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La poésie et l’art TROUSSARD William VERGNOLLE Guillaume 2 nd 8 17/03/2012

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La poésie et l’art

TROUSSARD William VERGNOLLE Guillaume 2nd 8 17/03/2012

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Le Dormeur du Val Arthur Rimbaud

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Auteur romantique (non…) né en 1854, Arthur Rimbaud privilégie les sentiments et l’intériorité comme les écrivains de son époque, c’est-à-dire les émotions au-dessus de la raison. Jeune, son œuvre est marquée par la révolte de l’adolescence. Il a 16 ans lorsqu’il écrit « Le Dormeur du Val ». Écrit en alexandrins en quatrains à rimes croisés (ABAB/ABAB), suivis de deux tercets (CCE/DDE), (c’est un sonnet !) ce poème décrit un paysage calme et serein, où « dort » un jeune soldat, dont on apprend la mort à la fin du poème. Cet événement est en relation avec la guerre franco-prussienne de 1870, qui touche à sa fin.

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« C'est un trou de verdure où chante une rivière, Accrochant follement aux herbes des haillons D'argent ; où le soleil, de la montagne fière, Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons. Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue, Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu, Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue, Pâle dans son lit vert où la lumière pleut. Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme Sourirait un enfant malade, il fait un somme : Nature, berce-le chaudement : il a froid. Les parfums ne font pas frissonner sa narine ; Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine, Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit. »

- Arthur Rimbaud

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Légende :

Souligné : Référence à la nature

Vert : Personnification

Gras + Italique : membres du corps

: impressions du lecteur

: paires de rimes

Autres couleurs : figures de styles

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C'est un trou de verdure où chante une rivière, Accrochant follement aux herbes des haillons D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,

Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.

Dans ce passage, Rimbaud décrit le paysage où se déroule le poème. On remarque un champ lexical de la nature, « rivière », « verdure », « mousse » etc, ce qui met le lecteur dans une ambiance paisible, sereine. La rivière et la montagne sont personnifiés « chante une rivière », « montagne fière », on ressent alors que ce petit val est vivant. Ce tableau se conclut au dernier vers, « c’est un petit val qui mousse de rayons », ce qui termine le quatrain. Les couleurs sont dites « verdure », « d’argent », ou suggérées « herbe », « soleil », « luit », et « mousse de rayons ».

Quel environnement paisible !

Ceci est comparable à une

peinture…

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Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue, Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu, Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue, Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

Dans ce 2e quatrain, un nouvel élément entre en scène : le soldat. La nature est toujours représentée « cresson bleu » ou encore « herbe ». Différentes partie du corps sont énumérées « bouche », « tête », « nuque », tous ces éléments se rapportent au soldat, qui semble être au centre de la scène. Le « lit vert » est une métonymie (expliquez-vous) pour illustrer l’herbe, et souligner son repos (le lit). Au 8e vers, « la lumière pleut » est une métaphore pour insister sur le fait que la lumière est abondante, avec une ambiance calme. Au contraire, il reste « pâle », alors que son environnement est décrit comme éclatant. -

Il a l’air tranquille… Je m’imagine un endroit

très coloré, avec beaucoup de lumière !

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Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme Sourirait un enfant malade, il fait un somme : Nature, berce-le chaudement : il a froid. (Les parfums ne font pas frissonner sa narine ; Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine, Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.)

De nouveau, le soldat « dort » et « fait un somme ». Cet état, répété à chaque strophe (sauf dans la première) montre que c’est un sommeil très profond. Le thème de la nature est toujours présent « les glaïeuls », et est même personnifié « Nature, berce-le ». Ceci a pour but d’insister sur l’importance de la nature, qui joue ici le rôle d’une mère qui doit bercer son « enfant malade ». L’ambiance devient plus inquiétante avec le fait que le soldat ait « froid » (antithèse avec le mot « chaudement » écrit précédemment effet de cette antithèse?), semblable à un « enfant

malade », mais qui continue de sourire. Cela a pour effet de briser le rêve qui se déroulait dans ce lieu merveilleux, la situation devient alors plus tendue.

L’atmosphère semble

commencer a décliner…

(sens?)

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(Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme Sourirait un enfant malade, il fait un somme : Nature, berce-le chaudement : il a froid.)

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ; Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine, Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

Dans ce tercet, qui termine le poème, on découvre que le soldat qui paraissait si tranquille est décédé. On comprend alors la nature exacte de son sommeil, qui est en fait éternel. De nouveau, Rimbaud évoque les membres du corps, qui sont inanimés : « sa narine », « la main » et « sa poitrine ». Cela se remarque lorsque l’on constate que « les parfums ne font pas frissonner sa narine », ce qui montre bien qu’il n’est pas conscient. Pour la première fois, la nature n’est plus représentée, car l’attention est centrée sur le défunt. Ce passage se conclut par l’annonce officielle de la mort à cause des « deux trous rouges au côté droit », ce qui donne une fin tragique au poème. De plus, le mot « trous » est en référence avec le début du poème (« trou de verdure »), ce qui montre bien que le récit est terminé. Le soldat est mort, « tranquille ».

Quelle mort inattendue !

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Ce poème peut-être lu de deux façons différentes. On peut, une première fois, se laisser envoûter par la beauté du décor et laisser libre cours à son imagination. Après réflexion, on peut lire la colère de Rimbaud, qui dénonce la violence de la guerre franco-prussienne.

On est d’abord saisi par la magie de ce monde merveilleux, qui parait idéal. Il y a alors une certaine impression d’évasion, et même de légèreté. Puis la réalité, dure, vient briser le rêve, et provoque un choc bouleversant face à cette fin tragique.

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Le voyageur contemplant une mer de nuages

Caspar David Friedrich

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Le voyageur contemplant une mère de nuages, peint en 1818 par Caspar David Friedrich est une huile sur toile de dimensions 98,4 x 74,8 cm conservée à Hambourg. Peintre romantique allemand, il nait le 5 septembre 1774. Formé à l’Académie des Beaux Arts à Dresde, Caspar utilise comme support ses interrogations philosophiques et religieuses pour peindre. Il annoncera lui-même : « Le peintre ne doit pas peindre seulement ce qu'il voit en face de lui, mais aussi ce qu'il voit en lui ». Ses œuvres sont principalement des paysages, dans lesquelles le peintre essaie de montrer la grandeur de la nature. Ce genre sera même qualifié par David d’Angers (sculpteur) de « la tragédie des paysages ». Il meurt le 7 mai 1840 par la suite de problèmes de santé et financiers.

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Dans cette œuvre, on peut voir un homme, grand, roux, en costume et une canne à la main, qui, depuis un grand rocher, observe le paysage. La mer, occupant une grosse partie du tableau, paraît très agitée. On aperçoit au dernier plan une montagne dissimulée dans l’écume des vagues ou les nuages. La scène se déroule le soir ou au petit matin, puisque le soleil est bas dans le ciel, ce qui ajoute beaucoup de luminosité au paysage. Les couleurs dominantes du tableau sont le marron (rochers) et les nuances de bleu, jaune et blanc pour représenter le ciel et la mer.

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Caspar a pris soin de placer l’homme au centre, pour le mettre en valeur. Le fait qu’il regarde le paysage au loin, montre qu’il est de nature penseur (mal dit) , peut-être est-ce un philosophe. Positionné de dos, on ne peut déchiffrer les expressions de son visage, ce qui fait de lui un être mystérieux. De plus, seule sa face est éclairée, son dos est alors dans l’ombre (jeux de lumière), on peut alors s’imaginer qu’il a un passé lourd, et qu’il est peut-être en train de rechercher une paix intérieure où il peut se repentir(?). La montagne se réfère à une transition qui va du sol au ciel, sûrement un lien entre le paradis et la terre, qui est confirmé par la lumière (divine ?) qui provient du fond. Les vagues représentent alors les épreuves à passer pour atteindre le 7e ciel (?), révélées périlleuses par la force de ses dernières. Le mouvement semble absent, mis à part les vagues qui semblent continuer leur cycle perpétuel.

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Nous avons choisi cette œuvre, car comme dans « Le dormeur du val » d’Arthur Rimbaud, ce paysage exprime la grandeur de la nature, à travers la force d’un paysage grandiose. Un homme est aussi représenté, ayant une place centrale, en communion avec la nature qui est omniprésente. On y retrouve au départ un sentiment de calme due à la richesse de l’entourage (?), mais qui est en suite remplacée par la violence de la scène (la mort du soldat ou la violence des vagues), il y a donc un contraste évident entre l’interprétation initiale, et l’interprétation finale. Les impressions des auteurs sont exprimées dans leur art (mal dit), pour dénoncer ou illustrer un sentiment personnel, chacun à sa manière.

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L’évasion (ce n’est ce dont parle Lamartine)

« Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,

Dans la nuit éternelle emportés sans retour,

Ne pourrons-nous jamais sur l’océan des âges,

Jeter l’ancre un seul jour ? »

Voiliers à Argenteuil, Gustave Caillebotte (impressionniste), 1888.

Extrait de Le Lac dans « Méditations poétiques » écrit par Alphonse Lamartine (romantique)

en 1820

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L’Infini

« Les ajoncs éclatants, parure du granit,

Dorent l’âpre sommet que le couchant allume ;

Au loin, brillante encor par sa barre d’écume,

La mer sans fin commence où la terre finit. »

Les îles d’or, Henri Edmond (néo-impressionniste), 1891-1892.

Extrait de Soleil couchant dans « Les Trophées » écrit par José Maria de Heredia

(parnassien) en 1893

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La mélancolie, douleur du souvenir (je ne vois pas bien le rapport avec le tableau…)

« La douceur d’être en vie la douleur de savoir

Que nos frères sont morts pour que nous vivions libres

Car vivre et faire vivre est au fond de nous tous […]. »

L’Angélus, Jean François Millet (réaliste), 1859

Extrait de En plein mois d’août dans « Au rendez-vous Allemand » de Paul Éluard (surréaliste) en 1944

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Le désespoir partagé

« Je ne vais pas toujours seul au fond de moi-même

Et j’entraîne avec moi plus d’un être vivant.

Ceux qui seront entrés dans mes froides cavernes

Sont-ils sûrs d’en sortir même pour un moment ? »

Le radeau de la Méduse, Théodore Gericault

(romantique), 1818-1819

Extrait de Un poète dans « Les amis inconnus » écrit par Jules Supervielle (surréaliste) en 1934

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Milieux hostiles

« Le Poète est semblable au prince des nuées

Qui hante la tempête et se rit de l’archer ;

Exilé sur le sol au milieu des huées,

Ses ailes de géant l’empêchent de marcher. »

La mer orageuse ou La vague, Gustave Courbet (réaliste), 1870

Extrait de L’albatros dans « Les fleurs du mal » par Charles Baudelaire (entre parnasse et symbolisme), en

1857

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Sources :

« Poètes français des XIXe et XXe siècles » éd. Le Livre de Poche

Français 2nd éd. LeRobert

http://amourdepoesie.forummotion.com

Wikipédia

Musée d’Orsay, http://www.musee-orsay.fr

Musée du Louvre, http://www.louvre.fr/parcours

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Le poème Présentation : assez bien, mais une

erreur sur le mouvement…

2/3

Étude : la présentation est assez

efficace. Mais vos petites bulles

jaunes n’apportent pas grand-chose.

Vous décrivez plus que vous

n’analysez vraiment.

4,5/7

L'œuvre d'art Présentation : bien 2/2

Étude : bien 2/2

L'association des deux Assez bien, mais le calme suggéré par le

tableau est discutable

2,5/4

Les cinq extraits associés à cinq œuvres

d'art

Assez bien, mais l’association sur

l’évasion et sur la mélancolie sont moins

convaincantes

1/2

Note globale 14/20