Un autre regard sur le travail

L’usine de Sandouville, c’est quoi ?

Site de haut de gamme de Renault : R16, R25, Laguna, l’Espace

Véhicules à prix élevés, baisse des commandes

Réduction des effectifs : PRV (Plan Renault volontariat)

- En six mois, les effectifs sont tombés de 3803 à 2594 personnes

Choc :

- intensification du travail, - flexibilisation du travail, - stress, augmentation de 20% des TMS, suicide et tentatives de

suicide...

Les incohérences de l'organisation du travail

- Réunion du secteur ferrage :

affirmation par la hiérarchie du principe :« bon du premier coup, aucune retouche »

- 2 heures plus tard : grosse panne au secteur « portes ». Le chef ordonne de sortir les caisses sans portes

- Stupeur et incrédulité des salariés !

- Les voitures devront être reprises plus tard et à la main, sans les réglages nécessaires

- Réaction CGT : le bonnet d'âne est décerné par voie de tract à ce chef d’atelier !

« La tradition du 1er avril est respectée : faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais ».

Le contrôle sur les rythmes

Illustration à partir du secteur Montage

- Ressenti de débordement, constat collectif d'une accélération de la chaîne

- Mobilisation du personnel face au débordement

- Débrayage et demande d'explication, tract syndical

- Retours au rythme normal

- Mobilisation d'autres chaînes par effet d'entraînement avec les militants CGT

- Mouvement collectif de plusieurs secteurs

- Instauration d'un contrôle par les salariés (chronomètre), méfiance des salariés des autres secteurs

Le contrôle sur les rythmes

« Intensifier le travail modifie qualitativement le travail »

Illustration à partir du secteur peinture

Le contrôle sur les effectifs

Illustration à partir du secteur peinture

Plan de productivité demandé par la direction, avec suppression d'un poste sur neuf, avec maintien des cadences

Premier temps : les salariés sont résignés

Deuxième temps : analyse avec le militant CGT du secteur. - Auparavant, pour gagner du temps, les salariés n'utilisaient pas l'aide-

opérateur (au prix d'une pénibilité accrue)- La direction en profite pour supprimer un poste et les temps morts (conserve

la pénibilité, supprime les temps libres)- Les opérateurs se disent : on reprend l'aide-opérateur. - L'usage de l'aide-opérateur oblige à ralentir la chaîne et la direction est

obligée d'abandonner son projet.

Troisième temps : la confiance et le sentiment de force collective sont retrouvés. Ce qui permet de refuser, plus tard, un nouveau chef d'UET et d'imposer le candidat des salariés !

Le contrôle sur les effectifs

Illustration à partir du secteur Emboutissage (presses)

- Menace de suppression de 7 postes dans le secteur, ambiance pesante.- Réunion avec les salariés, pendant les temps de pause, pour envisager

comment garder le personnel aux presses.

Premier temps : construction collective d'un argumentaire- inadéquation des chariots et emballages : emballages trop grands, trop

lourds, surchargés de pièces et le tout avec des stockages inadéquats. - Premier « danger grave et imminent »

Deuxième temps : analyse des tonnages manipulés : - Constat : remorque à charge maximale de 4 tonnes chargée à 12 tonnes- Deuxième « danger grave et imminent »- Recul de la direction.

Troisième temps, contre-offensive de la direction : suppression des remplaçants rangeurs

- Dépassement des tonnages journaliers maximaux admis par l'AFNOR- Nouveau recul de la direction Victoire des salariés !

Résultats des élections

Premier collège CE : 60,1 % (+ 4,64 %)Premier collège DP : 63,8 % (+ 3,58 %)

Deuxième collège CE : 31,6 % (+ 5,21 %)Deuxième collège DP : 34,7 % (+ 5,68 %)

... parce que nous parlons du travail au plus près des ateliers et au quotidien ?