1

Les transports et l’activité économique • Vue quantitative : Place dans la

comptabilité nationale

• Vue qualitative et historique

• Vue économétrique : w Relation : activité économique→Transports w Relation : Transports→activité économique

• Conclusions et conséquences

2

Place des transpor ts dans l’économie en France • Part de la branche transport dans le PIB: 3,6 %

• Part des transports au sein de la consommation des ménages : 15,5 %

• Différence : usage VP • Part des transports dans l’emploi : w Branche : 1,03 millions soit 4,5 % w Secteur au sens large : 1,5 millions environ

3

Vue qualitative et histor ique • Transport et globalisation w résultant de l’abaissement des coûts de transport

• Transport et développement urbain w création des villes , spécialisation des quartiers w péri­urbanisation

• Transports et structure régionale w synergie entre développement des activités et des infrastructures w Influence des infrastructures sur la forme du développement régional (centralisation française et décentralisation allemande)

4

Relation activité économique et transports • L’activité économique, facteur prépondérant mais non unique de développement des transports

• Où est la cause, où est l’effet?

• L’intensité en transport est­elle constante? Les découplages possibles : w Limités pour le trafic total w Plus importants pour le partage modal

5

Transport de marchandises (tous modes) et du PIB depuis 1850

Transport de marchand ises tous modes et cro issance économique (échel le logari thmique)

1

10

100

1000

1840 1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000 2020

année

MM t­km

0,01

0,1

1

PIB

t­km réelles PIB

crise des années 1930

trente glorieuses

pic du programme électro­ nucléaire

6

Transports de marchandises : évolution des parts modales depuis 1830

Evo lu t io n d u t ran spo r t d e marchan d ises p ar m od e d e 1830 à 2000 (éch el le lo g ari thm iq u e)

0

1

10

100

1000

1830 1880 1930 1980

millia

rds de t­km

ROUTE FLUVIAL FER CABOTAGE TOTAL

7

Transport de voyageurs (tous modes) et PIB depuis 1840

Tran spo rt de voyageu rs tou s modes et c ro issance économ iq ue (échel le lo g ari thm iq ue)

1

10

100

1000

1820 1840 1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000 2020

Année

Milliards de voy­km

par an

0,01

0,1

1

PIB (1 en

1999

)

millards de voy­km PIB

8

Transport de voyageurs et croissance économique

Cro issance des f lu x de transpo rt et c ro issance du PIB depu is 1860

­2%

0%

2%

4%

6%

8%

10%

12%

­2% ­1% 0% 1% 2% 3% 4% 5% 6% 7% 8%

TCAM PIB en v o lum e

TCAM Voy

­km tou

s mode

s

Trente glorieuses

Crise des années 1930

1978­2000

9

Relation transports et activité économique • Effets de la réalisation des infrastructures • Effets de la réduction des coûts de transports

• Effets d’agglomération (croissance endogène)

10

Transport de voyageurs : évolution des modes

Ev o lu t io n d u t ran spo rt d e v oyageu rs p ar p rinc ip au x m odes d e 1840 à 2000 (échelle lo gar ithm ique)

0,1

1

10

100

1000

1820 1840 1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000 2020

An née

Milliards de

voy­km

ROUTE(RRN) FER AIR TOTAL

11

Effets directs sur l’emploi de la réalisation d’infrastructures • Inversion de la matrice de Leontieff • Equilibre ressources emplois (branches i=1 à n) • Production i + Import i + Marge i = • Conso. intermédiaires i + conso.finale i + investissements i + export i + var.stocks i

• Conso. intermédiaire i = [A] * Production i • Production i = [I­A] ­1 * (CF i +Inv i +E i ­Imp i ­ MC i +VS i )

∆ Production i = [I­A] ­1 * ∆ Investissement i

12

Matrice de Leontieff

CI A P =

CI 1 CI 2

C n

A 11 A 12 …. A 1n A 21 A 22 …. A 2n

P 1 P 2

P n

CI 1 =A 11 *P 1 +A 12 *P 2 +…+A 1n *P n

*

13

Effet induit ou keynésien • Les emplois supplémentaires consomment davantage

∆ Conso i induit / Conso i = Propension à consommer

* contenu intérieur de la consommation * (∆ emplois /emplois) ∆ Production i induit =[I­A] ­1 *∆ Conso i

14

Effets sur l’emploi d’un milliard d’euros dépensés en infrastructures de transport

• Direct (choc sur l’investissement) et induit (consommation des nouveaux employés)

• Emplois.an directs : de 8 000 à 11 700 • Emplois.an induits : de 9 700 à 13 000 • Emplois.an totaux : de 18 400 à 24 600 • (source modèle IMPACT)

15

Effets sur le commerce extérieur d’un investissement en infrastructures

• Coefficient de pénétration • Contenu en importation d’une infrastructure de transport : 13 % à 19 %

• Comparaison : biens d’équipement : coefficient de pénétration : 40 % à 45 %

16

Mais aussi des points négatifs • Hausse de fiscalité (éventuellement étalée ou retardée par un emprunt) pour financer l’investissement a un effet négatif sur la consommation donc sur l’emploi

• Effet d’éviction des emprunts (hausse des taux d’intérêt)

• Risque de hausse des prix notamment pour des chantiers très importants au plan local

17

La croissance endogène

• Rôle du capital public, par exemple des infrastructures de transport dans la croissance w Mis en exergue à partir des années 1990

• Avant, on pensait que la croissance était due aux trois facteurs: s Capital privé s Travail s Progrès technique

w Estimé par des fonctions de production macroéconomiques.. w Qui font apparaître une rentabilité ex­post du capital public supérieure

à ce qu’on attendait : • le taux de rentabilité résultant des calculs économiques qui prennent en compte seulement la réduction des coûts de transport

18

La croissance endogène • Les sources possibles de la croissance endogène: les externalités positives dues à l’amélioration des transports: w Externalités de communication : meilleur transfert des progrès de productivité et des innovations w Externalités d’agglomération : meilleure adéquation de l’offre et de la demande w Amélioration de l’efficacité concurrentielle de l’économie: • réduction des positions de monopole • extension des aires de marché

19

La croissance endogène • Beaucoup de modèles rendant compte de ces mécanismes, par exemple : w Une diminution des coûts de transport induit :

• Une augmentation des aires de marché et de la compétition entre entreprises ; d’où: s Une amélioration de l’efficacité de la production et de la consommation par augmentation de l’éventail des biens s Une réduction des coûts des entreprises à rendement croissant par augmentation des aires de marché

• Des changements de localisation : s Agglomération et polarisation pour bénéficier de marchés plus larges et de meilleurs services s Ou dispersion (plus rare), pour éviter la concurrence

20

Le capital public • Le capital public contient les infrastructures de transport, mais aussi d’autres infrastructures de réseau (télécom, énergie,…, un capital éducatif et humain, des infrastructures de santé,…)