Un homme qui crie

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Un homme qui crie Réalisateur : Mahamat-Saleh Haroun (France-Belgique-Tchad) Durée : 1h32 Genre : Drame Casting : Youssouf Djaoro (Adam), Emile Abossolo M'Bo (Chef de Quartier), Diouc Koma (Abdel)... L'histoire : Le Tchad de nos jours. Adam, la soixantaine, ancien champion de natation est maître nageur de la piscine d'un hôtel de luxe à N'Djamena. Lors du rachat de l'hôtel par des repreneurs chinois, il doit laisser la place à son fils Abdel. Il vit très mal cette situation qu'il considère comme une déchéance sociale. Le pays est en proie à la guerre civile et les rebelles armés menacent le pouvoir. Le gouvernement, en réaction, fait appel à la population pour un "effort de guerre" exigeant d'eux argent ou enfant en âge de combattre les assaillants. Adam est ainsi harcelé par son Chef de Quartier pour sa contribution. Mais Adam n'a pas d'argent, il n'a que son fils. Poussé par les circonstances, il pense alors résoudre son problème en livrant son fils à l'armée. L'avis : Avec Un homme qui crie, Mahamat-Saleh Haroun se sert du thème de la paternité pour dresser un état des lieux de son pays, ravagé de l'intérieur par la guerre civile et menacé de l'extérieur par la mondialisation. Fable grave et digne sur la trahison, l'histoire est traitée avec une retenue presque austère où les éléments ont un rôle symbolique : le soleil dessèche le cœur et aveugle la raison, et l'eau, lorsqu'elle est confinée dans les limites rassurantes de la piscine, donne l'illusion de la sécurité. Selon le réalisateur tchadien, pour affronter la réalité, il faut accepter de quitter son confort. Et ce n'est pas un hasard si le film se termine au bord du fleuve qui lentement, mais sûrement, emporte tout. Source d'information : Première n°403, septembre 2010 www.premiere.fr

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Un homme qui crie

Réalisateur : Mahamat-Saleh Haroun (France-Belgique-Tchad)

Durée : 1h32

Genre : Drame

Casting : Youssouf Djaoro (Adam), Emile Abossolo M'Bo (Chef de Quartier), Diouc Koma (Abdel)...

L'histoire :

Le Tchad de nos jours. Adam, la soixantaine, ancien champion de natation est maître nageur de la piscine d'un hôtel de luxe à N'Djamena. Lors du rachat de l'hôtel par des repreneurs chinois, il doit laisser la place à son fils Abdel. Il vit très mal cette situation qu'il considère comme une déchéance sociale. Le pays est en proie à la guerre civile et les rebelles armés menacent le pouvoir. Le gouvernement, en réaction, fait appel à la population pour un "effort de guerre" exigeant d'eux argent ou enfant en âge de combattre les assaillants. Adam est ainsi harcelé par son Chef de Quartier pour sa contribution. Mais Adam n'a pas d'argent, il n'a que son fils. Poussé par les circonstances, il pense alors résoudre son problème en livrant son fils à l'armée.

L'avis :

Avec Un homme qui crie, Mahamat-Saleh Haroun se sert du thème de la paternité pour dresser un état des lieux de son pays, ravagé de l'intérieur par la guerre civile et menacé de l'extérieur par la mondialisation. Fable grave et digne sur la trahison, l'histoire est traitée avec une retenue presque austère où les éléments ont un rôle symbolique : le soleil dessèche le cœur et aveugle la raison, et l'eau, lorsqu'elle est confinée dans les limites rassurantes de la piscine, donne l'illusion de la sécurité.

Selon le réalisateur tchadien, pour affronter la réalité, il faut accepter de quitter son confort. Et ce n'est pas un hasard si le film se termine au bord du fleuve qui lentement, mais sûrement, emporte tout.

Source d'information : Première n°403, septembre 2010www.premiere.fr