Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018 · De même, il va falloir sérieusement...

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Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

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3Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

Prévoyance professionnelle 4René RathsDes débats de fond s’imposent

Revirement de tendance sur le plan de la redistribution 6Reto SiegristLes actifs mieux rémunérés que les retraités

Tiers cotisant 9Iwan DeplazesLa clef de voûte du financement de la LPP

Les défis posés aux organes dirigeants des caisses de pension 12Hanspeter KonradEn ligne de mire

Résultats de l’enquête 2018 15Etude sur les caisses de pension en Suisse

Liste des institutions participantes 74Les participants de l’enquête

Sommaire

4 Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

Le taux de couverture des caisses de pension a atteint un niveau record depuis la crise financière. Cela ne doit cependant pas faire perdre de vue le défi qui nous attend et dont les solutions vont devoir passer par de nombreux débats au sein de la branche et dans la population suisse.

La bonne nouvelle est que les caisses de pension se trouvent dans une condition très stable. Elles présentent un taux moyen de couverture de près de 113% et disposent donc d’une réserve pour fluctuation de valeur de 13% par rapport aux engagements contractés. C’est là un nouveau record depuis la crise financière de 2008. Désor­mais, plus de 95% des caisses de droit privé sont en excédent.

La moins bonne nouvelle est que la stabilité financière des caisses de pension est compromise à moyen terme, pour des raisons bien connues depuis longtemps.

La longévité, un défi majeurEn 2015, le nombre de personnes atteignant l’âge de la retraite a dépassé pour la première fois celui des personnes fêtant leur 20e anniversaire. Qui plus est, la génération du baby boom ne partira à la retraite que vers le milieu de la décennie 2020. En 2035, 2,3 personnes en activité devront financer un retraité. Ce déséquilibre est encore aggravé par l’allongement constant de l’espérance de vie. Alors qu’en 1981, les prestations étaient perçues pendant

une durée moyenne de 14 années, la durée ac­tuelle est de près de 20 ans pour les hommes et de plus de 22 ans pour les femmes. Et la tendance est à la hausse.

Dans le même temps, le taux de conversion légal de 6,8%, inchangé depuis 2008, reste bien trop élevé dans un contexte de taux faibles. Pour pou­voir payer ce taux fixé par la loi, les caisses de pension devraient réaliser durablement un rende­ment de 5% sur les avoirs de vieillesse, ce qui n’est pas chose facile. En réalité, les caisses inter­rogées ont réalisé 4,8% en moyenne ces quatre dernières années, alors même que l’année 2017 s’avérait particulièrement bonne sur le plan des placements.

La réforme des retraites, qui voulait notamment ramener ce taux à 6%, a été rejetée en septembre 2017. Depuis lors, aucun compromis susceptible de recueillir la majorité ne s’est encore dessiné. Quoi qu’il en soit, il semble établi qu’à la prochaine tentative, les projets relatifs au 1er pilier seront dis­sociés de ceux concernant le 2e pilier. Cela devrait rendre la question moins complexe et donc plus facile à appréhender.

Parallèlement à cette évolution, des constats sautent aux yeux. Le taux de conversion légal est évidemment appliqué sur les avoirs obligatoires, mais les parts de salaire surobligatoires sont rému­nérées différemment, si bien que l’on aboutit à un taux de conversion moyen de 6% (valeur moyenne chez les hommes à l’âge de la retraite de 65 ans). Par conséquent, pour la classe moyenne, les nouvelles rentes baissent depuis des années déjà.

Des débats de fond s’imposent

René Raths Membre du Conseil d’administration de Swisscanto Prévoyance SA

Prévoyance professionnelle

5Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

Or, la réalité présente un tableau tout à fait diffé­rent : ainsi, l’étude montre que 60% des salariés continue, aujourd’hui encore, à partir à la retraite 1,5 an en moyenne avant l’âge ordinaire. Malgré des réductions sensibles, les assurés peuvent se le permettre – ce qui est une conséquence de notre prospérité.

Tirer parti du tiers cotisant Néanmoins, les caisses de pension peuvent prendre des mesures utiles dès aujourd’hui, même en l’ab­sence de lois et de réformes. Elles pourraient mieux exploiter leurs chances de placements, gérer les fonds de façon plus active et axée sur les résultats, tenir compte des placements alternatifs et surtout mieux profiter de l’horizon de placement à long terme de leurs fonds. Cette approche à long terme permet en effet de prendre des risques qui ne seraient pas tolérables à court terme. Les directives de placement de l’OPP2 pourraient être flexibilisées à brève échéance dans ce sens. Ainsi, la présente étude montre aussi que les rendements des place­ments financent une contribution importante du 2e pilier, ce qui permet d’amortir la baisse du niveau des rentes.

Pour la plupart des Suisses, l’avoir auprès de la caisse de pension constitue l’essentiel de leur patrimoine. La sécurité de la prévoyance professionnelle a donc une influence importante sur l’avenir fi nancier de chaque individu, mais aussi, indirectement par le biais des transferts sociaux (APG) et de la justice intergénérationnelle, sur l’avenir de notre société. Notre objectif le plus important devrait être de pré­server pour l’avenir ce système que le monde entier nous envie.

De même, le taux d’intérêt technique (c’est­à­dire l’hypothèse de rémunération future versée sur les avoirs de vieillesse) est abaissé partout, d’une part, parce que cela s’avère plus réaliste au vu du con­texte des taux, mais d’autre part aussi pour réduire les pressions au rendement. De même, la tendance dans toute la branche à encourager le versement en capital plutôt que sous forme de rente diminue le risque de placement pour les caisses de pension, surtout celles des grands groupes internationaux.

Un débat nécessaireLes rentes en cours représentent un grand défi. Pour les financer à 6,8%, les cotisations des assurés en activité n’ont été rémunérées que par un taux de 2,11% entre 2014 et 2016. En revanche, sur cette même période, des intérêts de 2,84% ont été crédités aux bénéficiaires de rentes. C’est ainsi que, chaque année, les actifs redistribuent plusieurs milliards aux retraités. Or, ces montants vont man­quer aux cotisants actuels lorsqu’ils atteindront l’âge de partir eux­mêmes à la retraite. Dans un tel con­texte, et même si la redistribution n’a pas pris cette même ampleur en 2017 en raison des rendements particulièrement bons sur les placements, il est de plus en plus difficile de continuer à parler d’un sys­tème social financé par les cotisations. Le moment est venu de se demander si une telle redistribution est juste ou si elle ne risque pas de perturber dura­blement la paix sociale.

De même, il va falloir sérieusement discuter d’un relèvement de l’âge de la retraite et des cotisations vieillesse, seul moyen de faire face à l’allongement de l’espérance de vie et de soulager la jeune gé­nération. La longévité est le problème central de la prévoyance vieillesse dans le 2e pilier. Surtout en raison des années de perception supplémentaires, nous allons également avoir besoin de rendements de plus en plus élevés.

6 Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

Les actifs mieux rémunérés que les retraités

Parts en %

� 2014 � 2015 � 2016 � 2017

7,31

1,13

3,58

7,64

2,552,03

1,72

2,50

3,182,80

2,532,32

Performance Rémunération Rémunération des assurés en activité des retraités

8

7

6

5

4

3

2

1

0

Illustration 1 : rémunération des actifs et des retraités et performance

L’année 2017 a été excellente sur le plan des place­ments. Pour les institutions collectives et commu­nes ouvertes aussi. Celles­ci ont réalisé en moyenne une performance de 7,24%. Malgré tout, les as­surés de ces fondations ne sont crédités que de 2,07% de rendement. Les assurés des caisses de pension sans institutions collectives, en revanche, reçoivent une rémunération de 25% plus élevée (2,58%) bien que la performance ait été tout à fait comparable, avec une progression légèrement meilleure de 7,71%. Comment est­ce possible ?

Cela s’explique sans doute par une prescription qui ne s’applique qu’aux institutions collectives et communes (art. 46 al. 1 OPP2). Les rémunérations qui dépassent le taux d’intérêt technique ou le taux de référence de la Chambre suisse des experts en caisses de pension (DTA 4) sont considérées comme des améliorations des prestations et sont assorties de conditions. Avant que les excédents ne puissent être transmis aux assurés, les réserves pour fluc­tuation de valeur de ces caisses doivent être portées au moins à 75% de la grandeur cible prescrite. Et comme tel n’est généralement pas le cas (dans

Pour la première fois en 2017, les avoirs d’épargne des cotisants en activité ont été rémunérés da vantage que ceux des retraités, grâce aux rende­ments particulièrement bons.

En moyenne, les assurés en activité ont reçu 2,50% en 2017 contre 2,32% pour les retraités. Jusqu’ici, le taux de conversion excessif et les pertes sur les retraites enregistrées depuis des années, sans oublier le taux d’intérêt technique trop élevé, entraînaient une rémunération nettement plus élevée des capitaux de prévoyance des retraités.

Si les avoirs des retraités sont moins rémunérés, c’est parce que les taux d’intérêt techniques ont été sensiblement abaissés. En 2014, la rému­nération était encore de 3,18%. Cela aussi soulage les assurés en activité et a tendance à réduire la redistribution indésirable des actifs au profit des bénéficiaires de rentes.

Reto SiegristDirecteur Swisscanto Prévoyance SA

Revirement de tendance sur le plan de la redistribution

7Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

Pourquoi les institutions collectives et communes n’abaissent­elles donc pas aussi le taux de con­version afin de régler ces problèmes ? Selon l’en­quête, 26% des institutions collectives et com­munes ne peuvent tout simplement pas abaisser leur taux de conversion actuel de 6,8% parce que celui­ci est fixé par la loi.

Une autre raison tient à la concurrence ou au mar­ché. Contrairement aux caisses de pension, l’adhésion à une institution collective et commune est soumise à la concurrence entre différents prestataires. Et à cet égard, le taux de conversion est en quelque sorte un « certificat de bon rapport qualité­prix » et doit donc être attrayant.

Taux de conversion pour les hommesMoyenne en %

� Institutions collectives et communes� Caisses de pension

6,09

5,835,98

+0,21 5,77

avec taux de conversion 6,8% sans taux de conversion 6,8%

6,5

6

5,5

5

4,5

4

Illustration 2 : taux de conversion des institutions collectives et communes par rapport aux autres institutions de prévoyance

Malgré tout, le système de financement du 2e pilier reste sûr. En termes absolus, la fortune de la pré­voyance n’a fait que croître depuis la création de la prévoyance professionnelle, sauf lors des krachs boursiers de 2001/2002 et de 2008. Entre 2012 et 2016 (les données de la statistique des caisses de pension pour 2017 ne sont pas encore disponibles),

42% des cas), beaucoup d’argent a été consacré à alimenter ces réserves durant l’année écoulée.

Bien entendu, cette règle est aussi fondamentale­ment dans l’intérêt des assurés, puisque les ré­serves pour fluctuation de valeur visent à amortir les mouvements volatils des marchés et à éviter que les caisses ne soient ainsi mises dans l’obliga­tion de s’assainir. L’étude montre que les caisses de pension ou les institutions de prévoyance sans institutions collectives et communes disposent nettement plus souvent (63%) de réserves de fluc­tuation solides.

Obligation à verser des prestations excessivesSi l’on recherche les raisons de cet écart, on aboutit rapidement au taux de conversion. Vu la faiblesse des taux d’intérêt qui perdure depuis dix ans, les caisses de pension sans institutions collectives ont largement abaissé le taux d’intérêt technique et le taux de conversion ces dernières années. L’étude révèle qu’il est désormais de 5,83% en moyenne pour les institutions de prévoyance enve­loppantes. En revanche, les institutions collectives et communes continuent à convertir le capital en rente à un taux moyen de 6,09%. Comme ces 6,09% sont supérieurs au taux de conversion cor­rect sur le plan technique, les pertes sur les retraites qui en découlent sont financées par les réserves ou les produits des capitaux.

À son tour, cela entraîne deux conséquences pro­blématiques : d’une part, les cotisants en activité financent les rentes trop élevées des bénéficiaires de leurs caisses. Cela provoque des redistributions de fonds à grande échelle, ce qui n’est pas le but du système dans le 2e pilier par capita lisation. D’autre part, cet argent fait alors défaut pour alimenter à nouveau les réserves pour fluctuation de valeur.

8 Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

Seulement 2% des institutions de prévoyance de droit public ont supprimé les rentes­ponts AVS ces dix dernières années. Dans 42% des caisses de droit public, le financement de ces parts de rentes est assumé par le salarié seul, et dans 30% par l’employeur seul. Dans les autres caisses de droit public, les salariés et les employeurs se partagent les frais ou ceux­ci sont pris en charge par l’institu­tion de prévoyance seule.

Parmi les caisses de droit privé, seulement 46% pro­posent toujours une rente­pont AVS. Lorsqu’elles le font, cette rente est financée par le salarié seul dans 55% des caisses et dans 20% des caisses par l’employeur seul. Le reste bénéficie d’un finance­ment mixte ou assuré exclusivement par l’institu­tion de prévoyance.

Ce qui est sûr, c’est que le départ à la retraite anti­cipée devient alors encore plus coûteux pour les assurés, car ils doivent non seulement accepter des diminutions sur la rente versée par la caisse de pension, mais encore supporter l’absence de rente­pont AVS jusqu’à l’âge­terme ordinaire.

elle a progressé de 5,2% par an. Et c’est ainsi que les cotisations des salariés et des employeurs, jointes aux rendements, couvrent tous les engage­ments de prestations, même lorsque la perfor­mance fluctue. Cela con stitue une importante différence par rapport à l’AVS, financée par répartition, et qui est dans le rouge depuis plu­sieurs années.

L’apurement des prestations se poursuit Une autre tendance, qui consiste à continuer de remettre de l’ordre dans les prestations du 2e pilier, s’est également poursuivie en 2017. Toutes les caisses organisées selon le droit privé rationalisent sensiblement leur offre de prestations. Les caisses de droit public le font moins (jusqu’ici), même si leur situation est souvent plus tendue.

Un exemple de ces réductions de prestations est donné par les rentes­ponts AVS. Il s’agit des prestations qui sont versées en cas de départ à la retraite anticipée et qui se substituent aux paie­ments de l’AVS seulement à partir de 65 ans (pour les hommes) et actuellement encore à 64 ans pour les femmes.

% des institutions de prévoyance ayant une rente-pont AVS

� 2008� 2017

63

50

81 79

59

46

Ensemble des institutions Institutions de Institutions de de prévoyance prévoyance prévoyance de droit public de droit privé

90

80

70

60

50

40

30

20

10

0

Illustration 3 : évolution des rentes-ponts AVS

9Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

Les gestionnaires des caisses de pension peuvent se réjouir de l’année écoulée. La croissance de la fortune en 2017, de plus de 100 milliards de francs, s’est répartie entre les cotisations des assurés en activité (17%), les contributions des employeurs (24%) et les produits de la fortune (59%). Une fois de plus, le tiers cotisant a apporté la preuve de son efficacité avec un rendement moyen de 7,64%.

Ces bons résultats sont un baume pour notre sys­tème des retraites, qui est plus que jamais tributaire des rendements du tiers cotisant depuis le rejet dans les urnes de la réforme des retraites. Si l’on était tenté de douter de son utilité, il suffirait pour se convaincre de regarder l’ampleur et la régularité avec lesquelles le tiers cotisant contribue depuis dix ans à la croissance de la fortune des caisses de pension (voir le graphique).

� Tiers cotisant� Contributions des employeurs� Cotisations des salariés � Actifs totaux

Indications en milliards de CHF

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017e

900

800

700

600

500

100

0

–100

Illustration 1 : Évolution de la fortune des caisses de pension suisses de 2008 à 2017

Source : Office fédéral de la statistique, statistique des caisses de pension 2008–2016, Swisscanto Invest by Zürcher Kantonalbank, estimations pour 2017 sur la base des résultats de l’étude Swisscanto auprès des caisses de pension 2018

La quote-part des actions dépasse pour la première fois celle des obligations Dans le cadre de l’étude menée par Swisscanto auprès des caisses de pension, il a été possible de calculer que les caisses de pension ont réagi à la problématique des taux d’intérêt continuellement faibles en réduisant à nouveau la catégorie de placement des obligations (30,3% contre 32,4%) en contrepartie, le poids des actions s’est accru dans les portefeuilles (32,1% contre 30,7%). Les obligations, qui représentent traditionnellement la classe de placement la plus importante pour les caisses de pension suisses, cèdent pour la première fois ce rôle aux actions. Dans une perspective à long terme, il convient de se féliciter de cette évo­lution, car elle offre la possibilité de profiter sys­tématiquement de la prime de risque des actions. On l’a vu de façon flagrante au cours de l’année de placement 2017 : les caisses de pension détenant

La clef de voûte du financement de la LPPTiers cotisant

Iwan DeplazesDirecteur Asset Management, Swisscanto Invest by Zürcher Kantonalbank

10 Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

Le respect des directives de placement n’est pas un substitut à la gestion des risquesDès 1985, lors de l’introduction de l’OPP2, les gestionnaires des caisses de pension ont été dotés de garde­fous concernant la répartition de la for­tune. La longévité des prescriptions en matière de placement permettrait de conclure à la sagesse de la décision de l’époque. Force est cependant de répliquer à cela que 46% des caisses (44% l’année précédente) utilisent déjà aujourd’hui l’extension justifiée prévue à l’art. 50 al. 4 OPP2 – et que les petites caisses le font avant tout pour les placements immobiliers. Je tiens à dire ici que le respect des limites maximales de l’OPP2 ne se substitue pas à la gestion des risques, car cela ne donne aucune indication quant aux taux d’intérêt faibles ou à un possible revirement des taux, ni ne soutient une utilisation flexible et dynamique de primes de risque différentes. Au contraire, le législateur et les des­tinataires se croient faussement en sécurité en rai­son du régime des limites maximales. L’an der­nier, nous avons pu calculer dans le cadre de l’étude sur les caisses de pension que les deux tiers des gestionnaires des caisses de pension souhaitaient l’ouverture voire la suppression des limites supé­rieures de placement, non pas pour se libérer d’une camisole de force, mais pour pouvoir réaliser des rendements plus élevés pour les destinataires et mieux répartir les risques. Une gestion dans le sens de la règle du « prudent investor » leur accorderait plus de libertés, mais aussi plus de responsabilités sur le plan des placements. Le renforcement du tiers cotisant qui irait alors de pair profiterait à l’ensemble du système des retraites par le biais de rendements plus élevés et devrait donc, selon moi, faire absolument partie d’un débat utile autour de la réforme de la prévoyance vieillesse. En re­vanche, le tiers cotisant n’a absolument pas été pris en compte dans le paquet de réformes pour 2020.

une part d’actions supérieure à la moyenne ont réussi à dépasser le résultat de placement moyen de +7,64%.

Les bons résultats des années de placement écou­lées (+5,6% par an entre 2012 et 2017) dissi­mulent divers problèmes structurels qui occupent actuellement les caisses de pension. Je n’en citerai ici que trois : les taux d’intérêt négatifs, les directives de placement et les portefeuilles im­mobiliers.

Les taux d’intérêt négatifs continuent à se répandreCela fait déjà trois ans que la BNS, pour accom­pagner le franc suisse, a abaissé son taux directeur à moins 0,75%. Ce taux d’intérêt négatif constitue pour les caisses de pension une charge considé­rable et qui s’accroît même avec le temps. C’est ainsi que dans le cadre de la présente étude sur les caisses de pension, nous avons pu constater que la part des caisses qui payent des intérêts négatifs ou des commissions sur les avoirs en liquidités a progressé, et même de 5%. 63% de toutes les caisses de pension (contre 58% l’année précédente) sont donc confrontées aujour d’hui au problème des intérêts négatifs sur leurs avoirs. Il serait erroné de penser que cela incite à détenir moins de li­quidités : la part des liquidités a même progressé de 5,1% à 5,8% entre fin 2016 et fin 2017 pour les caisses de pension. Aucune modification du régime des taux d’intérêt ne se dessine. Nous escomptons que la BNS évitera un nouveau bras de fer avec les marchés des devises et continuera à s’inspirer étroitement de la politique des taux d’intérêt de la Banque centrale européenne.

11Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

ConclusionDepuis l’introduction de l’OPP2 en 1985, le tiers cotisant a réalisé, en termes cumulés, plus de 40% des quelque 1’000 milliards de francs que repré­sente la fortune de la prévoyance. Les intérêts com­posés et les efforts des responsables des caisses de pension et des gestionnaires de fortune ont donc une grande influence sur le montant de la prévo­yance vieillesse. En raison des prétentions de rentes trop élevées des retraités par suite de l’allongement de l’espérance de vie, les bons rendements des caisses de pension doivent aujourd’hui servir dans une large mesure à financer la redistribution au lieu de financer la capitalisation des rentes aux­quelles auront droit les assurés en activité. C’est pourquoi la contribution apportée par le tiers coti­sant est d’une importance énorme, pour ne pas dire vitale, pour notre système de retraite. Toutes les possibilités de renforcer l’efficacité du tiers cotisant devraient donc être étudiées et le cas échéant appliquées. Cela vaut pour les responsables de caisses de pension et les gestionnaires de for­tune lors de l’utilisation de tout l’univers des place­ments aussi bien que pour le régulateur lors de la détermination des directives de placement.

Placements immobiliers : l’exception suisseLa part de l’immobilier au total de la fortune des caisses de pension augmente lentement, mais constamment depuis cinq ans, pour atteindre en dernier lieu 22,8%, ce qui est justifié par des perspectives de rendement relativement bonnes par rapport aux obligations. Selon les directives de placement de l’OPP2, la quote­part maximale de l’immobilier est de 30%. Nous rencontrons ici une particularité suisse : l’immobilier est considéré chez nous comme une classe de placements autonome, alors qu’à l’étranger, il relève générale­ment de la catégorie des placements alternatifs. En raison de cette limite maximale, les caisses de pension suisses présentent la part d’immobilier locale de loin la plus élevée en comparaison inter­nationale. En revanche, les placements immobiliers interna tionaux sont à peine représentés, avec 1% de la fortune totale. Conséquence : de nombreuses caisses de pension suisses assument un véritable risque cumulé en raison de quotes­parts élevées de l’immobilier local. De surcroît, 62% des petites caisses utilisent pour les placements immobiliers l’extension justi fiée (35% des grandes caisses y re­courent surtout pour dépasser la limite maximale de 15% imposée aux placements alternatifs). Parmi les placements immobiliers, les petites caisses se concentrent avant tout sur les fonds immobiliers indirects. Cette décision, tout à fait être judicieuse du point de vue de la diversification, est porteuse d’un risque non négligeable. Les fonds immobiliers indirects cotés avaient accumulé des agios impor­tants avec un sommet de 31,3% en juillet 2017, actuellement 21% au 30.04.2018. De faibles in­certitudes sur le marché immobilier suisse suffisent pour que ces véhicules soient bien plus malmenés que les placements immobiliers directs.

12 Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

En ligne de mireLes défis posés aux organes dirigeants des caisses de pension

Les organes de direction ont pour mission de gérer les fonds qui leur sont confiés de manière à garantir à long terme les prestations actuelles et futures. Pour cela, les paramètres actuariels doivent être aussi corrects que possible. En outre, la stratégie de placement axée sur le long terme doit tenir compte de la capacité et de la volonté de prendre des risques. Dans son article, l’auteur se concentre sur quatre éléments centraux que les organes de direction doivent garder dans leur ligne de mire pour assurer le succès, mais aussi l’acceptation des institutions de prévoyance.

Dans un contexte général en constante mutation, les organes de direction sont tenus d’examiner les plans de financement et de prestations de leurs caisses de pension et de prendre des mesures techniques et liées à la politique de placement. À cela s’ajoute que le carcan réglementaire n’a hélas cessé de se resserrer ces dernières années, ce qui oblige les organes de direction à procéder à des adaptations des bases réglementaires. Heureu­sement, les organes de direction réussissent tou­jours à garantir durablement la stabilité des caisses de pension.

Situation de départLes caisses de pension ne sont pas des entités ano­nymes, mais des institutions gérées selon le sys­tème de milice par des individus qui représentent les salariés et les employeurs. Les délégués qui siègent dans les organes suprêmes sont appelés à

trouver des solutions à des questions multiples. Dans la très grande majorité des cas, les organes de direction engagés et zélés réussissent à trouver les réponses adéquates qui vont dans l’intérêt à long terme de la caisse de pension. Malgré tout, leur activité n’est pas épargnée par les revers et les critiques émanant des assurés et du public, comme en témoignent précisément les décisions en ma­tière de plans de financement et de prestations que de nombreuses caisses de pension ont prises ré­cemment, mais pas de gaieté de cœur ; elles récla­ment des sacrifices de la part de tous les milieux concernés, assurés comme employeurs.

C’est ainsi que face à la poursuite de l’allongement de l’espérance de vie par exemple, de nombreux assurés se demandent s’ils pourront partir à la re­traite avec un avenir financier assuré et préservant leur niveau de vie. Outre l’allongement de l’espé­rance de vie, les évolutions de la politique du marché du travail et de la politique financière jouent également un rôle. Il suffit de penser à l’évolution des marchés financiers et des taux d’intérêt, au numérique ou à la précarisation de l’emploi pour se représenter les défis qu’il conviendra de relever. Le monde du travail est en mutation et les sys­tèmes de prévoyance ne peuvent pas plus s’y sous­traire que les autres. Dans ce contexte, il convient, au niveau des caisses de pension, de veiller à ce que l’organe suprême puisse travailler dès le début de façon professionnelle et assurer une gestion ci­blée et adéquate. Les éléments décisifs à cet égard sont la garantie d’une bonne gouvernance des caisses de pension, les mesures pour assurer l’équi­libre financier à long terme, la fixation d’objectifs de prestations réalistes et pour finir une communi­cation efficace et compréhensible, notamment avec les assurés. Pour assumer ces tâches, l’organe suprême a besoin de points de repère corres­pondants. Un dialogue de gestion sérieux entre l’organe suprême et la direction est important.

Hanspeter Konradlic. en droit, avocat, Directeur de l’ASIP

13Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

de redistribution des assurés en activité vers les bé­néficiaires de rentes en raison de taux d’intérêts techniques trop élevés et des pertes sur les retraites par suite de taux de conversion trop élevés. D’autre part, les résultats positifs montrent que les reproches sommaires régulièrement formulés par le secteur de la finance selon lesquels les responsables des caisses de pension seraient trop peu professionnels en matière de gestion de fortune ne sont pas justi­fiés. Les organes de direction suprêmes sont par­faitement conscients de l’importance de ce que l’on appelle le tiers cotisant. Ils ont pour mission de gérer les fonds qui leur sont confiés de manière à assurer les prestations actuelles et futures à long terme. La base de leur action est constituée par une stratégie de placement tenant compte de la capa­cité et de la volonté de prendre des risques. Dans le cadre du processus de placement, les caisses de pension, à juste titre, tiennent davantage compte de critères écologiques, sociaux, éthiques et sociétaux ainsi que d’aspects de bonne gestion d’entreprise.

Accent mis sur la communicationLes organes de direction évoluent dans un environ­nement qui est marqué par de nombreux acteurs et parfois aussi par des intérêts contradictoires. Dans ces tensions entre législateur, évolution économique et médias, la communication joue un rôle central. Il s’agit de renforcer l’image de notre 2e pilier libéral et décentralisé. En tant qu’entreprises fournissant des services à leurs assurés, les caisses de pension sont de plus en plus sollicitées à cet égard. Glo­balement, un important travail d’information et de persuasion doit être fourni pour renforcer à long terme la confiance des assurés dans le système de prévoyance et leur expliquer les réformes néces­saires, mais souvent impopulaires. Dans ce contexte, rappelons que l’objectif de prestations recherché a été notablement dépassé ces 30 dernières années dans la prévoyance professionnelle obligatoire (taux

Accent mis sur la gouvernancePour l’organe de direction, il s’agit avant tout de garantir des structures transparentes, bien adaptées pour atteindre l’objectif, c’est­à­dire assurer une gestion rigoureuse des fonds confiés à titre fidu­ciaire et fournir les prestations de façon aussi rentable que possible. Le processus de direction doit être soutenu par des coefficients de gestion et de risque définis pour chaque caisse et discutés périodiquement avec l’expert.

Accent mis sur la fixation de paramètresDans de nombreuses caisses de pension, la question du niveau du taux de conversion futur con tinue à figurer tout en haut des priorités. Il est incontour­nable pour les responsables de la direction de s’appuyer sur les réalités de l’espérance de vie qui continue à s’allonger et sur le contexte de taux bas ainsi que de prendre des mesures correspon­dantes. Il y va de la garantie de l’équilibre financier à long terme de la caisse de pension. Néanmoins, comme le montrent les résultats de l’enquête de cette année, il faut continuer à s’attendre à ce que les caisses de pension décident de tout un éven­tail de taux de conversion. Cela signifie que les or­ganes de direction utilisent bel et bien toute leur marge de manœuvre et prennent leurs décisions de manière dûment réfléchie au vu des bases actua­rielles, mais aussi en s’appuyant sur des considéra­tions de politique sociale. En outre, ils essayent dans toute la mesure du possible d’amortir ou de compenser les adaptations de l’objectif de pres­tation par un renforcement du processus d’épargne et par des dispositions transitoires pour les assurés plus âgés.

Accent mis sur la gestion de fortuneIl convient de rappeler que les défis posés aux caisses de pension n’ont pas fondamentalement changé malgré les bons résultats de placement en 2017. Bien souvent, il existe toujours des effets

14 Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

de remplacement de 34% du dernier salaire assu­ré). En effet, l’intérêt rémunératoire LPP moyen a été nettement supérieur à la croissance moyenne des salaires. Globalement, les caisses de pension ne doivent donc pas mettre leur lumière sous le boisseau.

ConclusionUne prévoyance professionnelle qui fonctionne bien a besoin d’organes de direction motivés, engagés et au comportement professionnel. Une bonne direction n’est pas un sprint, mais plutôt un marathon, voire un gigathlon. Sans le moindre toute, elle est et restera une activité (de milice) exigeante qui mérite d’être appréciée et reconnue. En tout cas, il faut tout faire pour que le 2e pilier, c’est­à­dire la prévoyance professionnelle collective par capitalisation, reste sur la voie du succès grâce à des caisses de pension gérées dans le cadre du partenariat social et de manière décentralisée, et à des organes de direction correctement formés et assumant leurs responsabilités.

15Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

Introduction 17

A Institutions de prévoyance et assurés 20 1 Primauté des prestations et primauté des cotisations 2 Retraite flexible 3 Possibilité de choisir un plan d’épargne 4 Prestations 5 Rentes­ponts AVS 6 Rentes d’invalidité 7 Contributions de l’employeur

B Placements des capitaux et allocation des actifs 26 1 Allocation des actifs 2 Placements immobiliers 3 Placements alternatifs 4 Allocation des actifs : comparaison entre la réalité et l’objectif 5 Couverture des placements en monnaies étrangères 6 Taux d’intérêt négatifs 7 Limitation par catégories et extensions justifiées 8 Le tiers cotisant

C Performance et taux d’intérêt 41 1 Performance 2 Rendements théoriques et rendements cibles

D Taux de couverture 48 1 Taux de couverture et son évolution 2 Réserves pour fluctuation de valeur

E Taux d’intérêt technique et rémunération 53 1 Taux d’intérêt technique – niveau et évolution 2 Rémunération des avoirs de vieillesse

F Taux de conversion et autres paramètres actuariels 59 1 Taux de conversion 2 Âge de la retraite 3 Espérance de vie à l’âge de la retraite 4 Bases techniques

Résultats de l’enquête 2018

15

16 Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

G Frais d’administration et de placement 68 1 Frais généraux d’administration 2 Frais de gestion de fortune 3 Frais totaux de l’administration

H Indications relatives à l’enquête 71 1 Nombre et composition des participants 2 Caractéristiques des caisses participantes

17Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

L’étude Swisscanto 2018 renseigne sur la structure et l’évolution des institutions de prévoyance au cours d’une année qui a été marquée d’une part par la réalisation d’excellents rendements sur la fortune et d’autre part par l’échec de la révision prévue de l’AVS et de la LPP.

La bonne performance a permis de consolider les réserves tout en relevant la rémunération des avoirs de vieillesse ; en revanche, le rejet de la réforme Prévoyance vieillesse 2020 par le peuple oblige les caisses à continuer à appliquer un taux de conver­sion LPP largement excessif, et à subir souvent de lourdes pertes sur les retraites.

Le tour que prendra désormais le débat au niveau politique est flou, et les marchés des capitaux, eux aussi, sont marqués par une profonde incerti­tude. Dans une telle situation, l’étude permet de disposer de données solides concernant la situation actuelle, mais aussi sur les changements en cours, aussi bien sur des questions centrales telles que la performance, la rémunération ou le taux de conversion que sur de nombreux aspects de détail du 2e pilier ; ceux­ci intéressent avant tout les praticiens, mais livrent des informations aussi nom­breuses que précieuses sur l’importance et l’activité des institutions de prévoyance.

Compte tenu de l’importance majeure de ces bases tant pour le travail quotidien des institutions de prévoyance que pour le débat autour de la nouvelle mouture de la révision de la LPP, il y a lieu de se réjouir que l’enquête ait battu un nouveau record de participants, avec 535 institutions de prévoyance. Ces caisses rassemblent 4,1 millions de destina­taires et une fortune totale de 680 milliards de francs. L’enquête couvre ainsi près des trois quarts de la prévoyance professionnelle et fournit des données dont la pertinence et la représentativité ne peuvent pas être mises en doute.

Nous ne pouvons souligner ici que quelques­uns des très nombreux constats qu’elle permet de dégager.

Force est de constater que malgré la situation financière de la grande majorité des caisses de pen­sion, qui est globalement très bonne, un processus de restructuration est souvent engagé. La statis­tique officielle des caisses de pension nous a déjà appris que le nombre des caisses autonomes et semi­autonomes ne cesse de se réduire. Cette évo­lution va sans nul doute se poursuivre. La complexi­té croissante de l’exécution dépasse bien souvent les possibilités des petites institutions de prévoyance et de celles de taille moyenne. En outre, ces insti­tutions souffrent de frais de gestion nettement plus élevés tant pour l’administration que pour les pla­cements de fortune. Il faut néanmoins constater qu’à partir d’une fortune de l’ordre de 100 à 500 mil­lions, ces caisses s’en tirent tout aussi bien que les plus grandes sur le plan de la performance.

Les résultats relatifs à l’objectif de prestations com­muniqué par les participants à l’enquête donnent à réfléchir. Depuis quelques années, on observe un recul dans ce domaine. Pour un salaire de 80’000 francs, l’objectif de prestations signalé, AVS comprise, est passé en moyenne de 73 à 71% au cours de l’année sous revue. Certes, ce pourcen­tage reste largement supérieur aux 60% considérés comme étant l’objectif informel de la prévoyance légale, mais la réduction par rapport aux 80% qui étaient encore enregistrés en 2013 n’en reste pas moins considérable.

De nombreux assurés, surtout du secteur privé, ressentiront sans doute comme une baisse des prestations la disparition des rentes­ponts AVS tant appréciées. Alors qu’il y a dix ans, 59% des caisses privées versaient encore ce genre de rentes, leur part est tombée à 46%. En revanche, la situation

Stabilité malgré un contexte volatilIntroduction : Les résultats de l’enquête de l’étude de 2018 sur les caisses de pension en Suisse

18 Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

demeure stable dans les caisses de droit public, où le recul de 81 à 79% reste minime.

Une question centrale demeure la fixation du taux de conversion minimum défini par la loi. Celui­ci est toujours de 6,8% et n’est pas près de bouger. La réforme des rentes rejetée par le peuple pré­voyait un abaissement à 6% accompagné d’une compensation intégrale des prestations et d’un délai transitoire assez long. On peut prévoir que ces 6% resteront la grandeur cible de la nouvelle révision.

Voilà qui contraste avec la moyenne calculée, qui est déjà inférieure à ce taux, puisqu’elle est au­jourd’hui de 5,9%. Cela signifie que les pertes sur retraites vont se poursuivre, bien que sous une forme atténuée, notamment pour les caisses proches de la LPP qui n’auront pas l’option de trou­ver une compensation dans la partie surobligatoire.

Au cours de l’année sous rapport, les très bons rendements des placements ont contribué à détendre la situation ; ils ont été utilisés non seule­ment pour alimenter les réserves, mais aussi pour mieux rémunérer les avoirs de vieillesse. Après de longues années, la rémunération versée aux actifs a pour la première fois dépassé celle des rentiers ; les assurés en activité se sont vus crédités de 2,50% en moyenne, contre 2,32% pour les rentiers. Il y a cependant lieu de supposer que malgré la réduction rapide des obligations réglementaires des caisses envers les bénéficiaires de rentes, cette si­tuation restera encore l’exception un certain temps en raison des taux d’intérêt techniques plus faibles et des taux de conversion.

Les autorités de surveillance portent davantage leur attention sur les activités des fondations collectives. En raison de leur offre, celles­ci sont exposées à des processus d’économie de marché, et plus précisé­

ment à la concurrence, qui les oblige à présenter une offre attractive. Mais dans un tel contexte, il ne faut pas perdre de vue la sécurité pour autant. Sur cette question, l’enquête fournit toute une série de données révélatrices concernant le taux de conver­sion et la rémunération.

Un des points les plus vivement débattus en liaison avec la réforme de la prévoyance vieillesse est la question de l’âge de la retraite. Depuis des décen­nies, les chiffres de la statistique de population montrent un allongement constant de l’espérance de vie résiduelle à 65 ans. Depuis l’entrée en vigueur de la LPP, celle­ci est passée de près de 15 ans à 20 ans pour les hommes et de 19 ans à environ 23 ans pour les femmes. Le versement d’une rente inchangée sur une durée nettement plus longue correspond à un accroissement consi­dérable des prestations.

Dans la très grande majorité des caisses, l’âge de la retraite réglementaire calculé est de 65 ans pour les hommes ; pour les femmes, il reste en majorité de 64 ans, mais un tiers des institutions de prévoyance ont déjà des règlements qui prévoient déjà un âge ordinaire de départ à la retraite de 65 ans pour les femmes. Ces chiffres ont peu changé ces dernières années. L’âge de la retraite effectif, recensé pour la première fois en 2016, est d’environ 63,5 ans, et 58% des assurés prennent une retraite anticipée, alors que 9% partent au­delà de l’âge normal.

Un relèvement de l’âge de la retraite au­delà de 65 ans, souvent réclamé, se heurterait sans doute aujourd’hui à une forte résistance politique, et l’âge traditionnel en vigueur depuis des décennies ne sera probablement abandonné que sous des pressions financières considérables. Cela entraîne nécessairement une prolongation constante de la durée de versement des rentes, et donc une hausse correspondante du coût de la prévoyance.

19Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

Du côté des placements, l’enquête confirme la grande importance de l’extension justifiée des pos­sibilités de placement. 46% des participants à l’enquête, principalement les caisses relativement grandes, utilisent cet instrument pour leurs place­ments. Il permet de dépasser les limites par catégo­ries en vigueur selon l’OPP2. La majorité des ex­tensions concerne les placements immobiliers, qui sont globalement limités à 30%. En deuxième lieu viennent les extensions pour les placements alter­natifs. Cela peut surprendre, vu que leur part au to­tal des placements n’est que de 6,3% en moyenne et n’atteint que 8% même pour les caisses ayant une fortune supérieure à 500 millions de francs, ce qui est assez éloigné des 15% autorisés.

La présente enquête examine tout particulière­ment le domaine de l’immobilier. Les résultats montrent que depuis deux ans, les placements indi­rects dépassent les placements directs. Dans ce contexte, les justifications données par les partici­pants à l’enquête pour la forme des investisse­ments immobiliers sont révélatrices. De l’avis des responsables de placements, la possibilité de diversification est l’argument premier qui milite en faveur des placements indirects. Pour les place­ments directs, l’accent est mis sur l’influence sur la décision de placement, ce qui surprendra moins.

De même, les données permettent de constater que les petites caisses dont la fortune est inférieure à 500 millions de francs investissent en majorité, pour leurs placements immobiliers indirects, dans les fonds cotés en bourse, même si elles doivent en passer par une majoration correspondante. Cela s’explique sans doute par le fait que la plupart des fonds sur une base de VAN tels que les fondations de placement sont actuellement clos. Les plus grandes institutions de prévoyance, contrairement aux petites, y ont investi l’essentiel de leurs place­ments immobiliers indirects.

Malgré la détente sur le plan des devises, la Banque nationale continue à appliquer des taux d’intérêt négatifs. Cette situation touche également les caisses de pension et, comme le montre l’enquête, bien plus fortement que l’année précédente. Près des deux tiers des caisses participantes sont concer­nées par les taux d’intérêt négatifs perçus par les banques sous forme de commissions. Alors qu’en 2016 déjà, les très grandes caisses à la fortune su­périeure à 5 milliards étaient frappées à 90% et que cette proportion n’a que marginalement pro­gressé cette année, la majorité des petites institu­tions détenant au moins 100 millions sont désor­mais elles aussi dans l’obligation d’assumer des coûts correspondants.

Il nous reste encore à remercier une nouvelle fois les nombreux participants à l’enquête pour leur engagement et les efforts fournis pour répondre aux questions. Sans leur concours, cette étude et les constats qu’elle permet de tirer ne seraient tout simplement pas possibles.

Peter Wirth

20 Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

1 Primauté des prestations et primauté des cotisations

Tableau A-1 : primauté des institutions de prévoyance selon leur forme juridique

Droit public

Droit privé

Total des IP

Primauté des cotisations pour toutes les prestations 40% 33% 33%

Primauté des cotisations pour les prestations de vieillesse/primauté des prestations pour les prestations de risque 38% 53% 51%

Primauté des prestations pour toutes les prestations 17% 4% 5%

Aucune indication 5% 11% 10%

Total 100% 100% 100%

Sur les 535 institutions de prévoyance ayant pris part à l’enquête, 33% indiquaient à la fin de 2017 être régies par la primauté des cotisations pour l’ensemble des prestations (contre 38% l’année précédente). Une courte majorité indiquait des solutions mixtes : primauté des cotisations pour les prestations de vieillesse et primauté des prestations pour les risques (51% contre 56% l’année pré­cédente), alors que la primauté intégrale des pres­tations n’était plus appliquée que par 5% (6%) de tous les participants.

Dans ce contexte, il existe des différences pronon­cées entre les caisses de droit public et celles de droit privé. En particulier, la primauté des prestations dans les caisses de droit public reste assez forte­ment représentée avec une part de 17% (20% l’année précédente), bien qu’étant, là aussi, en recul. Seulement 4% des caisses de droit privé (4% l’année précédente) utilisent cette forme de prestations, évidemment appréciée des assurés.

A Institutions de prévoyance et assurés

21Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

2 Retraite flexible

Illustration A-1 : évolution de l’âge le plus précoce possible de la retraite chez les hommes

70

60

50

40

30

20

10

0

� Âge le plus précoce possible de départ à la retraite pour les hommes : 58 ans� Âge le plus précoce possible de départ à la retraite pour les hommes : 59 ans� Âge le plus précoce possible de départ à la retraite pour les hommes : 60 ans

Parts en % des institutions de prévoyance

2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018

5 5 5 4 2 3 2 2 3 3

47

4245 44 36 36

31 33 33 31 33

45 48

58 5863 63 63 65 63

La fixation de l’âge de la retraite dans le règlement doit être replacée dans le contexte du débat poli­tique permanent autour de l’âge de référence. Cela peut expliquer que l’an dernier, la part des caisses où la retraite peut être prise au plus tôt à 60 ans ait légèrement augmenté au détriment de la part des caisses prévoyant 58 ans. La réforme « Prévoyance vieillesse 2020 » envisageait une flexibilisation entre 62 et 70 ans avec la possibilité pour les caisses de fixer la limite inférieure à 60 ans. Les divergences de vues exprimées à ce propos ont pu avoir une cer­taine influence sur l’aménagement du règlement. Ces propositions devraient à nouveau être mises en discussion sous une forme plus ou moins simi­laire lors de la nouvelle présentation de la réforme des retraites.

22 Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

3 Possibilité de choisir un plan d’épargne

Illustration A-2 : possibilité de choisir un plan de prévoyance (plan d’épargne)

En % des institutions de prévoyance

� Des possibilités de choisir entre des plans de prévoyance (plans d’épargne) sont proposées

19 20

2012 2013 2014 2015 2016 2017

50

40

30

20

10

0

25

3640

42

Les caisses de pension proposent souvent aux assu­rés de choisir entre divers plans d’épargne. Pour l’année sous rapport, leur proportion est de 42% (contre 40% l’année dernière), étant précisé que la part des caisses de droit public (36% contre 31% l’année précédente) est inférieure à celle des caisses de droit privé (43% contre 42% l’année précédente). La comparaison avec les années écoulées fait ap­paraître une légère augmentation. Manifestement, les assurés ont un grand besoin de disposer de cette possibilité de choisir, dont les institutions de prévoyance tiennent d’ailleurs compte dans leurs règlements.

Dans le même temps, on voit ici l’avantage que présente l’agencement individuel du 2e pilier : contrairement à l’AVS entièrement uniformisée, il permet de s’adapter dans une large mesure à des souhaits et à des besoins variables.

23Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

4 Prestations

Illustration A-3 : évolution de l’objectif de prestations pour les rentes de vieillesse pour un salaire de 80’000 francs

� Objectif de prestations rente de vieillesse (médiane) � AVS � Prestations du 1er et du 2e piliers pour un salaire de CHF 80’000� Objectif de prestations du 1er et du 2e piliers

En CHF En %

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

80’000

70’000

60’000

50’000

40’000

30’000

20’000

10’000

0

100

90

80

70

60

50

40

30

20

10

0

79 79 80 80 80 80 7874 73 71

Les baisses parfois très marquées du taux d’intérêt technique et du taux de conversion ces dernières années dans la grande majorité des caisses de pen­sion ne sont pas restées sans incidences sur les prestations. L’illustration A­3, qui présente l’évolu­tion de l’objectif de prestations sur les dix der­nières années pour un salaire de 80’000 francs, en donne une image concrète, bien que peu réjouis­sante. En pour cents, cet objectif n’a cessé de dimi­nuer, passant de 80% dans les années 2010 à 2013 à 71% depuis lors.

L’échelle de gauche indique l’évolution en francs, celle de droit en pour cents. En partant d’une mé­diane de 63’320 francs en 2008, on obtenait en 2013 un niveau maximal calculé de 64’288 francs pour les rentes combinées du 1er et du 2e piliers. Le chiffre actuel pour 2017 est de 11% plus faible, avec 56’900 francs (contre 58’010 l’année précé­dente).

Le recul est encore plus marqué si l’on s’appuie uniquement sur les valeurs médianes pour les rentes du 2e pilier. En 2008, la valeur atteignait encore 36’800 francs avant de progresser mar­ginalement à 36’880 en 2013, puis de reculer à 29’600 francs jusqu’à l’année sous rapport.

Il convient de constater qu’avec une grandeur cible moyenne calculée de 71% (échelle de gauche), la consigne informelle de 60% pour la poursuite du niveau de vie usuel continue à être nettement dépassée, même si l’on observe un net recul par rapport au chiffre de 80% enregistré encore entre 2010 et 2013.

La médiane de l’objectif de prestations des caisses de droit public pour 2017 est de 42% (2016 : 42%), donc inchangée. Dans les caisses de droit privé, elle atteint 34% (35%). Le différentiel de prestations entre caisses de droit privé et caisses de droit public s’est donc encore creusé.

24 Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

5 Rentes-ponts AVS

Illustration A-4 : évolution des rentes-ponts AVS

% des institutions de prévoyance ayant une rente-pont AVS

� 2008� 2017

63

50

81 79

59

46

Ensemble des institutions Institutions de Institutions de de prévoyance prévoyance prévoyance de droit public de droit privé

90

80

70

60

50

40

30

20

10

0

Les rentes­ponts AVS offrent un soutien financier apprécié aux assurés qui aspirent à prendre une retraite anticipée. On les rencontre très fréquem­ment dans les caisses de droit public, où elles existent encore aujourd’hui dans 79% des cas et où l’on n’observe qu’une légère modification par rapport au niveau de 2008 (81%). Il semble que les associations du personnel aient réussi à imposer largement leurs revendications à cet égard. Il en va différemment dans les institutions de prévoyance de droit privé, où l’on note un net recul depuis 2008 et où la rente­pont ne se rencontre plus que dans moins de la moitié des cas.

6 Rentes d’invalidité

Illustration A-5 : évolution du montant moyen de la rente d’invalidité en pour cents du salaire assuré

Rente d’invalidité en % du salaire assuré

� 2008� 2017

Ensemble des institutions Institutions de Institutions de de prévoyance prévoyance prévoyance de droit public de droit privé

70

60

50

40

30

20

10

0

65 63 6360

64 63

La situation est extrêmement stable s’agissant du montant moyen des rentes d’invalidité en pour cents du salaire assuré. En moyenne de toutes les caisses, il s’élève à 63%, soit autant qu’il y a dix ans. Ce n’est que dans les caisses publiques que l’on enregistre une légère baisse de 63 à 60%.

25Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

7 Contributions de l’employeur

Illustration A-6 : évolution des contributions de l’employeur

Contributions d’épargne de l’employeur en %des contributions d’épargne réglementaires

� 2008� 2017

61,9 61,856,3 56,8

62,8 62,5

Ensemble des institutions Institutions collectives Caisses de pension de prévoyance et communes

70

60

50

40

30

20

10

0

Conformément à la LPP, les employeurs doivent subvenir à l’institution de prévoyance à raison d’au moins la moitié des cotisations réglementaires. Dans de nombreux cas, leurs contributions sont toutefois nettement plus élevées. Leur part aux co­tisations d’épargne n’a pratiquement pas changé ces dix dernières années. Globalement, elle n’a reculé que de 0,1 point de pourcentage, ce qui est à l’intérieur de la précision de mesure ; dans les fondations collectives, on observe même une légère progression.

26 Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

Placements de capitaux et allocation des actifs

1 Allocation des actifs

Illustration B-1 : allocation des actifs de 2008 à 2017*

� Autres � Actions� Placements altern. � Obligations� Hypothèques � Prêts*� Immobilier � Liquidités

Parts en %

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 20170

20

40

60

80

100 0,64,82,5

1,1

19,9

22,9

40,2

7,9

1,54,71,9

1,2

18,5

26,9

38,5

6,9

1,25,01,8

1,1

19,5

27,4

36,7

7,3

0,95,11,6

0,9

20,7

26,0

37,2

7,5

0,75,51,6

1,1

20,3

27,6

35,8

7,4

0,95,01,6

1,1

19,9

29,4

34,5

7,6

0,75,41,2

1,1

20,4

29,4

34,7

7,0

1,06,11,1

0,9

21,9

30,1

33,3

5,6

0,96,31,2

1,0

22,5

30,7

32,4

5,1

0,56,31,3

0,5

22,8

32,1

30,3

5,8

*Jusqu’en 2016, placements auprès de l’employeur

Le graphique donne une idée de l’évolution de l’allocation des actifs ces dix dernières années de­puis 2008. On remarque aisément la constance remarquable avec laquelle les déplacements de la structure ont évolué sur toute la période observée. Pour dire les choses simplement, cela signifie : ré­duction des obligations et renforcement des valeurs réelles. L’immobilier a légèrement augmenté en 2017 à 22,8% (22,5%); les obligations ont nette­ment régressé à 30,3% (32,4%), alors que les ac­tions se situent désormais à 32,1% (30,7%). Dans les deux cas, ce sont là des extrêmes historiques. Dans le même temps, les actions ont dépassé pour la première fois les obligations pour constituer dé­sormais la classe de placements la plus importante. Cette situation est frappante, même si elle est essentiellement due à l’évolution des cours.

On relèvera la progression des liquidités à 5,8% (5,1%), qui ne paraît pas plausible dans le contexte général de la situation du marché.

Les placements alternatifs se situent toujours à 6,3%. Les institutions de prévoyance continuent à faire preuve de retenue, même si certains signes donnent à penser que cette catégorie présente un potentiel de rendement inexploité.

Aujourd’hui, des voix s’élèvent pour réclamer plus de durabilité et plus de gouvernance. Elles re­vendiquent notamment que les institutions de prévoyance abandonnent les placements dans les secteurs qui émettent des gaz à effet de serre ou dans les entreprises qui fabriquent des armes. Les pressions politiques et sociales dans ce sens de­vraient encore s’accentuer dans les années à venir.

27Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

Tableau B-1 : classes de placements de 2008 à 2017

Allocation moyenne des actifs en %

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

Liquidités 7,9 6,9 7,3 7,5 7,4 7,6 7,0 5,6 5,1 5,8

Prêts à partir de 2017** 1,1 0,7 0,8 0,6 0,8 0,8 0,8 0,8 0,8 0,5

Actions et autres participations auprès de l’employeur

0,2 0,6 0,4 0,3 0,3 0,3 0,3 0,2 0,2 *

Obligations en CHF 29,7 28,3 27,3 27,5 25,5 24,6 24,3 22,9 21,7 20,0

Obligations en monnaies étrangères

10,5 10,1 9,3 9,7 10,3 9,9 10,5 10,4 10,7 10,4

Actions suisses 11,6 12,6 12,7 11,9 12,4 13,2 13,1 13,4 13,1 14,2

Actions étrangères 11,3 14,3 14,7 14,1 15,2 16,2 16,3 16,8 17,6 18,0

Immobilier suisse 18,9 17,6 18,6 19,7 19,3 18,9 19,1 20,2 20,7 20,7

Immobilier étranger 1,1 0,8 0,9 1,0 1,1 1,1 1,3 1,7 1,9 2,1

Hypothèques 2,5 1,9 1,8 1,6 1,6 1,6 1,2 1,1 1,2 1,3

Hedge funds 2,8 2,3 2,2 2,0 1,9 1,7 1,5 1,4 1,4 1,2

Private equity 0,5 0,6 0,6 0,7 0,8 0,7 0,8 0,9 0,9 0,8

Matières premières 0,7 1,1 1,4 1,5 1,7 1,3 1,1 0,8 0,9 0,8

Infrastructures * * * * * 0,2 0,2 0,2 0,3 0,4

Placements non traditionnels en valeur nominale

* * * * * * * 0,5 0,5 0,6

Autres placements alternatifs 0,7 0,7 0,8 0,9 1,1 1,1 1,8 2,1 2,2 2,4

Autres actifs 0,6 1,5 1,2 0,9 0,7 0,9 0,7 1,0 0,9 0,9

Total 100,1 100,0 100,0 99,9 100,1 100,1 100,0 100,0 100,0 100,1

* non recensé** jusqu’en 2016, placements auprès de l’employeur

28 Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

Tableau B-2 : placements, formes de placement et taille des caisses*

Valeur moyenne de la part de fortune par groupe de fortune en %

<50 mio. 50–100 mio. 100–500 mio. 500–1’000 mio. 1’000–5’000 mio. >5’000 mio.

Fondations de placement 33,9 20,7 23,3 16,3 23,9 15,0

Fonds de placement 42,7 46,3 50,6 44,7 38,1 36,4

Sociétés de participation 0,2 1,2 0,7 1,4 0,8 2,1

Mandats catégoriels 16,7 19,0 18,5 17,4 26,7 49,8

Mandats mixtes 41,2 51,1 48,9 36,4 15,9 0,0

Placements indiciels 25,4 29,0 32,4 32,9 27,7 27,7

Placements durables 5,9 3,3 2,7 1,7 7,8 1,1

Produits 2,9 2,3 1,3 1,4 0,2 0,0

Immobilier suisse : placements directs 11,9 13,9 11,5 11,5 14,3 9,5

Immobilier suisse : placements indirects 21,0 14,7 15,8 14,6 13,4 7,1

Immobilier étranger : placements directs 0,0 0,0 1,1 0,1 0,1 0,1

Immobilier étranger : placements indirects 2,7 5,5 2,8 2,9 6,2 2,9

* La liste comporte diverses catégories de placements ou de formes de placements qui se recoupent en partie. C’est pourquoi le total des pourcentages ne donne pas 100%.

L’importance de certaines catégories varie naturelle­ment selon la taille de la caisse, étant entendu que la dépendance n’est le plus souvent pas linéaire.

Le recul en parts accompagné d’une hausse en volume de placements s’observe en particulier pour les fonds de placement, les fondations de place­ment, les mandats mixtes, les placements immobi­liers indirects et les produits structurés.

Les sociétés de participation et les mandats par catégories marquent une progression. Les place­ments immobiliers directs et indirects, notamment, sont largement indépendants de la taille des caisses.

Le rapport est flou entre la taille des caisses et les placements durables. C’est sans doute aussi une question de définition, puisque toutes les caisses ne les définissent et ne les recensent pas de la même manière.

Notons que pour ces chiffres, les données reposent parfois sur un petit nombre de participants en rai­son du degré de détails élevé, ce qui peut générer des valeurs statistiquement aberrantes.

29Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

Tableau B-3 : évolution des parts de fortune en fonds de placement, fondations de placement et placements indiciels

Valeur moyenne part de la fortune en %

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

Fonds de placement 25,3 28,9 33,1 34,2 37,6 40,8 41,1 40,9 43,2 42,2

Fondations de placement 24,7 27,5 27,4 23,6 20,8 21,1 22,6 20,4 21,4 22,0

Placements indiciels 19,0 19,9 21,4 21,8 24,5 22,4 24,9 24,1 26,8 28,1

Le tableau présentant l’évolution ces dix dernières années présente des différences prononcées pour les fonds, les fondations de placement et les place­ments indiciels. Les fonds de placement ont fait passer leur part de 25 à plus de 42%, mais ont en­caissé un léger recul dans l’année sous rapport. Une stabilisation semble se dessiner à cet égard depuis quelques années.

L’évolution a été différente pour les fondations de placement : avec 22%, elles se trouvent actuelle­ment légèrement en dessous de leur niveau de 2008, mais ont pu atteindre entre temps un niveau record de 27%.

Dans les deux cas, on relèvera la volatilité de ces évolutions. Cela révèle des adaptations rapides et changeantes de la part des responsables des placements.

En revanche, l’évolution des placements indiciels est bien plus régulière. Ils ont progressé de 19% en 2008 à 28% aujourd’hui en ne connaissant que quelques faibles interruptions.

30 Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

Illustration B-2 : taille des caisses et allocation des actifs

35

30

25

20

15

10

5

0 Liquidité Prêt Obli- Actions Immo- Hypo- Placements Autres gations bilier thèques alternatifs

� ≤500 Mio.� >500 Mio.

6,34,8

0,3 0,8

31,0 32,1

22,7

32,229,1

22,9

1,0 1,7 1,1 0,7

5,38,0

Parts en % Une comparaison entre l’allocation des actifs des institutions de prévoyance détenant moins de 500 millions de francs et celles qui en détiennent davantage est évocatrice dans la mesure où les différences sont étonnamment faibles. C’est parti­culièrement le cas pour les catégories des actifs et de l’immobilier. Des différences pertinentes, mais assez peu marquées s’observent pour les liquidités, les obligations, les hypothèques. Elles sont plus prononcées pour les placements alternatifs. Ces différences suivent un schéma largement plausible. Le besoin accru de liquidités et la part des obliga­tions ainsi que le niveau plus faible des placements non conventionnels s’expliquent par les besoins et les possibilités différents des petites institutions de prévoyance.

31Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

2 Placements immobiliers

Illustration B-3 : évolution des placements immobiliers directs et indirects

� Immobilier suisse: placements directs� Immobilier suisse: placements indirects

Parts en %

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

14,3

7,7

13,0

7,9

13,6

8,3

13,8

10,2

12,2

10,5

12,4

10,9

11,8

11,4

12,0

11,7

11,1

12,5

10,9

12,6

25

20

15

10

5

0

La répartition des placements immobiliers en place­ments directs et indirects a évolué clairement au profit des placements indirects depuis 2008. Alors qu’il y a dix ans, les placements directs représen­taient encore près des deux tiers du total, ce sont désormais les placements indirects qui se trouvent en tête depuis deux ans avec une part de 54%.

Illustration B-4 : ventilation des placements immobiliers indirects en Suisse

� Placements en private equity� Structures de fonds de fonds (fonds faîtiers)� SA immobilières cotées en bourse� Fonds immobiliers cotés en bourse� Placements basés sur la VAN (FP, etc.)

Parts en %

Ensemble des institutions ≤ 500 mio. > 500 mio. de prévoyance*

0

20

40

60

80

100

51,3

39,2

1,34,0

4,2

44,2

46,7

0,85,3

3,0

60,5

30,2

1,21,8

5,7

La ventilation des placements immobiliers indirects subdivisés entre les institutions de prévoyance ayant une fortune inférieure et celle ayant une for­tune supérieure à 500 millions de francs présente des différences frappantes. Les petites caisses pré­sentent une part élevée de fonds cotés en bourse (46,7%) alors que cette proportion n’est que de 30,2% pour les plus grandes. Ces dernières se concentrent avec 60,5% principalement sur les pla­cements basés sur la VAN (valeur de l’actif net) tels que les fondations de placement et les fonds non cotés. Actuellement, la plupart des fonds basés sur la VAN sont clos, de sorte que l’on se rabat sur les fonds cotés en bourse, ce qui est cependant assorti d’un risque de cours accru en raison de l’agio.

32 Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

Illustration B-5 : raisons de détenir des placements immobiliers indirects

0 20 40 60 80 100

Possibilitésde diversification

Connaissances du marchépar le management

Liquidité des produits

Spécialisationdu management

Possibilités d’acquérirdes objets

Optimisation des processus

Meilleure performance

Réduction des fraisgénéraux de l’organisation

Parts en %

Parts en % des IP à placements immobiliers détenus indirectement

87

62

57

47

28

30

24

25

La recherche des raisons des placements indirects dans l’immobilier fait ressortir un favori clair : les plus grandes possibilités de diversification. Suivent les connaissances du marché de la part du manage­ment, la liquidité et la spécialisation du manage­ment. Les éléments de la performance et des avan­tages sur le plan des coûts sont étonnamment moins appréciés. On aurait pu s’attendre à un résul­tat différent.

Illustration B-6 : les cinq principales raisons de détenir des biens immobiliers directs

0 10 20 30 40 50 60 70 80

Influence sur la décisionde placement

Influence sur lesstratégies immobilières

Coûts plus faibles pourla gestion immobilière

Meilleures connaissancesdu marché de la part

du management interne

Meilleurs rendements

Parts en %

Parts en % des IP à placements immobiliers indirects

73

71

57

45

39

Pour justifier les placements indirects, un seul argument domine nettement (la diversification); en revanche, pour les placements directs, les raisons avancées se répartissent plus équitable­ment entre les divers avantages. Il n’est guère surprenant de voir que l’influence sur la décision et les stratégies arrivent en tête, car elles consti­tuent le cœur des placements directs. On relèvera que les avantages de rendement ne sont cités qu’en dernier lieu.

33Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

Illustration B-7 : gestion et encadrement des placements immobiliers directs en Suisse*

En %

32

� Interne� Externe� Mixte� Autre39

26

2La répartition des formes de gestion des biens immobiliers détenus directement en Suisse montre la prédominance de la gestion externe, suivie par la gestion interne, qui devance nettement les formes mixtes. Globalement, ces trois formes représentent 98% des réponses.

* Interne : gestion de portefeuille, gestion des actifs, acquisitions, gestion des bâtiments, etc. sont assurés à l’intérieur de l’organisation.

Externe : à l’exception de l’orientation stratégique, des partenaires externes sont chargés de la gestion et du management du portefeuille.

34 Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

3 Placements alternatifs

Illustration B-8 : placements alternatifs en comparaison sur plusieurs années

6,36,16,3

1,4 1,41,20,9 0,8 0,8

0,2

0,8 0,9 0,9

0,30,4 0,5 0,50,6

2,1 2,2 2,4

7

6

5

4

3

2

1

0 Placementsalternatifs

Hedgefunds

Matièrespremières

Privateequity

Placementsen infra-structures

Placementsnon tradit. àvaleur nom.

Autresplacementsalternatifs

� 2015 � 2016 � 2017

Parts en %

En 2017, les placements non traditionnels sont largement restés à leur niveau de l’année précé­dente. La structure en sous­catégories en dit long. Les hedge funds ont subi un recul car leur répu­tation n’est pas des meilleures auprès des institu­tionnels suisses. Il est même possible que ce point soit politisé, puisque ces placements ont également été commentés dans les médias, le plus souvent avec des sous­entendus critiques. Mais ce sont sans doute les résultats pour la plupart décevants dans le domaine des fonds de fonds qui expliquent cette situation. Après les reculs des cours, les matières premières ont également perdu de la faveur dont elles jouissaient, et les caisses continuent à avoir du mal à accepter le private equity. Les placements en infrastructures ont progressé, mais à un niveau très faible. Ils restent une terre inconnue pour la plu­part des caisses, d’autant que l’offre de placements appropriés est encore faible. En revanche, les « autres placements alternatifs » présentent une nette hausse, qui s’explique sans doute aussi par leur définition très large conformément à l’OPP2.

35Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

4 Allocation des actifs : comparaison entre la réalité et l’objectif

Illustration B-9 : allocation des actifs – comparaison entre la réalité et l’objectif

� Autres � Actions� Placements altern. � Obligations� Hypothèques � Prêts� Immobilier � Liquidités

Parts en %

Réalité Objectif 0

20

40

60

80

100

30,3

32,1

22,8

6,3

35,0

30,1

23,1

6,40,9

1,3

0,5

0,5

1,5

5,8 3,00,4

L’illustration B­9 renseigne sur les différences entre l’allocation des actifs effective et l’allocation re­cherchée. On relèvera par exemple la différence en matière de liquidités, que les caisses aimeraient ramener à un niveau bien moins élevé. Pour les obli­gations, le niveau est actuellement nettement infé­rieur à celui souhaité. Ce niveau très faible se passe d’explications. Les actions et l’immobilier se situent très près de leurs niveaux de consigne stratégiques.

Selon les indications des participants à l’enquête, il ne semble exister aucun plan d’expansion impor­tant en ce qui concerne les hypothèques. Cela paraît contraire aux nombreux articles dans les médias qui parlent d’un recours accru à ce marché de la part des caisses de pension. En outre, divers prestataires récemment créés ont fait savoir qu’ils apporteraient un soutien aux caisses en qualité d’intermédiaires. Il est concevable qu’en fin de compte, le marché ne soit tout de même pas aussi rentable qu’on le sup­posait. Les taux d’intérêt hypothécaires toujours très faibles chez les prestataires traditionnels ne par­viennent pas à couvrir les exigences de rendement des institutions de prévoyance. Leur avantage prin­cipal tient sans doute à ce qu’elles lient ainsi des liquidités et se protègent contre les taux d’intérêt négatifs.

36 Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

5 Couverture des placements en monnaies étrangères

Illustration B-10 : engagement stratégique en monnaies étrangères

� Non couvert� Couvert

35

30

25

20

15

10

5

0 2015 2016 2017

9

21

13

19

13

19

Engagement en monnaies étrangères en %selon la stratégie de placement (moyenne)

Peu de nouveautés sont à signaler sur le plan de la gestion stratégique des monnaies étrangères. Les chiffres révèlent que les caisses n’ont pratiquement pas modifié leur comportement après le net bond en avant effectué par les opérations de couverture entre 2015 et 2016. Le calme et la stabilité ac­tuelles sur les marchés des devises avec l’affaiblisse­ment du franc suisse observé depuis un certain temps par rapport à l’euro n’incitent manifestement pas à renforcer davantage la couverture (qui coûte cher).

6 Taux d’intérêt négatifs

Illustration B-11 : institutions de prévoyance touchées par les taux d’intérêt négatifs de 2015 à 2017

� Aucune indication� Non� Paiement de taux d’intérêt négatifs ou de commissions sur avoirs

Parts en %

0

20

40

60

80

100

2015 2016 2017

55

40

6

58

39

3

63

32

5

Les taux d’intérêt négatifs de la Banque nationale, que les banques répercutent sur les caisses de pen­sion sous forme de diverses commissions, conti­nuent à représenter une nuisance. La situation s’est encore dégradée dans l’année sous rapport confor­mément aux données recensées. Près des deux tiers des institutions de prévoyance participantes sont désormais touchées. Cela s’explique sans doute par la décision prise par plusieurs banques de perce­voir des commissions sur l’ensemble du portefeuille de liquidités déposées chez elles ou de renforcer les réglementations existantes sous forme d’une di­minution des montants en franchise, puisque la BNS prélève des intérêts depuis désormais bien plus longtemps que prévu.

37Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

Illustration B-12 : taux d’intérêt négatifs et taille des caisses

0

20

40

60

80

100

Part en % des taux d’intérêt négatifs payés ou des commissions sur avoirs payées

Ensemble <50 mio. 50– 100– 500– 1’000– >5’000 des institutions 100 mio. 500 mio. 1’000 5’000 mio. de prévoyance mio. mio.

58

� 2016� 2017

63

40 4047 47

6659

70

59

7364

9190

L’illustration B­12 montre que les caisses qui sont touchées par les taux d’intérêt négatifs de la BNS sous forme de commissions sur les avoirs ou d’autres charges relèvent désormais pratique­ment de toutes les catégories de taille en 2017 par comparaison à l’année précédente. Simplement, l’évolution est inégale dans les caisses de moins de 100 millions de francs, les augmentations sont fortes et systématiques dans la plage de 100 mil­lions de francs à 5 milliards, alors que dans la caté­gorie des plus grandes institutions de prévoyance de plus de 5 milliards de francs, presque toutes les institutions avaient déjà été priées de passer à la caisse.

Illustration B-13 : taux d’intérêt négatifs, placements collectifs et taille des caisses

Part en % des institutions de prévoyance

� Oui � Non � Ne sait pas

12

29

59

6

27

67

21

34

45

Ensemble des ≤500 mio. >500 mio. Institutions de prévoyance

80

70

60

50

40

30

20

10

0

Il semble que les institutions de prévoyance, notamment celles qui sont relativement petites, ne soient pas très au courant des taux d’intérêt négatifs ou des commissions perçus sur les place­ments collectifs ; mais même la moitié des plus grandes indiquent ne pas disposer d’informations à cet égard. De façon générale, on peut supposer que des taux d’intérêt négatifs frappent la majorité des placements collectifs.

38 Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

7 Limitation par catégories et extension justifiée

Illustration B-14 : utilisation de l’extension justifiée en fonction de la taille des institutions de prévoyance

Part en % de l’utilisation des extensions justifiées au sens de l’art. 50 OPP2

� 2016� 2017

44 46

3740

5857

Ensemble des ≤500 mio. >500 mio. Institutions de prévoyance

70

60

50

40

30

20

10

0

Avec l’instrument de l’extension justifiée prévu à l’art. 50 al. 4, l’OPP2 donne aux institutions de pré­voyance la possibilité de dépasser en cas de besoin les limites prescrites pour toutes les catégories de placements de capitaux. En comparaison annuelle, on observe une augmentation qui est relativement nette dans les petites caisses.

Selon l’enquête, 46% des caisses en font usage, étant précisé que les institutions de prévoyance moyennes ou grandes le font nettement plus sou­vent que les petites.

Parmi les caisses ayant un volume de placement de 5 milliards et plus, 73% disent recourir à l’ex­tension justifiée pour une ou plusieurs catégories.

39Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

Illustration B-15 : extensions justifiées par catégories

0 10 20 30 40 50 60

51

30

5

14

17

Immobilier

Placementsalternatifs

Actions

Autres

Pas pour deslimitations par

catégories plusélevées

En % des institutions de prévoyance L’illustration B­15 montre clairement où la limitation par catégories de l’OPP2 est le plus utilisée, à savoir pour les placements immobiliers, qui sont limités à 30% du total des placements. Un peu plus de la moitié des extensions demandées relève de cette catégorie de placements. Les placements alternatifs suivent avec un net écart, avec 30%, ce qui est frappant, vu le volume globalement faible et la limite de 15%. Seulement 5% concernent les actions. La limitation à 50% dans l’OPP2 donne manifestement une marge de manœuvre suffisante aux caisses. Les « autres » représentent 14%, ce qui atteste que sur l’ensemble du spectre des placements, certaines limites sont trop rigoureuses pour les caisses.

Illustration B-16 : extensions justifiées en fonction de la taille des caisses

0 10 20 30 40 50 60 70

62

35

21

42

45

1810

13

23

Immobilier

Placementsalternatifs

Actions

Autres

Pas pour deslimitations par

catégories plusélevées

En % des institutions de prévoyance

� ≤ 500 mio.� > 500 mio.

Une différenciation des extensions justifiées deman­dées en fonction de la taille des caisses présente des comportements nettement différents. Les caisses ayant un volume de placements de moins de 500 millions de francs se heurtent avant tout aux limites imposées pour l’immobilier, alors que pour les caisses plus grandes, c’est surtout le cas pour les placements alternatifs. Pour les caisses de plus de 5 milliards, cette valeur est de 46% pour les placements alternatifs. Vu la part toujours relative­ment faible des placements non traditionnels par rapport à l’ensemble de l’allocation des actifs, on peut en conclure que ceux­ci se concentrent sur une minorité de grandes caisses qui s’engagent plus que la moyenne dans cette classe de placements. En revanche, pour les actions, la marge de manœuvre semble suffisante pour l’écrasante majorité de l’ensemble des caisses.

40 Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

8 Le tiers cotisant

Illustration B-17 : l’importance du tiers cotisant*

70

60

50

40

30

20

10

0 Contributions Contributions Tiers réglementaires réglementaires cotisant assurés en activité employeurs 2017

18,5

26,5

64,3

En mia. de CHF 2017

100%143%

347%

Ces derniers temps, les taux d’intérêt nominaux extrêmement faibles ont éclipsé le rôle de création de richesse dans le 2e pilier. Toutefois, la bonne performance sur le marché des actions ainsi que le développement constant du marché immobilier, surtout l’an dernier, ont sensiblement contribué à consolider les avoirs de vieillesse et à renforcer les réserves. La répartition des entrées donne le tableau suivant : 18,5% relèvent des cotisations réglemen­taires des assurés en activité, 26,5% des contribu­tions de l’employeur et les 64,3% restants des revenus de la fortune (tiers cotisant). En d’autres termes : près des deux tiers des ressources recueillies en 2017 viennent des placements de fortune, qui représentent près de 3,5 fois les cotisations des assurés.

* Contributions Règlementaires : estimations sur la base des taux de croissance moyens des années 2011–2015

Source : OFS, statistique des caisses de pension : placements de fortune 2016 823 mia. de francs.

41Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

C Performance et taux d’intérêt

1 Performance

Illustration C-1 : valeurs de performance de 2008 à 2017

Performance en %30

20

10

0

–10

–20

–30 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

–0,342,94

7,17 6,26

–12,59

10,31

Moyenne

7,31 7,64

1,13

3,58

L’illustration C­1 donne une vue d’ensemble globale de l’évolution de la performance ces dix dernières années. On voit d’ailleurs très clairement que l’année sous rapport 2017 se présente comme une année supérieure à la moyenne. La moyenne calculée de 7,64% est la deuxième plus élevée depuis 2008. La plage va de 1,5%, valeur la plus basse, à 15,8%, valeur la plus élevée signalée.

Avec une moyenne de 7,24%, les fondations collectives et communes ont réalisé un rendement légèrement moindre que les autres institutions de prévoyance, avec 7,71%. Les caisses de droit public ont réalisé en moyenne 7,96%.

Illustration C-2 : répartition de la performance en 2017

0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50

≥12,5

10–12,49

7,5–9,99

5–7,49

2,5–4,99

<2,5

Performance en %

Part en % des institutions de prévoyance par plage

Moyenne 7,64%Médiane 7,68%

1,5

6,3

47,0

38,3

5,5

1,3

Nettement plus de la moitié des caisses partici­pantes présentent pour 2017 une performance de plus de 7,5%. Dans le même temps, à peine 7% sont au­dessous de 5%. La moyenne est de 7,6% (3,6% l’année précédente); la médiane ne s’en écarte que faiblement, avec 7,68%.

42 Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

Illustration C-3 : évolution de la performance

� Rendement cible � Performance � Performance supérieure au rendement cible� Performance inférieure au rendement cible

Ø En %

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

12

9

6

3

0

–3

–6

–9

–12

–15

4,9 4,8 4,72,94

4,6

–0,34

4,6

7,17

3,9

7,31

4,0

6,26

3,9

1,132,73,58

2,5

7,64

–12,59

10,31

Il est recommandé de replacer l’excellent résultat des placements de fortune en 2017 dans le contexte d’une comparaison sur plusieurs années, ce qui pourrait le relativiser. La mise en relation entre la performance et le rendement cible corres­pondant est très révélatrice à cet égard.

Le total des écarts négatifs est nettement plus im­portant que celui des écarts positifs, si l’on inclut l’année 2008.

43Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

Illustration C-4 : performance et allocation des actifs

40

35

30

25

20

15

10

5

0 Liquidités Prêts Obli- Actions Immo- Hypo- Place- Autres gations bilier thèques ments alternatifs

� Institutions de prévoyance ayant en 2017 un rendement ≥7,64%� Institutions de prévoyance ayant en 2017 un rendement <7,64%

5,9 6,4

0,4 0,3

27,125,5

22,6

35,934,2

23,5

1,21,2 0,81,1

6,17,7

Parts en % La dépendance des rendements envers l’allocation des actifs est fondamentalement établie. Ce qui est intéressant, c’est de voir comment le rapport se présente concrètement à l’aide des diverses catégo­ries de placement. L’illustration C­4 examine les placements des caisses qui présentent pour 2017 une performance supérieure à la moyenne et les compare avec celles qui ont eu une moins bonne performance.

Il n’est guère surprenant de voir apparaître des différences marquées sur le plan des obligations et des actions. Les caisses ayant une performance supérieure à la moyenne présentent une part d’obli­gations nettement moins élevée (27,1% contre 34,2%) et une part d’actions d’autant plus forte (35,9% contre 25,5%). Pour l’immobilier, les deux groupes sont plus ou moins à égalité, et les différences restent mineures pour les autres groupes aussi.

44 Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

Illustration C-5 : performance et taille des caisses

� 2017� Sur 10 ans, par an

9

8

7

6

5

4

3

2

1

0

Performance en %

<50 mio. 50–100 100–500 500– 1’000– >5’000 mio. mio. 1’000 mio. 5’000 mio. mio.

2,7

7,3

3,1

7,5

3,2

7,5

3,2

7,7

3,4

8,1

3,3

8,0

De façon générale, on s’attend à ce que la perfor­mance augmente en fonction de la taille de la caisse. La structuration des résultats à l’illustration C­5 montre que la situation est plus compliquée que cela. Certes, le groupe des petites caisses d’un volume inférieur à 500 millions de francs présente les valeurs les plus faibles, tant pour l’année sous rapport que pour les dix dernières années, mais pour toutes les autres catégories de tailles, la corré­lation avec le montant des rendements est moins marquée. Les meilleures valeurs, tant pour 2017 que globalement pour les dix dernières années, sont enregistrées par le groupe des institutions de pré­voyance ayant une fortune de 1 à 5 milliards. Une fortune supérieure à ce montant ne semble pas promettre d’autres avantages sur le plan de la performance.

45Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

2 Rendements théoriques et rendements cibles

Illustration C-6 : rendements cibles recherchés à long terme

Rendement cible en %

Part en % des institutions de prévoyance par plage

Moyenne 3,0%Rendement théorique 2,3%

0 5 10 15 20 25 30

0,9

3,0

4,8

7,9

26,6

20,5

24,5

10,9

≥5

4,5–4,99

4–4,49

3,5–3,99

3–3,49

2,5–2,99

2–2,49

<2

Pour les rendements cibles que les institutions de prévoyance se fixent en fonction de leur allocation d’actifs spécifique, on relèvera le large éventail des valeurs indiquées, qui vont de moins de 2% à plus de 5%.

Comme les années précédentes et parallèlement à l’abaissement des taux d’intérêt techniques et des taux de conversion, on observe ici aussi de façon générale une réduction par étapes. La valeur moyenne s’est repliée de 3,1 à 3,0% en comparai­son annuelle et le rendement théorique est tombé de 2,5% à 2,3%.

La plus grande accumulation de réponses se trouve dans la plage entre 2,5 et 2,9% avec une propor­tion de plus d’un quart de l’ensemble des réponses reçues.

Dans le même temps, la part des caisses ayant des rendements cibles recherchés à long terme infé­rieurs à 2% ne cesse d’augmenter. En 2015, elle n’était que de 4%, alors qu’elle dépasse désormais les 10%. Les difficultés qui perdurent sur les mar­chés malgré une excellente performance incitent manifestement les caisses à la prudence dans leurs projections et leurs attentes.

À l’extrémité supérieure du spectre, on trouve toujours quelques rares optimistes qui se sont fixés comme objectif un rendement de 5% ou plus.

46 Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

Illustration C-7 : rendements théoriques et rendements cibles depuis 2008

08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18

� Rendement théorique� Rendement cible

En %

6

5

4

3

2

1

0

4,24,0 3,9

3,73,4 3,3 3,1

2,92,7

2,5

4,9 4,8 4,7 4,6 4,6

4,0 3,9 3,93,4

3,1

2,3

3,0

L’illustration C­7 montre très clairement l’évolution des rendements théoriques et des rendements cibles sur onze années. Les valeurs des rendements théoriques ont été pratiquement divisées par deux (à 55% de la valeur de départ de 2008), ce qui cache une restructuration massive des bases actua­rielles des institutions de prévoyance. Celle­ci a été imposée par l’évolution des conditions du mar­ché, mais aussi par les paramètres fixés par la loi, qui ne correspondent plus à la réalité depuis long­temps, par exemple s’agissant de l’espérance de vie. Les très faibles rendements théoriques moyens d’aujourd’hui devraient garantir le versement des prestations garanties, même dans des circonstances difficiles.

Dans le même temps, il convient de répéter ici une constatation déjà faite dans l’étude de l’année dernière : les adaptations effectuées doivent avant tout être appréciées comme l’expression du profes­sionnalisme et de l’esprit prévoyant des organes responsables. Ceux­ci ont réussi à préserver la sta­bilité du système du 2e pilier malgré les difficultés du marché et à délivrer les garanties promises. Les partenaires sociaux eux aussi ont dû donner la preuve de leur engagement en faveur de la pré­voyance professionnelle en acceptant des aug­mentations de cotisations de grande envergure.

47Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

Illustration C-8 : rendement attendu

Rendement attendu en %

Part en % des institutions de prévoyance par plage

Moyenne 3,0%

0 5 10 15 20 25 30 35

2,2

0,4

2,2

6,9

29,4

12,6

31,2

15,2

≥5

4,5–4,99

4–4,49

3,5–3,99

3–3,49

2,5–2,99

2–2,49

<2

Le rendement attendu se situe au niveau du rende­ment cible à long terme, tout en étant simplement un peu plus pessimiste. Plus des trois quarts des participants à l’enquête tablent sur un rendement inférieur à 3%.

48 Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

D Taux de couverture

1 Taux de couverture et son évolution

Illustration D-1 : évolution du taux de couverture depuis 2006

06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17

� Employeur de droit privé � Employeur de droit public

Taux de couverture en %, avec pondération selon la fortune

120

115

110

105

100

95

90

85

80

Grandeur cible moyenne réserves pour FVen % du capital de prévoyance: 17,5%

114,4

97,5

La comparaison sur les douze dernières années présente l’évolution du taux de couverture à moyen terme. Elle montre notamment qu’un niveau simi­laire à celui de fin 2017 existait déjà en 2006, puis en 2014. À cet égard, les événements de 2008 servent d’indication de la vitesse à laquelle des flé­chissements peuvent se produire sur les marchés des capitaux.

À la fin de l’année 2017, les caisses de droit privé enregistraient un niveau de 114,4% (109,7% en 2016), celles de droit public un niveau de 97,5% (94,6% en 2016). Sans l’abaissement des taux d’intérêt techniques, qui a progressé également en 2017, les taux de couverture auraient augmenté encore plus nettement.

49Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

Illustration D-2 : ventilation des taux de couverture en fonction des fondateurs

Parts en % aux taux de couverture (pondération neutre)

� Droit public à capitalisation partielle� Droit public à capitalisation complète � Droit privé

<80% 80– 85– 90– 95– 100– 105– 110– ≥115% 84,9% 89,9% 94,9% 99,9% 104,9% 109,9% 114,9%

43

60

50

40

30

20

10

00 0 0

4 4 40 0 0 0 0 0 0

9

26 2621 21

51

5 52

910

16

41

L’illustration D­2 montre les différences entre trois catégories d’institutions de prévoyance sur le plan de la ventilation des taux de couverture. En fin d’année, plus de la moitié des caisses de droit privé se situaient à plus de 115%, et près des trois quarts dépassaient les 110%.

De même, les caisses de droit public à capitalisation complète ont pu s’améliorer sensiblement. En com­paraison annuelle, la part des caisses présentant un taux de couverture supérieur à 115% est passée de 5 à 21%, et 42% de ces caisses affichent un taux de couverture de plus de 110%, contre 21% lors de la dernière enquête. Parmi les caisses de droit public à capitalisation complète, 5% signalent un léger découvert, alors que ce pourcentage était encore de 23% l’an dernier.

Les caisses à capitalisation partielle ont, elles aussi, continué à améliorer leur situation de finance­ment. 17% (contre 6% l’année précédente) ont désormais un taux de couverture de plus de 100%, et ce taux se situe entre 90 et 100% pour 35% d’entre elles (39% l’année précédente).

50 Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

Illustration D-3 : évolution des taux de couverture en fonction des fondateurs depuis 2011*

� Droit privé*� Droit public* capitalisation complète� Droit public* capitalisation partielle

102,8

95,3

71,5

107,6

100,0

73,7

110,3

100,7

74,6

113,6

103,5

83,6

Taux de couverture en % avec pondération en fonction de la fortune

2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

120

110

100

90

80

70

109,7

102,1

77,5

114,4

107,8

83,5

110,4

98,1

78,1

* Jusqu’en 2013, forme juridique de l’institution de prévoyance, depuis 2014 fondateur de l’institution de prévoyance

L’analyse de l’évolution des taux de couverture depuis 2011 en fonction des fondateurs et de la capitalisation révèle que les caisses de droit privé arrivent en tête avec 114,4% de couverture (109,7% l’année précédente). La valeur atteinte montre qu’en moyenne, les caisses concernées disposent de réserves pour fluctuation de valeur suffisantes et sont donc bien équipées pour faire face aux replis des cours des actions enregistrés dans les premiers mois de l’année en cours.

Les caisses de droit public à capitalisation complète ont, elles aussi, réussi à améliorer sensiblement leur taux de couverture et à réduire quelque peu l’écart qui les sépare des caisses de droit privé.

Mais ce sont les caisses de droit public à capitalisa­tion partielle qui ont fait le plus grand bond. Avec plus de 83,5% (77,5%) de couverture, elles ont sensiblement progressé en direction de l’objectif d’une couverture complète.

Lorsque l’on compare le taux de couverture des caisses de droit privé et des caisses de droit public, il convient de tenir compte de la différence du taux d’intérêt technique. Celui­ci est de 1,98% en moyenne dans les caisses de droit privé contre 2,35% dans les caisses de droit public. Sur une base identique, les caisses de droit privé se trouvent dans une situation relative encore meilleure.

51Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

Illustration D-4 : ventilation des taux de couverture en fonction de la forme juridique

0

10

20

30

40

50

60Taux de couverture, parts en % (pondération neutre)

<80% 80– 90– 95– 100– 105– ≥115% 89,9% 94,9% 99,9% 104,9% 114,9%

� Droit privé 2017� Droit public 2017

16

0 00 25

1

13

610

41 41

52

14

Il existe des différences marquées entre les taux de couverture des caisses de droit public et des caisses de droit privé, malgré les progrès réjouissants de celles de droit public. Seulement 1% des caisses de droit privé participantes se trouvent en dessous de 100%, alors que ce pourcentage est de 36% pour les caisses de droit public (48% l’année dernière), dont 16% (17%) en dessous de 80%. Ces dernières sont exclusivement des institutions de prévoyance à capitalisation partielle. La part des caisses de droit public à capitalisation complète qui se trouvent en découvert était encore de 21% l’année dernière.

Illustration D-5 : ventilation des taux de couverture des caisses de pension d’entreprise et des institutions collectives et communes

0

10

20

30

40

50

60Taux de couverture, parts en % (pondération neutre)

<80% 80– 90– 95– 100– 105– ≥115% 89,9% 94,9% 99,9% 104,9% 114,9%

� Institution collective/commune (capitalisation complète) � Caisses de pension (capitalisation complète)

00 00 0 0 0 1

21

3

52

41

26

54

L’illustration D­5 compare les taux de couverture des caisses de pension à capitalisation complète avec ceux des institutions collectives et communes. De façon générale, on constate un niveau nette­ment plus élevé pour les caisses de pension. Ainsi, 54% d’entre elles atteignent un taux de couver­ture de plus de 115%, alors qu’elles ne sont que 26% dans ce cas pour les fondations collectives. En moyenne, les fondations collectives et communes ont atteint un taux de couverture de 112,1% alors que la moyenne est de 116,7% pour les autres caisses.

52 Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

2 Réserves pour fluctuation de valeur

Illustration D-6 : ventilation de la part des réserves pour fluctuation de valeur théoriques constituées

Parts en %

Part des réserves théoriques pour fluctuation de valeur constituées

� Ensemble des institutions de prévoyance� Institutions collectives et communes� Caisses de pension

0–25% 25–50% 50–75% 75–100%

10

70

60

50

40

30

20

10

0

17 17 1718

813 12

25

59

42

63

Pour les deux catégories de caisses de pension ainsi que pour les institutions collectives et communes, l’illustration D­6 représente la situation en matière de réserves théoriques pour fluctuation de valeur constituées. 63% des caisses de pension et 42% des institutions collectives et communes dépassent les 75%. Un niveau d’au moins 75% est important pour ces dernières parce qu’il leur donne la liberté, conformément à l’art. 46 OPP2, de verser une ré­munération sur les avoirs de vieillesse au­delà de leur taux d’intérêt technique ou de leur taux de ré­férence selon la Chambre suisse des experts en caisses de pension (DTA 4). Si le niveau des réserves pour fluctuation de valeur théorique est inférieur, il constitue la limite maximale.

53Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

E Taux d’intérêt technique et rémunération

1 Taux d’intérêt technique – niveau et évolution

Illustration E-1 : évolution du taux d’intérêt technique moyen en primauté des cotisations depuis 2007

3,693,51 3,63

3,49

3,122,89 2,95

2,762,55

2,742,47

2,192,35

1,98

Taux d’intérêt en % en primauté de cotisations

2007 2010 2013 2014 2015 2016 2017

� Droit privé� Droit public

4,00

3,50

3,00

2,50

2,00

1,50

1,00

0,50

0,00

La baisse des taux d’intérêt techniques observée depuis une décennie s’est encore poursuivie dans l’année sous rapport. On relèvera que pour la première fois, le seuil de 2% n’a pas été atteint.

Les caisses de droit public présentent en moyenne des valeurs légèrement plus élevées que les caisses de droit privé, mais qui suivent leur diminution pratiquement à la même cadence, avec une diffé­rence chaque fois de l’ordre de 0,2 à 0,3 points de pourcentage. Pour les institutions collectives et communes ouvertes sans les institutions de pré­voyance de droit public, le taux d’intérêt technique est de 2,07% en 2017.

54 Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

Illustration E-2 : taux d’intérêt techniques dans les caisses en primauté des cotisations

0 10 20 30 40 50

154

43

1713

198

2644

1728

≥3,00

2,75–2,99

2,5–2,74

2,25–2,49

2–2,24

<2

Taux d’intérêt technique en %

� Droit public� Droit privé

Parts en % des institutions de prévoyance

La baisse spectaculaire des taux d’intérêt techniques ces dernières années s’illustre par le fait que 28% des institutions de prévoyance de droit privé partici­pant à l’enquête (15% l’année précédente) ap­pliquent déjà un taux inférieur à 2%. Cette évolu­tion s’est fortement accélérée, puisqu’elles n’étaient que 14% en 2015. Pour les caisses de droit public, l’évolution a été tout aussi fulgurante. Après 4% en 2016, elles en sont désormais déjà 17%. À peine 4% (10%) des caisses de droit privé et 15% (21%) des caisses de droit public servent encore un taux d’intérêt technique de plus de 3%.

Dans ce contexte, il faut relever que le taux de conversion LPP moyen actuellement en vigueur, de 6,8%, implique un taux d’intérêt technique d’en­viron 4,5%. On ne saurait mieux illustrer à quel point ce paramètre décisif est éloigné de la réalité. Aucune des 500 et quelque caisses participant à l’enquête ne présente plus un taux d’intérêt tech­nique aussi élevé.

Globalement, près des trois quarts des caisses de droit privé ont un taux d’intérêt technique inférieur à 2¼%. Elles sont 43% pour les caisses de droit public. Bien que la tendance à la baisse s’observe sans interruption depuis des années déjà, ces va­leurs restent étonnantes. Il est remarquable d’avoir pu en même temps conserver pour l’essentiel la stabilité du 2e pilier et poursuivre le versement des prestations comme de coutume en dépit de quelques aménagements.

Les démarches nécessaires pour stabiliser les insti­tutions de prévoyance sont manifestement réalisées avec une rigueur inflexible. Cela contraste avec l’attitude frileuse du législateur face aux réformes qu’il conviendrait d’engager.

55Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

2 Rémunération des avoirs de vieillesse

Illustration E-3 : ventilation de la rémunération des avoirs de vieillesse en 2017 en fonction de la forme juridique

0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50

4226

62

167

33

810

49

2143

2,50+

2,25

2,00

1,75

1,50

1,25

≤1,00

Taux d’intérêt technique en %

� Droit privé� Droit public

Parts en % des institutions de prévoyance

S’agissant de la rémunération des avoirs de vieillesse, des différences tout à fait considérables s’observent entre les caisses de droit privé et les caisses de droit public. 36% des caisses de droit privé, mais seulement 20% des caisses de droit public ont rémunéré les avoirs de vieillesse en 2017 à raison de 2,5% ou plus. À l’extrémité inférieure, avec des rémunérations de moins de 2%, on ne rencontre plus que 17% des caisses de droit privé, mais 28% des caisses de droit public. Le taux mini­mum légal pour 2017 a été abaissé par le Conseil fédéral de 1,25 à 1,0%.

Globalement, cela donne pour les caisses de droit privé une rémunération moyenne de 2,83% (contre 2,77% l’année précédente), et 1,76% pour les caisses de droit public (1,79%).

Pour les caisses de pension sans institutions collec­tives, la moyenne des rémunérations en 2017 est de l’ordre de 2,58%, alors qu’elle est de 2,07% pour les institutions collectives et communes.

56 Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

Illustration E-4 : rémunération des avoirs de vieillesse dans les institutions collectives et communes

3,0

2,5

2,0

1,5

1,0

0,5

0,0 Ensemble des Institutions Caisses de pension institutions collectives de prévoyance et communes

2,50

2,07

Ø Rémunération des avoirs de vieillesse en 2017 en %

–0,51

2,58

Taux d’intérêt LPP minimum

Les rémunérations moyennes des avoirs de vieillesse des fondations collectives et communes se situent actuellement en moyenne à 2,07% et sont donc nettement inférieures à celles des caisses de pension d’entreprises, qui sont de 2,58%. La moyenne pour l’ensemble des caisses participantes est de 2,50%.

57Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

Illustration E-5 : différence entre la rémunération moyenne des avoirs de vieillesse et le taux d’intérêt LPP minimum en fonction de la forme juridique depuis 2009

200

150

100

50

0

–50

–100 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

� Droit privé� Droit public

Points de base (100 = 1 point de pourcentage) L’illustration E­5 présente l’évolution de la diffé­rence entre la rémunération moyenne calculée des avoirs de vieillesse et le taux minimum prescrit par le Conseil fédéral pour les diverses années depuis 2008 en points de base.

Ce qui saute aux yeux, c’est le bond effectué par les caisses de droit privé en 2017, année où elles ont dépassé la consigne légale minimale d’environ 160 points de base (1,6 points de pourcentage). Mais les caisses de droit public aussi ont versé sur les comptes de leurs destinataires quelque 75 points de base (0,75 points de pourcentage) de plus que ce qu’elles n’auraient été tenues de faire selon la loi.

Force est cependant aussi de constater que jusqu’en 2012, les caisses de droit public ont toujours été un peu plus généreuses en matière de rémunération que les caisses de droit privé, mais que celles­ci les ont dépassées cette année­là et sont restées claire­ment en tête depuis lors. Cette évolution mériterait une analyse plus poussée.

Les chiffres calculés par Swisscanto Prévoyance SA pourraient cependant aussi relativiser la controverse autour du taux d’intérêt minimum LPP et de son mode de fixation. Dès lors qu’elles en ont les moyens financiers, les institutions de prévoyance n’hésitent pas à rémunérer les comptes des assurés bien mieux que ce que le Conseil fédéral ne leur impose de faire. Voilà qui relativise le niveau du taux d’in­térêt minimum fixé par le Conseil fédéral et pourrait donc désamorcer le débat qui fait rage à chaque fois que le taux est communiqué.

58 Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

Illustration E-8 : rémunération des actifs et des retraités et performance

Parts en %

� 2014 � 2015� 2016� 2017

7,31

1,13

3,58

7,64

2,552,03

1,72

2,50

3,182,80

2,53 2,32

Performance Rémunération Rémunération des assurés en activité des retraités

8

7

6

5

4

3

2

1

0

Le taux de conversion excessif et donc les pertes sur retraites encourues depuis des années par les caisses de pension ainsi que les taux d’intérêt tech­niques élevés ont également obligé à rémunérer les capitaux de prévoyance des retraités nettement plus que ceux des actifs conformément aux règles techniques des caisses. Les chiffres les plus récents montrent qu’un revirement s’est opéré à cet égard en 2017. Pour la première fois, les assurés en activi­té ont reçu une rémunération moyenne supérieure (2,50%) à celles des bénéficiaires de rentes (2,32%).

Suite à l’abaissement massif et continu des taux de conversion ou des taux d’intérêt techniques, la rémunération des avoirs des rentiers a reculé, et même de façon considérable. Dans la courte période depuis 2014, elle est passée de 3,18% à 2,32%. En conséquence, cela soulage les assurés en activité et tend à réduire la redistribution indési­rable des plus jeunes aux plus vieux.

Les bons rendements réalisés sur la fortune ces dernières années ont naturellement justifié une plus grande générosité envers les assurés en activi­té. Cependant, pour une performance moyenne de 7,64% en 2017, les 2,7% versés en moyenne aux actifs continuent à témoigner d’une attitude de prudence. Une nouvelle fois, les ressources dis­ponibles ont été largement investies dans la conso­lidation des réserves.

59Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

F Taux de conversion et autres paramètres actuariels

1 Taux de conversion

Illustration F-1 : évolution du taux de conversion

6,34 6,25

6,706,79

6,136,00 5,87

2008 2011 2014 2015 2016 2017 2018

8,5

8,0

7,5

7,0

6,5

6,0

5,5

5,0

4,5

4,0

Taux de conversion pour les hommes en %

Moyenne

Retraite à 65 ans

Pour l’année 2018, les caisses de pension envelop­pantes ont indiqué pour la première fois un taux de conversion moyen inférieur à 6%, avec une plage allant de 4,08 à 7,00%. Ce seuil de 6% constituait, on le sait, un des points saillants du projet de ré­forme « Prévoyance vieillesse 2020 » qui a échoué. Il y a lieu de supposer qu’ils seront à nouveau déterminants lors de la nouvelle présentation de la révision de la LPP. Cela peut sembler opportun sur le plan politique et faciliter au moins une compensa­tion de l’abaissement, mais les 6% restent encore très éloignés des nécessités actuarielles.

60 Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

Tableau F-1 : taux de conversion des caisses enveloppantes pour les hommes et pour les femmes

QuestionAnnée de référence min. max. moyenne médiane

# Institutions de prévoyance

Taux pour les hommes pour une retraite à 65 ans (caisses en primauté des cotisations) 2018 4,08% 7,00% 5,87% 5,88% 447

Taux pour les femmes pour une retraite à 64 ans (caisses en primauté des cotisations) 2018 4,15% 7,00% 5,81% 5,80% 446

Le principe dit d’imputation permet aux caisses enveloppantes qui assurent également les presta­tions surobligatoires de ramener leurs taux de conversion nettement en dessous du minimum légal, pour autant que la rente moyenne fixée par la loi soit globalement atteinte. Ce mécanisme explique la moyenne calculée, qui est actuelle­ment de 5,87% pour les caisses en primauté des cotisations.

Le tableau F­1 montre dans quelle mesure ces caisses mettent à profit leur marge de manœuvre. Pour l’année en cours, les valeurs indiquées les plus faibles sont de 4,08% pour les hommes (retraite à 65 ans) et de 4,15% pour les femmes (retraite à 64 ans). Pour l’étude de l’an dernier, les valeurs calculées étaient les mêmes. Les valeurs maximales s’élèvent à 7,0% pour les deux sexes.

Les taux de conversion des institutions collectives et communes ont tendance à se trouver au­dessus de ceux des autres institutions de prévoyance. Il est logique de supposer que cela s’explique par leur orientation sur le marché. Elles atteignent une valeur moyenne de 6,09%, alors que celle­ci est de 5,83% pour le reste des institutions de prévoyance.

Les taux de conversion des institutions de pré­voyance de droit privé et de droit public ne se diffé­rencient pratiquement pas. Ils atteignent pour les caisses de droit privé en moyenne 5,86% pour les hommes (retraite à 65 ans) et 5,94% pour les caisses de droit public. Pour les femmes (retraite à 64 ans), les valeurs sont pratiquement identiques, avec 5,80% et 5,82% en moyenne.

61Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

Illustration F-3 : mesures destinées à préserver les prestations en cas d’abaissement du taux de conversion

Part en % des institutionsde prévoyance

0 10 20 30 40 50

1Pas d’abaissement du taux de conversion

Augmentation des cotisations d’épargne des salariés

Augmentation des contributionsd’épargne de l’employeur

Augmentation du capital d’épargne(versements pour préserver les acquis, etc.)

Abaissement du taux de conversionsur plusieurs années

Relèvement de l’âge de la retraite (âge de référence)

Pas de mesures de compensationAbaissement de l’âge d’entrée pour

les cotisations d’épargne

Autres mesures

46

46

42

44

8

9

15

15

Sans mesure d’amortissement pour l’accompagner, la baisse du taux de conversion entraîne obliga­toirement une diminution des prestations de rentes. Interrogées pour savoir quelles mesures elles pren­draient, les caisses indiquent avec la même fréquence les points suivants : augmentation des cotisations d’épargne des salariés et des employeurs et relève­ment un peu plus rare des capitaux d’épargne par des versements destinés à maintenir l’acquis. Ces versements sont financés à 59% par l’institution de prévoyance, à 20% par l’employeur et à 21% par les deux ensemble.

Le relèvement de l’âge de la retraite et un début anticipé du processus d’épargne ne sont que rare­ment cités. 15% des institutions de prévoyance ayant répondu ont dit ne prendre aucune mesure de compensation.

La proportion de caisses qui répartissent l’abaisse­ment sur plusieurs années, comme le fait aussi le législateur en cas de diminution du taux de conver­sion LPP, est de 44%. En revanche, la majorité pro­cède à cet abaissement en une seule fois.

62 Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

2 Âge de la retraite

Illustration F-3 : évolution de l’âge ordinaire de départ à la retraite (âge de référence) pour les hommes

100

80

60

40

20

0 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

Part des institutions de prévoyance en %

Âge de la retraite réglementaire, hommes� 65 ans � 64 ans � 63 ans � 62 ans

L’âge ordinaire de la retraite augmente lentement, mais sûrement. Pour la première fois dans cette étude, plus de 90% des institutions de prévoyance (91,5%) indiquent que l’âge ordinaire de la retraite chez les hommes est de 65 ans. Les règlements qui prévoient des âges moins élevés deviennent de plus en plus rares.

Illustration F-4 : évolution de l’âge ordinaire de départ à la retraite (âge de référence) pour les femmes

70

60

50

40

30

20

10

0

Part des institutions de prévoyance en %

Âge de la retraite réglementaire, femmes� 65 ans � 64 ans � 63 ans � 62 ans

2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

Chez les femmes, la situation en matière d’âge réglementaire de la retraite est nettement différente des hommes. Elle est d’ailleurs plus complexe du fait que l’AVS fixe l’âge de la retraite à 64 ans ainsi qu’en raison de l’évolution historique et du débat politique en cours récemment déclenché autour de la revendication de l’égalité en matière d’âge des rentes ou d’âge de référence.

L’âge de 64 ans arrive nettement en tête, avec une proportion de 60% ; 65 ans représente environ 34% et les valeurs de 62 et de 63 ans ne sont plus que très rarement citées.

63Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

Illustration F-5 : évolution de l’âge effectif de départ à la retraite

Âge effectif de départ à la retraite Ø

� 2016� 2017

63,5 63,563,6

63,563,463,4

Institutions de prévoyance Droit privé Droit public âge ordinaire de la retraite 65 ans

65,0

64,5

64,0

63,5

63,0

62,5

Pour la première fois, l’enquête de l’année précédente avait posé la question de l’âge effectif de la retraite, en la limitant, pour des raisons de comparabilité, aux caisses dont l’âge réglementaire est de 65 ans.

En comparaison, les chiffres actuellement calculés présentent des valeurs légèrement différentes, mais qui ne permettent pas de dégager une tendance et sont sans doute essentiellement dues à une légère modification de la composition des caisses ayant répondu. En moyenne, l’âge effectif du départ à la retraite dans les caisses où l’âge réglementaire est de 65 ans est de près de 63 ans ½.

Illustration F-6 : évolution de l’âge du départ à la retraite

Part en % des départs à la retraite effectués en 2016/2017

� 2016� 2017

58 58

33 32

9 9

… avant l’âge … à l’âge … au-delà de l’âge ordinaire … ordinaire … ordinaire …

70

60

50

40

30

20

10

0

Départs à la retraite effectués …

L’âge de la retraite, défini comme l’âge de référence, constituait l’un des points les plus controversés de la réforme Prévoyance vieillesse 2020, et l’on com­mence à voir qu’il n’en ira pas différemment lors­qu’une nouvelle réforme des retraites sera présentée. Cela donne une importance particulière aux don­nées concernant l’âge effectif du départ à la retraite.

Ces indications ont été recensées pour la première fois en 2016, ce qui permet une première compa­raison dans le temps. Toutefois, les nouvelles don­nées sont essentiellement semblables à celles de l’année précédente. Des différences n’apparaissent, tout au plus, que si les chiffres sont arrondis diffé­remment. 58% des destinataires partent à la retraite plus tôt, 9% plus tard qu’à l’âge prévu dans le rè­glement ; un tiers prend sa retraite conformément aux dispositions du règlement. Sur ce plan, les différences entre caisses de droit privé et caisses de droit public sont minimes.

64 Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

Illustration F-7 : rapport entre l’âge effectif de départ à la retraite en 2016 et le taux de conversion en 2017

7,0

6,0

5,0

4,0

3,0

2,0

1,0

0

Taux de conversion de 2017 en %

Âge effectif moyen de départ à la retraite en 2016(âge de référence 65 ans)

1 5 27

62– <63 ans 63– <64 ans 64– <65 ans 65– <66 ans

5,8 5,9 6,0 6,2

L’illustration F­7 reflète le comportement rationnel des destinataires qui préfèrent partir à la retraite en cas d’abaissement du taux de conversion. Elle s’appuie à titre de comparaison sur les indications correspondantes de l’année précédente.

Si l’on prend les indications de l’ensemble des institutions de prévoyance pour lesquelles l’âge ef­fectif moyen de départ à la retraite en 2016 était situé entre 62 et 63 ans, le taux de conversion moyen sous­jacent en 2017 dans ces institutions était de l’ordre de 5,8%. Il s’avère que plus le taux de conversion est fixé à un niveau faible l’année suivante, plus l’âge effectif de départ à la retraite baisse lui aussi.

65Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

3 Espérance de vie à l’âge de la retraite

Illustration F-8 : allongement de l’espérance de vie à 65 ans

Espérance de vie résiduelle en années à 65 ans

� Hommes

14,3

1981 1991 2001 2011 2016

25

20

15

10

5

0

19,8

38%

Source : https://www.bfs.admin.ch/bfs/fr/home/statistiques/population/naissances­deces.html

Alors que l’âge de la retraite pour les femmes et les hommes est inchangé depuis l’entrée en vigueur de la LPP en 1985, l’espérance de vie à 65 ans s’est sensiblement allongée : pour les hommes de 38% en passant de 14,3 à 19,8 années, pour les femmes de 24% en passant de 18,2 à 22,6 années. En fin de compte, cela équivaut, pour des rentes iden­tiques, à une réduction constante des prestations.

Espérance de vie résiduelle en années à 65 ans

� Femmes

18,2

1981 1991 2001 2011 2016

25

20

15

10

5

0

22,6

24%

66 Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

4 Bases techniques

Illustration F-9 : bases utilisées en fonction de la forme juridique

VZ 2010

VZ 2015

LPP 2010

LPP 2015

GRM/GRF

Autres

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90

1

Parts en % des institutions de prévoyance

� Droit privé� Droit public

13

541

6

8340

5

42

00

Les caisses de pension utilisent comme bases tech-niques presque exclusivement les bases LPP et les bases du recensement (VZ), étant précisé que selon leur base de données spécifique, les caisses de droit privé donnent la préférence aux tables LPP alors que celles de droit public optent plutôt pour les tables VZ, ce qui est à nouveau nettement confirmé par les résultats pour 2017.

Parmi les caisses de droit privé, 83% (année précédente 72%) utilisent les tables LPP 2015, tout comme 40% (32%) des caisses de droit public. Le passage des éditions 2010 à celles de 2015 se fait relativement rapidement. On constate également que les tables LPP se sont un peu plus répandues parmi les caisses publiques durant l’année écoulée.

67Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

Illustration F-10 : utilisation de tables périodiques et de tables générationnelles

� Pas d’indication� Tables périodiques� Tables générationnelles

En % des institutions de prévoyance

2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 0

20

40

60

80

100

13

79

8

15

82

3

20

78

3

22

76

2

28

64

7

37

61

2

36

61

3

Après des hésitations initiales, les tables généra­tionnelles se répandent désormais rapidement dans les caisses de pension participantes. La tendance constatée depuis des années se poursuit, mais de façon un peu moins marquée dans l’année sous rapport, alors qu’en 2016, on avait encore enregis­tré une progression sensiblement plus forte que l’année d’avant.

Il devient cependant de plus en plus manifeste que les tables générationnelles font aujourd’hui partie des « bonnes pratiques » et deviennent donc la norme. On constatera aussi qu’en règle générale, le passage des tables périodiques aux tables géné­rationnelles s’accompagne d’un abaissement du taux de couverture attesté. Des taux de couverture élevés facilitent donc cette transition.

68 Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

G Frais d’administration et de placement

1 Frais généraux d’administration

Illustration G-1 : ventilation des frais annuels d’administration par destinataire et par forme juridique

� Droit privé � Droit public

10

36

13

20

3533

31

19

15

4 4

02 2 2

40

35

30

25

20

15

10

5

0

Part en % des institutions de prévoyance par volume de frais

* Administration générale, marketing, activité de courtage, révision/experts/surveillance

1–100 101– 151– 251– 401– 601– 801– >1’000 150 250 400 600 800 1’000

Frais moyens1 par destinataire en CHF par an

Moyenne CHF 341

Droit privé CHF 346Droit public CHF 244

La ventilation des frais d’administration annuels par destinataire s’étend sur une plage étonnamment large présentant un facteur de 10 entre les valeurs les plus faibles et les plus élevées, concrètement de moins de 100 à plus de 1’000 francs. La majori­té des valeurs calculées se situe entre 150 et 600 francs, pour une moyenne globale de 341 francs (année précédente 337). Cette très légère hausse laisse supposer qu’après des années de baisse constante, les frais ont aujourd’hui atteint un ni­veau en dessous duquel il est difficile de descendre.

Des différences s’observent entre les caisses de droit privé et les caisses de droit public : respective­ment 346 (352) et 244 francs (217). La différence générale des moyennes des caisses de droit privé et de droit public est essentiellement due au plus grand nombre moyen d’assurés dans ces dernières.

69Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

2 Frais de gestion de fortune

Illustration G-2 : ventilation des frais de gestion de fortune en 2017 en % des placements transparents sur le plan des coûts

≥1,50

1,30–1,49

1,10–1,29

0,90–1,09

0,70–0,89

0,50–0,69

0,30–0,49

0,10–0,29

<0,10

3

Parts en % des institutions de prévoyance

Frais de gestion de fortune en 2017 en %des placements transparents sur le plan des coûts

0 5 10 15 20 25 30 35 40 45

0

0

1

41

22

19

12

3

Pondérés en fonction de la fortune 0,48%Médiane 0,44%Moyenne 0,47%

2

Les frais de gestion de fortune pondérés en fonc­tion de la fortune s’élèvent à 0,48% des place­ments transparents sur le plan des coûts (0,49% l’année précédente). La moyenne est de 0,47% (0,48% l’année précédente), et la médiane atteint 0,44% (0,43% l’année précédente). Ces valeurs et leur évolution laissent supposer qu’après une pé­riode prolongée de baisse des coûts, on enregistre actuellement une stabilisation. Les valeurs, consi­dérées dans les milieux spécialisés comme avanta­geuses en comparaison internationale, ont peut­être atteint un niveau en dessous duquel il sera difficile de descendre.

Depuis l’introduction de la quote­part de transpa­rence des coûts, celle­ci est passée de 97% en moyenne en 2013 à 99% en 2016 et se situe éga­lement à 99% en 2017.

70 Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

3 Frais totaux de l’administration

Illustration G-3 : total des frais par destinataire

1’4

81 1’63

51’

463

1’16

21’

160

1’11

21’

139

1’19

8

1’07

51’

049

1’09

0

934

860

790 89

28

85

1’07

3

1’09

2

1’800

1’500

1’200

900

600

300

0

Médiane des frais totaux par destinataire en CHF

≤250 250–500 500–1’000 1’000–5’000 5’000–10’000 >10’000

� 2015 � 2016 � 2017

Nombre de destinataires

Quel est le niveau des frais encourus pour la ges­tion et le placement des capitaux par destinataire ? Ces frais dépendent naturellement de la taille des institutions de prévoyance déterminée par leur nombre d’assurés.

Les valeurs calculées et présentées à l’illustration G­3 montrent que les frais connaissent une évolu­tion stable, voire légèrement à la hausse ; on notera que, par bonheur, les petites caisses ne comptant pas plus de 500 assurés ont encore pu réduire leurs frais. Elles présentent des valeurs moyennes de 1’463 francs, alors que les plus grandes caisses comptant plus de 10’000 assurés affichent des frais d’environ 885 francs. Entre les deux, les frais des autres catégories tournent autour de 1’100 francs.

Reste à ajouter que les exigences administratives n’ont cessé de s’alourdir ces dernières années, ce qui n’a pas été sans conséquences sur les frais. Les caisses méritent une bonne note pour avoir réussi à maîtriser les frais malgré tout.

71Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

H Indications relatives à l’enquête

1 Nombre et composition des participants

Tableau H-1 : les participants à l’enquête en fonction de leur forme juridique, de leur fortune et du nombre de destinataires

Institutions de prévoyance autonomes et semi- autonomes participantes :

535 (année précédente 507)

Fortune de prévoyance recensée

680 (650) milliards

Caisses de pension et institutions communes closes :

Fortune de prévoyance

440 (421), dont49 (47) de droit public,31 à capitalisation complète et 17 sans capitalisation complète

CHF 450 (453) milliards

Institutions communes ouvertes

Fortune de prévoyance

34 (34), dont 9 de droit public

CHF 95 (73) milliards

Institutions collectives

Fortune de prévoyance

56 (52), dont 6 de droit public

CHF 134 (124) milliards

Nombre de destinataires 4,1 (3,6) millions

Assurés en activité 3,2 millions, dont 2,6 millions dans des institutions de prévoyance de droit privé et 0,6 million dans des institutions de droit public

Bénéficiaires de rentes 0,9 million, dont0,6 million dans des institutions de prévoyance de droit privé et 0,3 million dans des institutions de droit public

L’enquête de 2018 menée par Swisscanto Pré­voyance SA auprès des institutions de prévoyance suisses a suscité une nouvelle fois un écho consi­dérable dont nous nous réjouissons. 535 caisses de pension ont participé à l’enquête, contre 507 l’année précédente, ce qui bat un nouveau record. La fortune recensée des participants est passée de 650 à 680 milliards de francs et le nombre de desti­nataires de 3,6 à 4,1 millions. L’étude couvre ainsi près de 80% de la prévoyance professionnelle. Au vu de ces chiffres, les données calculées présentent donc une forte représentativité pour l’ensemble du 2e pilier de la Suisse.

Les institutions de prévoyance de presque tous les cantons ainsi que celles de la plupart des sociétés SMI qui disposent de leur propre caisse de pension ont notamment pris part à cette étude.

72 Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

2 Caractéristiques des caisses participantes

Illustration H-1 : caisses participantes en fonction de leur forme juridique

� Droit public� Droit privé

Parts en %

Nombre d’institutions Fortune de prévoyance de prévoyance en milliards de CHF

0

20

40

60

80

100

462

63

458

222

Les 63 caisses de droit public totalisent une fortune de 222 milliards de francs, soit en moyenne 3,5 mil­liards de francs par caisse. Du côté des caisses de droit privé, les 462 participantes enregistrent une fortune totale de 458 milliards de francs, soit 1 mil­liard de francs chacune en moyenne. Ces ordres de grandeur peuvent expliquer bon nombre des différences constatées entre les deux catégories de caisses.

Il convient encore de relever que parmi les caisses de droit privé enregistrées, six ont un employeur de droit public.

Illustration H-2 : caisses participantes en fonction du nombre de destinataires

� Droit privé� Droit public

Nombre de destinataires par institution de prévoyance

180

150

120

90

60

30

0

Nombre d’institutions de prévoyance

<100 100– 500– 1’000– 5’000– ≥10’000 500 1’000 5’000 10’000

0

29

11

109

8

89

13 8

168

29

46

23

Dans la catégorie des très petites caisses, 29 parti­cipants assurent moins de 100 destinataires ; à l’autre extrémité du spectre, les 69 plus grandes caisses participantes comptent chacune plus de 10’000 assurés. Ces caisses représentent à elles seules 489 milliards de francs de fortune de prévoyance. L’étude couvre donc très bien toute la complexité du paysage suisse des caisses de pension.

73Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

Tableau H-3 : caisses participantes en fonction de leur inscription au registre*

Fortune de prévoyance de l’institution de prévoyance

≤50 millions

50–100 millions

100–500 millions

500–1’000 millions

1’000–5’000 millions

>5’000 millions Total

Oui 85% 97% 98% 100% 100% 100% 96%

Non 15% 3% 2% 0% 0% 0% 4%

Total 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100%

L’écrasante majorité (96%) des caisses participantes est enregistrée. Les institutions de prévoyance non enregistrées appartiennent toutes aux petites caisses ayant une fortune de prévoyance inférieure à 500 millions de francs. La part des très petites dé­tenant moins de 50 millions de francs est de 15%. Il y a lieu de supposer que ces institutions de pré­voyance très petites et non enregistrées sont avant tout des caisses de cadres. Aucune fondation 1e n’existe parmi les 4% de caisses non enregistrées.

* Inscription de l’institution de prévoyance au registre conformément à l’art. 48 LPP

74 Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

Aargauische Pensionskasse

ALRIVO Vorsorgestiftung

Alters­, Invaliden­ und Hinterbliebenen­Fonds der Kalkfabrik Netstal AG

ALVOSO LLB Pensionskasse

Angestellten­Pensionskasse Bucher Schweiz

Arbonia Vorsorge

Ascaro Vorsorgestiftung

ASGA Pensionskasse Genossenschaft

ATISA Personalvorsorgestiftung der Tschümperlin­Unternehmungen

AVIA­Stiftung

Bafidia Pensionskasse

Bâloise­Sammelstiftung für die ausserobligatorische berufliche Vorsorge

Bâloise­Sammelstiftung für die obligatorische berufliche Vorsorge

Basellandschaftliche Pensionskasse

Bernische Lehrerversicherungskasse BLVK

Bernische Pensionskasse (BPK)

Biral­Personalvorsorgestiftung

BVG Sammelstiftung Swiss Life

BVG­Stiftung der Falcon Private Bank

BVG­Stiftung der PLASTON AG

BVG­Stiftung der SV Group

BVG­Stiftung Handel Schweiz

c/o DIVOR AG

Caisse de pension de l’EVAM

Caisse de pension de la Société suisse de pharmacie

Caisse de pension du Comité International de la Croix­ Rouge

Caisse de pensions Chopard

Caisse de pensions de Bobst Mex SA

Caisse de Pensions de l’État de Vaud

Caisse de Pensions de la BCV

Caisse de pensions de la Commune de Lausanne (CPCL)

Caisse de pensions de la République et Canton du Jura

Caisse de pensions de la Ville de Sion

Caisse de pensions de ROLEX SA et de sociétés affiliées

Caisse de pensions du Centre Suisse d’Electronique et de Microtech­nique S.A. – CSEM Recherche et Développement

Caisse de pensions du Groupe Eldora

Caisse de pensions du Personnel de la Ville de Carouge

Caisse de pensions du TCS

Caisse de Pensions Isover

Caisse de pensions Swatch Group (CPK)

Caisse de prévoyance du personnel de la Banque Cantonale de Fribourg

Caisse de prévoyance du personnel de la Ville de Fribourg

Caisse de prévoyance du personnel Etat de Fribourg

Caisse de prévoyance en fav.du pers. ouvrier Induni & Cie SA et des sociétés affililées

Caisse de retraite de Febex S.A.

Caisse de retraite et de prévoyance du personnel de la Banque Cantonale du Valais

Caisse de retraite professionnelle de l’industrie vaudoise de la construction

Caisse Intercommunale de Pensions

Caisse paritaire de prévoyance de l’industrie et de la construction CPPIC

CAP Prévoyance

Capav

CAPREVI, PRÉVOYANCE CATERPILLAR

Cassa Pensioni di Lugano

CIEPP Caisse Inter­Entreprises de Prévoyance Professionnelle

Clariant­Pensionsstiftung

comPlan

Convitus Sammelstiftung für Personalvorsorge

CoOpera Sammelstiftung PUK

CPCV Caisse de Pension de la Construction du Valais

CPEG

CPP – Caisse de Pensions

CPVAL

Emmi Vorsorgestiftung

Fondation complémentaire Isover

Fondation de prévoyance CONINCO

Fondation de Prévoyance des Paroisses et Institutions Catholiques

Fondation de Prévoyance du Groupe BNP PARIBA en Suisse

Fondation de prévoyance en faveur du personnel de la société RAYMOND WEIL

Fondation de prévoyance en faveur du personnel des TPG

Fondation de prévoyance LPP en faveur du personnel de Siegfried Evionnaz SA et des entreprises apparentées

Fondation de prévoyance skycare

Fondation LPP de TESA SA

Fondation LPP Vibro­Meter

Fonds de prévoyance d’Adecco

Fonds de prévoyance de PROTECTAS SA et sociétés apparentées

Fonds de prévoyance de Wenger SA

Fonds de prévoyance des employés de la ville de Delémont FRED

Fonds de prévoyance DIVESA

Fonds de prévoyance du Centre Patronal

Fonds de prévoyance en faveur du personnel de Ch. Margot & Cie SA & des sociétés affiliées et apparentées à Lutry

Fonds de prévoyance en faveur du personnel de l’Association St­Camille

Fonds en faveur du personnel de la société Payot

Franz AG – Personalvorsorgestiftung

Fürsorgestiftung der Johann Müller AG

Fürsorgestiftung II des Schweizerischen Baumeisterverbandes

FUTURA Vorsorgestiftung

Galenica Personalvorsorgestiftung

GaleniCare Personalvorsorgestiftung

GastroSocial Pensionskasse

Gemeinschaftsstiftung der Geberit Gruppe

Gewerbepensionskasse

Glarner Pensionskasse

Groupe Mutuel Prévoyance

Hess­Honegger Personalvorsorgestiftung für die Embru­Werke

HIAG Pensionskasse

Hilti Pensionskasse

HOTELA Fonds de prévoyance

IKEA Personalvorsorgestiftung

Implenia Vorsorge

Les participants de l’enquète

75Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

Pensionskasse der Credit Suisse Group (Schweiz)

Pensionskasse der Dätwyler Holding AG

Pensionskasse der ehemaligen Asklia­Gruppe

Pensionskasse der Einwohnergemeinde Rothenburg

Pensionskasse der Electrolux Gruppe Schweiz

Pensionskasse der Elektro­Material AG

Pensionskasse der Emil Frey Gruppe

Pensionskasse der Ernst Schweizer AG, Metallbau

Pensionskasse der F. Hoffmann­La Roche AG

Pensionskasse der Firma L. Kellenberger & Co. AG

Pensionskasse der Firma Max Zeller Söhne AG

Pensionskasse der Gemeinde Emmen

Pensionskasse der Gemeinde Horgen

Pensionskasse der Gemeinde St. Moritz

Pensionskasse der Generali Versicherungen

Pensionskasse der Gübelin­Gesellschaften Herr Tobias Billerbeck

Pensionskasse der Hewlett­Packard Gesellschaften in der Schweiz

Pensionskasse der HOCHDORF­Gruppe

Pensionskasse der ISS Schweiz

Pensionskasse der Julius Bär Gruppe

Pensionskasse der JURA­Holding

Pensionskasse der Kabelwerke Brugg AG

Pensionskasse der Kimberly­Clark GmbH

Pensionskasse der Loeb AG

Pensionskasse der Luzerner Kantonalbank

Pensionskasse der Oettinger Davidoff AG

Pensionskasse der Pilatus Flugzeugwerke AG

Pensionskasse der PricewaterhouseCoopers

Pensionskasse der Pro Infirmis

Pensionskasse der Reformierten Landeskirche Aargau

Pensionskasse der Rhätischen Bahn

Pensionskasse der SADA AG

Pensionskasse der Sanitas Troesch­Gruppe

Pensionskasse der Schweiz. Nationalbank

Pensionskasse der Schweizer Paraplegiker­Gruppe Nottwil

Pensionskasse der Schweizerischen Epilepsie­Stiftung

Pensionskasse der Siemens­Gesellschaften in der Schweiz

Pensionskasse der SKF (Schweiz)

Pensionskasse der Stadler Rail Group

Pensionskasse der Stadt Aarau

Pensionskasse der Stadt Arbon

Pensionskasse der Stadt Biel

Pensionskasse der Stadt Frauenfeld

Pensionskasse der Stadt Langenthal

Pensionskasse der Stadt Olten

Pensionskasse der Stadt Rheinfelden

Pensionskasse der Stadt Winterthur

Pensionskasse der Stadt Zug

Pensionskasse der Stahl Gerlafingen AG

Pensionskasse der T­Systems Schweiz AG

Pensionskasse der Technischen Verbände SIA STV BSA FSAI USIC

Pensionskasse der Trisa

inVor Vorsorgeeinrichtung Industrie

Istituto di Previdenza del Cantone Ticino

JTI Swiss Pension Fund

Kaderversicherung Denner

Kaiser Partner Personalvorsorgestiftung

Kantonale Versicherungskasse des Kantons Appenzell I.Rh.

KPMG Personalvorsorgestiftung

La Collective de Prévoyance – Copré

Leica Pensionskasse

Loyalis BVG­Sammelstiftung

LUPK Luzerner Pensionskasse

Maxwell Pensions

Metron­Stiftung für Personalvorsorge

Mettler­Toledo Pensionskasse

MIKRON Pensionskasse

MPK Migros­Pensionskasse

Mutuelle Valaisanne de Prévoyance

Nest Sammelstiftung

NoventusCollect

PAX, Sammelstiftung BVG

PAX, Stiftung zur Förderung der Personalvorsorge

Pension Fund GF Machining Solutions

Pensions­ und Sparkasse der Securitas Gruppe

Pensionsfonds der Shell (Switzerland)

Pensionsfonds Gruppe GastroSuisse

Pensionskasse ALCAN Schweiz Geschäftsstelle Swiss Life Pension Services AG

Pensionskasse AR

Pensionskasse Basel­Stadt

Pensionskasse Berner Notariat und Advokatur

Pensionskasse BonAssistus

Pensionskasse Bosch Schweiz

Pensionskasse BRUN

Pensionskasse Bucherer AG

Pensionskasse Bühler AG Uzwil

Pensionskasse Caritas

Pensionskasse CBRE

Pensionskasse Conzzeta

Pensionskasse Coop CPV/CAP

Pensionskasse Denner

Pensionskasse der 3M Firmen in der Schweiz

Pensionskasse der Alcatel­Lucent Schweiz AG

Pensionskasse der ALSO

Pensionskasse der Bank J. Safra Sarasin AG

Pensionskasse der Bank Vontobel AG

Pensionskasse der Basler Kantonalbank

Pensionskasse der Baumann Koelliker Gruppe

Pensionskasse der Berner Versicherung­Gruppe

Pensionskasse der Bernischen Kraftwerke

Pensionskasse der C&A Gruppe

Pensionskasse der CONCORDIA Schweizerische Kranken­ und Unfallversicherung AG

76 Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

Pensionskasse SIB

Pensionskasse Siegfried

Pensionskasse Sika

Pensionskasse SPS und Jelmoli

Pensionskasse SRG SSR

Pensionskasse Stadt Chur

Pensionskasse Stadt Luzern

Pensionskasse Stadt Rapperswil­Jona

Pensionskasse Stadt St. Gallen

Pensionskasse Stadt Zürich (PKZH)

Pensionskasse Sunrise

Pensionskasse Swiss Dairy Food AG

Pensionskasse Swiss Re

Pensionskasse Thurgau

Pensionskasse Transgourmet Schweiz AG

Pensionskasse Unilever Schweiz

Pensionskasse Uri

Pensionskasse Vetropack

Pensionskasse Vigier

Pensionskasse von Krankenversicherungs­Organisationen

Pensionskasse WWZ

Pensionskasse Züriwerk

Personal­ & Fürsorgefonds der Trafag AG

Personal­Stiftung der Leder Locher AG

Personalfürsorgestiftung der Ausgleichskasse Handel Schweiz

Personalfürsorgestiftung der Lang Unternehmungen

Personalfürsorgestiftung der Larag AG

Personalfürsorgestiftung der Oswald Nahrungsmittel GmbH

Personalfürsorgestiftung der REHAU Unternehmungen

Personalfürsorgestiftung TRUMPF Grüsch Unternehmungen

Personalstiftung der OERTLI Werkzeuge AG

Personalstiftung der Rothschild Bank AG

Personalstiftung der RYSER OPTIK AG

Personalstiftung der Schweizerischen Rettungsflugwacht (Rega)

Personalstiftung Transporta

Personalversicherung der NCR Schweiz

Personalversicherungskasse Obwalden

Personalvorsorge Swissport

Personalvorsorge­Stiftung Providus

Personalvorsorgekasse der Stadt Bern

Personalvorsorgestiftung Müller Martini Zofingen

Personalvorsorgestiftung Aerni­Leuch AG

Personalvorsorgestiftung BELIMO Automation AG

Personalvorsorgestiftung der Accenture Schweiz

Personalvorsorgestiftung der adval tech Holding AG

Personalvorsorgestiftung der Albers Gruppe

Personalvorsorgestiftung der Alpiq InTec­Gruppe

Personalvorsorgestiftung der Arthur Frey AG

Personalvorsorgestiftung der Ärzte und Tierärzte PAT­BVG

Personalvorsorgestiftung der Basler & Hofmann AG, Ingenieure und Planer

Personalvorsorgestiftung der BearingPoint Switzerland AG

Pensionskasse der Tuchschmid Unternehmungen

Pensionskasse der UBS

Pensionskasse der Urner Kantonalbank

Pensionskasse der Weidmann Unternehmen

Pensionskasse der Zürcher Kantonalbank

Pensionskasse der Zürich Versicherungs­Gruppe

Pensionskasse des Bundes PUBLICA

Pensionskasse des Kantons Nidwalden

Pensionskasse des Kantons Schwyz

Pensionskasse des Opernhauses Zürich

Pensionskasse des Schweizerischen Bauernverbandes

Pensionskasse des Spitals Region Oberaargau (PK SRO)

Pensionskasse des SVTI

Pensionskasse DHL Schweiz

Pensionskasse Diakonat Bethesda Basel

Pensionskasse Docu Media Schweiz

Pensionskasse dormakaba

Pensionskasse EBM

Pensionskasse Eternit

Pensionskasse Evangelisches Gemeinschaftswerk

Pensionskasse fenaco

Pensionskasse Fiege Schweiz

Pensionskasse Freelance der Gewerkschaft syndicom

Pensionskasse Frutiger

Pensionskasse für die Mitarbeitenden der Gruppe Mobiliar

Pensionskasse Gemeinde Männedorf

Pensionskasse Gemeinde Weinfelden

Pensionskasse General Electric Schweiz

Pensionskasse Georg Fischer

Pensionskasse Gilgen Door Systems

Pensionskasse Graubünden

Pensionskasse HACO

Pensionskasse JUMBO

Pensionskasse Kaminfeger

Pensionskasse Kanton Solothurn

Pensionskasse LANDI

Pensionskasse Manor

Pensionskasse Merck & Cie

Pensionskasse Novartis 1

Pensionskasse Perkos, Pensionskasse Evangelisch­Reformierter Kirchen der Ostschweiz

Pensionskasse Post

pensionskasse pro

Pensionskasse Rheinmetall

Pensionskasse Römisch­Katholische Landeskirche des Kantons Luzern

Pensionskasse SBB

Pensionskasse Schaffhausen

Pensionskasse Schweiz. Baumeisterverband

Pensionskasse Schweizer Zucker

Pensionskasse Schweizerischer Anwaltsverband

Pensionskasse Sefar AG

Pensionskasse SHP

77Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

Personalvorsorgestiftung der Cargologic AG

Personalvorsorgestiftung der Coca­Cola HBC Schweiz AG

Personalvorsorgestiftung der CSS Versicherung

Personalvorsorgestiftung der Druckerei Kyburz AG

Personalvorsorgestiftung der Ed. Geistlich Söhne AG

Personalvorsorgestiftung der Eugster Frismag AG

Personalvorsorgestiftung der Feldschlösschen­Getränkegruppe

Personalvorsorgestiftung der Festo AG

Personalvorsorgestiftung der GE Grid (Switzerland) GmbH

Personalvorsorgestiftung der Gemeinde Zollikon

Personalvorsorgestiftung der GlaxoSmithKline Schweiz

Personalvorsorgestiftung der Glutz Gruppe

Personalvorsorgestiftung der graphischen Industrie pvgi

Personalvorsorgestiftung der Graubündner Kantonalbank

Personalvorsorgestiftung der Haecky Gruppe

Personalvorsorgestiftung der Hans Rychiger AG

Personalvorsorgestiftung der Heizmann AG

Personalvorsorgestiftung der Helsana Versicherungen AG

Personalvorsorgestiftung der HELVETAS

Personalvorsorgestiftung der Hogg Robinson Switzerland Ltd.

Personalvorsorgestiftung der Jungfraubahnen

Personalvorsorgestiftung der Kalaidos Bildungsgruppe Schweiz

Personalvorsorgestiftung der LGT Gruppe (Schweiz)

Personalvorsorgestiftung der Liechtensteinischen Landesbank

Personalvorsorgestiftung der Mövenpick Unternehmungen

Personalvorsorgestiftung der Parfums Christian Dior AG

Personalvorsorgestiftung der Pfizer AG

Personalvorsorgestiftung der Planzer Transport AG

Personalvorsorgestiftung der Ringele AG

Personalvorsorgestiftung der Ringier Gruppe

Personalvorsorgestiftung der Rivella AG

Personalvorsorgestiftung der SCHURTER AG

Personalvorsorgestiftung der SI Group­Switzerland GmbH

Personalvorsorgestiftung der Siegwerk Switzerland AG

Personalvorsorgestiftung der SV Group

Personalvorsorgestiftung der Thurbo AG

Personalvorsorgestiftung der Wander AG

Personalvorsorgestiftung der Ziegelei Rapperswil

Personalvorsorgestiftung des Schweizerischen Bauernverbandes

Personalvorsorgestiftung edifondo

Personalvorsorgestiftung für die Angestellten der Allianz Suisse

Personalvorsorgestiftung für die Angestellten der Generalagenturen der Allianz Suisse

Personalvorsorgestiftung Ituma

Personalvorsorgestiftung IVF HARTMANN AG

Personalvorsorgestiftung Kambly Gruppe

Personalvorsorgestiftung Mercer Schweiz AG

Personalvorsorgestiftung Region Emmental

Personalvorsorgestiftung RESPIRA

Personalvorsorgestiftung SIX Group

Personalvorsorgestiftung Stoll Giroflex

Personalvorsorgestiftung Visana

Philip Morris en Suisse Caisse de Pensions

PK der Gipser­ und Maler­Genossenschaft Zürich und Umgebung

PK Keramik Laufen

PKE Vorsorgestiftung Energie

PKG Pensionskasse

PRESV

Previs Vorsorge

prévoyance.ne Caisse de pensions de la fonction publique du canton de Neuchâtel

Profelia Fondation de prévoyance

Profond Vorsorgeeinrichtung

proparis Vorsorge­Stiftung Gewerbe Schweiz

PROSPERITA Stiftung für die berufliche Vorsorge

PV­PROMEA

Revor Sammelstiftung

Rivora Sammelstiftung

Rothschild Bank­Stiftung

RTA­Sammelstiftung

Schindler Pensionskasse

SFS Pensionskasse

Sonova Pensionskasse

Specogna Personalvorsorgestiftung

Spida Personalvorsorgestiftung

St. Galler Pensionskasse

St. Ursen­Vorsorgestiftung

Stiftung Auffangeinrichtung BVG

Stiftung für das Personal der Notz Unternehmungen

Stiftung für die Zusatzvorsorge der Angestellten der Allianz Suisse

Stiftung Gerber

Stiftung Pensionskasse der Anliker AG Bauunternehmung

Stiftung Pensionskasse der Thurgauer Kantonalbank

Sulzer Vorsorgeeinrichtung

Suprema

Swica Personalvorsorgestiftung

SWISS Vorsorgestiftung für das Bodenpersonal

SWISS Vorsorgestiftung für das Kabinenpersonal

Swisscanto Flex Sammelstiftung der Kantonalbanken

Swisscanto Sammelstiftung der Kantonalbanken

Swisscanto Supra Sammelstiftung der Kantonalbanken

TRANSPARENTA Sammelstiftung für berufliche Vorsorge

Trigona Sammelstiftung für berufliche Vorsorge

TRIKOLON Sammelstiftung für berufliche Vorsorge

Unabhängige Gemeinschaftsstiftung Zürich UGZ

Unigamma BVG­Sammelstiftung

Valora Pensionskasse (VPK)

Versicherungseinrichtung des Flugpersonals der SWISSAIR

Versicherungskasse der Möbel Pfister AG

Versicherungskasse SWISSLOS

Veska Pensionskasse

Vorsorge der BDO AG, Zürich

Vorsorge FinTec

Vorsorge Kolb­Gruppe

78 Swisscanto Prévoyance SA – Étude sur les caisses de pension en Suisse en 2018

VORSORGE RUAG

Vorsorge­Stiftung der Theatergenossenschaft Basel

Vorsorgeeinrichtung der St. Galler Kantonalbank

Vorsorgeeinrichtung der STUTZ­Gruppe

Vorsorgeeinrichtung der Suva

Vorsorgeeinrichtung WinGDplus

Vorsorgefonds für die Mitarbeiter der Firma Aebi + Co. AG Maschinenfabrik

Vorsorgestiftung der Basler Versicherung AG

Vorsorgestiftung der Camille Bauer AG

Vorsorgestiftung der Habasit AG

Vorsorgestiftung der MitarbeiterInnen der Bindella Gruppe

Vorsorgestiftung der Panalpina Welttransport (Holding) AG

Vorsorgestiftung der PanGas

Vorsorgestiftung der Verbände der Maschinenindustrie

Vorsorgestiftung des Spitalzentrums Biel

Vorsorgestiftung für Gesundheit und Soziales

Vorsorgestiftung RSS Gemeinschaftsstiftung für Mitarbeitende der Rudolf Steiner Schulen in der Schweiz

Vorsorgestiftung Swiss Life Personal

Vorsorgestiftung Swiss Life Personal Zusatzversicherung

Vorsorgestiftung VSAO

Zuger Pensionskasse

Zusatzpensionskasse der Dätwyler Gruppe

Zusatzvorsorge­Stiftung der Mövenpick Unternehmungen

ImpressumÉditeur Swisscanto Prévoyance SA, Zurich, en collaboration avec la Zürcher Kantonalbank. Rédaction Peter Wirth Direction de projet Marcel Baumann, Swisscanto Prévoyance SA Auteurs René Raths, Swisscanto Prévoyance SA ; Reto Siegrist, Swisscanto Prévoyance SA ; Iwan Deplazes, Zürcher Kantonalbank ; Hanspeter Konrad, Association suisse des institutions de prévoyance, ASIP Production Pascal Trüb, Zürcher Kantonalbank Conception et impression Neidhart + Schön AG Photo de titre Getty Images Commandes [email protected] Adresse de la rédaction Swisscanto Prévoyance SA, Case postale, 8021 Zurich

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