Tribune ferroviaire N°11

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Région SNCF de Paris Saint-Lazare

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Cher(e)s Collègues,

Cela ne vous aura pas échappé. Lors de ces échéances électorales, la Fédération CGT des Cheminots,engagée dans les états généraux du service public ferroviaire, a pris toute sa place dans la campagne.

Si l’indépendance syndicale vis-à-vis du politique est indispensable, nous ne demeurons pas neutres face aux attaques portées aux conditions sociales des salariés. Par conséquent, rester silencieux serait revenu à être complice de cette politique.

Nous avons vivement espéré ce changement de cap pour les salariés, pour les retraités, pour les privés d’emploi, pour la jeunesse de notre pays, tant le bilan Sarkozyste est catastrophique au niveau économique et social.

Les français ont élu un nouveau Président de la République et l’attente des citoyens et des cheminots est forte. C’est d’ailleurs dans ce sens que notre Fédération CGT a convoqué une interfédérale le 21 mai dernier, réunissant les fédérations UNSA, Sud-Rail, CFDT. Ensemble, elles ont décidé d’adresser deux courriers unitaires :

L’un aux ministres du travail (M. Sapin), et des affaires sociales et de la santé (Mme Touraine), dans lequel nous les interpellerons sur les sujets tels que notre régime spécial de retraite et de prévoyance, le jour de carence et la situation des ex-apprentis.

L’autre aux ministres de l’écologie (Mme Bricq) et du transport (M. Cuvillier), dans lequel nous les interpellerons sur les questions de développement du service public ferroviaire, des conditions sociales des cheminots en lien avec les conditions de vie et de travail et la sécurité des circulations ainsi que la remise en cause du droit de grève.

Après ces échéances, il est urgent que d’autres choix soient engagés. L’exigence de changement exprimée dans la rue et dans les urnes doit se traduire maintenant dans la vie quotidienne des cheminotes et cheminots, et la CGT y veillera !

Les grandes avancées sociales ont toujours été obtenues par la lutte... Soyez sûrs que nous nous retrouverons bientôt côte à côte pour faire avancer nos revendications.

Olivier GENDRONSecrétaire général du secteur Fédéral CGT de Paris St Lazare

Les brèvesa La SnCF , « Le Vrai traVaiL » tue ! Depuis le début de l’année 2012, quatre cheminots de l’équipement sont morts dans le cadre de leur travail. 19 agents ont été intoxiqués par des gaz dangereux sous le tunnel de Chantenay près de Nantes, suite à la défaillance du système de sécurité sous-traité à une entreprise privée. Le 25 avril, à Avignon, c’est un agent caténaire qui a été victime d’une très grave électrisation (1500V) qui l’a entraîné dans une chute de 5 mètres de hauteur. Depuis des mois, la Fédération CGT alerte sur l’organisation des chantiers, les manques d’effectifs, la sous-traitance des missions y compris celles de sécurité à des entreprises privées, la modification des procédures réglementaires pour permettre à ces

entreprises d’opérer sur les chantiers, sur l’usage abusif des travaux de nuit et de la déréglementation du travail. L’ensemble de ces mesures appliquées à la « hussarde » par les Directions de la SNCF et de RFF sont à l’origine de ces accidents. Mais nos dirigeants englués dans leur logique financière refusent d’écouter les organisations syndicales et les représentants du personnel. Au regard de la gravité de la situation et du nombre d’accidents, nous pouvons aff irmer que la responsabilité des dirigeants des EPIC SNCF et RFF et celle du gouvernement sont aujourd ’hui engagé es . Ainsi la Fédération CGT des cheminots estime que ceux qui prétendent détenir la définition du « Vrai Travail » en ont une vision mortelle pour les salariés.

SOmmaire :P. 3 - Le STIF, quèsaco ?P. 4 - Ligne Nouvelle Paris ............NormandieP. 5 - Inauguration de la gare ............Paris St LazareP. 6 - Les orientations des activités ............sociales CE-CCEP. 7 - Le T2 et notre régime spécial ............de retraiteP. 8 - C’est quoi la CGT ?

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Né d’une idée en 1930, le Syndicat des Transports d’Île-de-France a 12 ans. Successeur du Syndicat des Transports Parisiens fondé en 1959, le STIF évolue en IDF. Il intervient auprès de trois opérateurs de transports: la RATP, la SNCF et le réseau Optile regroupant des compagnies de bus privées.

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dossierLe StiF, quèSaCO ?

Koodegueule

La réponse à la crise du système capitaliste n’est pas

l’émergence d’un pouvoir autoritaire avec une cheftaine

à sa tête…

Le FN puise son influence dans la persistance de la « crise du politique » et l’accentuation de cette distance

entre les citoyens et la représentation politique. Simultanément, en focalisant son programme sur de fausses

explications de la crise, en agressant les syndicats qui défendent les revendications des salariés et des retraités

( nous qualifiant d’« émeutiers » lors des manifestations et des grèves de 2010 contre la réforme des retraites

de Sarkozy), le FN exonère les vrais responsables et éloigne celles et ceux qu’il séduit des solutions réelles.

Pour la CGT, la véritable question est celle de la répartition des richesses ; et dresser les citoyens

les uns contre les autres réduit leurs capacités de rassemblement et d’intervention

pour peser sur les choix économiques et sociaux.

SOn cOnSeIL D’aDmInISTraTIOnJean-Paul Huchon, président du STIF et du Conseil régional d’Île-de-France ; 14 conseillers régionaux ; 5 élus parisiens ; 7 élus départementaux (77, 78, 91, 92, 93, 94 et 95) ; un représentant de la Chambre de Commerce d’Industrie Paris Île-de-France ; un représentant des Présidents des établissements publics de coopération intercommunale d’Île-de-France ; un représentant du Comité des Partenaires du Transport Public et son suppléant. Nous pouvons remarquer que les « corps intermédiaires » (Organisation syndicale des transports, associations d’usagers…) sont absents.

LeS receTTeS Du STIFLe versement transport, prélèvement payé au STIF par les entreprises et organismes publics ou privés employant plus de 9 salariés en Île-de-France. 24 % (872 millions d’euros) proviennent des contributions publiques de l’État, de la Région, de la Ville de Paris, et les 7 départements d’Île-de-France. Enfin 5 % viennent du produit des amendes de circulation, de subventions du ministère de l’Éducation nationale et de la Région pour le financement de la carte Imagine R, et d’une dotation de l’État, depuis le 1er juillet 2005, pour le financement du fonctionnement des transports scolaires.

LeS DépenSeS Du STIF93 % des dépenses sont destinées aux opérateurs de transport, dont 1,780 milliards d’euros à la RATP ; 1,333 milliards d’euros à la SNCF ; et 326 millions d’euros au réseau Optile. Le STIF dépense environ 10 millions d’euros par jour pour assurer le fonctionnement des transports publics.

L e n O u v e a u c O n T r aT S T I F 2 0 1 2 - 2 0 1 5 Le 11 avril 2012, le CA du STIF a approuvé le nouveau contrat STIF 2012-2015 entre la SNCF et le STIF. Il se compose de 3 thèmes majeurs : la ponctualité, l’amélioration du service au quotidien et la modernisation du réseau. Si nous relevons avec satisfaction l’augmentation de la contribution f inancière du STIF  : 7 milliards d’€ (+1 milliard pour l’exploitation et 2,6 milliards pour le plan d’investissement (+ 900 millions), celui-ci a malheureusement été élaboré avec un désengagement continu de l’État vers les régions. La CGT réaffirme que c’était bien à l’État, actionnaire majoritaire de l’entreprise publique, de donner les moyens à la SNCF d’accomplir sa mission.Nous dénonçons vigoureusement le fait que l’État a ponctionné la SNCF de 200 M€ au titre des dividendes 2011, alors que parallèlement, le STIF doit prendre en charge le financement des péages RFF et la réforme des retraites, ce qui n’augure pas un bon avenir de notre régime spécial, surtout avec la volonté du Président Pépy de se débarrasser du T2 (financement de notre régime spécial) pour satisfaire le dogme de la concurrence.

le redéploiement de 170 agents supplémentaires, financé par le sTIF pour «  améliorer la prise en charge des voyageurs », n’est ni plus ni moins qu’un tour de passe-passe pour appliquer l’ex-annexe B8 judicieusement rebaptisé annexe II B2 qui valide la fermeture de plusieurs gares en fonction de leur fréquentation, ce à quoi nous sommes farouchement opposés. la centaine d’embauches à la suge est certes un plus dans la sûreté des usagers et des cheminots, mais cela reste encore insuffisant au regard des missions à effectuer par de vrais professionnels de la sûreté que sont nos collègues de la suge.

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dossierLnPn : LiGne nOuVeLLe PariS nOrmanDie

Saisie le 1er mars 2011 par le Président de Réseau Ferré de France (RFF) sur le projet de ligne nouvelle Paris - Normandie (LNPN), la Commission Nationale du Débat Public (CNDP) a décidé le 6 avril 2011 d’organiser elle-même un débat public dont elle confierait l’animation à une commission particulière (CPDP), présidée par M. Olivier Guérin.

Le 7 septembre 2011, la Commission a considéré le dossier du maître d’ouvrage comme suffisamment complet pour être soumis au débat public, a arrêté les dates de ce dernier (du 3 octobre 2011 au 3 février 2012) et en a approuvé les modalités d’organisation.Après 25 réunions publiques, si chacun s’accorde à reconnaître que la libération de sillons sur le réseau existant constitue une avancée majeure, quel que soit le scénario choisi in fine, et que ceci devrait permettre en priorité d’améliorer la qualité de vie des usagers, normands comme franciliens, qui souffrent depuis longtemps de conditions de transport détériorées, il n’en demeure pas moins que s’expriment, selon que l’on réside ou travaille ici ou là, des priorités différentes. Pour la CgT, la 1ère des priorités est bien d’améliorer le quotidien des usagers dans le court, le moyen, et le long terme (eole/lNPN) ;

EOLE c’est au plus tôt 2020, et concernant la LNPN, l’enquête publique est envisagée au mieux courant 2016 et la déclaration d’utilité publique fin 2016/début 2017. Réalisation au plus tôt 2025 !D’autre part, ce projet de lNPN qui ressort régulièrement au gré du politique qui le réactive depuis 1993, n’a pour l’instant pas le début du 1er euro pour le financement.Sur ce sujet, comme sur bien d’autres, la CGT via ses structures confédérales et fédérales y a pris toute sa place pour rédiger un cahier d’acteur reprenant nos réflexions et revendications dont nous vous livrons les réflexions suivantes :

Développer le transport ferroviaire marchandises et voyageursLe projet Ligne Nouvelle Paris Normandie (LNPN) est une des conséquences d’une décision politique annoncée par le Président de la République en 2007 : le « Grand Paris ».Il ressort que le réseau ferré en Normandie a besoin d’investissements massifs pour rattraper les retards accumulés.la Normandie a besoin à la fois de réduire les temps de transport sur les lignes ferroviaires, d’une nette et immédiate amélioration de la fiabilité et de la régularité avec une tarification accessible au plus grand nombre, sans réservation obligatoire.

Développer et rénover l’existant : une prioritél’urgence de répondre à l’exaspération des voyageurs, en particulier de ceux qui sont contraints aux trajets pendulaires à partir des villes Normandes, ne peut pas se réduire à une contraction de l’espace temps.Réaliser une ligne dédiée rendrait plus difficiles les adaptations commandées par l’évolution des flux de marchandises et de voyageurs et s’opposerait aux besoins de multi-activités sur le réseau.

L’attractivité des territoires passe d’abord par une ré-industrialisation et la création de valeur ajoutée sur ces territoires. Cette région ne peut pas être simplement traversée par des flux.Il nous faut répondre aux besoins de mobilité en Normandie, notamment professionnelle, comme le montre la dépendance par rapport aux centres de décision localisés ailleurs que dans la région Normandie, en particulier dans la région capitale.Il nous faut également répondre aux besoins de circulation des marchandises.

Le mode routier a accru son hégémonie à cause de choix politiques et de l’ouverture à la concurrence, qui s’opposent au Grenelle de l’environnement. Depuis 2001, les volumes transportés par rail ont été divisés par trois, des dizaines de gares de proximité ont été fermées, des triages laissés à l’abandon.Sur les mêmes voies doivent pouvoir circuler des trains de voyageurs et de marchandises à différentes vitesses.Le choix des gares en centre ville est impératif. C’est d’ailleurs l’atout décisif du transport ferroviaire et de l’inter-modalité.La future exploitation de la LNPN, le choix du matériel moteur et remorqué, le mode de gestion, restent en suspend mais conditionnent pourtant le succès de cette ligne nouvelle.Les premières conventions, après la régionalisation des transports voyageurs, ont été signées par les conseils régionaux avec un interlocuteur unique : la SNCF.L’actuelle structuration du transport par fer, avec RFF, FRET SNCF, SNCF proximité, SNCF voyages, EPSF, ARAF, DCF, Gares et Connexions et d’autres entreprises ferroviaires, est aujourd’hui un handicap majeur au fonctionnement et au développement du mode ferroviaire.

Le tronçon mantes-paris :la nécessité de décongestionnerIl est nécessaire d’améliorer les transports collectifs dans la région Parisienne. Au vu de l’urbanisation, de nouvelles infrastructures sur Mantes ne sont possibles que par les voies souterraines.Ces choix font clairement partie de l’aménagement du territoire. Les évolutions des transports franciliens, en particulier le prolongement de la ligne EOLE et le futur grand Paris express doivent être pris en compte.la création d’une gare nouvelle grandes lignes à la Défense s’impose, avec des trains terminus depuis la Normandie et une correspondance assurée par eole pour aller vers le cœur de Paris. Un terminus à la future gare La Défense est donc pertinent avec, alternativement, le terminus à St Lazare.

Le financement :La CGT refuse catégoriquement le partenariat public-privé.Partout où ces types de partenariats ont été mis en place, les bilans montrent :Ils sont  plus coûteux, pas efficients en matière de rapport qualité/prix, les défaillances sont nombreuses, les profits se font sur le dos du public et de la sécurité, l’éthique du service public est remise en cause.Ce dossier revêt un intérêt national et l’Etat doit jouer son rôle de décideur et de financeur.

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inauGuratiOn De La Gare PariS St Lazare

ceTTe nOuveLLe gare en queLqueS chIFFreS ! Avec 1 600 trains par jour et 45 000 voyageurs transportés, c’est la 2ème gare d’Europe.Il aura fallu 10 ans d’études préalables, 33 mois de travaux pour réaliser les 5 niveaux. 37 000 m² auront été transformés, dont 10 000 m² d’espace commercial.Aujourd’hui, les cheminots sont dilués au milieu d’espaces commerciaux.

KLepIerre en charge De La nOuveLLe geSTIOn !Cette entreprise qui travaille depuis 1996 avec la SNCF a obtenu une concession de 40 ans après avoir financé les travaux à hauteur de 160 millions d’euros pour 90 millions à la SNCF.Son patrimoine* s’élève à 15 milliards d’euros avec pour principal actionnaire BNP Paribas.

* 273 centres commerciaux dans 13 pays européens.

Flyer interprofessionnel cgTPour la CGT Cheminots, l’arrivée de salariés dans les 80 magasins occupant la nouvelle gare nécessitait de nouvelles pratiques pour aller à leur rencontre. C’est ainsi qu’est née de nos réflexions l’idée de réaliser un petit flyer, 4 pages de présentation des 3 Unions locales CGT (8ème, 9ème et 17ème arrondissement), de l’Union Départementale 75, de Indécosa et du Comité de chômeurs rebelles de l’UD 75. Ce flyer ( produit à 5 000 ex dans un 1er temps) comporte renseignements et coordonnées permettant à ces salariés des 3 arrondissements de solliciter la CGT si nécessaire. Nous avons mis en place une distribution régulière à destination des 400 000 salariés qui œuvrent au sein de ce périmètre proche de Paris St Lazare.

a la rencontre de pepY« C’est qui ce M. PORD qui veut me rencontrer ? », c’est par ces mots que « Lesieur Pépy » a émis le souhait de vouloir rencontrer le syndicat CGT de PORD* (Syndicat œuvrant sur la gare de Paris St Lazare depuis plus de 100 ans / *Paris Ouest Rive Droite).Visiblement, la préparation des rencontres avec les représentants des cheminots ne fait pas partie de ses priorités.Ses représentants régionaux (Bonnepart, Laurent et consorts, en état de stress avancé à l’occasion de cette inauguration, n’ont pas du trouver l’espace temps nécessaire pour le briefer avant son « Pepyshow ».Et qu’est-il ressorti de l’entretien d’une heure avec une quinzaine de militants de nos 2 syndicats de PORD (Exécution et UFCM) ? Un large sentiment que ce communicant occupe en permanence l’espace par sa capacité à esquiver, à répondre de façon nonchalante à tout sans que rien ne soit vraiment expliqué.L’absence de moyens humains et matériels sur St Lazare, une production à bout de souffle, un réseau saturé, tout ça il le sait… Mais il n’est pas là pour ça !!!Monsieur le président Pépy occupe l’espace, vient pour inaugurer une superbe gare, lâche sans détours « si vous voulez une autre politique ferroviaire, il appartient aux cheminots de mettre le bon bulletin dans l’urne pour une autre politique ferroviaire ». « Moi j’applique ce que l’on me dit de faire ».Pas à nous M. Pépy, vos 2 lettres de mission de Sarkozy visant à construire Destination 2012, pour détruire « ou vider et appauvrir » l’EPIC, vous y avez une bonne part de responsabilité !

petite incursion en milieu feutré…C’est en s’appuyant sur une invitation personnelle adressée à la CGT sur chaque région (PSL et Rouen) que nous avons pu mesurer qu’une inauguration people (1000 invités) cajolait véritablement les convives à grand renfort de champagne, petits fours et amuse-gueules de prestige.

Ces VIP, nous l’avons vérifié, regardent les syndicalistes de la CgT de haut, avec un certain mépris.Notre mission : leur remettre un tract aux usagers (10 000 distribués sur l’ensemble de l’inauguration en gare de PSL). Celui-ci, décrivant la réalité des transports sur la région de PSL et impactant la région de Rouen, a dû les choquer (certains regards et attitudes en disent long sur le sentiment que nous leur procurons).

Les toilettes chics, les chapeaux 16ème et les nœuds papillon en étaient tout retournés... La CGT est dans la place… Pépy est même venu à notre rencontre sur l’unique escalator menant à la party (pas possible de nous éviter)... Un échange sur le contenu de nos écrits fut possible avant que des consignes ne soient visiblement passées. Un « sbire de la direction » est venu discrètement nous signaler que nous n’étions pas autorisés à distribuer ici… le mal était fait !!!

ceS SujeTS quI nOuS FâchenT ! La salle d’attente, des locaux de travail pas finalisés, voire bâclés... Des guichets Transilien en nombre insuffisant… Un service public qui perd du terrain...

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tu COnnaiS tOn Cer tOi ?

La première de nos orientations CGT est de tenir nos responsabilités dans la gestion des Activités Sociales. L’efficacité de nos actions pour développer les Activités Sociales du CE Paris St Lazare est intimement liée aux interventions syndicales sur la gestion de l’entreprise, qui font le lien avec l’attribution des moyens alloués aux CE et au CCE pour éventuellement pouvoir répondre aux besoins des cheminots et de leur famille. Il n’y a donc pas matière à opposer les activités économiques SNCF aux activités sociales CE-CCE, et inversement.Les orientations CGT que nous défendons peuvent se résumer en deux mots : égalité, solidarité, avec notre premier objectif qui est de continuer à produire du lien social « cheminots ». Dans le respect des mandats confiés et de la démocratie, les élus CGT en charge de responsabilités au CE œuvrent dans la clarté, la transparence et agissent avec équité vis-à-vis des autres organisations syndicales en fonction des responsabilités occupées par leurs élus. Il nous est apparu comme une évidence qu’il nous fallait engager un débat sur les orientations des Activités Sociales, en tenant compte

des différentes appréciations des organisations syndicales.Nous avons créé les conditions afin que chacune d’elles puisse travailler pour ensuite pouvoir les présenter afin de mesurer les évolutions possibles en termes d’activités sociales pour cette mandature 2011-2014. L’ensemble de ces propositions a été soumis pour avis « favorable » ou « défavorable » aux membres du Bureau CE, qui indirectement représentent la représentativité des OS et le nombre d’élus au CER Paris St Lazare. (10 élus CGT – 10 Sud Rail - 2 élus UNSA – 2 CFDT).

Propositions des élus CGT Commentaires

1.Maintien du « ticket jeunes » au bénéfice des moins de 31 ans. Interrogés sur les valeurs devant présider à nos AS, les jeunes cheminots font majoritairement de la solidarité leur priorité.

2.Développement de l’offre Carte Loisirs ANCAV TT (familles et individuelle).

Favoriser l’accès et la connaissance sur les possibilités de réductions (loisirs) sur l’ensemble du territoire.

3.Maintenir et confirmer le lien intergénérationnel entre les actifs et les retraités.

Offres spécifiques aux retraités.

4.Maintien des séjours régionaux et colonies de vacances et développer les mini- séjours en appui à nos CLSH.

Réaffirmer le rôle du CCE (l’accord de gestion signé par les Organisation syndicales) et proposer des mini-séjours aux enfants des cheminots

5.Garantir l’offre de restauration et du service proposé aux cheminots en maintenant un rapport qualité/prix.

Amélioration du service Restauration avec maîtrise du coût moyen du plateau repas.

6.Développement de l’offre « enfance jeunesse » et des « Mercredis de la Jeunesse »

Favoriser l’offre aux enfants cheminots, plus particulièrement pour ceux non inscrits aux Centres de loisirs (Mantes et Verneuil)

7.Développer la recherche d’offres, dont certaines de proximités avec tarifs préférentiels pour les cheminots PSL, dans le domaine du sport, de la culture et autres.

Loisirs « famille » dans les domaines du Sport et de la Culture

8.Rechercher des réductions avec « tarifs préférentiels » sur les abonnements dans certains complexes sportifs.

Démarche de conventions (partenariat) pour pratique du sportà tarif collectivité.

9.Développer les mutualisations entre les différents CER et CCE et élargir les conventions passées.

Améliorer et développer les offres CE.

10.Développer les propositions d’offres loisirs adultes, week-end, en lien avec des partenaires du tourisme social ou autres structures.

Améliorer les offres existantes et créer certains événementiels.

11.Développer des offres pour les familles, en lien avec le CCE, (Patrimoine social des cheminots) ou autres structures « vacances ».

En complémentarité aux offres CCE, voir les possibilités pour mieux répondre à la demande « vacances »

12.Diversification de l’offre billetterie (expo peinture, …) en donnant un meilleur accès aux offres proposées.

Développer les offres « découvertes ».

13.Développer l’accessibilité aux offres « bibliothèques », en utilisant les nouvelles technologies (internet, gestion fonds de livres)

Améliorer l’accessibilité aux offres lectures et services bibliothèques autour du livre.

14.Mise en place d’abonnements (magazines, ..) pour les cheminots et leurs ayants droit

Réduction sur des abonnements (revue/magazine,..) avec réception directement au domicile des cheminots

15.Développer et créer des initiatives permettant de rassembler les cheminots.

Activités loisirs événementiels et créer du lien social.

16.Rechercher à mettre en avant des « talents » de cheminots à partir d’initiative du CE

Travailler entre autres en partenariat avec le tissu associatif cheminot (UAICF, USCF, …)

LeS OrIenTaTIOnS DeS acTIvITéS SOcIaLeS ce-cce

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même paS vIeux ceS reTraITéS !Taux T2 : L’exISTence De nOTre régIme SpécIaL De reTraITe gravemenT menacée !

Dans le cadre de la concurrence avec les nouveaux opérateurs ferroviaires, le Président de la SNCF met violemment en cause le taux T2, la composante de la cotisation retraite qui finance les droits spécifiques de notre régime spécial. Il considère le T2 comme un handicap pour la SNCF (les autres entreprises ferroviaires n’ont pas à assumer cette cotisation supplémentaire).

En Janvier 2011, il a obtenu partiellement satisfaction puisque le gouvernement a accepté une baisse de 12,73% à 11,26% du T2 ce qui représente 73,666 M€, sans aucune évolution des droits spécifiques des cheminots.

Tant au Conseil d’Administration de la SNCF qu’à celui de la CPRP du 7 Janvier 2011, les administrateurs CGT se sont prononcés contre la mise en cause du taux T2 et du régime spécial.

La publication du rapport Grignon ainsi que les conclusions des Assises ferroviaires viennent relancer avec force cette question du T2 et plus largement l’existence d’un régime spécial de retraite (Contribution de l’Etat et taux T2), qui va revenir avec force sur le devant de la scène politique dans les prochaines semaines et les prochains mois.L’existence de notre régime spécial est de plus en plus fragilisée et sa pérennité risque d’être particulièrement menacée par la politique d’austérité, l’ouverture à la concurrence et l’éclatement de l’entreprise publique.

Les premières discussions ont fait surgir des divergences entre les organisations syndicales, ce qui peut faire craindre pour une mobilisation massive.Nous devons préserver notre statut comme garant de ce service public, articulé autour de notre régime spécial.

C’est bien le régime de retraite des cheminots qui est visé. Nous devons amplifier la mobilisation (ACTIFS ET RETRAITES) sur la préservation de notre régime spécial et donc de notre statut, en refusant tout transfert du T2 à l’Etat, dans la lignée du grand meeting du 4 avril à Paris ayant réuni près de 10 000 cheminots. Le régime de retraite des cheminots crée en 1850 (après 7 ans de navettes entre l’assemblée nationale et le sénat) et unifié à l’ensemble des compagnies ferroviaires en 1911, n’a cessé de faire l’objet d’attaques frontales, mais la lutte unitaire des cheminots a su le préserver, voire l’améliorer.

Pour en savoir plus, nous ne pouvons que vous inviter à lire le Cahier n°42 de l’IHS* disponible dans les syndicats, sections de retraités et bibliothèques du CER.*Institut d’Histoire Sociale

Il est important de vous livrer « succinctement » nos 16 propositions CGT, qui pour information ont toutes recueilli l’avis favorable et unanime des membres CE.La seule autre proposition (proposée par CFDT – Sud Rail et adoptée par 14 avis favorables sur les 24 voix possibles) a été la mise en place d’un catalogue jouets pour l’Arbre de noël du CE.la position CgT a été clairement exprimée en disant que l’organisation actuelle de l’arbre de Noël du Ce semblait bien fonctionner et être appréciée par les cheminots.Aussi, nous considérons que le choix de l’enfant le jour J favorise un rassemblement fort des familles cheminotes et contribue à l’émancipation de l’enfant.Acceptant les règles de démocratie, notre aide a été confirmée en précisant que chaque organisation syndicale devra s’impliquer dans l’organisation à venir.Il n y a pas lieu de commenter celles qui ont été rejetées (CX vacances, sports et en tous genres) par 20, voir 22 pour certaines avec des avis défavorables.

Ces refus collectifs se sont appuyés, entre autres, sur la notion d’une égalité de traitement non maîtrisée (faute de moyens financiers du CE) et majoritairement défavorable à toute forme directe de redistribution d’argent du CE pour suppléer aux insuffisances salariales de l’entreprise.Forte de la confiance des cheminots et de notre bilan de gestion, la CgT et ses représentants continueront le travail engagé en prenant les choses bout par bout afin que ces orientations soient mises en œuvre.Dans ce sens, la CGT a initié une démarche revendicative sous forme de pétition, en y ajoutant les revendications suivantes :- La sauvegarde des emplois CE et des périmètres CE/CCE.- La prise en charge des coûts des personnels et des coûts énergétiques du patrimoine social (fluides)C’est bien collectivement et unitairement que nous pourrons gagner sur nos revendications : signez et faites signer la pétition disponible en ligne :

www.agiraveclacgt.fr

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juillet - août • Comme chaque année, nous recherchons des bénévoles pour assurer les transferts colo en gare de PSL.Les 05, 06, 12, 15, 19, et 20 juillet.Les 02, 03, 16, 17, 23, 24, 30 et 31 août.Contact : Guy Amet au 35.35.99

1ère quinzaine de juillet •Grande conférence sociale prévue à l’Elysée.

10 août • 66ème anniversaire de la grève insurrectionnelle du 10 août 1944 sous l’Arc de Triomphe.

PENSE- TêTE

qui sommes-nous ? les 5 syndicats cgT des cheminots de pSLPour être au plus proche des salariés et de leurs besoins, la CGT est organisée en syndicats de site. Sur notre région, il sont répartis géographiquement de la manière suivante :

Les cheminots retraités, cible du gouvernement !

Depuis mars dernier, la caisse de prévoyance fait un rappel pour le règlement des franchises médicales, et pour la cela elle remonte jusqu’en 2007.

Pour plus de 7 000 retraités, ces prélèvements sont supérieurs à 50€,dont pour près de 4 000 supérieurs à 100€, avec des situations entre 30 et 700€.

C’est inadmissible car cela va conduire à des situations particulièrement difficiles.

La délégation CGT est intervenue auprès de la caisse de prévoyance lors du conseil d’administration du 12 avril 2012. Réponse de la caisse : « Nous ne pouvons qu’appliquer la loi ».

L’intervention de la fédération CGT aura permis que les prélèvements soit ramenés à 50 € maximum par trimestre.

Force est de constater que le gouvernement sortant n’a eu cesse d’attaquer le régime spécial de la SNCF et de réduire le pouvoir d’achat et l’accès aux soins des cheminots actifs et retraités.

c’eST quOI La cgT ? LeS brèveS

A venir dans la tribune ferroviaire n°12- Les dangers du Projet de nouvelle structure de gestion de la ligne B du RER.- Le patrimoine du CER- Dossier Fret : Chronique d’une mise à mort

Secteur Fédéral des cheminots CGT de Paris St Lazare3 rue d’Edimbourg - 75008 Paris

E-mail : [email protected]él. : 01.83.94.63.06 - Fax : 01.83.94.63.10

SNCF : 30.03.06 - Fax : 30.03.10Le site CGT du Secteur / cgtpsl.new.fr

Syndicat Exécution Paris Ouest Rive Droite (PORD)Il agit sur le périmètre de la gare de Paris St Lazare à Asnières et le gr IV jusqu’à Argenteuil. Tel : 01.53.42.28.06 / [email protected]

Syndicat Maîtrise et Cadre UFCM PORDIl agit sur le même périmètre que PORD Exécution, et sur celui de Paris Banlieue. Tel : 01.53.42.28.06 / [email protected]

Syndicat Achères et sa section encadrementIl agit sur le périmètre d’Achères de Poissy à Houilles, de Houilles à Cergy et de Conflans.Tel: 01.30.86.24.95 / [email protected]

Syndicat de Mantes & Vexin et sa section encadrementIl agit sur le périmètre de Mantes jusqu’aux gares de Bonnières, Bueil, le frette, Gisors, Poissy. Tel : [email protected]

Syndicat de Paris BanlieueIl agit sur le périmètre de Becon jusqu’aux gares de St Nom la Bretèche, Versailles, Nanterre. Tel: 01.46.49.63.70 [email protected]

INSTITUT DE l’HISTOIRE SOCIAlE (IHS) L’IHS CGT Confédéral / ihs.cgt.fr L’IHS CGT cheminots / ihs.cheminotcgt.frL’IHS de la région Mantaise / ihs.cgt.mantes.monsite.wanadoo.fr