Tout le Monde =4=w^}) Ittagnétisear

PETIT MANUELdexpérimentation Magnétique

et hypnotique

PAR

FERNÀND GIRODLauréat de l'École Pratique de Magnétisme

et de la Société Magnétique de FranceSecrétaire de la Société Internationale de Recherches Psychiques\;i/_] et du Journal « La Vie Mystérieuse »

Pt«l* : 2 fpancs

: r< J912ÉDITION DE « LA VIE MYSTÉRIEUSE

»

— .174, Rue Saint-Jacques, 174PARIS

Société Internationalede Recherches

£IÙOB 'CENTRAL A JSECKÉTARIAT pâNÉRAL :

174, Rue Saint-Jacques, PARIS-V* - Tél. 820-09

La Société Internationale de Recherches Psychiques estla plus puissamment organisée des sociétés du môme ordre.Elle groupe sous son égide toutes les sommités d\i mondepsychique ; elle est a la fois un contre d'études, d'initiationet de vulgarisation. Par sa subdivision en sections, elle metchacun à même d'étudier les manifestations du psychisme,et de pouvoir élucider les troublants mystères des ForcesInconnues.La Société Internationale de Recherches Psychiques fait

principalement des recherches expérimentales ; mais aussielle centralise tous les travaux, tous les documents et tousles faits isolés qui peuvent être portés à sa connaissance.Elle contrôle toutes expériences psychiques, fait oeuvre devulgarisation par publications et conférences, et prend partà tous les congrès destinés au développement des sciencesdont elle est la propagatrice.Elle est divisée, ainsi que nous le disions en plusieurssections dont les principales sont : une section Spirite, unesection Magnétique, une section Hypnotique, une sectionHermétique, etc. Chaque section est autonome et travaille

sous la direction d'un président, et sous le contrôle dubureau administratif.Les membres adhérents à In société participent selon

leur gré aux travaux qui sont faits dans chaque section ;ils peuvent assister aux cours, aux expériences et confé-rences qui sont faites dans chacune d'elles.Ils reçoivent gratuitement le journal la t Vie Mysté-rieuse », qui est l'organe de la société, et sont tenus aucourant des travaux qui ont été faits tant dans le seinmême qu'en dehors de la société.Une bibliothèque est en formation, et une salle de lec-ture est mise spécialement à la disposition des sociétaires.

Vu : Le Président, FABIUS DE CHAMPV1LLE

Toutes demandes de renseignements, adhésions et communica-tions doivent être adressées à M. Fernand GIROD, Secrétaire Géné-ral de la S. I. R. P., iU, rue Saint-Jacques, Paris &•.

Envoi des Statuts sur demande

Préambule

COUP DOEIL HISTORIQUEET DEFINITION RAPIDE DE LA QUESTION

11 existe dans la nature une force particulière(tout tous les êtres sont doues.Tous les corps : minéraux, végétaux, animaux ;

tous les agents de la nature : lumière, clnleur, son,éli

<tricité, mouvement, sont nourvus à un plus ou

moins haut degré de cette force puissante en elle-même.Cette force, dont l'analogie peut nous <Hiv repré-

sentée par l'action de l'aimant vis-à-vis de certainsmétaux : le fer, l'acier, le cobalt, peut agir scmbla-blement sur tous les corps organisés mis en présencel'un de l'autre.C'est l'homme qui, en sa qualité de maître de la

création, possède le plus cette force en puissance.Elle est d'autant plus puissante et plus active qu'ilpeut la soumettre à l'action de sa volonté pour ladiriger où il veut et à bon escient.Cette force fut connue de toute antiquité. On re-

trouve la trace de sa connaissance et de son emploichez tous les peuples et dans toutes les religions.C'est elle qui fut la base de tous les faits et de toutesles guérisons que l'on reconnaissait sous le vocablegénérique de miracles et que l'on trouve plus sim-ple de nier aujourd'hui.Les prêtres des anciens temples d'Egypte et de

— \ —Chaldée, aussi bien que les grands initiateurs :

Moïse, Jésus, Bouddha et autres, aussi bien que lesgrands conquérants qui illustrèrent l'histoire, con-nurent ou soupçonnèrent l'existence de cette forceet s'en servirent.Les guérisseurs, les thaumaturges, les prophètes

et les apôtres ; les extatiques et tous ceux qui, àtravers les siècles, laissèrent passer derrière eux unsouffle de mystérieux, procédèrent plus ou moins di-rectement, avec ou sans connaissance de cause, de laforce prestigieuse que nous étudions en ce moment.Aour, Od, Esprit vital, Souffle de vie, Magnale

et d'autres encore, furent les noms sous lesquels ondésigna tour à tour à travers le temps ce que nousnommons aujourd'hui Magnétisme.Le Magnétisme, en effet, n'est pas une invention

des modernes, et nous n'avons esquissé ces quelqueslignes rapides que pour permettre au lecteur de fairelui-même des rapprochements lorsqu'il sera bien enpossession de cette science, malheureusement consi-dérée encore à notre époque comme une hérésie.Qui que vous soyez, étudiez-le sincèrement ; cher-

chez, soyez des esprits larges et indépendants. Etu-diez et cherchez encore et quand vous aurez appris,et lorsque vous aurez parfaitement compris, vousserez en choit de parler, mais jusqu'à ce jour, soyezprudent dans vos dénégations.Qu'on nous permette quelques lignes d'histoire,

elles sont nécessaires pour la bonne compréhensionde ce qui suivra, nous les ferons courtes et nous n'yreviendrons plus. Nous aborderons ensuite plus di-rectement le positif, le plan des manifestations, l'ex-périence.C'est à Mesmer, un médecin allemand du xviir1

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siècle que nous devons la rénovation du Magnétismephysiologique, du Magnétisme animal, ainsi qu'on\i nommait à son époque. C'est lui qui, en quelquesaphorismes et 27 propositions, exposa toute la théo-rie sur laquelle il étaya et sa renommée et la scienced'aujourd'hui.On lui reprocha, on lui reproche encore, de n'a-

voir rien inventé et de s'être servi des travaux de sesprécr esseurs pour se tailler une gloire facile. Luchose est possible, elle paraît vraisemblable ; mais iln'en est pas moins vrai qu'il eut au moins le méritede débarrasser le magnétisme de tout un fatras né-buleux de formules occultes et incompréhensiblesEt c'est de lui, vraisemblablement, que nous devonsprendre le point de départ de l'évolution actuelle dumagnétisme.Nous savons aussi que Mesmer n'eut pas même

l'honneur du nom et que Paracelse, qui vécut quel-ques siècles avant lui et fut considéré à son époquecomme le père du magnétisme, lui avait donné cenom le premier ; mais, Paracelse, bien qu'il fût ungrand savant, un médecin de premier ordre, un« occultiste » des plus profonds et des plus érudits,eut peut-être le tort d'englober toutes les sciencesd un seul coup ; il ne se spécialisa pas comme Mes-mer et ne put, de ce fait, établir synlhétiquementune théorie du magnétisme comme le fit ce dernier.Tant et si bien, que les magnétislcs modernes

font partir l'histoire du magnétisme, établi sur desbases rationnelles, du médecin viennois. Ceci nousreporte au dernier tiers du xvnr siècle.Mesmer, à son temps, eut beaucoup de partisans,

d'élèves et de continuateurs. Nous ne parlerons pasdo ses ennemis qui furent également nombreux.

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Ceux-ci ne peuvent nous intéresser en la circons-tance. Parmi ses meilleurs continuateurs, nous de-vons citer Deslon, de Puységur qui découvrit offi-ciellement le somnambulisme magnétique, Deleuzequi était naturaliste et dont les travaux, tant dans sabranche officielle que dans le domaine qui nous oc-cupe, furent et sont encore très appréciés ; Pétetinqui découvrit l'état de catalepsie chez les magnéti-sés, Delauzanne, Dalloz, Chardel. Puis un peu plustard et jusque vers les trois quarts du xix° siècle,nous rencontrons le baron du Potet, les magnéti-seurs Lafontaine, Aubin Gauthier, Pigeaire, Teste,Cahagnct. Ricard, qui firent grand bruit à leur épo-que, et cent autres dont les noms ne nous viennentpas sous la plume, quoiqu'ils aient laissé la traceimpérissable de leur passage dans les annales dumagnétisme animal, physiologique ou humain.Au milieu du xix° siècle, en 1850 exactement, un

chirurgien anglais, nommé Braid, crut reconnaîtreque les phénomènes dits magnétiques n'étaient pasproduits par une force particulière émanant de l'or-ganisme, comme le prétendaient les partisans du« Magnétisme ", mais plutôt par l'influence indirectede l'opérateur sur le cerveau d'un sujet plus oumoins impressionnable, ou par une fatigue des sens,résultant d'une attention soutenue et prolongée.

Au lieu d'employer le regard pour endormir se.isujets, comme certains magnétiseurs le faisaient àcette époque — et entre autres Lafontaine qui sug-géra sans le savoir l'idée de Braid — il usa d'unobjet métallique poli et brillant — sa lancette dechirurgien — il eut la chance de tomber, dès lapremière fois, sur deux sujets d'une extrême sensi-bilité et il parvint au même résultat que celui qu'il

avait vu obtenir au magnétiseur Lafontaine, c'est-à-dire au sommeil.

De là naquit le Braidisme qui, plus tard, devintl'Hypnotisme, lequel eut tout son retentissementvers 1878-1880 avec le docteur Charcot qui en fixadéfinitivement les lois.Mai si l'hypnotisme a eu quelques échos, et s'il :i

encore à l'heure actuelle le droit de cité, il n'a paspu détrôner le magnétisme qui, lui, et au moins au-tant que son jeune frère, est une vérité impérissable.L'hypnotiseur ne diffère du magnétiseur que par

la manière d'envisager les phénomènes et par la di-versité des procédés employés.Les hypnotiseurs ne voient, dans les phénomènes

produits par eux, que des effets de suggestion etd'auto-suggestion, se basant sur l'émotivité plus oumoins grande des sujets en expérience, ce que d'au-tres appellent la malléabilité mentale, ou des ac-tions mécaniques directes ou réflexes, selon le pro-cédé en usage, produits sur les organes des sens.Les magnétiseurs, sans nier la mise en jeu de ces

facteurs, admettent l'existence d'une force spécialeagissant sur l'organisme par inhibition et qui, poureux, est le grand facteur du phénomène.

A la vérité, nous aurons occasion de le voir, le?deux facteurs, magnétisme et suggestion ou fatiguedes sens, peuvent se tendre la main dans bien descas, car ils peuvent produire semblablement des ef-fets analogues. Mais, en fait, le magnétiseur quitend à vouloir prouver qu'il existe réellement uneforce, un « fluide », comme disent certains, cherche,par tous les moyens possibles, à éviter l'emprise oula mise en action du procédé suggestion, et il arriveà produire les phénomènes lors même que ce dor-

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nier facteur est totalement éliminé et ne peut pasêtre mis en cause.Nous voyons donc, dans cette science qui étudie

l'influence de l'être sur l'être, du semblable sur lesemblable, et du soi sur soi, deux camps distinctsque nous présenterons ainsi :

1° Hypnotiseur qui ne croit qu'à la fatigue dessens, à la suggestion ou à un travail particulier del'imagination des personnes influencées, à la malléa-bilité mentale, et négateur à outrance de l'existenced'un principe quelconque, nerveux, magnétique ouradio-actif ;

2° Le magnétiseur, partisan convaincu de l'exis-tence d'une force particulière, d'un principe propreà, tous les corps et plus spécialement aux organismesvivants, principe ou force connus dès la plus hauteantiquité, sous les différents vocables que nous avonsdonnés, appelé aujourd'hui magnétisme ou radio-activité humaine ou animale.

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I

Premiers Éléments

de magnétisme Expérimental

Le Magnétiseur. — Ce qu'il doit être. — Qualités re-quises pour faire un bon opérateur. — Les hom-mes et les femmes peuvent également devenirmagnétiseurs ou être magnétisés. — Les sujetsd'expériences. — Sensibilité et sensitivité. --Moyens de reconnaître les sujets sensitifs. — Lesprocédés généraux sont de trois ordres : 1° Dansla conversation : goûts, couleurs préférées, carac-tère, tempérament des personnes sensibles à l'ac-tion magnétique; 2° Expériences indirectes ne né-cessitant pas le consentement du sujet ; 3° Expé-riences directes : procédé des omoplates, procédédes lombes, procédé de la nuque, sensibilité destempes, sensibilité du petit doigt.

En principe tous, hommes ou femmes, nous pou-vons devenir magnétiseurs ou être magnétisés ; c'est-à-dire que tous nous pouvons donner ou recevoir )a« Force Magnétique ». Cependant il est une certainecatégorie de gens qui sont plus disposés à donner,à rayonner, en un mot à devenir magnétiseurs. Tan-dis que d'autres sont plus spécialement organiséspour ressentir les effets du magnétisme. Ces derniers

— 10 --sont, pour cette raison, appelés des sujets ou sen-sitifs.Cette « sensitivité », qu'il ne faut pas confondre

avec lo sensibilité, est indépendante de la volonté etn'est pas, comme on pourrait le supposer, l'apanagedes personnes plus ou moins émotives ou nerveuses.On peut être d'un tempérament calme et froid etêtre sensible au plus haut point à l'action magnéti-que ; il est cependant bon de dire que les meilleurssujets se recrutent dans une certaine classe de ner-veux et de nerveuses.Tous donc nous pouvons devenir magnétiseurs

.les qualités pour cela sont peu nombreuses et rela-tivement faciles à réaliser. La plus essentielle estd'abord la parfaite santé. Il faut que celui qui sedestine à pratiquer le magnétisme soit exempt detoute tare physique et de maladie. Il ne s'ensuit pas,bien entendu, que celui qui possède une petite in-firmité originelle ne puisse pas magnétiser du tout ,nous voulons simplement entendre que les person-nes atteintes d'une affection dont la présence leur estsignifiée par une certaine souffrance doivent s'abs-tenir de diffuser la force dont elles n'ont pas troppour elles-mêmes ; la maladie n'étant pas autrechose, à notre avis, qu'un déséquilibre des forces vi-tales. Dans le cas où un opérateur souffrant voudraitquand même magnétiser, il en résulterait un doubleinconvénient et pour l'opérateur qui, ne pouvantrécupérer immédiatement est susceptible de perdretrès rapidement ce qui lui reste de santé, et pour lesujet récepteur qui, pour employer une locutionconnue, ne recevrait pas de « bons fluides ».Donc, qualité primordiale pour le magnétiseur :

une bonne santé. Mais disons de, suite que s'il ne

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s'agit que de tenter une expérience ou deux, pointn'est besoin de faire tant attention à soi ; nous par-lons ici pour quiconque veut se livrer d'une façonsuivie à des recherches expérimentales ou à des ap-plications thérapeutiques.Disons aussi qu'il n'est pas besoin d'être grand et

fort, ni de posséder des muscles bien rebondis pourdevenir un excellent praticien ; toutefois il est pré-férable d'avoir une bonne constitution physique afinde n'être pas déprimé au moindre effort.Au point de vue moral, ce qu'il faut avant tout,

c'est une énergie, une ténacité et une volonté à tontesépreuves. Cette dernière qualité, la volonté, est legrand moteur de toutes les actions humaines et c'estsurtout en magnétisme qu'on se trouve à même dele constater. Un bon magnétiseur sera celui qui,possédant en lui !c germe des passions fortes saurales dominer sans jamais se laisser subjuguer parelles, dit Bué dans son traité de Magnétisme curât if,et nous sommes de cet avis. Il faut savoir et pouvoirdiriger ses sensations et commander ses passions,afin de réaliser au mieux cet adage « Saches te com-mander toi-même avant de chercher à commanderà autrui ». Non pas qu'il s'agisse positivement dedominer dans l'action de magnétiser, mais on a par-fois besoin de faire appel à tout son sang-froid, àtoute son énergie pour lutter contre certaines in-fluences, principalement lorsqu'on s'occupe de ma-gnétisme curatif, mais aussi pour parer à bien deséventualités qui se manifestent au cours de l'expé-rimentation.

LES SUJETS D'EXPERIENCESPour les sujets également, lorsqu'on se propose

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de se livrer à des expériences pures et simples, ilest nécessaire de prendre des personnes en bonnesanté et, au cas où l'on rencontrerait une grandesensivité chez une personne malade, il faudrait, aupréalable, s'occuper de sa santé en la lui rétablis-sant par les procédés spéciaux au magnétisme cura-tif (1). Les anémiques, les hystériques et les cardia-ques (malades du coeur) par exemple devront êtreécartés de toute expérimentation. Sauf cela, hommesou femmes, enfants, adultes ou vieillards, peuventêtre soumis avec fruit à l'action bienfaisante du ma-gnétisme.Les femmes sont, en général, plus sensibles que

les hommes ; les enfants plus que les adultes et ceux-ci plus que les vieillards — le grand âge diminuantun tant soit peu la réceptivité — mais ceci n'a riend'absolu. Nous pourrions ajouter à cela que la ma-ladie augmente le degré de réceptivité. Une per-sonne qui, à l'état d'équilibre parfait n'éprouveraitaucun effet pourrait, étant malade, se sentir très raTpidement soulagée par les procédés du magnétisme.C'est un peu pour cela qu'il vaut mieux faire desrecherches expérimentales avec des personnes enbonne santé, et se contenter de redonner des forcesh celles qui en ont besoin ; dans l'expérience, au lieud'en recevoir, elles auraient tendance à en perdredavantage.

LES SENSITIFS

Si tous les êtres humains sont susceptibles d'êtreinfluencés par le magnétisme, il en est qui possèdentcette faculté à un très haut degré ; ce sont ceux-là lesvéritables « sensitifs ». Les sensitifs ne paraissentpas ressembler, quant aux goûts, au caractère, au

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tempérament intrinsèque et à la manière d'être, à 'agénéralité des individus. Certaines choses sont pareux tenues en horreur, tandis que d'autres sont plusaffectionnées qu'elles ne devraient. Certaines condi-tions ou état d'être leur plaisent, d'autres conditionschangent notablement leur manière de voir. Nousallons analyser succinctement ces différentes carac-téristiques ; elles figureront autant de points de con-trôle que l'on pourra utiliser sans être obligé d'avoirrecours à l'expérimentation directe.La première anomalie se remarque chez un sensi-

tif par le goût et la préférence des couleurs. Ainsi lebleu est sa couleur «le prédilection, tandis qu'il exè-cre tout ce qui approche du jaune ; le blanc estencore assez bien vu alors que le rouge et le v.u'tlui sont désagréables. Notre maître, Hector Durville,explique cela par la polarité des couleurs (voir sesouvrages sur la Physique Magnétique).Comme caractère bien personnel les sensitifs sont

facilement irritables, leur tempérament est plutôtnerveux ou plus ou moins mitigé de nerveux ; san-guin - nerveux, lymphatico- nerveux, biblioso - ner-veux. On rencontre la grande sensitivité de préfé-rence chez les blonds, les châtains et les personnesde couleur de cheveux intermédiaire ; les brunsfrancs sont rarement de bons sujets. Les personnesaux yeux bleus, gris ou clairs sont plus sensiblesque celles aux yeux très foncés ou noirs. Les fem-mes, dont le système nerveux est plus délicat etbeaucoup plus subtil, font de bons sujets magnéti-ques ; tandis que les hommes font plus spécialementdes sujets hypnotiques — les blonds fades, aux yeuxclairs, notamment, sont tout à fait typiques pourcela.

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II est bien entendu que ces indications ne peuventêtre utiles qu'à ceux qui désirent faire de l'expéri-mentation, car, pour la thérapeutique, par exemple,le degré de sensitivité est absolument secondaire ; lespersonnes très sensitives ressentiront plus vite leseffets, elles seront susceptibles d'obtenir une guéri-son plus prompte et voilà tout.D'autres caractéristiques distinguant les grands

sensitifs sont les suivantes — ce d'après les travauxde Durville père et les nôtres. — Ils préfèrent tout cequi, dans la nature, est classé comme éléments posi-tifs et sont mal influencés par ce qui revêt un aspectnégatif, ainsi : Ils aiment mieux le jour que la nuit,préfèrent le soleil à la lune, le ciel à la terre, ce quiest en haut à ce qui est en bas, le bruit au silence,etc., etc.Au point de vue intellectuel et moral, on trouve

de bons sujets dans toutes les classes de la sociétéet à tous les degrés de l'échelle des intelligences.Toutefois, les dégénérés, les enfants arriérés, lesidiots et les aliénés sont plus difficiles à influencermagnétiquement, il est presqu'impossible de leshypnotiser.

EXPERIENCES INDIRECTESA part ces différentes considérations pouvant ré-

véler dans quelque mesure un degré de sensitivitéparticulière, on peut s'assurer d'une façon plus sé-vère de cette aptitude à être influencé en utilisant ceque nous appelons les expériences indirectes. Envoici quelques-unes que l'on pourra essayer sur quique ce soit et en n'importe quel lieu :Les sujets sensitifs n'aiment pas qu'on les re-

garde dans les yeux, cela les gêne énormément. Si

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vous regardez un instant tout simplement et sansfixité une personne chez qui vous avez reconnu cer-tains symptômes parmi ceux que nous avons indi-qués, vous ne tarderez pas à les voir détourner leregard et à s'éloigner de vous si elles le peuvent.Le phénomène qui se passe là est fort compré-

hensible. Les yeux laissent échapper une grandequantité d'effluves magnétiques et comme, par lefait de regarder, vous projetez cette émanation versun autre courant d'effluves, vous produisez une sortede choc qui, poursuivi pendant un peu de temps,pourrait déterminer l'hypnose.Voici donc un premier fait. Disons de suite que

nous ne conseillons pas d'insister trop longuementlorsqu'on s'aperçoit qu'une personne ne peut suppor-ter l'éclat des yeux, il vaut mieux s'en tenir là ettâcher, si possible, de se livrer à d'autres expérien-ces.

AUTRE FAIT

Les sensitifs n'aiment pas les serrements demains ; ils sont peu friands de la traditionnellepoignée de mains. Quand on la leur donne, commecela se fait d'ordinaire pour souhaiter le bonjour, sion la fait durer un instant, on a de suite l'impressionque cela les gêne et qu'ils font lentement des effortspour se délivrer de l'étreinte qu'ils ne peuvent sup-porter, si douce soit-elle.L'explication ici est encore toute simple. La main,

qui est l'organe de préhension, est aussi un organetransmetteur par excellence du « fluide magnéti-que ». Or donc, en tenant la main d'une personnesensitive, non seulement on établit un courant parti-culier de soi à elle, mais aussi, étant donné que l'on

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a affaire à un instrument récepteur qui, sitôt qu'ilentre en contact avec une source d'effluves s'encharge, on produit en insistant une saturation quiindispose.

ENCORE UN AUTRE FAITNous avons vu quelle pouvait être l'influence du

regard. Eh bien, au lieu de nous en servir directe-ment pour fasciner, utilisons cette puissance d'actionsur une personne vue de dos, et, pour cela, plaçons-nous à un mètre, un mètre cinquante ou plus der-rière celle que nous avons choisie pour être soumiseà l'action des yeux ; dirigeons alors notre regardavec une certaine énergie vers le milieu du dos, surla colonne vertébrale, à la hauteur des omoplates oumieux encore sur la nuque, près du cou et à la basedu cervelet. Fixons ainsi quelques instants le mômepoint. Si l'on a vraiment en face de soi un sujet dé-licat, celui-ci ne tardera pas à éprouver comme unfrissonnement de la partie supérieure du corps, enmême temps qu'il pourra se sentir attiré malgré luiet détournera la tête pour chercher d'où lui vientcette influence qu'il ne s'explique pas.

EXPERIENCES DIRECTESL'ATTRACTION AUX ÉPAULES

Si l'on désire maintenant aborder résolument l'ex-périence directe en demandant le consentement dusujet de son choix ; que nous ayons trouvé ou nonles symptômes précédemment décrits, comme nousavons insisté sur ce fait que tous les caractères dis-tinctifs signalés ne sont pas absolus, voici une expé-rience qui sera décisive et nous indiquera sur l'heurece que nous devons attendre de la personne qui y

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sera soumise. Cette expérience est basée, commepour l'essai de tout à l'heure, sur une sensibilité par-ticulière de la région supérieure du dos ; elle s'ap-pelle « l'Attraction aux épaules » et elle fut expéri-mentée la première fois par le docteur Moutin, qui aexposé dans sa thèse de doctorat ayant pour titreLe Diagnostic de la Suggcstibililé, la façon toute for-tuite avec laquelle il a découvert ce point « magné-tique ». Le magnétiseur Du Potet avait déjà reconnucette sensibilité et il expérimentait parfois en se te-nant dos à dos, omoplates contre omoplotes, avec lespersonnes à qui il voulait démontrer le phénomènede l'attraction magnétique. Quoi qu'il en soit, voicila manière de conduire l'expérience de « l'Attractionaux épaules », d'après la méthode Moutin :

Priez la personne qui se soumet à l'expérience dese tenir debout devant vous, le dos tourné de votrecôté, les pieds réunis, les bras tombant naturellementle long du corps, et faites la regarder devant elle, oumieux faites lui fermer les yeux pour obtenir d'elleune plus grande passivité. Placez-vous à environcinquante centimètres derrière et appliquez vosmains sans nervosité, sans raideur non plus et bienà plat sur chacune des omoplates. Restez ainsi quel-ques minutes, après lesquelles vous vous informerezdes sensations éprouvées. Si l'on vous accuse unecertaine chaleur à l'endroit où sont placées vosmains, demeurez un instant encore ; la chaleur aug-mentera et le sujet vous traduisant cette impression,retirez lentement et horizontalement vos mains, enleur conservant la position à plat, les doigts dirigésvers le ciel, jusqu'à environ une dizaine de centimè-tres ; vous vous apercevrez alpr^ que. le sujet suitvotre déplacement ; il se sent Attiré vers"vous, et il le

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sera d'autant plus violemment qu'il sera plus sen-sible.Ceci est une expérience type, ne comptez pas ob-

tenir le sommeil ou d'autres expériences plus compli-quées avec une personne sur qui vous ne l'aurez pasréussie.

LE PROCEDE DE LA NUQUENous allons indiquer là une expérience qui réus-

sit parfois mieux encore sur certains. Mais disons àl'élève que si l'on a convenu avec soi-même d'essayerun procédé, il est important de le conduire jusqu'à,résultat complet. Si, passé cinq minutes, on n'avaitrien obtenu avec le premier procédé, avant d'aban-donner totalement le sujet, essayons le suivant :La personne étant debout, dans la même position

que pour l'expérience précédente, placez-vous à sagauche ; appliquez votre main droite sur son cerve-let (sommet du cou) et présentez votre main gaucheen avant d'elle, au-dessus de la tête, à environ quinzecentimètres du front. Restez ainsi un moment puisretirez, toujours lentement, votre main de la nuquependant que du même coup vous approchez progres-sivement votre main gauche du front. Après quel-ques efforts le sujet se sentira tomber en arrière etfera un pas pour se rétablir en équilibre. On peut,pour éviter que l'expérience soit considérée commele résultat d'une suggestion du geste, faire bander lesyeux du sujet ; le phénomène sera le même dès l'ins-tant que l'on aura affaire à un sensitif.Nous recommandons de faire bien attention, au

cas où l'on se trouverait en face d'un grand sensitifde ne pas le laisser tomber à terre. Il faut du restele prévenir qu'il n'a rien à redouter et que l'on estlà pour le soutenir.

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PROCEDE DES LOMBESLes lombes sont la partie du dos que l'on appelle

communément les reins ; cette partio du corps estparfois d'une oxtrêmo sensibilité chez les femmes ;

on emploiera donc le procédé des lombes de préfé-rence sur celles-ci, si les autres procédés n'ont riendonné.Pour conduire l'expérience l'opérateur se placera

dans la même position que pour l'attraction auxépaules et répétera la mémo manoeuvre. Si aucunede ces méthodes n'a donné do résultat, nous conseil-lerons d'abandonner momentanément le sujet. Maison pourra faire une nouvelle tentative un autre jour,car les résultats positifs tiennent assez souvent à unedisposition particulière tant de l'opérateur que dusujet : disposition physiologique, disposition sympa-thique, conditions atmosphériques ou autres.

SENSIBILITE DES TEMPESNous allons donner un ou deux procédés encore

afin de permettre la variation à l'opérateur qui, dis-posant de plusieurs personnes de bonne volonté, nevoudrait pas que certaines accusent, pour lui faireplaisir, les mêmes sensations que les premières qu'ilexpérimentera.Se plaçant en avant du sujet, lequel devra tou-

jours occuper la position passive décrite dans la pre-mière expérience, on appliquera les doigts bien àplat sur chacune de ses tempes et on les y laissera unpetit moment, après quoi on les retirera lentementdans un mouvement horizontal et en avant. La per-sonne sensible viendra alors choir dans les bras del'expérimentateur ; rétablissons-la en équilibre et

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conservons un oeil sur ollo, car il s'agit encore d'unsujet de bonne sensitivité.

ATTRACTION DU PETIT DOIGTDans les mêmes conditions expérimentales, pre-

nons la main droito du sujet, appliquons-la sur notremain gauche ; recommandons au sujet de tenir sesdoigts serrés l'un contre l'autre et, avec votre maindroite dirigéo à distance vers son petit doigt, opéronsun déplacement très lent, comme si nous voulionstirer son petit doigt avec un fil. Le petit doigt quisuivra la main de l'opérateur appartiendra encore àune personne susceptible de produire d'autres phé-nomènes magnétiques.

-- 21 —II

Comment conduite quelquesexpériences de Magnétisme

Les expériences de magnétisme à l'état de veille. —L'attraction à dislance. - Impression de recul.— La marche entravée. — Action à distance àtravers les corps opaques. - Agenouillementforcé. — Immobilisation à genoux. Obliger unsujet à s'asseoir. - - L'immobiliser dans cette po-sition. — Provoquer la paralysie du bras. — Ledos à dos de Du Potet. — Comment provoquer laparalysie d'une jambe, etc.

L'ETAT DE VEILLEOn nomme « veille » l'état dans lequel se trouve

toute personne qui possède le contrôle de ses actes,voit ce qu'elle fait et en a parfaitement conscience —exception est faite, bien entendu, pour les idiots, lesfous et les individus qui se trouvent dans un étatmomentané de dépression physiologique ou sousl'empire de l'alcool par exemple ; ceux-là n'ont pastoujours en effet le contrôle de leurs actes, mais nousne voulons parler que des personnes normales, équi-librées. Nous travaillons, nous marchons, nous som-mes à l'état de « veille ». C'est l'état ordinaire de lavie, lequel n'est généralement interrompu que par lesommeil naturel.

Ce n'est pas sans raison que nous nous appesan-

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tissons sur cetto petite description, car, dans les phé-nomènes du magnétismo et de l'hypnotisme, lors-qu'on abordo l'étudo du sommeil provoqué, il estsouvent question do tels ou tels états cataleptiques,somnambuliques ou autres, et l'on met alors en pa-rallèle le mot « état do veille » ; cela peut donc prêterà confusion pour les personnes non intiées à ces dif-férentes appellations.Les expériences recommandées dans ce chapitre

peuvent et doivent se faire sur des personnes entière-ment éveiPées. Au début, il sera utile do no pas pré-venir le sujet de ce que l'on va faire, de façon à sepouvoir mieux rendre compte do l'existence réelle dela force magnétique.Quand on aura reconnu un sujet, soit par les quel-

ques essais indiqués dans notre chapitre précédent,soit par les symptômes spéciaux par lesquels on re-connaît à première impression une personne sensi-tive, on pourra se livrer à toute une série de recher-ches intéressantes sur l'influence du magnétisme, del'hypnotisme et de la suggestion que nous auronsoccasion d'étudier dans un prochain chapitre.En principe, 01: ne devra expérimenter avec une

personne nouvelle qu'après avoir fait et réussi uneexpérience préliminaire, soit l'attraction aux épau-les, l'attraction à la nuque, aux lombes ou touteautre.

L'ATTRACTION A DISTANCE

Vous venez, nous supposons, d'obtenir la chuteen arrière de votre sujet par l'application et le retraitdes mains aux omoplates. Prenez-le maintenant àdistance, un mètre cinquante à deux mètres environ ;

placez vos mains dans la même position, verticales

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et bien ouvertes, laissez-les un instant immobiles,puis retirez-vous lentement en faisant lo geste d'at-tirer h vous. Votre sujet no tardera pas, malgré votroéloignement, à sentir une irrésistible attraction. Pré-vonez-lo qu'il n'a rien à craindre d'une chute, et con-tinuez vos gestes attractifs ; reculez vous-même da-vantage ; votro sujet vous suivra, et cela aussi loinet tant que vous le désirerez.

ATTRACTION A TRAVERS LES CORPSOPAQUES

Vous pouvez faire la même expérience en vousplaçant dans une pièce voisine, derrièro une portoou même un mur, le phénomène so produira de sem-blable façon au grand ôtonnement des spectateurs decette scène.L'explication de ceci peut nous être donnée par ce

fait, prouvé par d'autres expériences encore, que lesrayons magnétiques traversent la plupart des corpssans perdre pour ainsi dire de leur puissance. Le ba-ron Du Potet fit, à ce propos, en 1820, il y a plus dequatre-vingt-dix ans de cela, des essais très probantsà l'Hôtel-Dieu de Paris, devant une commission dedocteurs. (Voir son ouvrage : Expériences publiquesfaites à VHôtcl-Dieu en 1820, in-8°, Paris, 1821.)

IMPRESSION DE RECULVotre sujet, ainsi soumis h l'action de votre force

magnétique, pourra exécuter, non seulement tous lesphénomènes d'attraction du même ordre, mais vouspourrez aussi, avec à peu de chose près la même fa-cilité, obtenir son éloignement à votre volonté. Pourcela il sera nécessaire que vous concentriez bien votre

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pensée sur l'effet à produiro, non pas que votre vo-lonté agisse très directement par elle-même sur lesujet do vos expériences, mais parce quo cette con-centration aidera beaucoup à la projection de votre« forco magnétique », car là il faut projeter et nonplus prendre comme dans les essais qui précèdent.Vous vous trouvez à distance : un mètre cinquante

ou plus ; placez vos mains dans la position de tout àl'heure, et faites doucement le geste de repousser enavant comme si vous vouliez forcer le sujet à mar-cher ; baissez graduellement les mains jusqu'à lahauteur des reins en continaunt votre geste d'éloi-gnement ; le sujet se sentira repoussé en avant devous et fera un pas pour rétablir son équilibre, vousaurez vaincu.

LA MARCHE ENTRAVEEVoilà encore une expérience fort curieuse qui ne

laisse pas que d'étonner grandement les personnesqui la voient faire.Faites marcher lentement le sujet de vos expé-

riences précédentes ; dites-lui simplement de vousrendre compte de ses impressions. Lorsqu'il marche,vous trouvant placé à quelques mètres de lui, pro-jetez violemment vos mains en avant, les paumes àhauteur des épaules ou des reins, selon le point re-connu le plus sensible, et attirez à vous. Le sujet sen-tira immédiatement votre influence et, comme ilmarche, il s'arrêtera d'un coup, cloué sur place. Ces-sez sur ce fait vos mouvements, l'expérience estréussie.

AGENOUILLEMENT FORCELe sujet étant debout, placez votre main droite

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bion appliquée au bas do la colonne vertébrale, surla région appeléo sacrum, restez ainsi un bon mo-ment, imprimez à vos doigts un petit mouvementvibratoire. Le sujet sentant un engourdissement pro-gressif l'envahir dans la partie inférieure du corps,présentez votro main gauche en avant des genouxet faites le geste d'attirer vers la terre ; la flexionaura lieu sans résistance.

IMMOBILISATIONDANS LA POSITION A GENOUX

Ce résultat obtenu, vous pouvez immobiliser dansla position en prolongeant l'action de la main droitesur les reins.

COUCHE A PLAT

Vous pouvez également obliger le sujet à s'éten-dro complètement à terre en lui présentant votremain au front et en inclinant petit à petit vers le bas.

OBLIGER UN SUJET A S'ASSEOIRCONTRE SA VOLONTE

Placez-le debout devant un siège, présentez votremain droite, les doigts dirigés en pointe, à environdix centimètres du corps, à la partie basse de l'es-tomac, en une région où se trouve une importanteramification nerveuse appelée « plexus solaire »,abaissez très lentement la main jusqu'à la partie in-férieure du tronc ; revenez au point de départ et ré-pétez plusieurs fois cette manoeuvre. Aidez-vous aubesoin de l'action du regard vers le plexus et pensezavec énergie cette formule « asseyez-vous » ; vousvaincrez en peu de temps la résistance du sujet.

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IMMOBILISER DANS LA POSITION ASSISE

Vous pouvez avec la môme aisance, en poursui-vant l'oxpérionce, empêcher le sujet de so lover seul.

DU DEGAGEMENT

Après chacune de ces tentatives, il est bon pour« rompre le charme » et faire cesser toute action, de« dégager » les sujets. Pour cela, on exécutera avecles doux mains des « passes transversales » sur lesparties actionnées. Ces passes consistent en un mou-vement de va-et-vient analoguo à celui que l'on faitpour s'éventer ; elles sont pratiquées, ainsi que leurdésignation le dit, en travers du corps. On accompa-gnera cette manoeuvre de souffle froid énergique surles endroits magnétisés ; le souffle froid doit se prati-quer à distance : il se fait comme si l'on voulaitsouffler très rapidement une quanta ï de bougiesplacées les unes à côté des autrej.Si on a l'intention de ne plus faire aucune expé-

rience avec une personne donnée, avant de la libérer,il ne faudra pas omettre ce point capital « le déga-gement », et, pour compléter celui-ci, on fera biend'y joindre un effleurage plusieurs fois répété de toutle corps. Pour pratiquer l'effleurage de dégagementon fera asseoir le sujet et, partant des épaules, onlaissera glisser les mains par-dessus les vêtementsjusqu'aux extrémités des doigts, comme si l'on bros-sait la poussière sur un habit de velours ; on en feraautant sur les cuisses, en prolongeant jusqu'au basdes jambes ; puis on fera de même pour le dos, etl'on terminera en dégageant la tête par une petiteapplication de la main gauche sur le front et du souf-

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flo froid sur les yeux, en prenant la racine du nezcomme objectif.

LA LEVITATION DES MAINSLa personne, sujet de vos expériences, étant as-

sise et ses mains reposant naturellement sur ses ge-noux, asseyez-vous faco à elle et appliquez vos mainssur la partio dorsale des siennes ; demeurez ainsi uninstant, quelques minutes, puis retirez lentement vosmains en les élevant verticalement. Les mains d'unbon sensitif devront suivre celk& do l'opérateur.

LE DOS A DOS DE DU POTETVoici une expérience, basée également sur la sen-

sibilité des omoplates, et qui réussit presque toujoursavec une personne quelque peu sensitive ; le sujetétant dans la position debout, et dans ce même étatde relâchement que nous recommandons au début,l'opérateur se place derrière et tourne le dos au sujet,de manière à ce que les omoplates entrent en contactles unes avec les autres ; rester un moment dans cetteattitude, puis se retirer très lentement, ou plutôt secourber lentement en avant ; si le rapport s'est bienétabli entre opérateur et sujet, ce dernier ressent uneattirance très forte, il se lève sur la pointe des piedspour suivre l'inflexion que donne l'opérateur à sonpropre corps.

LES SUJETS INSEPARABLESOn peut varier l'expérience qui précède en la me-

nant avec deux sujets accolés l'un à l'autre ; après uninstant de contact, on pourra les inciter à se séparer,ils ne le pourront pas sans l'intervention de l'expéri-

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montatour. Pour cola, l'opérateur n'a qu'à exécuterquolques efflourages do dégagement sur les épaulesde chacun des sujets.

COMMENT PROVOQUER LA PARALYSIEMOMENTANEE D'UN MEMBRE

Pour paralyser.momentanément un membre

donné, prenons par exemple le bras, il suffit de fairequelques passes très lentes depuis la partie supé-rieure du membre jusqu'à son extrémité. Nous nesaurions trop insister sur la lenteur avec laquelle cespasses doivent être faites ; elles doivent avoir pourrésultat d'engourdir complètement le membre parsaturation magnétique en diminuant la sensibilitédes nerfs sensitifs d'abord et en paralysant progres-sivement les nerfs qui donnent naissance au mouve-ment et qui sont dénommés pour cela nerfs moteurs.

PARALYSIE D'UN BRASPour rendre bien évidente cette paralysie, il fau-

dra conduire l'expérience de la façon suivante : met-tons que ce soit un jeune homme qui puisse fairepreuve d'une certaine force musculaire ; on lui ferasoulever une chaise, en la prenant par le dossier,dans la position dite : à bras tendu, puis on la luilaissera reposer et, lui conservant la main crispée audossier, on exécutera des passes lentes k très petitedistance du bras, en partant du sommet de l'épaulepour finir au bout des doigts, puis on reprendra àpartir de l'épaule, et l'on fera cette manoeuvre, enagissant toujours en descendant, jamais en montant,et cela jusqu'à ce que l'expérimenté accuse un en-gourdissement nettement caractérisé. Priez-le alors

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de soulever la chaise comme il le faisait il y a un ins-tant, il sera dans l'impossibilité de le faire. En pour-suivant un peu vos passes, vous pouvez arriver àl'empêcher même d'ébranler seulement la chaise.

PARALYSIE D'UNE JAMBEPour cette expérience, agissez avec vos passes en

partant du bassin, communément appelé hanche,jusqu'au pied ; lorsque l'engourdissement est bienaccusé, priez le sujet do marcher, il ne pourra lefaire sans boiter.

IMMOBILISER SUR PLACE DANS LA POSITIONDEBOUT

Ici il sera nécessaire d'agir sur les deux membresinférieurs. Vous aurez une action plus forte en vousplaçant derrière le sujet et en appliquant les deuxmains sur chacune des hanches et en donnant à vosdoigts un léger tremblement comme pour favoriserl'émission ou la projection de votre force magnétique.L'engourdissement gagnant simultK'ivinent les deuxjambes rendra la marche impossible.

DEGAGEMENT DE LA PARALYSIEVous rendez immédiatement la sensibilité et la

motricité normales des membres paralysés expéri-mentalement en pratiquant quelques effleurages ra-pides de haut en bas.Nous pourrions indiquer encore cent autres expé-

riences du même genre, mais en voilà assez, croyons-nous, pour donner au débutant la possibilité de s'as-surer par lui-même de l'existence positive d'une forceparticulière émanant de l'être humain, et cela en

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dehors do toute suggestion, en dehors do toute con-descendance amicalo ou autre de sujet à opérateur.

IMPORTANTE RECOMMANDATIONPOUR L'EDIFICATION DU LECTEUR

Nous no saurions trop recommander à l'élève dene jamais so rebuter. Tout ce que nous disons en ceslignes est l'expression formelle de la vérité ; tout ceque nous y enseignons peut être mis à profit avec leplus grand bénéfice, c'est-à-dire avec la presque cer-titude du succès, si l'on veut se donner la peine depoursuivre les expériences et l'étude avec un peu decourage et de persévérance. Si une expérience neréussit pas une première fois, il faut l'essayer à nou-veau, si l'on n'est pas parvenu à influencer une per-sonne dès le début, on en prendra une autre. Et l'onagira de la sorte jusqu'à ce qu'un heureux résultats'en suive. Tout dépend do cela. Lorsque l'élève auraréussi une fois, il acquerra de ce fait la conviction dece qu'il peut faire. Il acquerra une grande confianceen lui, et les phénomènes succéderont aux phéno-mènes, les succès aux succès ; parce qu'il aura déter-miné en lui un certain état vibratoire qui est néces-saire et qui favorise grandement le résultat.Nous le savons par notre propre expérience ; l'en-

thousiasme du début fait réaliser des prodiges et lemeilleur conseil que nous puissions donner à nosélèves, en clôturant ce chapitre, c'est de tout fairepour ne jamais laisser refroidir en eux, quoi qu'ilarrive, cet enthousiasme si nécessaire.

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mDe la Suggestion et de ses effets

La Suggestion. --- Sa Définition. — Son Utilité. —Ses Dangers. — Suggestion Mentale. — Sugges-tion verbale. — Suggestion Post-Hypnotique.

On définit sous le terme de suggestion toute idéequi, émise par un cerveau, est acceptée par un autre.(Bernheim, école de Nancy.)Il y a deux principales sortes de suggestions : la

suggestion verbale et la suggestion mentale.La première nécessite l'emploi de la parole pour

intimer un acte à exécuter ou pour faire accepter uneidée déterminée ; cette sorte de suggestion est la pluscouramment employée. La seconde, la suggestionmentale, est également très puissante en certains cas,mais elle demande beaucoup d'entraînement pourêtre pratiquée avec fruit et pour pouvoir rendre seseffets visibles. Nous ne nous en occuperons ici quecomme un adjuvant du magnétisme, car nous auronssans doute l'occasion d'en reparler. Disons aussi quesuggestion mentale et transmission de pensée doiventêtre considérées comme les synonymes d'une seule etmême chose.La parole, le verbe, devrions-nous dire, revêt tout

une gamme d'influences dont le fait suivant peutnous donner un exemple :

Nous rencontrons quelque jour un ami que nousn'avions pas vu depuis fort longtemps et, l'ayanttrouvé changé à son désavantage, l'idée nous vint de

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lui dire, et cela sans penser à mal faire : « Tiens,comme tu as changé ! Tu as donc été malade ? —Moi, mais nullement, nous répondit notre ami, etaprès un brin de conversation, nous le quittâmes.Plus loin, il fit la rencontre d'une autre personne desa connaissance qui lui tint les mêmes propos. Surce, notre ami commence, en effet, à faire trisb minee! sitôt entré chez lui, il consulte son miroir et s'envient à se demander : Tiens, mais vraiment, est-ceque je ne serais pas malade par hasard ? Voilà deuxamis qui me trouvent une figure maladive ; en effet,je n'ai pas l'air très bien. Sur quoi notre ami ruminecette idée pendant quelques heures, puis il prend lelit et, le lendemain, en proie à une fièvre intense, :1fait mander le médecin. »Il est évident qu'ici, outre que peut-être deux per-

sonnes différentes avaient pu prévoir par certainssymptômes se révélant sur la physionomie que cetami couvait une maladie, nous avions eu affaire à,

une nature très sensitive, mais nous pourrions affir-mer, sans crainte que notre évaluation puisse êtretaxée d'exagération, qu'il y a bien 50 % des individusqui peuvent être influencés de la même manière.L'influence du moral sur le physique est si grande,qu'en nous emparant ainsi, par une mauvaise parole,même inconsciemment lancée, de la disposition men-tale d'une personne donnée, nous pourrions créer )amaladie de toutes pièces.Cet exemple est une expérience courante résultant

de l'usage de la parole, et ce n'est cependant pas en-core de la suggestion proprement dite. On voit doncde suite quelle puissance on possède lorsque l'on con-naît un peu la clé des phénomènes naturels qui soprésentent chaque jour à nos regards.

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Si la parole possède tant de force, depuis laphrase conventionnelle du « Comment allez-vous,vous avez une mine superbe ? » jusqu'à la suggestionvraie qui consiste souvent à faire accepter par uncerveau une idée tout à fait contraire à celle du mo-ment ; de quelle puissance n'est-on pas en possession,lorsque l'on connaît au mieux son maniement ?

Il était important de faire cette petite digressionsur le principe de l'influence de la parole pour que lelecteur saisisse bien par la suite le mécanisme de cequi se passe dans l'exécution d'un acte suggéré.Nous profitons également de ce passage pour y

redire que la suggestion est, par excellence, le grandmoteur des phénomènes de l'hypnotisme et que lespartisans de cette science ne voient, dans tous lesphénomènes catalogués sous les termes génériquesde « phénomènes psychiques » qu'un effet plus oumoins direct de la suggestion et de l'auto-suggestion.Pour notre part, on le sait, nous croyons fermementque la suggestion peut être d'un très grand secoursdans bien des cas où elle est employée sous la formethérapeutique, mais aussi, notre expérience nous per-met d'affirmer qu'elle n'est pas l'absolue maîtressede tous les phénomènes dont le système nerveux estI'1 siège. C'est un échelon, c'est un adjuvant de l'in-fluence magnétique proprement dite. La parole est,du reste, une des formes de la puissance attractivedes individus les uns vers les autres. Elle doit seconduire avec la rr * ne prudence, avec la même dé-licatesse que ' ice magnétique, elle est dépendantede cette dernière.Expérimentalement, on peut se rendre compte sur

lo champ des effets de la suggestion de la même ma-

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nière que l'on se peut prouver à soi-même l'existencede l'influence magnétique. Nous allons donner ici unexemple d'expérience simple que l'on peut réussirsur une assez grande quantité de personnes en seservant uniquement de la suggestion.

CONTRACTURE D'UN MEMBRE

Voici une expérience qu'il est assez difficile d'ob-tenir, à l'état de veille, par les procédés du magné-tisme et que l'on obtient assez aisément par sugges-tion. Faites étendre horizontalement le bras à la per-sonne que vous soumettez à l'expérience et parlez-luien ces termes, en la regardant fixement dans lesyeux, mais sans dureté ni brusquerie comme le fontcertains opérateurs : » Votre bras, ainsi étendu, va seraidir de lui-même... ; dans quelques instants voussentirez vos muscles se contracter... cette contractiondevenant de plus en plus forte vous rendra incapablede plier votre bras... vos muscles se raidissent... ilsse raidissent très fortement... ils se raidissent en-core... de plus en plus... plus le temps se passe etplus la contracture de votre bras s'accentue... bien-tôt vous serez dans l'incapacité totale de plier votrebras. » Et continuez, vous, opérateur, à adresser desparoles ayant une même portée suggestive que celles-ci- ? Puis, quand vous vous apercevrez que l'effet dé-siré se produit, vous changez un peu la formule et,donnant un point de repère à votre sujet, vous luidites : Votre bras est maintenant complètement raidiet le plier vous sera totalement impossible ; quandj'aurai compté trois, quelque effort que vous fassiez,vous ne pourrez plier votre bras ; que cette dernièrephrase soit dite avec une grande conviction et sur un

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ton plus énergique que pour les phrases du début ;nous recommandons, du reste, de graduer progressi-vement le diapason de conviction et d'énergie à me-sure que les phrases se succèdent ; c'est là le proprede toute suggestion bien faite. Vous comptez alorsun, en répétant : votre bras est maintenant raide,très raide... Deux, votre bras complètement contrac-ture ne peut plus se plier... Trois, vous êtes dans l'in-capacité totale de plier votre bras. Ces trois derniersmots doivent revêtir le maximum de conviction etêtre dits sur le ton du commandement qui défendd'exécuter l'acte.Nous avons donné cet exemple comme modèle-

type de suggestion expérimentale, aussi ne croyons-nous pas utile de nous appesantir plus longuementsur toute une série d'expériences que l'on peut réa-liser de la même manière en variant tout simplementles mots et les phrases. Indiquons simplement quel'on peut ainsi obtenir la liaison des mains du sujetavec incapacité de les délier. L'ouverture de la bou-che, avec impossibilité de la fermer. La fermeturedes yeux, avec incapacité de les rouvrir seul, l'impos-sibilité de dire son nom, de parler sans bégayer, delever un bras ou de l'abaisser, et mille autres expé-riences que l'on voit faire partout par les hypnoti-seurs publics.Disons aussi que l'on pourra, de la sorte, répéter

-i l'aide de la suggestion, la plupart des expériencesrelatées dans notre chapitre traitant de l'action dumagnétisme à l'état de veille. Mais, bien entendu, cedernier mode de procéder n'offre pas un caractèreaussi irrécusable en faveur d'une force vraie éma-nant de l'opérateur, car l'on peut supposer que lesujet, prévenu par nos paroles, nous obéit pour ne

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pas nous déplaire, ou mieux même, si l'on fait desséances de démonstrations, les assistants auront desuite l'impression qu'il y a entente entre l'expérimen-tateur et le sujet pour produire le phénomène.Malgré ces restrictions, soyez persuadés, lecteurs

ou élèves, que la suggestion est très utile en maintescirconstances ; et cette utilité se montre surtout in-contestable dans l'application de la suggestion à lathérapeutique.

DEUX METHODES EN UNE

Outre les résultats produits, d'un côté par la forcemagnétique, de l'autre par la puissance de la sugges-tion, on peut, en alliant ces deux modalités d'influen-ces diverses, quoique analogues dans leurs effets, ob-tenir des résultats beaucoup plus prompts et aussiplus durables. Un seul exemple suffira pour démon-trer d'une manière péremptoire ce que nous voulonsdire.Supposons que nous désirions provoquer avec une

personne donnée l'expérience classique de « l'attrac-tion aux épaules » par le procédé magnétique etqu'au bout d'un certain temps nous nous apercevionsque la personne expérimentée est peu sensible- à no-tre action ; nous unirons alors à nos gestes quelquesparoles « suggestives », c'est le cas de le dire, met-tant ainsi les deux forces en parallèle, nous obtien-drons le phénomène qui ne poinv.it se produire avecun seul procédé.Voici comment conduire cette expérience : Appli-

quant vos mains sur les omoplates du sujet, lequeldoit se trouver dans l'état de relâchement voulu,nous lui dirons : D'ici quelques instants vous allez

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ressentir une certaine chaleur à l'endroit où posentmes mains et, quand je retirerai mes mains, vousvous sentez attiré vers moi très violemment. L'expé-rience étant bien conduite, le sujet cédera à l'attrac-tion, alors que le procédé magnétique et la sugges-tion, pris séparément, n'avaient donné aucun ouqu'un faible résultat.

SUGGESTION DU GESTEC'est encore un autre mode de suggestion, basé

sur un phénomène d'imitation assez naturel chezl'être humain qui a souvent comme objectif de fairece que le voisin fait, ou de se conduire comme celui-ci se conduit. Il est inutile que nous insistions lon-guement sur ce sentiment instinctif qui a fait créerla légende des moutons de Panurge ; l'un d'eux sejette à la rivière, les autres le suivent. Expérimenta-lement, nous aurons un exemple de ce qu'est la sug-gestion du geste par cette expérience.

AUTOMATISME ROTATOIRE

L'opérateur se place devant le sujet avec lequelil a réussi plusieurs bons essais de suggestions ver-bales et, captant son attention en le regardant dansles yeux — sans trop de fixité, nous insistons —• '1tournera ses bras l'un autour de l'autre, comme enun mouvement de manivelle ; au bout de quelquesinstants, sans qu'il soit nécessaire de proférer unmot, le sujet répétera le même geste automatique-mont et par esprit d'imitation.Avec la même aisance on fera marcher, courir,

sauter, se moucher, retirer son vêtement, etc.. Voilàde la suggestion du geste.

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SUGGESTION POSTHYPNOTIQUE

Disons encore un petit mot qui ne sera pas dé-placé dans ce chapitre traitant de la suggestion.

On entend souvent parler, lorsqu'on s'occupe untant soit peu des questions psychiques, de sugges-tions « Post-Hypnotiques ». Qu'est-ce encore que cenouveau terme ?Hypnose est un mot qui signifie « sommeil ». Le

mot Post, lui, veut simplement dire « après ». Lasuggestion post-hypnotique sera donc une suggestionqui, dictée pendant le sommeil, est destinée à s'ac-complir après celui-ci, c'est-à-dire une fois le réveilobtenu.Ces sortes de suggestions peuvent être à brèves

ou à longues échéances. Elles sont à brève échéancelorsqu'elles sont faites pour être exécutées ('es le ré-veil, ou à quelques minutes et même à quelquesheures de là. Elles sont à longue échéance lorsqu'ellesdoivent être suivies d'exécution à une date plus oumoins éloignée, date pouvant varier de un jour à unmois, une année et peut-être plus. Voici un exemplede suggestion post-hypnotique :Nous sommes parvenus à endormir un sujet ou

à le plonger dans un certain état de somnolence —voir chapitre suivant — alors nous lui disons : « Dixminutes après votre réveil, l'idée vous viendra desortir pour m'acheter un bouquet de fleurs. Cette idéevous viendra tout naturellement, comme si elle avaitété générée dans votre propre cerveau. Vous n'aurezaucune hésitation à faire cela, vous le ferez ; et l'oninsiste affirmativement sur ces paroles en terminantpar la phrase du début : dix minutes après votreréveil, l'idée vous viendra de sortir pour m'acheter

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un bouquet de fleurs. » On réveille alors le sujetet l'on tâche d'attirer son attention sur toute autrechose. Lorsque les dix minutes sont atteintes, le sujetredevient pour un instant un être inconscient, il sortet va chercher le bouquet qu'il rapporte sans trouverrien d'extraordinaire à son geste.

IV

Comment produirele Sommeil Magnétique ?

On ne peut endormir tout le monde. — Certains su-jets s'endorment spontanément. — Détermina-tion du Sommeil par « Passes Magnétiques ». —On peut s'aider de la Suggestion. — A quoi re-connaît-on le Sommeil ? — Ce qui peut se pro-duire au cours d'une expérience. — Différencia-tion des états de Sommeil. — L'état de Sugges-tion. — L'état de Catalepsie. — Le Somnambu-lisme. — La Léthargie. — Le Réveil. — Pour dé-velopper la clairvoyance.

Jusqu'ici nous ne nous sommes occupés que desphénomènes simples du magnétisme et de la sugges-tion ; des phénomènes ayant leur cours pendant l'étatde veille complet. Abordons à présent la questionplus ardue du sommeil provoqué. Mais, avant do

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pénétrer plus avant cette question, ce que nous re-commanderons par dessus tout à l'élève qui cher-chera à produire le sommeil chez une personne anté-rieurement reconnue sensible, c'est de se servir dusmoyens les plus doux possibles pour commencer, etde graduer petit à petit les procédés selon la sensi-bilité du sujet d'abord et ensuite selon les manifesta-tions obtenues. Nos indications seront du reste assezprécises à cet effet.La première question qui se pose est celle-ci :

Peut-on endormir tout le monde ? Nous répondronsimmédiatement : Non. Peut-on au moins endormirbeaucoup de personnes ? Si nous comprenons le som-meil depuis la passivité déterminée par une certainesomnolence jusqu'aux états les plus profonds del'hypnose, nous répondrons que le nombre des per-sonnes susceptibles d'être endormies est assez giândpuisqu'il atteint 25 à 30 %. Mais sur cette quantité,quelques-unes seulement, 3 à 6 % sont susceptiblesdo présenter qui toute la série des phénomènes quenous décrirons dans un instant, qui des phénomènesspéciaux et néanmoins très intéressants.Nous avons dit dans un précédent chapitre que

tout le monde était susceptible d'être influencé peuou prou par le magnétisme en supposant que l'onpuisse sacrifier un assez long temps sur certains quiparaîtraient réfractaires au premier abord. Mais ilne s'ensuit pas que, sous prétexte que la plupart desgens peuvent éprci./er les sensations que procure lamagnétisation, il ne s'ensuit pas de ce fait que touspuissent être aussi facilement endormis. Ajoutonsdonc que le sommeil est pour ainsi dire un accidentet qu'il n'est pas utile de l'obtenir pour prouver laréalité du magnétisme. Néanmoins, il est bon que

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nous donnions à nos élèves les indications nécessai-res pour le développer et le conduire au cas où ils lerencontreraient inopinément dans leurs expériences.

D'une manière générale les personnes ayantéprouvé une grande sensibilité dans les expériencesde l'état de veille, celles avec lesquelles on a réussitoute la série de nos expériences du début et cela dèsles premiers essais, peuvent être assez facilementplongées dans le sommeil. Il arrive même parfois,quand on a devant soi un grand sensitif, do le voirs'endormir subitement dans vos bras alors que Tonessaie simplement l'attraction aux épaules. Ce faits'explique de la façon suivante : Le sujet étant ré-ceptif et l'opérateur se faisant actif, le premier as-pire tout d'une traite et cela inconsciemment bienentendu, toute la force magnétique du second ; ils'en imprègne et s'endort par sursaturation. En pa-reil cas, si ce n'est pas le sommeil que l'on cherche,on fera bien de réveiller immédiatement le sujet enle dégageant par des passes transversales ou le soufflefroid très vigoureux sur le front et entre les deuxyeux ; et, si l'on veut à nouveau tenter d'endormirle sujet qui vient de se révéler si sensible, on le ferapréalablement asseoir dans un fauteuil ou tout aumoins sur une chaise confortable, et on l'endormiraen passant lentement les mains à quelques centimè-tres do son corps en partant de la tète jusqu'au creuxde l'estomac (épigastre) et l'on recommencera rylh-miquement le même mouvement en repartant de latête et même d'un peu au-dessus de la tête, pour re-descendre à l'estomac ; cette manoeuvre devra êtrefaite jusqu'à occlusion des paupières ou manifesta-tion d'un symptôme quelconque du sommeil, symp-

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tomes dont nous donnons la description techniqueplus loin. Cette façon d'endormir se dit : « Provoquerle sommeil par passes magnétiques ».Le plus souvent, ce que l'on déterminera pour les

premières fois ne sera guère qu'une somnolence plusou moins accusée ou profonde et qui aura besoind'être cultivée pour arriver à présenter les phénomè-nes intéressants du sommeil provoqué. Mais il peutse faire aussi que l'on se trouve en face d'une sortede sommeil demi-lucide dans lequel le sujet parleraet s'animera comme s'il était éveillé, et alors mêmeque ses yeux seront hermétiquement clos. On auraaffaire, en ce cas, soit au somnambulisme vrai, soità un état somnambuloïde que l'on pourra développerensuite sous le rapport de la lucidité ou voyance,sans le secours des yeux. Mais n'anticipons pas etdonnons quant à présent un des meilleurs moyensde provoquer le sommeil, ainsi que la descriptiontechnique des différents états qui peuvent se présen-ter au cours de son développement.Les procédés que nous recommandons de préfé-

rence pour l'induction au sommeil sont, nous le répé-tons, les procédés magnétiques, c'est-à-dire les procé-dés les plus doux en même temps que les plus péné-trants. C'est du reste à l'aide de ces procédés que l'onobtient les phénomènes les plus subtils et les plusprobants (voir notre étude sur les Etats et les Phases(ht Sommeil provoqué, 1 fr. 25 ; voir aussi Commenton développe un Sujet, prix 1 fr. 50, à la Librairiede la Vie Mystérieuse). Et en première ligne nousplacerons les « passes » dont nous avons déjà parlé.On essaiera donc le petit procédé décrit plus hautpendant 20 à 30 minutes chaque séance, en ayantsoin d'opérer autant que possible aux mêmes heures

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du jour et dans les mêmes conditions atmosphéri-ques ; on aura en outre soin de n'expérimenter quedans une pièce où la température est modérée, nifroide ni trop chaude : 18 à 20 degrés est le mieux.Si les passes ne suffisaient pas on pourrait, après

quelques séances infructueuses, s'aider de la sugges-tion douce, ce que nous pourrions appeler de la per-suasion. La manière de faire serait alors celle-ci : Enexécutant vos passes vous direz, par exemple : Lesommeil vous gagne... Vous ne pouvez plus résisterà la fatigue... Votre tête est lourde et s'alourdit deplus en plus... Votre cerveau vous semble se vider...Vous allez, dans peu de temps, dormir d'un sommeilprofond... Dormez tranquillement... Toujours deplus en plus profondément... Ces paroles doivent êtredites sur un ton lent, doux et persuasif. En aucuncas, nous ne recommandons de se servir de la sugges-tion pure et simple pour provoquer le sommeil. Lagrande suggestion demande trop d'études et présentetrop de dangers pour que le premier opérateur venupuisse en jouer sans risques.Après quelques instants de l'exercice que nous ve-

nons de décrire — instants qui peuvent varier entre10 et 20 minutes, selon la sensibilité du sujet, ettemps pendant lequel vous aurez modifié vos sugges-tions selon leur effet et selon les symptômes observés— si vous croyez avoir devant vous un être endormi,assurez-vous-en en essayant de le pincer ou de lepiquer. S'il ne bronche pas, malgré la surprise quevous tenterez de lui faire, c'est qu'il y a déjà chezlui une modification d'ordre physiologique. Conti-nuez un moment votre action, en chargeant de préfé-rence la tète et ce, en faisant des courtes passes, par-tant de la racine du nez, pour vous arrêter au noeud

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de la gorge. Puis, prenant ensuite les parties latéralesde la tête, et partant du sommet, descendez jusqu'audessous des oreilles. Constatez encore une fois la sen-sibilité par piqûres ou pincements. Répétez cette ma-noeuvre pendant 5 à 10 minutes, et s'il n'y a pasmanifestations d'une sensation perçue, interrogezvotre sujet pour connaître dans quel état il se trouve.Votre questionnaire peut affecter cette forme :

« M'entendez-vous ? » Et selon réponse, dites : « Com-ment vous trouvez-vous? N'avez-vous rien qui vousgêne ? Savcz-vous où vous êtes ? Avez-vous consciencede ce que vous faites? Quel est votre nom?... etc. »Il peut alors se produire trois choses : 1° Ou le

sujet ne dort pas encore, et il vous accuse ses sensa-tions, ce qui vous permet de voir si vous devez conti-nuer votre action avec chance de succès, le sujet pou-vant vous dire s'il a tendance à oublier sa person-nalité et à s'endormir d'un sommeil dont il n'a pascoutume ; 2° Ou bien, en second lieu, le sujet a perdula notion de toutes choses et il ne vous entend pas,il peut alors se trouver dans une léthargie ou dansun état léthargoïde quelconque, car les phénomènesne sont pas toujours nets du premier coup ; ou bienencore, il se trouve dans une phase plus ou moinsavancée du sommeil qu'il importe de déterminer etqu'il vous sera relativement aisé de changer en ma-gnétisant davantage ou en réveillant doucement demanière à trouver un stade de la somnolence quivous permette d'entrer en rapport par la parole avecle dormeur ; 3° Ou bien encore, en troisième occu-rence, votre sujet se trouve dans un des états biendéterminés du sommeil où il peut vous entendre etvous répondre, ou, encore, il ne vous entend pas,mais son corps a pris une certaine attitude, sa phy-

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sionomie a pris telle ou telle expression. Vous saurezalors quel état est devant vous en vous reportant aupetit tableau suivant qui vous donne les caractéris-tiques des principaux états du sommeil provoqué :

L'ETAT DE SUGGESTIONCet état s'appelle aussi « état suggestif, état de

crédulité, état de charme, somnambulisme éveillé,veille somnambuliquc ». Il est caractérisé par ceci •

le sujet paraît éveillé, l'oeil est ouvert, ou il peut s'ou-vrir au commandement de l'opérateur. Il y a insensi-bilité à la piqûre, au pincement et à la brûlure. Lesujet peut parler et se mouvoir ; il accepte commeargent comptant toutes les suggestions qui lui sontfaites et leur donne une suite si elles comportentl'exécution d'un ordre quelconque. Les suggestionspeuvent porter indifféremment sur tous les organesdes sens ; elles peuvent être visuelles, auditives, gus-tatives, olfactives ou tactiles.

1° On fait voir au sujet un jardin imaginaire, ille voit aussi bien que s'il était réel ;

2° On lui fait entendre une musique alors qu'au-cun instrument ne joue, le sujet écoute et suit unecadence rythmique imaginaire ;

3° On fait boire de l'eau pour du rhum, ou toutautre liquide pour un autre sur simple affirmation ;

4° On dit au sujet qu'il se brûle s'il plonge lamain dans un récipient d'eau, il le croit et il éprouveune sensation d^ brûlure en approchant le doigt duliquide ;

5° On fait respirer do l'ammoniaque au sujet enlui disant que c'est do l'essence do rose, et il hume àplein nez sans être incommodé et croit vraiment sen-tir une odeur de rose.

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LA CATALEPSIELa catalepsie est caractérisée par l'immobilité du

sujet ; celui-resto comme pétrifié dans la positionqu'il occupe. Les yeux sont grands ouverts, le regardest fixe. Le sujet est totalement insensible aux actionsexercées sur son corps. Les membres, quand on lesdéplace, sont extrêmement souples et restent dansl'attitude qu'on leur donne. Le sujet n'entend pas oupresque pas et ses yeux, quoique ouverts, no voientpoint.

LE SOMNAMBULISMEEn somnambulisme le dormeur est toujours in-

sensible, comme dans les autres états.ses yeux sont

clos ; il entend et il peut se mouvoir, se lever, mar-cher, s'asseoir. Au point de vue psychologique, lesujet en somnambulisme est doué de facultés plusvives qu'à l'état de veille. C'est ici qu'on peut obser-ver la clairvoyance ou double vue, c'est-à-dire la vuesans le secours des yeux ; vue à distance dans !otemps et à travers l'espace, etc.

LA LETHARGIEEn léthargie tous les sens : vue, ouïe, odorat, et«.,

sont fermés. Les membres sont souples, flasques etsans vie. Lorsqu'on les soulève ils retombent inertes,obéissant aux lois de la pesanteur. L'insensibilité dela peau est complète et généralisée. Les organes dessens ne réagissent plus. Seuls les muscles, chez cer-tains bons sujets, se contractent sous une légère exci-tation.Nota. — On trouvera des détails plus amples sur

ces différentes caractéristiques dans notre étude spé-

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ciale sur Les Etats et 1rs Phases du Sommeil, ouvragedéjà cité.

LE REVEILQuelque état que l'on ait devant soi, on obtiendra

facilement le réveil en employant les passes trans-versales et le souffle froid sur les yeux selon la mé-thode indiquée dans un précédent chapitre, au para-graphe intitulé « Du Dégagement » ; on devra icisuivre nos instructions rigoureusement à la lettre.Si, malgré les passes transversales et le souffle

froid le sujet ne se réveillait pas, il faudrait avoirrecours à des procédés un peu plus violents. La sug-gestion forte, par exemple, pourra trouver son em-ploi ici. On dira au dormeur, sur un ton énergique :

« Réveillez-vous ; vous avez assez dormi, réveillez-vous ! » Et l'on peut, si le sujet entend la voix del'opérateur, donner un point de repère en disant :

« Quand je frapperai dans mes mains, vous vouséveillerez et vous serez tout à fait dispos ». On attendalors quelques secondes et l'on frappe dans ses mainsen criant énergiquement : « C'est fini, réveillez-vous. »Et l'on assure le réveil complet en suivant nos pres-criptions relatives au dégagement des sujets en expé-riences d'état de veille.Au cas trèj rare où le dormeur résisterait et dor-

mirait encore, on le réveillerait d'un trait en l'appe-lant à plusieurs reprises et très fortement par sonprénom. Ce moyen suprême rappelle immédiatementa la réalité le moi pensant de l'individu qui dort.

QUELQUES INDICATIONS POUR DEVELOPPERLA CLAIRVOYANCE

La première expérience qu'un débutant voudra

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tenter aussitôt qu'il aura trouvé un sujet susceptiblodo lui présenter le sommeil, et qu'il aura reconnuavoir bien affaire à un sommeil vrai, et non à unphénomène simulé, ce sera do faire voir son sujet àdistance. Cette expérience réussit bien parfois quiconsisto à envoyer le dormeur ou la dormeuse chezun parent ou chez un ami pour voir ce que celui-ci oucelui-là fait au moment même. Mais il n'y a pas làde contrôle suffisant, et les descriptions faites, quandolles paraissent justes, peuvent très bien n'être quedes concordances ; aussi faudra-t-il renouveler sou-vent ces essais avant de pouvoir conclure pour lalucidité du sujet. Pour développer la lucidité surplace, il sera bon de remettre entre les mains dusujet des lettres, des chiffons, des objets les plus di-vers et appartenant à des personnes différentes. L'é-lève lucide devra s'habituer à sentir d'abord, puis àdéfinir ses impressions.Au début il lui faudra voir quand un objet appar-

tient à un monsieur ou à une dame, cela en dehors detoute indication pouvant être fournie par la naturemême de l'objet ; tout le monde peut savoir par exem-ple qu'une lettre ou un mouchoir parfumé appar-tiennent le plus souvent à une dame ; ce n'est doncpas de ces indications qu'il doit s'agir dans les des-criptions faites par le sujet vjyant et on fera biend'éviter pour commencer tout ce qui peut donner lieuà. une interprétation frrtaisiste de sa part.Quand le ou la somnambule saura différencier ce

qui vient d'une dame de ce qui vient d'un homme, ildevra pouvoir préciser, ou du moins s'habituer à lefaire, si telle personne entrevue est grande ou petite,brune ou blonde, puis quels peuvent être ses senti-ments, sa profession, sa situation, etc. Et, du reste,

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si l'on a devant soi un voyant véritable, cette diffé-renciation se fera très rapidement, le sujet étantgrandement aidé dans ses recherches par les tableauxqui ne manqueront pas de se présenter à sa vue in-térieure, tableaux qui peuvent être fixes comme uneprojection simple sur l'écran ou mobiles comme dansun cinématographe. Parfois aussi, le plus souventmême, les tableaux entrevus sont symboliquescomme les rêves et, en ce cas, l'explication des vi-sions demande une connaissance approfondie et uneétude de tous les instants si l'on ne veut courir lesrisques de faire des descriptions ou des interpréta-tions erronées, et parfois même tout à fait en désac-cord avec ce qui est réellement. Et, eu égard à cela,on peut certainement dire que les voyants et voyantesont des visions réelles et lorsqu'ils annoncent certainsévénements, ils le font le plus sincèrement du monde.Mais le grand point est que, le plus souvent, ils in-terprètent à rebours les tableaux qui se présententdans la sphère de leur lucidité. Il est bien évidentqu'ici nous ne prenons nullement la défense de cer-tains professionnels qui ne font que du « métier » etnullement de la science.Nous arrêtions là ce chapitre, quoique nous sa-

chions très bien qu'il y aurait encore beaucoup àdire, mais nous sommes limités par l'espace et cer'est pas une étude détaillée du somnambulisme etdes phénomènes de clairvoyance que nous avonsl'intention de faire en ces lignes. Ce que nous souhai-terons à nos lecteurs, en clôturant ce chapitre, c'estde rencontrer quelque jour un excellent sujet clair-voyant. Cela finira certainement d'asseoir leur con-viction, Mais, oh ! ce mais est capital, lecteur ouélève, nous t'en prévenons, ne vas jamais te fier aveu-

- - 50 —glément à ce que te dira ton ou ta somnambule : ob-serve, contrôle, fais des rapprochements ; admire lanature et son oeuvre en la manifestation do l'âmehumaine se révélant à toi dans les phénomènes dumagnétisme, et sois prudent, et ne base ta vie quesur ta logique et ta propre raison.

NOTRE DERNIER MOT

Nous clôturons ici cet exposé rapide quoique trèssubstantiel, croyons-nous. Nous osons espérer quenos lecteurs en tireront grand profit pour leur avan-cement moral, et qu'à la pratique, qu'à l'exercice,qu'à l'étude de la science expérimentale que nous necraignons pas de leur mettre entre les mains, ils ver-ront s'ouvrir devant eux des horizons nouveaux etvastes qui les inciteront à rechercher plus avant dansles sentiers non encore battus par l'intelligence in-vestigatrice des penseurs, des philosophes et des ex-périmentateurs de notre temps.Pour nous, s'il en est ce que nous désirons, nous

conserverons l'intime satisfaction d'avoir été pourune quantité infinitésimale dans l'avancement versl'idéale évolution des lecteurs qui auront bien voulunous suivre.

Table des Matières

iPagesCoup d'oeil lii torique et exposé rapide de la ques-tion 3

Le Magnétiseur, ce qu'il doit être 9Les sujets d'expériences ilLes sensitifs 12Expériences indirectes UExpériences directes 16L'attraction aux épaules 16Le procédé de la nuque 18Le procédé des Lombes 19Sensibilité des tempes 19Attraction du petit doigt 20

IILes expériences de magnétisme à l'état de veille... 21L'attraction à distance 22Attraction à travers les corps opaques 23Impression de recul 23La marche entravée 24Agenouillement forcé 24Immobilisation dans la position à genoux 25Couché à plat 25Obliger un sujet à s'asseoir contre sa volonté 25Immobiliser dans la position assise 26Du dégagement 26-La lévitation des mains 27Le dos à dos de du Potet 27Les sujets inséparables 27Comment provoquer la paralysie momentanée d'unmembre 28Paralysie d'un bras 2*Paralysie d'une jambe 29Immobiliser sur place dans la position debout 29Dégagement de la paralysie 29Importante recommandation pour l'édification dulecteur 30

IIIl'tigos

De la suggestion et de ses effets 31Expériences do suggestion. Contracture d'un mem-bre 3'»Deux méthodes en une 36Automatisme rotatoire 37Suggestion post-hypnotiquo 38

IV

Coinmont produire le Sommeil magnétique 39L'état de suggestion 45La catalepsie le somnambulisme la léthargie 46Le Réveil. Indications pour développer la clair-voyance 47

Notre dernier mot .,....... 50

imp. Moderne, 947, r. Sain'.-Jacques