UE 3.5.S.4

Encadrement

des

professionnels

�Article R 43 -11 du Code de la santé publique relatif à l’exercice de la profession. ( Art 4311-15 ..l’IDE participe dans les domaines suivants:

�Encadrement des stagiaires en formation

�Formation initiale et formation continue du personnel infirmier, des personnels qui l’assistent et d’autres professionnels de santé

�L ‘étudiant infirmier tout comme l’infirmier professionnel est impliqué dans la fonction d’encadrement ( cf compétence 10)

� LA FONCTION D’ENCADREMENT a toujours existé comme une obligation professionnelle chez l’IDE,

� Alors qu’est ce qui change? Que faut –il pour devenir compétent en encadrement et en formation de stagiaires?

� Ne serait ce pas un nouveau regard porté sur l’étudiant, comme une personne compétente…

ayant des potentialités

des ressources

Capable d’autoévaluation, de progression…

ENCADRER C’EST QUOI?� Lorsqu’on fait respecter des règles, lorsqu’on

évalue, lorsqu’on fait des propositions qui contribuent à faire intégrer des principes nécessaires au « bon travail », on participe àl’encadrement des futurs professionnels

� encadrer: c’est mettre en œuvre des activités qui constituent à organiser, coordonner, planifier contrôler le travail » Encadrer une étudiante c’est l’aider à progresser dans son parcours professionnalisant.

� Même si l’étudiant est en mesure de s’autoévaluer, de faire le bilan de ses acquis , de sa progression et de ses compétences, il est bon de le confirmer dans son jugement ou de lui donner des informations utiles à sa progression.

� Si l’adaptation aux situations est devenue une des caractéristiques essentielles du professionnel infirmier, encadrer une étudiante pourrait être : l’aider à rencontrer des situations ou lui proposer des situations ou la mettre en situation, ou lui permettre d’expérimenter des situations pour qu’elle puisse développer sa réflexivité.

� Encadrer c’est aussi établir une relation de coopération, qui contribue au développement de l’autonomie professionnelle et la prise de responsabilité, qui contribue à l’appropriation d’un rôle professionnel, au développement de compétences.

� Le professionnel de proximité ( D’après Monique Formarier)

� Il a une relation d’accompagnement avec l’étudiant ;

� Il a plusieurs rôles :

� La transmission des savoirs. Il sert de modèle à l’étudiant pour toutes les activités de soins : gestes techniques, organisation, attitudes…

� Des explications théoriques ou contextuelles (finalité, sens du soin, référence théorique, risques, Organisation…) doivent être données au moment de l’action pour que l’étudiant entre dans un processus de modélisation.

� Ils connait le projet de l’étudiant et son niveau d’apprentissage. Il cible les apports théoriques et les activités que doit faire l’étudiant, en regard des objectifs posés, de ses ressources et de ses compétences.

� Il aide l’étudiant à trouver de nouveaux repères.

� Il permet à l’étudiant de prendre de l’autonomie en restant présents, il a un rôle de facilitateur, d’encouragement.

� Il aide l’étudiant à prendre du recul sur les situations rencontrées, à les évaluer, il notifie et explique les réussites, les manques et les insuffisances.

Le tuteur de stage :Il est le responsable pédagogique de l’étudiant dans le stage. Il connaît à la fois le stage et le cursus de formation que suit l’étudiant.Le rôle du tuteur :Il établit des liens pédagogiques avec les IFSI, pour connaître les finalités du stage, les attentes des formateurs, le projet pédagogique dans lequel s’inscrit le stage de l’étudiant.Il connaît les objectifs de l’étudiant, ses ressources, ses difficultés…Il encourage et aide l’étudiant à trouver des repères et à gérer ses affects pour lui permettre de trouver un équilibre et de déployer ses capacités cognitives.Il travaille avec l’étudiant sur la réflexivité

� Il s'agit de "se regarder faire». Il travaille avec lui l’analyse de situation et la théorisation de la pratique pour aider l’étudiant à faire des liens entre théorie et pratiqueIl gère les problèmes que pose l’étudiant àl’équipe qui l’accompagne et il gère les problèmes rencontrés par l’étudiantIl évalue l’étudiant, avec l’aide des professionnels qui l’accompagnent, sur son comportement, ses acquis, ses capacités d’analyse… Il utilise les outils d’évaluation donnés par les IFSI.

� Le maitre de stage

� Il est le responsable administratif du stage. Il définit les modalités pratiques des stages : nombre d’étudiants, niveaux des étudiants, convention….

� Il peut cumuler ce rôle avec celui du tuteur

� Quelques informations sur l’étudiant…

� Il a un rôle actif

� Il apprend par :

� la découverte à partir de l’action

� la mémorisation à partir d’informations et d’instructions

� la confrontation à des expériences nouvelles qui l’amène à intégrer la nouvelle situation dans son expérienceComme le dit Pierre Pastré « Apprendre àfaire, c’est apprendre par et dans l’activité

� Il apprend parce qu’il comprend, pas d’apprentissage possible s’il ne comprend pas le sens et le contexte.

� Il doit adopter une attitude réflexive, c’est à dire qu’il doit apprendre à analyser en situation de travail, la façon dont il comprend, organise sa pensée, déchiffre le réel, mobilise ses connaissances pour créer un système cohérent et faire des liens avec les savoirs théoriques sous- jacents à la pratique.

� L’étudiant en insécurité n’apprend pas.

APPRENTISSAGE� l’être humain est génétiquement programmé, mais il

est programmé pour apprendre...

� Comment apprend-on ?

On apprend parce qu’on est en état de manque.. On apprend avec son corps ( psychomoteur, concret)soncœur ( l’affectif), sa tête ( son esprit, le rationnel)

On apprend par exemple, par l’action par l’erreur (essais et erreurs), par la résolution de problèmes etc. On apprend par instruction, coopération, imitation, ou répétition...de façon intentionnelle ou incidente...On apprend en fonction de l’âge, des situations, des conditionnements, des objectifs et finalités que l’on se donne. Les conditions, les objets, ainsi que les formes d’apprentissage sont extrêmement diverses.

� Différents modèles d’apprentissage coexistent mais aucune théorie générale ne prétend rendre compte de la diversité des stratégies et des styles d’apprentissage.

� Apprendre est un acte complexe : il suppose la volonté d’assumer fidèlement un héritage passé pour ouvrir un chemin d’avenir, C. Coutel, 2001. Autrement dit « l’apprentissage une transaction, un échange entre l’apprenant et un membre de sa culture plus expérimenté que lui », L.-S. Vygotsky, 1997

� . En effet, « il est impossible de comprendre l’activitémentale si l’on ne prend pas en compte l’environnement culturel et les ressources qu’il propose, », J. Bruner, 1996. Les conceptions actuelles opposent le « teaching » (l’enseignement), qui est la part du maître, au « learning » (l’apprentissage), qui est celle de l’élève. De la formation à l’apprenance se joue une transformation du rapport au savoir.

� Enseigner n’est pas apprendre

On désigne sous le terme « apprentissage », le fait que l’apprenant apprend à travers ce qu’il est et à partir de ce qu’il connaît déjà. Apprendre est une activitéd’élaboration de sens et de connaissances que traverse le désir d’apprendre.

� Apprendre, c’est se questionner, se confronter à la réalité, se confronter aux autres, s’exprimer, argumenter, mettre en réseau, etc. Apprendre est un processus de déconstruction dans la mesure oùl’apprenant construit un savoir sur ses erreurs et enrichit son expérience. Il n’existe pas une méthode valable pour tous les apprenants et tous les moments. Toute appropriation du savoir procède d’une activitéd’élaboration réalisée par un apprenant qui confronte les informations nouvelles et ses connaissances mobilisées,

et qui produit de nouvelles significations plus aptes àrépondre aux interrogations qu’il se pose.

� Ce processus peut-être accéléré, dans certaines conditions, grâce à un environnement didactique facilitateur, A. Giordan, 1998. On peut apprendre par observation et par imitation ; par répétition, par entraînement ; par communication, par échanges et confrontations d’arguments, d’expériences ; par implication, par investissement personnel, individuel ou à l’intérieur de groupes, dans des activités liées à ce qui est visé. L’élève apprend à la fois « grâce à »(Gagné G.), « à partir de (Ausubel), « avec » (J. Piaget) les savoirs fonctionnels dans sa tête, mais dans le même temps, il doit comprendre « contre » (G. Bachelard) ces derniers, (Giordan A., de Vecchi G., 1987).

� La contribution d’E. Faure, Apprendre à être, UNESCO, 1972, a trouvé un prolongement dans le rapport de J. Delors, L’éducation, un trésor est cachéqui définit les quatre apprentissages fondamentaux pour accéder à une connaissance dynamique du monde et des autres : apprendre à connaître, apprendre à faire, apprendre à vivre ensemble et àvivre avec les autres, apprendre à être. Dans une autre formulation, E. Morin, 1977, considère que « Ce qui est vital aujourd’hui, ce n’est pas seulement d’apprendre, pas seulement de réapprendre, pas seulement de désapprendre mais de réorganiser notre système mental pour réapprendre à apprendre ». Autrement dit, il s’agira pour chacun « d’apprendre àréapprendre et à réapprendre à apprendre ».

ACCOMPAGNEMENT� l'étymologie de ce terme : " marcher avec un

compagnon ". Compagnon : cum panis, " partager le pain avec l'autre". ! Nous connaissons le compagnonnage, qui est une association entre ouvriers d'une même profession à des fins d'instruction professionnelle et d'assistance mutuelle, et qui s'appuie sur des valeurs qui ont depuis le Moyen-Age fondé leur démarche : accueil et accompagnement, transmission des compétences professionnelles, ouverture et attention aux autres.

� En fonction des lieux et des champs on peut voir d’autres termes :Diriger, suivre, guider, tutorer, former, soutenir, coacher, superviser, étayer, cheminer avec, conduire, mener, parrainer, escorter, faire alliance, superviser, accueillir en groupe de paroles, d'analyse de la pratique ou en espaces de médiations…

� On peut retenir:

�l'idée du cheminement qui s'impose dans cette idée d'un compagnonnage dans l'espace et dans le temps,

� et d'une action dynamique à engager qui fait émerger des images de partage, de solidarité, de proximité

� La notion d'accompagnement apparaît comme telle, dans les années 1980 dans le domaine professionnel pour supplanter des appellations comme le maître, le mentor, le directeur spirituel, le thérapeute, le cicérone, le guide, le conseiller, l'entraîneur, le tuteur , le chaperon, le gardien , le gorille, la duègne ,le pygmalion la demoiselle d'honneur, l'éducateur , le référent, le condisciple, le tuteur de résilience, le coach, l'écoutant, le médiateur, le facilitateur, le leader charismatique, la personne-ressource…). Elle coïncide par ailleurs avec la période où se développe la pratique des récits de vie en formation qui invite la personne à devenir " auteur " de son existence.

�L’accompagnement est un concept récent dans le champ des pratiques pédagogiques. On désigne par accompagnement : l’ensemble des actions visant à offrir, àl’étudiant, l’appui et les ressources dont il a besoin pour sa réussite , appui qu’il ne trouve pas dans son environnement habituel familial et social.

� la posture d’accompagnement revêt plusieurs formes selon les temps : informer, accompagner pour faire découvrir, conseiller sur une marche àsuivre, rectifier, montrer les différents chemins possibles, donner cartes et boussoles. Et contrôler, ce qui n'est pas le plus gratifiant. Mais contrôler, c'est aussi vérifier et comprendre les erreurs fécondes, et permettre de découvrir d'autres chemins. Est-il utile de rappeler qu'en pédagogie, comme ailleurs, l'appréciation porte sur une production , non sur la personne?

� L'accompagnateur, à titre d'ancien, ou de personne ressource, connaît les étapes du processus, les questionnements, les dangers…il peut les partager, non pour dicter le chemin, mais pour l'éclairer, en respectant avec vigilance le rythme unique de la personne accompagnée. …

� Le Passeur…, qui sachant très bien que nul ne peut faire la traversée à la place de l'autre, se mettra au service de cette traversée. " Bien que le Passeur connaisse de nombreuses voies de passages possibles, il ne peut cependant que les signaler car il n'est détenteur d'aucune expertise sur le devenir existentiel qui l'autoriserait à indiquer la suite du chemin que chacun choisira d'emprunter. "

� Cette conception de l'accompagnement débouche sur :

(Accompagner : la belle histoire Marie-Françoise Bonicel)

� Une posture éthique

qui vise à l'autonomie de la personne dans sa manière de vivre cet accompagnement, respecte le rythme de la personne, intègre la confidentialité. Une posture éthique qui m'interroge constamment : qu'est-ce que je tente de faire quand j'accompagne ? C'est une question récurrente que doit se poser celui qui a mission d'accompagner, vis-à-vis de la personne qui sollicite une aide.

� Une conception de la relation

qui repose sur une alliance qui prend en compte non seulement l'altérité, mais aussi l'asymétrie, qui se met avec humilité à l'école de l'autre, loin des fantasmes de toute-puissance de celui qui est supposé savoir.

� Une constante d'attitude intérieure personnelle

qui va s'ajuster selon les situations : donner carte et boussole, éclairer le chemin, suivre, précéder, cheminer à côté, " assurer " la montée, conseiller parfois . Chaque accompagnateur a une tendance naturelle qui lui est propre, plus ou moins interventionniste, plus ou moins impliquée.

� Un accueil global de la personne

qui ne se confond pas avec des techniques et qui met en avant l'écoute, la confiance, la coopération, qui confirme la personne dans ce qu'elle est dans le présent et dans ce qui peut advenir d'elle. Une manière d'être qui favorise la créativité de chacun et participe avec lui au dévoilement du sens de ce qu'il vit et de ce qu'il recherche en lui permettant de remanier ou d'enrichir son système de valeurs. Et dans une perspective très gestaltiste, cheminer à côtéen étant disponible pour ce qui peut surgir à l'insu des partenaires.

� Une attention à la distance :

celle-ci va s'adapter en tenant, des objectifs, du contrat mais aussi de la personne accompagnée et de nos propres limites

ET l’ACCOMPAGNEMENT CHEZ LES INFIRMIERS?

� les infirmiers utilisent différents moyens d’apprentissage (imitation, association, explication, répétition ou par apprentissage combiné) et d’évaluation (régulation proactive, interactive, rétroactive). Mais ils n’ont pas conscience des outils qu’ils utilisent, et donc perdent une partie de l’intérêt de ces outils. Comment peut-on transmettre des savoirs et des compétences sans que l’on ait réfléchi sur sa pratique, aux concepts pédagogiques que l’on mobilise pour créer de la connaissance ?

� En effet, quand on est professionnel, et que l’on n’a pas eu de formation à la pédagogie, on a tendance à penser que celui qui est en face de nous est sensé savoir les mêmes choses que nous. Pastré P. parle de laconisme des experts « ils savent faire, mais ne savent pas toujours expliquer comment ils font ». Le principe du pédagogue c’est de pouvoir se mettre à la place de l’apprenant, de comprendre ses obstacles, ses hésitations. Car on ne sait plus comment on a fait pour apprendre. Il est aussi difficile de comprendre comment on a progressivement acquis de la connaissance.

� Réfléchir sur les concepts pédagogiques, d’évaluation, c’est permettre aux nouveaux professionnels de se questionner sur son rapport au savoir, la construction de la connaissance, la transmission des savoirs et au concept d’évaluation. Mais est-ce temps symbolique qui va modifier leur posture « d’élève récepteur » ou l’immersion durant trois ans d’une nouvelle manière d’intégrer le métier d’infirmier ? (Et si on parlait de la formation des professionnels qui encadrent ?

� mercredi 5 mai 2010 par Valérie Pilmann )

� Qu’est ce qui change ? Fondamentalement, c’est le regard que l’on porte sur l’étudiant et la question de la transmission des savoirs.Les compagnons du devoir disent « « Apprendre le métier et apprendre par le métier ». Réfléchir, analyser pour apprendre sur son métier et apprendre à se connaitre. Plus les professionnels de terrain seront formés, plus ils auront conscience de leurs savoirs expérientiels et de leurs compétences, mieux ils pourront transmettre leurs savoirs, les interrogations, leurs doutes, leurs savoirs-être… pour un apprentissage de qualité… au profit des patients pris en charge.

Ne serait-ce pas cela " être accompagné" : faire que ce qui change dans le monde extérieur à nous-mêmes, nous traverse, nous bouleverse, nous modifie sans nous briser ? Le sentiment de profonde solitude individuelle qui est le lot de tant de vies humaines ne peut être diminué que si l'individu prend le risque d'être davantage lui-même face aux autres. Ce n'est qu'alors qu'il saura s'il est capable d'établir un contact humain et d'alléger le fardeau de sa solitude.

COACHING� consiste en un accompagnement personnalisé, par

un tiers, du développement personnel et professionnel de la personne coachée, soit à sa demande soit à sa demande de sa hiérarchie. Cela peut être aussi un accompagnement d'équipe. Le mot coaching, dont l'origine du nom vient de coche, désigne une activité orientée vers l'accompagnement et l'épanouissement de la personne coachée.

� Le coaching vise un accompagnement du changement, quel qu'il soit : changement dans les structures, changements dans la société, changement dans la vie individuelle, changement dans sa vie personnelle.

� Le coaching est une forme de travail qui aide l'individu à atteindre un but spécifique, qu'il soit personnel ou professionnel :

� Pour améliorer son équilibre personnel

� Pour réduire le stress de dans sa vie courante

� Pour (se) mettre au clair, puis réaliser un projet personnel

� Pour tirer le plus possible d'une situation de changement personnel ou professionnel.

� le coaching devient aussi un moyen de développement personnel. Il en résulte une plus grande clarté et une action plus efficace.

� Le coaching se concentre sur la réalisation d'un projet, et travail avec l'individu en le considérant comme capable et chargé de potentiel

� Ceci se traduit par :

� Un travail ciblé sur l'individu dans le contexte de son projet (plutôt que sur l'individu et sur son fonctionnement interne)

� Un travail porté plus sur le moment présent et l'avenir (plutôt que le passé).

� Le coaching se distingue du conseil et de la formation.

� Le coach ne se pose pas comme expert, comme guide ou comme enseignant. Son rôle est d'accompagner la personne dans son travail et non d'inculquer des connaissances ou de prodiguer des conseils.

EVALUATION� Quelle philosophie on a de l’évaluation ? Est-ce que

je reconnais l’étudiant comme quelqu’un qui peut progresser ? Quelles sont mes conceptions de l’être humain ?S’il s’agit d’évaluer le projet de l’étudiant, l’évaluateur doit pouvoir l’orienter dans ses choix, l’éclairer sur le sens donné à ses actions, pour qu’il puisse faire de bons choix et prendre des décisions. Cela suppose un suivi, un réajustement donc une évaluation en continu dans ce processus

� L’Evaluation

� C’est porter un jugement sur la valeur et le prix de quelquechose ( valeur , prix ?)

� C’est également fixer approximativement une distance ? estimer

� C’est satisfaire à des valeurs communes, des normes professionnelles

� Les évaluateurs s’engagent à faire respecter des normes. Donc l’évaluation est un facteur d’intégration sociale

� L’évaluateur a le pouvoir de dire que l’autre est valide ou non

� Chacun se situe dans une société en fonction des normes de la culture , ses rapports aux valeurs

� Dans la formation professionnelle, on juge les étudiants en regard de règles professionnelles et par rapport à des normes établies entre professionnels et définis par les professionnels

� Proposition : c’est estimer, juger par rapport à une norme induisant des postures diverses (éthique , pédagogique, sociale) chez l’évalué, l’évaluateur utilisant différents outils et de types d’évaluation.

� L’évaluation et la fonction sociale

� « valeur » origine du mot « avalué » d’origine latine « valor » siginifie celui qui est bien portant

� Il est valide = il est bien portant

� Valeur , bien portant corresponde à une norme idéale, celui qui est estimé

� Le jugement en fonction d’une norme de sociétédonnée , à un moment donné évolue , car ce sont les valeurs qui évoluent dans le temps ( valeurs morales, professionnelles, politiques…)

� Note en latin signifie marque signe. La décision d’un jury engage sa responsabilité par rapport aux textes réglementaires. Le signe indique si la personne peut rentrer dans le groupe professionnel

� Pour l’évalué, cela entraîne un stress : je réussis ou j’échoue

� La fonction pédagogique

� La valeur attribué portera sur la recherche de sens, de progression, d’information sur mes capacités, mes savoir faire. Cela sous tend une relation d’évaluation pour aborder mes points forts et les axes d’amélioration ( qui ne sont pas des points faibles, mais des points encore mal exploités)

� L’évaluation se différencie du contrôle

� Dans le contrôle : on cherche seulement à savoir si c’est fait, si l’action est réalisée et conforme.

� L’évaluation cherche à savoir, pourquoi et comment ça a été fait et ce qu’on peut améliorer. L’évaluation est plus questionnant sur le pourquoi et le comment ?

� L’évaluation ne peut se faire qu’avec de la communication, c’est guider, accompagner, conseiller

� L’évaluateur crée une dynamique, l’évaluateur oriente vers la réussite .Il est engagé dans la réussite de l’étudiant. L’évaluation permet de rendre compte mais permet à l’évaluer de se rendre compte.

� D’après Jean Aubègny ( les pièges de l’évaluation)

� « évaluer consiste à collecter, organiser, faire circuler des informations qui doivent permettre aux acteurs même de l’action éducative, d’orienter de façon responsable leurs activités »

� C’est aussi mesurer l’écart entre l’objectif visé et le résultat obtenu .c’est aussi mesurer la progression.

Fonction sociale Fonction pédagogique

Situe l’individu par rapport à un statut social

Reconnaissance d’une qualification, le droit de travailler et d’avoir une place dans la société

Contrôles, tests

Classement

Examens épreuves, note

Situe chaque individu

Donne des informations sur ses comportements, ses savoirs faireMet en évidence la progression ou le niveau de progression dans le processus de formation

La personne est remise en situation, pour progresserRéajustement

Nécessite contrat et confiance

� Evaluation sommative

� C’est la somme de, elle est cumulative, ponctuelle.Onattribue une note.Ne permet aucune négociation .Pas de relation

� Evaluation formative

� L’évaluation est continue, elle suit la progression.Ellese réfère à des critères connus de l’étudiant.Desinformations utiles à l’évalué sont données pour qu’il ait confirmation de son savoir, confirmé dans ce qu’il sait , cela lui permet de s’approprier ses savoirs .La réciprocité permet à l’évaluateur de s’autoévaluer

� L’évaluation normative

� On évalue en fonction de normes par rapport à un référentiel, par rapport à une grille

� Posture de l’évaluateur

� Dans notre rôle d’évaluateur et de responsabilité face à l’évaluation,notre devoir d’évaluer, l’étudiant ne doit pas sentir un sentiment de culpabilité de l’évaluation.Pour cela il est indispensable d’établir une relation de confiance. tendre à l’autoévaluation, le faire participer, instaurer un dialogue, cela diminue la charge affective. L’évaluation sert à valoriser les points forts : qu’est ce qui me permet de réussir ? Qu’est ce que je me donne comme objectif ? On atténue le sentiment d’injustice.

� Chaque individu est conscient de ses capacités,il est capable de faire le bilan de ses compétences , mais avec l’évaluation il se sent confirmé dans ses compétences il obtient une réassurance .On a besoin d’entendre ce que pense l’autre de moi

� On va éviter que le narcissisme soit atteint en évitant le verbe être et avoir, vous n’avez pas fait…

� L’étudiant doit sentir que l’évaluateur n’est pas culpabilisé : on est dans le même bateau et le bateau ne doit pas être une galère .Savoir dédramatiser, utiliser l’humour

� S’attendre aux mécanismes de défenses : projections sur l’évaluateur

Posture de l’évaluateur dans l’évaluation sommative

Posture de l’évaluateur dans l’évaluation formative

But : faire le bilan de connaissances ou de capacité

Type d’informations données :information globale sur la prestation sans forcément expliciter les critères

Profil de l’évaluateur :Concepteur d’outils d’évaluation, capable de se concentrer pendant l’évaluation, lucide et au clair sur ses niveaux d’exigences

But accompagner l’étudiant dans son processus d’apprentissage pour l’informer de l’évolution de ses acquis

Type d’informations données :Information analysée, explication sur le chemin, le parcours, les acquis et fixation d’objectifs à court termeProfil de l’évaluateur :Il conçoit l’être humain comme capable de progrès , s’il est informé de ses acquisitions nouvelles .Il est confirmédans ce qu’il sait déjà et averti de ce qu’il ignore encoreL’évaluateur est capable de formuler ses objectifs de façon progressive et en fonction du niveau d’apprentissage de l’étudiant et l’étudiant montre où il en est pour se consolider et progresser

� Pour pouvoir évaluer il est important d’adopter une attitude réflexive sur l’évaluation

� J’évalue quoi des compétences, un résultat ?

� Comment je me comporte face à une personne qui attend qui est inquiète ? ma façon de faire se modifie ?

� Est-ce que je m’adapte ? est ce que j’écoute ? est ce que je suis compétent pour ?

� Est-ce que j’aurai pu mieux faire ?

� Est-ce que c’est facile d’être regardé sous toutes les coutures ?

� Suis-je aidant, sans être trop protecteur ?

� Comment je porte un regard sur l’autre ? de façon positive ou négative ?

� Est-ce que je porte ce regard en regard d’un référentiel ?

� Est-ce que je me pose la question du sens ? du pourquoi des choix de l’étudiant ?

� Est-ce que je prends en compte son argumentation ?

� Suis-je bienveillant ?

� Est-ce que j’utilise tous mes sens ? en éveil ? avec des critères ? Les mêmes pour tous ou accessibles par les étudiants,

� Est-ce que je gère la notion de pouvoir ? ai-je conscience du pouvoir que j’ai ? et de ma responsabilité ?

� Suis-je capable de me détacher de l’affectivité ?

� Est-ce que j’évalue pour construire ?

� Est-ce que j’argumente des faits ?

� Est-ce que je sais dire les choses sans « casser »l’autre

� Est-ce que je m’appuie sur des faits , des dysfonctionnements occasionnés ? Je m’attache àl’effet produit par un comportement plutôt que de me centrer sur le comportement lui-même ?

� Conception de l’évaluation

� L’être humain est un être inachevé à tout âge de la vie (le potentiel de notre cerveau, de notre sensibilité, affectivité, relation à l’autre ou facultés intellectuelles peut encore se développer) . Tout être est éducable et la façon dont on regarde l’autre lui permet de s’épanouir

� Anzieu dit « L’épreuve de vérité passe par l’épreuve du rêve ». Cela nous invite à laisser à l’apprenant une part d’imagination, de créativité, d’invention…

� Dans l’évaluation formative ; la réflexion se fait sur le processus, la façon dont l’étudiant a effectué sa tâche. La façon de travailler .On n’est pas centré sur le résultat

� L’évaluation normative vise à vérifier que le résultat se réfère à un référentiel ? des normes, des indicateurs

� L’évaluation peut être diagnostique, en mettant en évidence plus le parcours ou le processus

� L’évaluation n’est pas là pour mettre en évidence les insuffisances sur le plan personnel .On n’a pas en face de nous une personne qui présente un trouble , une faiblesse.On n’a pas une attitude rééducative

L’ALTERNANCE� Modalité de formation qui fait appel à une succession

de périodes de mise en situation en entreprise et de formation en centre de formation. Cette pédagogie vise l’enrichissement de la théorie par la pratique et réciproquement. On parle aussi de formation en alternance dans le cadre de la formation initiale pour les cycles de formation professionnelle comportant des périodes de stage en entreprise

� Plusieurs cas de figure peuvent être envisagés selon les méthodes mises en œuvre : - (l’alternance juxtapositive ou aléatoire)

� Chaque lieu et temps de formation ont leur logique

et leurs objectifs propres qui ne sont pas forcément

articulés entre eux. Le questionnement de l’apprenant

ne constitue pas le point de départ de la

dynamique de l’enseignement.

� L’apprenant est amené à conduire seul « sa gestion

de l’alternance » sur un mode incertain et aléatoire.

� A charge pour lui d’opérer (ou non) les liens

entre le contenu de ces deux types d’apprentissage ;

ce qui fait dire à certains auteurs que ce type d’alternance

s’apparente à une « pédagogie du hasard ».

� De fait, le modèle de l’alternance juxtapositive a souvent

pour corollaire, une nette dévalorisation des savoirs

d’expérience. Le centre de formation incarne

la quasi-totalité des savoirs.

L’alternance intégrative ou interactive

� Elle se caractérise par une nécessité forte de mise en

cohérence des différentes périodes de l’alternance

et des interventions concertées de l’ensemble de

ses acteurs.

� Ce type d’alternance est peu mis en œuvre car plus

difficile à construire

� - Alterner de façon formative et non pas seulement juxtapositive des périodes d’études, de travail. .. et de non travail se heurte à une série d’oppositions structurant profondément les esprits et les institutions : opposition entre théorie et pratique ; entre savoirs formalisés et savoir-faire ; entre logique de formation et logique de production ; entre libertéintellectuelle et contraintes professionnelles .

� l’alternance permet d’apprendre d’une autre manière, par exemple apprendre ce qui ne s’enseigne pas àl’école.Elle s’adresse à toute personne qualifiée ou non ou qui souhaite se professionnaliser

� Elle s’attaque au morcellement des savoirs, en partant du postulat

qu’un individu ne peut apprendre qu’à partir d’éléments

qui ont du sens pour lui et en proposant un

processus davantage centré sur l’individu, à partir

d’une logique de situations-problèmes.

Ces apprentissages appelés expérientiels sont constitués

� par un travail réflexif sur le vécu et une

transformation de l’expérience en connaissance,

appropriée par l’apprenant à partir de résolution

de problèmes

� L’entrée peut donc tout à fait se faire par la

complexité,

� il convient de noter que le rapport traditionnel

formateur / apprenant est modifié et cède la

� place à une relation d’accompagnement entre les

divers lieux de formation et les types de savoirs,

� L’alternance peut être définie comme la pédagogie

de la confrontation. Elle nécessite une mise en cohérence

forte et affirmée des périodes d’alternance,

ainsi qu’une démarche pédagogique particulière

� il s’agit de penser un apprentissage partant de l’expérience et non de concepts théoriques, afin d’exploiter les situations de travail comme autant de problèmes à résoudre. ( Le dispositif

� pédagogique, s’articule autour d’une mise en

cohérence des savoirs à partir de l’analyse d’une

� situation professionnelle ) ( Cf p49 le stage devient un lieu d’intégration de connaissances, réflexion en équipe sur l’utilisation des savoirs dans la résolution des situations…)

� ALTERNANCE SOUS TEND

Un réel partenariat formation/Stage. (Co construction de livret d’accueil et d’encadrement, de repérage de situations professionnalisantes et d’élaboration, de travail en commun sur les analyses de pratiques, négociation de progression pédagogique en situation professionnelle..)

� DELEGATION/COLLABORATION/DELEGATION

� La collaboration se définit de la manière suivante : c’est travailler ensemble à la prise en charge commune des patients par rapport à un objectif de soins communs. (Par exemple :La collaboration de l’infirmier(e) avec l’aide-soignant(e) implique la notion de délégation.

� La délégation est le fait de confier à une personne ou un ensemble de personnes certaines taches liées à une hiérarchie, à une compétence et toujours en exerçant un contrôle. La personne conserve la responsabilité des actes délégués.

� PRINCIPES DE LA COLLABORATION IDE / AS

� Reconnaissance du travail de l’autre, de sa valeur, de sa complémentarité.

� Nécessité d’une organisation du travail définie, négociée et planifiée.

� Transfert de compétences restant sous la responsabilité de l’infirmière déléguant le soin et sous la responsabilité de l’aide-soignant qui l’exécute.

� la délégation de certains soins à l’aide-soignant ne concerne que des soins relevant du rôle propre de l’infirmière et pour lesquels les aides-soignants ont reçu un enseignement au cours de leur formation.

� la collaboration infirmière et aide-soignant contribue à l’amélioration de la qualité des soins ; chacun tendant à prodiguer des compétences essentielles, adaptées, reconnues et personnalisées à chaque personne soignée.

� associer les aides-soignants à l’élaboration des projets de soins : travail en binôme ; transmissions infirmière peuvent être des leviers à une meilleure collaboration?

COOPERATION

La coopération, ou l’action de participer à une action

ou une œuvre commune qui repose sur la responsabilité

de chacun, est caractéristique de la pratique des

professions de santé. Elle s’appuie sur la confiance

que s’accordent les différents acteurs dans leur pratique

quotidienne et sur un socle réglementaire qui

définit les rôles, les identités et les responsabilités de

chaque profession de santé. Ce terme comporte des modalités de délégations et de transferts.

( expérimentations de pratiques avancées, professionnel de santé expert nécessitant une formation par compagnonnage. Recommandations HAS)

� La délégation désigne l’action par laquelle le médecin confie à un autre professionnel

de santé la réalisation d’un acte de soin ou d’une tâche. La délégation comprend l'idée de supervision. La responsabilité du délégant (le médecin) reste engagée du fait de la décision de déléguer, la responsabilité du délégué (le professionnel non médical) est engagée dans la réalisation de l’acte.

� Le transfert est définit comme l’action de déplacer l’acte de soin, d’un corps professionnel àun autre : les activités sont confiées dans leur totalité, y compris en termes de responsabilité, à une autre profession. Les professionnels non médicaux sont donc autonomes dans la décision et la réalisation.

� La délégation et le transfert peuvent se faire àdestination de corps professionnels

existants mais il est également possible d’envisager, lorsque cela est pertinent, la création de nouveaux métiers.

� Dans tous les cas, le professionnel qui se voit déléguer ou transférer un acte de soin ou une tâche doit posséder les compétences nécessaires, c’est-à-dire la maîtrise d’une combinaison de savoirs (connaissances, savoir-faire, comportement et

� expérience) en situation (Matillon, 2003). La notion de compétence traduit la capacité d’un professionnel à combiner ses ressources propres pour agir dans une

situation précise. Elle renvoie à la personne qui l’a

acquise et qui la possède et elle ne peut donc pas se déléguer . Les compétences peuvent être spécifiques àun métier ou transversales à plusieurs métiers.

LA RELATION PEDAGOGIQUE

Ensemble de phénomènes d’échanges, d’influence réciproque, d’actions et de réactions entre enseignants et enseignés. R. Hess et G. Weigand, 1994, décrivent la relation pédagogique comme une interaction sociale s’inscrivant dans la rencontre adultes/jeunes, dans un contexte institutionnel déterminé. Le concept de relation pédagogique implique la confiance

« La relation pédagogique devient éducative quand, au lieu de se réduire à la transmission du savoir, elle engage les êtres dans une rencontre où chacun découvre l’autre et se voit soi-même, et où commence une aventure humaine par laquelle l’adulte va naître en l’enfant », M. Postic, 1990.

� « Le monde culturel de la relation éducative future sera celui qui permettra des apports fondamentaux entre les générations, c’est-à-dire des rapports d’échange ancrés dans une expérience partagée de création sociale, et non de reproduction d’un ordre antérieur », M. Postic, 1990.

� Définition

Mise en commun entre un formateur et un étudiant, une mise en communication,mise en lien.C’est le fait de partager quelque chose avec quelqu’un, de communiquer quelque chose à quelqu’un, de transmettre.

Caractéristiques

� Relation à 2 ou à un groupe

� Transmission d’un savoir, d’un savoir faire, savoir être

� Une attente, une motivation, à recevoir et à donner

� Un projet et contrat entre 2 partenaires

� L’évaluation ensemble du chemin parcouru, et de ce qui a été fait

Limites

� la relation pédagogique => modifie t-elle le comportement ?

� la relation pédagogique => concourt au développement d’un potentiel qui sommeille ?

� Jusqu’où peuvent aller nos exigences ? ( Par rapport aux connaissances, au savoir être..)

� Eléments entrant en jeu dans la relation pédagogique

� 1 contenu du message qui tient compte des personnes en formation ( hétéréogénéité)

� 2 la phase d’écoute essentielle ( connaître ses limites, pour ne pas laisser de dérapage ou de débordement)

� 3 employer des méthodes plutôt actives ( rendre la personne acteur, partir du vécu, de son projet)

� 4 respect de la loi et des règles ( trouver l’attitude juste)

� 5 la relation pédagogique en elle-même : nécessité de transmettre un savoir et l’évaluer, problème de maternage, soutien moral, rôle de substitution ( à la place de), copinage, pédagogie de l’échec

� 6 gestion du nombres ( diversifier les méthodes)

� 7 résonnance du discours de l’autre, ses émotions

( comment je gère la mienne et celle de l’autre, comment j’accepte l’émotion de l’autre ?)

� 8 valeurs : est ce que former c’est transformer ? du coup est ce que j’accepte la différence, les conflits, le partage ?

� 9 Attitudes en tant que formateur :

Motivé ou non ,Pouvoir

Autorisation ( suis-je autorisant ? est ce que je supporte le regard des autres en tant que formateur ?

Comment je gère l’aggressivité, la violence, les conflits, en groupe ou individuellement ?

Est-ce que je différence relation d’aide et relation pédagogique : distance.Ne pas oublier les exigences de la formation.

� Désir de l’étudiant, non désir ( se demande si c’est ma faute ou la faute de l’autre)

� Privilégier l’attitude adulte qui amène l’autonomie.Une attitude parentale dans des fonctions « je t’aime » « tu m’aimes » sécurisante, amour , tendresse, c’est aliénant.

� Amour de soi suffisant pour aller vers l’autre.

� Etre au clair avec l’attitude, le rôle que l’on joue face àun groupe. Pourquoi formons nous ? Quel est le destin des gens que nous formons ?

� Formons nous pour un modelage de personnes ? une standardisation des comportements ? de procédures ?

� Danger : compte tenu de la complexité,des risques pris, les projets pédagogiques véhiculent des exigences très fortes, les gens sont modélisés, il faut avoir fait ses preuves, être certifié, labellisé ! pour faire partie du corps des IDE !!! Cela déteint sur la culture et la relation Pédagogique

� Comment adapter notre relation pédagogique avec plus de lien avec le destin des formés ?

� Aujourd'hui ce qui compte c’est l’apprenant. Et la question à se poser pour celui qui forme A quoi puis je être utile ?

� Impact sur la posture

� Le formateur doit se décentrer, faire un travail sur soi pour éviter de se remettre en question.Etre en sérénité avec soi même, ses préoccupations, prendre conscience de ses automatismes ( de son éducation, sa rigueur) de sa socialisation ( ex à l’hôpital) Sinon on modélise, on alimente les étudiants

� Etre bien dans son corps : ex on ne porte pas un groupe. C’est le groupe qui utilise le formateur. ( relations harmonieuses)

� Le contrat pédagogique doit être clair : c’est àl’étudiant de se prendre en charge ; notion de responsabilité. Le formateur ne doit pas être soucieux pour l’étudiant. Ne pas être dans une relation maternante, mais adulte laissant des libertés, des initiatives, et des responsabilités.

� Aujourdhui,la modélisation n’est plus à la mode, mais la socialisation professionnelle subsiste ( ex à l’hôpital modèle professionnel).L’étudiant change de milieu, apprend un métier, c’est un rite de passage, une mutation qui s’opère. Il a besoin d’un tuteur sur lequel , il peut s’appuyer .Il a besoin d’un accompagnement, d’une écoute car dans son processus d’apprentissage , il vit des choses difficiles. Le tuteur ou formateur lui offre les ressources ( documentation, ordinateur…) Il se décentre de ses affects ( il faut savoir que les étudiants qui apprennent le plus sont ceux qui ont le moins d’affects)

� Laissons les étudiants apprendre par mimétisme ( modèle du prof) ou être en rivalité avec différents modèles, laissons le réfléchir au sens de ce qui se passe, laissons le s’approprier les choses , l’essentiel c’est d’apprendre autrement.

Le triangle pédagogique de JEAN HOUSSAYE

� Dans son modèle de compréhension pédagogique, Jean Houssaye définit tout acte pédagogique comme l’espace entre trois sommets d’un triangle : l’enseignant, l’étudiant, le savoir. Derrière le savoir se cache le contenu de la formation : la matière, le programme à enseigner. L’enseignant est celui qui a quelques enjambées d’avance sur celui qui apprend et qui transmet ou fait apprendre le savoir. Quant àl’étudiant, il acquiert le savoir grâce à une situation pédagogique, mais ce savoir peut être aussi du savoir-faire, du savoir-être, du savoir agir, du faire savoir…Les côtés du triangle sont les relations nécessaires àcet acte pédagogique : la relation didactique est le rapport qu’entretient l’enseignant avec le savoir et qui lui permet d’ENSEIGNER,

� la relation pédagogique est le rapport qu’entretient l’enseignant avec l’étudiant et qui permet le processus FORMER, enfin la relation d’apprentissage est le rapport que l’élève va construire avec le savoir dans sa démarche pour APPRENDRE.

Jean Houssaye fait remarquer qu’en règle général, toute situation pédagogique privilégie la relation de deux éléments sur trois du triangle pédagogique. Alors, le troisième fait le fou ou le mort.

� Prenons le cas de l’enseignement traditionnel, il privilégie le savoir ou programme et le corps professoral avec ses charges de travail à respecter, les élèves ne sont pas entendus et font alors le chahut ou dorment.

De même dans l’enseignement non-directif, la relation pédagogique est primordiale et le savoir est soit inexistant soit réinventé.

Enfin dans la FOAD et les TICE, les enseignants ont peur d’être exclus/inutiles ou surchargés de travail pour les ressources pédagogiques, car c’est la relation savoir-étudiant, APPRENDRE qui est privilégiée.

� Dans la relation pédagogique, il existe une relation triangulaire. Le pôle SAVOIR ou la présence de savoir décentre l’imbrication des personnes. Le SAVOIR est utilisé comme MEDIATION (Médiation par un tiers)

� S’il n’y a que 2 pôles , il n’existe pas de relation pédagogique. On est alors dans une relation duelle qui n’a rien à voir avec la relation pédagogique puisqu’il sert à la construction du savoir. Ce savoir se situe dans l’interaction des 3 axes. Ce triangle évite le transfert pédagogique

� Si je suis trop axé sur le SAVOIR = je suis trop programme

� Si je suis trop centré sur l’étudiant= je dérive du côtépsychologique, ( j’ai un impact sur l’autre)

� Si je suis trop centré sur l’axe formateur : dérive, je considère que l’étudiant sait tout, je ne fais émerger que des capacités. Il ne faut pas négliger le savoir.

� L’ éducation du citoyen du 21ème siècle sous tend d’autres schémas dans la relation pédagogique

� La posture savoir

« Pour moi, l’important c’est le savoir. Produire le savoir est la raison d’être essentielle de l’université et du travail d’enseignant-chercheur. »

L’enseignant est un chercheur dans un domaine bien spécifique. Le sommet privilégié est le SAVOIR.

� La posture former

L’important, c’est de construire une relation d’échange et de débattre autour des concepts et des courants d’idées scientifiques, afin que chacun construise son opinion, ses valeurs. La mission de l’Université, c’est de former des citoyens, apte à argumenter leurs opinions dans les règles de la démocratie en se référant à des corpus de savoirs constitués ou des écoles de pensées

L’enseignant est un animateur qui a l’art et la manière de faire échanger les étudiants par exemple sur des études de cas, des mises en situation, des textes, des problèmes

Côté "apprenant- formateur", posture former

� La posture apprendre

L’important, c’est que les étudiants puissent être en contact avec les sources du savoir, pour construire leurs connaissances le plus efficacement possible, en expérimentant, de manière à ce qu’ils puissent les mettre en pratique ultérieurement. La mission de l’université, c’est de fournir à la société des hommes qui ont de la méthodologie et du savoir faire, ancrés sur des savoirs théoriques. »L’enseignant joue la place du mort durant l’acte pédagogique, mais il a préparéavant des situations d’apprentissages permettant de découvrir ou mettre en application des connaissances : études de cas, situations-problèmes, mises en situations… ; l’étudiant apprend de lui-même en essayant et expérimentant grâce aux ressources mises à sa disposition. Il est souvent dans l'auto-apprentissage

� La posture éduquer

L'important, c'est que l'étudiant puisse utiliser avec profit les ressources de son environnement, exprimer ses besoins et devenir autonome dans son approche des savoirs. Il doit savoir s’autoévaluer, gérer ses compétences et se former "tout au long de la vie" . Il doit être capable de travailler avec d’autres, avec des moyens variés et nouveaux, il sait changer, évoluer. »

� L’enseignant est un accompagnateur à apprendre une posture dans le travail adapté aux besoins de la société, mais avec du sens pour l’étudiant. Un environnement riche d’apprentissage est, en général, offert aux étudiants dans lequel ils peuvent puiser des ressources, dialoguer, et construire du savoir.

� Dans le dispositif de formation qu’il a construit pour l’étudiant, il y a des alternances entre lieu de travail ou de stage et l’institution de formation. L’étudiant doit être capable de chercher de l’information pour la transformer en connaissances, d'estimer la pertinence et la valeur des informations dont il dispose, mais il doit aussi savoir s’il sait, ce qu’il aimerait savoir. Enfin il doit être en mesure de travailler seul ou de coopérer avec d’autres de façon performante et responsable pour produire de nouveaux savoirs.