.

À sa sortie en 1992, il continue à se produire à la VacheCruelle, notamment dans Naïves Hirondelles de Dubillard. Lajustesse et la maturité de son jeu sont remarquées et il jouepar la suite dans une trentaine d’oeuvres de divers auteurs :William Shakespeare, Bernard-Marie Koltès, Georges Fey-deau, Harold Pinter, Bertolt Brecht, Fernando Pessoa, Fede-rico Garcia Lorca, Andrée Chedid, Rainer WernerFassbinder....

En 2004, outre ses talents de comédien et de metteur enscène, Stéphane Jaubertie ressent le besoin d'écrire. Ilcouche sur le papier sa première pièce Les Falaises.

« Au théâtre quand je joue, j’ai le sentiment de jouer l’autre,je joue à sa place et pour lui. Me voilà porte voix. En écrivantdu théâtre, et plus particulièrement un théâtre qui s’adresseà tous, enfants et adultes, j’ai cette même impression. Mevoilà porte-plume… »

Il est également auteur associé au Théâtre Nouvelle Généra-tion de Lyon et anime à Paris et en province, des ateliers« d’écriture dynamique » pour les enfants et pour les adultes.

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De sa première passion, la danse jazz, elle garde l’énergie etle swing. Mais c’est véritablement sa rencontre avec la dansecontemporaine qui détermine son parcours : les classes Cun-ningham à l’American Center de Paris, les cours Limon chezPeter Goss, du Graham avec Georges Tugdual, mais aussi lescours de danse à claquettes.

En 1983, elle rencontre Viola Farber au Centre National deDanse Contemporaine d’Angers. C’est incontestablementauprès d’elle que Michèle a appris l’exigence de la danse.

En 1985, un deuxième séjour américain lui permet de retrou-ver l’incroyable tonicité du milieu de la danse newyorkaise etc’est à son retour que Michèle Dhallu fonde Carré Blanc Cie.Depuis elle poursuit une écriture chorégraphique théâtrali-sée, physiquement très engagée, qui cherche sa raison d’êtreau plus intime de la personnalité des interprètes.

La notion de « spectacle » lui importe au plus haut pointmême si la danse reste son médium d’expression privilégié,voici pourquoi elle cherche à bousculer les codes et barrièresentre les champs artistiques, pour y saisir émotion, poésie,humour et surtout humanité.

Depuis 1992, elle chorégraphie également pour l’enfance,persuadée de l’exigence de ce public et de son adéquationprofonde avec la danse.

MICHÈLE DHALLUMetteure en scène

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Créer des attentes, créer des envies…Avant le spectacle

ANALYSE DU TITRE Le titre de l’œuvre, Une chenille dans le cœur est donné aux élèvesqui réfléchissent individuellement aux questions suivantes :• Qu’est-ce qu’une chenille ? Est-ce un terme péjoratif ? MélioratifPourquoi ?• Pourquoi une chenille se retrouverait-elle dans un cœur ? Et com-ment aurait-elle fait pour s’y loger ?• Qui serait le héros d’une histoire intitulée de la sorte ?• À quel genre d’histoire pouvez-vous vous attendre ?• À votre avis, pourquoi Stéphane Jaubertie a-t-il choisi ce titre ?Premières élaborations de sens et hypothèses de lecture Travail de lecture de l’image.• Décrivez ce document. Relevez toutes les informations appor-tées par cette affiche.• Que vous suggèrent toutes ces informations ?• Quelles hypothèses de lecture valide-t-on ? Lesquelles aban-donne-t-on ?• Est-ce que l’idée de parasite, de destruction et de mort peut êtrevalidée ? Pourquoi?• Est-ce que l’idée de métamorphose est présente ? Relevez les in-dices de votre réponse.• Est-ce que la thématique de l’amour, des sentiments peut êtreretenue ?• Quels débuts d’histoires peut-on proposer ?

Notre attention est, en premier lieu, attirée par le titre, parcette expression singulière, Une chenille dans le cœur. Il sembleintéressant de réfléchir avec les élèves à cette « chenille » et tenterde comprendre ce qu’elle vient faire dans un cœur, pourquoi ellese loge dans un cœur. Une observation d’ensemble de l’œuvrecomplétera cette première phase de travail.

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ÉCRITUREÀ partir de ces deux exercices, les élèves rédigeront, sous la formed’un paragraphe structuré, un texte qui présentera l’enjeu de cetexte et élaboreront une trame d’histoire possible. Ils respecterontles différentes étapes du schéma narratif.

Lecture des différents débuts d’histoires inventés. Échange sur lespropositions.

Les personnages de cette histoire, la rencontreÀ partir de l’étude de la liste des personnages (LA PRÉSENCE -L’ENFANT - LE BÛCHERON), première trace de l’identité de cha-cun, faire réfléchir les élèves au système des personnages que l’au-teur propose et établir des pistes pour construire l’action et le sensde la pièce.

Observer ensuite comment ces personnages se rencontrent, com-ment ils s’adressent l’un à l’autre et ce qu’ils se disent.

• Quelles informations sont délivrées par la liste des personnages ?• Que peut-on déduire de cette liste ? Que peut-on imaginer quantà l’action de la pièce, au sens de la pièce ?• Que révèle la distribution de cette pièce dite « pièce cho-régraphique » ? - qu’est-ce qu’un auteur ? une chorégraphe ? un metteur enscène ? un comédien ? un danseur ? - que pensez-vous de cette distribution?

- est-ce que le corps peut exprimer des émotions / des pensées ? On peut proposer aux élèves de venir s’asseoir simplementsur une chaise, face à la classe, avec pour consigne de nerien exprimer, d’être « neutre ». La difficulté de cette proposi-tion permet de montrer combien le corps dit des choses (plus qu’iln’en tait).

Le jeu « Un, deux, trois Soleil ! » peut ensuite être joué avec pourconsigne de signifier des émotions quand il faut s’immobiliser.

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Rencontre sensibleFiche spectacle

COLLE UNE PHOTO

OU L’AFFICHE

OU UN DESSIN

DU SPECTACLE

Quel est le titre de la pièce ?

Qui est l’auteur du texte ?

Qui est le chorégraphe ?

Qui est le scénographe ?

Qui est les comédiens et danseurs ?

Résume en une phrase le sujet de la pièce.

L’histoire

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Décrivez en quelques lignes le décor du spec-tacle

En quelle matière est réalisé ce décor ? Pour-quoi à votre avis ?

Le décor

Quel est le rôle du jeu de lumière sur scène ?

La lumière

Quelle importance revêt la musique dans cespectacle ? A quoi sert-elle ?La

musique

Quelles sont les différentes disciplines misesen œuvre dans ce spectacle ?

Qu’apporte la pluridisciplinarité à ce specta-cle ?

Un spectacle pluridisci-

plinaire

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ENJEUX NOTE DʼINTENTION DE L’AUTEUR

Je me suis toujours dit qu'à la naissance de mon enfant, je planteraiun arbre. Trois jours après la naissance de ma fille, voilà qu'onme passe commande d'une pièce qui s'adresserait à tous lesâges, tous les publics. Ça parlerait d'amour, de merveilleux, defiliation et d'altérité. Le soir, assis sur le pas de ma porte, je pense àtout ce qui m'arrive, en regardant l'arbre de mon jardin. Mon arbre. Un très vieil arbre, qui comme tous les arbres, sait qu'il n'ap-partient à personne, et qui chaque été nous donne beaucoup defruits. Soufflée par ma fille, et par le vieil arbre, cette histoire m'estarrivée. Il y aura deux personnages.Une enfant, d'une dizaine d'années, et un vieux bûcheron dansun cabanon. Il est seul au cœur du désert. Celui qu'il s'est créé.Seul, pas tout à fait... Vit à ses côtés le dernier arbre du pays.La petite, elle, n'a pas de colonne vertébrale. Et pas de parents.C'est la vie. Depuis toujours elle pousse dans un corset de bois,aujourd'hui trop étroit. Pour qu'elle vive, il faut abattre l'arbre et taillerdans son cœur un corset neuf qui permettra à l'enfant de grandir.Comme toutes les chenilles, elle ne rêve que de papillon. Pas le choix.Le bûcheron, lui, ne coupera jamais l'arbre. C'est le dernier du pays,et cet arbre, c'est sa vie. Il ne le coupera jamais. Il l'a promis. A lui-même. Pas le choix. L'histoire peut alors commencer... Se mêlera audialogue, la voix de " la Présence", à la fois conteuse, figure mater-nelle, et lieu de passage, où se métamorphoseront les morts et lesvivants.Trois personnages finalement. Trois âges de la vie. Trio désaccordé.De la musique de cabane, écrite pour voix qui boitent, qui grincent,qui respirent à peine, mais qui fatalement s'accordent pour tisser lafable, et la tirer vers le haut, en pleine lumière. On s'appuiera sur leconte pour aller vers le théâtre, on mêlera l'épique au dramatique,on se souviendra ensemble de ce que l'on à pas vécu, on invitera lemensonge et l'illusion à souffler sur les braises, le tout sous l'œil del'arbre qui sait qu'il va mourir et qui définitivement n'appartient àpersonne. Et on chantera là l'enfance debout. Parce qu'on ycroit. Aujourd'hui ma pièce est écrite, ma fille s'aventure tous les joursun peu plus loin, et son arbre, un jeune figuier magnifique, poussechez son grand-père à la campagne.

Stéphane Jaubertie, Mai 2007

Culture artistiqueJe sais, je connais

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Pratique artistiqueJe suis capable de…

MISE EN JEU, DE LA DANSE AU THÉÂTRE…1

PISTES DʼACTIVITÉS POUR L'APRÈS-SPECTACLERESSENTIR : LE JEU CHORÉGRAPHIQUE ET DRAMATIQUE.

Proposition n°1 : l’expérience du plateau : espace du jeu et de ladanse. En lien avec le processus de création de Michèle Dhallu

Partir du phrasé du texte de La Chenille dans le coeur, ou de la mu-sicalité d’un mot, d’un thème choisi, pour inventer des phrases cho-régraphiques. En somme, chorégraphier à partir du texte. Commentpasser des mots énoncés aux mots dansés...

Demander aux enfants de prendre des mots qu’ils ont plaisir àdire pour les traduire avec le corps et croiser les interprétationsdes uns et des autres.

Ils peuvent additionner, superposer, juxtaposer, multiplier lesphrases chorégraphiques qu’ils ont créées.

Ainsi, les mots se révèlent être des sources d’inspiration et d’écrituremais aussi musique du mouvement, environnement sonore du mou-vement dansé.

Une autre piste de travail est l’exploration du souffle.

La Chenille en effet a le souffle coupé ou manque de souffleparce que son corset est devenu trop petit pour elle... au fur et àmesure de la pièce, sa respiration gagne de l’amplitude.

Le souffle peut comme les mots constituer une matière à créerdes mouvements. Demander aux enfants de jouer avec leurs souf-fles et de les traduire avec leur corps : respiration saccadée, soupir,aspiration/expiration...

les différentes qualités de souffle peuvent être un support à lacréation de phrases chorégraphiques.

1/ Activités proposées par : http://www.adda81.com/mp_pdf/livret_peda_une_chenille_mail.pdf

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PROPOSITION N°2 (EN LIEN AVEC LE TEXTE DE STÉPHANE JAUBER-TIE) : LA MALLE AUX SOUVENIRS.

Objet important dans la pièce de Stéphane Jaubertie, la malle repré-sente l’interdit pour l’Enfant.

Créer une malle à souvenirs au sein de la classe ; elle seraitcommune à l’ensemble des élèves.

Chaque élève est invité à déposer dans cette malle un souvenir liéau spectacle, à la lecture du texte, (et le cas échéant la rencontreavec l’auteur ou de la chorégraphe,) tout élément en lien avec Unechenille dans le cœur. Des souvenirs collectés autour de cespectacle y seront déposés. Tout au long de l’année, cette mallepeut également recevoir d’autres souvenirs. Ces souvenirs peuventêtre des dessins, des mots écrits, une affiche, un billet de spectacleou un objet.

Sortir les souvenirs.

Proposer un travail sur comment se saisir des souvenirs présentsdans la malle. Comment les sortir de la malle ? Comment se passerles souvenirs de main en main ? Quelle émotion surgit ? Quelleattitude adopter ? Travail sur le geste, sur l’émotion.

Voir : La scénographie

Supports :

Note d’intention de la cho-régraphe ; Site internet du collectif Mi-limbo (www.milimbo.com)et photographies de la ma-quette de la scénographie ; L’affiche du spectacle

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• Quels sont les personnages présents sur scène ? Décrire les décors,les attributs de chaque personnage.

« Dans cette création, chaque domaine artistique est conjuguéaux autres dans une interrelation déclinée et démultipliée pourbrouiller les pistes peut-être... et faire surgir d’autres sens oulectures possibles. D’abord, partant du principe que le papier vientdu bois et transporte les mots, j’ai rêvé un décor créé à partir depapier et carton. Le choix du matériau papier, outre le rapportqu’il entretient entre la deuxième et la troisième dimension enjouant avec le rêve et l’impossible, permet aussi la poésie de lalumière sublimée par les jeux d'ombre. C’est aussi une scéno-graphie évolutive qui permet d’explorer le rapport de taille.»

Michèle Dhallu a choisi de travailler avec un collectif de des-igners (et aussi auteurs et illustrateurs) espagnol, Milimbo dontle travail et la recherche picturale à partir de code et de gra-phisme simple cherche à conduire vers une lecture symbolique del’image.

C’est eux qui ont également réalisé l’affiche du spectacle.

• Quels liens peut-on établir entre les partis pris du collectif pour réa-liser l’affiche et la scénographie ? • Quel est le choix du matériau utilisé pour réaliser la maquette duspectacle ? • Que représente-t- elle ? • A votre avis, pourquoi les designers ont choisi ce matériau ? Quels effets ont été recherchés par la chorégraphe en combi-nant ce décor et les lumières du spectacle ? représenter le réelouvrir des fenêtres sur l’imaginaire ? • Que peut-on dire des costumes ? Quelle doit-être la particularitédes costumes pour des danseurs ?

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AUTRES ACTIVITÉS :

Voir le film documentaire avec Francis Hallé de Luc Jacquet, Il étaitune forêt - 2013 (durée : 1h18)

Les arbres, nous les côtoyons chaque jour, mais Francis Hallé, lui, leura consacré sa vie : essayer de comprendre ce qu’ils sont exacte-ment, comment ils naissent, vivent et se déploient, pourquoi ilsprennent ces formes extraordinaires, vers la lumière avec leursbranches et leurs feuilles, vers les profondeurs avec leurs racines.C’est un extraordinaire voyage qui nous est proposé ainsi, à l’intérieurdu secret des ramures.

Il est possible de faire construire aux enfants avec du carton un en-vironnement (château, forêt, ville idéale...) et des personnages afinqu’ils inventent une histoire qui fait évoluer (par le jeu... comme desmarionnettes) ces personnes imaginées dans le contexte inventé.

• En vous appuyant sur la bibliographie du dossier, des activités au-tour de l’origami (art du pliage) ou des livres animés (livres pop-up)peuvent être menées et ce, en lien avec le principe de la scé-nographie autour de la matière papier...

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Ecouter : La musique

Rôle dans le spectacle / présence sur scène de la musicienneSupport : note d’intention de la chorégraphe

« Je vais faucher dans le texte de Stéphane Jaubertie toutes les foisoù mon écriture chorégraphique pourra se supplanter à la sienne ouqu’une alternative scénographique ou musicale s’imposera.Enfin, il me tardait de retrouver la présence d’un musicien au plateauet de reprendre cette liberté que la musique sur scène donne à ladanse. Instruments acoustiques, bois, papiers ou « morceaux de na-ture », les percussions savent être mélodiques et oniriques, maisaussi évocatrices quand elles se rapprochent du bruitage et de la nar-ration sonore. »

• Quelle est la musique de ce spectacle : un rythme sur un tam-bour, un orchestre symphonique, quelqu’un qui chantonne, une fan-fare, un air de flûte ? Est-ce que les musiciens sont visibles ? Queserait ce spectacle sans musique ? (ne serait-il pas incomplet etcomme « troué ») • Au fond, qu’est-ce que la musique de ce spectacle ?• Evénement sonore, qu’est-ce que nous fait en vérité la musique ?Que nous dit-elle ?

La musique « entoure » les interprètes, à la fois « bruitage » et ac-compagnement sonore de leurs mouvements.

Elle est très importante dans ce spectacle dans la mesure où la mu-sicienne est joue à vue et parfois avec les interprètes. Elle incarne« La Présence ». La musique se fait aussi personnage de l’œuvre.

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DIRE ET SE DIREDISCUSSIONS

Une chenille dans le cœur fait appel à des thèmes récurrents de lasociété contemporaine.Jaubertie aborde avec intelligence des sujets comme la vie, la mort,le handicap, le chômage...

Les thématiques

Que laissons-nous après notre passage, tant au niveau de l’état denotre planète qu’au niveau de nos semblables ?⇒ la transmission : la relation qui se crée entre l’enfant et le bûcheroncommence dans le conflit : plus l’histoire avance, plus les deuxpersonnages se rapprochent. Une complicité naît et qui va leurpermettre de se raconter des histoires et faire mûrir une réflexiondifférente dans la tête l’un de l’autre. Ils vont se permettre d’évoluer mutuellement au fil du temps. ⇒ La vie, la mort : si l’enfant n’a pas de nouveau corset, elle ne pourrapas grandir et mourra, seul le bûcheron peut lui offrir un nouveaucorset et donc lui donner la possibilité de vivre. ⇒ grandir : durant la pièce les deux personnages vont grandir.L’enfant va grandir physiquement pour éclore en la jeune fillequ’elle doit être et le bûcheron va grandir aussi, il va compren-dre beaucoup de choses sur lui et sur l’autre grâce à l’enfant.

Pourquoi le paysage est-il désertique, pourquoi reste-il un seularbre ?⇒ L’environnement : il semblerait que Jaubertie dénonce la capacitéde l’homme à détruire la nature qui l’entoure. Le bûcheron détruit àson profit la forêt qui l’entoure au risque d’en faire pâtir les autres. Quel est le handicap de la petite fille ? En quoi est-elle différente desenfants « normaux » ? En quoi est-elle identique ? Comment accepter le handicap de l’autre ? Comment vivre en-semble quand on est différent ? Comment dépasser l’apparence ?⇒ Le handicap, la différence : l’enfant est différente, elle n’a pas decolonne vertébrale. Cela implique pour le bûcheron beaucoup derejet et d’incompréhension. Il est intéressant de poser la questionde la différence et de la normalité aux élèves en leur demandantd’étayer leur argumentaire par des exemples.

AUTRES ACTIVITÉSEcrivez une histoire : Le rêve de la petite fille est de grandir. Et vous, quel est votre rêve ?

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Des idées pour un futur E.P.ILIENS PLURIDISCIPLINAIRES• en éducation civique : les droits de l’enfant, l’aide aux handicapés,le respect de la différence.• en sciences : le handicap, l’éducation à la santé• en EPS : danse de création, le corps dans l’espace• en arts visuels et éducation musicale : l’art et la musique commeévocation d’émotions.• en littérature : la poésie voir lien suivant : http://www.ac-grenoble.fr/ecoles/v1/spip.php?article2127

RÉFÉRENCES CINÉMATOGRAPHIQUESMichel Ocelot, Kirikou et la sorcière, France, 1998Jacques Audiard, De Rouille et d’os, France, 2012Julian Schnabel, Le scaphandre et le papillon, France, 2007Jaco Van Dormael, Le huitième jour, Belgique, 1996François Truffaut, L’enfant sauvage,France, 1969David Lynch, Elephant Man, USA, 1980Tim Burton, Edward aux mains d’argent, 1990

RÉFÉRENCE PICTURALEFrida Khalo, La Colonne brisée

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• ACCUEIL-BILLETTERIEMardi au vendredi de 14h à 18h03 26 51 15 [email protected] Mendès France • 51200 Épernay

• ADMINISTRATION03 26 51 15 [email protected] rue de Reims • 51200 Épernay

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