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TOUTES LES SOLUTIONS : L’Aſtral forme au track & trace • Wtransnet crée briver.eu • GedMouv multiplie les interfaces • Thermo King intègre Tracking • Wabco lance TRAXEE • Sigma intègre Speed WMS • Tableau : les principaux WMS… ENQUÊTE e-CMR Les solutions, les gains et les freins Ouvrage semestriel défendant l’expertise des flottes Guide technologique du transport routier de marchandises 03 sept. 2018 25 € TRM LE GUIDE GALAXIE informatique : 300 entreprises, 120 000 boîtiers embarqués REPORTAGES et interviews Mousset, Oberson, Mauffret, FM Logistic, Vingeanne GUIDE D’ACHAT Les fournisseurs référencés

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TOUTES LES SOLUTIONS : L’Aftral forme au track & trace • Wtransnet crée briver.eu • GedMouv multiplie les interfaces • Thermo King intègre Tracking • Wabco lance TRAXEE • Sigma intègre Speed WMS • Tableau : les principaux WMS…
ENQUÊTE e-CMR Les solutions,
Ouvrage semestriel défendant l’expertise des flottesGuide technologique du transport routier de marchandises
03 sept. 2018 25 €
T R M L E G U I D E
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GALAXIE informatique :
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ÉDITORIAL
AMJMEDIA - 5, rue des Aubépines 94320 Thiais - France
Tél. : 01 46 80 26 70 - Fax : 09 72 43 28 68 Email : [email protected]
Directeur de la publication : Jean-Yves KERBRAT
[email protected] 01 46 80 26 70
Rédacteur en chef : Wilfried MAISY
[email protected] 06 52 21 27 85
Rédacteur en chef adjoint : Renaud CHASLE
[email protected] Secrétaire de rédaction :
Crédit photos : W.Maisy, R.Chasle et DR
Une publication du groupe AMJMEDIA : TRM LE GUIDE www.transportissimo.com www.tp-news.com Magazine Profession Carrossier www.profession-carrossier.com
Prix du numéro : 25 € Parution semestrielle
3e numéro – 18 septembre 2018
TRM LE GUIDE est édité par AMJMEDIA sarl 811283704 RCS Créteil
Directeur de la publication : Jean-Yves Kerbrat
Dépôt légal à parution
Reproduction textes et photos interdite sans accord préalable de l’éditeur.
DONNER DU SENS ET L’ENVIE DE NOS MÉTIERS
L e transport routier de marchandises est un secteur décrié, souvent malmené par des politiques et des médias peu ré- fléchis, peu scrupuleux. Voyez l’indécent amalgame suite
à la catastrophe du pont autoroutier de Gênes… Accuser les ca- mions, et en profiter pour remettre sur la table l’écotaxe laisse vraiment perplexe.
Trop peu attractif auprès du grand public et pourtant porteur d’emplois, notre secteur économique doit aujourd’hui prendre son avenir en main. Il faut expliquer ses atouts et la variété de ses métiers, et en premier lieu, celui de chauffeur routier. Le TRM peut parler aux jeunes de la réalité de ses professions, qui sont complexes et de plus en plus technologiques. Il doit savoir mettre en avant le plaisir d’évoluer dans des entreprises à taille humaine, où les valeurs de confiance, de fidélité, et de travail d’équipe, de services, ont un vrai sens. Et rappeler les possibilités de progression professionnelle, car on ne compte plus les conducteurs devenus gestionnaires de flotte, directeurs d’agence et chefs d’entreprise.
Si la maîtrise de l’image est un exercice difficile, le TRM prend aujourd’hui la mesure de l’enjeu, acculé qu’il est dans ses dif- ficultés de recrutement. Au sein de France Groupement, qui rassemble notamment les structures Astre, Flo, France Benne, Evolutrans, Tred Union et un total de 1 650 entreprises – il a dé- cidé de jouer collectif. Il va lever des fonds pour impliquer loca- lement les PME, et communiquer auprès du grand public, dans des médias et des réseaux qui touchent réellement les jeunes. Dans les mois qui viennent, une association collectera l’argent nécessaire auprès des entreprises et de leurs partenaires, les fournisseurs et les organismes de formation. Il est question de lever annuellement 4 millions d’euros pendant trois ans. L’idée est aussi de mettre en place un label et une charte de qualité, de revoir certains comportements sur la route, de porter toute la profession vers le haut.
Le Guide à vocation à accompagner ce mouvement. Nous par- lons d’entreprises qui font figure de modèles sur bien des plans.
Dans ce troisième numéro, nous abor- dons régulièrement les probléma- tiques de recrutement. Persuadés que le gain d’image passe littéralement par l’image, la photographie, nous nous efforçons dans ces reportages de donner à voir la beauté des femmes et des hommes de transport.
Wilfried Maisy
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SOMMAIRE
06
20
84
30
46
62
77
ENQUÊTE LETTRE DE VOITURE ÉLECTRONIQUE S'y préparer sans se précipiter | 6
À LA UNE L'extension mobile de PTV | 20
CLASSEMENT La Galaxie informatique embarquée et mobile | 22
CLASSEMENT La galaxie informatique embarquée et mobile | 22
GUIDE D’ACHAT Les principaux fournisseurs référencés en 80 fiches | 84 INDEX des entreprises citées | 98
L’EXPLOITATION INFORMATIQUE
LE CAMION CONNECTÉ
LA LOGISTIQUE INTÉGRÉE
LE GARAGE INTELLIGENT
OBERSON Un exercice sportif et productif | 31 TOUTES LES SOLUTIONS pour l’exploitation | 36 INTERVIEW FM LOGISTIC : « Nous sommes en constante mutation » | 42
MOUSSET Récolter, analyser et exploiter ses données | 47 TOUTES LES SOLUTIONS pour le camion | 51 INTERVIEW CHRISTELLE BRETAUDEAU : « Pour un projet informatique réussi et durable » | 59
TOUTES LES SOLUTIONS pour la logistique | 63 TABLEAU : les principaux WMS du marché | 69 INFOGRAPHIE La cour logistique digitalisée | 70 VINGEANNE L'Amazon de Langres abat ses cartes | 72
TOUTES LES SOLUTIONS pour le garage | 78
TECHNOTRANS STAND
E 055
LA GALAXIE INFORMATIQUE DU TRANSPORT ENTREPRISES VEHICULES
EQUIPES MARQUES BOITIERS GPS-GPRS ET APPS MOBILES
AGENEAU (85) 180 Trimble FleetXps - scanner AGRILIANCE - VIVESCIA SERVICES (51) 150 Eliot UC300 – Terminal 501 & 512 ALTEAD (01) 650 Eliot UC300 – Terminal MDT500 & 501 ALTRANS (57) 230 Trimble CarCube - suivi remorques AMBROISE BOUVIER (53) 350 Vehco Com4 ANTOINE (85) 250 Vehco Com4 - sondes ANTOINE / GETAC (14) 350 Truckonline Truckbox ANTOINE & ROUSSELLE (51) 65 Transics Tx-Sky ATEMAX OUEST (61) 70 Scania FM Box Monitoring AUBRY (35) 85 Trimble CarCube - FleetXPS AXEREAL (45) 100 Trimble CarCube AZIMUT TRANS (60) 74 Transics Tx-Sky AZPEITIA (40) 79 Transics Tx-Sky - Quattro plus B.C. TRANSPORTS (83) 75 Transics Tx-Go BAILLY COUROUBLE (59) 117 Transics Tx-Max, Tx-Sky BARBE (21) 58 Transics Tx-Go, Tx-Sky BARBERO (06) 71 Transics Tx-Sky BAUDOUIN ET FILS (79) 166 Transics Tx-Sky - Quattro plus BENITO (33) 107 Aplus inf. App. Distrimobile sur PDA BERT (26) 480 Vehco Com4-Com2 BERTIN (35) 250 Eliot UC300 – Terminal 501 BERTO (84) 1200 Sabatier Tablettes Android BLANCHARD (85) 54 Transics Tx-Go - Tx-Sky BLANCHET (36) 130 Truckonline TruckBox - app mobile BLC (59) 79 Transics Tx-Go - Tx-Sky BLONDEL (02) / GRIMONPREZ 1000 Transics Tx-Go - Tx-Sky - app mobile, suivi remorques BLUEROAD (56) 53 Transics Tx-Max Go BONNART PHILIPPE (62) 58 Transics Tx-Sky BOUIN (35) 65 Trimble CarCube - FleetXPS BOUQUEROD ALIMENTAIRE (25) 78 Transics Tx-Max BOURRAT (03) 245 Transics Tx-Max - Tx-Max-Go BRANGEON (49) 230 Vehco Com4 - Com2 - Com2+ BRAY (62) 90 Transics Tx-Sky BREGER (77) 350 Vehco Com4 - scanner BRENNTAG (69) 80 Trimble CarCube - FleetXPS BRES TRANSPORTS ET CIE (26) 53 Transics Tx-Max-Go - Tx-Sky BRUN INVEST (38) 1100 Eliot UC300 – Terminal 713D BTL (60) 167 Transics Tx-Max CAILLE (02) 170 Trimble FleetXPS CAILLOT (77) 250 Eliot UC300 CAPELLE (78) 486 Transics Quattro Plus CARENTAN (50) 70 Trimble CarCube - FleetXPS CARPENTIER (14) 69 Transics Tx-Sky - Quattro plus CARREFOUR 1200 IER Application Microlease sur PDA Zebra MC67 CASSIER (58) 350 Truckonline TruckBox - application mobile CATROUX TRANSPORTS (41) 123 Transics Tx-Max - Tx-Sky CAYON GROUPE (71) 350 Vehco Com4 CERETRANS (01) 50 Eliot, Trimble UC300 - CarCube CGVL (69) 254 FleetBoard Dispo Pilot Guide CHABAS S.A.S. (84) 102 Transics Tx-Max - Tx-Sky CHALAVAN & DUC (91) 261 Transics Tx-Sky - Quattro plus - Tx-Go CHAMPAGNAT SAS (95) 88 Transics Tx-Go CHARBONNIER (41) 63 Transics Tx-Sky CHARLES ANDRE TRANS (26) 1878 Transics Tx-Max - sans Tx-Go CHARRIER (58) 50 Trimble CarCube CHATEL (14) 300 Vehco Com4 - Com2+ CHAUSSON MATERIAUX 580 FleetBoard Dispo Pilot Guide CHIPIER (69) 150 Astrata DriverLinc+ CHRONOPOST (94) 7000 Zebra TC56
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Notons qu’une borne placée dans la cour peut lire automa- tiquement les données des capteurs de pression des pneus connectés. En cas d’anomalie, le conducteur est averti avant de reprendre la route.
Couplées à d’autres bornes wi ou SigFox, elles assurent le géopositionnement par triangulation des véhicules ou des palettes.
A l’approche d’un site logistique, le camion se
connecte au réseau puis au système d’information de manière automatique.
Il pénètre la sphère de connectivité du site et s’y
interface par le biais de l’informatique embarquée (tracteur et remorque) ou
de son application mobile.
automatiquement le véhicule, sa
marchandise. Une fois les données validées
les barrières s’ouvrent et l’heure d’arrivée du
véhicule est enregistrée.
En passant sur des capteurs au sol, sa charge sur essieux est identiée.
L’identication du véhicule et la collecte des données de transport digitalisées permettent à
l’ERP, au WMS ou à un logiciel de gestion des quais de chargement de préparer son arrivée,
c’est-à-dire allouer un quai, préparer les eectifs et matériels nécessaires, anticiper la préparation des
palettes, etc.
Grâce à un logiciel de Yard Management, le conducteur est guidé jusqu’à son quai. Des panneaux numériques achent les directions à prendre et des messages. Cet outil, connecté au WMS, exploite les données logistiques pour indiquer de manière simple au conducteur sa destination sur la cour.
Encore mieux, le conducteur peut utiliser une application mobile sur son smartphone, sa tablette ou son terminal embarqué sous Android. Là il est guidé de la même manière que sur une application d’aide à la navigation.
L’ERP ou des bases de données stockent toutes les informations des véhicules et
de sécurité (immatriculation, identiant) et historisent les entrées et sorties sur
site. Le système identie les horaires de
passage des transporteurs et les temps sur site pour compiler des rapports.
Lorsque le conducteur se présente au guichet d’accueil, une borne
digitale lui permet de s’identier, de saisir le
numéro de son rendez-vous et de signer
numériquement le protocole de sécurité pour que le gestionnaire de site
autorise son accès
La borne interfacée à l’ERP remonte les données dans
le TMS et le WMS qui génèrent les processus
logistiques et prépare le chargement pour ce
véhicule donné.
Le site peut disposer d’un Yard Management System (YMS) relié au WMS qui indique au gestionnaire de cour
sur sa tablette les manoeuvres à eectuer avec les véhicules qui entrent et sortent. Des solutions avancées
permettent de cartographier les sites et d’analyser les allées et venues des camions an d’optimiser les sens de
roulage ou de réduire les trajets inutiles.
La cour logistique digitalisée
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50%
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©TRM Le Guide
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GUIDE D’ACHAT Les principaux fournisseurs référencés en 80 fiches | 84 INDEX des entreprises citées | 98
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RENFORCEZ VOTRE CHAÎNE D’APPROVISIONNEMENT GRÂCE À LA LETTRE DE VOITURE ÉLECTRONIQUE
TransFollow e-CMR plateforme
Elimination du papier
Visibilité en temps réel des activités relatives à la chaîne d’approvisionnement
Simpli cation des processus administratifs
Amélioration de la collaboration entre les acteurs de la chaîne d’approvisionnement
Intéressé par ce que TransFollow peut faire pour votre organisation? Visitez www.TransFollow.org ou envoyez-nous un e-mail à [email protected]
En partenariat avec la Fédération Nationale des Transports Routiers
ahead of the chain
P012081 Advertentie Frans logistiek magazine_210x297mm_V4_TT.indd 1 16-08-18 09:27
C’ est une étape clé de la dé- matérialisation dans notre métier. Un passage obligé,
qui implique les sociétés de trans- port, leurs donneurs d’ordres et leurs destinataires, ainsi que de nombreux prestataires informatiques, les corps de contrôle, et même les organisa- tions professionnelles qui en font une promotion active. La lettre de voiture électronique (LVE), nationale ou inter- nationale (ou e-CMR pour Convention relative au contrat de transport inter- national de marchandises par route), promet d’être le sujet technologique de l’année. Qu’elles y adhèrent plus ou moins, les flottes s’y préparent, emmenant dans leur sillon les sociétés de services. Les fournisseurs d’ordinateurs de bord et de TMS construisent des interfaces avec les deux principaux acteurs du mar- ché e-CMR : Transfollow et Dashdoc.
Les passerelles et le détail des solu- tions, en lien avec l’informatique exis- tante chez les transporteurs, et les retours sur investissements promet- teurs, seront au cœur de notre sujet. Mais nous verrons qu’au-delà de la
technique, l’usage pourrait poser pro- blème dans certains processus, en par- ticulier lorsqu’on livre la grande dis- tribution. En outre, cette tendance nu- mérique pourrait se heurter à un mouvement socio-éco- nomique plus large, la protection des données personnelles représentée par le nouveau règlement européen
RGPD. Faudra-t-il une contrainte ré- glementaire pour imposer l’e-CMR ?
17 PAYS EN RÉSEAU
Le contexte tout d’abord : en fé- vrier2008, un protocole exigeant qu’une lettre de voiture puisse être gérée par voie électronique a été ajouté à la Convention CMR. Ce proto-
cole est entré en vigueur le 5juin 2011 et 17 pays y ont adhéré jusqu’à pré- sent : Bulgarie, Danemark, Espagne, E s to nie, Fr an ce (d é b ut 2017 ),
Iran, Let tonie, Lituanie, Lu xe mb our g , Moldav ie, P a y s - B a s , R é p u b l i q u e tchèque, Russie, Slovaquie, Slovénie, Suisse et Turquie – à l’exception notable de la Belgique. Pour rappel, la lettre de voiture est un contrat de transport ter-
restre non négociable attestant de la prise en charge de marchandises en bon état et liant l’expéditeur au trans- porteur, à partir du moment où ce dernier y a apposé sa signature. Régie par le Code du commerce et relevant de la convention de Genève, elle sert officiellement de récépissé et d’enga- gement de livraison depuis un arrêté du 9novembre 1999.
Lettre de voiture électronique
S’Y PRÉPARER SANS
SE PRÉCIPITER Entre l’urgence d’attendre et celle de mettre
fin à une masse de papier fastidieuse, les professionnels hésitent. Nul doute que la
lettre de voiture électronique (e-CMR) fluidifie les échanges de données et améliore la
productivité, la traçabilité. Mais la prudence oblige à vérifier la maturité technologique de
ses clients et destinataires.
Vincent Landry, P-dg des transports Landry : « Nous ne voulons plus trier toute cette masse
de papier. Nous perdons un temps fou »
« Lorsqu’un transporteur livre une grande surface, bien souvent, le conducteur récupère les émargés au tour suivant »
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RENFORCEZ VOTRE CHAÎNE D’APPROVISIONNEMENT GRÂCE À LA LETTRE DE VOITURE ÉLECTRONIQUE
TransFollow e-CMR plateforme
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Comment fonctionne la lettre de voi- ture électronique ? Selon le protocole e-CMR, une signature est considérée fiable si elle est liée uniquement au signataire ; elle permet d’identifier le signataire ; elle a été créée par des moyens que le signataire puisse gar- der sous son contrôle exclusif ; elle est liée aux données auxquelles elle se rapporte de telle sorte que toute modification ultérieure des données soit détectable.
Le protocole ne précise donc pas spé- cifiquement les moyens d’identifica- tion. D’où certaines variantes entre les prestataires Transfollow et Dashdoc, détaillées sur leur site Internet res- pectifs. Du côté de la plate-forme hollandaise Transfollow, pour des informations en français, on peut se référer au site de la FNTR (voir l’inter- view de Thierry Grumiaux en p.10) ou à celui de l’IRU. L’organisation mon- diale du transport routier a communi- qué en juillet2016 sur ce partenariat «dont l’objectif est de contribuer à la mise en place d’une nouvelle norme mondiale pour l’échange de don- nées de fret par voie numérique». En substance, l’inscription à ce service peut se faire directement auprès de la FNTR ou d’une branche régionale. Il s’agit de désigner un référent, et de télécharger l’application mobile Transfollow gratuite via Google store (système Androïd 4.4 minimum). «Il suffit de disposer d’un ordinateur pour se connecter au portail IRU/FNTR afin de générer les lettres de voiture, et de smartphones ou tablettes (ex- péditeur, conducteur et destina- taire) pour valider l’ensemble des maillons de la chaîne du transport, explique la fédération dans un guide pratique. Cette validation se fait via des QR code uniques et sécurisés pour chaque lettre de voiture émise, en lien avec l’application Transfollow et le portail.» Le site Internet per- met aussi de valider l’échange de QR code (expéditeur/conducteur, desti- nataire/conducteur) en utilisant les «douchettes» couplées à un ordina- teur aux points d’enlèvement ou de réception dans les entrepôts.
Pour assigner une LVE à un conduc- teur, il faut disposer de l’adresse mail
de la personne, à laquelle sera associée la lettre créée sur le portail. Avant son dé- part et en se connectant via le Wifi de l’entreprise ou autre, il récupérera les documents qui lui sont as- signés. Les lettres seront ensuite visualisables et uti- lisables même s’il n’y a pas de connexion Internet. Il pourra alors procéder au processus de signature. En termes tarifaires, le guide pratique précise : «Le coût unitaire des crédits électro- niques correspondant aux lettres de voiture est compris entre 0,35€ et 0,75€ en fonc- tion du volume utilisé. Vous ne payez que ce que vous consommez. En fin de mois vous recevez une facture récapitulative des crédits consommés. Il faut également s’ac- quitter d’un abonnement annuel de 450€. En cas d’intégration du portail dans votre TMS, le coût du développe- ment informatique avec votre service IT reste à votre charge.»
DES INTÉGRATIONS AVANCÉES
Concernant le retour sur investis- sement, Alexis Périnet-Marquet, di- recteur commercial et produits de Transfollow, se réfère à une étude finlandaise montrant que «le gain
généré en passant d’une solution pa- pier à une solution dématérialisée se situe entre 40 % et 70 %». Et d’avan- cer plusieurs avantages administra- tifs, au premier rang desquels une facturation plus rapide, le passage à une CMR dématérialisée permettant d’avoir l’information en temps réel. L’échange de données entre les diffé- rentes parties est plus fluide, avec une diminution des erreurs potentielles. L’archivage est facilité, sans risque de perte, la recherche des lettres de voi- ture se faisant par indexation infor-
matique. Enfin, l’intégration possible avec d’autres sources d’information produit plus de valeurs aux diffé- rentes parties.
Alexis Périnet met en avant le couplage avec un TMS, une solution informatique embarquée, ou encore un système de factures électroniques ou de gestion des heures d’arrivées sur sites transmises à un expéditeur ou à un destinataire. «Nous sommes en étroites relations avec des acteurs leaders de solutions logicielles dans
le domaine de la logistique comme Trimble, OMP, MGI, Astrata, Transics et autres, précise-t-il. Le marché est aujourd’hui plus développé en Hollande, premier pays à avoir ren- du la lettre de voiture électronique opérationnelle, mais se développe
très bien en Espagne, en Belgique et en France.» Et de rappeler le test d’envergure mené par XPO, et dé- voilé au cours de la dernière SITL en avril2018. Le groupe américain, dont le siège européen est à Lyon, a inté- gré le système e-CMR Transfollow à la solution d’informatique embar- quée Trimble. «Cette innovation fait suite au déploiement de la téléma- tique Trimble sur une grande partie de la flotte européenne de XPO, avec plus de 2600 équipements installés, associés à une formation des agences,
Jean-Marc Rivera, secrétaire général de l’OTRE : « Nous défendons l’e-CMR,
qui est difficilement falsifiable. »
« Une personne à plein temps est dédiée à l’archivage des CMR »
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des exploitants et des conducteurs, a expliqué XPO Logistics dans un com- muniqué.» (Voir page 50)
«QUE DES AVANTAGES»
Du côté de la start-up française Dashdoc, on communique sur des déploiements de la LVE dans les PME et des TPE (voir l’encadré Mauffret). À l’exemple d’Ar thur Welter au Luxembourg, une flotte de 400 ca- mions, en partenariat avec le char- geur Cargolux et le fournisseur d’in- formatique embarquée A strata. L’ordre de transport du client est importé dans un TMS qui génère l’e- CMR. La LVE est automatiquement envoyée sur l’application Dashdoc de l’informatique embarquée du vé- hicule au moment de l’affectation d’une mission à un conducteur. Lors de l’enlèvement des marchandises, le conducteur et l’expéditeur ap- posent leurs signatures numériques sécurisées sur le terminal pour vali- der l’opération. Le P-dg René Gloden précise : «L’archivage des lettres de voitures traditionnelles, obligatoire pendant 10 ans, occupe un volume de stockage d’environ 10 palettes. Une personne à plein temps est dédiée à l’archivage des CMR. Le coût moyen de production, rédaction et stockage est de 4,50€ par document. Le gain lié à l’e-CMR permettra de réaffecter les ressources dans d’autres services. De plus, cette solution numérique permet la centralisation des informations sur le portail Dashdoc, avec un accès en ligne pour l’expéditeur et le destina- taire. La facturation est ainsi nette- ment plus simple et rapide.»
Vincent Landry, P-dg des transports Landry à Thouars (79), va intégrer la solution Dashdoc avant la fin de l’année 2018. L’Astrien s’adresse es- sentiellement à des industriels, mais aussi à des destinataires artisans. «Je n’y vois que des avantages, estime-t- il. Nous ne voulons plus trier toute cette masse de papier. Nous perdons un temps fou. C’est ridicule. Toutes les flottes sont déjà équipées d’informa- tique embarquée. C’est la suite logique de notre évolution technologique. En termes de traçabilité, la lettre de voi- ture électronique représente aussi
LE POINT DE VUE TECHNIQUE DE THIERRY GRUMIAUX, DÉLÉGUÉ À LA COMMISSION DE TRANSPORT, INTERNATIONAL, DOUANE ET LOGISTIQUE DE LA FNTR
« Veiller à l’interopérabilité »
LE GUIDE : La FNTR s’est portée en faveur de la lettre de voiture élec- tronique (LVE), et en particulier, de la solution Transfollow. Pourquoi ce positionnement ? Thierry Grumiaux : Nous avons privilégié une solution émanant d’un tiers de confiance incontes- table, l’IRU. Celle-ci a donné lieu à
un certain nombre de tests depuis 2016. La société Transfollow a par- ticipé à la rédaction du protocole en vigueur. Elle a reçu la certification ISO 27 001 relative à la sécurité des données en transit informatique. De plus, Transfollow embarque plus de 95 % des standards GS1 utilisés dans les échanges de données informatisées. En effet, cette solution a vocation à être intégrée dans des logiciels de transport ou des solutions informatiques embarqués tels que Trimble chez XPO. L’intégration est aussi en cours avec Astrata, OMP et Transics. Cela étant, le marché évo- lue. D’autres solutions e-CMR ont vu et verront probablement le jour. Il faudra veiller à l’interopérabilité des logiciels, afin que les utilisateurs puissent choisir la solution qui leur convient le mieux.
Sur le plan de la signature, de l’authentification, à quoi faut-il être attentif ? Il faut regarder de près les processus utilisés pour signer électronique- ment et authentifier les expéditeurs et les destinataires. Dans la solution Transfollow, la validation de l’opération se fait par un échange de QR code (type de code-barres en deux dimensions). Toutefois, ce code n’ap- paraît sur aucun document. Il est uniquement présent sur la tablette ou l’informatique embarquée du conducteur, au moment de la signa- ture. Alors que dans d’autres solutions, le code apparaît sur le PDF de la e-CMR, ce qui peut poser problème. En effet, la récupération d’un QR code qui serait affiché sur la copie PDF de la LVE peut s’apparenter au fait qu’un tiers transmette une copie papier à un autre sans forcément le consentement de l’autre partie, ce qui peut arriver avec le papier au- jourd’hui. Or, justement, c’est ce que l’on veut éviter avec le numérique. Seules les parties prenantes au contrat doivent pouvoir avoir accès au document, à l’exception de l’administration.
Le nouveau règlement européen sur la protection des données RGPD représente-t-il selon vous un frein à l’e-CMR ? On ne peut pas dire que la lettre de voiture électronique embarque des données personnelles qui sont couvertes par le RGPD. De toute façon, une lettre de voiture papier intègre aujourd’hui la signature et le nom des personnes liées au contrat. La e-CMR ne fait que transposer électroni- quement les mêmes informations. Lesquelles ne sont accessibles que par l’émetteur de la lettre de voiture et son client, ainsi que le conducteur du transport, qui ne peut pas la modifier. W.M.
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un gain productif pour nos clients. La preuve de livraison est consultable en ligne, horodatée.» Vincent Landry prévoit de former ses chauffeurs à ce nouveau processus. «Une fois
lancée la e-CMR, la transition devra être globale, car il n’est pas question d’opérer une double gestion papier et numérique.» En France, Dashdoc pose également en référence les
flottes Translyre, Translog, Touyre, Guyamier, Serge Vidil et Jeantin Casset.
Au niveau technique, le prestataire propose deux modes de réalisation : la signature dite «sign-on-glass» et la signature électronique. Pour effec- tuer la première, on dessine au doigt sur l’écran de l’appareil du chauffeur. La signature est ensuite jointe au document électronique sous forme d’image. Le nom et prénom du signa- taire sont également recueillis. Ce processus est autorisé en France pour les lettres de voiture nationales. Le second dispositif est qualifié de «si- gnature électronique de niveau avan- cé», et valable au niveau européen en tant que e-CMR comme décrit plus haut. «L’identification et le lien unique
Gilles Kitchiguine, responsable commercial d’Eliot et d’OMP : « Nous intégrons déjà le « sign on glass », une solution de
dématérialisation des documents de gré à gré ».
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avec le signataire sont fournis par 3 moyens au choix : e-mail, SMS ou QR Code (application Dashdoc Signature), précise Benoît Joncquez, le P-dg fon- dateur de Dashdoc. La condition de détection des modifications est rem- plie grâce à un algorithme permettant de lier chaque signature à l’ensemble des données présentes dans la lettre de voiture à l’instant où la marque est enregistrée. Un code dit «clé de hachage» est alors calculé ; il ne peut être redéfini avec une lettre de voiture modifiée.» Et de rappeler d’autres bénéfices opérationnels : «Nous pou- vons enregistrer à chaque étape du transport un point GPS horodaté, qui ne peut être changé. Cela permet de visualiser l’avancement du transport, mais également d’apporter des argu- ments en cas de litige.»
AU-DELÀ DE LA LVE
«La solution Dashdoc va au-de- là de la lettre de voiture électro- nique, puisqu’elle permet un suivi des marchandises, ainsi qu’une com- munication entre un chauffeur et son exploitant», appuie Jean-Marc Rivera, secrétaire général de l’OTRE. L’organisation des transporteurs rou- tiers européens a annoncé, il y a un an, un partenariat avec la start-up française. Ses adhérents bénéficient de conditions tarifaires privilégiées, via la vingtaine d’entités territoriales de la fédération professionnelle, qui précisons-le, sont indépendantes, et peuvent donc pratiquer des condi- tions spécifiques. «Notre optique est d’amener les petites entreprises de transport à travailler de manière plus moderne, plus efficace. Mais nous en- tendons également défendre le pavil- lon français contre toutes les formes de travail illégal et de concurrence dé- loyale venant de l’étranger, au moyen notamment de véhicules utilitaires légers. En effet, de plus en plus de fraudes aux lettres de voiture ont été constatées, contrevenant à la régle- mentation sur le cabotage. En consé- quence, nous défendons l’e-CMR, qui est plus difficilement falsifiable.»
Jean-Marc Rivera a cependant conscience de certaines difficul- tés techniques et opérationnelles.
«Beaucoup de donneurs d’ordre récla- ment encore le tampon sur les feuilles de route. Il a donc fallu réfléchir à des alternatives à la signature, toujours dans un cadre sécurisé. Les solutions proposées ont évolué dans le bon sens, prenant en compte les problé- matiques opérationnelles, en collabo- ration avec les entreprises sur le ter- rain. Néanmoins, la migration risque de prendre du temps. Il est probable que seule une contrainte réglemen- taire permette de généraliser la lettre de voiture électronique.»
Jean-Marc Ors, directeur des sys- tèmes d’information de Gefco et pré- sident du GTF (groupement des trans- porteurs français), atteste du gain de fiabilité dans le processus numérique, tout en reconnaissant les difficultés rencontrées depuis un an. «La e-CMR renforce la transparence sur les opéra- tions de transport. La synchronisation des flux est accrue. Chacun peut réagir en cas d’aléas. En outre, l’e-CMR peut s’intégrer à d’autres processus asso- ciés au transport tels que les déclara- tions douanières.» Sur le papier, tout va bien. Mais en termes de déploie- ment, il prévient : «Il existe encore pas mal de blocages dès que l’on passe les frontières françaises, en particulier vers la Belgique. Nous pourrons pro- bablement généraliser la e-CMR d’ici un an ou deux. Nous sommes prêts techniquement, les sociétés de ser-
vices également, et à mon sens, les solutions e-CMR du marché se valent. Mais nous sommes plus circonspects concernant les gendarmes au bord de la route, y compris sur les voies fran- çaises… Sont-ils équipés et formés à ce nouveau système de contrôle ? Accepteront-ils qu’on leur présente un téléphone plutôt qu’un document de transport ? Des problématiques analo- gues risquent de se poser vis-à-vis des assureurs ou des banques.»
Pour Jean-Marc Ors, l’aspect tech- nique n’est pas un problème. «Chez Gefco, nous avons développé notre propre solution e-CMR sur smart- phone. Celle-ci est adaptée à notre métier logistique de voitures, et elle est bien sûr intégrée à notre TMS. Dans la même logique, il est probable que des fournisseurs de TMS lancent une offre e-CMR dans les années qui viennent, puisqu’ils proposent déjà l’édition de lettres de voiture. Les gros chargeurs pourront développer leurs propres ou- tils, qu’ils imposeront à leurs transpor- teurs. Cela étant, les PME de transport ont intérêt à se préparer à l’arrivée de la e-CMR, ne serait-ce qu’en prenant conseil auprès de leurs éditeurs de TMS.»
Les spécialistes du logiciel de trans- port travaillent effectivement à l’inté- gration de la LVE dans leurs solutions. Parallèlement, plusieurs d’entre eux n’ont pas attendu la ratification du protocole pour lancer une solution digitale (voir aussi l’article suivant). «Nos solutions intègrent d’ores et déjà le «sign on glass» donnant accès à une solution de dématérialisation des do- cuments de gré à gré, rappelle Gilles Kitchiguine, responsable commer- cial d’Eliot et d’OMP (voir le reportage réalisé chez Premat dans le numéro2 du Guide). En ce qui concerne la LVE, nous avons mené des prototypes avec Dashdoc et Transfollow, permettant d’avoir une signature certifiée, autant sur la partie TMS LSO (le nouvel intitulé de la suite logicielle d’OMP) que sur les solutions embarquées avec Eliot.»
TAMPONS ET GRANDE DISTRIBUTION
Gilles Kitchiguine constate chez les transporteurs «un intérêt sur le sujet
Jean-Marc Ors, DSI de Gefco : « L’e-CMR peut s’intégrer à
d’autres processus associés au transport tels que les
déclarations douanières ».
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e-CMR, mais qui s’accompagne d’une certaine réserve, peut-être en attente de signaux forts des chargeurs». Plusieurs éditeurs, en lien étroit avec les transporteurs, tiennent ainsi un discours mitigé sur le déploiement potentiel de la e-CMR. Tout en prô- nant le zéro papier, les hommes sont très attachés au tampon ! La lettre de voiture électronique exige qu’en bout de chaîne, le destinataire signe sur le smartphone ou la tablette du conducteur. Parallèlement, il doit être authentifié par un second processus sur son propre terminal (aller-retour d’un SMS ou d’un mail, échange de codes-barres ou QR code). Et bien souvent, les grands distributeurs et les prestataires logistiques freinent, par manque d’équipements ou de volonté du terrain, des personnes qui réceptionnent les marchandises. Plus une structure est importante, plus il peut être difficile de faire évoluer les processus internes.
Les professionnels pointent le cas de la grande distribution. Lorsqu’un transporteur livre une grande sur- face, bien souvent, le conducteur récupère les émargés au «tour sui- vant». Il n’y a personne qui soit ha- bilité à réceptionner officiellement la marchandise comme le suppose l’e-CMR. Le su- permarché reçoit les pa- lettes et les bons de trans- port, qui sont contrôlés en back-office, tamponnés et rendus au transporteur le lendemain au plus tôt. Le phénomène est appa- ru dans le monde du frigo, où les pa- lettes sont défaites et reconstituées pour être massifiées. Le transporteur devient l’expéditeur. Sa responsabi- lité est donc engagée sur le contenu des palettes. De fil en aiguille, le sys- tème s’est peu à peu généralisé.
Dans ce processus, il est compliqué de mettre en place une signature électronique. Cela voudrait dire que le chauffeur attend le temps que les marchandises soient contrôlées, ce qui est improbable. Ou encore, que le distributeur fasse en sorte de pou- voir valider la transaction dans un délai raisonnable, ce qui est encore plus incertain, quand il a justement
obtenu de ses prestataires de valider les livraisons à J +1 ! Les supérettes urbaines ne devraient pas poser pro- blème, car les réceptionnaires et les responsables des magasins sont bien identifiés. En revanche, les grosses bases des Systèmes U, Casino et autres Leclerc pourraient être moins évidentes à convaincre… En aparté, comme un mal n’arrive jamais seul, ce sont aussi sur ces importants sites lo- gistiques que les chauffeurs sont les moins bien considérés, qu’on les fait attendre — le temps d’éditer des éti- quettes, de les coller sur les bonnes palettes. D’où le ras-le-bol des chauf- feurs. Les hommes préfèrent réali- ser des opérations de transport plus complexes, avec de la manutention par exemple, mais avoir affaire à des personnes avenantes, que d’être un numéro à la file dans une base. Les groupements de transporteurs, mais aussi de chargeurs, considèrent que ce manque de respect participe grandement aux difficultés de recru-
tement que connaît notre secteur. Et clament de plus en plus fort que la grande distribution va devoir évoluer. À trop tirer sur la corde, et ne considé- rer que leur propre profit, ces firmes se sont mis à dos toute la chaîne lo- gistique, et jusqu’aux consomma- teurs qui boudent de plus en plus les hypermarchés. Tous les espoirs sont donc permis pour la e-CMR ! Force est de constater qu’il n’y a pas que les transporteurs qui ont du mal avec les politiques de conduite du change- ment, bien au contraire…
SÉCURITÉ, FLUIDITÉ, LIBERTÉ
Autre frein potentiel : le nouveau rè- glement européen sur la protection des données (RGPD). L’identification
du destinataire ou l’enregistrement de ses coordonnées pourrait être sou- mis à certaines restrictions, comme le soulignent certains éditeurs. Mais sur cette question, les acteurs interrogés sont partagés. En substance, ce n’est pas vraiment le processus e-CMR tel qu’il existe aujourd’hui qui pose ques- tion, mais plutôt ses développements possibles, dans l’optique de rendre le
contrat infalsifiable. «Nous pourrions développer sur mobile une application de reconnaissance faciale ou d’empreintes digitales, par exemple, permettant d’au-
thentifier le destinataire. Mais il de- vient compliqué de stocker ces infor- mations désormais. Car nous parlons bien de données personnelles, pré- cises, sur les réceptionnaires. Il serait bien sûr possible de recueillir l’accord de toutes ces personnes, mais cela prendrait un certain temps», relève Cyril Pestourie chez Cofisoft.
Il existe ici un paradoxe évident entre deux tendances socio-techno- logiques, la protection des données personnelles d’une part, et la dé- matérialisation sécurisée, la fluidi- té, l’optimisation, d’autre part. Nous avons déjà connu ce type de confron- tation avec l’avènement de l’infor- matique embarquée, du GPS, et les problématiques de «flickage». Dans
Alexis Périnet-Marquet, directeur commercial de Transfollow : « Le marché est plus
développé en Hollande, premier pays à avoir rendu la lettre de voiture électronique opérationnelle, mais se développe très bien
en Espagne, en Belgique et en France ».
L’e-CMR intéresse principalement les entreprises de transport
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les grandes entreprises de transport, il fut nécessaire de négocier avec les représentants du personnel, et de s’assurer que la géolocalisation n’in- terviendrait que dans le cadre des heures de travail. Plus récemment, les plates-formes collaboratives et la «transparence» qu’elles induisent sur les positions des camions et du per-
sonnel roulant ont donné naissance à quelques frictions dans la profession, qui sont toujours d’actualité. L’e-CMR a ceci de particulier qu’elle intéresse principalement les entreprises de transport. Plus que leurs clients, les flottes seront les premières à gagner en productivité, en sécurité, en fiabi- lité. Dans les mois qui viennent, nous
verrons donc dans quelle mesure elles arrivent à imposer ce processus à leurs partenaires. Une chose est sûre, le besoin en moyens de trans- port crée un rapport de force qui leur est aujourd’hui favorable. l
Wilfried Maisy,
texte et photos
Mauffrey couple e-CMR et tracking Partenaire de DashDoc dans le développement de sa lettre de voiture dématérialisée, le groupe familial (88) entame son déploiement sur l’ensemble des véhicules et métiers. «Après une rencontre avec Dashdoc fin 2017 initiée par un donneur d’ordre utilisateur de la solution, nous l’avons trouvé prometteuse mais incomplète par rap- port à nos besoins de tracking», commence Hervé Lelarge, responsable des processus opérationnels de Mauffrey. «L’enjeu est de dématérialiser la lettre de voi- ture pour gagner du temps mais aussi de proposer un suivi mutualisé des étapes de livraisons aux clients.» Ensemble, le transpor- teur et Dashdoc ont fait évoluer la solution qui est entrée en test auprès de 50 conduc- teurs répartis sur toutes les activités de Mauffrey début 2018. Elle est installée à bord de l’informatique embar- quée et sur l’application smartphone dont sont pour- vus les conducteurs. Le logiciel permet ainsi le tracking des livraisons et la digitalisation des documents de transport sur un portail web. «Tous nos clients récla- ment le tracking en temps réel. Ils veulent savoir où se trouvent les camions toutes les 5 minutes. Dashdoc a développé cette fonctionnalité à notre demande. Nous voulons maîtriser les attentes clients en proposant une plateforme de tracking et e-CMR unique. Sinon, nous risquons à terme de devoir utiliser jusqu’à une cinquan- taine d’applications métiers différentes pour tous nos partenaires. Ce ne serait pas pertinent dans l’objectif d’optimiser la performance.»
UN DÉPLOIEMENT PROGRESSIF 50 conducteurs utilisent donc l’application avec une vingtaine de clients testeurs. Sur leur smartphone ils valident des champs pré-paramétrés à chaque nouvel évènement de leur tournée et collectent les signatures numériques des différents intervenants. «L’application Dashdoc est intégrée au TMS. Dès la saisie de com-
mande et l’envoi de la mission au conducteur, la so- lution génère automatiquement l’e-CMR. On avance progressivement, le temps d’appréhender l’outil, d’ha- bituer les clients et de former les personnels. Mais l’ob- jectif est de dématérialiser 100 % des CMR du groupe».
Les contraintes sont également réglemen- taires pour Mauffrey. «Tous nos conducteurs sont équipés de smart-
phones mais les décrets européens ne sont pas tous signés à ce jour. Par exemple, en Allemagne, la lettre de voiture électronique n’est pas encore reconnue.»
ZÉRO PERTE DE TEMPS Les gains escomptés sont pourtant majeurs. «Transport terminé, le transporteur, l’expéditeur, le donneur d’ordre et le destinataire ont la lettre de voiture et les photos du BL, de tickets de pesée, bref les mêmes in- formations au même moment. Un conducteur à 900km du siège appuie simplement sur le bouton qui valide la livraison et le service comptable peut facturer im- médiatement. Nos facturières passaient un temps in- fini à scanner les lettres de voiture ou à contacter les conducteurs qui n’avaient pas rendu les documents de transport. Tous ces délais sont ramenés à zéro. On va pouvoir réallouer ces personnes à des tâches plus productives : suivi de kilomètres ou suivi de temps d’at- tente au chargement. Mauffrey peut proposer un ou- til de partage de l’information ultra-rapide et simple d’utilisation aux donneurs d’ordre qui réfléchissent à généraliser Dashdoc, en alternative à leur propre ap- plication», conclut Hervé Lelarge. R.C.
« Il faut réfléchir à une nouvelle ère dans l’administratif du transport »
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ENQUÊTE
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Cyril Pestourie, directeur commercial de Cofisoft, éditeur de TMS «Nous sommes pleinement investis dans la mobilité, dans la traçabilité. La e-CMR représente une nouvelle brique à interfacer avec nos solutions, au même titre que les données issues de l’informatique embarquée ou les applications mobiles. C’est pourquoi nous travaillons étroitement avec des éditeurs tels que GedMouv, Shippeo, et maintenant Dashdoc, qui sera pro- bablement suivi par Transfollow et d’autres acteurs e-CMR.
Pour bien comprendre l’organisation de ce flux d’informations, de cette «data chain», il faut préciser que dans un schéma classique d’exploita- tion dématérialisée, la communica- tion avec l’informatique embarquée part du TMS. La ligne d’exploitation est transmise du PC du gestionnaire de flotte à l’ordinateur de bord, qui va générer une e-CMR, avant de trans- mettre en retour l’information d’exé-
cution dans le logiciel d’entreprise. Le processus est comparable à celui développé dans la gestion sociale, où le chrono numérique communique avec le boîtier embarqué, permet- tant la transmission automatisée des heures vers les TMS, et donc le calcul des coûts de revient.
Pour dématérialiser et optimiser leur exploitation, les transporteurs sont confrontés à un univers technolo- gique de plus en plus complexe, que
nos logiciels de transport ont voca- tion à simplifier. Nous sommes une sorte de «multiprise» permettant de traduire différentes données dans notre TMS. Année après année, nous intégrons de plus en plus d’informa- tions pour répondre aux besoins des clients chargeurs, et des donneurs d’ordre, tout en évitant les doubles saisies. L’objectif est de faciliter le
travail opérationnel des conducteurs et des exploitants, pour que le pro- grès technologique ne se transforme pas en une contrainte. En particulier, une caractéristique de ces nouveaux outils est qu’ils sont très normalisés. Notre rôle est donc d’adapter ces applications standards à des mé- tiers disparates dans le transport. Autrement dit, nous personnalisons les solutions de mobilité.
Sur bien des sujets, nous comblons le vide, c’est-à-dire les manques de tra- çabilité. La solution e- ACS Mobile, en particulier, vient en alternative ou en complément de l’informatique em- barquée, pour assurer un suivi des li- vraisons du transporteur jusqu’à son client chargeur, sans ressaisie. Elle peut aussi constituer une alternative à la lettre de voiture électronique, puisque le transporteur dispose d’une preuve de livraison en temps réel. Nous constatons une forte appétence de nos clients pour ce TMS mobile. Nous proposons cette solution depuis deux ans, et avons déjà une centaine de comptes équipés. L’idée est d’im-
Cyril Pestourie, directeur commercial de Cofisoft : « Que le progrès technologique
ne se transforme pas en une contrainte ».
Les éditeurs expliquent, et s’impliquent Les fournisseurs de logiciels de transport et de solutions de mobilité, de traçabilité, reviennent dans le détail technique et opérationnel de l’e-CMR. Plus globalement, ils apportent un regard très concret sur la digitalisation du transport et le partage de données, avec ses atouts, et ses contraintes, dans le cadre RGPD (règlement général sur la protection des données).
« Nous sommes une sorte de multiprise »
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pliquer pleinement les conducteurs et de fluidifier les échanges avec les exploitants, ou d’autres services de l’entreprise (les ressources humaines pour les demandes de congés, l’ate- lier via une check-liste de vérification d’un véhicule industriel par exemple). La mobilité doit permettre tout cela. Elle n’est pas une fin en soi, mais elle doit induire une optimisation des processus dans l’en- treprise de transport.»
Hélène Kerjean, chef de marché transport d’Akanea, éditeur de TMS «Beaucoup de nos clients sont très intéressés par le sujet e-CMR. Ils y voient une réelle opportunité d’amé- lioration de la traçabilité et un gain financier (moins de papier, des er- reurs limitées). Malgré des évolutions règlementaires dans les métiers de la supply chain (dématérialisation des déclarations et des documents douaniers, de la lettre de transport
aérienne, des fac- tures…) il n’y a ja- mais eu autant de documents papiers accompagnant le f re t d ’un b out à l’autre de la chaîne !
N o s c l ie nt s s o nt dans l’attente de so- lutions métiers. On peut concevoir la
meilleure application mobile, si cette dernière n’est pas étroitement liée à un logiciel d’exploitation, la e-CMR n’aura pas la valeur ajoutée espé-
rée. Nous avons donc un rôle cru- cial à jouer dans la mise en place de la e-CMR. Néanmoins, nous devons être très vigilants sur les données qui pourront être saisies ou transmises. La RGPD ne nous permet plus une utilisation des données sans concer- tations. Il ne suffit pas d’apporter une réponse via la mobilité. Il faut envisa- ger une réponse globale embarquant les innovations technologiques, la connaissance métier et les aspects juridiques.
Les interfaces sont de plus en plus nombreuses du fait de nouveaux acteurs sur le marché : nouvelles plates-formes collaboratives, nou- veaux services,etc. L’EDI permet de normaliser les échanges mais connaît aujourd’hui ses limites. Les web-ser- vices deviennent la norme ; malheu-
reusement, à ce jour nous manquons de formats d’échanges standards dans la profession. Chacun publie ses propres web-services. Cela de- vient un vrai casse-tête pour les édi- teurs. GS1 mais aussi le GTF (grou- pement des transporteurs français) ont commencé à poser les premières bases de cette normalisation, mais le chemin reste encore très long. Nous devons multiplier les tests, revoir nos échanges et retravailler les scénarios.
Notre application mobile répond déjà en grande partie aux besoins de la lettre de voiture électronique. En effet, elle est étroitement liée à notre TMS, le logiciel d’exploitation du transporteur. Nous avons donc en notre possession toutes les don- nées devant figurer dans la lettre de voiture. Ces informations sont trans- mises directement sur notre appli- cation mobile utilisée par le chauf- feur. Nous remontons également la signature au doigt du destinataire que nous pouvons joindre au docu- ment de transport. Actuellement, nous travaillons à améliorer notre ni- veau de sécurité sur la signature élec- tronique. Dans les prochains mois
nous proposerons de belles évolutions sur notre solution mobile, en lien direct avec toutes les données d’exploitation.
Il y a souvent confusion sur le terme de signature électronique. Beaucoup pensent encore qu’un PDF et une si- gnature manuelle sur mobile ou PDA sont suffisantes. En réalité, il faut a minima pouvoir géolocaliser le si- gnataire et horodater sa signature. Afin de sécuriser au maximum cette opération, il faut pouvoir identifier en amont le destinataire (ce qui néces- site que ce dernier saisisse lui-même ses informations via un portail). Celui-ci doit recevoir, au moment de la livraison, un sms lui permettant de s’identifier. Se pose donc la question de la conservation des données ain- si que de son archivage légal. Sur le papier, on serait à même d’appliquer un niveau optimal de signature, mais dans la vie réelle du transporteur, c’est totalement irréaliste. Il faut donc
« On peut rendre invisibles certaines informations mais pas les supprimer »
Hélène Kerjean, chef de marché transport d’Akanea : « Si le destinataire refuse de s’authentifier ou de donner ses coordonnées, comment pouvoir réaliser la prestation
de transport sans adresse, numéro de téléphone ou
mail ? ».
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trouver un compromis pour assurer un seuil de sécurité suffisant sans alourdir les process du transporteur ou du destinataire déjà complexes.
Au niveau opérationnel, deux pro- blèmes se posent : si le destinataire refuse de s’authentifier ou de donner ses coordonnées, comment pouvoir réaliser la prestation de transport sans éléments de types adresse, numéro de téléphone ou mail ? En outre, lorsque la prestation est réali- sée et que les informations du desti- nataire apparaissent sur la facture, il devient impossible de supprimer les données personnelles de ce dernier. Et cela, même s’il en fait la demande. La facture doit être conservée et ar- chivée pendant 10 ans. On peut donc rendre invisibles certaines informa- tions mais pas les supprimer.»
Jean-Louis Navaud, P-dg de le Zéro et l’infini, éditeur de TMS «La numérisation des CMR est une évolution obligatoire de notre TMS Aida Transports, sur la demande de nos clients et des chargeurs. Au dé- part, cela nous a conduit à mettre en place une solution d’envoi par mail des documents de transports que nous numérisions. Cette solution permettait de soulager les services d’exploitation et de facturation pour lesquels la demande des émargés prenait beau- coup de temps. Devant l’évolution de ce besoin, nous avons développé un nouvel outil Doc In Aidat, une solution de consultation des émargés via le web, auxquels les chargeurs ont accès en temps réel.
Le monde du transport routier a be- soin de plus en plus d’informations immédiates. Aussi nous avons déve- loppé une nouvelle extension à notre TMS, Mobil’Aidat, qui peut être consi- dérée comme une solution de e-CMR. Cette dernière s’embarque sur smart- phone Androïd. Elle peut être interfa- cée avec n’importe quelle solution informatique. Sur le plan opération-
nel, les chauffeurs reçoivent en temps réel leurs missions. À chaque opéra- tion de chargement et/ou de livraison il indique l’état de ses opérations : conforme, avec réserve,etc.. Mais aussi des données d’exploitation, confirmation du nombre de colis, poids chargé, numéro de peséeetc. Pour chaque opération, il peut faire signer le chargeur/destinataire et aussi prendre en photo les docu- ments de transports. Ces informa- tions remontent dans le TMS. Nous suivons ainsi en temps réel le dérou- lement du transport. Nous traçons les smartphones par GPS.»
Lucien Besse, Directeur général de Shippeo, plate-forme de suivi du transport «De manière générale, le RGPD ne crée pas de frein à la traçabilité. Au contraire, il définit un cadre strict de collecte, de traitement et de conser- vation des données pour protéger les informations personnelles des résidents de l’Union Européenne qui a vocation, en encadrant les usages des entreprises, à rassurer les utilisateurs.
Concrètement, une entreprise trai- tant des données personnelles, que ces données soient celles de ses
propres salariés ou de personnes ex- térieures à l’entreprise, doit pouvoir répondre de façon transparente à trois questions : pourquoi cette don- née est-elle collectée et traitée ? Avec qui est-elle partagée ? Combien de temps dois-je la conserver pour la fi- nalité définie ? Le nouveau règlement ne représente donc un frein que pour les entreprises qui exploitent des données personnelles sans justifica- tion, de façon opaque ou sans se sou- cier du respect de ces mêmes obliga- tions par leurs sous-traitants.
Pour Shippeo, le RGPD représente l’opportunité de souligner le sérieux des traitements opérés par la plate- forme. Nous avons intégré très tôt les principes du RGPD à la fois dans nos Conditions Générales d’Utilisation, dans nos process internes et dans notre solution. Nous avons toujours appliqué un principe de minimisa- tion, qui nous pousse à ne traiter que les données pertinentes pour la fourniture du service Shippeo à nos clients et utilisateurs.
Nous intégrons chaque semaine plu- sieurs nouvelles solutions embar- quées et logiciels de transport (TMS, WMS, ERP). Nous avons par exemple récemment réalisé une interface complète avec le TMS d’Item, ce qui permet aux transporteurs utilisa- teurs de Shippeo et clients d’Item de recevoir automatiquement dans leur TMS les ordres de transport sans sai- sie manuelle, puis aux informations de livraisons et aux positions des véhicules disponibles d’être trans- mises en temps réel à Shippeo par Item. Cette interface est aujourd’hui déployée et fonctionnelle chez plu- sieurs transporteurs.
Dans le cadre RGPD, la lettre de voi- ture électronique ne pose pas de pro- blème puisque la durée de conserva- tion d’une donnée est définie à partir du type de donnée traitée et de la justification du traitement de cette donnée. Ainsi, dans le cas présent,
la collecte des données personnelles d’authenti- fication du destinataire est justifiée par le traite- ment qui en est fait (lettre de voiture) et la durée de
conservation justifiée par ce qu’im- pose la loi (durée de conservation et/ ou durée de prescription). Il est par ailleurs à noter qu’il s’agit de don- nées personnelles «non-sensibles» (par opposition à des données de type numéro de sécurité sociale ou encore numéro d’identité), ce qui en rend le traitement plus souple aux yeux du régulateur et permet de justi- fier par exemple d’utiliser la durée de prescription (10 ans) plutôt que la du- rée de conservation légale (2 ans).» l W.M.
« Nous avons réalisé une interface complète avec le TMS d’Item »
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RECRUTEMENT Dailing fait du réseau social Dailing est une nouvelle plateforme digitale de recrute- ment des métiers du transport et de la logistique. Sa fon- datrice Sandy Bonnomet explique : «Peu de candidats sont formés et donc employables. Dailing a mis en place une so- lution de «sourcing digital». L’objectif est d’aller chercher les demandeurs d’emploi par l’exploitation des réseaux so- ciaux. Pour cela, nous diffusons des annonces sous forme de messages sponsorisés, qui redirigent le candidat potentiel sur une page d’inscription. Puis nous réalisons une pré-qua- lification par téléphone, cherchons un financement, et trou- vons la formation adéquate chez l’un de nos centres parte- naires. Ainsi, la plateforme simplifie la mise en relation entre les demandeurs d’emploi et les entreprises. Nous proposons d’être un soutien quotidien dans les futurs recrutements et de proposer des personnes correspondantes aux besoins.» Dailing annonce déjà plusieurs références clients : le groupe Jacky Perrenot, le Geiq Cera (Groupement d’em- ployeurs en Rhône-Alpes) et l’OPCA Transport et services.
BOURSES DE FRET Téléroute et Wtransnet sous le même toit Alpega – qui détient les bourses de fret Teleroute, Bursa et 123cargo – a annoncé en août2018 l’acquisition du spécialiste de la péninsule Ibérique Wtransnet. Cette der- nière appartient à Wotrant SL, dont le siège social se situe à Terrassa, en Espagne. Elle affiche plus de 11 500 clients. «Wtransnet se démarque des produits concurrents par la relation de confiance entre les utilisateurs de la plate- forme, notamment en sélectionnant de façon rigoureuse les nouveaux transporteurs et en couvrant par une assu- rance le recouvrement des factures de transport», déclare Alpega dans un communiqué. «Nos autres plates-formes se concentrent sur d’autres zones géographiques, notam- ment la France, le Benelux et la Roumanie. L’addition de Wtransnet permet d’augmenter les volumes d’expéditions et de camions dans l’ensemble des bourses de fret du groupe. Notre réseau compte désormais plus de 70 000 profession- nels dans toute l’Europe.»
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Accorder les informations de la route avec une planifica- tion de transports successifs,
pour affiner le planning prévisionnel avec la réalité du terrain en temps réel, est l’un des principaux challen- ges technologiques des éditeurs de notre secteur. C’est dans cette op- tique que PTV Group a annoncé en été 2018 la connexion de l’application PTV Driver App à Smartour, son logi- ciel d’optimisation de tournées — qui porte désormais le nom de Route op- timiser et se décline en deux versions, l’une full Web, l’autre client serveur. «Nous proposons maintenant une so- lution clé en main aux exploitants et aux chauffeurs dans la gestion dyna- mique. Côté conducteur, la tournée réalisée dans Smartour est envoyée directement sur son smartphone. Côté dispatcheur le suivi en temps réel des statuts de la tournée s’affiche pour chaque point», explique Raphaël de Castilla, directeur commercial et mar- keting France de l’éditeur allemand.
Cette fonction de traçabilité dyna- mique s’accompagne de notifications dans PTV Smartour. Parallèlement, l’interface complémentaire avec la solution PTV Drive & Arrive permet au destinataire et au fournisseur de suivre l’évolution de la livraison à tout moment par un partage de l’ETA (Estimated Time of Arrival). «La mention exacte des livraisons est particulièrement importante dans un contexte urbain : le destinataire s’adapte à la livraison et le chauf- feur effectue ses opérations avec des
temps d’attente et de livraison réduits. D’où un moindre impact sur l’espace urbain.»
L’application gratuite Driver App est en fait l’extension du logiciel Drive & Arrive – qui a reçu le prix de l’Inno- vation lors de la SITL 2017. Elle sert de démonstration et de programme d’essai pour les clients du service cloud de l’application prédictive. Elle permet d’informer les acteurs de la supply Chain, du donneur d’ordre au destinataire, d’un éventuel retard pour pouvoir prendre les décisions adaptées.
En back-office, on prépare les tour- nées, on les organise, et les résul- tats sont envoyés en cabine. Il y a donc un échange continuel entre le terrain et le planning prévisionnel au bureau, qui peut être modifié au fil de l’eau. «En alternative, lorsque le transporteur est équipé d’informa- tique embarquée, nous récupérons et transmettons les mêmes informations à l’ordinateur de bord, toujours en lien avec PTV Smartour», précise Raphaël de Castilla. PTV Driver App vise donc également les petites flottes non équipées d’informatique embarquée. L’application donne accès à des fonc- tions simples de gestion de flotte et de suivi dynamique. Elle permet no- tamment aux industriels et autres donneurs d’ordre de disposer d’une traçabilité complète de leurs flux, en proposant l’application mobile à leurs prestataires de transport et leurs sous-traitants.
Sur le plan technique, l’ETA est un élé- ment clé des solutions d’optimisation PTV. «Nous prenons en compte le trafic en temps réel issu des meilleurs four- nisseurs de données cartographiques que sont TomTom et Here. Ainsi que des données PTV spécifiques à la circu- lation des poids lourds. Nous intégrons également les informations sociales (temps d’arrêt des chauffeurs,etc.). En dernier lieu, notre savoir-faire fait la différence avec des fournisseurs plus généralistes. » En termes cartographiques, les bases d’adresses sont aussi de plus en plus fiables. Un numéro dans une rue nous emmène aujourd’hui à l’entrée exacte du bâtiment, alors qu’il y a quelques années, nous travaillons par extrapo- lation. L’impact est significatif dans les livraisons urbaines à domicile, donc sur l’efficacité du e-commerce.»
De fait, PTV équipe une bonne partie des acteurs majeurs du commerce électronique de ses solutions de mobilité, de cartographie et d’op- timisation de tournées : Geodis, Chronopost, DPD, Colissimo, Pick- up ser vices, Colis Privé, et TNT. Rappelons que l’éditeur allemand a été racheté en juin2017 par Porsche SE — la holding actionnaire majori- taire du groupe Volkswagen – pour 300millions d’euros. Porsche avait alors expliqué dans un communiqué qu’elle voyait «un potentiel considé- rable de croissance dans l’optimisa- tion des déplacements des personnes et des marchandises». l
W.M.
Group en France ©W.M. OPTIMISATION DE TOURNÉES
L’extension mobile de PTV Connu pour ses solutions d’optimisation d’itinéraires et de tournées, PTV Group ajoute une application à son logiciel Drive&Arrive, également connectée à Smartour.
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ACTUALITÉS
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EN BREF Tim Consult. Le cabinet de conseil international spé- cialisé dans la logistique fusionne avec Transporeon Group. La nouvelle entité associe la plateforme colla- borative transport à des outils de sourcing et d’achat.
Tred Chariot. Le réseau national de livraison à do- micile avec chariot élévateur embarqué, a accueilli cinq nouveaux adhérents en septembre2018 : ATS, Rousset, SAT, TLM et Trans Énergie.
LOGISTIQUE Fenwick affine son rayonnage Un an après la signature du partenariat entre Fenwick- Linde, fournisseurs de matériels de manutention et de so- lutions logistiques, et Feralco, fabricant français de rayon- nages de stockage, Fenwick a créé un bureau d’études en septembre2018. Objectif : proposer des solutions com- plexes de rangement aux industriels de la logistique. «Ce partenariat a permis de concevoir la gamme Racks by Fenwick, chariots +rayonnage, le tout géré par un seul in- terlocuteur. Il s’agit d’une offre globale combinant chariots, échelles et rayonnage. En effet, lorsqu’on conçoit un entre- pôt, le point de départ est le nombre d’emplacements utiles pour le stockage des palettes, d’où notre volonté d’acqué- rir de la compétence sur ces questions», souligne Christian Sauzin, directeur marketing de Fenwick. «Nous dévelop- pons ainsi notre capacité à accompagner nos clients les plus exigeants sur des projets intralogistiques et la proposition d’équipements hors catalogue et de prévoir l’élaboration de solutions logistiques intégrant d’autres éléments de type convoyeurs, software,etc.»
Fenwick-Linde a présenté son offre intralogistique en
Allemagne en juin 2018. © W.M.
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LA GALAXIE INFORMATIQUE DU TRANSPORT ENTREPRISES VEHICULES
EQUIPES MARQUES BOITIERS GPS-GPRS ET APPS MOBILES
AGENEAU (85) 180 Trimble FleetXps - scanner AGRILIANCE - VIVESCIA SERVICES (51) 150 Eliot UC300 – Terminal 501 & 512 ALTEAD (01) 650 Eliot UC300 – Terminal MDT500 & 501 ALTRANS (57) 230 Trimble CarCube - suivi remorques AMBROISE BOUVIER (53) 350 Vehco Com4 ANTOINE (85) 250 Vehco Com4 - sondes ANTOINE / GETAC (14) 350 Truckonline Truckbox ANTOINE & ROUSSELLE (51) 65 Transics Tx-Sky ATEMAX OUEST (61) 70 Scania FM Box Monitoring AUBRY (35) 85 Trimble CarCube - FleetXPS AXEREAL (45) 100 Trimble CarCube AZIMUT TRANS (60) 74 Transics Tx-Sky AZPEITIA (40) 79 Transics Tx-Sky - Quattro plus B.C. TRANSPORTS (83) 75 Transics Tx-Go BAILLY COUROUBLE (59) 117 Transics Tx-Max, Tx-Sky BARBE (21) 58 Transics Tx-Go, Tx-Sky BARBERO (06) 71 Transics Tx-Sky BAUDOUIN ET FILS (79) 166 Transics Tx-Sky - Quattro plus BENITO (33) 107 Aplus inf. App. Distrimobile sur PDA BERT (26) 480 Vehco Com4-Com2 BERTIN (35) 250 Eliot UC300 – Terminal 501 BERTO (84) 1200 Sabatier Tablettes Android BLANCHARD (85) 54 Transics Tx-Go - Tx-Sky BLANCHET (36) 130 Truckonline TruckBox - app mobile BLC (59) 79 Transics Tx-Go - Tx-Sky BLONDEL (02) / GRIMONPREZ 1000 Transics Tx-Go - Tx-Sky - app mobile, suivi remorques BLUEROAD (56) 53 Transics Tx-Max Go BONNART PHILIPPE (62) 58 Transics Tx-Sky BOUIN (35) 65 Trimble CarCube - FleetXPS BOUQUEROD ALIMENTAIRE (25) 78 Transics Tx-Max BOURRAT (03) 245 Transics Tx-Max - Tx-Max-Go BRANGEON (49) 230 Vehco Com4 - Com2 - Com2+ BRAY (62) 90 Transics Tx-Sky BREGER (77) 350 Vehco Com4 - scanner BRENNTAG (69) 80 Trimble CarCube - FleetXPS BRES TRANSPORTS ET CIE (26) 53 Transics Tx-Max-Go - Tx-Sky BRUN INVEST (38) 1100 Eliot UC300 – Terminal 713D BTL (60) 167 Transics Tx-Max CAILLE (02) 170 Trimble FleetXPS CAILLOT (77) 250 Eliot UC300 CAPELLE (78) 486 Transics Quattro Plus CARENTAN (50) 70 Trimble CarCube - FleetXPS CARPENTIER (14) 69 Transics Tx-Sky - Quattro plus CARREFOUR 1200 IER Application Microlease sur PDA Zebra MC67 CASSIER (58) 350 Truckonline TruckBox - application mobile CATROUX TRANSPORTS (41) 123 Transics Tx-Max - Tx-Sky CAYON GROUPE (71) 350 Vehco Com4 CERETRANS (01) 50 Eliot, Trimble UC300 - CarCube CGVL (69) 254 FleetBoard Dispo Pilot Guide CHABAS S.A.S. (84) 102 Transics Tx-Max - Tx-Sky CHALAVAN & DUC (91) 261 Transics Tx-Sky - Quattro plus - Tx-Go CHAMPAGNAT SAS (95) 88 Transics Tx-Go CHARBONNIER (41) 63 Transics Tx-Sky CHARLES ANDRE TRANS (26) 1878 Transics Tx-Max - sans Tx-Go CHARRIER (58) 50 Trimble CarCube CHATEL (14) 300 Vehco Com4 - Com2+ CHAUSSON MATERIAUX 580 FleetBoard Dispo Pilot Guide CHIPIER (69) 150 Astrata DriverLinc+ CHRONOPOST (94) 7000 Zebra TC56
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CIBLEX (94) 3000 Kratzer App Cadis sur Terminal Zebra MC67
CLOT TRANSPORTS (70) 120 Transics Tx-Sky CMA (69) 100 Astrata DriverLinc+ COBIGO (56) 56 Scania FM Contrôle Box CŒUR (62) 55 Transics Tx-Max - Tx-Sky COFITAL (75) 371 Transics Tx-Sky COGEMAT (74) 63 Scania FM Tachy Box COGEPART (92) 200 Tomtom Link 410 - Link 105 - Pro7250 COMATA (62) 86 Transics Tx-Sky COMBRONDE (63) 464 Transics Tx-Go COQUELLE (39) 300 Astrata DriverLinc+ CORDIER (21) 280 Vehco Com4 - Com2 - Com2+ COURCELLE (31) 320 Trimble CarCube - FleetXPS COUTANT TRANSPORTS SAS (37) 77 Transics Tx-Go - Tx-Max - Tx-Max-Go COVED (78) 900 Masternaut MCU - Geonaut DA SOLER & CIE TRANSPORT (57) 50 Transics Quattro plus - Tx-Sky DB SCHENKER (92) 1200 Eliot UC300 – terminal 501 DE RIJKE FRANCE TRANSPORTS (95) 208 Transics Quattro plus - Tx-Sky DELCROIX (59) 136 Vehco Com4 - Com2 DELISLE (77) 500 FleetBoard Dispo Pilot Guide DELMOTTE (02) 180 Trimble CarCube - FleetXPS DENJEAN (31) 82 Transics Tx-Max DEPAEUW (59) 200 Eliot UC300 – Terminal 501 & 512 DERICHEBOURG (75) 79 Strada T3 - C4 DESERT (35) 250 Eliot UC300 – Terminal 501 & 512
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ENTREPRISES VEHICULES EQUIPES MARQUES BOITIERS GPS-GPRS ET APPS MOBILES
DOM AZUR (63) 88 Transics Tx-Sky DORAS (21) 80 Transics Tx-Max DORCHIES (59) 95 Transics Tx-Max DORCHIES (59) 108 Transics TX-Sky - Tx-Max DOUMEN (24) 438 Transics Quattro plus -Tx-Go - Tx-Sky DROUAUD (44) 111 FleetBoard Dispo Pilot Guide DUMONT (11) 106 Transics Tx-Sky DUPESSEY GROUPE (77) 215 Transics Tx-Sky DUVAL (72) 60 Vehco Elocom2 ENVOYE SPECIAL (93) 200 Trimble CarCube - FleetXPS ETOILE ROUTIERE (72) 144 Transics Tx-Go EUROTRANSPHARMA(75) 900 Kratzer App Cadis sur Terminal Zebra MC67
EW-Logistics / C-Log (93) 77 Transics Tx-Sky EXCOFFIER (74) 120 Trimble CarCube - FleetXPS EXPRESS MAREE (11) 98 Sabatier Tablettes Android EYCHENNE (31) 130 Trimble CarCube - FleetXPS F. GEORGELIN (22) 200 Eliot UC300 – Terminal 500 & 512 FARAMIA NJS (13) 61 Transics Tx-Sky FATTON NATIONAL (95) 83 Transics Tx-Sky FCE (06) 77 Aplus inf. App. Distrimobile sur PDA FIOLET J.C. & FILS (62) 147 Transics Tx-Sky FOULON ALAIN TRANSPORTS (54